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LIAISON ENCASTREMENT
II- Systèmes de liaisons ARBRE / MOYEU
1) Par goupille

• Assemblage simple et économique

• Couple modéré
• La goupille peut faire office d’élément de sécurité pièce qui casse en cas de surcharge
• Goupilles : cannelées, coniques ou élastiques (immobilisation de la goupille)
• INCONVENIENT : concentration de contrainte au niveau du trou de l’arbre.
• Calcul de la goupille au cisaillement

2) Liaisons par clavette

a) Clavettes parallèles

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• Simple et économique
• Couple plus important qu’une goupille
• Peut servir d’organe de sécurité
• INCONVENIENT : concentration de contrainte sur l’arbre
• La liaison complète est obtenue par :
Pivot glissant arbre / moyeu
Arrêt en rotation par la clavette
Arrêt en translation par vis ou écrou

b) clavettes disques
• pour petits diamètres
• sous faibles couples
• AVANTAGE : usinage facile et rapide de la rainure de l’arbre

3) Liaison par cannelure et denture

a) à flancs parallèles

• couples plus importants qu’avec les clavettes

• Coefficient de concentration de contrainte plus petit que celui des rainures de clavette
• les plus simples à fabriquer
• à utiliser plutôt pour de petites séries
• INCONVENIENT : ne convient pas aux grandes vitesses de rotation : BRUIT
• Exemple de désignation : 8 cannelures d = 36 et D = 42
Moyeu cannelé à flancs // 8 x 32 x 42 , NFE22-131
Arbre cannelé à flancs // 8 x 32 x 42 , NFE22-131

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b) à flancs en développante de cercle

• forme identique à des engrenage en développante de cercle

• utilisable à grande vitesse de rotation
• silencieux

4) Liaison par éléments d’assemblages bi-coniques

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• Principe : Liaison arbre / moyeu par déformation et coincement d’une bague conique ou bi-
conique fendue. Les vis sont serrées à la clef dynamométrique.
• Utilisation d’arbres et de moyeux lisses pas de concentrations de contraintes
• Diamètres jusqu’à 1000 mm
• Démontage facile
• Dans les tableaux ci-dessus,
C1, C2 et C5 couples de serrage
Pour obtenir les efforts F1, F2 et F5

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5) Frettage et emmanchements forcés
a) principe :
• Ils permettent de réaliser les assemblages par ajustements serrés.
intéressant si l’assemblage arbre / moyeu n’est jamais démonté car il y a un risque de
destruction de la liaison
• Montage à la presse : emmanchement forcé.

• frettage : si les pièces sont de grande dimension ou si la presse n’est pas envisageable (risque
d’endommagement ou besoin d’une grande précision) on utilise la méthode du frettage :

principe : changement de dimension par variation de température.

o Contraction de l’arbre
o Dilatation du moyeu
o Ou les 2
o Lorsque la température revient à la température ambiante, on obtient le serrage.

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b) calcul de frettage dans le cas d’un arbre plein

(d’après « Systèmes mécaniques – Théorie et dimensionnement » ed. Dunod, à
consulter pour les autres cas)
• Détermination de la pression minimale de serrage
pour transmettre un couple C:

2.k.C k : coef. Sécurité (1,5 ≤ k ≤ 3)

pmin = f : coef. de frottement
П . f . l . d2 l : longueur du frettage
d : diamètre du frettage

pour transmettre un effort axial A :

k.A k : coef. Sécurité (1,5 ≤ k ≤ 3)

pmin = f : coef. de frottement
l : longueur du frettage
П.f.l.d d : diamètre du frettage

• Détermination du serrage minimal Δmin :

ØD

d2(aM – aA) + D2(aA + bM)

Δmin = pmin .
d
D2 - d2 Ød

Avec : d = Ø de frettage
D = Ø extérieur de la frette (moyeu)
Matière de l’arbre : aA = (1 – υA) / EA
Matière du moyeu : aM = (1 – υM) / EM , aM = (1 + υM) / EM
(υ : coefficient de Poisson et E : module de Young)

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• Valeur MAX de serrage théorique
Δmin correspond au serrage minimal permettant de transmettre le couple C ou l’effort A sans
détruire la liaison complète.
Il faut tenir compte des tolérances de fabrication avec lesquelles sont fabriqués les diamètres
de l’arbre et du moyeu :
ITA : intervalle de tolérance du diamètre de l’arbre,
Qualité 6 pour les diamètres ≤ 180 mm
Qualité 7 pour les diamètres > 180 mm
Δmax = Δmin + ITA + ITM
ITM : intervalle de tolérance du diamètre du moyeu
Qualité 6 pour les diamètres ≤ 100 mm
Qualité 7 pour les diamètres > 100 mm

• Détermination approchée du serrage :

Pour une première approche on utilise souvent les tableaux suivants :

• Conditions de résistance
Après avoir déterminé le serrage necessaire pour transmettre l’effort A ou le couple C, il faut
vérifier que les déformations imposées à l’arbre et au moyeu restent dans le domaine élastique.
Dans le cas d’un assemblage moyeu / arbre plein on calcule la contrainte induite par :

Pour l’arbre : σeAmax = pmax avec pmax = pmin . (Δmax / Δmin )

et il faut que la contrainte dans l’arbre ne dépasse pas la limite élastique pratique du matériau,

soit : σeAmax ≤ σeA / s avec s = coeficient de sécurité (en général = 3)

pmax . d2 . 1 + 3 . (D/d)4
Pour le moyeu : σeMmax = D2 - d2

et il faut que : σeAmax ≤ σeA / s

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