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GRAVURES :
Pécréations. — Solutions dEchecs et de Rébus.
:
Egypte : La mosquée d'El-Azhar. — La Fête
de lajeunesse, aux Tuileries Imprimerie bolaire; le Feu
d'artitice. — Vienne (Autriche) : L'Exposiiton interna-
rité, moi? C'est qu'on est stupide d'aller chercher
!
t
Parle-t-on villes d'eaux? Aussitôt la conversation
en scène de R')bert le Diable. Mais, pour un Meyei"
prend le même tour furibond. beer, que de Childebrand Ce qui me surprend
— Votre Vichy! s'écrie celui-ci. J'y suis allé c'est que ceux-ci consentent à un marché où ils
pendant trois ans. Ça m'afait comme un cautère n'en ont vraiment pas pour leur argent. Ce qu'i's
OURRIER ARIS sur une jambe de bois. Tandis que Vals. achètent, en effet, est en réalité du ridicule. ce
DE
-- Un joli trou. des eaux pour rire. qu'ils font représenter, c'est une parodie de leur
-
Y êtes-vous allé pour parler ainsi?
Ça ne vous regarde pas. Non, je n'y suis pas
propre ouvrage.
Ah! qu'il faut donc qu'elle soit irrésistible, l'at.
1
allé; mais un de mes amis. traction de la publicité, pour qu'on trouve tant de
- J'en étais sûr, c'est grotesque.
— Je vous prie de ménager vos expressions.
gens prêts à faire rire à leurs dépens et de leurs
deniers !
-- !.
Je les ménagerai si cela me convient.
tliéàtre?
Monsieur
Mais il en est un autre qui n agn pas avec vvv Mais qui peut expliquer les fantaisies bis'
moins de puisssance, à cette époque de l'année. Si
vous voulez vous en convaincre, prêtez l'oreille,
de suite.
Et ainsi
Les champions de Vittel éreintent Contrexeville
les champions de Contrexeville éreintent Vittel.
; cornues qu'on voit éclore chaque jour dans ce Wi.
lieu factice du
Ne voilà-t-il pas que Sarah Bernhardt s'est avisée
surtout en chemin de fer, aux propos d'alentour.
— La mer? oui,
c'est beau comme premier as-
Saint-Honoré se prend aux cheveux avec Allevard,
Luchon s'empoigne avec Cauterets. Mêlée générale.
!
d'être deux fois directrice Femina duplex. <
Tandis que la mer. mais quand on sait la regar- vw Mais ce conseil est trop sage pour être suivi. Ce n'est pas le cas de Sarah Bernhardt. Elle a d8j
der, c'est la variété perpétuelle. Elle ne reste pas Est-ce qu'on écoute jamais la voix de la sagesse! quoi payer. Mais l'idée d'avoir une maison à soi, !
la même pendant dix minutes. Non, monsieur, Si on l'écoutait, verrions-nous tant de choses théâtralement parlant, est-elle une bien heureus8
pas pendant dix minutes, je n'exagère rien. bizarres? Assisterions-nous, entre autres, à la co- inspiration? 1
— Laissez-moi donc tranquille, avec vos vagues casse représentation des œuvres du monsieur qui Encore moins d'avoii deux maisons à soi.
!
qui beuglent perpétuellement le même refrain,
avec vos coups de soleil en permanence En voilà
un joli repos, avec accompagnement de fièvre cé-
a payé sa gloire?
C'est un type d'été nouveau, produit des mœurs
théâtrales modifiées.
L'avenir fera la démonstration.
Ce theâtre des Nations, qui vient d'être acheté
en même temps que l'Ambigu par la célèbre ar
1
rébrale1 Des directions pour de bon, ayant pris l'habitude tiste, était prédestiné aux aventures imprévues. Il
— Avec cela que
dans votre montagne on ne de fermer la 'porte aussitôt que le thermomètre a déjà une histoire aussi mouvementée que rom:!'
pince pas, à chaque instant, des fluxions de poi-
tine. On grimpe, on a chaud, par! ça y est un
point de côté! Ce que vos ascensions ont déjà tué
: monte au-dessus de dix-huit degrés, c'est alors
que les directeurs intérimaires surviennent, ten-
tant des exploitations transitoires, qui, par une
nesque. N'v a-t-on pas vu successivement les effetS
infructueux du Théâtre-Lyrique, avec apparition
de monde ! bizarre anomalie, se mettent à espérer au mo-
momentanée du wagnérisme ?
Puis, c'est l'incehdie qui se déchaîne. Puis, c'est
— que vos insolations, toujours!
Pas tant ment où les autres désespèrent. Hélas! cette un Théâtre-Historique qui essaie de ressusciter et
— Vous me faites pitié avec votre monomanie confiance un peu naïve n'est pas toujours ré- qui amène le suicide de son directeur. Puis, ce soIlt
de rochers. compensée. Trop souvent l'expérience est sur le les invraisemblables exploits de M. Ballande, avec4
— Et vous, avec votre grande cuvette, qui, au point d'aboutir à un désastre. Voilà le moment ses soirées à la Garibaldi.
fond, vous assomme, j'en suis sûr. psychologique que choisit, pour surgir, l'auteur qui Maintenant va venir le règne de Sarah Bernhardt'
— Pardon! je ne permets pas de suspecter ma paye sa gloire. On ne s'explique pas bien quel attrait a pu lui fair8
bonne toi.
— Prenez-le comme vous voudrrz
çant, à la fin.
! C'est aga-
Il se présente, tenant d'une main un manuscrit,
de l'autre un sac d'écus. Ceci fait passer cela.
Bleu que le précepte aifirme que la droiie doit
choisir cette saile excentrique dans tous les sens
du mot.
Dans tous les cas, ce choix aura un avantagé
4
EL voua uue bonne petite querelle allumée. ignorer ce que donne la gauche, en pareil cas, au M. Damala, qui, d'après les journaux, a des procèS
P.ir ici, c'esL une autre auiirnne. contraire, cVst ce que la giuche doine qui fait surla planche, n'aura que le pont à traverser poIlr
Ils adorent la mer tous les deux, mais il y a mer passer les insanités écrites pir la droite. se rendre au Palais de Justice. i'-
et mer, et le débat, fort aigri, se poursuit sur ce Pour le surplus, on cqnnaît. l'ordre et la marche.
ton : Etretat! Elles sont jolies, vos plages
Cette littérature, qui à la fois pratique les enchères vum Ces mots, Palais de Justice, m'amènent tout
— Dieppe, et le rabais, est encadrée tant bien que mal dans droit à la grande actualité de la semaina, au fa'
normandes, avec leurs abominables ga ets qui vous des décors de pacotille. On ramasse des costumes meux procès Fenayrou, pour lequel se sont déchj-
déchirent les pieds, qui vous marbrent les jam- chez tous les brocanteurs et l'on e1 fait un bizarre nées des curiosités véritablement féroces. 4
bes! Parlez-moi de Dinard et des plnges bretonnes, amalgame où tous les siècles sont confondus. On N'a-t-on pas parlé de six mille demandes adres'
avec leurs sables fins, avec leur poétique tranquil- adapte des décors d'occasion, de telle sorte qu'un sées au président? <II
lité. coin de la place du Château-d'Eau, qui a servi pour
- La tranquillité du cimetière! C'est à mourir, une vieille revue, devient la Piazzetta de Venise ; Cela fait frémir, quand on connaît la petite sali0
des assises de Versailles. A
ce pays-là. On n'y rencontre que de grandes An-
glaises mélancoliques, dans des fourreaux d'étoffe
qui rappellent les sacs où on renferme les corps
pour les jeter à la mer. Et dix heures de chemin
de fer pour aller jouir de voluptés pareilles. Elle
l'Amérique du sud..
qu'un coin des Champs-Elysées, emprunté à un
drame naturaliste, se change en forêt vierge de
-
indigène les formulés ainsi
On dirait
a :
de belle séance, du
s'amuse.
: ruban, et, on ne sait pas ce que peuvent bien être
les insignes en une contrée aussi fantaisiste.
temps
,
presque un jour En tête de la distribution
que nous avions la Chambre. TRIBOULET. M. Got. Si c'était, par hasard, la chevelure d'un ennemi
SOyez flattés
du rapprochement, ô honorables en Ceries, ce ne sera pas sans péril que Got vaincra. scalpé? Voyez-vous un monsieur se promenant sur
petraitel
Ce ne sera pas non plus sans gloire. J'ai dit déjà le boulevard avec cet appendice pileux suspendu à
De toute façon, l'affaire Fenayrou prendra quelles batailles préventives il avait fallu pour en- sa boutonnière?.
Pace
l
dans les causes célèbres. lever le rôle au milieu des compétitions. Ce sera Il a fait bien des malheureux, d'ailleurs, cet avis
Cela m'a pour Got un couronnement de carrière. aux porteurs de rosettes interlopes.
dassises à rappelé
Paris.
un
On venait de condamner
mot de président de cour
Ce rôle de Triboulet est un clavier tout entier :
le rire, les larmes, la tendresse suave, le déchaîne-
Il m'a rappelé un joli mot de Gozlan sous l'Em-
:
pire
dans un homme à mort,
une affaire retentissante. ment hurlant, l'ironie mordante, la supplication On parlait d'un financier plus que véreux, qui
A la sortie, le président éperdue, tout s'y trouve, tout y vibre successive- venait d'être décoré de je ne sais plus quel ordre
en question renconre
une actrice de la Comédie-Française,
et, avec un ment. exotique.
-
sOUrire gracieux
:
A votre théâtre, mademoiselle, vous avez de
bien belles
premières! mais, avouez qu'ici nous
aVons quelquefois de jolies dernières.
Et dire qu'on a sifflé ce chef-d'œuvre, qu'on l'a
accueilli par de telles vociférations que pas un mot
du dernier acte n'a pu être entendu!
Passe pour la parodie, qui d'abord s'attaqua aux
—
Le voilà bien avancé, disait quelqu'un, avec
ce ruban jaune!
.; Soyez tranquille, ajouta Gozlan, il le fera
rougir !
pièces du maître. La parodie est une sanction de
vw Sera-ce une jolie première que le Salon la célébrité. Elle fut, d'ailleurs, souvent spiri-
triennal, vvv Le succès que nous avions prédit au livre
ou bien sera-ce une dernière sans lende- tuelle. de P.-J. Stahl, l'Ecrit des Femmes elles Femmes d'es-
main?
Passe pour les mots que l'on faisait, courir et
Je confesse
que j'augure
lnnité dont l'Officiel assez mal de cette so-
la date défini-
qui, de temps en temps, furent drôles ! Comme
celui-ci, par exemple, qu'on prêtait à un académi-
prit, va s'accentuant de plus en plus.
Il reste maintenant à Hetzel, l'éditeur et l'alter
ego de Stalil avec qui iln'a jamais fait qu'un, à don-
tive. nous a annoncé
cien hostile, disant d'Ihrnani. : ner un pendant à ce succès-là m publiant l'Espiil
Dabord, cette date
ent me paraît aussi maladroite-
choisie que possible. Ouvrir le 15 septembre, —
C'est un drame à cor et à cris.
Mais le sifflet brutal, grossier, injurieux, bête,
dis Hommes etles Ihmms d'esprit !
en pleine chasse, Il pourra y mettre cette épigraphe virgilienne
en pleine villégiature, en pleines s'adressant au génie, c'est immonde. On comprend Quorum purs fui.
acancesl On aurait fixé
Pour faire échouer
à dessein cette époque la dicussion, passionnée, après qu'on a écouté et La conversation d'Hetztl en effet est, à tout pro-
la tentative, qu'il aurait été im- entendu. Mais la cabale qui braille pour ne pas en- pos, semée de choses charmantes auxquelles il sait
sible de mipux s'y prendre. tendre, c'et pitoyable et scandaleux. donner par les formuler, une tournure spéciale.
scondement, l'organis
ation même de ce salon de La représentation du Roi s'amuse sera une revan- Aussi y a-t-il toujours de nombreux amateurs pour
ISlon
me paraîtpitoyablement comprise. che méritée et qu'on devait à Victor Hugo depuis monter, chaque matin, eu wagon avec lui dans le
L'arrêté
sivsrne ministériel institue un jury dont l'exclu- trop longtemps. train de Bellevue à Paris.
lle Qu' maladroit frappe d'avance les arrêts de nul-
lité Il faudra aussi, un jour où l'autre, nous rendre L'autre jour ou causait d'âge et l'on philosophait
est-ce à ?
dire Ce jury étroit sera composé é lesBurgraves, où sont pput-etre les plus beaux vers à perte de vue. Quand soudain Hetzel, avec un sou-
our
demenibres
moitié de membres de l'Institut, pour moitié de tout notre théâtre national. Les Bunj'aves, non pir :
fa Itoutine, désignés par le ministère. D'une part, moins glorieusement escortés par les aboiements — C'est égal!. Moi, je n'avais vraiment pas la
ffont
~~s, l'autre
de l'autre, l'Administration. Les deux des caba'eurs. vocation d'être vieux !
Ont la
paire. C'est pour nous que je demande cette réhabilita-
Ah d'avance,
con
bevolontét
tous ceux qui ont une audace quel-
d'tns le pinceau, tous les chercheurs de
tion.
vvv Un journal citait l'autre jour, comme échan-
tillon de beau style contemporain, ce passage d'un
battUS tous les explorateurs de sentiers non vvv A propos de première, on nous annonce grand journal à propos de diverses rumeurs poli-
Verd C
nalres
Sont bien sûrs d'être laissés à la porte par le
ystématique des académiciens et des fonc-
Cettiwayo, ex-roi des Zoulous. Ilnous arrivera après
avoir parcouru l'Angleterre, à moins qu'il n'accepte
tiques :
fusionnés. — Nous engageons nos lecteurs à ne pas prêter
adAtre chose. les propositions que lui fait un directeur de cirque l'oreille à ces ballons d'essai.
admiss'p'«St Mille ouvrages seulement seront d'outre-Manche. Nous avons trouvé un pendant à cette délicieuse
élite trop ou c'est trop peu. S'il s'agit d'une Il paraît que Cettiwayo avale le sabre d'une fa- exhortation.
Suprêr.ne, c'est
blPasnulle trop. En trois ans, il ne se pro- çon distinguée; 11 mange même l'étoupe, aube- Un autre journal, s'occupant de la crise ministé-
BLE une œuvres hors ligne. S'il s'agit de ta- soin. C'était, pour lui, royales distractions, au rielle, aux péripéties indéfiniment prolongées, di-
D'aji.eurs> bonne moyenne, c'est trop peu.
ril Voire une question préjudicielle met t-n pé-
temps de sa splendeur.
L'ancien Hippodrome d'Arnauld eut l'insigne
sait, il y a deux jours :
— Les bruits de la journée sont tellement con-
dela Vdler,expérience. En général, quand une toile a honneur de fair^ figurer jadis sur ses affiches un tradictoires que nous ne les honorerons même pas
épar
ré t
es elle est achetée. Où veut-on que les
rérnSvS? allIent repêcher toutes leurs productions
Nombre de propriétaires refuseront car-
des de se priver de leurs acquisitions. Aujour-
Urtout quel'Amérique
vicomte de Corby. Mais qu'est-ce qu'un simple
vicomte à côté d'un souverain
Voyez-vous sur les murs
SA MAJESTÉ
: ?
d'un regard.
Regarder un bruit est une opération dont la nou-
veauté ne me paraît pas dépourvue de charme.
Que vous en semble ?
litésIllorceaux nous enlève la plupart
litég de choix, cela créera des impossibi- TERMINERA SES EXERCICES
JQ ls
atérielles qu'on surmontera
ne
vous dire ce qui arrivera.
pas.
Quollo sé-ductionirrûiiîlible!
EN AVALANT DE L'HUILE BOUILLANT15
PIERRE VÉRON.
-
LA FÊTE DE LA JEUNESSE AUX TUILERIES. - Tirage du « » par le moteur solaire de
SoleilJournal
--- -
M. A.
----------m.m--m_
Pilre. ilJessin de M Lepère.)
- -
11
correspondantà
noti-e
G.„„„
M.
de
(Dessin
-
médailles).
(8
çaise
Iran
clion
se
La
x-AArrttss
BBe»au.
des
internationale
Exposition
(Autriche).
VIENNE
de la presse pour obtenir l'impression solaire; on pour-
LaFêtedesTuileriss rait la relier de même à toute autre machine.
NOS GRAVURES L'œuf de Christophe Colomb n'est pas plus simple que
A fête organisée dans le jardin des Tuileries cela.
peur la jeunesse française, sous le patronage de Nous n'avons pas besoin d'insis!er sur le rôle que
La mosquée u'El-Azh3r 1M. Victor Hugo, a eu lieu Ip, dimanche 6 août. doit jouer une invention de ce genre dans l'avenir de
L
Tout le long du jour, une innombrable foule nos colonies d'Afrique et d'Asie.
A mosquée Gameh-cl-Azhnr, dont il a été sou- n'a pas cessé de visiter le magnifique jardin, où, entre A cô'é de la presse solaire, qui a distribué toute la
vent parlé depuis le commencement de la ré- autres attractions, l'on remarquait une fête foraine, journée le Soleil-Journal au public, qui ne s'en lassait
volutionégyptienne, est la plus grande et, avec tout son attirail bruyant et bigarré de tirs, de lote- point, nous avons remarqué d'autres insolateurs, de di-
câpres la mosquée deTouloun, la plus ancienne ries, de tourniquets, d'escarpolettes et de chevaux de mensions moindres, permettant d'appliquer lachaleur
duCuire. bois. du soleil aux besoins domestiques à la cuisine des
,
Elle fut fondée en 969 de notre ère par Djouar, gé- D'autre part, d'élégantes boutiques, tenues pir les troupes d'Algérieou d'Egypte et àcelledes explorateurs
néral arabe, qui lui donna le nom de El-Azhar, c'est-
»
à-dire «brillante ou «fleur*ie», en souvenir de Faty-
mah-Zahara, fille du prophète, dont les Fatymites
plus charmantes actrices de Paris, attiraient la cutiosi'é
du public.
Pendant toute la journée et la soirée, outre les diver- fumeurs.4JI
africains. Il y avait foule aussi près des plus petits ap-(
pareils, convertis pour la circonstance en allumoirs pour
les
étaient les descendants.
: La mosquée fut, terminée en trois ans; mais depuis
oh y a ajouté de nombreuses constructions. Elle a
tissements variés qui se rencontraient à chaque pas
dans l'immense [arc, des fanfares et des orchestres se
faisaient entendre. Vers quatre heures, unballon, monté
;
L'idée de faire contribuer le soleil à la fête de la jeu-
nesse française était une idée hardie mais tout réussit
aux audacieux. La presse solaire a été vraiment le clou
4
150 mètres dans sa plus grande longueur. Les bâti-
ments encadrent une vaste cour autour de laquelle se
trouve une galerie, eorte de cloître formé par trois cent
quatre-vingt colonnes de porphyre, de marbre ou de
par M. Ch. d'Artois, aété lancé.
La fête du soir a été particulièrement brillante. Un
beau feu d'artifice, figurant sur l'attrayant programme,
a été tiré.
de cette grande kermesse.
Bxposition de
Vienne 1
granit, nrovenant des ruines d'anciens édifices égyp- Des guirlandes de verres de couleur avaient été dis-
tiens. posées le long de la terrasse des Feuillants et dans l'al-
Les bâtimen's sont surmontés de dômes, de cloche lée central e du jardin. Devant la porte de la Concorde
tons et de minarets fort élégants et qui passent pour s'é!evait un arc-de-lriomphe très brillamment illuminé.
des merveilles de l'architecture arabe. Ces portiques, disposés autour du grand bassin, ne con- Zichy et par le célèbre peintre Makart. q
La mosquée d'El-Azhar est le siège de l'université la tenaient pas moins de 50,000 verres de couleur. La section des beaux-arts contient un ensemble de
plus illustre et la plus florissante de l'Islam. Elle pos- Enfin, pour bien finir, on a tiré une tombolade 2,000 œuvres triées sur le volet. 1
sède une bibliothèque fort riche et peut contenir douze 50,000 billets donnant droit à un gros lot de 25,000 fr., Dans la peinture, ce sont les portraits qui attirent
mille étudiants (softas), venus de tous les pays musul- à 116 lots de 5,000 fr., de 1,000 fr., de 500 fr. et de sans doute le plus l'attention. Il y a, dans ce genre,
mans, même du Maroc, d'Astrakhan, de Kachgar et des
100fr. des toiles signées des artistes les plus en vogue, repré-
A deux heures du matin, le dernier lampion n'était sentant des personnages comme le prince de Bismarck,
Indes.
On y enseigne :
La grammaire, la logique, la littérature;
pas éteint, il y avait toujours foule aux abords du
jardin et on chantait encore autour des baraques.
le maréchal de Moltke, M. Gladstone, M. Jules Grévy,
M. Jules Verne, MUo Sirah Bernhardt que le peintre a
La philosophie, la jurisprudence, la théologie; représentée de grandeur naturelle dans le rôle de Frou'
La géographie, 1histoire; L'Imprimerie solaire Frou. Le même artiste a envoyé un grand tableau, la
Moit deCléopâtre. 1
Les mathématiques, l'astronomie, la médecine.
Les étudiants pauvres sont logés, éclairés et nourris UAND, dans l'ancienne Rome, le feu sacré C'est entre l'Allemagne et la France qu'a lieu la lutte
aux frais de l'université et reçoivent même un peu d'ar-
gent de poche. La mosquée renferme également un
asile pour des aveugles et de pauvres vieillards. Pour
de Vesta venait à s'éteindre, ses prêtres em-
pruntaient une nouvelle flamme au soleil. Ils
recevaient les rayons solaires sur la surface
bre d'oeuvres remarquables.
d'émulation, ces deux pays ayant envoyé un égal nom-
Sur
Parmi les toiles des artistes allemands, on signale
le à
champ debataille, de Knauss; VArrivé- hdanse,
:
venus de nombreux ouakoufs (biens de main-morte).
Les étudiants y sont classés par nation; chaque na-
Tyndall, ayant à étudier les faibles radiations calorifi-
ques dela lune, imagina de les recevoir sur un miroir marines des deux Achenbach ;
de D,.ff('egg!'; Ll,,eN,ce a!,aci,rme, de Vautier; des
les Gi,on,lins, de PilolYi
tion ou chaque province d'Egypte a son parvis spécial.
Le groupe qui se trouve représenté sur notre gravure
est celui des étudiants de la moyenne Egypte. Dans le
conique de même forme et de grandes dimensions; et
pour accumuler au foyer une p'us grande somme de
chaleur, il eut l'idée d'envelopper d'un écran de verre
B.uidemann ;
des aquarelles représentant des vues du Sahara, par
A l'Huile, un tableau destiné à produire
beaucoup d'effet et représentant trois paysannes iyro-
le récepteur placé en ce foyer. La chaleur reçue nepou- liennesen prièpe; lesfigures et tous les détailssont
fond, à droite de la porte se trouve le parvis de la pro-
vince de Bahiret. ;
vaii pas revenir sur ses pas il y avait donc emmaga- peints avec une fidèle et minutieuse imitation de lal
La mosquée d'El-Azliir a toujours été le foyer prin-
cipal de la propagande musulmane; elle est devenue
actuellement le cenire du mouvemen> national arabe.
Si les non musulmans ne peuvent encore venir sous
sinement dechaleur.
Un professeur français, M. A. B. Mouchot, a appliqué
le procédé de John Tyndall à la chaleur solaire, et il a
pu obtenir au soleil, non seulement de la cuisine, mais
Serrurier. ;
nature quirappelle le faire de Denner et de llolbein
l'artiste s'est formé presque tout seul c'est un ancien'
ses. portiques discuter librement avec les softas et les encore de la vapeur. Quant aux artistes françlis, is sont représentés par
cheïks, déjà le souffle du progrès a pénétré là comme L'invention a été, depuis, portée à un grand degré la tleur de nos derniers Salons, et ce sont eux qui ont;
partoutailleurs. de perfection par M. l'ingénieur Abel Pitre, qui possède considé-'
eu l'honneur de remporter le nombre le plus
C'est de Azhar qu'est sortie dernièrement l'idée de aujourd'hui des types définitifs d'appareils solaires, et rablede médailles. Il yen avait trente à distribuer, et
rassemblertous les notables du Caire, ans distinction qui multiplie depuis quelque temps les expériences les artistes de France s'en sunt vu décerner huit. 1
dereligion, pour protester contre les actes de TewOk- lubliques destinées à vulgariser cette grande idée. Tan- Citons les noms si connus de MM. Baudry, Bougue.
Pacha, qui fut vice-roi d'Egypte, mais que les cbtÏks tôt c'est l'Exposition de Bouleaux qui est le théâtre de reau et Harpignies, peintres; 4
et-les membres de l'Assemblée nationale égyptienne
considèrentmaineuaut comme déchu, « s'étant vendu
; ;
ces démonstrations, tamôtlecharnier même du con-
structeur, 30, rue d'Assas demain ce sera le Jardin
d'Acclimatation dimanche c'éaiilejardin des Tui.eries,
MM. Paul Dubois et Iitrac, sculpteurs;
M. Chaplaiu, graveur en médaille, et Bruyerre, ar-
chitecte.
aux Anglais ». a
C'est de l'Azhar que partent chaque jour les prédica- où fonctionnait une presse solaire. L'Autriche a remporté cinq médailles. 1
teurs qui vont ar touil'islam chercher des secours con- L'imprimerie solaire est une application originale de MM. Makart et Munkacsy étaient en tète des favorisés.
tre l'invasion anglaise. la chaleur solaire à l'industrie. C'est pourtant bien un Sept médailles ont été décernées à l'Allemagne..,
Ce sont les cheïks de l'Azhar qui depuis trois semai- journalliré sur une presse co'aire que nous avons rap- Citons l'artiste le plus connu, parmi les autres repré-
nes déclarent que si le sultan ne veut pas ou ne peut
pas venir au recours de l'Egypte envahit-, il-sera déchu
de la dignité de kalifet et que le chérit de la M cque,
Abd-UiM;J:ltalib, descendant du prophète, sera nommé
chef del'islam à sa place.
porté de la fête des Tuil-eries. Entendons-nous bien. La
presse en elle-même n'a rien d'extraordinaire : c'est
une petite presse de Marinoir du dernier modèle; mais
le mé 'ardsnw qoi la met fin mouvement est celui d'un
iiisnitieur. (CV;4 le nom des moieurs sn/Hires)
sentants de l'artgermanique: M. Knauss.
et Verhaz,peintres;;
Trois médailles pour la Belgique, citons MM. Gallait
cheïks à ses à.èves de la proclamation de Tewlik- mètre, reçut les rayons du soleil, les concentre sur la Une médaille pour le Danemark, à M. Niss, peintre;
Pacha. surface noircie d'une chaudière placée au milieu du Une médaille l,our la Suède, à M. Hellguit, peintre;
Ce dessin a été fait d'après un croquis envoyé à Abou.
Naidara, rédacteur en chef du journal national arabe,
miroir et entourée d'un manchon de verre qui s'oppose
au refroidissement. L'eau contenue dans la chaudière
Une médaille pour l'Angleterre, à M. Bœhrn, statuaire
Uneenfin, pour la Hollande, à M. Sll'œel, peintre.
;
à Paris, par un softa de l'Azhar nommé Méhémet. est élevée à la lempérature correspondant .à celle de la Les membres du jury avaient renoncé d'avance it
ADRIENJlAliTIN.
vapeur à 4 et 5 atmosphères; ceite vapeur est amenée toute distinction. Nous devons citer, parmiceux de nos
dans le corps de pompe d'un petit moteur et agit sur compatriotes qui en faisaient partie, MM. Bonnat. Jules
un piston. Voilà le mouvement obtenu. On voit qu'il Lefèvre,Guillaume qui était président de la section de
n' a plus qu'à relier la poulie du moteur à la poulie sculpture, Gaillard, président de la section de gravure.
se partagerait. Les vieux avec leur expérience, en Enfin, quand on eut bien attendu, aux acclama-
LES DIEUX TOMBÉS reniflant de bonnes prises de tabac, secouaient la tions de la foule qui agitait les mouchoirs, — le
APOLLON tête d'un air sceptique: train arriva.
0 Phœbus-Apollon, inventeur de la lyre, — Car, voyez-vous, rien ne valait les diligences.
On s'y embarquait avec les malles, les paquets,
- Bon Diou! quès aco? Mon Dieu! qu'estce que
c'était?.
Dieu blond, habile au chant, frère de Séléné,
Ce temps te méconnaît, et quand ta voix soupire, aux trilles des grelots qui s'égrenaient comme des - Sainte bonne mère des anges!. c'est la fin du
Chacun de nous s'enfuit, comme autrefois Daphné.
Le luth hawionieux que ta main abandonne,
Grince, faux et criard, en sons incohérents;
rires, au carillonnement du fouet, aux ondulations
de la route qui vous secouaient dans la voiture.
Mais tout cela faisait partie du voyage. On restait
monde!.
— C'est diabolique!.
faisaient
Et les dévotes
* de grands signes de croix,
Sous 'es doigts tâtonnants d'un aveugle, il résonne. longtemps en route, certainement; mais on arri- invoquaient l'Esprit-Sairit. Le père Bigounet, lui,
Le vieillard est coirbé, et rrrarche à pas très lents.
La divine harmonie à tout jamais s'est tue,
vait, tandis qu'avec votre chemin de fer!. Du reste,
ils l'attendaient, leur chemin de fer. Eh ! eh ! th !
ne diait rien; la stupéfactionl'étouffait.
Car c'était un fameux train, form<$par une lon-
Et pas un de cpux-là <¡ui vont par l'avenue Et un bon gros rire soulignait la phrase.
Ne se souvient du dieu que vénéra Déios. gue file de wagonnets, des wag-onn>-'ts lourds,
Pas un, même, n'enteni le vieux et sa musique. — La poudre ne s'inventait pas deux fois, allons! grossiers, où l'on voyageait à ciel ouvert, avec des
Adieu! les cordes d'or, vibrant. sous l'hymne antique. Des roues qui tourneraient toutes seules.., Enfin ombrelles ou des parapluies, des sortes de caisses
C'est un air de Lecocq qui s'envole aux échos ! on verrait bien !. à banquettes ouvertes sur les côtés. Et tout cela
AUGUSTE BOlARD. * arrivait avec un bruit de lourdes charrettes, de
** ferrailles qui dansent, avec des sifflements rauques
Par exemple, quand le grand jour arriva, ce fut de voix éraillées et des nuages de fumée qui s'em
un débordement. De tous les environs, de Mont- panachaient sur la machine.
CONTE DE MON PAYS fiin, de Saint-Gilles, de Tarascon, et puis de Man- Dans les premiers wagons, les autorités, M. le
duel, de Marguerite, les hommes, les femmes ac- préfet du Gard, M. le maire de l'endroit, tous -
LE CHEMIN DE FER DE BEAUCAIRE
couraient pour voir passer le chemin de fer. Le braves et fiers, l'air courageux, crânes en face du
père Bigounet fut un des premiers. Il arriva coiffé
de son gros bonnet de drap vert, avec ses manches
râpées au maniement des guides, au frottement
;
danger, les martyrs de la science, du progrès. En
passant ils saluaient de la main mais ce futl'af1';¡ire
d'un instant. Le train passa, s'en fut, diminua sur
:
dissait les yeux, étendait les bras avec un air de
dire «Décidément, je ne sais pl-us !. »
! *
* *
Pauvre père Bigounet Il la vendit, sa diligence
neuve, et quand, le soir, il entendait le sifflet du
Une jolie chose que votre progrès!. train qui passait le pont du Rhône, l'écho lui tra-
Il finissait par croire que peut-être il réussirait,
*
* * et cependant, allons, quand on raisonnait, on sen- versait l'âme comme un sanglot qu'on élouffait
et, dans un élan d'indignation folle cortre le pro-
;
Un beau matin pourtant, c'était en 36 ou 37, il tait bien que ce n'était pas possible; il y avait quel-
n'y eut plus à douter. Jean Bédaride le garde que chose là-dessous. grès naissant, il s'écriait, les poings en l'air
inventions,
:
champêtre du pays, s'en vint sur la place de l'école, Il comprenait bien, parbleu! comment le second — Avec leurs voyez-vous, ces gens-
et, aux ra-fla-lla de sa caisse, devant l'ameutement wagon tirerait le troisième, comment le troisième là viendront bouleverser le monde !.
de la ville, devant les commères arrondies, qui se tirerait le quatrième, et ainsi de suite. Mais allez
postaient, les poings sur les hanches, comme d'é-
normes cruches à deux anses, — et les gamins qui
tendaient le cou badaudement, -
illut la circu-
:
donc comprendre comment le premier tirerait le
second, avec de la fumée flou! — flou! — flou.
Est-ce qu'une chaudière, placée devant sa dili-
——————————————— +.
PAUL BONHOMME.
»
laire de M. le maire :
« Ce devait être de Nîmes au pont de Beaucaire,
gence, la tirerait toute seule?
— Eh
bien! c'est justement le progrès, hasardait
Vue du Caire
vis-à-vis Tarascon. Le train partirait vers trois un compagnon. u moment où l'attention est fixée sur l'an-
heures de relevée, — qu'on se le dise « ! Le père Bigounet s'indignait.
progrès! votre progrès!. Laissez-
lique terre des anciens Pharaons, et où les
— Jamais, mon garçon, non, jamais pareille ré- — Ah! votre événements y attirent plus particulièrement
volution dans le pays, Le père Bigounet, au pre- moi donc tranquille avec votre progrès!. l'intéiêt de la France, nous croyons plaire à
mier rang. avait écouté. C'était sa chute qu'on pro- La vapeur appliquée aux bateaux, ça, c'était autre nos lecteurs en leur mettant sous les yeux une vue gé-
clamait; sa diligence qu'on démolissait pièce à chose. Il y avait bien la fumée qui l'embarrassait nérale du Caire, où nos armées victorieuses ont triom-
pièce, à chaque mot de la proclamation. Il asistait un peu; mais enfin, quand ils descendaient le cou- phalemententréesjadis.
à soneffoiidrement. Et puis ruiné, mon garçon! rant, par exemple, l'eau allait en pente, les ba- Le Caire, capitale de la moderne Egypte, est si.ué à
Un chemin de fer de Nîmes à Beaucaire1 Un teaux glissaient dessus, ça marchait tout seul Ce 170 kilomètres S.-O. d'Alexandrie et à 118kilomètres
chemin de fer qui remplacerait sa diligence, c'était n'est pas ce qui embarrassait le père Bigounet. de Suez. La ville s'étend au pied, et sur le penchant
fini1 Et justement une diligence neuve qu'on ve- Parbleu! à la descente aussi, sa diligence allait du mont Mokattam, à 1 kilomètre de la rire droite du
nait de lui livrer, toute flambante, verte et rouge, toute seule; il la retenait même avec la méca- Ni!, sur lequel s'élèvent ses deux faubourgs : le pre-
avec un coupé, une rotonde, un bel intérieur et nique. mier en aval, le second en amont de la ville. L'an-
une capote de beau cuir, qui se rabattait sur l'im- Mais c'était la vapeur faisant tourner les roues ! cienne enceinte fortifiée de la cité orientale n'existe
périale, comme un grand bavolet. La diligence
de Bigounet aux prises avec le progrès!. ;
Oh! ces roues. Car, enfin, pour faire avancer le
train, elles devaient tourner il n'y avait pas àdire,
plus, à cause des agrandissements progressifs qui se
sont produits. La plupart des anciennes portes se trou-
Piteux, navré, désespéré,"il retourna chez lui, le
vieux; et le soir, autour du foyer, il faisait part de
tout son désespoir à sa famille, il s'en déchargeait
gounet
tourner.
;
il ne fallait pas non plus lui en conter au pète Bi-
il savait bien que les roues devaient
vent, actuellement dans l'intérieur du Caire.
On en compte soixante et onze.
Le Caire compte aussi quatre grandes places :l'Es-
comme d'un fardeau trop lourd à porter seul, qu'on * békyeh, dans le quartier européen; le Nirket-el-Fil,
* *
dans le quartier arabe; le Roumeileh et le Karameïdan, Le nombre des déserteurs en 1881 était de 4,883,
au pied de la citadelle. 1,557 seulement furent arrêtés. Les punitions discipli-
Parmi les monuments, on remarque la citadelle, le naires étaient de 13 0/0.
château ou palais du vice-roi, la mosquée de Méhémet- 4 0/0 seulement des hommes étaient illettrés. En
Ali, la mosquée d'Amron, celles de Loulam, d'El-Azhar, 1881, l'armée comprenait ii2 0/0 d'Anglais, 8 0/0 d'E-
d'El-Hakem, d'Hassan, etc. cossais et le reste en Irlandais. Il y a 68 0/0 de protes-
Le palais moderne de Choubrah, élevé par Méhémet- tants, 23 0/0 de catholiques, et le reste de presbyté-
Ali et résidence du vice-roi, il n'a de remarquable que riens.
ses merveilleux jardins. La répartiion de ces troupes sur le Royaume-Uni
que les derniers événements ont modifiée, était néan-
L'Armée anglaisa
;
ficatifs; depuis l'âge de quinze
Arrivé à un village, non loin de la ville, Jean gagea à la rendre à son mari, selon l'arrêt du tri- il cotnple ses jours de liberté, mais il ne put plus
« c'estla fatalité
alla y passer la nuit chez le pope (prêtre rupse) bunal, dès qu'elle aurait un enfant. compter ses jours d'emprisonnement
qu'il connaissait. Le pope se mit à supplier le pauvre de la lui qui le poursuit, » dit-il dans ses mémoires, car, comme
Son frère entra aussi chez l'homme de Dieu.
Aussitôt arrivé, il se coucha dans la soupente, et
laisser. tout malfaiteur qui se respecte, il a écrit ses mémoires;
Mais Nicolas commença à s'emporter et ne vou- mais il a omis d'y faire mention de ses excès alcooli-
le richard raconta au pope l'histoire de son cheval
qui l'obligeait de se rendre à la ville. Ensuite il se
mit à souper avec son hô e qui lui donna l'exemple
lut rien entendre.
Alors le mari donna, pour elle, au pauvre trente
roubles, une jument avec son poulain, un bœuf
;
ques et des entraînements causés par la persistance de
ses fréquentations mauvaises sa violence est sans égale
il menace, il frappe avec une déplorable facilité et il
;
de manger, de boire et de se divertir. et une vache, enfin des provisions et quarante me- vole toujours. Condamné il y a quatre ans par la cour
Le pauvre, de son côté, se mit à regarder du sures de blé de différente sorte. d'assises à dix ans de réclusion, il s'est évadé l'année
haut de la soupente et, voyant que le pope man- Nicolas dit ensuite à la troisième partie plai- dernière de la maison centrale de Gaillon et, depuis ce
geait et buvait avec son frère sans songer à l'inviter, gnante : temps, il a beaucoup voyagé sous tous les faux noms
il s'élança soudain surle berceau où dormait le fils tribunal, je me placerai sous
— Selon l'arrêt du possibles et il a volé des lits, des matelas, des meubles,
de son hôte et étouffa l'enfant. le pont, jette-toi de dessus, comme je me suis jeté des comestibles, des friandises, opéranttantôt seul, tan-
Le pope, voyant sen fils mort, tint conseil avec sur ton père. tôt avec des complices. Comment a-t-il trouvé le temps
Jean et il fut résolu qu'il irait aussi porter plainte L'autre réfléchit qu'en se jetant du haut du pont, de rédiger st s mémoires, qu'il intitule « mémoires d'un
contre Nico'as. il pourrait bien ne pae tuer le pauvre, mais se tuer fou?» Il est né poursouffrir, ilest voué aux persécutions,
Ils arrivèrent ensemble àla ville où demeurait le lui-même; il entra alors en arrangement avec lui il finira par le suicide, car la vie est pour lui une
juge Chémiakine. et lui donna vingt roubles, un cheval et une vache. fatigue.
Le pauvre, qui les suivait, traversa un pont jeté Sur ces entrefaites, le juge fiL courir son valet Un jour, à l'âgede quatorze ans, ayant dissipé de
sur un ravin largtl et profond. En ce moment après l'accusé, avec ordre d'en recevoir les trois l'argent que son père lui avait confié, il a voulu se
même, un habitant de la ville, qui menait son père paquets qu'illui avait montrés. punir lui-même et il s'e-t coupé le petit doigt de la
au bain, passa par ce ravin. Nicolas conduit par ses Le valrit le rattrapa et lui demanda les trois pa- main droite; enfin, il a toujours f-lit preuve d'une ado-
réflexions à se dire que, grâce à son frère et au
pope, sa perte était inévitable, voulut se donner la
quets, mais le pauvre, tirant de son chapeau la
pierre enveloppée du mouchoir, la montra au do-
ration exclusive et sans limites pour sa mère Tout !
cela est raconté dans un style bizarre et heurté, et ce-
mort, et se précipita du pont dans le ravin. Il mestique qui lui demanda ce que c'était que cette
tomba sur le vieillard qu'il assomma du coup.
On s'empara de lui et on l'amena devant le
pierre qu'il lui montrait, et Nicolas répondit:
n'avait pas jugé en ma faveur.
pendant les docteurs Mottet, Voisin et Legrand du
Saulle ont déclaré que, malgré les « défectuosités de
— Si Chémiakine son état mental », ses actes n'ont pas le caractère des
juge. je voulais la lui jeter. délits commis par les aliénés et qu'il doit en être re-
Le pauvre songea à se tirer d'affaire, et voici
:
comment il s'y prit il ramassa une pierre, l'enve-
Le valet rapporta cela au juge qui s'écria en l'ap-
prenant: connu responsable. Il paraît que Nickel a déjà été exa-
miné par M. le docteur Blanche, car, dans une lettre
loppa dansson mouchoir, la mit dans son chapeau
et parut ainsi devant le jupe.
Son frère, qui avait fait rédiger sa demande en
— Je loue Dieu et le remercie de m'avoir inspiré
d'être favorable à ce pauvre, car si je l'avais con-
damné, il m'aurait jeté la pierre!
:
adressée au parquet et dans laquelle il fspere; dit-il,
être condamné à mort, on trouve cette phrase « S'il
y a quelqu'un qui(m'estime encore sur la terre, c'est
M. le docteur Blanche, et je donnerais ma vie entière ment toutesles pièces de la première manière de cette actrice. L'objectif a changé. Et comme, en
pour qu'il ne lui arrive rien. » Cette lettre est illustrée Musset. C'es ce qui leur donne cette audace d'al- France, on cherche toujours à remplacer quel-
!
de dessins bizarres— pour ne rien dire de plus Le tri-
bunal, faisant droit aux réquisitions indulgentes de
lures et. cette couleur originale qu!on chercherait
vainement dans la plupart des œuvras contempo-
qu'un, les petites filles étudient maintenant pour
remplacerSirahBernhardt.
l'organe du ministère public, a admis l'existence de raines. C'est un mélange d'idéalité et de réalité à Il y a des recettes pour obtenir des Sarah Ber-
circonstances atténuantes et condamné Nickel à six la façon de Marivaux. Il serait difficile même de nhardt. La première condition est que le sujet soit
mois d'emprisonnement. Va-t-il présenter encore cela préciser l'époque à laquelle se passe le Chandelier; d'une élégante sveltesse. Il serait maigre qu'on
comme une persécution? Qui vivra verra! maître André dit à un certain moment qu'il vient fermerait les yeux, mais il vaut mieux ne pasprê-
Il faut rendre justice à Mlle Honorine Guelpin, elle
n'a pas plaidé l'aliénation mentale et on ne l'apasplai-
dée pour elle; il est même probable que, si on avait eu
d'acheter « un petit Napoléon en sucre », ce qui
nous placerait vers la Restauration; mais alors
voyez-vous Jacqueline affublée d'une robe à man-
:
ter le flanc àla raillerie et se tenir dans une juste
mesure. Le type juif est le plus recherché un vi-
sage ovale, voire triangulaire; un nez busqué, un
recours à ce moyen de défense, elle aurait protesté
avec indignation. Cette demoiselle s'est vouée au sou-
lagement de l'humanité souffrante, elle guérit toutes
ches de gigot ! D'un autre côté, For.tunio jure par
Sang du Christ comme un romantique qu'il est. Il y
a un peu de quoi déconcerter un jugement sérieux,
;
regard perpétuellement 'levé au ciel et noyé dans
l'extase une bouche toujours ouverte, donnant les
signes du plus protond étonnement ; le menton
les maladies; mais elle n'y met pas a'amour-propre, j'en conviens. plongé dans une collerette montante. Avoir le soin
elle n'est qu'une humble intermédiaire; les vrais, les Mmo. Tholer et M. Le Bargy jouaient pour la de tenir constamment la tête penchée d'un côté ou
seuls guérisseurs sont les esprits qu'elle consulte et qui
lui répondent à point nommé. Il me serait, en vérité,
bien difficile de vous exposer d'une façon complète la
;
nio ;
première fois les rôles de Jacqueline et de Fortu-
ils ont été applaudis avec justice l'un et l'au-
tre ont du charme et d'excellentes qualités de
d'un autre, comme quelqu'un qui la fait à l'élégie.
La démarche d'une somnambule et la grâce d'un
fantôme. Le plus difficile est de se procurer la
;
théorie mystique qui, chez elle, remplace les études et
les diplômes c'est un mélange, un amalgame quelque
peu confus de magnétisme, de spiritisme, de magie
diction.
En n'écrivant pas pour le théâtre, Alfred de Mus-
set a fait des chefs-d'œuvre dramatiques. En écri-
voix du modèle, cette fameuse voix de cristal qu'on
vante tant. Une fois qu'on se l'est procurée, ou à
peu près, la maintenir dans les gammes de la mé-
avec évocation des morts et de la plus étrange des reli- vant pour l'Ambigu, M. Emile Hamont a fait Ber- ;
lopée — ne l'en faire sortir que dans deux ou
giosités. Par exemple, cette inspirée a prudemment
adopté pour système cette considération puissante que
faisaient valoir les empiriques d'autrefois : « Si cela ne
trade de Montfort. C'est, comme son titre l'indique,
une pièce du genre historique, et dont le moindre
tort est de recommencer VAgnes de Mêranie de Pon- ;
bants
;
trois situations, pour les cris essentiels.
Peu de gestes à l'état ordinaire, les bras tom-
une attitude à la fois prostrée et ossianes-
vous fait pas de bien, ça ne peut pas vous faire de sard. Je sais bien que l'histoire de France appar- que. Les Anglais raffolent d'Ossian, bienquece
mal. » Parmi les substances qu'elle indiquait à ses ma- tient à tout le monde, même aux commissaires de nom rappelle un farceur et un mystificateur.—
lades, on remarque les œufs, le persil, la mélasse, le
!!
fromage, etc. Oh que de gens font ainsi de la méde-
police, - car M. Hamont est, paraît-il, commis-
saire de police en Algérie, — mais encore le public
Injecter le sujet avec le répertoire de Racine, mêlé
à petites doses du récit de l'Etrangère et de quel-
cine sans le savoir est-il en en droit d'exiger qu'on lui rende cette his- ques scènes d'Adrienne Lecouvreur. Tâcher d'obte-
Pourtant, il serait injuste d'attribuer cette médica- toire intéressante. L'auteur de Bertrade de Montfort nir de M. Ernest Legouvé une leçon de diction
tion, au moins nutritive, àMlle Guelpin, qui n'était pour la fable des Deux Pigeons, qui lui appartient
qu'un médium inconscient; quand elle formulait ses
ordonnances, les esprits dictaient et elle écrivait; mais
:
a divisé son drame en dix tableaux dont voici les
titres L'Investiture. — L'Enlèvement. — Bon planir
d'un roi. — Le Mariage. — Le Sermtnt de ywrre. —
maintenant autant qu'à La Fontaine (ce que c'est
!
que l'art de bien dire cela équivaut à l'art de bien
voilà qui ressemble furieusement aux prescriptions de Ca"poli Vemoisonneur. — La Turture. L'Aveu. — faire.)
Nicole, la servantedu Malade imnginiire : .de bons L'Excommunication. —Aux armes! Sus à Venvahisseur ! Moyennant quoi, au bout d'un certain temps, on
pâlés en pots, de bons gros gras fromages de Hollande Cette énumération me dispensera et me tiendra aura une Sarah Bernhurdt fort convenable. — Irma
pour conglutiner, etc. lieu d'une analyse, qui ne serait peut-être pas une Desjardins, que le jury a jugée digne d'un premier
Ce'qui est plus sérieux, sans être pourtant moins
grotesque, c'est qu'à l'ordonnance était jointe une
récréation pour mes lecteurs. Comme toutes les !
accessit de tragédie, en est la. « Tenez-vous prête »
lui a dit tout bas un sociétaire de la Comédie-Fran-
pièces à armures, Btrtrude de 31ontfoit a eu lé don
prière imprimée, « trouvée en 1505, sous le sépulcre de d'exciter là verve moqueuse d'une certaine partie çaiseque je ne veux pas nommer:
Jésus Christ et que le pape envoya à l'empereur Char- des spectateurs de la première représentation. CHARLES MONSELET.
les lorsqu'il partit pour combattre les ennemis. » La Pourtant la pièce est convenablement montée et
lecture de cet imprimé, où le seul fait de le porter sur habillée, la figuration est nombreuse et les rôles
*
soi, préserve d'une mort subite, détruit l'effet du poison
le plus violent, éloigne pour jamais les crises de l'épi-
principaux sont consciencieusement tenus par HRONIQUE ViUSICALE
M. Cosset et par Mmts Dugueret et Schmidt.
lepsie et détourne la foudre, et, enfin, vous donne le Ou recommence à parler de Mme Sarah Ber-
privilège d'être prévenu trois jours avant votre trépas nhardt. A-t-on jamais cessé d'en parler? Son lils
par un signe particulier! vient d'acquérir une marné de direction dans l'Am-
Il faut que quelque client mécontent ait dénoncé au bigu, et sou mari unn moitié dedirection dans le
LE CHANT
parquet la demoiselle et ses esprits, car, renvoyée de- theâtre des Nations. Cela veut-il dire que l'émi- EL est le titre d'uqlivre de quatre cent
vant, le tribunal correctionnel sous-la prévention d'exer- :Jsohante pages grand in-xc, qui
nente comédienne se propose de jouer sur l'une ou a paru
cice illégal de la médecine et de la pharmacie, elle récemment. Jt m'en voudrais de passer
vient d'être condamnée à 500 fr. d'amende. Les esprits
doivent joliment rire!
l'autre de ces deux scènes? Bien tin serait ce-
lui qui répondrait à cette question. Sait-on jamais à
indifférent et silencieux côté d'un ou-
le dernier mot des intentions de Mme Sarah Ber- vrage éi-rit à la gloire d'un art, qui s'en va.
rETIT-JEAN. nhardt ? Le Vaudeville paraît compter sur elle cet La décadence du chaut devai', en effet, suivre
celle de la mufijue, ou plutôt i-e confondre avec
hiver pour une grande pièce de M. Victorien Sar-
————— ————— elle. Et les théories qui nous arrvent d'une petite
THÉÂTRES dou.
En attendant, sa place reste toujours vacante à
la Comédie-Françlise, et demeure l'objet de nom-
ville de Bav:ére ne proclament-eiles pas que la voix
de l'humme autrefois souveraine n'a plus qu'un
:Le
COMÉDIE-FRANÇAISE etM. Chandelier'MMETholer
Batyy. — AMBIGU : Bertrade deWontjhrt, dram. en
Le
les mères d'actrices avaient un rêve commun
gens qui leur demandaient : « Que fait votre de-
;:
breuses convoitises. Il y a quelques années, toutes
aux-
simple droit de ciié d-ins le concert des imtru-
m^ns, une sorte de permis de séjour? Ou l'y ad-
siologie de la voix;
à savoir diverses études sur l'anatomie et la phy-
les exercices préparatoires ;; lent un peu quand ils nous disent :
sent le fin du fin dans cette question, nous conso-
« Les orne-
ments du chant français sont évidemment moins
Au
Avec deuxpieds enfin, je suis
- coiiionctioii,
Unesl)acedeteiiips. Uiienégation.
1M
tie his'orique qui ambrasse une période immense, Nos auteurs nous disent aussi combien leurs re- 6 E
commençant aux premiers temps connus de l'anti- cherches ont été difficiles sur cette partie de l'art 2 <;
quité, et finissant à nos jours Enfin, c'est en ma- au dix-huitième siècle, c'est-à-dire à l'époque où 3 l
L
nière d'appendice, un catalogue dressé pour la l'usage voulait que le chanteur improvisât en scène Il
première fois, que je sache, et qui donne, avec le des vocalises dont il ne devait ainsi rester aucune il
nom de leurs auteurs, les titres des deux cent qua- trace. S S
tre-vingt-deux ouvrages écrits sur la matière. Jusque vers 1725, nous disent-ils, «Scarlatti et 1 u
Mais je fais jouer l'épingle, comme je le disais Porpora écrivent eux-mêmes leur musique, et les LÀYAUD.
tout. à l'heure, et elle m'introduit dans les chapitres chanteurs, à peu de changements près, exécutent
traitant des ornements du chant, c'est-à-dire de +———————————
encore la note écrite. Mais à partir de ce moment,
ces petites notes accessoires qui, suivant la mode, le virtuosisme, s'il est permis d'employer ce mot,
s'ajoutent à la mélodie, sans pourtant en effacer la ne tarda pas à l'emporter sur la musique; et les LE MONDE FINANCIER
ligne générale. suites de rondes ou de blanches que nous trouvons
Il est très remarquable que ces ornements n'aient d ins les partitions laissées par les copistes, ne nous
été en voue dans ce qu'ils pouvaient avoir d'ex- sont que d'un faible secours pour deviner les bro- Au moment où celte causerie est écrite, le gou-
cessif qu'au siècle dernier, alors que les vêtements deries de vocalises, ou les artifices de style, ou vernement est absent. Quand vous la lirez, il sera
étaient eux-mêmes surchargés de superfluités. d'expression par lesquels les grands artistes du probablement de retour, et nous aurons un mi-
Quelque philosophe se trouvera bien, un jour, qui temps savaient varier ces lettres mortes de la mu- nistère.En attendant, comme le calme le plus pro-
étabira le rapport entre les formes mélodiques et sique ». fond règne dans le pays, que chacun travaille, et
celles du costume. Il prouvera, n'en doutez pas, C'était exactement le procédé de cette comedia del
arte, alors si à la mode, et dans laquelle ,les ac- que, le dernier vote de la Chambre nous ayant mis
que les airs d'opéra de 1750, par exemple, s'habil- à l'abri des aventures immédiates, personne n'ap-
laient comme les femmes de cour dont ils faisaient teurs improvisaient leur dialogue sur un scénario préhendant des incidents nouveaux et les querelles
les délices; qu'ainsi ils pourraient avoir leur vitrine donné. de l'Angleterre et du Grand-Turc, la Bourse sem-
spéciale au musée des arts décoratifs. Rossini coupa court à ce dévergondage. Toujours ble avoir recouvré son imperturbable indifférence.
En ce temps-là, les agréments que l'on mettait adroit, il inventa un moyen victorieux d'empêcher Arabi-Pacha, Abd-ul-Medjid, le khédive Tewfik,
les chanteurs de commenter le texte mélodique. Il
sur la mélodie, comme les broderies sur les étoffes,
étaient ainsi dénommés et classés par les maîtres : écrivit lui-même les fioritures de sa musique. De
l'amiral Seymour, sir Gnrnett Welesley, le général
.-
là tous ces opéras au style pailleté, qui sont de sa en chef, M. Gladstone et la reine d'Angleterre elle-
Le port de voix, le son filé, le tour de gosier, la même, ne sont plus que des marionnettes exécutant
petite note, le tremblement en cadence, le flotté, première manière, et dont le Barbier est le plus des exercices variés que nous regardons de loin, en
le balancement, l'accent, le sanglot, le son glissé, triomphant spécimen.
amateurs. Souhaitons que nos illusions puissent se
la chute, la diminution, le passage, la coulade. ALBERT DE LASALLE.
prolonger, et que le danger ne vienne point brus-
!
Quel luxe quement troubler cette profonde quiétude.
Et ce n'est pas tout. Si nous reprenons le « trem- ——————————11111
L'abondance incontestable de l'argent a contri-
»,
blement en cadence
:
il a ses sous-genres qui sont
les diverses cadences dites préparée, jetée, subite,
doublée, et feinte.
RÉCRÉATIONS DE LA FAMILLE bué à maintenir le marché, et les achats du comp-
tant ont exercé une action importante sur le mou-
Te's étaient les noms de ces broderies, de ces
arabesques sonores, de ces vocalises en tortillons
dont les chanteurs d'autrefois prétendaient orner
AVISIIIPORTANI. - Prière d'adresser les solutions et envois à
M. Layaud, 36, rue de Verneuil. Les solutions doivent lui parvenir au
plus tard le deuxième jeudi qui suit chaque publication.
vement des Rentes et des valeurs. Le bas prix des
reports à la liquidation dernière avait indiqué un
découvert considérable, et il était évident que le
marché à terme devait des Rentes au marché au
une mélodie. comptant. Or, les engagements signés par les ven-
Nous avons bien gardé quelques-uns de ces ar- A l'avenir, la solution des problèmes ne sera donnée que deurs sont formels; il doivent livrer les Rentes à la
tifices, connus aujourd'hui sous l'appellation géné- toutes les trois semaines. liquidation, ou plutôt à la volonté de l'acheteur qui
rique de « notes d'agrément ». Pourtant le goût en Il y aura donc pourfles solutionnistes de province,» qui ne
reçoivent le journal que le dimanche, une latitude de 13 l'exige. C'est ce que, dans la langue de la Bourse,
a restreint l'usage. Il semble même qu'on ne les jours au minimum. on appelle escompter. Or, en ce moment, les ache-
tolère plus guère que chez les cantatrices, à titre teurs ont àleur disposition de gros capitaux, ils de-
de caprices féminins.
On dit broderies; le mot fait image, et esttrès
091 - DAMES, par le caféParisien,àMeaux mandent le titre et ils l'escomptent. De là des ra-
chats forcés et un mouvement de reprise.
juste. Mais on aurait pu tout aussi bien lire« den- NOIRS
L'épargne, nous ne saurions trop le répéter, doit
telles, guipures, valenciennes», ce qui eût apporté profiter des bas cours actuels et employer sans re-
au vocabulaire de la critique un assortiment de tard ses économies. Après avoir choisi pour ses
termes nouveaux. achats une valeur sûre et solide, lui donnant un re-
Et nous eussions lu dans les feuilletons , des ap-
préciations sur ce ton galant : venu rrmnnérateur, peu luiimporteles événements
et les fluctuations des cours qu'ils peuvent entraî-
« Mme Patti a déballé, hier soir, des pièces entières ner. Elle touchera régulièrement ses coupons et
de point d'Angleterre du travail le plus exquis! »
Ou bien: verra ses titres, quand la politique étrangère se
sera apaisée, gagner une majoration importante.
« Mme Carvalho vient d'adopter, pour la strette Les actions et les obligations de chemins de fer et
de ses cavatiues, la valencienne, grande largeur, les actions du Crédit foncier seront appelées par-
qu'elle doit, dit-on, porter tout l'hiver. » ticulièrement à de notables plus-valuea ; le Crédit
Ou encore: foncier surtout que la nature de ses opérations
« Cette petite piailleuse de MUc X.. , qui n'a ni n'expose à aucune perte. Quoi qu'il advienne, la
voix, ni talent, ni intelligence, ne peut nous don- rente des hypothèques doit être payée et de nou-
ner que du tulle brodé à quinze sous le mèire!» veaux besoins donnant lieu à des bénéfices impor-
Comme nous l'avons dit, c'est surtout au siècle tants, se produisent. L'action est donc, aux cours
dernier, époque de minauderie et de maniérisme, actuels, appelée à une progression certaine et il
que la mélodie fioriturée était de mise. Il y avait est bon de l'acheter. Dans des conditions diffé-
alors des « professeurs de goût du chant » qui en-
BLANCS
rentes, mais donnant des résultats analogues, les
seignaient, à l'heure et au mois, l'art détestable de actions de la Compagnie loncière de France et
défigurer la musique des maîtres. Les blancs jouent et gagnent.
d'Algérie et des Magasins généraux de France et
Mais ces malfaiteurs étaient peut-être incon- d'Algérie, méritent aussi d'attirer l'attention. L'é-
scients, puisqu'ils suivaient tous les errements de 695 — LOGOGRIPHE, par le solitaire du Pouy
de Monsoë pargne, encore une fois, doit profiter des circons-
leur temps. Ce n'est pas quand on portait de la tances actuelles pour acheter. L'heure est favo-
-
poudre dans les cheveux, quand on portait des ha- Dédié à l'homme de lettres agronome de Chalosse
rable et elle peut en tirer grand profit. — p. c.
bits constellés de dix mille paillettes, et que les ifs Avec cinqpieds parasite animal
de Vercailles s'arrondssaient en vases étrusques Alasantésouventfatal.—
primées sur papier de Chine et hors texte. i DANS TOUTES LES VILLES
CHEZ LES PRINCIPAUX COMMERÇANTS VENTE au Palais riA Justice, à Paris, le samedi 26
Y JOjjA 1 Ju août1882, deuxheures, à
«
1
Comment se fait-il que les meilleures marqùes de
BeauxAppartements Louer à T
IIUUl-uLiiiilJliO
DES TJATTTT 171)TTC!1ESPERÀNZA.,
de Langreo-Astutie* (Espagne).
dans
lavallée de Gandin, canton
sis:s
parfumeriecoûtent si peu, tandis que celles des mai- à
Mise prix50,000 fr.
sons de troisième et quatrième ordre se vendent si "BO, Rue Prony, à proximité du Parc S'adresser pour les renseignements :
cher? » Telle est l'objection qui nous arrive. Monceau et de la Place Péreire. Chemin de
fer, Omnibus, Station de voitures, passage de trois
A MesTISSIER et
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La réponse est bien simple. Les grandes maisons qui tramways conduisant à la Madeleine en 15 minutes; Etude de M0 GAMARD, avoué à Paris,
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dans la réalité et la loyauté. Au contraire, les petits in- domestiques, eau, gaz, escalier chauffé.
Prix net de tous frais de 2,400 à 3,500 francs.
dustriels attribuent aux produits les plus ordinaires une PROPRIÉTÉ AUBERVILLIERS-=,
valeur imaginaire, en s'appuyant sur une réclame abra-
cadabrante. Seuls, les naïfs s'y laissent prendre, mais
ils payent pour les -autres, c'est l'habileté du jour!
La Parisienne est trop"fine pour tomber dans le piège ;
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Rien de commun avec les Offres en apparence du même genre.
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aussi s'adresse-t-elle à la maison L. T. Piver, mise hors
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les tempes en forme de rides profondes. (10, boulevard
de Strasbourg.)
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Quand la concurence veut faire la besogne de l'Anti-
Boibos de la ParfumerieEjotique, elle arrache les tan- ; Paris, 13 , Quai Voltaire, Paris ?
H
ces du nez avec la peau, qui en garde les cicatrices.
Faites-les disparaître, en enlevant, sans violence, ces
- -\1'1 181 1"1 V\.fV'ItÍI -,..,.,.
I
affreux points noirs, à l'aide de cette préparation infail-
lible, qui ne se trouve que rue du 4-Septcmbre, 35.
LES PLAGES NORMANDES VIENT DE PARAITRE
!
Tout marquis veut avoir des pages » dit Lafon-
ilitiati'ées
TOLY
«
taine. Tout parfumeur, grand ou petit, veut avoir des
produits portant l'estampille de Ninon de Lenclos De
là tant de préparations inefficaces et même dangereu-
! PAR
ses dont le public est infesté sous le manteau deNinon, Poésies par Adrien Dezamy
qui, pour sûr, n'en a jamais entendu parler de son vi-
vant! La contrefaçon trouve ici largement à vivre, en
disant
que le pavillon couvre la marchandise.
Pour mettre toutes les femmes .en garde contre ces i2 Dessins originaux d'après nature reproduits
DIEPPE la Phototypie
en fac-simile par
,
odieuses menées, il est de notre devoir de déclarer,
pour la millième fois, que les recettes de Ninon pour
20
la conservation de lajeunesse et de la beauté, ainsi que ÉDITION DE LUXE GRAND IN-4*
pour la suppression de la ride, retrouvées par le Dr Le- Prix: francs
conte entre les feuillets d'un livre ayant fait partie de
la bibliothèque de Voltaire, ne se trouvent qu'à la Par-
HT3
fumerieNinon, ruedu Quatre-Septembre, 31, sous les En Vente ehez tous les Libraires de France et de l'Etranger
titres de : véritable Eau de Ninon, Duvet de Ninon, vé-
II^ 1
ritable Crème deNinon, Lait de Niuon, etc., etc.
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Carte du théâtre des opérations en Egypte. — Le Delta. — Le Canal. - Alexandria.
ffeHEer :de
Solutions justes MM. A. Thionville; cercle de Guignes-
à à iÉBU3
PROBLÈME N*
Rabutin;Louis
;
Croze, Marseille;PauldeHijo,
Metz; Emile Frau, à Lyon Mme Diane A.; MM. Fajeldowski,
à Diedenhofen; Henry Frau, à Lyon; P. Blaché, à Perpi-
89U
gnan.
COMPOSÉ PAR M. D. KLARK, DE LA SIBÉRIE Autres solutions justes du problème nO 896 : MM. J. Si-
vering, à Luxembourg; Edmond Cortazzi, à Dorohoï (Rou-
manie); Léon Moret,café de Paris, à Sair.t Quentin; C.
Moschard, cercle national, à Delemont (Suisse); M. de B.
et le docteur J., à Pontallier-sur-Saùne; Clément Ligier,
à Besançon; Mac Egan.
Autre solution juste du problème no 895 : M. Henri
Coviaux de Bonneveine, à Marseille.
Autre solution juste du problème no 886 : M. le docteur
F. Mendès Pereira, à Para (Brésil).
e,
ADRIEN FEISTHAMEL.
D6FD
Solution du problème ne 897
P 8 R fait C
C6FR,échecetmat
1. C
2. Ad
pc.D,R4TR(A
libitum
de la Renaissance, à Sarlat; les trois E mites du Bergons;
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lic,àMorlaix brasserie Decisy, à Paris; Officine-Club. à
Toulon;1(Edipe du caféVeyez, à Boulogne-sur-Mer; café
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rueAbbè Grégoire, 26; pl. delaRépublique placeCadet, 17,rueYieille-iiu-Temple,30.