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TEC/MEX
PP-005-fr
Direction Raffinage
Rev : 0
01/04/03
GUIDE INSPECTION DES EQUIPEMENTS SOUS PRESSION page 1/75
SOMMAIRE :
0. PREAMBULE
1. DOMAINE D'APPLICATION
2. DEFINITIONS ET ABREVIATIONS
3. METHODOLOGIE ET CHOIX DE LA METHODE
4. METHODE QUALITATIVE
5. METHODE QUANTITATIVE
6. ANNEXES
6.1 Annexe 1 Liste d'actions d'inspection par type d'équipement
6.2 Annexe 2 Circuits de dégradation et modes de dégradation
6.3 Annexe 3 Méthodes de mesures d'épaisseurs des tuyauteries
6.4 Annexe 4 Calcul de l'épaisseur de remplacement d'une tuyauterie
6.5 Annexe 5 Analyse des circuits pour recherche des points singuliers
dus aux conditions d'exploitation
6.6 Annexe 6 Inspection externe des tuyauteries – anomalies
constatées et actions à entreprendre
6.7 Annexe 7 Efficacité de l'inspection des récipients
6.8 Annexe 8 Efficacité de l'inspection des tuyauteries
7. REFERENCES
DIFFUSION :
Membres du CORAF
Directeurs des Usines
Directeurs Techniques des Usines
Chefs des Services Inspection des Usines
Nota : A chaque révision, tous les paragraphes du document qui ont été impactés passent à l’indice n+1.
Les modifications sont indiquées par Rév NX à chaque paragraphe.
1
2
3
4
SOMMAIRE
0. PREAMBULE ................................................................................................................................... 4
1. DOMAINE D’APPLICATION........................................................................................................ 4
2. DEFINITIONS ET ABREVIATIONS ............................................................................................ 5
3. METHODOLOGIE ET CHOIX DE LA METHODE.................................................................. 7
4. METHODE QUALITATIVE .......................................................................................................... 9
4.1. EQUIPEMENTS STATIQUES ............................................................................................................ 9
4.1.1. Calcul de la criticité............................................................................................................ 9
4.1.2. Plan d’inspection .............................................................................................................. 16
4.2. TUYAUTERIES ............................................................................................................................ 18
4.2.1. Tuyauteries en unités ........................................................................................................ 19
4.2.2. Cas des tuyauteries en Off-sites ........................................................................................ 30
4.2.3. Cas des petites tuyauteries................................................................................................ 31
4.2.4. Autres cas particuliers ...................................................................................................... 32
5. METHODE QUANTITATIVE ..................................................................................................... 34
5.1. NIVEAU D’ANALYSE CHOISI ....................................................................................................... 34
5.2. ANALYSE PRÉLIMINAIRE ............................................................................................................ 34
5.3. ESTIMATION DE LA PROBABILITÉ DE DÉFAILLANCE.................................................................... 36
5.3.1. Coefficient d’environnement............................................................................................. 37
5.3.2. Coefficient d’endommagement.......................................................................................... 37
5.4. ESTIMATION DU NIVEAU DE GRAVITÉ DE DÉFAILLANCE ............................................................. 38
5.5. ANALYSE DE LA CRITICITÉ RÉSULTANTE .................................................................................... 40
5.5.1. Critères d’acceptabilité..................................................................................................... 41
5.5.2. Prise en compte des Etudes de Danger............................................................................. 42
5.6. PLAN D’INSPECTION ................................................................................................................... 42
5.6.1. Cas général ....................................................................................................................... 42
5.6.2. Premier plan d’inspection................................................................................................. 43
5.6.3. Nouveaux équipements...................................................................................................... 43
5.6.4. Equipements non critiques mais à forte probabilité de défaillance ................................. 43
5.6.5. Révisions des plans d’inspection ...................................................................................... 43
5.6.6. Autres points importants................................................................................................... 43
5.7. POINTS DE CONTRÔLE ................................................................................................................ 44
6. ANNEXES........................................................................................................................................ 45
6.1. ANNEXE 1 : LISTE D’ACTIONS D’INSPECTION PAR TYPE D’ ÉQUIPEMENT ..................................... 45
6.2. ANNEXE 2: CIRCUITS DE DÉGRADATION ET MODES DE DÉGRADATION ...................................... 51
6.3. ANNEXE 3 : MÉTHODES DE MESURES D’ ÉPAISSEURS DES TUYAUTERIES .................................... 54
6.4. ANNEXE 4 : CALCUL DE L’ ÉPAISSEUR DE REMPLACEMENT D’UNE TUYAUTERIE ........................ 57
6.5. ANNEXE 5 : ANALYSE DES CIRCUITS POUR RECHERCHE DES POINTS SINGULIERS DUS AUX
CONDITIONS D’ EXPLOITATION ................................................................................................................ 59
0. Préambule
Ce guide a pour ambition de synthétiser les meilleures pratiques du Groupe en matière d’établissement
de plans d’inspection pour les équipements sous pression en raffinerie. Il utilise largement le retour d’expérience
disponible à travers les documents internes et les guides professionnels tels que ceux de l’Union Française des
Industries Pétrolières ou ceux de l’American Petroleum Institute.
Le guide d’inspection des équipements sous pression annule et remplace les Guide d’inspection des
tuyauteries (révision n°2 de février 1999) et le Guide d’inspection des équipements statiques de raffineries
(révision n°0 de mars 1999).
Ce guide est géré par le Département Méthodes d’Exploitation de la Direction Technique et est mis à jour
avec la participation conjointe des Services Inspection des Raffineries et de la Direction Technique
TOTALFINAELF.
1. Domaine d’application
Ce document est applicable aux équipements sous pression de toutes les Raffineries de la DIRECTION
RAFFINAGE de TOTALFINAELF. Il est établi pour favoriser l’harmonisation des méthodes d’inspection tout en
respectant la Philosophie et la Politique d’Inspection en Raffinerie telle qu’elle est définie par le Directeur du
Raffinage (voir références). Toutefois il ne saurait se substituer aux réglementations locales.
Ce guide définit les points à contrôler, ainsi que les natures et les fréquences des contrôles des
équipements sous pression. Il appartient ensuite aux inspecteurs d’analyser les résultats des contrôles et d’écrire
les préconisations nécessaires pour garantir l’aptitude au service des équipements.
Les raffineries doivent au minimum être en conformité avec ce guide. Si des écarts sont identifiés, un
plan d’actions correctives doit être établi. Ce plan doit fixer un délai raisonnable de réalisation des actions.
2. Définitions et abréviations
Conséquence : Résultat d’un événement. Un événement peut avoir plusieurs conséquences. Les
conséquences peuvent êtres positives ou négatives. Pour l’Inspection, on s’intéresse aux conséquences
négatives, ce qui explique que l’on parle également de gravité d’un événement pour faire allusion à ses
conséquences.
Criticité : Etat jugé représentatif du niveau de risque d'un système à un moment donné. Intègre les notions
de gravité et de probabilité représentatives d'une perte de confinement potentielle.
Cycle d'une unité : Période de fonctionnement entre deux grands arrêts. Par conséquent, l’expression «à
chaque cycle » signifie « au moins une fois pendant la durée du cycle de production ».
Elément de tuyauterie : Coude, réduction, purge, évent, piquage ou té, partie droite (1 élément = toute partie
droite ≤ 6 mètres)...
Eléments constitutifs : Ensemble des parties élémentaires qui, une fois assemblées, constituent l’équipement
(viroles, piquages, …).
Equipements : Il s’agit dans ce contexte de tous les Equipements Sous Pression (ESP), tels que : tours,
ballons, réacteurs, échangeurs, aéroréfrigérants, fours, chaudières, torches, tuyauteries, réservoirs…
Equipement au 1er cycle : Premier cycle de production d’un équipement après sa mise en service.
L’équipement peut être neuf ou avoir été réaffecté à un service différent.
Grand Arrêt : Période pendant laquelle des unités sont arrêtées de façon programmée pour procéder à des
révisions des installations.
Isométrique inspection : Schéma en perspective d'un ou plusieurs équipements, en particulier de
tuyauteries (issu par exemple du découpage des schémas de type Opergraph 7).
IBC : Inspection Basée sur la Criticité – Méthodologie RBI quantitative utilisée dans les raffineries
TOTALFINAELF
Off-site : Hors unité.
Périodicité (d’inspection) : Intervalle de temps entre deux inspections.
Point de contrôle : Zone d'un élément de tuyauterie repéré sur un isométrique inspection dont l'épaisseur
minimale est recherchée, systématiquement, selon une fréquence déterminée. Dans ce contexte le mot
point correspond à une surface de l’enveloppe sous pression.
Point d'injection : Point d'introduction dans un équipement d'un produit potentiellement corrosif et/ou érosif
ou rendant le mélange constitué potentiellement corrosif.
Point de référence : Point de contrôle normalement représentatif de la vitesse de corrosion la plus élevée sur
l’équipement.
Point zéro : Epaisseur réelle mesurée sur un élément neuf de tuyauterie en un point de contrôle repéré.
Probabilité : Mesure de la possibilité qu’un évènement se produise. La probabilité peut être liée à une fréquence
d’occurrence relative à long terme ou a un certain degré de croyance au fait qu’un événement va se produire.
Pour décrire le risque on préfère parfois le concept de fréquence à celui de probabilité.
RBI : Risk Based Inspection – Inspection Basée sur le Risque (de défaillance de l’équipement considéré).
Surveillance du procédé : Au sens de l’Inspection, surveillance des paramètres du procédé qui ont un rôle dans
un mode de dégradation identifié (historique des données sur analyseurs en ligne, taux d’injection d’additifs, …).
Cette surveillance ne se fait pas en temps réel comme celle des opérateurs en production.
Tension de vapeur : Pression développée par les vapeurs d'un produit en espace clos. Elle varie avec la
composition du produit et la température.
Tronçon : Partie de tuyauterie.
Tuyauteries / Canalisations / Ligne: Ensemble de tubes et d'éléments de tuyauteries (coudes, réductions,
‘fittings ”) assurant la circulation d'un fluide d'un point à un autre sans modification chimique ou physique notable,
possédant les mêmes caractéristiques de fonctionnement, ayant la même spécification de matériel et portant un
numéro repère unique donné à la construction.
Visite : Ensemble des actions d’inspection qui se font sur un équipement. La visite peut se limiter à l’extérieur de
l’équipement (visite externe) ou à l’intérieur de l’équipement (visite interne) ou être complète ( externe et interne).
En résumé :
Mises en garde :
o D’autre part, les plans d’inspection basés sur le risque de défaillance ne peuvent prendre en
compte les dépassements des conditions opératoires limites même si la méthode
quantitative inclut la notion de stabilité du procédé. Pour cela, le Service Inspection doit
connaître et analyser régulièrement (par exemple une fois par mois) les paramètres
process importants pour assurer l’aptitude au service des équipements (pH, sondes de
corrosion, teneurs en impuretés, certaines températures et pression…). Cette analyse est le
complément indispensable d’une communication quotidienne directe entre l’Inspecteur de
zone et l’Opérateur de Fabrication.
o Enfin, l’expérience montre qu’il faut veiller particulièrement au suivi du processus de gestion
de la modification. La nécessité de recalculer la criticité et par suite de réviser le plan
d’inspection doit être systématiquement évaluée pour chaque modification du procédé.
Les raffineries mettant en place l’inspection basée sur la criticité ne pourront déroger au présent guide. Pour
éviter la refonte complète des plans d’inspection existants dans les raffineries ayant déjà des plans d’inspection
basés sur la criticité, il est admis sous certaines conditions de continuer à employer temporairement une méthode
mise en place antérieurement à la diffusion de ce guide. Les conditions sont les suivantes :
Ø Création d’un plan d’action pour mise en conformité par rapport à ce guide,
Ø Analyse documentée des écarts entre les méthodes, suivie selon le cas soit de mesures
compensatoires dans les plans d’inspection, soit d’un retour d’expérience visant à
améliorer le présent guide.
4. Méthode Qualitative
La simplicité de l’évaluation de la criticité en fait la méthode de choix pour les raffineries fonctionnant sur
la base de cycles courts. L’évaluation grossière de la criticité associée à un plan d’inspection conservateur est
suffisante dans ce cas.
A noter cependant que même pour des cycles courts (deux ans par exemple) les plans d’inspection
basés sur la criticité s’imposent. Etant associés à un programme de contrôles en marche, ils incitent à la rigueur
et permettent aux inspecteurs de contribuer largement à l’évolution d’une maintenance curative vers une
maintenance prédictive. C’est toute l’organisation de la raffinerie qui se trouve améliorée, en particulier la
préparation des travaux lors des arrêts programmés.
La méthode qualitative retenue ici est celle issue des précédents Guides d’Inspections (cf. références
internes).
Les plans d’inspection sont établis par le service Inspection. Ils prennent en compte les éléments
apportés par les autres secteurs d’activités concernés : opération, maintenance, et procédé.
Les actions d’inspection sont établies en fonction des niveaux de criticité. Elles sont d’autant plus
approfondies et fréquentes que le facteur de risque présenté par un équipement est élevé.
Les rayons de dommage de l’étude des dangers caractérisent les conséquences d’un accident majeur.
Ce facteur caractérise à la fois les risques présentés vis-à-vis de la santé des personnes et les difficultés
inhérentes aux interventions pratiquées, même pour de simples incidents mineurs, sur un équipement susceptible
de contenir des substances toxiques ou dangereuses.
la pression de fonctionnement,
la température de fonctionnement,
le volume de l’équipement,
les possibilités d’isolement ou de vidange rapide,
la situation de l’équipement par rapport à ce qui l’entoure.
Ces éléments, déjà retenus dans le calcul des rayons de dommage, sont repris pour tenir compte de
leurs conséquences, en cas de défaillance mineure ou sur des équipements non critiques, sur la méthode
d’intervention ainsi que sur la pénalité économique associée.
• La gravité des conséquences d’un accident majeur au sens des études de danger.
• La gravité des conséquences sur la santé ou économiques d’un incident mineur.
Le niveau de gravité retenu est la plus grande des deux valeurs précédentes.
Au sens des études de danger, un équipement est considéré comme critique si l’énergie qu’il met en
9
œuvre est supérieure à 5.10 joules.
A tout équipement critique sont associés des cercles de dommage caractérisant la portée des
conséquences de défaillances.
La comparaison des rayons des cercles de dommage engendrés par la défaillance d’un équipement et de
sa situation par rapport aux limites géographiques de la raffinerie ou de l’unité à laquelle il appartient permet de
définir le niveau de gravité NGEDD de l’équipement.
La gravité des conséquences d’une perte de confinement d’un équipement sur la santé des personnes et
sur l’économie dépend de six critères. Un équipement est caractérisé par un niveau de gravité NGSE.
OUI 0
NON 1
30 ≤ Pser 1
260 ≤ Tser 1
50 000 ≤ Veq 1
5 - Nature du produit
Sont considérés le ou les produits présents ou susceptibles d’être présents dans l’équipement dans les
conditions de service.
Les produits toxiques sont ceux retenus dans les études de danger pour la définition des seuils de
toxicité : H2S, HF, NH3, CO, SO2, Cl2 ainsi que le benzène et le toluène.
6 - Situation de l’équipement
Voir schémas d’implantation
Un équipement est dit « hors » ou « en » unité selon qu’il se trouve ou non dans le périmètre
géographique d’une unité (équipement « off site »).
Situation Coef. S
Hors unité 0
En unité 1
Le niveau de gravité des conséquences, sur la santé et sur l’économie, d’une perte de confinement d’un
équipement – ou niveau NGSE de l’équipement - est la somme des coefficients relatifs aux différents critères
considérés :
Le niveau de gravité retenu pour un équipement est égal au plus grand des deux niveaux déterminés
précédemment :
§ Soit de l’examen des données historiques figurant dans les rapports d’inspection de
l’équipement.
La durée de vie estimée constitue le paramètre essentiel dans le mode de détermination du niveau de
probabilité d’une défaillance pour un équipement donné.
La prise en compte de la durée de vie estimée se traduit directement par les actions suivantes :
Les modes de dégradation, liés à la présence d’un agent corrosif ou de conditions particulières de
marche auxquels un équipement risque d’être soumis sont pris en compte au moment de sa conception et de sa
construction. Ils ne doivent pas avoir d’incidence sur la durée de vie de celui-ci aussi longtemps que les
conditions de fonctionnement sont respectées et que les techniques éventuelles de protections sont appliquées.
Le plan d’inspection doit définir les contrôles requis pour s’en assurer car l ‘existence de tels modes de
dégradation est de nature à affecter l’intégrité de l’équipement en cas d’écart mal contrôlé par rapport aux
exigences imposées.
L’existence éventuelle de modes de dégradation potentielle identifiés est prise en compte dans les plans
d’inspection des équipements. Ces modes sont rattachés aux équipements à l’aide d’indices (voir Annexe).
La méthodologie tient compte des modes de dégradation potentielle identifiés et les intègre dans le calcul
du niveau de probabilité.
En annexe, une liste regroupe les modes de dégradation identifiés dans l’industrie pétrolière. A chaque
mode de dégradation, sont associées des données caractéristiques telles que :
Chaque mode de dégradation potentiel identifié peut être attaché au niveau de criticité de l’équipement et
au niveau de surveillance associé.
Pour un équipement donné, la probabilité d’occurrence d’une perte de confinement dépend de sa durée
de vie estimée et des modes de dégradation physico-chimiques auxquels il peut être soumis.
La durée de vie estimée d’un équipement est égale à la plus contraignante des deux valeurs suivantes :
- Durée nécessaire pour atteindre l’épaisseur de calcul ecal de l’élément constitutif le plus faible sur
l’hypothèse d’un maintien de la vitesse constatée de la perte d’épaisseur
d = (ei – ecal ) / V
ei épaisseur minimale de l’élément constitutif le plus faible, relevée lors de la dernière mesure
V Perte d’épaisseur entre les deux dernières mesures / Temps écoulé entre les deux mesures. Ces
deux mesures doivent être faites à un intervalle de temps > 1 an.
- Durée nécessaire pour atteindre la date de réparation estimée sur la base des données historiques
connues dans le dossier de l’équipement.
d > 25 A=0
10 ≤ d ≤ 25 A = 5 – (d/5)
d < 10 A=5
Une liste des agents corrosifs (chimiques) et des phénomènes mécaniques (physiques) pouvant être à
l’origine de mécanismes de dégradation a été établie pour l’industrie pétrolière (voir annexe). Lorsqu’un agent
corrosif ou un phénomène mécanique figurant sur cette liste est présent ou susceptible d’être présent, dans
l’équipement, il y a lieu de vérifier si les conditions opératoires permettant au processus de s’établir sont atteintes.
Non 0
0 ≤ NP < 2 1
2 ≤ NP < 3 2
3 ≤ NP < 4 3
4 ≤ NP < 5 4
NP ≥ 5 5
Elle s’exprime sous la forme d’un ensemble de deux chiffres (NP, NG). Une grille construite en portant
NP en abscisse et NG en ordonnée permet de visualiser le niveau de criticité présenté par l’équipement.
A chaque niveau de criticité est associé un niveau de surveillance. Pour l’établissement du plan
d’inspection, quatre classes de niveaux de surveillance NS ont été retenues en fonction de la criticité des
équipements.
5(E) NS3
4(D) NS2
GRAVITE
3(C) NS1
2(B) NS0
1(A)
1 2 3 4 5
PROBABILITE
• D’un plan d’inspection principal. Celui-ci comprend une liste d’actions d’inspection externes et
internes définies par niveau de surveillance et par type d’équipement. Il inclut des actions
spécifiques, qui peuvent être des contrôles ou des suivis des paramètres de procédé, pour tenir
compte des modes de dégradation potentielle identifiés. Les actions d’inspection sont à réaliser
aussi longtemps que l’équipement est maintenu en service. Le service Inspection peut être
amené à renforcer ces actions, tant en périodicité qu’en nature.
Et, si nécessaire :
• D’un plan d’inspection particulier qui défi nit les actions spécifiques destinées à suivre
l’évolution d’un phénomène particulier ou à vérifier les résultats de mesures prises pour y mettre
fin. Les actions liées à ce plan sont stoppées lorsqu’on s’est assuré que les conséquences de
l’anomalie constatée ont cessé de se développer ou que ses causes ont disparu.
• D’un plan de retour d’expérience qui est mis en place lorsqu’un événement notable s’est
produit sur un équipement similaire, dans la raffinerie ou sur tout autre site. Ce plan a pour but
d’éviter qu’un événement semblable ne se renouvelle. Les actions liées à ce plan sont arrêtées
lorsqu’il est démontré que le phénomène redouté ne peut pas se produire sur l’équipement.
• D’un plan d’inspection réglementaire. Ce plan définit les contrôles et épreuves requis par la
réglementation applicable à l’équipement.
Pour l’établissement des plans d’inspection, quatre classes de niveaux de criticité ont été retenues. A
chaque classe de criticité correspond un niveau de surveillance du plan d’inspection. Pour le plan d’inspection
principal, le tableau suivant indique la nature et la périodicité des actions en fonction de la réglementation et du
niveau de surveillance. Les listes d’actions par type d’équipement sont données en annexe.
4.2. Tuyauteries
Ce chapitre s'applique aux tuyauteries suivantes :
La première partie est applicable aux tuyauteries situées dans les unités de fabrication. En fin de chapitre
sont traités les cas particuliers de l’ins pection des tuyauteries situées en off-sites, des petites tuyauteries et
autres tuyauteries ou éléments de tuyauteries spécifiques.
a) à classer les tuyauteries par niveaux de criticité, représentatif des conséquences des
dégradations potentielles par corrosion et /ou érosion en fonction de leurs conditions de
service, de leurs historiques et du retour d'expérience inter site.
b) à appliquer un plan d'inspection lié à chaque niveau de criticité
c) à compléter celui-ci par un plan d'inspection spécifique lié à l'existence éventuelle de défauts
externes.
d) à prendre en compte les tuyauteries critiques au sens des "Etudes de Danger" classées « 5.3 ».
Les valeurs prises en compte pour le calcul de la gravité (nombre de points attribués) sont
issues des données (procédé) du constructeur, des historiques, du retour d'expérience intersite, et des
connaissances des inspecteurs. Les connaissances principales sur la corrosivité des produits dans les
installations pétrolières figurent en annexe.
P < 4 bar 0
P ≥ 30 bar 8
D ≥ 450 mm (18") 8
Une tuyauterie est considérée comme isolable lorsque son isolement ne nécessite pas l’arrêt de
l'unité.
Existence d'un système de détection de fuite et
d'un automatisme d'isolement 0
Existence d'une vanne manuelle 4
Pas d'isolement 6
Nbre de points 0 1 4 8
Nbre de points 0 1 4 8
Nbre de points 0 4 6
La durée de vie résiduelle (T) est la durée séparant la date de la dernière mesure d'épaisseur de la
date à laquelle l'épaisseur de remplacement sera probablement atteinte. (L'épaisseur de remplacement est
définie en annexe) Cette durée de vie résiduelle est calculée à partir des mesures effectuées lors des
contrôles prévus aux plans d'inspection : elle est fonction de la vitesse de corrosion constatée à partir de 2
mesures d’épaisseur consécutives (faites à un intervalle de temps >1 an) et de l'épaisseur mesurée sur la
tuyauterie.
NOMB RE DE POINTS
T ≥ 3C + d 0
1,5C + d ≤ T < 3C + d 1
C + d < T < 1,5C + d 2
T≤C + d 4
Nota 1: Ces durées doivent prendre en compte le décalage "d" qui existe entre la date de mesure et la
date programmée de début du prochain arrêt. On définit également la durée C (cycle) comprise entre la
date de fin du dernier grand arrêt et cette date programmée.
Nota 2 : La précision et la répétabilité de ces mesures introduisent naturellement une certaine erreur dans
le calcul de la durée de vie résiduelle. Le résultat nécessite donc une interprétation / validation par
l’inspecteur concerné.
Elles sont construites conformément à la spécification interne, notamment en ce qui concerne les
épaisseurs minimales imposées à la construction. Les mesures de “ points zéro ” constituent la référence
de départ pour l’épaisseur.
Dans le cas de tuyauteries jugées critiques dans les « Etudes de Danger » (lorsque disponibles),
notées « 5.3 », une mesure au point de référence sera effectuée à mi-cycle pour estimer la vitesse de
corrosion afin de confirmer ou adapter le plan d’inspection préétabli.
TYPE DE MARCHE
NOMBRE DE POINTS
marche continue 0
marche discontinue 1
Durée de vie
résiduelle T ≥ 3C+ d 1.5C + d ≤ T < 3C + d C + d ≤ T < 1.5C + d T ≤ C+ d
(en année)
Nbre de points 0 1 2 4
Nbre de points 0 1
43-58 A
(E)
25-42 B
(D)
GRAVITE
19-24 C
(C)
06-18 D
(B)
00-05
(A)
0 0 1 2-3 4-5
(1) (2) (3) (4) (5)
PROBABILITE
B) Répertorier et faire la somme de tous les éléments suivants, existants sur une ligne :
Coudes (à 90°, à 45°, coude – réduction) purges, évents, piquages ou tés, réductions, tronçon aval des vannes
automatiques, tronçon amont et aval des vannes de bipasse d'équipement, tronçons aval des plaques à orifice.
1° - Tronçons aval des vannes automatiques à opercule pivotant : tous sont à contrôler
2° - Tronçons amont et aval des vannes de bipasse d'équipement : tous sont à contrôler
3° - De préférence porter le choix des points restants avec la répartition suivante :
a) Purges : 1 sur 2 est à contrôler
b) Coudes (à 90°, à 45°, coudes – réduction), piquages, Tés : 1 sur 3 est à contrôler
c) Tronçons aval des vannes automatiques autres qu'à opercule pivotant : 1 sur 3 est à contrôler
d) Events, réductions : 1 sur 4 est à contrôler
e) Solde éventuel de points de contrôle laissé à l'initiative de l'Inspecteur en charge de l'unité concernée.
L’inspecteur prendra en compte les éléments fournis par les autres secteurs de la raffinerie (voir ci-
dessous).
Le but de cette analyse est de positionner les points à contrôler dans les endroits des circuits où des
phénomènes particuliers de corrosion et / ou d'érosion (par détente, vitesse, remous, chocs
thermiques...) peuvent se produire, du fait des conditions d'exploitation (procédé, utilisation du matériel).
b) Le choix de points à contrôler sur les lignes opérant en régime biphasique,
impliquant éventuellement de la condensation de composés corrosifs et, suivant les vitesses, de la
cavitation ou de la corrosion / érosion, requiert une attention particulière (changements de direction :
coudes, piquages, tés…)
Les « points de contrôle » sont sélectionnés parmi les éléments répertoriés ci-dessus et identifiés comme
tels sur les isométriques et sur les fiches historiques.
Parmi ces points de contrôle, un point représentatif est choisi par ligne (expérience de l'inspecteur,
historique), identifié sur les isométriques et sur les fiches historiques : il est appelé « Point de référence » (voir
chapitre 2).
1 - BOUTS MORTS
Ils sont tous répertoriés et contrôlés une fois durant chaque cycle suivant un plan de contrôle particulier
adapté à leur configuration. Ils sont à supprimer, si possible, à la première opportunité.
2 - POINTS D'INJECTION
Ils sont tous répertoriés et contrôlés une fois durant chaque cycle suivant un plan de contrôle
particulier adapté à leur configuration.
La zone à contrôler est définie selon API 570. Elle couvre au minimum 300 mm en amont de l'injection et
10 fois le diamètre après l'injection.
Tout coude répondant aux 3 conditions suivantes peut constituer un point particulier du point de vue
écoulement du fluide véhiculé : coude situé à moins de 4 fois le diamètre du coude précédent, transportant un
fluide corrosif et en régime biphasique. Ce type de coude est répertorié sur les schémas et les listes inspection et
contrôlé une fois durant chaque cycle (aussi bien dans l’intrados que dans l’extrados).
Les purges et évents de construction non utilisés par la suite doivent, si possible, être supprimés à la
première opportunité.
A Tous les points de contrôle sont mesurés à chaque cycle, y compris le point de référence.
B Tous les points de contrôle sont mesurés et répartis sur deux cycles.
Le point de référence est mesuré lors de chaque cycle.
C Tous les points de contrôle sont mesurés et répartis sur trois cycles.
Le point de référence est mesuré lors de chaque cycle.
D Le point de référence est mesuré à chaque cycle.
NB1 : Le cas échéant, les tuyauteries retenues critiques au sens des "Etudes de Danger" sont
suivies par des plans d’inspection criticité A
NB 2 : Lors de l'élaboration du programme de mesures avant un grand arrêt d'unité, tous les éléments
de tuyauterie ayant une criticité A ou B et un niveau de probabilité = 4, ces tuyauteries ayant une
faible durée de vie résiduelle, doivent être soit contrôlés pour confirmation de leur aptitude au service,
soit faire l'objet d'un remplacement.
De plus, pour les tuyauteries ayant un niveau de gravité = 45 et un niveau de probabilité = 4, des
modifications devront être étudiées pour baisser leur criticité. L’impossibilité éventuelle de réaliser ces
modifications avant la fin du grand arrêt suivant devra être justifiée et documentée.
NB 3: Toute tuyauterie qui, au cours d’une campagne de mesures ou plus généralement durant le
cycle, change de niveau de Criticité, par suite de l’évolution de son niveau de Probabilité (évolution de
sa durée de vie résiduelle ou apparition d’une anomalie), fait l’objet d’une analyse de situation sur
l’initiative de l’inspecteur qui en a la charge. Cette analyse conduit immédiatement:
a) soit à un contrôle systématique de tous les points de contrôle de cette ligne,
b) soit à la mise en place d’un plan d’inspection particulier adapté à la situation,
c) soit aux deux (a + b)
Cette analyse et les actions qui en découlent font l’objet d’une traçabilité écrite.
- les purges,
- les piquages,
- les supports (pendards, colliers, patins, chaises, supports à ressort),
- les tiges filetées,
- la robinetterie,
- les pénétrations dans le sol,
- les points de contact de la tuyauterie avec un fer de charpente, une poutre béton, une autre
tuyauterie...
Plus généralement, pour les tuyauteries calorifugées, tous les endroits où il y a une découpe
dans la tôle du calorifuge pouvant favoriser une entrée d'eau, doivent être pris en compte (à proximité
de la découpe et au point bas le plus proche).
Voir en annexe le tableau répertoriant les principales anomalies et les actions à entreprendre.
A) Calcul de la probabilité
≤ 10 ans 0
> 10 ans 1
3. TYPE DE MARCHE
marche continue 0
marche discontinue 1
Niveau de probabilité
Le niveau de probabilité est obtenu en additionnant les points affectés à chaque critère (de 0 à 7).
Nbre de points 0 3 5
AGE DU CALORIFUGE
≤ 10 ans > 10 ans
Nbre de points 0 1
Nbre de points 0 1
PROBABILITE
NB 1: Lorsqu’il y a eu une Etude de Danger, toutes les tuyauteries retenues critiques au sens de ces études, sont
assujetties aux plans d'inspection externe suivants :
- Tuyauteries non calorifugées : = 1.2
- Tuyauteries calorifugées : =4
NB 2 : Les tuyauteries non critiques classées en niveau « 1 » sont régies comme dans le cas des dégradations
externes.
Pour les détails sur les actions à entreprendre en fonction des anomalies constatées, voir annexe.
INSPECTION DE TOUS LES COLLIERS ET SUPPORTS (V oir A répartir uniformément sur A répartir uniformément sur
ci-après NB1 du cas des tuyauteries calorifugées) trois cycles. quatre cycles.
TUYAUTERIES CALORIFUGEES
INSPECTION DES EVENTS, DES SUPPORTS Tous sont à inspecter Tous sont à inspecter Tous sont à inspecter sur
ET COLLIERS. (voir NB 1) sur quatre cycles. sur trois cycles. deux cycles.
Dé calorifugeage,
LIGNES DE GPL non applicable non applicable inspection tous les 10 ans
par sondages.
Recalorifugeage
NB 1 : Dans le cas des colliers et supports, pour limiter le nombre d’échafaudages (aspect Sécurité), il est
possible d’envisager une approche géographique (par racks), basée sur une périodicité de 3 cycles.
Les résultats des contrôles peuvent bien entendu nécessiter l’ajout d’inspections complémentaires.
NB 2 : Lorsque du calorifuge est utilisé uniquement dans un but de protection du personnel, il est recommandé
de le remplacer par du grillage déployé afin d’éviter le phénomène de corrosion sous calorifuge.
L'inspection de tuyauterie avec une probabilité de 0 et une conséquence moins qu'être le 6 mai limité
à une inspection visuelle faite par l'opérateur de production ou l'inspecteur de secteur (Plan1). La
périodicité de cette inspection est une fonction des rounds réguliers du personnel qui en profitera pour
identifier une dégradation possible. Des examens plus profonds peuvent être le cas décidé par le cas.
Il est nécessaire d'enregistrer et tenir compte d'échecs possibles pour vérifier si le niveau de criticité
reste inchangé ou non. L'utilisation d'inspection visuelle seulement est facultative.
Les logiciels facilitent le travail des Inspecteurs sans pour autant pouvoir prétendre se substituer
à eux. Tous les logiciels, utilisés seuls ou en combinaison, sont à priori acceptables s’ils assurent au
moins les fonctions suivantes :
Les échanges d'information sont organisés au cours des réunions de la Direction Technique
"Matériel statique en service" et "Corrosion" par exemple. Ce guide fait l'objet d'une révision périodique
effectuée après plusieurs réunions de travail des chefs des Services Inspections, avec la Direction
Technique.
Lors de l'arrêt de fin de cycle, les soudures et les ondes sont contrôlées par ressuage, par
courant de Foucault ou par ultrasons (ondes de LAMB).
Un plan d’inspection spécifique à chaque compensateur sera mis en place après analyse de sa
situation particulière.
5. Méthode Quantitative
Cette méthode appelée IBC est issue de l’API 581. Elle s’impose dès que des cycles de production de 6
ans ou plus sont envisagés. Elle permet en outre d’améliorer la fiabilité des équipements sous pression grâce à la
prise en compte plus fine des modes de dégradations en fonction du fluide (et de ses impuretés), du matériau et
des conditions opératoires. De plus elle est applicable tant aux récipients sous pression qu’aux tuyauteries.
Si, bien entendu, la pertinence des critères choisis pour déterminer la criticité est primordiale, les valeurs
qu’on leur donne le sont tout autant. Elles doivent en particulier toujours rester représentatives des conditions
d’exploitation réelles de chaque équipement.
En effet, les plans d’inspection ne resteront appropriés que s’ils intègrent correctement le retour
d’expérience et qu’une actualisation des données est régulièrement effectuée.
Cela passe forcément par une bonne appropriation de ces outils par les inspecteurs chargés de les
appliquer. Cela nécessite aussi de limiter au strict nécessaire le nombre de critères à utiliser en évitant d’alourdir
inutilement la démarche au risque de la rendre impossible à gérer.
Une gestion aisée des plans d’inspection ainsi bâtis, nécessite obligatoirement l’utilisation d’un outil
informatique. Son architecture, son ergonomie et ses fonctionnalités doivent être pensées en
conséquence. Pour les raffineries qui utilisent la méthode Quantitative, l’outil recommandé est le logiciel RB.eye.
Il a été développé en partenariat avec le Bureau Veritas et Améthyste. Il est basé sur la méthode décrite dans
l’API 581.
La démarche choisie permet un effort d’analyse variable selon le niveau de quantification recherché dans
l’estimation de la criticité, tout en conservant le même processus de calcul.
Pour ce faire, on joue sur le niveau de précision des valeurs à renseigner ; à titre d‘exemple :
- Une vitesse de corrosion pourra ainsi être déterminée qualitativement (de faible à très forte) ou
quantitativement en mm/an,
- Les critères peu influants sur la criticité finale pourront prendre une valeur par défaut.
Plus la valeur choisie sera qualitative, plus le résultat obtenu sera conservatif.
Au niveau d’instruction le plus quantitatif, il sera possible d’intégrer l’apport de la modélisation de différents
modes d’endommagements.
Cette façon de procéder présente avant tout l’avantage de pouvoir adapter le niveau d’analyse à
l’importance des risques potentiels de chaque équipement. Elle offre aussi la possibilité d’affi ner graduellement
les données nécessaires à l’établissement d’un plan d’inspection.
figure également l’importance relative de chaque paramètre sur le calcul de la criticité. Il va de soit qu’il faudra
accorder le plus grand soin dans la détermination des paramètres pouvant avoir une forte incidence sur la
criticité. Par contre, certaines données sans importance dans le calcul sont tout aussi indispensable pour le bon
fonctionnement de l’application (exemple : identification de l’équipement). Enfin, d’autres données sont juste
demandées à titre d’information (exemple : statut réglementaire).
Ce travail permet de regrouper les équipements susceptibles d’un comportement similaire vis-à-vis des
différents phénomènes de corrosion possibles sur l’unité (boucle de corrosion).
CD = Σ CDi
Fréquences
génériques de
défaillance Pr obabilité de dé faillance
La première étape est la détermination des mécanismes de dommage (modes de dégradation). Ces
mécanismes se traduisent par 4 familles de dommages (perte d’épaisseur interne, corrosion externe, corrosion
sous contraintes ou décarburation par l’hydrogène à haute température). S’il existe plusieurs mécanismes relatifs
à une même famille d’endommagement, on retient le plus élevé comme prépondérant dans la famille. Le
coefficient de dommage est la somme des coefficients des 4 familles.
Il faut noter que 14 mécanismes d’endommagement sont modélisés dans le logiciel «RB.eye ». Cela
permet de proposer une cinétique ou une sensibilité à l’endommagement en l’absence de données (cas des
nouveaux équipements par exemple). L’expérience montre que les modèles donnent des résultats par excès, et
quand cela est possible, il est préférable d’utiliser les résultats du terrain ou l’avis d’un expert.
Remarque : Pour les mécanismes non modélisés, l’inspecteur devra quantifier leur importance.
Prenons le cas d’un équipement exposé à une corrosion sous calorifuge que nous décidons d’inspecter par
un décalorifugeage très partiel. Nous aurons, après l’inspection, apprécié son état d’endommagement avec le
risque de le sous-estimer n’ayant peut-être pas identifié les zones les plus corrodées.
Cette méconnaissance de l’état réel de l’équipement et de sa cinétique d’endommagement dégradera
considérablement la vision du devenir de l’équipement. Elle augmentera par conséquent la probabilité d’avoir à
gérer, avant l’échéance d’inspection suivante, tout ou partie des conséquences d’une défaillance qui n’aura pas
été appréciée à sa juste ampleur.
Il va de soi que cette probabilité sera d’autant plus importante que la vitesse de corrosion est élevée.
A l’inverse, procéder à une inspection par décalorifugeage complet renforcera notre connaissance de son
état, de sa vitesse de corrosion et réduira la probabilité d’un percement avant l’échéance d’inspection suivante.
Cette approche consiste donc à considérer qu’une inspection permet de réduire la probabilité de
défaillance d’un équipement et que cette probabilité est d’autant plus faible que la méthode d’inspection
employée, pour quantifier un mode d’endommagement, est efficace.
Rajoutons que dans le cas d’un appareil exploité dans des conditions stables, notre connaissance de
l’évolution de son endommagement est d’autant plus fiable que le nombre des inspections antérieures
successives, d’un niveau d’efficacité donné, est important. La profondeur et la qualité de l’historique des
inspections d’un équipement sont en effet des paramètres essentiels dans la connaissance de l’évolution des
dégradations.
A noter que l’efficacité des techniques d’inspection retenues est évaluée pour chaque mode
d’endommagement considéré dans l’analyse préliminaire (corrosion interne, corrosion externe, fissuration sous
contraintes…).
Ainsi par cette approche, l’objectif est bien de considérer l’Inspection comme un régulateur de la criticité ;
le but final étant d’optimiser les plans d’inspection.
En fonction du type de relâchement en cas de fuite (liquide ou gaz et continu ou instantané), la probabilité
d’occurrence de plusieurs scénarii types est estimée (boule de feu, dispersion, feu de nappe, jet fire….).
A noter que les conséquences de l’indisponibilité d’un équipement défaillant ne sont prises en compte que
dans l’évaluation finale de la criticité et de façon qualitative.
P
R
O
B
A Catégorie de
probabilité P
B
I PARAMETRES
L D’INSPECTION
I
T
E
G Détection Protection
R Sectionnement incendie
A
V
I
Matrice de Criticité
T
E
Inventaire Conséquences toxiques Aire affectée
produits 4 types de (personnel) toxique
dangereux brèches Maximum
(inflammables, 4 débits (k) Conséquences aires Catégorie de
Pondération
toxiques) inflammables (personnel Aire affectée pondérées gravité P
+ matériel) inflammable
Dans cette démarche, cinq niveaux de probabilité et cinq niveaux de gravité ont été retenus.
Le niveau de criticité atteint est celui estimé à la fin du cycle prévu par le plan d’inspection. Pour les
appareils chaudronnés, la durée de cycle est parfois fixée par leur prochaine échéance réglementaire.
5 Fort
4 Moyen / Fort
PROBABILITE
3 Moyen
2 Faible
A B C D E
CONSEQUENCES
Matrice de Criticité
Ainsi positionné, il convient de s’assurer que l’équipement à la fin du cycle prévu restera dans un domaine
de criticité acceptable.
5 2 2 2 3 3
4 1 1 2 2 3
PROBABILITE
3 0A 0A 1 2 3
2 0 0 1 1 2
1 0 0 1 1 2
A B C D E
CONSEQUENCES
Critères d’acceptabilité
Les équipements fortement critiques (zone rouge) ainsi que ceux dont la probabilité de défaillance est
élevée (niveau 5) ont une criticité inacceptable.
Pour la zone rouge (niveau de criticité fort - 3 ), il convient :
Ø De réduire la criticité en adaptant le plan d’inspection (renforcer l’efficacité des contrôles, et si
besoin en augmenter la fréquence), et /ou
Ø D’étudier et mettre en place des modifications (de l’équipement, de son environnement, des
conditions opératoires, etc.) visant à sortir de la zone rouge.
Ø Dans les rares cas où ces actions restent insuffisantes, il faut alors en référer au Chef
d’Etablissement pour établir un plan d’action spécifique basé sur l’analyse détaillée des facteurs
conduisant à ce niveau de criticité.
Pour les équipements ayant un niveau de probabilité de 5, le plan d’inspection doit être renforcé de telle
sorte que leur niveau de probabilité soit au plus égal à 4. Si cela s’avère impossible par le simple changement de
plan d’inspection, alors d’autres actions doivent être préconisées par le Service Inspection (remplacement de
l’équipement avec/sans changement de métallurgie, demande d’étude particulière par exemple).
En dehors des deux cas ci-dessus (zone rouge et probabilité 5), les équipements ont une criticité
acceptable. Ceci tient au fait que la criticité obtenue par la méthode IBC intègre les résultats des contrôles passés
et l’efficacité du plan d’inspection en cours pour prévoir l’état de l’équipement en fin de cycle.
NB : Dans le logiciel RB.eye, il est possible de forcer le niveau de gravité et d’ajouter un commentaire pour
justifier le forçage.
Chaque équipement est au moins inspecté visuellement une fois par cycle, quel que soit son niveau de
criticité. Ces inspections visuelles sont faites à partir des accès existants (sol, échelles à crinoline, passerelles,
etc.) ou à partir d’accès temporaires (échafaudages, etc.) lorsque c’est possible.
Les plans d’inspection sont établis pour les équipements dont le niveau de criticité :
Ø Augmente après deux cycles consécutifs,
Ø Est inacceptable (voir ci-dessus).
Pour abaisser un niveau de criticité, il est préférable de renforcer l’inspection plutôt qu’augmenter la
fréquence des contrôles. En effet, pour avoir une bonne connaissance de l’état d’un équipement, il vaut mieux
faire des inspections efficaces, plutôt qu’accumuler les inspections peu efficaces. Bien entendu, seules les
inspections adaptées aux modes de dégradation recherchés pourront influencer la criticité.
Les équipements en zone jaune (niveau 2 « moyen fort ») doivent faire l’objet d’une revue détaillée des
paramètres entrant dans le calcul de la criticité pour s’assurer de leur criticité réelle.
Le plan d’inspection des autres équipements se limite à une inspection visuelle externe une fois par
cycle. Le résultat de cette inspection visuelle est enregistré au même titre que ceux des autres contrôles.
Dans le logiciel, il faut toujours entrer au moins un mode de dégradation pour chaque équipement ou
partie d’équipement. Sinon, le logiciel considérera que l’équipement ne se dégrade pas !
Le plan d’inspection obtenu avec le logiciel est le minimum à réaliser. L’Inspecteur doit également
prendre en compte la réglementation locale. Il peut aussi décider d’enrichir le plan d’inspection par tout contrôle
qu’il juge justifié.
Le retour d’expérience des Inspecteurs sur la méthodologie et le logiciel sont discutés au moins une fois
par an dans le cadre de réunions inter-sites.
6. Annexes
6.1. Annexe 1 : Liste d’actions d’inspection par type d’équipement
Equipement : AEROREFRIGERANT
Actions d’inspection
Inspection externe
- Extérieur des tubes (ailettes : dépôts, aspect, écrasées, corrodées ; parties non ailetées)
- Aspect général extérieur (accès, revêtement, fixation / corrosion tôles, hottes)
- Etat des infrastructures (échelles, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Boite de distribution (dépôts : présence, quantité, prélèvement, aspect ; corrosion par oxydation, cratères, piqûres, corrosion des
piquages et des soudures, état des filets et des bouchons, du revêtement externe, des jeux de brides)
- Boite de retour (dépôts : présence, quantité, prélèvement, aspect, corrosion par oxydation, cratères, piqûres, corrosion des
piquages et des soudures, état des filets et des bouchons, du revêtement externe)
- Tubes (dépôts : présence, prélèvement, aspect, nombre de tubes bouchés, corrosion par oxydation, cratères, piqûres, état de
l’entrée des tubes) prélèvements éventuels ou contrôle IRIS
Equipement : BALLON
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, tôles, revêtement, jupe, accessoires, soudures, piquages, soupapes, évents, jeux de
brides, trous d’homme, prise de terre)
- Etat des infrastructures (échelles, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation, repérage nombre piquages bouchés)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat de l’appendice
- Etat revêtement
- Etat matelas
- Etat cloison
- Etat serpentin de réchauffage
- Etat accessoires divers
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, tôles, revêtement, jupe, accessoires, soudures, piquages, soupapes, évents, jeux de
brides, trous d’homme, prise de terre)
- Etat des infrastructures (échelles, passerelles, escaliers, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation, nombre de piquages bouchés)
- Corrosion des parois, fond, zone de flash, dôme (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat doublage, clad, plateaux, déversoirs, gardes hydrauliques, supports, visserie, garnissage (tombés, déformés, ondulation,
érosion, corrosion)
- Etat déflecteur ligne de charge
- Etat anti-vortex
- Etat cloison
- Etat accessoires divers
Equipement : REACTEUR
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, tôles, revêtement, peinture thermosensible, accessoires, soudures, piquages, soupape,
évent, prise de terre, trou d’homme, tiges filetées, jeux de brides)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat des infrastructures (échelles, supportage, …)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation, nombre de piquages bouchés)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat clad, doublage, gunitage, internes (paniers, plateaux, attaches, grilles, déflecteurs, crépines, distributeurs, cheminées, scallop)
- Etat accessoires divers (gaines de thermocouples…)
Equipement : ECHANGEUR
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, tôles, revêtement, accessoires, soudures, piquages, soufflet, jeux de brides, prise de
terre)
- Etat des infrastructures (échelles, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Boite de distribution : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques), corrosion
des soudures, corrosion des piquages, cloisons (déformations, corrosion généralisée / cratères / piqûres), portées de joints
- Extérieur des tubes : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres), déformation
- Etat des chicanes et tirants
- Intérieur des tubes / tête flottante : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, nombre de tubes bouchés), corrosion
(cratères, piqûres), éventuel prélèvement de tubes et repérage, contrôle IRIS
- Plaque tubulaire mobile / fixe : corrosion (oxydation, cratères, piqûres), état extrémité des tubes et des portées de joints
- Couvercle tête flottante : corrosion (oxydation, cratères, piqûres), portées de joint, état des ½ couronnes et des éclisses
- Calandre : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques),
corrosion des piquages et soudures, état portée de joints
- Fond de calandre : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques), état et
corrosion des piquages et soudures, état portée de joints
Equipement : CHAUDIERE
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, tôles, revêtement, accessoires, soudures, piquages, soufflet, jeux de brides, prise de
terre)
- Etat des infrastructures (échelles, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Boite de distribution : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques), corrosion
des soudures, corrosion des piquages, cloisons (déformations, corrosion généralisée / cratères / piqûres), portées de joints
- Extérieur des tubes : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres), déformation
- Etat des chicanes et tirants
- Intérieur des tubes / tête flottante : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, nombre de tubes bouchés), corrosion
(cratères, piqûres), éventuel prélèvement de tubes et repérage, contrôle IRIS
- Plaque tubulaire mobile / fixe : corrosion (oxydation, cratères, piqûres), état extrémité des tubes et des portées de joints
- Couvercle tête flottante : corrosion (oxydation, cratères, piqûres), portées de joint, état des ½ couronnes et des éclisses
- Calandre : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques),
corrosion des piquages et soudures, état portée de joints
- Fond de calandre : dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect), corrosion (oxydation, cratères, piqûres, cloques), état et
corrosion des piquages et soudures, état portée de joints
Equipement : FOUR
Actions d’inspection
Inspection externe
- Casing : aspect général extérieur (étanchéité, état calorifuge, tôles, revêtement, accessoires, piquages, trappes, portes)
- Cheminées / carneaux : Etat portes, trappes, liaison cheminée / carneaux, registres, piquages, fût, viroles, gaines, paratonnerre
- Etat tuyauteries extérieures, pieds, ignifugeage, ramoneurs
- Etat des infrastructures (échelles, escaliers, plates-formes, supportage …)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Radiation : Etat du réfractaire gunitage et briquetage (façade, portes, trappes, voûte, sole (soulèvement, fissuration, délitage,
présence de briques), ouvreaux, joints de dilatation, passages tubes / façade),
- Radiation : Etat des tubes (aspect épaisseur et prélèvement dépôts, corrosion, déformation), guides tubes, supports tubes (cassés,
corrodés), boites de retour, thermocouples, tubes base convection (plaque support)
- Radiation : Etat caisson et gaines d’air (état des ventelles), brûleurs (état du réfractaire)
- Convection : Etat du réfractaire (façade, portes, trappes, voûte, liaisons carneaux, joints de dilatation, passages tubes / façades,
caissons coudes retour)
- Convection : Etat des tubes (aspect épaisseur et prélèvement dépôts, corrosion, déformation, encrassement, état des picots,
plaques support, coudes de retour
- Convection : Etat des ramoneurs, passages ramoneurs, thermocouples
- Cheminée / carneaux : Etat réfractaire, joints de dilatation, points d’ancrage
Equipement : SPHERE
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état, tôles, revêtement, peinture, accessoires, soudures, piquages, soupapes, évents, jeux de brides,
trous d’homme, prise de terre)
- Etat des infrastructures (échelles, supportage,…)
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation, nombre piquages bouchés)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat revêtement
- Etat accessoires divers
Actions d’inspection
Inspection externe
- Partie visible : aspect général extérieur (état, tôles, revêtement, peinture, accessoires, soudures, piquages, soupapes, évents, jeux
de brides, trous d’homme, prise de terre)
- Etat des accès
- Plaque constructeur (fixation, lisibilité)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation, nombre piquages bouchés)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Corrosion des piquages
- Etat revêtement
- Etat accessoires divers
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état tôles, revêtement, accessoires, soudures, soupapes, jeux de brides)
- Etat des infrastructures (accès, supportage,…)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Etat revêtement
- Etat vessie / membrane de séparation
- Etat accessoires divers
Actions d’inspection
Inspection externe
- Aspect général extérieur (état calorifuge, revêtement, peinture, tôles, accessoires, soudures, piquages, prise de terre,)
- Etat des infrastructures (escaliers, échelles, supportage,…)
Inspection interne
- Dépôts (présence, quantité, prélèvement, aspect, localisation)
- Corrosion des parois (oxydation, cratères, piqûres, cloques)
- Corrosion des soudures
- Etat revêtement
- Etat cloison
- Etat accessoires divers
Par définition, une tuyauterie fait donc partie d’un seul circuit de dégradation. Par contre un
équipement fait souvent partie de plusieurs circuits (tête, milieu et fond d’une colonne de fractionnement
par exemple).
Pour établir ces circuits, il est recommandé d’utiliser le tableau de modes de dégradation de la façon
suivante :
1. Identifier les composés et conditions opératoires dans une tuyauterie (colonnes désignation,
forme chimique, T, P).
2. Délimiter le circuit correspondant, si besoin avec l’aide du Département Technique, en localisant
les changements d’état et d’après les conditions nécessaires aux dégradations: plages P, T,
etc.…).
3. Adapter le plan d’inspection du circuit en ajoutant les contrôles appropriés selon le type de
dégradations identifiées et en associant une surveillance adéquate (rôle de l’Inspecteur de zone,
implication des Opérateurs, etc.…).
NB1 : L’analyse des schémas peut être sommaire pour déterminer les bornes des circuits de
dégradation. Par contre, une analyse plus fine permettra de mieux cibler les inspections et d’éviter
les contrôles inutiles.
Ou
o Annexe A du Risk Based Inspection - API Recommended Practice 580 – 1st edition – January
2001 (Référence 7.2.iii).
011 soufre soufre 645<T< 988 P atm fusion eutectique formation eutectique contrôle calo corro sous calo
012 soufre SO2 / SO3 T<120 P atm acide sulfurique humidité perte ép. Locale / géné. IV+US+G neutralisation +alliages suivi air / humidité
013 soufre H2S T<120 P atm acide sulfurique humidité + air fissur. inox austéniti. RS fin+G inertage+ neutralisation inertage+ neutralisation
014 soufre H2S T<260 perte ep. Linéaires Iv+US+G acier carbone
016 soufre FeS, Fe T=988 P atm fusion eutectique milieu oxydant fusion IV alliage
018 soufre H2S>50 ppm T<150 H2S humide FeS + H+ humidité blistering, fissuration IV+US+G+MTf+répliq.
021 oxygène O2 pur >90% -30<T<80 P gaz >1 bar V.écoul limitée milieu sec-propre suivi pureté-humidité
022 oxygène O2 T>570/ 580 FeO dans l'air perte ép + ox haute temp IV+US+G aciers alliers IV / entrée air
023 oxygène V2O5 T=660 transfo eutectique combustion perte ép.locale IV+jauge+US alliage IV / entrée air
024 oxygène Fe2O3 / Fe2O4 aération différentielle eau chaudière aération différentielle IV+Iris+US+G hydrazine / dégazage dégazage / %hydrazine
025 air humide humidité T<100 cratère/aérati différent air humide cratère/aérati différent IV+US+G revêtement
032 hydrogène H2 T>200 H2 + H+ milieu gazeux décarb + fissur +blister IV+US+G+MTf+rép+thermo svt courbe Nelson Ppartie l/ Tparoi
033 hydrogène H+ T<150 H2S > 50ppm FeS / H+ H2S humide décarb + fissur +blister IV+US+G+WFMT+répliq. svt courbe Nelson
034 hydrogène NH4HS solide courbe Température courbe pression H2S + NH3 humidité corrosion sous dépôts IV+US+G lavage à l'eau injection d'eau
035 hydrogène NH4Cl solide courbe Température courbe pression HCl+NH3 humidité corrosion sous dépôts IV+US+G lavage à l'eau injection d'eau
041 H2S H2S T<150 H2S > 50ppm FeS+ H+ H2S humide blister, fissuration IV+US+G+MTf+répliq. Z35+HB<200+TTAS IV
042 H2S H2S T150à260 formation FeS perte ép.géné IV+US+G acier carbone contrôle calo
043 H2S H2S T>260 formation FeS perte ép. géné+locale IV+US+G 5 à 13%Cr+alliage contrôle calo
044 H2S H2S + H2 T>260 fomation FeS H2S + H2 perte ép linéaire IV+US+G 5 à 13%Cr+alliage calo + Pp H2
045 H2S NH4HS solide courbe Température courbe pression H2S + NH3 humidité corrosion sous dépôts IV+US+G lavage eau+alliag/duplex injection d'eau
046 H2S H2S T<150 H2S>2000ppm FeS + H+ PH > 7,8 blistering, fissuration IV+US+G+MTf+répliq. Z35+HB<200+TTAS IV
047 H2S H2S T<150 FeS H2S anhydre perte ep. IV+US+G IV
051 acide polythionique H2SO4O6 T ambiante P atm acide polythionique S+air+hum+contraintes fissur inox aust T>400 RS fin+G/film XM inert/neutr Na2CO3/NH3 T inert + %Cl
061 acide naphténique R-CH2-COOH T<200 naphténate brut acide IV+US+G acidité + %S
062 acide naphténique R-CH2-COOH 200<T<400 naphténate brut acide perte ép + cratères IV+US+G 316,317,Mo>3% acidité + %S
063 acide naphténique R-CH2-COOH + FeS 200<T<400 naphténate brut acide perte ép.locale IV+US+G 316,317,Mo>3% acidité + %S
091 acide sulfurique H2SO4 T<50 P atm sulfate acidité 92 à 98% IV+US+G acier carbone US
092 acide sulfurique H2SO4 T>=ambiante P atm sulfate acidité <92% perte ép IV+US+G revêtement / alliage US + suivi humid+air
093 acide sulfurique S +O² + V +Na T>250 P atm corro. ext. par cratères sulfisation sulfisationvanadosodique IV+US+gammas contrôle du combustible contrôle du combustible
111 acide fluorhydrique HF acier T>70 FeF H2O>1,5% généralisée US maîtrise eau
116 acide fluorhydrique HF acier T>150 C.E. fissuration* , blister US+magnéto*, US C.E.<0,4%* , HB<200
Numéro Agent corrosif FormeChimique Temperature Pression Agent résultant Milieu Type de dégradation Type de contrôle Protection Surveillance
121 chlore Cl2 + HCl T<50 milieu sec corro géné IV+US+G acier carbone analyse eau
122 chlore Cl2 + HCl T<50 milieu eau qq ppm accroissement corro IV+US+G revet/clad316L,Monel400 analyse eau
123 chlore chlorures T>50 qq ppm O2 PH neutre fissur inox/corro ferri RS fin/IV+US+G revet/clad316L,Monel400 T et PH
124 chlore chlorures ambiante PH < 3 fissur inox/corro ferri RS fin/IV+US+G revet/clad316L,Monel400 T et PH
125 chlore chlorures + H2S ambiante fiss inox, ac ferritique Rs fin revet/clad316L T et PH
126 chlore NH4Cl solide courbe Température courbe pression NH3 + HCl humidité corrosion sous dépôts IV+US+G rev époxy T<120 /inhibit lavage marche /data book
127 chlore DCP ambiante acier ferritique Cl2 + HCl boucle de corrosion corro ss dép/érosi aéros IV+US+G cont PH-inj eau sodée cont PH-inj eau sodée
128 chlore C2Cl4 ambiante acier ferritique Cl2 + HCl pénex piq/corro sous dépôts IV+US+G revêtement humidité
131 dioxyde de carbone CO2 T=600 qq ppm H2S IV+US traitement amine présence H2S
132 dioxyde de carbone CO2 T=600 carbonates pas d'H2S corro +fluage IV+US traitement amine
141 ammoniac NH3 ambiante O2 > 2,5ppm H2O=100ppm PH>7 fiss ferritiques+laitons IV+RS+G+dureté revêtement / TTAS
142 ammoniac NH3 + H2S <=90 NH4HS corro locale sous dépôts IV+RS+US+G alliage, Duplex US / prés Cl-
143 ammoniac NH3 + H2S courbe Température courbe pression NH4HS Kp > 0,07 acier carbone OK IV+US+G évaluer Kp
144 ammoniac NH3 + HCl courbe Température courbe pression NH4Cl solide humidité corrosion sous dépôts IV+US+G rev époxy T<120 / inhib lavage marche
145 ammoniac NH3 + H2S courbe Température courbe pression NH4HS Kp > 0,2 corro géné/locale IV+US+G alliage / Duplex Cl-/Kp/H2S/NH3
151 amine DEA, MDEA DEA,MDEA sans H2S/CO2 corrosion caustique IV+G TTAS T+concentration
152 amine avec H2S et/ou CO2 DEA,MDEA H2S et/ou CO2 corrosion caustique IV+G TTAS + 316L / Duplex T+concentration
161 soude NaOH T<80 NaOH<12% NaOH acier carbone IV+US T+concentration
162 soude NaOH T>80, courbe temp courbe %NaOH NaOH fissur-corro caustique IV+G TTAS ou 304 ou Ni T+concentration
171 cyanure CN- CN->100ppm CN- HCN recomb de H+ en H2 IV+US+G revêtement (Z35) analyse CN-
182 carbone C T<400 Fe3C fragilis:carburation IV+répliques inhibiteur corrosion appro pur graphite
183 carbone C ambiante graphite fonte: C>2,5% fragilis:graphitisation IV+répliques fonte ductile couple serrage
191 métaux fondus Zn, Cd, oxydes Tfusion Zn 419°C P atm métal liquide Tfusion Cd 321°C corro inox austénitiques IV+G pas de proximité métaux cont qualité métaux
201 oxydation limite calo corro sous calo T peau<110 oxydation limite calo dans air humide foisonnement IV ext.+US peint + étanch.calo surv étanchéité calo
202 corro sous calo Zn, Cd, oxydes Tfusion P atm métal liquide corro inox austénitiques IV+G pas proxim matériaux cont qualité matériaux
211 vieillissement , fluage vieillissement maintien T vieillissement , fluage déform préalable fragilisation, dureté dur+défaut US+RS+MT+rép calmage/limiter élém rés RS + MT
212 vieillissement , fluage fluage haute température déform perm matériau contraintes déform perman. Matériau IV+cont dimen+répliques données const+calcul IV + histo param
231 corro dans le sol corro dans le sol corro dans le sol corro par sol IV sol
240 corro bactérienne bactéries chaleur corro bactérienne humidité cratères IV revêtement / purge eaux qualité eaux / EA
Ces mesures sont effectuées par des opérateurs, suivant des procédures et avec des appareils
qui doivent satisfaire à la réglementation en vigueur pour ce type de contrôle (certification, habilitation,
reconnaissance...).
Pour chaque élément à contrôler, une série de mesures (et non pas un point unique) est faite
selon la nature (coude, réduction, té,…), selon ses caractéristiques dimensionnelles (diamètre), etc.…
Ces mesures peuvent être des contrôles :
- par ultrasons (US)
- par points (exemple : points cardinaux sur génératrice, points répartis sur
extrados…)
- par balayage en continu (exemple : circulaire près des soudures, longitudinale
sur longueur droite sur ou de part et d’autre de l’élément…)
NB : Ces contrôles intègrent les points singuliers des tuyauteries, y compris les zones
limitrophes des longueurs droites sans pour autant que des contrôles sur longueurs droites soient
explicitement mentionnées dans ce guide.
LA GAMMAGRAPHIE
Cette méthode permet, sans dépose du calorifuge, de lire l'épaisseur de la tuyauterie sur deux
génératrices et d'apprécier, approximativement, par différence de densité, une perte d'épaisseur dans la
zone située entre ces deux génératrices. Elle permet, d'autre part, de mettre en évidence des
corrosions par cratères.
Son emploi est plutôt limité à des tuyauteries de diamètre ≤ 8". Il faut appliquer des procédures
très rigoureuses afin d'obtenir des clichés de qualité satisfaisante. La précision de la mesure est de
l’ordre de +/- 0.4 mm avec les moyens techniques actuels.
Le contrôle par gammagraphie nécessite des mesures de sécurité importantes relatives à
l'utilisation d'une source radioactive.
Sécurité - Rappel
En plus des normes de sécurité utilisées habituellement en raffinerie, la gammagraphie nécessite des
mesures spécifiques liées à l’utilisation d’une source de rayonnements ionisants (en particulier la protection
contre l’exposition du personnel et la perturbation des instruments).
La technique du film simple est retenue. Dans le cas où plusieurs films seraient nécessaires, un
recouvrement sera respecté. Les films sont repérés de manière indélébile. Ils sont placés au contact de
l’élément à radiographier ou de son calorifuge de façon à ce que les génératrices apparaissent en coupe.
La source est quant à elle placée pour que l’axe du faisceau de rayonnement soit perpendiculaire au film.
LES ULTRASONS
Ils permettent d'effectuer les mesures d'épaisseur sur les tuyauteries, après dépose du
calorifuge.
Leur emploi n'est pas limité par le diamètre de la tuyauterie, cependant il est plus délicat sur
des diamètres < 3". Ils permettent de déceler des corrosions ou érosions généralisées mais la corrosion
par chancre est difficilement décelable. En deçà d'une épaisseur d'environ 2 mm, la fiabilité de la
mesure diminue. La précision de la mesure est de l’ordre de +/- 0.1 mm avec les moyens techniques
actuels. La répétabilité de la mesure sur site est de l’ordre de +/- 0.5 mm.
La mise en œuvre des ultrasons est délicate sur les tuyauteries fonctionnant à des
températures T° ≥ 150 °C.
Archivage
Les rapports sont classés et archivés selon les procédures du Service Inspection. La durée
d’archivage est égale à la durée de vie de l’élément de tuyauterie.
METHODES PRECONISEES
DIAMETRE DE LA TUYAUTERIE CHOIX DE LA METHODE
GAMMAGRAPHIE
80 <DN ≤ 200 3" - 8" ULTRASONS
DN > 200 8" ULTRASONS
NOTA : Dans le cas ou une inspection interne de la tuyauterie est effectuée, les mesures
d'épaisseur par ultrasons peuvent être réalisées de l'intérieur.
La côte ou épaisseur de remplacement des tuyauteries (appelée CR) est la plus grande des 2
valeurs suivantes déterminées :
PD
em = + s , dans laquelle :
2fz + P
em = épaisseur minimale calculée pour les parties droites (en mm)
P= pression de calcul (en MPa)
D= diamètre extérieur spécifié dans la norme relative au tube (en mm)
f= contrainte admissible pour le matériau à la température de calcul (en MPa)
z= coefficient de joint soudé (sans dimension)
s= surépaisseur tenant compte de la corrosion , de la précision et de la répétabilité de la mesure.
Gravité s en mm
Ces valeurs ont été déterminées à partir du retour d'expérience des raffineries. Elles prennent
en compte les vitesses de corrosion annuelles constatées et l'incertitude associée au mode
opératoire de la mesure (précision, répétitivité). Ces valeurs seront précisées et adaptées au fur et à
mesure de l'enrichissement du retour d'expérience.
- Cette surépaisseur "s" est associée au classement "Gravité" de la tuyauterie pour prendre en
compte les conséquences potentielles d'une défaillance.
b) à partir de la tenue mécanique des tuyauteries prenant en "compte des majorations d'épaisseur
éventuellement nécessaires pour compenser les contraintes de liaison, les contraintes thermiques, les
contraintes dues aux variations de pression et de température, à la flexibilité ou à la dilation (ancrages,
supportages, etc.) ainsi qu'à l'affaiblissement du tube provenant des opérations de formage, d'usinage,
etc.".
(Extrait de NF EN29-010 : Guide méthodologique pour la conception d'une tuyauterie).
Les épaisseurs minimales pour la tenue mécanique (e"tm") sont indiquées dans le tableau suivant :
CR = e {max e tm , em }
Nota : lorsque l’épaisseur de calcul donnée par le logiciel (em) est supérieure à l’épaisseur minimale pour tenue
mécanique (e‘’tm’’) il est indispensable de recalculer l’épaisseur de remplacement au cas par cas.
PLAN D 'INSPECTION ET DE
CONTROLE
(1) APP. : Analyse de Problème
Potentiel
Zones où le calorifuge est soumis à une Durant chaque cycle, vérifier l'étanchéité
atmosphère extérieure très agressive du bardage du calorifuge et sa protection
de façon quasi permanente (brouillard contre la corrosion.
provenant d'une tour de réfrigération - Recherche de la corrosion sous calorifuge
zone d'échappement de purgeurs, de par sondage.
vapeur), ou de façon épisodique ou
accidentelle (fuites de vapeur, fuites de
produits corrosifs, protection type déluge).
Internal Thinning
Simple Vessels, sample bottle, olaert bottle (equipment with a diameter smaller than 300 mm)
Intrusive inspection Non-intrusive inspection
Highly effective • Full internal visual inspection. • Full scanning of the equipment
• UT measurements of all control points, and corroded area.
Usually effective • Internal inspection by endoscope or gammagraphy • Partial UT scanning of the equipment.
• UT measurements (except if a gammagraphy has been
done)
Fairly effective • Visual internal inspection • UT measurement on control points
Poorly effective •
Ineffective • No inspection
Internal Thinning
Heat exchanger bundle
Intrusive inspection Non-intrusive inspection
Highly effective • Visual examination of the tubular plate, tube (ending and
external) and measurement of the external diameter of the
most corroded tubes
• Controls by rotative UT probe of a sample of tube (10 % or
20 tubes whichever is greater - 50% of controlled tubes
chosen in the most corroded area)
Usually effective • Visual examination of the tubular plate, tube (ending and
external) and measurement of the external diameter of the
most corroded tubes
• Controls by rotative UT probe of a sample of tube (2 % or 10
tubes whichever is greater- 50% of controlled tubes chosen
in the most corroded area)
Fairly effective • Visual examination of the tubular plate, tube (ending and
external) and measurement of the external diameter of the
most corroded tubes
• Examination by gammagraphy of external tubes and bends.
or
• Visual examination of the tubular plate, tube (ending and
external) and measurement of the external diameter of the
most corroded tubes
• Tube extractions
or (only in case of external thinning)
• Visual examination of the bundle and measurement of the
external diameter of the most corroded tubes
Poorly effective • Visual examination of the tubular plate, tube (ending and
external) and measurement of the external diameter of the
most corroded tubes
Ineffective • No inspection
Internal Thinning
Air coolers
Intrusive inspection Non-intrusive inspection
Highly effective Internal visual inspection and Control of thread on NPT hydraulic Distribution box and bundle:
test plugs plus the following
Plug or Plate distribution box : Non applicable
• 50 to 100 % UT thickness scanning
• 50 to 100 % UT thickness scanning for plug
distribution.
Bundle :
• Opening of 50 % of plugs for Controls by rotative UT probe
of a sample of tube (10% or 10 tubes whichever is greater)
Usually effective Plug or Plate distribution box : Distribution box :
• Visual inspection through opened plug or with plate removed • 50 to 100 % UT thickness scanning
• UT thickness measurement of control points
• Control of thread on NPT hydraulic test plugs Distribution box and bundle :
Bundle
• Opening of 10 % of plugs for Controls by rotative UT probe Non applicable
of a sample of tube (2 % or 10 tubes whichever is greater)
Fairly effective Plug or Plate distribution box : Distribution box:
• Visual inspection through opened plug or with plate removed UT thickness measurement of control points
• Control of thread on NPT hydraulic test plugs Bundle
• Controls by gammagraphy of upper or lower rank (whichever
is the more subject to corrosion)
Poorly effective Bundle
• Opening of 10 % of plugs
• Visual examination of tube ends
Ineffective • No inspection
Thinning
Furnace convection
Intrusive inspection Non-intrusive inspection
Highly effective Not applicable
Usually effective • Visual inspection from top, bottom, through doors and elbow
boxes with special attention to peculiar points like tubular
plate, soot blowers location, hangers…
• UT thickness measurement of all elbows and accessible
tubes (choc tubes) or Gammagraphy.
Fairly effective • Visual inspection of critical points according to
• UT thickness measurement or gammagraphy of critical
points
Poorly effective • Visual inspection through doors or inspection port
Ineffective • No inspection
Cracks
Cracks
Cracks
Cracks
Any equipment
Intrusive inspection Non-intrusive inspection
Highly effective • None
Usually effective • Extensive Advanced Ultrasonic Backscattered Technique • Extensive Advanced Ultrasonic Backscattered Technique
(AUBT), or spot AUBT based on stress analysis (AUBT), or spot AUBT based on stress analysis
Très partielle Inspection visuelle complète de l'isolation. Mesure d'épaisseur des zones Inspection visuelle partielle incluant 30 %
corrodées si nécessaire. des points singuliers (évents, supports,
purges,..)
Pas d'inspection
Niveau d'inspection
Inspection effectiveness
category
Renforcée Recherche de défaut par US ou gammagraphie de plus de 70% des soudures circulaires et de la raccorderie non traitée
thermiquement
Complète Recherche de défaut par US ou gammagraphie de plus de 50% des soudures circulaires.
Partielle Recherche de défaut par US ou gammagraphie de plus de 20% des soudures circulaires.
Très partielle Recherche de défaut par US ou gammagraphie de plus de 10% des soudures circulaires.
Pas d'inspectio
7. Références
7.1. Sources internes