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La Philosophie Du Langage PDF
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QUE SAIS-JE ?
La philosophie du
langage
SYLVAIN AUROUX
Deuxième édition mise à jour
5e mille
I. Le théorème de Platon
et la proposition
C’est à Platon, dans le Sophiste, qu’il revient d’avoir
posé les premiers éléments d’une conception forte
de la nature du langage :
V. La question de
Notes
I. Langage et ontologie
Nous n’avons sans doute pas grand mal à accepter
que le monde – celui où nous vivons – est unique,
même si on peut discuter de ce que signifie «
monde » dans cette affirmation. Il possède
Notes
I. Sens et référence
Lorsque je considère un nom propre, comme «
II. L’intentionnalité et la
signification
Nous avons évoqué le sens général de
l’intentionnalité comme fait qu’une conscience est
toujours conscience de quelque chose. Il faut aller
plus loin pour en concevoir la portée métaphysique.
III. Intentionnalité et
extensionnalité
Le lecteur aura pu être étonné de notre recul devant
le fait d’enrégimenter directement l’échec de la loi de
Port-Royal dans le refus de fonder la signification sur
l’intentionnalité. Les « idées », leurs «
compréhensions » sont bien des entités «
intensionnelles », des parties de notre esprit selon
Descartes. À l’inverse, on peut difficilement admettre
que nous ayons des individus, des classes ou une
quelconque entité « extensionnelle » dans la tête.
Or, l’échec de la loi de Port-Royal nous montre bien
qu’il est impossible de prendre l’un pour l’autre et de
rester « dans sa tête » pour parler du monde. Mais,
il n’est pas non plus très évident de concevoir que
c’est ce qu’on a dans la « tête », autrement dit ce
type d’être qu’est l’idée. Par ailleurs, la façon dont
Frege « exhibe » le sens, même s’il se passe du
recours à la subjectivité, n’est pas très satisfaisante
: je n’ai à ma disposition que des expressions
linguistiques. De plus, celles-ci pour dénoter le sens
IV. Le nominalisme
On a vu que dans le cas de la supposition simple le
mot désignait une « espèce». Qu’est-ce que c’est
qu’une « espèce » ou encore qu’est-ce que « signifie
», à quoi « renvoie » le mot « homme » ? Pas à cet
homme-là puisque celui-ci est aussi un homme. On
sait que Platon soutenait qu’il s’agissait de l’Idée
d’homme, entité distincte de toute entité
appartenant au monde sensible ; Aristote refusait
cette séparation et remplaçait les Idées par des «
formes » inhérentes aux choses et susceptibles
d’être retenues par l’esprit. On peut aussi admettre
qu’il s’agit d’abstractions internes à l’esprit (des «
idées » au sens cartésien). Les arguments en faveur
de ces différentes thèses ont constitué au Moyen
Âge la « querelle des universaux ». C’est Boèce,
dans son commentaire de Porphyre, qui a formulé
les deux branches de l’alternative : d’un côté, on a
les « réalistes » pour qui les universaux existent
sous forme réelle (Idée platonicienne ou forme
aristotélicienne) ; de l’autre, on a les «
conceptualistes » pour qui les universaux ne sont
que des abstractions, des constructions de notre
esprit qui n’appartiennent pas au monde réel hors de
Notes
II. Le « mentalais »,
l’hypothèse de Sapir-
Whorf et la relativité
linguistique
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Notes
Notes