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Code Déontologie Police Et Gendarmerie
Code Déontologie Police Et Gendarmerie
Code de déontologie
de la police nationale et de la gendarmerie nationale
I. - Les règles déontologiques énoncées par le présent code procèdent de la Constitution, des
traités internationaux, notamment de la convention européenne de sauvegarde des droits de
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l'homme et des libertés fondamentales, des principes généraux du droit, et des lois et
règlements de la République.
Elles définissent les devoirs qui incombent aux policiers et aux gendarmes dans l’exercice
de leurs missions de sécurité intérieure pendant ou en dehors du service et s’appliquent sans
préjudice des règles statutaires et autres obligations auxquelles ils sont respectivement
soumis. Elles font l’objet d’une formation, initiale et continue, dispensée aux policiers et
aux gendarmes pour leur permettre d’exercer leurs fonctions de manière irréprochable.
II. - Pour l’application du présent code, le terme « policier » désigne tous les personnels
actifs de la police nationale, ainsi que les personnels exerçant dans un service de la police
nationale ou dans un établissement public concourant à ses missions et le terme
« gendarme » désigne les officiers et sous-officiers de la gendarmerie, ainsi que les
gendarmes adjoints volontaires.
TITRE PREMIER
PRINCIPES GÉNÉRAUX
CHAPITRE I ER
AUTORITÉ ET PROTECTION
I. - L’autorité investie du pouvoir hiérarchique prend des décisions, donne des ordres et les
fait appliquer. Elle veille à ce que ses instructions soient précises et apporte à ceux qui sont
chargés de les exécuter toutes informations pertinentes nécessaires à leur compréhension.
L’autorité hiérarchique assume la responsabilité des ordres donnés.
Ordres et instructions parviennent à leurs destinataires par la voie hiérarchique. Si l’urgence
impose une transmission directe, la hiérarchie intermédiaire en est informée sans délai.
II. - Le policier ou le gendarme porte sans délai à la connaissance de l’autorité hiérarchique
tout fait survenu à l’occasion ou en dehors du service, ayant entraîné ou susceptible
d’entraîner sa convocation par une autorité de police, juridictionnelle, ou de contrôle.
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S’il pense être confronté à un tel ordre, il fait part de ses objections à l’autorité qui le lui a
donné, ou, à défaut, à la première autorité qu'il a la possibilité de joindre, en mentionnant
expressément le caractère d’illégalité manifeste qu’il lui attribue. Si, malgré ses objections,
l'ordre est maintenu, il peut en demander la confirmation écrite lorsque les circonstances le
permettent. Il a droit à ce qu’il soit pris acte de son opposition. Même si le policier ou le
gendarme reçoit la confirmation écrite demandée et s’il exécute l’ordre, l’ordre écrit ne
l’exonère pas de sa responsabilité.
L’invocation à tort d’un motif d’illégalité manifeste pour ne pas exécuter un ordre
régulièrement donné expose le subordonné à ce que sa responsabilité soit engagée.
Dans l’exécution d’un ordre, la responsabilité du subordonné n'exonère pas l’auteur de
l'ordre de sa propre responsabilité.
II. - Le policier ou le gendarme rend compte à l'autorité investie du pouvoir hiérarchique de
l’exécution des ordres reçus ou, le cas échéant, des raisons de leur inexécution. Dans les
actes qu'il rédige, les faits ou événements sont relatés avec fidélité et précision.
L'État défend le policier ou le gendarme, ainsi que, dans les conditions et limites fixées par la
loi, ses proches, contre les attaques, menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations et
outrages dont il peut être victime dans l’exercice ou du fait de ses fonctions.
L'État accorde au policier ou au gendarme sa protection juridique en cas de poursuites
judiciaires liées à des faits qui n’ont pas le caractère d’une faute personnelle. Il l’assiste et
l’accompagne dans les démarches relatives à sa défense.
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CHAPITRE II
DEVOIRS DU POLICIER ET DU GENDARME
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Ils accordent la même attention et le même respect à toute personne et n’établissent aucune
distinction dans leurs actes et leurs propos de nature à constituer l’une des discriminations
énoncées à l'article 225-1 du code pénal.
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TITRE II
DISPOSITIONS COMMUNES À LA POLICE NATIONALE ET A LA
GENDARMERIE NATIONALE
CHAPITRE I ER
Le policier ou le gendarme exerce ses fonctions en uniforme. Il peut être dérogé à ce principe
selon les règles propres à chaque force.
Sauf exception justifiée par le service auquel il appartient ou la nature des missions qui lui
sont confiées, il se conforme aux prescriptions relatives à son identification individuelle.
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Article R. 434-17 - Protection et respect des personnes privées de liberté
Toute personne appréhendée est placée sous la protection des policiers ou des gendarmes et
préservée de toute forme de violence et de tout traitement inhumain ou dégradant.
Nul ne peut être intégralement dévêtu, hors le cas et dans les conditions prévus par l’article
63-7 du code de procédure pénale visant la recherche des preuves d'un crime ou d'un délit.
Le policier ou le gendarme ayant la garde d’une personne appréhendée est attentif à son état
physique et psychologique et prend toutes les mesures possibles pour préserver la vie, la santé
et la dignité de cette personne.
L'utilisation du port des menottes ou des entraves n’est justifiée que lorsque la personne
appréhendée est considérée soit comme dangereuse pour autrui ou pour elle-même, soit
comme susceptible de tenter de s’enfuir.
Le policier ou le gendarme emploie la force dans le cadre fixé par la loi, seulement lorsque
c’est nécessaire, et de façon proportionnée au but à atteindre ou à la gravité de la menace,
selon le cas.
Il ne fait usage des armes qu’en cas d’absolue nécessité et dans le cadre des dispositions
législatives applicables à son propre statut.
Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas
en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour
porter assistance aux personnes en danger.
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Article R. 434-21 - Usage des traitements de données à caractère personnel
CHAPITRE II
CONTROLE DE L’ACTION DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE
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L’exercice par le Défenseur des droits de ce contrôle peut le conduire à saisir l'autorité
chargée d'engager les poursuites disciplinaires des faits portés à sa connaissance qui lui
paraissent de nature à justifier une sanction.
Lorsqu’il y est invité par le Défenseur des droits, le policier ou le gendarme lui communique
les informations et pièces que celui-ci juge utiles à l'exercice de sa mission. Il défère à ses
convocations et peut à cette occasion être assisté de la personne de son choix.
Les policiers et gendarmes de tous grades auxquels s’applique le présent code en sont
dépositaires. Ils veillent à titre individuel et collectif à son respect.
Tout manquement du policier ou du gendarme aux règles et principes définis par le présent
code l’expose à une sanction disciplinaire en application des règles propres à son statut,
indépendamment des sanctions pénales encourues le cas échéant.
TITRE III
DISPOSITIONS PROPRES À LA POLICE NATIONALE OU À LA GENDARMERIE
NATIONALE
CHAPITRE I ER
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La fonction de policier comporte des devoirs et implique des risques et des sujétions qui
méritent le respect et la considération de tous.
Gardien de la paix, éventuellement au péril de sa vie, le policier honore la mémoire de ceux
qui ont péri dans l’exercice de missions de sécurité intérieure, victimes de leur devoir.
CHAPITRE II
DISPOSITIONS PROPRES À LA GENDARMERIE NATIONALE
Le militaire de la gendarmerie obéit aux règles militaires et adhère aux valeurs inhérentes à
son statut. L'état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller
jusqu'au sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et neutralité.
Les devoirs qu'il comporte et les sujétions qu'il implique méritent le respect des citoyens et la
considération de la Nation.
Les honneurs militaires sont rendus aux militaires de la gendarmerie nationale victimes du
devoir ou du seul fait de porter l'uniforme. Leur mémoire est honorée.
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Les militaires de la gendarmerie ne peuvent exprimer des opinions ou croyances, notamment
philosophiques, religieuses ou politiques qu'en dehors du service et avec la réserve exigée par
l'état militaire, conformément aux dispositions du code de la défense.
Dans le cadre du dialogue interne mis en place au sein de l’institution militaire, ils disposent
de différentes instances de représentation et de concertation dans lesquelles les membres
s'expriment librement.
Le gendarme, soldat de la loi, est soumis aux devoirs et sujétions prévus par le statut général
des militaires défini par le code de la défense, ainsi qu'aux sujétions spécifiques liées aux
conditions de l'exercice du métier de militaire de la gendarmerie.
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