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HAUTE ECOLE FRANCISCO FERRER

Physiologie
Le système nerveux
I. Le fonction du système nerveux

Après une stimulation, le neurone peut produire 2 types de signaux électriques :


Les potentiels gradués générés localement dans la membrane d’un neurone stimulé.
Les potentiels d’actions ou l’influx nerveux qui se propage tout le long de la
membrane du neurone stimulé.

Le potentiel parcoure des distances différentes à une vitesse comprise entre 0,5 et 130 m/s

1. Le potentiel d’action :

La production d’un potentiel d’action repose sur 2 caractéristiques fondamentales de la


membrane plasmique des cellules stimulées :
La perméabilité sélective de la membrane + la présence des canaux ioniques.
L’existence d’un potentiel de repos de la membrane.

- Potentiel de la membrane = la différence de charge électrique |e| l’int et l’ext de la


membrane
- Une cellule qui présente le potentiel d’action est dite polarisée
- Une cellule qui ne transmet pas de potentiel d’action (repos) le voltage de l’ensemble de la
membrane est appelé potentiel de repos de la membrane.

2. Les canaux ioniques :

L’influx nerveux est généré par le déplacement des ions. Ces derniers ne traversent la
membrane qu’en empruntant les canaux ioniques qui y sont présents.
Dans un neurone au repos : la face externe de la membrane a une charge totale positive et
la face interne a une charge totale négative.
Le liquide extracellulaire est riche en ions sodium Na+ et en ions chlorure Cl-.

3. Le potentiel de repos :

- À l’intérieur de de la cellule, le principale ion chargé positivement est l’ion de potassium


prédominé par les ions négatifs provenant des groupements phosphate et des acide aminés
des protéines.
- La négativité de la face interne de la membrane est due à la sortie du K+ à cause du gradient
de concentration. La positivité de la face externe de la membrane est due à la concentration
plus élevée des ions Na+.

Le potentiel de repos est du à deux facteurs :

La présence des ions phosphates (PO4ᶟ-) à l’intérieur de la membrane plasmique.


Accumulation du sodium (Na+) à l’extérieur de la membrane plasmique.

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4. Le potentiel gradué :

C’est une inversion local de courte durée du potentiel membranaire au niveau des dendrites et
des corps cellulaires.

Le potentiel d’action se produit lorsque un stimulus ou un potentiel gradué dépolarisent la


membrane plasmique jusqu’au seuil d’excitation.
L’excitation d’ un neurone  ouverture des canaux qui déclenche un potentiel gradué.

Pour générer un potentiel d’action, la dépolarisation initiale doit atteindre ou dépasser un seuil
critique appelé le seuil d’excitation.
Les canaux à Na+ sont les premiers à s’ouvrir et les ions Na+ entrent dans la cellule
entrainant la dépolarisation de la membrane.
Puis, les canaux à K+ s’ouvrent laissant sortir le potassium (alors que les canaux à Na+ se
ferment) provoquant la repolarisation de la membrane.

5. La transmission synaptique :

La communication des neurones entre eux se fait par transmission synaptique.


Le neurone qui émet le signal est appelé le neurone pré -synaptique
Celui qui reçoit est appelé le neurone postsynaptique.
Les 2 neurones sont séparés par une fente synaptique = espace rempli de liquide interstitiel.

L’influx nerveux arrive au bouton terminal d’un axone présynaptique et va entraîner


l’ouverture des canaux à calcium Ca2+.
Les ions Ca2+ qui sont plus concentrés dans le liquide interstitiel vont entrer dans le bouton
terminal.
L’augmentation de la concentration de Ca2+ au niveau du bouton terminal provoque
l’exocytose de quelques vésicules synaptiques qui libèrent les molécules de neurotransmetteur
dans la fente synaptique.

Les neurotransmetteurs se lient à des récepteurs situés dans la membrane plasmique du


neurone postsynaptique. La liaison entraîne l’ouverture des canaux ioniques et la passage des
ions qui vont provoquer le changement du voltage de la membrane (= potentiel synaptique).

6. L’élimination du neurotransmetteur :

L’élimination du neurotransmetteur est important pour le fonctionnement normal des


synapses.
Cette élimination est assurée par trois mécanismes :

Certaines molécules qui sont hors de porter de leurs récepteurs ne peuvent plus agir.
Certains neurotransmetteurs sont dégrader par des enzymes.
Certains neurotransmetteurs sont retournés par transport actif dans le neurone qui les a
libérés : phénomène de recapture.

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II. Les fonctions de la moelle épinière

La substance blanche de la moelle épinière est formée de faisceaux qui transportent :

Les influx nerveux sensitifs (afférents) qui se dirigent vers l’encéphale


Les influx nerveux moteurs (efférents) qui se dirige vers les muscles squelettiques.

Le trajet que parcourent les influx nerveux est appelé voie.

La substance grise de la moelle épinière reçoit et traite les influx nerveux sensitifs et moteurs.
Elle forme la zone d’intégration des réflexes spinaux.

Le réflexe est une série d’actions rapides, automatique et involontaire déclenché par un
stimulus. Certains réflexes sont innés (retirer sa main d’un objet chaud).
D’autres sont acquis comme (freiner en cas d’urgence).

Lorsque l’intégration se fait dans la substance grise de la moelle épinière :


 Les réflexes sont appelés réflexes spinaux (réflexe rotulien par exemple).
Lorsque l’intégration est faite au niveau du tronc cérébral :
 Les réflexes sont appelés réflexes crâniens (les mouvements des yeux par exemple)

Les réflexes somatiques sont à l’origine des contractions des muscles squelettiques.
Les réflexes autonomes entraînent les réponses des muscles lisses.

Arc réflexe = trajet des influx nerveux qui produisent des réflexes

Pour le réflexe spinal, l’arc réflexe est composé des éléments suivants :

1. Le récepteur sensoriel :

Une stimulation produit un Pa gradué et lorsque ce dernier atteint le seuil d’excitation, il


déclenche un PA du neurone sensitif.
Le PA se propage le long de l’axone du neurone sensitif et arrive à la substance grise (réflexe
spinal) au tronc cérébral (réflexe crânien).

2. Le centre d’intégration :

Constitué :
D’un seul synapse lorsque il s’agit d’un réflexe simple (réflexes monosynaptiques)
De plusieurs synapses : réflexes poly-synaptiques.

Le centre d’intégration déclenche un PA moteur qui quitte la moelle épinière ou le tronc


cérébral et se propage le long de l’axone du neurone moteur jusqu’à la partie du corps
concernée.

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3. L’effecteur :

Obéit à la commande motrice et produit le réflexe.


Si l’effecteur est un muscle squelettique, il s’agit d’un réflexe somatique.
Si l’effecteur est un muscle lisse, cardiaque ou glande, il s’agit d’un réflexe autonome

Exemple : La miction fait appel à des réflexes autonomes et le réflexe patellaire est un réflexe
somatique.

III. La barrière hématoencéphalique

Barrière qui protège les cellules cérébrale contre les substance toxiques et les agents
pathogènes. Elle set composée essentiellement des capillaires cérébraux.

Les prolongements de nombreuses astrocytes s’attachent aux capillaires et sécrètent des


substances chimiques qui maintiennent l’étanchéité de la barrière.

Certaines substances comme les antibiotiques ne peuvent pas quitter le sang et pénétrer dans
le tissu cérébral. Mais certaines substances comme l’alcool et certaines drogues psychoactives
et la plupart des anesthésiques traversent la barrière hématoencéphalique.

IV. Le liquide céphalorachidien

Le liquide céphalorachidien (LCR) ou cérébrospinal est un liquide clair et incolore

Rôles :
Protège l’encéphale et la moelle épinière contre les agressions chimique et physique.
Il permet l’échange des nutriments et des déchets entre le sang et le tissu nerveux.

Le LCR circule :
Dans l’espace sous-arachnoïdien autour de l’encéphale et de la moelle épinière
Dans les quatre ventricules.

Le LCR se forme dans les parois des ventricules :

1. Les épendymocytes qui entourent les capillaires forme le liquide à partir du plasma
sanguin.

2. Le LCR formé dans les plexus choroïdes des ventricules latéraux s’écoule dans le
3ième ventricule et s’ajoute à celui formé dans cette cavité.

3. Il s’écoule dans l’aqueduc du mésencéphale (aqueduc de Sylvius) vers le 4ième


ventricule pour se joindre le LCR élaboré dans cette cavité.

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4. À partir du quatrième ventricule le LCR se diverse dans le canal central de la moelle
épinière  le canal de l’épendyme puis  l’espace subarachnoïdien entourant
l’encéphale et la moelle épinière.

5. Le LCR retourne progressivement dans la circulation sanguine par les villosités


arachnoïdiennes.

Le LCR se produit et se résorbe, mais le volume adéquat se maintient entre 100 et 150 ml.

V. La sensibilité et la motricité somatique

1. Les voies sensitives somatiques :

Transmettent l’influx nerveux provenant des récepteurs sensoriels somatiques  cervelet puis
 l’aire somesthésique primaire du cortex cérébral.

Les voies qui conduisent au cortex cérébral sont formées de trios de neurones sensitifs :
un neurone de premier ordre
un neurone de deuxième ordre
un neurone de troisième ordre

Les neurones de premier ordre :

Conduisent l’information des récepteurs sensoriels somatiques jusqu’au tronc cérébral ou la


moelle épinière.
 Les influx nerveux provenant du visage, de la bouche, des dents arrivent aux tronc cérébral
par les nerfs crâniens
 Les influx nerveux provenant du cou, du tronc, des membres arrivent à la moelle épinière
par les nerfs spinaux.

Les neurones de deuxième ordre :

Transmettent les influx nerveux du tronc cérébral et de la moelle épinière vers la


thalamus. L’information provenant d’un côté du corps arrive au thalamus du côté opposé.

Les neurones de troisième ordre :

Conduisent les influx nerveux du thalamus vers l’aire somesthésique primaire du cortex
cérébral du même côté.

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2. Les voies motrices somatiques (voie pyramidale) :

Toutes les voies motrices somatique qui entraînent les mouvements convergent vers
les neurones moteurs inférieurs.
Les axones qui vont aux muscles du visage ou de la tête ont leur origine dans le
tronc cérébral
Les axones qui stimulent les muscles squelettique du tronc et des membres ont leur
origine dans la moelle épinière.
Les neurones reçoivent les instructions des neurones de l’encéphale et de la moelle
épinière.
Les neurones moteurs inférieurs reçoivent de l’information des neurones moteurs
supérieurs dont les corps cellulaires sont situés dans le cortex cérébral.

Les deux principaux faisceaux qui acheminent les influx nerveux depuis les neurones moteurs
supérieur du cortex cérébral sont :

- Le faisceau cortico-spinal latéral


- Le faisceau cortico-spinal ventral

Les deux faisceaux forment des voies motrices directes (voies principales ou pyramidales)
puisqu’ils transmettent les influx nerveux directement du cortex cérébral aux neurones
moteurs inférieurs.

Les voies motrice indirectes (ou voies secondaires) transmettent aux neurones inférieurs les
influx nerveux qui proviennent des centres moteurs du tronc cérébral qui sont en
communication avec le cervelet, les noyaux gris centraux et les aires motrices cérébrales.

VI. Le système nerveux autonome

Le système nerveux autonome est la partie du système nerveux qui régit l’activité des
muscles lisses, du muscle cardiaque et de certaines glandes.
L’information transmise au SNA provient de neurones sensitifs autonome dont la plupart sont
reliés à des intérocepteur.

1. Comparaison entre le SN somatique et le SNA :

Les neurones moteurs autonomes régissent l’activité de leurs effecteurs.

SN Somatique : l’axone d’un seul neurone s’étend jusqu’aux myocytes squelettique qu’il
stimule.
SNA : les voies motrices se composent de chaînes de deux neurones moteurs.
Le corps cellulaire du premier neurone (neurone pré- ganglionnaire) est situé dans
le SNC soit : dans la corne latérale de la moelle épinière
dans un noyau du cortex cérébral.
 A ce niveau, l’axone fait synapse avec le neurone postganglionnaire, entièrement situé
dans le SNP et son axone va directement vers l’effecteur : un muscle lisse, le muscle
cardiaque ou une glande.

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Le seul neurotransmetteur libéré par le neurone moteur somatique est l’Ach
Le neurone moteur autonome produit soit de l’Ach, soit de la noradrénaline.

Le SNA est divisé en 2 parties :

Le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique.


La plupart des organes soumis au SNA possèdent une double innervation

2. Présentation de la partie sympathique du SNA :

Les corps cellulaires des neurones sympathiques préganglionnaires ont situés dans les
cornes latérales des 12 segments thoraciques et des 2 premiers segments lombaires de
la moelle épinière.

Après avoir quitté la moelle épinière, les axones pré-ganglionnaires sympathiques se


dirigent vers un ganglion sympathique. À ce niveau, les neurones sympathiques pré-
ganglionnaire feront synapse avec les neurones post-ganglionnaires.

Le ganglion sympathique se divise en 2 groupes :

Les ganglions du tronc sympathiques forment 2 lignes verticales situées de chaque


côté de la colonne verticale qui vont de la base du crâne jusqu’au coccyx.
Les trois premiers ganglions sont : les ganglions cervicaux supérieurs, moyens et
inférieurs.

Les ganglions pré-ventraux sont situés en avant de la CV près de la grosse artère


abdominale. Les axones postganglionnaires qui en sortent innervent les organes situés
sous le diaphragme.

Lorsque le neurone pré-ganglionnaire arrive au ganglion du tronc sympathique, il suit une des
voies suivantes :

a) Il fait synapse avec les neurones post-ganglionnaire au même niveau segmentaire.


b) Il monte ou descend vers un ganglion situé plus haut ou plus bas du tronc
sympathique.
c) Il traverse le ganglion du tronc sympathique sans faire synapse et arrive au ganglion
pré-vetébral ou il fait synapse avec un neurone post ganglionnaire.
d) Il se termine dans la médulla surrénale.

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3. Présentation du système parasympathique :

Les influx nerveux qui sortent la division parasympathique proviennent du tronc cérébral
et des segments sacraux de la moelle épinière
En effet, les corps ellulaires des neurones pré-ganglionnaires parasympathique se trouvent se
situent dans les noyaux du tronc cérébral et donnent naissance à quatre nerfs crânien (III, VII,
IX, X) et dans les 2e , 3e et 4e segments sacraux de la moelle épinière (S2, S3 et S4).

4. Les neurotransmetteurs du système nerveux autonome :

On distingue deux types de neurones autonome selon les neurotransmetteurs qu’ils libèrent :

Les neurones cholinergique :

Libère de l’acétylcholine (ACh) .


Il existe deux types de récepteurs cholinergique :
 les récepteurs nicotiniques
 récepteurs muscarinique

Les récepteurs nicotiniques se trouvent dans la membrane plasmique des dendrites et des
corps cellulaires des neurones postganglionnaires (sympathique et parasympathique).

Les récepteurs muscariniques se trouvent dans la membrane plasmique des cellules de tous
les effecteurs innervés par des axones postganglionnaires parasympathiques (muscles lisses,
muscle cardiaque et glandes).

Les effets des neurones cholinergiques sont brefs puisque l’acétylcholine est rapidement
dégradée par l’acétylcholinestérase.

Les neurones adrénergiques :

Les neurones adrénergiques libèrent de la noradrénalines. La


Provoque soit l’excitation, soit l’inhibition de la cellule effectrice
La désactivation de la noradrénaline dans un synapse, se fait soit par recapture par
l’axone qui l’a libérée, soit elle est inactivé par des enzymes.

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