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R ÉPUBLIQUE A LG ÉRIENNE D ÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen

Faculté de Technologie

Département des Sciences et Techniques

Outils mathématiques ( Math 3)

Rappels de cours et exercices corrigés sur les suites numériques, séries


numériques, séries de fonctions, séries entières et séries de Fourier.

ZAHAF Mohammed Brahim BENSID Sabri


Outils mathématiques.
Séries numériques, séries entières et séries de
Fourier.
Cours et exercices avec solutions.

ZAHAF Mohammed Brahim BENSID Sabri

21 juin 2014
Préface

Ce livre est un recueil d’exercices et de problèmes des mathématiques pour


l’ingénieur. Il s’adresse aux étudiants de deuxième année de Licence des sciences
et techniques, premier semestre(L2S1), ainsi qu’aux étudiants des autres filières
et des écoles préparatoires qui y trouveront autant les théorèmes qu’ils doivent
connaı̂tre que des exercices pour les illustrer. Il est le fruit d’un enseignement de
mathématiques pour l’ingénieur dispensé au département sciences et techniques,
faculté de technologie à l’université de Tlemcen.

Nous avons privilégier l’exposé des méthodes de calcul (théorèmes, propositions,..)


sans démontrer quoi que ce soit pour aller directement vers le but et ceci en ajoutant
des exercices avec des solutions détaillées et quelques exercices supplémentaires
donnés sans solutions pour examiner les capacités des lecteurs. Nous les invitons
cependant à chercher eux même les exercices avant de regarder les solutions. Nous
mentionnons aussi que le cours de ce livre est un résumé fait à partir de la biblio-
graphie insérer à la fin de ce livre.

Le premier chapitre rappelle et présente des résultats sur les suites numériques qui
sont très important pour les chapitres suivants. Le second chapitre aborde les séries
numériques à termes positifs et à termes quelconques. Le troisième chapitre est
consacré aux séries de fonctions avec notamment les différentes notions de conver-
gences. Le chapitre quatre se concentre sur les séries entières et leurs applications
aux équations différentielles et le chapitre cinq traite les séries de Fourier qui sont
un outil très important pour les ingénieurs.

Nous avons ajouté aussi les examens des années passées depuis 2008 avec leurs
solutions sous forme d’un chapitre et une annexe historique résumant une brève
biographie des mathématiciens cités dans ce livre.
Table des matières

Préface i

1 Suites numériques 1
1.1 Suites numériques, convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Exercices supplémentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2 Séries numériques 17
2.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Condition nécéssaire de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Critère de Cauchy pour les séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4 Suites et séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.5 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.6 Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6.1 Séries absolument convergentes . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6.2 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.7 Multiplication des séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.8.1 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.8.2 Séries numériques à termes quelconques . . . . . . . . . . 36
2.9 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

3 Séries de fonctions 45
3.1 Convergence simple et convergence uniforme . . . . . . . . . . . 45
3.2 Propriété des séries uniformément convergentes . . . . . . . . . . 47
3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.4 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

4 Séries entières 55
4.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2 Rayon de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.2.1 Détermination du rayon de convergence . . . . . . . . . . 56
4.3 Propriétés des séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.4 Développement en séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
iv TABLE DES MATIÈRES

4.4.1 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.6 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

5 Séries de Fourier 79
5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.2 Fonctions périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.3 Convergence d’une série trigonométrique . . . . . . . . . . . . . 80
5.4 Relations entre les coefficients et la somme d’une série trigonométrique 81
5.5 Série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.6 Egalité de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
5.7 Résolution d’équations aux dérivées partielles linéaires . . . . . . 84
5.7.1 Équation des cordes vibrantes . . . . . . . . . . . . . . . 84
5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
5.9 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

6 Examens 93
6.1 Examen 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6.2 Examen de rattrapage 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
6.3 Examen de rattrapage 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
6.4 Examen 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
6.5 Examen de rattrapage 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
6.6 Examen 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
6.7 Examen de rattrapage 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
6.8 Examen 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
6.9 Examen de rattrapage 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
6.10 Examen 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.11 Examen de rattrapage 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
6.12 Examen 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
6.13 Examen de rattrapage 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
6.14 Examen GBM 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

7 Annexe historique 143


Chapitre 1

Suites numériques

Sommaire
1.1 Suites numériques, convergence . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Exercices supplémentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.1 Suites numériques, convergence

Définition 1.1. On appelle suite d’élements de K = R ou C une fonction

u : N→K
n 7→ u (n) = un

On note par (un )n .

Définition 1.2. On dit que la suite (un )n d’éléments de R est croissante (resp.
décroissante) si ∀n ∈ N, un ≤ un+1 (resp. ∀n ∈ N, un ≥ un+1 ).
Définition 1.3. On dit que la suite (un )n d’éléments de R est majorée (resp. mi-
norée) s’il existe M ∈ R tel que un ≤ M ∀n ∈ N (resp. s’il existe m ∈ R tel que
un ≥ m ∀n ∈ N).
Définition 1.4. On dit que la suite (un )n d’éléments de K est convergente vers
l∈K:

∀ε > 0, ∃N (ε) ∈ N, tel que ∀n ∈ N, n ≥ N (ε) , on a |un − l| < ε.


Proposition 1.1. Toute suite convergente est bornée, c’est-à-dire qu’il existe un
réel positif M tel que |un | ≤ M pour tout n ∈ N.
2 Suites numériques

Proposition 1.2. Soient (un )n et (vn )n deux suites d’éléments de K. On suppose


que (un )n converge vers l1 et (vn )n converge vers l2 . Alors :
1. ∀λ1 , λ2 ∈ K, la suite (λ1 un + λ2 vn )n converge vers λ1 l1 + λ2 l2 ;
2. La suite (un vn )n converge
  l1 l2 ;
vers
un
3. Si l2 6= 0, la suite wn = vn est définie à partir de certain rang, et converge
n
l1
vers l2 .

Proposition 1.3. Soient (un )n et (vn )n deux suites d’éléments de R. On suppose


que (un )n converge vers l1 et (vn )n converge vers l2 . Alors

∃N ∈ N, ∀n > N, un ≤ vn ⇒ l1 ≤ l2 .
Proposition 1.4. Soient (un )n , (vn )n et (wn )n trois suites d’éléments de R. Si
(un )n et (vn )n convergent vers l, et si

∃N ∈ N, ∀n > N, un ≤ wn ≤ vn .

Alors la suite (wn )n converge vers l.


Proposition 1.5. 1. Toute suite croissante majorée est convergente.
2. Toute suite décroissante minorée est convergente.

Exemple 1.1. Soit un = 1 + 1!1 + 2!1 + ... + n!


1
. (un )n est évidemment croissante. On
n
prouve par récurrence que (n + 1)! > 2 pour n ≥ 1. Donc la suite est majorée
par  
1 1 1 1 1
un ≤ 1 + + + + ... + n−1 = 1 + 2 1 − n < 3
1 2 4 2 2
Etant croissante majorée, elle converge.

Définition 1.5. On dit que la suite (un )n d’éléments de R tend vers +∞ (resp.
−∞) si ∀A ∈ R, ∃N ∈ N, n ≥ N entraine un ≥ A. (resp. ∀B ∈ R, ∃N ∈
N, n ≥ N entraine un ≤ B).
Proposition 1.6. Soit (un )n une suite d’éléments de R. On suppose qu’elle est
croissante. Alors on a soit a) soit b) :
a) (un )n est majorée, et tend vers l ∈ R.
b) (un )n n’est pas majorée, et alors tend vers +∞.
On a un énoncé analogue pour les suites décroissantes.
Définition 1.6. On appelle suites adjacentes deux suites (un )n et (vn )n d’éléments
de R telles que
i) (un )n est croissante.
ii) (vn )n est décroissante.
iii) lim (un − vn ) = 0.
n→+∞

Proposition 1.7. Soient (un )n et (vn )n deux suites adjacentes. Alors ces deux
suites convergent et admettent la même limite.
1.1. Suites numériques, convergence 3

Exemple 1.2. Soient


1 1 1
un = 1 + + + ... +
1! 2! n!
1
vn = un + .
n!
ces deux suites sont adjacentes. En effet,
i) (un )n∈N∗ est évidemment croissante
ii) (vn )n∈N∗ est décroissante. En effet,
1−n
vn+1 − vn = ≤ 0 ∀n ∈ N∗ .
(n + 1)!
iii)
1
lim (vn − un ) = lim = 0.
n→+∞ n→+∞ n!

Définition 1.7. Soit (un )n une suite d’éléments de K. On dit que (un )n une suite
de Cauchy, si on a la propriété suivante :

∀ε > 0, ∃N (ε) ∈ N, ∀n, m ∈ N, n > m ≥ N (ε) , on a |un − um | < ε.

Exemple 1.3. Soit un = cos n1 , n ∈ N∗ . Alors (un )n est de Cauchy. En effet, on a


pour n ≥ m :
   
1 1 1 1 1 1 1 1
|un − um | = cos − cos = −2 sin
− sin +
n m 2 n m 2 n m
 
1 1 1
≤ 2 sin +
2 n m
1 1 2
≤ + ≤
n m m
(car on a |sin x| ≤ 1 et |sin x| ≤ |x| , ∀x ∈ R).
Soit ε > 0
2 2
|un − um | ≤ <ε⇒m≥
m ε
2
Si l’on choisit N (ε) = ε + 1, on aura alors ∀n, m ∈ N, n > m ≥ N (ε),
|un − um | < ε, d’où le résultat.

Proposition 1.8. Une suite (un )n d’éléments de K est convergente, si et seulement


si elle est de Cauchy.
1 1
Exemple 1.4. Soit un = 1 + 2 + ... + n pour n ≥ 1. On a
1 1 1 1
u2n − un = + ... + ≥n =
n+1 2n 2n 2
Il résulte que (un )n n’est pas de Cauchy. Elle diverge donc. Comme elle est de plus
croissante, on en déduit qu’elle tend vers +∞.
4 Suites numériques

Définition 1.8. On appelle sous-suite ou suite extraite d’une suite (un )n une suite
que nous noterons uΦ(n) n où Φ est une application strictement croissante de N
vers N. (Φ (n) représente une suite strictement croissante d’indice). Par exemple, si
Φ (n) = 2n, la suite extraite est celle des termes d’indices pairs. Si Φ (n) = 2n+1,
la suite extraite est celle des termes d’indices impairs.
On remarque facilement que, si une suite converge, alors toute sous-suite converge
vers la même limite.
On se sert généralement de la contraposée pour montrer qu’une suite ne converge
pas. On extrait deux sous-suites convergeant vers des limites différentes. Par exemple
un = (−1)n .
Proposition 1.9 (Théorème de Bolzano-Weierstrass). De toute suite bornée, on
peut extraire une sous-suite convergente.

1.2 Exercices
Exercice 1.1. En utilisant la définition de la convergence d’une suite vérifier
que
3n 3 3n
lim = , lim = 3.
n→+∞ 2n − 1 2 n→+∞ n+1

Solution

1. Soit ε > 0,
 
3n 3 3 1 3
2n − 1 − 2 = 2(2n − 1) < ε ⇒ n > 4 ε + 2 .

1 3

Donc si on choisit N (ε) = 4 + 1 on aura alors ∀n ∈ N, n ≥ N (ε),
ε +2

3n
3n 3
2n−1 − 32 < ε, d’où lim = .

n→+∞ 2n − 1 2
2. Soit ε > 0,

3n 3 3
n + 1 − 3 = n + 1 < ε ⇒ n > ε − 1.

3
3n
Donc si on choisit N (ε) = on aura alors ∀n ∈ N, n ≥ N (ε), n+1 − 3 < ε,

ε
3n
d’où lim = 3.
n→+∞ n + 1
1.2. Exercices 5

Exercice 1.2. Déterminer (quand elle existe) la limite, quand n → +∞, des
suites numériqurs suivantes :
√ √ 1 n
 
(1) Un = n+1− n, (2) Un =1+ ,
n
ln(n) 2n3 + n2 + 1
(3) Un = √ , (4) Un = ,
2 n −n3 + n + 1
sin(n) 2n + 1 − cos nπ
(5) Un = , (6) Un = .
n2 + 1 n

Solution
√ √  √ √ 
√ √  n+1− n n+1+ n
1. lim n + 1 − n = lim √ √
n→+∞ n→+∞ n+1+ n
1
= lim √ √ = 0.
n→+∞ n+1+ n

1 n
 
1 1
2. lim 1+ = lim en ln(1+ n ) = lim en( n ) = e.
n→+∞ n n→+∞

n→+∞

ln(n) 2 ln( n) ln( n) ln(X)
3. lim √ = lim √ = lim √ = 0, car lim =
n→+∞ 2 n n→+∞ 2 n n→+∞ n X→+∞ X
0.
1
2n3 + n2 + 1 2n3 1 + 2n + 2n1 3
4. lim = lim = −2.
n→+∞ −n3 + n + 1 n→+∞ −n3 1 − 12 − 13
n n
sin(n) 1
5. lim 2 = 0, car sin(n) est bornée et lim 2 = 0.
n→+∞ n + 1 n→+∞ n + 1
cos nπ 1
6. On a lim = 0 car cos(nπ) est bornée et lim = 0. Ainsi
n→+∞ n n→+∞ n
 
2n + 1 − cos nπ 1 cos nπ
lim = lim 2+ − = 2,
n→+∞ n n→+∞ n n

Exercice 1.3. Soit (Un ) la suite définie par



U0 = 1
Un +2
Un+1 = 3Un +2
, ∀n ≥ 0.

1. Montrer que ∀n ≥ 0, Un > 0.


x+2
2. Vérifier que l’équation x = 3x+2 n’admet qu’une solution positive a.
3. Montrer que ∀n ≥ 0, |Un − a| ≤ 21n . En déduire la limite de la suite
(Un ).

Solution
6 Suites numériques

1. Démontrons par récurrence sur l’entier n ≥ 0 que Un > 0.

Pour n = 0, on a U0 = 1 > 0, donc la propriété est vraie au rang 0.


Supposons que Un > 0,
Un +2
⇒ 3U n +2
> 0 i.e. Un+1 > 0.

Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 0 on a Un > 0.

x+2
2. Vérifions que l’equation x = 3x+2 n’admet qu’une solution positive a.
x = 3x+2 ⇐⇒ 3x + x − 2 = 0 ⇐⇒ x = 23 ou x = −1 alors a = 23 .
x+2 2

1
3. Montrons par récurrence que ∀n ≥ 10, |Un1 − a| ≤ 2n .
2
Pour n = 0, on a |U0 − a| = 1 − 3 = 3 ≤ 20 , donc la propriété est vraie au
rang 0.
Supposons que |Un − a| ≤ 21n ,

Un − 2 Un − 2 1

Un + 2 2 3 3 n 1
|Un+1 − a| =
− = ≤ ≤ 2 ≤ n+1
3Un + 2 3 3Un + 2 2 2 2

Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 0 on a |Un − a| ≤ 21n .
Exercice 1.4. Soit (Un ) la suite définie par

U0 = 1
4Un
Un+1 = Un +1
, ∀n ≥ 0.

1. Montrer que ∀n ∈ N, 0 < Un < 3.


2. Vérifier que (Un ) est monotone.
3. En déduire que (Un ) est convergente et calculer sa limite.

Solution

1. i) Démontrons par récurrence sur l’entier n ≥ 0 que Un > 0.


Pour n = 0, on a U0 = 1 > 0, donc la propriété est vraie au rang 0.
Supposons que Un > 0,
⇒ U4U n
n +1
> 0 i.e. Un+1 > 0
Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 0 on a Un > 0.
1. ii) Démontrons par récurrence sur l’entier n ≥ 0 que Un < 3.
Pour n = 0, on a U0 = 1 < 3, donc la propriété est vraie au rang 0.
Supposons que Un < 3,
Un −3
⇒ Un+1 − 3 = U4U n
n +1
−3= U n +1
< 0 i.e. Un+1 < 3
1.2. Exercices 7

Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 0 on a Un < 3. Conclusion : ∀n ≥ 0 on a 0 < Un < 3.

2. Vérifions que (Un ) est monotone.

4Un 4Un − Un2 − Un 3Un − Un2 Un (3 − Un )


Un+1 −Un = −Un = = = > 0,
Un + 1 Un + 1 Un + 1 Un + 1

car ∀n ≥ 0 on a 0 < Un < 3, ainsi la suite est croissante.

3. En déduire que (Un ) est convergente et calculer sa limite.


(Un ) est croissante et majorée donc convergente, posons l = lim Un alors
n→+∞
4l
l= l+1 ainsi l = 3.

Exercice 1.5. Soit la suite (Un ) définie par : U0 = 0 et Un+1 = Un + 1.
1. Montrer que : ∀n ∈ N on a 0 ≤ Un ≤ 2.
2. Montrer que (Un ) est croissante.
3. En déduire que (Un ) est convergente et déterminer sa limite.

Solution

1. Démontrons par récurrence sur l’entier n ∈ N que 0 < Un ≤ 2.


Pour n = 0, on a 0 < U0 = 1 < 2, donc la propriété est vraie au rang 0.
Supposons que √ 0 < Un <√2,
⇒ 0 < Un+1 = Un + 1 < 2 + 1 < 2 i.e. 0 < Un+1 < 2
Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 0 on a 0 < Un < 2.

2. Montrons que (Un ) est croissante.

p p Un − Un−1
Un+1 − Un = Un + 1 − Un−1 + 1 = √ √
Un + 1 + Un−1 + 1
U1 − U0
= √ √ √ √ √ √
( Un + 1 + Un−1 + 1)( Un−1 + 1 + Un−2 + 1) . . . U1 + 1 + U0 + 1)

2−1
= √ √ √ √ √ √ >0
( Un + 1 + Un−1 + 1)( Un−1 + 1 + Un−2 + 1) . . . U1 + 1 + U0 + 1)

Ainsi (Un ) est croissante.


3. En déduire que (Un ) est convergente et déterminer sa limite.
(Un ) est croissante et majorée donc convergente, posons l = lim Un alors
n→+∞
√ √
5+1
l = l + 1 ainsi l = 2 .
8 Suites numériques

Exercice 1.6. Soit (Un ) la suite définie par U0 donné (|U0 | ≤ 1) et la rela-
tion récurrente
1 + Un2
Un+1 = .
2
1. Montrer que ∀n ∈ N∗ , 0 < Un ≤ 1.
2. Déduire que la suite (Un ) est convergente et déterminer sa limite.

Solution

Soit (Un ) la suite définie par U0 donné (|U0 | ≤ 1) et la relation récurrente

1 + Un2
Un+1 = .
2
1. Démontrons par récurrence sur l’entier n ≥ 1 que 0 < Un ≤ 1.
1+U 2
Pour n = 1, on a |U0 | ≤ 1 ⇒ 0 < 1 ≤ 1 + U02 ≤ 2 ⇒ 0 < 2 0 ≤ 1
i.e. 0 < U1 ≤ 1 donc la propriété est vraie au rang 1.
Supposons que 0 < Un ≤ 1,
2
⇒ 0 < 1 ≤ 1 + Un2 ≤ 2 ⇒ 0 < 1+U 2
n
≤1
i.e. 0 < Un+1 ≤ 1
Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.
Donc ∀n ≥ 1 on a 0 < Un ≤ 1.
2. Déduire que la suite (Un ) est convergente et déterminer sa limite.
Étudions le sens de variation de la suite (Un )

1 + Un2 1 + Un2 − 2Un (1 − Un )2


Un+1 − Un = − Un = = ≥ 0.
2 2 2
La suite est donc croissante, de plus elle est majorée (par 1) ce qui implique que
(Un ) est convergente.
Posons l = lim Un on a
n→+∞

1 + Un2
lim Un+1 = lim
n→+∞ n→+∞ 2
1+l2 1+x2
on obtient l = 2 ⇒ l = 1 (puisque la fonction x 7→ 2 est continue).
Exercice 1.7. Soient (Un ) et (Vn ) deux suites réelles telles que

∀n ∈ N, 0 ≤ Un < 1 et 0 ≤ Vn < 1
et lim (Un Vn ) = 1.
n→+∞

Montrer que les suites (Un ) et (Vn ) sont convergentes et que

lim Un = lim Vn = 1.
n→+∞ n→+∞
1.2. Exercices 9

Solution

Puisque 0 ≤ Un < 1 et 0 ≤ Vn < 1 alors 0 ≤ Un Vn < Un < 1 et 0 ≤ Un Vn <


Vn < 1. Comme lim (Un Vn ) = 1 alors d’après le principe des gendarmes on
n→+∞
obtient lim Un = lim Vn = 1.
n→+∞ n→+∞
n(n+1)
Exercice 1.8. I. Montrer que ∀n ∈ N∗ , 1 + 2 + 3 + ... + n = 2
.
II. On rappelle que la partie entière d’un nombre réel α est l’unique entier,
noté [α], vérifiant [α] ≤ α < [α] + 1. Etablir que α − 1 < [α] ≤ α.
Pour tout n ∈ N∗ on pose

[π] + [2π] + ... + [nπ]


Un = .
n2
1. Montrer que l’on a l’encadrement

π(n + 1) − 2 π(n + 1)
< Un ≤ .
2n 2n
2. Déduire que la suite (Un ) est convergente et déterminer sa limite.

Solution
n(n+1)
I. Montrons par récurrence que ∀n ∈ N∗ , 1 + 2 + 3 + ... + n = 2 .
Pour n = 1, on a 1 = 1(1+1)
2 , donc la propriété est vraie au rang 1.
Supposons que 1 + 2 + 3 + ... + n = n(n+1)
2 , alors

n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
1 + 2 + 3 + ... + n + (n + 1) = + (n + 1) =
2 2
Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.

II. On rappelle que la partie entière d’un nombre réel α est l’unique entier, noté
[α], vérifiant [α] ≤ α < [α] + 1. Établir que α − 1 < [α] ≤ α.

On a [α] ≤ α < [α] + 1 ⇒ [α] − 1 ≤ α − 1 < [α], ce qui donne

α − 1 < [α] ≤ α. (1.1)

Pour tout n ∈ N∗ on pose


[π] + [2π] + ... + [nπ]
Un = .
n2
π(n+1)−2 π(n+1)
1. Montrer que l’on a l’encadrement 2n < Un ≤ 2n .
10 Suites numériques

En vertu de l’encadrement (1.1) on obtient


(π − 1) + (2π − 1) + ... + (nπ − 1) [π] + [2π] + ... + [nπ] π + 2π + ... + nπ
2
< 2
≤ .
n n n2

π(1 + 2 + ... + n) − n [π] + [2π] + ... + [nπ] π(1 + 2 + ... + n)


⇒ 2
< 2
≤ .
n n n2
En utilisant la première partie de cet exercice on trouve

π( n(n+1)
2 )−n [π] + [2π] + ... + [nπ] π( n(n+1)
2 )
2
< 2
≤ 2
.
n n n
ce qui mène à
π(n + 1) − 2 π(n + 1)
< Un ≤
2n 2n
2. Déduire que la suite (Un ) est convergente et déterminer sa limite.

La suite (Un ) est encadrée par deux suites convergentes vers une même limite
donc d’après le théorème des gendarmes la suite (Un ) est convergente :
π(n + 1) − 2 π(n + 1) π
lim = lim =
n→+∞ 2n n→+∞ 2n 2
et donc
π
lim Un =
n→+∞ 2

Exercice 1.9. Soient (Un ) et (Vn ) deux suites définie par U0 > V0 > 0 et
par les relations de récurrence :
Un + Vn p
Un+1 = , Vn+1 = Un Vn .
2
a) Montrer que ∀n ≥ 0, on a Un ≥ 0, Vn ≥ 0 et Un ≥ Vn .
b) Montrer que la suite (Un ) est décroissante minorée et la suite (Vn ) est
croissante majorée.
c) Montrer que les suites (Un ) et (Vn ) sont convergentes.
d) Montrer que la suite (Wn ) définie par Wn = Un − Vn a pour limite 0.
En déduire que les suites (Un ) et (Vn ) ont la même limite.

Solution

a. i. Montrons que ∀n ≥ 0, on a Un ≥ 0, Vn ≥ 0.
Pour n = 0, on a par hypothèse U0 > 0, V0 > 0 , donc la propriété est vraie
au rang 0.
1.2. Exercices 11

Supposons que Un > 0 et Vn > 0, alors

Un + Vn p
Un+1 = >0 Vn+1 = Un Vn > 0.
2
Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.

a. ii. Montrons que ∀n ≥ 0, on a Un ≥ Vn .


a2 +b2
Remarquons que (a − b)2 = a2 + b2 − 2ab ≥ 0 ceci implique que ab ≤ 2 .
Ainsi, √ √
si a = Un et b = Vn , on a :
p Un + V n
Vn+1 = Un Vn ≤ Un+1 = .
2

b. Montrer que la suite (Un ) est décroissante et minorée et la suite (Vn ) est
croissante et majorée.
Puisque Un ≥ Vn alors

Un + Vn Un + Un
Un+1 = ≤ ≤ Un ,
2 2

ainsi (Un ) est décroissante et


p p
Vn+1 = Un Vn ≥ Vn Vn ≥ Vn ,

donc (Vn ) est croissante, de plus on a

U0 ≥ . . . ≥ Un−1 ≥ Un ≥ Vn ≥ Vn−1 ≥ . . . ≥ V0 ,

donc Vn ≤ U0 et Un ≥ V0 , ∀n ∈ N.
c. Montrer que les suites (Un ) et (Vn ) sont convergentes.
(Un ) est décroissante et minorée et la suite (Vn ) est croissante et majorée donc
elles convergent.
d. Montrer que la suite (Wn ) définie par Wn = Un − Vn a pour limite 0.
On a Wn = Un − Vn ≥ 0 et

Un + V n Un + V n Un − Vn Wn
Wn+1 = Un+1 −Vn+1 = −Vn+1 ≤ −Vn ≤ ≤ , ∀n ∈ N,
2 2 2 2
1
ce qui implique que 0 ≤ Wn ≤ 2n . Ainsi lim Wn = 0.
n→+∞
En déduire que les suites (Un ) et (Vn ) ont la même limite.
Posons l = lim Un et l0 = lim Vn , alors
n→+∞ n→+∞

0 = lim Wn = lim (Un − Vn ) = lim Un − lim Vn = l − l0 ⇒ l = l0 .


n→+∞ n→+∞ n→+∞ n→+∞
12 Suites numériques

Exercice 1.10. Soient k ∈ ]0, 1[, et la suite (Un ) qui vérifie

∀n ∈ N, |Un+2 − Un+1 | ≤ k |Un+1 − Un | .

1. Montrer que

∀n ∈ N, |Un+1 − Un | ≤ kn |U1 − U0 | .

2. Montre que si p et q deux entiers tels que p > q ≥ 0, alors


kq
|Up − Uq | ≤ |U1 − U0 | .
1−k
3. Déduire que la suite (Un ) est de Cauchy, et par suite convergente.

Solution

1. Montrer que ∀n ∈ N, |Un+1 − Un | ≤ k n |U1 − U0 | .


Pour n = 0, on a |U1 − U0 | ≤ k 0 |U1 − U0 | , donc la propriété est vraie au
rang 0.
Supposons que |Un+1 − Un | ≤ k n |U1 − U0 |, alors

|Un+2 − Un+1 | ≤ k |Un+1 − Un | ≤ kk n |U1 − U0 | ≤ k n+1 |U1 − U0 |

Ainsi, si la propriété est vraie au rang n alors elle est vraie au rang n + 1.

2. Montre que si p et q deux entiers tels que p > q ≥ 0, alors |Up − Uq | ≤


kq
1−k |U1 − U0 | .
Soit 0 < k < 1, p > q ≥ 0, alors

|Up − Uq | = |Up − Up−1 + Up−1 − Up−2 + Up−2 − . . . + Uq+1 − Uq |


≤ |Up − Up−1 | + |Up−1 − Up−2 | + . . . + |Uq+1 − Uq |
≤ k p−1 |U1 − U0 | + k p−2 |U1 − U0 | . . . + k q |U1 − U0 |
≤ k p−1 + k p−2 + . . . + k q |U1 − U0 |


≤ k q 1 + k + k 2 + . . . + k p−q−1 |U1 − U0 |


1 − k p−q
≤ kq |U1 − U0 |
1−k
kq
≤ |U1 − U0 | .
1−k

3. Déduire que la suite (Un ) est de Cauchy, et par suite convergente.


1.2. Exercices 13

Soit ε > 0,

kq
|Up − Uq | ≤ |U1 − U0 | < ε
1−k
ε(1 − k)
⇒ kq <
|U1 − U0 |
 
ε(1 − k)
⇒ q ln(k) < ln
|U1 − U0 |
 
ε(1−k)
ln |U1 −U0 |
⇒ q> .
ln(k)
"  #
ln ε(1−k) 
Si l’on choisit N (ε) = |U 1 −U0 |
+ 1, on aura alors ∀p, q ∈ N, p > q ≥

ln(k)
N (ε), |up − uq | < ε, d’où (Un ) est de Cauchy donc convergente.
Exercice 1.11. Soit la suite (Un ) définie sur N∗ par
1 1 1
Un = + + ··· + .
n+1 n+2 2n
1. Montrer que la suite (Un ) est monotone.
2. Montrer que si k et n sont deux entiers tels que 1 ≤ k ≤ n alors
1 1
n+k
≤ n+1 .
3. En déduire que ∀n ∈ N∗ , Un ≤ 1, et conclure que (Un ) est convergente.

Solution

Soit la suite (Un ) définie sur N∗ par

1 1 1
Un = + + ··· + .
n+1 n+2 2n

1. Montrer que la suite (Un ) est monotone.


1 1 1 1 1 1 1 1
Un+1 −Un = ( n+2 + n+3 +· · ·+ 2n + 2n+1 + 2n+2 )−( n+1 + n+2 +· · ·+ 2n )
1 1 1 1
= 2n+1 + 2n+2 − n+1 = 2(n+1)(2n+1) > 0,
ainsi (Un ) est croissante.
1
2. Montrer que si k et n sont deux entiers tels que 1 ≤ k ≤ n alors n+k ≤
1
n+1 .
1 1
1 ≤ k ≤ n ⇒ n + 1 ≤ n + k ≤ 2n ⇒ ≤ .
n+k n+1

3. En déduire que ∀n ∈ N∗ , Un ≤ 1, et conclure que (Un ) est convergente.


14 Suites numériques

On a d’après la question 2 :
1 1

n+1 n+1
1 1

n+2 n+1
.
.
.
1 1
≤ .
n+n n+1
En sommant ces inégalités membre à membre on obtient
1 1 1 1 1 1
+ + ··· + ≤ + + ··· +
n+1 n+2 2n |n + 1 n + 1{z n + 1}
n f ois

1
ce qui implique que Un ≤ n n+1 < 1.
Conclusion : La suite (Un ) est croissante et majorée donc convergente.

1.3 Exercices supplémentaires :


Exercice 1.12. Soit (Un ) la suite définie par
p
Un = (n + a) (n + b) − n, ∀n ∈ N, a > 0, b > 0.

1. Montrer que ∀n ∈ N, 0 < Un < a+b 2


.
2. Déduire que la suite (Un ) est convergente.

Exercice 1.13. Soit (Un ) la suite définie par


5 × 7 × 9 × ... × (5 + 2n)
un = .
4 × 7 × 10 × ... × (4 + 3n)

1. Calculer U0 , U1 , U2 , U3 .
2. Montrer que (Un ) est décroissante. En déduire que (Un ) converge vers
une limite l.
7 + 2n
3. Calculer lim , en déduire que l = 32 l.
n→+∞ 7 + 3n
4. Déduire la limite de (Un ).

Exercice 1.14. Étudier la suite (Un ) définie par U1 > 0 donné et la relation
récurrente
a2
 
1
Un = Un−1 + , n ≥ 2, a > 0 (donné).
2 Un−1
1.3. Exercices supplémentaires : 15

Exercice 1.15. On considère les deux suites (Un ) et (Vn ) définies par

U0 = 1, V0 = 2,
2Un−1 Vn−1 Un−1 +Vn−1
Un = , Vn = 2
.
Un−1 + Vn−1

1. Montrer que [∀n ∈ N, Un > 0 et Vn > 0].


2. Pour n ∈ N∗ calculer Vn − Un en fonction de Un−1 et Vn−1 .
3. En déduire que ∀n ∈ N, Vn − Un > 0.
4. Montrer que (Un ) est croissante et (Vn ) est décroissante.
5. Déduire de 3. et 4. que [∀n ∈ N, Un < V0 et Vn > U0 ].
6. En déduire que (Un ) et (Vn ) sont convergentes.

Exercice 1.16. Soit (Un ) la suite définie par


(
1
n+1
si n est pair
un = 3n2 −2
n2
si n est impair.

(Un ) est-elle bornée ? est-elle convergente ?

Exercice 1.17. Soit (Un ) la suite de terme général


n
1 1 (−1)n X (−1)k
Un = 1 − + − ... + = .
1! 2! n! k=0
k!

1. Montrer que les deux sous-suites (U2n+1 ) et (U2n ) de (Un ) sont adja-
centes.
2. Que peut-on conclure pour (Un ) ?

Exercice 1.18. [Théorème de Césaro]


Soient (Un ) et (Vn ) deux suites numériques telles que

U1 + U2 + ... + Un
∀n ∈ N∗ , Vn = .
n
Montrer que

lim Un = l ⇒ lim Vn = l.
n→+∞ n→+∞

La réciproque est-elle vraie ?


Chapitre 2

Séries numériques

Sommaire
2.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

2.2 Condition nécéssaire de convergence . . . . . . . . . . . . . 18

2.3 Critère de Cauchy pour les séries . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.4 Suites et séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.5 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.6 Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

2.6.1 Séries absolument convergentes . . . . . . . . . . . . 25

2.6.2 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

2.7 Multiplication des séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

2.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

2.8.1 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

2.8.2 Séries numériques à termes quelconques . . . . . . . . 36

2.9 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40


18 Séries numériques

2.1 Définitions et propriétés


Définition 2.1. Soit (u0 , u1 , ..., un , ...) une suite de nombres rèels où complexes.
Formons les sommes

S0 = u0
S1 = u0 + u1
S2 = u0 + u1 + u2
...
Sn = u0 + u1 + ... + un (somme partielle d’ordre n )

Si (Sn ) a une limite S , finie ou non, quand n tend vers +∞, on dit que la série
u0 + u1 + ... + un + ... (ou la série de terme général un ) a pour somme S, et l’on
écrit
S = u0 + u1 + ... + un + ...
ou
+∞
X
S= uk .
k=0

Si de plus S est finie, la série est dite convergente. Une série non convergente est
dite divergente.

Exemple 2.1. Considérons la série

1 + q + q 2 + ... + q n + ...

c’est une progression géométrique de premier terme 1 et de raison q, (q 6= 0). La


somme des n premiers termes (lorsque q 6= 1) est égale à
1 − qn
Sn =
1−q
1. Si |q| < 1, q n → 0 lorsque n → +∞ et, par conséquant,
1
lim Sn =
n→+∞ 1−q
Ainsi lorsque |q| < 1, la série converge et sa somme est
1
S=
1−q
1−q n
2. Si |q| > 1, q n → ∞ lorsque n → +∞ et 1−q → ∞. Ainsi lorsque |q| > 1,
la série diverge.
3. Si q = 1, la série s’écrit

Sn = 1 + 1 + ... + 1 = n
2.2. Condition nécéssaire de convergence 19

par conséquant
lim Sn = +∞
n→+∞

la série diverge.
4. Si q = −1, la série s’écrit

0 si n est pair
Sn =
1 si n est impair

(Sn )n n’a pas de limite, la série diverge.

+∞
X X
Définition 2.2. La série un est appelée reste d’ordre m de la série un .
n=m+1 n≥0

X +∞
X
Théorème 2.1. Si la série un converge et si sa somme est S, la série λun ,
n≥0 n=0
où λ est un nombre fixé, converge aussi est sa somme est λS.
X X
Théorème 2.2. Si les séries un et vn convergent et ont pour sommes S et
n≥0 n≥0
S 0 , les séries X
(un ± vn )
n≥0

convergent également et pour sommes S ± S 0 .

2.2 Condition nécéssaire de convergence


X
Théorème 2.3. Si la série un converge, son terme général un tend vers zéro
n≥0
lorsque n tend vers l’infini, i.e.

lim un = 0.
n→+∞

n
X
Preuve. Soit Sn = uk . Si la série est convergente de somme S, on a lim Sn =
n→+∞
k=0
S, ainsi lim Sn−1 = S, donc
n→+∞

lim un = lim (Sn − Sn−1 ) = S − S = 0.


n→+∞ n→+∞

Exemple 2.2. La série


1 2 3 n
+ + + ... + + ...
2 3 4 n+1
20 Séries numériques

diverge, car
n
lim un = lim = 1 6= 0.
n→+∞ n→+∞ n + 1

X X
Théorème 2.4. a) un est convergente ⇒ ∀k, un est convergente.
n≥0 n≥k
X X
b) ∃k, un est convergente ⇒ un est convergente.
n≥k n≥0
X ∞
X
c) un est convergente ⇒ lim un = 0.
k→+∞
n≥0 n=k

Corollaire 2.1. La nature d’une série ne change pas si l’on modifie un nombre fini
de ses termes.

2.3 Critère de Cauchy pour les séries


X
Théorème 2.5. Soit un une série. Pour que la série soit convergente, il faut et
n≥0
il suffit que la condition suivante soit vérifie :
Pour tout ε > 0, il existe un entier N tel que

n ≥ m > N ⇒ |um+1 + um+2 + ... + un | ≤ ε

X1
Exemple 2.3. La série harmonique est divergente. En effet, pour tout m ≥
n
n≥1
1, on a

1 1 1 1 1 1 m 1
S2m − Sm = + + ... + > + + ... + = =
m+1 m+2 2m 2m 2m 2m 2m 2

la série diverge car en prenant ε = 12 et en posant m = N et n = 2m pour tout


N , la négation du critère de Cauchy est vérifie

∃ε > 0, ∀N ∃m ∃n : [n ≥ m ≥ N et |Sn − Sm | < ε]

2.4 Suites et séries

X 2.6. La suite numérique (an )n est convergente si, et seulement si, la


Théorème
série un où un = an+1 − an pour n ≥ 1 est convergente.
n≥0
2.5. Séries à termes positifs 21

Preuve. On a
n
X
Sn = uk = u0 + u1 + u2 + . . . + un
k=0
= (a1 − a0 ) + (a2 − a1 ) + (a3 − a2 ) + . . . + (an+1 − an )
= an+1 − a0

donc
lim Sn = lim an+1 − a0 .
n→+∞ n→+∞

X 1
Exemple 2.4. La série converge. En effet,
n (n + 1)
n≥1

 
1 1 1
un = =− − − = an+1 − an
n (n + 1) n+1 n
avec
1
an = −
n
on a
1
Sn = − +1
n+1
d’où lim Sn = 1 et la série est convergente.
n→+∞
 
X 1
Exemple 2.5. La série ln 1 + est divergente. En effet,
n
n≥1

 
1
un = ln 1 + = ln (n + 1) − ln n = an+1 − an
n

avec an = ln n, on a
Sn = ln (1 + n)
d’où lim Sn = +∞ et la série diverge.
n→+∞

2.5 Séries à termes positifs


X
Définition 2.3. Une série un est dite à termes positifs si un ≥ 0 pour tout n.
n≥0

Théorème 2.7 (Condition nécéssaire et suffisante). Pour qu’une série à termes


positifs soit convergente il faut et il suffit que la suite de ses sommes partielles soit
majorée.
22 Séries numériques

Preuve. La suite des sommes partielles (Sn ) vérifie Sn − Sn−1 = un ≥ 0, ainsi


(Sn ) est croissante. Elle converge donc si, et seulement si, elle est majorée.

Remarque 2.1. Une série à termes positifs divergente tend nécessairement vers
+∞.
X
1
Exemple 2.6. La série n2
est convergente. En effet,
n≥1

1 1 1 1
2
< = −
n n (n − 1) n−1 n

d’ou
1 1
Sm = 1 + 2
+ ... + 2
2
  m  
1 1 1 1
< 1+ 1− + ... + − =2− <2
2 m−1 m m
X
1
La série n2
est convergente puisque ses sommes partielles sont majorées par 2
n≥1
X
1
et l’on a n2
≤ 2.
n≥1

X X
Théorème 2.8. Soient un , vn deux séries à termes positifs. Si un ≤ vn pour
n≥0 n≥0
tout n, on aX: X
Si la série vn est convergente alors la série un est convergente.
n≥0 n≥0
X X
Si la série un diverge alors la série vn diverge aussi.
n≥0 n≥0

X 1
√ est divergente. En effet 1 √1
Exemple 2.7. La série n ≤ n
i.e.
n
n≥1

1 1 1 1 1 1
1+ + + ... + + ... ≤ 1 + √ + √ + ... + √ + ...
2 3 n 2 3 n
X1 X 1
comme la série harmonique est divergente, ceci entraine que la série √
n n
n≥1 n≥1
est divergente.
X X
Théorème 2.9. Soient un , vn deux séries à termes positifs. Si un ∼ vn
n≥0 n≥0
un
où encore lim = 1, les séries sont toutes deux convergentes où toutes deux
n→+∞ vn
divergentes.
2.5. Séries à termes positifs 23

X n+2
Exemple 2.8. La série est convergente. En effet,
n3 + n2 + n + 1
n≥0

n+2 1 1 + n22 1
un = = ∼ 2
n3 + n2 + n + 1 n2 1 + n1 + n12 + n13 n
X 1 X n+2
puisque la série 2
est convergente, alors est conver-
n n + n2 + n + 1
3
n≥1 n≥0
gente aussi.
X 1
Exemple 2.9. La série p est divergente. En effet,
n≥1
n (n + 1)
1 1
p ∼
n (n + 1) n
X1 X 1
puisque la série est divergente, alors la série p est divergente
n n (n + 1)
n≥1 n≥1
aussi.
X X
Corollaire 2.2. Soient un , vn deux séries à termes positifs. Si un ∼ avn
n≥0 n≥0
un
où encore lim = a (a fini, 6= 0), les séries sont toutes deux convergentes où
n→+∞ vn
toutes deux divergentes.
X 2n + 3
Exemple 2.10. La série est divergente. En effet,
n2 + 1
n≥0
2n+3
n2 +1
lim =2
n→+∞ 1
n
X1 X 2n + 3
comme la série diverge, alors diverge aussi.
n n2 + 1
n≥1 n≥0
X
Théorème 2.10 (Règle de d’Alembert). Soit un une série à termes positifs.
n≥0
Supposons que
un+1
lim =l
n→+∞ un
Si l < 1, la série est convergente. Si l > 1 la série est divergente. Si l = 1 on ne
peut rien dire.
X n
Exemple 2.11. La série est divergente. En effet,
2n
n≥1

un+1 2n n + 1 1
lim = lim = <1
n→+∞ un n→+∞ n 2n+1 2
Donc la série est convergente.
24 Séries numériques

X1
Exemple 2.12. La série est divergente et lim uun+1 =1
n n→+∞ n
n≥1
X 1
La série est convergente et lim uun+1 = 1.
n2 n→+∞ n
n≥1

X
Théorème 2.11 (Règle de Cauchy). Soit un une série à termes positifs. Sup-
n≥0
posons que

lim n
un = l
n→+∞

Si l < 1, la série est convergente. Si l > 1 la série est divergente. Si l = 1, on ne


peut rien dire.
X 1
Exemple 2.13. La série est convergente. En effet,
nn
n≥1

√ 1
lim n
un = lim =0<1
n→+∞ n→+∞ n
X n
Exemple 2.14. La série est convergente. En effet,
2n
n≥1

√ 1
lim n
un = < 1
n→+∞ 2
X1 √
Exemple 2.15. La série est divergente et lim n un = 1
n n→+∞
n≥1
X 1 √
La série est convergente et lim n un = 1.
n2 n→+∞
n≥1

Théorème
X 2.12 (Comparaison des critères de Cauchy et de d’Alembert). Soit
un une série à termes positifs. Si la limite
n≥0

un+1
l = lim
n→+∞ un

existe, alors

l = lim n
un
n→+∞

Remarque 2.2. Le critère de Cauchy est donc plus fort que celui de d’Alembert.

Exemple 2.16. Soit la série de terme général


 n
a si n est pair
un = a ∈ ]0, 1[ ,
2an si n est impair
2.5. Séries à termes positifs 25

alors 
un+1 2a si n est pair
= a
un 2 si n est impair
un+1
d’ou lim n’existe pas, par contre
n→+∞ un

√ a si n est pair
n
un = n

a 2 si n est impair

ce qui donne

lim n
un = a.
n→+∞

Théorème 2.13 (Comparaison avec une intégrale). Soit f une fonction continue et
définie pour x ≥ 1, positive et décroissante. Posons

u1 = f (1) , u2 = f (2) , ..., un = f (n) , ...

pour que laR série u1 + u2 + ... + un + ... soit convergente, il faut et il suffit que
+∞
l’intégrale 1 f (x)dx soit convergente.

Corollaire 2.3. Soit α un paramètre réel. La série


1 1 1 1
α
+ α + α + ... + α + ...(série de Riemann)
1 2 3 n
est convergente si α > 1, divergente si α ≤ 1.
X 1
Exemple 2.17. La série , a > 1 est convergente. En effet,
an
n≥1

+∞
+∞
e−x ln a
Z Z +∞
dx −x ln a 1
x
= e dx = − =
1 a 1 ln a 1 a ln a
X
Corollaire 2.4. Soit un une série à termes positifs. Si un ∼ nkα pour n → +∞,
n≥1
où k est
X une constante positive. Alors
a) un est convergente si α > 1.
n≥1
X
b) un est divergente si α ≤ 1.
n≥1
X 1 1 1
Exemple 2.18. La série est convergente. En effet, n2 +n+1
∼ n2
.
n2 +n+1
n≥1
X x
Exemple 2.19. La série sin est convergente si p > 1, et divergente si
np
n≥1
x x

p ≤ 1. En effet, sin np ∼ np .
26 Séries numériques

2.6 Séries à termes quelconques


2.6.1 Séries absolument convergentes
X
Définition 2.4. Une série un est dite absolument convergente si la série des
n≥0
X
modules |un | est convergente.
n≥0

Théorème 2.14. Une série absolument convergente est convergente.


Définition 2.5. Une série est dite semi-convergente si elle est convergente et n’est
pas absolument convergente.
X
Théorème 2.15. Soit un une série absolument convergente. Soit n 7→ σ (n)
n≥0
une permutation de {1, 2, ..., n}, et posons

vn = uσ(n)
X
Alors la série vn est absolument convergente, et l’on a
n≥0

+∞
X +∞
X
vn = un .
n=0 n=0

Remarque 2.3. Le théorème n’est pas vrai pour les séries semi-convergentes.
X 1 1 1 1
un = 1 − + + ... + − + ...
2 3 2n + 1 2n + 2
n≥1

S (u) est positive est vaut S (u) = ln 2. Permutons de la manière suivante :


X 1 1 1 1 1 1 1 1 1
vn = 1 − − + − − + + ... + − − + ...
2 4 3 6 8 5 2n − 1 4n − 2 4n
n≥1

on a alors
n  
X 1 1 1
S3n (v) = − −
2k − 1 4k − 2 4k
k=1

n  
1X 1 1 1
= − = S2n (u)
2 2k − 1 2k 2
k=1

d’où
1 S (u) ln 2
S (v) = lim S3n (v) = lim S2n (u) = =
n→+∞ 2 n→+∞ 2 2
2.6. Séries à termes quelconques 27

2.6.2 Séries alternées


Définition 2.6. Une série est dite alternée si ses termes sont alternativement posi-
tives et négatives. On note
X
(−1)n vn , avec vn ≥ 0.
n≥0

Théorème 2.16 ( Théorème


X de Leibniz). Si la suite (vn ) est décroissante et tend
n
vers zéro, la série (−1) vn est convergente. De plus on a
n≥0
+∞
X
n
(−1) vn ≤ vn+1 .



k=n+1

Preuve. On montre sans peine que la suite (S2n ) est décroissante et la suite
(S2n+1 ) est croissante. En effet,

S2n − S2n−2 = v2n − v2n−1 ≤ 0,


S2n+1 − S2n−1 = −v2n+1 + v2n ≥ 0.

De plus on a

S2n − S2n+1 = v2n+1 −→ 0, quand n → +∞

Ainsi les suites (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes donc convergentes vers la même
limite, S, et on a
S2n−1 ≤ S2n+1 ≤ S ≤ S2n

En retranchant soit S2n−1 soit S2n on obtient


0 ≤ S − S2n−1 ≤ v2n et −v2n+1 ≤ S − S2n ≤ 0. Ainsi

+∞
X
(−1)n vn ≤ vn+1 .



k=n+1

Exemple 2.20. On appelle série harmonique alternée, la série

X 1
(−1)n ,
n
n≥1

cette série est convergente.


28 Séries numériques

2.7 Multiplication des séries


X X
Théorème 2.17. Soient un et vn deux séries absolument convergentes, U
n≥0 n≥0
et V leurs sommes. Posons
X
wn = u0 vn + u1 vn−1 + ... + un v0 = ui vj .
i+j=n
X
Alors, la série wn (appelée série produit des séries données) est absolument
n≥0
convergente, et sa somme est U V .

Exemple 2.21. La série produit de deux séries convergentes peut être divergente.
Calculons par exemple le produit de la série

X (−1)n+1

n
n≥1

par elle même, on aura


 
1 1 1 1
wn = (−1)n+1 √ + √ √ + ... + √ √ + ... + √
n 2 n−1 k n−k+1 n

il est évident que pour tout n, |wn | ≥ 1.

2.8 Exercices
2.8.1 Séries à termes positifs
Exercice 2.1. Soit
1
un = 1 pour n ≥ 1.
n2 − 4

1. Écrire un sous la forme


a b
un = 1 + 1 pour n ≥ 1.
n− 2
n+ 2

+∞
X 1
2. Calculer la somme S = 1 .
n=1
n2 − 4

Solution
2.8. Exercices 29

1
Soit un = n2 − 14
, pour n ≥ 1.
a b
1. Écrire un sous la forme un = n− 12
+ n+ 12
?
On peut voir facilement que a = 1 et b = −1. Ainsi
1 1
un = 1 − 1
n− 2 n+ 2

2. On calcul
n
X
Sn = uk = u1 + u2 + . . . + un
k=1
2 2 2 1 1
= (2 − ) + ( − ) + . . . + ( 1 − )
3 3 5 n− 2 n + 12
1
= 2−
n + 12

1
S = lim Sn = lim (2 − ) = 2.
n→+∞ n→+∞ n + 21
Ainsi la série est convergente et
+∞
X 1
1 = 2.
n=1
n2 − 4

X X
Exercice 2.2. Soient un et vn deux séries convergentes à termes po-
sitifs. Montrer que les séries de termes généraux

wn = un vn et tn = u2n

sont convergentes.

Solution
1.

wn = un vn
a2 +b2
Remarquons que (a − b)2 = a2 + b2 − 2ab ≥ 0 ceci implique que ab ≤ 2 .
Ainsi,
√ √
si a = un et b = vn , on a :
√ un + vn
un vn ≤
.
2
X X X un + vn
Puisque un et vn convergent, alors converge et par le théorème
X√ 2
de comparaison un vn converge.
30 Séries numériques

2.
tn = u2n .
X
Puisque un converge, alors lim un = 0, ainsi un < 1.
n→+∞
Donc u2n
< un (car un ≥ 0). X
Par le théorème de comparaison u2n converge.

Exercice 2.3. Soient les deux suites (un ) et (vn ), on suppose que pour tout
n dans N, un = vn+1 − vn . X
1. Montrer que la suite (vn ) et la série un sont de même nature.
2. Montrer que la série suivante est convergente et calculer sa somme :
∞  
X 1
ln 1 − 2 .
n=2
n

Solution

1. On a
un = vn+1 − vn .

n
X
Sn = uk = u0 + u1 + . . . + un
k=0
= (v1 − v0 ) + (v2 − v1 ) + . . . + (vn+1 − vn )
= vn+1 − v0 .

Ainsi,
lim Sn = lim (vn+1 − v0 ).
n→+∞ n→+∞

Si lim vn est finie alors lim Sn est finie et la série converge. Sinon, elle di-
n→+∞ n→+∞
verge.
2.
   2   
1 n −1 (n + 1)(n − 1)
un = ln 1 − 2 = ln = ln
n n2 n.n
   
n+1 n−1
= ln + ln
n n
   
n+1 n
= ln − ln .
n n−1

On pose  
n
vn = ln .
n−1
2.8. Exercices 31

 
n
D’après la première question et puisque lim vn = lim ln = 0,
X
n→+∞ n→+∞ n−1
alors la série un est convergente.

n
X
Sn = uk = u2 + u3 + . . . + un
k=1
        
3 4 3 n+1 n
= ln − ln 2 + ln − ln + . . . + ln − ln
2 3 2 n n−1
 
n+1
= ln − ln 2.
n

Ainsi
+∞  
X 1
ln 1 − 2 = − ln 2.
n
n=2

Exercice 2.4. Sommer les séries suivantes


+∞ ∞ ∞
X 3n X n2 − 1 X 1
, , ,
n=1
7n−2 n=0
n! n=1
n(n + 1)

X (−1)n
, α > 1, réel donné.
n=0
e−n (πα)n

Solution

1.
+∞ +∞  n
X 3n 2
X 3
n−2
=7 .
7 7
n=1 n=1
3
Une série géométrique de raison 7 et de premier terme 73 . ainsi, la somme est

+∞ +∞  n 3
X 3n 2
X 3 2 3 147
= 7 = 7 7
3 = 72 = .
7n−2 7 1− 7
4 4
n=1 n=1

2.
+∞ 2 +∞
X n −1 X 1
On calcul sachant que = e.
n! n!
n=0 n=0

On a

n2 n n−1+1 1 1
= = = + , n ≥ 2.
n! (n − 1)! (n − 1)! (n − 2)! (n − 1)!
32 Séries numériques

Ainsi
+∞ 2 +∞ 2 +∞ +∞ 2 +∞ 2
X n −1 X n X 1 X n X n
= − = −e=0+1+ −e
n! n! n! n! n!
n=0 n=0 n=0 n=0 n=2
+∞ +∞
X 1 X 1
= 0+1+ + −e
(n − 2)! (n − 1)!
n=2 n=2
+∞ +∞
X 1 X 1
= 0+1+ + −e
m! m!
m=0 m=1
= 0 + 1 + e + (e − 1) − e
= e.
3.
+∞ +∞  
X 1 X 1 1
= − .
n(n + 1) n n+1
n=1 n=1

n
X
Sn = uk = u1 + u2 + . . . + un
k=1
     
1 1 1 1 1
= 1− + − + ... + −
1 2 3 n n+1
1
= 1−
n+1
 
1
S = lim Sn = lim 1− = 1.
n→+∞ n→+∞ n+1
Ainsi la série est convergente et
+∞
X 1
= 1.
n(n + 1)
n=1

4.
+∞ +∞  n
X (−1)n X −e
−n n
= .
e (πα) πα
n=0 n=0
−e
c’est une série géométrique de raison q = πα .
Puisque α > 1, alors
1 1 e e
πα > π ⇒ < ⇒ <
πα π πα π
e e
Donc |q| = πα < π < 1 ainsi la série géométrique est convergente et
+∞ +∞  n
X (−1)n X −e 1 πα
= = e = .
e−n (πα)n πα 1 + πα πα + e
n=0 n=0
2.8. Exercices 33

Exercice 2.5. Trouver la nature de la série qui a pour terme général


1 + n2 n! n!
1. un = 2. un = 3. un =
n! an nn
!n  √n
sin2 (n) −n −n 1
4. un = 5. un = 3 +5 6. un =
n 2
n2
2n n2 − 5n + 1

1
7. un = 8. un = 9. un = .
cosh n n2 − 4n + 2 (ln n)n

Solution
X 1 + n2
1. Soit la série . Appliquons la règle de d’Alembert
n!
un+1 1 + (n + 1)2 n! 1 + (n + 1)2
lim = lim . = lim = 0 < 1.
n→+∞ un n→+∞ (n + 1)! 1 + n2 n→+∞ (n + 1)(1 + n2 )
X 1 + n2
Ainsi, la série converge.
n!
X n!
2. Soit la série . Appliquons la règle de d’Alembert
an
un+1 (n + 1)! an n+1
lim = lim n+1
. = lim = +∞ > 1.
n→+∞ un n→+∞ a n! n→+∞ a
X n!
Ainsi, la série diverge.
an
X n!
3. Soit la série . Appliquons la règle de d’Alembert
nn
n
(n + 1)! nn nn

un+1 n
lim = lim . = lim = lim
n→+∞ un n→+∞ (n + 1)n+1 n! n→+∞ (n + 1)n n→+∞ n + 1
1 1 1
= lim 1
n = lim 1
= lim 1 1
n→+∞ 1 + n→+∞ n ln(1+ n ) n→+∞ n( n +o( n ))
n e e
1
= < 1.
e
X n!
Ainsi, la série converge.
nn 
X sin2 n n
4. Soit la série . Appliquons la règle de Cauchy
n
 2 
√ sin n
lim n un = lim = 0 < 1.
n→+∞ n→+∞ n
X  sin2 n n
Ainsi, la série converge.
n
34 Séries numériques

X X 1 X 1
5. (3−n +5−n ) = + . La somme de deux séries géométriques
3n 5n
convergentes est une série qui

converge.
X 1 n
6. Soit la série . Appliquons la règle de Riemann
2
 √n √
1
lim n2 un = lim n2 = lim e2 ln n− n ln 2
n→+∞ n→+∞ 2 n→+∞
√  
− n −2 ln
√ n +ln 2
= lim e n = 0.
n→+∞

X 1 n
Ainsi, la série converge.
2
X 2n
7. Soit la série . On a
chn
2n 2n 2n e n
= en +e−n
=2 .
chn e2n + 1
2
X 2n en
Appliquons la règle de Cauchy à la série .
e2n + 1
r
n 2n en 2e 2e 2
lim = lim = 2 = < 1.
n→+∞ e2n + 1 n→+∞ (e2n + 1) n1 e e
X 2n
Ainsi, la série converge.
chn 2
X n2 − 5n + 1 n

8. Soit la série . Appliquons la règle de Cauchy
n2 − 4n + 2
s
 2 n
n − 5n + 1 n
 2  2
√ n n − 5n + 1
lim n
un = lim = lim
n→+∞ n→+∞ n2 − 4n + 2 n→+∞ n2 − 4n + 2
n2 −5n+1 n2 −4n+2−n−1
n ln n ln
= lim e n2 −4n+2 = lim e n2 −4n+2
n→+∞ n→+∞
   
n+1 n+1 1
n ln 1−
n2 −4n+2
n −
n2 −4n+2
( )
+o n
= lim e = lim e
n→+∞ n→+∞
−1
= e < 1.
2
X  n2 − 5n + 1 n
Ainsi, la série converge.
n2 − 4n + 2
X 1
9. Soit la série . Appliquons la règle de Cauchy
(ln n)n
s
√ 1 1
lim n un = lim n n = lim = 0 < 1.
n→+∞ n→+∞ (ln n) n→+∞ ln n
2.8. Exercices 35

1
X
Ainsi, la série converge.
(ln n)n
Exercice 2.6. Trouver la nature de la série qui a pour terme général,

r  
1 n 1
1. un = √ , 2. un =, 3. un = ln 1 + ,
n2 + 2n n4 + 1 n

3n + n4
 
1 π
4. un = , 5. un = 1 − cos , 6. un = n ,
ln n n 5 − 3n
 3
a n
  
2 1 1
7. ean 1 − , 8. un = √ ln 1 + √ .
n n n

Solution
X 1
1. Soit la série √ , remarquons que
n2 + 2n
n2 + 2n2 ≥ n2 + 2n
√ p
⇒ 3n2 ≥ n2 + 2n
1 1
⇒ √ ≤√
n 3 n2 + 2n
X 1
la série √ est divergente donc, par le théorème de comparaison, la série
n 3
X 1
√ est divergente.
n2 + 2n
Xr n
2. Soit la série .
n4 + 1
On sait que n4 ≤ n4 + 1 alors
n4
≤1
n4 +1
r
n 1
⇒ 4

n +1 n3
n 1
⇒ 4
≤ 3
n +1 n2
X 1
la série 3 est convergente donc, par le théorème de comparaison, la série
n2
Xr n
est convergente.
n4+1
X 1 X 1
3. Soit la série ln(1 + ), puisque ln(1 + n1 ) ∼ n1 , alors ln(1 + ) est
X1 n n
divergente car est divergente.
n
36 Séries numériques

X 1
1
4. La série est divergente puisque ln n ≥ n1 .
ln n
X π
5. Soit la série (1 − cos ). On a
n
π π2 x2
1 − cos ∼∞ car 1 − cos x ∼0 .
n 2n2 2
X π2 X π
Ainsi, puisque est convergente (série de Riemann) alors (1 − cos )
2n2 n
est convergente.
X 3n + n4 X 3 n

3n +n4 3 n

6. Soit , nous remarquons que 5n −3n ∼ 5 et puisque
5n − 3n 5
X 3n + n4
est convergente (série géométrique de raison q = 35 < 1), alors la série
5n − 3n
est convergente.
X 2
 a n 3
7. Soit ean 1 − , appliquons la règle de Cauchy
n
r
 a n3  a n2 2 a
= lim ean en ln(1− n )
n
lim ean2 1 − = lim ean 1 −
n→+∞ n n→+∞ n n→+∞
a2 2
    
a 1
an+n2 − n − +o an−an− a2 +n2 o 1
= lim e 2n2 n2 = lim e n2
n→+∞ n→+∞
2
− a2
= e < 1, (a > 0),
X 2
 a n3
et par suite la série ean 1 − est convergente.
 n 
X 1 1
8. La série √ ln 1 + √ est divergente. En effet, il suffit de remar-
 n  n
quer que √1n ln 1 + √1n ∼ n1 .

2.8.2 Séries numériques à termes quelconques


Exercice 2.7. Etudier la convergence et la convergence absolue des séries dont le
terme général un est donné ci-dessous.

 
1 1
1. un = tan , 2. un = ,
n n ln n. ln(ln n)
(−1)n n2
 
1
3. un = arctan , 4. un = (−1)n ,
n n 5n
ln n (−1)n
5. un = (−1)n , 6. un = √ ,
n n2 + 1 + n
 
sin(2n) 1
7. un = , 8. un = n sin .
n2 − n + 1 n2
2.8. Exercices 37

Solution
 
X 1 1
X1
∼ n1 , ainsi puisque

1. Soit tan , nous remarquons que tan n
n  n
X 1
diverge alors tan diverge aussi.
n
X 1
2. Soit .
n ln n ln(ln n)
n≥2
1
On pose f (x) = x ln x ln(ln x) et on calcul
Z +∞ Z b
1 1
dx = lim dx = lim [ln(ln(ln x))]b2 = +∞.
2 x ln x ln(ln x) b→+∞ 2 x ln x ln(ln x) b→+∞

X 1
Ainsi l’intégrale diverge donc diverge.
n ln n ln(ln n)
n≥2
X (−1)n 1
3. Soit arctg
n
n n
On a | (−1) 1 1 1 1 1 1
n arctg n | = n arctg n , on sait que arctg n ∼ n donc n arctg n ∼ n2 ,
1 1
X 1
ainsi la série est convergente (série de Riemann α = 2 > 1 ) donc la série
n
n2
X (−1) 1
arctg est absolument convergente donc convergente.
n n
X n2
4. Soit la série (−1)n n
2 2
5
|(−1)n 5nn | = 5nn , appliquons la règle de d’Alembert
(n + 1)2 5n 1 X
nn
2
lim = < 1, donc la série (−1) converge absolument
n→+∞ 5n+1 n2 5 5n
donc converge.
X ln n
5. Soit la série (−1)n , appliquons le critère de Leibniz
n
ln n
• lim =0
n→+∞ n
X ln n ln 2
• lnnn est décroissante à partir de n > e, ainsi (−1)n + est
n 2
n≥3
convergente.
X (−1)n
6. Soit la série √ est convergente car (par le critère de Leib-
n2 + 1 + n
niz) :
1
• lim √ =0
n→+∞ 2
n +1+n
1
• √n2 +1+n est décroissante.
X sin 2n
7. Soit , nous remarquons que
n2 − n + 1
X 1
| n2sin 2n
−n+1
| ≤ n2 −n+1 1
∼ n12 , la série est convergente (série de Riemann
n2
38 Séries numériques

X sin 2n
α = 2 > 1 ) ainsi la série est absolument convergente donc
n2 − n + 1
convergente.
X 1 X1
8. Soit n sin 2 , on a sin n12 ∼ n12 donc n sin n12 ∼ n1 , la série est
n n
X 1
divergente (série harmonique) ainsi n sin 2 est divergente.
n
Exercice 2.8. Étudier la nature des séries suivantes

1
1. un = [(−1)n n + k], k est un réel,
n2 +1
p
2. un = (−1)n ( n2 + 1 − n).

Solution

X 1
1. Soit [(−1)n n + k], k ∈ R.
n2 + 1

X 1 X (−1)n n X k
n
[(−1) n + k] = +
n2 + 1 n2 + 1 n2 + 1

k k
X k
comme n2 +1
∼ n2
donc converge.
n2 +1
X (−1)n n
, nous remarquons que
n2 + 1
n
• lim 2
= 0 et
n→+∞ n + 1
n
• n2 +1
est décroissante .
X (−1)n n
Alors par le critère de Leibniz, la série est convergente. D’ou la
n2 + 1
X 1
série [(−1)n n + k] est convergente.
n2 + X 1 p
2. La série (−1)n ( n2 + 1 − n) est convergente car

√ √
( n2 + 1 − n)( n2 + 1 + n) 1
√ =√
2
( n + 1 + n) 2
n +1+n

1
Nous remarquons facilement que √
n2 +1+n
est décroissante et

1
lim √ = 0 (critère de Leibniz).
n→+∞ n2 +1+n
2.8. Exercices 39

Exercice 2.9. Soient α ∈ R∗+ et un la suite définie sur N par

(−1)n
un = .
αn + 1
1. Montrer que la série de terme général un est convergente et que
∞ 1 dt
X Z
un = .
n=0 0 1 + tα

2. En déduire que
∞ ∞
X (−1)n X (−1)n π
= ln 2, = .
n=0
n+1 n=0
2n + 1 4

Solution

X (−1)n
Soit la série .
αn + 1
1 1
1. On sait que lim = 0 et αn+1 est décroissante. Ainsi, par le critère
n→+∞ αn + 1
X (−1)n
de Leibniz est convergente.
αn + 1

N N Z 1 N
Z 1X Z 1
X (−1)n X
n αn α n 1 − (−tα )N +1
= (−1) t dt = (−t ) dt = dt
αn + 1 0 0 0 1 + tα
n=0 n=0 n=0

quand N → +∞, (−tα )N +1 → 0, ainsi

+∞ Z 1
X (−1)n 1
= dt.
αn + 1 0 1 + tα
n=0

2.

+∞ 1
(−1)n
Z
X 1
= dt = [ln(t + 1)]10 = ln(2).
n+1 0 1+t
n=0

+∞ Z 1
X (−1)n 1 π
= 2
dt = [arctg(t)]10 = arctg(1) = .
2n + 1 0 1+t 4
n=0
40 Séries numériques

Exercice 2.10. On considère les intégrales :


Z π
4
n ∈ N, In = (tan t)2n dt.
0

1
1. Vérifier l’égalité : In + In+1 = 2n+1 .
2. Montrer que In → 0 quand n → +∞.
3. En déduire de ces résultats la somme de la série

X (−1)p
.
p=0
2p + 1

Solution
Soit
Z π
4
In = (tan t)2n dt
0
1
1. Montrons que In + In+1 = 2n+1 .
On a
Z π Z π
4 4
2n
In + In+1 = (tan t) dt + (tan t)2n+2 dt
0 0
Z π  2n+1
 π4
4 (tan t) 1
(tan t)2n 1 + (tan t)2 dt =
 
= = .
0 2n + 1 0 2n + 1
2. Puisque In ≥ 0, on a alors
0 ≤ In ≤ In + In+1
1
⇒ 0 ≤ In ≤ → 0,
2n + 1
donc In → 0 quand n → +∞.
3.
n n
X (−1)p X
= (−1)p (Ip + Ip+1 )
2p + 1
p=0 p=0
= (I0 + I1 ) + (−I1 − I2 ) + . . . ((−1)n In + (−1)n In+1 )
= (−1)n In+1 + I0 .
Quand n → +∞,

X (−1)p
= I0 .
2p + 1
p=0

car In+1 → 0 quand n → +∞.


∞ π
(−1)p
Z
X 4 π
= I0 = dt = .
2p + 1 0 4
p=0
2.9. Exercices supplémentaires 41

2.9 Exercices supplémentaires


Exercice 2.11. Étudier la nature des séries suivantes et calculer leurs sommes
si elles existent :
 
1
X sin n(n+1) X 
2
 X tan 1
2n+1
1 1 , ln 1 + , ,
n≥1
cos n
cos n+1 n≥1
n (n + 3) n≥0
cos 21n

X n2 + n − 3 +∞
X X an
nq n , 0 < q < 1, an , sachant que = ea ,
n≥0 n≥0
n! n=0
n!
X n (n + 1) 2
.
n≥0
n!

Exercice 2.12. Étudier la nature des séries de terme général Un suivantes :


n! (n!)2 2n + 1
Un = , Un = , U n = √ n ,
n3 nn (2n)! 2
√ n
3n n−1

n+2
Un = , Un = , Un = ,
n3 + 1 3n + 1 3n
n
an

3n + 1 2
Un = , Un = , a > 0, b > 0.
2n + 3 n + bn
1

Exercice 2.13. a) Étudier la nature de la série de terme général an = ln 1 + n2
.
b) Établir une relation entre la somme partielle Sn de la série précédente
et la suite (pn )
     
1 1 1 1
pn = 1 + 2 1+ 2 1 + 2 ... 1 + 2 .
1 2 3 n
c) En déduire la nature de la suite (pn ).
Exercice 2.14. [Formule de Stirling] Soit
n!
f (n) = .
nn+1/2 e−n
a) Calculer f (n + 1) et f (n+1)
f (n)
.
X1) − ln f (n)
b) Montrer que la série de terme général an = ln f (n +
converge. En utilisant la somme partielle Sn−1 de la série an , montrer
que f (n) possède une limite L.
c) Déterminer L en admettant que
2.4.6...(2n) √
lim √ = π.
n→∞ n1.3.5...(2n − 1)
42 Séries numériques

f 2 (n)
(on calculera f (2n)
).

d) En déduire que n! = nn e−n 2πn (1 + εn ) avec lim εn = 0.
n→∞

Exercice 2.15. Est ce que la série de terme général


1
Un =
ln 2 + ln 3 + ... + ln2 n
2 2

est convergente.

Exercice 2.16. 1. Étudier la nature des séries de terme général Un suivantes :


 2
1 n

1 1
Un = , Un = n 1 + ,
n (n + ln n) 2 n
√ √
n+2− n−2
 
1 1
Un = − ln 1 + , Un = , α ∈ R.
n n nα
2. Par comparaison avec une intégrale, donner la nature des séries de
terme général :

1 1 ln n
Un = , Un = α, Un = .
n2 n (ln n) n

3. Donner la nature des séries de terme général Un (divergence, semi-


convergence, convergence absolue) :

(−1)n (−1)n ln n
 
1 n
Un = , Un = (−1) 1+ , Un = .
n2 + 1 10n n
X (−1)n
Exercice 2.17. Soit la série harmonique n
et soit S sa somme :
n≥1
1. Prouver, après avoir calculer S10 , que −0.75 ≤ S ≤ −0.64.
2. Combien faut-il de termes dans la série pour calculer sa somme à 0.01
près et à 0.001 près ?

Exercice 2.18. Donner la nature des séries suivantes:


X 2n X an
(−1)n , (−1)n , a ∈ R∗+ ,
n≥0
n! n≥1
n

X 1 X √ √ 
(−1)n sin , (−1)n n+1− n .
n≥1
n n≥0
2.9. Exercices supplémentaires 43

Exercice
X 2.19. 1. Soit X
un une suite de nombres réels
X et positifs. Montrer que,
si u2p converge et u2p+1 diverge, alors un diverge.
p≥0 p≥0 n≥0
2. Déterminer la nature de la série
 de terme général :
1 n2 +1
a) un = exp − 2 ln n ,
1 n2 −n
b) un = tanh n
+ ln n2 +1
,
1 1
c) un = (na + 1) a − nb +
1 b.
3. Soit f : R2 * R une application continue vérifiant la propriété sui-
vante :
f (λx, λy) = λf (x, y)
pour tout λ dans R. X X
Soit (xn )n≥0 , (yn )n≥0 deux suites réelles telles que x2n et 2
yn
n≥0 n≥0
convergent. X
Montrer que [f (xn , yn )]2 converge.
n≥0
X X
Exercice 2.20. I. Soient un et vn deux séries à termes positifs conver-
n≥0 n≥0
gentes.
1. Montrer que les séries de termes généraux suivants sont convergentes :
a) (un vn )1/2 ,
2 1/3 ,

b) un vn
c) auunn+bv
vn
n
, a, b > 0.
Xp
p!
(Indication : Utiliser (x + y)p = Cpk xp-k y k , ou Cpk = k!(p−k)! ).
k=0
1/2 1/2 1/2
2. En déduire que les séries u121 + u222 + ... + unn2 + ... et
u1 1/3 u2 1/3 un 1/3
  
14
+ 24 + ... + n4 + ... sont convergentes. Généraliser.
II. Soit (un ) la suite définie par u0 = 1, et un = 3n−1
3n
un−1 pour n > 0.
un
On pose S0 = 1 et Sn = nα pour n > 0.
1. Montrer
 que  la suite (ln Sn ) est de même nature que la série de terme
Sn
général ln Sn−1 , et prouver que

3α2 − α 1
 
Sn 2 1 1
=1− +α + + O( ).
Sn−1 3 n 3 n2 n2

2. Pour quelle valeur de α la suite (Sn ) converge


X (On discutera suivant les
valeurs de α) ?. En déduire la nature de la série un .
n≥0
+∞
X
III. Soit la série (−1)n+1 S2n
0
x2n ,ou Sn
0 = 1+ 1
2
+ 1
3
+ ... + 1
n
.
n=1
44 Séries numériques

a) Quel est son rayon de convergence R ? La série converge-t-elle pour


x=R?
b) On note f(x) la somme de cette série lorsqu’elle converge. On pose
g(x) = (1 + x2 )f (x). Montrer que, pour x < R,
∞ ∞
X n+1 x2n X x2n
g(x) = (−1) + (−1)n+1 .
n=1
2n − 1 n=1
2n

En déduire une expression pour g(x), puis pour f (x).


Chapitre 3

Séries de fonctions

Sommaire
3.1 Convergence simple et convergence uniforme . . . . . . . . 45
3.2 Propriété des séries uniformément convergentes . . . . . . 47
3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.4 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

3.1 Convergence simple et convergence uniforme

Définition 3.1. Soit x 7−→ u0 (x) , x 7−→ u1 (x) , ... x 7−→ un (x) , ... des fonc-
tions définies dans un ensemble E. La série

u0 (x) + u1 (x) + ... + un (x) + ...

s’appelle série de fonctions. Elle peut être convergente pour certaines valeurs de
x, diverge pour d’autres. Soit D ⊂ E l’ensemble des x dans E tels que la série
soit convergente ; alors

x 7−→ f (x) = u0 (x) + u1 (x) + ... + un (x) + ...

est une fonction définie dans E. On dit qu’on a un développement en série de


fonctions définie dans D. D est appelé domaine de convergence de la série de
fonctions. Soit
Sn (x) = u0 (x) + u1 (x) + ... + un (x)
alors la suite de fonctions S0 , S1 , ..., Sn , ... tend vers f simplement dans D.

lim Sn = f ⇐⇒ ∀x ∈ D ∀ε > 0, ∃Nx,ε tel que


n→+∞

[∀n ≥ Nx,ε =⇒ |Sn (x) − f (x)| ≤ ε]


46 Séries de fonctions

X
Exemple 3.1. Considérons la série géometrique xn cette série est convergente
n≥1
1
dans l’intervalle ]−1, 1[ vers f (x) = 1−x .
Soit x ∈ ]−1, 1[, on a

1 − xn
Sn (x) = 1 + x + x2 + ... + xn =
1−x

les nombres x ∈ ]−1, 1[ , ε > 0 étant donnés, cherchons Nx,ε :

|x|n
|Sn (x) − f (x)| < ε =⇒ <ε
1−x

il suffit de choisir
ln [ε (1 − x)]
N> .
ln |x|

Définition 3.2 (Convergence uniforme). Si la suite de fonctions S0 , S1 , ..., Sn , ...


tend vers f uniformément dans D, on dit que la série

u0 (x) + u1 (x) + ... + un (x) + ...

converge uniformément vers f dans D, c’est-à-dire

∀ε > 0, ∃Nε ∀x ∈ D ∀n [n ≥ N =⇒ |Sn (x) − f (x)| ≤ ε ] ,

où encore

lim kSn − f k = 0 où kSn − f k = sup |Sn (x) − f (x)| .


n→+∞ x∈D

X
Exemple 3.2. On sait que la série xn converge sur ]−1, 1[ vers la somme
n≥0
1
f (x) = 1−x . Cependant la convergence n’est pas uniforme sur ]−1, 1[ puisque
 n 
x
ksn − f k = sup 1 − x = +∞,
∀n ∈ N,
x∈[0, +∞[

alors
lim ksn − f k = +∞.
n→+∞

Par contre dans chaque intervalle [−δ, δ ] , 0 < δ < 1, la convergence est uni-
forme

δn
∀x ∈ [−δ, δ ] : ksn − f k = →0, quand n → +∞.
1−δ
3.2. Propriété des séries uniformément convergentes 47

Théorème 3.1. La convergence uniforme implique la convergence simple.


En effet ;
∀x ∀n : |Sn (x) − f (x)| ≤ ksn − f k

Théorème 3.2 (Critère de


XCauchy pour la convergence uniforme des séries). Soit
I un intervalle de R, et un une série de fonctions dans I. Pour que cette série
n≥0
converge uniformément dans I, il faut et il suffit que, pour tout ε > 0, il existe N
tel que

n ≥ m ≥ N =⇒ |um+1 (x) + um+2 (x) + ... + un (x)| ≤ ε, ∀x ∈ I.


X
Théorème 3.3. Soit I un intervalle de R, et un une série de fonctions dans
n≥0
X
I. Soit α1 , α2 , ..., αn , ... des constantes positives telles que la série αn soit
n≥0
convergente. Si

|u1 (x)| ≤ α1 , |u2 (x)| ≤ α2 , ..., |un (x)| ≤ αn , ...


X
dans I, alors la série un est uniformément convergente dans I.
n≥0

X xn
Exemple 3.3. Étudier la convergence uniforme de la série dans l’intervalle
n2
n≥1
[−a, a] avec a < 1. En effet, n
x an

n2 n2

3.2 Propriété des séries uniformément convergentes


X
Théorème 3.4. Soient I un intervalle de R, et un une série de fonctions tendant
n≥0
uniformément vers une fonction S (x) dans I. Si les un sont continues, alors S (x)
est une fonction continue.
X
Théorème 3.5. Soit un une série de fonctions dans [a, b], tendant uni-
n≥0
formément vers S. Si les un sont continues dans [a, b]. Soit x0 un point de [a, b].
Alors la série des primitives
XZ x
un (t) dt
n≥0 x0
Rx
converge uniformément dans [a, b] vers la primitive x0 S (t) dt.
48 Séries de fonctions

Exemple 3.4. La série


+∞
1 X
= (−1)n xn
1+x
n=0
converge uniformément sur chaque intervalle [a, b] ⊂ [−1, 1]. On peut donc l’intégrer
terme à terme de 0 à x, |x| < 1. On a
+∞
X xn
ln (1 + x) = (−1)n+1
n
n=1
X
Corollaire 3.1. Soit un une série de fonctions continues dans [a, b], tendant
n≥0
uniformément vers S (x). Alors
+∞ +∞ Z
!
Z x X X x
un (t) dt = un (t) dt.
x0 n=0 n=0 x0

On dit qu’on peut intervertir la sommation et l’intégration.


X
Théorème 3.6. Soit I ⊂ R un intervalle et un une série de fonctions définie
n≥0
sur I telle que
1. ∀n ∈ N, un est dérivable sur I.
X
2. ∃x0 ∈ I, tel que la série numérique un (x0 ) est convergente.
n≥0
X
3. La série u0n converge uniformément sur tout intervalle fermé et borné
n≥0
[a, b] ⊂ I,
alors
X X
1. La série un est uniformément convergente sur tout intervalle un
n≥0 n≥0
fermé et borné [a, b] ⊂ I.
+∞
X
2. La somme S(x) = un (x) est dérivable sur I et on a
n=0

+∞ +∞
!0
X X
u0n (x) = un (x) .
n=0 n=0

n
X n
X
Preuve. Posons Sn = uk et S 0
n = u0k , on a la suite (S 0n ) converge uni-
k=0 k=0
formément sur [a, b] vers une fonction G, et ∃x0 ∈ [a, b] tel que (Sn (x0 )) converge
vers l.
3.3. Exercices 49

AlorsR d’après le théorème 3.5 la suite (Sn ) converge uniformément sur [a, b]
x
vers l + x0 G(t)dt et
n
X Z x n
X
Sn (x) = uk (x) −→ l + lim u0n (t))dt.
k=0 x0 n→+∞ k=0

n
X Z +∞
xX X
Soit S(x) = uk (x) = l + u0n (t))dt puisque u0n converge uni-
k=0 x0 k=0
+∞
X
formément alors S 0 (x) = u0n (x).
k=0

3.3 Exercices
Exercice 3.1. Montrer que les séries suivantes convergent simplement, uni-
formément et non normalement sur I :
X (−1)n X (−1)n x2
1. √ , I = R, 2. , I = R.
n + x2 x4 + n

Solution
X (−1)n
1. Soit √ , I = R.
n + x2
n≥0

√(−1)n X 1
On peut voir facilement que supx∈R n+x2 = √1 avec √ diverge.
n n
n≥1
Donc la série ne converge pas normalement.
n
Posons un = √(−1) n+x2
, nous remarquons facilement que lim |un | = 0 et
n→+∞
X
(|un |) est décroissante, donc la série alternée un est simplement convergente
n≥0
(théorème de Leibniz). On a
+∞
X 1
|Rn (x)| = uk (x) ≤ |uk+1 (x)| ≤ √ −→n→+∞ 0,


k=n+1
n + 1

X (−1)n
ainsi supx∈R |Rn (x)| −→n→+∞ 0, donc la série √ converge uni-
n + x2
n≥0
formément sur R.
X (−1)n x2
2. ,I = R.
x4 + n
n≥0
Pour x = 0, on a la série nulle qui converge.
2 2
Pour x 6= 0, x4x+n →n→+∞ 0 et x4x+n est décroissante donc la série converge
simplement sur R (théorème de Leibniz).
50 Séries de fonctions

n 2 X x2 X (−1)n x2
x2
On a | (−1) x
x4 +n
|∼ n et diverge donc la série ne converge
n x4 + n
n≥1 n≥0
pas normalement sur R.
On a
x2
|Rn (x)| ≤ = h(x),
x4
+n+1
2x(−x4 + n + 1)
h0 (x) = ,
(x4 + n + 1)2
1
h0 (x) = 0 ⇒ x4 = n + 1 ⇒ x∗ = (n + 1) 4 ,
1 2
 
(n + 1) 4 1 1
h(x∗ ) = = √ →n→+∞ 0.
n+1+n+1 2 n+1
Ainsi supx∈R |Rn (x)| →n→+∞ 0, donc la série converge uniformément sur R.
Exercice 3.2. On considère la série de fonctions
+∞
X
x2n .
n=0

1. Étudier la convergence simple de cette série sur [0, 1[.


2. Étudier la convergence uniforme de cette série sur [0, a] où a ∈]0, 1[.

Solution
1. Soit X
x2n .
n≥0

Nous avons sur [0, 1[


+∞ +∞
X X 1
x2n = (x2 )n = ,
1 − x2
n=0 n=0

ainsi la série converge simplement sur [0, 1[. X


2. Sur [0, a], a < 1, nous avons x2n ≤ a2n avec a2n qui converge. Ainsi,
n≥0
X
2n
par le critère de comparaison la série x converge normalement donc uni-
n≥0
formément sur [0, a], a < 1.
Exercice 3.3. Montrer que la fonction f définie par

X 1
f (x) =
n=0
n!(sin(x))n

est continue sur ]0, π[.


3.3. Exercices 51

Solution

Soit
X 1
f (x) = .
n!(sin x)n
n≥0

Sur [a, b] ⊂]0, π[ la fonction sin(x) est continue donc elle atteint son minimum qui
n’est pas nul, donc il existe m tel que,∀x ∈ [a, b], sin x ≥ m > 0

1 1
⇒ n
≤ ,
n!(sin x) n!mn
X 1
et converge. Ainsi la série converge normalement donc uniformément
n!mn
n≥0
1
sur [a, b], de plus ∀n ∈ N, n!(sin x)n est continue sur ]0, π[. Donc f est continue sur
]0, π[.

Exercice 3.4. Soit I =]1, +∞[. Pour x ∈ I, on pose



X 1
f (x) =
n=0
1 + xn

1. Vérifier que f est définie sur I.


2. Montrer que f est continue sur I.
3. Montrer que f est dérivable sur I.

Solution

1. f est bien définie car


1 1
n
≤ n,
1+x x
X  1 n
avec qui converge puisque x ∈]1, +∞[.
x
2. Soit a > 1,
1 1
x≥a⇒ ≤ n.
1 + xn a
La série f (x) converge normalement donc uniformément sur [a, +∞[ . Comme les
1
fonctions x 7→ 1+x n sont continues sur ]1, +∞[, il en résulte que f est continue sur

[a, +∞[. Comme ceci est vrai quel que soit a > 1, il en résulte que f est continue
sur ]1, +∞[ .
1
3. On a ∀n ∈ N, x 7→ un (x) = 1+x n est dérivable sur ]1, +∞[ et

−nxn−1
u0n (x) = ,
(1 + xn )2
52 Séries de fonctions

nxn−1 n
|u0n (x)| = ≤ n+1 ,
(1 + xn )2 a
X n X
avec converge. Ainsi u0n converge uniformément sur tout intervalle
an+1
n≥0 n≥0
[a, +∞[, a > 1.
Il en résulte que f est dérivable sur ]1, +∞[.
Exercice 3.5. On considère la série de fonction
+∞
X sin(nx)
f (x) = .
n=1
n3

1. Montrer que cette série converge pour tout x ∈ R.


2. Montrer que f est une fonction continue.
3. Montrer que
Z π +∞
X 1
f (x)dx = 2 .
0 n=0
(2n − 1)4

Solution
1.
sin x 1
∀x ∈ R, n3 ≤ n3 ,

X sin x
donc converge normalement sur R.
n3
n≥1
2. Puisque f converge normalement donc uniformément sur R, donc f est bien
continue sur R.
3.
Z π Z πX+∞ +∞ Z +∞  − cos nx π
sin x X π sin x X
n 0
f (x)dx = 3
= 3
dx = 3
0 0 n 0 n n
n=1 n=1 n=1
+∞ +∞ +∞
X 1 − (−1)n X 2 X 1
= = =2 .
n4 (2n + 1)4 (2n − 1)4
n=1 n=0 n=1

3.4 Exercices supplémentaires


Exercice 3.6. Étudier la convergence simple et uniforme des séries de fonc-
tions de terme général :
 
x α n π
Un = , Un = (sin x) (cos x) , α > 0, x ∈ 0,
(1 + x2 )n 2
x
Un = xn tan n , Un = e−nx cos nx.
2
3.4. Exercices supplémentaires 53

Exercice 3.7. Soit U0 = 0 et

x2 + n
Un = (−1)n si n ≥ 1
n2
Montrer que cette série de terme général Un est uniformément conver-
gente sur tout segment [a, b] ,mais n’est pas absolument convergente pour
aucune valeur de x.

Exercice 3.8. Pour tout n > 0 et tout élément x de ]0, 2π[ on pose
x sin x
Un (x) = √ .
2 n + cos x

1. Montrer que la série de terme général défini par U0 = 0 et Un (x) si


n ≥ 1 est simplement convergente sur ]0, 2π[ .
2. Montrer qu’elle est uniformément convergente sur tout intervalle fermé
inclus dans ]0, 2π[ .

Exercice 3.9. Etudier la continuité et la dérivabilité des fonctions suivantes


après avoir déterminé leur domaine de définition

X sin n2 x
  
X x
f (x) = 2
, g (x) = arctan √ ,
n≥1
n n≥1
n n

X x2n − x2n+1
h (x) = √ .
n≥1
n

Exercice 3.10. Montrer que la série de terme général U0 (x) = 0 et

sin n2 x

Un (x) = pour n ≥ 1
n2
est uniformément convergente sur R. que peut on dire de la série de terme
général Un0 (x) .

Exercice 3.11. Soit h un nombre réel strictement positif, montrer que la série
de terme général ne−nx est uniformément convergente sur [h, +∞[ .Soit
Rb
f (x) sa somme, calculer a f (x) dx où a et b deux nombres réels tels que
h < a < b.

Exercice 3.12. Soit la série de fonctions de terme géneral


n
Un (x) = ln 1 + x2

.

1. Montrer qu’elle converge simplement pour tout x ∈ ]−1, 1[ .


54 Séries de fonctions

2. Montrer que
+∞ n+1
!
X 1 − x2
Uk (x) = ln .
k=0
1−x

3. En déduire
+∞
X
S (x) = Uk (x) pour tout x ∈ ]−1, 1[ .
k=0

4. Justifier l’égalité suivante :


+∞ n −1
1 X 2n x 2
∀ x ∈ ]−1, 1[ , = .
1−x k=0
1 + x2n
Chapitre 4

Séries entières

Sommaire
4.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2 Rayon de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
4.2.1 Détermination du rayon de convergence . . . . . . . . 56
4.3 Propriétés des séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.4 Développement en séries entières . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.4.1 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.6 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

4.1 Définitions et propriétés


Définition 4.1. On
Xappelle série entière de la variable réelle toute série de fonc-
tions de la forme an xn où a0 , a1 , a2 , ..., an , ... sont des nombres réels ou com-
n≥0
plexes donnés, appelés coefficients de la série, et x ∈ R.
X
Définition 4.2. L’ensemble D = {x ∈ R, an xn converge} est appelé do-
n≥0
maine de convergence de la série.
X
Exemple 4.1. 1. xn , an = 1, ∀n ∈ N, la série converge pour |x| < 1, ainsi
n≥0
D =] − 1, 1[.
X xn
1
2. , an = n! , ∀n ∈ N, la série converge pour tout x ∈ R, ainsi D = R.
n!
n≥0
X
3. n!xn , an = n!, ∀n ∈ N, la série ne converge que si x = 0, ainsi
n≥0
D = {0}.
56 Séries entières

X
Proposition 4.1 (Lemme d’Abel). Soit an xn une série entière, s’il existe x0 ∈
n≥0
X
R tel que la suite (an xn0 ) est bornée alors an xn est absolument convergente
n≥0
pour |x| < |x0 |.

Preuve. (an xn0 ) est bornée donc ∃M > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ≥ N on a


|an xn0 | ≤ M
 n n n
n
n x n x
x
|an x | = an x0
≤ |a n x 0 | ≤ M
x0 x0 x0

X x n X
Or M converge car xx0 < 1. Donc |an xn | converge.

x0
X X
Corollaire 4.1. Si an xn diverge pour x = x0 , alors la série an xn diverge
n≥0 n≥0
pour tout x tel que |x| > |x0 |.

4.2 Rayon de convergence


X
Définition 4.3. On appelle rayon de convergence R d’une série entière an xn
n≥0
de domaine de convergence D le nombre

R = sup {|x|}.
x∈D

Remarque 4.1. R peut être nul ou égal à +∞.


X
Théorème 4.1. Soit R le rayon de convergence d’une série entière an xn alors
n≥0
i. R = 0 ⇐⇒ D = {0}.
ii. R = +∞ ⇐⇒ D = R.
iii. Si 0 < R < +∞ alors
 X

 |x| < R ⇒ an xn converge absolument.

n≥0
X


 |x| > R ⇒ an xn diverge.
n≥0

Remarque 4.2. Si |x| = R on peut rien dire.


X
Exemple 4.2. 1. xn , R = 1 et D =] − 1, 1[.
n≥0
4.2. Rayon de convergence 57

X xn
2. , R = +∞ et D = R.
n!
n≥0
X
3. n!xn , R = 0 et D = {0}.
n≥0

4.2.1 Détermination du rayon de convergence



X
n
an+1
Proposition 4.2. Soit an x une série entière si lim
= l (finie ou
n→+∞ an
n≥0
infinie) alors le rayon de convergence R = 1l .

Exemple 4.3. Soit la série entière

X 2n
xn ,
n!
n≥0

n+1
2
an+1 (n+1)! 2
lim n→+∞ n + 1 = 0,
= lim n = lim
n→+∞ an n→+∞ 2
(n)!

alors R = +∞ et D = R.

X p
Proposition 4.3. Soit an xn une série entière si lim n
|an | = l (finie ou
n→+∞
n≥0
infinie) alors le rayon de convergence R = 1l .

Exemple 4.4. Soit la série entière

X 2n
xn ,
nn
n≥0

r
p n 2n 2
lim n |an | = lim n
= lim = 0,
n→+∞ n→+∞ n n→+∞ n

alors R = +∞ et D = R.
58 Séries entières

4.3 Propriétés des séries entières


X
Proposition 4.4. Soit an xn une série entière de rayon de convergence R >
n≥0
X
0. Alors la série an xn converge normalement (donc uniformément) sur tout
n≥0
intervalle [−r, r] avec 0 < r < R.
X
Proposition 4.5. Soit an xn une série entière de rayon de convergence R > 0
n≥0
+∞
X
et soit f :] − R, R[→ R la fonction définie par f (x) = an xn , alors
n=0
1. f est continue sur ] − R, R[.
X X xn+1
2. Les séries nan xn−1 et an (obtenues en dérivant et intégrant la
n+1
n≥0 n≥0
X X
n
série an x terme à terme) ont le même rayon de convergence que an xn .
n≥0 n≥0
+∞ +∞
X Rx X xn+1
3. On a f 0 (x) = nan xn−1 et 0 f (t)dt = an , ∀x ∈] − R, R[.
n+1
n=1 n=0

+∞
X 1
Exemple 4.5. On a xn = ∀x ∈] − 1, 1[, alors
1−x
n=0

+∞
X 1
nxn−1 = , ∀x ∈] − 1, 1[,
(1 − x)2
n=1
+∞ n+1
X x
= − ln(1 − x), ∀x ∈] − 1, 1[.
n+1
n=0

X
Proposition 4.6. Soit an xn une série entière de rayon de convergence R > 0
n≥0
+∞
X
et soit f :] − R, R[→ R la fonction définie par f (x) = an xn , alors f est
n=0
indéfiniment dérivable sur ] − R, R[, et l’on a
+∞ (n)
X f (0)
∀x ∈] − R, R[, f (x) = xn .
n!
n=0
4.4. Développement en séries entières 59

X
Théorème 4.2 (Théorème d’Abel). Soit an xn une série entière de rayon de
n≥0
convergence R > 0 et de somme S.
X +∞
X
n
1. Si an R converge alors lim S(x) = an R n .
x→R−
n≥0 n=0
X +∞
X
2. Si an (−R)n converge alors lim S(x) = an (−R)n .
x→−R+
n≥0 n=0

+∞ n
X x
Exemple 4.6. On a = − ln(1 − x), ∀x ∈] − 1, 1[.
n
n=1
+∞
X 1
En x = 1, la série diverge.
n
n=1
+∞
X (−1)n
En x = −1, la série converge et on a
n
n=1
+∞
X (−1)n
lim (− ln(1 − x)) = − ln(2) = .
x→−1+ n
n=1

4.4 Développement en séries entières


Définition 4.4. Soit I un intervalle ouvert contenant 0 et soit f une fonction définie
et indéfiniment dérivable sur I. On appelle série de Taylor en 0( ou bien série de
X f (n) (0)
Mac-Laurin) de f , la série entière xn .
n!
n≥0

Définition 4.5. Une fonction f est développable en série entière en 0 s’il existe
+∞
X
r > 0, tel que f (x) = an xn , x ∈] − r, r[.
n=0

Proposition 4.7. Soit f une fonction indéfiniment dérivable dans un voisinage de


0. Si f est développable en série entière en 0 alors cette série est la série de Taylor

X f (n) (0) n
en 0 (série de Mc-Laurin) : ∃r > 0, f (x) = x , ∀x ∈] − r, r[.
n!
n=0

Théorème 4.3. Soit f une fonction indéfiniment dérivable sur ] − R, R[ alors



X f (n) (0)
f (x) = xn , ∀x ∈] − R, R[,
n!
n=0

f (n+1) (θx) n+1


si et seulement si lim Rn (x) = 0, où Rn (x) = (n+1)! x , 0 < θ < 1 (le
n→+∞
reste de Taylor-Lagrange).
60 Séries entières

Preuve. Le développement de Taylor de f à l’ordre n au voisinage de 0 (


Développement de Mc-Laurin) est donné par

n
f 0 (0) f 00 (0) 2 f (n) (0) n X f (k)
f (x) = f (0)+ x+ x +. . .+ x +Rn (x) = xk +Rn (x).
1! 2! n! k!
k=0

donc


X f (n) (0)
∀x ∈] − R, R[, f (x) = xn ⇐⇒ lim Rn (x) = 0
n! n→+∞
n=0

Corollaire 4.2. Soit f une fonction indéfiniment dérivable sur ] − R, R[, s’il existe
M > 0 tel que ∀x ∈] − R, R[, ∀n ∈ N, |f (n) (0)| < M , alors f est développable
en série entière en 0.

Exemple 4.7.

x x2 xn
ex = 1 + + + ... + + Rn (x)
1! 2! n!

où

eθx
Rn (x) = xn+1 , 0<θ<1
(n + 1)!
e|x|
|Rn (x)| ≤ |x|n+1 −→ 0, quand n → +∞, ∀x ∈ R.
(n + 1)!

+∞ n
X x
Donc ex =
n!
n=0
4.4. Développement en séries entières 61

4.4.1 Applications

Développement en séries entières de quelques fonctions élémentaires.

+∞
1 X
= xn , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
1−x
n=0
+∞
1 X
= (−1)n xn , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
1+x
n=0
+∞
1 X
= nxn−1 , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
(1 − x)2
n=1
+∞ +∞
X xn X xn+1
− ln(1 − x) = = , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
n n+1
n=1 n=0
+∞ +∞
X xn X xn+1
ln(1 + x) = (−1)n−1 = (−1)n , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
n n+1
n=1 n=0
+∞ n
x
X x
e = , ∀x ∈ R, R = +∞.
n!
n=0
+∞
X x2n
ch(x) = , ∀x ∈ R, R = +∞.
(2n)!
n=0
+∞
X x2n+1
sh(x) = , ∀x ∈ R, R = +∞.
(2n + 1)!
n=0
+∞
X x2n
cos(x) = (−1)n , ∀x ∈ R, R = +∞.
(2n)!
n=0
+∞
X x2n+1
sin(x) = (−1)n , ∀x ∈ R, R = +∞.
(2n + 1)!
n=0
+∞
X α(α − 1)...(α − n + 1)
(1 + x) = 1 + α
xn , α ∈ R∗ , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
n!
n=1
+∞
x2n+1
 
1 1+x X
ln = , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
2 1−x 2n + 1
n=0
+∞
X x2n+1
arctan(x) = (−1)n , ∀x ∈] − 1, 1[, R = 1.
2n + 1
n=0
62 Séries entières

Résolution des équations différentielles


Exemple 4.8. Soit l’équation différentielle

4xy 00 + 2y 0 − y = 0 (4.1)

telle que y(0) = 1, on cherche une solution de (4.1) sous la forme d’une série
+∞
X
entière y = an xn ,où les coefficients an sont à déterminer. On a
n=0

+∞
X +∞
X
y 0 (x) = nan xn−1 , y 00 (x) = n(n − 1)an xn−2 .
n=1 n=2

En remplaçant dans l’équation (4.1)


+∞
X +∞
X +∞
X
4x n(n − 1)an xn−2 + 2 nan xn−1 − an xn = 0,
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
4n(n − 1)an xn−1 + 2nan xn−1 − an xn = 0,
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
4(n + 1)nan+1 xn + 2(n + 1)an+1 xn − an xn = 0,
n=0 n=0 n=0
+∞
X
[(4(n + 1)n + 2(n + 1))an+1 − an ]xn = 0,
n=0
+∞
X
[(2n + 2)(2n + 1)an+1 − an ]xn = 0,
n=0
⇒ (2n + 2)(2n + 1)an+1 − an = 0, ∀n ∈ N,
1
⇒ an+1 = an , ∀n ∈ N.
(2n + 2)(2n + 1)

On a a0 = y(0) = 1 et an = 1
(2n)(2n−1) an−1 , ∀n ∈ N∗ , ce qui implique que

1
an = , ∀n ∈ N.
(2n)!

Ainsi R = +∞, D = R et
 +∞ √
 X ( x)2n √
= ch( x) si x ≥ 0,


+∞ n (2n)!
X x 

y(x) = = n=0
+∞ √
n=0
(2n)!  X (−1)n ( −x)2n √
= cos( −x) si x < 0.



 (2n)!
n=0
4.4. Développement en séries entières 63

Calcul approché d’intégrales


Rπ sin(x)
Exemple 4.9. Calculons l’intégrale 0 x dx avec une approximation à 0.01
près.
Nous avons

sin(x) x2 x4 x2n
=1− + + ... + + ...
x 3! 5! (2n + 1)!

donc
π
π3 π5 π 2n+1
Z
sin(x)
I= dx = π − + + ... + + ...
0 x 18 600 (2n + 1)(2n + 1)!

Soit
π3 π5 π 2n+1
Sn = π − + + ... +
18 600 (2n + 1)(2n + 1)!
D’après le théorème de Leibniz nous avons

π 2n+3
|Rn | = |I − Sn | ≤
(2n + 3)(2n + 3)!

Pour avoir l’approximation à 0.01 près il suffit de choisir n tel que

π 2n+3
≤ 0.01
(2n + 3)(2n + 3)!

On trouve n = 3, donc

π9
|I − S3 | ≤ ≤ 0.009127.
9.9!
Comme
π3 π5 x7
S3 = π − + − = 1.843250
18 600 35280
on a 1.834123 < I < 1.852378. Ainsi I = 1.85 avec une erreur inférieure à 0.01.
Rα 2
Exemple 4.10. Calculons l’intégrale 0 e−x dx
Nous avons

2 x2 x4 x2n
e−x = 1 − + + . . . + (−1)n + ...
1! 2! n!
Intégrant les deux membres de cette égalité de 0 à α, on trouve
α
α3 α5 α7
Z
2
e−x dx = α − + − + ...
0 3 10 42
64 Séries entières

4.5 Exercices
Exercice 4.1. Déterminer le rayon de convergence des séries entières suivantes
+∞ +∞ +∞
X 1 n
X (−1)n n
X (−2)n
1. cos( )x , 2. x , 3. xn ,
n=1
n n=2
ln n n=1
n + arctan(n)

+∞ +∞ +∞
X x2n X
n
X 1
4. , 5. n!x , 6. xn ,
n=0
cosh n n=0 n=2
ln n!
+∞ +∞
X
n2
X xn
7. n!x , 8. .
n=0 n=0
(2n)!

Solution

Calculer lerayon
 de convergence des séries entièrs suivantes :
X 1
1. cos xn .
n
n≥1

 
cos 1
an+1 n+1 cos (0)
lim = lim  = = 1.
n→+∞ an n→+∞ cos 1

cos (0)
n

Donc R = 1 et  
X 1
• Si |x| < 1 la série entière cos xn converge absolument.
n
n≥1  
X 1
• Si |x| > 1 la série entière cos xn diverge.
n
n≥1
• Si |x| = 1, posons Un (x) = cos n1 xn alors


 
1
lim |Un (x)| = lim | cos | = 1 6= 0,
n→+∞ n→+∞ n

donc lim Un (x) 6= 0 et la série diverge.


n→+∞
Ainsi le domaine de convergence est D =] − 1, 1[.
X (−1)n
2. xn .
ln(n)
n≥2

(−1)n+1
an+1 ln(n+1) ln(n)
lim = lim n =
lim = 1.
n→+∞ an n→+∞ (−1) n→+∞ ln(n + 1)
ln(n)

Donc R = 1 et
4.5. Exercices 65

X (−1)n
• Si |x| < 1 la série entière xn converge absolument.
ln(n)
n≥2
X (−1)n
• Si |x| > 1 la série entière xn diverge.
ln(n)
n≥2
• Si |x| = 1, i.e. x = ±1.
X (−1)n X (−1)n
• Si x = 1 alors xn = est une série numérique
ln(n) ln(n)
n≥2 n≥2
alternée convergente (critère de Leibniz).
X (−1)n X 1
• Si x = −1 alors xn = est une série numérique
ln(n) ln(n)
n≥2 n≥2
X1
1 1
divergente (car ln(n) > n et diverge).
n
n≥1
Ainsi le domaine de convergence est D =] − 1, 1].
X (−2)n
3. xn .
n + arctan(n)
n≥1

(−2)n+1
1 + arctan(n)

an+1 n+1+arctan(n+1) n
lim
= lim
(−2)n
= lim 2 arctan(n+1)
= 2.
n→+∞ an n→+∞ n→+∞ 1
1+ +
n+arctan(n) n n

1
Donc R = 2 et
X (−2)n
• Si |x| < 1
2 la série entière xn converge absolument.
n + arctan(n)
n≥1
X (−2)n
• Si |x| > 1
2 la série entière xn diverge.
n + arctan(n)
n≥1
1
• Si |x| = 2, i.e. x = ± 12 .
X (−2)n X (−1)n
• Si x = 1
2 alors xn = est une
n + arctan(n) n + arctan(n)
n≥1 n≥1
série numérique alternée convergente (critère de Leibniz).
X (−2)n X 1
• Si x = − 21 alors xn = est une
n + arctan(n) n + arctan(n)
n≥1 n≥1
X1
1
série numérique divergente (car n+arctan(n) ∼ n1 et diverge).
n
n≥1
Ainsi le domaine de convergence est D =] − 21 , 12 ].
X x2n
4. .
cosh(n)
n≥0
x2n n 2x2n
Posons Un (x) = nous remarquons que cosh(n) ∼ e2 donc Un (x) ∼
cosh(n) , en
et 2n+2

Un+1 (x) 2x x2
lim = lim en+12n =

.
n→+∞ Un (x) n→+∞ 2x
n e
e
66 Séries entières

x2 √
• Si < 1 ⇐⇒ |x| < e alors la série entière converge absolument.
e
x2 √
• Si > 1 ⇐⇒ |x| > e alors la série entière diverge.
e
√ en
• Si |x| = e, alors lim |Un (x)| = lim | | = 2 6= 0,
n→+∞ n→+∞ cosh(n)
donc lim Un (x) 6= 0 et la série diverge.
n→+∞ √ √ √
XR = e et le domaine de convergence est D =] − e, e[.
Ainsi
5. n!xn .
n≥0

an+1
lim
= lim (n + 1)! = lim n + 1 = +∞.
n→+∞ an n→+∞ n! n→+∞

Donc R = 0 et D = {0}.
X 1
6. xn .
ln(n!)
n≥2
On a ∀n ∈ N∗ , n! ≤ nn donc ln(n!) ≤ n ln(n) ≤ n2 , ainsi pour n > 2 on a
1 1
n2
≤ ln(n!) ≤ 1.
r s
n 1 1
≤ n ≤1
n2 ln(n!)
r s
n 1 1 1
et lim 2
= lim 2 = 1 donc lim n = 1 et par suite R = 1.
n→+∞ n n→+∞ n n n→+∞ ln(n!)
X 1
• Si |x| < 1 la série entière xn converge absolument.
ln(n!)
n≥2
X 1
• Si |x| > 1 la série entière xn diverge.
ln(n!)
n≥2
• Si |x| = 1, i.e. x = ±1.
X 1 X 1
• Si x = 1 alors xn = est une série numérique
ln(n!) ln(n!)
n≥2 n≥2
1 1
X 1
divergente (car ln(n!) > n ln(n) et est une série de Bertrand divergente).
n ln(n)
n≥2
X 1 X (−1)n
• Si x = −1 alors xn = est une série numérique
ln(n!) ln(n!)
n≥2 n≥2
alternée convergente (critère de Leibniz).
Ainsi
Xle domaine de convergence est D = [−1, 1[.
n2
7. n!x .
n≥0
2
Posons Un (x) = n!xn et appliquons la règle de D’Alembert



Un+1 (x) (n + 1)!x(n+1)2
lim = lim = lim (n + 1)x2n+1

n2
n→+∞ Un (x) n→+∞ n!x n→+∞
4.5. Exercices 67


Un+1 (x) X 2
• Si |x| < 1, alors lim = 0 < 1 et la série entière n!xn
n→+∞ Un (x)
n≥0
converge absolument.
Un+1 (x) X 2
• Si |x| > 1, alors lim = +∞ > 1 et la série entière n!xn
n→+∞ Un (x)
n≥0
diverge.
• Si |x| = 1, alors lim |Un (x)| = lim n! = +∞ =
6 0, donc lim Un (x) 6=
n→+∞ n→+∞ n→+∞
0 et la série diverge.
Ainsi R = 1 et le domaine de convergence est D =] − 1, 1[.
X xn
8. .
(2n)!
n≥0

an+1 (2n)! 1
lim = lim = lim = 0.
n→+∞ an n→+∞ (2n + 2)! n→+∞ (2n + 2)(2n + 1)

Donc R = +∞ et D = R.
Exercice 4.2. Trouver le rayon de convergence R, calculer la somme pour
tout nombre réel x tel que |x| < R et étudier ce qui se passe si |x| = R pour
les séries entières suivantes
+∞ +∞ +∞
X xn X (−1)n x2n X
1. , 2. , 3. nxn ,
n=1
n(n + 1) n=0
4n2 − 1 n=0

+∞ +∞ +∞
X 2n + 1 n−1
X xn X n
4. x , 5. , 6. xn .
n=1
2n − 1 n=1
(2n)! n=0
n+1

Solution

Trouver le rayon de convergence R calculer la somme pour tout nombre réel


x tel que |x| < R et étudier ce qui se passe si |x| = R pour les séries entières
suivantes :
X xn
1. ,
n(n + 1)
n≥1

an+1 n(n + 1) n
lim = lim = lim =1
n→+∞ an n→+∞ (n + 1)(n + 2) n→+∞ n + 2

Ainsi R = 1 et
X xn
• Si |x| < 1 la série entière converge absolument.
n(n + 1)
n≥1
xn X
• Si |x| > 1 la série entière diverge.
n(n + 1)
n≥1
X xn X

1
• Si |x| = 1, alors n(n + 1) =
est convergente.
n(n + 1)
n≥1 n≥1
68 Séries entières

Le domaine de convergence de la série entière est D = [−1, 1].


La somme :
Si x 6= 0,
+∞
X xn
f (x) =
n(n + 1)
n=1
+∞ +∞
X xn X xn
= −
n n+1
n=1 n=1
+∞ +∞
X xn 1 X xn+1
= −
n x n+1
n=1 n=1
+∞ +∞
X xn 1 X xn
= −
n x n
n=1 n=2
+∞ +∞
!
X xn 1 X xn
= − −x
n x n
n=1 n=1
1 
= − ln(1 − x) + ln(1 − x) − x
x
(1 − x) ln(1 − x) + x
= .
x
De plus f (0) = 0, et par le théorème d’Abel on a
+∞
X 1
= lim f (x) = 1.
n(n + 1) x→1−
n=1
+∞
X (−1)n
= lim f (x) = 1 − 2 ln(2).
n(n + 1) x→−1+
n=1

X (−1)n
2. x2n ,
4n2 − 1
n≥0
(−1)n 2n
Posons Un (x) = 4n2 −1
x ,

(−1)n+1 2n+2
x 4n2 − 1

Un+1 (x) 4(n+1)2 −1
x = x2 .
2

lim
= lim

(−1) n
= lim

2
n→+∞ Un (x) n→+∞ x2n n→+∞ 4(n + 1) − 1

2 4n −1

• Si x2 < 1 ⇐⇒ |x| < 1 alors la série entière converge absolument.


• Si x2 > 1 ⇐⇒ |x| > 1 alors la série entière diverge.
X (−1)n X (−1)n
2n
• Si |x| = 1, alors x = est convergente (théorème
4n2 − 1 4n2 − 1
n≥0 n≥0
de Leibniz).
Ainsi R = 1 et le domaine de convergence de la série entière est D = [−1, 1].
4.5. Exercices 69

La somme :
Si x 6= 0,
+∞
X (−1)n 2n
f (x) = x
4n2 − 1
n=0
+∞ +∞
!
1 X (−1)n 2n X (−1)n 2n
= x − x
2 2n − 1 2n + 1
n=0 n=0
+∞ +∞
!
1 X (−1)n 2n X (−1)n 2n
= −1 + x − x
2 2n − 1 2n + 1
n=1 n=0
+∞ +∞
!
1 (−1)m+1 2m+2 1 X (−1)n 2n+1
X
= −1 + x − x
2 2m + 1 x 2n + 1
m=0 n=0
 
1 1
= −1 + x arctan(x) − arctan(x) .
2 x

De plus f (0) = 0, et par le théorème d’Abel on a


+∞
X (−1)n 1
= lim f (x) = − .
4n2 − 1 |x|→1 2
n=0
X
3. nxn , R = 1 et D =] − 1, 1[.
n≥0
La somme :

+∞ +∞ +∞
!0  0
X
n
X
n−1
X
n 1 x
nx = x nx =x x =x = .
1−x (1 − x)2
n=0 n=0 n=0

X 2n + 1
4. xn−1 .
2n − 1
n≥1
2n + 1
an = ∼ 1,
2n − 1
ainsi R = 1 et X 2n + 1
• Si |x| < 1 la série entière xn−1 converge absolument.
2n − 1
n≥1
X 2n + 1
• Si |x| > 1 la série entière xn−1 diverge.
2n − 1
n≥1
X 2n + 1 X 2n + 1
• Si |x| = 1, alors xn−1 = 2n+1
est divergente ( 2n−1 →
2n − 1 2n − 1
n≥1 n≥1
1 6= 0).
Le domaine de convergence de la série entière est D =] − 1, 1[.
70 Séries entières

La somme :

+∞
X 2n + 1
f (x) = xn−1
2n − 1
n=1
+∞ +∞
X
n−1
X 1
= x +2 xn−1
2n − 1
n=1 n=1
+∞ +∞
X X 1
= xn + 2 xn
2n + 1
n=0 n=0
+∞
1 X 1
= +2 xn .
1−x 2n + 1
n=0

Sachant que

+∞  
X
2n 1 1 1 1
x = = +
1 − x2 2 1+x 1−x
n=0
+∞
xX
1 x
Z Z  
2n 1 1
t dt = + dt
0 n=0 2 0 1+t 1−t
+∞ 2n+1  
X x 1 1 1+x
= [ln(1 + x) − ln(1 − x)] = ln .
2n + 1 2 2 1−x
n=0

Si 0 < x < 1 alors


+∞  √ 
X 2n + 1 n−1 1 1 1+ x
f (x) = x = + √ ln √
2n − 1 1−x x 1− x
n=1

Si −1 < x < 0
+∞
X 2n + 1 1 2 √
f (x) = xn−1 = +√ arctan( −x)
2n − 1 1−x −x
n=1

De plus f (0) = 3.
X xn
5. , R = +∞ et D = R.
(2n)!
n≥0
La somme :
Si x > 0
+∞ +∞ √ 2n
X xn X ( x) √
f (x) = = = cosh( x) − 1
(2n)! (2n)!
n=1 n=1
4.5. Exercices 71

Si x < 0
+∞ +∞ √
X xn X ( −x)2n √
f (x) = = (−1)n = cos( −x) − 1
(2n)! (2n)!
n=1 n=1

X n
6. xn ,
n+1
n≥0

an+1 n+1
n+2
lim = lim
n =1
n→+∞ an n→+∞
n+1

Ainsi R = 1 et X n
• Si |x| < 1 la série entière xn , converge absolument.
n+1
n≥1
X n
• Si |x| > 1 la série entière xn , diverge.
n+1
n≥1
X n X n
n
• Si |x| = 1, alors n + 1 =
x est grossièrement divergente.
n+1
n≥0 n≥1
Le domaine de convergence de la série entière est D =] − 1, 1[.
La somme :
Si x 6= 0
+∞ +∞  
X n n
X 1
f (x) = x = 1− xn =
n+1 n+1
n=0 n=0
+∞ +∞
X X xn
= xn −
n+1
n=0 n=0
+∞
1 1 X xn+1
= −
1−x x n+1
n=0
1 1
= + ln(1 − x).
1−x x

De plus f (0) = 0.
Exercice 4.3. Développer en série entière au voisinage de 0, les fonctions
suivantes en précisant le domaine de convergence.
1
1. (2x + 3)−2 , 2. , 3. (x + 1) ln(x + 1),
−x2 +x+2
s
1+x √
4. ln , 5. 2 − x, 6. arcsin(x).
1−x

Solution
72 Séries entières

1
1. f (x) = (2x+3)2
,
+∞  n
1 1 1 1X n 2
= = (−1) x
2x + 3 3 23 x + 1 3 3
n=0
 0 +∞  n !0
1 1 X 2
= (−1)n xn
2x + 3 3 3
n=0
+∞  n
−2 1X 2
= (−1)n nxn−1
(2x + 3)2 3 3
n=0
+∞  n  
1 1X n 2 n−1 3 3
⇒ = − (−1) n x , ∀x ∈ − , .
(2x + 3)2 6 3 2 2
n=0
1
2. f (x) = −x2 +x+2
,
On peut voir facilement que
 
1 1 1 1
f (x) = 2
= +
−x + x + 2 3 1+x 2−x
 
1 1 1 1
= +
3 1 + x 2 1 − x2
" +∞ +∞
#
1 X n n 1 X  x n
= (−1) x +
3 2 2
n=0 n=0
" +∞   #
1 X 1
= (−1) + n+1 xn , ∀x ∈] − 1, 1[.
n
3 2
n=0

3. f (x) = (x + 1) ln(1 + x),

+∞
X xn
f (x) = (x + 1) (−1)n−1
n
n=1
+∞ +∞
X xn+1 X xn
= (−1)n−1 + (−1)n−1
n n
n=1 n=1
+∞ +∞
X xn X xn
= (−1)n−2 + (−1)n−1
n−1 n
n=2 n=1
+∞ +∞
X xn X xn
= (−1)n−2 + (−1)n−1 +x
n−1 n
n=2 n=2
+∞  
X
n 1 1
= x+ (−1) − xn
n−1 n
n=2
+∞
X xn
= x+ (−1)n , ∀x ∈ [−1, 1].
(n − 1)n
n=2
4.5. Exercices 73

q 
1+x
4. f (x) = ln 1−x ,

1
f (x) = (ln(1 + x) − ln(1 − x))
2
+∞ +∞ n
!
1 X n
n−1 x x
X
= (−1) +
2 n n
n=1 n=1
+∞
1X  xn
= (−1)n−1 + 1
2 n
n=1
+∞
1 X x2n+1
= 2
2 2n + 1
n=0
+∞
X 2n+1x
= , ∀x ∈] − 1, 1[.
2n + 1
n=0

5. f (x) = 2 − x,

√ √
r
x
f (x) = 2−x= 2 1−
2
On sait que
+∞
α
X α(α − 1)...(α − n + 1)
(1 + x) = 1 + xn , ∀x ∈] − 1, 1[.
n!
n=1

Ainsi
+∞
X 1 ( 1 − 1)...( 1 − n + 1)  x n
x 1 2 2 2
(1 − ) 2 = 1 + − , ∀x ∈] − 2, 2[.
2 n! 2
n=1

+∞
!
√ X 1.3....(2n − 3) n
⇒ f (x) = 2 1− x , ∀x ∈] − 2, 2[.
2n n!
n=1

6. f (x) = arcsin(x),
On sait que
Z x
1
arcsin(x) = √ dt
0 1 − t2
et
+∞
1 X − 21 (− 12 − 1)...(− 12 − n + 1) 2n
√ =1+ t , ∀t ∈] − 1, 1[.
1 − t2 n!
n=1
74 Séries entières

donc
Z x
1
arcsin(x) = √ dt
0 1 − t2
+∞
!
x − 12 (− 12 − 1)...(− 21 − n + 1) 2n
Z X
= 1+ t dt
0 n!
n=1
+∞
X 1.3...(2n − 1) 2n+1
= x+ (−1)n x , ∀x ∈] − 1, 1[.
2n n!(2n + 1)
n=1

Exercice 4.4. Chercher la série entière solution de l’équation différentielle

y 00 + xy 0 + y = 0, (E1)
vérifiant les conditions y(0) = 1 et y 0 (0) = 0.

Solution

+∞
X
Posons y = an xn
n=0
+∞
X +∞
X
on a donc y 0 = nan xn−1 et y 00 = n(n − 1)an xn−2 .
n=1 n=2
En remplaçant dans l’equation (E1) on obtient

+∞
X +∞
X +∞
X
n−2 n−1
n(n − 1)an x +x nan x + an xn = 0
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
(n + 2)(n + 1)an+2 xn + nan xn + an xn = 0
n=0 n=0 n=0
+∞
X
[(n + 2)(n + 1)an+2 + (n + 1)an ] xn = 0
n=0
⇒ (n + 2)(n + 1)an+2 + (n + 1)an = 0, ∀n ∈ N
⇒ (n + 2)an+2 + an = 0, ∀n ∈ N
an
⇒ an+2 = − , ∀n ∈ N
n+2

De plus on a

y(0) = 1 ⇒ a0 = 1,
y 0 (0) = 0 ⇒ a1 = 0.
4.5. Exercices 75

Donc
1 1
a2 = − a0 =− ,
2 2
1
a3 = − a1 = 0,
3
1 11
a4 = − a2 = ,
4 42
1
a5 = − a3 = 0,
5
1 111
a6 = − a4 =− ,
6 642
..
.
d’où l’on déduit
a2n+1 = 0, ∀n ∈ N,
1 1 111 1
a2n = (−1)n ... = (−1)n n .
2n 2n − 2 642 2 n!
Alors
+∞ +∞ n
x2n x2
X 1 
X x2
y= n
(−1) n = − = e− 2 .
2 n! n! 2
n=0 n=0
La série obtenue est de rayon de convergence infini.
Exercice 4.5. Chercher la série entière solution de l’équation différentielle

xy 00 + xy 0 − y = 0, (E2)

vérifiant les conditions y(0) = 0 et y 0 (0) = 2.

Solution
+∞
X +∞
X +∞
X
Posons y = an xn on a donc y 0 = nan xn et y 00 = n(n − 1)an xn .
n=0 n=1 n=2
En remplaçant dans l’equation (E2) on obtient
+∞
X +∞
X +∞
X
x n(n − 1)an xn−2 + x nan xn−1 − an xn = 0
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
n(n − 1)an xn−1 + nan xn − an xn = 0
n=2 n=0 n=0
+∞
X
[(n + 1)nan+1 + (n − 1)an ] xn = 0
n=0
⇒ n(n + 1)an+1 + (n − 1)an = 0, ∀n ∈ N
⇒ n(n + 1)an+1 = −(n − 1)an , ∀n ∈ N
76 Séries entières

De plus on a

y(0) = 0 ⇒ a0 = 0,
y 0 (0) = 2 ⇒ a1 = 2.

Donc

2a2 = −0a1 = 0 ⇒ a2 = 0,
2.3a3 = −a2 = 0 ⇒ a3 = 0,
..
.
⇒ an = 0, ∀n ≥ 2.

Alors y = 2x.
Exercice 4.6. En utilisant les séries entières, calculer la somme des séries
numériques suivantes.
+∞ +∞ +∞
X (−1)n−1 X (−1)n X
1. , 2. , 3. (n + 1)2−n .
n=1
n n=0
2n + 1 n=1

Solution

En utilisant les séries entières, calculer la somme des séries numériques sui-
vantes :
1.
+∞
X (−1)n−1
,
n
n=1

1
cette série est une série alternée convergente (d’après le critère de Leibniz : n tend
vers 0 en décroissant). Donc d’aprés le théorème d’Abel on a
+∞ +∞
!
X (−1)n−1 X (−1)n−1 n
= lim x = lim ln(1 + x) = ln 2.
n x→1− n x→1−
n=1 n=1

2.
+∞
X (−1)n
,
2n + 1
n=0

1
est une série alternée convergente ( d’après le critère de Leibniz : 2n+1 tend vers 0
en décroissant). Donc d’aprés le théorème d’Abel on a
+∞ +∞
!
X (−1)n X (−1)n 2n+1 π
= lim x = lim arctan(x) = arctan(1) = .
2n + 1 x→1 − 2n + 1 x→1 − 4
n=0 n=0
4.6. Exercices supplémentaires 77

3.
+∞
X
(n + 1)2−n ,
n=1

Posons Un = (n + 1)2−n et appliquons la règle de D’Alembert

Un+1 (n + 2)2−n−1 1
lim = lim −n
= < 1,
n→+∞ Un n→+∞ (n + 1)2 2
donc la série converge.
De plus on a
+∞
X +∞
X +∞
X
(n + 1)xn = nxn + xn
n=1 n=1 n=1
+∞
X +∞
X
= nxn + xn − 1
n=0 n=0
x 1
= + − 1.
(1 − x)2 1 − x
D’aprés le théorème d’Abel on a
+∞ +∞
!  
X
−n
X
n x 1
(n + 1)2 = lim (n + 1)x = lim + − 1 = 3.
x→ 21

x→ 12
− (1 − x)2 1 − x
n=1 n=1

4.6 Exercices supplémentaires


Exercice 4.7. Déterminer le rayon de convergence R des séries entières sui-
vantes
+∞ +∞ +∞
X ln(n) X nn X √ √
1) xn , 2) x3n , 3) ( n+1
n+1− n
n)xn
n=1
n2 n=0
n! n=0

+∞ +∞ +∞
X X sin(n) X 2
4) sin(n)x n
5) x n
6) e−n xn .
n=0 n=1
n2 n=0

Exercice 4.8. Donner le développement en séries entières en 0 des fonctions


suivantes
1+x α
1)f (x) = ln(x2 −5x+6), 2)f (x) = arctan( tan( )); α ∈]0, π[
1−x 2
1 − x2
3)f (x) = t ∈]0, π[.
1 − 2x cos(t) + x2
78 Séries entières

Exercice 4.9. Soit définie sur ] − 1, 1[ par


arcsin(x)
f (x) = √
1 − x2
1) Justifier que f est développable en série entière sur ] − 1, 1[.
2) Montrer que f est solution de l’équation différentielle (1−x2 )y 0 −xy = 1.
3) Déterminer le développement en série entière de f sur ] − 1, 1[.
Chapitre 5

Séries de Fourier

Sommaire
5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.2 Fonctions périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.3 Convergence d’une série trigonométrique . . . . . . . . . . 80
5.4 Relations entre les coefficients et la somme d’une série tri-
gonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.5 Série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.6 Egalité de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
5.7 Résolution d’équations aux dérivées partielles linéaires . . 84
5.7.1 Équation des cordes vibrantes . . . . . . . . . . . . . 84
5.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
5.9 Exercices supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

5.1 Définitions
Définition 5.1. On appelle série trigonométrique une série de la forme
+∞
a0 X
+ [an cos (nωx) + bn sin (nωx)] (5.1)
2
n=1

où les coefficients an et bn , (on posera b0 = 0), sont des nombres complexes, et ω
un nombre rèel positif, appelé pulsation.
Remarque 5.1. On a
einωx + e−inωx einωx − e−inωx
   
an cos (nωx) + bn sin (nωx) = an + bn
2 2i
1 1
= (an − ibn ) einωx + (an + ibn ) e−inωx
|2 {z } Cn |2 {z }C−n
inωx −inωx
= Cn e + C−n e .
80 Séries de Fourier

Donc les séries trigonométriques sont aussi les séries de la forme


+∞
X
Cn einωx . (5.2)
n=−∞

Remarque 5.2. Posons (si an et bn sont réels)


1
σn = a2n + b2n 2 ,
 
bn
ϕn = arctan ,
an
σn cos ϕn = an ,
σn sin ϕn = bn .
Donc les séries trigonométriques sont aussi des séries de la forme
+∞
a0 X
+ σn cos (nωx − ϕn ) . (5.3)
2
n=1

Les σn sont des nombres réels positifs appelés amplitudes et les ϕn des nombres
réels de l’intervalle − π2 , π2 , appelés phases.


5.2 Fonctions périodiques


Définition 5.2. Une fonction f (x) de R dans C est dite périodique s’il existe un
nombre T tel que ∀x ∈ R,
f (x + T ) = f (x) (5.4)
si la relation (5.4) est vérifie, on a

f (x + kT ) = f (x) ∀x ∈ R et ∀k ∈ N.
Définition 5.3. Si f (x) est périodique, on appelle période de f (x) le plus petit
nombre T > 0 tel que
f (x + T ) = f (x) .

Remarque  5.3. 2πSi la série trigonométrique (5.1) converge en tout point d’un in-
tervalle d, d + ω , elle converge pour toute valeur de x, et sa somme est une
fonction périodique f (x) de période T = 2π ω .
En effet,

cos [nω (x + T )] = cos (nωx + 2πn) = cos (nωx)

sin [nω (x + T )] = sin (nωx + 2πn) = sin (nωx) ,


où T = 2πω est le plus petit nombre positive pour lequel ces deux relations sont
vraies quelque soit n.
5.3. Convergence d’une série trigonométrique 81

Remarque 5.4. Si f est T -périodique et intégrable sur [0, T ], alors

Z d+T Z T
f (x)dx = f (x)dx, ∀d ∈ R.
d 0

5.3 Convergence d’une série trigonométrique

X X
Théorème 5.1. Si les séries numériques |an | et |bn | sont convergentes
n≥0 n≥1
alors la série trigonométrique (5.1) est normalement convergente sur R donc ab-
solument et uniformément sur R. Sa somme f (x) est une fonction continue, de
période 2π
ω .

Preuve. Cela découle directement de l’inégalité :

|an cos (nωx) + bn sin (nωx) | ≤ |an | + |bn |

+∞
X
Théorème 5.2. Si la série des modules |Cn | est convergente, la série trigo-
n=−∞
nométrique (5.2) converge absolument et uniformément sur R. Sa somme f (x) est
une fonction continue, de période 2π
ω .

Exemple 5.1. La série trigonométrique

+∞
X 1
cos (nωx) .
n2
n=1

Théorème 5.3. Si (an ) et (bn ) sont des suites numériques décroissantes de


nombres réels positifs et tendent vers 0, alors la série trigonométrique (5.1) est
convergente pour tout x non multiple de 2πω .
82 Séries de Fourier

5.4 Relations entre les coefficients et la somme d’une série


trigonométrique

Théorème 5.4. Soit


+∞
a0 X
f (x) = + [an cos (nωx) + bn sin (nωx)]
2
n=1

la convergence étant supposée uniforme dans tout intervalle. Alors ∀d ∈ R,


Z d+T
2
an = f (x) cos (nωx) dx
T d
Z d+T
2
bn = f (x) sin (nωx) dx
T d

Remarque 5.5. Soit

+∞
X
f (x) = Cn einωx
n=−∞

la convergence étant supposée uniforme dans tout intervalle. Alors

Z d+T
1
Cn = f (x) e−inωx dx, d ∈ R.
T d
5.5. Série de Fourier 83

5.5 Série de Fourier


Définition 5.4. Soit f une fonction complèxe, définie sur R, de période T , continue
par morceaux sur tout intervalle borné. On appelle série de Fourier de f la série
trigonométrique

a0 X
+ [an cos(nωx) + bn sin(nωx)] (5.5)
2
n≥1

dont les coefficients appelés coefficients de Fourier de f , sont donnés par les for-
mules

2 d+T
Z
an = f (x) cos(nωx)dx,
T d
2 d+T
Z
bn = f (x) sin(nωx)dx, n ∈ N.
T d

- La série de Fourier peut s’écrire aussi


+∞
X
Cn einωx , (5.6)
n=−∞

avec Z T
1
Cn = f (x) e−inωx dx, n ∈ Z.
T 0

Remarque 5.6. 1. Si f est paire alors bn = 0, ∀n ∈ N∗ .


2. Si f est impaire alors an = 0, ∀n ∈ N.

Définition 5.5. Une fonction f : [a, b] est dite de classe C 1 par morceau sur un
intervalle [a, b] s’il existe un nombre fini de points de subdivision a = t0 < t1 <
. . . < tN = b tels que la fonction f soit de classe C 1 dans chaque intervalle
ouvert ]ti , ti+1 [ et que de plus f (t) et f 0 (t) possèdent des limites à gauche et à
droite lorsque t tend vers l’un des points de subdivision.
Question : La série (5.5) converge-t-elle ?
Théorème 5.5 (Théorème de Dirichlet). Si f est une fonction périodique, de
période T , de classe C 1 par morceaux sur R, alors la série de Fourier associée
à la fonction f est convergente pour toute valeur x0 ∈ R et a pour somme
1
[f (x0 +) + f (x0 −)]
2
sachant que f (x0 +) = lim f (x) et f (x0 −) = lim f (x).
x→x+
0 x→x−
0
En particulier, si f est continue en x0 , la série de Fourier converge en x0 et a pour
somme f (x0 ).
84 Séries de Fourier

Exemple 5.2 (Recherche d’une serie de Fourier). Soit


 π
x ∈ − π2 , π2
 
f (x) = 4
− π4 x ∈ π2 , 3π2

f est une fonction paire donc bn = 0, ∀n ∈ N∗ .


Z 3π Z π Z 3π
1 2 1 2 π 1 2 π
a0 = f (x)dx = dx + − dx = 0.
π − π π − 4 π π π 4
2 2 2

Z 3π Z π Z 3π
1 2 1 2 π 1 2 π
an = f (x) cos(nx)dx = cos(nx)dx + − cos(nx)dx
π − π2 π − π2 4 π π 4
2
(
0 si n = 2k
= (−1)k
2k+1 si n = 2k + 1.

1
f (x) = (f (x + 0) + f (x − 0)) pour tout x,
2
d’après le théorème de Dirichlet on a
cos 3x cos 5x cos (2k + 1) x
f (x) = cos x − + + ... + (−1)k + ...
3 5 2k + 1
En particulier, pour x = 0
π 1 1 1
= 1 − + − + ...
4 3 5 7
Exemple 5.3. Soit la fonction f (x) = x, −π < x < π, de période 2π.
f est une fonction impaire donc an = 0, ∀n ∈ N.

Z π
1 π
Z
1
bn = f (x) sin(nx)dx = x sin(nx)dx
2π −π π 0
 Z π 
1 x π 1
= cos(nx)|0 − cos(nx)dx
π n n 0
1 (−1)n
= cos(nπ) = , ∀n ∈ N∗
n n
La fonction f est de classe C 1 par morceau, donc d’après le théorème de Dirichlet
+∞
X (−1)n
1
(f (x + 0) + f (x − 0)) = sin(nx)
2 n
n=1

+∞
X (−1)n
Si x 6= (2k + 1)π, k ∈ Z, alors f (x) = sin(nx).
n
n=1
Si x = (2k + 1)π, on a f (x + 0) = −π et f (x − 0) = π et la série de Fourier
est nulle.
5.6. Egalité de Parseval 85

5.6 Egalité de Parseval


Théorème 5.6. Soit f (x) la somme d’une série trigonométrique uniformément
convergente, de période T . Alors f (x) est de carrée sommable sur tout intervalle
∆ de longueur T et les coefficients de Fourier de f (x) vérifient l’égalité dite de
Parseval :
+∞
|a0 |2 X
Z
2 2
|f (x)| dx = + (|an |2 + |bn |2 ),
T ∆ 2
n=1
ou encore
Z +∞
1 X
|f (x)|2 dx = |Cn |2 .
T ∆ n=−∞

Théorème 5.7. Si la fonction périodique f (x) est continue et si elle admet une
dérivée f 0 (x) continue par morceaux, alors la série de Fourier de f (x) converge
uniformément vers f (x).
Théorème 5.8. Soit f une fonction continue par morceaux. La série obtenue en
integrant terme à terme, sa série de Fourier converge uniformément vers une pri-
mitive de f (x) .

5.7 Résolution d’équations aux dérivées partielles linéaires


Nous nous proposons de résoudre certaines équations aux dérivées partielles
de la forme

∂ 2 u (x, t) ∂ 2 u (x, t)
C2 2
= (Equation de la corde vibrante),
∂x ∂t2
86 Séries de Fourier

où de la forme
∂ 2 u (x, t) ∂u (x, t) (Equation de la chaleur,
=k
∂x2 ∂t k = 1 equation de Schrödinguer).

La solution u (x, t) recherchée doit être définie pour x ∈ [0, T ] et t ≥ 0, et ad-


mettre, en tout point du domaine du plan (x, t) des dérivées jusqu’à l’ordre deux.

5.7.1 Équation des cordes vibrantes


Soit
 2 u(x,t) 2
 C 2 ∂ ∂x
 2 = ∂ u(x,t)
∂t2
∂u

u0 (x) = u (x, 0) , v0 (x) = ∂t (x, t) t=0

 u (x = 0, t) = u (x = L, t) = 0 (corde fixée aux extrimités).

On cherche donc u (x, t) sous la forme


+∞
a0 (t) X
u (x, t) = + [an (t) cos (nωx) + bn (t) sin (nωx)] ,
2
n=1

alors
+∞
a0 (t) X
u (0, t) = + an (t) = 0,
2
n=1
+∞
a0 (t) X
u (L, t) = + [an (t) cos (nωL) + bn (t) sin (nωL)] = 0,
2
n=1
+∞
X
u (x, t) = an (t) [cos (nωx) − 1] + bn (t) sin (nωx) ,
n=1

des conditions suffisantes pour qu’il en soit ainsi sont :

a0 (t) = an (t) = 0, ωL = π,

on cherche donc un développement de u (x, t) de la forme


+∞
X π
u (x, t) = bn (t) sin (nωx) , ω=
L
n=1

+∞
∂ 2 u (x, t) X
2
= −ω 2 n2 bn (t) sin (nωx) ,
∂x
n=1
+∞
∂ 2 u (x, t) X
= b00n (t) sin (nωx) ,
∂t2
n=1
5.8. Exercices 87

alors
b00n (t) + C 2 ω 2 n2 bn (t) = 0,
bn (t) = αn cos (nωCt) + βn sin (nωCt) ,
+∞
X
u (x, 0) = u0 (x) = αn sin (nωx) , x ∈ [0, L] ,
n=1
+∞
∂u (x, t) X
= v 0 (x) = βn nωC sin (nωx) x ∈ [0, L] ,
∂t t=0
n=1
Z L
2  nπx 
αn = u0 (x) sin dx,
L 0 L
Z L
2  nπx 
βn = v0 (x) sin dx.
nπC 0 L

5.8 Exercices
Exercice 5.1. Soit f une fonction 2π-périodique définie par f (x) = x2 ,
−π ≤ x ≤ π.
1. Tracer le graphe de f .
2. Calculer les coefficients de Fourier de f .
3. Écrire le développement en série de Fourier de f .
+∞
X 1 +∞
X 1
4. En déduire la somme de 2
et 4
.
n=1
n n=1
n

Solution

1. Le graphe de f .

2. La fonction f est paire donc bn = 0, ∀n ≥ 1.

1 π 2 π2
Z
a0 = x dx = 2 ,
π −π 3
Z π
1 4
an = x2 cos(nx)dx = (−1)n 2 .
π −π n
88 Séries de Fourier

3. Le développement en série de Fourier de f .

+∞
π2 X (−1)n
S(x) = +4 cos(nx).
3 n2
n=1

4. S’il on fait x = π on obtient


+∞
π2 X 1
π2 = +4 ,
3 n2
n=1
+∞
X 1 π2
⇒ = .
n2 6
n=1

Maintenant, en appliquant l’égalité de Parseval, on obtient

π +∞
π 4 1 X 16
Z
1 4
x dx = +
2π −π 9 2 n4
n=1
+∞
π4 π4 X 1
⇒ = +8
5 9 n4
n=1

Ceci implique que


+∞
X 1 π4
= .
n4 90
n=1

Exercice 5.2. Soit f une fonction 2π-périodique définie par f (x) =


| sin(x)|, −π ≤ x ≤ π.
1. Tracer le graphe de f .
2. Calculer les coefficients de Fourier de f .
3. Écrire le développement en série de Fourier de f .

Solution

1. Le graphe de f .
5.8. Exercices 89

2. Les coefficients de Fourier de f .


Comme la fonction f est paire alors bn = 0, ∀n ≥ 1.

1 π 2 π
Z Z
2 4
a0 = | sin(x)|dx = sin(x)dx = 2 [− sin(x)]π0 = ,
π −π π 0 π π
Z π Z π  2 π
1 2 2 sin (x)
a1 = | sin(x)| cos(x)dx = sin(x) cos(x)dx = = 0,
π −π π 0 π 2 0

On sait que pour n ≥ 2,

sin(n + 1)x − sin(n − 1)x


sin(x) cos(nx) = ,
2
ainsi
2 π 1 π
Z Z
an = sin(x) cos(nx)dx = [sin(n + 1)x − sin(n − 1)x] dx
π 0 π 0
1 cos(n + 1)x cos(n − 1) π
 −4 1
2 (−1)n+1 − 1
 
π 4k2 −1 si n = 2k,
= − = 2−1
=
π n+1 n−1 0 π n 0 si n = 2k + 1.

3. Le développement en série de Fourier de f est


+∞
2 −4 X cos(2nx)
S(x) = + .
π π 4n2 − 1
n=1

4. On a
+∞
2 −4 X 1
0 = S(0) = + 2
,
π π 4n − 1
n=1

ce qui implique que


+∞
X 1 1
= .
4n2 −1 2
n=1

5. En utilisant l’égalité de Parseval, on obtient


Z π +∞
1 8 16 X 1
sin2 (x)dx = 2
+ 2
π −π π π (4n − 1)2
2
n=1
+∞
8 16 X 1
⇒ 1= +
π2 π2 (4n2 − 1)2
n=1

ce qui donne
+∞
X 1 π2 1
= − .
(4n2 − 1)2 16 2
n=1
90 Séries de Fourier

Exercice 5.3. Soit f une fonction périodique de période 2 définie par



x si 0 ≤ x < 1
f (x) = 1
2
si 1 ≤ x < 2.

Donner le développement en série de Fourier de f .

Solution

1. Le graphe de f.

2. La fonction f n’est ni paire ni impaire et ne possède des points de disconti-


nuités que pour les points d’abscisses . . . , −2, −1, 0, 1, 2, . . ..
T = 2π ω = 2 ce qui implique ω = π ainsi

Z 2 Z 1 Z2
dx
a0 = f (x)dxdx = xdx + = 1,
0 0 1 2
Z 2 Z 1 Z 2
cos(nπx)dx
an = f (x) cos(nπx)dx = x cos(nπx)dx +
0 0 1 2
1 Z 1 2
(−1)n − 1
 
cos(nπx) sin(nπx) sin(nπx)
= x − dx + = ,
nπ 0 0 nπ 2nπ 1 n2 π 2
Z 2 Z 1 Z 2
sin(nπx)dx
bn = f (x) sin(nπx)dx = x sin(nπx)dx +
0 0 1 2
1 Z 1 2
(−1)n+1 − 1
 
sin(nπx) cos(nπx) cos(nπx)
= −x + dx − = .
nπ 0 0 nπ 2nπ 1 2πn

La série de Fourier associée à f est donc

+∞ +∞
1 2 X cos((2n + 1)πx) 1 X sin(2nπx)
S(x) = − 2 − .
2 π (2n + 1)2 2π n
n=0 n=1
5.9. Exercices supplémentaires 91

5.9 Exercices supplémentaires


Exercice 5.4. Tracer les graphes des fonctions p−périodiques suivantes et
trouver leurs séries de Fourier correspondantes :
a) f (x) = x2 , x ∈ [0, 2π[ .


b) f (x) = x2 , x ∈ [0, π[ et paire. , p = 2π.
c) f (x) = x2 , x ∈ [0, π[ et impaire.

d) f (x) = πeax , x ∈ [0, 2π[ , p = 2π.


e) f (x) = 1, x ∈ [0, 2[ et impaire, p = 4.
f ) f (x) = |x| , x ∈ [−4, 4[ , p = 8.

Exercice 5.5. Soit f : R → R, 2π-périodique, paire, telle que : f (t) = t, t


dans [0, π] .
1. Développer cette fonction en série de Fourier.
2. En déduire
+∞
X 1 π2
= .
n=0
(2n + 1)2 8
+∞
X 1 π4
= .
n=1
n4 90

Exercice 5.6. Soit f la fonction impaire, 2π−périodique telle que


∀x ∈ [0, π] f (x) = x (π − x) .

1. Calculer les coefficients de Fourier de f .


2. En déduire la somme
+∞
X (−1)k
σ= .
k=0
(2k + 1)3

(justifier).
Exercice 5.7. 1. Développer en série de Fourier de période p les fonctions
suivantes :

a) f (x) = 1 − x, x ∈ ]0, 1[ , p = 3.
b) f (x) = cos x, 0 < x < π, p = π.
c) f (x) = 1 , x ∈ ]−1, 1[ , p = 2π.

2. Développer en séries de Fourier sinus les fonctions

a) f (x) = cos x, 0 < x < π.


b) f (x) = 1, 0 < x < 2.
c) f (x) = ex , 0 < x < π.
92 Séries de Fourier

3. Développer en séries de Fourier cosinus les fonctions

a) f (x) = x, 0 < x < π.


π
b) f (x) = sin x, 0 < x < .
2
c) f (x) = a, x ∈ ]0, 1[ , a > 0.

Exercice 5.8. Soient f et g deux fonctons périodiques de période 2π et h la


fonction définie par

1
Z 2π
h (x) = f (t) g (x − t) dt.
2π 0

1. Montrer que h est une fonction périodique de période 2π.


2. Montrer que si cn (f ) [resp. cn (g)], n appartenant à Z, sont les coef-
ficients de Fourier de la fonction f (resp. g), alors les coefficients de Fourier
cn (h) de la fonction h vérifient l’égalité

cn (h) = cn (f ) .cn (g) .

Exercice 5.9. Soit la fonction périodique de période 2π définie dans l’inter-


valle [0, 2π[ par
3x2 − 6πx + 2π 2
f (x) = .
12
1. Déterminer la série de Fourier de f et montrer que cette série est uni-
formément convergente dans R. Quelle est la somme de la série

1 1
S =1+ + ... + + ...?
4 n2
2. Soit
Z +∞
L (p) = e−px f (x) dx, où p > 0.
0

Montrer que

1
Z 2π
L (p) = e−px f (x) dx
1 − e2πp 0

et calculer L (p) .
3. En utilisant le développement en série de Fourier de f, montrer que
+∞  
1 X 1 1
L (p) = − .
p n=1
n2 n2 + p2
5.9. Exercices supplémentaires 93

Exercice 5.10. Soient α un nombre réel tel que α n’appartenant pas à Z et


f la fonction périodique de période 2π égale à cos αx pour x appartenant à
[−π, π[ .
1. Calculer les coefficients de Fourier de f.
2. En déduire la somme des séries
+∞ +∞
X 1 X (−1)n−1
, .
n=1
n2 − α2 n=1
n2 − α2
3. Montrer que la série de Fourier de f est uniformément convergente sur
R et de somme f .
4. Montrer que
+∞
π 1 X (−1)n
= +2 .
α sin απ α2 n=1
α2 − n2
5. Utiliser ce résultat pour démontrer que, si 0 < α < 1,
+ x−α
Z +∞ α−1 Z 1 α−1
x x π
dx = dx = .
0 1+x 0 1+x sin (απ)
1
(On utilisera le développement en série entière de 1+x en justifiant la méthode.)
Exercice 5.11. Soient α un nombre réel tel que α n’appartenant pas à Z et
f la fonction périodique de période 2π égale à cos αt pour t appartenant à
[−π, π[ .
1. Calculer les coefficients de Fourier de f .
2. Étudier la convergence de la série de Fourier.
3. En déduire
+∞
X 2x 1
2 2 2
= − cot x,
n=1
π n −x x
+∞
X 2 (−1)n+1 x 1 1
= − .
n=1
π 2 n2 − x2 sin x x
4. En utilisant la première identité, montrer que
n 
x2

sin πx Y
= lim 1− 2 .
πx n→+∞
k=1
k
5. Vérifier que
π
Γ (x) Γ (1 − x) = ,
sin πx
Z 1
1
ln Γ (x) dx = ln (2π) .
0 2
n!nx 
Utiliser la formule Γ (x) = lim Qn .
k=0 (x + k)
n→+∞
Chapitre 6

Examens

Sommaire
6.1 Examen 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6.2 Examen de rattrapage 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
6.3 Examen de rattrapage 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
6.4 Examen 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
6.5 Examen de rattrapage 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
6.6 Examen 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
6.7 Examen de rattrapage 2011 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
6.8 Examen 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
6.9 Examen de rattrapage 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
6.10 Examen 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.11 Examen de rattrapage 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
6.12 Examen 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
6.13 Examen de rattrapage 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
6.14 Examen GBM 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

6.1 Examen 2008


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2007-2008

Examen final.

Exercice 1(4 Pts)


96 Examens

n
Soit Un = (−1)
nα , n ≥ 1, α ∈ R.
1. Pour quelles valeurs α on a convergence absolue de la série de terme général
Un . X
2. Montrer que Un converge pour α > 0.
n≥1
Exercice 2(8 Pts)

Considérons la fonction f , 2π-périodique définie par

f (x) = | sin x|, pour x ∈ [−π, π].

1. Tracer la courbe représentative de f .


2. Calculer les coefficients de Fourier de f .
(On rappelle que : sin a cos b = 12 [sin(a + b) + sin(a − b)]).
3. En déduire la série de Fourier de f .
X 1
4. En déduire la somme de la série suivante : .
4n2 − 1
n≥1
5. En utilisant l’égalité de Parseval calculer la somme de la série
X 1
.
(4n2 − 1)2
n≥1

Exercice 3(4 Pts)

On considère l’équation différentielle suivante

y 0 = xy − 1

(E)
y(0) = 1.
X
On cherche la solution de (E) sous la forme y(x) = an xn de rayon de conver-
n≥0
gence R > 0.
1. Calculer a0 et a1 .
2. Trouver une relation de récurrence entre an+2 et an pour n ≥ 0.
3. Calculer a2 , a3 , a4 , a5 , a6 ,a7 et trouver l’expression générale de an .
Exercice 4(4 Pts)

Soit le polynôme P (x) = 2x2 + x + 1.


1. Trouver a, b et c tel que : P (x) = ax(x − 1) + bx + c.
X 2n2 + n + 1
2. Considérons la série entière xn .
n!
n≥0
a) Calculer son rayon de convergence.
b) En utilisant la question 1. calculer sa somme S(x).
6.1. Examen 2008 97

Solution

Exercice 1(4 Pts)


(−1)n
Soit Un = nα , n ≥ 1, α ∈ R.
1.
(−1)n

1
nα = nα

pour α > 1 la série converge absolument.


2. Soit α > 0.
Si α > 1, la série converge absolument donc converge.
Si 0 < α < 1, la série ne converge pas absolument, mais en appliquant le
critère de Leibniz ( n1α décroit vers 0) la série converge. Nous concluons que la
série converge pour α > 0.
Exercice 2(8 Pts)

Voir la solution de l’exercice 5.2 page 87.


Exercice 3(4 Pts)

On considère l’équation différentielle suivante

y 0 = xy − 1

(E)
y(0) = 1.

1. Puisque y(0) = 1 alors a0 = 1.


+∞
X
0
y (x) = nan xn−1 on a alors
n=1

+∞
X +∞
X
nan xn−1 − an xn+1 + 1 = 0
n=1 n=0
+∞
X +∞
X
n
a1 + (n + 1)an+1 x − an xn+1 + 1 = 0
n=1 n=0
+∞
X +∞
X
a1 + (n + 2)an+2 xn+1 − an xn+1 + 1 = 0
n=0 n=0
+∞
X
a1 + [(n + 2)an+2 − an ] xn+1 = −1
n=0
⇒ a1 = −1, et (n + 2)an+2 = an , ∀n ∈ N.
98 Examens

2. D’après l’equation précédente, on a


an
an+2 = , ∀n ∈ N.
n+2
3. Calculer a2 , a3 , a4 , a5 , a6 ,a7 et trouver l’expression générale de an .
a0 1 a1 1 a2 1 a3 1
a2 = = , a3 = = − , a4 = = , a5 = =− ,
2 2 3 3 4 4.2 5 5.3
a4 1 a5 1
a6 = = , a7 = =− .
6 6.4.2 7 7.5.3
Ainsi l’expression générale dépend de n :
Si n est pair alors a2k = 2k1k! .
2 k! k
Si n est pair alors a2k+1 = − (2k+1)! .
Exercice 4(4 Pts)

Soit le polynôme P (x) = 2x2 + x + 1.


1. P (x) = ax(x − 1) + bx + c = ax2 + (b − a)x + c. Ceci implique que a = 2,
b = 3 et c = 1.
X 2n2 + n + 1
2. Soit la série entière xn .
n!
n≥0
Le rayon de convergence R est donné par
2(n + 1)2 + n + 2

1 n!
= 0 ⇒ R = +∞
= lim
R n→+∞ (n + 1)! 2n2 + n + 1

La somme de la série
∞ ∞
X 2n2 + n + 1 n
X 2n(n − 1) + 3n + 1
x = xn
n! n!
n=0 n=0
∞ ∞ ∞
X 2n(n − 1) n X 3n n X 1 n
= x + x + x
n! n! n!
n=0 n=0 n=0
∞ ∞ ∞
2
X 1 X 1 X 1
= 2x xn−2 + 3x xn−1 + xn
(n − 2)! (n − 1)! n!
n=2 n=1 n=0
∞ ∞ ∞
X 1 n X 1 n X 1 n
= 2x2 x + 3x x + x
n! n! n!
n=0 n=0 n=0
2 x x x
= 2x e + 3xe + e
= (2x2 + 3x + 1)ex .
6.2. Examen de rattrapage 2008 99

6.2 Examen de rattrapage 2008


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2007-2008

Examen de rattrapage.

Exercice 1(7 Pts)


Soit la série de terme général
1
un = arctan , n ∈ N.
1 + n(n + 1)

1. Montrer que un = arctan(n + 1) − arctan(n).


Xn
2. Calculer Sn = uk .
k=1
3. En déduire lim Sn = S.
n→+∞
X
4. Étudier la nature de la série un .
n≥0
Exercice 2(7 Pts)

Considérons la fonction f définie par



 0 si − 2 < x < −1
f (x) = 1 si |x| < 1
0 si 1 < x < 2

1. Tracer la courbe représentative de f .


2. Calculer les coefficients de Fourier de f .
3. En déduire la série de Fourier de f .
4. En déduire la relation de Parseval.
Exercice 3(6 Pts)

1. Soit g(x) = x2 + 2x cos θ + 1.


a) Montrer que g(x) = (xeiθ + 1)(xe−iθ + 1).
b) Soit f (x) = log(x2 + 2x cos θ + 1), en déduire que

f (x) = log(xeiθ + 1) + log(xe−iθ + 1).

2. Soit F (X) = log(1 + X).


a) Développer F (X) en série entière au voisinage de 0.
100 Examens

b) En déduire le développement de f (X) en série entière par rapport à X


au voisinage de 0.
c) Déterminer le rayon de convergence de la série obtenue.
X Xn
3. Soit f (X) = 2 (−1)n−1 cos nθ.
n
n≥1
Déterminer les coefficients de la série de Fourier par rapport à θ.

Solution

Exercice 1(7 Pts)


Soit la série de terme général
1
un = arctan , n ∈ N.
1 + n(n + 1)
1. Montrer que un = arctan(n + 1) − arctan(n).
On sait que
tan(a) − tan(b)
tan(a − b) = .
1 + tan(a) tan(b)
Posons a = arctan(n + 1) et b = arctan(n) alors on a
n+1−n
tan (arctan(n + 1) − arctan(n)) =
1 + n(n + 1)
Ce qui implique que
1
arctan(n + 1) − arctan(n) = arctan , n ∈ N.
1 + n(n + 1)
2.
Sn = u1 + u2 + . . . + un
= (arctan(2) − arctan(1)) + (arctan(3) − arctan(2)) +
. . . + (arctan(n + 1) − arctan(n))
π
= arctan(n + 1) − arctan(1) = arctan(n + 1) − .
4
 π π π π
3. lim Sn = lim = arctan(n + 1) − = − = .
n→+∞ n→+∞
π X 4 2 4 4
4. Puisque lim Sn = alors la série un est convergente.
n→+∞ 4
n≥1
Exercice 2(7 Pts)

Considérons la fonction f définie par



 0 si − 2 < x < −1
f (x) = 1 si |x| < 1
0 si 1 < x < 2

6.2. Examen de rattrapage 2008 101

1. La courbe représentative de f .
2. Calculer les coefficients de Fourier de f .
Puisque f est paire alors on a bn = 0, ∀n ≥ 1.
Z 2 Z 1
a0 = f (x)dx = dx = 1,
0 0
Z 2 Z 1  1
nπ nπ 2 nπ
an = f (x) cos( x)dx = cos( x)dx = sin( x)
2 2 nπ 2
(0 0 0
2(−1)k
(2k+1)π si n = 2k + 1,
=
0 si n = 2k.

3. La série de Fourier de f est donc


+∞
1 X 2(−1)n
 
(2n + 1)π
S(x) = + cos x .
2 (2n + 1)π 2
n=0

4. La relation de Parseval est donnée par


+∞ 2
a20 X 2
Z
1
+ [an + b2n ] = |f (x)|2 dx,
2 2 −2
n=1

+∞
1 X 4
⇒ + = 1.
2 (2n + 1)2 π 2
n=0
Ainsi
+∞
X 1 π2
= .
(2n + 1)2 8
n=0
102 Examens

Exercice 3(6 Pts)

1. Soit g(x) = x2 + 2x cos θ + 1.


iθ −iθ
a) On sait que cos θ = e +e2 , ainsi

eiθ + e−iθ
 
2 2
x + 2x cos θ + 1 = x + 2x +1
2
= x2 + xeiθ + xe−iθ + 1 = (xeiθ + 1)(xe−iθ + 1).

b) Soit

f (x) = ln(x2 + 2x cos θ + 1)


= ln((xeiθ + 1)(xe−iθ + 1)) = ln(xeiθ + 1) + ln(xe−iθ + 1).

2. Soit F (X) = log(1 + X).


a) On a
+∞
1 X
= (−1)n X n
1+X
n=0
Z X +∞ Z X +∞
dt X
n n
X X n+1
⇒ = (−1) t dt = (−1)n
0 1+t 0
n=0
n+1
n=0
+∞ +∞
X X n+1 X Xn
⇒ ln(1 + X) = (−1)n = (−1)n−1 , ∀X ∈] − 1, 1[.
n+1 n
n=0 n=1

b)

f (x) = ln(xeiθ + 1) + ln(xe−iθ + 1)


+∞ +∞
X xn einθ X xn e−inθ
= (−1)n−1 + (−1)n−1
n n
n=1 n=1
+∞
X (−1)n−1 n
= 2 x cos(nθ).
n
n=1

c) Le rayon de convergence de la série obtenue est R = 1.


X xn
3. Soit f (X) = 2 (−1)n−1 cos nθ.
n
n≥1
Les coefficients de la série de Fourier de f sont
cos nθ
a0 = 0, an = 2(−1)n−1 , bn = 0, ∀n ≥ 1.
n
6.3. Examen de rattrapage 2009 103

6.3 Examen de rattrapage 2009


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2008-2009

Examen de rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)


Soit la série entière
+∞
X 2n
xn .
n(n + 2)
n=1

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Présicez la nature de la série aux points x = +R et x = −R et en déduire
le domaine de convergence de la série.

Exercice 2(8Pts)

1) Développer la fonction g(x) = ln(x + 1) en série entière au voisinage de 0.


2) En déduire le développement en série entière de la fonction f (x) = x ln(x+
1) en précisant le rayon de convergence.
3) Calculer f 0 (x) et en déduire la somme de la série

+∞ 
1 n
  
X 1
− 1+ .
2 n
n=2

Exercice 3(6 Pts)

Étudier la convergence des séries numériques suivantes

+∞ +∞
X 1 X (−1)n
• • √
2n − 1 n2 + 2
n=1 n=1

Solution
104 Examens

Exercice 1(6 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par :


n+1

2 n(n + 2) =2= 1

lim . n
n→+∞ (n + 1)(n + 3) 2 R

Ainsi, R = 12 .
+∞
X 1
2) Pour x = + 12 , on a la série .
n(n + 2)
n=1
+∞
1 1
X 1
On remarque que n(n+2) ∼ n2
or est une série de Riemann qui converge.
n2
n=1
+∞
X 1
Par le critère d’équivalence, la série converge.
n(n + 2)
n=1
+∞
1
X (−1)n
Pour x = − 2 , on a la série .
n(n + 2)
n=1
On remarque que
1
a) lim = 0.
n→+∞ n(n + 2)
1
b) La suite n(n+1) est décroissante.
+∞
X (−1)n
En appliquant le critère de Leibniz, nous concluons que la série
n(n + 2)
n=1
converge .

Ainsi, le domaine de convergence est [− 12 , 12 ].


Exercice 2(8 Pts)

1) On a tout d’abord pour |x| < 1 que


+∞
1 X
= (−1)n xn .
1+x
n=0

En intégrant terme à terme, on a


Z +∞ Z
dx X
= (−1)n xn dx.
1+x
n=0

Ainsi,
+∞
X xn+1
ln(x + 1) = (−1)n .
n+1
n=0
2) On a
f (x) = x ln(x + 1),
6.3. Examen de rattrapage 2009 105

+∞
X xn+1
f (x) = x (−1)n ,
n+1
n=0
+∞
X xn+2
= (−1)n ,
n+1
n=0

avec un rayon de convergence R = 1.

3) On a
x
f 0 (x) = ln(x + 1) + .
x+1
D’autre part, on sait que
+∞
0
X n + 2 n+1
f (x) = (−1)n x , pour |x| < 1
n+1
n=1

+∞
X n+1 n
= (−1)n−1 x .
n
n=2

Pour x = 12 , nous remarquons que


+∞
1
0
X n+1 1 n
f ( )=− (−1)n ( )( ) ,
2 n 2
n=2

+∞ 
−1 n n + 1 1
  
X 1 2
=− ( ) = ln +1 + 1 .
2 n 2 2 +1
n=2

Ainsi,
+∞    
X
n 1 3 1
(−1) 1 + = − ln( ) + .
n 2 3
n=2

Exercice 3(6 Pts)

1 1
1) On remarque que 2n−1 ∼ 2n qui est une série harmonique qui diverge, ainsi
+∞
X 1
par le critère d’équivalence, la série diverge.
2n − 1
n=1
2)On remarque que
1 1
a) lim √ = 0 et b) √ est décroisante.
n→+∞ n2 + 2 2
n + 2
Ainsi, par le critère de Leibniz, la série converge.
106 Examens

6.4 Examen 2010


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2009-2010

Examen final.

Exercice 1(6 Pts)

Soit
1
un = 1 pour n ≥ 1.
n2 − 4
+∞
X
1. Étudier la nature de la série un .
n=1
2. Écrire un sous la forme
a b
un = 1 + 1 pour n ≥ 1.
n− 2 n+ 2

3. Calculer u1 + u2 + u3 et en déduire

Sn = u1 + u2 + u3 + ... + un .
+∞
X 1
4. Calculer la somme S = .
n=1
n2 − 14
Exercice 2(7 Pts)

Soit la série entière


+∞
X x2n
.
n+1
n=0

1. Calculer le rayon de convergence R.


2. Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R, et en déduire
le domaine de convergence de cette série.
3. Calculer la somme de la série entière.
Exercice 3(7 Pts)

1. Développer la fonction g(x) = arctan(x) en série entière au voisinage de 0.


2. En déduire le développement en série entière de la fonction f (x) = xg(x)
en précisant le rayon de convergence R.
6.4. Examen 2010 107

3. Calculer f 0 (x) et en déduire la somme de la série numérique


+∞
X (−1)n (n + 1)
.
4n (2n + 1)
n=1

Solution

Exercice 1(6 Pts)

1) On remarque que
1 1
1 ∼ .
n2 − 4
n2
qui est le terme général d’une série numérique qui converge, ainsi, par le critère
+∞
X 1
d’équivalence, la série converge.
n=1
n − 14
2

2) On peut écrire un sous la forme


1 a b
1 = 1 + ,
n2 − 4 n− 2 n + 12

(a + b)n + a2 − 2b
= ,
n2 − 14
ceci implique que (
a+b=0
a b
2 − 2 =1
ainsi, (
a=1

b = −1
3) Par la question précédente, on a
1 1 2
u1 = 1 − 1 =2− ,
1− 2 1+ 2
3

1 1 2 2
u2 = 1 − 1 = − ,
2− 2 2+ 2
3 5
1 1 2 2
u3 = 1 − 1 = − ,
3− 2 3+ 2
5 7
ce qui donne que
2 2 2 2 2 2
u1 + u2 + u3 = 2 − + − + − =2− ,
3 3 5 5 7 7
108 Examens

Ainsi, nous avons


1
Sn = u1 + u2 + u3 + ... + un = 2 − ,
n + 12

4)Nous remarquons que


+∞
X 1
lim Sn = S = .
n→+∞
n=1
n2 − 14

Puisque, !
1
lim Sn = lim 2− 1 = 2,
n→+∞ n→+∞ n+ 2

nous concluons que


+∞
X 1
1 = 2,
n=1
n2 − 4

Exercice 2(7 Pts)

1) Nous appliquons le critère d’Alembert.


2n+2
x (n + 1)
. 2n = x2 .

lim
n→+∞ (n + 2) x

Ainsi, Si x2 < 1 qui implique que |x| < 1, la série entière converge.
Si x2 > 1 qui implique que |x| > 1, la série entière. diverge.
Ce qui donne que le rayon de convergence est R = 1.
2) Pour x = 1, on a
+∞ +∞
X 1 X 1

n+1 n
n=0 n=0
qui est la série harmonique qui diverge, ainsi pour x = 1, la série diverge.
Pour x = −1, on a la même série.
Ceci conclut que le domaine de convergence est

D =] − 1, 1[.

3)Pour x = 0, la somme vaut 0.


Si x ∈] − 1, 1[\0, on a
+∞ +∞
X x2n 1 X x2n+2
= 2
n+1 x n+1
n=0 n=0

+∞
1 X (x2 )n+1
= 2
x n+1
n=0
6.4. Examen 2010 109

1
= ln(1 − x2 ).
x2
Exercice 3(7 Pts)

1) On a tout d’abord pour |x| < 1,


+∞
1 X
= (−1)n xn ,
1+x
n=0

ceci implique que


+∞
1 X
= (−1)n x2n ,
1 + x2
n=0
et en intégrant terme à terme, on a
Z +∞
Z X
dx
= (−1)n x2n .
1 + x2
n=0

Ceci donne que


+∞
X x2n+1
g(x) = arctan(x) = (−1)n .
2n + 1
n=0
2) On a :
f (x) = xg(x),
+∞
X x2n+1
=x (−1)n ,
2n + 1
n=0
+∞
X x2n+2
= (−1)n ,
2n + 1
n=0
avec un rayon de convergence R = 1.
3) On a
x
f 0 (x) = arctan(x) + .
1 + x2
D’autre part, on a
+∞
0
X x2n+1
f (x) = (−1)n (2n + 2) pour |x| < 1.
2n + 1
n=1

Pour x = 12 , nous remarquons que


+∞ +∞
0
X
n ( 1 )2n+1 X (−1)n (n + 1)
f (x) = (−1) (2n + 2) 2 = ,
2n + 1 4n (2n + 1)
n=1 n=1
  1
1 2
= arctan + .
2 1 + ( 12 )2
110 Examens

6.5 Examen de rattrapage 2010


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2009-2010

Examen de rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la convergence des séries numériques suivantes


X (n!)2 X (−1)n
• • √ √ .
(2n)! n + 2
n≥0 n≥0

Exercice 2(7 Pts)


X nxn
1) Calculer le rayon de convergence R de la série entière et préciser
n+1
n≥0
la nature de la série aux points x = +R et x = −R.
X nxn
2) Calculer la somme de la série entière .
n+1
n≥0
X n
3) En déduire la somme de la série .
(n + 1)3n
n≥0
Exercice 3(7 Pts)

On considère l’équation différentielle

4xy 00 + 2y 0 − y = 0,
(
(E)
y(0) = 1.

X suppose que (E) admet une solution développable en série entière, y(x) =
On
an xn , pour x ≥ 0.
n≥0
1) Trouver la relation de récurrence liant les coefficients.
2) Trouver la solution y de (E).

Solution
6.5. Examen de rattrapage 2010 111

Exercice 1(6 Pts)


X (n!)2
On applique le critère de d’Alembert. •
(2n)!
n≥0

Un+1 ((n + 1)!)2 (2n)! (n + 1)! 2 (2n)!


= 2
=( ) ,
Un (2n + 2)! (n!) n! (2n + 2)
et en simplifiant

Un+1 1 n+1
= (n + 1)2 = ,
Un (2n + 2)(2n + 1) 4n + 2

on en déduit que
Un+1 1
lim = < 1.
n→+∞ Un 4
Donc la série converge.
X (−1)n
• √ √ est une série alternée. On remarque que
n≥0
n + 2
1
1) lim √ √ =0
n→+∞ n+ 2
1√
2) La suite √n+ 2
est décroissante.
X (−1)n
En appliquant le critère de Leibniz, on conclut que √ √ converge.
n≥0
n+ 2
Exercice 2(7 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par :



an+1 n + 1 n + 1
lim = lim . =1= 1.
n→+∞ an n→+∞ n + 2 n R

Donc R = 1
X n
• x = +R ⇒ x = 1, on a la série .
n+1
n≥0
n
On remarque que lim = 1 et donc d’après le critère de divergence, la
n→+∞ n + 1
X n
série diverge.
n+1
n≥0
X n(−1)n
• x = −R ⇒ x = −1, on a la série
n+1
n≥0
112 Examens

n(−1)n X n(−1)n
On remarque que lim n’existe pas et donc la série diverge.
n→+∞ n + 1 n+1
n≥0
nxn 1 n
2) n+1 = (1 − n+1 )x . La somme vaut 0 si x = 0.

Si x ∈] − 1, 1[\{0},

X nxn X 1
= (1 − )xn
n+1 n+1
n≥0 n≥0

X X xn
= xn −
n+1
n≥0 n≥0

1 1 X xn+1
= −
1−x x n+1
n≥0

1 ln(1 − x)
= + .
1−x x
3) Pour x = 31 , on a :

X n( 1 )n X n 2 3
3
= n
= + 3 ln( ).
n+1 (n + 1)3 3 2
n≥0 n≥0

Exercice 3(7 Pts)


X 1
1 1
1) On remarque que n(n+1)(n+2) ∼ n3
, est une série de Rie-
or la série
n3
n≥1
X 1
mann qui converge, et donc par le critère d’équivalence, la série
n(n + 1)(n + 2)
n≥1
converge.
2) On peut écrire le terme général de la série comme :

1 a b c
= + +
n(n + 1)(n + 2) n n+1 n+2

(a + b + c)n2 + (3a + 2b + c)n + 2a


=
n(n + 1)(n + 2)
Ceci implique que :


 2a = 1


a+b+c=0



 3a + 2b + c = 0
6.5. Examen de rattrapage 2010 113

Ainsi, 

 a = 21


b = −1


 c= 1

2
Ce qui donne que
1 1 1 1 1 1 1
= ( − )− ( − ).
n(n + 1)(n + 2) 2 n n+1 2 n+1 n+2

3)
X 1 1X 1 1 1X 1 1
= ( − )− ( − ).
n(n + 1)(n + 2) 2 n n+1 2 n+1 n+2
n≥1 n≥1 n≥1

On remarque que

X 1 N
1 X 1 1
( − ) = lim ( − )
n n+1 N →+∞ n n+1
n≥1 n=1

1 1 1 1 1
= lim (1 − ) + ( − ) + ... + ( − )
N →+∞ 2 2 3 N N +1
1
= lim (1 − ) = 1.
N →+∞ N +1
X 1 1 1
De la même manière, on calcule ( − ) = . Ainsi, on conclut que
n+1 n+2 2
n≥1

X 1 1
= .
n(n + 1)(n + 2) 2
n≥1
114 Examens

6.6 Examen 2011


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2010-2011

Examen final.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la nature des séries numériques suivantes

+∞ +∞
X (−1)n cos(n) X (−1)n
• • .
n2 en
n=1 n=0

Exercice 2(6 Pts)


Soit la série entière suivante
+∞
X xn
f (x) = .
n2 (n − 1)
n=2

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R.
3) Calculer la somme de f 00 (x).
4) Étudier la nature des séries f 00 (1) et f 00 (−1).

Exercice 3(8 Pts)

Chercher la série entière solution de l’équation différentielle suivante

xy 00 + xy 0 − y = 0
(

y(0) = 0 et y 0 (0) = 2.

Solution
6.6. Examen 2011 115

Exercice 1(6 Pts)

1) Nous remarquons que


(−1)n cos(n)

≤ 1
n 2 n2
+∞
X 1
et puisque la série converge, alors par le critère de comparaison la série
n2
n=1
+∞
(−1)n cos(n)

X
converge.
n2
n=1

Ainsi,
+∞
X (−1)n cos(n)
converge absolument.
n2
n=1
2) Nous remarquons que la série est alternée qui vérifie les conditions suivantes
1
• lim =0
n→+∞ en

1
• la suite est décroissante
en
Ainsi, par le critère de Leibniz, la série
+∞
X (−1)n
converge.
en
n=0

Exercice 2(7 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par


n2 (n − 1)

1 1
= lim . =1
R n→+∞ n(n + 1)2 1
Ainsi, R = 1
+∞
X 1
2) Pour x = +1, on a la série .
n2 (n− 1)
n=1
Nous remarquons que
1 1
∼ 3,
n2 (n − 1) n
+∞
X 1
or est une série de Riemann qui converge et par le critère d’équivalence,
n3
n=1
+∞
X 1
converge.
n2 (n − 1)
n=1
116 Examens

+∞
X (−1)n
Pour x = −1, on a la série .
n2 (n− 1)
n=1
Nous remarquons que
1
a) la suite n2 (n−1) est décroissante.
1
b) lim 2 =0
n→+∞ n (n − 1)
+∞
X (−1)n
En appliquant le critère de Leibniz, nous concluons que la série
n2 (n − 1)
n=1
converge.
3) Nous remarquons que
+∞
0
X nxn−1
f (x) =
n2 (n − 1)
n=2

et
+∞ n−2
00
X x
f (x) =
n
n=2
Ainsi,
+∞
1 X xn 1
f 00 (x) = 2
= 2 (− ln(1 − x) − x).
x n x
n=2
4) Nous remarquons que
+∞
X 1
f 00 (1) =
n
n=2

qui est une série harmonique qui diverge.


Pour
+∞
00
X (−1)n
f (−1) =
n
n=2
qui est une série alternée qui converge par le crière de Leibniz.
Exercice 3(7 Pts)
+∞
X
On pose y = an xn , ce qui implique que
n=0

+∞
X +∞
X
0 n−1 00
y = nan x et y = n(n − 1)an xn−2 .
n=1 n=2

Nous remplaçons dans l’équation différentielle pour obtenir


+∞
X +∞
X +∞
X
n−2 n−1
x( n(n − 1)an x ) + x( nan x )−( an xn ) = 0
n=2 n=1 n=0
6.6. Examen 2011 117

+∞
X +∞
X +∞
X
⇒ n(n − 1)an xn−1 + nan xn − an xn = 0
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
⇒ (n + 1)nan+1 xn + nan xn − an xn = 0
n=1 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
n n
⇒ (n + 1)nan+1 x + nan x − an xn = 0
n=0 n=0 n=0

⇒ (n + 1)nan+1 + nan − an = 0
(1 − n)
⇒ an+1 = an , n≥1
n(n + 1)
Pour n = 0, on a y(0) = a0 = 0 et d’autre part y 0 (0) = a1 = 2.

Ainsi, pour
n = 1, a2 = 0
n = 2, a3 = 0.
n = 3, a4 = 0.
Ceci conclue que la solution de l’équation différentielle est

y = 2x.
118 Examens

6.7 Examen de rattrapage 2011


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2010-2011

Examen rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la convergence des séries numériques suivantes


+∞ +∞ +∞
X 1 X (−1)n X
• √ • • nn .
n n n2 − 1
n=1 n=2 n=1

Exercice 2(7 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞
X (−1)n
xn .
2n
n=0

1)Calculer le rayon de convergence R.


2)Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R, et en déduire le
domaine de convergence de cette série.
3) Calculer la somme de la série entière.

Exercice 3(7 Pts)

Soit la fonction suivante


1
f (x) = .
x+3
1) Développer la fonction f en série entière au voisinage de 0 en précisant le
rayon de convergence.
2) Calculer f 0 (x) et en déduire la somme de
+∞  n
X 2 n
n(−1) .
3
n=0
6.7. Examen de rattrapage 2011 119

Solution

Exercice 1(6 Pts)

1) On remarque que
1 1
√ = 3
n n n2
1
Or n3/2 est le terme général d’une série de Riemann qui converge puisque l’expo-
sant est supérieur à 1.
+∞
X (−1)n
2) est une série alternée. Nous remarquons que
n2 − 1
n=2
1
• lim 2 =0
n→+∞ n − 1
• n21−1 est décroissante.
+∞
X (−1)n
En appliquant le critère de Leibniz, nous concluons que converge.
n2 − 1
n=2
3) On applique le critère de Cauchy, on aura

lim n nn = lim n = +∞
n→+∞ n→+∞

Ainsi, la série diverge.


Exercice 2(7 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par :


(−1)n+1 2n 1

1 an+1
= lim = lim . =
R n→+∞ an n→+∞ 2n+1 (−1)n 2

Donc R = 2
+∞
X
2) Pour x = +R, on a la série (−1)n .
n=0
On remarque que lim (−1)n 6= 0, ainsi la série diverge.
n→+∞
+∞
X
Pour x = −R, on a la série 1 qui est une série qui diverge puisque la limite est
n=0
différente de 0.
Ceci implique que le domaine de convergence est ] − 2, +2[.
3) Pour x ∈] − 2, +2[,
+∞ +∞
X (−1)n n
X −x n
x = ( )
2n 2
n=0 n=0
120 Examens

−x
qui est une série géométrique qui converge de raison 2 . Ainsi,
+∞ 
−x n

X 1 2
= x =
2 1+ 2 2+x
n=0

Exercice 3(7 Pts)

1) On remarque que
1 1 1
= x
x+3 3 3 +1
+∞
1X  x n
= (−1)n .
3 3
n=0

Cette série converge pour | x3 | < 1, ainsi, le rayon de convergence R est 3.


2) La dérivée de f est
−1
f 0 (x) =
(x + 3)2
D’autre part,
+∞
1X xn−1
f 0 (x) = n(−1)n n
3 3
n=0

Remplaçons x = 2, on a
+∞
1X 2n−1
f 0 (2) = n(−1)n n
3 3
n=0

+∞
1X 2n
= n(−1)n n
6 3
n=0

Ainsi,
+∞
X 2n
n(−1)n = 6f 0 (2)
3n
n=0
−1
et puisque f 0 (2) = 25 , nous déduisons que
+∞
X 2n −6
n(−1)n n
= .
3 25
n=0
6.8. Examen 2012 121

6.8 Examen 2012


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2011-2012

Examen final.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la nature des séries numériques suivantes

+∞ n +∞
X 3 +n X (−1)n
• • √ .
5n n+1
n=1 n=0

Exercice 2(8 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞ √
X (− 2)n xn
f (x) =
n
n=1

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R.
3) Calculer la somme de f (x).
+∞ √ !n
X (−1)n 2
4) En déduire la somme de la série .
n 2
n=0
Exercice 3(6 Pts)
Soit f une fonction 2π-périodique, et telle que

f (x) = x − π si − π ≤ x ≤ π.

1) Tracer le graphe de la fonction f sur au moins deux périodes.


2) Calculer les coefficients de Fourier associé à f.
3) Écrire le développement en série de Fourier de f.
122 Examens

Solution

Exercice 1(6 Pts)

1 )Nous remarquons que


X 3n + n X 3n X n
= +
5n 5n 5n
X 3 n
  X n
et est une série géométrique convergente. Pour la série , nous
5 5n
appliquons le critère de d’Alembert suivant
n + 1 5n 1
lim . = < 1.
n→+∞ 5n+1 n 5
Ainsi, la série converge.
X (−1)n
2) Nous remarquons ici que la série √ est une série alternée qui
n+1
vérifie les conditions suivantes
1
• lim √
n→+∞ n+1
1
• √n+1 est décroissante.
En appliquant le critère de Leibniz, nous concluons que la série converge.
Exercice 2(8 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par



1 (− 2)n+1 n √
= lim . √ = 2

R n→+∞ n+1 n
(− 2)

Donc R = √1 .
2
X (−1)n
2) Pour la série x = +R, on a la série .
n
Nous remarquons que c’est une série alternée qui vérifie les deux conditions du
critère de Leibniz, ainsi la série converge.
X1
Pour x = −R, on a la série harmonique qui diverge.
n
3) Pour x ∈] − √12 , √12 ], on a

+∞ √ +∞ √
X (− 2)n xn X (− 2x)n
=
n n
n=1 n=1

f (x) = − ln(1 + 2x).
6.8. Examen 2012 123

4) Nous remarquons que pour x = 12 , on a la série


+∞ √ !n
X (−1)n 2 1
= f( )
n 2 2
n=1

Ainsi,
+∞ √ !n √ !
X (−1)n 2 2
= − ln 1 + .
n 2 2
n=1

Exercice 3(6 Pts)


1) Le graphe de la fonction est le suivant

2) Les coefficients de Fourier sont donnés par

1 π
Z
a0 = (x − π)dx
π −π
1 x2
= [ − πx]π−π
π 2
= −2π

1 π
Z
an = f (x) cos(nx)dx
π −π
1 π
Z
= (x − π) cos(nx)dx
π −π
1 π
Z
1 sin(nx) π
= [(x − π) ]−π − sin(nx)dx]
π n n −π
1
= [cos(nx)]π−π = 0.
πn2
et
1 π
Z
bn = f (x) sin(nx)dx
π −π
124 Examens

Z π
1
= (x − π) sin(nx)dx
π −π
π
(−1)n+1
Z
1 cos(nx) π 1
= [−(x − π) ]−π + cos(nx)dx] = .
π n n −π n
3) La série de Fourier associée à la fonction f est
+∞
X (−1)n+1
f (x) = −π + sin(nx)
n
n=1
6.9. Examen de rattrapage 2012 125

6.9 Examen de rattrapage 2012


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2011-2012

Examen rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la convergence des séries numériques suivantes


+∞  3n +∞ 2
X n X n (n + 1)2
• •
3n + 1 n!
n=1 n=1

Exercice 2(6 Pts)


Soit la fonction suivante
x
f (x) =
(1 − x)(1 + x)
Développer la fonction f en série entière au voisinage de 0.

Exercice 1(8 Pts)


Soit la série entière suivante
+∞
X
f (x) = nxn = x + 2x2 + 3x3 + 4x4 + ... + nxn + ..... (1).
n=1

On se propose de calculer de deux manières différentes la somme de la série entière


(1).
1) Déterminer le rayon de convergence R de la série (1).
2) Montrer que la série (1) peut s’écrire sous la forme d’une somme infinie des
séries géométriques suivantes

x + x2 + x3 + x4 + ..... (2)
x2 + x3 + x4 + ..... (3)
x3 + x4 + ..... (4)
x4 + ..... (5)
126 Examens

..........................
3) Déterminer la somme des séries (2), (3), (4) et (5) et en déduire la somme
de la série (1).
4) Calculer la somme de la série entière (1) en appliquant le théorème de
+∞
X
dérivation terme à terme de la série nxn .
n=1

Solution

Exercice 1(6 Pts)

• Nous appliquons le critère de Cauchy, nous obtenons


s 3n
n n n3 1
lim = lim = < 1.
n→+∞ 3n + 1 n→+∞ (3n + 1)3 27
Ainsi, la série converge.

• Nous appliquons le critère de d’Alembert, nous avons


2
(n + 1)2 (n + 2)2

n! (1 n+2
lim . 2 2
= lim . =0<1
n→+∞ (n + 1)! n (n + 1) n→+∞ (n + 1) n
Ainsi, la série converge.
Exercice 2(6 Pts)

Nous remarquons que la série f est la somme d’une série géométrique. Nous
avons
+∞ +∞
x X
2n
X
f (x) = = x x = x2n+1
1 − x2
n=0 n=0
Exercice 3(8 Pts)

1) Le rayon de convergence est donné par


1 n+1
= lim = 1,
R n→+∞ n
ainsi, R = 1.
2) En faisant la somme des quatre lignes ( séries (2), (3),(4) et (5)), on obtient

x + 2x2 + 3x3 + 4x4 + ....


+∞
X
qui est la série entière nxn .
n=1
6.9. Examen de rattrapage 2012 127

3) Nous remarquons que les quatres séries (2),(3),(4) et (5) sont des séries
géométriques de raison x. Seuls les premiers termes différent. Ainsi,
x
(2) = x + x2 + x3 + x4 + ..... =
1−x

x2
(3) = x2 + x3 + x4 + ..... =
1−x
x3
(4) = x3 + x4 + ..... =
1−x
x4
(5) = x4 + ..... =
1−x
d’où la somme de
+∞
X x x2 x3 x4
nxn = + + + + ......
1−x 1−x 1−x 1−x
n=1

x + x2 + x3 + .... x 1 x
= = . =
1−x 1−x 1−x (1 − x)2
4) On sait que
+∞
X 1
xn = .
1−x
n=1

Ainsi, par dérivation terme à terme, nous avons


+∞
X 1 0
( xn )0 = ( )
1−x
n=1

+∞
X 1
nxn−1 =
(1 − x)2
n=1
+∞
X 1
x−1 nxn =
(1 − x)2
n=1
+∞
X x
nxn = .
(1 − x)2
n=1
128 Examens

6.10 Examen 2013


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2012-2013

Examen final.

Exercice 1(6 Pts)


Étudier la nature des séries numériques suivantes :
+∞ −n2 +∞
X e X sin(n)
• • (−1)n
n n2
n=1 n=1

Exercice 2(8 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞
X
f (x) = (n + 1)x2n
n=0

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R et en déduire le
domaine de convergence.
3) Calculer la somme de f (x).
4) En déduire la somme de la série numérique
+∞
X (n + 1)
.
2n
n=1

Exercice 3(6 Pts)

Soit f une fonction 2π− périodique définie par

si − π < x < 0,
(
0
f (x) =
x si 0 ≤ x < π.

1) Tracer le graphe de la fonction f sur au moins deux périodes.


2) Calculer les coefficients de Fourier associé à f.
3) Écrire le développement en série de Fourier de f.
4) Soit S la série de Fourier associée à f. Calculer S(π).
6.10. Examen 2013 129

Solution

Exercice 1(6 Pts)


Étudier la nature des séries numériques suivantes :
+∞ −n2
X e

n
n=1
Nous appliquons le critère de d’Alembert, nous avons
2
e−(n+1) n n
lim = lim e−(2n+1) = 0 < 1.
n→+∞ n + 1 e−n2 n→+∞ n+1
Donc la série converge.
+∞
X sin(n)
• (−1)n
n2
n=1
+∞
1
On a (−1)n sin(n)
X
1
≤ , puisque la série converge alors la série

n2 n2 n2
n=1
+∞
X sin(n)
(−1)n converge absolument donc elle converge.
n2
n=1
Exercice 2(8 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞
X
f (x) = (n + 1)x2n
n=0

1) Le rayon de convergence R est donné par


(n + 2)x2n+2

lim = x2
n→+∞ (n + 1)x2n

Si x2 < 1 ⇒ |x| < 1, alors la série converge absolument.


Si x2 > 1 ⇒ |x| > 1, alors la série diverge.
Ainsi le rayon de convergence est R = 1.
+∞
X +∞
X
2n
2) Si x = 1 alors (n + 1)(1) = (n + 1) est divergente car
n=0 n=0
6 0
lim (n + 1) = +∞ =
n→+∞
+∞
X +∞
X
2n
Si x = −1 alors (n + 1)(−1) = n + 1) est divergente.
n=0 n=0
130 Examens

Donc le domaine de convergence est ] − 1, 1[.


3) La somme de la série
+∞
X +∞
X +∞
X
f (x) = (n + 1)x2n = nx2n + x2n
n=0 n=0 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
2 n 2n 2 2 n−1
= n(x ) + x =x n(x ) + x2n
n=0 n=0 n=0 n=0
x2 1 1
= + = .
(1 − x2 )2 1 − x2 (1 − x2 )2
1
4) Pour x = 2 on a

+∞
X 1 1 16
(n + 1) = 2 = .
22n 1 2
 9
n=0 1− 2

Exercice 3(6 Pts)

Soit f une fonction 2π− périodique définie par

si − π < x < 0,
(
0
f (x) =
x si 0 ≤ x < π.

1) Le graphe de la fonction f :

2) Les coefficients de Fourier associé à f.


6.10. Examen 2013 131

 π
1 π 1 π 1 x2
Z Z
π
a0 = f (x)dx = xdx = = .
π −π π 0 π 2 0 2
Z π Z π
1 1
an = f (x) cos(nx)dx = x cos(nx)dx
π −π π 0
1 x sin(nx) π
  Z π
1
= − sin(nx)dx
π n 0 nπ 0
1 1
= 2
[cos(nx)]π0 = 2 ((−1)n − 1)
n Zπ n π
1 π 1 π
Z
bn = f (x) sin(nx)dx = x sin(nx)dx
π −π π 0
 π Z π
1 x cos(nx) 1
= − + cos(nx)dx
π n 0 nπ 0
−π(−1)n 1 (−1)n+1
= + 2 [sin(nx)]π0 = .
nπ n π n
3) Le développement en série de Fourier de f.

+∞ +∞
π X ((−1)n − 1) X (−1)n+1
S(x) = + cos(nx) + sin(nx).
4 n2 π n
n=1 n=1

4) Calculer S(π).
Puisque π est un point de discontinuité, alors

lim f (x) + lim f (x)


x→π + x→π − π
S(π) = = .
2 2
132 Examens

6.11 Examen de rattrapage 2013


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2012-2013

Examen rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)

Soit
1
un = , pour n ≥ 3.
(n − 1)(n − 2)
+∞
X
1. Étudier la nature de la série un .
n=3

2. Écrire un sous la forme


a b
un = + , pour n ≥ 3.
n−1 n−2
3. Calculer u3 + u4 + u5 et en déduire

Sn = u3 + u4 + u5 + ... + un .
P+∞ 1
4. Calculer la somme S = n=1 (n−1)(n−2) .
Exercice 2(6 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞ n 2n
X 2 x
f (x) =
n!
n=0

1) Calculer le rayon de convergence R.


+∞ n
X y
2) En calculant la somme de , trouver la somme de la série f (x).
n!
n=0
+∞
X 1
3) En déduire la somme de la série numérique
n!
n=0
Exercice 3(8Pts)
6.11. Examen de rattrapage 2013 133

Soit la fonction
x2
f (x) = .
4 − x2
1) Donner le développement en série entière au voisinage de 0 en précisant le
domaine de convergence.
2) Calculer f 0 (x) et en déduire la somme de la série numérique
+∞
X n+1
4n
n=0

Solution

Exercice 1(6 Pts)

Soit
1
un = , pour n ≥ 3.
(n − 1)(n − 2)
1
1. Nous remarquons que (n−1)(n−2) ∼ n12 , qui est le terme général d’une série
+∞
X 1
convergente, ainsi la série est convergente, par le critère de
(n − 1)(n − 2)
n=3
comparaison.
1 a b
2. Posons (n−1)(n−2) = n−1 + n−2 , nous remarquons que a = −1 et b = 1.
3. u3 + u4 + u5 = (1 − 2 ) + ( 2 − 31 ) + ( 13 − 14 ) = 1 − 14 = 34 , ainsi
1 1

1 1 1 1 1 1
u3 + u4 + . . . + un = (1 − ) + ( − ) + . . . + ( − ) = 1− .
2 2 3 n−2 n−1 n−1
1
4. Puisque lim Sn = lim (1 − ) = 1, alors
n→+∞ n→+∞ n−1
+∞
X 1
= 1.
(n − 1)(n − 2)
n=3

Exercice 2(6 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞ n 2n
X 2 x
f (x) =
n!
n=0

1. Le rayon de convergence
n+1 2n+2
2x2

2 x n!
lim = lim
= 0 < 1.
n→+∞ (n + 1)! 2n x2n n→+∞ n + 1
134 Examens

Ainsi R = +∞.
+∞ n
X y
2. On sait que = ey , ainsi
n!
n=0

+∞ n 2n +∞
X 2 x X (2x2 )n 2
f (x) = = = e2x .
n! n!
n=0 n=0

3. On remplace x = √1 on trouve
2

+∞
X 1
= e.
n!
n=0

Exercice 3(8Pts)

Soit la fonction
x2
.
f (x) =
4 − x2
1) Le développement en série entière de f est
+∞  n +∞
x2 x2 1 x2 X x2 x2 X x2n
f (x) = = = = .
4 − x2 4 1 − x2 4 4 4 4n
4 n=0 n=0

  est R = 2 et le domaine de convergence est ] − 2, 2[.


Le rayon de convergence
0
x2 8x)
2) f 0 (x) = 4−x2
= (4−x2 )2
et en d’autre part

+∞
!0 +∞
x2 X x2n X (2n + 2)x2n+1
f 0 (x) = = .
4 4n 4n+1
n=0 n=0

Si on remplace x = 1, on a
+∞ +∞
0
X 2n + 2 1Xn+1 8
f (1) = = = .
4n+1 2 4 n+1 9
n=0 n=0

d’où
+∞
X n+1 16
= .
4n 9
n=0
6.12. Examen 2014 135

6.12 Examen 2014


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2013-2014

Examen.
Exercice 1(6 Pts)

Étudier la nature des séries numériques suivantes :

+∞  n +∞ √ +∞
X en + 2 X (−1)n n + 1 X √ √
• • • (−1)n ( n + 2− n − 2)
3en+1 + 1 n
n=1 n=1 n=1

Exercice 2(8 Pts)


Soit la série entière suivante
+∞
X xn
f (x) = .
2n − 1
n=1

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R et en déduire le
domaine de convergence.
3) Calculer la somme de f (x) pour x > 0 et x < 0.
4) En déduire la somme de la série numérique
+∞
X (−1)n
2n − 1
n=1

Exercice 3(6 Pts)

On considère l’équation différentielle suivante.


 00 0
 xy + 2y + xy = 0

(E) y(0) = 1

 0
y (0) = 0.

X
On note y(x) = an xn , une série entière dont le rayon de convergence R est
n=0
strictement positif.
1) Calculer les coefficients a0 , a1 , a2 , a3 et a4 .
2) Calculer les coefficients an , n ≥ 5.
3) En déduire la solution de l’équation différentielle (E).
136 Examens

Solution

Exercice 1(6 Pts)

1) Nous appliquons le critère de Cauchy, nous avons


s n
en (1 + e2n )
 n
en + 2

n e +2
lim = lim = lim
n+→∞ 3en+1 + 1 n+→∞ 3en+1 + 1 n+→∞ en (3e + 1n )
e

1
= < 1,
3e
ainsi, la série CONVERGE.
2) Nous avons
+∞ √ +∞ √ +∞
X (−1)n n + 1 X (−1)n n X 1
= +
n n n
n=1 n=1 n=1

+∞
X 1
On sait que la série diverge et d’après le critère de Leibniz, la série
n
n=1

+∞ √ +∞
X (−1)n n X (−1)n
= √ converge.
n n
n=1 n=1

Ainsi, la série DIVERGE.


3) Nous avons
+∞ +∞
X √
n
√ X (−1)n
(−1) ( n + 2 − n − 2) = √ √ .
n=1 n=1
n+2+ n−2

Nous appliquons le critère de Leibniz. On a


1
•le terme √ √ est décroissant
n+2+ n−2
1
• lim √ √ = 0.
n+→∞ n+2+ n−2
Ainsi, la série CONVERGE.
Exercice 2(8 Pts)

1) Le rayon de convergence est donné par :


1 1 2n − 1
= lim . = 1.
R n+→∞ 2n + 1 1
6.12. Examen 2014 137

Ainsi, R = 1
2) Pour x = 1, on a la série :
+∞
X 1
qui diverge
2n − 1
n=1

car
1 1
∼ .
2n − 1 2n
Pour x = −1, on a la série
+∞
X (−1)n
qui converge
2n − 1
n=1

par le critère de Leibniz. Ainsi, le domaine de convergence est

D = [−1, 1[.

3) La somme. Pour x > 0, on a


+∞ +∞ √ 2n
X xn X ( x)
=
2n − 1 2n − 1
n=1 n=1

+∞ √ 2n−1
√ X ( x)
= x
2n − 1
n=1

Posons 2n − 1 = 2m + 1, nous obtenons


+∞ +∞ √ 2m+1
X xn √ X ( x)
= x .
2n − 1 2m + 1
n=1 m=0

D’autre part, on a :
+∞
X 1
y 2m = ,
1 − y2
m=0

ceci implique que


+∞
Z X Z
2m 1
y dy = dy
1 − y2
m=0
+∞
Z X Z  
2m 1 1 1
y dy = + dy
2 1+y 1−y
m=0

Ainsi, on a
+∞
y 2m+1
 
X 1 1+y
= ln
2m + 1 2 1−y
m=0
138 Examens

Ce qui donne que


+∞ +∞ √ 2m+1 √ √ 
xn √ X

X ( x) x 1+ x
= x = ln √
2n − 1 2m + 1 2 1− x
n=1 m=0

Pour x < 0, on a
+∞ +∞ √
X xn X (−1)n ( −x)2n
=
2n − 1 2n − 1
n=1 n=1

+∞ √
√ X (−1)n ( −x)2n−1
−x
2n − 1
n=1

Posons 2n − 1 = 2m + 1, nous obtenons


+∞ +∞ √
X xn √ X (−1)m+1 ( −x)2m+1
= −x
2n − 1 2m + 1
n=1 m=0

+∞
X xn √ √
= − −x arctan( −x).
2n − 1
n=1

4) Nous remplaçons dans la somme par x = −1, nous avons alors


+∞
X (−1)n π
= − arctan(1) = − .
2n − 1 4
n=1

Exercice 3(6 Pts)


+∞
X
Posons y(x) = an xn , alors on a
n=0

+∞
X +∞
X
0 n−1 00
y (x) = nan x et y (x) = n(n − 1)an xn−2 .
n=1 n=2

1) Nous remplaçons les trois termes dans (E), nous obtenons


+∞
X +∞
X +∞
X
(E) ⇔ x n(n − 1)an xn−2 + 2 nan xn−1 + an xn+1 = 0
n=2 n=1 n=0

+∞
X +∞
X +∞
X
⇔ (n + 2)(n + 1)an+2 xn+1 + 2 (n + 1)an+1 xn + an xn+1 = 0
n=0 n=0 n=0

+∞
X +∞
X +∞
X
n n
⇔ n(n + 1)an+n x + 2 (n + 1)an+1 x + an−1 xn = 0
n=0 n=0 n=1
6.12. Examen 2014 139

+∞
X
⇔ (n(n + 1)an+1 + 2(n + 1)an+1 + an−1 )xn + 2a1 = 0
n=1

Ainsi, nous avons

(n(n + 1)an+1 + 2(n + 1)an+1 + an−1 ) = 0, et a1 = 0

ce qui donne
an−1
an+1 = − ....(∗) et a1 = 0.
(n + 1)(n + 2)

D’après la condition y(0) = 1, nous concluons que a0 = 1 et d’après la relation


(∗), on a
1 1
a0 = 1, a1 = 0, a2 = − , a3 = 0, a4 =
2.3 2.3.4.5
2) Nous remarquons que les coefficients impairs sont nuls. Pour les coefficients
pairs, on a
−1
a6 = , .....
2.3.4.5.6.7
Ainsi,
(−1)p
a2p =
(2p + 1)!
3) Nous concluons que
+∞ +∞
X (−1)p 2p 1 X (−1)p 2p+1
y(x) = x = x
(2p + 1)! x (2p + 1)!
p=0 p=0

sin(x)
=
x
140 Examens

6.13 Examen de rattrapage 2014


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : ST/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2012-2013

Examen rattrapage.

Exercice 1(6 Pts)

Pour n ≥ 1, on pose,
1 1
Un = √ − √ .
n n+1
1) Calculer U1 , U2 , U3 , Un−1 .
2) Calculer Sn = U1 + U2 + ... + Un .
+∞
X
3) En déduire que Un est convergente et indiquer sa somme.
n=1
Exercice 2(7 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞
X (−2)n
f (x) = xn .
n!
n=0

1) Calculer le rayon de convergence R, et en déduire le domaine de conver-


gence.
2) Calculer la somme de la série entière f.
+∞
X (−1)n
3) En déduire la somme de la série numérique .
n!
n=1
Exercice 3(7 Pts)

Soit la fonction suivante


1
f (x) = .
4 + x2
1
1) Développer la fonction g(x) = 4+x en série entière au voisinage de 0.
1
2) Développer la fonction f (x) = 4+x2 en série entière au voisinage de 0 en
précisant le rayon de convergence.
3) En déduire le développement de la fonction h(x) = arctan( x2 ).
6.13. Examen de rattrapage 2014 141

Solution

Exercice 1(6 Pts)

1) Nous remarquons que


1 1 1 1 1
U1 = 1 − √ , U2 = √ − √ , U3 = √ − √
2 2 3 3 4

et Un−1 = √1 − √1
n−1 n

2) On sait que
1 1 1 1 1 1 1
Sn = U1 + U2 + .. + Un = 1 − √ + √ − √ + √ − √ + ... √ − √
2 2 3 3 4 n n+1
1
=1− √
n+1
3) Puisque
1
lim 1 − √ =1
n+→∞ n+1
+∞
X
Alors la série Un converge et on a
n=1

+∞
X
Un = lim Sn = 1
n+→∞
n=1

Exercice 2(7 Pts)

1) Le rayon de convergence R est donné par :


(−2)n+1 n!

1 2
= lim . n
= lim =0
R n→+∞ (n + 1)! (−2) n→+∞ n + 1

Ainsi, R = +∞.
Le domaine de convergence est R.
2) On a
+∞ +∞
X (−2)n n X (−2x)n
x = = e−2x
n! n!
n=0 n=0
+∞ n
X y
car nous savons que = ey .
n!
n=0
142 Examens

3) Si on pose x = 12 , on a
+∞ +∞
X (−2)n 1 n X (−1)n 1
( ) = =
n! 2 n! e
n=0 n=1

Exercice 3(7 Pts)

1) Le développement de la fonction g est


+∞
1 1 1 1X x
= . x = (−1)n ( )n
4+x 4 1+ 4 4 4
n=0

2) Le développement de la fonction f est


+∞ 2
1 1 1 1X n x n
= . 2 = (−1) ( )
4 + x2 4 1+ x 4 4
4 n=0

x2
Le rayon de convergence R = 2 car pour que la série converge il faut que 4 <1
et ceci implique que |x| < 2.

3) On sait que
+∞2
x 1 1 1X n x n
(arctan( ))0 = . 2 = (−1) ( )
2 2 1+ x 2 4
4 n=0

On intègre des deux cotés, on a


+∞
x 1 X (−1)n x2n+1
arctan( ) = .
2 2 4n 2n + 1
n=0
6.14. Examen GBM 2012 143

6.14 Examen GBM 2012


Université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen Niveau : GBM/L2/S1
Département des Sciences et techniques UEF3/Math3
2011-2012

Examen final.

Exercice 1(6 Pts)

Étudier la nature des séries numériques suivantes

+∞  3n +∞
X 2n X (−1)n
• • .
3n + 1 n+1
n=1 n=0

Exercice 2(10 Pts)

Soit la série entière suivante


+∞
X x2n
f (x) =
2n2n
n=1

1) Calculer le rayon de convergence R.


2) Préciser la nature de la série aux points x = +R et x = −R et en déduire le
domaine de convergence.
3) Calculer la somme de f 0 (x).
4) En déduire la somme de la série entière f (x).
+∞
X 1
5) En déduire la somme de
2n2n
n=1
Exercice 3(4Pts)

Soit la fonction suivante


3x
f (x) =
(1 − x)(1 + x)

Développer la fonction f en série entière au voisinage de 0.

Solution
144 Examens

Exercice 1(6 Pts)


+∞  3n
X 2n

3n + 1
n=1
Nous appliquons la règle de Cauchy, nous avons
s 3n  3  3
n 2n 2n 2 8
lim = lim = = < 1.
n→+∞ 3n + 1 n→+∞ 3n + 1 3 27

Ainsi la série converge.


+∞
X (−1)n
• .
n+1
n=0
Nous appliquons le critère de Leibniz, nous avons :
1 1
lim
n+1 est décroissant et n→+∞ = 0. Ainsi la série converge.
n+1
Exercice 2(10 Pts)

Soit la série entière


+∞
X x2n
f (x) =
2n2n
n=1
1. Le rayon de convergence

x2n+2 2n2n x2


lim = .
n→+∞ 2(n + 1)2n+1 x2n 2
2 √
Si x2 < 1 ⇐⇒ x2 < 2 ⇐⇒ |x| < 2 alors la série converge absolument.
2 √
Si x2 > 1 ⇐⇒ |x| > 2 alors la série diverge.

√ que R = 2.
Ceci implique
2. Si |x| = 2 alors
+∞ √ 2n +∞
√ X ( 2) X 1
• x = 2 on a n
= qui diverge.
2n2 2n
n=1 n=1
+∞ √ +∞
√ X (− 2)2n X 1
• x = − 2 on a = qui diverge.
2n2n 2n
n=1 n=1 √ √
Le domaine de convergence est ] − 2, 2[.
3. La somme de la série entière est
 2 n
+∞ +∞ x
2n x2 √ √
 
X x 1 X 2 1
f (x) = = = − ln 1 − , ∀x ∈] − 2, 2[.
2n2n 2 n 2 2
n=1 n=1

4. Pour x = 1 on a
+∞  
X 1 1 1 1
n
= − ln = ln(2).
2n2 2 2 2
n=1
6.14. Examen GBM 2012 145

Exercice 3(4Pts)

Soit la fonction
+∞ +∞
3x 3x X
2n
X
f (x) = = = 3x x = 3 x2n+1 .
(1 − x)(1 + x) 1 − x2
n=0 n=0
Chapitre 7

Annexe historique

Dans cette annexe, nous résumons la biographie des mathématiciens cités dans
le livre.

Bernard Bolzano (1781-1848).


Mathématicien, philosophe et théologien Autrichien. L’influence de ses ouvrages
philosophiques est importante tout comme ses découvertes en mathématiques. Il
est connu aussi d’être l’un des premiers à donner une définition rigoureuse d’une
limite.

Karl Weirstrass (1815-1897).


Mathématicien allemand. Il est souvent cité comme le père de l’analyse moderne
pour ses études sur la fiablité de l’analyse mathématique. Ses travaux les plus im-
portants portent sur les fonctions elliptiques.

Augustin Louis Cauchy (1789-1857).


Mathématicien Français. Son oeuvre a fortement influencé le développement des
mathématiques au 18 ème siecle. Ses recherches couvrent l’ensemble des domaines
mathématiques de l’époque.

Jean le Rond d’Alembert (1717-1783).


Mathématicien, philosophe et encyclopédiste français, il est célèbre pour avoir di-
rigé l’Encyclopédie avec Denis Diderot jusqu’en 1757 et pour ces recherches en
mathématiques sur les équations différentielles et les dérivées partielles.
148 Annexe historique

Georg Friedrich Bernhard Riemann (1826-1866).


Mathématicien allemand. Influent sur le plan théorique, il a apporté une contribu-
tion importante à l’analyse et à la géométrie différentielle.

Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716).


Philosophe, scientifique, mathématicien, logicien, diplomate, juriste, bibliothécaire
et philologue allemand. C’est Leibniz qui met au point la découverte mathématique
fondamentale, l’invention du calcul différentiel et intégral. Leibniz montre notam-
ment que l’intégration
R et la dérivation sont des opérations inverses l’une de l’autre,
invente la notation f (x)dx, trouve les formules de dérivation d’un produit, d’un
quotient, d’une puissance.

Niels Henrik Abel ( 1802-1829).


Mathématicien norvégien. Il est connu pour ses travaux en analyse mathématique
sur la semi-convergence des séries numériques, des suites et séries de fonctions, les
critères de convergence d’intégrale généralisée, sur la notion d’intégrale elliptique ;
et en algèbre, sur la résolution des équations.

Brook Taylor (1685-1731).


Mathématicien et homme de science anglais. Taylor découvre la formule d’intégration
par parties, et invente le calcul aux différences finies. Son intérêt pour le problème
des cordes vibrantes l’amène à l’étude des équations différentielles du second
ordre, et à l’existence de solutions singulières pour ces équations.

Joseph Fourier (1768-1830).


Savant, diplomate et mathématicien Français. Il fait des expériences sur la propa-
gation de la chaleur qui lui permettront de modéliser l’évolution de la température
au travers des séries trigonométriques.
Bibliographie

[1] Kada Allab, Eléments d’analyse : fonction d’une variable réelle - O.P.U.,
2002.
[2] Stéphane Balac, Laurent Chupin, Analyse et algèbre : cours de
mathématiques de deuxième année avec exercices corrigés et illustrations
avec Maple, PPUR presses polytechniques, 2008.
[3] François Liret, Dominique Martinais, Mathématiques à l’Université - Analyse
- 2e année : Cours et exercices avec solutions - Licence 2e année MIAS, MASS
et SM, Dunod, 2004.
[4] Jean-Pierre Marco, Philippe Thieullen, Jacques-Arthur Weil, Mathématiques
L2 : Cours complet avec 700 tests et exercices corrigés, Pearson, 2007.
[5] Florence Monna, Gilbert Monna, Suites et séries de fonctions : Exercices
corrigés avec rappels de cours, Cépaduès, 2013.
[6] Nikolaı̈ Piskounov. Calcul différentiel et intégral, Tome 1 et 2. Editions Mir,
MOSCOU 1980 ou Ed. Ellipses 1993.
[7] Dominique Prochasson, Analyse 2eme année. Exercices corrigés, Dunod,
2000.
[8] Murray R. Spiegel, Analyse : Cours et problèmes - 925 problèmes résolus,
Editions Schaum (édition de 1993)

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