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Le Monde illustré

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Le Monde illustré. 1882-08-12.

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l:GYPTE.
ÉGYPTE. Lecturede la_proclamation
- Lecture-de
la mosquéed'El-Azhar,centredumouvementnationalarabe.
dansla Dlsquée d'EI-Azhart centre du mvement national
la proclamation de Tewfik-Pacnadans
arabe.
(Dessin de M. de Haenen, d'après le croquis communiqué par un softa à Abbou Nadara.)
sur
— Monsieur, je ne souffre pas qu'on me parle Comment peut-il garder la moindre illusion
SOMMAIRE sur ce ton et je. le résultat du voyage? Comment ne voit-il PaS

TEXTE :: Courrier de Paris, par Pierre Véron. — Nos gra-


vures : La mosquée d'El-Azhar; — La Fête des Tuile-
ries L'Imprimerie solaire; — L'Exposition de Vienne;
Second incendie.
De cet autre côté, les montagnards ne sont pas
plus d'accord. Ils sont trois. Le premier tient pour
qu'avec de telles ornières il est impossible de ne
pas verser?
Il faut le dire, du reste, l'auteur qui paye sa
Les Dieux tombés. Contes de mon pays, nouvelle. la Suisse, l'autre pour les Pyrénées, et ils se jet- gloire suffirait tout seul à la débâde. Ils sont si mal
— —
Vu- Caire. L'Armée anglaise. — Le Jugement tent à la tête les épithètes les plus malsonnantes. léchés, les ours qu'on nous lâche ainsi dans les
— du —
de Cnémi^k'ne, nouvelle,- Courrier du Palais, par Petit-
Jean. — Théâtres, par Charles Monselet. — Chronique
-
Quand le troisième, intervenant tout à coup :
— Eh bien! voulez-vous que je vous dise la vé-
jambes!
Celui qui se sent vraiment quelque ellose-là,
musirale, par A. de Lasalle. — Le Monde financier.

GRAVURES :
Pécréations. — Solutions dEchecs et de Rébus.

:
Egypte : La mosquée d'El-Azhar. — La Fête
de lajeunesse, aux Tuileries Imprimerie bolaire; le Feu
d'artitice. — Vienne (Autriche) : L'Exposiiton interna-
rité, moi? C'est qu'on est stupide d'aller chercher

vous ne connaissez pas notre Auvergne


qu'est le vrai pittoresque.
:
si loin ce qu'on a sous la main. On voit bien que
c'est là
comme une fierté pudique qui le retient et qui l'em"
pécherait, quelque riche qu'il fût, de se faire jouer
argent comptant. Il préférera attendre longtemps
longtemps l'heure de la justice.
tionale des beauxarts. — Vue générale ou Caire. — Les
uniformes de l'armée anglaise. — Les Dieux tombés : A ces mots, les Alpins et les Pyrénéens ont Je sais bien qu'on potirra m'opposerune ou deux
Apollon. — Nos députés chez eux. — Carte dEgypte. — bondi. Voilà qu'ils se retournent tous les deux exceptions — qui viendront confirmer la règle. Par
Echecs et Rébus. contre l'Auvergnat, et c'est une mêlée effroyable. exemple, Meyerbeer soldant de ses deniers la mise

!
t
Parle-t-on villes d'eaux? Aussitôt la conversation
en scène de R')bert le Diable. Mais, pour un Meyei"
prend le même tour furibond. beer, que de Childebrand Ce qui me surprend
— Votre Vichy! s'écrie celui-ci. J'y suis allé c'est que ceux-ci consentent à un marché où ils
pendant trois ans. Ça m'afait comme un cautère n'en ont vraiment pas pour leur argent. Ce qu'i's
OURRIER ARIS sur une jambe de bois. Tandis que Vals. achètent, en effet, est en réalité du ridicule. ce
DE
-- Un joli trou. des eaux pour rire. qu'ils font représenter, c'est une parodie de leur

-
Y êtes-vous allé pour parler ainsi?
Ça ne vous regarde pas. Non, je n'y suis pas
propre ouvrage.
Ah! qu'il faut donc qu'elle soit irrésistible, l'at.
1

allé; mais un de mes amis. traction de la publicité, pour qu'on trouve tant de
- J'en étais sûr, c'est grotesque.
— Je vous prie de ménager vos expressions.
gens prêts à faire rire à leurs dépens et de leurs
deniers !
-- !.
Je les ménagerai si cela me convient.

tliéàtre?
Monsieur
Mais il en est un autre qui n agn pas avec vvv Mais qui peut expliquer les fantaisies bis'
moins de puisssance, à cette époque de l'année. Si
vous voulez vous en convaincre, prêtez l'oreille,
de suite.
Et ainsi
Les champions de Vittel éreintent Contrexeville
les champions de Contrexeville éreintent Vittel.
; cornues qu'on voit éclore chaque jour dans ce Wi.
lieu factice du
Ne voilà-t-il pas que Sarah Bernhardt s'est avisée
surtout en chemin de fer, aux propos d'alentour.
— La mer? oui,
c'est beau comme premier as-
Saint-Honoré se prend aux cheveux avec Allevard,
Luchon s'empoigne avec Cauterets. Mêlée générale.
!
d'être deux fois directrice Femina duplex. <

Elle a fait de la sculpture; la pose du colosse de


pect, mais c'est monotone en diable. J'y meurs Si les chemins de fer ont rapproché les distan-
d'ennui au bout de vingt-quatre heures, tandis llhodes l'aura séduite. Un pied sur le toit de L\01"
ces, les voyages ne rapprochent guère les opinions. bigu, l'autre sur le toit du théâtre des Nations. La
que la montagne. C'est la conclusion à tirer des scènes ci-dessus que position ne laisse pas que d'être périlleuse..-A
— La montagne! Vous parlez de monotonie;
mais c'est cela qui est crevant, avec ces grandes
bêtes de murailles qui vous emprisonnent tout
vif. avec un ciel qui finit à cinquante pas de vous.
encore
Paris.
:
j'ai sténographiées sur nature. Il en est une autre
Rester tranquillement aux environs de
Le vieux couplet narquois fredonnait :
Quand on n'a pas de quoi payer son terme,
Il faut avoir une maison à soi.
fi
j9
:

Tandis que la mer. mais quand on sait la regar- vw Mais ce conseil est trop sage pour être suivi. Ce n'est pas le cas de Sarah Bernhardt. Elle a d8j
der, c'est la variété perpétuelle. Elle ne reste pas Est-ce qu'on écoute jamais la voix de la sagesse! quoi payer. Mais l'idée d'avoir une maison à soi, !
la même pendant dix minutes. Non, monsieur, Si on l'écoutait, verrions-nous tant de choses théâtralement parlant, est-elle une bien heureus8
pas pendant dix minutes, je n'exagère rien. bizarres? Assisterions-nous, entre autres, à la co- inspiration? 1
— Laissez-moi donc tranquille, avec vos vagues casse représentation des œuvres du monsieur qui Encore moins d'avoii deux maisons à soi.
!
qui beuglent perpétuellement le même refrain,
avec vos coups de soleil en permanence En voilà
un joli repos, avec accompagnement de fièvre cé-
a payé sa gloire?
C'est un type d'été nouveau, produit des mœurs
théâtrales modifiées.
L'avenir fera la démonstration.
Ce theâtre des Nations, qui vient d'être acheté
en même temps que l'Ambigu par la célèbre ar
1

rébrale1 Des directions pour de bon, ayant pris l'habitude tiste, était prédestiné aux aventures imprévues. Il
— Avec cela que
dans votre montagne on ne de fermer la 'porte aussitôt que le thermomètre a déjà une histoire aussi mouvementée que rom:!'
pince pas, à chaque instant, des fluxions de poi-
tine. On grimpe, on a chaud, par! ça y est un
point de côté! Ce que vos ascensions ont déjà tué
: monte au-dessus de dix-huit degrés, c'est alors
que les directeurs intérimaires surviennent, ten-
tant des exploitations transitoires, qui, par une
nesque. N'v a-t-on pas vu successivement les effetS
infructueux du Théâtre-Lyrique, avec apparition
de monde ! bizarre anomalie, se mettent à espérer au mo-
momentanée du wagnérisme ?
Puis, c'est l'incehdie qui se déchaîne. Puis, c'est
— que vos insolations, toujours!
Pas tant ment où les autres désespèrent. Hélas! cette un Théâtre-Historique qui essaie de ressusciter et

— Vous me faites pitié avec votre monomanie confiance un peu naïve n'est pas toujours ré- qui amène le suicide de son directeur. Puis, ce soIlt
de rochers. compensée. Trop souvent l'expérience est sur le les invraisemblables exploits de M. Ballande, avec4
— Et vous, avec votre grande cuvette, qui, au point d'aboutir à un désastre. Voilà le moment ses soirées à la Garibaldi.
fond, vous assomme, j'en suis sûr. psychologique que choisit, pour surgir, l'auteur qui Maintenant va venir le règne de Sarah Bernhardt'
— Pardon! je ne permets pas de suspecter ma paye sa gloire. On ne s'explique pas bien quel attrait a pu lui fair8
bonne toi.
— Prenez-le comme vous voudrrz
çant, à la fin.
! C'est aga-
Il se présente, tenant d'une main un manuscrit,
de l'autre un sac d'écus. Ceci fait passer cela.
Bleu que le précepte aifirme que la droiie doit
choisir cette saile excentrique dans tous les sens
du mot.
Dans tous les cas, ce choix aura un avantagé
4

EL voua uue bonne petite querelle allumée. ignorer ce que donne la gauche, en pareil cas, au M. Damala, qui, d'après les journaux, a des procèS
P.ir ici, c'esL une autre auiirnne. contraire, cVst ce que la giuche doine qui fait surla planche, n'aura que le pont à traverser poIlr
Ils adorent la mer tous les deux, mais il y a mer passer les insanités écrites pir la droite. se rendre au Palais de Justice. i'-
et mer, et le débat, fort aigri, se poursuit sur ce Pour le surplus, on cqnnaît. l'ordre et la marche.
ton : Etretat! Elles sont jolies, vos plages
Cette littérature, qui à la fois pratique les enchères vum Ces mots, Palais de Justice, m'amènent tout
— Dieppe, et le rabais, est encadrée tant bien que mal dans droit à la grande actualité de la semaina, au fa'
normandes, avec leurs abominables ga ets qui vous des décors de pacotille. On ramasse des costumes meux procès Fenayrou, pour lequel se sont déchj-
déchirent les pieds, qui vous marbrent les jam- chez tous les brocanteurs et l'on e1 fait un bizarre nées des curiosités véritablement féroces. 4
bes! Parlez-moi de Dinard et des plnges bretonnes, amalgame où tous les siècles sont confondus. On N'a-t-on pas parlé de six mille demandes adres'
avec leurs sables fins, avec leur poétique tranquil- adapte des décors d'occasion, de telle sorte qu'un sées au président? <II
lité. coin de la place du Château-d'Eau, qui a servi pour
- La tranquillité du cimetière! C'est à mourir, une vieille revue, devient la Piazzetta de Venise ; Cela fait frémir, quand on connaît la petite sali0
des assises de Versailles. A
ce pays-là. On n'y rencontre que de grandes An-
glaises mélancoliques, dans des fourreaux d'étoffe
qui rappellent les sacs où on renferme les corps
pour les jeter à la mer. Et dix heures de chemin
de fer pour aller jouir de voluptés pareilles. Elle
l'Amérique du sud..
qu'un coin des Champs-Elysées, emprunté à un
drame naturaliste, se change en forêt vierge de

Par là-dessus, on embauche une troupe faite de


pièces et de morceaux, dans laquelle un comique
Entre parenthèses, la cité louisquatorzième de'
vrait bien se payer le luxe d'un nouveau sanctuair0
pour dame Thémis.
Il est simplement hideux, ce petit bâtiment de
la rue Saint-Pierre, qui a l'air d'une grange à
est trop forte! s'exerce à l'emploi de jeune premier, tandis qu'une procès.
— Vous aimez mieux, sans doute, la plage en- duègue, prise d'un revenez-y, s'attribue le rôle de Mais les curieux se souciaient bien d'architec'
combrée par les chevaux de bois et les marchands
de bibelots. La foire de Saint-Cloud au bord de
l'amoureuse. Un arlequin complet !
Et voilà dans quelles conditions le malheureux
!
ture Tout pour la sauvagerie. Contempler les
acteurs de la l'grande tuerie de Chatou, c'était le
la mer! Pourquoi pas Asnières plutôt? C'est aussi auteur qui paye sa gloire entreprend de se mettre bonheur envié et disputé.
laid et aussi bête. en route pour l'immortalité. Nous avons, sous ce rapport, des bestialité
étranges. L'odeur Peut-être notre cirque ferait-ilbien de se mettre
du sang nous attire comme de L'Etat rapportera, lui, tous les achats qu'il a
Vl'aisbarbares.
Inutile d'ajouter que les compétitions féminines
a faits, généralement à vil prix. Or, comme le jury
sera pour moitié composé de fonctionnaires payés
sur les rangs.
:
Cettiwayo en clown, criant hliousique, au chef
étaient plus ardentes
dentes, mais
cette justice
non sympathiques ;
que toutes les autres. Ar-
car il faut rendre
au beau sexe qu'il a renié à l'unaui-
Inlté la dame Fenayrou.
par ce même Etat, ceux-ci, pour se faire bien ve-
nir et sauvegarder leurs appointements, se garde-
ront bien de prononcer contre les tableaux admi-
nistratifs une seule exclusion qui aurait l'air d'une
d'orchestre, ferait les délices des samedis de high-
life.
Qui sait si quelque demi-mondaine ne
tomberait
pas amoureuse de lui et ne lui proposerait pas de
a femme est capable de toutes les cruautés, elle critique. l'épouser ?
6 l'ait même pas le guet-à-pens, comme tant de Nous verrons donc, au résumé, une exposition Ce monarque des pays ultra-africains, finissant
VltrlOlades récentes
l'ont démontré. Mais elle n'ad- d'art officiel. Où est l'intérêt? en simple sujet de l'Alphonsie Heureuse, ce serait
met pas qu'on n'opère
pas soi-même. On n'aura, du reste, pas eu le temps d'oublier. un dénouement qui ne manquerait pas d'origi-
Il Y a eu toile nalité.
général contre cette façon de ra- Il y aura là des ouvrages de l'année dernière. Les
dier pour l'assassinat. plus anciens dateront de trois ans. C'est d'hier. Ce qui serait plus original encore, ce serait si,
La Pharmacienne se
prét{'xte de délaissement,
serait vengée d'Aubert, sou3 Du rabâchage, par conséquent. après cette union, Cettiwayo remontait sur son
elle l'aurait haché menu, On a déjà baptisé le Salon triennal. On l'appelle trône en compagnie de la cocote qu'il aurait
que, du côté féminin, épousée.
é
Mais Cette
on
(Il les circonstances atténuantes aurait unanimement
en sa faveur.
l'Exposition du réchauffé. Et ce réchauffé jettera un
froid. Une femme si peu sauvage dans un pays qui l'est
écœuré tout Je risque, sans la moindre émotion, ma petite tant!
le monde. passivité dans la trahison a Bizarre anomalie.
prophétie.
J'ignore Gageons que le triennal sera un tel four que per- #
ce qu'en pensera le jury, qui aura pro-
oncé lorsque
1111pres!'ion vous lirez ce courrier. Je donne sonne n'osera lui donner un lendemain. N'VI Quoi qu'il en puisse être, la présence de Cet-
préventive. Vous trouverez le reste tiwayo ne manquera pas d'exciter un certain inté-
dans les
Quant
comptes rendus des tribunaux. vw Par contre, je risquerais bien une prédiction rêt, — qui aurait été beaucoup plus grand sans un
aux habitants de Versailles, cette petite
ennité a rendu, en sens opposé à propos de la solennité littéraire récent avis de la Légion d'honneur. Nombre de
pour un moment, que'que ani- que nous offrira, cet hiver, la Comédie-Française. gens. en effet, se préparaient déjà à solliciter une
ation à leurs
deVla rues délaissées. Cet empressement
11 foule a même éveillé des souvenirs naïfs.
Cette fois, c'est définitif, et l'on s'est mis à la décoration de ce prince errant. Mai? voilà le hic :
besogne. Les rôles ont été distribués pour le Roi il faudrait maintenant porter les insignes avec le

-
indigène les formulés ainsi
On dirait
a :
de belle séance, du
s'amuse.
: ruban, et, on ne sait pas ce que peuvent bien être
les insignes en une contrée aussi fantaisiste.
temps
,
presque un jour En tête de la distribution
que nous avions la Chambre. TRIBOULET. M. Got. Si c'était, par hasard, la chevelure d'un ennemi
SOyez flattés
du rapprochement, ô honorables en Ceries, ce ne sera pas sans péril que Got vaincra. scalpé? Voyez-vous un monsieur se promenant sur
petraitel
Ce ne sera pas non plus sans gloire. J'ai dit déjà le boulevard avec cet appendice pileux suspendu à
De toute façon, l'affaire Fenayrou prendra quelles batailles préventives il avait fallu pour en- sa boutonnière?.
Pace
l
dans les causes célèbres. lever le rôle au milieu des compétitions. Ce sera Il a fait bien des malheureux, d'ailleurs, cet avis
Cela m'a pour Got un couronnement de carrière. aux porteurs de rosettes interlopes.
dassises à rappelé
Paris.
un
On venait de condamner
mot de président de cour
Ce rôle de Triboulet est un clavier tout entier :
le rire, les larmes, la tendresse suave, le déchaîne-
Il m'a rappelé un joli mot de Gozlan sous l'Em-
:
pire
dans un homme à mort,
une affaire retentissante. ment hurlant, l'ironie mordante, la supplication On parlait d'un financier plus que véreux, qui
A la sortie, le président éperdue, tout s'y trouve, tout y vibre successive- venait d'être décoré de je ne sais plus quel ordre
en question renconre
une actrice de la Comédie-Française,
et, avec un ment. exotique.

-
sOUrire gracieux
:
A votre théâtre, mademoiselle, vous avez de
bien belles
premières! mais, avouez qu'ici nous
aVons quelquefois de jolies dernières.
Et dire qu'on a sifflé ce chef-d'œuvre, qu'on l'a
accueilli par de telles vociférations que pas un mot
du dernier acte n'a pu être entendu!
Passe pour la parodie, qui d'abord s'attaqua aux

Le voilà bien avancé, disait quelqu'un, avec
ce ruban jaune!
.; Soyez tranquille, ajouta Gozlan, il le fera
rougir !
pièces du maître. La parodie est une sanction de
vw Sera-ce une jolie première que le Salon la célébrité. Elle fut, d'ailleurs, souvent spiri-
triennal, vvv Le succès que nous avions prédit au livre
ou bien sera-ce une dernière sans lende- tuelle. de P.-J. Stahl, l'Ecrit des Femmes elles Femmes d'es-
main?
Passe pour les mots que l'on faisait, courir et
Je confesse
que j'augure
lnnité dont l'Officiel assez mal de cette so-
la date défini-
qui, de temps en temps, furent drôles ! Comme
celui-ci, par exemple, qu'on prêtait à un académi-
prit, va s'accentuant de plus en plus.
Il reste maintenant à Hetzel, l'éditeur et l'alter
ego de Stalil avec qui iln'a jamais fait qu'un, à don-
tive. nous a annoncé
cien hostile, disant d'Ihrnani. : ner un pendant à ce succès-là m publiant l'Espiil
Dabord, cette date
ent me paraît aussi maladroite-
choisie que possible. Ouvrir le 15 septembre, —
C'est un drame à cor et à cris.
Mais le sifflet brutal, grossier, injurieux, bête,
dis Hommes etles Ihmms d'esprit !
en pleine chasse, Il pourra y mettre cette épigraphe virgilienne
en pleine villégiature, en pleines s'adressant au génie, c'est immonde. On comprend Quorum purs fui.
acancesl On aurait fixé
Pour faire échouer
à dessein cette époque la dicussion, passionnée, après qu'on a écouté et La conversation d'Hetztl en effet est, à tout pro-
la tentative, qu'il aurait été im- entendu. Mais la cabale qui braille pour ne pas en- pos, semée de choses charmantes auxquelles il sait
sible de mipux s'y prendre. tendre, c'et pitoyable et scandaleux. donner par les formuler, une tournure spéciale.
scondement, l'organis
ation même de ce salon de La représentation du Roi s'amuse sera une revan- Aussi y a-t-il toujours de nombreux amateurs pour
ISlon
me paraîtpitoyablement comprise. che méritée et qu'on devait à Victor Hugo depuis monter, chaque matin, eu wagon avec lui dans le
L'arrêté
sivsrne ministériel institue un jury dont l'exclu- trop longtemps. train de Bellevue à Paris.
lle Qu' maladroit frappe d'avance les arrêts de nul-
lité Il faudra aussi, un jour où l'autre, nous rendre L'autre jour ou causait d'âge et l'on philosophait
est-ce à ?
dire Ce jury étroit sera composé é lesBurgraves, où sont pput-etre les plus beaux vers à perte de vue. Quand soudain Hetzel, avec un sou-
our
demenibres
moitié de membres de l'Institut, pour moitié de tout notre théâtre national. Les Bunj'aves, non pir :
fa Itoutine, désignés par le ministère. D'une part, moins glorieusement escortés par les aboiements — C'est égal!. Moi, je n'avais vraiment pas la
ffont
~~s, l'autre
de l'autre, l'Administration. Les deux des caba'eurs. vocation d'être vieux !
Ont la
paire. C'est pour nous que je demande cette réhabilita-
Ah d'avance,
con
bevolontét
tous ceux qui ont une audace quel-
d'tns le pinceau, tous les chercheurs de
tion.
vvv Un journal citait l'autre jour, comme échan-
tillon de beau style contemporain, ce passage d'un
battUS tous les explorateurs de sentiers non vvv A propos de première, on nous annonce grand journal à propos de diverses rumeurs poli-
Verd C
nalres
Sont bien sûrs d'être laissés à la porte par le
ystématique des académiciens et des fonc-
Cettiwayo, ex-roi des Zoulous. Ilnous arrivera après
avoir parcouru l'Angleterre, à moins qu'il n'accepte
tiques :
fusionnés. — Nous engageons nos lecteurs à ne pas prêter
adAtre chose. les propositions que lui fait un directeur de cirque l'oreille à ces ballons d'essai.
admiss'p'«St Mille ouvrages seulement seront d'outre-Manche. Nous avons trouvé un pendant à cette délicieuse
élite trop ou c'est trop peu. S'il s'agit d'une Il paraît que Cettiwayo avale le sabre d'une fa- exhortation.
Suprêr.ne, c'est
blPasnulle trop. En trois ans, il ne se pro- çon distinguée; 11 mange même l'étoupe, aube- Un autre journal, s'occupant de la crise ministé-
BLE une œuvres hors ligne. S'il s'agit de ta- soin. C'était, pour lui, royales distractions, au rielle, aux péripéties indéfiniment prolongées, di-
D'aji.eurs> bonne moyenne, c'est trop peu.
ril Voire une question préjudicielle met t-n pé-
temps de sa splendeur.
L'ancien Hippodrome d'Arnauld eut l'insigne
sait, il y a deux jours :
— Les bruits de la journée sont tellement con-
dela Vdler,expérience. En général, quand une toile a honneur de fair^ figurer jadis sur ses affiches un tradictoires que nous ne les honorerons même pas
épar
ré t
es elle est achetée. Où veut-on que les
rérnSvS? allIent repêcher toutes leurs productions
Nombre de propriétaires refuseront car-
des de se priver de leurs acquisitions. Aujour-
Urtout quel'Amérique
vicomte de Corby. Mais qu'est-ce qu'un simple
vicomte à côté d'un souverain
Voyez-vous sur les murs
SA MAJESTÉ
: ?
d'un regard.
Regarder un bruit est une opération dont la nou-
veauté ne me paraît pas dépourvue de charme.
Que vous en semble ?
litésIllorceaux nous enlève la plupart
litég de choix, cela créera des impossibi- TERMINERA SES EXERCICES
JQ ls
atérielles qu'on surmontera
ne
vous dire ce qui arrivera.
pas.
Quollo sé-ductionirrûiiîlible!
EN AVALANT DE L'HUILE BOUILLANT15
PIERRE VÉRON.

-
LA FÊTE DE LA JEUNESSE AUX TUILERIES. - Tirage du « » par le moteur solaire de
SoleilJournal
--- -
M. A.
----------m.m--m_
Pilre. ilJessin de M Lepère.)
- -
11

LA FÊTE DE LA JEUNESSE AUX TUILERIES.


- Lefeud'artificeetlebassindesorangers. - (^I. M.A,H.™».,
i
Vienne.)

correspondantà

noti-e

G.„„„

M.

de
(Dessin

-
médailles).

(8
çaise

Iran

clion

se
La

x-AArrttss

BBe»au.

des

internationale

Exposition

(Autriche).

VIENNE
de la presse pour obtenir l'impression solaire; on pour-
LaFêtedesTuileriss rait la relier de même à toute autre machine.
NOS GRAVURES L'œuf de Christophe Colomb n'est pas plus simple que
A fête organisée dans le jardin des Tuileries cela.
peur la jeunesse française, sous le patronage de Nous n'avons pas besoin d'insis!er sur le rôle que
La mosquée u'El-Azh3r 1M. Victor Hugo, a eu lieu Ip, dimanche 6 août. doit jouer une invention de ce genre dans l'avenir de
L
Tout le long du jour, une innombrable foule nos colonies d'Afrique et d'Asie.
A mosquée Gameh-cl-Azhnr, dont il a été sou- n'a pas cessé de visiter le magnifique jardin, où, entre A cô'é de la presse solaire, qui a distribué toute la
vent parlé depuis le commencement de la ré- autres attractions, l'on remarquait une fête foraine, journée le Soleil-Journal au public, qui ne s'en lassait
volutionégyptienne, est la plus grande et, avec tout son attirail bruyant et bigarré de tirs, de lote- point, nous avons remarqué d'autres insolateurs, de di-
câpres la mosquée deTouloun, la plus ancienne ries, de tourniquets, d'escarpolettes et de chevaux de mensions moindres, permettant d'appliquer lachaleur
duCuire. bois. du soleil aux besoins domestiques à la cuisine des
,
Elle fut fondée en 969 de notre ère par Djouar, gé- D'autre part, d'élégantes boutiques, tenues pir les troupes d'Algérieou d'Egypte et àcelledes explorateurs
néral arabe, qui lui donna le nom de El-Azhar, c'est-
»
à-dire «brillante ou «fleur*ie», en souvenir de Faty-
mah-Zahara, fille du prophète, dont les Fatymites
plus charmantes actrices de Paris, attiraient la cutiosi'é
du public.
Pendant toute la journée et la soirée, outre les diver- fumeurs.4JI
africains. Il y avait foule aussi près des plus petits ap-(
pareils, convertis pour la circonstance en allumoirs pour
les
étaient les descendants.
: La mosquée fut, terminée en trois ans; mais depuis
oh y a ajouté de nombreuses constructions. Elle a
tissements variés qui se rencontraient à chaque pas
dans l'immense [arc, des fanfares et des orchestres se
faisaient entendre. Vers quatre heures, unballon, monté
;
L'idée de faire contribuer le soleil à la fête de la jeu-
nesse française était une idée hardie mais tout réussit
aux audacieux. La presse solaire a été vraiment le clou
4
150 mètres dans sa plus grande longueur. Les bâti-
ments encadrent une vaste cour autour de laquelle se
trouve une galerie, eorte de cloître formé par trois cent
quatre-vingt colonnes de porphyre, de marbre ou de
par M. Ch. d'Artois, aété lancé.
La fête du soir a été particulièrement brillante. Un
beau feu d'artifice, figurant sur l'attrayant programme,
a été tiré.
de cette grande kermesse.

Bxposition de
Vienne 1
granit, nrovenant des ruines d'anciens édifices égyp- Des guirlandes de verres de couleur avaient été dis-
tiens. posées le long de la terrasse des Feuillants et dans l'al-
Les bâtimen's sont surmontés de dômes, de cloche lée central e du jardin. Devant la porte de la Concorde
tons et de minarets fort élégants et qui passent pour s'é!evait un arc-de-lriomphe très brillamment illuminé.
des merveilles de l'architecture arabe. Ces portiques, disposés autour du grand bassin, ne con- Zichy et par le célèbre peintre Makart. q
La mosquée d'El-Azhar est le siège de l'université la tenaient pas moins de 50,000 verres de couleur. La section des beaux-arts contient un ensemble de
plus illustre et la plus florissante de l'Islam. Elle pos- Enfin, pour bien finir, on a tiré une tombolade 2,000 œuvres triées sur le volet. 1
sède une bibliothèque fort riche et peut contenir douze 50,000 billets donnant droit à un gros lot de 25,000 fr., Dans la peinture, ce sont les portraits qui attirent
mille étudiants (softas), venus de tous les pays musul- à 116 lots de 5,000 fr., de 1,000 fr., de 500 fr. et de sans doute le plus l'attention. Il y a, dans ce genre,
mans, même du Maroc, d'Astrakhan, de Kachgar et des
100fr. des toiles signées des artistes les plus en vogue, repré-
A deux heures du matin, le dernier lampion n'était sentant des personnages comme le prince de Bismarck,
Indes.
On y enseigne :
La grammaire, la logique, la littérature;
pas éteint, il y avait toujours foule aux abords du
jardin et on chantait encore autour des baraques.
le maréchal de Moltke, M. Gladstone, M. Jules Grévy,
M. Jules Verne, MUo Sirah Bernhardt que le peintre a
La philosophie, la jurisprudence, la théologie; représentée de grandeur naturelle dans le rôle de Frou'
La géographie, 1histoire; L'Imprimerie solaire Frou. Le même artiste a envoyé un grand tableau, la
Moit deCléopâtre. 1
Les mathématiques, l'astronomie, la médecine.
Les étudiants pauvres sont logés, éclairés et nourris UAND, dans l'ancienne Rome, le feu sacré C'est entre l'Allemagne et la France qu'a lieu la lutte
aux frais de l'université et reçoivent même un peu d'ar-
gent de poche. La mosquée renferme également un
asile pour des aveugles et de pauvres vieillards. Pour
de Vesta venait à s'éteindre, ses prêtres em-
pruntaient une nouvelle flamme au soleil. Ils
recevaient les rayons solaires sur la surface
bre d'oeuvres remarquables.
d'émulation, ces deux pays ayant envoyé un égal nom-

L'art italien est représenté surtout par des sculptures


subvenir à toutes ces dépenses aussi bien qu'à l'entre- interne d'un cône d'airain poli, et la chaleur accumu- du même style que celles qu'on a déjà pu remarquer a
et
tien des professeurs dupersonnel de lée au foyer de ce miroir conique était telle que le bois
lamosquée et des
bâtiments, l'Azhar reçoit par an 330,000 piastres
(30,000 francs environ), et possède en omre les re-
s'y enflammait instantanément.
Trois mille ans plus tard, le professeur anglais John
la dernière exposition universelle de Paris.

Sur
Parmi les toiles des artistes allemands, on signale
le à
champ debataille, de Knauss; VArrivé- hdanse,
:
venus de nombreux ouakoufs (biens de main-morte).
Les étudiants y sont classés par nation; chaque na-
Tyndall, ayant à étudier les faibles radiations calorifi-
ques dela lune, imagina de les recevoir sur un miroir marines des deux Achenbach ;
de D,.ff('egg!'; Ll,,eN,ce a!,aci,rme, de Vautier; des
les Gi,on,lins, de PilolYi
tion ou chaque province d'Egypte a son parvis spécial.
Le groupe qui se trouve représenté sur notre gravure
est celui des étudiants de la moyenne Egypte. Dans le
conique de même forme et de grandes dimensions; et
pour accumuler au foyer une p'us grande somme de
chaleur, il eut l'idée d'envelopper d'un écran de verre
B.uidemann ;
des aquarelles représentant des vues du Sahara, par
A l'Huile, un tableau destiné à produire
beaucoup d'effet et représentant trois paysannes iyro-
le récepteur placé en ce foyer. La chaleur reçue nepou- liennesen prièpe; lesfigures et tous les détailssont
fond, à droite de la porte se trouve le parvis de la pro-
vince de Bahiret. ;
vaii pas revenir sur ses pas il y avait donc emmaga- peints avec une fidèle et minutieuse imitation de lal
La mosquée d'El-Azliir a toujours été le foyer prin-
cipal de la propagande musulmane; elle est devenue
actuellement le cenire du mouvemen> national arabe.
Si les non musulmans ne peuvent encore venir sous
sinement dechaleur.
Un professeur français, M. A. B. Mouchot, a appliqué
le procédé de John Tyndall à la chaleur solaire, et il a
pu obtenir au soleil, non seulement de la cuisine, mais
Serrurier. ;
nature quirappelle le faire de Denner et de llolbein
l'artiste s'est formé presque tout seul c'est un ancien'

Munkaczy a envoyé le Recrutement et D'msl'atelier.


!

ses. portiques discuter librement avec les softas et les encore de la vapeur. Quant aux artistes françlis, is sont représentés par
cheïks, déjà le souffle du progrès a pénétré là comme L'invention a été, depuis, portée à un grand degré la tleur de nos derniers Salons, et ce sont eux qui ont;
partoutailleurs. de perfection par M. l'ingénieur Abel Pitre, qui possède considé-'
eu l'honneur de remporter le nombre le plus
C'est de Azhar qu'est sortie dernièrement l'idée de aujourd'hui des types définitifs d'appareils solaires, et rablede médailles. Il yen avait trente à distribuer, et
rassemblertous les notables du Caire, ans distinction qui multiplie depuis quelque temps les expériences les artistes de France s'en sunt vu décerner huit. 1
dereligion, pour protester contre les actes de TewOk- lubliques destinées à vulgariser cette grande idée. Tan- Citons les noms si connus de MM. Baudry, Bougue.
Pacha, qui fut vice-roi d'Egypte, mais que les cbtÏks tôt c'est l'Exposition de Bouleaux qui est le théâtre de reau et Harpignies, peintres; 4
et-les membres de l'Assemblée nationale égyptienne
considèrentmaineuaut comme déchu, « s'étant vendu
; ;
ces démonstrations, tamôtlecharnier même du con-
structeur, 30, rue d'Assas demain ce sera le Jardin
d'Acclimatation dimanche c'éaiilejardin des Tui.eries,
MM. Paul Dubois et Iitrac, sculpteurs;
M. Chaplaiu, graveur en médaille, et Bruyerre, ar-
chitecte.
aux Anglais ». a
C'est de l'Azhar que partent chaque jour les prédica- où fonctionnait une presse solaire. L'Autriche a remporté cinq médailles. 1

teurs qui vont ar touil'islam chercher des secours con- L'imprimerie solaire est une application originale de MM. Makart et Munkacsy étaient en tète des favorisés.
tre l'invasion anglaise. la chaleur solaire à l'industrie. C'est pourtant bien un Sept médailles ont été décernées à l'Allemagne..,
Ce sont les cheïks de l'Azhar qui depuis trois semai- journalliré sur une presse co'aire que nous avons rap- Citons l'artiste le plus connu, parmi les autres repré-
nes déclarent que si le sultan ne veut pas ou ne peut
pas venir au recours de l'Egypte envahit-, il-sera déchu
de la dignité de kalifet et que le chérit de la M cque,
Abd-UiM;J:ltalib, descendant du prophète, sera nommé
chef del'islam à sa place.
porté de la fête des Tuil-eries. Entendons-nous bien. La
presse en elle-même n'a rien d'extraordinaire : c'est
une petite presse de Marinoir du dernier modèle; mais
le mé 'ardsnw qoi la met fin mouvement est celui d'un
iiisnitieur. (CV;4 le nom des moieurs sn/Hires)
sentants de l'artgermanique: M. Knauss.

et Verhaz,peintres;;
Trois médailles pour la Belgique, citons MM. Gallait

Une lIJélai:le pourl'Italie, à M. Marrili,statuaire


D'llx mémilles pour l'Espagne, à MM. Pradilia, et
J
No re gravure r'IHheute 'a lecture fai'e par un des Un griilldcÔne en plaquéd'argent, de, 3m:iO oie dia- del Alitai, peintres; "*

cheïks à ses à.èves de la proclamation de Tewlik- mètre, reçut les rayons du soleil, les concentre sur la Une médaille pour le Danemark, à M. Niss, peintre;
Pacha. surface noircie d'une chaudière placée au milieu du Une médaille l,our la Suède, à M. Hellguit, peintre;
Ce dessin a été fait d'après un croquis envoyé à Abou.
Naidara, rédacteur en chef du journal national arabe,
miroir et entourée d'un manchon de verre qui s'oppose
au refroidissement. L'eau contenue dans la chaudière
Une médaille pour l'Angleterre, à M. Bœhrn, statuaire
Uneenfin, pour la Hollande, à M. Sll'œel, peintre.
;
à Paris, par un softa de l'Azhar nommé Méhémet. est élevée à la lempérature correspondant .à celle de la Les membres du jury avaient renoncé d'avance it
ADRIENJlAliTIN.
vapeur à 4 et 5 atmosphères; ceite vapeur est amenée toute distinction. Nous devons citer, parmiceux de nos
dans le corps de pompe d'un petit moteur et agit sur compatriotes qui en faisaient partie, MM. Bonnat. Jules
un piston. Voilà le mouvement obtenu. On voit qu'il Lefèvre,Guillaume qui était président de la section de
n' a plus qu'à relier la poulie du moteur à la poulie sculpture, Gaillard, président de la section de gravure.
se partagerait. Les vieux avec leur expérience, en Enfin, quand on eut bien attendu, aux acclama-
LES DIEUX TOMBÉS reniflant de bonnes prises de tabac, secouaient la tions de la foule qui agitait les mouchoirs, — le
APOLLON tête d'un air sceptique: train arriva.
0 Phœbus-Apollon, inventeur de la lyre, — Car, voyez-vous, rien ne valait les diligences.
On s'y embarquait avec les malles, les paquets,
- Bon Diou! quès aco? Mon Dieu! qu'estce que
c'était?.
Dieu blond, habile au chant, frère de Séléné,
Ce temps te méconnaît, et quand ta voix soupire, aux trilles des grelots qui s'égrenaient comme des - Sainte bonne mère des anges!. c'est la fin du
Chacun de nous s'enfuit, comme autrefois Daphné.
Le luth hawionieux que ta main abandonne,
Grince, faux et criard, en sons incohérents;
rires, au carillonnement du fouet, aux ondulations
de la route qui vous secouaient dans la voiture.
Mais tout cela faisait partie du voyage. On restait
monde!.
— C'est diabolique!.
faisaient
Et les dévotes
* de grands signes de croix,
Sous 'es doigts tâtonnants d'un aveugle, il résonne. longtemps en route, certainement; mais on arri- invoquaient l'Esprit-Sairit. Le père Bigounet, lui,
Le vieillard est coirbé, et rrrarche à pas très lents.
La divine harmonie à tout jamais s'est tue,
vait, tandis qu'avec votre chemin de fer!. Du reste,
ils l'attendaient, leur chemin de fer. Eh ! eh ! th !
ne diait rien; la stupéfactionl'étouffait.
Car c'était un fameux train, form<$par une lon-
Et pas un de cpux-là <¡ui vont par l'avenue Et un bon gros rire soulignait la phrase.
Ne se souvient du dieu que vénéra Déios. gue file de wagonnets, des wag-onn>-'ts lourds,
Pas un, même, n'enteni le vieux et sa musique. — La poudre ne s'inventait pas deux fois, allons! grossiers, où l'on voyageait à ciel ouvert, avec des
Adieu! les cordes d'or, vibrant. sous l'hymne antique. Des roues qui tourneraient toutes seules.., Enfin ombrelles ou des parapluies, des sortes de caisses
C'est un air de Lecocq qui s'envole aux échos ! on verrait bien !. à banquettes ouvertes sur les côtés. Et tout cela
AUGUSTE BOlARD. * arrivait avec un bruit de lourdes charrettes, de
** ferrailles qui dansent, avec des sifflements rauques
Par exemple, quand le grand jour arriva, ce fut de voix éraillées et des nuages de fumée qui s'em
un débordement. De tous les environs, de Mont- panachaient sur la machine.
CONTE DE MON PAYS fiin, de Saint-Gilles, de Tarascon, et puis de Man- Dans les premiers wagons, les autorités, M. le
duel, de Marguerite, les hommes, les femmes ac- préfet du Gard, M. le maire de l'endroit, tous -
LE CHEMIN DE FER DE BEAUCAIRE
couraient pour voir passer le chemin de fer. Le braves et fiers, l'air courageux, crânes en face du
père Bigounet fut un des premiers. Il arriva coiffé
de son gros bonnet de drap vert, avec ses manches
râpées au maniement des guides, au frottement
;
danger, les martyrs de la science, du progrès. En
passant ils saluaient de la main mais ce futl'af1';¡ire
d'un instant. Le train passa, s'en fut, diminua sur

je ne la connais pas. Voyons, je vous écoute.


:
du siège de la diligence, un fouet à la main, et por-
tant sur lui tcus les insignes de sa profession une
protestation vivante contre les chemins de fer.
l'horizon dans des flots de fumée, laissant la pers-
pective d'une pierre qu'on lancerait sur la route
dans un nuage de poussière !.
Il voulait savoir un peu si quand on le verrait, Le père Bigounet sentit une sueur froide lui
Et sur l'impériale de la diligence, au coup d'é- lui, le père Bigounet, le vieux conducteur de dili- couler dans le dos. Il crut entendre le craquement
ventail de la brise qui s'avivait de l'élan de la voi-
ture, devant cet horizon bleu où papillonnait la gences, l'ancien roulier de Rognonas, il voulait bien de sa diligence qui s'écartelait, l'effondrement de
savoir si on lui passerait sur le corps avec ce che- son commerce, le hennissement désespéré de ses
silhouette des moulins, le père Rédarès, avec sa min de fer. Dans la foule on le reconnaissait, et chevaux que le progrès étranglait. Et puis, plus
bonhomie balourde de Provençal octogénaire, se
mit à me conter l'inauguration du premier chemin
de fer dans son pays :
on lui demandait d'un signe de tête en point d'in-
terrogation
— Eh bien
:! père Bigounet, et ce chemin de fer,
rien. C'en était fait de lui.,.
;
Et cette machine surtout l'intriguait une chemi-
née, des nuages de fumée, un piston; et le train
— Il y avait longtemps, bien longtemps qu'on
en parlait de ce premier chemin de fer mais le
père Bigounet refusait d'y croire d'abord, parce
; qué? Vous y croyez, allons, à ce chemin de fer?.
Le vieux s'impatientait, plissait ses rides: avançait, passait comme l'éclair en vous laissant
un éblouissement dans les yeux.. Qu'est-ce que
que, depuis trente ans, il conduisait la diligence de — Ah! tenez! votre
chemin de fer!:.. Il aimait c'était que sa diligence à côté, pécaïré !.
Nîmes à Beaucaire, et qu'ensuite il ne comprenait mieux ne pas y penser. Le petit vieux s'exaspérait, se frappait le front,
De loin en loin, le long de la voie, dans l'entas- comme pour en faire sortir des étincelles de génie,
rien à la tnéorie des chemins de fer.
— Qu'est-ce qu'ils veulent faire, disait-il, de
leur chemin de fer qui marche par la vapeur!
sement de la foule qui se pressait, s'écrasait contre
les haies, au milieu des paniers remplis de vais-
selle, des bouteilles qu'on vidait dans la soif de
il répétait avec des gestes comiques :
pour saisir le mécanisme, pour le comprendre, et

— Ils m'ont ruiné, avec leur chemin de fer, ils


qu'est-ce que c'était que cette vapeur? Voyons, sa-
!
vait-on ce que c'était? — Eh non! on ne le savait
pas. De la fumée qui sortait comme d'une marmite
l'attente, on se faisait signe, on parlait le langage
des yeux tout remplis d'intrigue et de curiosité. Et
ont ruiné mon commerce !..
Car cela lui fendait l'âme de penser que le pro-
1
bouillante qu'on découvre Eh bien! la fumée s'en- toujours on revenait au vieux conducteur de dili- grès venait bouleverser tout, qu'une génération
volait, se dispersait. Mais jamais de la vie elle ne gences. nouvelle chassait l'ancienne, que les inventions se
ferait avancer un chemin de fer, une diligence Voyons, père Bigounet, vous, un homme de
— multipliaient, s'ajoutaient les unes aux autres
la partie, vous croyez qu'il tiendra, ce chemin de comme des couches sédimentaires.
seulement. On les badinait,allons!.
Et le père Bigounet haussait les épaules d'un air fer?.
d'incrédulité.
— Tout ça, voyez-vous, c'est encore des progrès.
Mais le père Bigounet levait les épaules, arron-

:
dissait les yeux, étendait les bras avec un air de
dire «Décidément, je ne sais pl-us !. »
! *
* *
Pauvre père Bigounet Il la vendit, sa diligence
neuve, et quand, le soir, il entendait le sifflet du
Une jolie chose que votre progrès!. train qui passait le pont du Rhône, l'écho lui tra-
Il finissait par croire que peut-être il réussirait,
*
* * et cependant, allons, quand on raisonnait, on sen- versait l'âme comme un sanglot qu'on élouffait
et, dans un élan d'indignation folle cortre le pro-
;
Un beau matin pourtant, c'était en 36 ou 37, il tait bien que ce n'était pas possible; il y avait quel-
n'y eut plus à douter. Jean Bédaride le garde que chose là-dessous. grès naissant, il s'écriait, les poings en l'air
inventions,
:
champêtre du pays, s'en vint sur la place de l'école, Il comprenait bien, parbleu! comment le second — Avec leurs voyez-vous, ces gens-
et, aux ra-fla-lla de sa caisse, devant l'ameutement wagon tirerait le troisième, comment le troisième là viendront bouleverser le monde !.
de la ville, devant les commères arrondies, qui se tirerait le quatrième, et ainsi de suite. Mais allez
postaient, les poings sur les hanches, comme d'é-
normes cruches à deux anses, — et les gamins qui
tendaient le cou badaudement, -
illut la circu-
:
donc comprendre comment le premier tirerait le
second, avec de la fumée flou! — flou! — flou.
Est-ce qu'une chaudière, placée devant sa dili-
——————————————— +.
PAUL BONHOMME.
»

laire de M. le maire :
« Ce devait être de Nîmes au pont de Beaucaire,
gence, la tirerait toute seule?
— Eh
bien! c'est justement le progrès, hasardait
Vue du Caire

vis-à-vis Tarascon. Le train partirait vers trois un compagnon. u moment où l'attention est fixée sur l'an-
heures de relevée, — qu'on se le dise « ! Le père Bigounet s'indignait.
progrès! votre progrès!. Laissez-
lique terre des anciens Pharaons, et où les
— Jamais, mon garçon, non, jamais pareille ré- — Ah! votre événements y attirent plus particulièrement
volution dans le pays, Le père Bigounet, au pre- moi donc tranquille avec votre progrès!. l'intéiêt de la France, nous croyons plaire à
mier rang. avait écouté. C'était sa chute qu'on pro- La vapeur appliquée aux bateaux, ça, c'était autre nos lecteurs en leur mettant sous les yeux une vue gé-
clamait; sa diligence qu'on démolissait pièce à chose. Il y avait bien la fumée qui l'embarrassait nérale du Caire, où nos armées victorieuses ont triom-
pièce, à chaque mot de la proclamation. Il asistait un peu; mais enfin, quand ils descendaient le cou- phalemententréesjadis.
à soneffoiidrement. Et puis ruiné, mon garçon! rant, par exemple, l'eau allait en pente, les ba- Le Caire, capitale de la moderne Egypte, est si.ué à
Un chemin de fer de Nîmes à Beaucaire1 Un teaux glissaient dessus, ça marchait tout seul Ce 170 kilomètres S.-O. d'Alexandrie et à 118kilomètres
chemin de fer qui remplacerait sa diligence, c'était n'est pas ce qui embarrassait le père Bigounet. de Suez. La ville s'étend au pied, et sur le penchant
fini1 Et justement une diligence neuve qu'on ve- Parbleu! à la descente aussi, sa diligence allait du mont Mokattam, à 1 kilomètre de la rire droite du
nait de lui livrer, toute flambante, verte et rouge, toute seule; il la retenait même avec la méca- Ni!, sur lequel s'élèvent ses deux faubourgs : le pre-
avec un coupé, une rotonde, un bel intérieur et nique. mier en aval, le second en amont de la ville. L'an-
une capote de beau cuir, qui se rabattait sur l'im- Mais c'était la vapeur faisant tourner les roues ! cienne enceinte fortifiée de la cité orientale n'existe
périale, comme un grand bavolet. La diligence
de Bigounet aux prises avec le progrès!. ;
Oh! ces roues. Car, enfin, pour faire avancer le
train, elles devaient tourner il n'y avait pas àdire,
plus, à cause des agrandissements progressifs qui se
sont produits. La plupart des anciennes portes se trou-
Piteux, navré, désespéré,"il retourna chez lui, le
vieux; et le soir, autour du foyer, il faisait part de
tout son désespoir à sa famille, il s'en déchargeait
gounet
tourner.
;
il ne fallait pas non plus lui en conter au pète Bi-
il savait bien que les roues devaient
vent, actuellement dans l'intérieur du Caire.
On en compte soixante et onze.
Le Caire compte aussi quatre grandes places :l'Es-
comme d'un fardeau trop lourd à porter seul, qu'on * békyeh, dans le quartier européen; le Nirket-el-Fil,
* *
dans le quartier arabe; le Roumeileh et le Karameïdan, Le nombre des déserteurs en 1881 était de 4,883,
au pied de la citadelle. 1,557 seulement furent arrêtés. Les punitions discipli-
Parmi les monuments, on remarque la citadelle, le naires étaient de 13 0/0.
château ou palais du vice-roi, la mosquée de Méhémet- 4 0/0 seulement des hommes étaient illettrés. En
Ali, la mosquée d'Amron, celles de Loulam, d'El-Azhar, 1881, l'armée comprenait ii2 0/0 d'Anglais, 8 0/0 d'E-
d'El-Hakem, d'Hassan, etc. cossais et le reste en Irlandais. Il y a 68 0/0 de protes-
Le palais moderne de Choubrah, élevé par Méhémet- tants, 23 0/0 de catholiques, et le reste de presbyté-
Ali et résidence du vice-roi, il n'a de remarquable que riens.
ses merveilleux jardins. La répartiion de ces troupes sur le Royaume-Uni
que les derniers événements ont modifiée, était néan-
L'Armée anglaisa

ES événements d'Egypte, où l'Angleterreprend


; ;
moins, dans le courant de l'année écoulée, ainsi faite.
Il y avait en Irlande 27,659 hommes en Ecosse,
3,463 au commencement de 1882, la force des troupes
en Irlande, non compris le Irish Comtabulary, s'élevait
une part si active et si énergique, ont attiré à 29,500 hommes.
l'attention sur la marine de nos voisins, qui Nous reviendrons sur ce sujet à propos des corps
3vient de se manifester si brusquement à Alexan- ex-
péditionnaires qui vont débarquer à chaque extrémité
drie, et sur leur armée, qui est aux prises aujourd'hui du canal de Suez.
avec l'armée d'Arabi.
La tenue des soldats anglais en campagne est bien "
connue par tous les dessins que nous en avons publiés.
Depuis deux ans environ, c'est toujours une tunique LE JUGEMENT DE CHÊMLiKINE
ou vareuse blanche aSSfZample, serrée à la ceinture,
avec la giberne en avant et la sacoche en bandoulière. fabliau RUSSE
Le pantalon, de même étoffe, est serré dans des bottes.
Enfin l'elmet, ou casque blanc surmonté d'une pointe,
est la coiffure généralement adoptée. Mais, en temps
ordinaire et à la ville, les uniformes, comme le montre
notre gravure, sont assez variés, et quelques-uns sont
vraiment pittoresques.
L'armée anglaise n'est pas très nombreuse; en 1881, quence toute naturelle de l'analogie des situations.
son effectif, qui n'a pas beaucoup varié, était, selon Cette analogie se produit indépendamment du
l'Avenir militaire, de 188,986 hommes. Les recrues de génie de la race, qui ne se révèle guère que dans
1882 se montaient à 25,000 hommes; parmi eux, la certaines nuances, dans certains détails.
nombre des hommes de dix-huit ans est consiiérablet Ainsi nous trouvons, dans nos anciens auteurs,
33 0/0 environ. mille traits malins surl'état social, et des traits tout
Parmi les officiers de l'armée anglaise, et les hommes semblables se reproduisent chez les auteurs étran-
de troupe en activité actuellement, la moitié environ gers. Achille Jubinal nous dit que « Rutebeuf
n'a que de dix-huit à vingt-cinq ans. L'âge moyen est fouette à droite et à gauche, s'inquiétant peu de
donc de vingt-cinq ans. La taille moyenne est de1m67 -------- savoir si c'est un prélat ou un chevalier que sa la-
et le développement de la poitrine de 93 centimètres. ÉGYPTE. — Vue générale du Caire-''dessin de M. G. Vuillier,d'après une photographie.) nière cinglera »- « Dans le Roman de la Rose, nous

Génie. Scots-greys. Lancier. Life-guardou gardedu corps. Dragon. géntfCurs.


Lieutenant Marins. Grenadierde la garde. Infanteriede marine. HIghlander. Infanteriede ligne. Officier, Scots-piper.
L'ARMÉEANGLAISE. — Les uniformes des troupes de terre et de Dessin de M. GustaveJanet, d'aprèsle croquisde M. Kremer
notre correspondant)
-8
dit aussi M. Méon, Guillaume de Lorris, ou plutôt accusation au sujet du cheval, la présenta à Ché- Le pauvre Nicolas devenu riche, retourna chez
Jean de Meung, éclate en sanglantes invectives miakine. lui tout joyeux et louant aussi Dieu.
contre les femmes et le clergé, contre les moines Lejuge,ayantentendu cetteplainte, ditàNicolas: EUGKXE GOTIlY.
et contre les grands. » Le Jugemmt de Cherrdakinet — Accusé, réponds!
le Célébré procès de la Brème et de la Perche et la Re- Le pauvre, ne sachantque dire, tira de son cha-
quête du monastère de Kolazine nous montrent les peau la pierre qu'il tenait enveloppée dans son
conteurs russes animés de la même causticité, de mouchoir, puis il la montra au juge, qu'il salua jus- §b
la même impartialité.
Prenonspour exemple le premier de ces fabliaux,
:
qu'à la ceinture et auquel il répondit
COURRIER
DU alais
— Juge-nous et vois ceci.
le Jugement de Chémiakine : Chémiakine, comprenant que le pauvre lui grais-
Dans certain endroit vivaient deux frères qui serait la patte, s'il arrangeait son affaire, dit au Les médecins aliénisles sur les dents. — Fous et mania-
s'appelaient Jean et Nicolas; tous deux étaient la- riche : ques. — Le anule profit à l'acnlsé. — Un jeune voleur.
boureurs, l'un riche et l'autre pauvre. Pendant — Les mémoires
d'un fou. —• Neufans de prison. —
— Comme ton frère a arraché la queue à ton Touj iurs l'a'cuol. — Une évasion. — Né pour soutl'rir.—
nombre d'années, le riche aida le pauvre de sa cheval, ce que, du reste, il a fait sans mauvaise Victime de la fatalité.—Contradictions h zarres — Res-
bourse, sans pouvoir cependant l'arracher à la intention, laisse-le-lui jusqu'à ce que la queue re- ponsable. — La demoiselle aux esrits. — iMa^néiisme
misère. pousse; tu pourras alors le lui reprendre. et spiritisme mêlés. — Médecine insérée. — Pharmacie
Un jour, le pauvre Nicolas vint chez son frère le nutritive. — Souvenir du malade imaginaire. — Un ta-
Ensuite commença un autre jugement. Le pope lismanfart utile.
richard et le pria de lui prêter son cheval pour porta plainte au sujet du meurtre de son fils.
transporter du bois qu'il allait faire dans la forêt. Nicolas tira encore de son chapeau la pierre en-
Jean ne voulut pas donner l'animal à son frère veloppée du mouchoir et la montra au juge, qui,
et lui dit : en la voyant, pensa que le pauvre voulait aussi lui
— Nicolas, je t'ai longtemps aidé de mes deniers graisser la patte pour cette seconde affaire, et dit
et n'ai pu parvenir à te remettre sur pieds. Aussi,
maintenant, je renonce à te tirer d'affaire.
au pope:
— Puisque ce pauvre a tué ton fils, donne-luita
puis l'assassin jusqu'au vulgaire filou, en passant par
l'habile escroc, qui a dépensé parfois, pour arriver à
Pourtant Nicolas insista tellement que son frère femme, et qu'elle reste chez lui jusqu'à ce qu'elle ses fins, des trésors d'intelligence, d'imagination, de
finit par consentir à lui rendre ce dernier service,
mais quand il lui demanda aussi le bourrelet, Jean
ait un autre enfant. Tu pourras alors le lui re- et
cnlcul d'esprit, chaque accusé ou prévenu se prétend
prendre. atteint d'aliénation mentale, ou bien, ce quiest'encore
se fâcha tout rouge, l'injuria et lui dit : Puis vint le tour de la troisième affaire. plus habile, se défend de l'être et laisse plaider cette
Ah! tu n'as pas même de bourrelet! eh

bien! tant pis pour toi, tu n'auras pas le mien 1',
Le fils présenta sa plainte au sujet de la mort de
son père, comme quoi le pauvre s'était jeté du
excuse comme malgré lui. Quand le gros mot de « fo-
lie » nepeut pas être prononcé sous peine de paraître
Nicolas ne prit donc que le cheval.
Il retourna chez lui et, aussitôt arrivé, il atta-
haut du pont et avait assommé le vieillard.
Nicolas, ayant tiré de son chapeau la pierre tou-
trop invraisemblable, c'est la « manie » que l'on invo-
que, les vices hérédi'aires, les fièvres typhoïdes qui ont
cha, par la queue, la bête au traîneau, ensuite il jours enveloppée du mouchoir, la montra une laissé dans le cerveau un certain trouble, un manque
alla dans la forêt et, ayant coupé du bois, il char- troisième fois au juge, qui, supposant que c'était d'équilibre, enfin, à défaut de l'irresponsabilité com-
gea le traîneau autant que possible et l'amena un troisième cadeau qu'il lui offrait, dit à la partie plète, uneresponsabilité atténuée. Que MNI. les savants
devant la cour de son .izba (maison de paysan) ; plaignante : spéciaux marchent à pas comptés, avec méthode,
puis, après avo'r ouvert la porte charretière, il — Monte sur le pont, et toi, pauvre, va dessous, avec assurance dans ce dédale semé de mensonges et
frappa le cheval de son fouet. Malheureusement, et qu'il se jette sur toi, comme tu t'es jeté sur son de surprises, nous n'en doutons pas le moins du
le passage était trop étroit, de sorte que le cheval, père. monde; mais il arrive qu'après avoir provoqué de leur
s'élançant de toutes ses forces par l'entrée de la Nicolas se mit à remercier Dieu de ce que l'ar- part un long et sérieux examen sur un individu qui a
porte, avec son énorme charge, eut la queue arra- rêt du juije lui avait été favorable. pratiqué le crime ou le délit d'une façon plus ou moins
chée. Après le lugement, IHS parties plaignantes sorti- excentrique, les jurés ou les juges finissent par adop-
Nicolas ne savait comment faire pour rendre à rent du tribunal avec l'accusé, et Jean réclama à ter une conclu-ion beaucoup plus favorable au sujet
son frère l'animal dans un pareil état. Nicolas son cheval. que celle de l'oracle d'pidaure. Cela se comprend, il
Il fallut bien pourtant le prendre et l'amener à :
Celui-ci lui dit est de principe, en matière criminelle, que le doute
Jean. — Selon l'arrêt du
tribunal, tu recevras ton che- est toujours favorable à l'accusé, et lejuge, qui ne pro-
Celui-ci, s'étant aperçu que son cheval était sans val quand sa queue aura repoussé. cède pas comme l'expert, avec une certitude personelle,
queue, ne voulut pas le reprendre et alla à la ville Le riche alors préféra donner cinq roubles à son est toujours plus frappé de la constatation des symptÔ-
porter plainte au juge Chémiakine. frère pour qu'il lui restituât son cheval, tel qu'il mes que de la conclusion scientifique qui les déclare
Le pauvre voyant que son fière était allé porter était. insuffisants ou simulés.
plainte contre lui, le suivit, car il savait qu'on lui Aussitôt le pauvre prit l'argent et rendit l'ani- Nickel, par exemple, est un voleur âgé de vingt-qua-
dépêcherait un message, et il voulait éviter de mal. treans dont les antécédentsjudiciaires sont assez signi-
payer des frais Puis Nicolas réclama la femme du pope et s'en- il a vécu dans les prisons,

;
ficatifs; depuis l'âge de quinze
Arrivé à un village, non loin de la ville, Jean gagea à la rendre à son mari, selon l'arrêt du tri- il cotnple ses jours de liberté, mais il ne put plus
« c'estla fatalité
alla y passer la nuit chez le pope (prêtre rupse) bunal, dès qu'elle aurait un enfant. compter ses jours d'emprisonnement
qu'il connaissait. Le pope se mit à supplier le pauvre de la lui qui le poursuit, » dit-il dans ses mémoires, car, comme
Son frère entra aussi chez l'homme de Dieu.
Aussitôt arrivé, il se coucha dans la soupente, et
laisser. tout malfaiteur qui se respecte, il a écrit ses mémoires;
Mais Nicolas commença à s'emporter et ne vou- mais il a omis d'y faire mention de ses excès alcooli-
le richard raconta au pope l'histoire de son cheval
qui l'obligeait de se rendre à la ville. Ensuite il se
mit à souper avec son hô e qui lui donna l'exemple
lut rien entendre.
Alors le mari donna, pour elle, au pauvre trente
roubles, une jument avec son poulain, un bœuf
;
ques et des entraînements causés par la persistance de
ses fréquentations mauvaises sa violence est sans égale
il menace, il frappe avec une déplorable facilité et il
;
de manger, de boire et de se divertir. et une vache, enfin des provisions et quarante me- vole toujours. Condamné il y a quatre ans par la cour
Le pauvre, de son côté, se mit à regarder du sures de blé de différente sorte. d'assises à dix ans de réclusion, il s'est évadé l'année
haut de la soupente et, voyant que le pope man- Nicolas dit ensuite à la troisième partie plai- dernière de la maison centrale de Gaillon et, depuis ce
geait et buvait avec son frère sans songer à l'inviter, gnante : temps, il a beaucoup voyagé sous tous les faux noms
il s'élança soudain surle berceau où dormait le fils tribunal, je me placerai sous
— Selon l'arrêt du possibles et il a volé des lits, des matelas, des meubles,
de son hôte et étouffa l'enfant. le pont, jette-toi de dessus, comme je me suis jeté des comestibles, des friandises, opéranttantôt seul, tan-
Le pope, voyant sen fils mort, tint conseil avec sur ton père. tôt avec des complices. Comment a-t-il trouvé le temps
Jean et il fut résolu qu'il irait aussi porter plainte L'autre réfléchit qu'en se jetant du haut du pont, de rédiger st s mémoires, qu'il intitule « mémoires d'un
contre Nico'as. il pourrait bien ne pae tuer le pauvre, mais se tuer fou?» Il est né poursouffrir, ilest voué aux persécutions,
Ils arrivèrent ensemble àla ville où demeurait le lui-même; il entra alors en arrangement avec lui il finira par le suicide, car la vie est pour lui une
juge Chémiakine. et lui donna vingt roubles, un cheval et une vache. fatigue.
Le pauvre, qui les suivait, traversa un pont jeté Sur ces entrefaites, le juge fiL courir son valet Un jour, à l'âgede quatorze ans, ayant dissipé de
sur un ravin largtl et profond. En ce moment après l'accusé, avec ordre d'en recevoir les trois l'argent que son père lui avait confié, il a voulu se
même, un habitant de la ville, qui menait son père paquets qu'illui avait montrés. punir lui-même et il s'e-t coupé le petit doigt de la
au bain, passa par ce ravin. Nicolas conduit par ses Le valrit le rattrapa et lui demanda les trois pa- main droite; enfin, il a toujours f-lit preuve d'une ado-
réflexions à se dire que, grâce à son frère et au
pope, sa perte était inévitable, voulut se donner la
quets, mais le pauvre, tirant de son chapeau la
pierre enveloppée du mouchoir, la montra au do-
ration exclusive et sans limites pour sa mère Tout !
cela est raconté dans un style bizarre et heurté, et ce-
mort, et se précipita du pont dans le ravin. Il mestique qui lui demanda ce que c'était que cette
tomba sur le vieillard qu'il assomma du coup.
On s'empara de lui et on l'amena devant le
pierre qu'il lui montrait, et Nicolas répondit:
n'avait pas jugé en ma faveur.
pendant les docteurs Mottet, Voisin et Legrand du
Saulle ont déclaré que, malgré les « défectuosités de
— Si Chémiakine son état mental », ses actes n'ont pas le caractère des
juge. je voulais la lui jeter. délits commis par les aliénés et qu'il doit en être re-
Le pauvre songea à se tirer d'affaire, et voici
:
comment il s'y prit il ramassa une pierre, l'enve-
Le valet rapporta cela au juge qui s'écria en l'ap-
prenant: connu responsable. Il paraît que Nickel a déjà été exa-
miné par M. le docteur Blanche, car, dans une lettre
loppa dansson mouchoir, la mit dans son chapeau
et parut ainsi devant le jupe.
Son frère, qui avait fait rédiger sa demande en
— Je loue Dieu et le remercie de m'avoir inspiré
d'être favorable à ce pauvre, car si je l'avais con-
damné, il m'aurait jeté la pierre!
:
adressée au parquet et dans laquelle il fspere; dit-il,
être condamné à mort, on trouve cette phrase « S'il
y a quelqu'un qui(m'estime encore sur la terre, c'est
M. le docteur Blanche, et je donnerais ma vie entière ment toutesles pièces de la première manière de cette actrice. L'objectif a changé. Et comme, en
pour qu'il ne lui arrive rien. » Cette lettre est illustrée Musset. C'es ce qui leur donne cette audace d'al- France, on cherche toujours à remplacer quel-
!
de dessins bizarres— pour ne rien dire de plus Le tri-
bunal, faisant droit aux réquisitions indulgentes de
lures et. cette couleur originale qu!on chercherait
vainement dans la plupart des œuvras contempo-
qu'un, les petites filles étudient maintenant pour
remplacerSirahBernhardt.
l'organe du ministère public, a admis l'existence de raines. C'est un mélange d'idéalité et de réalité à Il y a des recettes pour obtenir des Sarah Ber-
circonstances atténuantes et condamné Nickel à six la façon de Marivaux. Il serait difficile même de nhardt. La première condition est que le sujet soit
mois d'emprisonnement. Va-t-il présenter encore cela préciser l'époque à laquelle se passe le Chandelier; d'une élégante sveltesse. Il serait maigre qu'on
comme une persécution? Qui vivra verra! maître André dit à un certain moment qu'il vient fermerait les yeux, mais il vaut mieux ne pasprê-
Il faut rendre justice à Mlle Honorine Guelpin, elle
n'a pas plaidé l'aliénation mentale et on ne l'apasplai-
dée pour elle; il est même probable que, si on avait eu
d'acheter « un petit Napoléon en sucre », ce qui
nous placerait vers la Restauration; mais alors
voyez-vous Jacqueline affublée d'une robe à man-
:
ter le flanc àla raillerie et se tenir dans une juste
mesure. Le type juif est le plus recherché un vi-
sage ovale, voire triangulaire; un nez busqué, un
recours à ce moyen de défense, elle aurait protesté
avec indignation. Cette demoiselle s'est vouée au sou-
lagement de l'humanité souffrante, elle guérit toutes
ches de gigot ! D'un autre côté, For.tunio jure par
Sang du Christ comme un romantique qu'il est. Il y
a un peu de quoi déconcerter un jugement sérieux,
;
regard perpétuellement 'levé au ciel et noyé dans
l'extase une bouche toujours ouverte, donnant les
signes du plus protond étonnement ; le menton
les maladies; mais elle n'y met pas a'amour-propre, j'en conviens. plongé dans une collerette montante. Avoir le soin
elle n'est qu'une humble intermédiaire; les vrais, les Mmo. Tholer et M. Le Bargy jouaient pour la de tenir constamment la tête penchée d'un côté ou
seuls guérisseurs sont les esprits qu'elle consulte et qui
lui répondent à point nommé. Il me serait, en vérité,
bien difficile de vous exposer d'une façon complète la
;
nio ;
première fois les rôles de Jacqueline et de Fortu-
ils ont été applaudis avec justice l'un et l'au-
tre ont du charme et d'excellentes qualités de
d'un autre, comme quelqu'un qui la fait à l'élégie.
La démarche d'une somnambule et la grâce d'un
fantôme. Le plus difficile est de se procurer la

;
théorie mystique qui, chez elle, remplace les études et
les diplômes c'est un mélange, un amalgame quelque
peu confus de magnétisme, de spiritisme, de magie
diction.
En n'écrivant pas pour le théâtre, Alfred de Mus-
set a fait des chefs-d'œuvre dramatiques. En écri-
voix du modèle, cette fameuse voix de cristal qu'on
vante tant. Une fois qu'on se l'est procurée, ou à
peu près, la maintenir dans les gammes de la mé-
avec évocation des morts et de la plus étrange des reli- vant pour l'Ambigu, M. Emile Hamont a fait Ber- ;
lopée — ne l'en faire sortir que dans deux ou
giosités. Par exemple, cette inspirée a prudemment
adopté pour système cette considération puissante que
faisaient valoir les empiriques d'autrefois : « Si cela ne
trade de Montfort. C'est, comme son titre l'indique,
une pièce du genre historique, et dont le moindre
tort est de recommencer VAgnes de Mêranie de Pon- ;
bants
;
trois situations, pour les cris essentiels.
Peu de gestes à l'état ordinaire, les bras tom-
une attitude à la fois prostrée et ossianes-
vous fait pas de bien, ça ne peut pas vous faire de sard. Je sais bien que l'histoire de France appar- que. Les Anglais raffolent d'Ossian, bienquece
mal. » Parmi les substances qu'elle indiquait à ses ma- tient à tout le monde, même aux commissaires de nom rappelle un farceur et un mystificateur.—
lades, on remarque les œufs, le persil, la mélasse, le
!!
fromage, etc. Oh que de gens font ainsi de la méde-
police, - car M. Hamont est, paraît-il, commis-
saire de police en Algérie, — mais encore le public
Injecter le sujet avec le répertoire de Racine, mêlé
à petites doses du récit de l'Etrangère et de quel-
cine sans le savoir est-il en en droit d'exiger qu'on lui rende cette his- ques scènes d'Adrienne Lecouvreur. Tâcher d'obte-
Pourtant, il serait injuste d'attribuer cette médica- toire intéressante. L'auteur de Bertrade de Montfort nir de M. Ernest Legouvé une leçon de diction
tion, au moins nutritive, àMlle Guelpin, qui n'était pour la fable des Deux Pigeons, qui lui appartient
qu'un médium inconscient; quand elle formulait ses
ordonnances, les esprits dictaient et elle écrivait; mais
:
a divisé son drame en dix tableaux dont voici les
titres L'Investiture. — L'Enlèvement. — Bon planir
d'un roi. — Le Mariage. — Le Sermtnt de ywrre. —
maintenant autant qu'à La Fontaine (ce que c'est
!
que l'art de bien dire cela équivaut à l'art de bien
voilà qui ressemble furieusement aux prescriptions de Ca"poli Vemoisonneur. — La Turture. L'Aveu. — faire.)
Nicole, la servantedu Malade imnginiire : .de bons L'Excommunication. —Aux armes! Sus à Venvahisseur ! Moyennant quoi, au bout d'un certain temps, on
pâlés en pots, de bons gros gras fromages de Hollande Cette énumération me dispensera et me tiendra aura une Sarah Bernhurdt fort convenable. — Irma
pour conglutiner, etc. lieu d'une analyse, qui ne serait peut-être pas une Desjardins, que le jury a jugée digne d'un premier
Ce'qui est plus sérieux, sans être pourtant moins
grotesque, c'est qu'à l'ordonnance était jointe une
récréation pour mes lecteurs. Comme toutes les !
accessit de tragédie, en est la. « Tenez-vous prête »
lui a dit tout bas un sociétaire de la Comédie-Fran-
pièces à armures, Btrtrude de 31ontfoit a eu lé don
prière imprimée, « trouvée en 1505, sous le sépulcre de d'exciter là verve moqueuse d'une certaine partie çaiseque je ne veux pas nommer:
Jésus Christ et que le pape envoya à l'empereur Char- des spectateurs de la première représentation. CHARLES MONSELET.
les lorsqu'il partit pour combattre les ennemis. » La Pourtant la pièce est convenablement montée et
lecture de cet imprimé, où le seul fait de le porter sur habillée, la figuration est nombreuse et les rôles
*
soi, préserve d'une mort subite, détruit l'effet du poison
le plus violent, éloigne pour jamais les crises de l'épi-
principaux sont consciencieusement tenus par HRONIQUE ViUSICALE
M. Cosset et par Mmts Dugueret et Schmidt.
lepsie et détourne la foudre, et, enfin, vous donne le Ou recommence à parler de Mme Sarah Ber-
privilège d'être prévenu trois jours avant votre trépas nhardt. A-t-on jamais cessé d'en parler? Son lils
par un signe particulier! vient d'acquérir une marné de direction dans l'Am-
Il faut que quelque client mécontent ait dénoncé au bigu, et sou mari unn moitié dedirection dans le
LE CHANT
parquet la demoiselle et ses esprits, car, renvoyée de- theâtre des Nations. Cela veut-il dire que l'émi- EL est le titre d'uqlivre de quatre cent
vant, le tribunal correctionnel sous-la prévention d'exer- :Jsohante pages grand in-xc, qui
nente comédienne se propose de jouer sur l'une ou a paru
cice illégal de la médecine et de la pharmacie, elle récemment. Jt m'en voudrais de passer
vient d'être condamnée à 500 fr. d'amende. Les esprits
doivent joliment rire!
l'autre de ces deux scènes? Bien tin serait ce-
lui qui répondrait à cette question. Sait-on jamais à
indifférent et silencieux côté d'un ou-
le dernier mot des intentions de Mme Sarah Ber- vrage éi-rit à la gloire d'un art, qui s'en va.
rETIT-JEAN. nhardt ? Le Vaudeville paraît compter sur elle cet La décadence du chaut devai', en effet, suivre
celle de la mufijue, ou plutôt i-e confondre avec
hiver pour une grande pièce de M. Victorien Sar-
————— ————— elle. Et les théories qui nous arrvent d'une petite
THÉÂTRES dou.
En attendant, sa place reste toujours vacante à
la Comédie-Françlise, et demeure l'objet de nom-
ville de Bav:ére ne proclament-eiles pas que la voix
de l'humme autrefois souveraine n'a plus qu'un

:Le
COMÉDIE-FRANÇAISE etM. Chandelier'MMETholer
Batyy. — AMBIGU : Bertrade deWontjhrt, dram. en
Le
les mères d'actrices avaient un rêve commun
gens qui leur demandaient : « Que fait votre de-
;:
breuses convoitises. Il y a quelques années, toutes
aux-
simple droit de ciié d-ins le concert des imtru-
m^ns, une sorte de permis de séjour? Ou l'y ad-

plus selon l'acception ancienne du mot ;


met en faveur de son timbre, mais elle ne chante
elle est
-
cinq actes et d x tableaux, par M. Emile Hamont. Nou-
velles,de Mm0 Sirah Be.nhardt.
moiselit? » elles répondaient invariablement « Elle
étudie pour remplacer Rachel. liempUver Rachel a un engin sonore, comme tout autre, fût-il de ma-
étépendant longtemps le cri de raliemeut d'un tière ineite, et; déchue du rang qui lui était dû
nombre infini de jeunes filles. On ne rencontrait elle n'est plus l'expression vivante eL vibrante de
plus que tendres fronts plissés, bouches de seize la personne humide.
Du moins, ce sont, ceux de là-bas qui disent cela.

obscénités de l'opérette, a fait les gros yeux à l'œu-


précations de Camilie :
ans s'essayant aux tirades d'IIermione ou aux im-
Par malheur, autti, quelques-uns de chez nous le
répètent, purce qu'au pays de logique où nous avons
Rome! l'unique objet de mon ressentiment !
vre inconsciente et poétique d'Alfred de Musset. la bonne chance de vivre, rien n'a jamais été plus
Elle a parle d'immoralité, de ceci et de cela, et que Cela faisait de la peine, surtout à ceux qui, amusant que de soutenir des thèses contre le vieux
Jacqueline est une femme sans pudeur, et qu'on comme moi, ne peuvent pas senLir la tragédie. bon seiis.
ne vit jamais mari plus outrageusement trompé Adressait-on un compliment à l'une de ces fiilettes, Si, pourtant, les affolés que le paradoxe vagrié-
rien a mis au point où ils sont, voulaient revenir
que maître André, ie notaire. Autant de belles dé-
couvertes! Comme si l'on ne savait pas depuis
elle ne manquait pas de se draper dans son tartan
(se drappr, tout étaitlà!) et elle s'écriait fièrement : sur leurs pas, le livre, en ce moment ouvert sur
longtemps que c'étaient précisément une épouse Seigneur! vous ignorez le rang qui m'a vu naître, ma table, leur serait un guide excellent. Ils y ap-
infidèle et un époux ridicule qu'Alfred de Musset prendraieut le respect dû au seul instrument qu'on
avait voulu peindre! Attendons-nous à une pa- ou tout autre alexandrin du même goût. Cela met- ne trouve pas chez le luthier, et quelles sont les
reille levée de scrupules lors de la reprise de tait la conversation sur un mode insoutenable. Il vicissitudes qu'il a traversées aux d.verses époques
Greorges Daniin. n'y a rien qui déconcerte plus dans la vie usuelle de son histoire.
Mes collègues de la critique me paraissent trop que d'être appelé seigneur. Ce livre est l'œuvre de deux auteurs qui ont de
oublier que leChandelier n'a pas été composé en HeurememeIlt, cetto manie a passé. On a re- l'érudition comme quatre : M. Théophile Lemaire
Vue de la représentation, pas plus que Fantasio, An- noncé à remplacer Rachel. Je ne sais même pas si et M. Henri Lavoix fil. Aussi, est-il tellement
dré del Sarto, la Quenouille de Barberine et générale- l'on est bien certain aujourd'hui de l'existence de abondant, et m'offre-t-il tant de chapitres de bonne
LES DIEUX TOMBÉS. - Apollon. - (CompositiondeM.EdmondMorin.)

La divine harmonie à tout jamais s'est lue,


0 Phœbus-Apollon, inventeur de la lyre, Et pas IM de ceux-là qui vont par l'avenue
Dieu blond, habile au chant, frère de Séléné, Ne se souvient du dieu que vénéra Délos.
Ce temps te méconnaît, et quand ta voix
soupire,
Chacun denous s'enfuit,commeautrefois
Daphne,

Le luth harmonieux que ta main


abandonne,
!
Pas un, même, n'entend le vieux et sa musique.
Adieu les cordes d'or, vibrant sous l'hymne antique.
C'est un air de Lecocq qui s'envole aux échos !
Grince, faux et criard, en sons incohérents;
Sous lesdoigts talonnantsd'un aveugle, il résonne.
très lents.
AUGUSTE BOISARD.
Le vieillard est courbé, et marche à pas
x
M. Charles Boysset, député de Saône-et-Loire. M. Camille Pelletan, député des Bouches-du-Rhône.
M. Wilson, député d'Indre-et-Loire. M. Benjamin Raspail, député de la Seine. M. Cunéo d'Ornano, député de la Charente.

NOS DÉPUTÉS CHEZ EUX, -(D'après nature, par M. Mars.)


prise, que je vais être obligé, pour y choisir mes toutes choses prenaient un ton d'afféterie et de pré- Surquatr>>pieds,jesuisenlaDrômeuneville.—
citations, de piquer une épingle dans sa tranche, et ciosité qu'on aurait pu se contenter de cantiènes Oubien1%rivetsd'une Ljcefragile.
--
de m'arrêter à la page désigriée parle sort. dépourvues de leurs festons et de leurs astragales ! Oul'applnd'uumurquivacille.
-
Si jen'ai que trois pieds je suis dPparlement.
Jetez plutôt un regard sur la table des matières Cependant M. Lavoix et Lemaire, qui connais- lîêtede également.
co,royeur jesers journellemcnt.-
somme —
Elle indique et promet ce que l'ouvrage tiendra :

siologie de la voix;
à savoir diverses études sur l'anatomie et la phy-
les exercices préparatoires ;; lent un peu quand ils nous disent :
sent le fin du fin dans cette question, nous conso-
« Les orne-
ments du chant français sont évidemment moins
Au
Avec deuxpieds enfin, je suis
- coiiionctioii,
Unesl)acedeteiiips. Uiienégation.

l'agilité; les ornements de l'ancien chant français


le chant moderne ; h s rapports du chant et de la
brillants, moins variés, moins inventés que ceux
des Italiens, mais ils semblent destinés plutôt à
696 - MOTS EN TRIANGLE, par V. B., à Passy
Avec la quantité des lettresindiquées ci-dessous, former
parole. Ce ne sont encore que les grandes divi- augmenter la force de l'expression qu'à fleurir la les mots en triangle.
sion de la partie didactique. Puis, vient la par- mélodie. 6foislalettre A

1M
tie his'orique qui ambrasse une période immense, Nos auteurs nous disent aussi combien leurs re- 6 E
commençant aux premiers temps connus de l'anti- cherches ont été difficiles sur cette partie de l'art 2 <;

quité, et finissant à nos jours Enfin, c'est en ma- au dix-huitième siècle, c'est-à-dire à l'époque où 3 l
L
nière d'appendice, un catalogue dressé pour la l'usage voulait que le chanteur improvisât en scène Il

première fois, que je sache, et qui donne, avec le des vocalises dont il ne devait ainsi rester aucune il
nom de leurs auteurs, les titres des deux cent qua- trace. S S
tre-vingt-deux ouvrages écrits sur la matière. Jusque vers 1725, nous disent-ils, «Scarlatti et 1 u
Mais je fais jouer l'épingle, comme je le disais Porpora écrivent eux-mêmes leur musique, et les LÀYAUD.
tout. à l'heure, et elle m'introduit dans les chapitres chanteurs, à peu de changements près, exécutent
traitant des ornements du chant, c'est-à-dire de +———————————
encore la note écrite. Mais à partir de ce moment,
ces petites notes accessoires qui, suivant la mode, le virtuosisme, s'il est permis d'employer ce mot,
s'ajoutent à la mélodie, sans pourtant en effacer la ne tarda pas à l'emporter sur la musique; et les LE MONDE FINANCIER
ligne générale. suites de rondes ou de blanches que nous trouvons
Il est très remarquable que ces ornements n'aient d ins les partitions laissées par les copistes, ne nous
été en voue dans ce qu'ils pouvaient avoir d'ex- sont que d'un faible secours pour deviner les bro- Au moment où celte causerie est écrite, le gou-
cessif qu'au siècle dernier, alors que les vêtements deries de vocalises, ou les artifices de style, ou vernement est absent. Quand vous la lirez, il sera
étaient eux-mêmes surchargés de superfluités. d'expression par lesquels les grands artistes du probablement de retour, et nous aurons un mi-
Quelque philosophe se trouvera bien, un jour, qui temps savaient varier ces lettres mortes de la mu- nistère.En attendant, comme le calme le plus pro-
étabira le rapport entre les formes mélodiques et sique ». fond règne dans le pays, que chacun travaille, et
celles du costume. Il prouvera, n'en doutez pas, C'était exactement le procédé de cette comedia del
arte, alors si à la mode, et dans laquelle ,les ac- que, le dernier vote de la Chambre nous ayant mis
que les airs d'opéra de 1750, par exemple, s'habil- à l'abri des aventures immédiates, personne n'ap-
laient comme les femmes de cour dont ils faisaient teurs improvisaient leur dialogue sur un scénario préhendant des incidents nouveaux et les querelles
les délices; qu'ainsi ils pourraient avoir leur vitrine donné. de l'Angleterre et du Grand-Turc, la Bourse sem-
spéciale au musée des arts décoratifs. Rossini coupa court à ce dévergondage. Toujours ble avoir recouvré son imperturbable indifférence.
En ce temps-là, les agréments que l'on mettait adroit, il inventa un moyen victorieux d'empêcher Arabi-Pacha, Abd-ul-Medjid, le khédive Tewfik,
les chanteurs de commenter le texte mélodique. Il
sur la mélodie, comme les broderies sur les étoffes,
étaient ainsi dénommés et classés par les maîtres : écrivit lui-même les fioritures de sa musique. De
l'amiral Seymour, sir Gnrnett Welesley, le général

.-
là tous ces opéras au style pailleté, qui sont de sa en chef, M. Gladstone et la reine d'Angleterre elle-
Le port de voix, le son filé, le tour de gosier, la même, ne sont plus que des marionnettes exécutant
petite note, le tremblement en cadence, le flotté, première manière, et dont le Barbier est le plus des exercices variés que nous regardons de loin, en
le balancement, l'accent, le sanglot, le son glissé, triomphant spécimen.
amateurs. Souhaitons que nos illusions puissent se
la chute, la diminution, le passage, la coulade. ALBERT DE LASALLE.
prolonger, et que le danger ne vienne point brus-
!
Quel luxe quement troubler cette profonde quiétude.
Et ce n'est pas tout. Si nous reprenons le « trem- ——————————11111
L'abondance incontestable de l'argent a contri-
»,
blement en cadence
:
il a ses sous-genres qui sont
les diverses cadences dites préparée, jetée, subite,
doublée, et feinte.
RÉCRÉATIONS DE LA FAMILLE bué à maintenir le marché, et les achats du comp-
tant ont exercé une action importante sur le mou-
Te's étaient les noms de ces broderies, de ces
arabesques sonores, de ces vocalises en tortillons
dont les chanteurs d'autrefois prétendaient orner
AVISIIIPORTANI. - Prière d'adresser les solutions et envois à
M. Layaud, 36, rue de Verneuil. Les solutions doivent lui parvenir au
plus tard le deuxième jeudi qui suit chaque publication.
vement des Rentes et des valeurs. Le bas prix des
reports à la liquidation dernière avait indiqué un
découvert considérable, et il était évident que le
marché à terme devait des Rentes au marché au
une mélodie. comptant. Or, les engagements signés par les ven-
Nous avons bien gardé quelques-uns de ces ar- A l'avenir, la solution des problèmes ne sera donnée que deurs sont formels; il doivent livrer les Rentes à la
tifices, connus aujourd'hui sous l'appellation géné- toutes les trois semaines. liquidation, ou plutôt à la volonté de l'acheteur qui
rique de « notes d'agrément ». Pourtant le goût en Il y aura donc pourfles solutionnistes de province,» qui ne
reçoivent le journal que le dimanche, une latitude de 13 l'exige. C'est ce que, dans la langue de la Bourse,
a restreint l'usage. Il semble même qu'on ne les jours au minimum. on appelle escompter. Or, en ce moment, les ache-
tolère plus guère que chez les cantatrices, à titre teurs ont àleur disposition de gros capitaux, ils de-
de caprices féminins.
On dit broderies; le mot fait image, et esttrès
091 - DAMES, par le caféParisien,àMeaux mandent le titre et ils l'escomptent. De là des ra-
chats forcés et un mouvement de reprise.
juste. Mais on aurait pu tout aussi bien lire« den- NOIRS
L'épargne, nous ne saurions trop le répéter, doit
telles, guipures, valenciennes», ce qui eût apporté profiter des bas cours actuels et employer sans re-
au vocabulaire de la critique un assortiment de tard ses économies. Après avoir choisi pour ses
termes nouveaux. achats une valeur sûre et solide, lui donnant un re-
Et nous eussions lu dans les feuilletons , des ap-
préciations sur ce ton galant : venu rrmnnérateur, peu luiimporteles événements
et les fluctuations des cours qu'ils peuvent entraî-
« Mme Patti a déballé, hier soir, des pièces entières ner. Elle touchera régulièrement ses coupons et
de point d'Angleterre du travail le plus exquis! »
Ou bien: verra ses titres, quand la politique étrangère se
sera apaisée, gagner une majoration importante.
« Mme Carvalho vient d'adopter, pour la strette Les actions et les obligations de chemins de fer et
de ses cavatiues, la valencienne, grande largeur, les actions du Crédit foncier seront appelées par-
qu'elle doit, dit-on, porter tout l'hiver. » ticulièrement à de notables plus-valuea ; le Crédit
Ou encore: foncier surtout que la nature de ses opérations
« Cette petite piailleuse de MUc X.. , qui n'a ni n'expose à aucune perte. Quoi qu'il advienne, la
voix, ni talent, ni intelligence, ne peut nous don- rente des hypothèques doit être payée et de nou-
ner que du tulle brodé à quinze sous le mèire!» veaux besoins donnant lieu à des bénéfices impor-
Comme nous l'avons dit, c'est surtout au siècle tants, se produisent. L'action est donc, aux cours
dernier, époque de minauderie et de maniérisme, actuels, appelée à une progression certaine et il
que la mélodie fioriturée était de mise. Il y avait est bon de l'acheter. Dans des conditions diffé-
alors des « professeurs de goût du chant » qui en-
BLANCS
rentes, mais donnant des résultats analogues, les
seignaient, à l'heure et au mois, l'art détestable de actions de la Compagnie loncière de France et
défigurer la musique des maîtres. Les blancs jouent et gagnent.
d'Algérie et des Magasins généraux de France et
Mais ces malfaiteurs étaient peut-être incon- d'Algérie, méritent aussi d'attirer l'attention. L'é-
scients, puisqu'ils suivaient tous les errements de 695 — LOGOGRIPHE, par le solitaire du Pouy
de Monsoë pargne, encore une fois, doit profiter des circons-
leur temps. Ce n'est pas quand on portait de la tances actuelles pour acheter. L'heure est favo-

-
poudre dans les cheveux, quand on portait des ha- Dédié à l'homme de lettres agronome de Chalosse
rable et elle peut en tirer grand profit. — p. c.
bits constellés de dix mille paillettes, et que les ifs Avec cinqpieds parasite animal
de Vercailles s'arrondssaient en vases étrusques Alasantésouventfatal.—

ou s'effilaient en obélisques; ce n'est pas alors que


Je suis encore un Liane métal.
Un historien animal. - -
BIBLIOGRAPHIE Louis XIV et Strasbourg, parA. Lcgrelle. Essai sur MALADIE DES FEMMES
la réunion de l'Alsace. L. Hachette etCe.
Une publication nouvelle, le Musée des chansons et
Du même auteur
Le Volga, notes sur la Russie.
: Guêrisons-aus repos ni régime de toutes les maladies
des dames par Mme Luchupelle, maîtresse sage-femme.
Holberg et Molière, thèse de doctorat. Les moyens employés, aussi simples qu'infaillibles,
des poésies légères, se propose d'ouvrir une tribune à la
chanson, cette forme poétique essentiellement fran-
çaise.
EAU D'HOUBIOÂNT(pour laToilette)19,RS'-HOtëtTiÊ
dont le résultat de longues observations pratiques dans
le traitement de
leurs affeciions spéciales langueurs,
palpitations, débilité, faiblesse, malaises nerveux, mai-
:
« Comme des toiles suspendues sans préférence aux greur, etc., causes fréquentes et souvent ignorées de
murs d'un musée, nos chansons et nos poésies légères,
iJ
nENTS ET DENTIERS SAIN S PLAQUES threvetes) leur btérilité.
laissant le palais iibre, n'alterant ni lelJût
Gnérison et conservation des dents par l'aunlicalion à
prononciation.
ni la —
Lordorasao. Consultations tous les jours do trois àcinq heures,
.dit dans son programme la direction du Musée des chan- INSENSIBILISATEURDUCHESNE 27, rue du Mont-Timbor, près les Tuileries, Paris.
sons, paraîtront accolées les unes aux autres sans choix Extraction sans douleur. — 45, Hue Lafayette.
de genre ni de valeur, afin d'éviter la monotonie de la flêcDmçense de 16,600 tr.-Mddaille d'OR
régularité. THÉOPHILE ROEDERER & Cie, REIJl'S
« Nous déclarons, en ce qui touche les anciennes
CRISTAL-CHAMPAGNE
chansons et poésies, que leur degré de popularité ne
suffira pas pour nous décider 'dans notre choix; notre MAISON FONDÉEEN1864,44,r.Lafayexte,Paris
intention n'est pas de publier toutes les rapsodies con-
tenues dans les rccueils, plus ou moins anciens, qui
ont eu l'honneur d'être larmoyées dans toutes les rues,
CAOUTCHOUC Affections de l'Estomac, Anémie,
Croissances difficiles,
Fièvres et Suites de Fièvres, etc., etc.
honneur qui n'est pas à dédaigner pourtant; mais nieVOYAGE,CllAUSSURIÏS, jÊÊÈÊ^k PARIS, 22 & 19,, RUE DROUOT & MI1»,
l\L\NTF\UX
comme ces œuvres, bonnes ou mauvaises, peuvent se
trouver'facilement, nous réservons notre place, déjà
très restreinte., aux pièces sinon rares, mais peu con-
PALETOTS nE COCHERS, BAINS PORTATIFS.
Articles anglais et français
CHARBONNIER, 376, rue St-Honoré.
AbMÊÊÊHSL :
DÉPURATIF VEGETAL AU JABORANDI guérit sans
•retour Malade de la peau, Vices du sang. Consulta-
tions et traitement par correspondance. DrJOBERT,
nues, qui se distinguent par leur grâce et surtout par 8, rue Labruyère, Paris. Envoi de la notice franco.
leur pureté littéraire. Il se trouve dans presque toutes il\l
m rtiï
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incidentes délicieusement ciselées. Il existe, enfouis
rue d'Armaillé, 10, Paris, est connue depuis plus de vingt
dans les collections anthologiques, les volumes pério-
diques publiés par le Caveau, la Lice chansonnlére, et
Il CHOCOLATS j ans pour la
gurrison, SANS OPfcRATION, des affections
cancéreuses, des tumeurs et glandes.
dans les vieux recueils de littérature de vraits bijoux, I Q.UALrI:'ÉSUPÉRIEURB
de vrais diamants aux mille facettes, restés ignorés.
Nous irons à la recherche de ces perles, et nous les
DE
je Coloniale mAisoN
MAISON APARIS, pas. des GRAVILLIÈBS, 3. (r. Cha-
pon,10).Sup.,101m88.Rev. net depuis17
ans par bailppalex^ir. le lexjuillet 83, 3,000 fr.Miseà
publierons. »
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I
affreux points noirs, à l'aide de cette préparation infail-
lible, qui ne se trouve que rue du 4-Septcmbre, 35.
LES PLAGES NORMANDES VIENT DE PARAITRE

!
Tout marquis veut avoir des pages » dit Lafon-
ilitiati'ées
TOLY
«
taine. Tout parfumeur, grand ou petit, veut avoir des
produits portant l'estampille de Ninon de Lenclos De
là tant de préparations inefficaces et même dangereu-
! PAR
ses dont le public est infesté sous le manteau deNinon, Poésies par Adrien Dezamy
qui, pour sûr, n'en a jamais entendu parler de son vi-
vant! La contrefaçon trouve ici largement à vivre, en
disant
que le pavillon couvre la marchandise.
Pour mettre toutes les femmes .en garde contre ces i2 Dessins originaux d'après nature reproduits
DIEPPE la Phototypie
en fac-simile par

,
odieuses menées, il est de notre devoir de déclarer,
pour la millième fois, que les recettes de Ninon pour

20
la conservation de lajeunesse et de la beauté, ainsi que ÉDITION DE LUXE GRAND IN-4*
pour la suppression de la ride, retrouvées par le Dr Le- Prix: francs
conte entre les feuillets d'un livre ayant fait partie de
la bibliothèque de Voltaire, ne se trouvent qu'à la Par-

HT3
fumerieNinon, ruedu Quatre-Septembre, 31, sous les En Vente ehez tous les Libraires de France et de l'Etranger
titres de : véritable Eau de Ninon, Duvet de Ninon, vé-

II^ 1
ritable Crème deNinon, Lait de Niuon, etc., etc.

CACHEMIRE Ü
CACHE'nB»OiL'INDE
L'INDI prf'
Rbes, tades,-!,
UQioa seul r.Attirer!
dépôt enEuropet Mèveradicalemeat tout duvet importun sur le visage sans aucun danger pour la peau. Innc-
Û&S
1 cuitéabsolue. 20 f. la boite. 10 f.
la 1/2 b. ParfumerieDUSSER, l,r. J. J. RQusseau, Paris.
Carte du théâtre des opérations en Egypte. — Le Delta. — Le Canal. - Alexandria.
ffeHEer :de
Solutions justes MM. A. Thionville; cercle de Guignes-
à à iÉBU3
PROBLÈME N*
Rabutin;Louis
;
Croze, Marseille;PauldeHijo,
Metz; Emile Frau, à Lyon Mme Diane A.; MM. Fajeldowski,
à Diedenhofen; Henry Frau, à Lyon; P. Blaché, à Perpi-
89U
gnan.
COMPOSÉ PAR M. D. KLARK, DE LA SIBÉRIE Autres solutions justes du problème nO 896 : MM. J. Si-
vering, à Luxembourg; Edmond Cortazzi, à Dorohoï (Rou-
manie); Léon Moret,café de Paris, à Sair.t Quentin; C.
Moschard, cercle national, à Delemont (Suisse); M. de B.
et le docteur J., à Pontallier-sur-Saùne; Clément Ligier,
à Besançon; Mac Egan.
Autre solution juste du problème no 895 : M. Henri
Coviaux de Bonneveine, à Marseille.
Autre solution juste du problème no 886 : M. le docteur
F. Mendès Pereira, à Para (Brésil).

Nous rappelons à nos correspondants que les solutions


doivent nous parvenir dans la huitaine, au plus tard, par
les courriers du lundi matin; après cette date, elles sont
remises à la semaine suivante.
Toutes les communications concernant les Echecs doi-
vent être adressées à M.

e,
ADRIEN FEISTHAMEL.

EXPLICATION Dl: DERNIER RÉBUS


SOLUTIONS DE RÉBUS Le duc d'Auinale fait revivre à Chantilly les splendeurs
Ont deviné : L'OEdipe du café de l'Univers,
au
;
Mans
l'Œdipe du café Topinot, à Baillon (Seine-et-Oise) cercle
; desCjndé.
d'Amplepuis (Rhône); Mme Déji, à Laval; habitués du café
PLUS DE CHAUVES!
1.
2.
3.
Les Blancs font mat en trois coups.

D6FD
Solution du problème ne 897

P 8 R fait C
C6FR,échecetmat
1. C
2. Ad
pc.D,R4TR(A
libitum
de la Renaissance, à Sarlat; les trois E mites du Bergons;

Evian); Charpentier, au cercle des Arts-Libéraux


Guinans, à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône)
)du cours Devilliers, à Marseille;
;;
vicomtesse de la Genetière et sa suite (en déplacement à
Eugène
les Types
le Bichon du cercle de
Mézières; Bouta de Chissay; Faust, à Saint-Genis-Laval
Aimé Serres, à Claix (Isère); café Central, à Tarare; M. D.
;
UPOMMADE Quinique
WgjtS~3~ IS&Ï9
CROISSANCESÉTONNANTES

mâw
Slf
--
REPOUSSE CERTAINE A TOUT AGE
t- surdes de etdes produites
parla
Arrêt immédiat -,
des chutes.
CHEVEUX
Hommes Femmes
LECHAUX
Pommade hygiénique, régénératrice,qui supprime
les teintures, empeche dc blanchir, augmentc la
l" vigueur et l'éclat des plus belles
IF
MILLIEltS DF. CERT ICATS ET ATTESTATIONS.
chevelures.
-
3R»fcAv\
,
; -,
(A) Pot envoyé fo contre 4 fr. mandat; 6 Pots fo 21 fr. Prospectus explicatif gratis.
de Chauny; Montjoie et Saint-Denis; Trombalcazar; MlleA. LECHAUX,Ph.-Ct<!,164,rueStB-Catli(iiine,BORDEAUX.—PARIS,PhlesCh.d'Antin,54

2.
3.
C2TR,échec
D 3 FR, échec et mat
1.
2.
Tout autre coup
Ppr.C, R4TR ;
Rivé des Sablons; la famille R., à Vafenton Jean Fistou-
lic,àMorlaix brasserie Decisy, à Paris; Officine-Club. à
Toulon;1(Edipe du caféVeyez, à Boulogne-sur-Mer; café
1;
rueAbbè Grégoire, 26; pl. delaRépublique placeCadet, 17,rueYieille-iiu-Temple,30.

L'un des gérants : P. FAIVRE.


des Ecoies-Réunies, à Parie.
Paris. — Imprimerie P. Faivre, 13, quai Voltaire.

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