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²²²²²²²²²²²²²²²²

ECOLE SUPERIEURE DES INGENIEURS


INDUSTRIELS
Département de Génie Civil

SUPPORT PEDAGOGIQUE

COURSDE TERRASSEMENT

Destiné aux étudiants de Deuxième Génie


Construction Industrielle

Par : Pr. Dr. Ir. Gustave MUKOKO KALENDA


Doct eur en Génie Civil et Environnemental

Ingénieur Civil des Mines

Appartenant à : ………………………………………….

Année Académique.2014 - 2015


Cours de Terrassement
Deuxième Génie Construction Industrielle

COURS DE TERRASSEMENT

ANIMATEURS
Responsable académique: Prof. Dr. Ir. Gustave MUKOKO K.
PhD en Génie Civil et Environnemental
Collaborateurs:
- Ass. Ir. Yannick KIYUKENO
- Ass Ir. Guillaume MWABA

I. PRE-REQUIS:
• Mécanique des sols;
• Applications de la Mécanique des sols;
• Géotechnique.

II. OBJECTIF

Ce cours de terrassement est destiné aux étudiants de deuxième génie construction


industrielle. Il traite des méthodes, des engins et de contrôle de terrassement relatifs aux mouvements
de terre et aux grands travaux. Le but de ce support est de donner aux destinataires des éléments
nécessaires à une bonne connaissance des techniques et des moyens de terrassement ainsi que des
éléments leur permettant une meilleure planification des chantiers et leur évaluation économique. Le
cours donne un aperçu général sur les gros chantiers mécanisés de terrassements en Génie civil; la
productivité des engins lourds de terrassement et l’exe

III. CONTENU

• Chapitre I: Généralités sur le terrassement


• Chapitre II: Engins de chantier
• Chapitre III: Méthode de terrassement et Contrôle d’exécution
• d’op
Chapitre IV: Frais ération des engins mécaniques de chantier
• Chapitre V: Terrassement routièr
• Chapitre VI: Organisation d’un chantier

IV. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:

• Bulletin de liaison des Laboratoires des ponts et chaussée, Terrassement routier, ISBN 0458-
5860, 1983, Paris
• R. Ventenueil, Techniques de terrassement, notions de base, D/2011/1698/39 F020CE -
version août 2012, site web: ffc.constructiv.be, Bruxelles
• Baptiste. Lopes, Mouvement des terres et méthodes
GC5 ATE, Octobre 2007
• Menard-eiffage, Guide pour la réalisation des terrassements des plateformes de bâtiments et
d’aires industrielles dans le cas
, Syndicat de sols
Professionnel des sensi
terrassiers de France, Décembre 2009.
• SETRA-LCPC Recommandation pour les terrassements routiers,fasc.1-2-3, janv.1976.
• YAICH S. MAKNI M, Cours de Construction & Réhabilitation des Routes, Centre de
publication Universitaire, 2014, Tunis. ISBN: 978-9973-37-801-9
Cours de Terrassement- Méthodologie
Deuxième Génie Construction Industrielle

V. METHODES PEDAGOGIQUES

 30 heures de cours théorique avec remise d’un support de cours


diapos);
 20 heures de travaux pratiques dirigés (exercices, visites de sites);
 10 heures de travaux pratiques (exercices sur études de cas concrets, sous forme de projet
en groupe)

VI. EVALUATION

 Théorique:
 deux interrogations 20 %
 examen 30 %
 Pratique:
 exercices notés 20 %
 rapports de visites 15 %
 compte-rendu de travaux pratiques 15 %.

Gustave MUKOKO/ Dr. en Génie Civil Page 2 / 108


Cours de Terrassement- Sommaire
Deuxième Génie Construction Industrielle

SOMMAIRE

COURS DE TERRASSEMENT 1

1. GENERALITES SUR LE TERRASSEMENT 3


1.1 Introduction 3
1.2 Définistion des concepts 3
1.3 Terrassements –Pourquoi? 5
1.4 Terrassements –Quoi? 6
1.5 Terrassements –Comment? 8

2. ENGINS DE CHANTIER 15
2 . 1 . PRINCIPAUX PARAMTRES D’EVALUATION DE LA PERFO
TECHNICO-ECONOMIQUE D’UN ENGIN DE CHANTIER 15
2 . 2 . ENGINS D’EXCAVATION ET DE CHARGEMENT19
2.2.3. Draglines 29
2.2.5. Excavateurs à chaîne à godets 36
2.2.6. Chargeuse frontale 39
2 . 3 . ENGINS TERRASSEMENT ET DE MISE EN TERRIL 42
2.3.1. Engins de terrassement 42
2.3.2. Mise en terril et constitution des remblais 53
2 . 4 . ENGINS ET MOYENS DE TRANSPORT 53
2.4.1. Généralités 53
2.4.2. Transport par camions-bennes 53
2 . 5 . ENGINS ET MOYENS DE COMPACTAGE 62
2.5.1. Généralités 62
2.5.2. Le Compactage 63
2.5.3. Les Matériels de compactage 65
2 . 6 . LES GRUES 68
2.6.1. Généralités 68
2.6.2. Les grues sur remorque 69
2.6.3. Les grues a tour ou grues de chantier 70
2 . 7 . ASPHALTAGE 72
2.7.1. Généralités 72
2 . 8 . ENGINS DE FORAGE 73
2.8.1. Equipement de forage 73

3. METHODE DE TERRASSEMENT ET CONTROLE D’EX


ECUTION 85
3.1. Généralités 85
3.2. Moyens et techniques pour les remblais et le compactage 85
3.3. Méthodes de terrassements 86
3.4. Controle d’execution 86

4. FRAIS D’OPERATION
DES ENGINS MECANIQUES DE CHANTIER 87
4.1. Généralités 87
4.2. Catégories des différents frais d’opération
87
4.3. Etablissement des frais fixes d’exploitation
88
4.3.1. Amortissement ou dépréciation 88
Cours de Terrassement- Sommaire
Deuxième Génie Construction Industrielle

4.4. Calcul des frais variables 91


4.5. Formulaire suggéré pour le calcul du97 coût hor
4.6. Consommation horaire moyenne (l/h) de combustibles par les engins «
CATERPILLAR » de chantier 97

5. ORGANISATION ANTIER
D’UN CH 100
5.1. Introduction 100
5.2. Principe d’organisation d’un chantier
100
5.3. Principe de l’etablissement des normes 102
de rendem
5.4. Etablissement du graphique chronologique du regime des travaux 104

6. TERRASSEMENT ROUTIER 105

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

1. GENERALITES SUR LE TERRASSEMENT

1.1 INTRODUCTION

Sur un chantier de terrassement, les méthodes d’exécution prédominent


et se basent sur un
élément fondamental : le mouvement des terres. C’est
mouvement et la réutilisation des matériaux, le matériel à employer et qui est lié, pour une part
importante, au coût financier du chantier. Les mouvements des terres élaborés évolue au cours du
chantier en fonction des besoins de deblais et de remblais.

1.2 DEFINISTION DES CONCEPTS

Le terrassement désigne l’ensemble des opérations de mise


l’édification d’une construction (nivellement du sol
pour la mise en place
. des canalisations…)
L’excavation
t une cavité,es
plus ou moins profonde, réalisée dans le sol lors de travaux de
terrassement.
La tranchée est une longue excavation, plus ou moins large, destinée à la mise en place de
canalisations enterrées (conduites
s…)d’alimentation
ou à la réalisa
et
fondations pour un mur de clôture. Une petite tranchée est parfois appelée rigole.

La fouille (fig.-1) est une excavation réalisée dans le sol et destinée à être remplie par le béton des
semelles de fondation. On distingue deux types de fouille:

La fouille en pleine masse réalisée sur la totalité de


l’emprise du bâtiment, plus o
selon l’importance de la part
construction.
La fouille en rigole: tranchée destinée à recevoir les
semelles filantes de fondations.
L’expression « fond de fouille
horizontal de l’excavation.

Figure 1.1: Fouille


Le décapage est une fouille superficielle effectuée sur une profondeur de 20 à 30-cm. La terre
végétale est enlevée sur une profondeur moyenne de 20 cm sur la largeur de l’e
Le nivellement est action d’aplanir le terrain.
Le cubage ou la cubature est un volume des terres déplacées lors des opérations de terrassement
Les travaux de terrassements comportent des déblais et de remblais nécessaires à la
construction de voies de communication ou l’exécution
de bâtiments ou .d’ouvrages d’art

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

On appelle donc terrassement, les différents mouvements de terre qui ont pour objet de creuser ou de
modifier la configuration du terrain naturel. Cette modification des niveaux du terrain naturel est réalisé
par l’exécution de déblais et de remblais.
l’
Le déblai (fig.-2) :c’est
ensemble des terres
retirées du sol lors des divers travaux de
terrassement. Les terres sont soit réutilisées
sur le terrain sous forme de remblais, soit
retirées du chantier. Deblayer consiste à
abaisser le niveau du terrain naturel par
enlevement des terres
Le remblai (fig.-2): c’est l’
ensemble des
terres rapportées sur le terrain pour créer
une plate-forme ou combler une cavité.
Remblayer consiste à rapporter des terres
afin de relever le niveau des terres.
Figure 2: Deblai et remblai

Figure 3: Talus

Le talus (fig.-3): inclinaison donnée à la paroi


. d’une fouille
La terre végétale: couche superficielle de terre mélangée à des végétaux en décomposition. La terre
végétale est souvent stockée provisoirement pour êtr
extérieurs.
La terre excédentaire: expression souvent employée au pluriel pour désigner les déblais non réutilisés
sur le terrain et évacués à la décharge.
Le terrain naturel: expression utilisée pour désigner la configuration du terrain avant les travaux de
terrassement.
Le foisonnement: augmentation du volume des terres provoquée par leur déplacement lors des
travaux de terrassement. La terre extraite des fouilles perd sa cohésion initiale et se fragmente en
petits morceaux indépendants qui occupent un volume apparent supérieur au volume de la terre en
place.
𝑉′
Le foisonnement est exprimé en %, il est défini par: 𝑓=
𝑉

avec V’ le volume foisonné et V le volume en place.

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

3 3
Si un sol a un foisonnement dede
ce sol50%, cela 1,50
en place occupera veut
m de dire qu
volume, une fois remanié. f = 1,5.
1 𝑉
L’inverse
du coefficient de retrait: 𝑟= = ′
foisonnement
𝑓 𝑉
c’est le

Le retrait est une diminution de volume


. d’un sol due
Le tassement quant à lui est une diminution de volum
sol.
Quelques valeurs des coefficients de foisonnement et de retrait de quelques matériaux
Matériaux Coefficient de Coefficient de
foisonnement « f » retrait « r »

Sable et gravier propre sec 1.07 –1.15 0.93 –0.87


Sable et gravier propre humide 1.09 –1.18 0.92 –0.85
Terre de surface 1.11 –1.20 0.90 –0.84
Marne sableuse 1.18 0.85
Marne argileuse 1.25 0.80
Terre marneuse 1.20 0.84
Boue 1.24 –1.35 0.81 –0.74
Argile avec sable ou gravier 1.30 –1.45 0.77 –0.69
Argile consistante (dure et tenace) 1.42 –1.50 0.71 –0.67
Argile molle, friable, 1.35 –1.55 0.74 –0.65
Rocher friable mou 1.50 –1.79 0.67 –0.58
Rocher bien exposé 1.56 0.64
Rocher mal exposé 1.98 0.50

1.3 TERRASSEMENTS –POURQUOI?

Les terrassements sont souvent négligés dans un projet, tant lors du dimensionnement que lors
de la rédaction du cahier des charges,
. l’établissemen
Les terrassements constituent pourtant une part imp
transport et représentent une activité économique majeure: 15 à 20 % en moyenne de l’ac
civil du marché

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

Une mauvaise connaissance des terrassements peut mener à une estimation erronée des
travaux nécessaires et donc des coûts des terrassements eux-mêmes, ce qui peut ralentir
considérablement l’ensemble
chantier du
Ils représentent donc bien plus que 15 - 20% des frais supplémentaires (non prévus) lors
de grands travaux d’infrastructure

Les terrassements sont également liés étroitement aux aspects sociaux et environnementaux
du développement durableles:
- utilisation optimale des ressources non renouvelables;
- réduction des emprunts et des dépôts;
- réduction des transports (CO2) et des perturbations pour les riverains;
- intégration du projet au sein du paysage;
- utilisation optimale des matériaux présents sur un projet.

1.4 TERRASSEMENTS –QUOI?

Les terrassements consistent à extraire, charger, transporter, mettre en oeuvre, éventuellement


valoriser par amélioration et/ou stabilisation et enfin compacter des matériaux naturels (sols, roches),
artificiels ou recyclés en vue d’obtenir des déblais
. et remblais sta
Maîtriser ces terrassements signifie que l’on peut exécute
étapes de manière prévisible, contrôlable et contrôlée endéans le délai prévu

OBJET DES TERRASSEMENTS


Les travaux de terrassement comprennent:
• le dégagement des terrains;
• les déblais et les remblais nécessaires pour établir l'assiette de la voie ferrée ou de la route;
• les fouilles nécessaires :
- pour la construction de fondations d'ouvrages d'art;
- pour la pose de canalisations;
- pour la construction de chambres de visite et de puisards;
- le parachèvement des terrains

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

NECESSITE D’ADJUDICATION: Cahier de charge


Les documents d'adjudication précisent:
• les limites des déblais, des remblais et des fouilles.
Les prix soumissionnés pour les terrassements comprennent :
• les mesures nécessaires à la bonne exécution des travaux;
• l'exécution proprement dite des déblais, des remblais ou des fouilles;
(+) Font l'objet de postes particuliers au métré :
• le dégagement des terrains sur lesquels doivent être exécutés les terrassements;
• le parachèvement des terrains.

DEGAGEMENT DES TERRAINS


Les documents d'adjudication précisent les limites des terrains à dégager.
Les travaux de dégagement des terrains comprennent:
- l'abattage d'arbres;
- l'enlèvement d'arbustes, de taillis, de haies;
- l'extraction de souches et de racines;
- le débroussaillage;
- l'enlèvement des immondices;
- la démolition d'installations diverses;
- la démolition ou le défonçage des revêtements routiers et de leur fondation;
- le curage des fossés, l'enlèvement des boues, des vases, des matières organiques et
végétales;
- l'évacuation des matériaux en dehors des dépendances du site

MESURES GENERALES - NATURE DES TRAVAUX


Les travaux de déblai comprennent:
- l'enlèvement et l'évacuation des gazons et de la couche, de terre arable recouvrant les terrains
à déblayer;
- l'extraction, le chargement, l'évacuation et la mise en dépôt éventuelle des terres et des
matières extraites;
- le compactage de la plate-forme;
- le profilage des talus et des fossés;
- le peignage des talus en terrain rocheux;
- l'entretien des talus et des fossés pendant la durée de l'entreprise et pendant le délai de
garantie.
Les travaux de remblai comprennent:
- la préparation de l'assiette des routes et des voies ferrées;
- la fourniture et la mise en œuvre de terres;
- le compactage des remblais;
- le profilage des talus et des fossés;

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

- l'entretien des talus et des fossés pendant la durée de l'entreprise et pendant le délai de
garantie.

Les travaux de fouille comprennent:


- tous les moyens d'exécution (blindages, soutènements, épuisements, rabattement de la
nappe aquifère, détournements provisoires des eaux, etc.. .) ;
- l'enlèvement, la mise en dépôt et, le cas échéant, le triage des terres;
- la remise en œuvre contre les ouvrages, jus
acceptables (voir en 4.3.2. ci-avant);
- le cas échéant, la fourniture de terres de complément ;
- le compactage des terres utilisées;
- l'évacuation des terres non susceptibles d'être re
(+) lorsque les documents d'adjudication le prévoient, la fourniture de ciment et le mélange de
celui-ci aux terres utilisées.

1.5 TERRASSEMENTS –COMMENT?

 Comment maîtriser les terrassements?


1. Grâce à une bonne connaissance du sol qui passe par l’étude
-à-dire la du so
caractérisation et la classification du sol qui permettent:
- Une meilleure connaissance et une bonne prévision du comportement du sol au niveau
de la portance et de la compactabilité;
- Une meilleure connaissance et une bonne prévision du comportement du sol au niveau
de la stabilité géotechnique (stabilité talus, tassements suite au remblayage, etc.)
2 Grâce à une bonne connaissance et utilisation des techniques et des engins nécessaires aux
terrassements
3 Grâce à une étude de sol intermédiaire (pour pouvoir réaliser les éventuelles corrections
requises)
4 Grâce à la réalisation des essais de contrôle requis sur les travaux réalisés

 Connaissance du sol –Etude de sol


La reconnaissance doit permettre de:
 déterminer approximativement la géométrie des couches
 identifier toutes les familles de sols qui seront rencontrées lors des travaux (nature et état)
 prévoir leur mode d’extraction et les conditions
probables au moment de l’exécution du chantier)
 connaître le niveau de la nappe phréatique
Si les excavations et remblais à réaliser sont limités en hauteur (ce qui est le cas pour la plupart des
travaux routiers par ex.), il suffit de réaliser une étude de sol avec du matériel léger.
Etude de sol préalable:
• sondes de battage
-2m de profondeur,
jusqu’à tous les 50
1,5
;m m

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

• forages manuels (forage à la tarière manuell


profondeur avec prélèvement -200
d’échantillons
m; m
• essais d’identification sur les échantillons
- granulométrie;
- teneur en eau;
- Ip (indice de plast
icité);
- MB (valeur bleu de méthylène)
;
- Description du forage sur base des donnée
(par géologue/expert géotechnique)
;
- Pose de piézomètres ouverts dans quelques trous de forage pour mesurer le niveau
d’eau pendant
temps plus longun

Essais Proctor et CBR/IPI pour différentes teneurs e


pour chaque type de sol
• Classificationdes sols
Mise à part la classification géologique des sols, il existe une classification liée à la facilité
d’
extraction

CLASSIFICATION DES MATÉRIAUX DANS LES TRAVAUX DE TERRASSEMENT


Les modifications du relief du terrain dépendent:
 des caractéristiques des matériaux. En effet, le terrain oppose plus ou moins de résistances
lorsqu’on le déplace et les
qui le constituent matériaux
subissent des modifications.
 Pour un entrepreneur (maître d’œuvre), il est im
matériau peut être pénétré et chargé, on dira que le matériau est plus ou moins chargeable.
Les matériaux constituant les terrains sont classés, dans les travaux terrassement, de la manière
suivante:
 Matériaux meubles: se différencient par la grosseur des particules qui les constituent et par
la teneur en eau (la capacité de rétention d’eau
 Matériaux rocheux: ce sont des masses solides et denses pour lesquels un ébranlement à
l’explosif ; est nécessaire
 Matériaux mélangés: ensemble formé des matériaux meubles et rocheux.

 Connaissance et utilisation des techniques et des engins

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

L’organisation du
dépendterrassement
des conditions locales et des conditions
météorologiques sur le chantier.
Elles déterminent les moyens (matériel pour excaver, déplacer ou compacter le sol) qui doivent être
mis en oeuvre.
En terrain meuble, la fouille se fait généralement à la pioche. Dans les grands travaux, la fouille
est faite mécaniquement par des excavateurs. Dans le rocher, la fouille est faite à la mine (explosif).

METHODE DE CALCUL DES VOLUMES DE TERRASSEMENT


Ces méthodes sont développées dans le cours de Topographie, on en rappelle quelques unes:
- La méthode de la moyenne des aires:
𝑆
1+𝑆 2
𝑆
𝑚 =
2
avec 𝑆
𝑚 la surface moyenne

𝑆1+𝑆2
𝑉=𝐿∗𝑆
𝑚 =𝐿∗
2
- La méthode de l’aire médiane:
𝐿
𝑉= ∗(
𝑆1+𝑆2+4𝑆𝑚)
6

ORGANISATION DU CHANTIER DE TERRASSEMENT


Le planning du chantier de terrassement se base sur le « mouvement des terres » c’est
-à-
dire les terrassements de grande surface en vueLe de l’ex
mouvement des terres consiste essentiellement à extraire, transporter et mettre en remblai ou en
dépôt un sol. Le mouvement des terres est donc la détermination d’une multitud
différentes quantités de matériaux
Imaginons la ligne de chemin de fer ou d’une
t voie
de remblais. L’élaboration du mouvement des terres es
déblais disponibles pour réaliser les remblais demandés. Cette étude recherche le transport minimum
dans le but de limiter le coût des travaux.
Globalement, un mouvement des terres se présente de la manière suivante:

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

Les quantités qui apparaissent sont les volumes des déblais disponibles et des remblais à mettre en
œuvre.
Ces quantités sont estimées au fur et à mesure
de la de
reconnaissance des sols, définition des dispositions constructives, élaboration des plans
d’exécution…).

Afin de vérifier qu’un mouvement de terre est opti


 le moment de transport global
 et la distance moyenne.

• Le moment de transport élémentaire est :


𝑴é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆
= 𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆
𝒅é
𝒑𝒍𝒂𝒄
é𝒙𝑫𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆
• Le moment de transport global est la somme de tous les moments de transport élémentaires.
• La distance moyenne est donnée par : 𝑫𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆
= 𝑴 𝑮𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍
/𝑽𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍
La technique de Lalanne (épure de Lalanne) permet d’obtenir un mouvement des
optimisé mais trop théorique, il faut établir des fiches individuelles d’ouvrage en terre afin
et justifier les mises à jour des volumes à ventiler.

PRINCIPAUX ENGINS DE TERRASSEMENT - MATERIELS UTILISES EN GENIE.CIVIL


 Excavateurs:
• Pelle mécanique ou pelle en butte;
• Dragline ou excavateur à benne traînante;
• Pelle retro-caveuse, pelle à godets multiples;
• Scraper
• Bulldozer et ripper;
• Etc…
 Forage
 Compactage: dameurs;
 Transport: remorques, dumpers,…
 Chargeuses, Tracteurs, débardage, Asphaltage
 Bétonnière (engin de chantier)
 Materiels utilisés en Génie Civil:
• Matériel manuel de terrassement (pelle, pioche,
• Niveau pour maçon, équerre, truelle, etc…;
• Matériel topographique (niveau, théodolite, mire, G
• Etc…
Quelques engins de terrassement utilisés en tavaux publiques
a. Les matériels
Ce type de matériel est utilisé pour de grands travaux (autoroutes, lignes de chemin de fer,
ouvrages
rt, d’a
plates formes,…) où l’aspect économique est

Gustave MUKOKO/ Dr. en Génie Civil Page 11 / 108


COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

Pour ce faire, on doit calculer les volumes de matériaux, les cycles des engins ainsi que leur
rendement ou productivité.

b. Les calculs
.

Quelques engins de terrassement utilisés en bâtiment


a. Les matériels
En plus du matériel utilisé pour les grands chantiers, on trouve pour les maisons individuelles:

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

b. Les Travaux
Le décapage: c’est le terrassement dit «en deco
végétale sur 20 cm
Les fouilles : elles se découpent en 3 familles (les fouilles en RIGOLE, les fouilles en
TRANCHEE et PUITS et les fouilles en EXCAVATION)

c. Mode d’ouverture

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COURS DE TERRASSEMENT
Généralités sur le terrassement

BLINDAGE
Parfois pour ne pas créer de talus lorsqu’il se pose , un problème
on utilise des techniques d’espac
permettant de tenir les terres lors du terrassement, les parois de la fouille sont dans ce cas
maintenues par un système de coffrage ou autres:

Le blindage par panneaux en bois ouboisage


métalliques
des fouilles (de s’ins
moins en moins utilisée).
 Sécurité

Sur le chantier, la pose de grillage avertisseur en fonction des réseaux est obligatoire. Les réseaux
normalisés sont rappelés dans le tableau ci-dessou
Eau POTABLE BLEU
Electricité ROUGE
Gaz Jaune
Téléphonie VERT
Assainissement MARRON
Câble BLANC

 Consignes de Sécurité

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COURS DE TERRASSEMENT
Engins de chantier

2. ENGINS DE CHANTIER

2 . 1 . PRINCIPAUX PARAMTRES D’EVALUATION DE LA PERFORMANCE TECHNICO-


ECONOMIQUE D’UN ENGIN DE CHANTIER

2.1.1. Notions sur le rendement et les coefficients de disponibilité et


d’utilisation de
s engins de chantier

2.1.1.1. Notion sur le rendement des engins de chantier


Il est pratiquement impossible qu’un engin de cha
défini d’heures par jour. Ainsi dans les calculs
ier, on fait du d
intervenir deux facteurs importants : le rendement horaire et le rendement général du chantier.
Le rendement horaire traduit des aléas indépenda
machine, de la qualité de l’organisation, etc.
Pour éviter toute confusion, dans ses calculs, on admet que la durée du travail effectif par
heure est de 50 minutes. De ce fait, on introduit dans les calculs du rendement horaire un coefficient
de 50/60, soit 0,83.
En ce qui concerne le rendement général du chantier, on tient compte de deux coefficients :
- le coefficient qui
d’adaptation
représente sur le rendemen
conditions locales et du moment pour un type de machine déterminée
- le coefficient de gestion qui caractérise l’influence
u chef et du des
personnel sur la marche des travaux, ceci po
Nous appelons rendement général du chantier, le produ
de gestion. L’obtention du meilleur
est une nécessitérendement
car le bénéfice tout général
entier de l’entreprise est
. mis en jeu par ce rendemen

2.1.1.2. Notion des coefficients de disponibilité et


En pratique, il est difficile de déterminer avec précision le rendement général du chantier. De
ce fait, lors des calculs du débit ou rendement d’u
considérer les coefficients de mise à disposition
de chantier e
émanant de différentes classes d’heures au lieu d’utiliser les rende
chantier.
Nous faisons remarquer que les différentes clas
permettent de définir les notions de :
- Coefficient de mise à disposition (CMD)
- Coefficient d’ut(CUE)
ilisation effective
- Coefficient d’utilisation
e (CUA). absolu

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COURS DE TERRASSEMENT
Engins de chantier

A CLASSES D’HEURES
Tout part d’une période de référence. Cette pério
soit une journée, soit une semaine, soit un en
re décomposée mois, so
différentes classes d’heures suivantes :
A.1. Heures théoriques ou possibles, HP
Elles représentent le total d’heures possibles dan
- Un poste= 8 heures
- Un jour= 24 heures
- Un mois =30 jours= 720 heures (ou 8760/12=730 heures)
- Une année = 365 jours = 8 760 heures
Ces heures sont décomposées en deux classes d’heures
 Les heures d’activité
 Les heures d’inactivité.
A.1.1. Heures d’activité, HACT
Elles représentent l’ensemble des
es heures
d’exploitation
pendant
maintenance sont en activité quelle que soit la période de référence considérée.
Elles sont décomposées en deux classes principales
- Heures de mise à disposition
- Heure de maintenance.
a. Heures de mise à disposition, HMD
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont mis à la disposition de la division
de l’exploitation
(du chantier). Autrement dit, le total d’heures
Maintenance à l’Exploitation pour
fiée. la réalisation
Elles sont décomposées en deux classes d’heures
- Heures d’utilisation réelle ou effective,
- Heures improductives.
a.1. Heures d’utilisation réelle ou effective, HUE
Ce sont des heures effectives prestées par les engins affectés sur le chantier.
a.2. Heures improductives, HIMP
Ce sont des heures pendant lesquelles les engins
(sur le chantier) ne travaillent pas à la production. Il s’agit par exemple
: des
(chargement de poste; attente de poste; déplacement des engins d’un chantier
ravitaillement en gasoil; visite de la division de maintenance; manque de courant; autres
arrêts divers indépendants de
). l’état de la machin
b. Heures de maintenance, HM
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont à la disposition de la maintenance. Il
s’agit des heures qui correspondent aux périodes d’
retard dû aux approvisionnements en pièces de rechanges.

A.1.2. Heures d’inactivi


té, HINACT

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Elles représentent les heures pendant lesquelles les engins ne sont sous la responsabilité
directe ni de l’exploitation, ni de la maintenance.
heures de réserve qui sont les heures gérées par la Direction de l’entreprise
en cas de surabondance
de la flotte d’engins. Les engins de réserve sont loc
Connaissant ces différentes classes
: d’heures, nous
- Le coefficient de mise à disposition
- Le coefficient
isation effectived’util
- Le coefficient d’utilisation absolue.
 Coefficient de mise en disposition (CMD)
C’est le rapport entre les heures de mise à dispos

HMD
CMD 100. [%]
HP
 Coefficient d’utilisation effective (CUE)
C’e
st le rapport entre les heures
fective
d’utilisation
de l’engin
ef et les h
disposition.

HUE
CUE 100. [%]
HMD
 Coeffiscient d’utilisation absolue (CUA)
C’est le produit des coefficientsive.de mise à dispos

HMD HUE HUE


CUA CMD.CUE  x 
HP HMD HP
HUE
→ CUA 100. [%]
HP
Ainsi le coefficient d’utilisation absolue est l
machine et les heures possibles d’une période de réfé

2.1.2. Facteurs influançant le rendement des engins de chantier

Plusieurs facteurs impactents le rendement des engins. Parmi ceux-ci nous citons les facteurs
humains (dextérité et expérience des opérateurs,…),
oraganisationnel (état du chantier, des piste, plannification, …), climatique…
Les descriptions détaillées des différentes heures sont reprises dans le tableau 1

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Tableau 1: Description des heures


Classes d’heures principales
Catégories (à
d’heures (à utiliser
ème
utiliser obligatoirement pour le 1er Niveau 2 Niveau
calcul des coefficients) Terminologie A définir par la société
Heures d’inactivité
- Visites systématiques
- Entretien périodique
Entretien
- Réparations (révisions
préventif
partielles)
- Modifications/Améliorations
- Démontage complet de
Heures de maintenance

Rénovation
l’engin
- Intervention sur chantier
Dépannage
- Intervention a garage
d’activité

Accident
- Attentes manque sous
ensemble
- Attente manque recharges
Attentes
Période de référence

- Attentes ateliers tous sièges


Heures possibles

diverses
(ATS)
Heures

- Attentes transport ou
remorquage
Temps morts - Minages, pluies, …
Heures de chômage

Réserves - Abondance de l‘équipe


- Attente chauffeurs, panne
Divers
sèche, …
Heures de mise à disposition

Changement - Prise en charge


des postes - Ravitaillement en gasoil
- Nettoyage chantiers, pistes
- Préparation chantier
Heures de régie
- Dépannage, remorquages
Heures de marche

- Services généraux Entreprise


- Déplacement entre chantiers
Heures de
et garages
translation
- Déplacement entre chantiers.
Heures de - Production
travail

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2 . 2 . ENGINS D’EXCAVATION
ET DE CHARGEMENT

2.2.1. Généralités
a. Parmi les engins de chargement utilisés sur le chantier, on distingue deux types fondamentaux
selon leur mode de fonctionnement ou de travail :
- les engins dont le fonctionnement s’effectue
-à-dire les d’
opérations élémentaires d’un cycle complet d’exc
successive. Ce sont des excavateurs à godet unique (pelle mécanique ou hydraulique,
chargeuse frontale, dragline)
- les engins dont le fonctionnement s’effectue
-à-dire les d’
opérations élémentaires d’un cycle complet
le d’exc
déplacement se réalisent simultanément. Ce sont des excavateurs à godets multiples (roue-
pelle, excavateurs à chaîne à godets).
b. Suivant l’ordre de prise de gradins, on distingue d
- l’excavationplus
globale
répandue dans est
les minesla
à ciel ouvert et se fait généralement
le long du gradin sans lotissement du front de travail en zone détachée, autrement dit tous les
types des roches des chantiers d’exploitation (mi
dans le même matériel de transport
- l’excavation sélective est généralement utilisée
y a nécessité de séparer les minerais des stériles intercalaires. Cette excavation se fait par
des tranches ou zones détachées dont les dimensions sont déterminées en fonction de la
structure du gisement et de la teneur des minerais.
c. Selon l’emplacement de l’excavateur et du point d
principaux de travaux d’excavation et de chargement
- l’excavateur se trouve au niveau inférieur
- du gra
dessus du niveau sur lequel il repose, à ce moment-là l’excavateur travaille
mécanique travaille généralement en butte)
- l’excavateur et le du
oint de déchargement pgodet se trouvent au niveau supérieur du gradin.
Dans ce cas, l’excavateur est destiné à travaille
On dit que l’excavateur travaille en fouille
uille ainsi (les
que les pelles hydrauliques)

Figure 1: Travail des excavateurs en fouille et en butte

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- l’excavateur travaille en butte en reposant sur l


de déchargement du godet se trouve au niveau supérieur du gradin
travaille en fouille et le point de déchargement se trouve au niveau inférieur du gradin.
d. Les excavateurs peuvent généralement excaver de deux manières :
- soit à partir d’une extrémité
r chantierde
latéral.
l’enlevure
Il s’agi
pa
enlevure orientée en direction du front du gradin
- soit l’excavation se fait du côté de talus du grad

2.2.2. Les pelles

2.2.2.1. Généralités:

Figure 2: Les pelles

Ce sont des engins d’excavation et de chargement


et le
sur les chantiers de génie civil et qui sont destinés à travailler dans tout type de terrain.
Les pelles mécaniques ou à câbles travaillent habituellement en butte tandis que les pelles
hydrauliques peuvent travailler soit en butte, soit en fouille ou soit en rétro. La force motrice utilisée
est soit diesel, soit électrique, soit diesel électrique, soit diesel hydraulique.
Depuis 1947, les pelles ont été particulièrement perfectionnées aux Etats-Unis d’Amérique
les puissances unitaires s’y sont accrues dans des pr
l’enlèvement des morts terrains qui recouvrent des c
jusqu’à
30 m atteignent des dimensions beaucoup plus impo
3
du minerai ou à la réalisation des fouilles. Leur godet peut avoir une capacité de plus de 50 m .
Pour le chargement du minerai dans les mines à ciel ouvert et des matériaux sur le chantier
de génie civil, on utilise des pelles dont la capacité du godet est relativement petite (pouvant aller de
3
0,60 à 8 m , dans certains cas jusqu’à 15cuYd.)
3
N.B. : 1 cuYd = 0,7646 m

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La limite de la capacité du godet est imposée soit par les dimensions des unités de transport
(camions ou wagons) dans lesquelles il faut décharger
couche minéralisée et soit par la capacité du concasseur qui doit les recevoir.

2.2.2.2. Pelles mécaniques ou à câbles


Elles sont presque toujours alimentées à l’électr
Ward Leonard qui est en général monté sur le bâti tournant, alimente les différents moteurs à courant
continu.

A. . CYCLE DE LA PELLE MECANIQUE


C’est l’ensemb
le de toutes les opérations depuis le creus
dernier à sa position initiale de creusement. Il s’ag
- Arrachement de la roche (creusement par le gode
hauteur de déversement. Ces mouvements se font par un pignon commandé par un petit
moteur spécial placé sous la flèche
- Rotation de la pelle mécanique entraînant avec elle la cabine, la flèche et le godet
- Ouverture du fond du godet par traction (câble ou chaîne) exercée sur le système de
fermeture et déversement de la roche abattue dans
- Fermeture du fond du godet par son propre poids
position du début de creusement.

B PRINCIPALES PARTIES D’UNE PELLE


MECANIQUE
Les principales parties d’une pelle mécanique sont
- Bâti fixe : il s’agit d’un châssis inférieur monté soit
mobilité de la pelle mécanique
- Bâti tournant : il s’agit d’un
s supérieur châssi
où sont installés tous les moteurs, organes de
travail et de commande. La cabine de l’opérateur
de manœuvre
- Organe de travail : il est constitué d’un godet,
iculantd’un
sur bras
le bâti supérieur tournant.

C PRINCIPALES DIMENSIONS DE TRAVAIL

Les principales dimensions de travail sont déterminées par la longueur de la flèche et celle du
stick ainsi que par la capacité du godet de l’excavat
- Rayon de creusement (Rc) : c’est la distance hori
l’excavateur et le bord d’attaque du godet. On d
(Rcmax), lorsque le bras est avancé au maximum, et le rayon de creusement minimum
(Rcmin), qui correspond au rayon de creusement de l
qu’on appelle également le rayon de la plate forme

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- Hauteur de creusement (Hc) : c’est distance ver


installé et le bord d’attaque du godet. On parle de la
(Hcmax) lorsqu’on soulève au maximum le bras (sti
- Hauteur de déversement (Hd) : c’est la distance
installé et le bord inférieur du godet en position de déversement (ouverte). La hauteur de
déversement maximum (Hdmax) correspond à l’élévat
- Rayon de déversement (Rd) : c’est la distance
l’excavateur et le sition
milieu du godet
de déversement. en po
Le rayon maximum de
déversement (Rdmax) correspond à l’avancement max
- Profondeur de creusement (Pc) : c’est la
-à- profond
dire en dessous de l’horizon où ce dernier est in

Figure 3: Dimensions de travail d'une pelle mécanique

D DIMENSIONS DE L’ENLE
VURE POUR LES PELLES MECANIQUES
Lors de l’excavation par pelle mécanique, l’enlevu
- la partie intérieure l2
- la partie extérieure l1
La largeur de la partie intérieure l2 ne dépasse pas le rayon de creusement au niveau sur lequel
Rc min Rc max
repose : l 2 Rc 
l’excavateur soit
2
La largeur de la partie extérieure l1 est choisie de façon à garantir le remplissage du godet au cours
d’un seul passage sans rebroussement sur le front d’a
Pour les bandes de transport, cela est réalisable si
30 à 45°. Alors la partie
1 est extérieure
déterminée
on de
par l’enlevure
suivante : l’expressi
l1 = Rc l
Sin α ≈ (0,5 à 0,7).Rc
D’où la largeur totale de l’enlevure A est définie pa

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A = Rc +Rc Sin α = Rc (1+ sin α) = (1,5 à 1,

Figure 4: Dimensions de l'enlevure pour une pelle mécanique

Lorsque le transport des produits se fait par train, on adopte habituellement la largeur
maximum de l’enlevure pour réduire le nombre de ripa
par camion, la largeur de l’enlevure diminue jusqu’à
A = (0,7 à 1).Rc au niveau de ar
l’excavateur
la construction
c et l’entretien
pas de dépenses considérables, tandis que la diminu
réduction de la durée de cycle et favorise ainsi l’au
Lors de l’excavation des terrains durs et semi durs éb
produits abattus peut être réalisé soit par un seul,
dans les éboulis.
Pour le transport par e
train,
et de la
l’ordre
largeur
1,7.Rc. de de l’enlev

2.2.2.3. Pelles hydrauliques


è
A la fin du XX siècle, nous avons assisté au développement continu des pelles hydrauliques
qui concurrencent fortement les pelles mécaniques.

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Elles peuvent travailler en butte, en rétro et en benne preneuse car elles sont quelques fois
universelles puisqu’elles peuvent être facilement
interchangeables.
Sur ces engins, tous les mouvements qu’ils effectuent s
commandés par des pompes hydrauliques. Ces dernières sont à débit variable avec régulation de
pression.
Leurs qualités spécifiques en font des engins parfaitement adaptés au travail dans les mines à
ciel ouvert et sur les chantiers de génie civil. Ces pelles permettent une grande précision pour
l’attaque du front-cide travail
présente lorsquedures
des couches alternativement celui
et tendres. Il
est possible avec ces pelles de réaliser l’abattage
tombent-mêmes
d’elles
une fois que le sous cavage est effectué. Leur conception permet, en effet, de
doter la machine de base de l’équipement convenable e
La possibilité de travailler en fouille ou en butte, avec la même pelle, offre diverses solutions
aux exploitants qui peuvent ainsi choisir la méthode d’
structure du gisement.
La pelle hydraulique combine la possibilité de pénétration dans le tas et de sous cavage, ce
qui permet de désagréger le terrain tout en le coupant. En disposant d’autre pa
et de rotation, elle permet un chargement complet du godet avec le minimum de mouvement vers le
haut.

A. CYCLE DE TRAVAIL D’U


NE PELLE HYDRAULIQUE
Le cycle de travail d’une pelle
les opérations hydraulique
suivantes : compre
- Le cavage (ou arrachement de la roche)
- Le levage de la flèche
- La giration de la pelle hydraulique (rotation du bâti tournant)
- Le déversement de la roche contenue dans le godet
- La giration retour du bâti tournant entraînant avec lui le godet à sa position du début de
creusement.

B. . PRINCIPALES PARTIES D’UNE PELLE HYDRAU


LIQUE
La pelle hydraulique comprend deux grandes parties principales :
1. La partie fixe
Elle se compose de :
- Un châssis sur lequel sont fixés les deux bâtis de chenilles. Chaque bâti de chenilles a à
son extrémité un moteur de traction et à l’au
chenilles facilitent le déplacement de l’engin
Grâce à ses chenilles, la pelle hydraulique peut franchir une rampe dont la pente
maximum est de 35°.
- Une couronne de giration permettant la rotation de la partie tournante. Cette couronne
est fixe et dentée ; la rotation est obtenue à l’aide de
hydrauliques de rotation.

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2. La partie tournante
Elle se compose de :
- Une cabine de l’opérateur qui abrite tous les
des mouvements de l’engin.

Figure 5: Principales parties d'une pelle hydraulique

Vue en une
plan d’
pelle hydraulique
 Battery box : coffret à batteries  Tooth : dent
 Fuel tank : réservoir à gasoil  Bucket : godet
 Oil cooler : réfrigérateur de l’huile
Jurning joints : joint de rotation
 Radiator : radiateur  Swing motor : moteur de giration

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 Main control valve : soupape  Main pump : pompe principale


principale de contrôle  Engine : moteur
 Hydraulic oil tank : réservoir à huile
hydraulique
Vue de côté de la pelle hydraulique
 Arm : bras  Side cutter : face tranchante
 Arm cylinder : vérin du bras  Connecting link : liaison d’art
 Boom : flèche  Connecting rod : tige de liaison
 Boom cylinder : vérin de la flèche  Idier : roue folle
 Cab : cabine de  Track roller : porte roulette
l’opérateur
 Miffler : amortisseur de son  Track : chenilles
 Counter weight : contre-poids  Spocket : châssis
 Bucket cylinder : vérin du godet  Travel motor : roue motrice.

- Une cabine de machinerie qui comprend le moteur diesel, le groupe des pompes
hydrauliques, les deux moteurs de giration, le compartiment des batteries, le réservoir de
gasoil et celui de l’huile hydraulique. Il a égal
Cette cabine constitue un contrepoids.
- Un équipement de travail constitué de :
 un bras qui s’articule au bout de la flèche
 une flèche qui
ur le bâtis’articule s
tournant ou bâti supérieur
 un godet
 quatre vérins qui commandent les différents mouvements dont deux pour le levage
et la descente du bras, un pour le basculement de la flèche et un pour les
manoeuvres du godet.

BALANCIER FLECHE

TOURELLE

GODET CHASSIS PORTEUR

C. . PRINCIPALES DIMENSIONS DE TRAVAIL

Les principales dimensions de travail sont les suivantes (cfr. figure 6):
A : le rayon de creusement maximum
A’ : le rayon de creusement minimum

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B : la profondeur de creusement maximale


B’ : la profondeur de creusement minimale
D : la hauteur de creusement maximale
E : la hauteur de déversement maximale
F : le rayon de déversement maximum

Figure 6: Dimensions de travail d'une pelle hydraulique

2.2.2.3. Choix d’un type de pelle


Le choix du type de pelle le plus approprié à un travail se fait en considérant les éléments
suivants :
- La nature des matériaux
- La granulométrie des produits
- La hauteur du front d’attaque ou profondeur
- La production envisagée.

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Les pelles dont les flèches ont une grande hauteur permettent de travailler dans les mines à
ciel ouvert dont la hauteur des gradins est assez élevée. Elles peuvent, avec les godets, dans des tels
cas purger le front d’attaque après le tir primaire.
Par ailleurs, les pelles
btenir,hydrauliques permettent
sous un faible encombrement, une
puissance égale sinon supérieure à celle obtenue avec des pelles mécaniques qui sont massives et
moins maniables.
Il y a également d’autres facteurs qui entrent
essentiellement :
- La mobilité de l’engin et sa rapidité
- Le mode de déchargement
- Le choix de force motrice de la pelle.

2.2.2.4. Débit d’une pelle dans une mine à ciel ouvert

A. GENERALITES
L’excavateur est l’engin dont il est le
lgré plus
la dif
connaissance de certaines caractéristiques de l’excavateur
a vitesse detelles
levage et de que l
halage, le nombre de rotation que
xcavateur peut faire l’e
par minute, le temps de cavage, la vitesse
de translation, etc; ces facteurs seuls ne permettent pas d’établir, par l’analy
cycle. Mais d’autres facteurs tels
e temps nécessaire que ld’une
pour passer manoeuvre
a à
vitesse de réaction des embrayages, des freins et des servomoteurs, la rapidité de réflexe de
l’opérat
eur, son habilité, etc sont si variables qu’on ne

B. DEBIT HORAIRE D’UNE


PELLE SANS INFLUENCE DE SES DEPLACEMENTS
D’une manière générale, sans tenir compte des
d’excavation, le débit
e théorique en place est horair
exprimé par la formule suivante :

3600.Cg .K
D'  3
[m /h]
t. f
3
Avec, Cg : la capacité nominale du godet en m
3600 : le nombre de secondes en une heure
f : le coefficient de foisonnement des produits abattus
K : le coefficient groupant divers facteurs de correction suivants:
- Kr : le facteur de remplissage ;
- Kg : le facteur de giration ;
- Kl : le facteur de course d’attaque ; la cour
laquelle est faite l’excavation
t : D’où à; chaque
K=Kr.Kg.Kl cours
- t : temps de cycle de la pelle en seconde.
Le débit horaire effectif (D) en place est calculé

50
D D'. .ch 3
[m /h]
60
3
Avec, D’ : le débit horaire
/h théorique en m

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50
: le rendement horaire de l’excavateur
60
ρch : le rendement général du chantier
Compte tenu des difficultés de la détermination du rendement général du chantier, les exploitants
50
préfèrent, par expérience, utiliser .ch . Ainsi,
le coefficient
le débit d
60
horaire effectif (D) en place s’exprime par :
𝐷=𝐷’
.𝐶𝑈𝐴 [
𝑚3/
ℎ]

C. DEBIT HORAIRE D’UNE


PELLE COMPTE TENU DE SES DEPLACEMENTS
Si la durée nette du déplacement de la pelle sur chenille peut sembler négligeable, mais il faut
embrayer, débrayer et mettre en vitesse des masses considérables, ce qui cause des pertes de temps
qui prolongent la durée des déplacements proprement dits.
Connaissant :
- V0: le volume que l’excavateur
-à-diredéplace à chaque
entre deux positions
3
successives, dont l’expression
V0 = S.la [m ]; avec, S : la section est
transversale de la
tranchée et la : la valeur pratique de la longueur de la passe entre deux positions
successives
- D’ : le débit horaire théorique.
On déduit le nombre (n) de déplacements nécessaires par heure en utilisant la variation

D'
suivante : n
Vo
Quand on connaît le nombre (n) de déplacement par heure et la durée (td) en secondes de chaque
déplacement, on obtient le débit rectifié effectif par heure en utilisant les expressions suivantes :
3000
−𝑛.
𝑡𝑑𝐶𝑔
𝐷= .𝑓 .
𝐾𝑟.
𝜌𝑐ℎ [m3/h]
𝑡
3000
−𝑛.
𝑡𝑑𝐶𝑔
𝐷= .𝑓 .
𝐾𝑟.
𝐶𝑀𝐷 [m3/h]
𝑡

N.B. : Toutefois, on peut négliger l’influence des dépl


reste inférieur aux chiffres suivants :
- Pour des petites pelles (0,75 à 1 cuYd) : n < 4
- Pour des machines moyennes (1,5 à 2,5 cuYd) : n < 3
- Pour des grandes machines (3 à 4 cuYd et plus) : n < 2
3
- 1cuYd = 0,7646 m

2.2.3. DRAGLINES

2.2.3.1. Généralités
Il s’agit d’un excavateur utilisant un godet
ar des câbles suspendus à une mobil
longue flèche métallique pouvant atteindre le double de celle de la pelle mécanique

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Figure 7: Parties d'une dragline

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Par leur conception, les draglines sont destinées à travailler en fouille. La partie en volée des
draglines est très allégée et la flèche devient une
donc considérablement augmenté par rapport à une pel
pas des pièces mobiles est à la fois moins délicat et plus léger. Sa manoeuvrabilité est beaucoup plus
rapide. Travaillant en fouille, les draglines sont donc indépendantes de la nature du sol du fond des
cavités ou Les
d’excavation.
parties électriques et mécaniques des draglines sont assez semblables à
celles des pelles, mais les moteurs diesel sont plus utilisés sur des draglines qui opèrent parfois à des
endroits assez isolés.

2.2.3.2. Cycle de travail d’une dragline


Le godet en forme de scraper (ouvert à l’avant
est entraîné par et
des câbles de traction et se remplit de roches en déc
cours de son déplacement vers le châssis d’excavateur
Le godet plein est ensuite levé au moyen des câbles de levage ou câbles arrière, les câbles
de traction étant tendus, ne permettent pas au godet
le lieu de déversement où le vidage du godet se réalise par son basculement grâce au relâchement
des câbles de traction (câbles avant). Après le vidage du godet, la dragline pivote vers le front
d’attaque et le cycle de travail recommence.
Dans les roches dures, un abattage préalable à l’
la roche est faible, le godet peut, par chute libre, arracher lui-même les matériaux.
Dans le travail de dragline, c’est la chute libre
massif. Cette chute peut être accompagnée d’une certa
l’adresse de l’opérateur.

2.2.3.3. . Types de draglines

A. DRAGLINE MARCHANT
Toutes les grosses draglines utilisées pour le travail de découverture (c'est-à-dire
l’enlèvement des morts terrains) sont du type march
inférieur comme appui sur le sol pendant la période de travail (la surface du châssis étant beaucoup
plus grande que celle des chenilles)
des patinset
ou desde provoquer
semelles
actionnées par des mouvements à excentriques et à leviers.
Le double avantage de ce système est de permettre l’emploi des bras trè
ou 87 m) avec une stabilité parfaite et en faisant supporter sur le sol que des pressions ne dépassant
pas, pour des engins de plus de 1200 tonnes, 1 kg/cm² sur ses semelles par avance.
Ces excavateurs sont utilisés dans le cas où les chenilles q
4 kg/cm² sur le sol ne pourraient être employées.
Les draglines marchant perdent évidement beaucoup
n’est que de 150 à 250 m/h
/h pour les pelles).au lieu de 2 km
Ces machines peuvent souvent recevoir des flèches de différentes longueurs correspondant à
des godets de différentes capacités. MARION
C’est 7800,ainsi
de que
2500 CV de puissance avec deux groupes Ward Léonard, on peut utiliser :
3
- une flèche de 87 m avec un godet de 17,3 m

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3
- une flèche de 67 m avec un godet de 27,3 m
On peut aussi modifier l’inclinaison de la flèche
sur la longueur des câbles tendeurs. Une augmentation de la valeur d’un angl
du jet, en diminuant un peu le rayon d’action de la m
La firme BYCURS-ERIE fabrique différents types de draglines (par exemple le modèle 1150B
3
de 1200 tonnes a un godet de 19,3 m avec 23 moteurs qui totalisent une puissance installée de 4037
CV).

B. DRAGLINES SUR CHENILLES


Ce sont des draglines employées le plus souvent au chargement de minerai et dans les
3
gisements de petites dimensions. Leur capacité moyenne varie de 0,5 à 0,6 m . Ils peuvent
également servir au creusement des tranchées ainsi qu’

C. DRAGLINES A GRAPPINS
Au bout de la flèche de la dragline, le godet peut être remplacé un grappin. Cette modification
est intéressante pour les exploitations en fouille lors de l’exploitation des gise

2.2.3.4. Débit de la dragline

A. DEBIT HORAIRE DE LA DRAGLINE SANS INFLUENCE DES DEPLACEMENTS


Comme dans le calcul du débit d’une pelle mécan
théorique en place est exprimé par la formule suivante :
3600 Cg 3
D' . .K [m /h]
t f
Le débit horaire effectif (D) en place est calculé pa
50
D D'. .ch 3
[m /h]
60
La remarque faite au sujet du rendement général du chantier lors du calcul du débit d’une
pelle mécanique ou hydraulique est également d’applic
D’où le débit horaire
D = D’.CUA
effectif devient :

B. DEBIT HORAIRE COMPTE TENU DES DEPLACEMENTS DES DRAGLINES


En connaissant le nombre n des déplacements par heure et la durée td [s] de chaque
déplacement, on calcule le débit effectif horaire par la formule suivante :
3000 n.td Cg
D . .K .CMD 3
[m /h]
t f
N.B. : En pratique, on néglige l’influence du nombre de
reste inférieur aux chiffres suivants :
- 2 à 4 déplacements/heure pour les petites draglines (0,75 à 1cuYd)
- 2 à 3 déplacements/heure pour les draglines moyennes (1,5 à 2,5cuYd)
- 1 à 2 déplacements/heure pour des grosses draglines (3 à 4 cuYd)

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2.2.3.4. Choix d’un type de dragline


Les éléments du choix d’une pelle sont aussi à prendre e
Mais au contraire d’une pelle mécanique, sur une mêm
pelle hydraulique), on peut monter des équipements différents. Ainsi, il y a une étude plus poussée à
faire pour déterminer :
- La machinerie de base
- La longueur de la flèche
- La capacité et le type du godet.
Tout cela en fonction des conditions précises du travail demandé aux draglines.

2.2.4. ROUE-PELLE

2.2.4.1. Généralités
Ce sont des engins du groupe des excavateurs à godets multiples qui sont destinés à
travailler dans des terrains meubles, tendres et de dureté moyenne (sable, argile, charbon, lignite,
phosphate…).
Ces engins marchent mieux dans des terrains homogènes et humides. Des blocs très durs
inclus dans le massif constituent des obstacles pour le chargement et risquent de détériorer le godet
et même d’arrêter l’exploitation.
Compte tenu de leur emploi, elles travaillent dans la plupart des cas en butte par passes
successives à des niveaux différents. On fabrique aussi des modèles conçus pour le travail en butte et
en fouille.

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Figure 8: Roue-pelle

2.2.4.2. . Cycle de travail


L’organe de travail est une roue placée à
ble l’extré
et relevable à l’aide d’un treuil. Cette roue dont l
porte 6 à 18 godets de 10 à 6.600 litres de capacité.
Le mouvement de rotation de la roue permet aux g
Ayant atteint sa position haute, le godet se vide et le produit arraché tombe sur le transporteur à
bandes placé à l’intérieur de la flèche de la roue pe
de l’excavateur et sont re
ensuite
de l’appareil
transférés
par
vers
un secon
l’ar
par un pont intermédiaire orientable et ajustable en longueur. Ces convoyeurs déversent les
matériaux dans le wagon ou sur une courroie transporteuse ou encore sur une sauterelle (sur la
sauterelle pour la mise en terril).

PRINCIPALES PARTIES D’UNE


ROUE-PELLE
Les principales dimensions
-pelle sont : de travail d’une roue
- ( : C’est
Hauteur de creusementHc) la distance verticale entr
roue-pelle repose et celui roue
deà godets
l’axe de rotation
correspondant à
l’élévation maximum de la flèche (elle varie d
roues-pelles)
- Profondeur de creusement (Pc): C’est la distance vertical e
l’installation de l’excavateur
aque d’un godet
et le
en bord
position
d’att
flèche est abaissée au maximum (elle varie de 0,9 à 20 m pour différents modèles)
- Rayon de creusement (Rc): C’est la distance horizontale en
l’excavateur et le bord d’attaque
en position d’unle godet
de rabotage. On distingue

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rayon maximum de creusement et le rayon minimum correspondant respectivement à


l’avance maximum et minimum.

Pour les versions avec la flèche réglable qui put


creusement varie entre 12 à 90 m.

Figure 9: Dimensions de travail de la roue-pelle

2.2.4.3. Débit de la roue-pelle


Il est très difficile d’estimer le débit réel de
plusieurs paramètres tels que :
- La nature des matériaux excavée (stérile et minerai)
- Les conditions saisonnières
- L’humidité du sol
- L’angle des talus du gradin
- 7F98F8
- La vitesse de déplacement des voies, etc.
Le débit théorique horaire est donné par l’express

60.Cg .N .Kr
D'  3
[m /h]
f
3
Avec, Cg : la capacité nominale du godet en m

60.Vr
N : le nombre de godets déversés par minute qui se calcule par N avec Vr, la
e
vitesse de rotation de la roue en m/s et e, l’espacement entre godets en m

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Kr : le coefficient de remplissage.
Le débit horaire effectif est donné par l’expression

50
D D'. .ch ou D D'.CUA
60
2.2.5. EXCAVATEURS A CHAINE A GODETS
2.2.5.1. Généralités

Ce sont des engins dont le principe de rabattage est analogue à celui des roues-pelles. Ils
peuvent travailler en butte ou en fouille.
Quand ces excavateurs travaillent en fouille, ils doivent être conçus pour que les appuis du
bâti sur le sol soient suffisamment distants du bord de la fosse pour empêcher les accidents qui
peuvent se produire suite à des affaissements brus
concentration des contraintes à proximité du bord de la fosse. C’est
godets relève les produits suffisamment hauts et loin du bord de la fouille pour permettre de
positionner les chenilles de l’excavateur à une dista
Les excavateurs plus puissants ne sont construits que pour les travaux de découverture des
matériaux tendresvement
d’épaisseurs
grande. relati
Ces excavateurs n’of
aussi variées que la plupart d’autres engins d’excav
bien déterminés.
Par leur conception et leur mode d’opération,
grand débit ces
pour le sol propice à l’excavation.

2.2.5.2. Eléments essentiels de l’excavateur à chaîne à go

A. CHASSIS METALLIQUE
Il est monté le plus souvent sur chenille et en particulier sur voie ferrée.

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B. ORGANE DE TRAVAIL
C’est une chaîne
n suràlaquelle
godets sans
sont fixés les godets àfi
égale distance les uns
des autres. Ces godets sont en forme de coquilles mu
très dur facilitant des terrains tendres.

C. CONSTRUCTION METALLIQUE « ELINDE »


Il s’agit d’une
nstruction métalliqueco
appelé « élinde » qui maintient le tourteau de tête et de
retour de la chaîne à godets et qui lui sert de guidage.
L’élinde est suspendue par câble à une flèche. D
porteur de la chaîne à godets en quatre tronçons relevables et dont la position dans le sens vertical
peut être, pour chacun, réglé par l’opérateur de la m
est appelé « fouilleuse ». L’élinde est montée sur e une
changer tourelle,
son
orientation par rapport au mécanisme de translation.

D. CONVOYEUR A BANDE
Les produits arrachés par les godets tombent sur un convoyeur à bande qui les déverse à
l’extrémité du châssis métallique.

E BATI SUPERIEUR
C’est sur ce bâti
a salle qu’on
des machines où sontainstallés
l tous les moteurs et la tourelle
sur laquelle est montée l’élinde.

F . TOURELLE
Elle supporte l’élinde et deux cabines de comman
tourelle permettant de bien suivre le travail de la chaîne à godets.

2.2.5.3. Cycle de travail


Le talus du gradin est le chantier de l’excavateu
La machine avance sur la voie ou sur chenilles le long du talus ou de la fosse à excaver.
La roche est raclée par les godets de la chaîne qui rabotent le terrain par copeaux de 10 à 30
cm sous l’influence de la translation de l’ensemble d
La conception de l’ensemble du bras de ces excava
une tranche de terrain de 6 m d’épaisseur. Il faut ensuite dépl
transportent, le long du bras, la matière raclée et après leur passage sur le tourteau de tête, la
déversent soit directement dans la trémie, soit sur un convoyeur à bandes qui la délivre à son tour
dans la trémie. Celle-ci par l’intermédiaire de ses goulottes a
(wagons ou convoyeur principal de la découverte).
Lorsque l’excavateur travaille en fouille,
plus le co
élevé grâce au déplacement et à l’accumulation des
poussent de bas en haut. Par contre, pour l’excavatio
de l’élinde. Cette excavation
euse n’est
du fait
pasqu’en
toujours
terrai
av

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provenant de talus inonde parfois la voie, les godets se chargent mal et ramènent le sol ramolli vers la
machine ; ce qui augmente les frais d’entretien et d
d’excavation
a l’avantage -forme
d’établir
nécessaire pourla plate
procéder à la passe suivante.
2.2.5.4. Débit de l’excavateur à chaîne godets
Il est également très difficile d’établir le débit
plusieurs paramètres tels que :
- La nature des terrains à excaver
- Les conditions atmosphériques et saisonnières
- L’humidité du terrain ou sol
- Les conditions de drainage
- La longueur et la profondeur d’exploitation
- L’angle des talus
- Les conditions d’entretien des voies
- La vitesse de déplacement des voies ferrées, etc.
Le débit théorique horaire est donné par l’express

60.Cg .N .Rvol
D'  3
[m /h]
f
3
Avec, D’ : le débit théorique
/h) horaire (m
3
Cg : capacité nominale de chaque godet (m )
N : nombre de godets déversés par minute. Ce nombre de déversement des godets est
compris entre :
- 20 et 25/ minute pour les gros engins
- 25 et 30/minute pour les engins moyens
- 30 et 40/minute pour les petits engins.
Rvol : le rendement volumétrique ou le coefficient de remplissage des godets. Ce rendement
volumétrique peut prendre en pratique, lors d
suivantes :
- bonnes conditions et en tenant compte de la matière pressée en avant des godets
: Rvol=1 et plus
- dans le sable et le gravier : Rvol=0,70 et 0,90
- dans l’argile etet 0,50
Rvol=0,40 la glaise.
- pour l’excavation en butte, on réduit chacun
f : le coefficient de foisonnement
On sait que le débit effectif (D) est sensiblemen
à cause de
rendement horaire et du rendement général du chantier. Le rendement horaire qui comprend ici les
petits réglables et les changements de marche, peut être compté comme ailleurs en raison de 50/60.
En revanche, aussi parfaite
ion du chantier,que soit
le rendement l’organisat
général est beaucoup
plus mauvais que celui des autres procédés d’excavati
de :
- 80 % comme très bon
- 60 à 70 % comme moyen
- 40 à 50 % comme mauvais.

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Par ailleurs, le débit horaire effectif d’un excavateur à chaîne à


l’expression suivante :
3
D=D’.CUA [m /h]

2.2.5.5. Champ d’application ou d’utilisation


Les excavateurs à chaîne à godets sont utilisés dans les cas suivants :
- Dans les carrières de sable et de graviers, dans les gisements
charbon
- Dans le creusement de canons et le réglage de lits des rivières ainsi que leur
nettoyage et leur entretien
- La construction des remblais des routes
- Dans l’excavation des fondations des caves.
Dans le monde, il y a trois pays qui utilisent principalement ces excavateurs. Il s
l’Allemagne, la Tchécoslovaquie
-URSS. et l’ex

2.2.6. CHARGEUSE FRONTALE

2.2.6.1 Généralités
Dans les mines à ciel ouvert, tout comme sur un chantier de génie civil, on utilise un groupe
d’engins mobiles dont la mission est non seulement
de les d
transporter jusqu’aux lieux de déversement pour la mi
d’exploitation. Ce sont des
raperschargeuses frontales,
divers et les bulldozers. Ces deux de
derniers types d’engins sont étudiés dans la
des engins de terrassement. section
Les chargeuses frontales sur chenilles ou sur pneus sont montées sur un châssis articulé
mais l’articulations travaille
un plan horizontal,
seulement dan
l’essieu ar
balancier. Le godet pelleteur disposé en avant doit
des pneus pour les protéger. La flèche portee godet e
d’assurer une bonne visibilité au conducteur.
Les chargeuses frontales peuvent travailler dans
existe actuellement une variété considérable d’engin
3
variant de 1 à 7,5 m pour des puissances de 80 à 500 CV. Ces engins dont le fonctionnement est

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caractérisé par une grande productivité grâce à leur grande puissance et à leur rapide
manoeuvrabilité se sont implantés et affirmés partout dans le monde au cours des trois dernières
décennies.
Les vérins hydrauliques actionnant la flèche sont montés sur des pivots cylindriques. En ce
qui concerne l’équipement hydraulique, deux points so
des godets demande à son système hydraulique de la pression plutôt que du dé
qu’une faible variation de la cylindrée des vérins de
plus de la pression qui est demandée, mais du débit.
Pour éviter d’avoir uniquement
ébits, grossesdes pompes
consommatrices de à gro
puissance lors de remplissage, les chargeuses frontales sont équipées de pompes hydrauliques à
double corps :
- lorsque le circuit travaille en dessous d’une p
débitent
- par contre lorsque le circuit travaille au dessus de l
que par un seul corps qui est à même de fournir le débit et la pression nécessaire
Les éléments qui permettent de faire le choix
: d’un
- La capacité du godet
- La puissance et le poids de l’engin
- Le prix de l’engin.

2.2.6.2. Mode de travail


Le chargement des produits se fait par la pénétration du godet dans la masse abattue lorsque
la machine avance. C’est l’effort de traction
i assure la pénétration du godet, puis ce de la m
dernier se referme tandis que la flèche monte. C’est
que l’essieu avant reste bien chargé.
Après le remplissage du godet, le bras de la chargeuse est levé à la position haute et le
déplacement de l’engin s’effectue en sens inverse à p
train de roulement, c'est-à-dire ses pneus. Son conducteur doit toujours attaquer les matériaux à
charger au pied du tas ou du gradin et le godet à plat.
Quand la chargeuse quitte le front du chantier, s
quel sens, le vidage du godet se réalise par son basculement avant.
La chargeuse attaque le gradin soit par
attaque son
(le mode extré
de travail le plus répandu). La largeur d’une enlevur
de sécurité entre la chargeuse et l’arête inférieure
Pratiquement, l’enlevure varie,
uivant le modèle la chargeuse s 5 et 15 m.
frontale entre

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Figure 10: dimension de l'enlevure pour une chargeuse frontale

Lors de l’utilisation des chargeuses frontales, l


l’inégalité
suivante :

a 0,5m 0,803 Cg [m]

Avec, a : la grandeur maximale des blocs à charger en m


3
Cg : la capacité nominale du godet en m

2.2.6.3. Débit horaire d’une chargeuse frontale


Le rendement horaire effectif d’une chargeuse
formule suivante : fro

3000.Cg .Kr .CMD) 


D 3
[m /h]
tcy. f
Avec,
 3000 : qui représentent le nombre de secondes par heure compte tenu du rendement horaire
fixe de 50/60
 Cg : la capacité nominale du godet en m
3

 Kr : le coefficient de remplissage
 CMD : le coefficient de mise à disposition
 f : le coefficient de foisonnement
 tcy : le temps de cycle de la chargeuse en s

Le temps de cycle de la -retour


chargeuse frontale,
du lieu de chargement au lieu de d’un
déchargement, est calculé
te : par l’expression suivan

1 1
tcy d   Z [sec]
Va Vr 
Avec, d : la distance du déplacement de la chargeuse frontale entre le tas de matériaux ou du front
d’attaque et l’unité de transport (camions, wagons).
aller en charge et un retour à vide en m
Va : la vitesse de la chargeuse en charge en m/s

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Vr : la vitesse de la chargeuse à vide en m/s


Z : le temps hors parcours de la chargeuse qui est le temps des manoeuvres, de remplissage
du godet et son déchargement. Par expérience, on prend la valeur de 0,5 minute ou 30 secondes.
Il convient d’apporter beaucoup de soins à la dé
recommandé de procéder à des essais sur chantier du t
générale, on peut considérer que les temps de cycle de la charge frontale sont sensiblement
identiques. Les valeurs ci-dessous, dans le cas d’utilisation des c
transport, peuvent être considérées comme valeurs de référence.

Tableau 2: Temps de cycle d'une chargeuse frontale


Cycle Produits en tas Matériaux tout-venant
Très bon 42 secondes 69 secondes
Moyen 57 secondes 86 secondes
Mauvais 72 secondes 108 secondes

2 . 3 . ENGINS TERRASSEMENT ET DE MISE EN TERRIL


2.3.1. ENGINS DE TERRASSEMENT
Il s’agit
s engins destinés
de à modifier la forme d’un terrain
2.3.1.1. Bulldozers ou Bouteurs

Ce sont des engins de terrassement les plus puissants. L’équipement d’attaque


est une lame directement montée à l’avant du
pementtracteur
d’attaque sont commandés, soit par câbles, soit par u

A. MODE OPERATOIRE
La pénétration de la lame dans le terrain s’eff
l’équipement d’attaque. Quand le un
e découpe bulldozer avance,
ruban de terre dont
l’épaisseur varie habituellement entre 10 et 30 cm. A
3
copeaux découpés s’accumulent devant la lame.
/h avec la Le ren
distance favorable au transport variant de 25 à 50 m.
Les tracteurs à chenilles sont utilisés dans le c
pousser important.

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B. DEBIT DU BULLDOZER
Pour déterminer le débit du bulldozer, il
que faut ex
la matière déplacée à chaque cycle.
Les différents modes d’opération les plus - courant
dessous :
B.1. Remblayage ou excavation en navette

On a les phases suivantes :


 Voyage aller en charge (à
calculer)
 Inversion de marche, en
moyenne 0,17 min
 Voyage retour (à calculer)
 Inversion retour à la marche
avant, en moyenne 0,17 min
 Voyage en excavation à
flancs de coteau (sur courte distance)

Figure 11: Schéma du remblayage en navette

B.2. Remblayage ou excavation à flancs de coteau (sur courte distance)


On a les phases suivantes :
 Excavation et course aller : 0,17 min
 Virage et déversement : 0,18 min
 Course retour marche arrière : 0,18 min
 Inversion, retour en marche avant : 0,17 min
En général, le cycle complet varie de 0,85 à 0,9 minute.

Figure 12: Schéma du remblayage à flanc de couteau (sur courte distance)

B.3. Déplacement d’un talus ou remplissage d’une


urte tranch
distance
On a les phases suivantes :
 Excavation et course aller : 0,18 min
 Inversion de marche : 0,17 min
 Marche arrière à la nouvelle position : 0,18 min
 Inversion retour à la marche avant : 0,17 min

Figure 13: Schéma du déplacement d'un talus sur


courte distance

D’une façon générale, le cycle complet varie de 0,6


La vitesse avant en charge est de 2,4 à 2,8 km/h en
maintiennent le mieux devant la lame. La vitesse retour en marche arrièèe est de 2,50 à 3,20 km/h

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selon le type de tracteur utilisé. Avec unvarier


retour peut tracteur
entre 6 et 9,8 km/h, la durée du cycle peut diminuer de 15 à 20 %, avec comme conséquence,
l’augmentation
t. La du rendemen
quantité des matières susceptibles d’être refoulées à


d’opération est donnée Vr l .
par la formule. 3
suivante :
2tg
[m ]. Avec:

 Vr : volume refoulé en m
3

 l : longueur de la lame en m

 h : hauteur de la lame en m

 α: angle de talus d’écoulement naturel de la matiè

 μ : coefficient dépendant de la nature des matièr


On admet pour μ les
: valeurs suivantes

 μ = 0,80 : pour leroches


sable,
abattues le gravier et les

 μ = 1 : pour la bonne terre de remblayage


Le débit horaire théorique des matières désagrégées que peut refouler le bulldozer est donné par
Vr
D
l’expression suivante
60. :
3
[m /h]
t
Avec t, la durée dun cycle d’opération en mi
Le débit horaire effectif de la matière en place, compte tenu du rendement horaire et du
rendement général du chantier, est donné par l’expres
50 Vr 60 Vr
D . .ch ou D . .CUA
t f t f
Dans le calcul du débit, il faut également tenir compte de ce que la masse refoulée diminue de
5% par 30 m de course, à moins que la lame continue à creuser partiellement sur le parcours, ce qui
lui permet de remplacer la matière perdue sur les côt
Lorsqu’on
à la opère
descente, le débit augmente selon la nature de la matière refoulée
d’environ 4 à 8 % par 1% de pente par rapport aux v
contraire, le débit diminue d’environ 2 à 6 % par 1 %
Le tableau suivant montre la variation du rendement du bulldozer lors du rabattage pour une
longueur inférieure à 30 m :

Tableau 3: Rendement du bulldozer lors du rabattage pour une longueur inférieure à 30m
Conditions de rabattage Rendement relatif en %
Copeaux horizontaux 100 %
Copeaux inlinés descendant 10° 100 %
Copeaux inclinés descendant 20° 220 %
Copeaux inclinés montant 10° 60 %

C. DOMAINE D’EMPLOI
Ces engins servent aux travaux suivants :

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- Débroussailler et enlever les troncs d’arbre lors


- Confectionner des caniveaux
- Confectionner et entretenir des pistes
- Nettoyer et préparer du terrain autour des pelles et bennes pour aplanir la plate forme de travail
- Approcher les terrains ou les produits abattus après le minage primaire
- Sortir les blocs à pétarder
- Tirer les pelles ou les bennes embourbées.

2.3.1.2. Niveleuses ou Graders

A. DEFINITION
La niveleuse est un engin de terrassement utilisé pour le nivellement des terrains. Son
équipement essentiel est une lame à profil incurvé dont la longueur détermine le modèle.

B. TYPES DE NIVELEUSES
On distingue d’une
deux manière générale
groupes de niveleuses:
- Les niveleuses automotrices
- Les niveleuses attelées.
B.1. Niveleuses auto motrices
Elles sont très manoeuvrables et permettent de régler la position de la lame dans le plan
horizontal ou même de la déporter sur le côté.
B.2. Niveleuses attelées
Elles ont les mêmes caractéristiques que les niveleuses automotrices, mais ne possèdent pas
de moteur. Elles sont remorquées par des tracteurs à chenilles et sont très moins performantes que
les niveleuses automotrices.
En ce qui concerne la manoeuvrabilité, la commande de la niveleuse attelée nécessite un
opérateur qui se tient sur la niveleuse en plus du conducteur du tracteur. Ce type de machine ne se
construit presque plus et est appelé à disparaître.

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C. . CLASSIFICATION DES NIVELEUSES AUTOMOTRICES


On peut classer les niveleuses automotrices de plusieurs façons. Nous allons considérer trois
cas, d’après :
a. le poids ;
b. l’équipement
; propulseur
c. le système de commande de la lame.
C.1. D’après le poids
a. Machines légères (pesant moins de 9 tonnes)
Ces niveleuses sont employées dans les travaux d
routes et pour la construction des chemins en terre.
b. Machines moyennes (pesant 10 à15 tonnes)
Elles sont employées pour établir les plates-formes routières à faible hauteur de remblais
et à faible profondeur des déblais dans le terrain ayant une humidité optimale. Ces machines
sont également employées pour les travaux de réparation de moyenne importance.
c. Machines très lourdes (pesant de 17 à 23 tonnes)
Elles sont souvent employées dans les travaux importants et dans les terrains assez durs.
C.2. D’après l’équipement de propulsion
Nous avons des machines à deux essieux (avec un seul ou les deux essieux moteurs) et des
machines à trois essieux (avec deux ou tous les trois essieux moteurs).
Sur une niveleuse automotrice, l’essieu directeur
certaines niveleuses, l’essieu
essieu arrière avant
sont tous directeurs. et
Ce qui l’à ces
permet
machines de tourner avec un rayon beaucoup plus facile et de progresser de manière que les roues
arrière ne déplacent pas les chaussées terminées.
Pour les raisons de commodité, on emploi souvent la notation suivante pour indiquer le
nombre d’essieux moteurs et d’essieux
: directeurs sur
A B C
Avec :
 A : le nombre d’essieux à roues directrices
 B : le nombre d’essieux moteurs
 C : le nombre total d’essieux

Les machines à trois essieux dont deux sont moteurs et un directeur se notent: 12 3
Ces machines ont des meilleurs systèmes de réglage que les autres niveleuses automotrices. De
plus, elles ont des bonnes qualités de traction et peuvent avancer en ligne droite d’une
même quand elles supportent une charge latérale. Par exemple lorsque la lame est déportée
latéralement.
La très grande majorité des niveleuses automotrices dont toutes les roues sont motrices coûtent
très chères et sont très difficiles à utiliser que les autres types. On les emploie sur les terrains assez
durs et lorsqu’on a besoin d’excellentes qualités de
C.3. D’après le système de commande de la lame
On distingue deux systèmes de commande de lame :

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- La commande mécanique par réducteur


- La commande hydraulique.
C.4 Domaines d’emploi
Les niveleuses occupent une place particulière dans les travaux de terrassement. Elles
interviennent au dernier stade de la plupart des travaux de terrassement, elles ne peuvent pas servir
aux travaux lourds d’excavation. Elles ne sont économ
alluvionnaires sans racines, ni roches, en général dans tous les sols labourables. Elles sont alors les
moins chères des tous les engins de terrassement.
En revanche, elles ne peuvent travailler dans des sols très humides et de la boue. Dans le
sable sec, l’opération ne donne pas des bons
-dessus la lame. résultat

2.3.1.3. Scrapers

A. GENERALITES
Les scrapers sont des engins de terrassement constitués par des bennes surbaissées
permettant d’araser le sol par raclage, de transporter les
point de décharge. De plus, un scraper qui circule sur une couche fraîchement épandue effectue un
premier compactage de cette couche.
Le scraper ou décapeuse permet d’extraire et transporter le so

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Cet engin possède une benne avec tiroir éjecteur pouvant se surbaisser et qui, par l'effet du
déplacement de la machine, permet d'extraire les matériaux. Ceux-ci seront ensuite transportés sur le
lieu de déchargement pour finalement y être répandus en couches.
Ces engins travaillent généralement en duo car ils sont poussés (un tampon se trouve à
l'arrière) par un bulldozer équipé d'une lame spéciale dite « pousse ». Ce type de scraper dit
« poussé » est le plus répandu.
L'engin peut aussi être autonome, du type «automoteur». Par le biais d'une chaîne élévatrice,
il se charge et se décharge par ses propres moyens.

Pour des chantiers de plus grande ampleur, on peut transporter les sols sur des distances
plus courtes (jusqu’à 2000 m) . sur le chantier à l’aid
Par leur conception, les scrapers travaillent dans des terrains meubles en faisant des
rabotages successifs horizontaux ou inclinés à l’inté
Les copeaux varient entre 10 et 15 cm dans des terrains consistants mais fissurés, ou entre
20 et 35 cm dans des terrains mous, tendres et boueux.
L’angle d’inclinaison du chantier de la plate form
En terrain compact, la mise en oeuvre des scrap
préalable exécuté au moyen des bulldozers munis des rippers.

B. CYCLE DE TRAVAIL
Pour attaquer le terrain, on lève le volet supéri
racleuse. Pendant la progression du scraper, la lame racleuse, en pénétrant, découpe un ruban du sol
de 0,10 àépaisseur,
0,35assurant
m d’ainsi le remplissage de la benne. Après ce remplissage, on
relève la benne et on la fixe à sa position de transp
de déversement.
A cet endroit, la benne est au niveau abaissé le volet baissé et la paroi mobile en avançant à
l’intérieur de la benne pousse la matière. Le vidage
- Soit par parois coulissants éjectrices
- Soit par soulèvement et culbutage de la benne.
Ces deux méthodes utre
assurent l’une
une évacuation totale et l’a
des matériaux déchargés.
Après le vidage de la benne, la paroi postérieure est ramenée à sa position initiale, volet
fermé, la benne placée dans sa position de transport, le scraper retourne à sa position initiale, sa plate
forme de travail.
Les terrains qui conviennent au mieux aux scrapers à roues sont les sables argileux non très
humides car ces matériaux remplissent très bien la benne. Il ne faut pas les faire travailler dans les
terrains contenant des grosses pierres.

C. Classification selon le mode de traction


Selon leur mode de traction, les scrapers à roues peuvent être classés en deux catégories
principales :
C.1. Scrapers remorqués

Gustave MUKOKO/ Dr. en Génie Civil Page 48 / 108


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Ces scrapers sont tirés par des tracteurs sur pneus ou sur chenilles. La vitesse de transport
est comprise habituellement entre 20 et 30 km/h. La c
3
de 2 à 10 m .
C.2. Moto scraper
Ils sont automoteurs, entièrement montés sur pneus, c'est-à-dire avec tracteur à pneumatique.
La distance de transport lors du travail peut atteindre 2 km, et
3
capacité de la benne varie de 10 à 30 m .

D. . CALCUL DU DEBIT DU SCRAPER A ROUES


D.1 Généralités
Le débit horaire volumétrique et théorique
r la capacité (D’)
nominale (C) de la benne multipliée par le nombre de

60
D' C. 3
[m /h]
T
Avec ;
 C : capacité nominale de la benne en m
3

 T : durée d’un cycle complet du scraper en min. L


Le débit horaire effectif (D) peut être calculé par les expressions suivantes :
50 C 60 C
D  . .ch et D  . .CUA
T f T f
D.2. Charge effective transportée
La charge effective que peut prendre le scraper
nominale
engin, de l’ au contraire, dans la majorité des cas, inférieure au chiffre indiqué par
mais reste
le constructeur.
Le taux de remplissage de la benne est fonction des caractéristiques du sol (le teneur en eau,
l’indice des vides, la et
porosité,
de leur la
incidence
densité sur
du sol)
la c
frottement interne.
La charge ne varie pas seulement avec la nature du terrain excavée mais aussi selon le
facteur de traction qui permet l’adhérence, la
dozer puiss
normalement), l’utilisation d’un scraper sur descente
Le chef de chantier doit en tout premier lieu établir la capacité moyenne par cycle dans les
conditions d’utilisation.
D.3 Durée du cycle d’opérations

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Figure 14: Schéma sur la durée de cycle d'opération du scraper


Avec,
 C : excavation avec chargement simultané
 Xc : rebroussement au lieu d’emprunt
 La : parcours aller, scraper chargé du lieu d’emp
 Xd : rebroussement au lieu de déchargement
 d : vidage dans la zone d’épandage
 Lr : parcours retour du scraper
D.3.1. Cas des tracteurs à chenilles
Les parcours La et Lr sont des longueurs variable
celle du remblai ou la vitesse moyenne Vm de ce double parcours se calcule
suivante, en considérant que La = Lr :
2 2Va.Vr
Vm  
1 1 Va Vr

Va Vr
Avec,
 Va : vitesse du scraper lors du parcours aller
 Vr : vitesse du scraper lors du parcours retour
Connaissant la vitesse moyenne Vm, on peut calculer la partie variable de la durée de cycle
par la formule suivante :
La Lr 2 L 2(Va Vr ).L
TVr   
Vm Vm Va.Vr
Le temps fixe se compose de :
 tc : durée d’excavation avec chargement simultané
 td : durée du vidage dans la zone d’épandage
 txc : durée de rebroussement au lieu de raclage
 txd : durée de rebroussement au lieu de déchargement
On considère une marge de temps de 0,5min observée pour le changement de vitesse. Cette
marge fait aussi partie du temps fixe. D’où la formul
Tf = tc + txc + td + txd+ 0,5min

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En pratique, d’après plusieurs essais et études men


minutes.
La durée T du cycle est égale à la somme du temps fixe et du temps variable :
(Va Vr )
T TVr Tf  .L 1,5à 2,5 min
Va.Vr
Si La diffère de Lr, la formule devient :
(Va Vr ).( Lr La)
T  (1,5à 2,5) min
2Va.Vr
D.3.2. Cas des motos scrapers
Les opérations du cycle du scraper automotrices sont à peu près les mêmes que celle qui
sont spécifiées pour le scraper remorqué. La différence est que le temps fixe Tf a une composition
différente :
- pour le déchargement, on admet pratiquement comme
: td= (0,26 à 0,36)tc
- pour le rebroussement et le ralentissement à pr
d’épandage, le moto maintenir
scraper sa vitessene peutrelativement
de croisière pas
élevée car l’état des pistes au voisinage immédia
On peut admettre, pour le rebroussement au lieu d
Par ailleurs, au voisinage de la zone d’épandage, on peut a
admettant qu’aux extrémités du trajet, les vitess
Xc
les mêmes et correspondent à tXc  du
l’allure et moto s
Vd
Xd
tXd 
Vd
- pour le temps fixe, quelques pertes sont inévitables, provoquées par le changement de
vitesses, les freinages et les ralentissements aux courbes. Ces pertes de temps sont
estimées à une minute. Ainsi, é par
l’expression
: du tem
3C 2C
Tf tc td tXc tXd 1 min tc (0,26à0,36)tc   1 min
Vd Vd
5C
Tf (1,26à1,36)tc  1 min
Vd
En considérant que La et Lr égalent à L, la durée totale du cycle du moto scraper est donnée
par l’expression suivante :
(Va Vr ) 5C
T TVr Tf  .L (1,26à1,36)tc  1 min
Va.Vr Vd
(Va Vr ).( La Lr ) 5C
Si  Lr
La T ≠ : (1,26à1,36)tc  1 min
2Va.Vr Vd
D.4. Domaines d’app
lication des scrapers à roues
Ils sont utilisés pour les divers travaux suivants :

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- Enlèvement des terrains de - Creusement des tranchées


recouvrement superficiel et excavation - Construction des routes
du minerai dans les gisements - Réalisation des remblais
alluvionnaires et éluvionnaires - Nivellement des terrains à bâtir.

2.3.1.4. Autres engins de terrassement

Tractopelle Décapeuse

Stabilisateurs de sol

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2.3.2. MISE EN TERRIL ET CONSTITUTION DES REMBLAIS


2.3.2.1. Généralités
On emploie comme engins :
- Charrue de terril
- Bulldozer
- Chargeuse frontale
Lorsque le transport des produits (matériaux) se fait par camion à benne basculante, la
constitution des térrils ou des remblais se réalise généralement au moyen des bulldozers. Par contre
lorsque le transport des matériaux se fait par courroie transporteuse, la constitution des terrils ou
remblais se réalise au moyen d’un
(stacker). remblayeur

2 . 4 . ENGINS ET MOYENS DE TRANSPORT


2.4.1. GENERALITES
Le transport établit la liaison entre le fond de la carrière ou le chantier et le point de
déchargement des produits. Il a pour objet de déplacer les matériaux.
L’organisation de transport est un problème trè
conditionne en partie les possibilités de production
à 40 % des dépenses totales de terrassement.
D’une façon générale, on distingue les types et l
déterminent l’i roulant.
tinéraire du matériel
Le mode de transport détermine les caractéristiques de fonctionnement des principaux moyens de
transport, ainsi on distingue :
- Les transports continus (bande transporteuse, transport hydraulique, transport aérien par câble)
- Le transport discontinu cyclique (locomotive et wagons, camions et engins dérivés des
camions, grues à câbles).
Pour déplacer des grandes quantités de matériaux à faibles distances, on utilise quelques fois des
ponts de transfert qui sont constitués d’un ensemble
ainsi que de sauterelles qui assurent les modes continus de transport.
2.4.2. TRANSPORT PAR CAMIONS-BENNES

Tombereaux rigides ou Dumpers

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Tombereau articule

2.4.2.1. Généralités
Les camions et les engins dérivés des camions (tracteurs et semi-remorques) sont des
moyens de transport les plus couramment utilisés dans les mines contemporaines et sur les chantiers
de génie civil.
Le transport par camion offre les avantages suivants :
- la souplesse d’utilisation permettant de s’ada
n’importe quelle profondeur et structure du gis
- la grande capacité de transport
- l’organisation sim
ple de la circulation des engins de transport.
Les conditions les plus favorables à l’emploi des
- les gisements de faibles et moyennes dimensions (2 à 2,5 km) dont la profondeur peut
dépasser 200 à 250 m
- la distance de transport ne dépassant pas 5 à 6 km
- les roches dures et semi-dures ébranlées à l’explosif ou bi
tendres moins humides
- le tonnage à déplacer jusqu’à 10 millions de t
capacité des bennes est inférieure à 70 tonnes. On peut aller jusqu’à 70 m
les camions de plus de capacité (100 tonnes et plus). Actuellement aux Etats-unis, il y a
des camions de 350 tonnes.

Les camions, les tracteurs et les semi-remorques utilisés dans les mines à ciel ouvert sont à
moteur diesel ou diesel-électrique. Ils doivent être très robustes et souples. Ils sont à deux ou trois

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essieux moteurs. Ces dernières sont sollicitées séparément grâce à une boîte de transfert, ce qui
permet à ces gros engins de franchir des grands obstacles.
Nous distinguons les camions à propulsion mécanique ou assisté par trolley.
Tous les camions utilisés peuvent avoir les caractéristiques suivantes :
- l’emploi d’un cerveau moteur de direction
- les gros pneus très résistants à l’usure
- la cabine à suspension élastique pour le confort du conducteur
- la benne basculante
- la caisse de la benne est prolongée par une plaque très épaisse qui recouvre la cabine
du conducteur
- le chauffage du fond de la benne par les
le gaz d
colmatage par les produits humides et collants dans la benne du camion.

2.4.2.2. Distinction de type de camion, suivant le mode de propulsion


Suivant leur mode de propulsion, on distingue deux types de camions dans les chantiers
contemporaines :
- Camion à propulsion mécanique
- Camion à propulsion électrique.

A. CAMION A PROPULSION MECANIQUE


Ce sont des camions dont la transmission est ganes
un qui
ensemble
transmettent le d’or
couple du vilbrequin du moteur aux roues motrices.
La transmission comprend les principaux organes suivants :
- Moteur à essence ou diesel
- Embrayage à friction
- Boîe de vitesse
- Arbre à cardan
- Transmission principale (renvoi d’angle avec
- Roues motrices avec les arbres de roue (essieux).

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Figure 15: Parties camion à propulsion mécanique

Ces camions se sont habituellement répandus grâce à une série d’avantages assura
souplesse d’utilisation telle que le rayon de virage,
les conditions minières gênantes.
Dans les carrières de faible ou moyenne production, le modèle le plus courant va de 15 à 45
tonnes. L’augmentation de la productivité du matériel
de la construction des excavateurs de plus en plus puissants. Cette évolution s’
en parallèle avec celle des camions correspondants. Dans le but de diminuer le coût de transport, la
capacité et la puissance des camions ont été sensibl
d’abord
suivant le développement des moteurs diesels rapides chez les trois constructeurs suivants :
DETROIT, CUMMINS, et CATERPILLAR, et de transmission mécanique jus
l’ordre de 600 CV pour
tonnesune
environ. capacité deconstructeurs,
Actuellement, certains 80
EUCLID et WABCO, offrent des capacités de 120 tonnes entre les transmissions mécaniques et
électriques.
L’augmentation de puissance dans les transmissio
prototypes de camion de 150 tonnes sont en étude ou en essai.

B. CAMION A PROPULSION ELECTRIQUE


Dans ce cas, nous distinguons deux types de camion :
- Diesel-électrique
- Assisté par trolley
B.1. Camion Diesel électrique
Ce sont des camions dont le moteur Diesel entraîne soit une génératrice qui, grâce à une
excitatrice, produit du courant continu, soit un alternateur qui produit du courant alternatif. Ce dernier
est redressé en courant continu et fait actionner le moteur installé dans les roues motrices arrière
fonctionnant sous une tension de 500 V et alimenté en parallèle du démar
optimale préconisée de 12 km/h.
Actuellement des camions de grande capacité (10
plusieurs firmes, surtout américaines, entre autres GENERAL MOTORS et CATERPILLAR. Par

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exemple, la firme Caterpillar a construit un camion r


et équipé d’un moteur diesel de 150 CV. Ce camion a
moteurs électriques placés dans les roues arrière. Le vidage se fait par le fond. Il peut atteindre une
vitesse de 64,32km/h.
Les principaux avantages de ces camions sont :
- La possibilité de gravier assez facilement des pentes jadis inaccessibles
- La grande capacité de transport résultant de leur rapidité et de leur puissance qui
se sont constamment accrues
- La possibilité d’utiliser le modèle standard
engins
- L’alimentation autonome avec des consommatio
basses
- L’amélioration de
ansmission de la tr
la puissance du moteur.
B.2. Camion assisté par trolley
L’installation d’un système auxiliaire d’alimenta
le coût de transport dans les exploitations à ciel
ation des camions ou
et à l’utilisation d’une énergie beaucoup moins chère
Il s’agit généralement des
-électriques camions
équipés Diesels
des pantographes qui sont
modifiés à l’entrée de la piste trolley
de l’excavateur
quand ils
dequi
t
qu’ils deviennent des camions trolley grâce aux panto
lignes aériennes (caténaires). Le courant continu est envoyé directement dans les moteurs des roues
motrices arrières. Un sélecteur à deux positions placées à la disposition du conducteur permet de
choisir le mode d’alimentation (diesel ou trolley).
En position diesel, le camion fonctionne comme une benne non équipée du système trolley et
au point balisé de l’entrée
e, le conducteur bascule de la lign
la commande en position trolley et
continue à conduire son camion comme s’il restait en
automatiques.
En mode trolley, la pédale d’accélération
enfoncé et pendant ce temps, le doit êt
moteur diesel n’assure que la ventilation des moteu
commandes du mode trolley et de ralentissement sont complétées par un tableau de contrôle.
Le système trolley présente les avantages suivants en comparaison du mode diesel-électrique :
- Faible consommation en gasoil, le moteur dies
(environ 40 % de gain en gasoil)
- Gain de temps en vitesse, car en mode diesel on a une faible rampe (12 km/h), les
camions mettent beaucoup de temps alors qu’en mode trol
en rampe (19 km/h), ce qui réduit le temps de cycle des camions avec comme
conséquence l’augmentation de la productivité d
- Utilisation de l’énergie
s chère électrique qui coûte m
- Economie sur les pneus, la piste trolley est bien construite et bien entretenue.
Les inconvénients de système trolley sont :
- Les dépenses onéreuses de maintenance

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- L’exigence de la main d’oeuvre qualifiée et spé


L’objectif système
principal du
trolley est de permettre aux camions qui empruntent la ligne
trolley de parcourir le tronçon ainsi équipé en exploitant aux mieux la puissance ponctuelle de leur
motorisation électrique et en roulant à la plus grande vitesse possible pour optimiser leur productivité.

2.4.2.3. Etude du cycle de l’unité de transport

A. NOMBRE D’UNITES
INTENIRAEN MA
CIRCUIT
Le nombre d’unités de transport à maintenir en c
transport qui permet d’établir
engin
unde
équilibre
chargement
entre
et cel
le
transport.
A.1. Opérations à trajet fixe
Ces opérations sont celles qui se déroulent sur u
des déclivités constantes. Dans ce cas, nous àcalculon
ansport nécessaires
l’évacuation d’un certain débit horaire d’un engin
produits tout venant du stockage remblais) à l’usine de tr
La connaissance des débits horaires effectifs d’un excavateur et
e de transport de l’
permet d’estimer le nombre d’unités à maintenir en se
Dch
N [Unités]
Dtr
Avec,
 N : le nombre d’unités de transport
 Dch : le débit horaire
ateur effectif de l’excav
 Dtr : le débit horaire effectif de l’uniés de t
En effet, en admettant que l’excavateur fonctionne
coefficient d’utilisation effective (CUE),uléle
par débit
l’expression suivante :

60.CTR.CUE
Dch  3
[m /h]
tc
Avec,
 CTR : la capacité nominale de la benne
 CUE : le coefficient d’utilisation effective de
 tc : la durée du cycle de chargementateur.
de l’unité
Le débit horaire effectif de l’unité de : transpo
60.CUB.CTR
Dtr  3
[m /h]
T
Avec,
 CUB : le coefficient d’utilisation effective de
 T : la durée du cycle complet de la
té de transport. benne en mi
En remplaçant dans la formule de N, les termes Dch et Dtr par leurs expressions, la formule pour
calculer le nombre d’unités de transport devient :

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CUE T
N . [Unités]
CUB tc
Avec,
 N = le nombre d’engins à maintenir en circuit
 CUE = le coefficient d’utilisation effective de
 CUB = le coefficient d’utilisation effective de
 tcy = le temps de cycle de la benne
 tc = le temps de chargement de la benne.

A.2. Opérations à trajet variable


Ces opérations se situent sur un parcours dont la longueur, les pentes et la nature de la piste
sont sujettes à des variations. Dans ce cas, il est nécessaire de trouver la distance à laquelle le
nombre donné d’unités de transport peut
exemple permettre
le transport d’o
des produits, minerais ou stériles du front de travai
aux terrils).
Dans toute opération de ce genre, nous devons m
l’excavateur et
tés celui
de transport,
des uni qu’au
-à-dire c’est
fur et à mesure
s’allonge, il faudra mettre en service le nombre néc
chargement puisse fonctionner avec un %.
coefficient d’u
De ces considérations, il s’agit-delà
de déterminer
de laquelle les l
unités de transport n’arrivent plus à temps au lieu d
où nous devons introduire une nouvelle unité de transport dans le circuit. Cette l
distance critique pour le nombre d’unités de transpor
Si nous tolérons l’allongement des parcours supér
des pertes à cause de l’attente
t. Par contre, si nousd’unités de
devançons le moment transpor
auquel
la distance critique est atteinte, les engins de tran
Considérons deux unités de transport dans un cha
circulation, on cherche à obtenir que cette dernière fasse exactement tout le trajet (aller et retour) et le
déchargement pendant le temps que nécessite le chargement de la première unité.
L’équilibre recherché est donné par l’expression s

tc ta tr tvc tvd [min]


Avec,
 tc : durée de chargement de l’unité de transpor
 ta : durée du parcours avec charge (trajet aller)
 tr : durée du parcours à vide (trajet retour)
 tvc : temps de virage, de manoeuvre et de mise en position au chantier sans tenir compte
de la durée de chargement.
Posons : t2= ta + tr et tv= tvc + tvd
La relation pour calculer tc devient : tc= t2 + tv → t2 = tc-tv

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Ce qui signifie que la durée


-retour de l’unité
d’un aller
de transport ne do
entre le temps nécessaire au chargement et celui nécessitant les virages, les manoeuvres au point de
déchargement et de chargement y compris l’opération de déversement de
Connaissant la formule de la vitesse moyenne donnée par :

n n
Vm  n [m/s]
1 1 1 1
 ....... 
V1 V 2 Vn i 1Vi
Avec, Vi : la vitesse de l’unité de transport sur le traje
On peut calculer la longueur (L2) que l’e
ngin de transport a parcouru pendant le temps t2 :
L2 = Vm .t2 =Vm (tc - tv)
En introduisant une troisième unité de transport dans le circuit, on donne à chacune des deux
premières le temps de rouler pendant la durée de chargement de la troisième unité. Par conséquent,
la distance critique L3 devient : L3 = Vm (2 tc –tv)
Pour N unités de transport roulant à la vitesse moyenne Vm, la distance critique est donnée par
l’expression suivante
Ln =Vm [(n-1)tc - tv] :
Avec,
 Ln= la distance critique en m
 Vm= la vitesse moyenne en m/s
 N= le nombre d’unités en circuit
 tc= le temps de chargement
 tv= le temps variable qui vaut ta+tr, la somme
vide.
L’allongement-retour
du trajet
à partir
aller duquel
ne unité
l’introduction
nouvelle s’id
calculé par : An= L3 –L2 = Vm . tc
Avec,
 An= l’allongement du trajet
 tc= le temps de chargement
 Vm= la vitesse moyenne de la benne.
Si l’on a toujours La=Lr=L, l’augmentation
distance entre les points de chargement etΔL
de de la
déchargement pour laquelle il nité
y de a transport
lieuest d’introduire
donné par:

Vm.tc
L 
2
Avec,
 ΔL = l’augmentation de distance en m
 Vm=la vitesse en moyenne en m/s
 tc= le temps de chargement en s.
Remarque : La maison Caterpillar recommande la mise en service des unités de transport avant
d’avoir atteint l’allongement à cause surtout des p
l’amortissement de la main d’oeuvre.

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Le tableau ci-dessous donne les coefficients d’avance économique à


l’introduction de nouvelles unités de transport.

Tableau 2 : Coefficients d’avance économique lors d’introducti


Introduction de Avance à donner en
l’unité de
rt proportion
transpo de ΔL calculée
3 45 à 55 %
4 40 à 50 %
5 35 à 45 %
6 30 à 40 %
7 25 à 35 %
8 20 à 35 %
9 15 à 25 %
10 10 à 20 %
Exemple numérique
Dans le cas de quatre unités de transports en service pour laquelle la distance critique est de
756 m, la distance critique pour cinq unités étant de 1056 m ; on recommande de procéder à
l’introduction de la cinquième unité avec une avance
0,35 (1056-756) =105 m
0,45 (1056-756) =135 m
On a l’avantage de mettre port
en service
lorsque la longueur ducette
circuit atteintunité
: de t
(1056-105) =951 m ; (1056-135) =921 m
C'est-à-dire entre 921 m et 951 m
A.3. Camions-bennes utilisés comme engins de transport
Le temps mis par un camion pour effectuer
ession un cyc

60 60 L
suivante : T tmc ta tc    . tmd td [min]
V 1 V 2 2
Avec,
 tmc : temps de manoeuvre au chargement
 ta : temps d’attente avant le chargement
 tc : temps de chargement
 V1 : vitesse du camion chargée trajet aller, en km/h
 V2 : vitesse du camion vide, trajet retour, en km/h
 L : distance parcouru
-retour enau
km cours d’un aller
 tmd : temps de manoeuvre au point de déchargement
 td : temps de déchargement.
N.B. Tous les temps s’expriment en minutes.
Le nombre de camions nécessaires pour desservir un excavateur est donné par la formule

T tmc ta tmd td 30 L 1 1 


suivante : N  1      [Unités]
tc td tc  V1 V 2 

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B. RENDEMENT HORAIRE
UN CAMIOND’
BENNE
Le rendement horaire d’une benne se
Rhb = N .Cb.Kr calcule par la
Avec:
 N : le nombre de cycles par heure
 Cb : la capacité nominale du camion
 Kr : le coefficient de remplissage du camion.
Pour déterminer le nombre de cycles par heure, nous le calculons par la formule :
CUA
N 60
tcy
Avec,
 CUA=le coefficient d’utilisation absolu de la b
 tcy =le temps de cycle en minutes.
B.1. Productivité horaire
-benne d’un camion
La productivité horaire d’une benne se calcule par
3
𝑃𝑟𝑜
=𝑅ℎ𝑏.
𝐷𝑠𝑡 [m km.st/h]
Avec,
 Pro : la productivité horaire de la benne en m km.st/h
3

 Rhb : le rendement horaire de la benne en m /h


3

 Dst : la distance standard de la mine en km.st.


CUA CUA
Nous savons que Rhb=N.Cb.Kr et que N 60 , ce qui donne : Rhb 60 .Cb.Kr
tcy tcy
Le temps de cycle tcy= tf+tv ; avec tf= le temps fixe en minute et tv=le temps variable en
Dst
minutes également, tv 2 Avec Dst : la distance standard en km.st et Vm : la vitesse moyenne
Vm
Va Vr
en km/min. Vm 2
Va.Vr
(camion vide), en km/min.
60.CUA
N 
D’où,
Dst
tf 2
Vm
60
.
𝐶𝑏.
𝐾𝑟.
𝐶𝑈𝐴
.
𝑉𝑚
Ainsi, la productivité horaire se calcule par : 𝑃𝑟𝑜
= 𝐷𝑠𝑡 𝐷𝑠𝑡
𝑡𝑓
+2
𝑉𝑚

En négligeant le terme tf, l’expression de la productivité ho


60
.
𝐶𝑏.
𝐾𝑟.
𝐶𝑈𝐴
.
𝑉𝑚
𝑃𝑟𝑜
= 3
[m km.st/h]
2

2 . 5 . ENGINS ET MOYENS DE COMPACTAGE


2.5.1. GENERALITES
Les bâtiments et les aires industrielles sont souvent fondés, pour des raisons
environnementales et économiques, sur le terrain naturel, simplement décapé et aplani. Lors qu’il est

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constitué de matériaux appropriés, correctement mis en œu


plateformes supports de qualité.
En revanche, surtout en présence de matériaux médiocres, notamment les sols fins argilo-
limoneux sensibles à l’eau, les plateformes peuvent être l
évolution défavorable des conditions hydriques,
Les liés
sinistres sont coûteux, et sources de conflts souvent insolubles
formalisation
des règles de
ques àl’art
ce sujet. spécifi
Dans la pratique de la géotechnique, la qualité des sols sur un site donné laisse souvent à
désirer. Ces sols peuvent avoir une faible consistance et être très compressibles ou très perméables ;
ce sont là de facteurs indésirables tant sur le plan technique que sur le plan économique. On pourrait
bien sûr en pareils cas, trouver un nouveau site mais des considérations étrangères à la géotechnique
dictent souvent l’emplacement d’un bâtiment. L’ingéni
l’ouvrage en tenant compte
: il peut
de ces
choisir
conditions
d’adapter les
géotechniques du r les
site ou
propriétés des d’améliore
sols en question en le stabilisant. Selon les
circonstances, cette dernière solution pourrait être plus économique que la première. Les procédés de
stabilisation peuvent être mécaniques ou chimiques.
On a souvent recours au compactage et à la stabilisation pour des structures dont le sol est
l’élément portant. Les barrages en terre et les remb
terre. Or, des problèmes importants de stabilité et de tassement surviendront si les sols sont déversés
ou placés en vrac dans un remblai. Avant les années 30, les remblais de routes et de chemins de fer
étaient généralement mis en place par déversement à partir de bennes de camion ou de wagons.
Aucune méthode de compactage ou de
t employée, densification
on assistait souvent à des n’é
ruptures de remblais, même si ceux-ci n’étaient pas très élevés. De tou
des ouvrages en terre tels que des
; en Chine ou en digues dede retenue
Inde, par exemple,
telles structures étaient construites par des personnes portant
vidaient dans le corps du remblai. En foulant le remblai, ces personnes le compactaient et le rendaient
ainsi plus résistant. Dans certains pays, on a même utilisé des éléphants pour compacter les sols ;
des études ont cependant démontrée, que cette méthode

2.5.2. LE COMPACTAGE
Dans la pratique de la géotechnique, la qualité des sols sur un site donné laisse souvent à
désirer. Ces sols peuvent avoir une faible consistance et être très compressibles ou très perméables;
ce sont là de facteurs indésirables tant sur le plan technique que sur le plan économique. On pourrait
bien sûr en pareils cas, trouver un nouveau site mais des considérations étrangères à la géotechnique
dictent souvent l’emplacement d’un bâtiment. L’ingéni
l’ouvrage en de ces conditions:
tenant compte il peut choisir d’adapter les
géotechniques du site ou d’améliorer les propriétés des sols en qu
circonstances, cette dernière solution pourrait être plus économique que la première. Les procédés de
stabilisation peuvent être mécaniques ou chimiques.

Le compactage est la densification des sols par application


entraîner aussi bien une modification de la teneur en

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sols pulvérulents sont compactés efficacement par vibrations. Sur le terrain, on utilise des plaques
vibrantes manuelles et des rouleaux vibrants autopropulsés de différentes tailles qui sont très
efficaces pour compacter les sables et les graviers. Des rouleaux à pneus peuvent aussi être utilisés
sur des sables. Ces techniques seront décrites plus loin dans le présent chapitre.
En laboratoire, les sols fins et cohérents peuvent être compactés par impact, par pétrissage
ou par pression statique. L’équipement courant de
tamponneuses manuelles, les rouleaux à pied de mouton, les rouleaux à pneus multiples et tout le
matériel lourd de compactage. On peut aussi obtenir un compactage appréciable en dirigeant
systématiquement le matériel de transport sur le remblai durant les travaux de construction.
Le compactage vise à améliorer les propriétés géotechniques des sols. Il peut en outre :
 Réduire ou éliminer le risque de tassement ;
 Augmenter la résistance des sols et la stabilité des talus ;
 Améliorer la capacité portante des infrastructures routières ;
 Limiter les variations de volume indésirables
le gonflement et le retrait.
En résumé, le compactage peut être défini comme l’ensemb
mécaniques, mis en oeuvre pour améliorer les performances d’un sol auquel on
contraintes produisant une déformation irréversible qui modifie ses caractéristiques intrinsèques:
 resserrement des pores et diminution des vides entraînant une plus grande imperméabilité et
diminuant les risques de tassement, d’altération et d’érodabilité
 augmentation de la cohésion et de l’angle de frot
interclavage de ses particules, d’où une meilleur
 augmentation de la densité apparente sèche ;
 empêchement de la liquéfaction des sables soumis à vibration. Le compactage peut être
défini comme l’ensemble des moyens, essentiellem
améliorer les performances d’un sol auquel
une on a
déformation irréversible qui modifie ses caractéristiques intrinsèques:
 resserrement des pores et diminution des vides entraînant une plus grande imperméabilité et
diminuant les risques de tassement, d’altération
 augmentation de la cohésion et de l’angle de frottement inte
interclavage de ses particules, d’où une meilleur
 augmentation de la densité apparente sèche ;
 empêchement de la liquéfaction des sables soumis à vibration.
Le sol est placé par couches, généralement
Ces couches sont à l’
compactées une par une avec un compacteur.

Il existe une large gamme de compacteurs pour les différents types de sol. Certains sont
polyvalents, tandis que
es sont destinés à und’autr
usage spécifique. Le choix doit toujours
correspondre au type de sol à compacter.

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2.5.3. LES MATERIELS DE COMPACTAGE


Le type de compacteur à utiliser dépendra du type de sol; on choisira parmi les matériels offert,
celui qui convient le mieux au compactage par pression, par impact, par vibrations ou encore par
pétrissage. Généralement pour les travaux de compactage d’
toujours aux rouleaux
Il existe 3 types des rouleaux:
 Le rouleau lisse ou dameur;
 Le rouleau à pieds de mouton ;
 Le rouleau à pneus.

2.5.3.1. Les rouleaux lisses


Ils sont constitués de cylindres métalliques lisses munis de caissons dans lesquelles on peut
placer un lest (eau ou sable). Selon le model, le rouleau etdel’import
jante peut varier de 100
à 𝑁⁄𝑐𝑚
500 .
Ils sont souvent munis d’un mécanisme dealors
; on distingue vibration
:
 Le fonctionnement statique (sans vibration) ;
 Le fonctionnement vibrant.
La vibration augmente 2fois). Souvent,
considérablement l’efficaci
ces
rouleaux sont munis d’un système d’arrosage qui permet
d’humidifier le matériau en cours de compactage.
Ce type de compacteur est utilisé pour:
 Pour les sols granuleux
; (sable, gravier,…)
 Les empierrements ;
 Les enrobés hydrocarbonés (finition).

Figure16 Rouleau compresseur (modèle avec habitacle)-Compacteur mixte (rouleau vibrant

lisse et pneus à l’arrière)

2.5.3.2. Les Rouleaux à pieds de mouton


Ils réalisent un compactage plus intense en profondeur mais, quand les pieds remontent, il se
produit un certain décompactage en surface. La charge par cm de jante se situe dans la même

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gamme que celle des rouleaux lisses mais, cette notion a moins de sens ici car la pression exercée
sur le sol dépend de la surface d’appuis des pieds. 30
Cette 50
etpression
bar pe
(3à 5𝑀𝑃𝑎
).
Les sols auxquels ce rouleau est destiné (sols fins à teneur en eau souvent élevée) rendent
superflu tout système d’arrosage.
Ce rouleau est appliqué aux sols à prédominance argileuse (limons argileux).

Figure 17 Compacteur vibrant à pieds dameurs - Rouleau compresseur (Modèle vibrant servant à
terrasser de grandes surfaces rapidement)

2.5.3.3. Les Rouleaux à pneus


Ils possèdent également des caissons à lest, ce
ailleurs, on peut aussi jouer sur la pression de gonflage des pne
l’action en profondeur, l’augmentation de la pression
Les pneus sont généralement montés sur axes indépendants les uns des autres et peuvent
ainsi bien suivre les irrégularités transversales.
La gamme de charge par cm de largeur de pneu se situe entre 500 𝑁⁄𝑐𝑚
et 2500 .
Les pneus pouvant être tout à fait lisse ou, au contraire, présenter un relief. Dans ce dernier
cas, ils s’apparentent de
loin aux rouleaux à pieds très
de mouton.
Il est à noter que ces rouleaux fonctionnent toujours en statique.

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Figure 18 Compacteur à pneus - Rouleaux à pneus lourds

Tableau 3-Résumé des domaines


ion (pourd’applicat
le sol)

Rouleau à pieds de mouton Rouleau à pneu Rouleau lisse


Argile Limons Sables Graviers
1µm 5µm 80µm 2mm

Pour compacter des petites surfaces pour lesquell


-dessus
n’est pas possible,
gins
on manœuvrés
recourt
: à àdes
la en
main
 Simple dame à main ;
 Sauterelle ou plaque vibrante ;
 Petit rouleau lisse (statique ou vibrant) dirigé par un homme à pied ;
 Dame delmag (il s’agit en fait d’un moteur dies
par une masse frappante).

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Les engins de compactage, quels qu’ils soient, ont


compacter ne peut être trop épaisse sous: bon
peine
en d’ob
surface, mauvais en profondeur.
La profondeur d’actio
n des rouleaux est fonction de divers facteurs parmi les quels on peut
citer :
 Le type de rouleau ;
 La charge par cm de jante ou de largeur de pneus ou encore la pression appliquée au sol ;
 Le mode de fonctionnement du rouleau : statique ou vibrant ;
 La nature du sol et sa teneur en eau.
Tableau 4-Types et profondeurs d’action des compacteu
Engins de compactage Poids en service Cohésion du sol Profondeur
[𝒌𝑵] compacté d’action[
𝒄𝒎]
Rouleau lisse automoteur 25 à150 Nulle à faible 10à25
Rouleau à grille tracté 150 Nulle à faible 20à40
Rouleau à pneu automoteur 80 à300 Nulle à moyenne 15à40
Rouleau à pneu tracté 260à880 Nulle à moyenne 30à80
Rouleau à pieds de mouton 20à80 Nulle à grande 20à30
tracté
Plaque vibrante 2à25 Nulle 15à60
Vibrateur à plaque multiple 32
à80 Nulle 25à50
Rouleau automoteur 5à50 Nulle 15à40
Rouleau tracté 30
à50 Nulle 30à50

L’action des compacteurs (dynamiques et statiques) es

2 . 6 . LES GRUES
2.6.1. GENERALITES
Les grues sont des appareils de levage et de manutention réservés aux lourdes charges. Très
pratiques et très utilisés sur les chantiers de bâtiments, les grues constituent des engins parfaits et
adaptés à toute sorte de travaux; elles peuvent être mobiles, sur voies ferrées ou sur pontons. La grue
flottante électrique peut
. soulever jusqu’ à 200 tonne
La manutention est assurée par des appareils très commodes et capables de fournir un considérable
effort
Il en existe de plusieurs sortes : grue à vapeur, électrique, grue de ch
♦Grue flottante: Grue installée sur un ponton. Les navires spécialisés dans le transport des colis
lourds disposent d'engins de levage puissants, car les ports de débarquement ne possèdent
généralement pas, comme les ports d'embarquement, de grues flottantes.

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♦Grue hydraulique: Appareil destiné à l'alimentation en eau des locomotives à vapeur.


Un Grutier est un.conducteur d'une grue

2.6.2. LES GRUES SUR REMORQUE


2.6.2.1. Economiques, rentables et polyvalentes
Intéressantes par leur économicité, les
grues sur remorque représentent une
alternative aux grues sur camion.
Construites sur un châssis tandem,
ces machines atteignent selon le
modèle des charges utiles de 800 à
1.600 kilogrammes à des hauteurs au
déploiement de 25 à 30 mètres.
Le châssis équipé d'un dispositif
de freinage à inertie se caractérise par une qualité de roulement hors du commun et, grâce à
l'entraînement de manœuvre proposé en option, il peut
d'exploitation, même sans véhicule tracteur.
Disposé de manière à permettre une maintenance aisée, le puissant moteur d'entraînement
essence ou diesel permet également d'atteindre des vitesses de rotation, de télescopage et de
crochet des plus élevées à une consommation faible et un travail de maintenance minimal. La
radiocommande en série permet le démarrage et l'arrêt aisés du moteur d'entraînement.

2.6.2.2. Variabilité
- Exploitation polyvalente grâce à des flèches à télescopage mécanique simple ou double
- Nacelle rotative vers la gauche et la droite sous commande hydraulique
- Alimentation en énergie de la nacelle via le réseau électrique de la grue, aucun moteur
d'entraînement spécifique nécessaire
- L'entraînement de manœuvre craboté sur l'essieu
manœuvre optimales, sans véhicule
dans tracteur,
des conditions de chantier difficiles même
- Vaste gamme d'accessoires disponible, par exemple des bennes basculantes, des pinces à
tuiles, des fourches à palettes, des plates-formes de toiture, etc.

2.6.2.3. Système de mâts aluminium robustes

Le système de mâts est constitué de profilé tubulaire aluminium fermé en alliage spécial à
haute rigidité n'autorise qu'une flexion minimale du mât, même sous charge élevée. Il a une longévité
des plus élevées grâce à l'absence de joints sur les profilés
Toutes les fonctions du mât peuvent être exécutées sous charge et à une sécurité maximale via la
commande proportionnelle à haute sensibilité.
Possibilité de télescoper et de replier le mât même sous charge à la position horizontale
Fonction de télescopage du mât via des vérins hydrauliques et des chaînes
Portées élevées, jusqu'au côté arrière de la toiture

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2.6.3. LES GRUES A TOUR OU GRUES DE CHANTIER


Une grue à tour comporte une flèche qui peut pivoter
axe vertical
autour
de la tour. La ∆
de l’
charge et son équipement peuvent se déplacer le long de la flèche. Ces mouvements sont
commandés par des moteurs électriques pilotés par le grutier.
L’emplacem
ent d’une grue choisi
à tour de
doit
façon
être
à optimaliser
charges nécessaires au fonctionnement du chantier. Ce choix doit tenir compte de divers facteurs
importants tels que la proximité d’obstacles
électriquesfixes (lignes
aériennes, bâtiments ou arbres). Il
convient notamment de veiller à ce que des grues voisines ne constituent pas aussi un danger. Les
conditions de montage et de démontage sont aussi déterminantes pour le choix
la grue:
–sécurité des personnes sur le chantier et des tiers à proximité,
–acheminement de la grue sur le chantier,
–emplacement du camion-grue pour le montage et le démontage (grue à tour fixe),
–capacité de charge admissible du sol pour les assises du camion-grue et de la grue à tour.
Le non-respect de ces conditions peut avoir des incidences négatives tout au long de la durée
des travaux tant sur le rendement des grues que sur la sécurité. Dans les cas les plus graves, le
déplacement voire le remplacement des grues incriminées peu
Les personnes en charge de la planification,
tage et du démontage de l
d’une grue doivent
garantir la sécurité sur le chantier ainsi que pour les tiers.

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Les grues ne peuvent être utilisées qu’en parfait


installées, entretenues et démontées de façon à ne mettre personne en danger. Les instructions du
constructeur doivent être observées.
Avant d’utiliser des grues à proximité de condui
ferroviaires, les mesures complémentaires adéquates doivent être convenues avec le propriétaire des
conduites électriques ou avec les sociétés de chemins de fer. Lorsque des obstacles limitent le
domaine d’action des grues, des mesures de protection

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L’installation de type
la degrue
grue, son diffère selon
emplacement et les le
caractéristiques
du chantier telles que son exposition au vent. Les personnes responsables de la préparation du
travail, de l’installation et du montage doivent veil
Les conducteurs de grue doivent actuellement gérer le déplacement utile de la charge et
maîtriser les balancements indésirables de celle-ci. Ce savoir-faire exige une grande expérience.
Les industriels qui utilisent intensivement des grues cherchent à apporter une aide à la conduite
de celles-ci, ou même à entièrement les automatiser. Décharger le grutier de cette tâche délicate qui
consiste à compenser les balancements de lacoup
charge,
sûr, augmenterc’est àet
la productivité
permettre au grutier de se concentrer sur l’aspect sécurité. C’est
normaliser les aussi
mouvements,
éviter les fortes contraintes mécaniques et donc diminuer les coûts de maintenance.
Les grues à tour ou grues de chantier sont plus complexes à contrôler car elles transportent diverses
charges sur des hauteurs variables et avec des mouvements combinés.

2 . 7 . ASPHALTAGE
2.7.1. GENERALITES
Pour le fraisage et revêtement on utilise le Détarmaqueuse, alors que pour l’asphaltag
dit, on Asphalteuse.
recours à l’

Détarmaqueuse Asphalteuse

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2 . 8 . ENGINS DE FORAGE
2.8.1. EQUIPEMENT DE FORAGE
2.8.1.1. Généralités
On distingue plusieurs groupes et versions des engins de forage classé suivant le mode de
forage et le type d’énergie.
Actuellement, l’outil pneumatique vient au premi
puissance, souplesse, rapidité et maniabilité.
Les engins de forage utilisés actuellement permettent d’exécuter deux mode
- le forage carottant
- le forage destructif.
En dépit du fait qu’il existe deux modes d’abatt
identiques du point de vue construction. Les différents sous-ensembles qui les composent jouent le
même rôle et le même but. Faisons remarquer qu’il en
destructif, et d’autres en carottant et destructif.
Divers facteurs doivent être pris en considération pour
roches. Les principaux facteurs sont :
- le type et la constitution des roches
- les principales caractéristiques de la sondeuse
- le diamètre et la profondeur des trous à forer.

2.8.1.2. Forage carottant


Le but du sondage carottant est de découper en continuité sur toute la longueur forée, mais
par passes successives, une colonne de terrain ou roche puis de la remonter à la surface du sol pour
un examen géologique ou essai de laboratoire.
Dans le sondage carottant, la roche est attaquée au moyen du tube carottier portant à son
extrémité une couronne diamantée à laquelle on imprime un mouvement de rotation accompagné
d’une poussée. De cette façon, on
che réalise une saignée
en conservant la carotte.
Celle-ci qui constitue un échantillon fidèle de la formation traversée doit être ensuite ramenée à la
surface.
L’extraction et la fixation de la carotte se pro
carottier grâce à la présence, dans la base, de la couronne (pour simple carottier) ou dans la boîte à
ressort (pour double carottier) d’un ressort unique q

2.8.1.3. Forage destructif


L’outil de forage arrache des fragments
n. Les débris de
de roche
forage (cuttings) sont remontés à la surface soit à l
qui est un mélange homogène de différents produits (c
l’air, soit d’air.
à l’aide
Dans
du ce
courant
mode de forage, deux tech
- Forage destructif au tricône
- Forage destructif au marteau fond de trou
Le forage destructif sert dans les domaines suivants :

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 sélectivité de la surface (sondages géologiques destructifs)


 forage d’exhaure (piézomètres, puits filtrants, p

 sondages horizontaux de décompression des aquifères en carrière

 sondages initiaux dans les creusements des galeries, puits, chambres, etc

 exécution des canalisations pour câbles électriques, conduites d’e


etc.

2.8.2. SONDEUSES A PERCUSSION


Toute leur énergie est pratiquement utilisée pour la percussion.
Considérons le cas des CHURN-DRILLS. Ce sont des sondeuses caractérisées par la
solidarité de leur pointe et leur mécanisme de percussion. Parmi ces sondeuses, on distingue :
- Câble churn-drill
- Pneumatic churn-drill

2.8.2.1. Câble churn-drill


Cette foreuse est engin de forage par battage qui comprend le trépan, la tige de forage et le
verrouillage du câble
a. Le trépan
C’est
partiela
principale de la sondeuse qui désagrège la roche sur le fond du trou de forage
en travaillant également les parois latérales du trou. Le trépan est en acier spécial au carbure traité
thermiquement.
D’après la forme de la
ue : tête d’attaque, on disting
a.1. Le trépan à biseau ou trépan plat : ce type de trépan est utilisé lors de forage dans les
roches non fissurées.
a.2. Le trépan à joues, c'est-à-dire avec une grande surface latéra
fore dans les roches abrasives, on réduit ainsi l’usure diamétrale du trép
a.3. Le trépan en croix et à échelons avec lames de coupe avancées. Dans un trépan de ce
type, les lames de coupe ne sont pas disposées dans un même plan. Chaque rang de lames est plus
bas que l’autre. La des
disposition forme ettoutla
lames évitent coincement du trépan dans des
fissures.
b. Tiges de forage
Cette tige sert à accroître le poids de l’outil de
à une extrémité un filetage conique
verrou du
même
câble,
d’assemblage
et à l’
le filetage conique femelle d’assemblage avec le trép
c. Verrouillage du câble
Il s’agi d’un dispositif qui assemble le câble ave
Le principe de forage par battage est le suivant : on relève périodiq
trépan et la tige de forage) d’une hauteur détermin
désagrège la roche au de trou. Le poids de l’outil
r de d
chute de 0,60 à 1,20 m. La fréquence des chocs peut atteindre 60 coups par minutes. On introduit de
l’eau dans les trous au cours du forage. La roche dé

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mélange à l’eau et forme odiquement.


une boue queLa
l’on
consommation
évacue pér
entre 40 et 80 litres par mètre foré. Les trous forés ont un diamètre variant de 90 à 300 mm. Leur
profondeur peut atteindre 500 m, voire plus. Les mieux connus sont ceux de la société BUCYRUS-
ERIE.

2.8.2.2. Pneumatic churn drill


Elles sont semblables aux sondeuses précédentes, mais les coups sont donnés grâce à un
piston pneumatique. Elles sont donc plus puissantes et peuvent être utilisées pour forer des roches
dures. Elles forent des trous
0 à 30 d’une profondeur
m, pour un diamètre de 140 à 200 moyenn
mm.

2.8.3. SONDEUSES OU PERFORATRICES A ROTATION ET PERCUSSION

2.8.3.1. Généralités
Dans ce type de machine, l’énergie y est utilisée
percussion. Leur actionnement est hydropneumatique ou pneumatique. Ces sondeuses forent des
trous de diamètre variant de 20 à 50 mm et même plus. Les types les plus connus de ces
perforatrices emploient peu d’air comprimé en vue de
Les caractéristiques essentielles de ces sondeuses sont :
- La séparation complète de la rotation et de la percussion
- Le contrôle indépendant de la rotation et de la percussion permettant une adaptation
à chaque type de roche
- La pression constante et élevée sur le trépan qui est constituée selon la nature de la
roche avec un profil spécial.
Les principaux avantages de ces sondeuses résident en :
- Une diminution du nombre de pièces mobiles en vue de la percussion permettant un
meilleur rendement et une mprimé
moindre consommation
- Une rotation appropriée imprimée par un moteur hydraulique permettant une
meilleure efficacité
- Une transmission directe de la puissance à la
- Une plus grande économie due à la vitesse plus élevée de la pénétration, à une
diminution des frais d’entretien et une plus long

2.8.3.2. Cas des perforatrices ou sondeuses avec marteau fond trou


Il s’agit des sondeuses pour lesquelles l’outil d
Elles sont composées de deux parties :
- Le mécanisme de percussion (généralement pneum
de mine puisqu’il accompagne le trépan ou la c
- Le mécanisme de rotation (généralement hydraulique) qui reste hors du trou de mine.
La rotation indépendante de la percussion est commandée par un moteur pneumatique à
vitesse variable. Ce qui permet de passer au forage
exemple lors de la traversée des roches argileuses). Un second moteur manoeuvre le train des tiges

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et est muni de plus d’un régulateur. Ce qui permet à


réglable sur l’outil de forage en contribuant ainsi à
En supprimant tout intermédiaire
e frappe etentre
l’outil
l’organe
de fo
assure un meilleur rendement quelque soit la profondeur de forage. Ce procédé évite les pertes
d’énergie dans le train de tiges. C’est une machine
homogènes.
Les marteaux fond trou à roto-percussion fonctionnement avec des compresseurs de 10 à 17
bars pour forer des trous de diamètre allant de 102 à 105 mm (exception faite pour quelques petites
sondeuses). Il y a une relation à respecter entre le diamètre du taillant, le diamètre du marteau et le
diamètre de la tige. Si le diamètre du taillant est
exagérément, et la remontée des cuttings est freinée. Par contre, si le diamètre du taillant est très
grand, il sera
utiliser
nécessaire
un très
d’ grand volume d’air comp
faut 15 à 25 m/s pour remonter les cuttings (ne pas dépasser 25 m/s pour éviter le sablage du taillant
et du marteau).
L’évacuation des débris deprimé
forage se
qui a servi au fait soit
fonctionnement pa
du marteau, soit par l’injection d’eau sous pression
raisons d’installation et de maniement. Le second es
nature de la poussière produite ou dans certains cas exceptionnels (forage en terrains hétérogènes,
fissurés, humides et sans eau).

Figure 19: Graphique des diamètres des tiges sur les diamètres des marteaux et taillants

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Les exploitants utilisent les marteaux fond trou travaillant généralement en incliné de 10 à 20°
par rapport à la verticale. Ceci s’explique par
-même le f
avec une force de poussée très faible en tête de tige, ce qui évite les déviations. Alors que pour les
engins roto percutants avec marteau hors trous, la frappe se fait en tête des tiges courant le risque de
déviation pour le forage des mines profondes, compte tenu du diamètre des tiges qui est
généralement compris entre 85 et 126 mm. La consommation totale d’air comprim
3
m /min du plus petit au plus grand diamètre, tandis que le poids de ces sondeuses varie de 520 à
4500 kg.

2.8.4. SONDEUSES ROTATIVES


Dans les roches tendres et de dureté moyenne, la percussion ne donne pas de bons résultats.
D’où l’utilisation des foreuses rotatives entraînée
hydraulique). Toute l’énergie est employée pour la r
profil de l’outil de travail.

2.8.4.1. Sondeuses à couronnes


Pour ce qui nous concerne, nous parlerons brièvement de la sondeuse J.K.S Boyle B-30H,
sondeuse qui semble s’adapter aux terrains tendres et
1) Définition
La sondeuse J.K.S Boyle B-30H est une machine entièrement hydraulique de haute qualité
conçue spécialement pour les travaux de sondage. Ell
avant et d’un inverseur permettant à l’outil de tour
Les quatre vérins
de la foreused’assise
ont des dimensions qui lui assurent une bonne stabilité de
manière à réduire des vibrations néfastes en forage e
2) Groupe moto pompe
Dans les forages des sondages carottants, on se sert des pompes à piston à déplacement
positif (c’est
-à-dire qu’à la fin de chaque course du piston, o
déterminé).
3) Outils de travail
On utilise dans la plupart des cas les outils diamantés, surtout pour les sondages profonds,
mais parfois des outils au carbure de tungstène.
a. Couronnes diamantées
Une couronne diamantée est un outil de coupe en acier en forme de fût auquel on a fixé sous
fortes pressions et hautes températures une matrice contenant des grains en poudre de
diamants.
Les passages d’eau sont
és sur la face ménag
de la couronne pour assurer le refroidissement et
l’évacuation des matériaux détachés du terrain par
La forme, le nombre, la section et la disposition
des constructeurs et les renseignements qu’ils reçoivent des utilisate
Deux conceptions des couronnes diamantées existent actuellement :
 Couronnes serties : les couronnes serties sont des outils qui ont une seule couche de
diamant répartie sur la surface de coupe
leurs dimensions et leurs d’après

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duretés. Généralement ces diamants sont disposés en spirale afin que les cuttings soient
entraînés à la périphérie. Elles sont d’un emplo
compactes et non fissurées.
 Couronnes à concrétion : les couronnes à concrétion sont, par définition, toutes les
couronnes possédant une matrice imprégnée de poudre de diamant. On mélange
généralement 40 % environ de tous petits diamants en poudre de diamant avec de la poudre
métallique constitutive de la matrice et l’ensemble -à-dire
estla solidif
poudre métallique mélangée est placée dans le mo
acier de la couronne. Le moule est alors placé dans des fours soigneusement réglés. Les
couronnes à concrétion conviennent pour toutes les formations, spécialement les roches
fissurées et pour les terrains à grains très fins. Elles ne sont pas tellement identiques pour
les formations molles qui collent aux diamants.
Faisons remarquer que dans la plupart des roches sédimentaires et dans quelques
métamorphoses, pour éviter la destruction de la carotte et procurer dans les formations fiables et
fissurées un pourcentage de récupération de carotte très élevée, les couronnes diamantées
doivent être caractérisées par les passages d’eau normaux ou déc
passages d’eau à décharge faciale sont applicables
soit le profil. Dans certaines formations très tendres et facilement érodables, un tel système
d’injection est le seul qui permette le prélèvement
b. Manchons aléseurs diamantés
Les manchons aléseurs diamantés sont des outils qui relient les couronnes diamantées aux
tubes carottiers extérieurs. Ils ont comme fonctions :
 aléser et maintenir le diamètre du trou foré pour permettre le passage facile d’un
outil en cas d’usure
 augmenter la stabilité du tube carottier
 protéger la partie inférieure du tube carottier
Leur emploi est toujours recommandé sauf pour le forage à injection d’ai
doit être placé l’arrière de la couronne. Trois typ
- à bague diamanté
- à plaquettes droites standard
- à plaquettes hélicoïdales.
c. Sabots de tubage
Ils sont dans la formation à haut risque d’écoulement
-terrain) dans (format
lesquelles la mise en place du tubage doit impérativement se faire. Dans certaines applications, il
est possible d’utiliser le tubage comme
de sondage carottier
incliné. s
Dans ce cas, le tubage est équipé d’un sabot de t
suffisamment grand pour laisser le passage aux couronnes et carottier qui assure la poursuite du
travail.
d. Carottiers

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Engins de chantier

Ce sont des tubes en acier qui prolongent de la couronne et qui permettent la récupération des
échantillons sous leur forme naturelle et les trans
nous distinguons trois types :
 les simples carottiers
Ce sont des carottiers à tube unique creuse à l’extrémité de laqu
Cette dernière est précédée par l’extracteur et l
saisir la carotte dès la remontée du tube empêch
système présente les inconvénients suivants :
- la circulation de l’eau de forage se fait au c
maniement (surtout si le terrain se délite facilement)
- le coincement d’un fragment de carotte à
user et détruire l’intér
par frottement les fragments restés libres situés en dessous et poussés vers le haut par la
suite du forage.
Faisons remarquer que le pourcentage de récupération du carottier simple est souvent très
médiocre, et son emploi est synonyme de perte d’informations géologique
 les doubles carottiers
Pour palier aux inconvénients précédents, on utilise maintenant de façon systématique en
reconnaissance géologique les carottiers doubles
tube métallique à minces parois vient gainer la carotte.
que par un pivot à billes qui désolidarise le mouvement de rotation des deux parois entre
lesquelles circule l’eau de forage. Ainsi
onvénients se trou
indiqués plus hauts pour le carottier simple. Et le pourcentage de récupération avoisine
100%. Sur le marché, on trouve deux types de tubes carottiers doubles :
- Le carottier double fixe (rigide)
- Le carottier pivotant ou carottier à câble.
Ilagits’
des doubles carottiers dont le tube intérieur contenant la carotte peut être ramené à la
surface sans remonter l’outil ou la garniture de f
couramment utilisé par rapport aux autres carottiers.
 les triples carottiers
Une amélioration supplémentaire peut être apportée par un chemisage automatique de la
carotte à l’intérieur du tube métallique inter
l’échantillon avant le laboratoire. C’est
end trois tubes, dont le le car
troisième a une forme demi cylindrique appelé coquille. Ces tubes protègent totalement
l’échantillon contre l’action érosive du fluide
consistance pâteuse, boueuse et dans des terrains friables.
e. Tiges
Ce sont des tubes en acier, étirés sans soudure, destinés à transmettre la poussée et les
mouvements de rotation de la sondeuse (foreuse)
d’injection au fond du trou de forage.
f. Tête d’injection

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Engins de chantier

Elle constitue la liaison entre les tiges de forag


qui reste fixe et permet ainsi l’injection du
comprend :
- une partie fixe en forme de cuve munie
de la suspendre au d’une
crochet de levage
- une partie supérieure qui forme le couvercle qui comporte un col de cygne (tube
recourbé) qui relie la tête au flexible d’inje
- une partie tournante alésée dont l’extrémité e
g. Tubes
Le tubage est un procédé par lequel le trou de forage est équipé de tubes (en acier ou
non) fileté mâle et femelle, aux deux extrémités permettant :
- de lutter contre les écoulements en stabilisant les parois du trou
- de former un canal étanche pour le retour où le refoulement du fluide de forage
- d’assurer la sécurité de l’isolement des horiz
h. Produits de forage
 Définition
Un fluide de forage est un mélange homogène de différents produits (chimiques ou non)
dans de l’eau,
huile ou
de de
l’ l’air ayant pour principale
- nettoyage du trou
- refroidissement et lubrification de l’outil e
- favoriser la pénétration de l’outil
- prévenir le levage et les écoulements ainsi que le resserrement des parois
- limiter les venues d’eau et les pertes d’eau
- ne pas gêner les interprétations géologiques
- limiter la corrosion du matériel
- remonter en surface les cuttings.
 Types de produits de forage
Dans les sondages miniers, on rencontre généralement des produits de forage à base
d’eau, de mousses (stabilisées ou non) rareme
intéresser aux produits à base d’eau. Ce type
de mettre en oeuvre deux produits seulement. De ce fait, les caractéristiques physico-
chimiques, donc la stabilité du produit, seron
l’autre des composants. Les produits à base d’
- un régulateur de pH (carbonate de soude)
- un viscosifiant stabilisateur (polymère spécifique)
- un régulateur stabilisant des formations argilo marneuses (polymère liquide
spécifique).

2.8.4.2. Sondeuses à vis d’Archimède


Elles travaillent comme une tarière à vitesse lente variant de 50 à 300 tours/min. sans
soufflage d’air.

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Les cuttings sont remontés à la surface par la rotation de la vis. Elles forent des trous de 75 à
200 mm de diamètre pour une profondeur variant de 25 à 80 m. Elles sont automotrices et montées
soit sur camions, soit sur chenilles. Ce type de sondeuse peut aussi être utilisé pour la prospection
dans les terrains tendres (cas des roches alluvionnaires et éluvionnaires) ou scories (cas du terril de
l’usine de Gécamines/Lubumbashi).

2.8.4.3. Sondeuses à tricône


Elles sont les plus répandues dans l’exploitation
trois molettes coniques montées sur des roulements à rouleaux ou à billes. Ces molettes roulant au
fond du trou exercent sur la roche une action combiné
Il existe plusieurs types de taillants, différents entre eux par la hauteur des dents implantées
sur les molettes et par la densité de répartition de ces dents. Le diamètre des taillants varie
actuellement entre 120 et 250 mm. Les cuttings sont e
un compresseur (2 à 9 bars) monté sur le bâti de la sondeuse.

Figure 20: Graphique illustrant la relation entre le diamètre des tricônes et le diamètre des tiges

Les moteurs de rotation sont hydrauliques pour les sondeuses utilisant les tricônes de 120 à
180 mm. Les moteurs de rotation sont soit électriques, soit hydrauliques pour les tricônes travaillant
de 220 à 250 mm. Les tricônes de 120 à 130mm de diamètre sont utilisés pour forer dans les
matériaux types grès ou silex qui uvent
éclatent. Il
être foré avec des s’agi
outils classiques ou marteaux fond trou. Dans tous les cas, le forage est destructif, c'est-à-dire que
l’on obtient des cuttings.
Ce sont des engins lourds automoteurs, électriques montés sur chenilles et capables de forer
dans des roches de dureté moyenne et dure.

2.8.5. ETUDE DE RENDEMENT DES SONDEUSES

2.8.5.1. Notion de mètres forés standard


Pour bien comprendre cette notion, nous avons basé notre reflexion sur les expériences
faites à la Gécamines au siège Kolwezi Mines (SKM) en déterminant l’équivalence entre un

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dans les différents types de terrains : terrains 2D ,3 et 3D. Les terrains 3 ont été considérés comme
terrains de référence.
La sondeuse mettra autant de temps de forage que le terrain est moins dur ou dur. Une étude
menée à la Gécamines au Siège de Kolwezi Mines (SKM), no
selon le type ou la catégorie de terrain.
 Terrain 2D : une sondeuse fore en moyenne 22mf/hm
 Terrain 3 : une sondeuse fore en moyenne 18 mf/hm
 Terrain 3D : une sondeuse fore en moyenne 14 mf/hm
o Avec mf, mètres forés et hm, heures de marche
De ces résultats et en considérant le terrain 3 comme terrain de référence, on peut dire que :
1. Un mètre foré dans les terrains 2D correspond à 0,82 mf dans les terrains 3
2. 1 mf dans les terrains 3D correspond à 1,29 mf dans les terrains 3.
Ainsi, sur base de l’équivalence entre 1 mf dans
définit la formule ci-dessous permettant de calculer les mètres forés standard.
𝑚𝑓𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
= 0,
82𝑚𝑓𝑇2𝐷 + 𝑚𝑓𝑇3+ 1,
29𝑚𝑓𝑇3𝐷
Cette formule qui est considérée comme le critèr
terrains permet de comparer la performance d’une
rains sond
différents pendant une même durée.

Exemples numériques
A. Une sondeuse DM-H de la firme Ingersoll Rand fore 19 m dans les terrains 3D et la sondeuse 45 R
de la firme Bucyrus Erie fore 25 m dans les terrains 2D. Les sondeuses ont travaillé pendant un même
nombre d’heures. On demande
? laquelle a mieux travaill
Solution
Sans la notion des mètres forés standard, on peut facilement dire que la sondeuse 45R a bien
travaillé que la sondeuse DM-H. Par contre, la réalité est la suivante pour la durée de marche des
sondeuses.
 Pour la sondeuse DM-H
𝑚𝑓𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
=0,
82×0+1×0+1.
29×19
=24
.
51𝑚𝑓
 pour la sondeuse 45R
𝑚𝑓𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
=0.
82×25
+1×0+1.
29×0=20
.
50𝑚𝑓
On voit bien que la sondeuse DM-H a bien travaillé que la sondeuse 45R. Ces résultats
montrent ce que les deux sondeuses devraient normalement faire si elles avaient travaillé dans les
mêmes conditions.
B. La sondeuse 45 R fore 13m dans les terrains 3 D et 16m dans les terrains 3 pendant un même
nombre d’heures, on demande de calculer
rés standard. les mètres fo
Solution
𝑀𝐹𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
:0.
82×0+1×16
+1.
29×13
=32
.
77𝑚𝑓𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
durant les heures de marches des
sondeuses.

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2.8.5.2. Etablissement des formules des rendements

On appelle le rendement d’une sondeuse, ce que cet


une heure de marche. Pour estimer le rendement d’une
chronométrage du temps de forage en nous basant sur toutes les opérations nécessaires à la réussite
de forage du trou. Il y a normalement les opérations suivantes:
 forage proprement dit
 relevage ou retrait des tiges
 curage
 manœuvres pour le stationnement de la sondeuse
 déplacement de la sondeuse vers un autre endroit prévu pour le forage

Normalement on devrait considérer le temps corresp


rendu compte que le curage se faisait pendant le forage et que le temps de retrait de la tige était
tellement petit et variait généralement entre 40 se
reparti le temps de cycle de forage en deux :

a) Le temps de forage qui reprend toutes les opérations de


b) Le temps de déplacement et de manœuvres pour la m
(tdm)
Le rendement d’une sondeuse est : défini par les ex

∑𝑚𝑓𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
×60.
𝐶𝑈𝐴
1) 𝑅𝑐𝑓
= ∑𝑡𝑐𝑓

Avec :
 Rcf : rendement d’une sondeuse (mfstd/hm) en
déplacement et des manœuvres pour la mise en
 tcf : temps de cycle de forage qui est définit par
o 𝑡𝑐𝑓
=𝑡𝑓
+𝑡𝑑𝑚 (min)
∑𝑚𝑓𝑠𝑑𝑡
×60′
.𝐶𝑈𝐴
2) 𝑅𝑓
= ∑𝑡𝑓
(mf std/hm)

Avec Rf : rendement sur base de temps de forage sans tenir compte du déplacement et
des manœuvres pour la mise en stationnement.

A. Influence de temps de déplacement et mise en stationnement


Il semble nécessaire et indispensable de dire un mot sur ce temps partiel du temps de cycle
de forage; enfin de montrer le pourquoi de la définition de deux formules pour calculer deux valeurs de
rendements au lieu
seul. En d’un
fait, le temps partiel dépend de plusieurs paramètres dont voici les
plus importants.
A.1 Piquetage
Il arrive que lors de piquetage qu’on oublie de pi
perte de temps. Car on devrait
ment de la d’abord
sondeuse suivant piqueter
le schéma de l’em
piquetage avant de la déplacer là où elle travaille j

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Engins de chantier

A.2. Terrassement
Le forage ne peut commencer que si la stabilité de la sondeuse est assurée c'est-à-dire que
cette dernière repose sur les vérins d’assise. Si l’endroit où on doi
bien nivelé, l’opérateur mettra beaucoup de temps pou

A.3 Distraction
L’ aide opérateur peut conduire
pour
l’opérateur
se déplacer
d’une
d’
vers un autre emplacement prévu ou, bien , c’est l’
contraire de ce qu’on lui demande de faire. De ces
stationnement augmente.
Supposons qu’une des sondeuses soit toujours victime
-dessus mentionnés, d
il s’ensuivra que le temps de cycle de forage sera g
S’il faut dans des conditions pareilles
t victime descomparer
paramètres deux
ci-dessus, ça serait aberrant. C’est ainsi qu’il nous
rendement de sorte que si l’écart entre les deux ser
que la sondeuse pourrait mieux travailler mais ce sont les ouvriers qui ont contribué à la diminution du
rendement. Pour apprécier l’écart entre les deux re
considérer l’expression
: suivante

𝑅𝑓
−𝑅𝑐𝑓 𝑅𝑐𝑓
𝐸𝑠
=100𝑅𝑓 =100
[
1− 𝑅𝑓] (%)

Avec Es : l’écart d’appréciation entre Rf et Rcf


Si Es>50%, on comprend directement que les paramètres soulignés ci-dessus ont beaucoup
influencés le rendement de la sondeuse. C’est ainsi que le temps de dép
stationnement d’une sondeuse servira comme test pour
sondeuse.

En comparant les écarts de rendement de deux types de sondeuses, on peut dire que
l’influence
des travailleurs sur le temps d’utilisation d’un

B. Calcul du prix de revient


Ci-dessus, nous avons défini le rendement d’une
ne son
serait plus intéressant de connaître les dépenses réellement consenties par heure de marche par
chaque type de sondeuse. Ceci permet aux exploitants de définir le coût par mf standard, qui est le
𝐶𝑒𝑥
⁄ 𝐶𝑒𝑥
ℎ𝑚
prix de revient 𝐶𝑚𝑓
de = 𝑚𝑓𝑠𝑡𝑑
l’unité = de travail. Soit
⁄ 𝑚𝑓𝑠𝑡𝑑
ℎ𝑚

Avec 𝐶𝑒𝑥
/𝐻𝑚: le coût d’exploitation d’une sondeuse par he
C’est ainsi qu’une sondeuse qui aurait un grand rende
horaires ne serait pas plus profitable que celle qui a un rendement faible en exigeant presque rien
comme dépenses.

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Méthodes de terrassement et contr

3. METHODE DE TERRASSEMENT ET CONTROLE D’EXECUTION

3.1. GENERALITES
Les moyens disponibles, le profildéterminent
géologique,
la méthode le ty
d’excavation:
- Excavation frontale: avecutune
excaver
pelleteuse,
qu’une s’il
seul
homogène, ou bien des couches avec des caractéristiques peu différentes;
- Excavation en couches: s’il y a des types de sol
portance (peu sensible à l’eau). Idéal pour le sc
Excavation en ‘terrasses’ (excavation frontale part
différentes et/ou si le sol n’a . pas une bonne portanc

3.2. MOYENS ET TECHNIQUES POUR LES REMBLAIS ET LE COMPACTAGE


Le sol est placé par couches, généralement à l’aide
Ces couchesd’un
sont bulld
compactées une par une avec un compacteur.
En principe, l’épaisseur de couche (jusqu’à 50 cm
ce dernier et le nombre de passes nécessaires peuvent être choisis par l’entrepreneur, p
de son expérience.
La qualité du compactage doit alors être contrôlée ultérieurement en réalisant les essais de contrôle
adéquats (voir plus loin).
Selon le GTR, par exemple, tout ceci est déterminé en fonction de la classe du sol, de son état, des
conditions météorologiques et des compacteurs utilisés.
Si l’on manque d’expérience, on peut s’en inspirer.

Le choix des méthodes de terrassement pour un chantier et un projet donnés est influencé par
plusieurs domaines et facteurs :
a) Topographie
La topographie du site est un paramètre influant
avant sur celui de la méthode de terrassement..
b) Mécanique des roches et des sols
La connaissance des caractéristiques mécanophysiques des matériaux à terraser permet à
partir des essais in situ ou sur des échantillons au
du projet, la méthode de terrassement des matériaux.
Ces deux domaines ont une grande importance aussi bien au moment de l’élaboration d’un
la fixation de la forme et de calcul du volume à ex
sécurité et la diminution du cubage à excaver, ce qui a pour conséquence la réduction du coût des
opérations terrassement.
c) Hydrogéologie
Ce domaine grande
estimportance
d’une dans certains chantiers dans les conditions de travail
dans ces dernièrs et les prix de revient peuvent dépendre très largement du traitement des eaux
(exhaure).

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Méthodes de terrassement et contr

3.3. MÉTHODES DE TERRASSEMENTS

Dans les travaux de terrassement, on distingue:


1. La méthode manuelle: le travail se fait à l’ai
tendres et meubles;
2. La méthode d’abattage
: le choix
à l’explosif
de la méthode d’abatta
guidé par la dureté des roches à excaver. Dans les roches semi dures et dures, un
abattage à l’explosif est indispensable. L’ensem
satisfaire à plusieurs impératifs que lui impos
ouvert, notamment :
 La sécurité du personnel
; et de l’équipement
 La granulométrie des produits abattus pouvant être considérée acceptable devant les
impératifs des opérations technologiques postérieures
3. Le terrassement mécanisé : on utilise des engins mécanisés decrits au chapitre précédent.
Le mode d’xecution est décrit pour chaque engin.

3.4. CONTROLE D’
EXECUTION

3.4.1. Essais de contrôle sur les travaux réalisés.


Il s’agit encontrôle
premier lieu
du compactage. du peut se faire à ide
Ce contrôle l’a de l’essa
à la plaque, de la sonde de battage légère du CRR et du sondage dynamique PANDA.
Eventuellement, on peut aussi contrôler directeme
anneau volumétrique, d’un gammadensimètre, etc.
Les valeurs à obtenir figurent dans le tableau suivant (extrait du CCT Qualiroutes):

Selon le SB250, seul l’essai à la plaque est valable,


contrôle du remblayage de tranchées (avec 40 mm/coup comme unique critère)
Autres methodes in situ (reconnaissance)
 Methodes géotechniques (pénétromètre dynamique, pénétromètre statique, pr
 Méthodes géophysiques (sismisque réfraction, résistivité, diagraphies)

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

4. FRAIS D’OPERATION DE
S ENGINS MECANIQUES DE CHANTIER

4.1. GENERALITES
Il n’existe pas
e sur lade
façon règle défini
de procéder sur le calcul des différents frais, ni sur la
façon de les classer, ni de les répartir. En particulier, la répartition des frais généraux peut être faite de
plusieurs manières différentes. En revanche,
in mécanique peuvent être les fra
répartis en trois grandes catégories :
• Frais fixes ;
• Frais variables ;
• Frais généraux.

Pour calculer le prix de revient d’un travail effe


de deux façons :
- répartir les érationfrais
directement d’op sur l’unité ; de travail
- calculer le prix de revient horaire de la machine considérée. Ensuite, en faisant intervenir
le rendement horaire, on obtient le prix de rev
rapport des frais horaires de l’engin sur la capacité de pr

A première vue, cette méthode apparaît plus compl


valeur relativement bien connue. Le coût horaire de
peut, si il est systématiquement établi pour tous les engins de même catégorie, servir à déterminer ce
qui, pour une grande fatigue, entraîne des frais de réparation trop élevés, et par conséquent ne sont
plus rentables.
En général, le prix
e de
de l’engin
revient varie
à l’heur
beaucoup moin
horaire. Ce prix de revient varie avec la nature du travail, ainsi les utilisateurs du matériel doivent
pouvoir estimer, avec un degré de précision acceptab
travail donné dans une région bien déterminée.
Les facteurs influençant le prix de revient de l’
rapport suivant :
𝐻𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠
𝑑𝑒
𝑡𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
𝐶.
𝑈.=
𝑑′ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 ′
𝑜ù𝑙𝑒𝑛𝑔𝑖𝑛
,
𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖𝑡
𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟

4.2. CATEGORIES DES DIFFERENTS FRAIS D’


OPERATION

4.2.1. Frais fixes

Ce sont les frais qui restent les


it en service ou pas. Ilsmêmes que
sont indépendants l’engi
du nombre d’heures d’utilisation de l’engin. En effe
était en service. Le capital investi pour son achat nécess
stockage de l’engin dans un hangar entraîne également les fr
et son transport au chantier occasionne des frais qui
peu ou beaucoup d’heures au chantier.

4.2.2. Frais variables

Ce sont les frais qui sont inhérentes au fonctionnement


-à-dire de la main
d’oeuvre pour la conduite de l’engin, des matières c
lubrifiants …), à l’usure des pneus, des dents, des câbles, e

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

4.2.3. Frais généraux

Ils comprennent en fait d’une part les frais gén


généraux de gestion générale. Les frais généraux d’ex
frais que l’entreprise doit
n, mais
supporter
qui n’y
pour
concourent
son explo
Les frais de gestion générale sont ceux qui n’ont ni
qui continuerait à courir pendant un certain temps mê

4.2.4. Frais d’acquisit


ion

Ils servent aussi au calcul des frais fixes et comportent en général :


- le prix de livraison de l’usine;
- les frais d’emballage qui, pour le transport mari
valeur de l’usine
- les frais de ine
transport deFree
soit à quai (valeur FAS, l’us
a Long Side), soit à bord du
bateau au port d’embarquement (valeur FOB, Free O
- les frais supplémentaires pour manutention des pi
- les frais de débarquement au port de destination
- les frais de douane au port et autres taxes
- les frais de transport du port d’arrivée au chant
- les frais de montage, salaire des monteurs et spécialistes y compris les frais de déplacement
pour le personnel
- les frais de transport de la machine par ses propres moyens (souvent négligeables parce
que la distance est très courte).

4.3. ETABLISSEMENT DES FRAIS FIXES D’


EXPLOITATION

4.3.1. AMORTISSEMENT OU DEPRECIATION

La dépréciation de l’engin d’année en année


e le const
propriétaire doit récupérer pour reconstituer le capi
nouvelle machine.
D’une façon générale, l’amortissement permet à l’util
Autrement dit
sement
l’amortis
est un prélèvement sur le relèvement
entreprise, destiné à compenser la dépréciation subie par certains éléments de son actif.

4.3.1.1. Période de dépréciation


Le taux d’amortissement est grandement
vail suivant le type
défini
d’eng
po
utilisé. Ce taux est normalement assez élevé.
La dépréciation des engins est de deux natures :
- La dépréciation physique, qui dépend notamment
son entretien
- La dépréciation économique, correspond à un vieillissement te
alors que sa capacité de production peut être intacte.

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

Un entretien consciencieux et des révisions globales systématiques, retardent la période


critique de rebut (période de vie).
le soin apporté aux révisionsQu’elles
globales, après un que soi
certain temps de travail, les frais d’entretien et de
prix de revient. Et lorsque le nombre d’heures
t de fo
invitable. D’où l’on peut conclure
ù l’on a qu’il
l’avantage
arrive
deun
semo
d
l’engin ou de la machine. Tout
-on admettre de conserverau
cette plus, peut
machine comme réserve,
après lui avoir fait subir une révision complète.
Il faut également reconnaître toutefois que des facteurs autres que les conditions de marche
peuvent influencer la période fixée ou choisie pour l
- L’utilisateur peut décider d’accélérer l’amort
laquelle les engins d’excavations ont évolué dans le
ceci comporte en soi la nécessité d’adopter un
chantier les machines de moindre rendement)
- Une machine peut être achetée pour un chantier spécifique, c’est
-à-dire, qu’elle do
effet être amortie sur la durée de travail de ce chantier
- Les conditions économiques peuvent aussi influencer la décision, de même que les
possibilités en devises.
Par conséquent, la connaissance des caractéristiques propre à l’application
travail et des méthodes d’entretien ainsi que tout fa
période à retenir pour l’amortissement.

4.3.1.2. Frais horaires d’amortissement


Aprés avoir établi
isitions et les frais
caractérisé la période d’acqu
de dépréciation à envisager,
les frais horaires d’amortissement résultent de l’exp
𝑆
𝐴ℎ =
𝐻
Avec,
- S : la valeur de l’appareil ou de la machine
; ren
- H : les heures d’usages à envisager pour la mach

Ce sont les frais horaires moyens (A h) que l’on porte


lorsqu’on
en compte
établit l
revient horaire de l’engin considéré.
Cette méthode d’amortissement consiste à imputer
chaque exercice (année) et sur toute la durée prévu
rendement de la machine est plus élevé et les frais d’
sa mise en usage que vers la fin. Ainsi serait-il plus correct d’adopter des
variables, soit plus élevé
période
au début
d’usage
qu’à
envisagée.
la fin de la
L’établissement de l’amortissement par une métho
purement comptable. En revanche la valeur réelle ou
l’engin au bout d’un temps donnés
nd pas à la valeur restante ne correspo
; par exemple pour un

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COURS DE TERRASSEMENT
Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

amortissement sur 10.000 heures de travail au bout d


valeur primitive. La valeur effective à ce moment dépend :
- De l’état mécanique
; de l’engin
- De la façon dont il a été entretenu et des conditions dans lesquelles elle a fonctionné.

La valeur vénale est aussi fonction des conditions du marché. La valeur réelle des engins mis
entièrement hors services constitue une
bstient
des réserves
d’en te
compte dans l’ensemble du prix de revient.

4.3.1.3. Valeur nette de la machine à amortir


On considère que les pneus sont des articles d’us
Leur coût de remplacement est déduit du prix de la machine rendu à l’entreprise pou
montant net à amortir. Le coût des pneus est incorpor
Prix de la machine rendue à destination : ……………………
A déduire :
- le coût des remplacements des pneus : ……………
…….………………………
- la valeur de la revente ou de reprise (cas éch
Valeur nette à amortir : ……………………………………………
…………………………

4.3.2. Intérêt, assurance et impôts sur les investissements


Certaines entreprises incorporent ces frais au montant horaire
fixes et frais variable), d’autres les incorporent au
Lorsque ces postes sont alloués ou attribués aux engins, ils sont généralement basés sur le
montant moyen au cours de l’année de l’investissement pré
considérer tous les trois en même temps.

4.3.2.1. Intérêt
Cet élément du prix de t que
revient
l’argent
représente
investi
l’inté
pour
machine aurait rapporté s’il avait été investi dans un compte en b
fixes.

4.3.2.2. Assurance
C’est une convention ou une garantie formelle
nisation don
des dommages survenus au bien (aux machines) grâce à la prise en charge de l’ensembl
risques et à leurs compensations. Le droit à l’indem
l’assuré. Il est acquis grâce au payement d’une rém
contre partie du risque en charge.

4.3.2.3. Impôts
Il faut considérer les différentes contributions qui peuvent être perçues sur les machines en
question. Comme la valeur comptable et effective de l

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

dont nous nous occupons ici, sont calculés sur la dépréciation comptable moyenne
comptable est considéré comme un placement d’argent
-ci d
sera théoriquement hors usage à la fin de la péri
l’investissement
é ici. employ
On calcul la moyenne des valeurs restantes des investissements et on leur attribue des taux
appropriés. Pour établir cette moyenne, il faut tenir compte de ce que les intérêts, les primes
d’assurance et les différentes contributions
ur la valeur de la machine au sont
commencement de la première année, et d’une année à
dernière année d’amortissement moyen.
On calcul l’investissement moyen
: (Im) par la formu

Im 

n 1
.I
(Valeur donnée aussi dans les abaques)
2n
Avec,
 n : Le nombre d’années pour l’amortissement
 I : Le capital investi pour l’achat de l’engin o
Quant aux taux à appliquer, il varie bien entendu
peuvent se repartir comme suit ;
 Assurance ……………………………………
2%
 Impôts ………………………………………….
3%
 Intérêts sur le capital investi ………………… 8 %.
Le taux annuel à prendre en considération et qu
l’investissement est
%. de l’ordre de 10 à 13
Le coût horaire approximatif pour ces trois valeurs est donné par la formule suivante:

ImDa Ta
Ch 
100.H
Avec,
 Ch : Le coût horaire approximatif
 Im : l’investissement moyen
 Da : La période de dépréciation en année
 Ta : Le taux des frais pour intérêt, assurance et impôts en pourcent et par an
 H : Le nombre total d’heures de fonctionnement
d’amortissement comptable.

4.4. CALCUL DES FRAIS VARIABLES

4.4.1. Combustible
Les frais de combustible dépendent du prix de carburant et de la quantité consommée. Le
premier de ces facteurs varie selon les pays et la situation des chantiers. Il est influencé par les taxes,
les distances, et le mode de transport, les conditions de stockage.

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

Quant à la consommation, elle dépend des conditions dans lesquelles fonctionne la machine
ou l’engin considéré. L’estimation
de la consommation horaire en kg d’essence ou d’huile
moteur des engins de chantier est donnée par la formule suivante :
𝐶ℎ𝑜 =𝑁𝑒𝑓𝑓
.
𝑄.𝐾𝑒 [kg]
Avec,
 Cho : consommation horaire du combustible des engins
 Neff : La puissance effective du moteur (CV)
 Q : La consommation spécifique en kg/CV-h; on admet en moyenne les valeurs suivantes :
- Q = 0,315 Kg /CV-h, pour moteurs diesels rapides ;
- Q = 0,225Kg/CV-h
 Ke: Le facteur d’emploi qui varie entre 45 à 75%
Pour obtenir la consommation en litre, il faut div
l’huile lourde.
Les frais en combustible égalent la consommation horaire multipliée par le prix effectif du
combustible.

4.4.2. Lubrifiant, graisse et filtre


La consommation d’huile lubrifiante et de la grais
- de l’état mécanique du moteur
- de la qualité du lubrifiant employé.
Le prix de ce dernier varie, comme celui du combustible, selon les pays. Pour un calcul rapide,
on admet parfois que les frais de graissage sont environ de 1/7 ou 1/8 des frais de consommation
d’une huile lourde. On aura des données plus exactes
La consommation horaire des lubrifiants pour
gins les moteurs
de chantier en kg est d’en
donnée par la formule :

C
Cho Neff .Q.Ke.
t
Avec,
• Q : Idem, on admet ici pour les moteurs à essence et les moteurs diesels rapides les
valeurs moyennes suivantes :
- Neff < 100 CV : Q = 0,0026 kg/CV-h;
- Neff > 100 CV ; Q = 0,00023 kg/ CV-h
• Ke: Le facteur d’emploi qui varie
; entre 45 à 75
• C : Capacité du carter en kg telle qu’elle est
défaut de cette donnée, on peut utiliser les valeurs ci-dessous :
- Pour les moteurs diesels rapides : 0,19 à 0,26 litres ou 0,16 à 0,23 kg/CV;
- Pour les moteurs à essence : 0,14 à 0,16 litres ou 0,12 à 0,14 kg/CV
• t: le nombre d’heures entre deux pleins
- d’huil
ment aux instructions du fournisseur.

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

Pour déterminer le coût horaire en filtres pour un


l’indice de base du coût de filtre, en tenant compte
Pour toutes les machines CATTERPILLAR, le coût horaire des filtres est
base du coût des filtres, d’où le coût horaire des fi
le facteur ou coefficient approprié donné dans le tableau n°5.

Tableau 5: Coefficients appropriés pour calculer le coût horaire des filtres


Modèle Coefficient Modèle Coefficient Modèle Coefficient Modèle Coefficient
DD9 2,00 666B 2,56 769B 0,85 966C 0,69
D9G 1,00 660B 1,39 773 1,40 950 0,56
D8H 0,85 657B 2,62 843 1,35 930 0,44
D7F 0,79 651B 1,45 824B 1,35 920 0,44
D6C 0,64 650B 1,39 814 0,62 983 1,02
D5 0,58 641B 1,45 835 1,09 977K 0,73
D4D 0,38 637 0,87 825B 1,06 955K 0,63
633,C 0,70 815 0,62 951 0,51
594 0,95 631,C 1,05 992 1,21 941 0,47
583H 0,75 627 1,04 988 1,21 16 1,05
572 0,45 621 1,27 980 1,04 14E 0,50
571 0,45 0G21 1,05 112F 0,36 140 0,50
561 C 0,25 613 0,46 12F 0,60 120 0,43

4.4.3. Pneus
Le coût horaire des pneus est un élément importan
ou des machines qui les utilisent. On peut déterminer ce coût horaire en employant les chiffres de la
durée des pneus obtenus en se basant sur l’expérienc
Ces prix qui sont les coûts de remplacement des pneus doivent toujours être obtenus des fournisseurs
locaux. Pour calculer le coût horaire des pneus, on utilise la formule suivante :

Coût de remplacement des pneus


Coût horaire des pneus 
Durée probable des pneus (en heure)
Dans certain cas, le rechapage (action de reconst
pneu) peut réduire le coût horaire. Les disponibilités locales en moules, le coût de rechapage et
l’expérience passée dans ce domaine sont des facteurs

4.4.4. Frais de réparation et pièces de rechange


Les frais de réparation et pièces de rechange que nous developpons dans ce paragraphe,
concernent spécialement pour des parties stabes d’un
Le coût des réparations est généralement l’élément
d’exploitation variables
doit inclure les coûts de
et toutes les pièces et de
directe (à l’exclusion du salaire du conducteur) appl
de la nature des travaux que doit effectuer
nu. l’engin c

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

Etant donné que le coût des réparations est généralement faible au début et augmente ensuite,
l’emploi d’une moyenne constante permet
u début d’accumuler
qui ensuite sert à couvrir u
des frais de réparation plus élevés. Dans un cas donné, les fiches de dépense constituent la meilleure
base pour déterminer les réserves à prévoir pour les réparations.
Lorsque ces documents manquent, l’expérience indiq
du coût de la machine. Les coûts de réparation et des pièces de rechange sont notmalement évalués
en proportion des prix d’achat. Par contre, pour les
10.000 heures de fonctionnement, on préfère calculer les frais de réparartion et pièces de rechange
par pression
l’ex suivante: Fre = 70% Ah dont 20% pour la main d’œuvre et 5
rechange. Tandis que pour le bulldozer, ces
Ah dont 25% pour frais
la main so
d’œuvre et 55% pour les pièces de rechange.
Le tableau n°6 donne des coefficients qui tiennent compte de l’
travail pour la détermination des réserves
Les lettrespour
A, B répar
et C dans le tableau n°6 ci-dessous, représentent des différentes zones de travail de divers engins de
chantier dont leurs significations sont données dans les tableaux n°7.

Tableau 6: Coefficients tenant compte de l'application des conditions de travail pour


l'établissement des réserves pour réparations des engins 'CATERPILLAR'
Les conditions de travail
Désignation ‘Types d’engins’
A B C
Tracteur à chaînes (sur chenilles) 0,07 0,09 0,13
Scrapers tractés 0,03 0,04 0,06
Scrapers automoteurs 0,02 0,09 0,13
Tracteurs-wagons à vidage par le fond 0,04 0,05 0,07
Camions de chantier 0,06 0,08 0,11
Tracteur sur pneus 0,04 0,06 0,09
Chargeurs sur chenilles 0,07 0,09 0,13
Chargeurs sur pneus 0,04 0,06 0,09
Nivelleuses 0,03 0,05 0,07
Compacteurs 0,04 0,06 0,09

Pour établir le montant horaire à prévoir pour les opérations, il faut choisir le coefficient
approprié sur le tableau n°6 et utiliser ce coefficient dans les formules suivantes : Montant horaire à
compter comme réserve de réparation = coefficient choisi sur le tableau multiplié par le prix de la
machine rendue à destination dont on a déduit le prix des pneus, le tout diviser par 1000.

Tableau 7: Période d'amortissement compte tenu des conditions de travail pour différents en
gins 'CATERPILLAR'
TRACTEURS SUR CHENILLES
Zone A : La traction des scrapes, la plupart des travaux agricoles avec instruments tractés, la
mise en tas de matériaux, de charbon et remblayage de tranchée; pas de chocs; le
travail intermittent à plein régime: 12.000 heures.

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Zone B : Travail au bulldozer: travaux de production dans l’argile,


t les gravers; travail le
en pousseur de scrapers; défonçage au ripper de la zone
; la plupart des d’empru
travaux de défrichement et de débardage. Chocs modérés: 10.000 heures.
Zone C : Travaux de défoncement durs dans la roche. Travaux de défoncement en tandem.
Poussée des scrapers et travail en bulldozer dans la roche dure. Travail sur des
terrains rocheux. Chocs continus et sévères: 8.000 heures.

SCRAPES AUTOMOTEURS
Zone A : Travail dans les carrières avec une matière de chargement des caractèristiques
compatibles. Pistes de transport bien enetretenues. Travaux de bâtiments dans les
conditions similaires: 15.000 à 18.000 heures.
Zone B : Conditions de chargement et de transport variables ; tavaux typiques de construction
routière sur des chantiers variés : 10.000 à 12.000 heures.
Zone C : Voies de transport toujours en mauvais état. Surcharge très importantes. Matériel de
chargemeent de trop grande capacité : 8.000 heures.
TRACTEURS SUR PNEUS, COMPACTEURS
Zone A : Travaux divers, légers. Mise en tas de matériaux. Traction de compacteurs.
Refoulement au bulldozer de matières foisonnées. Pas de chocs: 12.000 heures.
Zone B : Travail de grosse production en bulldozer, poussée de scraper
ble, dans
les alluvions, les graviers désagrégés. Nettoyage autour des pelles mécaniques.
Travail au compacteur: 10.000 heures.
Zone C : Travaux de production en bulldozer dans la roche. Poussée de scraper dans des
zones d’emprunt rocheuses présent
ant de gros blocs de pierre. Chocs importants:
8.000 heures.
CHARGEURS SUR PNEUS
Zone A : Chargement intermittent de camions de matériaux repris au stock. Chargement de
trémies. Matériaux de faible densité, boulant facilement. Travaux divers dans des
applications industrielles et pour les services publics: 12.000 heures.
Zone B : Chargement continu de camions, en matériaux repris sur stock. Matières de densité
faible ou moyenne; chargées avec un godet de dimensions appropriées. Chargement
de trémies sur terrain offrant une résistance faible ou moyenne au roulement.
Chargement de matières axcavées dans des conditions favorables: 10.000 heures.
Zone C : Chargement des roches désagrégées (chargeur de grandes dimensions). Manutetion
matières de densité élevée, la machine étant équipée de contre-poids. Chargement
de matières en place difficiles à excaver. Travail continu sur des surfaces molles ou
irrégulières: 8.000 heures.
CHARGEURS SUR CHENILLES
Zone A : Chargement intermttent de camions en matériaux repris sur stock. Parcours en
charge et manœuvres réduites au minimum.
boulant Mat
facilement; travail avec un godet normal. Pas de chocs: 12.000 heures.

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Frais d’
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Zone B : Excavation de matériaux en place, défoncement intermittent en ripper, excavation de


sous-sols dans des dépôts naturels d’argile, d
Quelques parcours à vide. Travail continu à plein régime : 10.000 heures.
Zone C : Chargement de roches désagrégées, de pavés, de moraines, de caliches. Travail en
acierie. Matériaux de densité élevée ; travail avec un godet normal. Travail continu sur
des surfaces rocheuses. Travail en ripper fréquent dans les sols durs, rocheux. Chocs
fréquents: 8.000 heures.

NIVELEUSES
Zone A : Travaux légers d’entretien des des
s. Travaux de finition. Mélange route
matières de
revêtement (à la station d’enrobage
r route). ou
Déplacament fréquents: mélang
15.000 heures.
Zone B : Entretien des routes de chantier. Construction routière, creusement de fossés.
Epandage de remblais foisonnés. Aménagement du sol et nivellement. Marche avec
une niveleuse élévatrice : 10.000 heures.
Zone C : Entretien de route à sol dur et rocheux. Epandage des remblais dans des conditions
très sévères. Défonçage au ripper-scrarificateur d’ Facteurs
asphaltes ou de ciment.
de charge continuellement élesvés. Chocs fréquents: 8.000 heures.

4.4.5. Frais de la main d’œuvre


Pour le service de ce genre de machine, on dépend fortement du travail personnel de
l’opérateur ou du conducteur.
de l’échelle
Ce poste doit
locale
tenir
des cs
comprendre toutes les charges sociales et charge accessoires liés aux salaires.

4.4.6. Frais spéciaux


Pour certaines machines et dans certains cas d
exceptionnels qui ne sont pas couvert par les réserves normales pour réparation. Les frais spéciaux
tiennent compte de l’usure anormale des pièces telle
protecteurs de dents du ripper ou les bords tranchants des lames des niveleuses. Tout autre coût
particulièrement élevé hors de la norme pouvant être prévu doit être inclus à ce point.
Les frais occasionnés par la consommation des pièces d’usure néce
périodique telles que les bandes transporteuses, les câbles, les flexibles, les lames de scraper, etc
doivent être pris en considération. Il s’agit des piè
de la machine et qui sont construites en vue d’un rem
d’oeuvre.
oins
Les
apportés
s lors de l’entretien de l’engin e
importance secondaire sur leur usure. Tous les engi
chenilles, donnent lieu à une consommation plus au moins forte des pièces de ce genre. D’
nécessité de connaître la durée moyenne, exprimée en heures, des articles généralement considérée
comme d’usure rapide.

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Frais d’
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4.5. FORMULAIRE SUGGERE POUR LE CALCUL DU COUT HORAIRE D’


EXPLOITATION

4.5.1. Frais fixes


Prix net à amortir
1. Amortissement : ……………
Durée d' utilisation (en heures)
2. Intéérêt, Assurance, Impôts : …………………………………
……
Total des frais fixes : …………………………………………………
………

4.5.2. Frais variables


Consommation x Prix unitaire
1. Combustible ……………….
……… …………
2. Lubrifiants, graisses, filtres.
Moteur ……………………… ………
Boîte de vitesse ………………
………
Trains réducteurs ………
……………
Graisse ……………………… ………
Filtres ……………………… ………
Tota partiel ……………………………………………………………
3. Pneus ………………………… ……………
4. Réparations ……………………………………………………………
5. Dépenses spéciales
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
Total partiel ………………………………………………………………………
Total des frais variables ………………………………………………………...

Salaire horaire du conducteur………………………………………………...


...

Total des frais fixes et variables : coût horaire


oitation …………………
d’exl

4.6. CONSOMMATION HORAIRE MOYENNE (l/h) DE COMBUSTIBLES PAR LES ENGINS «


CATERPILLAR » DE CHANTIER

Le facteur de charge se classe en trois catégories


Tracteurs sur chenilles
Elevée: Travail continu en ripper, poussée des scrapres en va-et-viens ; travaux agricoles
(instruments tractées) à plein régime ; peu ou pas de marche au ral
de la marche arrière.
Moyen : Travail de production en bulldozer ; traction des scrapers ; travail en pousseur dans la
plupart des cas.
Faible : Marche au ralenti ou déplacement fréquent sans charge.

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Facteur de charge
Modèle
Faible Moyen Elevé Facteur de charge
Modèle
D4D 7,2 9,8 12,2 Faible Moyen Elevé
D4SA 10,2 13,6 16,7 D7F 20,1 26,5 33,3
D5 9,8 13,2 16,7 D8H 29,5 39,4 49,2
D5SA 12,9 17,0 21,2 D9G 39,4 52,6 65,5
D6C 13,2 17,8 22,0 DD9G 78,7 105,2 131,0

Chargeurs sur chenilles


Elevé : Chargement continu de matérieaux sur place, cycle de travail soutenu à la cadence de
base du chargeur.
Moyen : Travail de matériaux en place, cycle normal de chargement, avec des périodes de
marche au ralenti ou manutention de matériaux stockés et déplacements.
Faible : Marche fréquente au ralenti, quelque soit l’app
Facteur de charge
Modèle
Faible Moyen Elevé
941 7,9 11,7 14,4
951B 9,8 14,0 17,4
955K 12,9 18,5 22,7
977K 18,2 26,1 33,7
983 29,5 42,8 52,2
Chargeurs sur pneus
Elevé : Travail continu, à la cadence de base du chargeur.
Moyen : Travail continu, le cycle de travail comprenant les périodes fréquents de marché à vide.
Faible : Travaux légers, divers. Marche fréquente à vide.
Facteur de charge
Modèle
Faible Moyen Elevé Facteur de charge
Modèle
920 8,3 11,4 15,5 Faible Moyen Elevé
930 10,2 14,0 19,3 980B 24,6 34,1 46,2
950 12,9 17,4 23,8 98 30,3 41,6 56,8
960 17,0 23,5 31,8 992 48,5 66,6 90,8

Camion de chantier et unités de transport à tracteur sur pneus


Elevé : Temps de chargement bref, par trémie ou par courroie transporteuse (résitance totale
au roulement continuellement élevée).
Moyen : Temps de chargement normal (pelle mécanique). Pente défavorable pour les transports
en charge, pente favorable pour le retour.
Elevé : Pente favorable pour les transports en charge, routes en bon état ou marche fréquente
au ralenti

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Frais d’
opérat ion des engins de chant ier

Les unités de tranport à tracteurs sur pneus


Les camions de chantier Facteur de charge
Facteur de charge Modèle
Modèle Faible Moyen Elevé
Faible Moyen Elevé 613 13,6 18,5 23,1
769B 22,3 31,0 44,3 621 30,7 41,3 51,5
773 32,3 45,0 64,4 J621 34,4 45,0 56,8
627 51,1 68,1 85,2
Pour certaines unités de transport à tracteur sur pneus, le facteur de charge est comme suit :
Elevé : Cycle de travail régulier et résistance totale continuelleent élevée..
Moyen : Travaux typiques de construction routière.
Faible : Conditions normales d’utilisation, mais avec
travail avec pente favorable et faible résistance au roulement.
Facteur de charge Facteur de charge
Modèle Modèle
Faible Moyen Elevé Faible Moyen Elevé
631C 42,0 56,7 70,0
651B 54,1 64,4 90,0
633C 45,8 59,8 75,7
657B 93,5 124,9 156,0
637 64,4 86,3 107,9
660B 54,1 64,4 90,0
647B 54,1 64,4 90,0
666B 93,5 124,9 156,0
650B 54,1 64,4 90,90

Niveleuses
Elevé : Creusement de fosses, épandage de matériaux sur les remblais, épandage des
matières de revêtement, le travail en rpper, le
Moyen : Travaux ordinaires d’entretien routier,
ments supreficiels, le travail l’épand
en scrarificateur.
Faible : La finition, lesger,travaux d’entretien
le déplacement sur route. lé
Facteur de charge Facteur de charge
Modèle Modèle
Faible Moyen Elevé Faible Moyen Elevé
112F 10,6 14,8 20,1 140 14,8 20,1 27,6
120 13,2 17,4 24,6 14B 14,8 29,1 27,6
12F 13,2 17,4 24,6 16 19,7 27,3 37,9

Tracteur sur pneus et compacteurs


Elevé : Travail en compacteur moyen.
Moyen : Travail de production a bulldozer, la plupart
nettoyage autour des pelles.
Faible : La marche fréquent au ralenti ou déplacement sans charge.

Facteur de charge
Modèle
Faible Moyen Elevé
Tracteur sur pneus 814 18,9 25,7 34,1
824B 31,2 42,4 56,4
834 40,1 53,8 71,5

815 38,9 25,7 34,1


Compacteurs
825B 43,2 57,5 64,7
835 54,5 72,7 81,8

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Frais d’opération des engins mécan

5. ORGANISATION ANTIER
D’UN CH
5.1. INTRODUCTION
Les conditions des travaux sur un chantier sont telles que l’organisation
L’organisation scientifique de ductivité.
travail vise
On procède à l’accro
en premier
lieu par l’analyse des travaux pour bien comprendre c
de les synthétiser en plusieurs parties de façon que chacune constitue un problème simple et facile à
résoudre.

5.2. PRINCIPE D’
ORGANISATION D’
UN CHANTIER

Dans un chantier d’exploitation, on envisage un mo


une succession des diverses opérations. Dans la plupart de cas, ces dernières sont en nombre limité
et leur succession constitue un cycle. Ces opérations sont réalisées par plusieurs ouvriers constituant
une équipe ayant à leur disposition un matériel bien déterminé. La valeur de travail de chaque
opérateur peut se déterminer
techniques
par l’une
d’analyse
des
: le princi
tel
chronométrage, la méthode des observations instantanée
valeur globale de travail.
Pour que la marche de travail ne soit pas trop rig
une certaine réserve
ordre de 10%,qui estsert
cette réserve de l’ des diverses pertes de
à couvrir
temps correspondant aux attentes dues à l’organisatio
Un problème d’organisation peut ainsi se ramener à
1. Dans quel ordre doivent se succéder les opérations pour que dans un temps donné le
travail réalisé soit maximum ;
2. Quelles seraient les modifications à apporter au matériel pour permettre un nouveau
progrès
Leur résolution peut se faire en deux étapes principales :
a. Dresser des listes des opérations élémentaires en notant la durée de chacune, faire
l’inventaire des capacités
le nombre
des ouvriers
maximum et fix
min
hommes pouvant être affectés simultanément à la
imposé pour certaines opérations et la possibilité
b. Résoudre le problème graphiquement en construisant le cycle de diagramme des
opérations à réaliser. Celui-ci est toujours mis au point par tâtonnement.
Supposons que la durée de travail effective d’un ouvrier soit de 340 min
l’on ait à un tableau schématique des opérations comme ci-dessous:
par exemple
Tableau 5-1. Nombre d’
ouvriers et durées pour différentes opérations
Opération Durée Nombre d’ouvriers
(minutes) Maximum minimum
W 180 2 2
X 300 3 2
Y 120 2 1
Z 360 3 2

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Frais d’opération des engins mécan

Dans ce tableau, l’opération (Y) peut se faire sim


On détermine à première approximation la compositi

180 300 120 360


Soit : 2,82 3 ouvriers
340
Ce qui se traduit par la formule suivante :
∑𝐷𝑒𝑜𝑝
𝑁𝑏𝑜= (𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠
)
∑𝐷𝑒𝑓𝑝
Avec 𝑁𝑏𝑜: le nombre d’ouvriers par équipe
Deop : la durée effective d’une opération ou d’
Defp : la durée de travail effective par poste
On résout ensuite graphiquement le problème par tâtonnement. Portons le temps en abscisse
et le nombre d’ouvrier en ordonnées ce qui permet de

Ouvriers

1 W X Y Z

90 190 250 370 Durée (minutes)

Figure 5-1. Représentation graphique du nombre


opération d’ouvri

1) L’opération (W) qui a une durée de 180 minutes et


représente par un rectangle dont l’abscisse
vriers, soit est d
un rectangle 2 X 90 = 180 minutes;
2) L’opération (X)
une durée qui
de 300 a et qui se fait par trois ouvriers au maximum se
minutes
représente par un rectangle de 3 X 100 = 300 minutes;
3) L’opération (Y) qui a une durée de 120 minutes et
se représente par un rectangle 2 X 60 = 120 minutes;
4) L’opération (Z) qui a une durée de 360 minutes et
représente par un rectangle 3 X 120 = 360 minutes.
Avec le schéma ci- dessus, on aboutit à un temps total de 370 minutes qui est supérieur à la
durée effective d’un ouvrier par poste soit 340 minutes.
En observant sur le diagramme établi, on voit qu’un
minutes et une fois pendant 60 minutes, on perd ainsi 150 minutes de travail.
Par ailleurs en sachant que l’opération ( Y) peut se faire par un
avec l’opération (W), on aboutit à, un deuxième diagr
travail d’un ouvrier par poste de 340 minutes.

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Frais d’opération des engins mécan

Ouvriers
3

2 W

X Z
1
Y

30 120 220 340 Durée (minutes)


Figure 5-2. Diagramme amélioré de la durée effective de trava

5.3. PRINCIPE DE L’
ETABLISSEMENT DES NORMES DE RENDEMENT

Etablir les normes de rendement consiste à déterminer le temps nécessaire pour exécuter une
tâche en conformité des conditions réelles de travail.
La réglementation des tâches à réaliser est une base de planification courante dans le cadre
d’une entreprise donnée. Elle contribue à l’organisat
éveiller l’intérêt des r activité.
ouvriers Ces normesaux résultats
de rendement doivent être de leu
établies suivant une cadence normale de travail rés
production.
Dans l’industrie
par exemple,minière
les normes de rendement s’expri
3
tonnes ou m de matériau abattu dont le chargement doit être réalisé par homme et par poste soit en
mètres forés de trous de mine par homme et par poste etc.
Pratiquement, lors de l’établissement des normes de r
de la réalisation d’une tâche. Cette durée porte le n
réciproque fait apparaître de Norme de rendement « Nr » qui se traduit par la relation suivante :
1
𝑁𝑟=
𝑁𝑡
Il est évident que toute modification des normes de temps entraîne une modification inverse
des normes de rendement correspondant au même travail
suivante.

X=
100Y

%
100 Y
Avec X : l’augmentation d’une norme de rendement
baissement expr
ou de la chute de la norme de temps de Y 
%.

Exemple :
Pour une opération élémentaire, on établit la possib
15% la norme de rendement
de: correspondant s’accroitra
100.15
X= 17,65%
100 15

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Les normes de rendement sont généralement établies soit pour un travail individuel soit pour un
travail d’équipe, c’est pourquoi, on distingue les n
rendement complexes.

5.3.1. Normes de rendement simples (Nrs)


Les normes de rendement simples sont établies séparément pour chaque opération de
terrassement globale (excavation, chargement des produits, transport…)
Sur base des résultats des études approfondies de processus de production, une norme de
rendement simple peut s’exprimer : par la relation suivante
𝑇
𝑗−( 𝑇𝑝𝑓+𝑇𝑟)𝑢𝑛𝑖𝑡
é𝑑𝑒
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑁𝑟𝑠= [ ]
𝑁𝑡𝑝+𝑁𝑡𝑎 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒
−𝑝𝑜𝑠𝑡𝑒
Avec Tj : la durée totale de poste de travail suivant la législation en vigueur (temps ouvrable global) en
minutes/ poste.
Tpf : le temps nécessaire aux travaux primaires et
réglage et graissage des machines…) (minutes/pos
Tr : le temps de repos réglementaire (minutes/poste).
Ntp et Nta. Les normes de temps respectivement pour les opérations principales et auxiliaires
(en minutes par unité de production).
A titre d’exemple, on peut calculer une norme de ren
produits par une pelle mécanique associée à des camions à l’aide de: la formule s
Tj (Tpf Ta)
Nrs  Cb(m 3 / poste)
tch ti
Avec
- tch : la durée de chargement d’un camion par une
minutes). Elle est calculée par:Tch = Ng.tc;
- Ng ; le nombre optimum de coups du godet
une chargeuse de
frontale pour la pe
remplir un camion;
- tc : le temps du cycle de la pelle ou de la chargeuse;
- Ti : le temps d’intervalle entre ; deux camions qui s
3
- Cb : la capacité nominale ). d’une benne de camion (m

5.3.2. Normes de rendement complexes


Les normes de rendement complexes sont habituellem
technologiques globales réalisées par une équipe polyvalente des ouvriers de spécialisations
différentes. Le principe générale,
il travail
suivi dans
est d’assure
l’organ
de n’importe quelle opération technologique par tout
L’établissement d’une norme de rendement complexe
sont valables que si chaque norme de rendement intégrante ou bien chaque norme de temps
s’exprime en même unité.
a) la première expression

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1 𝑢𝑛𝑖𝑡
é𝑑𝑒
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑁𝑟𝑐≈ [ ]
𝑁𝑡+𝑁′′
𝑟+⋯+𝑁𝑛𝑟 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒
−𝑝𝑜𝑠𝑡𝑒
1
𝑁𝑟𝑐=
1 1 1
+ +⋯+ 𝑛
𝑁′𝑅 𝑁′′
𝑅 𝑁𝑅
Avec
Nrc: la norme de rendement complexe
n
N’
R, RN’’
………N R : désignent respectivement les normes de rendement simples établies
préalablement pour chaque opération technologique qui entre dans un ensemble des travaux
exprimées en unités de production par homme poste.
b) la deuxième expression
Il s’agit d’une transformation de la formule préc
les normes de rendement et de temps.
1 𝑢𝑛𝑖𝑡
é𝑑𝑒
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑁𝑟𝑐≈ [ ]
𝑁𝑡+𝑁′′
𝑡+⋯+𝑁𝑛𝑡 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒
−𝑝𝑜𝑠𝑡𝑒
n
Avect, N’
t………N
N’’ t : désignent respectivement les normes de temps établies préalablement pour
chaque opération technologique qui entre dans un ensemble des travaux miniers.
Lorsqu’on trouve des normes de rendement intégran
3
exemple m abattu/HP, m foré/H-P…) on établit la norme de rendement
formule suivante :
1 𝑢𝑛𝑖𝑡
é𝑑𝑒
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑁𝑟𝑐≈ 𝑛 ≈[ ]
𝑃′ 𝑃′′ 𝑃 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒
−𝑝𝑜𝑠𝑡𝑒
+ +⋯+ 𝑛
𝑁′
𝑟 𝑁′′
𝑟 𝑁𝑟
Pcycle
Nrc  n n
P
 n
1 N r

Avec
 Pcycle : l’unité d’un cycle de la production prévue
travaux complexes.
 P’,
n
P’’…P
désignent respectivement les volumes des tâches à réaliser pour chaque opération
technologique globale qui entre dans l’ensemble
. des travaux
 N’r,
n
N’’r,…..N
r désignent des normes de rendement simples pour chaque opération
technologique intégrante
n
Pn
  n
1 N r
: représente le nombre total des ouvriers par poste pour la réalisation du programme

des travaux complexes.


5.4. ETABLISSEMENT DU GRAPHIQUE CHRONOLOGIQUE DU REGIME DES TRAVAUX
L’établissement des normes de rendement
rationnellen’est
des que
travaux. La seconde étape consiste à élaborer à l’avance
pour chaque chantier en vue de prévoir la rationalisation des travaux et notamment le chevauchement

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Frais d’opération des engins mécan

dans la mesure du possible des opérations globales, la précision des fonctions à accomplir par
chaque équipe d’ouvriers.
Toute élaboration d’un graphique chronologique se
rendement ou sur des données statistiques. Par ailleurs, on prend en considération la production
planifiée des travaux et la par
de ceux-ci vitesse d’avancement
le développement principal de
l’exploitation de gisement.
Le régime cyclique des travaux se reflète évidement dans le forme de la représentation du
graphique chronologique quelconque qui montre toujours un schéma d’organisa

6. VI.3.1. Méthode classique de GANTT

6. TERRASSEMENT ROUTIER

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