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NORME
TUNISIENNE
Sécurité desouvrages de transport
des hydrocarbures liquides
par canalisation
NT
109.02
(1985)

S O M M A I R E

1- DISPOSITIONS GENERALES
2- CARACTERISTIQUES DU METAL ET LIMITES DES CONTRAINTES POUR
TUBES ET LES ACCESSOIRES
f,3- ESSAIS ET EPREWES EN USINE DES TUBES ET DES ACCESSOIRES
'4.
4- REGLES DE POSE D'EXPLOITATION ET D'ENTRETIEN

5- EPREUVE SUR LE TERRAIN

6- MODIFICATION DES CONDITIONS D'EXPLOITATION

7- STATIONS DE POMPAGE ET TERMINAUX


8- VANNES DE SECTIONNEMENT EN LIGNES

ANNEXES
- Annexe N o l : Essais AI BI C, D I E et F
- Annexe NO2 : Règles de qualification profesionnelle des soudeurs
sur pipeline
E
-4,-
Annexe NO3 : Calcul de la variation de pression en fonction de
la différence de température au cours des épreuves
hydrostatiques
- Annexe NO4 : Epaisseur des gaines d'acier sous les voies ferrées

Descripteurs : Hydrocarboure, canalisation, sécurité, transport.

Norme homologuée par arrêté du Ministre d e I'Industrie et "' 1.N.NOK.P.I. 1983


du Commerce du 17 septembre 1987. Page 1194 Droits de rrl)roduçtion
r2servCr. poiir toiis ~ i i i y s
I 1. DISPOSITIONS GENERALES

La présente norme Tunisienne a pour objet de fixer les règles


essentielles de l'art, applicables à la construction et à
l'exploitation des pipelines qui transportent des hydrocarbures
liquides,de point d'éclair au plus égal à 10O0C, à l'exception
des ouvrages exclus par le paragraphe 1.3.
Elle vise en particulier les parties de pipelines citées à ltinté-
rieur des dépôts ou des raffineries de pétrole. 1I
1 1.2 Définition :
Est appelé pipeline l'ouvrage qui comprend une ou plusieures sta.8
tions de pompage, une ou plusieurs conduites, et qui dessert un O
plusieurs terminaux.
I

1 1.3 Ouvrages exclus de la présente norme


La présente norme Tunisienne ne s'applique pas aux pipelines ou
parties de pipelines, dont la ou les conduites sont constituées
par des tubes en acier d'au moins 3,5 millimètres d'épaisseur et
lorsque la pression (1) maximale p en service n'excède pas 1,02
kgf/cm2* ou que le produit pD de la pression maximale p en
service, exprimée en kgf/cm2*, par le diamètre extérieur D de tube
exprimé en millimètres, ne dépasse pour aucun des produits
transportés la valeur suivante :
- 2.000 si la conduite ou la partie considiérée occupe un
, emplacement de catégorie 1, d'après
- la définition du
paragraphe 1.5
-ou 3.000 si la conduite ou la partie considérée occupe-
un emplacement de catégorie II ou III.
Si une partie de conduite se trouve en catégorie 1, la valeur de
2.000 stapplique à l'ensemble de la section qui comprend cette
partie. La section désigne une longueur de conduite comprise
entre deux joints à brides et pouvant de ce fait être isolée lors
des épreuves.
(1) Les pressions indiquées ci-dessus sont effectives.
c'est-à-dire comptées à partir de la pression atmosphérique.
* 1,02 kgf/mm2 = lhbar = 1 daN/mm2 = 10 MPa
Sont en outre exclues de la présente norme les tuyauteries de
collecte des puits de pétrole, lorsqu~ellessont assemblées par
I des manchons vissés.
I

l 1.4 Pression de refoulement


La pression maximale de refoulement au départ d'une station de
pompage ne doit pas entraîner de dépassement du régime des pres-
sions maximales qui sont admissibles en service pour les tubes si-
tués à ilaval, d'une part, et, de l'autre, pour les accessoires de
la conduite.

1
Lorsque la conduite est télescopique, c'est-à-dire lorsque le
calcul de l'épaisseur nominale des différentes sections tient
compte des pertes de charge, des dispositifs convenables sont uti-
lisés pour empêcher que la fermeture intempestive en un point de
la conduite durant le pompage ne provoque de dépassement pour le
,>régime des pressions maximales admissibles en service dans les
1 L.- 1 sections situées à 1 'amont.
1 1.5 Emplacement de la conduite
Les emplacements de la conduite se classent en trois catégories.
1 La catégorie 1 comprend :

11 a) la partie des établissements pétroliers qui s'y trouve clas-


sée d'après les règles d'aménagement les concernant;
b) Le domaine public ;

I c) les terrains du domaine privé qui sont situés :


- A moins de 40mètres d'un
A
établissement recevant du public
assujetti aux dispositions relatives à la protection
contre les risques d'incendie et de panique, et
- -1 atteignant l'effectif indiqué pour chaque type dans les
dites dispositions ;
Ou d'un établissement autre que pétrolier et rangé pour
risque d'incendie ou dlexplosion dans la première classe
des établissements ;
Ou d'une installation de défense nationale présentant des
risques d'incendie ou dfexplosion ;
- A moins de 15 mètres de la limite du domaine public
national ou d'un immeuble d'habitation ou d'un
établissement recevant du public, autre que ceux visés
précédemment. Cette limite peut toutefois être ramenée à
10 mètres lorsqu'elle concerne un immeuble isolé, c'est-
à-dire situé à plus de 200 mètres de tout autre local
habité ou occupé par du personnel à poste fixe.
La catégorie III comprend les terrains inhabités du Sahara et des
autres régions désertiques. Sont classées en cette catégories
les parties de la conduite qui sont situées à un kilomètre au
moins de l'habitation de sédentaire la plus proche.
La categorie II comprend les autres terrains.
Le classement par catégorie se fait après consultation des ser-
vices d'urbanisme et compte tenu des plans d'aménagement des
communes traversées. (Voir Paragraphes 1.3 et 1.4 -
NT 109.01).
2. CARACTERISTIQUE DU METAL ET LIMITES DES CONTRAINTES
POUR LES TUBES ET LES ACCESSOIRES
- -----------

2.1 Qualité du métal des tubes

La conduite est constituée par des tubes sans soudures ou par des
tubes soudés. Les tubes sont en acier Martin, ou en acier élaboré
au-fourélectrique, ou en acier Thomas calmé.
Les tôles utilisées pour la fabrication des tubes soudés doivent
être de la qualité commerciale courante et en particulier ne pas
présenter de doublage apparent sur les tranches ni sur les rives.
Il en est de même pour les feuillards ou plat utilisés pour la
fabrication des tubes à soudure héliocoïdale .
L'acier des tubes finis est de qualité soudable. Le rapport de la
limite d'élasticité Eo,2 à la charge unitaire R ne doit pas
dépasser :
O,?., - 0,85 pour les tubes soudés terminés par dilatation ou
/
- rétreint,
0,90 pour les autres tubes

La mesure de E0,2 et de R est specifiée au paragraphe 2.3

Les tubes soudés sont fabriqués en usine à partir de tale cin-


trées, de feuillards ou de plats enroulés, dont llassemblageest
effectué au moyen de soudures exécutées bout à bout par fusion ou
par résistance, suivant une génératrice ou une hélice. Le soudage
est suivi d'un écrouissage a froid par dilatation ou par rétreint,
lorsqulon veut relever la limite d'élasticité. Les tubes soudés
peuvent être réalisés par raboutage de deux viroles soudées,
lorsque la plus courte a une longueur d'au moins 1,50 mètre.
Le coefficient nominal (a) de joint pour les soudures de fabrica-
tion, c'est-à-dire le rapport de la charge unitaire de rupture de
l'assemblage à la charge unitaire nominale de rupture du métal du
tube fini, est spécifié dans le cahier des charges de la commande,
sans pouvoir être inférieur à 0 , 6 . Sa vérification est
règlementée au paragraphe 3.
La pression maximale admissible en service pour chaque tube est
telle que la contrainte transversale (t) correspondante du métal,
exprimée en kgf*/mm2 et calculée à l'aide de la relation donnée au
paragraphe 2.4, soit limitée par rapport à la limite d'élasticité
Eo,2 et à la charge unitaire de rupture RI également exprimée en
kgf/mm2, aux valeurs suivantes :

! ! ! . 1
1 !Conduite ! !Conduite à l'air !
1 !enterrée ! !libre (sauf pour !
!Emplacement !ou à l'air! Conduite enterrée !les traversées aé- !
1 !1kbre 1 Iriennes du domaine !
el.! 1 I !public, paragraphe !
1 1 !4.7 CS I
:Catégorie 1 i 0,675
1 1
1 O, 47
I
1 0,44
1
I
1
!Catégorie II! 0,75 , ! 0,59 I 0,44 1
1
!CatégorieIII! 0,82
. .
I
I 0,65
1
I 0,65
1
1
I 1 1 1

La limite d'élasticité Eo,2 et la charge unitaire de rupture R


concernent le métal du tube fini à la température ordinaire. Ces
caractéristiques Eo,2 et R se mesurent sur des éprouvettes
prélevées sur les tubes finis et de longueur initiale entre
repères Lo = 5,65 ou So désigne la section initiale de la
partie calibrée.
Les limites des taux de contrainte indiquées au premier alinéa
sont applicables tant que la température des produits transportés
n'excède pas 120°C. Lorsque la temprérature de ces produits est
supérieure, mais sans dépasser 230°C, elles doivent être
multipliées par le coefficient k = 1 -(O 120)-
840
/
Les limites des taux de contrainte ci-dessus doivent être majorées
I de 10 % en cas de sunpression dynamique accidentelle, notamment de
coup de bélier.
2.4 Dimensions des tubes
a) Epaisseur: L'épaisseur e du tube, son diamètre extérieur maxi-
mal D l la pression p du liquide et la contrainte transversale t
du métal sont liés par la relation :

1-
* 1,02 kgf/mm2 = lhbar.
où p et t, d'une part, D et e, d'autre part, s'expriment respec-
tivement dans la même unité, étant un coefficient ëgal à 1 pour
les tubes sans soudures, ou au coefficient nominal(a) de joint
pour les soudures de fabrication défini au paragraphe 2.2,
lorsqu'il s'agit de tubes soudés.
L'épaisseur e du tube est celle prévue à la spécification,
diminuée de la tolérance de fabrication en moins. Les tolérances
de fabrication pour l'épaisseur, non compris la surépaisseur de
soudure lorsqu'il s'agit de tubes soudés, sont fixées dans le
cahier des charges de la commande.
Lorsqu'il s'agit de tubes soudés, la surépaisseur intérieure de
soudure ne doit pas excéder 4 millimètre (1) et le bourrelet inté-
rieur est éliminé à chaque extrêmité sur une longueur de 100 mil-
limètres,le meulage devant ménager un raccordement en pente douce.

Les tubes ne doivent pas présenter de défaut de surface dont la


profondeur dépasse le dixième de l'épaisseur e.
b) Diamètre : Les tolérances de fabrication pour le diamètre exté-
rieur sont fixées dans le cahier des charges de la commande.
La paroi de chaque tube ne doit pas présenter d'enfoncement local
dépassant 6,35 millimètres de profondeur ou affectant une plage
dont la plus grande corde excède la moitié du diamètre D.
c) Flèche. Les tubes finis doivent être convenablement droits.

2.5 Chanfreinage des extrémités des tubes


Les tubes d'épaisseur au plus égale à 3 millimètres dans le cas
d'assemblage par soudage électrique à l'arc et à 4 millimètres
dans celui par soudage oxyacétylénique peuvent être terminés par
une coupe droite sans chanfrein.
pour les autres tubes, les extrémités sont chanfreinées par usi-
nage ou pa oxycoupage mécanique, suivant un angle de 30 à 35"
mesuré à partir d'une perpendiculaire à l'axe du tube, et de
maniere à ménager sur chaque extrêmité un méplat de hauteur comp-
rise entre 0,8 et 2,4 millimètres.

(1) Les tubistes devront s'efforcer d'améliorer leurs conditions


de fabrication, de manière à réduire cette surépaisseur à 2 milli-
mètres.
.O
Si le chanfreinage fait apparaître un doublage de la paroi, la
partie défectueuse du tube doit être chutée.
la coupe droite ou le méplat doit être plan et le plan ainsi
déterminé, sensiblement perpendiculaire à la droite reliant les
centres des sections terminales.
2.6 Accessoires

Les coudes, les raccords, les réductions et les tés sont prévus
pour supporter en service une pression au moins égale à celle des
tubes sur lesquels ils se montent.
Les robinets-vannes, les robinets à tournant et les clapets de
retenue sont en acier ou en bronze.
E S S A I S ET E P R E W E S EN U S I N E DES TUBES ET DES ACCESSOIRES

3.1 Vérification du coefficient de joint pour les soudures de


fabrication des tubes soudés
Le transporteur (1)détermine en usine le coefficient réel (a) de
joint pour les soudures, défini comme le rapport de la charge
unitaire nominale de rupture de l'éprouvette, visée au paragraphe
suivant, à la charge unitaire nominale de rupture spécifiée dans
le cahier des charges de la commande popUr le métal du tube fini.
La détermination se fait d'après des essais de traction (essai A)
sur des éprouvettes transversales découpées dans les tubes finis
de manière que la soudure occupe le milieu de l'éprouvette. Il est
prélevé une éprouvette par lot de :
- 400 tubes, quand le diamètre D est au plus égal 170
millimetres
- 200 tubes, quand D est compris entre 170 millimètres
et 320 millimètres,
- 100 tubes, quand D est au moins égal à 320 millimetres,
les tubes constitués par deux viroles raboutées comp-
tant pour deux.
L'essai A se fait suivant les conditions définies dans l'annexe
nOl.

1) Dans la présente norme, le transporteur désigne toute personne


physique ou morale entreprenant la construction ou l'exploitation
d'un pipeline à hydrocarbures liquides.
Le résultat de l'essai est considéré comme satisfaisant lorsque al
est au moins égal à 1 + a
2 '
Lorsqu'il n'en est pas ainsi, le lot est refusé si a est égal à
0,6 , mais, si a est supérieur, l'essai est renouvelé sur trois
\

autres éprouvettes la valeur a2 finalement retenue pour al étant


la plus petite de celle obtenues sur les quatres éprouvettes.
Si a2"est inférieure à 0,8 , le lot est refusé.
Si a2 est au moins égal à 0,8, le lot et accepté.
Toutefois, il ne peut être utilisé que dans la partie de
la conduite ou la pression maximale admissible en service et la
contrainte transversale du métal sont liées par la relation donnée
au paragraphe 2.4 et dans laquelle e s t a remplacé par 2a -
1.
2
3.2 Contrôle des soudures de fabrication des tubes soudés

Les soudures effectuées en usine sont contrôlées et réparées, en


tant que nécessaire, par le fabriquant des tubes suivant une
technique ayant reçu l'approbation d'un organisme agréé par le
Ministre chargé de l'énergie. Cette technique doit permettre de
déceler tout défaut systématique qui serait de nature à
compromettre la sécurité des tubes en service.
Lorsque le coefficient nominal (a) de joint spécifié dans le
cahier des charges de la commande est au moins égal à 0,8, les
soudures de fabrication font l'objet d'une vérification complé-
mentaire conformément à la règlementation en vigueur.
Pour les soudures longitudinales ou hélicoïdales la vérification
porte sur des éprouvettes transversales, prélevée dans les con-
ditions définies au deuxième alinéa du paragraphe 8,sauf en ce qui
concerne la proportion qui est fixée à une éprouvette par cinq
cents mètres de tubes soudés. La vérification se fait par des
essais d'évasement (essais B) quand le diamètre extérieur des
tubes soudés est au plus égal à 150 millimètres, ou par des essais
de pliage (essais C) dans les autres cas.
Pour les soudures circulaires de raboutage de viroles, la vérifi-
cation se fait par des essais de traction (essais D) sur des
éprouvettes longitudinales, chevauchant la soudure et prélevées à
raison d'une éprouvette par deux cents raboutages. Ce prélèvement
d'éprouvettes peut toutefois être remplacé par un contrôle radio-
graphique (essais = E) portant sur un pourcent des raboutages, une
seule éprouvette longitudinale est alors prélevée par un essai
mécanique destiné à vérifier, d'autre part, la bonne adaptation
des électrodes utilisées à la nuance de l'acier des tubes, et,
d'autre part, la bonne exécution de la soudure.
Le mode de prélèvement des éprouvettes, la définition des essais
B I C, D et E l ainsl que les résultats exigés sont indiqués dans
l'annexe n e 1.
3.3 Caractéristiques de ruptures par choc, sur barreaux entaillés,
des tubes soudés terminés par dilatation ou par retreint
Les tubes soudés passés par un expenseur ou dans un laminoir à
cannelures décroissantes font en outre l'objet d'une mesure de la
caractéristique de rupture par choc, sur barreaux entaillés, apres
un veillessement artificiel (essai F).
L'essai F porte sur des éprouvettes transversales, découpées en
pleine tôle dans la zone opposée à la soudure et à raison de trois
par tube prélevé tous les 400 tubes. Lorsque l'épaisseur du tube
dépasse 10 millimètres, celle des éprouvettes est réduite à 10
millimètres,celle des éprouvettes est réduite à 10 millimètres par
rabotage de la surface externe.
L'essai F I dont la définition est indiquée dans l'annexe nOl, est
destiné à fournir des informations techniques.
3.4 Epreuve des tubes
Le fabricant des tubes effectue en usine et sous sa responsabilité
une épreuve hydraulique de chaque tube à la pression fixée par le
transporteur et en présence d'un organisme de contrôle agrée par
le Ministre. Cette pression doit être telle que la contrainte
transversale t, calculée à l'aide de la relation donnée au para-
graphe 2.4, soit au moins égale à 60% de la limite d'élasticité
Eo,2 du métal du tube finilau maximum-égale à 90%
-
de cette limite.
Pour les tubes soudés la durée de l'épreuve est de 15 secondes,
pendant lesquelles ils sont martelés.
Seul sont acceptés par le transporteur les tubes dont l'épreuve
n'a pas provoqué de déformation apparente ni révélé de défaut.
Toutefois, lorsque le fabricant a réparé un défaut de soudure
apres llépreuve, le représentant* peut accepter le tube si
l'importance du défaut, sa réparation, son contrôle, ainsi que le
renouvellement éventuel de l'épreuve répondent aux exigences tech-
niques prescrites par l'organisme visé au premier alinéa du para-
graphe (3.2)
3.5 Epreuve des accessoires

Les coudes formés en usine à partir de tube acceptés par le trans-


porteur dans les conditions définies au paragraphe 3.4 ne subis-
sent pas d'épreuve chez le fabricant.
Les autres coudes, les raccords, les réductions et les tés sont
soumis en usine à une épreuve hydraulique dans les conditions
fixées au paragraphe 3.4 pour les tubes.
* Organisme de contrôle (représentant du transporteur)par exemple.
L

Les robinets-vannes, les robinets à tournant et les clapets de


retenue sont soumis en usine à une pression hydraulique au moins
égale à 120 % de la pression maximale prévue en service, sans que
cette pression d'épreuve puisse provoquer en un point quelconque
des contraintes dépassant 90% de la limite d'élasticité du métal.
Ils sont acceptés par l'organisme de contrale s'ils ont supporté
cette pression d'épreuve sans fuite ni déformation pendant
- une
durée
- . -
suffisante.
3.6 Marquage des tubes et des accessoires
Les tubes, les coudes, les raccords, les réductions et les tés,
qui ont subi avec succès l'épreuve définie au paragraphe 3.4
ainsi que les coudes formés en usine à partir de tubes acceptés
par le transporteur dans les conditions fixées audit paragraphe
portent une ou plusieurs marques indélébiles distinctives permet-
tant de les identifier.
Les autres accessoires acceptés par le transporteur dans les con-
ditions fixées au troisième alinéa du paragraphe 3.6 portent éga-
lement une marque indélébile d'identification.
Les tubes et les accessoires acceptés doivent porter visiblement
le poinçon de l'organisme de contrôle.
3.7 Procès-verbaux des essais et des épreuves en usine
Le transporteur conserve dans ses archives les procès-verbaux des
épreuves en usine et des essais mentionnés aux paragraphes
3.1,3.2.,3.3 3.4.,3.5, ainsi que les justifications établies par
le fabricant des tubes pour la qualité et les caractéristiques de
l'acier mentionnées aux paragraphes 2.1 et 2.2 et le métal
d ' apport.
Ces procès-verbaux sont rédigés conformément à la règlementation
en vigueur.
4. REGLES DE POSE, D'EXPLOITATION ET D'ENTRETIEN
4.1 Pose de la conduite dans le sol
La conduite est enterrée lorsqu'elle traverse ou emprunte le do-
maine public, sauf en certains cas exceptionnels et en particulier
dans ceux visés au dernier alinéa du point b et au premier alinéa
du point c du paragraphe 4.7.
Elle l'est en principe dans les autres emplacements de la catégo-
rie 1 et en catégorie II.
Toutes dispositions sont prises lors de la pose dans le sol, pour
que la conduite soit parfaitement assise au fond de la tranchée et
qu'elle ne risque pas, une fois posée, d'être soumise à des
tensions anormales.
-

En catégorie 1, la hauteur de recouvrement définie comme la dis-


tance verticale entre la surface du sol et la génératrice supé-
rieure de la conduite est d'au moins 80 centimètres.
En catégorie II, la hauteur de recouvrement est d'au moins 80
centimetres en l'absence de particularités locales, telles la pré-
sence de terrains rocheux, la raversée de zones incultivables, la
faible épaisseur de la couche arable la pratique du sous-solage,
la présence d'un réseau de drainage ou d'un champ de captage.
D'autre part, la hauteur de recouvrement peut être localement
diminuée, sur avis conforme du service du contrôle technique, la
protection du pipeline étant assurée soit par une enveloppe annu-
laire en béton d'au moins 5 centimetres d'épaisseur, soit par une
dalle en béton placée au-dessus de la génératrice supérieure, soit
par tout autre moyen équivalent.
Lorsque ces particularités locales existent, la hauteur de recouv-
rement est fixée après consultation des administrations publiques
compétentes, sans pouvoir être inférieure à 40 centimètres, ni
supérieure à 100 centimetres.
4.2 Pose de la conduite à l'air libre
En certains cas exceptionnels concernant le domaine public et en
particulier dans ceux visés au dernier alinéa du point b- et au
premier alinéa du point C- du paragraphe 4.7, dans les emplacement
de la catégorie 1 situés hors du domaine public et en catégorie
II, une longueur de conduite peut être posée à l'air libre suivant
les conditions fixées au paragraphe 2.3, lorsque la nature du
terrain ou toute autre considération technique le justifie. Le
transporteur prend alors toutes dispositions pour limiter les
conséquences des éfforts supplémentaires qui pourraient solliciter
la conduite; il tient notamment compte des contraintes dues au
variations de température.
4.3 Voisinage d'ouvrages souterrains

Lorsque la conduite est posée dans le sol au voisinage dlouvrages


souterrains, tels que des canalisations ou des câbles de toute
nature, elle est protégée en vue d'éviter les détériorations que
pourraient provoquer les conditions d'exploitation de ces ouvrages
ou les travaux auxquels ceux-ci donnent lieu.
En particulier, lorsque la conduite est placée à proximité de
lignes électriques souterraines, elle est installée en conformité
des prescriptions légales en la matière.
Lorsque la conduite enterrée suit une direction commune avec une
ligne souterraine de télécommunication, elle ne doit pas s'en ap-
procher à moins de 40 centimetres. Lorsqu'elle la croise, elle
passe au-dessous de celle-i à une distance minimale de 40 centi-
mètres et elle est extérieurement protégée par un revêtement
renforcé sur une longueur de 3 nhtres de part et d'autre du point
de croisement.

*
t

Lorsque la conduite enterrée doit postérieurement à sa pose être


croisée par une canalisation nouvelle d'hydrocarbures, de gaz,
d'eau, d'électricité, ou par une ligne souterraine de télécommuni-
cation, celle-ci est en principe posée au-dessous de la conduite
et en tout cas de manière à lui éviter toute détérioration.
4.4 Traversée de région minière
Lorsque la conduite traverse des régions affectées de mouvements
de terrain, le transporteur prend toutes dispositions propres à
remedier autant que possibles aux efforts dus aux affaissements.
4.5 Voisinage de ligne à haute tension
Lorsque la conduite doit croiser une ligne électrique aérienne de
haute tension ou s'en approcher à une distance, mesuré suivant
llhorizontale, inférieure à la hauteur des câbles électriques par
rapport au sol, et que des dispositions particulières de sécurité
s'imposent concernant en particulier la mise à la terre de cer-
tains pylônes,le transporteur fait prendre les mesures qui pemet-
tent de palier les inconvénients résultant du croisement ou du
voisinage, sous réserve des dispositions du paragraphe 8.
4.6 Traversée de cours d'eau et de canal non compris dans le
domaine public
Lorsque la conduite est posée dans le lit d'un cours dleau,oud'un
canal, qui n'est pas compris dans le domaine public, le transpor-
teur prend toutes dispositions permettant d'assurer sa conserva-
tion et de ne pas modifier les conditions dlécoulementdes eaux,ni
la contamination de celles-ci.
4.7 Occupation du domaine public

Lorsque la conduite doit occuper une partie du domaine public, le


transporteur se conforme aux prescriptions suivantes qui visent
également les zones réservées le long des routes nationales fai-
sant l'objet d'un plan de réservation :
a) Les traversées de voies ferrées ou de routes sont classées en
deux types :
- Le premier type applicable aux voies ferrées et en
principe aux autoroutes ainsi qu'aux voies à grande
circulation ;
- Le deuxième type applicable aux autres voies routières
sauf en certains cas spéciaux.
Dans les traversées des deux types la conduite est extérieurement
protégée par un revêtement renforcé, comprenant par exemple :
- Une couche dlimpre,ssion;
- Une couche d'émail bitumineux, de 2 , 5 millimètres
d'épaisseur, dans laquelle est noyée une armature de
voile de verre ;
- Un feutre d'amiante imprégné d'un produit adapté
à la nature de l'émail et formant enveloppe.

Les traversées du premier type sont aménagées de manière à permet-


tre de réparer ou de remplacer la portion intéressée de conduite,
sans creuser de tranchée dans le domaine public. A cet effet la
conduite est placée dans une gaine constituée par un tube d'acier
établie de manière à résister aux efforts auxquels la soumettront
le remblai susjacent et les charges roulantes appelées à circuler
sur la voie traversée : (l'Annexe NO4 contient un abaque donnant
l'épaisseur minimale de la gaine sous les voies ferrées).
La conduite est posée à une profondeur telle que la génératrice
supérieure de la gaine soit située au moins :
Pour la traversée de voie ferrée, à 1 metre sous les traverses ;

Pour la traversée d'autoroute ou de voie à grande circulation, à 1


metre sous la chausée et à 60 centimètre sous les fossés.
La gaine a une longueur telle que ses extrêmités soient situées au
moins :
pour la traversée de voie ferrée, à 13 mètres du rail le plus pro-
che ;
Pour la traversée d'autoroute ou de voie à grande circulation, à
60 centimètres de la limite des emprises et en dehors de celles-
ci.
Le diametre intérieur de la gaine excède d'au moins 10 centimètres
le diametre extérieur de la conduite. Si la gaine est constituée
par plusieurs éléments, ceux-ci sont assemblés bout à bout par
soudage électrique par fusion, de maniere à réaliser un ensemble
étanche: le métal d'apport a la qualité définie au paragraphe
4.10 et les soudeurs employés doivent présenter la qualification
exigée au paragraphe 4.11. La conduite est isolée de la gaine par
un dispositif approprié. L'espace compris entre la conduite et la
gaine est laissé vide, sauf aux extrêmités de cette dernière, ou
il est obturé par un tampon annulaire, étanche à l'eau. A proxi-
mité des tampons d'extrêmité, deux reniflards sont piqués sur la
gaine. Chaque reniflard est muni à son extrêmité d'un bouchon
fileté en bronze, qui ne peut être dévissé qu'au moyen d'une clé
spéciale; il débouche dans un ouvrage enterré, qui porte un
1 couvercle métallique étanche et ne pouvant être enlevé qu'à
l'aide de clés spéciales.
Toutefois, lorsque les conditions locales de la traversée des
autoroutes et des voies à grande circulation ne permettent pas de
mettre en place la gaine métallique, par exemple faute de dégage-
ment suffisant, un autre mode de traversée est adopté dans les
conditions indiquées plus loin.
Les traversées du deuxième type sont en principe aménagées sans
gaine métallique. La conduite est placée sur un lit de sable de
10 centimètres environ d'épaisseur et protégé par un dispositif
avertisseur placé à au moins 60 cm de la génératrice supérieure
consistant en une galette de béton maigre de 10 centimètres au
moins d'épaisseur ou en un grillage galvanisé.
Toute£ois, lorsque les conditions locales des voies routières non
classées voies à grande circulation, telle que l'intensité de la
circulation au point de traversée, rendent inopportun de creuser
une tranchée et que la traversée est faite par forage horizontal,
une gaine métallique est mise en place dans les conditions fixées
pour la traversées du premier type. Si, par contre, la traversée
est faite par galerie, elle est aménagé suivant des dispositions
fixées dans les conditions indiquées à l'alinéa suivant.
Dans les cas spéciaux de traversée du domaine public routier, la
détermination de la variante à la gaine métallique, lorsque celle-
ci ne peut être mise en place, le choix entre la galette de béton
maigre et le grillage avertisseur, le recours à la gaine mé-
tallique ou la fixation des dispotions d'aménagement de la traver-
sée qui sont prévus à l'alinéa précédent résulteront de l'instruc-
tion administrative précédant llexécution des travaux, que
llautorisationintervienne sous la forme d'un arrêté d'occupation
temporaire ou sous toute autre forme.
b) L'occupation longitudinale d'une voie ferrée, d'une autoroute,
d'une route nationale à grand parcours, moyenne, communication,
route vicinale dlEtat ou moyenne communication en état de piste
ne dépasse pas en principe une longueur de 50 metres. Elle ne
doit pas intéresser :
La zone d'appui des traverses, s'il s'agit d'une voie ferrée, la
conduite étant alors au moins distante de 2 metres du rail le plus
voisin et de 1,50 mètre des bâtiments et des fondations d'ouvrages
d'art ;
La chaussée, s'il s'agit d'une voie routière.
Un grillage galvanisé destiné à signaler la présence de la
conduite enterrée est placé à au moins 60 cm de la génératrice
supérieure .
Lorsque la conduite enterrée doit emprunter longitudinalement les
emprises d'une voie ferrée, la tranchée ouverte à cet effet est
éloignée d'au moins 2 mètres de la crête du talus si la voie est
en tranchée, ou du pied de remblai.La tranchée destinée à recevoir
la conduite est coffrée en terrain non argileux si la profondeur
dépasse la moitié de la distance au rail le plus voisin, et en
terrain argileux.
Sur une ligne électrifiée, la tranchée est située à l'extérieur
des massif de caténaire et des dispositions particulières sont
prises pour éviter de compromettre la stabilité des massifs. Si
la tranchée est ouverte à moins de 3,50 mètres des pylônes, ceux-
ci sont étayés pendant toute la durée de son ouverture. De plus,
si elle est ouverte à moins de 1,75 metre des pylônes, elle est
coffrée. Enfin, si elle se trouve à moins de 1 metre d'un massif,
elle est ouverte jusqu'à ce massif puis remplie de gros béton.
Lorsque la conduite doit emprunter longitudinalement les emprises
d'une vole ferrée et qu'en raison des conditions locales elle doit
être posée à l'air libre, elle est en principe placée dans un
caniveau d'ouvrage. Si cette solution ne peut être adoptée et que
la conduite doive être fixée à un ouvrage d'art, la résistance de
l'ouvrage ne doit pas être diminuée par les dispositifs de fixa-
tion retenus.
Enfin, si la conduite doit emprunter un ouvrage donnant passage à
la voie ferrée, elle est protégée sur toute la longueur de l'ouv-
rage par une gaine du type prévu pour la traversée de la voie.
c) Lorsque la conduite doit occuper une partie du domaine public
maritime du domaine public fluvial, le transporteur observe,
pour la traversée ou l'emprunt des chaussées et des voies
ferrées, les prescriptions énumérées aux paragraphes a et b.
Dans le cas d'une traversée aérienne, le rapport, t/R défini au
paragraphe 2.3 pour les tubes de la conduite est au plus de
0,33 et les supports de la conduite sont également calculés
avec un coefficient de sécurité, rapporté à la résistance à la
traction au moins égal à 3 .
Lorsque la conduite traverse un canal, elle ne doit pas en compre-
mettre l'étanchéité.
Lorsque la conduite est posée dans le lit d'une voie navigable ou
dans les eaux portuaires, elle doit être placée dans une souille
dont la profondeur sera fixée dans chaque cas d'espèce par le
Ministre des transports et des télécommunications.
d) Dans le cas d'une traversée du domaine public d'une importance
exceptionnelle, le transporteur doit appliquer les mesures
particulières de protection demandées par l'autorité chargée de
la gestion de ce domaine.Si ces mesures comprennent la mise en
place de robinets-vannes aux deux extrémités de la traversée
ces accessoires seront disposés de manière à être inaccessibles
au public.
4.8 Traversée des forêts domaniales
Sauf dérogation accordée par l'administration publique compétente,
la conduite ne doit pas emprunter de layons créés dans les forêts
domaniales pour la pose de lignes électriques aériennes de haute
tension.

4.9 Assemblage par soudure


Sur le chantier, les tubes sont assemblés bout à bout par soudage
électrique par fusion*, le désaffleurement intérieure de deux tu-
bes à assembler une fois les tubes centrés et les clames en place,
ne devant pas dépasser 2 millirnetres,lorsque le diametre extérieur
est au plus égal à 513 millimètres, ou 3 millimètres dans les
autres cas. Le soudage oxyacétylénique est toutefois admis
lorsque le diametre extérieur de la conduite est de 100
millimètres au plus, que ltépaisseurne dépasse pas 6 millimètres
et que la charge unitaire de rupture du métal n'excède pas 45
kgf/mm2. (1)
Dans un premier stade, un certain nombre de tubes sont assemblés
sur un côté de la tranchée, avant de subir l'essai pneumatique
défini au paragraphe 5.1, leur ensemble constitue un trançon, qui
peut ensuite être rabouté au tronçon suivant.
Dans un second stade, le tronçon ou les tronçons raboutés sont
descendus dans la tranchée, puis raccordés à ltextrêmité libre de
la partie déjà en place de la conduite.
4.10 Qualité du métal d'apport
Dans le cas du soudage électrique à l'arc, les électrodes sont
enrobées et appropriées à la nuance de l'acier des tubes, ainsi
qu'à la technique de mise en oeuvre. Elle déposent un métal, dont
les caractéristiques mécaniques correspondent à la qualité définie
par les normes tunisiennes NT 42.07 et NT 42.02 et dont la charge
unitaire de rupture est au moins égale à celle du métal des tubes
finis. elles sont conservées jusqu'au moment de ltemploi dans les
conditions hygroscopiques prescrites par le fabricant.

* Voir les normes tunisiennes NT 42-13 et NT 42-18.


(1) 1 kgf/mm2 = 1 hbar = 1 daN/mm2 = 10 MPa.
9

Dans le cas du soudage o~yacétylénique~lemétal d'apport est de la


nuance définie par les teneurs suivantes pour les éléments autre
que le fer :
C
Mn
..................................
................................. 0108 à 0116 %
0,40 à 0,80 %
S + P ..............................
.................................. 0,07 % au plus
S
P .................................. 0,04 % au plus
0,04 % au plus
Si (cet élément étant nécessaire si la teneur en carbone est au
moins égale à 0,12 %, mais indésirable si la teneur est inféri-
eure). 0,20% au plus.
4.11 Qualification des soudeurs
L'éxécution des soudures est confiée exclusivement à des soudeurs
entraînés et ayant satisfait à l'épreuve définie par la norme
tunisienne relative aux règles de qualification professionnelle
des soudeurs sur pipelines. Les soudeurs sont placés sous la sur-
veillance d'agents compétents et sont soumis à des épreuves pério-
diques de contrôle.
4.12 Exécution des soudures
Les conditions de preparation, d'exécution et de contrôle des
soudures sont précisées en une notice technique, remise à chacun
des agents d'exécution ou de surveillance.
Dans le cas du soudage oxyacétylénique, le transporteur utilise de
l'acétylène convenablement épuré.
Si un doublage de la paroi du tube apparaît lors du soudage, l'as-
semblage est interrompu et la partie défectueuse du tube, chutée.
Lorsque les tubes ont été soudés en usine suivant une génératrice,
les cordons longitudinaux de soudure des tubes raccordés doivent
être décalés à l'assemblage d'environ 4 5 " et de manière à occuper
la partie supérieure de la conduite en place.
4.13 Contrôle des soudures circulaires
Les soudures doivent conférer à l'assemblage une résistance d'en-
semble à la rupture au moins égale à celle des tubes.
Il est fait un prélevement destructif toutes les cent soudures
circulaires au début du chantier. Le taux de prélèvement peut être
abaissé à 1 : 300 dès-que la qualité des soudures circulaires se
fait par des essais de traction (essaiD). en annexe 1.
Ce prélevement d'éprouvettes peut toutefois être remplacé par un
contrôle radiographique (essai E) en Annexe 1 portant sur 20% des
soudures circulaires pour les zones de catégorie 1 et au moins
10%des soudures circulaires pour les zones de catégorie II et III.
Au début du chantier, une seule éprouvette est alors prélevée pour
un essai mécanique destiné à vérifier, d'une part, la bonne adap-
tation des électrodes utilisées à la nuance de l'acier des tubes,
et d'autre part, la bonne exécuton de la soudure, il est fait de
même à chaque changement du type d'électrodes.
Le mode de prélèvement des éprouvettes, la définition des essais D
et E, ainsi que les résultats exigés sont indiqués dans l'annexe
nOl.
4.14 Assemblage à brides
L'assemblage par soudure bout à bout peut être remplacé par l'as-
semblage à brides, lorsque ce mode de liaison s'impose, notamment
pour des raisons d'isolement électrique ou de facilité de démon-
tage, et sous réserve que la résistance à la rupture, suivant
l'axe de la conduite des brides et de la boulonnerie les équipant
soit au moins égale au six dixième de celle des tubes.
Les matières utilisées le cas échéant pour assurer la parfaite
étanchéité des joints doivent être imputrescibles et résister à
l'action du sol, de l'eau, des produits transportés et de tous
autres liquides qui au cours des épreuves pourraient être mis en
contact avec les joints.
4.15 Coudes cintrés à froid
Le transporteur peut utiliser des coudes formés à froid par cint-
rage de tubes acceptés en usine dans les conditions fixées au
paragraphe 3.4, lorsque leur rayon axial de courbure est supérieur
à vingnt fois le diamètre extérieur du tube.

4.16 Piquages
Lorsqu'un tube est perforé en vue d'un piquage, des dispositions
sont prises pour maintenir à cet endroit la résistance à une
valeur-suffisante.
4.17 Surveillance et prévention de la corrosion interne
en vue de déceler, de suivre et de limiter en catégorie 1 l'action
corrosive que les produits transportés ou leurs impuretés pour-
raient exercer sur la surface interne de la conduite, le transpor-
teur prend une des dispositions suivantes :
Ou bien il met en place, lors de la pose de la conduiteldes pièces
témoins, baignant en permanence dans le liquide transporté en des
endroits convenables pour l'exploitation et se prêtant à un
contrôle commode au cours de celle-ci.
Ou bien il confie le contrôle systématique des boues provenant de
la conduite à un personnel spécialisé et chargé d'appliquer des
consignes particulières.
Lorsque le résultat de ce contrôle en fait apparaître la néces-
sité, le transporteur prend immédiatement des mesures pour limiter
l'action corrosive des produits transportés. Il peut notamment
utiliser un inhibiteur de corrosion obligatoirement normalisé.
NOTE : Le transporteur se doit pour des raison de sécurité aviser
les Ministres de la Défense Nationale et celui de l'Intérieur,
comme il est tenu d'aviser pour des raison de faisabilité , les
Ministres de l'agriculiture, de ltEquipementet des Transports
(PTT notamment) et ce, dès la planification des travaux. Le
Ministre de la Culture doit être aussi consulté si le tracé des
travaux passe à proximité d'un monument ou d'un site classé. Ces
services sont tenus d'émettre leurs avis au transporteur dans un
délai de 2 mois.
4.18 Prévention de la corrosion externe
Lorsqu'un risque particulier de corrosion existe, du fait de
llagressivité du sol ou de courants vagabonds les parties
correspondantes de la conduite sont protégées exterieurement par
un moyen approprié, à savoir : un revêtement, ou un dispositif de
protection cathodique, ou l'ensemble de ces deux moyens conjugués,
et conformément aux prescriptions suivantes :
a) Avant de poser la conduite le transporteur procède à l'examen
du tracé et à des mesures sur place, afin de déterminer
l'agressivité des terrains, quelle qu'en soit la cause;
Si ces mesures font apparaître un risque de corrosion, le
transporteur doit mettre en place dans le plus bref délais un
dispositif efficace de protection cathodique, établi en tenant
compte du revêtement adopté;
c) Dans les zones exemptes de courants vagabonds, si la conduite
possede un revêtement, le transporteur en apprécie l'efficacité
d'après la valeur du potentiel de la conduite

Dans ces zones, si la résistivité du sol au niveau de la conduite


est inférieure à 80 ohm/m2/m* en un point quelconque durant une
partie notable de l'année, le transporteur met en place un dis-
positif efficace de protection cathodique dans la partie corres-
pondante, un an au plus tard après la descente en tranchée, que la
conduite possede ou non un revêtement. ou te fois si la résis-
tivité est comprise entre 20 et 80 ohm/m2/mt le transporteur est
dispensé d'appliquer cette prescription lorsque la conduite est de
faible longueur ou que le pipeline a un caractère temporaire.
* par mètre de profondeur.
d) Dans toutes les zones où le transporteur a mis en place un
dispositif de protection cathodique, il en contrôle l'effica-
cité au moins deux fois par an, à des époques judicieusement
choisies.
c) Si après la pose de la conduite le transporteur craint une
aggravation notable de l'agressivité du sol le long du tracéfil
effectue les mesures correspondantes de contrôle.
f) Lorsque le résultat des mesures visées aux paragraphes d et e
en font apparaître la nécessité, le transporteur prend
immédiatement toutes dispositions propres à maintenir ou à
réaliser une protection cathodique efficace.
g) Enfin le dispositif de protection cathodique visé aux
paragraphes b, c, et f doit être réalisé en conformité, d'une
- part, des prescriptions règlementaires en la matière et,
d'autre part, des instructions sur la protection des câbles
" souterrains de télécommunication contre la corrosion.

4.19 Contrôle de la corrosion


Le transporteur conserve dans ses archives le compte rendu détail-
lé des mesures et des examens visés aux paragraphes 4.17 et 4.18
ainsi que des dispositions prises pour rémédier aux defauts cons-
tatés. Ces documents restent à la disposition de la jurisprudence
en la matière pour contrôle et action décisive en cas de
nécessité. Ces documents doivent être accessibles à tout instant.

Utilisation de racleurs et d'indicateurs radio-actifs


L'utilisation de racleurs se fait suivant des règles définies dans
une consigne particulière établie par le transporteur conformément
à la règlementation tunisienne en vigueur. , M

Il en est de même pour l'utilisation d'indicateurs radio-actifs.

4.21 Détection des fuites et travaux d'entretien


La détection des fuites et les travaux d'entretien de la conduite
se font suivant les règles spéciales de sécurité en la matière.
En particulier, avant toute opération entraînant l'emploi de feux
nus, le transporteur prend les dispositions permettant d'éviter
tout danger d'explosion ou d'incendie. En outre, dans le cas
d'une conduite enterrée transportant des produits chauds, lorsque
les travaux d'entretien ont .nécessité l'ouverture de la tranchée,
celle-ci doit être comblée avant la remise en service.
* A chaque tournée d'inspection de la conduite et pour le moins une
fuis l'an, le transporteur visite les ouvrages enterrés munis de
regards visés au paragraphe 4.7, devisse les bouchons filetés des
reniflards et s'assure que ceux-ci ne présentent aucune odeur ré-
vélatrice de fuite.
1 4.22 Accidents et incidents (Voir NT 109.01 paragraphe 6.4)
l
En cas d'accident causé par le pipeline ou d'incident risquant de
compremettre la sécurité publique, le transporteur prend d'urgence
toute mesure qu'il juge nécessaire.
1 5. EPREWE SUR LE TERRAIN
1 5.1 ~ s s a ipneumatique de tronçon
avant de revêtir, s'il y a lieu, les soudures de chantier et de
combler la tranchée, le transporteur essaie chaque tronçon de la
conduite à l'air comprimé à une pression d'au moins 6 kgf/cm2 et
pendant deux heures au minimum. Pour cet essai les soudures
effectuées sur le chantier sont enduites d'un liquide permettant
de déceler par moussage toute fuite éventuelle.
1 5.2 epreuve de section
apres l'assemblage de ses tronçons - et le cas échéant apres
l'achèvement du revêtement visé au paragraphe 4.18 - chaque sec-
tion de la conduite posée en catégorie 1, II et III est soumise à
une épreuve hydraulique, à une pression égale à 120% de la pres-
sion maximale prévue en service.
Toutefois, le transporteur peut utiliser l'un des produits à
transporter, lorsque la pression d'épreuve sur le terrain ne dé-
passe pas celle des tubes en usine.
La durée de l'épreuve est au moins de six heures.
Lorsque la conduite est télescopique, le transporteur doit avoir
prévu, lors de la construction, les dispositifs qui permettent
d'effectuer l'épreuve de chaque section dans les conditions
définies au présent paragraphe.
1 5.3 Vérification des joints restant à contrôler
I
Les joints dont l'étanchéité n'a pas été verifiée au cours des
épreuves de sections, notamment les raccordements de section ,
sont ensuite contrôlés, avant de compléter le revêtement s'il y a
lieu,en s'assurant de l'absence de fuite au droit des assemblages.
La vérification se fait en refoulant l'un des produits à trans-
porter, à la pression maximale prévue en service.
5.4 Dispositons opératoires
Pour l'épreuve de section définie au paragraphe 5.2, il est tenu
compte de la densité du liquide utilisé et du profil en long de la
conduite. L'eau lorsqu'elle est utilisée, doit être exempte de
sédiments en suspension, mais peut être additionnée d'un inhibi-
teur de corrosion. Avant l'épreuve, le remplissage de la conduite
doit avoir été fait de manière à en évacuer l'air.
Si un défaut apparaît lors d'un essais de tronçon, d'une épreuve
de section ou d'une vérification de joint, le transporteur y
remédie, puis renouvelle l'épreuve, avant de passer à la suivante.
En particulier, tout défaut de soudure est entièrement éliminé par
gougeage ou par meulage, poussé jusqulà la racine de la soudure, u
et la reprise, effectuée par soudage électrique à l'arc, le sou- \

dage oxyacétylénique étant admis si le procédé a été utilisé pour


llassemblage.
Le transporteur conserve dans ses archives les procès-verbaux des
essais de tronçons visés au paragraphe 5.1 des épreuves de sec-
tions définies au paragraphe 5.2, ainsi que des vérifications de
joints prévues au paragraphe 5.3. Ces documents restent à la dis-
position de la jurisprudence en la matière.
Le transporteur ne doit mettre le pipeline ou une partie de l'ou-
vrage en service qui si les épreuves de sections et les vérifica-
tions correspondantes de joints ont donné des résultats satisfai-
sants conformément à la règlementation tunisienne en vigueur.
5.5 Réépreuve décennale
L'épreuve défini au paragraphe 5.2 renouvelée tous les dix ans A I
une pression égale : -y 1,
En catégorie 1, II et III à 110 % de la pression maximale admise
en service et suivant les autres prescriptions des paragraphes 5.2
-, i

et 5.4 l
Toutefois, le transporteur peut utiliser l'un des produits trans-
portés,quelle qu'ait été la pression d'épreuve des tubes en usine.
De plus lorsque la conduite est télescopique et que les sections
d'épaisseurs différentes ne sont pas munies de robinets-vannes
permettant de les isoler, la vérification de l'étanchéité se fait
en refoulant l'un des produits transportés, à la pression maximale
admise en service.
Le transporteur conserve dans ses archives le procès-verbal de
réépreuve décennale.
6. MODIFICATION DES CONDITIONS D'EXPLOITATION

6.1 Modification du pipeline


I
Toute modification apportée au pipeline se fait suivant les règles
'f
-
rappelées au paragraphe 4.2.1 pour les travaux d'entretien.
Lorsque la modification porte sur le remplacement d'une partie de
la conduite, chaque section intéressée fait l'objet d'un essai
pneumatique, d'une épreuve et, s'il y a lieu, d'une vérification
de joints dans les conditions de pression et de durée fixées aux
paragraphe 5.1, 5.2, 5.3, et 5.4. Le transporteur effectue llép-
reuve et la vérification de joints selon la réglementation tuni-
sienne en vigueur dès que les possibilités de l'exploitation le
permettent; il en conserve les proces-verbaux dans ses archives.
Lorsque le transporteur établit une connexion temporaire au cours
de la modification de la conduite, les tubes, les accessoires et
l'appareillage mis en oeuvre doivent avoir subi avec succès en
usine une épreuve hydraulique à une pression P et ne peuvent être
utilisés que la ou la pression locale temporaire en service est
limitée 2i :
P dans les emplacements de catégorie 1, II, et III.
1,2
En outre, les assemblages réalisés par soudage doivent, avant
d'être branchés sur la conduite, avoir subi avec succès un essai
pneumatique dans les conditions de pression et de durée fixées au
paragraphe 5.1.
6.2 Relèvement de la pression de refoulement

Le transporteur peut relever la pression maximale de refoulement


si les taux de contrainte pour les tubes restent limités aux va-
leurs fixées au paragrahe 2.3, si de plus les accessoires mention-
nés au deuxième alinéa du paragraphe 3.5 ont subi avec succès en
usine l'épreuve hydraulique à une pression au moins égale à 120%
de la nouvelle pression maximale prévue en serviceletqu'en outre
des résultats satisfaisants aient été obtenus lors d'une épreuve
complémentaire sur le terrain faite en conformité des paragraphes
5.2 et 5.4, sauf en ce qui concerne la pression qui est égale :
En catégorie 1, et II et III à 110% de la nouvelle pression maxi-
male prévue en service.
Enfin les joints restant à contrôler se vérifient dans les condi-
tions définies au paragraphe 5.3.
Le transporteur conserve dans ses archives les proces-verbaux de
ces épreuves et de ces vérifications de joints.
Quant à la réépreuve décennale, elle sera effectuée suivant les
prescriptions du paragrahe 5.5.

i
7. STATIONS DE POMPAGE ET TERMINAUX
7.1 règles générales
Les stations de pompage et les terminaux des pipelines sont cons-
truits et exploités,quel que soit leur emplacement, conformément à
celles des règles d'aménagement des dépôts d'hydrocarbures liqui-
des qui leur sont applicables (Voir règlementation tunisienne en
vigueur) .
7.2 Appareils de contrôle

Au départ de chaque station de pompage, un manomètre indique la


pression de refoulement. Si le fluide transporté est réchauffé,
un thermomètre indique la température du fluide au départ.
La pression maximale de refoulement est indiquée de façon apparen-
te dans chaque pomperie.
Des dispositifs convenables doivent être utilisés pour empécher le
déplacement de la pression maximale de refoulement et en cas de
coup de bélier, un dépassement en un point quelconque de la con-
duite des taux de contrainte visés au dernier alinéa du paragraphe
2.3.

8. VANNES DE SECTIONNEMENT EN LIGNE


Les vannes de sectionnement en ligne doivent être situées à 30
mètres au moins des immeubles d'habitation, des établissements
recevant du public, des établissements autres que pétroliers et
rangés pour risque d'incendie ou d'explosion dans la première
classe des établissements dangereux insalubres ou incommodes, ou
des installations de défense nationale présentant des risques
d'incendie ou d'explosion.
Les vannes de sectionnement en ligne, leurs organes de commande et
les câbles électriques armés alimentant les moteurs électriques
des vannes doivent être à l'abri des chocs et de toute autre cause
de détérioration.
une clôture doit être installée de manière à rendre inaccessible
de l'extérieure les volants de manoeuvre des vannes. La clôture
doit avoir une hauteur minimale de 3 mètres, sa partie inférieure
devant être maçonnée, en dehors de l'emplacement de la porte, sur
une hauteur d'au moins O I 8 O mètre hors sol, le reste devant être
grillagé avec du fer 8 8. La clôture doit être munie d'une porte
incombustible fermant a clé.
Lorsque la vanne de sectionnement est actionnée par un moteur
électrique, le moteur de la vanne et le matériel électrique de
commande doivent être d'un type de sécurité pour atmosphères
explosives.
Lorsque l'installation située a l'intérieur de la clôture est
munie de l'éclairage électrique, celui-ci doit être réalisé au
moyen de matériel étanche à l'immersion.
REGLEMENT DE SECURITE
POUR LES PIPE-LINES A HYDROCARBURES LIQUIDES
OU LIQUIFIES SOUS PRESSION

A N N E X E N'1
(fait partie de la NT 109.02)
ESSAIS A, B, C, D, E et F

Essai A (Essai de traction d'éprouvette transversale)

Dans le tube fini. rél lever Dar sciaae. ou sar fraisaae. ou Dar
oxycoupage suivi du-meulage Ides chants; une-éprouvett& transber-
sale de traction (fg.l), de 40 millimètres de largeur, découpée de
manière que la soudure en occupe la partie médiane.
I Laisser le cordon brut de soudure 7IS-
/r‘
I et redresser l'éprouvette par une
flexion lente à froid sans choc.
avant de lui faire subir l'essai
de traction conforme à la norme
.
NT 25.03 (1984) Soudure longitudinale

Le résultat de l'essai A est


satisfaisant lorsque sont
remplies les conditions pré-
cisées au 3.1 de la norme
NT 109-02. Soudure hélicoidale

Fig. 1
Essais B (Essai d'évasement)*
- - - -DI- -1
Dans le tube fini de diamètre D, découper une
portion, de longueur 1 compris entre 0 , 7 5 D et
D (fig.2). En dresser une extrémité et
abattre les arêtes de celle-ci dans le sens
circulaire, afin de faire disparaftre tout
sillon risquant d'amorcer une entaille,
puisque araser, s'il y a lieu, le cordon de
soudure sur les deux faces.
L'essai B se fait en enfonçant lentement à la
presse un poinçon conique en acier dur, ayant
un angle au sommet de 45', de manière à évaser
l'extrémité dressée de la portion de tube
Fig.2 éprouvé.

Le résultat de l'essai B et satisfaisant lorsque est obtenu sans


fissuration l'évasement; mesuré par le rapport du diamètre exté-
rieur Dl de l'extrémité évasée au diamètre initial D qu'indique
le tableau suivant :

ICaracteristique 1 Charge unitaire de rupture I


[du tube fini 48 kgf/mm2 (1) 1 48 kqf/mm2 I
I I I I I I
IEpaisseur e..... 1 8 mm

* Voir aussi la NT 25-39.


(1) 1 kgf/mm2 = 1 hbar = 1 daN/mm2 = 10 NPa.
Essai C (Essai de pliage guidé) *
Dans le tube fini, prélever deux éprouvettes transversales d'au
moins 150 millimètres de longueur, suivant les modalités définies
au premier alinéa de l'essai A pour les éprouvettes transversales
de traction.
Araser le cordon de soudure sur les deux faces de chaque éprouvet-
te.Blanchir a la lime et dans le sens de la longueur la face appe-
lée à venir au contact de la matrice (voir l'alinéa suivant), afin
de faire disparaitre tout sillon risquant d'amorcer une entaille,
la plage blanchie doit avoir une longueur d'environ douze fois
l'épaisseur du tube et comprendre le cordon de soudure dans sa
partie médiane. Dresser les flancs dans le sens de leur longueur.
Adoucir les angles, en abattant les arêtes de manière à ne laisser
.' aucune strie transversale.
Mandrin
La tireté repré- Coles porte-mandrin
sente les rou- lorsqu'elles existent
leaux trempés /-
pouvant être
utilisés aux
époulements
Motrice en

L'essai C se fait en pliant d'environ 180' chaque éprouvette,


l'une dans le sens de la concavité, l'autre dans le sens opposé,
de façon que la soudure soit située dans la zone de cambrage et en
utilisant un outillage en acier dur (fig.3) composé :

* Voir aussi la NT 25-04.

i d
D'un mandrin qui a la forme d'un prisme rectangulaire, de dimen-
sion transversale cotée 2rl et se terminant par un demi-cylindre
de rayon rl;
D'une matrice en forme d l U , qui peut porter des cales appelées à
retenir le porte-mandrin, qui est munie d'épaulements trempés et
graissés ou de rouleaux trempés de rayon 2c 1 (voir lfalin&a sui-
vant) destinés à faciliter le cambrage, et qui se termine par un
demi-cylindre de rayon r2.
Les rayons rl et r2 ont une valeur en millimetres fixée dans le
tableau suivant en fonction de l'épaisseur nominale cl du tube,
également exprimée en millimètres.

1 I Charse unitaire minimale de 1


i~imensionsessentielles i rupture du tube fini (kgf/mm2) I
Ide l'outillage 1 42 1 44 1 46 1

Le résultat de l'essai C est satisfaisant lorsque sont réalisées


les trois conditions suivantes :
1" Les éprouvetes ne sont pas rompues;
2' Aucune fissure excédant 3 , 5 millimètres ne s'est formée dans la
soudure ni dans la zone de liaison;
3' Les fissures formées sur les bords des éprouvettes n'excèdent
pas 6,5 millimètres.
Essai D (Essai de traction d'éprouvettes longitudinales)

Dans le tube fini, prélever par oxycoupage des


éprouvettes longitudinales équidistantes, en
nombre n (voir tableau ci-après), de 25
millimètres de largeur et de longueur
appropriée a la machine de traction utilisée;
les découper de manière que la soudure en
occupe la partie médiane (fig.4) et conduire
lloxycoupagede façon à ne pas créer de sillon
Fig. 4 risquant d'amorcer une entaille dans le corps
des éprouvettes.
Soumettre les éprouvettes à l'état brut à un
essai de traction.
." Le résultat de l'essai D est satisfaisant lorsque le nombre d'ép-
'
rouvettes rompues dans la soudure est au plus égal à la quantité p
portée dans le tableau suivant :
I I n I P I
1 1 (nombre d ' éprou- 1 (nombre d ' éprou- 1
1 Diamètre extérieur D du tube Ivettes longitu- Ivettes dont la 1
1 en mm Idinales préle- lrupture dans la 1
1 1 vées) [soudure est I
I 1 1 admise) I
I 90 .........
......... 1
1
3 I 1 I
I 91 à 170 4 I 1 I
I 171 à 250 .........
......... 1
1
6 I 2 I
I 251 à 350 8 I 2 I
I 351 A 500 ......... 1 10 I 2 I
I 501 à 700 ......... I 16 l 3 I

.
Essai E(contrÔ1e radiographique des soudures circulaires)
Les radiographies portent sur une longueur de joint pour 100 sou-
dures circulaires successives. Elles peuvent se fraire soit sur
une soudure entière, soit sur des portions de soudure d'orienta-
tion différente et couvrant au total une longueur identique.
L'indice de visibilité des radiographies exprimé suivant la norme
NT 4 2 . 2 6 * . Indicateur de qualité d'image. Examen radiographique
pour les essais destructifs - Principes et Identification est au
moins égal à O. Toutefois, l'intérieur du tube étant inaccessible,
l'indicateur de qualité d'image est,
placé sur la face de sortie du rayonnement.
Dans ces conditions, la qualité de l'image obtenue s'apprécie en
deux temps de la manière suivante :
1' les-conditionsde radiographie choisies sont contrôlées en
radiographiant une soudure circulaire sur un tube témoin de mêmes
caractéristiques que celles de la conduite et de longueur permet-
tant la mise en place, en plus d'un indicateur de qualité d'image
A disposé sur la face de sortie du rayonnement, d'un indicateur de
qualité d'image B, placé sur la face d'entrée du rayonnement.
L'image de l'indicateur B sert à exprimer l'indice normal de visi-
bilité pour la radiographie type ainsi obtenue.
2' La qualité d'image des radiographies de production prises dans
les mêmes conditions est appréciée en rapprochant l'indice de
visibilité de comparaison, donné par l'image de leur indicateur
placé sur la face de sortie du rayonnement, de l'indice de visibi-
lité donné par ltindicateurA de la radiographie type.

* Voir NT 42.26 et NT 42.28


u-
La voile des films utilisés dans les conditions retenues de déve-
loppement ne doit pas correspondre à une densité dépassant 0,3.
L'interprétation des radiographies se fait sur un appareil de lec-
ture de puissance lumineuse convenable.
Le résultat de l'essai E est satisfait lorsqu'on ne constate aucun
des défauts suivants :
1 a. Fissures;
b. manque de pénétration sur une longueur cumulée dépassant 20%
de la longueur d'un joint;
c. Soufflures généralisées.
En cas de difficulté d'interprétation, recourir à l'essai méca-
D (Essai de traction d'éprouvettes longitudinales).
Essai F(Essai de rupture par choc, sur barreaux entaillés,
après vieillissement artificiel pour les tubes soudés
terminés par dilatation ou par rétreint)

.- Dans le tube fini, prélever trois éprouvettes


transversales de 65 millimètres de longueur et
de 10 millimètres de largeur, découpées en
pleine tôle dans la zone opposée à la soudure
.. -. .......,....
.... ... . .....

Fig. 5

Les éprouvettes ont l'épaisseur du tube lorsque celle-ci ne dépas-


se pas 10 millimètres; dans le cas contraire, réduire l'épaisseur
des éprouvettes à 10 millimétres par rabotage de la surface
externe.
Tiédir les éprouvettes en les plaçant pendant une demi-heure dans
une étuve à 2 5 0 a C t puis les redresser par une flexion lente à
froid sans choc.
Pratiquer ensuite dans chaque éprouvette une entaille UF (Fig. 6),
orientée de façon que l'axe du fond semi-cylindrique soit perpen-
diculaire à la surface interne du tube, et profilée, sauf en ce
qui concerne l'épaisseur, aux cotes prescrites par la n o m e
NT 25.14 (1984). 3
F

Réduire la longueur de chaque éprouvettes à 55


millimétres, en opérant de manière que
l'entaille en occupe la partie médiane.
Exécuter l'essai de rupture par choc à O'C
suivant les conditions indiquées dans la norme
.
NT 25.14 (1984)
Exprimer les résultats en kilogrammétres par
centimétre carré de la section réelle de
l'éprouvette au droit de l'entaille avant
Eprouvette 1 ' essai.
entaillée UF
Fig. 6
REGLES DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE DES
SOUDEURS SUR PIPE-LINE
(fait partie de la NT 109.02)

1. DEFINITION DE LA QUALIFICATION PROFESSIONNELLE

Les soudeurs à l'arc ou au chalumeau oxyacétylénique qui travail-


lent sur un pipe-line sont dénommés :
- soudeurs en rotation, lorsqulilssoudent exclusivement à plat;
- ou soudeurs en position, dans le cas contraire, de tels soudeurs
étant a fortiori qualifiés pour souder en rotation.
.Ils doivent être titulaires d'un certificat de qualification pro-
fessionnelle correspondant à leur catégorie et délivré dans les
conditions fixées au paragraphe III lorsqu'ils ont subi avec suc-
cès l'épreuve de qualification au paragraphe II.

II. EPREWE DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE*


a. Définition de l'épreuve - Le soudeur exécute suivant sa caté-
gorie c'est-à-dire en opérant à l'arc ou au chalumeau oxyacétylé-
nique, et soit en rotation, soit en position - L'assemblage de
deux portions de tube, de 200 millimètres au moins de longueur,
ayant le diamètre et l'épaisseur des tubes du pipe-line sur lequel
il doit travailler ou s'en écartant au maximum de 20% en plus ou
en moins. Toutefois, lorsque le diamètre nominal du tube tronçonné
n'excède pas 170 millimètres, le soudeur excécute deux assemblages
et, quand ce diamètre dépasse 500 millimètres, il fait seulement
le soudage sur une demi-circonférence.
Les portions à assembler sont prélevées à la suite dans le même
tube, de façon que les surfaces à joindre aient les mêmes dimen-
sions.
La préparation de l'assemblage pour l'épreuve, c'est-à-dire la
forme des chanfreins et l'écartement des bords se fait dans les
conditions de travail du chantier. Le soudeur utilise les électro-
des, ou le métal d'apport suivant le cas, les appareils de soudage
ainsi que le matériel accessoire qui sont prévus pour les travaux
du pipe-line, et il applique la méthode en usage sur le chantier.
En soudage à l'arc, le nettoyage entre passes se fait avec les
outils prévus pour l'éxécution des travaux.

* Voir aussi la NT 42.32 et l'annexe B de la NT 109.04.


L'épreuve est effectuée avec succès lorsque,conformément aux dis-
positions des paragraphes b, d et c, l'aspect de l'assemblage
exécuté par le soudeur - ou des deux assemblages effectués lors-
que le diamètre nominal du tube n'excède pas 170 millimètres -
n'appelle aucune observation et que l'examen de texture ainsi que
les essais mécaniques donnent des résultats satisfaisants.
-
b. Aspect de llassemblage Les deux portions de tube assemblées
ne doivent presenter aucune dénivellation entre elles. La soudure
soit être bien centrée sur le joint. A l'endroit le cordon de sou-
dure doit être régulier, ne ni creux, ni caniveau, ni
morsure d'arc et sa surépaisseur ne doit pas excéder 2 milli-
mètres. A l'envers le cordon ne doit pas presenter de saillie
dépassant 1,5 millimètre.
c. Prélèvement des éprouvettes pour les essais mécaniques et des
côtes pour l'examen de texture - Dans l'assemblage exécuté par le
-
soudeur ou dans les deux assembalges effectués lorsque le dia-
mètre nominal du tube n'excède pas 170 millimètres - prélever par
oxycoupage des éprouvettes longitudinales équidistantes, en
nombre n (voir tableau page 3 6 ) , de 25 millimeres de largeur et
de longueur appropriée à la machine de

/' traction utilisée; les découper de


éprouvettes longitudinales manière que la soudure en occupe la
partie médiane (fig.7) et conduire
l'oxycoupage de façon à ne pas créer
de sillon risquant d amocer une
entaille dans le corps des
éprouvettes.
Ces n éprouvettes longitudinales
sont destinées aux essais mécani-
ques.
Après leur découpage l'assemblage -
ou les deux assemblages effectués
lorsque le diamètre nominal du tube
n'excède pas 170 millimètres -
présente n côtes, qui sont détachées
par oxycoupage pour subir l'examen
de texture.
-
d. Examen de texture des côtes. - Dans l'axe de la soudure de
chaque côte effectuer une saignée à la scie d'une profondeur de
Smillimètres sur les chants et de 2 à 3 millimères sur le dessus
suivant l'importance de la surépaisseur de soudure, puis éliminer
le bourrelet intérieur et rompre l'assemblage par pliage dans le
métal déposé.
Examiner les cassures obtenues et retenir pour l'examen de texture
la face de chaque côte qui présente les défauts de compacité les
plus apparents.
Dénombrer les défauts de compacité et avaluer approximativement
leur aire en substituant a chaque défaut laminé un rectangle
fictif de superficie équivalente (fig.8).

soient :
' s la somme des surfaces des rectangles fictifs équivalents.
- ,

--
T - S la section de la côte rompue.
1 Le rapport k =
s
-
S
exprime en centièmes le défaut de texture affec-

I1 tant la côte examinée.


En désignant par :

1 ZS la somme des surfaces des défauts de compacité,

1 zs la somme des sections rompues,


le rapport K ='Es
- exprime en centièmes de défaut de texture pour
2s
1 'ensemble du joint.
L'examen de texture est satisfaisant lorsque sont remplies les
trois conditions suivantes :
1' La plus grande dimension du plus gros défaut de compacité
observé ne dépasse pas les 2,5 de l'épaisseur du tube;
2" k est au plus égal à 0,05 pour la côte présentant le plus de
défauts de compacité;
3" K est au plus égal à 0,03 pour llensemble des côtes.
e. Essais mécaniques des éprouvettes longitudinales.- Laisser les
cordons bruts de soudure. Soumettre à un essai de traction les n
éprouvettes longitudinales qui ne devront avoir subi aucun usinage
sauf dans le cas ou une strie profonde d'oxycoupage formerait une
amorce de rupture.
Les essais mécaniques sont satisfaisants lorsque le nombre d'ép-
rouvettes longitudinales rompues dans la soudure ou dans la zone
de liaison de la soudure est au plus égal à la quantité p portée
dans le tableau suivant.

IDiametre 1 1 n 1 . P I
lnominal 1 nombre [Nombretotal d'ép-1 (nombre d'éprouvettesl
Idu tube ~d'assemblage~rouvetteslongitu-llongitudinales dont 1
1 en mm 1 Idinales pré1evées)lla rupture dans la 1
1 1 1 ]soudure ou dans la (
1 1 1 lzone de liaison de la1
1 Isoudure est admise) 1
1 90 1 2 1 6 1 1 I
1 91 à 170 1 2 I 8 I 1 I
1171 à 250 1 1 I 6 I 1 I
1251 à 350 1 1 1 8 I 1 L-
1351 à 500 1 1 1 10 1 1
1501 à 700 1 I/ 2 I 8 I 1 I

III. CERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE


Le certificat de qualification professionnelle est établi par le
transporteur ou par une personne physique ou morale agréée par
lui. Il doit être daté, indiquer la catégorie du soudeur auquel il
est destiné et préciser le diametre et l'épaisseur du tube sur
lequel a porté l'épreuve de qualification. Il permet le soudage de
tubes dont le diametre et l'épaisseur diffèrent de 20% au plus des
dimensions du tube utilisé pour l'épreuve.
Le certificat de qualification professionnelle est valable pour la
durée du chantier, à la condition que le soudeur n'ait pas inter-
rompu son travail pendant plus de trois mois et que le mode de
soudage utilisé n'ait pas subi de modification notable.
Lorsqutunedéfaillance est constatée au cours du soudage,le renou-
vellement de l'épreuve de qualification peut être exigé. Si apreç-- e
cette nouvelle épreuve le travail du soudeur prksente encore des
défauts, le certificat de qualification professionnelle de l'inté- w
ressé peut être retiré.
A N N E X E N"3
(fait partie de la NT 109.02)
CALCUL DE LA VARIATION DE PRESSION
EN FONCTION DE LA DIFFERENCE DE TEMPERATURE
AU COURS DES EPREWES HYDROSTATIQUES
La présente annexe a pour objet de calculer la variation de pres-
sion en fonction de la différence de température, lorsqu'une con-
duite en acier, estimée en équilibre thermique, est soumise à une
épreuve hydrostatique d'étanchéité à l'eau ou à un produit
pétrolier
La relation cherchée s'établit en observant que le volume du li-
quide d'épreuve subit la même variation que le volume intérieur de
la conduite, lorsque celle-ci est étanche.
Deux catégories d'ouvrages sont à distinguer, suivant que la con-
duite est ou non constituée par des tubes de mêmes caractéristi-
ques géométriques nominales. Dans chaque cas, avant d'établir la
relation cherchée, il paru intéressant d'étudier les conséquences
de la mise en pression de la conduite.
Voici les notations utilisées :
D : diamètre extérieur des tubes de la conduite;
d : diamètre intérieur des tubes de la conduite;
e : épaisseur des tubes, exprimée dans la même unité que D et d;
E : module d'élasticité, en kgf-mm2*,de l'acier des tubes
(E = 20 000);
0': coefficient de poisson de l'acier des tubes (G = 0,3);
;y : coefficient de dilatation cubique de l'acier des tubes
(y = 0,000 036) ;
L : longueur de la conduite;
v : volume intérieur de la conduite;
p : pression effective, en kgf-cm2*,du liquide dans la conduite;
-x : compressibilité isotherme du liquide d'épreuve;
Ap : coefficient de dilatation du liquide remplissant la conduite
à la pression p.

1. CONDUITE A L'AIR LIBRE


A. Cas particulier d'une conduite à l'air libre constituée par des
tubes de mêmes caractéristiques géométriques nominales.
1". Mise en pression de la conduite - Supposons que la conduite
soit mise en pression à température constante. Sa déformation se
borne alors à une dilatation élastique.
a. Augmentation du volume intérieur de la conduite sous l'effet de
la pression. - La contraitne transversale p(D-e)** augmente le
200e
diamètre de la conduite et la contrainte longitudinale p(D-e),
400e
* 1,02 kgf/mm2 = 1 hbar = 1 daN/mm2 = 10 MPa
** Dans la règlementation des pipe-lines, cette expression de la
contrainte transversale en fonction du diamère moyen a &té
simplifiée dans un sens favorable à la sécurité.
2
exprimée également en kgf-cm , sa longueur. si on désigne par d
l'augmentation du diamètre intérieur et par A L celle de la lon-
gueur, on a :

=-
A ~ L (1 2o) p(D-e)
L 400 Ee

Le volume intérieur de la conduite, qui était à l'origine


v = V d-
2 L a subi une augmentation relative qui est, en négligeant
4
les termes du second ordre :
A-v = 2 A d + A L = 9,5 p ( D-e)
v d L 1 000 Ee
d'ou : -6
A v = 0,475 pv D-e 10
e
b. Volume complémentaire à injecter dans une conduite remplie à la
pression atmosphérique pour la mettre en pression. Lorsque la con-
duite a été remplie & la pression atmosphérique de manière à ne
plus contenir d'air, sa mise en pression nécessite l'injection
d'un volume complémentaire &v destiné à compenser, d'une part,
l'augmentation hv du volume intérieur de la conduite, donnée par
la formule (l), et, d'autre part, la diminution - A v l du volume du
liquide sous l'effet de la pression p.
Commex désigne la compressibilité isotherme du liquide utilisé
pour mettre la conduite en pression, on a
Avl =-Sp
v
d'ou
-6 -6
Av1 =hv - A vl = 0,475 pv D-e 10 + YPv= pv(y+0,475 E . 1 0 ) (2)
e e

Pour tous les liquides, la compressibilité isotherme xdécroit ré-


gulièrement lorsque la pression augmente.
Pour lveau,la table 1 donne la valeur de %en fonction de la pres-
sion et de la température d'après Amagat.
Pour les produits pétroliers liquides, on admet en pratique que la
compressibilité isotherme 3: dépend seulement de la densité. La ta-
ble 3 transpose en unités du système métrique les données utili-
sées aux Etats-Unis.
2) Variation de la pression en fonction de la différence de tem-
pérature au cours des épreuves hydrostatiques d'étanchéité.
-Lorsque la conduite en équilibre thermique est étanche et qu'elle
est soumise à une épreuve hydrostatique à la pression plune varia-
tion de température 4 provoque une variation du volume intérieur
AV et une variation de pression dp.
La variation A V du volume intérieur de la conduite résulte, d'une
part, de la dilatation élastique sous l'effet de A
part, de la dilatation thermique sous l'effet de A
formule (1), on a :
8.
d'autrela
Utilisant

A v = O , ~ ~ ( 1~ +V6 4 q ~ pE l 0-6 + (3)


e
Quand à la variation égaieAv du volume du liquide d'épreuve, elle
est provoquée, d'une part, par la compressibilité et, de l'autre,
par la dilatation thermique sous l'effet de A G . Elle s'écrit :
AV= -Y v (1 + TAO) d p+ VA@ (4)
Les termesena Apétant négligeables, le rapprochement de (3) et
de (4) fournit la relation cherchée :
6
p = (Ap-1010 A? (5)
6
X .10 + -e
0,475 D
e
Pour l'eau, la table 2 reproduit la valeur du coefficient de dila-
tation déduite de la publication d1Amagat déjà utilisée.
Pour les produits pétroliers liquides 2î la pression atmosphérique,
une formule quadratique de dilatation a été appliquée par l'auteur
des Tables de mesurage des produits pétroliers, publiées à Londres
en 1953 par l1Instituteof Petroleum d'après les données moyennes
admises lors de la conférence internationale tenue à Bruxelles les
8 et 9 juin 1949 sous les auspices de la Société belge pour 1'Etu-
de du Pétrole. En raison de la très faible valeur du coefficient
du terme du second degré et de l'intervalle restreint de tempéra-
ture qui intéresse le transporteur, il suffit de retenir le coefi
ficient du terme du premier degré, A. à la pression atmosphérique,
reproduit la table 4. Le coefficient de dilatation Ap diminue lé-
gèrement la pression croit et on admet que jusqu'à la pression de
lOOh p$ il suit la relation linéaire * :
Ap = Ao (1 - kp)
k doit être interpolé à partir des valeurs mentionnées en tête de
la table 4.

* Le caractère linéaire de cette relation est indiqué par J.B


MAXWELL,Data book on hydrocarbons. Application to process enginee
New York, 1950,p 143-147. Quant aux valeurs de k mentionnées dans
la table 4 , elles sont tirées de la publication de R.S JKSSUP y
est citée.
- -

B. Cas général d'une conduite à l'air libre constituée par des


tubes de caractéristiques géométriques nominales différentes.
1) Mise en pression de la conduite - Supposons également que la
conduite soit mise en pression à température constante.
En considérant les différentes portions de la conduite qui sont
constituées par des tubes de mêmes caractéristiques géométriques
nominales et en généralisant les calculs élémentaires précédents,
on trouve les résultats suivants :
a. L'augmentation du volume intérieur de la conduite sous l'effet
de la pression est : -6
v - e) (1.0)
T _ A ~ =0,475 p ~ (D (1'1
e
b. Le volume complémentaire à injecter dans une conduite remplie à
la pression atmosphérique pour la mettre en pression est :
-6
ZAV = p O ( L V + Q , ~ ~z
~ v (D - e)10 (2'1
e
2) Variation de la pression en fonction de la différence de tempé-
rature au cours des épreuves hydrosta d'étanchéité. De même -
la relation (5) devient :
6
A p = (Ap - %)10
v(D - e)
6 e
x 10 + 0,475
v
II. CONDUITE ENTERREE
A. Cas particulier d'une-conduite enterrée constituée par des tu-
bes de mêmes caractéristiques géométriques nominales.
1" Mise en pression de la conduite. Supposons également que la
conduite soit mise en pression à température constante. La dilata-
tion élastique, à laquelle se borne la déformation, n'est pas la
même que dans les cas précédents, car la conduite se trouve alors
bloquée dans le sens de la longueur sous l'action de son poids
propre des poussées de terres. A L devient négligeable, de même
que la contrainte longitudinale, et l'augmentation relative du
diamètre intérieur est : -ad = v (D - e)
d 200 Ee
L'augmentation relative du volume intérieur de la conduite
devient : A v = 2 A d = p (D e) -
v 2 100 Ee
a) L'augmentation du volume intérieur sous l'effet de la pression
est en conséquence : A v = pv D - e 10 -6 (1")
2e
b. Le volume complémentaire à injecter dans une conduite remplie
à la pression atmosphérique pour la mettre en pression est, en
reprenant la même méthode de calcul :
-6
~ v = ipv ( X + D -
e(10) j (2")
2 e
2) Variation de la pression en fonction de la différence de tempé-
rature au cours des épreuves hydrostatiques dlétanchéité.Le calcul
donne : 6
-
A p = (Ap y ) 10 Ae
6
X10 + D - e
2e
B. Cas général d'une conduite enterrée constituée par des tubes de
caractéristiques géométriques nominales différentes.
1. Mise en pression de la conduite. -
En admettant que la conduite
soit mise en pression à température constante,on trouve les résul-
tats suivants :
a) l'augmentation du volume de la conduite sous l'effet de la
pression est :
-6
Z A V= p v (D e) 10 -
2 e

b. Le volume complémentaire à injecter dans une conduite remplie à


la pression atmosphérique pour la mettre en pression est :
-6 (2")
I A vi = p CXIV + t v (D e) (10) 3 -
2 e

2. La variation de la pression en fonction de la différence de


température au cours des épreuves hydrostatiques d'étanchéité est:
6
AP = (np $1 10 -
-zv (D - e)
A0 (5")
y.ïb+ 2e
v
*
* *
En définitive le calcul conduit à des formules très voisines pour
les deux catégories d'ouvrages, en sorte que l'ignorance de la va-
leur exacte de la contrainte longitudinale, lorsque la conduite
est enterrée, n'introduit pas de cause sensible d'incertitude,
d'autant plus qu'au dénominateur des formules ( 5 ' ) et (5") le
second terme est assez faible par rapport au premier.
III. APPLICATIONS NUMERIQUES
Lorsqu'une conduite d'hydrocarbures liquéfiés, posée dans le sol
et estimée en équilibre thermique, est soumise à une épreuve hyd-
rostatique d'étanchéité, on vérifie celle-ci en contrôlant que la
variation de la pression pendant une heure est inférieure à celle
qu'entraînerait une variation de 0,2"C de la température du liqui-
de d'épreuve.
Cette valeur de 0,2'C a été adoptée à la suite des essais dlétan-
chéité effectués du 24 septembre au 2 octobre 1954 sur la section
Oetting-Bettancourt de la canalisation de transport du gaz de
l'Est qui alimente la région parisienne. Les essais ont fait res-
sortir que la température relevée le matin en chacune des vingt-
deux prises thermométriques situées au voisinage immédiat de la
canalisation diminuait chaque jour de 0,l à 0,2"C. Cette baisse
traduisait l'établissement graduel de l'équilibre thermique entre
la canalisation de gaz et les terrains dans lesquels elle est posée
Il a été considéré que l'écart maximal relevé chaque matin par
rapport au résultat de la veille à la même heure pouvait être
retenu comme valeur de la variation horaire de température.
a. Calculer la variation de pression correspondant à une différen-
ce de température de 0,2"C pour une conduite de 88,9 millimètres
de diamètre extérieur et de 5,5 millimetres d~épaisseur,lorsqu~el-
le a été remplie à 15°C de gaz-oil de densité 0,837,puis de buta-
ne commercial de densité 0,579, et qu'elle a été soumise dans le
2
premier cas à une pression de 36 kgf-cm , dans le second à une
2
pression de 26,4 kgf-cm
La formule (5") donne :
2
Pour 1 'épreuve au gaz-oil : Ak = 1,9 kgf-cm ;
2
Pour 1 ' épreuve au butane :A P= 1,2 kgf-cm.
La première épreuve a été supposée faite à un hydrocarbure liquide
car on évite en général d'introduire de l'eau dans une canalisa-
tion d'hydrocarbures liquéfiés, afin de ne pas provoquer la forma-
tion d'hydrates qui risqueraient de l'obstruer. Si toutefois cette
épreuve avait été faite à l'eau, la formule (5") donnerait :
2
A p = 0,4 kgf-cm
On notera la sensibilité de l'épreuve au gaz-oil, plus de quatre
fois supérieure à celle de l'épreuve à l'eau.
b. Il n'est pas sans intérêt de rapprocher ce résultat de celui
que fournit l'application de la formule ( 5 " ) à une conduite
d'hydrocarbures liquides. Considérons par exemple une conduite de
273,l millimètres de diamètres intérieur et de 6,5 millimètres
d'épaisseur, qui a été remplie à 15°C d'eau, puis de gas-oil de
densité 0,837 et qui a été soumise dans les deux cas à une pres-
sion de 70 kgf-cm2.
On trouve :
2
Pour l'épreuve à l'eau : h p = 0,4 kgf-cm
2
Pour l'épreuve au gas-oil : A p = 1,6 kgf-cm

La conclusion est analogue pour la sensibilité des deux épreuves.

TABLE 1
VALEUR DE LA COMPRESSIBILITE ISOTHERME MOYENNE DE L'EAU
EN FONCTION DE LA PRESSION ET DE LA TEMPERATURE

Source : Emile-Hilaire AMAGAT, "Mémoires sur l'élasticité et la


dilatation des fluides jusqu'aux très hautes pressionsw, Annales
de Chimie et de Physique, 6e série, t. XXIX, Paris, 1893, p. 548-
549.

1 Intervalle de pression 1 Température ( " C) I


I 2 * I I
I en kgf-cm I I
1 15 1101151201301401501
I I I I I I I
1 1 Compressibilité isotherme moyenne1
1 1 de l'eau rapportée à la pression 1
1 1 en kgf-cm2 et exprimée en I
I I millionièmes I
I I I I I I I I I
1 O - 24,8........ ........ 149,6148,4147,9147,5I I I I
1 24,8 - 50,6................ 148,0147,6146,5(46,1I I I I
1 50,6 - 76,5................ 146,9145,8145,0144,lI I I I
1 76,5 -102,3................ 146,6145,5144,2143,8I I I I
1 O -102,3................ 14717146,7145,8145,314415143,5143151
I I I I I I I I

* 1,02 Kgf/mm2 = 1 hbar = 1 daN/mm2 = 10 MPa

m..
TABLE II
VALEUR DU COEFFICIENT MOYEN DE DILATATION DE L'EAU
EN FONCTION DE LA PRESSION ET DE LA TEMPERATURE
Source : Emile- Hilaire AMAGAT, @IMérnoires sur l'élasticité et la
dilatation des fluides jusqulaux très hautes pression^^^, Annales
de Chimie et de Physique, 6e série, t, XXIX, Paris, 1893, p. 544,
551.

1 1 Intervalle de température (OC) I


1 Pression en ( I
I 2 * I I
1 kgf-cm 1 5-10 1 10-15 1 15-20 1 20-30 1 30-40 1 40-50 1
I I
1 1 Coefficient moyen de dilatation de l'eau 1
1 1 (en millionièmes) I
1 O 1 52 1 120 1 180 ( 257 ( 334 1 422 1
I 2418 1 58 1 122 1 182 1 I I I
I 5016 1 60 1 128 1 184 1 258 1 346 1 419 1
I 7615 1 66 1 132 1 188 1 I I I
1 102,3 1 72 1 139 1 191 1 265 1 345 1 422 1
I I I I

* 1,02 Kgf/mm2 = 1 hbar = 10 MPa

-
*

TABLE III
VALEUR DE LA COMPRESSIBILITE ISOTHERME DES PRODUITS PETROLIERS
LIQUIDES EN FONCTION DE LA DENSITE 15'/4"C ET DE LA TEMPERATURE
Source : R.E .
Speckmann and M. L. Barrett, ltProgressreport on
large capacity pipe-line meter-proving practices, proceeding,
Américan Petroleum, Institute, 1954, Section V (Transportation)
New York, 1954 p 122.123)
p désignant la pression effective en kgf-cm2 dans la conduite, la
variation de l'unité de volume s'obtient en multipliant la com-
pressibilité isotherme par :x
P pour les produits pétroliers liquides ;
P - 017 pour le butane commercial;
P - 619 pour le propane commercial.

1 1 Température ( OC) I
(
1
Densité
P 15"/4"CI
1 O 1 5 110 115 120 125 130 135 140 145 150 1
I
I I I
1 1 Comprssibilité isotherme (en mil1ioniemes)l
I I I
1 0,500 1 5411567159616261658I69OI728~767I8lOI8551902~
1 0,520 1 4431466148915121541I569I599I63OI655I70517471
1 0,540 1 3621379140014201443I466I492I518I548I582I6171
1 0,560 1 301~315~332~349~368~388~410~434~460~490~5
1 0,585 1 2451257127012811297I311I329I348I370I397I426~
1 0,610 1 203~211~221~231~243~254~270~286~305~328~3
1 0,640 1 167~173~181~187~196~206~217~230~246~265~2
1 0,670 1 140~145~150~155~161~169~178~188~201~217~2
1 0,700 1 118~122~125~129~135~42~150~158~169~182~1
1 0,740 1 96~100(103~106~110~155~120~128~136~147~5
1 0,780 1 801 821 851 881 911 95(10111071114112111281
1 0,825 1 701 721 751 781 811 851 891 931 98110511121
1 0,875 1 571 591 611 641 661 671 701 731 771 821 871
1 0,930 1 491 501 521 531 551 561 591 631 661 701 731
I I
I

TABLE IV

VALEUR DU COEFFICIENT MOYEN DE DILATATION Ap DES PRODUITS


PETROLIERS LIQUIDES EN FONCTION DE LA DENSITE 15'/4OC

Source : R. S. JESSUP, "


Compressibility and thermal expansion
of petroleum oils in the range O " to 300 "Cl1,Bureau of
Standards Journal of research, Washington, novembre 1930,
p.985-1040.
A.S.T.M.I.P, Tables de mesurage des produits pétroliers, édition
métique, London 1953.

Le coefficient Ap = Ao (1 -
Kp) se calcule d'après Ao, fonction
de la densité p15'/4'~ et en interpolant k à partir des valeurs
suivantes :

1 P O, 569 1 0,697 1 0,768 1 0,802 10,883 1


I I 1 I I I I
~k ...... 1 0,00192 1 0,00110 ( 0,00082 1 0,00068 1 0,000561
VALEUR DE Ao EN FONCTION DE 15"/4"C

1 P 1 Ao 1 1 Ao 1- 1 Ao 1
1 0,500 1 0,0030 1 0,650 1 0,00145 1 0,800 1 0,000911
1 0,505 1 0,0029 1 0,655 1 0,00142 1 0,805 1 0,00090~
1 0,510 1 0,0028 1 0,660 10,00140 1 0,810 10,000881
1 0,515 1 0,0027 1 0,665 ( 0,00138 1 0,815 1 0,000871
1 0,520 1 0,0027 1 0,670 1 0,00136 1 0,820 1 O,OOO861
1 0,525 1 0,0026 1 0,675 10,00134 / 0,825 10,000851
1 0,530 1 0,0025 1 0,680 10,00132 1 0,830 10,000841
( 0,535 1 0,0025 1 0,685 1 0,00130 1 0,835 1 0,000831
1 0,540 1 0,0024 1 0,690 1 0,00128 1 0,840 1 0,000821
1 0,545 1 0,0023 1 0,695 10,00126 1 0,845 10,000811
1 0,550 1 0,0023 1 0,700 1 0,00125 1 0,850 1 OIOOO8O1
1 0,555 1 0,0022 1 0,705 10,00123 1 0,855 10,00079~
1 0,560 1 0,0022 1 0,710 1 0,00121 1 0,860 1 0,000791
1 0,565 1 0,0021 1 0,715 1 0,00119 1 0,865 1 0,000781
1 0,570 1 0,0021 1 0,720 10,00118 1 0,870 )0,000771
1 0,575 1 0,0020 1 0,725 1 0,00116 1 0,875 1 0,00077)
( 0,580 1 0,0019 1 0,730 10,00114 1 0,880 10,000761
1 0,585 1 0,0019 1 0,735 1 0,00113 1 0,885 1 0,000751
1 0,590 1 O,OOl8 1 0,740 10,00110 1 0,890 ~0,00075~
1 0,595 1 0,0018 1 0,745 1 0,00109 1 0,895 1 0,00074~
1 0,600 1 0,001731 0,750 1 0,00109 1 0,900 1 0,00074~
1 0,605 1 0,00170~ 0,755 1 0,00106 1 0,905 1 0,000731
1 0,610 1 0,001671 0,760 1 0,00104 1 0,910 1 0,000731
1 0,615 1 0,001631 0,765 1 0,00102 1 0,915 1 0,00072~
1 0,620 1 01001601 0,770 10,00100 1 0,920 1 0,00072~
1 0,625 1 0,001571 0,775 1 0,00098 1 0,925 1 0,000721
1 0,630 1 0,001551 0,780 1 0,00097 1 0,930 1 0,00071~
1 0,635 1 0,001521 0,785 1 0,00095 1 0,935 1 0,000711
1 0,640 1 0,001491 0,790 1 0,00094 1 0,940 1 0,000701
1 0,645 0,00147( 0,795 1 0,00092 1 0,945 1 0,000701

.
7

ANNEXE Ne4

EPAISSEUR DES GAINES D'ACIER SOUS LES VOIES FERREES


Sous la ou les voies ferrées la gaine constituée par un tube d'a-
cier de diamètre extérieur Dl est mise en place dans un forage ho-
rizontal exécuté à un diametre de très peu supérieur à D g . Elle se
déforme sous l'action des efforts transmis par le sol, qui pro-
viennent du poids des terres et du passage des trains. Son épais-
seur el peut se calculer en considérant que sous l'effet combiné
des charges et de surcharges roulantes l'augmentation de son dia-
mètre horizontal reste inférieure à une certaine valeur. Aux Etats
Unis on admet, pour faire le calcul, 2,54 centimètres (1 pouce)
comme limite de cette augmentation et en pratique on se borne à
lire llépaisseur minimale el de la gaine en fonction du diametre
Dl et de la profondeur H, à laquelle est située la partie supé-
rieure de la gaine par rapport au niveau du dessous des traverses,
sur l'une de trois familles de courbes, dont chacune correspond à
un type déterminé de sol (sol grenu, argile ordinaire, argile sa-
turée) et que reproduit le Code n o 1102 de l'Institut américain du
Pétrole ( * ) . Ces courbes sont basées sur les publications de
MM SPANGLER ( * * ) et SLADE ( * * * )

'Niveau du
désçous des traverses

Fig. 9

-
M. SPANGLER a établi une formule qui peut s'écrire :
3
D t = 1,5 x 0,09 Pr
4
EI + 0,061 fr

Pression maximale
f AD '

fig. 10

et dans laquelle :
&IV désigne l'augmentation du diamètre horizontal de la gaine;
1,5 représente le rapport de la déformation à long terme à celle
instantanée;
0,09 exprime l'influence de l'assise inférieure de la gaine, sup-
posée être un arc de 120";
P est le poids total résultant des charges et des surcharges rou-
lantes que supporte la gaine par unité de longueur;
r le rayon de la gaine (r = -
Dl ) ;
2

( * ) Recommended practice on from of agreement and specifications


for pipe line crossings railroad tracks, API code n01102, 3rd ed,
may 1957, Washington. La Ire édition date de novembre 1934 (code
26) la 2e de novembre 1949 (code n01102)
( * * ) M.G SPANGLER, The structural design of flexible protective
casings for pipe lines. Proceeding 31 st Annual Meeting American
Petroleum InstitutelSection V:Transportation, New YorkI1951p29-40.
ID, Stresses in pressure pipe-lines and protecting casing pipes,
Journal of the Structural Division of the American Society of ci-
vil Engineers, vol, 82 no ST 5, septembre 1956, p 1-33.
( * * * ) Ernest A. SLADE, Solution of a pipe line problem using an
electronic calculator, Proccedings Americain Petroleum Institute
1953, Section V : Transportations, New York, 1953, p 25-34.
E = le module d'élasticité de l'acier
1 le moment d'inertie de la section de la gaine par unité de lon-
gueur ;
f le module de réaction horizontale du terrain.
La formule (1) s'applique aux gaines en acier doux ou mi-dur pour
lequel une contrainte de l'ordre de 21 Kgf-mm2 est admissible.
Voici les hypothèses admises par l'auteur pour établir sa formule:
a. Les charges et surcharges sont également réparties sur toute la
longueur de la gaine, de sorte que le problème de résistance des
matériaux peut se traiter dans un plan vertical normal aux généra-
trices.
b. Le sol transmet à la gaine des efforts verticaux et horizontaux
c. Les efforts verticaux sont uniformément répartis de haut en bas
sur la demi-circonférence supérieure et de bas en haut sur un arc
de 120" de la demi-circonférence inférieure.
d. Les efforts horizontaux sont répartis sur deux arcs de 100'
suivant une loi parabolique.
e. La charge verticale totale Pl appliquée à la gaine par unité de
longueur est une fraction du poids'l(~~'du prisme de sol, de poids
spécifique 5, découpé par deux plans verticaux tangents à la gaine
en sorte qulonpeut écrire :
2
Pl = c DI
où le coefficient C est fonction de la nature du sol et de la
profondeur relative -
H
D'
.Le coefficient C est donné par les courbes
publiées par MARSTON ( * ) .
f. La surcharge verticale P2 appliquée à la gaine provient d'une
surcharge rectangulaire uniformément répartie et obéissant à la
loi de Boussines q de transmission d'une charge dans un milieu
élastique limité par un plan, la surcharge unitaire étant multi-
pliée par 1,75 pour tenir compte de l'effet dynamique.
g. Les efforts horizontaux dus à la réaction du sol sont calculés
en admettant la proportionnalité de la pression maximale horizon-
tale A l'augmentation du diamètre, suivant llhypothèsesimplifiée
de Winkfer ou de Westergaad.
h. Enfin, l'auteur admet la validité des formules usuelles de la
résistance des matériaux pour les petites déformations.
( * ) Anson MARSTON, The theory of external loads on closed conduits
in the light of the latest experiments, Iova State College
Engineering Experiment Station Bulletin 96, Ames, 1930.
-
Bien que ces hypothèses puissent être critiquées, l'expérience
américaine a montré le comportement satisfaisant des gaines
d'épaisseur déterminée par application de la formule (1).
La présente annexe a pour objet de présenter un abaque à point
alignés établi en unités du système métrique a partir de cette
formule et compte tenu des surcharges roulantes françaises.
Données numériques retenues
Poids spécifique du sol : 0,002 kgf-cm3
Module de réaction horizontale du sol : f = 0,83 kgf-cm3

Surcharge roulante : la locomotive française réglementaire a un


poids de 200 tonnes, réparties en longueur 17,50 mètres de voie
et en largeur sur une longueur de traverses de 2,44 metres. Compte
tenu de l'effet dynamique, la surcharge unitaire est :
q = 200 x 1,75 = 8,197 tf-m2, soit 0,82 Kgf-cm2.
17,50 x 2,44
Module d'élacticité de l'acier : E = 2.000.OQO kgf-cm2
Augmentation du diamètre horizontal de la gaine : A D ' = 2,5 cm.
Formule pratique utilisée -
La formule (1) peut s'écrire :
4
EI = 1,5 x 0,09 Pr3 0,061 fr - (2)
D'

3
on a : 1 = el
12
r = -
Dl
2
D'autre part : 2
P = Pl + P2 = C ~ D '+ P2
Calculons P2 suivant la théorie de Boussinesq, publiée en 1885,
la surcharge unitaire q détermine à la profondeur H une tension
verticale égale à 4qF, ou F,désigne le facteur d'influence qui est
H H
fonction de 8,75 et de 1,22 (8,75 m et 1,22 m sont les moitiés
H H
des dimensions du rectangle d'application de la surcharge roulan-
te).

J
La valeur F est donnée par l'abaque de R . E. FADUM reproduit par
H
.
TERZAGHI ( * ) On a :
P 2 = 4 q f D'
H
En définitive :

soit en tfm :
P = Dl (2 CD' +
32,8 F )
H
En transportant les valeurs numériques dans la relation (2), on
obtient finalement la formule pratique :
3 5 4
el = 810 CD' + (13.280 F -
1.901)D1
H
dans laquelle e V est exprimé en millimètres et Dl en metres.
L'abaque à points alignés ci-joint a été construit pour les cinq
types de sol étudiés par Marston (sol grenu : sable et galets;
sable et gravier, terre arable humidejargile 0rdinaire;argile sa-
turée) d'après la formule (3) pour les valeurs suivantes :
4,5 mm < el < 10 mm
0,15 m < D l <1,25m
0 < c < 4,s
O < H <13m

Exemple d'utilisation de l'abaque. -


Soit à déterminer l'épais-
seur d'une gaine métallique de 83 centimètres de diamètre posée
sous les voies ferrées dans un sol argileux, le sommet de la gaine
étant à 3/50 metres sous le niveau du dessous des traverses .
Dans cet exemple : -
H = 3,s = 4/22
D' 0,83

Le point a se détermine en rappelant le point de la courbe carac-


téristique de l'argile qui correspond à cette valeur de H
D'
.
Le point b se trouve à l'intersection de la verticale d'abscisse
D t = 0,83 et de l'oblique correspondant à H = 3,50 metres.
L'alignement des points a et b donne en c l'épaisseur cherchée,
à savoir 8/42 millimètres.

( * ) Karl TERZAGHI, Mécanique théorique des sols, traduit par


M. BUISSON, Paris 1951, p 459.

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