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SOUS L'ŒtL
DES BARBARES
PARIS
EMILE PAUL, ÉDITEUR
100, RUE DU FAUBOURG
SAtNT-HONORÉ, 100
PLACE BEAUVAU
i9il
1
OEUVRES DE MAURICE BARRES
LE CULTE DU MOI
LES
DÉRACINÉS. ivoL
"L'APPEL AU
SOLDAT
LEURS
FIGURES
AU SERVICE DE L'ALLEMAGNE
1 Vol.
L'ENNMttDESLOtS. ~y~
tU SANG, DE LA VOLUPTÉ NT DE LA MORT –
AMOtt! ET DOLORI SACRUM Afdrt
(La de t~tM; –
LES AM!TtÉS
FRANÇAISES.
LE VOYAGE DE
SPARTE.
prix 2fr.
ê~ couleut
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~f~Q 0 L
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DE
S""BARBARE
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DU MÊME AUTEUR
Format in-12
L'EXNEMtDESLOtS. ivot.
UN AMATEUR D'AMM. “ –
LESAMtTtËSFRANÇAtSES. –
LE VOYAGE DE SPARTE. –
LE CULTE DU MOI
*LEJARD!NQEBÉRÉNtCE –
*LESDÉMACtKÉS. ivoL
'L'APPKL AU SOLDAT
LEURS FtGUMS. –
1 SQUS L ŒIL
~J~' i 9
DË~ B~RB~RE S
PAR
MAURICE BARRÈS
DE ).'ACADÉM!E FRANÇAISE
NOUVELLE ÉDITION
PARIS
ÉMILE-PAUL, ÉDITEUR
i9ii
JUSTIFICATION DU TtRAGE
3.232
EXAMEN
DES
DES
A M. PAUL BOURGET
comestibles.
<yM~/ admire.
de Bérénice.
EXAMEN
par discussion.
vres ?
esprit, je le recommande à
uniquement
ceux qui goûtent la sincérité sans et
plus
qui se passionnent pour les crises de l'âme,
fussent-elles d'ailleurs singulières.
Ces idéologies, au reste, sont exprimées
avec une émotion communicative ceux
On a vu le roman histo-
gie passionnée.
prières.
Ces monographies présentent un triple
intérêt
va devenir nombreux
je le pressens, plus
encore ceux sont au
parmi qui aujourd'hui
Ces livres, s'ils ne sont pas trop
lycée.
et trop forcés par les imitateurs,
délayés
seront consultés dans la suite comme docu-
ments
Bérénice.
ce de sa culture
peuple jaloux propre
un froissement analogue à celui
éprouvait
ressent un jeune homme contraint par
que
la vie à fréquenter des êtres ne sont
qui
je les hais.
des Barbares.
une innovation ne
Par qui, peut-être,
de
demeurera pas inféconde, j'ai tenu compte
dans l'agencement du livre.
cette opposition
à leur image.
Notre Moi, en eu(t, n'est pas immuable;
il nous faut le défendre chaque jour et
ne du soleil et du bon
jouissait pas plus
air nous n'avons de Balzac et de
que joui
Fichte dans nos chambres étroites, ouvertes
main.
2
-y. – THESE D' w U~ HOMME LÏBRE ?p
conception du Moi.
viagère.
Ainsi, à force de s'étendre, le Moi và
campagne électorale.
Ce que et du peuple
Philîppe apprend,
et de Bérënice qui ne font qu'un, je n'ai
ne cherchait cette
Théologie~ Dante, qui point
confusion, aboutit, des âmes, aux
y parce qu'a
sensitives, le vocabulaire commun devient insuffi-
plus
sant. Il vivait dans une surexcitation nerveuse qu'il
plus désenchantement, à
jusqu'au profond
savoir que l'amour consiste à vêtir la pre-
I<L vie.
niser.
gieux et sceptiques.
étangs.
SOUS L'ŒIL DES BARBARES
SOUS L'ŒtL DES BARBARES
esprit.
trace.
SOUS L'CEtL DES BARBARES 53
en deve-
sur le
ne se greffe Moi pour
qui
nir une vivante. C'est aux manuels
parcelle
de raconter où jette sa gourme
spéciaux
un homme, sa bibliothèque, son
jeune
installation à Paris, son entrée aux Auaires
nous écrivons;
mûre.
A Stanislas de Guaita.
4
CHAPITRE PREMIER
CONCORDANCE
lards.
<*<pleines t~dc/'p~.
de du lycée, il se passionnait
quartier »
les doctrines CCM~CtC~MS~ qui sont
pour
mieux exposées que réfutées par la ~c
Il rencontra le bonhomme
me trouble de ce départ.
petit jour; je
en d'autres mon cœur
Jadis, poitrines,
cette énergie dont le suprême par-
épuisa
fum, m'ennëvre vers des buts incon-
qui
nus, dans la brume de ces sen-
s'évapora
tiers Incertains.
en l~tèM.
le » C'est en ces
moral, je vous garantis.
termes vétérinaire lui proposa cette
qu'un
Un moral t Jadis on
acquisition. garanti
dut te battre. Que ne peux-tu
beaucoup
entendre le maître, tandis détaille tes
qu'il
et ton humour, sur ton dos
qualités juché
et te caressant le gras du col, toi si mo-
le maître murmure
enseignement
se lèvera.
SOUS L'OEtL DES BARBARES
"?6
menter, on on la démonte;
l'explique,
elle se fait d'épithètes, de cadences les
que
sots apprennent dont ils jonglent
presque,
et qu'ils avilissent; et tout cela écœure à la
– mon
Pourquoi daignez-vous, ami,
ternir vos yeux des idées et qui
qui planent
s'en vont? Nous autres dames, nous allons
ému est-ce
que vous existez donc,
fit-elle en se au cou
ingénument pendant
CONCORDANCE
s~y pr~/a~
jeune homme.
TENDRESSE <)5
pièrea lourdes 1
par la brise.
ne ainsi
cette agitation ? Veuille pas jouer
joyeux.
TMDM8M 99
lentement au sommet de
Ha atteignirent
toute Qu'importe le
vaporise inquiétude?
mot de leur fièvre dévorante Parmi cette
amie.
en sorte l'un et
qu'on imagine qu'aimant
l'autre les plus parfaits des impossibles
amants, nous croirons nous aimer nous-
mêmes. »
rêve.
jamais l'oublier?
Dans cette volupté, un égoïsme presque
méchant l'isolait peu à peu jamais sa soli-
si complète de sa douleur, à
qu'il atteignit
cette sorte de joie du fiévreux enfin seul,
grelottant sous ses couvertures. Dans l'obs-
curité, soudain il s'entendit ricaner, et, au
bout de minutes, il songea
quelques que
les morts, ceux-là mêmes lui avaient
qui
mangé le cœur, comme elle disait, riaient
en lui de son Ah 1 maudit soit le
angoisse.
mouvement d'orgueil qui lui fit le bonheur
Temple.
TENDRESSE H I
solu.
¡
Est-il parmi le troupeau des contradic-
une?
¡ l'objet où il la dispensait.
imparfaits~ »
cheveux~
regarder en soi.
CHAPITRE TROISIÈME
CONCORDANCE
pouvait s'isoler.
[ Aphrodite f
Ï28 SOUS L'CEtL DES BARBARES
– Tu rêves et tes
toujours, Amaryllis,
rêves te gâtent ta vie. Daigne sourire, ma
chère Lydienne, et contre ton baiser vien-
Serapeum.
Et s étant incliné, il serrait la main
parler.
craindre.
tiques.
DÉSINTÉRESSEMENT i~&
9
t~6 SOUS L'dEtJL btS ~AikbARES
admirons encore.
cheur
conduisit l'Orientale
penseurs d Hellas ?
Dans cette excuse se (cessait un peu de
s'interrompant
Athéné.
-– Ils n'ont que moi, répondit-elle en
mensonge.
Seuls, dit-elle, leurs chefs peuvent
arrêter ces fanatiques; ils nous savent
innocents et nobles; hâtez-vous de les pré-
venir.
« Ma!s s'il advenait ce que vous craignez,
garde-toi, Lucius, de toute amertume.
Transmets à nos frères ma suprême pensée,
et que toujours ils se souviennent des an-
cêtres. Et toi, tu es
Amaryllis, puisque
belle, console les jeunes hommes; s'il se
Il répondit en sanglotant
Invocation! 1
de Platon
parut délicieuse.
héroïque légende.
LIVRE II
A PARIS
CONCORDANCE
Il fréquenta Aa&~M~
leurs connus;
l68 SOUS L CEÏL DES BARBARES
/MtM~M.
~es a/t/te~.
joe~da~ OMa/t<à~a~a6~/)/<ïM<r
cela
cfct~cc~a~c jooMr que ~M~
PARIS A VINGT ANS
trissures
permanent.
Toute la journée, il somnolait d'un vague
à l'estomac il fumait sans plaisir et bail-
poisseuses l'écœurèrent.
PARIS A VINGT ANS
Y y 3
amie.
sique.
H lui sembla qu'une partie de soi-même,
balancé
mots d'argent, tandis que le garçon,
sur un et qui serre contre son cœur
pied
une serviette, approuve. Mais pourquoi
rapide et dédaigneux.
PARIS A VINGT ANS
ïyy
santé).
« Et pourtant vous vous plaignez
Certes, tant du tendresse, dont vous me
de la morale et de la aux
métaphysique
sensibilité. Et il disait
respecterais-je ?
« S'il mentait, fis bien de le châtier,
je
car il salissait un des premiers mobiles de
la vertu humaine.
CONCORDANCE
importance.
DANDYSME
d'argent.
Il fut excessivement de l'impu-
choqué
deur de ce propos à revenir
puis, résigné
encore sur le passé, il parla, naturellement
avec .mélancolie
impatience.
Elle disait
contagieuse
– Je vois bien que tu ne veux plus
m'aimer sous aucune forme, et pourtant,
large
meurtrirait.
Barbares.
toi.
19.
at0 SOUS L'CEtL DES BARBARES
gaire.
« La gloire ou notoriété flatteuse est
et le ne change jamais. Et je
présent
t'en sciemment pendant trois mois
parle
connu l'ambition, j'ai demandé des
j'ai
lettres celui-ci et pour celle-là, et
pour
l'on me vit, qui méditais dans des anti-
de Napoléon.
RIEN DE LA NOTORIÉTÉ
Puis,
quels que fussent ses sentiments
CONCORDANCE
Et
quoiqu'il /~c<ï< qu'à se louer de tout le
monde et de soi-même, son horreur ces
pour
contacts élait chaque jour plus Meneuse.
PeM~/rc aussi se surchargeait-il, étant
broutilles.
EXTASE
MICHELET.
jours approuvaient.
Le jeune homme était las tatigué de
et
d'un geste obscur qui se lève en leur âme,
sur le nuage qu'a soulevé
toujours penchés
en eux quelque grande idée tombée de Dieu.
saoul, tranquillement.
Un petit rire nerveux de soulagement le
Il n'ose sa situa-
glots. même pas regarder
tion et l'avenir. Il s'abandonne à ses ima-
nante, sa sentimentalité.
on a pu créer un vocabulaire.
pour laquelle
Un amas de rêves, de nuances, de délica-
qu'un spectacle.
938 SOUS L'OEtL DES BARBARES
un dieu.
désir.
Et à l'amertume mciée à ce
peu peu
tourbillon de se fondait. Aban-
pensées
1
donné dans un fauteuil, les sur le
pieds
marbre de la cheminée les pape-
parmi
l'analyse.
Porté sur ce fleuve énorme de pensées
coule resserré entre le coucher du
qui
a~6 SOUS L'CEIL DES BARBARES
angoisses.
Ce que j'aime et qui m'enthousiasme,
c'est de créer. En cet instant je suis une
moi.
de minuit, eni-
je sentais, je voyais, j'étais
vré jusqu'à la migraine d'un défilé sensuel
brûlante.
CHAPITRE SEPTIEME
CONCORDANCE
satisfaire pleinement.
d~ c~o~vï~.
AFFAISSEMENT
'7
o69 SOUS L'OEtL DM BARBARES
« La réflexion et l'usage à
m'engagent
ensevelir au fond de mon âme ma vision
ma conduite, me déplaira.
lequel je plie
Aux heures vagues de la journée, souvent,
rendez-vous.
« Ceux de mon âge, ~e~o~, des rava-
mâle et paternel. »
sourit de cet –
enfantillage qui pourtant
ne laissa pas de l'impressionner.
guérirait de la sécheresse.
utile, il s'interrompait
t6
owAMOK 2y g
0 maître,
tu montrais du goût de
qui tu dépendais;
les
te plaire, 9 de fois à autre, par temps
humides, à pleurcr dans un coin plutôt
II.
tables du boulevard, dans les souillures de
ce tapis d'escalier, dans l'odeur fade de ce
LIVRE 1
Départ inquiet 6y
CnAMTMTMMatÈME.–Concordance ta 5
Désintéressement ïa~
a86 TABLE
LIVRE II
APARtS
ParMOMno~an~ 169
.1. <.
CMAPtTRE CINQUIÈME.– Concordance ï 97
L D<md!y<me. 199
CHApïT~za~tHM~.–Concordance aa3
E.EtoM. aa5
ME PAHH. – ~-a<~t~M~.
MP. CH~tX, BEMEBK, M, 5$M-«.
Original en Couleur
Mr Z 43-1 M-B