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Durabilité Béton Armé
Durabilité Béton Armé
d'Art en Béton
M. Dierkens (DLL)
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Durabilité du béton armé
Phénomène de carbonatation
le CO2 présent dans l’air pénètre dans le béton par le réseau
poreux et les fissures et, en présence d’eau dans les pores,
abaisse le pH (initialement de 13) de la solution interstitielle du
béton à 9 par réaction avec la pâte de ciment hydratée et
notamment la portlandite :
XC
Progression
carbonatation
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
La corrosion induite par carbonatation est donc fonction de :
l’exposition des parements au CO2 et à l’eau
→ liée au choix de la classe d’exposition XC
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Durabilité du béton armé
Phénomène de pénétration des chlorures
en pénétrant dans le béton par diffusion, les chlorures
réagissent avec les hydrates (Ca(OH)2 notamment) de la
pâte de ciment, ce qui conduit à la dépassivation et à la
corrosion des armatures.
la pénétration des chlorures est favorisée par des cycles
séchage/humidité également.
distinction entre chlorures libres sous forme ionique dans
la solution interstitielle (extractibles à l’eau) et chlorures
totaux (extractibles à l’acide).
seuls les chlorures libres (solubles dans l’eau) peuvent
diffuser et jouer un rôle actif dans le processus de
corrosion des armatures.
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
La corrosion induite par la pénétration des chlorures est donc
fonction de :
la quantité initiale de chlorures dans le béton
→ liée au choix de la classe de chlorures du béton
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
La corrosion
s’accompagne
généralement d’un
gonflement des
armatures qui génère
une fissuration
accrue et des
éclatements du béton
en parement, ce qui
accélère le processus
de dégradation.
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Durabilité du béton armé
Phénomène d’alcali-réaction
réaction entre les granulats (silice réactive) et les alcalins
(granulats, ciment, eau, adjuvants) en présence d’humidité
formation de gel
propriété gonflante : détérioration interne du matériau et des
structures
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Durabilité du béton armé
La démarche préventive concernant l’alcali-réaction (RAG) est
définie dans les recommandations LCPC de juin 1994
(rappelées à l’article NA.5.2.3.4 de la norme NF EN 206-1).
→ choix du prescripteur
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
Catégorie d’ouvrage RAG (ou de partie d’ouvrage)
I : - éléments non porteurs des bâtiments
- ouvrages provisoires ou facilement remplaçables
- produits préfabriqués non structurels
II : la plupart des bâtiments et des ouvrages de génie civil
III : ouvrages de génie civil où le risque est inadmissible :
centrale nucléaire, barrage, tunnel, pont ou viaduc
exceptionnel, monument ou bâtiment de prestige
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Durabilité du béton armé
Détermination du niveau de prévention alcali-réaction
nécessaire (choix à spécifier par le prescripteur) :
Classe d’exposition
Catégorie d’ouvrage 1 2 3 4
I A A A A
II A B B B
III C C C C
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Durabilité du béton armé
Niveaux de prévention alcali-réaction :
niveau A : pas de précaution particulière
niveau B : précautions particulières
granulats NR
ou bilan des alcalins satisfaisant
ou formulation avec références d’emplois
ou formulation avec présence d’additions minérales
inhibitrices en proportion suffisante
ou granulats PRP avec conditions particulières satisfaites
ou essai de performance satisfaisant (NF P 18-454)
niveau C : précautions exceptionnelles
granulats NR, ou granulats PRP avec conditions
particulières satisfaites,
ou essai de performance satisfaisant
(NF P 18-454 et FD P 18 456).
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Durabilité du béton armé
Bilan des alcalins satisfaisant si :
CEM I, CEM II et CEM V :
bilan des alcalins contenus dans l’ensemble des constituants
du béton :
Tmoy < 3,5 / (1+2Vc) kg/m3,
avec Vc = coefficient de variation de teneur en alcalins du
ciment (valeurs sur 12 mois)
et Tmax < 3,5 kg/m3,
Rq : en l’absence de données statistiques (Vc), on retiendra :
Tmoy < 3,0 kg/m3 et Tmax < 3,3 kg/m3 .
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Durabilité du béton armé
Phénomène de réaction sulfatique interne (suite)
principaux paramètres de la réaction :
eau et humidité (réaction et processus de transfert),
température et durée de maintien lors de la prise et du
durcissement (fonction de la géométrie de la pièce),
teneur en sulfates et en aluminates du ciment,
teneur en alcalins du béton (rôle sur la solubilité de l’ettringite).
pièces critiques :
pièces massives pour lesquelles la chaleur dégagée n’est que
très partiellement évacuée vers l’extérieur et conduit à une
élévation importante de la température du béton,
pièces coulées en période estivale,
pièces préfabriquées ayant subi un traitement thermique très
élevé (étuvage).
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Durabilité du béton armé
La démarche préventive concernant la réaction sulfatique
interne (RSI) est définie dans les recommandations LCPC
d’août 2007.
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
Catégorie d’ouvrage RSI (ou de partie
d’ouvrage)
I: conséquences faibles ou acceptables : éléments non
porteurs des bâtiments, ouvrages provisoires ou facilement
remplaçables, produits préfabriqués non structurels
II : conséquences peu tolérables : éléments porteurs des
bâtiments et des ouvrages de génie civil, produits
préfabriqués structurels
III : conséquences inacceptables : centrale nucléaire, barrage,
tunnel, pont ou viaduc exceptionnel, monument ou bâtiment
de prestige, traverse de chemin de fer
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Durabilité du béton armé
Détermination du niveau de prévention concernant la réaction
sulfatique interne nécessaire (choix à spécifier par le
prescripteur) :
classe
d’exposition
catégorie d’ouvrage
XH1 XH2 XH3
I As As As
risque faible ou acceptable
II As Bs Cs
risque peu tolérable
III As Cs Ds
risque inacceptable
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Durabilité du béton armé
Niveaux de prévention RSI :
niveau As : Tmax < 85°C,
niveau Bs : Tmax < 75°C
ou 85°C avec respect d’ 1 des 6 conditions suivantes :
traitement thermique maîtrisé avec une durée de maintien de la
température du béton au delà de 75°C < 4 heures et avec alcalins du
béton < 3 kg/m3 ,
ou pour les éléments préfabriqués, utilisation de ciment ES, avec alcalins
du béton < 3 kg/m3 pour CEM I et CEM II/A
ou pour les bétons de pièces critiques coulés en place, utilisation de
ciment ES, excepté les ciments CEM I, CEM II/A-L et CEM II/A-LL
ou utilisation de ciment non ES du type CEM II/B-V, CEM II/B-S, CEM
II/B-Q, CEM II/B-M (S-V), CEM III/A ou CEM V dont C3A < 8% et SO3 <
3%,
ou utilisation de ciment CEM I dont C3A < 8% et SO3 < 3% avec au
moins 20% de cendres volantes, de laitiers de haut fourneau moulus ou
de pouzzolanes naturelles calcinées,
ou essai de performance satisfaisant (méthode d’essai lpc n°66).
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Durabilité du béton armé
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Durabilité du béton armé
Phénomène d’attaque gel-dégel avec ou sans sels
de déverglaçage
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Durabilité du béton armé
Phénomène d’attaque gel-dégel avec ou sans sels
de déverglaçage (suite)
lorsque les pressions hydrauliques et/ou osmotiques
deviennent supérieures à la résistance à la traction du béton,
celui-ci se fissure : fissuration dans la masse (feuilletage
parallèle aux faces) ou écaillage de surface.
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Durabilité du béton armé
Recommandations établies par le LCPC en décembre 2003
pour les ouvrages de génie civil (visées à l’article NA.5.3.1 de
la norme NF EN 206-1).
Ces recommandations
renforcent
les prescriptions de la
norme NF EN 206-1
(classe exposition XF)
→ spécification complémentaire
par le prescripteur.
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Durabilité du béton armé
Les recommandations sont liées à la classification de
l’environnement qui dépend de :
la classe de gel
le degré de saturation en eau du béton (humidité, surface
verticale/horizontale, exposition pluie)
l’exposition au salage
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Durabilité du béton armé
Carte de gel (NA.4.1 NF EN 206-1 ; voir FD P 18 326)
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Durabilité du béton armé
Carte de salage
Recommandations
LCPC Gel –
Guide SETRA
DOVH (itinéraires
structurants)
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Durabilité du béton armé
type de gel
choix du type de béton
modéré sévère
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Durabilité du béton armé
Ces recommandations (G ou G+S) portent sur :
prescription de moyens :
caractéristiques des constituants,
formulation du béton (Eeff/C et dosage en ciment pour
une bonne compacité, emploi d’un entraîneur d’air pour
créer un réseau de bulles d’air adapté pour les bétons de
classe de résistance < C50/60).
prescription d’objectifs de résultat :
caractéristiques de résistance mécanique,
résistance au gel interne (facteur d’espacement si air
entraîné compris entre 4 et 8% ou essai de performance),
résistance à l’écaillage.
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Durabilité du béton armé
Ce qui se traduit en étude ou convenance par :
caractéristiques béton G béton G+S
(*) : peut être abaissé à 350 (G) et 370 (G+S) si essai de performance
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Durabilité du béton armé
Cas des CEM III
(Application de l’approche performantielle : Recommandations provisoires LCPC)
caractéristiques Béton G
type de ciment CEM III/A ou B
résistance caractéristique en compression ≥ 30 MPa
(cylindre)
facteur d’espacement à déterminer
utilisé pour le suivi du chantier
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FIN
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