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Electrotechnique – Niveau 3 2010-2011

PLAN DE LA LEÇON N°2

TITRE DE LA LEÇON :

Les circuits magnétiques

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Reconnaître la normalisation industrielle ;
 Représenter un appareil électrique normalisé ;
 Identifier un appareil dans un schéma électrique ;
 Etablir un repère d'identification des appareils électriques.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

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LES CIRCUITS MAGNETIQUES

OBJECTIF GENERAL :

Identifier un appareil électrique dans un schéma normalisé.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Reconnaître la 1. Normalisation.  Exposé  Formative. 60 mn


normalisation
industrielle. informel.
- La normalisation
 Notes de cours.
internationale "CEI".
 Exemples.
- la normalisation
européenne
"CENELEC".

- La normalisation
française "NF".

2. Classification des
normes françaises.

 Représenter un 1. Les conducteurs.  Exposé  Formative. 60 mn


appareil électrique informel.
2. Les appareils de
normalisé. coupure.  Notes de cours.
 Repérer les  Exemples.
conducteurs et les
appareils électriques.

 Etablir un repère 1. Représentation du  Exposé  Formative. 60 mn


d'identification repère d'identification. informel.
d'appareillage  Notes de cours.
2. définir les différents
électrique.  Exemples.
blocs de la codification.

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LES CIRCUITS MAGNETIQUES

I. Vecteur excitation magnétique (H)


Soit un solénoïde (fig.2.1) de grande longueur à l'intérieur duquel on introduit un
noyau de fer et on fait varier le courant passant dans le solénoïde à partir de zéro. Pour
diverses valeurs du courant I on mesure l'intensité du vecteur induction magnétique B.

Dans la deuxième phase on remplace le noyau de fer par un noyau de bois de même
dimension et on mesure l'intensité de vecteur induction magnétique B pour les mêmes valeurs
des intensités du courant I.

On remarque que le module du vecteur induction magnétique B dans le fer est supérieur à
celui dans le bois.

I B
Fig.2.1. Expérience de la variation
du courant en fonction de
I
l'induction magnétique

Le sens de Le noyau La bobine


déplacement

I.1. Définition
nI
Nous appellerons excitation magnétique, l'expression H  dont la valeur commune aux
l
deux circuits ne dépend pas de la nature des noyaux.
 H : l'excitation magnétique est exprimée en Ampère par mètre [A/m] ;
 I : le courant est exprimé en Ampère [A] ;
 l : la longueur du solénoïde est exprimée en mètre [m].

I.2. Relation entre excitation magnétique et champ magnétique


Le champ magnétique à vide peut être exprimé comme suit :
nI
B0  µ 0 H  µ 0 , avec le vecteur induction magnétique B et vecteur excitation
l

magnétique H sont colinéaires.


 µ0 : la perméabilité est exprimée en Henry par mètre, elle est de l'ordre de 4  10 7 [H/m].

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II. La perméabilité
II.1. La perméabilité relative
Par définition, pour un champ magnétique la perméabilité relative µ r d'une substance
est le quotient du champ magnétique qui y est produit par celui qui existerait dans le vide ou
l'air.
B
µr 
B0

II.2. La perméabilité absolue


Les matériaux qui laissent passer facilement les lignes de champ magnétique sont caractérisés
par une perméabilité absolue élevée.
B
Puisque on a B0  µ0 H et µ r  ce qui implique B  µ0 µ r H
B0

D'où la relation suivante de la perméabilité absolue : µ a  µ 0 µ r

III. Théorème d'Ampère généralisé


La circulation du vecteur excitation magnétique H le long d'un contour fermé (C) est égale à
la somme algébrique des intensités des courants enlacés, en comptant ces intensités comme
suit :
 Positivement lorsque le conducteur est orienté dans le sens de la normale ;
 Négativement dans le sens contraire.

 H dl   nI
C

IV. Loi d'Ohpkinson


Soit un tube d'induction dans un milieu ferromagnétique (fig.2.1), soit (S) la section de ce tube
et nous supposons que l'induction magnétique B est uniforme dans le tube.

I B (C)

Fig.2.2. Tore magnétique n


R
dl
B n

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B
Le théorème d'Ampère  H dl   nI d'où  dl  nI
C C a

 dl nI
La relation  dl  nI peut être sous la forme suivante    R, et nI  E
a S a S 
où :
 R : la réluctance du circuit ;
 E: la force magnétomotrice en Ampère-tours.
La relation E= R  constitue la loi d'Ohpkinson.
Le flux total à travers une bobine est égal à  b  n

V. Association des circuits magnétiques linéaires


V.1. Circuit magnétique fermé à tronçons en série

S1
S3
A B
R1
Fig.2.3. Circuit magnétique à R3 nI
tronçons en série
R2
C
dl S2

 Le tronçon AB est caractérisé par sa longueur L1, sa section S1 et sa réluctance R1 ;


 Le tronçon BC est caractérisé par sa longueur L2, sa section S2 et sa réluctance R2 ;
 Le tronçon CA est caractérisé par sa longueur L3, sa section S3 et sa réluctance R3 ;
 La perméabilité de chaque section est constante ;
 Les flux de fuite sont négligeables.
D'après l'homogénéité de chaque des trois tronçons les excitations magnétiques H1=H2=H3.
Le théorème d'Ampère :
B C A
 H dl   nI   H dl  nI   A H 1 dl   B H 2 dl   C H 3 dl
C C

 nI  H 1 L1  H 2 L2  H 3 L3

on a aussi nI  1 R1   2 R2   3 R3 = Req  , puisque 1   2   3

 Req= R1 + R2 + R3

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dl L1 dl L2 dl L3
avec R1    , R2    et R3   
 a1 S1  a1 S1  a2 S 2  a2 S 2  a3 S 3  a13 S 3

nI
Le flux magnétique est uniforme   , alors que les inductions magnétiques se diffèrent
Req

  
B1    a1 H , B2   a2 H et B3   a3 H
S1 S2 S3
Déductions
 La réluctance équivalente est la somme des différentes réluctances Req= R1 + R2 + R3 ;

 L'excitation magnétique est uniforme H 1  H 2  H 3  H ;

 Différentes inductions magnétiques B1  B2  B3 .

V.2. Circuit magnétique fermé à tronçons en parallèle

Req
2
A R1 B

Fig.2.4. Circuit magnétique à


R2
tronçons en parallèle  nI
1
R

dl
Le circuit magnétique en parallèle, alors Req   R1 1  R2  2 et 1   2  

nI  R   R1 1 , R1 1  R2   1  et R2  2  R1    2 

R2 R1
puisque 1   et  2     R12   (R1 R2 / R1+R2 )
R1  R2 R1  R2
Alors nI   [(R1 R2 / R1+R2 )+ R]  Req =[(R1 R2 / R1+R2 )+ R]
Par analogie, on peut faire apparaître une analogie entre les grandeurs électriques et
magnétiques.
Circuit électrique Circuit magnétique
E  E  nI
I  
l  l
R R
S 0S

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VI. Exemples d'applications


VI.1. Exemple N°1 : application d'un tore à plusieurs bobines
On dispose d'un tore magnétique (fig.2.5) comportant de trois bobines de différents nombres
de spire, sont respectivement n1, n2 et n3.
I2
n2

I1 1

Fig.2.5. Circuit magnétique à dl 2


plusieurs Ampère-tours n1
3

I3
n3
Le théorème d'Ampère :  H dl   nI
C

 la force électromotrice est de la forme suivante : E  n1 I 1  n2 I 2  n3 I 3 ;


 le flux peut être déterminé par la relation suivante : E= R eq  ;
 l'induction magnétique est dérivée de la l'équation :   BS ;
 l'excitation magnétique est de la forme : B   a H ;
l
 la réluctance : R eq  .
a S

VI.1. Exemple N°1 : Application d'une bobine à noyau de fer


Un tore magnétique (fig.2.6) de longueur moyenne l=1m et de section S=1cm2. Comporte un
entrefer de largeur e = 1cm.
Ce tore est magnétisé à l'aide de 100 spires, traversés par un courant I=100A. La perméabilité
relative du fer  r supposé constante  r  10 4 et  0  4 10 7 .

1. Evaluer l'induction magnétique B et le champ magnétique H respectivement dans les


trois points suivants :
 M1 : situé dans le fer ;
 M2 : situé dans l'entrefer ;
 M3 : situé dans l'air.
2. Déduire la différence de potentielle "d.d.p" magnétique aux bornes de l'entre fer.
3. Comparer les différents B et H, conclure.

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I

Fig.2.6. Circuit magnétique à M2


entre fer M3
N

M1 e=1cm
l=1m
Réponse :

1. D'après le théorème d'Ampère :  H dl   nI


C

 dl  dl B 
nI  fer H 1dl   ntre fer H 2 dl  fer   entre fer , avec H  
S a S a  a S a

l e
alors nI   R fer+  R entre fer où R fer = et R entre fer =
S a S 0

nI  0 S r
donc le flux est uniforme de la forme  = NI / (R fer + R entre fer ) =
e r  l

 nI  0  r
 BM 2    B M1
S e r  l

nI  r nI
 B M 2   0 H M 2 et B M 3   0  r H M 1  H M 2  et H M1  H M 3 
e r  l e r  l

NI  0
 BM 3   0 H M 3 
e r  l
e nI  0 S r e nI e r
2. La force magnétomotrice E   0 H dl   R entre fer   
e r  l  0S e r  l

nI e r
 E [A/m]
e r  l
3. On peut dire que l'induction magnétique dans le fer au point M1 est égale à l'induction
magnétique de l'entre fer au point M2, tandis que le champ magnétique dans l'entre fer est de
 r fois le champ magnétique dans l'air.

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