Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Gestion Terrassement PDF
Gestion Terrassement PDF
SIGLE : TCH-025
Module 5.0
Résolution de problèmes
Résolution de problèmes
Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indications pres-
crites par des plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes (excavation requise
pour installer les fondations superficielles d’un bâtiment), linéaires (aménagement d’une structure
routière, construction d’une digue) ou complexes (construction des approches d’un échangeur
routier multiple).
Lors de l’opération de décapage, on retire la couche de sol organique qui se trouve sur le
site des travaux de terrassement. Ce sol organique est soit entassé pour servir ultérieure-
ment lors de l’aménagement final, soit transporté à l’extérieur du site des travaux. Le ré-
galage/profilage consiste à déplacer grossièrement les remblais en vue d’obtenir la confi-
guration topographique souhaitée.
1. Débroussaillage et essouchement
2. Décapage
3. Déblai et transport
4. Transport et remblai
5. Régalage/profilage
6. Compaction
7. Aménagement final
Pour des raisons évidentes de sécurité, les pentes de talus en déblai ou en remblai doivent
assurer la stabilité des matériaux. Les pentes de talus varient selon plusieurs paramètres
notamment la nature du sol, la granulométrie et de la cohésion de ses particules et
l’immersion ou non de l’ouvrage. Les tableaux suivants nous donnent les valeurs les plus
couramment utilisées pour les pentes de talus en déblai et en remblai.
1
Adapté de la référence bibliographique #1
La masse volumique des sols et des matériaux est l’expression de la masse par unité de
volume. Lors du traitement des données de travaux de terrassement, la masse volumique
s’exprime surtout en tonne par mètre cube (t/m³) ou en kilogramme par mètre cube
(kg/m³).
Pour arriver à charger les équipements d’excavation puis transférer ce chargement dans
les équipements de transport, les sols de déblai doivent être extraits de leur position ini-
tiale. Cette extraction ne peut se réaliser sans ameublir le sol et y induire des vides. Ainsi,
le volume qu’il représentait à leur état d’origine sera augmenté et par conséquemment,
leur masse volumique sera réduite. On appelle « foisonnement initial », la variation du
volume d’un sol qui est extrait de sa position initiale et « foisonnement final », la varia-
tion du volume d’un sol qui est compacté dans une opération de remblai. Le foisonnement
s’exprime en pourcentage et prend en référence, le volume à l’état naturel du sol à dé-
blayer. La production des équipements de terrassement se calcule généralement à partir
des volumes foisonnés.
Illustration du foisonnement
Gravier humide
1 m³ 1,15 m³ 1,02 m³
2
Adapté de la référence bibliographique #1
Masse
Foisonnement Foisonnement
volumique
Type de sols initial final
(état naturel)
(%) (%)
(t/m³)
Argile sèche 1,6 35 5
Argile humide (W% = 37,5%) 2,2 35 5
Terre végétale sèche « Top soil » 1,6 25 3
Terre végétale humide (W% = 25%) 2,0 25 3
Gravier sec 1,8 13 2
Gravier humide (W% = 22%) 2,2 15 2
Sable sec 1,6 12 1
Sable humide (W% = 31,5%) 2,1 13 1
Roc calcaire (origine sédimentaire) 2,6 70 50
Roc (origine ignée ou métamorphique) 2,9 65 60
Exemple d’application : Quelle serait la masse volumique foisonnée d’un gravier humide
(w% = 8%) sachant que son foisonnement initial est de 14% et que sa masse volumique
sèche à l’état naturel est de 1,75 t/m³ ?
Avec cône
à refus
x
Chargement y
à ras bord
3
Adapté de la référence bibliographique #1
Surface moyenne :
Dans la réalité les formules mathématiques sont les méthodes que l’on devrait utiliser car
résultat plus juste mais dans c’est la deuxième méthode qui est le plus souvent utilisée car
elle donne des volumes plus élevés que les formules mathématiques.
Sachant qu’une fois compactée, la fondation de la chaussée aura la configuration illustrée ici-bas,
calculons les volumes suivants : volume de la fondation, volume transporté, volume emprunté
(état naturel) ainsi que le tonnage (w = 12%) requis.
C
L
20 m
875 mm
2
Emprunt granulaire compacté (remblai) 3
Ligne de fond d'excavation
Section typique
Sans échelle
Solution :
4
Un banc d’emprunt est un gisement naturel de matériau exploitable pour une application donnée.
Le calcul des distances de transport est très important lorsque l’on cherche à établir le
nombre de camions à affecter des opérations de déblai ou de remblai. Lorsque le charge-
ment (déblai) ou le déchargement (remblai) se réalise en un lieu circonscrit, le calcul de la
distance de transport est relativement simple. Lorsque le déchargement ou le chargement
se fait sur un chantier de terrassement linéaire comme dans le cas de la construction d’un
réseau (route, égout/aqueduc, digues/barrages) la distance de transport doit être pondérée
en fonction des différents volumes à transporter. Le nombre de camions à affecter variera
en fonction de la position longitudinale des opérations de déblai ou de remblai sur le
chantier. La variation du nombre de camions peut-être importante d'une journée à l'autre.
Aux fins d'estimation, lorsque les distances et les volumes à transporter varient considé-
rablement, on peut considérer une distance moyenne et pondérée. Le calcul de cette dis-
tance moyenne doit être adapté à la configuration du chantier.
La majorité des engins de chantier réalise leurs opérations selon une séquence
d’opérations répétitives que l’on appelle cycle. Un cycle produit une certaine quantité de
travail dans un certain temps. La production des engins de terrassement s’exprime le plus
souvent en volume de sol par unité de temps soit en mètre cube foisonné à l’heure (m³/h).
Dans le cas des niveleuses, on exprime la production plutôt en distance par unité de temps
et le plus souvent, le mètre ou le kilomètre à l’heure est l’unité employée.
Le temps effectif de travail est de l’ordre de 45 à 55 minutes par heure réelle. Le temps
effectif de travail prend en compte les arrêts de production inévitables (ravitaillement,
coordination, repos de l’opérateur, etc.). La majorité des engins de chantier sont munis de
chronomètres et les plus sophistiqués, d’ordinateur de bord et de GPS qui permettent de
calculer périodiquement le temps de travail effectif de l’engin ainsi que sa production.
Profilage initial
Essouchement
Profilage final
Compaction
Décapage
ENGINS Remarques
Pousseur Les pousseurs sont également
Bulldozer utilisés pour la poussée des
décapeuses lors de leur char-
gement.
Pelles hy- Les godets des pelles et des
chargeuses peuvent être adap-
drauliques tés à la nature du sol excavé.
Hydraulic Sho-
Les chargeuses sur chenilles
vel
sont surtout utilisées sur des
Chargeuses sols de faible capacité por-
Loader tante.
Décapeuses
Scrapper
Niveleuses
Grader
Camions
Truck
Compacteurs
Compactor
Légende : = efficace et productif
= moyennement efficace et productif
= strictement en mode dépannage
Production horaire = Temps effectif de travail par heure ÷ Durée du cycle x volumes
de refoulement
Facteur de
production
Sables et graviers à granulaumétrie étalée
1,0
0,8
Solution :
Analyse du cycle
Refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche
Durée du cycle
Durée en minute = (220 m ÷ 3 800 m/60 min) + (1,5 s/60 s/min) + (220 m ÷ 7 900 m/60
min) + (1,5 s/60 s/min) = 3,47 + 0,025 + 1,67 + 0,025 = 5,19 minutes
Production horaire
Production = 55 min ÷ 5,19 min/cycle x 14 m³ x 0,95 = 141,0 m³/h
Production journalière
Production = 141,0 m³/h x 8 h/j = 1 127 m³/j
La production d’un bouteur dans des opérations de débrouillage est tributaire de plusieurs
variables comme la topographie du site, l’habileté de l’opérateur, la nature des débris vé-
gétaux et plusieurs autres. Toutefois, c’est la puissance du bouteur qui est l’indice le plus
prépondérant. À défaut d’avoir des données pertinentes, le tableau suivant permet
d’estimer la production horaire théorique pour différentes puissances de bouteur.
Puissance
ha/h
en kW
70 0,4
100 0,6
150 0,8
250 1
300 1,2
350 1,3
400 et + 1,35
Solution :
Durée du cycle = 0,45 min
Nombre de cycles par heure = 50 min ÷ 0,45 min/cycle = 111,11 cycles
Production horaire théorique = 111,11 cycles x 2,5m³ x 0,95 = 263,9 m³/h
Il s’agit ici de la production théorique, car dans ce calcul, on ne prend pas en compte le
temps requis pour la mise en place de la benne des camions sous la portée du godet de la
pelle.
Complétons les données du problème. La pelle charge des camions de type « 10 roues »
ayant une capacité de chargement de 12,65 m³. Le temps requis pour évacuer un camion
plein et installer un camion vide sous le godet de la pelle est de 0,5 minute. Calculons la
production horaire réelle de cette pelle.
Nombre de coups de godet requis pour remplir une benne de camion = 12,65 m³ ÷ (2,5 m³
x 0,95) = 5,32 coups soit 5 coups5 pour 11,875 m³
5
Pour des raisons d’efficacité, un coup de godet partiellement rempli sera donné dès que le volume à com-
bler dépasse 50% de la capacité du godet.
Exemple d’application : On utilise une chargeuse sur roue pour exploiter une gravière uti-
lisée comme banc d’emprunt. Le godet de la chargeuse a une capacité de 4 450 litres. Le
gravier exploité a une teneur moyenne en eau de 10%, sa masse volumique sèche en place
est de 1,8 t/m³ et ses foisonnements initial et final sont respectivement de 14% et de 2%.
On demande la production horaire théorique de cette chargeuse sachant que le taux de
travail est de 55 minutes par heure.
La chargeuse alimente des camions de type « 10 roues » ayant des bennes d’une capacité
de chargement de 16 m³ ou de 24 tonnes. Le temps requis pour évacuer un camion plein
et installer un camion vide sous le godet de la chargeuse est de 0,4 minute. On demande
la production horaire de cette chargeuse.
Nombre de godets requis pour remplir un camion = 13,82 m³ ÷ 4,45 m³/godet = 3,1 go-
dets soit 3 godets pour 13,35 m³ = (3 x 4,45m³ x 100%)
Durée du cycle de remplissage des camions = (3 x 0,40 min/godet) + 0,4 min = 1,6
min/chargement
La durée du cycle des décapeuses se calcule en additionnant les temps de transport entre
les points de chargement/déchargement et les temps fixes pour le chargement, le déchar-
gement, les manœuvres de virages et d’accélérations/le freinage. Les temps fixes sont tri-
butaires d’une part, des conditions générales au chantier (organisation, météo, densité du
trafic chantier, nécessité d’utilisation de pousseurs) et d’autre part, de la vitesse moyenne
de transport.
On demande la production horaire de cette flotte sachant que le taux de travail est de 45
minutes par heure et que les conditions générales de chantier sont moyennes.
Solution :
Charge utile de la benne = le moindre de 16 m³ ou de 28 t ÷ 1,554t/m³ = 16 m³
Durée du cycle
Temps fixes = 2,3 min
Pleine charge 4,83 km ÷ 18 km/h x 60 min/h = 16,10 min
Vide 4,83 km ÷ 28 km/h x 60 min/h = 10,35 min
= 28,75 min
Production horaire pour une décapeuse = 45 min ÷ 28,75 min/cycle x 16 m³ = 25,04 m³/h
6
Adapté de la référence bibliographique #1
Les niveleuses sont munies de transmission qui compte plusieurs rapports en marche
avant et plusieurs rapports en marche arrière. Cela permet à l’opérateur de sélectionner le
meilleur rapport compte tenu de la délicatesse du profilage à réaliser. Un opérateur expé-
rimenté sera en mesure de déterminer la longueur optimale des passes en considérant plu-
sieurs paramètres dont la nature du matériau, la sécurité, et l’organisation du chantier. La
valeur idéale de la distance de chacune des passes se situe normalement entre 75 et 250m.
Exemple d’application : On demande la production horaire d’une niveleuse qui doit réali-
ser quatre passes de profilage pour chaque tronçon de 100 m de route en construction.
L’inversion entre la marche avant et arrière ainsi que l’ajustement de la hauteur de la
lame requiert 4 secondes. La vitesse avant moyenne sera de 3,8 km/h tandis que celle ar-
rière sera en moyenne de 18,6 km/h. L’habilité de l’opérateur permettra de passer direc-
tement de la quatrième passe à la première passe du tronçon suivant. Le taux de travail est
de 55 minutes par heure.
Solution :
Analyse du cycle
vitesse avant profilage de la 1re passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 2e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 3e passe, inversion de marche et ajustement de la hauteur
de la lame vitesse arrière recul, inversion de marche et ajustement de la hauteur de la
lame
vitesse avant profilage de la 4e passe
Production horaire réelle de profilage = 100 m/cycle x 55 min/7,684 min/cycle = 715,8 m/h
Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau routier
normal qui possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off road » dont les
dimensions et leur poids ne leur permettent pas de circuler sur les chemins publics. On re-
trouve les camions hors routes surtout pour l’exploitation de carrières ou de mines. Les
camions 6, 10 ou 12 roues sont fréquemment utilisées sur les chantiers de terrassement de
construction civile.
Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transporter les
matériaux de déblai ou de remblais. La production des camions est tributaire des condi-
tions de chantier, de la grandeur de leur benne, de leur capacité de chargement, des temps
fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.
Les temps fixes comprennent la durée prévue pour les virages, les accélérations, le dé-
chargement et la mise en place sous la pelle ou la chargeuse pour chacun des cycles du
camion. Les temps fixes peuvent s’estimer à l’aide du tableau suivant :
CONDITIONS
GÉNÉRALES
AU CHANTIER
Camions
Camions 10 roues Camions hors route
remorque
Favorables 0,45 1,2 2,2
Moyennes 0,9 1,8 4,5
Défavorables 2,0 2,5 8,4
Solution :
Nombre de godets requis = 14 m³ ÷ 1,2 m³/godet = 11,66 godets soit 12 pour 14 m³
Nombre de camions requis = 12 min ÷ 5,4 min = 2,22 camions soit 3 camions
Solution :
Nombre de godets requis = 20 m³ ÷ 6 m³/godet = 3,33 godets soit 3 pour 18 m³
Nombre de camions requis = 14 min ÷ 1,2 min = 11,66 camions soit 13 camions
______________________
9
Durée de remplissage = nombre de coups de godet X durée du cycle de l'équipement de chargement
Nombre de coups de godet requis = 20,86 m³ ÷ 3,655 m³ / godet = 5,71 soit 6 godets pour
20,86 m³
Camions-remorques
Durée du cycle Temps fixes = 1,8 min
Durée de chargement = 3 min
Temps condition vide = 17,8 km ÷ 54 km/h x 60 min/h = 19,78 min
Temps condition plein = 17,8 km ÷ 32 km/h x 60 min/h = 33,38 min
Durée totale = 57,96 min
Les compacteurs servent à stabiliser les sols en diminuant la quantité de vides à l’intérieur
de ceux-ci. Il existe trois principes de compaction, la compaction par chocs, par vibration
et par roulage. La compaction par chocs est utilisée là où la zone à compacter est res-
treinte. On réalise la compaction par chocs à l’aide de dame mécanique appelée aussi
« Jump Jack ». La compaction de zones restreintes se réalise également à l’aide de plaque
vibrante mécanisée.
La compaction par vibration est surtout utilisée pour les sols pulvérulents (granulaires)
comme les sables, les graviers et les pierres concassées. La présence d’une certaine quan-
tité d’eau (optimum proctor) sur les particules de matériaux granulaires facilite la com-
paction. La compaction par roulage est utilisée pour les sols cohérents et les matériaux
liés (mélanges bitumineux et bétons spéciaux à affaissement nul).
Il existe une panoplie de type de compacteurs adaptés à des travaux de compaction dé-
terminés. Le plus courant pour les travaux de construction routière est le compacteur à
rouleaux lisses et vibrants. La vibration pouvant être activée ou désactivée par
l’opérateur.
où
Solution :
Épaisseur foisonnée de la couche = 270mm x 1,111 = 299,97mm soit 300mm
Les paveuses servent à épandre des couches de mélanges bitumineux. Au Québec, on uti-
lise deux largeurs maximales d’épandage 8’ et 10’.
Le rendement d’une paveuse est conditionné par sa vitesse qui elle-même est condition-
née par l’épaisseur de la couche d’épandage. On détermine la production horaire d’une
paveuse à l’aide de la formule suivante :
où
La : Largeur de la table d’épandage et de régalage en mètre
Vmoy. : Vitesse moyenne de déplacement en mètre par heure lors de l’épandage
Fo : Facteur d’opération qui prend en compte l’inversion de marche, le déplacement de la
paveuse et de la mise en place des camions de remplissage de la benne. La valeur de 60%
est souvent utilisée pour les paveuses.
La valeur de N est conditionnée par l’épaisseur de la couche à compacter et par les carac-
téristiques du mélange bitumineux. L’expérience de l’opérateur et du contremaître sont
souvent les indicateurs les plus précis que l’on puisse utiliser pour déterminer le nombre
de passes nécessaires à une bonne compaction.
À défaut de ces informations, on peut utiliser la formule suivante élaborée selon des ob-
servations empiriques.
N = (ép. ÷ 20) + 2
où
ép. : Épaisseur non compactée de la couche de mélange bitumineux ou hauteur de la table
de régalage de la paveuse en millimètre
Solution
N = (100 ÷ 20) + 2 = 7
Production horaire théorique = (1,3 m x 1 800 m/hr x 70/100) ÷ 7 = 234 m²/h
Production réelle = 234 m²/h x 45min/60min = 175,5 m²/h
Nombre de compacteurs requis = Production paveuse ÷ Production compacteur
(175,6m²/h x 45min/60min) ÷ (234 m²/h x 45min/60min) = 0,7504
Un seul compacteur sera suffisant.
Coûts d’amortissement
La valeur d’un équipement de chantier décroit dès que l’entreprise en prend possession.
Les équipements de chantier se déprécient le plus souvent selon une dépréciation en ligne
droite jusqu’à une valeur de reprise qui varie selon l’état et la demande pour ce type
d’équipement. Lorsque l’engin est équipé de pneumatiques, il faut déduire de la valeur
amortissable, le prix des pneumatiques.
Exemple d’application : L’espérance de vie d’un pousseur sur chenille est de 7 ans. Sa
dépréciation sera linéaire et sa valeur de reprise est estimée à 12 000$. On demande de
calculer la table de dépréciation pour sa durée de vie sachant que la valeur à neuf actuelle
de cet engin est de 222 000$.
Solution :
Dépréciation totale = 222 000$ - 12 000$ = 210 000$
Les coûts en immobilisation de capital représentent les fonds que l’on aurait pu tirer du
placement du capital investi pour l’acquisition d’un équipement. Ces coûts se calculent à
partir de la durée de l’amortissement en heure et de la valeur nette d’amortissement. On
peut également utiliser pour cette rubrique, les coûts de crédit associés à l’achat de
l’équipement.
Solution :
Coûts horaires d’immobilisation de capital = (117 000$ x 4,5%) ÷ 2 000 h = 2.63 $/h
Ce montant représente les coûts que l'on peut attribuer aux taxes et aux assurances et que l'on es-
time sur une base horaire.
Exemple d’application : à partir des données de l’exemple précédent et en considérant que l'im-
matriculation (annuel), la prime d'assurance (annuel) et autres taxes d'affaires (annuel) représen-
tent un coût de 2 400$ par an.
Solution :
Coûts horaires pour les frais annuels récurrents = (2 400$) ÷ 2 000 h = 1.20 $/h
Le tableau10 suivant vous permet à titre indicatif d’estimer la durée de vie moyenne ainsi
que l’utilisation annuelle probable de différents équipements de chantiers routiers cou-
rants.
Les coûts variables sont associés à l’usage de l’équipement et ils sont constitués des éléments sui-
vants :
Carburant : C = P x q x Fo
C = consommation en litres par heure
P = Puissance effective du moteur en kilowatt
q = consommation horaire en litres par kilowatt
q = 0,33 pour les moteurs essence
q = 0,22 pour les moteurs diesel
Fo = Facteur d’opération moteur. Ce facteur prend en compte que le moteur n’est pas
constamment sollicité à sa pleine puissance. Pour des engins de construction civile, la va-
leur de 60% est généralement utilisée.
Lubrifiant : C = P x q x Fo + c/t
q = 0,003 litre par kilowatt et par heure
c = capacité du carter en litres
t = durée en heures entre les vidanges d’huile
Le coût horaire des pneus est égal au coût d’un jeu de pneu divisé par la durée
d’utilisation prévue.
Le coût horaire à prévoir pour les réparations se calcule à partir de la dépréciation totale,
un facteur de réparation qui varie selon le type d’engin et les conditions d’utilisation et fi-
nalement selon la durée de vie de l’équipement en heure.
FACTEUR DE RÉPARATION EN %
TYPE D’ENGIN
SÉVÈRES MOYENNES FAVORABLES
Bouteur 130 90 70
Chargeuse 130 90 70
Camion 110 80 60
Décapeuse 130 90 70
Niveleuse 70 50 30
Pelle hydrau-
130 90 70
lique
L’achat d’un engin de chantier peut représenter une immobilisation de capital importante
pour une entreprise. La décision d’acheter ou de louer un engin de chantier est une déci-
sion d’affaire qui implique plusieurs paramètres, soulève plusieurs questions et trouve
souvent son dénouement devant le banquier de l’entreprise.
Le prix de soumission est le montant que l'entreprise demande pour la réalisation des tra-
vaux décrits aux plans et devis. Ce prix doit inclure les frais d'administration imputable
au fonctionnement de l'entreprise et une marge bénéficiaire (profit) qui permet à l'entre-
prise de prospérer. C'est à partir du coût unitaire de revient que l'entrepreneur calculera
son prix pour fin de soumission.
Lorsqu'on tente d'établir les coûts de revient des différentes opérations que l'on retrouve
sur les chantiers de construction, on doit procéder à l'étude des journaux de chantiers de
nos précédentes réalisations similaires, des rapports d'avancement et à l'observation de
nos équipes de travail et de leur consommation en matériel. Ces données sont essentielles
afin de déterminer le choix des équipements qui permettent le plus d’économie et un prix
de soumission le plus bas possible.
Exemple d’application :
Une chargeuse qui nous coûte 128 $ de l'heure en location (incluant le coût pour
l’opérateur et le carburant) a été observée sur un de nos chantiers pendant 8 heures. Équi-
pé d’un godet 2,0 m³, la durée moyenne d'un cycle de chargement de camion de cette
chargeuse s'établissait à 24 secondes.
Sur les 8 heures d'observation, vous avez remarqué que la chargeuse fut immobilisée
pendant 80 minutes pour permettre le remplissage de carburant, la vérification des com-
posantes hydrauliques et pour permettre à l'opérateur de prendre une pause. En bref, sur
les 8 heures réelles, 6 heures et 40 minutes ont vraiment été consacrées au travail de char-
gement des camions soit, 50 minutes de travail par 60 minutes de temps effectif. Vous
avez également observé que le temps requis pour la mise en place sous la chargeuse d’un
camion vide était de 24 secondes en moyenne.
Le matériau qui fut chargé dans des camions de 12 m³ de capacité était de la latérite gra-
nulaire. Le godet était chargé à 100% de sa capacité.
Solution :
Nombre de coups de godet pour remplir la benne du camion :
12 m³ 2m³/godet = 6 coups de godet par camion
Rendement horaire :
50 min/hr 2,8 min = 17,86 camions à l'heure
17,86 camions x 12 m³ = 214,3 m³/hr
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Votre employeur nous demande de calculer un coût de revient pour la réalisation de travaux de
terrassement en déblai. Voici les caractéristiques du chantier prévu. Calculez le volume à excaver
en utilisant le concept des surfaces moyennes.
90 m
25 m
120 m
Les caractéristiques de nos équipements et notre organisation de chantiers sont les suivantes :
Pelle hydraulique :
Godet : 2,45 m³
Coût horaire : 135$/h
Capacité : 16 m³ ou 23 t
Vitesse vide : 100 km/h
Vitesse plein : 85 km/h
Coût horaire : 55$/h