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LE
JAMi~BE BËRËN!CE
KOUVEtLE ÉDITION
PARIS
EMILE-PAUL, ÉDITEUR
i00~ HUE DU FAUCOUnG-SAÏNT-HONORÉ, iOO
PLACE BEAUVAU
~910
DU MÊME AUTEUR
Format in-<2
'XEMtDESLOtS.
DU SANG, DE LA VOLUPTÉ tT UK LA MUMT –
UN AMATEUR
D'AMES.
AMOmETDOLOntSACnUM.
LESAMtTtÉSFHANÇAtSES.
'E VOYAGE DE
SPARTE.
SChKLSETDOCTUtNESDUNAUU~AUSMK. –
LE CULTE DU MOI
'S3CSL'CEn.DESBAnnAnES. 1vol.
**CK HOMME
L!BnE
*LEJARDJNDEBÉRÉK!CE
'LESDÉnACtXÉS. j i
"L'APPEL AU
SOLDAT
"'t.EURS
FIGURES
AU SERVICE DE
L'ALLEMAGNE. 1 vol.
COLETTE histoire
BAUDOCHE, d'une jeutte <UIe de Metz.. –
êt~ couleut
~E
BËRËNICE
JAR~~DE
~y-
~yo~
DU MÊME AUTEUR
Format in-12
L'ENNEM!DESLOtS. i~ot.
UN AMATEUR D'AMES. –
LESAMÏTtÉSFRANÇAtSES. –
LE VOYAGE DI SPAMN –
LE CULTE DU MOI
UN HOMME UBM –
*LEJARDÏNDEBÉRÉNÏCB! –
**L'APPZLAU SOLDAT –
LEURS HGURES –
Pour tnceMa~mctti
jMra~fe
1 LE
{~ 't'
JAMN DE BËRËNICE
PAR
MAURICE BARRES
DEL'ACADÉMtE
FRANÇAISE
NOUVELLE ÉDITION
PARIS
EMILE-PAUL, ÉDITEUR
PLACE BEAUVAU
~~l
i910
1
JUSTIFICATION DU TIRAGE
1~ 80
Quelques personnes ayant manifesté le
Philippe.
C~s/ ici le co~/M<?/t/ût~'e des efforts que
tenta Philippe pour concilier les pratiques
CHAPITRE PREMIER
POSITION DE LA QUESTION
CONVERSATION
SUR
DEVANT PHILIPPE.
sion.
nouvel élu.
– Monsieur, M. Renan, élu-
répondit
dant avec une certaine adresse la ques-
tourments si variés
pu souurir des pour
de la curiosité. La curiosité 1
précieux
c'est la source du monde, elle le crée
dit en s Inclinant
parfois m'attrista.
polémiques
Je vous s'écria Renan; c'est
coupe,
les injures dans le mou-
que je préfère
vement et je veux vous en
boulangiste
dire les raisons.
le lettré se consolerait
J'ajoute que
LE JAhDtN DE BÉRÉKICE t~
idéaliste la chimère! ce
emporté par
serait mal me connaitre. Ce ne sont pas
l'instinct populaire.
Dans les loteries, on prend la main
BÉRÉNïCE ~t I
LE JARMK DE
enfant le hasard.
d'un pour proclamer
sourire, Chincholle.
cette me fatiguèrent; je
foule, passion
dormis d'un sommeil un peu fiévreux,
désillusions.
soins?
DITE ETITE-SECOUSSE
faire.
seul à l'hô-
cette ville, comme je dînais
riques 1 »
contrés
que ce mot
Mais aussitôt, de
songeant
plettes.
Mais vous-même~ me dit-elle.
les abus.
28 LE JAMDtK DE BÉRÉNtCE
m'embrassa en pleurant
a.
30 LE JARM~ DE BÉRËNtCE
CONNU" PETITE-SECOUSSE
lascive.
pagnon me ptésenta.
péché.
par mois.
–- C'est vrai, la sœur, mais
répondit
à l'Éden on des amendes
attrappe pour
la première communion, il faudra un
et à le monde edt
gante jeune qui
ses ucces. Avec leur fierté,
prodigué
les êtres de cette sorte peuvent
petits
leur
aimer seulement ceux qui émeuvent
Ils vont des de
imagination. princes
LE JARDtN DE BÉRENÏCE
39
-J.- rI· · wT
ce monde aux pires réfractaires. Non
romanesques, du de la
romanesque
mort. Pour l'heure, elle était une petite
cigale, pas encore bruyante, si sèche, si
et que
Mon ami, qui habitait Asnières
meillé en moi.
Languedoc, à Joigne.
– Ah 1 m'écriai-je, comme parlant
a moi-même, le beau musée qu'on y
trouve 1
– Et petite
pourquoi pleurez-vous,
nUe?
les yeux.
cheveux nattés.
CHAPITRE QUATRIÈME
–– LE MUSÉE
HISTOIRE DE BÉRÉNICE (SM~.
DU ROI RENÉ
dénoue si
fus, n'admettent pas qu'on
M la fleur du luxe et de la
zième siècle,
est pas seulement un ren-
ne leur
grâce,
il les émeut.
seignement,
Peut-être ces bibelots, du temps qu'ils
sa pleine Et comme, à
nouir originalité.
de sa manie, il avait
l'appui première
une liste de mots français, tout
publié
du latin et d'évidente ori-
indépendants
édifier sur les quali-
gine celtique, pour
tés autochtones de la renais-
première
LE JARDIN DE BÉRÉNICE
~8
rique.
Les murs étaient recouverts d'une
de D<6'~<?/ et de Simplicité, :1
résignations de la solitude.
tableaux de Villeneuve-lez-
d'Avignon,
et de tous ces vil-
Avignon, d'Aix,
les du donateur,
agenouillés, portraits
lui indiquèrent nettement quelle atti-
qui
tude sérieuse et sans étonnement il con-
vient à la de
d'apporter contemplation-
l'univers.
vêtue de ses
tienne, personne maigre qui,
dans le du milieu, la
ple panneau
tient sur son giron Jé-
Vierge accroupie
sus tout nu, et ce Jésus s'amuse
petit
d'une m ~daille sa mère et
représentant
lui-même au-dessous d'eux, dans une
étranges et
A combien d'interprétations
la nature ne se prête-t-elle
émouvantes
à ses pires duretés don-
elle sait
pas, qui
de la beauté 1
ner les molles courbes
Ce sentiment avait
moindre servilisme.
de ce valait elle-même.
timent qu'elle
1 qui eût fait d'elle
Excellente éducation!
60 LE JARDtN DE BÉHÉNICE
siècle.
sensuel de l'Italie.
gneurs.
Elle adopta comme poupée une petite
ennoblis.
un peu morne.
la sensualité. De ce sphinx-gargouille
elle reçut le tour d'esprit qui lui fit
vieillards.
originelle de sa race.
ces du Midi si de
journées grossières
et sa mère, la coiffer, en
rayons, pour
tirait un chapeau de velours rouge,
petit
LE JARDIN DE BËHÉNtCE
~0
DE PETITE-SECOUSSE ET DE FRANÇOIS DE
TRANSE.
cordiales.
presque
Au milieu de ces délicates démarches,
pleurs.
Ainsi rêvant à l'enfant pitoyable et
5
LE JARDIN DE BÉRÉNICE
n~
ne me pour se modifier
pénètrent que
harmonieusement en moi elles sont les
mités mon la
prévues par imagination,
I consonnance d'une
Aiguës-Mortes!
désolation incomparable! quand je des-
accueil,
Cette année, la mode était des cou-
tiques ou complémentaires.
5.
83 LE JABDtN DE pÉa~ttCE
mala-
n'appartiennent qu'aux personnes
divement sensibles et qui ne laissèrent
un sombres de sa dixième
queries peu
année. Du animal entêté m'a-
petit qui
de Je ne sais rien
m'emplissait volupté.
de plus troublant de retrouver dans
que
86 LE JAHD!?! M B~RËNICE
périr.
sais.
LES AMOURS DE BÉRÉNïCE
DE DE TRANSE
ET FRANÇOIS
de vous retracer ce
Je n'essayerai pas
trop tendre.
de
sion sur les inconséquences passées
et l'un l'autre
d'enfants généreux, pour
coup.
M. de Transe menait là une vie qui
a Bérénice.
de la doucement. de
cupé prévenir
LE JA~U~ UE BÉRÉXtCE
g6
fièvre typhoïde.
Au reste le récit de Bérénice était
porte.
Jamais plus intense qu'auprès de cette
chinoises, riant
deux~MJ~es
r~ SÎÏ)M gaies,
6
LE JARMM DE BËRËNtCE
g8
M. de Transe aimait sa
beaucoup
grand'mère et. lui confiait toutes ses
larmes.
cher à l'hôtel.
CHAPITRE SIXIÈME
Le ne rien du charme
jour dissipa
mon amie.
Le maintenant me décrit ce
~<iide
furent ces salles pour les conseils
que
yeux?
Dans cet angle étroit, m'attarde,
je
et je réfléchis que de ce long des
passé,
siècles qui font de cette tour la véritable
qui souffrirent.
de mille de mon
pour jouir parcelles
LE J~RD)~ DE BHHÉXICE tl! I
la plate-forme de la tour,
J'atteignais
cœur se dilata à voir l'univers si
et mon
long horizon.
va s'affaisser.
J'allai la saluer.
I!. – VUS DtSTINCTE ET ANALYTIQUE
DHS PARTES
dit Bérénice.
reprit
C'est juste, vous avez là quarante~
désignaient sumsamment 1
était recouverte
époques préhistoriques,
120 LE JARM!) DE BÉRÉKtCE
amour.
subis.
soyez un directeur.
LE JARDIN DE BÉRÉNtCE
12'y
côte a l'hôtel.
caractère.
LE JARDIK DE BÉRÉXtCE t2Q
Serait-ce un se
esprit chimérique?
mots de spécialiste.
ment opposées.
Cette me d'un déli-
phrase remplit
cieux bien-être; je la prévoyais textuel-
aucune
lement. Je l'assurai que je n'avais
intention de le contredire, ayant moi-
çais.
Ma et mon sourire courtois
réponse
lui tels se fixa dans cette
parurent qu'il
« sceptique, sans convic-
impression
tion. » Parce montrais un goût
que je
les convictions r
encore ce qui
raisonnements, je noterai
advint comme on servait le rôti. Un
là saint Louis
faut voir ça! I c'est que
les Il y eut un
précipitait protestants. »
LE JARDtK DE BERÉXÏCE t33
maintenant la qualité
Distingue-t-on'
morale de Charles Martin?
Ah celui-là n'est un il
pas égotiste,
la contemplation intérieure,
méprise
mais il vit sa vie avec une si
propre
sée de l'univers.
t* <*<
plus distinguées
frivolités de la vie de
société dès lors sont mêlées d'amertume,
ne doutant trouvasse de
pas que je n'y
fiévreuses émotions, à cette heure
plus
où les rêves sortent des étangs pour
faire frissonner les hommes.
mort perpétuelle.
Avec une prodigieuse netteté, se déta-
l'intelligence humaine.
qu'il s'éloignât.
LE JARDIN DE BËRÉNtCE 1~3
que je voyais.
Toute passion individuelle avait dis-
teindre.
ce central d'où me
désigner point je
nice.
9
CONCLUSION DE CE POINT DE VUE
CRITIQUE
constance,
même.
d'Aigues-Mortes; je ne pen-
campagne
sais qu'à l'action électorale que je venais
nouvelle tâche.
CHAPITRE SEPTIEME
LA PÉDAGOGIE DE BÉRÉNICE
et son de toute
ignorance prodigieuse
faisaient d'elle le plus précieux
intrigue
des Eûtes-vous un senti-
repos. jamais
ment ardent des arbres verts et des
plus
eaux fraîches dans la paperasse des
que
bureaux? le goût d'une pas-
jamais plus
sion vive soir d'une journée de
qu'au
confus débats? Cette petite fille conten-
cette divine et de
campagne ne tolérer
sur nos Ames des sentiments
que analo-
pelées, et peut-être
n'est-elle jamais plus
noble que dans ces friches semées de sel
et balayées du vent de la mer,
Nous réservions nos soins
pour privés
les instants du milieu du
grossiers jour,
ces après-midi où l'épaisse congestion
nous prive tout à la fois de frivolité et
LE JARDIN DE BEUM~ICM 155
d'abstractions.
et découvrait sa de
nuque énergique
Le Grau-du-Roi, de maisons
groupe
basses bordant un canal la mer
jusqu'à
qui s'espace à l'infini, mon ima-
porta
gination en pleine Venise, comme une
note donnée hasard nous dans
par jette
la cavatine fameuse de quelque opéra
italien. C'était vers les dix heures, par
un tendre soleil, et la brise au
emportait
large toutes nos rêveries, sur
symbolisées
l'horizon par des voiles Au
déployées.
Grau-du-Roi, les maisons des pêcheurs
sont teintes de rose de jaune et de
pâle,
vert délayé. Aucun bruit le
que long
bruissement qui vient de la mer ne froissa
mes nerfs suprasensibles, tandis qu'assis
LE JAMDÎN DE BËRÉNICE
l5y
15g
église du douzième
f111 ;ln'l1~:À.n 18I;}._1-
siècle,
81
je m'enorgueil-
lissais que ce pays ne fût utile mon
qu'à
éducation et que Bérénice, non plus,
n'eut d'autre mission, enfant de
chargée
voluptés qu'elle laisse non cueillies se
faner royalement sur elle-même.
Cela est certain ne se serait
qu'elle
m'en las-
que je m'enivrais sans jamais
ser de cette tristesse épanouie à tous les
reuse.
a laissé
le jeune homme qui n'est plus lui
de ce contenir un
passion qu'en peut
qu'elle pleure.
Or moi-même, dans ma dispersion
me servir
d'âme, je ne puis mieux qu'en
âme passionnée.
Voici les principes de vie que m'ins-
caractère.
10 LA MÉTHODE DE BÉRÉNtCE
Ce me dès l'abord en
qui frappe
âme me rrévèle
ve le sens de la nature et
ses lois.
2" LES PLAISIRS DE BÉRÉNICE
étangs.
Et pourtant, cette rêverie où vous vous
fession.
moi-même.
nice.
3° LES DEVOIRS DE BÉRÉNICE
les lois
sur elle, pour y saisir mysté-
Ardennes défrichée.
les hommes.
produit
Et si, dans ce couchant, elle se cha-
l'expérience de Saint-Germain,
Après
Simon s'était retiré dans la propriété de
J~F n t<nf
mieux mon dégoût d'effort et ma pénu-
rie d'argent mes parents, au contraire,
passionnant rendez-vous.
tï.
tQO LZ JARDM DE B<H<NtCE
fonctionner mollement.
ce sont besognes où je ne
polémiquer,
mets la partie de moi-même qui
que
m'est commune avec le reste des hommes.
genre-là.
Fort bien, me dit Simon, tu as
t<)4 LE JAMMMDE BERENtCE
nastique.
A peine lui répondais~je sur mes
que,
premiers mots, il m'arrêta.
en termes abstraits.
je m'exprimai
Aussi bien n'était-il pas essentiel
eB<er/tt<a<M.
laire ?
confuses images.
Comment croire qu'à ces
pouvais-tu
masses d'une telle fierté créatrice, désin-
téressées, la
spontanées, je préférerais
aOO LE JARDÏH DE BÉRÉNïCN
réfugies
« Que tu ne sois allé ni au salon, ni
de haute clairvoyance ? M
Pour tout dire, tu supportes malaisé-
se limitaient
que de mes excès,
parlaient
sur les pousses extrêmes de
à m'éclairer
la minutie.
l'humanité.
de Bérénice.
l'atmosphère
Ah 1 mon cher Simon, ne som-
que
mes-nous dans le triste de Rose-
jardin
monde Comme certains soirs d'automne,
publiques.
Viens à Aigues-Mortes, dans son étroit
t9
ao6 LE JAUMK DE BÉRÉNtCE
r_·. 8- 1. -i
charme qui fait de cette terre étroite la
Et comment se Elle
posséderait-elle?
que de M.
Elle ne te parlera de Transe;
n ai pas connu.
à pleurer.
maigre 1
un écart se
cité, chaque jour plus grand
aimé la souffrance.
Tu as de la chance, me répliqua-
goûter Saint-Trophime.
A cette réflexion très juste sur mon état
Simon
d'esprit, je vis bien que compre-
de l'idéalisme, il ne sympathise il
plus,
classe. C'est là que j'avais été sur le
puis
Chut 1 me dit-il en se frottant les
bas, tu blesserais sa
yeux, parle plus
délicatesse.
regretter que la
toriquement jusqu'à
LE JARDIN DE BÉRÉN1CE
21()
ment fatigué.
– Simon, lui avec amertume,
dis-Je
sur M. de Transe.
celui que nous aimons,
gravité 1
CHAPITRE NEUVIÈME
DE BÉRÉNICE.
beauté classique? a
'1
défaillances.
1 .J Il'
nécessaires de la vie.
– foule trouve
Croyez-vous qu'une
une solution P
algébrique
– Il ne s'agit pas de cette sagesse-là,
mais de vivre. Un arbre, sans rien soup-
çonner des belles théories de l'École fores-
ment nctif.
234 LE JA&DÏN DE BÉRÉNICE
séologie familière.
_.f*i
me frôle en tombant; l'évi-
je note, pour
ter, le toit d'où elle glissa, je me soigne
si elle m'a blesse; en aucun cas, ne
je
m'attarde à m'en faire une sen-
opinion
timentale. Seulement à l'égard des
j'ai
tuiles possibles une continuelle méfiance,
Bérémce.
des plantes.
et lui dis i
aïeux. Si je c'est
m'inquiétai, unique-
ment par piété pour M. de Transe. Après
réflexion, il me semble bien vous
que
avez sauvé le meilleur de ce que vous lui
'r* ï 'f*
je lui voue et des sacrifices que je lui fais,
en ne demandant rien de votre beauté,
expliqua transforma en un
sympathie
peu triste la répugnance que j'avais de
sa défaillance.
« 0 ma beauté,
disais-je, je vous re-
mercie de ce que ypus avez être
daigné
Imparfaite, en sorte me restât
qu'il quel-
que embellissement à apporter à votre
édifice. »
Il
clou.
un cerveau désordonné.
LE MARIAGE DE BÉRÉNICE
Bérénioe la tendre de M. de
image
Transe
à réuéchir et à préférer
je vous engage
M. Charles Martin, de qui je suis en
eusse de la sécurité. Je ne
que j'en
me dissimuler ce que à
pouvais j'avais
redouter de la candidature de
projetée
Charles Martin.
possible.
avis.
a58 LE JARDIN DE B~ŒNICE
Carrée
de Nîmes qui, la Maison exceptée,
appétit méridional.
davantage.
J'en fus ému au point de compro-
mettre ma thèse
LE JARDIN DE BÉRÉNïCE a6t
quise.
wagon
Je suis seule au monde, me dit-
compagne intolérable.
1 .3 1 n_
colis vers la sortie de la gare. Certes
joues.
Et j'allai à mes besognes, plein d'un
la nuit.
coutume de sommeiller, et la
pleurant
RESSUSCITÉ.
en au fort de ma
surprit juin, plus
électorale. Elle assurait à peu
campagne
mon succès, car Bérénice ne per-
près
mettrait à son amant heureux de
pas
me combattre. Mais contre ma raison
Tant de tristesses
pensais plus à la désirer.
accumulées en moi durant ces derniers
j'avais eu satiété.
qu'une minute.)
pres dispositions.
mousse et de baguettes.
que je dominais
sommeil pourtant et qui
A LAZAttB LE RtSSUSCtTË
haussez.
280 LE JARDÏK DE BÉRÉNICE
1 1
qu'avais-je à me de mes
préoccuper
actes? Moi qui ne fais cas que du parfait
désintéressement, j'ai accepté certaines
dans une
trop limité pou~ y faire deurir
disparu.
» Voici, au contraire, vous sur-
que
venez dans des circonstances où ce rêve
hommes.
vous observé la
quoique ayez toujours
artifex pereo »
CHAPITRE DOUZIÈME
de l'adversaire. Celui-ci ne se
auprès
de
déjugeait pas i1 ne pensait rien que
sévère sur un succès qu'il n'avait pas
mais il avait trop le goût de la
prévu,
hiérarchie pour ne point se figurer, depuis
le scrutin, nous étions liés par «une
que
LE JABMK DB B~t~NtCE
2~6
tique ».
au
cette tristesse dont je la vis défaillante
de talà révélation
f<!v<Hatt<~M fTti<* m'a
ma donnée
donnée de l'in-
que
conscient cette fille incomparable, je n'ai
matérialiste. De l'entendre, je
rapeutique
m'étonnais valoir si peu en
qu'il pût
vivant dans une telle société. Par ses
ma Bérénice la de la
qu'aSIigeait peur
mort il me parut plus pitoyable qu'au-
cun mot désolant qu'elle eût inventé
répondre.
LE JABM:< DE BÉHÉKÏCE 3o5
plus facile. »
de cette fille
son front, je fermai les yeux
Et ce aussi, dû
gence. pays que j'avais
lourde et monotone
quise que je com-
parler.
Ainsi des soirées, avant
passais-je que
le Parlement fût convoqué, à m'attendrir
l'Adversaire.
Sitôt ma et autres
correspondance
la reine me fut
contempler par qui
mieux m'ensei-
qu'aucune encyclopédie,
ne vive com-
pourtant m'inspira plus
plaisance.
avec une inten-
Une nuit, je ressentis,
sité toute que la préoccupa-
particulière,
tion dont venais de vivre pendant
je
huit mois était assouvie et qu'il m'en
l'océan la vague
je comme pousser qui
LE JARDIN DE BÉRÉNtCE 3i3
faction au bien-être de
d'aujourdhui
années.
celui que je serai dans quelques
d'Aigues-Mortes le Grau-du-
séparent
Roi. La haie franchie de la villa de Rose~
sur ce sable où
monde, je me retrouvai
simple et bonne.
de dans ta villa, tu
auprès toi, parfois
où chaque du monde
parcelle témoigne
l'effort secret de l'inconscient. Où je ne
suis pas, c'est la mort j'accompagne
partout la vie. C'est moi tu aimais
que
en toi, avant même tu me con-
que
nusses, quand tu refusais de te façonner
aux conditions de l'existence les
parmi
barbares c'est pour atteindre le but où
simples.
i9
avoir réfléchi sur cette
C'est après
de gagner les âmes, de frater-
diulculté
dont il entretint M~ X.
forma ce désir
d'un suburbain.
hippodrome
les âmes s'épa-
En effet, pour que
sincérité, il leur faut ces
nouissent avec
Bérénice, exemple, et
loisirs qu'eut par
une misérable où
font comme gangue
LE JARDt?! DE nÉRÉ~tCE 32-7
à la dissipation et à l'altéra-
échapper
nous subissons des contacts
tion que
ne convient-il pas que
temporels
nous comme dans un
nous réfugions,
nice.
DEUX NOTES
10 A PROPOS DU TITRE
femmes.
<n.
i g.
330 LE JAhOIN DE BEHÉmCE
~a/i~e<Po~M~
1, 1
TABLE DES MATIÈRES