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A V A N T - P R O P O S D A V I D BACH
I N T R O D U C T I O N JOËL BAKAN
T R A D U C T I O N DE L’ A N G L A I S (ÉTATS-UNIS)
HÉLÈNE D AUNIOL-RE M AUD
LES A R È N E S
D IR E C T IO N É D IT O R IA L E jean-Baptiste Bourrât
C O O R D IN A T IO N É D IT O R IA L E Aleth Stroebel
L ETTRA G E Céline Merrien
C O U V E R T U R E Philippe Ghielmetti
MISE EN PAGES Chloé Laforest
R É V IS IO N DES T EX T E S Eugénie Pascal, Olivier Berruyer
PHOTOGRAVURE Taïga Media, Paris
Achevé d'imprimer en France par la Nouvelle Imprimerie Laballery en juillet 2013
ISBN : 978-2-35204-243-3
N° d’impression : 306224
Dépôt légal : juillet 2013
© 2012 Michael Goodwin pour le texte et les illustrations
© 2012 David Bach pour l’avant-propos
© 2012 Joel Bakan pour l’introduction
Publié pour la première fois en anglais par Harry N. Abrams, Incorporated, New York
Titre original : Economix, How our Economy Works (and Doesn’t Work) in Words an d Pictures
(Tous droits réservés pour tous pays par Harry N. Abrams, Inc.)
© Editions des Arènes, Paris, 2013 pour la traduction française
É D IT IO N S DES ARÈNES
27, rue Jacob 75006 Paris
Tél.: 01 42 17 47 80
arenes@arenes.fr
E conom ix se prolonge sur le site www.arenes.fr
SOMMAI RE
Avant-propos 4
Introduction 6
Préface 8
La main A toute
invisible vapeur
1 9 1 4 -1 9 4 5 1945-1966 1 96 6-19 80
1 98 0-2001 A près 2 0 0 1
La révolte Le monde
des riches aujourd’hui
Glossaire 292
Lectures complémentaires 295
Remerciements 297
Index 299
AVANT-PROPOS
nstallé dans le salon vert de l’émission prévu de le feuilleter, puis d’y revenir plus
I Today Show, dans les locaux de la
chaîne NBC à New York, alors que je
me préparais à passer pour présenter mon
tard. En trois heures, j’ai lu tout le livre d’un
bout à l’autre. Tout ce que je peux dire, c’est
que j’aurais aimé avoir ce livre vingt-cinq ans
nouveau livre Debt Freefor Life, j’ai rencontré plus tôt quand j’étais au lycée. C’était tout
Charles Kochman, directeur éditorial des simplement phénoménal !
éditions Abrams ComicArts. Charlie m’a
demandé si j’accepterais de faire la critique Economix réussit ce que je n’ai jamais
d’un nouveau livre qu’ils allaient faire vu réussi avant : il analyse l’histoire de
paraître intitulé Economix, par Michael l’économie mondiale en un ouvrage concis,
Goodwin. facile et intéressant. Regardons les choses
Ma première pensée a été, “Une bande en face : même si on aime les sciences
dessinée sur l’économie —ça a l’air sympa. économiques comme moi, et qu’on étudie
Mais est-ce sérieux ?” Comment peut-on cette matière, elle peut être difficile et
bien prendre un sujet aussi compliqué souvent rébarbative. Economix n’est pas
que l’histoire des sciences économiques et rébarbatif ; c’est tout à fait l’inverse. Ça
l’expliquer graphiquement? D ’ailleurs, peut- permet d’ouvrir les yeux, c’est passionnant
on vraiment rendre un traité sur l’histoire et puissamment instructif —et, le plus
de l’économie assez facile et intéressant pour important, c’est une lecture fantastique,
que les gens veuillent le lire ? rapide et amusante.
Pendant que je réfléchissais à tout ça, j’ai Economix permet aussi de gagner du temps :
rencontré un autre invité du Today Show, on pourrait lire dix livres sur la question et
Jeff Kinney, auteur de la série Journal d ’un ne pas récolter autant d’information. Michael
dégonflé, également publiée par Abrams. Les Goodwin a fait une étude exhaustive de
livres de Kinney avaient à eux seuls amené l’histoire de l’économie puis l’a superbement
mon fils de sept ans, Jack, à aimer lire. J’ai résumée et expliquée. Ajoutez à cela Dan
pris une photo avec Jeff, je lui ai demandé Burr, qui a accompli un incroyable travail
un autographe pour mon fils, et c’est alors d’illustration, et vous obtenez un cours
que ça m’a frappé : Economix allait peut- intensif extrêmement drôle sur l’histoire de
être révolutionner la manière de présenter l’économie. C’est presque injuste, quand
l’économie. Si on pouvait écrire un livre qui je pense à la chance qu’ont les jeunes gens
explique l’histoire de l’économie et rende d’avoir ce livre entre les mains. Vous tirerez
cette information accessible, cela profiterait profit de cette lecture sans toute la peine et la
à des millions de gens! Plus je pensais à ça, souffrance que nous avons dû, nous autres,
plus j’acquérais la certitude qu'Economix supporter pour apprendre cette matière. Je
pouvait, pour le moins, aider des dizaines de suis jaloux. Mais je suis aussi véritablement
millions de personnes. J’ai quitté le Today heureux et honoré de partager ce livre et d’en
Show toujours sceptique mais intéressé et écrire l’avant-propos.
curieux de voir un tel livre.
Je peux vous assurer que je demanderai à
Deux semaines plus tard, Abrams a fait mes deux jeunes garçons, Jack et James, de
parvenir Economix à mon bureau. J’avais lire ce livre. J’ai suivi de nombreux cours de
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sciences économiques et étudié la finance conduite de bien-être financier. J’ai toujours
privée pendant plus de deux décennies, et dit que la première économie dont on doit
je n’ai tout simplement jamais vu l’histoire s’inquiéter et à laquelle on doit s’intéresser
des sciences économiques si bien expliquée. est la sienne propre. Mais la réalité est que
Mes fils auront une longueur d’avance sur l’on doit comprendre comment l’économie
leurs amis en lisant ce livre et en comprenant a fonctionné par le passé et comment elle
à quel point les retombées économiques les fonctionne aujourd’hui. Plus on comprend
affectent, et les forces économiques modèlent l’économie, mieux on gère sa propre
l’histoire et auront des répercussions sur leur économie —et je crois qu’Economix peut
avenir. aider les gens à y parvenir.
Avec la récente récession, nous avons J’ai sincèrement aimé ce livre, et j’ai
appris que l’économie nous affecte tous. l’intention de le passer à tous ceux qui
Ce qui se passe en Grèce en 2012 affecte voudront y puiser de l’information. La
les petites entreprises et la bourse des lecture de ce livre doit être demandée dans
Etats-Unis... Mais pourquoi ? La Réserve les facs et les lycées —mais le meilleur lieu
fédérale déclare que les taux d’intérêt où commencer à éduquer nos jeunes gens,
demeureront bas jusqu’en 2014, mais quelle c’est le foyer. Alors achetez ce livre, lisez-le et
influence cela peut-il avoir sur notre déficit, partagez-le avec votre famille. Rendez votre
notre croissance d’emploi, le secteur du économie plus claire et plus forte —parce que
bâtiment, etc. ? Comment la crise des prêts c’est possible —, et que l’histoire le prouve.
immobiliers s’est-elle réellement déroulée ?
Pourquoi Lehman Brothers a-t-il fait faillite ? Vivez et finissez riches,
Chaque année, chaque mois, chaque jour, DAVID BACH
il arrive dans l’économie quelque chose
qui nous touche. Il est essentiel que la David Bach est lefondateur de FinishRich.com et
majorité des gens comprennent les bases l'auteur de neuf bestsellers selon le New York Times,
du fonctionnement de l’économie de façon dont DebtFree fo r Life; The A utom atic Millionnaire
à ce que la majorité des gens puissent y et StartLate, Finish Rieh.
répondre par des contributions et des actions
intelligentes.
Aujourd’hui, c’est simple, trop de discours
économiques sont politiquement biaisés
et influencés par les médias. Nous avons
besoin d’un débat réfléchi sur ce qui a fait
ses preuves et ce qui a échoué par le passé.
Beaucoup de gens ont besoin de cette
information —et désormais, beaucoup de
gens peuvent y accéder.
L’économie est importante. Cette idée n’est pas
un slogan politique mais plutôt une ligne de
IN T R O D U C T IO N
6
souveraine, incluant celle des États-Unis, En résumé, nous subissons aujourd’hui, de
a explosé ; les travailleurs ont perdu leurs nouveau, les effets douloureux de l’illusion
avantages et leur pouvoir de négociation, sans économique. Voilà pourquoi Economix, un
parler de leurs emplois (désormais principale puissant antidote à cette illusion, est un livre
source d’exportation de l’Amérique) ; le si actuel et si important. Lisez Economix.
réchauffement mondial et la dégradation Vous vous instruirez. Vous l’apprécierez.
environnementale ont atteint des seuils Faites-le lire autour de vous. Et ne soyez pas
critiques ; les corporations sont devenues surpris s’il devient un jour la première bande
corrompues, criminelles et dysfonctionnelles dessinée à valoir à son auteur le prix Nobel
(vous vous souvenez d’Enron et de de sciences économiques.
l’effondrement de Wall Street en 2008 ?) ;
les institutions et les infrastructures
JOËL BAKAN
J'a i commencé à ch erche r des ... mais je n'arrivais pas à faire coïncider
réponses dans les m a n u els les idées e n tre elles.
d 'é c o n o m ie . J 'y ai tro u vé
assez d'idées pour s u s c ite r
mon in té r ê t...
8
Si le tableau é ta it compliqué dans son Je voyais bien que to u te c e tte
ensemble, aucune de ses parties n 'était information fo rm a it une histoire.
difficile à comprendre. J'ai donc décidé d'en écrire une,
sous la form e la plus accessible
que je connaisse : la BV.
L'adoption d'un p o in t de vue h isto riq u e signifie que ce li vre n 'e s t p a s une simple
version BP d'un s a is -je ? sur l'économie. Au lieu de p a r tir des principes de base
e t de c o n s tru ire logiquem ent su r ceux-ci, je m e ttra i l'a cce n t sur \H is to ir e .
Je pense que nous ne pouvons pas comprendre o ù nous nous tro uvo n s si nous ne
savons pas co m m ent nous y sommes a r r iv é s .
i ■ 1 1 1 1 1 | 1
1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000
POLITIQUE PSYCHOLOGIE 4 -
ÉTRANGÈRE SCIENCE >f
ENVIRONNEMENTALE HISTOIRE MILITAIR i
EN PREMIER LIEU,
LE POUVOIR.
ESSAYER
D'EXPLIQUER
L'ECONOMIE
SANS MENTIONNER
LE POUVOIR
REVIENT À ESSAYER
D'EXPLIQUER
LA POLITIQUE
SANS MENTIONNER
L'ARGENT.
Rien de t o u t cela n 'e s t nouveau pour les économ istes. L'économie moderne e s t
plus large e t plus diverse qu'on ne le pense. La p lu p a rt des th é m a tiq u e s de ce
livre, meme les c ritiq u e s de l'économie, o n t é té inventées par des économ istes.
CVous pouvez c o n s u lte r mes sources page 295 e t sur www.economixcomix.comO
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PRÉFACE
CELA ETANT, LES GENS QUI PENSENT QUE APRES TOUT, L'ECONOMIE N'EST PAS
L'ECONOMIE EST UN ENSEMBLE ETABLI DE VE LA CHIMIE : ELLE EST RÉGIE PAR LA
REGLES LOGIQUES QUE SEULS VES GENIES COMPLEXITÉ INFINIE VU COMPORTEMENT
EN MATHS PEUVENT COMPRENDRE SONT UNE HUMAIN, ET NON PAR PES LOIS RIGIDES.
MINORITÉ. ET ILS ONT TORT.
F ar où com m e ncer ?
f h bien, t o u t \e
APRES TOUT, m onde s 'a c c o rd e a
CERTAINES d ire que noue vivons
PERSONNES EN
SAVENT LONG dans une économie
SUR L'ÉCONOMIE, c a p it a lis t e , alors
D'AUTRES PEU, revenons q u e lle s
MAIS PERSONNE siècles en arriéré
NE LA MAÎTRISE e t examinons le
DANS SA GLOBALITÉ, c a p ita lis m e -
ET TOUT LE MONPE
A LE DROIT DE
LA COMPRENDRE
MIEUX.
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T o u t individu s'ingénue continuellement à trouver
l'emploi le plue avantageux pour to u t capital
quel qu'il s o it d o n t il p e u t d isposer. C 'e s t son
propre avantage, en e f f e t , e t non celui de la
s o c ié té , qu'il a en vue. Mais l'é tu d e de son propre
avantage l'amène n a tu re lle m e n t, ou p lu tô t
n écessairem ent, à p ré fé re r l'emploi qui e s t le
plus avantageux pour la s o c ié té .
LA
INVISIBLE
(DU PASSÉ LO IN TA IN À 1820)
ECONOMIX
PEPEN5ER
PE
L'ARGENT
POUR EN
GAGNER /
© © ©
EMPRUNT © ©
© ©
REMBOUR
SEMENT
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LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
Porte, les c a p ita lis te s n 'o n t pas à proprem ent parler Bien : les c a p ita lis te s
besoin de ca pital. Ce d o n t ils o n t besoin, c 'e s t du courage e x is te n t depuis des
d'entreprendre de nouveaux pro jets. millénaires, mais
l'économie c a p ita lis te
e s t assez récente.
Pendant la plus grande
p a rtie de l'H istoire,
la p lu p a rt des qtens
vécurent dans Fee
cadre d'économies
agricoles régies selon
la tr a d itio n .
Laisser file r vo tre épargne e s t Le capital, les c a p ita lis te s , e t les biens d o n t
risqué. Pans les économies la fa b ric a tio n n é c e s s ita it beaucoup de capital,
agricoles duj?assé, c 'é ta it souvent comme les o b je ts en m é ta l, é ta ie n t souvent
t r è s ris q u e , alors les gens rares. C 'e st la une des raisons pour lesquelles
épargnaient souvent leur a rg e n t les barbiers médiévaux é ta ie n t
s a n s l'inve stir. aussi c h iru rg ie n s .
MON
RASOIR
EST LA
SEULE
LAME
AIGUISEE
PE LA
VILLE /
15
ECONOMIX
Personne n'aime le risque. Au cours des siècles, les c a p ita lis te s o n t inventé des
moyens de rendre l'in ve stisse m e n t m o in s risqué, la banque, par exemple.
Banque"
— „ .„T— m ine
Dès le XVIIe siècle, les H o llan d ais fa isa ie n t Les a ffa ire s hollandaises é ta ie n t si
grand usage de la banque, de l'assurance prospères que les Hollandais
e t d 'a u tre s innovations c a p ita lis te s . Ils d o m in aien t le c o m m e rc e de
avaient o rg a n is é le u r é c o n o m ie a u to u r l'B u ro p e : même les peuples en
du commerce e t de la m anufacture g u e r r e co n tre eux co n tin u a ie n t de
davantage q u'au tou r de l'agriculture. leur a c h e te r des biens.
ALLEMAGNE
BELGIQUE
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LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
”CHACUN... TOMBE
P'ACCORP SUR. LE FAIT QUE
LE POUVOIR ET LA GRANPEUR
P'UN ÉTAT SE MESURENT
ENTIÈREMENTÀ LA QUANTITÉ
9'ARGENT QU'IL POSSÈPE. "
Pans ce livre,
les citations
serunt indiquées
en italiques e t
entre guillemets.
Ëk
Cela s ig n ifia it :
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ECONOMIX
LES PHYSIOCRATES
La réflexion française sur l'économie changea. P e u t-ê tre la richesse ne c o n sista it-e lle
pas dans des réserves d'a rg en t comme le pensait Colbert. P e u t-ê tre circulait-eW e,
to u t comme le sang dans un organisme, Ex. les lois, les réglem entations, les d ro its de
douane, les subven tio ns e t to u te s ces choses gênaient c e tte circulation naturelle.
TABIEAU ÉCONOMIQUE PU
PR FRANCOIS QUE6NAY C1759)
600 produisent net
300 300
ISO 150
75 75
31.S 37.5
13.75 16.75
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ECONOMIX
300
15 O
75
37.5
18.75
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LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
R E C H E R C H E S 1
xt SUR l a
N A TU R E et
CAUSES
n DE LA
D E s
NATIONS,
O 7 7 e )
\
Pour S m ith, l'une des causes de la richesse é t a it ENSEMBLE, IL5 FABRIQUAIENT
la d iv is io n d u tr a v a il. Il évoqua un a te lie r où 10 48 OOO ÉPINGLES PAR
travailleurs fa b riq u a ie n t exclusivement des épingles. JOUR - BIEN PLUS QUE DIX
PERSONNES NE POUVAIENT EN
FABRIQUER EN TRAVAILLANT
CHACUNE DE SON CÔTE.
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ECONOMIX
BOULANGERIE
PAIN / 3 PENCE
PAIN / 10 PBNCB
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LA MAIN INVISIBLE (DU PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
MÊME S'IL EST LE SEUL BOULANGER DE LA VILLE, IL NE PEUT PAS DEVENIR TROP CUPIDE.
S'IL SE MET À GAGNER DES SOMMES FOLLES, D'AUTRES GENS ABANDONNERONT LEUR
ACTIVITÉ POUR FAIRE COMME LUI.
PERRUQt HË-R
BOULANGERIE
£n parlant de frais, les fournisseurs, travailleurs, Ponc, le prix d'un pain comprenait
propriétaire e t p rê te u rs du boulanger ne pouvaient le juste prix de la propriété, du
pas non plus lui faire payer tro p cher, sous peine travail e t du capital qui avaient
que celui-ci ne se to u rne vers leurs concurrents, contribué à sa fabrication
e t ainsi de suite. - en d'autres termes, \e pain
é ta it vendu pour son coût à la
société.
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ECONOMIX
Si les a ch e te u rs ne peuvent
pas a c h e te r à qui ils veulent,
si les vendeurs ne peuvent
pas fix e r leurs propres prix,
ou si les perruquiers ne
s o n t pas a u to ris é s à devenir
boulangers, le systè m e ne
fo n ctio n n e ra pas bien. Les
gens doivent donc ê tre laissés
raisonnablem ent lib re s -
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LA MAIN INVISIBLE (du passé lo in ta in À 1820)
CHARMANTES EPINGLES
D
cela signifie que le produit ne vaut pas FAITES À LA MAIN
le coût des ressources utilisées pour
le fabriquer. Le vendeur abandonne
son affaire, libérant l'emplacement,
le travail e t le capital qu'il perdait.
MAIS ON A PARFOIS
L'IMPRESSION QUE LES GENS
PASSENT PLUS DE TEMPS À
VENERER ADAM SMITH QU'A LE
LIRE- SMITH AVAIT VAUTRES
CHOSES À DIRE, DES CHOSES QUI
ONT ÉTÉ LARGEMENT OUBLIÉES.
EXAMINONS-EN CERTAINES.
25
ECONOMIX
^'ailleurs, S m ith pensait que le gouvernement devait favoriser les industries liées
à la guerre, afin qu'elles so ien t en place si celle-ci devait subvenir, qu'il devait
p rotéger les salariés Cparce que ceux-ci avaient moins de pouvoir de négociation
que les employeurs), veiller à la probité des banques, délivrer les brevets, protéger
les nouvelles industries jusqu'à ce qu'elles soient su ffisam m en t solides, plafonner le
tau x d 'in té rê t, lu tte r c o n tre la maladie, é ta b lir des normes d'éducation Cde m anière
à ce que les b o u lo ts débiles com m e ceux de l'atelier d'épingles ne tra n s fo rm e n t pas
les travailleurs en p e rs o n n e s débiles), e t même fournir des distractio n s publiques.
INVESTISSEZ INVESTISSEZ
INVESTISSEZ PANS UN VOYAGE
PANS UNE FERME PANS PES MINES
COMMERCIAL AU P'OR SUR LA
"Plafonner le tau x PLACEMENT TRES BRÉSIL
SÛR LUNE /
d 'in té rê t", c 'é ta it PLUTÔT RISQUÉ, 300% P'INTÉRÊT
47. P'INTÉRÉT MAIS 8% P'INTÉRET ///
le plus im p o rta n t.
S m ith com prenait
que si le bénéfice
devient tro p gros,
les investisseurs
oublient le ris q u e
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LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
Smith ne pensait ( VOS SALAIRES SONT PRIS VOS PROFITS SONT PRIS
pas que seul le ta u x l SUR NOS PROFITS / SUR NOS SALAIRES !
d 'in té rê t devait ê tre
bas ; il pensait que le
p r o f i t devait l'e tre aussi.
Smith pensait que les
gros p r o fits n 'e t a ie n t
pas bons, parce qu'on ne
pouvait pas avoir de gros
p ro fits e t de gros salaires
en même tem ps.
Les hauts salaires n'étaient pas 2 qui appelle une remarque si basique
intéressants simplement pour les /e lle peut ê tre d iffic ile à concevoir.
travailleurs ; ils é ta ie n t intéressants
pour la société, parce que presque
tous les m em bres de la société
étaient des travailleurs. C'est encore
vrai de nos jours : si vous tire z votre
revenu du travail que vous effectuez
e t non d'une rente ou d'un p ro fit,
vous ê te s un travailleur.
Ponc, lorsque les c a p ita lis te s suivaient Idem s'ils augm entaient les prix : lorsque
leur propre in té r ê t e t payaient de les prix m o n ta ie n t, les v ra is s a la ir e s
bas salaires, c 'é ta it m auvais pour la - non pas l'a rg e n t en lui-même, mais ce
société. qu'il pouvait a c h e te r - baissaient.
PRIX
ÉLEVÉS
ET SALAIRES
BAS,
C'EST PU
PAREIL
27
ECONOMIX
C 'est une des raisons pour lesquelles S m ith Ils so n t aussi en concurrence
aim ait les libres marchés : dans un libre marché, pour a ttir e r les clients, ce qui
les c a p ita lis te s s o n t en concurrence pour a ttir e r f a it baisser les prix,
les travailleurs, ce qui f a it m onter les salaires.
Encore pire : les gros c a p ita liste s avaient Ces lois é ta ie n t mauvaises pour la
assez de p o u v o ir politique pour pousser so ciété, mais qui le com prenait ? Pas
à des lois é ta b lis s a n t des s u b ve n tio n s le tra vaille ur épuisé e t sans éducation
e t des d r o it s d e douane p r o t e c t e u r s Ni, d'ailleurs, le g o u v e rn e m e n t, la
qui g arantissaient de hau ts p ro fits . p lu pa rt du tem ps.
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LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN à 1820)
Cela vaut
le coup de "¿4 PROPOSITION PE TOUTE NOUVELLE LOI OU REGLEMENTpE
relire les COMMERCE, QUI PART PES [CAPITALISTES!, POIT TOUJOURS ETRE
propres ÉCOUTÉE A VEC BEAUCOUP PE PRÉCAUTION, ET NE PO/T JAMAIS ETRE
APOPTÉE QU'APRÈS AVOIR ÉTÉ LONGTEMPS ET SÉRIEUSEMENT
m ots EXAMINÉE, NON SEULEMENT AVEC LE PLUS GRANP SCRUPULE,
d'Adam MAIS AVEC LA PLUS GRANPE PÉFIANCE. ELLE VIENT P'UN ORP&E
Smith. P'HOMMES PONT L'INTÉRÊT N'EST JAMAIS EXACTEMENT LE MEME
QUE CELUI PiJ PUBLIC, QUI GÉNÉRALEMENT EST INTÉRESSÉ À
TROMPER ET MEME À OPPRIMER LE PUBLIC, ET QUI, PANS BIEN PES
OCCASIONS, N'A PAS MANQUÉ PE LE TROMPER ET PE L'OPPRIMER. "
29
ECONOMIX
Si une corporation f a i t
fa illite , les actionnaires
peuvent perdre l'a rg e n t
u'ils o n t investi, mais rien
le plus. Cela s'appelle la
r e s p o n s a b ilité lim ité e .
RÉMUNÉRANT
tllS W T ÉT
SUPERVISANT,
30
LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
Il n'y avait pas que les corporations qui o btenaient des faveurs. Par exemple,
Iss marchands anglais avaient le monopole légal du commerce avec les colonies
américaines de l'Angleterre.
31
ECONOMIX
Les colons se s e n tire n t mieux quand ils eurent je t é le th é de l'AIC dans l'eau
Cia B osto n Tea P arty, 17735.
32
LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
Pour imposer des changem ents radicaux, le roi Louis XVI a v a it besoin de
l'approbation des E t a t s g é n éra u x , le parlem ent de la France. Ceux-ci n'avaient
pas é té convoqués depuis plus d'un siècle, c 'e s t ainsi qu'une bande de t o u t
nouveaux délégués débarquèrent, b rû la n ts d'idées radicales.
33
ECONOMIX
Mais les Hommes ne devinrent pas rationnels d'un seul coup. Les contribuables
ne payèrent pas leurs ta x e s ra tionnelles... Le prix du pain demeura élevé... £ t
l'assemblée nationale se divisa en fa c tio n s .
34
LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN à 1820)
35
ECONOMIX
M althus, d'ailleurs, e s t l'une des raisons Quant à la partie "science", elle fu t élaborée
pour lesquelles l'économie a fin i par ê tre par un ami de Malthus, l'économiste anglais
appelée la s c ie n c e lu g u b re. David Ricardo 0772-1823;).
JE SUIS
LA PARTIE
"LUGUBRE"
AU CAS
OÙ CE
N'ETAIT
PAS
CLAIR.
36
LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
1 Heure de
travail d'un iS Z S r
mineur de fe r travail
réaïitfi '3
théorie ¿H
1 heure de travail
d'un mineur de
charbon
5£
1 heure de tra vail d'un forgeron
(qui com pte pour 2 heures à
VBKV
cause du te m p s qu'il a fallu pour POU R
form er le forge ro n ) La q u a n tité
d'or qu'il
fa u t ¿quatre
1/4 d'heure de tra vail d'un heures e t
charretier pour l'a p p o rte r au q u a rt) pour
marché extraire e t
fo rg e r en
pièces
37
ECONOMIX
POURQUOI ACHETERIONS-NOUS
DES CHOSES QUE NOUS POUVONS
FABRIQUER PLUS VITE ?
1 travailleur 1 travailleur
i fabrique 2 f û t s de fabrique 4 fû ts
vin ou 4 de vin ou 6
baluchons de baluchons de
I vêtem ents par an. vêtem ents par an.
38
LA MAIN INVISIBLE (d u passé lo in t a in à 1820)
39
ECONOMIX
Mais examinons de
nouveau l'avantage COMMENT EMPÊCHER LES PATRONS BRITANNIQUES PE
co m p a ra tif. PELOCALISER LEURS EXPLOITATIONS VERS LE PORTUGAL
Voici ce rta in e s COMPÉTENT, EN ABANPONNANT AU CHÔMAGE LES TRAVAILLEURS
p o ssib ilité s de la BRITANNIQUES ? ET SI L'EFFORT VEXPEDITION PE TOUS CES
ré a lité que Ricardo PRODUITS EST SUPÉRIEUR AU GAIN COMMERCIAL ?
ET SI LE COMMERCE S'EFFONDRE ? LE PORTUGAL AURA
a t o u t bonnem ent TOUT LE VIN ET AUCUN VÊTEMENT /
e x c lu e s de son
modèle pour que
celui-ci re s te simple.
40
LA MAIN INVISIBLE (D U PASSÉ L O IN T A IN À 1820)
la Grande-Bretagne a beaucoup
de charbon ; dès \e Moyen Âge, \es
Britanniques u tilisa ie n t le charbon,
moins cher que le bois à brûler.
W AM SN
Mais les mines de charbon subissaient les inondations, e t jusque vers 1700, il n'y avait qu'une
seule source fiable d'énergie pour le p o m p a g e , la même depuis la nuit des temps : le m u scle .
44
À T O U T E V A P E U R (1820-1865)
C'est alors qu'en 1712, Thomas Newcomen, un quincaillier anglais, mit au point une "machine
atmosphérique" Cia première machine à vapeur; e t la régla pour pomper l'eau d'une mine de
charbon, Le feu remplaçait le muscle.
Mais la machine de Newcomen d é v o ra it le combustible ; elle c o û ta it bien plus cher à faire marcher que
les bonnes vieilles pompes actionnées par des hommes, sauf là où le combustible é ta it tr è s b o n m a rc h é
Ccomme dans une mine de charbon). Ponc il ne se passa plus grand-chose pendant plusieurs décennies.
Pans les années 1760, l'ingénieur écossais Les machines à vapeur p e r m ir e n t bientôt
James W a tt conçut des machines d'expédier les biens aux consommateurs,
efficaces e t rentables parto u t. Bientôt, grâce au b a te a u à va p e u r C18075...
les entrepreneurs les couplèrent à des
machines à tisser e t à filer e t les ^
m a n u fa c tu re s se mirent à produire des
tonnes de marchandises Csurtout du tissu
de coton au début).
45
ECONOMIX
PLUS PE
NOURRITURE
NOUS ALLONS
TOUS VIVRE UNE
VIE PE LOISIRS /
*NDT : En 181H612, en Angleterre, des ouvriers e t a rtisa n s menés par un ouvrier, Ned Ludd, prônèrent la
d e s tru ctio n des machines, m étiers à tis s e r notam m ent, pour lu tte r co n tre l'industrialisation.
46
À TOUTE VAPEUR (1820-1865 )
C'était dur aussi pour ceux qui tro u v a ie n t Mais dans l'usine du XIXe siècle, des
du travail. Page 28, nous avons vu que centaines d'ouvriers devaient négocier
les salaires dans le libre marché du XVIIIe avec un s e u l patron.____________
siècle étaient fixés par la négociation :
les travailleurs proposaient des salaires de À PARTIR DE MAINTENANT,
VOUS &A&NEZ SEPT SHILLINGS )
plus en plus bas, tandis que les patrons les PAR SEMAINE. J
proposaient à la hausse.
47
ECONOMIX
PLUS /
PLUS /
PLUS /
PLUS / PLUS !
PLU6
PLUS !
PLUS /
PLUS / PLUS !
PLUS /
PLUS /
PLUS /
... jusqu'à
ce que...
NOUS VENONS PE
VOIR UN KRACH, QU'ON
APPELLE AUSSI UNE PANIQUE, ET
QUI CONPUIT GÉNÉRALEMENT À UN
EFFONDREMENT, QU'ON APPELLE
ÉGALEMENT UNE RÉCESSION OU
UNE QÈPRESSION. ^
LES EFFONDREMENTS ETAIENT PLUTOT Le problème n 'é ta it pas que les gens ne
BIZARRES. COMMENT POUVAIT-IL Y AVOIR voulaient p a s de marchandises. Les gens
TROP PE MARCHANDISES ? en veulent généralement toujours plus.
49
ECONOMIX
Donc, au
XIXe siècle, ... qui
si quelqu'un s'achetait
déposait
1 OOO £
3ANQUE banque *
pouvait
une machine
à vapeur
dans une en avec cette
banque.... conserver somme.
207. et
prêter les
800 £
restantes
quelqu'un
d'autre... j
E t ainsi de suite.
800 £
+640 £
+512 £ C80% de 6 4 0 )
e t ainsi de s u ite , jusqu'au dernier penny
= 4000 £
50
À TOUTE VAPEUR (1820-1865)
AMIS AU XIXe SIECLE, LA RUMEUR — VRAIE OU FAUSSE — QU'UNE BANQUE AVAIT DES
DIFFICULTÉS POUVAIT PROVOQUER UNE PANIQUE BANCAIRE...
OÙ EST MON
ARGENT ?
lEBBEgaiHÜj
51
ECONOMIX
Mais l'édification de l'empire ne ré so lut pas An parlant de croissance, dans les années
le problème ; elle ne f i t que l'accroître. 1620, les usines poussaient comme des
champignons dans l'Aurope continentale e t
en Amérique du Nord.
f t g , B C ;:i
... les socialistes n 'a rrê ta ie n t pas de se d is p u te r parce qu'ils Alors, un socialiste e u t
n'avaient jam ais é té soumis à l'épreuve de l'expérience. l'occasion de m e ttre la main
vvv' v. __ à la p âte : Friedrich Engels
V £ \W \I CRÉTIN / C1820-1895).
TU N'AS DONC
PAS LU LA
CONTRIBUTION À
LA CRITIQUE DE
LA PHILOSOPHIE
HÉGÉLIENNE DE
FEUERBACH ?
"/MO/ SEUL,
J'AURAI CONFONDU
VINGT SIÈCLES
D'IMBÉCILLITÉ
POLITIQUE ; ET C'EST
À MOI SEUL QUE LES
GÉNÉRATIONS PRÉSENTES
ET FUTURES DEVRONT L'INITIATIVE DE LEUR
IMMENSE BONHEUR !" CHARLES FOURIER, C1772-1837),
PHILOSOPHE SOCIALISTE FRANÇAIS
53
ECONOMIX
Tandis qu'ïï s 'y tro u v a it, t t 1644 é ta it une année ¿'expansion. Engels p ré d it
Engels étudia les ré c e s s io n s un autre k r a c h pour 1847...
e t é c riv it La S itu a tio n de
/a classe laborieuse en
A n g le te rre en 1844.
Voici sa conclusion :
—
ni ...^.. "ti"— I
1600 1605 1610 1615 1820 18251830 1835 18
s R É C E S S IO N S
... e t que b ie n tô t un krach Le krach arriva te l que C e tte même année, Engels
provoquerait une r é v o lu tio n . prévu ; en 1848, les e t un philosophe allemand,
révolutions d é fe rlè re n t Karl Marx 0818-1883),
sur l'Europe, sa u f en publièrent le M an ifeste
Angleterre, qui ne passa du P a r ti com m uniste.
pas loin. CÀ l'époque, com m uniste
é t a it un synonyme de
s o c ia lis te . )
COMBIEN Y A-T-IL PE MEMBRES
DANS LË PARTI COMMUNISTE ?
54
À TOUTE VAPEUR (1820-1865)
1Fr
à-dire t o u t le m onde; fe r o n t d'une
Mais les travailleurs
ne s'unirent pas, e t la
Marx passa deux décennies
à tra v a ille r à sa preuve,
manière ou d'une a u tre fo n c tio n n e r plupart des révolutions a lo rs laissons-le tranquille
les usines p o u r le bien de to u s . de 1848 échouèrent. Marx pour le m om ent.
s 'e n fu it en Angleterre en
se donnant une mission :
JE PROUVERA! QUE
LA REVOLUTION ARRIVE !
VOUS VERREZ BIEN !
55
ECONOMIX
Et puis, les produits des usines parvenaient aux pauvres. Et to u te dure que fû t la vie dans les
Avant la Révolution industrielle, la plupart des gens se usines, elle é ta it souvent bien pire à la
p a s s a ie n t purement et simplement de toutes sortes ferme, où presque rien n'avait changé
de choses que nous considérons comme acquises. depuis des lustres.
r LA PRODUCTION ■
PE MASSE, C'EST
LA PRODUCTION
L POUR LES
MASSES / J,
56
À TOUTE VAPEUR (1820-1865 )
LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE
Les Etats-Unis, IL SEMBLÉ OUE LA REPRESENTATION
que nous avons m SANS TAXATION SOIT ABSURDE...
quittés à la fin de la p
Révolution américaine, ™
connurent des débuts
instables. Leur premier
gouvernement, le /
Congrès c o n tin e n ta l,
n'avait pas le pouvoir de
percevoir des im p ôts
C'est ce qui l'empêcha
de devenir une dictature
mais aussi de faire bien
d'autres choses. -,
EN THEORIE /
Jefferson devint président en 1600. Puis, Le prix abordable de la terre donna aux travailleurs
en 1804, le vice-président Aaron Burr tua un p o u vo ir de n é g o cia tio n ■ ___
Hamilton en duel. La jeune république fu t
doncje ffe rs o n ie n n e , o ffra n t des terres
abordables aux colons. 'ÆUOMENTEZ-
MOI OU JE
PRENPS UNE
L FERME !
57
ECONOMIX
De fa it, les travailleurs bien payés fo n t du Les h a u ts salaires in c itè re n t aussi les patrons
meilleur boulot que ceux qui travaillent par américains à rentabiliser le travail de manière
peur ou par nécessité, de so rte qu'il e s t plus e ffica ce : par exemple, en assem blant des
plus efficace de payer les travailleurs plus
que le minimum. Demandez à Adam Smith. p iè c e s id e n tiq u e s e t in te rc h a n g e a b le s au
lieu de fabriquer chaque produit comme une
pièce unique.
Dans les Avec une chance pareille, on pouvait s 'a tte n d re à ce que les
années 1830, Américains se prennent en charge.
les fa b rica n ts
e t expéditeurs QUICONQUE
américains TRAVAILLE
pouvaient DUR ET RESTE
concurrencer les SOBRE PEUT Y
britanniques, non ARRIVER !
pas m alg ré les
hauts salaires
qu'ils versaient
aux travailleurs
américains, mais
g râ c e à eux.
58
À TOUTE VAPEUR (1820-1865 )
Les rédacteurs de la Constitution espéraient Plus l'esclavage devenait rentable, moins les
que l'esclavage disparaîtrait de lui-meme. propriétaires d'esclaves le considéraient comme
Pute l'égreneuse à coton Cannées 1790) un mal.
accéléra cent fois la préparation du coton, LÉS NOIRS SONT
juste lorsque les manufactures se mirent à FAITS POUR ÊTRE
en réclamer énormément. ESCLAVES.
SONT PES
ANIMAUX !
59
ECONOMIX
Il f a u t plus que du c o to n pour re m p o rte r une le Mord, lui, n'avait qu'à im prim er
guerre, \e Sud s u t donc du mal ne f û t -ce qu'à de la monnaie pour a c h e te r ce -
e n tr e te n ir son arm ée s u r le te rra in . d o n t il a va it besoin. ^ J
Les a ffa ir e s
1 "vous pouvez
des n o rd is te s , VENÜRE
N'IMPORTÉ QUOIAU
qui flo u a ie n t GOUVERNEMENT
en p a r tie le A PRESQUE
N'IMPORTE QUEL
g o u v e rn e m e n t, PRIX S I VOUS
AVEZ LE CRAN PE
é ta ie n t PEMANPER. * JdMES
p ro sp è res. FISK C183S-1872),
:arnegiej] HOMME EWF/SIRES
LE NORP FINIT
Colbert devient Machine PAR CAC-NER LA
ministre des e s s a i ¿e. Malthus
de W a tt (5UERRE CIVILE
Finances
EN 1865, CE QUI
NOUS PONNE UNE
Tableau Révolution Première ligne de BONNE OCCASION
économique française chemin de fe r PE REPRENPRE
NOTRE SOUFFLE.
M a in te n a n t, re to u rn o n s
en A n g le te rre e t
reprenons l'h is to ire de
Karl Marx.
60
À TOUTE VAPEUR (1 8 2 0 -1 8 6 5 )
MAINTENANT, SUIVEZ LA LOOIQUE : À MBSUtt ... MAIS LE PROFIT VIENT DES TRAVAILLEURS QUE L'ON
QUE LES MACHINES S'AMÉLIORENT, LES USINES PRESSE. MOINS DE TRAVAILLEURS À PRESSER, C'EST
ONT BESOIN DE MOINS DE TRAVAILLEURS... DONC M O IN S PE PROFIT. NOUS FINIRONS PAR NOUS
RETROUVER AVEC UNE ARMÉE DE CHÔMEURS ET QUELQUES J
v CAPITALISTES QUI NE POURRONT PAS FAIRE DE P R O F IIT ^ /
Mous en revenons donc au M a n ife s te DES OCEANS D'ENCRE /MAIS LA LOOIQUE DE MARX
ONT COULÉ POUR TENTER S'APPLIQUAIT AU MODÈLE
com m uniste, Le C a p ita l é ta n t
D'APPUYER OU DE RÉFUTER ÉCONOMIQUE DE RICARDO, ET NOUS
le M a n ife s te ré é c r it en te rm e s NE VIVONS PAS DANS CE MODÈLE.^
. LA LOOIQUE DE MARX.
d'économie p o litiq ue classique.
61
E C O N O M IX
C'EST
[ AUTOMATIQUE /
E ncore une a u tr e gran d e idée : les c a p ita lis te s , en t a n t que groupe, ne p e u v e n t fa ire de
p r o f i t s 'ils n 'e m p lo ie n t p e rso n n e .
M A /Z C H f
Va plus grande idée de Marx dans Mais les bonnes rem arques du C a p ita l peuvent se perdre
Le C a p ita l é t a it que le capitalism e dans une logique confuse e t une prose impossible.
in d u s tr ie l é t a it com plètem ent D iffic ile d'im aginer les tra v a ille u rs lis a n t Le C a p ita l
d iffé r e n t du capitalism e de m a rc h é pendant leur pause déjeuner. __________________
de S m ith, e t devait ê tre compris "PA N S LA VÉLOCITÉ DE
selon ses propre s CIRCULATION, PAR CONSÉQUENT, \ 1o i l f f f
modalités. s r s iP n iS A PPAR AÎT L'U N IT É FLU /P E P E S , r V » K I
PH ASES ANTITHÉTIQ UE E T / JW H k lT c X ^ V i-i
COMPLÉMENTAIRE, C 'E S T -À - m, W I
P IR E LA TRANSFORM ATION W *— ^
PES M ATIÈR ES PR EM IÈR ES PE PAS VRAIMENT "TRAVAILLEURS PE
LEUR FORM E P 'U T ILIT É E N LEUR TOUS LES P A /5' UNISSEZ-VOUS«..
ÉPINGLES W - FO RM E PE VALEUR E T LEUR
Cela ne s ig n ifia it pas que les
RETRANSFORM ATION PAN S LA
tra v a ille u rs é ta ie n t p a s s ifs .
PIRECTIO N IN V ER S E : LE S PEUX
En (Srande-Bretagne, ils se
PROCESSUS PE VENTE E T P 1ACHAT. "
synd icalisaient-
62
SYNDICATS (ET REFORME)
Pans un syndicat, les travailleurs négocient fa is a n t f r o n t ensem ble au lieu de
baisser leur prix les uns après les autres.
À l'époque de la publication du Capital, la vie des travailleurs s'am éliorait enfin, qrace à
la re fo rm e g ra d u elle . Même fngels le pensait, bien que cela ne le s a tis fî t pas :
fngels é ta it m é co nte nt parce que les m arxistes comme lui voyaient la réform e comme
une p e r te d e te m p s , le s socialistes se divisèrent alors en :
64
À TOUTE VAPEUR (1 8 2 0 -1 8 6 5 )
65
E C O N O M IX
C'est vrai : nous vivons dans une éco no m ie m ix te , pas ... mais beaucoup de
dans un capitalism e pur. Reprenons l'exemple de New choses s o n t contrôlées.
York aujourd'hui. Nous avons vu page 24 que lorsqu'on
essaie de t o u t co ntrô le r, ça ne marche pas...
66
À TOUTE VAPEUR (1 8 2 0 -1 8 6 5 )
v o u s CROYEZ
EN LA THÉORIE
DE LA VALEUR-
TRAVAIL, DONC
VOUS ÊTES
OBLIGES PE ME
CROIRE !
67
E C O N O M IX
E t encore une autre façon : En outre, Ricardo n'avait pas grand-chose à dire sur
¡1 n'y a p a s de prix moyen ; la demande. Mais examinons la dem ande de chevaux
to u te unité de nourriture du Roi Richard dans Richard III de Shakespeare.
supplémentaire, ou m arg in ale,
coûte d a va n ta g e à produire
que la précédente. C e s t un
re n d e m e n t d é c ro is s a n t-
Si Richard ve ut à ce p o in t
un cheval, c 'e s t parce qu'il
n'en a p a s - S'il en a vait
un, il n'en a u ra it pas si
désespérém ent besoin d'un
autre . E t s'il en a va it t o u t
un troupeau, il p o u rra it bien
à peine en vouloir un de plus.
Nous pouvons visu alise r l'utilité décroissante et les rendements décroissants sous forme de graphiques-
ACHETEURS VENDEURS
ÍHAUT
• LES VENDEURS
DEMANDERONT
LES ACHETEURS TRÈS PEU POUR
PAIERONT (v N LE PREMIER
BEAUCOUP POUR BIEN QU'ILS
LE PREMIER BIEN, BAS METTENT SUR
MOINS POUR { MOINS PLUS LE MARCHÉ, UN { m o in s PLUS
LE DEUXIEME, PEU PLU§ POUR
MOINS POUR LE LE DEUXIEME, ET QUANTITE INTRODUITE
SUIVANT, ET AINSI QUANTITE DEMANDEE
AINSI DE SUITE. SUR LE MARCHÉ
DE SUITE. DONC, DONC, ALORS QUE
ALORS QUE LE LE PRIX MONTE,
PRIX MONTE, LA QUANTITÉ
LA QUANTITE INTRODUITE SUR
DEMANDÉE LE MARCHÉ
PESCENQ. MONTE.
68
À TOUTE VAPEUR (1 8 2 0 -1 8 6 5 )
Cela correspond au sens commun : les vendeurs essaient de vendre plus quand
le prix e s t haut, e t les acheteurs e ssaient d 'a ch e te r plus quand le prix e s t bas.
T
MOU5 POUVONS ACHETEURS VENDEURS
MÊME PRODUIRE 20'
DES CHIFFRES
/
PRIX PRIX
POUR UN MARCHE CPAR CPAR
DU BLÉ IMAGINAIRE. BOISSEAU) BOISSEAU)
15 15 -
/
10
L j. j
100 100 200 300
QUANTITÉ CDE BOISSEAUX) QUANTITÉ CPE BOISSEAUX)
DEMANPÉE INTROPUITE SUR LE MARCHÉ
DEMANDE
200 200
QUANTITÉ QUANTITÉ
ZOO
QUANTITÉ
69
E C O N O M IX
e t les acheteurs fe ro n t m o n te r Le prix gravite vers l'inte rse ction , l'é q u ilib re .
Pès qu'il y parvient, il n'a plus de raison d'en
bouger ; les vendeurs in troduisent exactem ent
a u ta n t que ce que les acheteurs veulent
acheter. Il n'y a qu'un p e tit sa u t à faire
pour dire :
200
QUANTITÉ
zoo
QUANTITÉ
70
À TOUTE VAPEUR (1 8 2 0 -1 8 6 5 )
» V h o m m e é c o n o m iq u e
Cpage 37) poursuit logiquement
son propre intérêt personnel
Mais alors même que ces nouveaux modèles é ta ie n t inventés, le monde réel
b o u s illa it la dernière hypothèse, n o ta m m e n t en Amérique, où nous allons
donc re to u rn e r de ce pas.
71
M a u d it s o it le public.
Washington avait les ressources nécessaires - le leur se m blait plus sûr d'encourager
(gouvernement fédéral p o s s é d a it la plus grande de s entrepreneurs p riv é s .
partie de l'Ouest - mais les Américains
se m éfiaien t du pouvoir gouvernemental. VOUS GAGNEZ PE LA TÇRRÇ
LIBRE AUX PEUX EXTRÉMITÉS
PES RAILS ! PLUS PES
1CRÉPITS ET PES SUBVENTIONS
POUR TOUS LES FRAIS !
10141
^PAClçiCf
.CEÿSfifcH1
w 1ÊL
Le chemin de fe r tra n sco n tin e n ta l f u t Le gouvernement Et si les gens
achevé en 1869, mais personne ne vérifia fédéral avait fin i s'attendaient à du sens
comment l'argent avait é té dépensé. par donner aux civique en retour, eh bien.
compagnies de
chemin de fe r
assez de te rra in
pour couvrir
pratiquem ent
to u te la
superficie du
Texas ; e t les
É ta ts leur en
avaient e n c o re
donné.
Les chemins de fe r pouvaient faire payer MALGRE TOUT, LES CHEMINS PE FER
des sommes extravagantes parce que MAINTINRENT LA COHÉSION PE L'ECONOMIE.
c'étaient des m onopoles n a tu re ls : un ILS FIRENT PES USA UN SEUL GROS MARCHE,
chemin de fe r allant d'un point A à un point CE QUI SIGNIFIAIT P'ENORMES ECONOMIES
B a une raison d'être, mais pas deux lignes P'ÉCHELLE POUR PES COMPAGNIES ASSEZ
parallèles. Le p re m ie r chemin de fe r reste GROSSES POUR EN PROFITER.
donc le seul e t unique
C'EST À
PRENPRE OU À
LAISSER.
75
E C O N O M IX
le s économies d'échelle fonctionnaient trè s bien à la fin du XIXe siècle, le s grosses entreprises
devinrent encore plus grosses, tandis que leurs fondateurs amassèrent des fortunes inimaginables.
Cornelius
CHICAGO y a n d e rb ilt
<^94-18773
C hem ins
de f e r
PITTSBURGH
A ndrew M ellon
C1855-19375
mm
B a n q u ie r
de C arn egie
Quelle ta ille pouvait-on a tte in d re ? Il n'y a va it d e lim ite ; une seule compagnie
pouvait e ng lo u tir to u te une industrie. Regardez :
76
LE P O U V O I R DE L ' A R G E N T (1865-1914)
Le F1
marché puits de
du pétrole pétrole f u t
p r it son creusé en
essor quand Pennsylvanie
quelqu'un en 1859 ;
ra ffin a du tr è s vite,
pétrole b ru t en les p e tits
foreurs e t KERf&NE KEROSENE KEROSENE KEROSENE
k é ro s è n e
bon marché ra ffin e u rs
qui b rû la it
t< ■
dans les
lampes.
se fire n t
concurrence
dans un
monde
de libre
\& J \J
|®> X*/
r îlf é \
marché.
c
ISTANDARD STAVlDÁñbr■ f f m v m STANDARD
1 O IU O IU OIU OIU
a
Tf 111! m u t.m il TTT 1 I I
<
o$ie B
IDONI Gîle bidon (0$ LE8ID0M éi<:lebidonI
iF I I I L TU.LL Tri i.if I I I ITT,
Techniquement, ✓ ‘' » V V ' v
le term e » - »
m onopole
ne s'applique
qu'aux vendeurs ;
un acheteur
qui n'a pas de
concurrents
s'appelle un
m onopsone.
La Standard Oil
é ta it à la fo is
un monopole e t
un monopsone.
77
ECONOMIX
... e t p ersécu ter ceux qu'elles n'achetaient Elles pouvaient même c o n tr ô le r leurs
pas. Cia Standard Oil persécutait même les concurrents.
compagnies de chemin de fe r .3
POURQUOI TU NE STANPARP
REMBOURSEZ-NOUS UN CASSES PAS TES PRIX
DOLLAR POUR CHAQUE POUR LUI PRENDRE
O it
BARIL D'ESSENCE QUE SES CLIENTS ?
NOUS TRANSPORTONS.
| 6 f LE BIDON |
IL ME BRISERAIT Sj
J'ESSAYAIS. IL ME TOLERE
TANT QUE JE M'ALIGNE
SUR SON PRIX.
Ces avantages à ê tre Ponc, une e ntre p rise qui devenait tro p grosse au
e x is ta ie n t dès l'époque XVIIIe siècle s 'e ffo n d ra it sous son propre poids,
d'Adam S m ith. Mais alors, les à moins que le gouvernem ent ne la soutienne.
in c o n v é n ie n ts é ta ie n t plus C 'e st pourquoi Adam S m ith d isa it, comme nous
im p o rta n ts . l'avons vu page 31 :
ÇA DIT QUE LE BUREAU D'ÉDIMBOURG
A TOUT JUSTE ASSEZ D'ARGENT
POUR TENIR DEUX JOURS.
METTEZ
UN COFFRE
D'ARGENT SUR
UN CHEVAL ET
ENVOYEZ-LE-
^ LEUR.
POURQUOI S'EMBETER
LA LETTRE DATE D'UNE SEMAINE.
78
LE P O U V O I R DE L ' A R G E N T (1 8 6 5 -1 9 1 4 )
TELEGRAPHIEZ
AU MICHIGAN
QU'ON EN
RENVOIE !
L'UN PES
PIRECTEURS NE
POURRA PAS
ASSISTER À LA
REUNION.
QU'IL LA FASSE
PAR TÉLÉPHONE !
Éntretemps, les avantages à ê tre qros G rossir devint plus facile en 1890,
étaient devenus plus im p o rta n ts que les lorsque le New Je rse y p e rm it aux
inconvénients, e t les compagnies avaient corporations de posséder c a p ita l
été amenées, "comme par une main d a n s d 'a u tr e s c o rp o ra tio n s , ce la
invisible", à g r o s s ir e t à a b s o rb e r. s ig n ifia it qu'une corporation pouvait
en acquérir une a utre rien qu'en lui
a c h e ta n t l'ensemble de ses biens.
ECONOMIX
iun i
GENE!
ELECT
«I I
r f ilS » i ■■*n
E W YORK
ENTRAL
RAILROAD
80
L E P O U V O I R DE L ’A R G E N T (1865-1914)
Én e ffe t, dès lors que vous aviez investi dans l'une de ces gigantesques aciéries,
vous deviez vendre de g ra n d es q u a n tité s d'acier bon marché pour la payer. Vous
ne pouviez pas co m p te r sur le libre marché pour vous a p p ro v is io n n e r^ m atières
premières e t acheminer le produit fin i : to u te in te rru p tio n vous c o û ta it d e l'a rg e n t-
iïg jg f p j f g p j ]
81
ECONOMIX
C ontrôler l'économie peut s'avérer trè s rentable. Le magnat des chemins de fer
Cornelius Vanderbilt mourut en 1877 riche de 100 millions de dollars. John V. Rockefeller
devint le premier m illia rd a ire du monde. C&n comparaison, en 1888, l'f t a t du
Massachusetts ne percevait que
7 millions de dollars d'impôts.5
- ô ^
'w '" ' t <O
Un Un millier Un million Un milliard
ON NE PEUT PAS REELLEMENT GAGNER UNE C'est aussi trop d'argent pour pouvoir le
TELLE QUANTITÉ D'ARGENT. SI VOUS TRAVAILLEZ d é p e n s e r. Les héritiers de ces sommes
PUR, QUE VOUS ÉPARGNEZ ET QUE VOUS METTEZ - même les crétins e t les ivrognes -
100 OOO $ PANS VOTRE MATELAS TOUS LES ANS,
VOUS AUREZ UN MILLIARP PE DOLLARS AU BOUT restèrent riches, to u t simplement parce
P'UN PEU PLUS PE 12 0 0 0 ANS. qu'il est impossible de dilapider une fortune
aussi énorme.
Et puis, le pouvoir p o litiq u e marche main dans la main avec le pouvoir économ ique-
Le gouvernement aidait les riches grâce aux droits de douane gui concurrençaient les produits
il lî \ - 3 i / Z / Z l \ / 3 r - t A - a y ^ ^ ’ Y 'û Y ' A O C . r \ W \ t Y '\ û Y 'C .
étrangers, aux
^nv/
politiques
i/az=
d'immigrationi ✓qui laissaient entrer des ouvriers, 5à lla politique fonci
a n o lî+ ’î / lll^
qui laissait les entreprises d'exploitation minière, forestière e t agricole utiliser^les terrains
publics pour presque rien Cc'est toujours le cas aujourd'hui) e t à une politique étrangère qui
soutenait les intérêts américains à l'extérieur.
L E P O U V O I R DE L ’A R G E N T (1 8 6 5 -1 9 1 4 )
MA RICHESSE ET TA PAUVRETE
LA LOI NATURELLE, C'EST LA SURVIE DES SONT DECRETEES PAR
MEILLEURS. £T PARMI LES HUMAINS, CE SONT LA NATURE /
DE TOUTE EVIDENCE LES PLUS RICHES OUI DARWIN L'A
SONT LES MEILLEURS. LES PAUVRES SONT DES PROUVÉ /
_ INADAPTES, C'EST
^ ---- s X TOUT !
JE VOUS EN PRIE,
MONSIEUR, JE MEURS
DE FAIM ... _
83
ECONOMIX
Nous pouvons visualiser une demande Lorsque toutes ces fermes augmentèrent l'offre
inélastique comme une courbe de demande de nourriture, le prix de celle-ci se mit à chuter.
pratiquement verticale.
VEMANPE OFFRE PEMANPE
\ ^ OFFRE
l *
PRIX *1
i
NOUVEAU 1
11
PRIX »
QUANTITE
NOUVELLE
C£n réalité, l'inclinaison dépend de QUANTITÉ
l'échelle que l'on utilise, mais c 'e s t quand
même u tile de se la représenter ainsi.)
84
L E P O U V O I R DE L ' A R G E N T (1865-1914)
Les ferm iers n'avaient plus qu'une chose Les conséquences fu re n t encore plus
à faire pour survivre : produire p lu s- Ils de nou rriture , des prix encore plus
travaillèrent donc dur, a che tèren t plus bas, e t ainsi de suite.
d'engrais e t de meilleures machines...
PEMANPE OFFRE
... ET /
ENDETTERENT
DE PLUS EN
PLUS
LOURDEMENT !
NOUVEAU
PRIX
NOUVELLE
QUANTITE
Les fermiers vendaient dans un libre marché, plus ou moins. Voilà pourquoi nous avons pu
nous servir du graphique offre-demande pour visualiser la
situation. Mais ils devaient
ach eter aux TOUS LE5
monopoles. INTERNATIONAL C H A R B O N TABAC autres
standard
HARVESTER TRUST TRU ST
t rusts
IMAGINABLES
ECONOMIX
Les grosses entreprises contrôlaient leur fourniture Les ouvriers tentaient de dissuader les
en main-d'œ uvre tout comme elles contrôlaient Immigrants en les passant à tabac ■
leurs autres fournitures. Page 61, nous avons vu les
aciéries de Pittsburgh tourner 24 heures sur 24
e t 7 jours sur 7. Il faut savoir qu'il n'y avait que
deux roulem ents : les ouvriers travaillaient
12 heures par jour e t 7 jours par semaine.
Ils se b a tta ie n t aussi pour les s y n d ic a ts ■ C 'é ta it là un com bat plus rationnel : pour
briser les grèves, les patrons engageaient des a rm é e s p riv é e s .
"Je pe u x engager une m o itié de la cla sse o u v riè re p o u r tu e r l'a u tre . " Jay Goii\à 0836-1692), magnat des chemins de fer
... e t, quand ça ne m a rch a it pas, Fermes en d iffic u lté , ouvriers en d iffic u lté :
la v ra ie armée. les hommes commençaient à comprendre que
l'Amérique avait un problème.
86
LE P O U V O I R DE L ’A R G E N T (1865-1914)
Mais la loi ne fu t pas appliquée Une des raisons du problème : le Président doit faire respecter
- sauf contre les syndicats. la loi, mais à la fin du XIXe siècle, les présidents ne faisaient
pas grand-chose de plus que de la fu m é e . ~
87
ECONOMIX
LES PROGRESSISTES
Programme du président Teddy Roosevelt Mais TR savait bien que les gens simples ne
pouvaient pas c o n c lu re un marché equitable avec
/ j E SUISPOUR LE SQUARB P£AL', les riches qui contrôlaient tout, d'où la deuxième
\ LA DONNE ÉQUITABLE. ■artie de son programme : le 8 ig S tic k , le ''gros
>âton". TR démantela certains trusts, protegea les
terrains des é ta ts contre les grosses entreprises
K e t contrôla les tarifs des chemins de fer.
Par exemple, un ami de TR, le reporter-photographe Jacob Riis CI849-1914), f it une enquête sur
les bas quartiers de New York e t découvrit que les propriétaires des taudis étaient souvent
plutôt riches e t avaient aisément les moyens
d'entretenir correctement leurs immeubles.
En fait, les habitants payaient des lo y e rs
c o n s é q u e n ts , assez pour leur donner droit
à être logés dans des conditions décentes.
88
LE P O U V O I R DE L ’A R G E N T (1865-1914)
En
1911,
l'incendie de la
Shirtwaist Factory,
à New York, tua 146
ouvriers, en majorité
des femmes e t des
fillettes, qui avaient
été e n fe rm é s d a n s
la m a n u fa c tu re -
La tragédie entraîna
des reformes dans
to u t le pays.
89
ECONOMIX
90
LE P O U V O I R DE L ’A R G E N T (1865-1914)
hom m e riche.
P anique de É le c tio n de
P u b lic a tio n P anique de P anique de Loi sur
CE OUI. 1873 1886 1893 C trè s
W ilson
du C a p ita l l'hygiène
NOUS AMENE mauvaise? alim entaire
À LA GRANDE Loi
ANNÉE DE C la y to n
1914.
91
ECONOMIX
LA SEULE
RESSOURCE QUE
NOUS AVONS,
C'EST NOTRE
PEUPLE.
92
LE P O U V O I R DE L ' A R G E N T (1865-1914)
C e tte tension, ainsi que d'autres, conduisit les P o u rta n t, beaucoup de gens
pays européens à emmagasiner les armes, ce qui cro ya ien t que la guerre
accrut les tensions, de s o rte que t o u t le monde n 'a rriv e ra it jam ais.
acheta de plus en plus d’arme s e t ainsi de s u ite :
on a s s is ta it à une c o u rs e è l'a rm e m e n t.
LA GUERRE BOULEVERSERAIT
NOTRE ÉCONOMIE MONDIALE
INTERDÉPENDANTE, SI BIEN
QU'ELLE IRAIT CQNTRE NOTRE
PROPRB INTERET ! LA GUERRE
EST IRRATIONNELLE, ELLE EST
DONC IMPOSSIBLE !
93
Nous nous sommes engagés dans une pagaille
colossale, en nous h e u rta n t au contrôle d'une
m achine délicate , d o n t nous ne com prenons
pas le fo n c tio n n e m e n t.
J o h n Maynard Keynes 0 9 3 0 )
ECONOMIX
Les arm es m odernes p ro d u ite s m assivem ent ne re n diren t pas seulem ent les
cham ps de b a ta ille de la Première Guerre mondiale dangereux ; elles les rendirent
im p ro p re s à ta v ie h u m a in e .
;C
tranchées. quitter la vôtre,
ÇA S'APPELLE
AUSSI PU SUICIPE.
Les généraux, à l'abri dans des demeures campagnardes, loin de l'horreur des tranchées,
ordonnaient sans cesse des a tta q u e s. Pes m illio n s de cadavres s'empilaient.
96
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
, NE
REVELEZ NE POSEZ ENCORE
PAS DE PAS DE MIEUX,
SOYEZ SECRETS, QUESTIONS NE PARLEZ
ENTHOU DE
SIASTES RIEN
OU, POUR
MIEUX
DIRE, DES
"FRAPPES
SUR CIVILS
ANONYMES".
97
Les USA étaient neutres, mais avec l'isole Et donc : ( MOUS DEVONS AIDER
ment des Puissances centrales, les Améri LES ALLIÉS !
cains ne commerçaient qu'avec les Alliés, qui
payaient n 'im p o rte q u e l p r ix le matériel de
guerre...
Puis, au début de 1917, les Russes renversèrent Désormais, les Puissances alliées é ta ie n t
leur ts a r, mais restèrent dans la guerre. to u te s des d é m o c ra tie s , contrairem ent aux
Puissances centrales. C 'é ta it le genre de guerre
que le Président Wilson pouvait soutenir.
PLAN PLAN
DAWES YOUNG
99
ECONOMIX
i iliT r i» m
1 H Ô P IT A L
a
a t=J
a B
Guerres
faciles contre
des pays
faibles
100
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
... e t de contrôle
gouvernemental sur tout.
AU NOM DU PEUPLE !
NE SAVEZ-VOUS DONC
PAS QUE NOUS SOMMES
EN CUERRE ?
101
ECONOMIX
PAIN
PAS CHER'
T O U T S ’ É C R O U L E (1914-1945)
103
ECONOMIX
Én 1908, Ford construisit la Modèle T, une voiture Travailler à la chaîne n 'e s t pas
fiable e t ne coûtant pas plus de 850 $ environ. t r è s g r a tifia n t ; a un m om ent,
Les commandes affluerent ; pour tenir, l'usine la m o itié des ouvriers de Ford
devint de plus en plus efficace e t fin it par avoir une dém issionnait chaque mois.
chaîne de m ontage. Alors Ford e u t une a u tre idée
bizarre :
104
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
La journée à cinq dollars de Ford n'était pas simplement Les idées bizarres de Ford pouvaient
de la générosité ou de la folie : elle permit de garder être mauvaises : refaire, par exemple,
les ouvriers sur la chaîne de montage, ce qui s avéra e x a c te m e n t ta même v o itu re
si efficace que le coût v o itu re chuta. Au lieu qu'en 19 0 6 année après année. On ne
d'empocher la différence, Ford b a is s a s o n p r ix ■ La pouvait même pas choisir la couleur.
Modele T se vendit par la suite pour moins de 300 $.
'TOUT
CLIENT
PBUT AVOIR
CETTE
VOITURE
PEINTE
PE LA
COULEUR
Q U 'IL VEUT
PU MOMENT
QUE C 'E S T
N O IR ."
Certame des rivaux de Ford fusion n èren t pour devenir General M otore CGM).
Ils conservèrent leurs propres modèles de voitures, donnant ainsi le c h o ix aux
acheteurs : de la Chevrolet à la Cadillac h a u t de gamme.
[ CHEVROLET ) I CAPfL-t-AC- |
f t puis 6M améliora ses voitures, Pour autant, à la fin des années 1920, la
rendant obsolète la Modèle T de Ford m o itié des foyers des USA avait une voiture,
Cet plus ta rd la Modèle fiû. Tandis e t c'é tait en grande partie à Henry Ford qu'on
que Ford Cia compagnie) lu tta it, Ford le devait.
Cl'Homme) f in it par faire diriger ses
ouvriers par des voyous e t proclamer
des théories conspirationnistes.
LA JUIVERIE
INTERNATIONALE !
LES FAUX
AMERICAINS /
105
ECONOMIX
Les grands hommes d 'a ffa ire s tirè re n t t o u t Cet t e effusion d'amour n 'é ta it pas
le c ré d it du boom. Le public les a dorait entièrement spontanée. Les compagnies
comme jam ais. avaient mis au point une propagande
similaire à celle de la période de guerre
(rebaptisée "re la tio n s publiques",
WALL ce qui sonnait mieux).
ST.
... e t les salaires stag n aien t, au point que les gens ne C 'e st ainsi que les ouvriers
possédaient pas vraiment leurs appareils ménagers ni a ch e tè re n t ce qu'ils avaient
leur voiture. Beaucoup avaient été achetés grâce à des fabriqué, mais avec de
c ré d its à la consom m ation, une autre innovation des
années 1920. / — "~ l’a rg e n t e m p ru n té-
. ( VOUS VOULEZ UNE
\ \ 1 ' / / \ machine à la v e r ?
iW - f r T’t ' - s n o u s ne
-u%-r vL IL - A v ( p o u vo n s pas
m K V NOUS L'OFFRIR. DE L'ARGENT OUI
[11111 /_ 1 1X ^ g n n n r AURAIT DÛ ÊTRE NOTRE
3IEN SÛR QUE SI / ON VOUS PRÊTE L'ARGENT / SALAIRE AU DÉPART !
106
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
L 'a ch a t f a it
m o n te r le prix.
Tout marché ou presque peut produire une bulle. Pes bulles s'étaient produites avec les tulipes
aux Pays-Bas au XVII* siècle e t avec les peluches Beanie Babies aux USA au XXe siècle.
VOUS VOULEZ
PAYER UN SIMPLE
JOUJOU SI CHER ?
107
ECONOMIX
108
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
Au début, les gens n 'é ta ie n t Mais les p rê te u rs, Or, beaucoup de fermes
pas inquiets. nerveux, ne p rê tè re n t e t d'entreprises dépendent
plus. des prêts ; sans nouveaux
prêts, elles ne pouvaient pas
IL PARAIT QUE WALL rembourser leurs anciens prêts.
STREET S'EST PLANTÉ !
BIEN FAIT
POUR EUX !
109
ECONOMIX
LA GRANDE DÉPRESSION
DOW JO N ES
110
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
172_______
Pes millions de
gens e rra ie n t 150
sur les ro u te s en La classe moyenne
quête de tra vail, commença à
n'im porte quel disparaître.
travail.
Lorsque le Congrès
a u g m e n ta
désespérément les
VOUS AVEZ DES VOUS AIMERIEZ d r o it s d e d o u a n e ,
TRAVAUX À PAIRE PRENDRE DES COURS les autres pays £ t c 'e s t ainsi que
CHEZ VOUS ? DE PHYSIQUE ? nous arrivons à
ré p liq u è re n t,
e t le c o m m e rc e 1932, une année de
m o n d ia l s'effondra. misère e t de peur.
ÇA LEUR
APPRENDRA
ni
ECONOMIX
tandis que les industriels Il peut paraître Que les travailleurs soient
in te rro m p a ie n t souvent la production bizarre qu'il s o it renvoyés ou acceptent
une baisse de salaire, les
p lu tô t que de baisser les prix, parce plus facile de v ire r consommateurs avaient
qu'ils ne pouvaient pas baisser leurs les gens que de moins d'argent, parce que la
frais, notamment les salaires. leur faire accepter plupart des consommateurs
une baisse de étaient des travailleurs.
salaire, mais
A VENDRE SUITE A
w È Ê i
112
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
Mais FDR n 'e n tre ra it en fo n ctio n qu'en mars 1933. Pendant ce tem ps, l'atm osphère
se détériora.
113
ECONOMIX
MAINTENANT,
ROUVREZ-LES /
PONNEZ
PE L'ARGENT
AUX
CHÔMEURS /
METTEZ
WALL
STREET
SOUS
CONTRÔLE !
SORTEZ
LE POLLAR
PE
L'ETALON-OR ! Alors, de ces
expérimentations
émergea un programme
IMPRIMEZ 2 MILLIARDS PE POLLARS
COUVERTS PAR LES AVOIRS PES BANQUES permanent.
114
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
Pans un libre marché, les fluctuations L‘A gence d 'a ju s te m e n t a g ric o le (Agricultural
incontrôlées des p r ix d ans le Adjustm ent Adm inistration - AAA) acheta
s e c te u r a g ric o le compliquent les les produits lors des bonnes récoltes pour
activités commerciales des fermiers. les vendre lors des mauvaises, de manière à
stabiliser les prix dans le secteur alimentaire.
115
ECONOMIX
A utre problème de
l'e n tre p rise privée : le
b u t de la fin a n c e e s t
de tra n s fo rm e r "de
l'épargne sur papier"
en in ve stissem e n t
co ncret.
Mais les investissem ents concrets m e tte n t longtemps a ê tre rentables, alors que la
s p é c u la tio n o ffre de gros p ro fits immédiats. La spéculation peut d é to u rn e r l'argent
des investissem ents concret sts.
WALL ST POURQUOI
M'EMBETER À
FAIRE 57. DE
PROFIT PAR AN
QUAND JE PEUX
EN FAIRE 1% EN
UN JOUR ?
3AHQÜB
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
Les banques d'In vestissem ent Pans les années 1930, les banques
m e tte n t les acheteu rs en contact d'investissement e t les banques commerciales
avec des ém etteurs de titre s : actions, n'étaient souvent qu'une seule e t même
obligations (reconnaissances de banque ■ Pendant la Pépression, les banques
d e tte devant être remboursées à une pouvaient refiler leurs mauvais investissements
échéance fixe), etc. a leurs clients cherchant à investir.
LE PEROU EST AU BORP PE LA
CESSATION PE PAIEMENT. LES OBLIGATIONS I
ni ip u n n c Av/nu*; m m udom t
117
ECONOMIX
C e tte dépense d é fic ita ir e rendit Les économ istes devinrent encore plus
dingues les économ istes conventionnels. dingues quand FDR r é ta b lit le dollar sur
l'é ta lo n -o r en 1934, car il rendait illé g a le
r la d é te n tio n d'or, sa u f pour les bijoux.
Les gens pouvaient "donc échanger leur or
MOUS PEVEZ ATTENDRE c o n tre des b ille ts, mais ils ne pouvaient
QUE L'ARGENT DE plus posséder d'or.
L'IMPOT RENTRE AVANT
DE LE DÉPENSER !
51 NOUS NE
DEPENSONS
PAS L'ARGENT
MAINTENANT, IL
NY AURA PLUS
P'ARGENT À
TAXER !
C e tte d isp ositio n é ta it-e lle seulem ent À un égard, FPR pratiqua un s t r ic t
un vrai é ta lo n -o r ? Ce qui e s t sûr, c 'e s t laissez-faire ; il ne laissa pas les
qu'elle c o n s titu a it un exemple de la riches u tilis e r l'armée, pas même pour
manière d o n t FDR fa is a it des te n ta tiv e s discipliner les Latino-A m éricains ou
qui n'avaient aucun sens selon l'économie pour b rise r les s y n d ic a ts .
habituelle.
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
ferm é
SERA
ALLEZ 6ENTILS
StoüPLAl ' ’ TWBHH
LA SECONDE DEPRESSION
f n 1936, l'économie é t a it to u jo u rs en FPR n 'a vait jam ais aimé la dépense
plein eeeor, e t FPR re m p o rta facile m en t d é ficita ire , qu'il se m it alors à réduire.
sa réélection.
"NOUS AVONS LES ENTREPRISES
TOUJOURS SU QUE PLUS D'EMPLOIS PRIVÉES VOUS
L'INTÉRÊT PERSONNEL GOUVERNEMENTAUX ENGAGERONT ! LES
IRRÉFLÉCHI ÉTAIT CHOSES REVIENNENT
À LA NORMALE !
EN 1939 ENCORE, LE
CHÔMAGE ÉTAIT
OFFICIELLEMENT PE 17%, UN
CHIFFRE QUI ÉTAIT PIRE LE BON COTE
QUE LA RÉALITÉ - POUR PES CHOSES,
UNE RAISON QUE J'IGNORE, C'EST QUE
LES GENS QUI AVAIENT PES QUELQU'UN
EMPLOIS WPA ET CCC AVAIT
CPA&B 115) ÉTAIENT PÉCOUVERT
COMPTABILISES COMME COMMENT Y
"CHÔMEURS" - QUOI QU'IL EN METTRE TERME.
SOIT, LA NOUVELLE PONNE
EUT BEAU RBOUIRE LA
PEPRESSION, ELLE NY MIT
JAMAIS TBRME.
120
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
EN VOICI LA PREUVE.
QUAND LA DÉPENSE CHUTE,
L'ARGENT QUI N'EST PAS
DEPENSE EST ÉPARGNÉ,
AVEC UNE OFFRE PLUS IMPORTANTE, LE PRIX DES
EMPRUNTS - LE TAUX D'INTÉRÊT - CHUTE.
7
DONC L'OFFRE DE DEMANDE OFFRE
FONDS EMPRUNTABLES
AUGMENTE. t-ìz
Ct 6c
—vn
xv
MOINS PLUS
SOMME EMPRUNTEE
P S I w
121
Mais Keynes a va it appris l'économie LE PROBLÈME PE VOTRE LOGIQUE, C'EST
classique auprès d'Alfred Marshall en OUE yOUS POUVEZ ISOLER UNE PARTIE
personne, puis il l'a v a it d é s a p p ris e . Pans PE L'ECONOMIE SUR LE TABLEAU, MAIS
la T h é o rie g é n é ra le d e l'e m p lo i, d e l'in t é r ê t PAS PANS LE MONPE RÉEL.
e t d e la m o n n a ie C1936), Keynes m o n tra
en quoi la "preuve" que nous venons de
voir é t a it fausse e t ce, dans les propres
te rm e s des économ istes.
^ te—
Ils
dépensent
et
investissent
NOUS SOMMES PES HOMMES, PAS
PES MACHINES À CALCULER / NOUS
PÉPENSONS ET INVESTISSONS QUANP
NOUS AVONS CONFIANCE, ET NOUS
CONSERVONS NOTRE ARGENT QUANP
NOUS SOMMES INQUIETS.
123
ECONOMIX
Réponse de Keynes : FDR n 'a vait pas assez Peu de qer\e savaient qu'un qros projet
de dépense se profilait : la Deuxieme
dépensé. Keynes recom m andait un d é fic it Guerre mondiale.
de plein em ploi, un niveau de dépense qui
e n tra în e ra it un d é fic it même si t o u t le monde
a va it du tra va il e t p ayait des im p ô ts. Même le
gaspillage s e ra it mieux que rien, parce que les
ouvriers e t les fou rn isse u rs
redépenseraient l'a rg e n t
qu'ils avaient gagné pour des
choses utiles.
CONSTRUISEZ DES
PYRAMIDES S'IL LE FAUT
124
T O U T S ' É C R O U L E (1914-1945)
LE MONDE DESEQUILIBRE
La Deuxième Guerre mondiale e ut Pans les années 1930, l'effondrement du commerce
beaucoup de causes ; la Dépression a tteignit le Japon, qui achetait presque tou t,
mondiale en f u t une im p o rta nte . surtout des produits durables. Le gouvernement
Les périodes d iffic ile s ne fo n t pas japonais s'effondra ; l'armée, hors de contrôle,
que varier les taux ^ in t é r ê t e t le attaqua la Chine pour s'emparer de ses ressources.
nombre d'emploi ;
elles re n d e n t le s
gens fo u s .
La ré fo rm e agraire
m a o ïs te ne ressem blait à
ÇA RENP PIFFICILE
PE FAIRE UNE rien de ce qu'ava it imaginé
RÉVOLUTION Karl Marx. Idem pour ce qui
OUVRIÈRE. se p a ssa it en URSS...
125
ECONOMIX
Nous avons quitté l'URSS alors que Joseph Staline consolidait SI on ne peut pas acheter quelque
son pouvoir a la fin des années 1920. À l'epoque, les Soviétiques chose, on peut toujours le fabriquer.
avaient besoin de produits industriels, mais l'Occident
industrialisé refusait de faire du com m erce avec les rouges, MOUS ALLONS NOUS INPUSTRWUSER
ouvertement tout du moins. _ ,
Les fermes collectives ne produisaient pas Entre 1932 e t 1933, des m illio n s de gens
autant que les anciennes fermes privées, m oururent de faim en
mais les ouvriers de Staline devaient Ukraine, p o u rta n t
quand même manger. fe rtile . ____ ^
VW \\ X ---- - ^ / q U'ALLONS-NOUS\
vSx V MANGER NOUS
PAS MON
PROBLÈME.
126
T O U T S ’ É C R O U L E (1914-1945)
Donc, si
l'URSS ne
s o u ffr it pas
à proprement
parler de la
Dépression, elle
s o u ffr it quand
même.
La vé rité sur Staline f in it par éclater, mais Voici une explication partielle :
en Occident, beaucoup de .gens de «gauche notre cerveau n e p e u t p a s
l'ignorèrent, voire l'excusèrent.__________ c o n c e v o ir de crim es d'une telle
"LES CAMPS PB TRAVAIL ONTACQUIS UNE envergure, e t Staline le savait.
GRANPE RÉPUTATION... CELLE P'ENPROtTS
OÙ PES PIZAINES PE MILLIERS P'HOMMES
ONT ÉTÉ RÉHABILITÉS. *
ANNA LOUISE STRONG,
JOURNALISTE ET ACTIVISTE
"VOYAGER
PU MONPE
CAPITALISTE
EN TERRITOIRE
SOVIÉTIQUE
REVIENTÀ
PASSER P£
LA MORTA
LA VIE."
JOHN
STRACHEY,
HOMME
POLITIQUE
127
ECONOMIX
SE LAISSENT PLUS
VOLONTIERS BERNER PAR
UN GROS MENSONGE
QUE PAR UN PETIT. "
H itle r e t son P a rti natio nal-socialiste (.contracté en Nazi.5 p rire n t le pouvoir début
1933. Le programme nazi c o n te n a it e ffe c tiv e m e n t des élém ents socialistes :
Mais il y a vait s u rto u t le nationalisme. H itle r voulait prendre une revanche sur la
Première Guerre mondiale, ce gui nous amène à :
128
T O U T S 'É C R O U L E (1914-1945)
129
Mous vivons une époque dan s laquelle to u s les
vieux adage s n 'o n t, s e m b le -t-il, plus cours.
"Se c o n te n te r de peu". "Me ja m a is ê tr e ni
e m p ru n te u r ni p rêteu r". "Me pas je t e r l'a rg e n t
par les fe n ê tre s ", "l'é c o n o m ie p ro tè g e du
besoin". "Un penny épargné e s t un penny gagné".
"Aux id io ts l'a rg e n t brûle les d o ig ts ". A lo rs
que nous e n tro n s dans la deuxième m o itié du
XXe siècle, il s e m b le ra it que t o u t e s nos fo rc e s
com m erciales a ie n t ten d an ce à e n tra în e r chacun
de nous à fa ire e x a c te m e n t l'inverse. E m p ru n te r.
Dépenser. A c h e te r. Gaspiller. Vouloir.
B usiness Week 0 9 5 6 )
C HAPITRE 5
LES
ET LE
(1945-1966)
ECONOMIX
LE MONPE
P'APRÈS-
GUERRE |TAIT
PÉVASTE, ET
L'HISTOIRE
RECENTE NE
LAISSAIT PAS
BEAUCOUP
PE PLACE À
L'OPTIMISME.
\
Conséquences Théorie Seconde
Grande générale de
économiques de Pépression Guerre
la p a ix de Keynes Keynes mondiale
J
L j
Première Le Japon
Guerre Mussolini Famine
prend le attaque
mondiale d'Ukraine la Chine
pouvoir
c
1917 1922-23 1929 1933 1937 1945
Krach Hitler
boursier prend le Grande
pouvoir terreur
Hyperinflation
Ion 1 X
allemande FPR prend
J ses fonctions
"il 'Europe e s t1 e s t un champ de ruine, un charnier, une te rre de pestilence e t de haine. "
Winston Churchill C1874-1965), Premier m inistre de la Grande-Bretagne durant la
Première Guerre mondiale, s'exprim ant après la guerre
132
# L ES A R M E S ET L E B E U R R E (1945-1966)
LA CONQUETE DE LA PAIX
Loin d 'ê tre ravagée, l'économie Les produits américains devaient parvenir au reste
américaine a vait é té re g o n flé e du monde. Mais comment le reste du monde allait-il
par la guerre. les payer ? .
Trumpf1
En outre, l'argent du Avec le Prêt-Bail, les USA n'avaient pas p rê té à leurs alliés
plan Marshall p u t ê tre de l'argent pour acheter des navires, des avions e t des
dépensé, e t pas ju s te camions, ils leur avaient p rê té les p ro d u its m êm es■
rendu pour payer les
d e tte s de guerre, car la SANS CE 'VIEUX SYMBOLE
Seconde Guerre mondiale STUPIPE PU POLLAR" !
laissait moins de d e tte s
que la Première. Ce la
grâce à la loi Prêt-Bail
C194D, un autre exemple
de la pensée originale
de FRR.
Après la guerre TU VEUX Donc, près de 5 0 milliards de £ "em pruntés" pour la Seconde
QU'ON TE RENDE ffuerre mondiale ne fir e n t pas l'o b je t d'un rem boursem ent.
ECONOMIX
Q uant aux devises des a u tre s Le Fonds m onétaire in ternation al CFMI, 1945)
pays, elles fu re n t échangeables conserva des réserves en cas de crises.
co n tre des do llars a des ta u x
fixes.
NOUS N'AVONS
PRESQUE PLUS
DE DOLLARS !
BANQUE P'AN&LETERRE
EN
VOILÀ !
134
L E S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
£n fa it, il é t a it si flexible que les pays é ta ie n t libres de suivre leur propre voie.
SCANDINAVIÉ
$
—rr..:,.-!--------- (CC2..... -Z________ - — ^
N a tio n a lis a tio n É t a t s -p ro vidence
pure e t simple des du berceau à la tom be
grosses industries 1 4 (
\
éco n o m ie d e m a rch é s o c ia le : les
entreprises demeurent relativem ent
libres, mais avec une sécurité sociale
universelle, une éducation bien financée,
des allocations chômage généreuses...
T
5 T AVEC LES
SYNDICATS
DU TRAVAIL TOUT LE
REPRÉSENTES
MONDE OPTE IL A
AUX CONSEILS
POUR UNE AMENE LA
D'ADMINISTRATION /
ÉCONOMIE DÉPRESSION
MIXTE ! ET LA
QU' EST-IL GUERRE,
ARRIVÉ ANDOUILLE
ITALIE
Pagaille e t
fo r te inflation,
fon ctio n n a n t
étrangem ent bien
135
ECONOMIX
Les USA e t l'URSS s 'é ta ie n t a llié s durant la Deuxième Guerre mondiale, mais après-
guerre, t o u t cela se détériora. Les Soviétiques m irent en place des gouvernements
staliniens fa n to che s dans les pays qu'ils occupaient depuis la fin de Ta guerre, tandis
que les Américains s a b o tè re n t les mouvements communistes dans les pays qu'ils
occupaient.
ENNEMIS ENNEMIS
DE L'ETAT DU PEUPLE
En un laps de te m p s t r è s bref,
les USA fu re n t 1947 : T ru m a n engage le s USA
à 11c o n te n ir " le com m u n ism e .
p ra tiq u e m e n t en
g u e rre contre J 1948 : Les S o v ié tiq u e s e n c la v e n t
B e rlin - O u e s t ; les USA r a v it a ille n t
l'URSS, quoique la ville p a r avio n CD ju s q u 'à ce que
sans co m b a t / X les S o v ié tiq u e s a b a n d o n n e n t.
vé rita ble . (
1949 : Les S o v ié tiq u e s c o n s tr u is e n t
une b o m be a to m iq u e .
1949 : Les c o m m u n is te s de
M ao s 'e m p a re n t de la Chine, à
l'e x c e p tio n de Taïw an, où C hianq
K a ï-c h e k r é s is te .
QU'Y
A-T-IL
D'AUTRE
À FAIRE ?
136
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
LA LONGUE EXPANSION
Au début, les A m éricaine
s'inquiétèrent de
l'économie de l'après-
guerre.
Une des raisons : Toute c e tte paie, pour ach eter une o ffre de biens de
les ouvriers de consommation restreinte, aurait pu produire une sérieuse
la guerre avaient in fla tio n .
é té payés
pendant la guerre
Cparce que le
gouvernement
avait d it qu'il
f a lla it qu'ils le
soient).
la loi de réintégration
des vétérans, dite "G/
B ill", 0944) leur paya des
études universitaires.
vBIENS)------------------------- ^
138
i
L E S A R M E S ET
"AUS'
Les PEU Q
program m es POSSIB
agricoles C'ßS
a u g m e n tè re n t les DEJ/
revenus agricoles. BEAUCO
‘'A v e c la
S écurité
sociale e
\'assuran
i "(51 Bill" aida chômage
les vétérans à les re tra it
:er leur a ffa ire e t Les entreprises les chômei
te r une maison. geignirent un peu, avaient de
mais elles n'avaient l'argent à
pas à se plaindre non dépenser.
plus ; maintenant
gue les travailleurs
Les gens avaient besoin de maisons ; etaient mieux payés,
beaucoup de jeunes gens n 'avaient pas les consommateurs FARCE QUE LES
eu les moyens de fo n d e r une fam ille avaient plus d'argent. TRAVAILLEURS
pendant la Dépression. Désormais, ils S O N T LES
ra ttra p a ie n t le te m p s perdu e t un CONSOMMATEURS !
"baby boom'' s'am orça. Les syndicats
aidaient aussi les
travailleurs non
syndlcalisés.___
r XL VOUS FAUT PES
COUCHES ! PES BERCEAUX !
PES JOUETS / PU LAIT MATERNISE
AU LIEU PU LAIT MATERNEL
k . _____ NON HYGIÉNIQUE .'
F b i e n s )-------------------------------/ IL N'y A
PERSONNE
LÀ-PESSOUS, l'A ssistance
PAYEZ-MOI JE VOUS DIS ! sociale
PLUS p a y a it les
OU
m ères pauvres
JE VAIS
TRAVAILLER
sans homme
POUR au fo y e r.
0M !
Les
réglementations
de la Nouvelle
Ponne Cpages 116-
117? empêchaient
Wall Street
Les entreprises "AUSSI d'accaparer la
continuèrent de payer PEU QUE
les travailleurs aussi nouvelle richesse, L'argent de ces
peu que possible, mais
POSSIBLE", programmes venait
les s y n d ic a ts e t le
C EST des im p ô ts
s a la ire m in im u m DÉJÀ p r o g r e s s ifs ■ Un
C1949) leur fire n t BEAUCOUP / impôt progressif
reconsidérer ce que vous prend plus à
cela signifiait. mesure que vous
gagnez plus.
' A v e c la
S é c u rité
s o c ia le e t
l'a s su ra n c e
chôm age, même Revenu restant
les re tra ité s e t Revenu après l'impôt
les e n tre p ris e s les chômeurs sur le revenu
geignirent un peu, avaient de
mais elles n 'a v a ie n t l'argent à i
pas à se plaindre non dépenser.
plus ; m a in te n a n t
gue les tra v a ille u rs
etaient m ieux p a yé s,
les c o n s o m m a te u rs PARCE QUE LES
avaient plus d 'a r g e n t.
TRAVAILLEURS
SONT LES
CONSOMMATEURS !
Les syndicats
aidaient aussi les
travailleurs non
syndicalisés.
Pour un homme
célibataire sans e n fa n ts
C1946). Un docteur
pouvait gagner 5 OOO $,
e t moins de 2% des
XL N'y A personnes actives
PERSONNE
LÀ-DESSOUS, L‘A s s is ta n c e gagnait 10 OOO $ ou plus,
PAYEZ-MOI JE VOUS PIS / s o c ia le
PLUS payait les
OU mères pauvres
JE VAIS sans homme
TRAVAILLER
au foyer.
POUR
GH\ !
139
ECONOMIX
Désormais, les
programmes de la
Nouvelle Donne qui
re s ta ie n t - considérés
comme in s e n s é s ou
im p o s s ib le s encore
t r è s peu de te m p s
auparavant - avaient
f a it leurs j?reuves. Ils
é ta ie n t defendus par
les dém ocrates e t les
républicains dans un
c o n s e n s u s lib é ra l-
140
LE S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
^ M ia fè ^ O P T A T I O N S
POUR GERER LE
CYCLE ÉCONOMIQUE, IL
FALLAIT LE SURVEILLER.
LE GOUVERNEMENT
COMMENÇA À RECUEILLIR
DES TONNES DE
STATISTIQUES QUE
NOUS UTILISONS ENCORE
AUJOURD'HUI. ELLES NE
SONT PAS ENTIÈREMENT
FIABLES, MAIS C'EST
MIEUX QUE RIEN.
La s ta tis tiq u e la plus im portante : le p ro d u it Le PIB ne com pte que les produits
in té rie u r b r u t CPIB). Il inclut tou s les biens e t services fin a lis é s , pour é v ite r
e t services neufs vendus par to u t le monde, une double com ptabilisation.
141
ECONOMIX
142
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
143
ECONOMIX
SAMUELSON ET LA SYNTHESE
144
L E S A R M E S ET LE B E U R R E (1 9 4 5 -1 9 6 6 )
LE REVE AMERICAIN
Avec l' éco n o m e aérée par les A\ors que les pauvres s'enrichissaient, les trè s
keynésiens, l'ancien concept riches ne le faisaient pas Cgrâce aux impôts
d'expansion-récession devint sur les hauts revenus). Beaucoup ¿e riches
davantage un concept d'expansion- acceptaient les nouvelles règles de bonne grâce.
pause.
145
ECONOMIX
Pans les années 1950, alors que Iss pauvres s'enrichissaient, e t que les trè s riches perdaient
de leur puissance, l'Amérique sembla se transform er en une seule grosse classe moyenne.
”Les ètats-U nis, ie plus grand pays cap italiste du monde, se s o n t approchés, du p o in t
de vue de la d istrib u tio n de la richesse, de l'idéal de p ro s p érité pour tous dans une
société sans classe. " Richard Nixon 0913-1994), vice-président d 'f isenhower 0959).
146
L E S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
VENTÉ
RÉDUCTIONS D'IMPOTS
LOGEMENT / GARANTIES
HYPOTHECAIRES / ROUTES
GRATUITES /
PARTEZ !
147
ECONOMIX
Lorsque les c e n tre s te n tè re n t Entre 1950 e t 1953, New York dépensa 143
de faire revenir la classe millions de $ pour les écoles, 4 millions de $
moyenne, une mauvaise idée se pour les bibliothèques, 70 millions de $ pour les
ré p an d it : hôpitaux e t T72. m illio n s d e $ pour les voies
rapides, ju s tifié e s ou non. Les a u tre s villes
allèrent plus loin.
Les voitures, les parkings e t les routes prennent beaucoup d'espace. Les villes, grandes
, e t p e tite s , durent s 'é te n d re ■
ANNÉES 1930 - ô î
' ! '
"îfj 1\ —
jRl >Y» *t——
... qui
... e t rendirent
les villes nécessaires
s'é ten d ire n t plus de
encore routes
plus... e t de
< ^ = 3 parkings...
148
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
AFFAIRES ET BUREAUCRATIE
Un gros changement : dans Iss années
LES COMPAGNIES OUI AVAIENT 1950, le gouvernem ent é t a it devenu
MANIGANCÉ LA COMBINE PES LIGNES PE b u re a u c ra tiq u e . Les bureaucraties
TROLLEY FURENT CONPAMNEES, MAIS o n t tendance à faire ce qui e s t le plus
ELLES S'EN TIRERENT AVEC UNE TAPE facile, e t cela signifie souvent céder a la
SUR LES POIGTS, p re s s io n .
CE OUI MONTRAIT
À OUEL POINT LES
TEMPS AVAIENT
CHANGE.
Plus les in té rê ts
particuliers avaient
d'argent, plus ils
avaient d'influence à
Washington.
Plus ils
Plus ils avaient
é ta ie n t d'influence,
favorisés, plus ils
plus ils pouvaient
avaient ê tre
d'argent. favorisés.
149
ECONOMIX
S i
VOUS N'ET£S
PAS CENSÉS,
VOUS SAVEZ,
VOUS
COMBATTRE
OU UN TRUC
COMME ÇA ?
C'est une preuve de plus de ce que nous avons vu page 81 : Les grosses
les grosses corporations ressemblent aux ministères e ntreprises, le
gouvernementaux, au point que diriger l'une e s t trè s similaire à
diriger l'autre. gouvernem ent e t
rarm ée p arta g ea ie n t
to u s un b u t
co m m u n ■ Charles
Wilson, p ré side n t de
<5M e t se cré ta ire de
la Péfense, lui avait
tro u vé un nom :
150
L E S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
MEME
L'AÉROSOL
FUT UNE
INVENTION
MILITAIRE.
151
ECONOMIX
La logique des économies d'échelle que nous avons vue page 16 - c o û ts in itia u x élevés
e t b a s c o û ts à l'u n ité - s'appliquait auxjo u rn a u x t o u t a u ta n t qu'à l'acier.
Pans les années 1950, une ville entière ne pouvait fournir assez de lecteurs que pour
un seul grand journal.
¡ k i o s q u e o 'a v a n t - ô u ê r r e ! i k i o s q u e D' a p r é s - ô u e r r e î
Puisqu'un grand
journal e s t, par
définition, une
grosse entreprise,
de plus en plus
de gens fu re n t
inform és par
les grosses
entreprises.
152
L E S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
Après la Seconde Guerre mondiale, la télévision se répandit comme une traînée de poudre.
G
C'ÉST COlMAt ÇA ET C'Ê5T TOUT /
C'EST 1
TOUT /
C'EST
TOUT / C'EST C'EST C'EST C'EST
TOUT / TOUT / TOUT / TOUT / C'EST 'C'EST
TOUT / TOUT /,
C'EST
TOUT / C'EST C'EST C'EST
TOUT / C'EST
TOUT / TOUT /
TOUT /
C'EST C'EST
[TOUT/ C'EST C'EST C'EST
TOUT ! TOUT / TOUT / TOUT /
C'EST C'EST C'EST
TOUT !i TOUT ! TOUT /
la fo n c tio n des émissions de té lé n 'e s t pas e xa cte m e n t de se rvir leur public Cle
public ne paie pas). Il s 'a g it p lu tô t de se rvir le public a u x a n n o n c e u rs .
153
ECONOMIX
M e ttre les
annonceurs en
rogne s e ra it
une s tra té g ie
d'entreprise
stupide, alors
la té lé Cainsi
que la rad\o, les
revues e t les
journaux d'ailleurs)
s 'a u to c e n s u re
souvent.
Ainsi, les nouvelles, l'info rm a tio n e t l'opinion - la culture, même, à un ce rta in degré
- convergèrent en un c o u ra n t unique.
EDULCORE
Po u r
v o t r e
PROTECTIOU,
-es gens p< ... p eu t-ê tre que d'autres Hurlaient aussi. P eu t-ê tre
désaccord, mais ce la n'avait que t o u t le monde hurlait. E t alors ? Personne ne
plus la même importance
qu'autrefois. Réfléchissons : si pouvait e n te n d re les autres.
vous étiez assez en colère pour
hurler contre la télé...
C e tte n o n -
e x p re s s io n peut
contribuer à expliquer
le développement
après-guerre de
l'a p a th ie p o litiq u e .
Meme les débats
politiques sérieux
com m entaient à se
réduire a qui passait
bien à la té lé ...
154
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
C'EST LE
COMPLEXE
M/LITAPO-
INVUSTRIEL !
l'adm inistration JFK f i t la "découverte des pauvres", Kennedy f u t tué en 1963 ; ses
quand le gouvernement f i t remarquer qu'il y avait programmes fu re n t poursuivis
to u jo u rs des gens pauvres en Amérique. par son successeur, Lyndon
Johnson (1908-1973), un vieux
POURTANT, partisan de Roosevelt.
QUAND ON s vSN V
MENE SA
BARQUE
SUR LA
VAGUE,
ELLE
FLOTTE !
155
ECONOMIX
Medicaid (assistance
médicale aux pauvres)
"Guerre contre la pauvreté"
(raisonnablement réussie,
en fa it)
Tentatives de résolution
des conséquences de la
croissan ce, telles que la
pollution e t l'expansion urbaine
La G r a n d e S ociété
- 6 re a t S o c ie ty -
a lla it c o û te r cher,
mais on a va it
l'a rg e nt. JFK a va it
stim ulé l'économie
par une b a is s e ... e t les
d 'im p ô t... économ istes
keynésiens é ta ie n t
des v irtu o s e s de
l'économie, capables
de m aintenir
in fla tio n à un bas
niveau e t un ta u x
élevé d'emploi.
156
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
Cela m o n tra it que les Soviétiques mais en pratique VOICI LE QUOTA DE MON USINE
avaient des problèmes. Leurs DIX TONNES DE CLOUS.
plans économiques a v a ie n t l'a ir ACIERIE
bons...
ON LES
NOUS DONNONS VOULAIT,
LE EUH, PETITS.
À TOUTES LES MEILLEUR
ENTREPRISES UN DE LA
QUOTA ET LES PLANIFICATION
LAISSONS LIBRES CENTRALE ET
DY PARVENIR DE L'INITIATIVE LES GROS SONT PLUS FACILES À FAIRE /
COMME ELLES LOCALE /
VEULENT.
QU'EST-CE OUE VOUS AVEZ DIT QUE TOUS LES CAMIONS DEVAIENT
VOUS FAITES ? PARCOURIR 40 000 KILOMÈTRES PAR AN.
Z jf o É P Ô T DE I
. 1 CAMION-S I J__~T I
157
ECONOMIX
Le "monde
com m uniste"
é ta it ainsi
tou jo u rs en
c o n flit avec
le "monde
libre". Le
te rra in de
jeu de leur
riva lité é ta it
le r e s t e du
monde, c 'e s t-
à-dire :
158
L ES A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
LE “TIERS-M O ND E 5
(
OUI, J'AI
VOUS AVIEZ PIT SUE PREVENU OUE... ) -
MAO GAGNERAIT
EN CHINE /
PONC, C'EST
VOTRE FAUTE SI
MAO A GAGNE .'
159
ECONOMIX
160
LE S A R M E S ET LE B E U R R E (1945-1966)
Ce qui nous ramène à la page 156, e t à une économie qui ne fo n c tio n n a it pas comme
elle a u ra it dû. . „ „ , ,
' TAUX 1
.D'INTERET
EMPRUNTS
IMPORTATIONS
DEPENSES
GOUVERNEMENTALES
D É P E N 5 E /É P A R Ô N 6 DU MASSE
CO NSOM M ATEUR
MONÉTAIRE
CHOMAGE 1)
f/lMPOT H ° £ VÉLOCITÉ P U $ j ol
fCl) 'ff
SUR LE
REVENUS > CONFIANCE OU S E S
MULTIPLI' 1 S V CONSOM M ATEUR
CATEUR
LIMITES
( 1966 - 1980)
ECONOMIX
Jusqu'à la fin des années 1960, En f a it, le ra p p o rt e n tre in fla tio n e t chômage
la s itu a tio n économique ne f u t n 'a vait jam ais é té plus clair.
pas si mauvaise.
0 v I -r
4 5 ô
â CHOMAGE, %
L
La s ta g fla tio n n 'é ta it pas ju s te un problème académique ; c 'é ta it un problème p o litiq u e .
164
L ' È R E DE S L I M I T E S (1966-1980)
On pouvait comprendre que les économ istes s o ie n t déroutés par la s ta g fla tio n .
Apres t o u t, dans les sciences économiques dom inantes, le prix é t a it fixé par l'o ffre
e t la demande.
Mais voici une a u tre explication de C e tte idée é t a it d iffic ile à exprim er
l'in fla tio n : désormais, les gens la m a thé m a tiq ue m e n t. Or depuis les
v o y a ie n t venir- années 1940, les économ istes avaient
édifié une énorme s tru c tu re de modèles
m athém atiques, en p a rticu lie r en
micro-économie. Chague modèle c a d ra it
rigoureusem ent avec les modèles
précédents, qui ca draient avec les
précédents, e t ainsi de su ite , jusqu'aux
fo n d e m e n ts m ic ro -é c o n o m iq u e s : les
hypo thè se s fondam entales à la base du
modèle, que nous avons abordées page 71.
Les
entre p rise s
réclam ent
des prix T o u t le
plus élevés monde
ta n d is s 'a tte n d
que les à plus
tra vaille urs d 'in fla tio n .
réclam ent
des salaires
plus élevés.
165
ECONOMIX
Keynes n 'a vait ja m ais À la fin des années 1960, P'ailleurs, si les
vra im e n t c o rre s p o n d u à de nombreux é co n o m iste s e n tre p rise s avaient
c e tte s tru c tu re rigoureuse, du c o u ra n t dom inant pu m o n te r leurs
donc lorsque les politiques viva ie nt dans un monde prix en se fo n d a n t
keynésiennes com m encèrent de th é o r ie p u re , où sur des prévisions,
à fla n c h e r... il é t a it d iffic ile de elles auraient pu
p e n s e r à des idées qui avoir un c e rta in
ne p u isse n t s'e xp rim e r p o u v o ir pour
MAIS MES ipées m a th é m a tiq u e m e n t. fix e r leurs prix.
ONT FONCTIONNÉ Les sciences
PENPANT PLUS PE économiques
TRENTE ANS !
VOUS VOYEZ, L'HYPERPLAN dom inantes
SÉPARE LA COURBE e x c lu a ie n t
P'INDIFFÉRENCE c e tte possibilité,
PE LA COURBE PE mais d 'a utre s
TRANSFORMATION. économ istes
l'é tu d ia ie n t ;
faison s unej?ause
pour considérer
les s c ie n c e s
éco n o m iq u e s non
d o m in a n te s .
COu bien passez
d ire cte m e n t à la
”Le m o d è le / é c o n o m iq u e 1 e s t page 174 si vous
u n e œ u v re d 'a r t, lib re m e n t n 'ê te s pas t r è s
c o m p o s é e d a n s le c a d re d e s intéressé par la
c o n tr a in te s d 'u n e fo rm e d 'a r t
p a rtic u liè r e , à s a v o ir le s lie n s
th é o rie .)
lo g iq u e s d e s p ro p o s itio n s
e n tr e e lle s . P ans c e tte
lib e r té c a d ré e , H re s s e m b le
à to u te a u tr e fo rm e d 'a r t :
le s o n n e t, la s y m p h o n ie , la
m a rq u e te rie o u la c o n c e p tio n
a rc h ite c tu r a le ... "
Georqe L. S. Shackle 0 9 0 3 -
1992), économiste anglais______
166
L ' È R E D E S L IM IT E S (1966-1980)
MONOPOLES EN CONCURRENCE
Prenons la p u b lic ité . Jusqu'à récemment, C'EST PARFOIS VRAI. MAIS AUJOURD'HUI,
la plupart des économ istes n'y avaient pas LES PUBS DE MAC PO NE NOUS INFORMENT
beaucoup réfléchi. E t quand ils l'avaient fa it, PAS QUE MAC PO VENP PES HAMBURGERS.
ils avaient conclu : ÇA, NOUS LE SAVONS. ET NOUS SAVONS
QUEL GOÛT ILS ONT.
P ou rta nt, si Mac Do dépense 1,6 milliard de $ Pans Iss années 1930, l'économiste américain
par an, c 'e s t pour quelque ch ose. Edward Chamberlin e t l'économiste britannique
Ce quelque chose, c 'e s t une im age qui a Joan Robinson firent remarquer que ce type
peu de ra p po rt avec la morne réalité de la ¿'¡mage de m arque peut faire p a ra ître
viande grillée. différents des produits identiques ou
pratiquement identiques.
R É A LITÉ 1
( f ^ > )
WAGZ }
P H Ä K 1Ö M
IM P
pp3
H i
p p KIRlr*
167
ECONOMIX
Cela signifie qu'aujourd'hui, la concurrence Considérons les choses autrem ent : voici
ne fonctionne pas toujours de la manière une explication en term es de libre marché
dont elle le fa is a it page 23. Au lieu de du prix élevé des d ia m a n ts .____________
ça, les compagnies essaient de b â tir des
L'OFFRE PE PIAMANTS EST BASSE,
monopoles, qui leur p e rm e tte n t dans une PAR RAPPORTA LA PEMANPE,
certaine mesure de fix e r leur s p rix . DONC LE PRIX EST HAUT. 0
C
UNE FORME PE
CONCURRENCE * PEMANPE OFFRE
IMPARFAITE.
PRIX
'V
QUANTITE
Pes idées qui fu re n t lancées par de Ponc l'o ffr e correspond à ce que Pe Beers veut vendre,
alors que la demande correspond, dans une certaine
la p u b lic ité , payée par Pe Beers. mesure, à ce que Pe Beers peut nous convaincre d'acheter.
168
L ’ ÈRE DE S L I M I T E S (1966-1980)
Vonc, au lieu de voir l'économie ... Galbraith voyait ce rta in s de ces aspects
e ntiè re m e n t comme ç a ... comme ç a ^ ^ ^
nnTT. a
fTrlK °°°°° J\,M l\rft JT;
0IPULE5 \ 5IPULÉS \ gpgj
ET Cie
i i p l/ aonom 1/ Y «
Nous Une Nous Nous Une entreprise ... e t en Nous Ie voulons,
voulons entreprise l'achetons sommes fabrique " fa it la l'achetons e t
quelque le fabrique e t sommes sa tis fa its auelque publicité sommes s a tisfa its
chose. satisfaits. au départ. chose.. . Ctemporai rement).
169
ECONOMIX
C'EST PRATIQUE /
COMMENT
CELA,
PRATIQUE,
QUANP IL
FAUT QUE
J'ACHETE LE
MÊME FICHU
TRUC ENCORE LES APPAREILS ELECTRONIQUES
ET ENCORE ? P'AUJOURP'HUI, PAR EXEMPLE. IL LEUR
MANQUE SOUVENT PES ACCESSOIRES QUI
AURAIENT FACILEMENT PU ÊTRE INCLUS. ALORS
UNE AUTRE VERSION EST MISE EN VENTE JUSTE
C'EST PRATIQUE POUR MOI ! APRÈS AVEC CES NOUVEAUX ACCESSOIRES.
170
L 'È R E D ES L I M I T E S (1966-1980)
•4t FRUITj
10 millions de $ pour
ré h a b ilite r une ecole : un
gaspillage scandaleux des
ressources de la so cié té
171
ECONOMIX
Ce que nous
avons vu durant
ces quelques
dernieres pages,
c 'e s t que les
économ istes
de courants
non dominants
essayaient
d'ajouter
d’a u tres
élém ents
du pouvoir de
négociation
dans l'analyse.
172
L ' È R E DE S L I M I T E S (1966-1980)
P e u t-ê tre parce que personne n 'a vait tro uvé de th é o r ie com plète e t cohérente
des crosses entre p rise s. La s itu a tio n me rappelle les pages 19-20, quand
les p h ysiocra te s v iv a ie n t dans une économie de marché mais ne pouvaient
l'e x p liq u e r- Ils se c o n ce n tra ie n t donc sur l'économie agricole, qu'ils p o u v a ie n t
expliquer.
Pans les années 1960, les grosses e n tre p rise s POUR CE QUE JE SAIS,
PERSONNE N'A JAM AIS
dom inaient des p a rtie s de l'économie depuis un siècle, EXPLIQUE PLEINEMENT LES
mais personne n 'a vait tro uvé de th é o rie com plète sur GROSSES ENTREPRISES.
c e tte s itu a tio n . Alors les gens se co n ce n tra ie n t sur MAIS CELA NE VEUT PAS
l'économie de m a rc h é , qu'ils p o u v a ie n t expliquer. PIRE QUE NOUS PEVONS
LES IGNORER. ELLES
EXISTENT, ET ELLES
INFLUENCENT NOTRE
ÉCONOMIE, NOTRE CULTURE
ET NOTRE POLITIQUE.
173
ECONOMIX
NIXON
' y<«lNT£K*NT
/¿•'avec; ,
CRUAUTÉ™ /
Parfois, Nixon sembla ê tre de gauche, Merde, p arfo is Nixon sembla carrém ent
comme lorsqu'il s o r t it enfin l'Amérique ê tre un s o c ia lis te : il proposa l'accès
de la guerre du V iê t Nam, parvint à universel aux soins, il depensa davantage
une e n te n te d ite d é te n te avec les que LBJ pour les pauvres e t, de 1971 à
Soviétiques e t s'adressa aux Chinois 1973, il te n ta de s to p p e r l'in fla tio n en
communistes. g e la n t le s s a la ire s e t le s p r ix .
LA (SUERRE FROIDE
EST TERMINEE !
Le gel des salaires e t des prix é t a it DONNEZ-MOI UNE ONCE HUM, EN RÉALITÉ,
une mesure extrêm e, mais l'in fla tio n D'OR CONTRE 35 DE VOS VOUS N'ÉTES PAS
é ro d a it le s ystè m e que nous avons vu DOLLARS GONFLÉS. CENSÉ FAIRE ÇA...
page 134. Au d éb u t des années 1970, le
dollar a v a it perdu t a n t de valeur que
l'o r q u it t a it les c o ffr e s am éricains Cles
Américains ne pouvaient to u jo u rs pas
posséder d'or, mais les é tran g ers, eux,
le p o u v a ie n t').
174
L ' È R E D E S L IM IT E S (1966-1980)
^ Z L .
■s.
vn *\
k
^ 100 “
175
ECONOMIX
Beaucoup de nations de l'OPEP é ta ie n t arabes ; quand les USA p rire n t p a rti pour
Israël dans la Guerre du Kippour en 1973, l'OPEP coupa l'approvisionnement en
pétrole.
!-
176
L ' È R E DE S L I M I T E S (1966-1980)
LE RETOUR DE MALTHUS
r OUI,
DONC, EN GROS, VOUS MAIS CE
DONNEZ DE L'ARGENT À VOS MARCHÉ VOUS
PROPRES COMPAGNIES. RAPPORTE UN
BARRAGE /
177
ECONOMIX
178
L ’ ÈRE DE S L I M I T E S (1966-1980)
Mais attendre que to u t le monde devienne riche ... ce tableau oublie quelque
apporte d'autres problèmes. Le piège e s t le suivant
bien que la plupart des manuels d'économie voient
chose d 'im p o rta n t.
celle-ci de c e tte m a n iè re ...
,~:-nz
IMPOTS IMPOTS
GOUVERNEMENT
DEPENSES
MENAGES ENTREPRISES
ACHATS
PRODUITS
TRAVAIL
SALAIRES
BANQUES
EPARGNE INVESTISSEMENT
z iu
O \vi\
V
3- 33 o “
—1
O
Dl. a
y
179
ECONOMIX
^ ___ w
B ie n tô t, les USA euren t du maïs à ne plus savoir qu'en faire, on lui trouva donc de
n o u v e a u x u s a g e s :______
l e m aïs f u t donné à m anger aux vaches. Le maïs fut donné à manger Le maïs fut transformé
Ce ré g im e de m aïs re n d a it les va ch e s aux hum ains sous de en éthano\, un carburant
m a la d e s , e lles e u re n t do nc besoin nouvelles formes, comme renouvelable fortement
de m é d ic a m e n ts e n p e r m a n e n c e subventionné qui n'a aucun
- de s m é d ic a m e n ts aui p é n é tr è re n t
le s iro p de m aïs à ha u te
te n e u r en fru c to s e *, qui sens si ce n'est de faire un
n o tr e a lim e n ta tio n e t nos ré s e rv e s
d'eau e t c o n tr ib u è r e n t à e n gend rer contribua à l'augmentation cadeau à l'agroallmentaire.
d e s b a c t é r i e s r é s i s t a n t e s aux de l'o b é sité aux USA.
m é d ic a m e n ts . NOUS CULTIVONS VU MAIS POUR FABRIQUER
VU CARBURANT, ET NOUS UTILISONS CE
POUR CULTIVER VU MAIS.
COMBIEN PE CARBURANT
RESTE-T-IL QUANP VOUS
AVEZ FINI ?
* Peut-être parce qu'il é ta it pire pour les Humains que d'autres sucres, e t certainement parce que
les subventions le rendaient si bon marché que les producteurs alimentaires en mirent dans tout.
Mais nous allons trop vite ; dans les années 1970, l'alimentation bon marché é ta it un
bienfait pour les Américains, dont beaucoup avaient m oins d ’a rg e n t que par le passé.
180
L 'È R E D ES L IM IT E S (1966-1980)
L'augm entation des tra nch e s Ce so n t les revenus gui suivirent l'inflation
d'im position e s t une expression p o rta n t e t se retrouvèrent dans des tranches
à confusion ; en réalité, les tra nch e s d'imposition de plus en
d'im position n'augm entèrent plus hautes.
p a s avec l'infla tio n. / MAIS >
JE NE
PEUX RIEN
ACHBTER PE
PLUS AVEC
„ MA PAIE / ,
IMPOSITION
TRÈS
HAUTE
IMPOSITION
HAUTE
IMPOSITION
MOYENNE
IMPOSITION IMPOSITION
BASSE BASSE
181
E C O N O M IX
Les gens riches e t les grosses e n tre p rise s payèrent moins d'année en année parce
que le code des im p ô ts d evint plus co m p liq u e d'année en année, avec de plus en
plus de fa ille s .
Ces idées s o n t appelées n éo lib éralism e parce qu'elles o n t relancé le libéralisme du XIXe
siècle, selon lequel le gouvernement devait re s te r p e tit pour ne pas opprimer les gens.
Hayek
IW demeura
I I K-'bH I dans
U U I l —' Il'o b scu rité
I pendant I I des décennies. Il f in it par resurgir à
l^i \ W w /-»ri r-iK' i î L n ^ k « o i i \ / .Ci ik’ / ' j 4- r-iK V M ^ i 1/5
université de Chicago, où les principes néolibéraux fu re n t promus par l'économ iste
imérïcain M U to n F rie d m a n 0 9 1 2--2 2006
0 0 6)'
183
ECONOMIX
184
L ' È R E D E S L I M I T E S (1966-1980)
Les e x te rn a lité s
n é g a tiv e s s o n t
om niprésentes, parce que
les gens qui prennent les
décisions ne s o n t pas
ceux qui en s o u ffre n t.
Les e x te rn a lité s peuvent aussi ê tre Mais quand vous en payez le prix t o t a l,
p o s itiv e s . Si vous avez c o n s tru it un alors que vous ne recevez qu une p a r t ie
beau b â tim e n t au lieu d'un b â tim en t du bénéfice, vous n 'ê te s pas assez
s tric te m e n t fonctionnel, t o u t le m otivé pour le faire.
monde en p ro fite .
PONC UN LIBRE MARCHÉ, MEME EN THÉORIE, NOUS PONNERA TROP PEU PE BIENS AVEC PES
BÉNÉFICES LARGEMENT PARTAGÉS ET TROP PE BIENS AVEC PES COUTS LARGEMENT PARTAGES.
ECONOMIX
Même dans un libre marché idéalisé, Il y en a va it d 'a u tre s encore plus extrêm es
le gouvernem ent a un rôle à jo u er. que Friedman. L'université de Chicago, en
Fnedman reconnaissait ce p o in t particulier, é ta it le foye r des s c ie n c e s
en th é o rie . Mais en pratique, il é c o n o m iq u e s n é o c o n s e rv a tric e s .
s'e x p rim a it c o n tre p ra tiq u e m e n t
t o u t ce que le gouvernem ent fa is a it,
du diplôme obligatoire des d o cte u rs
à la mise en place de la re tra ite .
186
L ’ ÈRE D E S L I M I T E S (1966-1980)
L’ÉTAT BALLONNÉ
3 ' - . C 3 V
LES TOMATES
MÛRIES SUR PIEP
DOIVENT AVOIR AU MOINS
6,42 CM DE DIAMÈTRE.
LES TOMATES VERTES
PEUVENT ÊTRE PLUS
PETITES.
187
ECONOMIX
188
L ' È R E D E S L I M I T E S (1966-1980)
^ a \/a i l ? COMMENT
LA CORPORATION AURAIT
nm x-je »£%'■ATrtnB L A - u ï ï ç pièce PU METTRE A U PO INT PES
MOYENS PE S'ASSU R ER QUE LE
PROPUfT S O IT ENTIER, PROPRE
E T FONCTIONNE QUANP IL
PARVIENT A U CONSOMMATEUR.
M AIS IL S ONT RENVOYÉ LES
INSPECTEURS. PARCE Q U 'A IN S I
IL S POUVAIENT AUGMENTER
LEUR P ... PE PROFIT. "
GARY BRYNER, PRÉS/PENT P 'UN
SYNP/CAT UAW LOCAL
■ ÿ f s ^ s s s :
§ 3 1 « »
189
ECONOMIX
190
L ' È R E DE S L I M I T E S (1966-1980)
MADE IN JAPAN
le s grosses compagnies américaines Cependant, le c o m m e rc e in te r n a tio n a l
avaient considère leurs c lie n ts devenait de plus en plus efficace.
comme acquis pendant des décennies
e l l e v o u s l a is s e c e t t e
S E N S A TIO N DE CHALEUR
Dans les années 1970, les compagnies M a n ifeste m e nt, les Américains
américaines accoutum ées à dominer s 'é ta ie n t mis à a c h e te r des v o itu re s
un marché national se re tro u vè re n t en é tra n g è re s , s u r to u t des japonaises.
c o n c u rre n c e dans un marché mondial
A TOKYO,
ON Ne
PEUT PAS
PAYER SES
COURSES
EN
POLLARS.
- »
192
L ’ ÈRE D E S L I M I T E S (1966-1980)
DEPUIS LORS, LES USA C'est bien pour les Américains qui p o s s è d e n t du capital
VENDENT LEUR CAPITAL AUX
ETRANGERS POUR PAY ER
DAVANTAGE DE MARCHANDISES. JE VOUS PAIE JE ¿ r
I 10 MILLIONS VOUS PAIE i ! M »
DE $ POUR CET 15 MILLIONS
l IMMEUBLE. DE $. I « 8’
¡B S l» 1 1,1
k f i l i n i
sut m «
B i l l ® ® w II ( I l
n in n a
I IIS A i l
C H E Z
JOH N Vofr u f!s s q u i n 'e x p lû SBNT P A S f
V O IT U R E S
y y v y v w v f
MALAISE GÉNÉRAL
Jimmy Carter, le démocrate qui remporta la présidence en 1976, avait du pain sur la planche.
PUR£AU PU
CHOMAGE
ET LE SERVICE
PERICLITA, LUI AUSSI
194
L ’ ÈRE D E S L I M I T E S (1966-1980)
Mais le p ré side n t C a rte r n 'é ta it C arter f i t aussi de son mieux pour en fin ir avec
pas un a p ô tre du laissez-faire. l'addiction nationale aux é n e rg ie s fo s s ile s .
Quand Chrysler chancela à la fin
des années 1970, C a rte r donna a
Lee lacocca, le nouveau Ÿ.-V.G ., ?anneaux solaires
du ré p it pour faire évoluer les thermiques, supprimés
choses, ce qu'il f i t . par le président
Reagan dans les
Ce ne f u t cependant pas s u ffis a n t pour empêcher une autre c ris e p é tr o liè r e C19795 :
Les prix du pétrole s'envolèrent quand les fo n d a m e n ta liste s religieux s'em parèrent
du pouvoir en Iran, p rire n t des Américains en o ta g e s e t re fu sè re n t de les rendre.
Prix de l'essence, hum iliation des prises d 'otages e t récession sévère... C a rte r
p e rd it l'élection de 1980 contre R o n a ld R eag an , ancien gouverneur de Californie.
195
Ile pro f i t ] e s t to u jo u rs t r è s élevé dans les pays
qui s o n t t r è s rapides à ruiner.
REVOLTE
DES
RICHES
( 1980 - 2001 )
ECONOMIX
~ERCLE PE
LECTURE
Pi M PI W
198
L A R E V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
199
E C O N O M IX
Par conséquent, dans les années 1970, l'économie co nse rva trice n 'é ta it pas tr è s
loin de l'économie dom inante.
Au début des années 2000, le courant dominant Mais ces modèles élargis n 'e n tre n t
avait é la rg i ses modèles pour inclure : pas dans n o tre d é m o n stra tio n
parce qu'ils n 'o n t pas eu beaucoup
L'importance de l'h is to ire e t des in s titu tio n s d 'e ffe t- Zn 2011 encore, nos débats
économiques s o n t pour la p lupart
L'importance des /afees e t de la co n n aissan ce ancrés dans les années 1970.
La c o n c u rre n c e m o n o p o lis tiq u e (page 168)
L 'in fo rm a tio n a s y m é triq u e d e s gens n'ont pas
la même information.)
Les progrès de la p s y c h o lo g ie depuis l'époque de
Ricardo CNous ne sommes pas de simples machines
à calculer rationnelles.)
Nos impulsions s o c ia le s (noue optons souvent
pour l'é q u ité plutôt que le gain privé, par
exemple.)
Keynes
Pes rames e t des rames de données sur le monde
réel
Pes e x p é rim e n ta tio n s c o n trô lé e s étudiant
la manière dont nous agissons vra im e n t, e t non
dont la théorie d it que nous d e v rio n s agir
JE NE SUIS PAS P'ACCORD.
E t bien plus .' LES MARCHÉS NON SUPERVISÉS
SONT PARFAITS.
200
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
Par exemple, depuis les années 1970, nous entendons dire en permanence que le s
ric h e s s o n t tr o p p a u v re s , e t même «que le s p a u v re s s o n t tr o p ric h e s .
C£n 2002, le Wall S tre e t Journal qualifia les pauvres de "p e tits veinards
201
ECONOMIX
E x tra it de la loi
d'im position de 1986 qui f i t économiser
aux associés de Bear S tearns, une
IL N'EN PRENP
grosse société de Wall S tre e t, PLUS, MAIS POURQUOI
8 millions de ¡? d 'im p ô ts Csi t a n t e s t GARPERAIT-IL
qu'elle ne f û t appliquée q u ’à e u x 5. CE QU'IL A ?
202
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
Les im p ô ts plus bas a lla ie n t-ils Reagan réduisit aussi certaines dépenses
sig n ifie r moins de revenus ? Reagan sociales, mais il gonfla le budget militaire
ré p on d it «que / 70/ 7. au point que les dépenses to ta le s
grim pèrent, En d'autres te rm e s :
"CETTE R E A G A N
POLITIQUE RENPRA
NOTRE ECONOMIE
< F -
R E N F O R Ç A
PLUS FORTE, ET
L'ÉCONOMIE PLUS l L E
FORTE ÉQUILIBRERA
LE BUDGET, CE QUE
G O U V E R N E M E N T
NOUS NOUS SOMMES
ENGAGÉS À FAIRE
4."
AVANT 1934. 1
À
Moins d 'im p ô ts e t plus
de dépenses s ig n ifia ie n t V W G t T ïtv tK A L, 1980-1966
d'énormes d é fic its
b u d g é ta ire s , bien que
Reagan ne l'e u t sans
rh
doute pas c o m p ris :
sa politique économique
é t a it rem arquablem ent
d é s in v o lte .
1966
Après to u t,
les réductions
d'im pôts
concernaient
presque
exclusivement
les ric h e s .
203
ECONOMIX
La plupart des dépenses de Reagan d is p a ru re n t tout bonnement dans la nature Cplus de 130
membres de son administration firent l'objet d'une enquête, puis furent inculpés, ou condamnés,
un nouveau record').
204
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
L'astuce,
c 'e s t le
c h o ix du
m om ent :
re tire r
BAISSER LES l'a rg e n t
LES TAUX TAUX PERMET UN pour
P'INTERÉT ACCROISSEMENT PE calmer les
ÉLEVÉS L'ECONOMIE ; MAIS expansions
PÉCOURAGENT CELA NE MARCHE
PAS AUSSI BIEN. e t le
L'EMPRUNT, CE réintroduire
QUI PÉ£OURAGE VOICI UN EXEMPLE
LA PEPENSE. SIMILAIRE : LE avant
FAIT PE TIRER SUR d 'o b te n ir
AINSI, QUANP LA LA FICELLE P'UN
FEP AUGMENTE une
BALLON LE FAIT dépression.
LES TAUX REPESCENPRE PE
P'INTÉRÉT, MANIÈRE PLUS
CELA FRBINB FIABLE QUE LE FAIT
L'ECONOMIE. PE POUSSER SUR
LA FICELLE NE LE
FAIT MONTER.
205
ECONOMIX
Pes années 1940 aux années 1960, la Fed f i t les choses comme il fa u t. Mais lors
de la s ta g fla tio n des années 1970, ce n 'é ta it pas facile de savoir quelle é t a it la
meilleure conduite à adopter, e t la Fed su b issa it la pression des deux camps.
206
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
Volcker a vait augmenté les Puis v in t la dépense d é fic ita ire de Reagan,
ta u x d 'in té rê t, provoquant une qui a u ra it pu e tre t r è s in fla tio n n is te .
récession en 19SO, une année
électorale.
Pour co n tre c a rre r l'inondation Cela f i t enfin cesser l'in fla tio n , au p o in t
monétaire de Reagan, Volcker que les gens ce ssèren t de s 'a tte n d r e
augmenta l'in té r ê t jusqu'à des à ce que les prix m o n te n t. Ponc, quand
ta u x inouïs, déclenchant une a u tr e les gens d ise n t que Reagan a mis fin à
récession. l'in fla tio n des années 1970, en ré a lité , le
c ré d it en revient à Volcker.
OU À MOI, LE GARS
QUI A NOMMÉ
VOLCKER.
207
ECONOMIX
1. Le gouvernement dépensa
énormément dans l'armée,
ainsi que dans d'autres
faveurs e t subventions
pour les grosses
entreprises.
2. Les riches, e t les
corporations qu'ils
possédaient, payèrent peu
d'impôts.
3. Le gouvernement dut
emprunter l'argent qu'il
n'avait pas obtenu en
augmentant les impôts...
4. ... e t payer les intérêts.
5. Tout cet emprunt f i t craindre
une inflation à la Fed, qui
maintint donc les taux d'intérêt
artificiellement élevés, le
gouvernement paya donc
e n c o re plus d'intérêts.
6. Fendant ce temps, les ^ens
ordinaires payèrent les impôts
élevés des années 1970, plus
quelques autres supplémentaires.
7. Le gouvernement ne "put pas se permettre" de
dépenser beaucoup pour eux...
8. ... alors que les taux d'intérêt élevés
maintenaient le chômage élevé e t les salaires
bas...
9. Les gens épargnèrent moins e t empruntèrent
plus...
10. ... e t payèrent des intérêts artificiellement
élevés pour les crédits de leur voiture, les prêts
immobiliers, les crédits de leur entreprise, de
l'école e t la dette de leur carte de crédit...
208
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
PÉTTÉ NAVONALB
AJ> 10
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1960 1970 19Ô0 1990 2000
Une autre conséquence : une masse d'argent en croissance constante entre les mains
des riches, probablement p lu s qu'on ne pouvait en investir dans la production.
Je dis "probablement" parce qu'il n'est pas sûr que les investisseurs tentèrent seulement de
tro u v e r de l'investissement productif. Pans les années 1960, les s p é c u la te u rs se déchaînèrent.
W all S tr e e t connut une expansion comme il n'en avait plus vu depuis les années 1920.
209
ECONOMIX
210
L A R É V O L T E DES R I C H E S (1980-2001)
En 1983, le p ré d a te u r d 'e n tre p ris e T. Boone Pans la vraie vie, d iffic ile de voir ce qui
Pickens se m it à a c h e te r des p a rts de Gulf f u t créé si ce n 'e s t du papier-valeur, fn
Oil. Les d irig e a n ts de G ulf Oil n 'aim aient pas
Pickens ; ils se to u rn è re n t vers Chevron, qui
f a it, quelque chose a va it é té d é tr u it.
absorba G ulf Oil pour 8 0 £ l'a c tio n . Ce prix
élevé e u t pour conséquence que Pickens e t
ses amis vendirent leurs p a rts c o n tre un
p r o f it de 760 millions de $, ta n d is que Gulf "JE PENSAIS QUE J E
Oil disp a ra issa it. TRA VAILLAIS POUR UNE
FORMIPABLE INSTITUTION
SOCIALE. J E N E PENSAIS
PAS QUE J'É T A IS EN
TRAIN PE GACHER 2 5
ANNÉES PE MA VIE, AVEC
TOUT CE QUE CELA A VA/T
COÛTÉ À MA FAMILLE,
POUR QUELQUES BOUTS
PE PAPIER ." y
"A 4 0 $, LA COMPAGNIE VAUT
6 ,5 M lLUARPS PE $, À 8 0 $, ELLE VAUT
13 M lL U ARPS PE $. TOUT LE MONPE PEUT
PONC VOIR CE Q U IA ÉTÉ CRÉÉ ICI. * PICKENIS
211
E C O N O M IX
À en croire Wall S tre e t Cet certains Ce la a va it pu ê tre vrai dans les années
économistes), c e tte focalisation sur 1960, lorsque l'investisseur ty p e d é te n a it
le prix des actions é ta it e ffic a c e - ses a ctio n s pendant cinq ans. Mais dans les
années 1980, les a ctio n s é ta ie n t a che tés
e t vendus si v ite que c 'é ta ie n t en ré a lité
LORSQUE JE SATISFAIS MA CUPIDITE
les o rd in a te u rs qui fa is a ie n t de plus en
EN EXIGEANT DES ACTIONS PLUS plus le commerce.
CHERES, JE FORCE LES ..
COMPAGNIES À
UNE MEILLEURE . P
GESTION. LA « p id i
CUPIDITE, C'EST * ÎLf 5 3 _ . ACHETERVEN-
BIEN / DREACHETER-
ACHETERVEN-
DREACHETER-
VENDREVEN-
DREACHETER
Wall S tre e t se c o n c e n tra it de manière E t sa tisfa ire Wall S tre e t sig n ifia it
cro issa n te sur le c o u r t te rm e -
D n I— I n n fin t—.. » n fl
COMPAGNIE A COMPAGNIE 3
r i T T [a m j LLIUU|»|111IE COMPAGm 0
ix i .u u ren r a n n
PROFIT
P R O F IT
INVESTISSEMENT À LONG TERME
RECHERCHE ET PÉVELOPPEMENT 4 — jTISSEMENT À LONG TERME 4
FIPÉLITÉ PE LA CLIENTÈLE ERCHE ET PÉVELOPPEMENT f
FIPÉLITÉ PE LA CLIENTÈLE
TRAVAILLEURS ^ -------------- TRAVAILLEURS 4-
L INTÉGRATION LOCALE < ------------- INTÉGRATION LOCALE 4
212
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
Offre de
l'Alabama pour
1 500 emplois
C200 0 0 0 $
par emploi)
213
ECONOMIX
1995 : B a nq ues ja p o n a is e s
É tc ., e t c . , e tc .
Wall S tre e t p r it donc des risques plus délirants, ce qui signifia que Très vite,
le gouvernement d u t rapidement venir de nouveau à son secours, fa ir e en
e t ainsi de suite.
s o r te que la
b u t le re s te
g o n flé e
devint une
grosse priorité
pour le
gouvernement.
214
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
Pans ce genre de systèm e, ce n 'é ta it pas la peine d 'ê tre ingénieur en physique
nucléaire pour gagner de l'a rg e nt.
PE CgTTE
MANIERE,
ILS PEUVENT
MAÎTRISER LE
RISQUE PLUS
EFFICACEMENT
QUE SI LE
GOUVERNEMENT
INTERVIENT !
215
ECONOMIX
Avec quelques règles, une .grande p a rtie de l'a c tiv ité de Wall S tre e t f u t condamnée
à imaginer des in s tru m e n ts fin a n c ie rs de plus en plus sophistiqués, ou de
nouveaux moyens de faire des paris.
216
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
Sans parler de l'in fra s tru c tu re négligée, des Én f a it, l'une des raisons pour
coupes dans l'éducation e t d'une politique lesquelles on garde un si bon
environnementale vouée au p r o fit imm édiat. souvenir de Reagan, c 'e s t qu'il
é t a it p a rti à l'époque où les
fa c tu re s to m b è re n t. Examinons
ET LES donc m a in te n a n t
" je n b s a is
GÉNÉRATIONS
PAS SUR
l'a d m in istra tio n
FUTURES, qui su ivit, celle
ALORS ? coMB/eN pe
GéNÉRATIONS de George H. W.
NOUS POUVONS Bush.
COMPTeRAVANT
Le RBTOUR PU
se/GNeuR. "
217
ECONOMIX
218
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
219
ECONOMIX
£n 1960, par exemple, la Pologne Cune m arionnette soviétique Les gré vistes
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) connaissait une vague polonais
nationale de grèves menées par un s y n d ic a t, SoU darnoèi. réclam aient
e n tre autres
choses
l'a u to g e s tio n
o u v rie re -
L 'a uto g e stio n peut sembler utopique, mais elle ne l'e s t pas. C 'e st de c e tt e façon
ue la Yougoslavie, une nation com m uniste qui é t a it re sté e h ors de l'emprise de
t talin e après la Seconde Guerre mondiale, g é ra it ses usines, e t dans les années
1960, une voiture yougoslave, la Yugo, é t a it vendue en Amérique.
220
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
L 'a uto ge stio n n 'e s t pas de la magie ; Mais l'a u to g e stio n peut é v ite r ce rta in e s
les e n tre p rise s s o n t gérées plus ou erreurs répandues.
moins de la même façon.
A VOUS PIT PE ME PAYER UNI MILLIER PE
. VOTRE SALAIRE POUR NE RIEN FAIRE
LORSQUE L'AUTOGESTION
EST BIEN MISE EN PLACE, LES
EMPLOYÉS SONT P/VANTAGE
MOTIVÉS POUR RESOUDRE
LES PROBLÈMES, PLUTÔT QUE
PE SE CONTENTER PE FAIRE
LE MINIMUM, ÊTRE PAYÉS ET
RENTRER CHEZ EUX.
Les Soviétiques conservaient les prix Mais le prix e s t une form e de ra tio n n e m e n t-
bas, c'est vrai. Au lieu de revenir aux gens qui a cce p ta ie n t de
payer plus, les p ro du its revenaient a ceux qui
a cce p ta ie n t ¿ 'a tte n d re plus longtemps.
222
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
Sans la nécessité d 'ê tre en concurrence, il n'y a va it pas de nécessité d 'ê tre
effica ce . /À la fin des années 19SO, l'ind u strie du papier soviétique u tilis a it s e p t
fo is plus de bois pour fa b riq u e r une feuille que l'in d u strie du papier finlandaise.
LOTS
PRIVÉS
FERMES FERMES
COLLECTIVES COLLECTIVES
PRODUCTION AGRICOLE
Puis les Européens de l'E s t se m irent à supprim er leurs Peux ans plus ta rd ,
gouvernements fa n to ch e s. En 1989, le Mur de Berlin l'Union soviétique avait
tomba. d is p a ru , e t G orbatchev
se retrouva sans travail.
E C O N O M IX
NOUS ALLONS
TOUCHER UN ÉNORME
PIVIOENOE PB PA IX !
fn 1990, \e pré side n t Bush Le tem ps que la guerre du <?olfe gui s'ensuivit soit
annonça de g ro ss e s coupes achevée, les coupes de l'armée é ta ie n t oubliées.
dans le budget du P entagone,
mais dés le lendemain, Saddam
Hussein, d ic ta te u r de l'Irak,
envahissait le Koweït.
" je s u is a c o u r t p e p e rn N s .
je s u is À c o u r t p e v il a in s ,
il N e M e R e s re p l u s Q ue
CASTRO e r KlM IL-SO N G
224
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
JE CHERCHE DU 3E TRAVAILLE
TRAVAIL POUR DÉJ/C POUR
ME NOURRIR ME NOURRIR
le s coûts de l'accès aux soins grim pèrent alors que les hôpitaux e t les cliniques
publiques fe rm a ie n t... _ x ^
ET PE MOINS EN N
MOINS D'EMPLOYEURS
PROPOSENT UNE
ASSURANCE SANTÉ.
Les ferm es familiales n 'e xistaient presque plus, sauf dans les discours des politiciens
MAIS C'EST MA
ALORS ?
VIEILLE FERME !
/ / / / / /
DÉPENSÉS FÉDÉRALES
cù 25 CE N'EST PAS UNE CHARGE !
LE GOUVERNEMENT EST UNE
CHARGE QUAND IL MB TAXE
ET DEPENSE L'ARGENT POUR
VOUS. QUAND IL VOUS TAXE
ET DÉPENSE L'ARGENT POUR
MOI, TOUT VA BIEN /
22 6
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
Avant même que le président Clinton se mette au travail, le président de la Fed Alan Greenspan
et le secrétaire du Trésor Robert Rubin expliquèrent que Wall Street passait en p re m ie r-
"ce Q ue v o u s v o u iez Me
piRe, c e s r Q ue u e s u c c è s
PU PPOGRAMMe éCONOM/QUe
e r p e ma R èéL ecvoN
pépeN P p e la zésE R ve
227
ECONOMIX
¿3 cE 0
Filtrer les clients e t refuser les indemnisations f t ce, si vous une assurance
demandait du tra v a il, ce qui signifiait des
c o û ts a d m in is tra tifs importants.
POURCENTAGE DES PRIMES RÉELLEMENT
AFFECTÉES AUX SOINS DE SANTE
IO ü n B5
80 ~
60 "
H O P IT A L
Pans les
années
1990, il
é t a it clair
qu'il fa lla it à
faire
quelque
chose.
228
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1 9 8 0 -2 0 0 1 )
Le plan de C lin to n , mené par la L'accès aux soins empira encore, e t les
première dame, Hillary Rodham Clinton, bureaucrates - pardon, les "cadres" -
é t a it un p a rte n a ria t public-privé qui in te rfé rè re n t systé m a tiq u e m e n t dans
ne p la isait à personne e t s 'e te ig n it. la relation d o c te u r-p a tie n t.
MAIS CE PLAN
VOUS APPORTE
TELLEMENT '
22 9
E C O N O M IX
Un p e u d'inégalité ne gêne
pas. Si nous avions to u s le E t beaucoup de produits modernes fu re n t à leurs
même revenu in d iffé re m m e n t, débuts des p ro d u its d e lu x e : ils auraient pu ne
nous ne prendrions p e u t-ê tre jam ais ê tre fabriqués au départ s'il n'y avait pas
pas la peine de travailler. eu de gens riches pour les acheter.
Cependant, il y avait beaucoup d'inégalités dans les années Les gens qui gagnent t o u t cet
1970, quand un P.-P.6. gagnait 4 0 /b/is plus qu'un ouvrier. argent o n t un argum ent :
Or, en 2000, c'était 5 0 0 plus.
Prenons Michael Eisner, P .-P .G. En 1998, il était de nouveau numéro un, mais cette
de Pisney. En 198S, c 'é ta it le fois, il gagnait S7S m illio n s de Pifficile de croire
c h e f d 'e n tre p rise le mieux payé gue cet argent supplémentaire le faisait travailler
plus dur.
d'Amérique ; il gagnait 4 0 millions
de $.
VOUS
t?ORMIEZ EN
1988 ?
230
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
D'ailleurs, d iffic ile de croire q u 'fis n e r ALORS, QUE NOUS RAPPORTAIT TOUT
produisit plus de valeur que les 10 OOO CET ARGENT SUPPLÉMENTAIRE DONNÉ AUX
P.-D.G. ? PAS (S-RANP-CHOSE : IL S'AVÈRE
e n s e ig n a n ts b ie n p a y e s que nous aurions QU'IL NY A PAS VÉRITABLEMENT DE
pu engager pour 575 millions de $ par an. RAPPORT ENTRÉ LA PAIE DES CADRES ET
LA MANIERE DONT ILS PONT LEUR TRAVAIL.
LEUR PAIE MESURE LEUR TALENT
À SE PAIRE
BIEN PAYER /
La consommation fondée
sur le gaspillage e s t "MEME L a s FOLIES ET
c o n ta g ieu s e . LES VICES [PES GENS
Dans les années 1970, RICHES] SONT EN VOGUE,
les m a g n ats ET LA MAJORITÉ PES
HOMMES SONT FIERS PE
possédaient des LES IMITER ET PE LEUR
maisons de 1 0 0 0 RESSEMBLER PANS LES
mètres carrés ; TRAITS MEMES QUI LES
dans les années 1990, PÉSHONORENT ET LES
les b u re a u c ra te s PÉGRAPENT. *
m oyens possédaient APAM SMITH
les mêmes.
Les gens qui je t t e n t leur a rgent par les fe n ê tre s - qi ... s a u f que ce n 'e s t pas
tra v e rs e n t le pays en j e t privé pour quelques tro u s d< sim plem ent leur richesse qu'ils
golf, par exemple - serven t ris ib le s ... g a s p ille n t... C 'e s t la n ô tre .
LE RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE
Brûler des com bustibles le C02 n 'e s t pas un poison. Les plantes le respirent,
fossile s tra n s fo rm e e t il conserve la c h a le u r de la planète, comme le
l'oxygène en d io x y d e d e verre dans une serre.
c a rb o n e ■
+ CAR60ME
( com m e u ëch a rbo n
ou LC pétrole)
^ î \ i U U W.
+ ( f e u )
= C 0 2 .
+ É N E R 6 IE Depuis la Révolution
industrielle, nous
avons relâché une
grande q u a n tité de
carbone qui é t a it
auparavant contenu
par le charbon e t le
pétrole.
À la fin des années 1960, il était clair que la Le vice-président de Clinton, Al Gore, avait
planète se réchauffait. Réchauffement... ce compris les dangers du réchauffement
term e n'a rien d'inquiétant, si l'on excepte les mondial avant beaucoup d'autres. Mais ni
inondations, les modifications de systèmes lui ni Clinton n'y firent grand-chose alors
météorologiques, les mauvaises récoltes... qu'ils étaient en poste. Sur certains
points, les choses r e c u lè r e n t■
C'EST UN TEMPS ' // pommage
PARFAIT POUR ' x/ QU'ON AIT
CULTURE PU RIZ PLANTÉ PU
W //j; BLE.
^ Y ../
Par exemple, les 4 x 4 firent leur apparition dans La solution logique aurait été de; s u p p rim e r
les années 1990. Ils consommaient des quantités beaucoup
la faille, mais les 4 x 4 rapport ient be;
d'essence qui étaient illégales pour les voitures aux compagnies d'automobiles.
de tourisme depuis les années 1970, grâce à
une fa ille lé gale qui les avait classés parmi les
petits c a m io n s ■
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
Il é t a it facile de
"L'IPEE QU'UN
s o u h a ite r que les MEMBRE OU
politiciens tie n n e n t c o n g r ès s o r r
t ê t e aux grosses CORROMPU PARCE
entreprises, mais les QU'IL ACCEPTE DE
grosses e ntre p rise s L'ARGENT P'UNE
avaient l'a rg e nt, e t les INPUSTRIE PRIVÉE
campagnes politiques OU OE SOURCES
co û ta ie n t de plus en PRIVÉES EST AVANT
plus cher to u s TOUT UN ARGUMENT
SOCIALISTE."
les ans.
J3533S2£=Z=
Un exemple : bien plus t ô t , en 1938, un En 1994, Pills re m p o rta sa
ce rta in Ralph Pills se p o rta candidat à dernière réélection ; sa campagne
la législature de Californie. Sa campagne a va it co û té 1,2 m illio n d e $
coûta 2 0 0 $. 0600 fo is plus a p rè s l'in fla tio n ).
VOTEZ DILLS
Seuls les gens trè s riches e t les Chaque fo is Il laissa même Exxon e t Mobil,
grosses entreprises pouvaient que deux les deux plus gros fra g m e n ts de
donner de telles sommes d'argent, grosses la S ta n d a rd OU, se recombiner.
e ntre p rise s
fu s io n n e n t,
ces deux
puissantes
e n tité s
deviennent une
e n tité encore
plus puissante.
Clinton
empêcha
ce rta in e s
fusions, mais
en laissa
d 'a u tre s se
L'ARGENT NE FAIT PAS QUE faire.
PARLER : IL V O T E !
Malgré to u t, les choses auraient pu ê tre pires pendant les années Clinton
233
ECONOMIX
234
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
Elle trouva p ra tiq u e m e n t im p o s s ib le Quand les gens doivent avoir plus d'un
de m e ttre de l'a rg e n t de cô té , même p e t it b ou lo t à bas salaire, ce rta in e s
avec deux emplois, même pendant une p ro te c tio n s durem ent acquises perdent
période d'expansion. de leur sens.
6LCHJB /
B U R 6 £ f i£
POURTANT, L'ECONOMIE PE > Les conse rva teu rs n 'é ta ie n t pas disposés à en
CLINTON FUT L'ECONOMIE LA a ttr ib u e r le m é rite à Clinton, alors ils acclam èrent
PLU5 SAINE PONT BIEN PES Alan Greenspan.
£ENS POUVAIENT SE
SOUVENIR.
Il e s t vrai qu'à long terme, les travailleurs ne peuvent g a g n e r plus que s'ils p ro d u is e n t
plus. Mais les salaires avaient stagné, alors même que la productivité ne cessait de croître.
Cela signifiait que les entreprises payaient moins de salaires par unité produite, l'argent
économisé n'ayant pas entraîné de baisse des prix, il ne restait que le p r o f i t ■ Une foie de
plus, c 'é ta it Adam Smith qui avait raison : --------- --------------- -—------------------------------ —^
ezAiAiocç, mKTQf. pRODürxwixè "NOS MARCHANPS E T NOS MAÎTRES
SALAIRES CONTRE PROPUCTIVITE ^7 MANUFACTURIERS S E PLAIGNENT BEAUCOUP
260 ---------------------------------------- PES MAUVAIS EFFETS PES HAUTS SALAIRES
PRODUCTIVITÉ H [Q U I FONT MONTER LES P R IX ] ; IL S NE
\ PARLENT PAS PES MAUVAIS EFFETS PES HAUTS
SALAIRES S PROFITS ; IL S GARPENT LE SILENCE SUR
^ « LES CONSÉQUENCES FACHEUSES PE LEURS
-j 1( PROPRES GAINS ; IL S N E S E PLAIGNENT QUE
1 H PE CELLES PU GAIN PES AUTRES."
APAM SMITH
^
f n d 'a u tre s te rm e s la productivité augmenta
p lu s v ite dans les
ON FAIT PLUS DE années 1990 qu'elle r
OÙ EST LE
GÂTEAU, MAIS ON RESTE DE CE ne l'avait f a it
N'A PAS PLUS DE FICHU GÂTEAU ? pendant longtemps,
GÂTEAU. p e u t-ê tre parce
que les gens
travaillaient ¡:
pendant des A
heures qui ne leur
é ta ie n t pas payées.
Ou p e u t-ê tre à cause
des o rd in a te u rs , e t -¿f
s u rto u t d'In te r n e t■
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
LA “ NOUVELLE ECONOMIE
PLUS DIFFICILE À
Mais pendant DÉTRUIRE AVEC
la Guerre UNE BOMBE A !
froide, l'armée
américaine
m it en place
un réseau
inform atique
d é c e n tra lis é .
...où les grosses corporations purent prouver à Alors que les entreprises établies
quel point elles étaient vives e t dynamiques. h ésita ie n t, des compagnies nouvelles
in ve stiren t ce nouveau te rrito ire .
ET JE LE FERAI / '
DES QUE J'AURAI
MIS EN PLACE UN
SOUS-COMITE OUI
RAPPORTERA À UN
GROUPE MISSIONNÉ 1
OUI ÉTUDIERA LA
POSSIBILITÉ DE
FORMER UN GROUPE
DE TRAVAIL
POUR... y
237
E C O N O M IX
Pour la bonne raison que la plupart £ t que t r è s peu avaient étendu le pouvoir
des technologies avaient étendu nos de n otre c e rv e a u .
pouvoirs p h ysiq u es.
238
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
LE NOUVEAU PUBLIC
Pages 152-154, nous avons vu les économies La télévision câblée, avec ses nombreuses
d'échelle conduire a la mise en place d'une chaînes, a urait pu changer ça, si chaque
petite élite fournissant l'information, les chaîne avait eu un propriétaire d iffé re n t.
nouvelles e t le loisir à tous les autres. Mais à la fin des années 1990, quelques
corporations possédaient presque nto u s
les médias.
239
ECONOMIX
SI vous
VOULEZ Vendre les services publics
L'ARGENT, VOUS à des propriétaires privés
PEVEZ MONTRER Çp riv a tis a tio n 5
QUE VOUS VOUS
COMPORTEREZ Réduire les impôts des gens
PE MANIERE riches e t des corporations
RESPONSABLE Réduire les dépenses publiques
CETTE FOIS-CI Csauf les dépenses militaires)
ET QUE VOUS pour conserver l'équilibre du
NE VOUS budget
METTREZ Tout déréglementer
PLUS EN
PIFFICULTÉ. Laissez faire !
GOUVER ECONOMIE
NEMENT
COMPRENEZ-VOUS SEULEMENT
CE QU'EST LA PÉMOCRATIE ?
240
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
M exique :
a u g m e n te r les
f r a is d 'in s c r ip tio n
à l'u n iv e r s ité
H a ïti :
p la fo n n e r le
”,La c la sse m oyenne d is p a ru t ra p id e m e n t e t
s a la ire m inim um
ie s ta s d 'o rd u re s des quelques ric h e s q u i
l ‘.é ta ie n t de p lu s en p lu s d e v in re n t la ta b le
T a nzan ie : à m anger de la p o p u la tio n m u ltip lié e des
ven dre le s e rv ic e p a u vre s a b je c ts . "
de l'eau à une Fidelis Balogun, écrivain nigérian Cle Nigéria
co m p a g n ie p riv é e reçut l'aide du FMI dans les années \9&0')
M ichael B runo,
é c o n o m is te en c h e f de s
s c ie n c e s é c o n o m iq u e s du
d é v e lo p p e m e n t a la B anque
m ondiale 09 91-1996)
241
ECONOMIX
Le ré s u lta t t i n t plus
du choc que de la
thé rapie, s u r to u t
en Russie. Quelques
o lig a rq u e s devinrent
les p ro p rié ta ire s des
grosses in d u s trie s ...
... alors que to u s les a u tre s subirent Quand le parlem ent de Russie sembla
l'e ffo n d re m e n t économique, la fa illite p rê t à t e n t e r a u tre chose, {'expérience
des services élém entaires, e t même russe de la dém ocratie é t a it te rm in é e
la dim inution de la d u ré e d e vie. Une (.avec la bénédiction de l'O ccident).
blague circula :
TOUT
CE QUE LES
COMMUNISTES
DISAIENT PU
COMMUNISME
ÉTAIT FAUX.
TOUT CE QU'ILS
DISAIENT VU
CAPITALISME
ETAIT VRAI !
242
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
ENFIN, JE NE SUIS PAS UNE Il y a va it une im p o rta n te circu la tio n d 'a rg e n t des
GROSSE BANQUE NI UNE démunis vers les nantis.
CORPORATION GEANTE. SI
JE VETAIS, JE PENSERAIS Paiements de l'emprunt
PROBABLEMENT QUE LE FMI (■ du tiers-monde vers les
MERVEILLEUSEMENT BIBN pays riches
FAIT LES CHOSES.
C'est ainsi que le tiers-m onde, à qui ... o b t in t des c o rp o ra tio n s puissantes.
l'on avait vendu la concurrence du
libre marché...
243
ECONOMIX
... s a n s les organism es e t in s titu tio n s qui avaient é té conçus pour les co ntrô le r,
te ls que les syndicats, les p ro te c tio n s environnementales, les lois sur la sé curité
du tra va il ou les p ro te c tio n s des salaires e t des horaires...
MAIS DESORMAIS, LA
PUBLICITÉ ÉTAIT SI
J'IMAiS-INE OUE VOUS ETES TROP OCCUPE EFFICACE OUE LA PLUS
À TENIR LES COMPTES DE MES ACHATS, GROSSE PART DE LA
MON CRÉDIT, MON UTILISATION D'INTERNET, VALEUR DE CERTAINS
CHAQUE TOUCHE DE CLAVIER SUR PRODUITS VENAIT DE
LAQUELLE APPUIENT VOS EMPLOYÉS, LE LEUR IMA6E.
TEMPS QU'ILS PASSENT AUX TOILETTES, CE
QUE CONTIENT LEUR URINE...
244
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
246
L A R É V O L T E D E S R I C H E S (1980-2001)
VOILÀ VOTRE
PRIME /
247
ECONOMIX
Des r é fo r m e s f u r e n t
prom ulguées, c o m m e la L o i JE CROYAIS OUE
S a rb a n e s -O x te y (2 0 0 2 ), VOUS ÉTIEZ POUR
qui re n d a it les Ÿ .- V .ô . LA RESPONSABILITÉ
p e rs o n n e lle m e n t s ig n a ta ire s des PERSONNELLE ?
d é c la ra tio n s fin a n c iè re s de le u rs
c o rp o r a tio n s Cles P .-V .G .
la c o m b a tt ir e n t) .
M a is la r é fo r m e la p lu s
é v id e n te - o b lig e r les
c o r p o r a t io n s à d é c la re r
le s m ê m e s p r o f i t s à
le u rs a c tio n n a ir e s e t aux
p e r c e p te u r s - ne f u t
m êm e p a s e n visa g é e .
L es c o r p o r a t io n s é t a ie n t
d o n c to u jo u r s f o r t e m e n t
in c ité e s a m e n tir aux uns
e t aux a u tr e s .
”(f II/«
É C O N O M IE
248
L A R É V O L T E DE S R I C H E S (1980-2001)
"je CROIS QUE NOUS A VONS PÉMONTRÉ EN TANT QUE PEUPLE QUE NOUS NE PENSONS
PAS QU'U NE FORME PE SOCIALISM E S O IT LA M ANIÈRE PE GERER UNE SOCIÉTÉ. *
LE PISCOURS PE
0REENSPAN MARCHA :
LES REPUCTIONS
P'IMPÔTS PASSÈRENT,
CE QUI EST UNE
PES RAISONS POUR
LESQUELLES LES
EXCÉPENTS PE
CLINTON DEVINRENT
LES PÉFICITS QUE
NOUS CONNAISSONS
AUJOURP'HUI.
249
La p lu p a rt du te m p s , nous avons eu t o r t .
E
(A p r è s 2001)
ECONOMIX
Le 11 septem bre
2011, des te r r o r is te s
lancèrent des avions
su r le Pentagone e t le
World Trade Center.
252
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (APRÈS 2001)
Fuis les USA entreprirent de reconstruire l'Irak. Vous ne pensez peut-être pas que le
fiasco qui s'ensuivit a it à voir avec notre sujet, mais c'est le cas : l'Irak fu t
délibérément transformé en un modèle du p ro g ra m m e c o n s e rv a te u r.
L
I PE
POURQUOI v o u s s o u c ie z - v o u s
PE NOS TAUX P'IMPOSITION ET PE LA MANIÈRE
PONT NOTRE BANQUE NATIONALE FONCTIONNE
OU QUE NOUS UTILISIONS PES GRAINES
BREVETÉES PAR MONSANTO ?
253
Quelques politiques conservatrices lic e n c ie r to u te l'armée irakienne
r é d u ir e m a s s iv e m e n t le
gouvernement irakien e t les _
en treprises contrôlées par l'ê t a t ..
DESORMAIS, ILS
VOUS ETES EN PEUVENT DEVENIR
TRAIN DE CRÉfR UNE ENTREPRENEURS /
ARMÉE DE CHOMEURS
EN COLERE /
ignorer les in s titu tio n s publiques ... exiger que l'Irak re m e tte son p é t r o le
aux compagnies pétrolières occidentales..
... créer une "d é m o c ra tie 1 ... e t p erm ettre aux sociétés irakiennes de
se faire c o n c u r r e n c e pour les c o n tra ts de
sa n s p o u v o ir ... reconstruction. A ttendez, non, ça, ça n'est
p a s arrivé. Les c o n tra ts fu ren t confiés à des
ELISEZ OUI BON VOUS SEMBLE ! corporations américaines bien introduites.
MAIS CELUI OUE VOUS ÉLISEZ NE
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (A P R È S 2001)
BÉNI SOIT
NOTRE
p o u l a il l e r
Les fo u r n is s e u r s privés ... alors que les Irakiens n'avaient pratiquem ent
lésaient les soldats... r ie n . Par exemple, la Bechtel Corporation o b tin t
un c o n tra t pour reconstruire le reseau électrique
irakien, file traîna un peu dans le coin, se f i t
ENVOYEZ DES payer, e t rentra chez elle.
BUHDASES
DE VÉHICULES
emvovêZ I
oes ôh-êts
>aR6-B*u-6
Pes m ilic e s s 'a ctivaien t dans le vide, . . . e t ils sem blèrent sincèrem ent
s u r p r is quand t o u t s'effondra à
L'ELECTRICITE l'extérieur.
FONCTIONNE !
QUB LE GOUVERNEMENT FICHE
LA PAIX AUX GENS, ET LES LIBRES
MARCHÉS ET LA PROSPÉRITÉ
APPARAISSENT AUTOMATIQUEMENT !
255
ECONOMIX
"■C'EST
NOTRE
9EVO/R. '
taux V
1/01 4/01 7/01 10/01 1/02 4 /0 2 7 /0 2 10/02 1/03 4 /0 3 7 /0 3 10/03
D'in t é r ê t ]
ET SI ON PRETAIT MARCHERA
AUX GENS PES À TOUS LES
CRBOITS À COUPS /
QUE PISENT LES
NOUS NOUS NOYONS / RISQUE ? PETITES LIGNES ?
25 6
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APRÈS 2001)
^ M V E N U ^ ’
EH BIEN, TU VOIS, t r ip l e s
r MAIS POURQUOI NOUS PRÊTERONS CES â s rn iP I O T S
LgS (JENS LES PRÊTS IMMOBILIERS EN LOTS,
PUIS NOUS LES PIVISERONS ET
ACHETERAIENT-ILS ? PêCLARERONS QUE TOUS LES
REMBOURSEMENTS VONT À LA
PREMIÈRE TRANCHE, NOUS PAIERONS
LES AGENCES DE NOTATION PO U R
LES CERTIFIER, B U BLA B U . . . yB N D R F
... e t les p r ê te u r s ne fu re n t pas ceux qui Les gens qui ache tèren t des maisons
durent s 'in q u ié te r d 'ê tre re m b o u rs é s . créèrent de l'e m p lo i...
ON VOUS LE PRETE
... e t firent
grimper le prix des
logements. Beaucoup v m
de propriétaires se COMME D E S
sentaient ric h e s ;
ils empruntèrent plus m m s!
et achetèrent plus de
biens.
"Je gagne moins d'argent ce matin que quandj'a i travaillé pour la première fois H y a 29
ans. J 'a i eu mon prem ier emploi en 1976 chez General M otors ; mon salaire de départ é ta it
de 7,55 $ de l'heure. Ce matin, on e s t en 2005, je travaille comme une bête, je gagne sept
dollars. Pas d'assurance. Us appellent ça la prospérité. Moi,j'appelle ça de l'esclavage. "
ô e ra ld , o u v r ie r c it é d a n s l'é m is s io n té lé v is é e 30 Pays.
fn 1976, 7,55 $ o ffra ie n t un pouvoir d'achat équivalent à celui de 25,83 $ en 2005.
257
ECONOMIX
" T r o p d e b u lle s s e s o n t d é v e lo p p é e s p e n d a n t
t r o p lo n g t e m p s .. . L a F e d n e m a ît r is e p a s
v r a im e n t la s it u a t io n . " Paul Volcker C 2 0 0 & )
pu prêt
iMMOBiueg. PAIEMENTS
REGULIERS
/ Grosses
* indemnisations
[ si l'emprunteur / Grosse s
\ cesse de , / indemnisations si
> rembourser / ' l'emprunteur cesse
\ de rembourser
Noyés
258
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (a p r è s 2001)
ANCIEN AIG
Les gens
étaient
contents
d'acheter ces
échanges parce
que to u t le
monde savait que
le département
assurance d'AliJ
un avait de
grosses
'département d'AIÎ réserves
é ta it spécialisé dans
| les produits financiers,
surtout les échanges
de risque de crédit NOUVEAUX KL&
Au début, t o u t se passa bien. Le Pans l'ensemble, ça n'avait pas de sens pour AIG,
départem ent des p ro du its dérivés mais ça en avait pour certaines personnes c h e z A\G,
d'Alû vendit p lu s d'échanges de
risque de c ré d it, bienj?lus que ce PE GROS PROFITS
¿jue les réserves du d ép a rte m e n t CeTTBANNée, CELA PES PRIMES GUE
d'assurance pouvaient couvrir. A\G SIGNIFIE PE GROSSES NOUS NE PEVRONS PAS
PRIMES POUR NOUS. RENPRE, QUOI QU'IL S£
a va it to u te s les c a rte s en main PASSE L'ANNEE
pour faire du p r o fit - t a n t que la ~ —N PROCHAINE.
s itu a tio n ne dérapait pas.
Quand la s itu a tio n périclita, les réserves ¿’A\Q Le gouvernem ent s'en mêla e t
s'avérèrent incapables de couvrir ses pertes, renfloua Al£, ce qui re v in t en ré a lité
notam m ent parce que certaines de ces à donner l'a rg e n t du contribuable
réserves é ta ie n t des p r ê ts im m o b ilie rs. aux p a r te n a ir e s p a r ie u r s d'AlG,
lesquels é ta ie n t de puissantes
so cié té s de Wall S tre e t.
PROFITS
PRIVATISÉS
ET PERTES
SOCIALISÉES /
Cependant, malgré l'aide du gouvernement,
fin 2 0 0 8 , les p rê ts commencèrent à geler
NOUS N'AVONS PAS N\
ECONOMIX
LE KRACH
A\ore que la panique grossissait, le Trésor lâcha des centaines
de milliards sur Wall S tre e t grâce au T ro u b led A s s e ts
R e lie f P ro g ra m * CWRP}—sans c ite r les 2 0 0 0 milliards de $
em pruntés a la Fed s an s supervision.
3 —
INTÉRÊTS INTÉRÊTS
5UR LÉ5 VÊReÉÔ
PÉTTÉ5 PAR
PU LÉ
TIÉR5-M0NIPÊ (SOU'/ËRNÉMENT
V----- J
Un exemple :
General M otors
commença
à perdre de
l'argent en 2 0 0 5
mais paya des
dividendes aux
actionnaires
jusque ta rd
en 2 0 0 S . Fu is
ce fu re n t les
c o n trib u a b le s
qui durent
renflouer <5M.
... pendant que, dans l'économie réelle, t o u t ce que ces renflouem ents é ta ie n t
censés empêcher a rriv a it m a lg ré to u t.
Mais au moins, devant t o u t c e t étalage de co rru p tio n e t d'incom pétence, les gens
com m encèrent enfin à re m e ttre en q u e s tio n le systèm e t o u t e n tie r.
SAVEZ-VOUS
SEULEMENT DE QUOI
VOUS PARLEZ ?
261
ECONOMIX
LA CRISE MONDIALE
La remise en question n 'é ta it pas lim itée aux USA. Bien que nous appelions "Wall
S tre e t" le milieu financier, vers les années 2OOO, il s'a g issa it en re a lité du milieu
fin an cie r m o n d ia l : il englobait le monde e n tie r. Ponc, le k ra c h f u t mondial.
Allons y je t e r un coup d'osil, en com m ençant par rIslan d e-
262
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APR ÈS 2001)
La Grèce d u t faire fa ce aux d iffic u lté s de son e n d e tte m e n t, mais elle ne p u t pas
t o u t sim plem ent im prim er de la monnaie car elle p a r ta g e a it celle-ci Cl'euro) avec
d 'a utre s pays.
PES PLEURNICHARPS
OUI REFUSENT
P'AÇfEPTER LES
CONSEQUENCES PE
LEURS ACTES /
263
ECONOMIX
In té rê t
plus bas In té rê t
100 $ plus 100 $
s m o n ta n t elevé m ontant
► > to ta l à
' to ta l à
rem bourser
Prix plus
élevé Prix
plus bas
264
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (APR ÈS 2001)
£n p arlan t de s itu a tio n s fam ilières, fo rc e r les pays d éb ite urs à l'a u s té r ité é t a it
e xa cte m e n t ce que le FMI a va it f a i t au tie rs -m o n d e Cpages 2 4 0 -2 4 0 . À l'époque,
cela n'avait généralem ent pas marché.
26 5
ECONOMIX
UN AUTRE PAYS FUT PUREMENT FRAPPÉ : L'IRLANDE, QUI AVAIT RENFLOUE LE GROUPE
PRIVÉ ANGLO-IRISH f?ANK. À LA PIFFERENCE PES ETATS-UNIS,
LES IRLANPAIS AVAIENT IMPOSE LEURS CONDITIONS.
NOUS
RENFLOURONS
VOS PETTES À
RISQUE, MAIS
APRES, NOUS VOUS
NATIONALISONS.
Mais il s'avéra
que t o u t ce que
\e gouvernement
irlandais a vait
acquis f u t encore
p lu s àe d e tte s à
risque d o n t il ne
co nn a issa it pas
l'existence.
f n 2011, les Irlandais descendirent à leur to u r dans la rue. Ainsi que les Espagnols,
les P o rtu g a is...
266
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APRÈS 2001)
267
ECONOMIX
Vous voue souvenez de la page 201, où noue P o u rta n t, le seul f a it que Bush
disions que le programme conservateur s o it p a rti sem blait ê tre un
entendait re m o n te r le tem ps jusqu'aux années soulagement.
1920 ? À l'époque où le président Barack
Obama en tra en fonction, 2 0 0 9 ressemblait & m S OU PERTE5 D'EMPLOI
beaucoup à 1929. PAR MOIS
4 0 0 ,0 0 0
a l •ré
200,000
{ c o r r u p t io n
-2 00,000
fp o ip s MORT Dp '
U . ekpettem £^r o
- 4 0 0 ,0 0 0
-8 0 0 ,0 0 0
, 000,000
r
VOUS NE POUVEZ PAS EXCLURE LES C-ENS
MALADES, VOUS NE POUVEZ PAS REFUSER SI
SOUVENT LES INDEMNISATIONS, ET VOUS DEVEZ
DÉPENSER AU MOINS 80% DES SÇMMES OUE
VOUS EMPOCHEZ AU NOM DE L'ACCES AUX SOINS
EN FAVEUR DES 6ENS OUI LES ONT PAYEES
AU LIEU DE LES TARDER POUR VOUS.
26 8
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (APRÈS 2001)
Le p ro je t sur la sa n té
incluait des s u b v e n tio n s
raisonnablem ent
généreuses lorsqu'on
a c h e ta it une assurance
sa n té Cet des pénalités
lorsqu'on n'en a c h e ta it
p a s , de manière à ce que
les gens en bonne sa n té ne
dem eurent pas en dehors
du systèm e jusqu'à ce
qu'ils to m b e n t malades),
mais la s e u le o p tio n
qu'il p roposait é t a it
l'assurance privée.
269
ECONOMIX
ÇA ME RAPPELLE
CE QUE J'AI VIT
PAGE ZOO : MALGRE
LES PROGRES
PES SCIENCES
ÉCONOMIQUES
RÉELLES PURENT LES
30 PERNI^RES ANNEES,
LE DEBAT SUR
NOTRE POLITIQUE
ECONOMIQUE EST LE
PLUS SOUVENT PIGE
VANS LES SCIENCES
ÉCONOMIQUE^ PE
LIBRE MARCHE PES
ANNEES 1970.
Un autre vestige des années 1970 : Ponc, alors que l'impulsion d'Obama
l'a tte n tio n obsessionnelle portée à avait ra le n ti en 2010, le gouvernement
l'in fla tio n p lu tô t qu'au chômage, alors qu'il a va it s u r to u t donné aux ban q u es
n'y a vait meme p a s d 'in flatio n a déplorer. un accès à plus d'argent, a rg e n t sur
lequel les banques s a s s ir e n t.
NOUS POURRIONS
AVOIR PE L'INFLATION NOUS AVONS (POURQUOI^ HitâSftN VOUS POURRIEZ
UN JOUR SI NOUS BESOIN PE NE PAS DEPENSER
NE SOMMES PAS MANGER... nous fly u 7 - — L'ARGENT, ET
PRUPENTS / PONNER r i J X i ® P CAUSER PE
L'ARGENT ?JN
L'INFLATION.
NE COMPRENEZ-VOUS PAS
LE PANGER PE L'OBÉSITÉ ? JE CROIS QUE VOUS VOULEZ PIRE
PE LA "PROSPÉRITÉ".
m p io \ e perpus T'/tcce^refiM
Beaucoup J'ACCEPTE-
d'emplois qui DETRAVAILLER
avaient disparu CONTRE
d u ra n t le krach ne
revinrent pas. UN REPAS
SI
SO U V B N A IS |
C O M rte N T û H fW ri
PEBUT 2010
270
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (A P R È S 2001)
RÉDUISEZ
À BAS
LESIMPOTS LES DERNIÈRES
PES RESTRICTIONS
Riches
Co r p o r a t io n
NPT : 6lenn Beck e s t un polémiste américain, qui se définit comme libertarien e t conservateur.
271
ECONOMIX
À propos de gros financiers, en ja n vier L 'a fflu x d 'a rg e n t qui s'e n suivit
2010, la Cour suprême a n n u la des p e rm it aux républicains de prendre la
re s tric tio n s durem ent conquises sur Chambre des re p ré s e n ta n ts lors des
les c o n tr ib u tio n s p o litiq u e s des élections au Congrès de 2010.
co rp oratio n s.
UNE
CORPORATION
EST UNE
PERSONNE
LÉGALE, ET UNE
PERSONNE A
LE PROIT PE
S'EXPRIMER
LIBREMENT !
Une des ju s tific a tio n s de l'a u s té rité Je dis "professée" parce qu'au d ép a rt, peu
l'inquiétude professée à propos de la de ces hommes politiques avaient émis
re s p o n s a b ilité fis c a le ■ d'objection lorsque Bush a vait tra n s fo rm é
l'excédent de Clinton en d é fic it.
272
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (A P R È S 2001)
CONTINUEZ À PENSER ÇA
M aintenant, si vous
pensez que les politiciens
conservateurs o n t
délibérém ent a ttis é
le d é fic it a fin de
rendre Im possible au
gouvernem ent de dépenser
l’ a rg e n t pour ce qui ne
leur p la isait pas, vous avez
raison. E t ils o n t
même un nom pour
c e tte ta c tiq u e .
'AFFAMER LA 8ETE
✓ P R O G R A M M E S PE SA N TÉ P U B LIQ U E
Le discours ✓ PR O TEC TIO N S E N VIR O N N EM EN TA LES Puis, le 17 septembre
antigouvernem ental a vait ✓ PR O TEC TIO N S PU C O N S O M M A TE U R 2011, un p e t it groupe
✓ PRÉVO YAN CE RETRAITE
é té un bon argum ent ✓ A S S IS TA N C E M ÉPICALE P E S de m a n ife sta n ts
politique pendant des PER SONNES ÂGÉES
✓ A S S IS TA N C E M ÉPICALE P E S
apparut dans le parc
décennies, mais quand le P E R S O N N E S P É M U N IE S Z u cco tti, à New York
gouvernem ent manqua ✓ H ÔPITAUX - p rê t à occuper Wall
faire fa illite , beaucoup S tre e t.
de gens se m iren t à
ré fié c h ir avec plus de
lucidité à ce q u 'é ta it
réellem ent la ’’b ête ".
273
ECONOMIX
OCCUPY
l e s p re m ie rs o c c u p a n ts fa is a ie n t M ais d é so rm a is , d a v a n ta g e de gens s a v a ie n t
p a r tie du groupe s a n s c h e f que que quelque c h o se a lla it mal. La p r o te s t a tio n
nous a v io n s vu p r o t e s t e r c o n tr e s 'a c c r u t...
l'o r g a n is a tio n m ondiale du
co m m e rc e à S e a t tle en 1999
Cpage 2 4 5 ).
f t , c o n tr a ir e m e n t à 1999, le m e ssa g e L es r é s e a u x s o c i a u x y é t a ie n t p o u r
d e s m a n if e s t a n t s p a ssa . b e a uco up ; les g e n s s e p a r l a i e n t l e s
u n s a u x a u t r e s co m m e on n 'a u r a it pas
pu l'im a g in e r e n c o re q u e lq u e s a nn é e s
a u p a ra v a n t.
AVONS-NOUS
ÉTÉ L B S B s
PENPANT PEUT-ETRE D B V R IO N S -
TOUTES CES NOUS RETABLIR LES VIEUX
ANNÉES ? £ARPE-FOUS...
274
LE M O N D E A U J O U R D ’ H U I (A P R È S 2001)
HZ SUBVEN
PAS TIONNEZ
des LES
i EMPLOIS
R4R
P®RN/770m fAIPRüMrs/ ^ ^ ëCOLO
é tu d ia n ts!p o ifflQ U Z
RÉINSTAUREZ LA
t çe LOI
ET LES et jgLASS-STËAgALL
EXACTEMENT / ALORS VOUS PEVEZ , GROSSES I L 'A<JROALIM ENTAIRE FAITES CESSER AU
NOUS LAISSER LES RÊNES / \BANQUESI MOINS CERTAINES
«060 GUERRES
275
ECONOMIX
... e t avec l'époque des barons voleurs, quand les grosses e n tre p rise s échappaient
au c o n trô le des E ta ts ...
276
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (A P R È S 2001)
Au lieu des oligopoles nationaux du XIXe siècle, nous voyons de plus en plus
d'oligopoles m o n d iau x au XXIe siècle. Les diam ants s o n t un bon exemple ; e t les
co m p ag n ie s d ’a u to m o b ile s ressem blent de plus en plus à une seule e n tité
mondiale p lu tô t qu'à des groupes concurrents.
- P ropriété
•-> — Technologies partagées, p ro du its p a rta g és ou
jo in t-v e n tu re Centreprise commune)
Observons une puissance économique qui semble, en 2011, cro ître rapidem ent : l'Inde.
277
ECONOMIX
L’INDE
PAKISTAN
278
LE M O N D E
PAKISTAN
Pes group
encore de
e t de la £
---- - »11 - - __
Lesp e tite s e n tre p ris e s
se font concurrence et
prospèrent.
Des in d u s trie s
g é a n te s produisent
des camions, des
voitures, de l'acier...
ACIER
M ITTA l TATA
Des rebelles m a o ïste s
Cles naxaHtes~) contrôlent
certaines régions.
MAIRIE DE
Les villes qui grossissent CALCUTTA
vite ont des bidonvilles
qui grossissent encore imaginez si
O IE
plus vite. TOUS CEUX OUI Des m a rx is te s
S'APPELLENT rem portent parfois
CARTER ETAIENT les élections ;
TENUS VETRB
CHARRETIERS. ils n’a rra n g e n t
pas t o u t e t ne
d é tru is e n t pas
to u t.
u LA FORÊT Il y a toujours un fo rt
ieiere VERDOYANTE systèm e de c a s te s ■ J'AI PASSÉ
IPÊUX AN S EN
INPE, ET JE NE
LA COMPRENDS
TOUJOURS PAS /
sp e tite s e n tre p ris e s
font concurrence et
espèrent.
Nous avons q u itté la Chine en 1949, quand les com m unistes de Mao s'en é ta ie n t
emparés. Au début, ils fir e n t de bonnes choses.
Mais a la fin des années 1950, Mao tenta d'imiter la collectivisation e t \'industrialisation
intensive de Staline. Les Chinois comptèrent leurs victimes comme sous Staline C40 millions de
morts selon une estimation) e t n'eurent même pas quoi que ce soit à produire en contrepartie.
Mao en vint ensuite à la p aranoïa stalinienne. Pans les années 1970, il é ta it vénéré
comme un dieu, e t la riche culture de la Chine f u t remplacée par ses é crits sans intérêt.
Pourtant, la m ort de Mao Lorsque les gens purent travailler pour eux-m êm es,
en 1976 laissa un pays qui ils travaillèrent dur pour les a u tre s ■ La Chine
é ta it trè s cultive, avec une entama une longue expansion qui s o r tit par la suite
remarquable é g a lité r -r des centaines de m illions de gens de la pauvreté.
des sexes. £ t en
1976, un dirigeant S
rationnel, Deng y
Xiaoping, is/ ✓
e n tre p rit de v v
libérer l'économie 1
chinoise e t de j ^
l'ouvrir au V
monde. V x
280
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APRÈS 2001)
Mais c e tte richesse e t c e tte liberté nouvelles ne furent pas réparties de manière équitable.
La Chine développa ce que l'on ne peut décrire que comme des divisions de classes.
281
ECONOMIX
£n 2011, l'économie chinoise Bien entendu, les Chinois n'avaient jam ais
é t a it d iffic ile à classer, le adopté l'idéologie e xtrêm e du libre marché
gouvernem ent chinois que s o u te n a it l'O ccident ; ce n 'e s t pas par
se m b lait o u v e rt a hasard que la Chine s o r t it de la dépression de
n'im jporte quelle la fin des années 2 0 0 0 relativem ent indemne.
e xpe rim en ta tion .
m POURQUOI VOUS NE
ME RESSEMBLEZ PAS
PAVANTA6E ?
PU MOMENT QUE
ÇA MARCHE /
À l'in s ta r de
l'Amérique du XXe
... a une usine
siècle, la Chine du
d'électronique
XXIe siècle é t a it
unique qui
une te r re de
em ployait près
nouveautés e t de
de 3 5 0 0 0 0
grands p ro jets,
travailleurs
a lla nt des tra in s
CÆeneral M o tors,
s u r c o u s s in à son apogée,
d 'a ir ... n'employa pas
plus de 700 o o o
tra vaille urs dans
l'ensemble de ses
usines).
282
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APRÈS 2001)
NOUS
ACHÈTERONS
VOS
OBLIGATIONS /
"Soupe de plastique"
M o rt de la
barrière
de corail
284
... au point que
des événements
qui é ta ie n t
Im p en sab les il n'y
a pas si longtemps
3 se produisent
ffè c tiv e m e n t-
"Soupe de plastique"
F o rê ts
a b a ttu e s
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APRÈS 2001)
ECONOMIX
ALORS POURQUOI
NE PAS PROTEGER
LES FORÊTS ? NOUS
TROUVERONS PES
SUBSTITUTS ET NOUS
AURONS ENCORE
LES FORÊTS.
Sauf que beaucoup des problèmes actuels sont le résultat des solutions ingénieuses d’h
'h ie rr... |
Nous ne nous en servons pas parce que nous ne l'avons pas d é c id é . En d'autres
te rm e s , la solution e s t p o lit iq u e a u ta n t que technologique.
286
LE M O N D E A U J O U R D ’ HUI (APRÈS 2001)
QUE FAIRE ?
IL EXISTE UNE
MULTITUDE D'OPINIONS SUR TOUT D'ABORD, NOUS DEVONS SORTIR \
CE QUI DOIT ÊTRE FAIT. DE LA RÉCESSipN ACTUELLE. LES PROGRAMMES PE
JE NE PEUX QUE VOUS DÉPENSE KEYNESIENS ONT FONCTIONNE PAR LE PASSÉ.
DONNER LA MIENNE. ET IL EST CERTAIN QUE LES SITUATIONS QUI MERITENT
QU'ON PEPENSE POUR LES RÉSOUDRE
SONT INFINIES. _____________
3%
o
vft _2%_
S
5 1%
287
ECONOMIX
ET LA DEMOCRATIE EST
ESSENTIELLE. MON PAS
PARCE QUE NOUS SOMMES
TOUS P'ACCORP SUR CE QU'IL
FAUT FAIRE, AMIS PARCE QUE
NOUS NE LE SOMMES PAS.
288
LE M O N D E A U J O U R D ' H U I (APR ÈS 2001)
le g n e -r/w l
J'a i c ité c e rta in e s idées LE PRINCIPAL EST DE NE PAS
dans ce livre, il y en a OUBLIER QUE NOUS POUVONS
d 'a utre s sur CHANGER LES CHOSES. NOUS N'EN
www.economixcomix.com, SOMMES PAS ARRIVÉS LÀ PAR LE
e t vous aussi, vous FONCTIONNEMENT IMPERSONNEL PE
en avez c e rta in e m e n t LOIS RIGIPES ; NOUS EN SOMMES
imaginé. ARRIVÉS LÀ EN PRENANT PES
OÉCISIONS. NOUS POUVONS
PRENPRE PE NOUVELLES
PÉCISIONS.
. . . e n ch oisissan t de
meilleures banques, t o u t
sim plem ent...
Les hommes s o n t en tra ín de tro u ve r des moyens de co n stru iré une économie
meilleure, plus ju s te .
289
ECONOMIX
Ce la peut sembler impossible, mais En f a it, il y a eu une o p p o rtu n ité d'y a rrive r
ça a déjà é té f a it. lors du krach de 2OOb, quand Wall S tre e t,
les grosses co rp o ra tio n s e t les riches en
général avaient désespérém ent besoin d'aide.
ON FERA
CE OUE VOUS
VOULEZ ! SAUF
VOUS MONTRER
PE LA ¿RATITUPE
PAR LA SUITE !
290
LE M O N D E A U J O U R D ’ H U I (APR ÈS 2001)
FIN
291
GLOSSAIRE
AVANTAGE COMPARATIF. Modèle montrant capacité de signer des contrats ou de posséder quelque
que deux parties peuvent toujours bénéficier du chose. Les églises, les villes, les petites entreprises et
commerce international. L’un des postulats de ce les syndicats peuvent être des corporations, mais ce
modèle est que les capitalistes ne vont pas délocaliser livre emploie ce terme dans son sens courant et le
leur activité à l’étranger ; c’était une hypothèse plus important : une grosse entreprise à fort profit
raisonnable au début du siècle lorsque le modèle
X IX e qui est détenue par des actionnaires et dirigée par des
fut inventé, mais plus vraiment aujourd’hui. gestionnaires.
BANQUE COMMERCIALE. Institution COURBE DE DEMANDE OU PLAN DE
bancaire qui prend les dépôts des clients et prête D EM A N D E. Partie du tableau offre-demande
l’argent à d’autres clients. montrant quelle quantité d’un produit voudront
acheter les consommateurs à un prix donné. Il faut
BIENS PUBLICS. Biens, tels que des rues noter que si le prix change, la quantité demandée peut
propres, que beaucoup de gens veulent mais qu’aucun changer, mais la demande ne change pas tant que le
entrepreneur privé n’a de raison de fournir. La vieille nouveau prix se situe sur la même courbe en un autre
distinction entre biens publics et privés a été remplacée, point. Les changements dans la demande sont visualisés
à un certain degré, par une double distinction selon en déplaçant la courbe ou en changeant sa forme.
que les biens peuvent être exclus (je peux vous
empêcher d’en jouir) et/ou en rivalité (le fait que COURBE D’OFFRE OU PLAN D’OFFRE.
j’en jouisse les use). Partie du tableau offre-demande montrant quelle
quantité d’un produit les vendeurs introduiront sur le
BOURGEOISIE. Marx et Engels utilisèrent ce marché à un prix donné. Voir courbe de demande.
terme pour désigner les capitalistes, mais il désigne
aussi la classe moyenne en général. DARWINISME SOCIAL. Idée qu’un très haut
statut socioéconomique est le signe d’une meilleure
BULLE. Situation dans laquelle l’achat spéculatif constitution génétique, et qu’aider les gens qui ont un
fait monter le prix, attirant ainsi de plus en plus statut socioéconomique bas à survivre va à l’encontre
de spéculateurs jusqu’à ce que la seule raison pour des lois de la sélection naturelle.
laquelle le prix continue de monter soit le fait que
le prix monte. DROITS DE DOUANE. Taxe sur les
importations. Les droits de douane peuvent être
CAPITAL. Moyens de production. On peut le conçus pour augmenter les revenus, pour empêcher la
définir comme “les biens (a) que nous fabriquons ; (b) concurrence étrangère, ou pour les deux.
que nous utilisons pour fabriquer d’autres biens ; et (c)
qui ne sont pas usés lorsque les biens sont fabriqués”. ÉCONOMIE D’ ÉCHELLE. Coût à l’unité réduit
On peut aussi le définir “l’argent que nous investissons lorsque plusieurs unités sont produites.
pour fabriquer des biens”.
ECONOMIE MIXTE. Économie qui est en partie
CAPITALISTE. Quelqu’un qui investit du capital socialiste et en partie un marché non supervisé. La
pour le profit, particulièrement quelqu’un dont le plupart des économies sont des économies mixtes, mais
principal revenu provient du profit. leur niveau de mixité spécifique varie considérablement
suivant les pays.
COMMUNISME. Autrefois synonyme de
socialisme, aujourd’hui employé pour désigner les ÉCONOMIE POLITIQUE. Terminologie d u X IX e
branches révolutionnaires du socialisme, notamment siècle désignant les sciences économiques ; la distinction
le marxisme, le léninisme et le maoïsme. est dans le fait que l’économie politique accordait
davantage d’importance au gouvernement et à la
CORPORATION. Entité créée légalement qui a la politique que les sciences économiques qui suivirent.
292
ÉCONOMIE POLITIQUE CLASSIQUE. LUDDITES. Ouvriers britanniques qui détruisaient
Courant dominant de la pensée économique au xix' les machines au début du xixe siècle. Par extension,
siècle, fondé sur l’œuvre de David Ricardo et, à un quiconque n’apprécie pas la technologie.
moindre degré, Thomas Malthus. Elle se caractérise par
l’utilisation de modèles abstraits et simplifiés plutôt que MAIN INVISIBLE. Expression d’Adam Smith
par les données du monde réel. pour décrire la manière dont un libre marché guide
les actions de sa population dans son cadre. Smith
EXTERNALITE. Effet secondaire, bon ou mauvais, n’utilisa cette expression qu’une seule fois, ce qui a
d’une transaction. Les externalités sont un problème conduit plusieurs auteurs à dire que Smith n’avait pas
parce que les gens qui décident d’entreprendre la l’intention de rendre ce concept si important. Mais
transaction n’en tirent pas tous les bénéfices et n’en l’idée de la main invisible, si ce n’est l’expression, sous-
supportent pas tous les coûts. Donc, les décisions qu’ils tend toute la Richesse des nations de Smith.
prennent pour leur propre bien peuvent ne pas être les
meilleures décisions d’une manière générale. M AOÏSM E. Communisme tel que prôné par
Mao Zedong : ses éléments essentiels comprennent
FASCISME. Idée, lancée par Benito Mussolini, qu’à la réforme agraire, l’industrie à petite échelle et la
l’âge de la production de masse et de l’organisation de révolution permanente.
masse, la démocratie et la liberté individuelle seront
- et doivent être —remplacées par un État autoritaire. M ARXISM E. Communisme révolutionnaire ;
Parfois utilisé dans le sens d’“autoritarisme”. idée que l’évolution de l’économie capitaliste rendra
inévitablement nécessaire une révolution politique qui
IMPOSITION PROGRESSIVE. Impôts qui
entraînera une nouvelle économie non capitaliste et
prennent une tranche plus grosse à mesure que les gens une société nouvelle.
gagnent plus. MERCANTILISME. Doctrine économique, datant
I NFLATION. Diminution de la valeur de la
du siècle, qui utilise le commerce étranger comme
x v ii'
monnaie. A tout moment, certains prix montent et un instrument pour atteindre les buts d’un État, le but
majeur étant d’acquérir l’argent des étrangers et de le
d’autres descendent ; l’inflation se produit quand la garder.
tendance générale est à la hausse.
MODELE. En sciences économiques, un modèle
INVESTISSEMENT. Argent investi pour est une analyse simplifiée, logique et souvent
fabriquer des biens, habituellement pour les vendre mathématique de l’économie ou d’une partie de
en échange d’un profit. celle-ci. Les modèles ont l’avantage d’être exacts et
rigoureux. En fait, les modèles sont indiscutablement
LAISSEZ FAIRE. Idée selon laquelle ne pas vrais tant que leurs postulats sont vérifiés, ce qui est
intervenir dans l’activité économique produit de peut-être le seul point sur lequel tous les économistes
meilleurs résultats que de s’en mêler. C’est, à l’origine, sont d’accord. Cependant, il est difficile d’oublier que
une réaction au mercantilisme. les postulats d’un modèle ne sont souvent pas vérifiés
dans le monde réel.
LÉNINISME. Branche du marxisme tel que prôné
et/ou pratiqué par Lénine. Sa caractéristique la plus MONETARISME. Approche macro-économique
originale est un parti discipliné qui sert d’avant-poste qui recommande de neutraliser le cycle économique
à la révolution. en augmentant régulièrement la quantité de monnaie
dans l’économie. Quoique les monétaristes soient
LIBRE MARCHÉ. Système dans lequel tout le d’accord avec les keynésiens sur le fait que le cycle
monde se fait concurrence pour fournir les meilleurs économique doit être contenu, les keynésiens préfèrent
produits de la manière la plus efficace. Bien que les ajuster les choses plus activement. À ne pas confondre
libres marchés soient aussi libres de réglementations avec la politique monétaire, qui signifie modifier la
gouvernementales excessives, la suppression de la demande générale par des mesures monétaires (telles
réglementation n’existe pas automatiquement dans un que l’ajustement des taux d’intérêt) au lieu de changer
libre marché. les impôts et la dépense.
293
MONOPOLE. Situation dans laquelle il n’y a qu’un SCIENCES MICRO-ÉCONOMIQUES.
seul vendeur pour un produit ou service ; le terme peut Étude des marchés individuels, des entreprises
aussi désigner le vendeur en question. Similaire au individuelles, de la manière dont les consommateurs
monopsone, où il n’y a qu’un seul acheteur. obtiennent la plus grande valeur contre leur argent, etc.
Inverse des sciences macro-économiques.
NÉOLIBÉRALISME. Branche des sciences
économiques qui s’intéresse aux liens entre liberté SCIENCES ÉCONOMIQUES
politique et économique, se fiant au libre marché NÉOCLASSIQUES. Branche des sciences
pour distribuer les ressources et produire les biens. économiques qui s’intéresse à la détermination des
prix selon l’offre et la demande. Elles sont devenues les
OLIGOPOLE. Situation dans laquelle un groupe de sciences économiques dominantes à partir de la fin du
vendeurs sont assez peu nombreux, et assez coopératifs, siècle ; d’autres idées sont apparues depuis, mais
X IX '
pour limiter (quoique généralement sans éliminer) la les sciences économiques néoclassiques ont toujours le
concurrence entre eux. vent en poupe.
P H YSIO C RAT ES . Économistes français du xvm' SOCIALISME. Globalement, toute activité
siècle qui soutenaient l’idée que l’agriculture était la économique entreprise de manière coopérative et
source de toute richesse. non concurrentielle. Cette coopération peut être le
fait de l’action collective des personnes impliquées ou
PRIX D’ÉQUILIBRE. Prix auquel la quantité du gouvernement. Également l’idée que ce genre de
d’un produit que les acheteurs veulent acheter est égale coopération vaut mieux que le laissez faire.
à la quantité que les vendeurs veulent vendre.
SPECULATION. Achat d un bien, non pas parce
PRODUIT INTÉRIEUR BRUT. Valeur de tous que l’acheteur le veut pour ce que c’est, mais parce que
les biens et services neufs et légaux vendus dans une l’acheteur espère le revendre à profit quand son prix
économie en un an. montera.
RÉFORME AGRAIRE. Processus consistant à SYNDICAT. Alliance d’ouvriers négociant en tant
partager la propriété de la terre entre les gens qui la que groupe au lieu de conclure des contrats séparés
travaillent réellement, au lieu de la laisser entre les avec un employeur.
mains de quelques gros propriétaires.
SYSTÈME BANCAIRE À RÉSERVES
SCIENCES ÉCONOMIQUES. Étude de la FRACTIONNAI RES. Nom pompeux pour une
production, de la consommation et du transfert de pratique consistant à prendre des dépôts bancaires,
richesse. en conserver une partie dans les coffres (la fraction en
réserve), et prêter le reste.
SCIENCES ÉCONOMIQUES
KEYNESIENNES. Approche macro-économique THÉORIE DE LA VALEUR-TRAVAIL.
qui considère que la modification de la demande Idée qu’à long terme, tout bien se vend à un prix qui
générale, par exemple par le changement de constitue en substance une mesure du travail nécessaire
l’imposition et de la dépense, est nécessaire pour à sa fabrication. A l’origine, cette théorie était la base
contrebalancer le cycle économique et éviter les des modèles de David Ricardo ; cette idée est désormais
krachs. Pour les keynésiens, les krachs sont une partie défendue par les marxistes.
“naturelle” de l’économie plutôt que des anomalies
qu’il faut ignorer jusqu’à ce qu’elles disparaissent. TRUST. Super-corporation monopolistique ou
oligopolistique de la fin du xixe siècle et du début
SCIENCES MACRO-ÉCONOMIQUES. du X X e.
294
LECTURES COMPLÉMENTAIRES
TOUS LES OUVRAGES OU FILMS QUI
nous ne voulons pas particulièrement, tout en réduisant
SUIVENT M’ONT PERMIS DE MIEUX
la production de ce dont nous avons vraiment besoin,
COMPRENDRE L’ÉCONOMIE. dans le style inimitable de Galbraith.
NDT: Lorsque le livre n’existe qu’e n anglais, John Kenneth Galbraith, The New Industrial State —
nous avons laissé son titre en anglais. Le N ouvel Etat industriel. 1967. Une définition précise
comme personne n’en avait jamais fait de l’économie
industrielle moderne à la manière dont Adam Smith
Joël Bakan, The Corporation. 2004. Comment avait défini l’économie de son temps.
fonctionne la corporation moderne, et pour qui. Un Larry Gonick, The Cartoon History o fth e Universe
excellent film documentaire. et The Cartoon History o fth e M odem World. 1976-
Bryan Burrough, The BigRich. 2009. Sur les 2009. L’une de mes grandes inspirations. L’histoire
grands hommes de l’histoire du pétrole au Texas et leur universelle de tout depuis le Big Bang jusqu’à présent,
influence, qui est assez considérable. avec une part raisonnable d’histoire économique mêlée
E. Ray Canterbery, A B rief History o f Economies. à tout le reste, sous forme de bande dessinée.
2001. Une histoire claire et entraînante, non seulement William Greider, One World, Ready orNot. 1998.
des sciences économiques, mais de l’économie. Un excellent point de vue sur l’économie mondiale.
James Carroll, House ofWar. 2006. L’histoire Ecrit dans les années 1990 mais toujours aussi
stupéfiante du Pentagone, l’armée après la guerre, et les pertinent.
institutions économiques qui la nourrissent. William Greider, The Soul o f Capitalism. 2004.
Rachel Carson, Silent Spring - Printemps Un excellent panorama de l’économie moderne, ses
silencieux. 1962. Le livre qui déclencha le mouvement problèmes, et la manière de les résoudre.
environnemental. Toujours aussi passionnant, il n’a Friedrich Hayek, The Road to Serfdom —La Route
jamais été plus actuel. de la servitude. 1944. Les écrits variés de Hayek sont un
Ron Chernow, The House o f Morgan. 1990. Tout ce plaisir à lire. Comme c’est également arrivé avec Adam
que vous avez toujours voulu savoir sur J. P., sa bande Smith, cependant, les apôtres du libre marché ont
et son héritage. Chernow explique d’obscurs sujets dans simplifié à l’excès ses idées au point de les parodier.
d’extrêmes détails sans jamais ennuyer son lecteur. Robert Heilbroner, TheWorldly Philosophers. 1953.
Ron Chernow, Titan. 1998. Chernow met tous La vie et les idées des grands penseurs économiques
ses talents au service d’une présentation de John D. dans une prose éblouissante, avec toutes sortes d’apartés
Rockefeller et de la Standard Oil. amusants pour lesquels il n’y avait pas assez de place
dans Economix, comme le faible pour les femmes de
Jared Diamond, Collapse —Effondrement. 2005. Veblen, la bisexualité de Keynes, les verrues de Marx...
Les raisons économiques et environnementales qui se
cachent derrière les chutes des sociétés, et comment les Doug Henwood, After the New Economy. 2003.
nôtres pourraient s’effondrer aussi. La bulle technologique et ses répercussions.
Barbara Ehrenreich, Nickel a n d D im ed — Doug Henwood, Wall Street. 1997-Comment
L’A mérique pauvre. 2001. À quoi ressemble la vie au le monde financier fonctionne vraiment, et pour qui.
quotidien quand on gagne un bas salaire. Will Hutton, The World We’re In. 2002. Une
Milton Friedman, Capitalism an d Freedom — excellente source d’informations sur l’économie de
Capitalisme et liberté. 1962. Une défense de la liberté l’Europe moderne.
économique comme condition requise à la liberté Jane Jacobs, The Death a n d Life ofG reat
politique. American Cities —Déclin et survie des grandes villes
John Kenneth Galbraith, The Affluent Society américaines. 1961. Comment négligence et la mauvaise
- L’Ere d e l ’o pulence. 1958. Comment l’économie planification combinées ont détruit nos villes après la
moderne continue de produire des marchandises dont Seconde Guerre mondiale.
295
David Cay Johnston, Free Lunch. 2007. Les projets inutiles (avec de l’argent prêté par d’autres
diverses manières dont les contribuables soutiennent corporations), écrit par l’un de ceux qui participa à ces
les grosses entreprises sans avoir leur mot à dire sur ce opérations.
quelles font.
Kevin Phillips, Wealth an d Democracy : A Political,
David Cay Johnston, Perfectly Legal. 2003. Un History o f the American Rich. 2003. L’histoire de la
compte-rendu méticuleux de la manière dont le code classe dominante américaine depuis sa naissance après
des impôts a été perverti pour donner tout l’argent aux
riches. la Guerre civile.
Naomi Klein, No Logo. 2000. Comment le Jacob Riis, How the Other H alf Lives. 1890. Un
marketing d’entreprise a pénétré notre culture et s’est point de vue classique sur les effondrements du X IX e
emparé de l’économie. Aujourd’hui, les marketeurs s’en siècle, toujours tristement pertinent.
servent comme d’un manuel. Eric Schlosser, Fast Food Nation - Les Empereurs
Naomi Klein, The Shock D octrine —La Stratégie dufast-food. 2001. La Jungle de Sinclair des temps
du choc. 2007- Comment la même idéologie de libre modernes. Si vous voulez perdre votre habitude du Big
marché a été imposée aux pays les uns après les autres, Mac, ce livre est pour vous.
avec des conséquences désastreuses.
Eric Schlosser, Reefer Madness. 2003. L’économie
Paul Krugman, The Conscience o f a Liberal. 2007. de l’ombre : drogue, porno et travail illégal.
Krugman adopte enfin l’“hérésie économique” selon
laquelle le pouvoir compte. Essentiel. Adam Smith, The Wealth o f Nations —La Richesse
Paul Krugman, The Great Unraveling. 2003. Un des nations. 1776. Leur grand-père à tous. Le style de
recueil des essais de Krugman montrant comment la Smith peut fatiguer les lecteurs modernes, et il n’a
première administration George W. Bush fit tout ce jamais été très doué pour organiser ses idées, mais
qu’elle put pour démanteler la Nouvelle Donne. personne d’autre n’a jamais atteint sa maîtrise à la fois
Amory Lovins, Hunter Lovins, et Paul Hawken, des plus petits détails et du tableau général. Gardez
Natural Capitalism. 1999. Comment le fait de prendre toujours en tête que c’est une description très juste de
soin de l’environnement paie mieux que tout ce l’économie telle quelle était lors de la publication du
gaspillage qui n’est, après tout, que du gaspillage. livre, pas du monde d’aujourd’hui.
Karl Marx et Friedrich Engels, The Communist Joseph Stiglitz, Globalization an d Its Discontents.
M anifesto —Le M anifeste communiste. 1848. Une 2002. Un ancien chef économiste de la Banque
introduction claire et précise aux idées de Marx et Mondiale, lauréat du Nobel, brocarde le programme de
Engels. mondialisation des années 1990.
Donella Meadows, Jorgen Randers, et Dennis Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique.
Meadows, Limits to Growth: The 30-Year Update — 1835 et 1840. Tocqueville veut dire “égalité en
Les Limites à la croissance. 2003. Un point de vue
réaliste datant de 1972 sur la manière dont l’économie Amérique”. Une description réfléchie et pertinente de
mondiale atteignait ses limites environnementales, mis l'Amérique qui disparut avec l’apparition des trusts.
à jour pour démontrer à quel point il était juste. Thorstein Veblen, The Theory o fth e Leisure Class
Ralph Nader, Unsafe at Any Speed: The Designed-In —Théorie de la classe de loisir. 1899. Il n’y avait pas
Dangers o f the American Automobile. 1965. Comment assez de place pour Veblen dans Economix, mais c’est
les compagnies d’automobiles, qui redessinaient leurs son chef-d’œuvre : un regard brillant et méchant sur
voitures tous les ans pour qu’elles paraissent plus la manière dont les plus “évolués” d’entre nous sont
luxueuses, ne se sont pas souciées d’améliorer le moteur primitifs, dans une prose hystériquement exagérée. Qui
ni la sécurité parce que personne ne les y a forcées. Si d’autre pourrait qualifier les petits roquets de salon de
vous êtes un jour réchappé d’un accident de voiture, ce “monstruosités canines” et s’en tirer sans problème ?
livre en fut peut-être la raison.
John Perkins, Confessions o f an Economic Hit Man - Howard Zinn, A People’s History o fth e United States
Les Confessions d ’un assassin financier. 2004. Comment - Une Histoire populaire des Etats-Unis. 1980. L’histoire
les corporations ont forcé la main aux gouvernements de l’Amérique vue par les yeux des gens ordinaires.
du Tiers-Monde jusqu’à ce qu’ils achètent de gros Existe aussi en adaptation BD !
296
REMERCIEMENTS
C
omposer ce livre a représenté des années de Tracy Rowland a patiemment enduré mes crises
lecture, de réflexion et d’écriture en solitaire ; d’anxiété quand les choses allaient mal et mes périodes
les personnes qui suivent ont rendu ces maniaques quand elles allaient bien. Elle est vraiment
années supportables. géniale.
Je n’aurais jamais commencé ce livre sans Pam Enfin, ma gratitude éternelle va à Timothy Guinnane,
Berenbaum et Jane Anne Murray. qui a patiemment lu le manuscrit et m’a sauvé de fautes
Ashley, Sheeba, Sanjay, Sarah et Sindhu à Greenwoods trop nombreuses pour être comptées, puis a refait
m’ont ouvert leur maison quand j’ai commencé à la même chose avec la première version en croquis.
écrire. Priya, Sanajy, et Sanjay du Teapot; Sunny, Alpa, Olivier Giovannoni a trouvé plusieurs fautes qui
Silvan, Hiren, Tsirin, Lucas, Diego, Bansari et Bindu s’étaient glissées ultérieurement. Toutes les fautes qui
du CofFee Pot ; et Holly, Antone, Allison et Michele du restent m’incombent entièrement.
Bisco m’ont laissé investir leurs établissements comme M.G.
s’il s’agissait d’un bureau.
Ma famille m’a prodigué des suggestions, des contacts
et connexions, et des tonnes d’encouragements Je souhaite saluer les importantes contributions que
quand j’avais peur que tout ce projet soit délirant. Debra Freiberg, mon épouse et partenaire artistique, a
Des encouragements me sont aussi venus de Stephen apportées à la production de ce projet. Le lettrage, ainsi
Dubner, Kendlyn Dias, Matthew Franklin, Ilene que les touches et références artistiques, portent tous
Richman, Nina Paley, Gary Marcus, Dean Haspiel, l’estampille de son contrôle qualité.
Eleanor et Michelle Horowitz, Mia Lipsit, Vanessa J’aimerais aussi exprimer des remerciements cordiaux et
Weiman, Taylor Janis, John Bossen, Betty Zsoldos, sincères à Judy Hansen, à feu Dave Schreiner pour ses
John Glenn, Don Kalb et Ken Haie. premiers encouragements, il y a longtemps, et, bien sûr,
Mes agents, Judith Hansen et Sui Mon Wu, ont à Michael Goodwin.
accepté un livre à moitié fini d’un auteur inconnu et D.E.B.
sont restés enthousiastes lorsque je le terminais; ils
m’ont également fait connaître le travail de Dan Burr.
Je ne peux remercier suffisamment Dan Burr pour ses
extraordinaires illustrations ; elles sont même encore
mieux que ce que j’avais en tête. Merci également à
Henrik Rehr, qui le premier a transformé mes mots en
images, ainsi qu’à Chris Butzer, S. Y. Choi, BigTime
Attic, et J. P. Covert pour leurs excellents échantillons.
Charlie Kochman chez Abrams a cru dans le livre
assez pour l’acheter, alors que je n’étais pas encore sûr
de ce que j’avais écrit. Sheila Keenan, mon éditrice, a
pris mon premier brouillon baveux et l’a mené à son
achèvement.
James K. Galbraith, Morten Ronningen, Hege Karlsen,
David Ellis Dickerson, Michele Passalacqua, Milan
Gagnon et Judith Weinblatt ont vu les premières
versions et n’ont pas employé les mots “Manifeste
d’Unabomber” dans leurs commentaires.
Larry Gonick, dont les incroyables bandes dessinées
historiques ont inspiré la mienne, m’a apporté ses
commentaires précieux.
Ian Akin et Brian Carvey, artistes et lettreurs, m’ont
sorti de la poisse quand les délais sont devenus serrés.
29 7
INDEX
299
Chine, 52, 125, 136, 279, 280-83 courbe de la demande, 68-70, 292 134, 295
chômage, 112, 120, 164, 206, 207, courbe de l'offre, 68-70, 295 droits de douane protecteurs, 28
208, 270 course à l’armement, 93,151 droits de succession, 256
Chrysler, 195,277 crédit à la consommation, 106, 256 Drucker, Peter, 188
Churchill, Winston, 132 crédit d’impôt du revenu salarial, Duke, Washington, 76
Clarityne, 167 234
classe moyenne, 146 crise alimentaire, 276 E
Clayton Antitrust Act, 91 crise de la dette, 265
Cleveland, Grover, 87,91 crise de l’énergie, 174 East India Company, 29, 32
Clinton, Bill, 226, 227, 231-33, cycle économique, 48-52,140-41 échange de risque de crédit, 258,
235, 236, 249, 272 crise financière, 283 259
Clinton, Hillary Rodham, 229 CTE —SEC. Voir Commission de économies d’échelle, 76, 292
Coke, 167 Titres et d’Echange —Securities and économie agricole, 20, 84-85
Colbert, Jean-Baptiste, 17-18,19 Exchange Commission économie contrôlée, 157
code des impôts, 182 économie de guerre, 97, 100, 101,
collectivisation, 280 D 151
combustibles fossiles, 175,195 économie de guerre permanente,
commerce international, 191, 283 Daimler, 277 151
Commission de Commerce Inter- Darwin, Charles, 83 économie de marché, 173
États, 87 Darwinisme social, 83, 294 économie de marché sociale, 135
Commission de Titres et d’Echange Das Kapital (Marx), 61-62 économie dirigée, 97
(CTE) - Securities and Exchange De Beers, 168 économie mixte, 65-66, 93, 135,
Commission (SEC), 117 décentralisation, 237, 246 294
communisme, 54, 64,101-2, 125- déficit de plein emploi, 124 économie planifiée, 278
27,136,157-60, 220, 242, 280-81, déficit commercial, 192 économie politique, 19, 37, 39-40,
292 déficits budgétaires, 203, 227, 235- 70, 292, 294
compagnies d’automobiles, 277 36 économie politique classique, 39-
complexe militaro-industriel, 155 déflation, 112 40,292
concurrence imparfaite, 168 demande, 68, 71, 84, 168, 184 E conomie: une analyse introductive
concurrence monopolistique, 168, demande inélastique, 84 (Samuelson), 144
200 démocratie, 98, 100, 159-60, 240, The Economist (magazine), 253
conflits d’intérêt, 248 254, 287-88 effondrement des
Congrès Continental, 57, 134 démocratie protégée, 240 télécommunications, 247
consensus libéral, 140 Deng Xiaoping, 280 effondrements, 48, 51, 121, 123,
Les Conséquences économiques de la dépense déficitaire, 118, 120, 124, 205
paix (Keynes), 99 203, 207, 272 égalité des sexes, 280
consommation voyante, 231 dépense militaire, 208, 213, 253 Ehrenreich, Barbara, 234
Constitution (U.SA.), 57, 59, 87 dépression, 48 Eisenhower, Dwight, 140,155
contrats coût-plus-marge, 151 déréglementation, 194, 218-19, 240 Eisner, Michael, 230-31
contributions politiques, 272 dette, 51, 99, 106, 133 Eltsin, Boris, 242
contrôles du capital, 192 dette étrangère, 217 Empire britannique, 92-93
Coolidge, Calvin, 103, 107, 112, dette nationale, 209, 217, 273 empreinte écologique, 179
201 dictature économique, 183 énergie à vapeur, 44-45
coopération internationale, 134 Dills, Ralph, 233 Engels, Friedrich, 42, 53-54, 64,
corporations, 29-32, 79, 87, dioxyde de carbone, 232 101,241
243, 272, 292. Voir égalem ent discours antigouvernemental, 273 Enron, 248
corporations spécifiques Disney, 230, 246 L’Ère d e l ’o pulence (Galbraith), 169-
corporations multinationales, 243 dividende de paix, 224 70
Corps Civil de protection de dividendes, 30 esclavage, 59, 74
l’Environnement - Civilian division du travail, 21 Espagne, 266
Conservation Corps (CCC), divisions de classes, 281 Un Essai sur le prin cipe de la
115,120 Donne Équitable - Square Deal, 88 population (Malthus), 35-36
corrélation, 290 droits de douane, 17, 28, 82, 111, étalon-or, 49, 118, 135, 174
300
état providence, 135 Gorbachev, Mikhail, 223 tranches d’imposition, 181
États-Généraux, 33, 34 Gore, Al, 232 impôts progressifs, 139, 294
éthanol, 180 Gould, Jay, 86 incendie de la Triangle Shirtwaist
externalités, 185, 292 Grande-Bretagne, 18,44, 52 Factory, 89
Exxon, 90, 233 Grande Dépression, 110-13, 119, Inde, 52, 277, 278-79
125, 145,206,214 indice Dow Jones, 107
F Grande Société —Great Society, industrialisation, 92, 280
156, 161 industrialisation intensive, 280
faillite du marché, 184-86 graphique offre-demande, 122 inégalité, 230
fascisme, 100, 292-93 Grayson, Jim, 189 inflation, 99,137,142-43,174, 218,
FAW, 277 Grèce, 262-63 270, 293
FDIC. Voir Federal Deposit Greenspan, Alan, 214, 227, 229, augmentation des tranches
Insurance Corporation 235-36, 249, 250, 256 d’imposition par, 181-82
FDR. Voir Roosevelt, Franklin grève sur le tas, 119 Réserve Fédérale et, 206-8, 227,
Delano grèves, 119 229
Federal Deposit Insurance Guerre civile américaine, 59, 60,74 stagflation, 164-65
Corporation (FDIC), 116 Guerre civile russe, 101 taux d’intérêt des obligations
Fiat, 277 guerre contre la pauvreté, 156 et, 264
financement, 65 guerre contre la terreur, 252, 253 inflation par la demande, 164
Firestone Tire, 148 Guerre de Corée, 138 inflation par l’offre, 176
Fisk, James “Diamond Jim,” 60 Guerre du Golfe, 224 information asymétrique, 216
FMI - IMF. Voir Fonds Monétaire Guerre du Kippour de 1973, 176 instruments financiers, 215-16
International - International Guerre du Vietnam, 160-61, 174 intérêt, 14, 264
Monetary Fund Guerre froide, 136, 253 International Harvester, 85
Les Fondements d e l ’a nalyse Guillaume II (Kaiser), 93 Internet, 236, 237-39, 247
économ ique (Samuelson), 144 Gulf Oil, 210-11 investissement, 14, 293
fondements micro-économiques, Irak, 224, 253-55
165-66 H Iran, 160,195
fonds, 65,118 Irlande, 56, 266
fonds communs de placement, 211 Haïti, 241 Islande, 262
fonds de pension, 211 Hamilton, Alexander, 57 Isuzu, 277
Fonds Monétaire International Harding, Warren, 103 Italie, 100, 135
(FMI) - International Monetary Hayek, Friedrich, 183, 184
Fund (IMF), 134, 240-42, 265, 267 Hayes, Rutherford, 87 J
Ford, Gerald, 182 Head and Shoulders, 167
Ford, Henry, 104-5, 111 Head Start (assistance sociale), 156 Japon, 92, 125, 129, 157, 191-92
Ford Motors, 104-5,150,189, 277 Hitler, Adolf, 128-29 Jefferson, Thomas, 57, 83
Ford Pinto, 190,191 Hollandais, 16-18 Jevons, William Stanley, 67, 92
Fourier, Charles, 53 homme économique, 37, 71 Johnson, Lyndon, 155-56, 160, 161
France, 17-18, 33, 99 Hoover, Herbert, 107, 110, 113, journaux, 152
Friedman, Milton, 183-84,186, 200 145 La Ju n gle (Sinclair), 89
Hussein, Saddam, 224
G K
I
Galbraith, John Kenneth, 169, 171 Kennedy, John F., 155
GATT. Voir Accord Général sur les Iacocca, Lee, 189-90,195 Kennedy, Joseph, 117
Tarifs Douaniers et le Commerce - impôt sur le revenu, 91 Keynes, John Maynard, 94, 99,
General Agreement on Tariffs and impôts, 17, 32, 57, 118, 124, 121-24, 142, 144, 156, 166, 184,
Trade 161, 253. Voir égalem ent droits de 200,216
General Motors (GM), 105, 119, douane Khrouchtchev, Nikita, 158
148, 150, 189, 235, 260, 277, 282 droits de succession, 256 Knight, Phil, 244
GI Bill, 138 progressifs, 139, 294 Koweït, 224
Gingrich, Newt, 233 revenu, 91 krachs, 48, 54, 77,123, 262
301
L masse monétaire, 91, 134, 184, Nazis. Voir Parti national socialiste
205, 253 négociation'collective, 63
laissez faire, 19, 31, 78, 93, 135, masse monétaire gérée, 134 néolibéralisme, 183, 240-42, 294
182, 184, 186, 293 Mazda, 277 Netscape, 238
Lamborghini, 277 McCarthy, Joseph, 159 Newcomen, Thomas, 45
Lénine, 64, 98, 101-2, 126, 293 McCloy, John, 150 Nigéria, 241
Léninisme, 292, 293 McCormick, Cyrus, 76 Nike, 244
Lexus, 277 McDonald’s, 167 9/11. Voir 11 Septembre, 2001
libéraux, 89 McNamara, Robert, 150,188 attaques terroristes
libre-échange, 40, 52 médias, 152-54, 271 Nissan, 277
libre marché, 21-25, 28, 41, 66, médias conservateurs, 271 Nixon, Richard, 146, 174, 182
184-86, 270, 293 Medicaid, 156 normes qualitatives, 66
lignes de trolley, 148 Medicare, 156, 256 Norquist, Grover, 229
limites environnementales, 284-85 Mellon, Andrew, 76, 103, 111-13, Nouvelle Donne - New Deal, 115-
Lincoln, 277 198 18, 120, 129, 139, 218
Lincoln, Abraham, 59 mercantilisme, 18, 28, 293-94 Nouvelle Politique Économique,
Loi Glass-Steagall, 117, 248 Mercedes, 277 101, 126
Loi Homestead, 84 Mexique, 241
Loi Prêt-Bail, 133 micro-économie, 144, 165, 294 o
Loi Pure Food and Drug, 89 Mini, 277
Loi Sherman Anti-Trust, 87 Mobil, 90, 233 Obama, Barack, 268, 270
Loi sur les manufactures de 1850, modèle, 294 obligations, 263-65
63 Modèle T, 104-5 obligations pourries, 210
Long-Term Capital Management, modélisation du libre marché, Occupy Wall Street, 273-75
216 41,184 offre, 68, 71,168
lotissements planifiés, 147 mondialisation, 239, 245 oligopoles, 90, 91, 168, 242, 294
Louis XVI (Roi), 33 monétarisme, 184, 294 OMC - WTO. Voir Organisation
Lucas, Robert, 166 monnaie, 17, 30, 37, 51 Mondiale du Commerce - World
Luddites, 46, 293 monopoles, 29, 32, 75, 77-78, 85, Trade Organization
lutte des classes, 55, 275 91, 167, 294 O’Neill, Paul, 249
monopoles naturels, 75 OPEP - OPEC. Voir Organisation
M monopoles soutenus par le des Pays Exportateurs de Pétrole
gouvernement, 29 - Organization of the Petroleum
macro-économie, 144, 293 monopsone, 77 Exporting Countries
main-d’œuvre, 86 Monsanto, 253 opérations sur un marché libre, 205
main invisible, 293 Morgan, J. P., 80, 81,90, 91, 107 ordinateurs, 236-39
maîtrise du risque, 215 Morgan, J. P., Jr., 98, 107, 111, 113 organisation de masse, 62
Malthus, Thomas, 34, 35-36, 67, Mossadegh, Mohammad, 160 Organisation des Pays Exportateurs
177, 178 mouvement conservateur, 198, 229, de Pétrole (OPEP) —Organization
managers, 30-31 253,273 of the Petroleum Exporting
Le M anifeste com m uniste (Marx et mouvement coopératif, 63 Countries (OPEC), 175-76
Engels), 42, 54-55,61' mouvements de protestation, 239, Organisation Mondiale du
M anifeste du Parti comm uniste 246, 266 Commerce (OMC) - World Trade
(Marx et Engels). Voir Le M anifeste Moyers, Bill, 252 Organization (WTO), 239, 245,
comm uniste Mur de Berlin, 157, 223 246, 274, 276
Manpower Inc., 235 Mussolini, Benito, 100, 113, 292
Maoïsme, 125, 279, 292, 293 P
Mao Zedong, 125, 136, 159, 280, N
293 Pahlavi, Mohammad Reza (Shah),
Marshall, Alfred, 40, 67, 70,122 nationalisme, 128 160
Marx, Karl, 42, 54-55, 60-62, 64, nationalisation, 135, 160, 190 paiement des heures
67, 125, 281 Nations Unies, 134 supplémentaires, 119
Marxisme, 241, 279, 292, 293 naxalites, 279 Panique de 1873, 77
302
paniques, 48, 51, 123 produits dérivés, 215-16, 258, 259 responsabilité limitée, 30
panique bancaire, 51 produit intérieur brut - gross restriction, 222
papier-monnaie, 49 domestic product (GDP), 107, Révolution américaine, 31, 32-33
partenariats publics-privés, 229 140-42, 293 révolution écologique, 180
Parti communiste, 54 produit national brut —gross Révolution française, 34
Parti démocratique, 140 national product (GNP), 141 Révolution hongroise, 158
Parti national socialiste (Nazis), 128 profit, 14, 27 Révolution industrielle, 41, 44, 56,
Parti républicain, 59, 107, 140, 272 profits privatisés, 213, 259 92, 178, 232
Partie de Thé de Boston, 32-33 Programme de Secours des Actifs en Révolution russe, 101-2
passage à tabac des immigrants, 86 Difficulté (PSAD) - Troubled Assets Ricardo, David, 36-41, 61, 67-68,
Paulson, Henry, 260 Relief Program (TARP), 260 71, 241-42, 293
pauvreté, 83,156 programme de stimulation, 268, R ichardIII (Shakespeare), 68
Penn Central Railroad, 190 270 richesse, 17, 21, 61
Pentagone, 252 programmes de dépense keynésiens, circulation de, 19-20
Perkins, George, 81 287 concentration de, 83, 199, 229,
permit raj, 278 Progressistes, 88-91 230, 274
personne légale, 87 prolétariat, 55, 64 papier-, 211-12, 214
pertes socialisées, 213, 259 PSAD - TARP. Voir Programme de La Richesse des nations. Voir
pétrole, 160, 174, 175, 195, 254, Secours des Actifs en Difficulté - Recherches sur la nature et les causes
276 Troubled Assets Relief Program d e la richesse des nations
Peugeot Citroën, 277 publicité, 153-54,167-69,174, 244 Riis, Jacob, 88
peur rouge, 103 Puissances Centrales, 93, 97-98 risque de non-remboursement, 264
physiocrates, 19-20, 173, 294 Riverbend, 254
PIB —GDP. Voir produit intérieur Q Robinson, Joan, 167,168
brut - gross domestic product Rockefeller, John D., 77, 80, 81, 82
Pickens, T. Boone, 211 Quesnay, François, 19-20 Rockefeller, Steven, 145
pièces interchangeables, 58 Roosevelt, Eleanor, 153
plafond de la dette, 273 R Roosevelt, Franklin Delano (FDR),
Plan Dawes, 99 112-15, 120, 124, 129, 133, 145
Plan Marshall, 133, 224 rachats, 215 Roosevelt, Theodore, 87, 88-90,
planification centrale, 157 Randall, James, 168 112
planification économique, 183 Reagan, Ronald, 187, 195, 201-4, Rubin, Robert, 227
plein emploi, 143 208, 216-20, 229, 272 Ruggiero, Anthony, 189
PNB - GNP. Voir produit national récession, 48, 207, 287 Russie, 64, 98, 101, 242
brut - gross national product réchauffement de la planète, 232
Pologne, 220 Recherches sur la nature et les causes s
politique agricole, 180 de la richesse des nations (Smith), 12,
Porsche, 277 21, 29, 196 salaire minimum, 139
Portugal, 38, 266 réductions d’impôts, 156, 202, 248- salaires, 27, 58, 123
pouvoir d’achat, 138 49, 256, 287 Samuelson, Paul, 144
Powell, Colin, 224 Reed, David, 113 Sarbanes-Oxley Act, 248
Première Guerre mondiale, 93, 96- réforme, 63-66, 275 sauvetages par le gouvernement, 214
100, 128 réforme agraire, 125, 159, 160, 293 Savings and Loans (S & Ls), 218-19
prêts immobiliers, 218, 257-59 réglementation, 29,116-17,187. Scaifei Richard Mellon, 198
Principes d ’é conom ie (Marshall), 70 Voir égalem ent déréglementation Schumacher, Ernst F., 162
Des Principes de l ’é conom ie politique relations publiques, 106 Shackle, George L. S., 166
et d e l ’i m pôt (Ricardo), 37 Remington Rand, 150 sciences économiques
Prins, Nomi, 247 Renault, 277 conservatrices, 186, 200
Printemps arabe, 267 rendement décroissant, 68 sciences économiques keynésiennes,
privatisation, 240, 253, 255 renflouements, 268 145, 156, 166, 268,293
prix d’équilibre, 70,107, 292 réseau autoroutier inter-Etats, 140 sciences économiques néoclassiques,
production de masse, 62 réseaux sociaux, 274 71,144, 294
productivité, 236 Réserve Fédérale, 91,204-8, 227,229 sciences économiques non
303
dominantes, 166, 172, 182 T Vanderbilt, William H., 72
Sears, Richard, 76 Venezuela, 267
Seconde Guerre mondiale, 124, Taft, William Howard, 90 Viet Cong, 160
125, 132, 151 Taiwan, 136 Volcker, Paul, 206-8, 240, 258
secteur public, 171 Tanzanie, 241 Volkswagen, 128, 277
ségrégation, 147 taux d’intérêt, 26-27, 121-22, 205, Volvo, 277
ségrégation économique, 147 207, 218, 227, 236, 256 von Bismark, Otto, 65
11 Septembre, 2001 attaques taux de change, 134-35,174 von Mises, Ludwig, 183
terroristes, 252 taux des fonds, 205
Sesame Street (émission télévisée), 156 taux préférentiel, 205 w
Shakespeare, 68 Tea Party (2010), 271
Shirer, William, 154 télévision, 153-54, 286 Wall Street Journal, 104, 201, 281
Sinclair, Upton, 89 Terkel, Studs, 189 Walmart, 235
sirop de maïs à haute teneur en Terreur, 34 Wal-Mart: The High Cost o f Low
sucre, 180 Tesla, 277 Price (documentaire), 235
La Situation de la classe ouvrière en théorie de la valeur-travail, 37, 61, Walras, Léon, 67
Angleterre en 1844 (Engels), 54 67, 293 Warren, Elizabeth, 258
S & Ls. Voir Savings and Loans théorie de l’évolution, 83 Watergate, 182
Small is Beautiful (Schumacher), Théorie générale de l ’emploi, de Watt, James, 45, 217
162 l ’i ntérêt et de la m onnaie (Keynes), Wherry, Kenneth, 159
Smart, 277 122, 144 Wilson, Charles, 150
Smith, Adam, 12, 20-23, 25-29, thérapie de choc, 242 Wilson, Woodrow, 90-91, 98
37, 39, 58, 59, 173, 196, 198, 231, Tiers-Monde, 177, 240, 243, 246, Working (Terkel), 189
236, 293 265 World Trade Center, 252
socialisme, 53-55, 64-66, 81, 128, Time (magazine), 156
249, 278, 292, 295 Toyota, 277 Y
Sécurité Sociale, 139, 186 Traité de Versailles, 99
Solidarnosc, 220, 222 traités internationaux, 245 Yugo, 220
soutien des prix, 249 tranches d’imposition, 181,202 Yougoslavie, 220
spéculation, 295 transports en commun, 148
stagflation, 164-65 trappe de liquidité, 123 z
Staline, Joseph, 102, 126-27, 158, Truman, Harry, 133
220 trusts, 80, 90, 295 Zuccotti Parc, 273
Stallings, Phil, 189 Twain, Mark, 83
Standard Oil, 77-78, 85, 90, 233 Tylenol, 167
Stanford, Leland, 76
stock, 30, 79, 210-12 u
Stockman, David, 203
Strachey, John, 127 Union des Républiques Socialistes
stratégie “affamer la bête”, 273 et Soviétiques (URSS), 102, 126-
Strong, Anna Louise, 127 27, 129, 136, 151, 157-58, 220,
Subaru, 277 222-24, 242
subventions, 17, 28, 147, 213, 269 United Auto Workers (UAW), 119,
Sud Vietnam, 160 189
Suzuki, 277 URRS. Voir Union des Républiques
syndicats, 62, 63, 86,. 87, 118, 119, Socialistes et Soviétiques
135, 139, 220, 295 U.S. Steel, 80
syndicats du travail. Voir syndicats utilité décroissante, 68
synthèse néoclassique, 144
système bancaire à réserves V
fractionnaires, 49-51, 293
système de défense contre les valeur actionnariale, 211
missiles “Guerre des Étoiles”, 213 Vanderbilt, Cornelius, 76, 82
304
M IC H A E L GOODWI N
est passionné à la fois par l’Histoire
et par l’économie. Ne trouvant pas d’ouvrage
capable de raconter dans un seul livre
quatre siècles de pensée économique
tout en étant accessible au plus grand nombre,
il a décidé de l’écrire en en faisant une BD.
Comme beaucoup d’écrivains,
Goodwin vit à New York avec deux chats.
À l’occasion de la sortie de son livre,
il a créé un site Internet qui prolonge le livre :
www.economixcomix.com
DAN E. BURR
a travaillé dans beaucoup de domaines,
dont le dessin animé, l’illustration pour la presse
(journaux et magazines) et le design de produits.
Ses romans graphiques ont remporté de
nombreux prix et ont été salués
par la critique. Il vit à Milwaukee
dans le Wisconsin.
HÉLÈNE D A U N I O L - R E M A U D
est traductrice de littérature, cinéma et théâtre.
Elle a traduit de nombreux romans graphiques
dont Notes pour une histoire de guerre de Gipi
(prix du Meilleur Album, Angoulême 2006),
Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov
et Le Fléau de Stephen King.
« C’est tout simplement phénoménal ! »
DAVID BACH
« Si ce livre pouvait se résumer en une phrase,
c’est bien que l’économie peut être accessible et compréhensible à tous.
PUBLISHERS WEEKLY
« Michael Goodwin n’a pas uniquement écrit un grand livre,
il a écrit un manuel que toutes les écoles et les universités
se doivent d’avoir dans leur bibliothèque. »
ANDREW SMITH
« Goodwin a réussi ce qui était apparemment impossible :
il a rendu les sciences économiques compréhensibles et amusantes. »
JOËL BAKAN
« Un cours stupéfiant. Une source d’informations superbement
présentée, puissante, intelligente et essentielle !»
JOHN P E RK INS
« Keynes, Friedman et Adam Smith s’affrontent case après case.
Vous ne considérerez plus jamais l’économie comme une “science obscure
A N DR E W LEONARD
« Qui aurait cru que les sciences économiques pouvaient
être amusantes et réellement accessibles ? »
S TE P HE N P ETRANEK