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CCP 2012 MP m2 Corrige
CCP 2012 MP m2 Corrige
FILIERE MP
MATHEMATIQUES 2
EXERCICE
1. Puisque l’entier 3 est premier à l’entier 11, le petit théorème de Fermat permet d’affirmer que 310 ≡ 1 modulo 11.
Ensuite,
• 31 ≡ 3 modulo 11 et donc 31 6≡ 1 modulo 11.
• 32 ≡ 9 modulo 11 et donc 32 6≡ 1 modulo 11.
• 33 ≡ −2 × 3 modulo 11 ou encore 33 ≡ 5 modulo 11 et donc 33 6≡ 1 modulo 11.
• 34 ≡ 5 × 3 modulo 11 ou encore 34 ≡ 4 modulo 11 et donc 34 6≡ 1 modulo 11.
• 35 ≡ 4 × 3 modulo 11 ou encore 35 ≡ 1 modulo 11.
Le plus petit entier naturel non nul p tel que 3p ≡ 1 modulo 11 est p0 = 5.
2. Soit n ∈ N.
402
3n+2012 − 9 × 52n = 3n × 35 × 32 − 9 × (25)n
≡ 3n × 1402 × 9 − 9 × 3n modulo 11
≡ 0 modulo 11.
Donc, pour tout entier naturel n, 3n+2012 − 9 × 52n est divisible par 11.
Problème
Partie I. Etude du cas n = 2
ϕA (λM + µN) = A(λM + µN) − (λM + µN)A = λ(AM − MA) + µ(AN − NA) = λϕA (M) + µϕA (N).
3.
−X 0
−c b
0 −X c −b
χϕ A =
−b b a − d − X
0
c −c 0 d−a−X
−X c −b 0 −c b 0 −c b
= −X b a − d − X
0
− b −X c
−b − c −X
c −b
−c 0 d−a−X −c 0 d − a − X b a−d−X 0
= −X [−X(a − d − X)(d − a − X) − bc(d − a − X) − bc(a − d − X)] − b (−Xc(d − a − X)) − c (−Xb(a − d − X))
= −X [−X(a − d − X)(d − a − X) + 2bcX] − 2bcX2 = X2 ((X − a + d)(X + a − d) − 4bc)
= X2 (X2 − (d − a)2 − 4bc).
4. On sait que ϕA est diagonalisable si et seulement si son polynôme caractéristique est scindé sur R et l’odre de
multiplicité de chacune de ses valeurs propres est égale à la dimension du sous-espace propre correspondant.
1er cas. Si (d − a)2 + 4bc < 0, χϕA n’est pas scindé sur R et donc ϕA n’est pas diagonalisable.
2ème cas. Si (d − a)2 + 4bc = 0, χϕA = X4 . Si ϕA est diagonalisable, il existe une base de M2 (R) formée de vecteurs
propres de ϕA associés à la valeur propre 0. Mais alors l’endomorphisme ϕA s’annule sur une base de M2 (R) et donc
ϕA = 0 ce qui n’est pas. Donc ϕA n’est pas diagonalisable.
3ème cas. Si (d − a)2 + 4bc > 0, χϕA p est scindé sur R. Plus p
précisément, ϕA admet une valeur propre double à savoir 0 et
deux valeurs propres simples à savoir (d − a)2 + 4bc et − (d − a)2 + 4bc. La dimension du sous-espace propre associé
à une valeur propre simple est toujours égale à 1 et donc ϕA est diagonalisable si et seulement si dim (Ker (ϕA )) = 2.
On sait déjà que l’on a dim (Ker (ϕA )) 6 2. Mais d’autre part, I2 et A sont deux éléments de Ker (ϕA ) et de plus, la
famille (I2 , A) est libre car A n’est pas une matrice scalaire. On en déduit que dim (Ker (ϕA )) > 2 et finalement que
dim (Ker (ϕA )) = 2. Mais alors ϕA est diagonalisable.
En résumé, ϕA est diagonalisable si et seulement si (d − a)2 + 4bc > 0.
6. (a) On sait que ∀(i, j, k, l) ∈ J1, nK4 , Ei,j Ek,l δj,k Ei,l . Soit (i, j) ∈ J1, nK2 .
n
X n
X n
X n
X
DEi,j − Ei,j D = λk Ek,k Ei,j − λk Ei,j Ek,k = δk,i λk Ek,j − δk,j λk Ei,k = (λi − λj )Ei,j .
k=1 k=1 k=1 k=1
ϕA (Bi,j ) = ABi,j − Bi,j A = PDP−1 PEi,j P−1 − PEi,j P−1 PDP−1 = P(DEi,j − Ei,j D)P−1
= (λi − λj )PEi,j P−1 = (λi − λj )Bi,j .
7. (a)
i. Par hypothèse, ϕA en tant qu’endomorphisme de Mn (R) est diagonalisable et en particulier son polynôme caractéristique
est scindé sur R.
Maintenant, le polynôme caractéristique de ϕA en tant qu’endomorphisme de Mn (C) est le même que le polynôme
caractéristique de ϕA en tant qu’endomorphisme de Mn (R). Donc le polynôme caractéristique de ϕA en tant qu’endo-
morphisme de Mn (C), est scindé sur R ou encore les valeurs propres de ϕA en tant qu’endomorphisme de Mn (C) sont
réelles (puisque les valeurs propres de ϕA sont les racines de son polynôme caractéristique).
ii. On sait que A et t A ont même polynôme caractéristique. Donc si un nombre complexe z est valeur propre de A, alors
z est valeur propre de t A.
iii. On note x1 , . . . , xn (resp. y1 , . . . ,yn ) les composantes de X (resp. Y).
Xt Y est un élément de Mn (C). Le coefficient ligne k, colonne l de Xt Y est xk yl . Puisque X 6= 0 et Y 6= 0, il existe
(k0 , l0 ) ∈ J1, nK tel que xk0 6= 0 et yl0 6= 0. Mais alors le coefficient ligne k0 , colonne l0 de Xt Y, à savoir xk0 yl0 , n’est pas
nul et par suite la matrice Xt Y n’est pas nulle.
Ensuite,
m−1
X
P(A) = Q(A) × µA (A) + R(A) = R(A) = α k Ak ,
k=0
et donc P(A) ∈ Vect In , A, . . . , Am−1 . Ceci montre que la famille In , A, . . . , Am−1 est une famille génératrice de R[A]
et finalement
9. On sait que tout polynôme en A commute avec A et donc pour tout P ∈ R[X], ϕA (P(A)) = 0. Par suite, R[A] ⊂
Ker (ϕA ). D’après la question précédente, on en déduit que
(car pour i 6 i0 − 1, n − i + i0 − 1 > n − (i0 − 1) + i0 − 1 = n et donc un−i+i0 −1 = 0). Mais cette dernière égalité est
impossible car αi0 6= 0 et un−1 (y) 6= 0.
Donc la la famille (ei )16i6n est libre et finalement la famille (ei )16i6n est une base de Rn .
(b) Soit B ∈ Ker (ϕA ). B commute avec A et donc v commute avec u puis plus généralement v commute avec tout
polynôme en u.
n
X
Supposons v(y) = αi ei . Alors, pour tout k ∈ J1, nK,
i=1
n
! n
X X
n−k n−k n−k
v(ek ) = v(u (y)) = u (v(y)) = u αi ei = αi un−k+n−i (y)
i=1 i=1
n
! n
!
X X
= αi un−i (un−k (y)) = αi un−i (ek ).
i=1 i=1
n
X
Ainsi, les deux endomorphismes v et αi un−i coïncident sur une base de Rn . On en déduit que ces endomorphismes
i=1
n
X
sont égaux ou encore v = αi un−i .
i=1
(c) Soit B ∈ Ker (ϕA ). Avec les notations précédentes, on peut décomposer le vecteur v(y) dans la base (ei )16i6n sous la
Xn n
X n−1
X
forme v(y) = αi ei . La question précédente montre alors que v = αi un−i ou encore B = αn−i Ai .
i=1 i=1 i=0
n−1
Ainsi, tout élément de Ker (ϕA ) est une combinaison linéaire de In , A, . . . ,A ou encore
D’après la question 9., dim (Ker (ϕA )) > n et finalement dim (Ker (ϕA )) = n.
En résumé, Ker (ϕA ) ⊂ Vect In , A, . . . , An−1 et dim (Ker (ϕA )) = n = dim Vect In , A, . . . , An−1 < +∞. On en
déduit que
Maintenant, puisque u est diagonalisable, les Eu (λk ), 1 6 k 6 p, sont supplémentaires. Par suite, les endomorphismes
v ◦ u et u ◦ v coïncident sur des sous-espaces supplémentaires et donc v ◦ u = u ◦ v ou encore B ∈ Ker (ϕA ).
(b) Soit B une base adaptée à la décomposition Rn =
L
Eu (λk ).
16k6p
Si B ∈ Ker (ϕA), v laisse stable chacundes Eu (λk ), 1 6 k 6 p. La matrice de v dans B est donc diagonale par blocs de
M1 0 ... 0
. . ..
′
0 M2 . .
la forme B = .
où ∀k ∈ J1, pK, Mk ∈ Mmk (R).
.. . .. . ..
0
0 ... 0 Mp
Réciproquement
supposons que la
matrice de v dans B soit de la forme précédente. La matrice de u dans B s’écrit A ′ =
λ1 I m 1 0 ... 0 λ1 M 1 0 ... 0
. .. .
.. . ..
λ2 M 2 . .
0 λ2 I m 2
et un calcul par blocs montre immédiatement A ′ B ′ = B ′ A ′ = 0 .
.
.. . . . .
.. . . . .
. . . 0 . . . 0
0 ... 0 λp I m p 0 ... 0 λp M p
Par suite, v ◦ u = u ◦ v puis B ∈ Ker (ϕA ).
M1 0 ... 0
. ..
M2 . .
0 .
En résumé, B ∈ Ker (ϕA ) si et seulement si la matrice de v dans B est diagonale par blocs de la forme .
.. . .. . ..
0
0 ... 0 Mp
où ∀k ∈ J1, pK, Mk ∈ Mmk (R).
(c) Notons P la matrice de passage dela base canonique de Rnà la base B. D’après la question précédente, Ker (ϕA ) est
M1 0 ... 0
. . ..
0 M2 . .
P−1 où ∀k ∈ J1, pK, Mk ∈ Mm (R).
l’ensemble des matrices de la forme P .
.. . .. . ..
k
0
0 ... 0 Mp
Comme l’application
M 7→ PMP−1 est
un automorphisme de Mn (R), Ker (ϕA ) est isomorphe à l’ensemble des matrices
M1 0 ... 0
. .. p
M2 . . Y
0 .
de la forme .
où ∀k ∈ J1, pK, Mk ∈ Mmk (R), sous espace lui-même isomorphe à
Mmk (R).
.. .. ..
. . 0 k=1
0 ... 0 Mp
On en déduit que
p
X
dim (Ker (ϕA )) = m2k .
k=1
(d)
• Si p = 7, u admet 7 valeurs propres simples. Dans ce cas, dim (Ker (ϕA )) = 7 × 12 = 7.
• Si p = 6, u admet 5 valeurs propres simples et une valeur propre double. dim (Ker (ϕA )) = 5 × 12 + 22 = 9.
• Si p = 5,
- ou bien u admet 4 valeurs propres simples et une valeur propre triple. Dans ce cas, dim (Ker (ϕA )) = 4 × 12 + 32 = 13.
- ou bien u admet 3 valeurs propres simples et deux valeurs propres doubles et dim (Ker (ϕA )) = 3 × 12 + 2 × 22 = 11.
• Si p = 4,
- ou bien u admet 3 valeurs propres simples et une valeur propre d’ordre 4 et dim (Ker (ϕA )) = 3 × 12 + 42 = 19.
- ou bien u admet 2 valeurs propres simples, une double et une triple et dim (Ker (ϕA )) = 2 × 12 + 22 + 32 = 15.
- ou bien u admet 1 valeur propre simple et 3 doubles et dim (Ker (ϕA )) = 12 + 3 × 22 = 13.
• Si p = 3,
- ou bien u admet 2 valeurs propres simples et une valeur propre d’ordre 5 et dim (Ker (ϕA )) = 2 × 12 + 52 = 27.
- ou bien u admet 1 valeur propre simple et 2 triples et dim (Ker (ϕA )) = 12 + 2 × 32 = 19.
- ou bien u admet 1 valeur propre simple, une double et une d’ordre 4 et dim (Ker (ϕA )) = 12 + 22 + 42 = 21.
• Si p = 2,
- ou bien u admet 1 valeur propre simple et une valeur propre d’ordre 6 et dim (Ker (ϕA )) = 12 + 62 = 37.
- ou bien u admet 1 valeur propre double et une valeur propre d’ordre 5 et dim (Ker (ϕA )) = 22 + 52 = 29.
- ou bien u admet 1 valeur propre triple et une valeur propre d’ordre 4 et dim (Ker (ϕA )) = 32 + 42 = 25.
• Si p = 1, u admet 1 valeur propre d’ordre 7. Dans ce cas, dim (Ker (ϕA )) = ×72 = 49.
Si n = 7, dim (Ker (ϕA )) ∈ {7, 9, 11, 13, 15, 19, 21, 22, 25, 29, 37, 49}.
Partie IV. Etude de vecteurs propres de ϕA associés à une valeur propre non nulle
k−1
X
ϕA Bk = ABk − Bk A = (Bi ABk−i − Bi+1 ABk−i−1 ) (somme télescopique)
i=0
k−1
X k−1
X k−1
X
i k−i−1 i k−i−1
= B (AB − BA)B = B (αB)B =α Bk
i=0 i=0 i=0
= αkBk .
m
X m
X
13. Posons P = ak Xk . Alors XP ′ = kak Xk puis
k=0 k=0
m
X m
X
ϕA (P(B)) = AP(B) − P(B)A = ak (ABk − Bk A) = α ak kBk
k=0 k=0
′
= αBP (B).
1 1
14. Puisque α 6= 0, BπB′ (B) = ϕA (πB (B)) = ϕA (0) = 0. Donc le polynôme XπB′ est annulateur de B. Ce polynôme
α α
est par suite un multiple de πB et il existe un polynôme Q tel que XπB′ = QπB . D’autre part, les polynômes XπB′ et πB
ont même degré non nul et donc Q est une constante K non nulle. Enfin, πB est unitaire et le coefficient dominant de XπB′
est d. Donc K = d et finalement
XπB′ = dπB .
Bd = 0.