Al Bayaan
En Collaboration avec
En Mémoire de : Hazrat Maulana Shah Muhammad Abdul Aleem Siddiqui Madani (R.A)
et Quaid-E-Ehle Sunnah, Hazrat Maulana Shah Ahmad Noorani Siddiqui Qadri (R.A)
AL BAYAAN NO. 13
Le bon comportement envers les parents âgés en Islam
Chaque année, à Maurice, les
autorités enregistrent plus de 900
cas de maltraitance envers les
personnes âgées. C’est un chiffre
alarmant qui doit nous interpeller.
Malgré un durcissement des lois, le
phénomène ne cesse de s’aggraver
car il y a plusieurs cas qui ne sont
pas rapportés, probablement à cause
de la honte et l’embarras pour les
parents de venir témoigner qu’ils se
sont faits agresser par leur propres
enfants. La maltraitance ne se limite
pas qu’à des coups qui sont portés.
C’est aussi les remontrances, les
agressions verbales voire même les
insultes des plus grossières de la part
de leur progéniture.
Pourquoi y a-t-il ce manque
d’égards envers ceux qui nous ont
fait grandir, ceux qui sont nos parents
qui nous ont mis au monde. C’est
incompréhensible pour beaucoup
car outre les cas de maltraitance il y
aussi ces meurtres atroces qui sont
commises envers une mère ou un
père. Ces tragédies familiales laissent
leurs empreintes indélébiles sur les
gens qui en ont souffert et ils restent
marqués à vie par ces évènements
troublants. C’est pourquoi il est très
important de bien encadrer les enfants
dès leur tendre âge, leur expliquer le
respect qui est dû aux parents et aux
personnes âgées en général.
Dans le Saint Qur’aan, Allah a
dit : « Et ton Seigneur a décrété : «
N’adorez que Lui; et marquez de la
bonté envers les père et mère : si l’un
d’eux ou tous deux doivent atteindre la
vieillesse auprès de toi, alors ne leur
dis point : « Ouf ! » et ne les brusque
pas, mais adresse-leur des paroles
respectueuses. Et par miséricorde,
abaisse pour eux l’aile de l’humilité,
et dis : « Ô mon Seigneur, fais-leur,
à tous deux, miséricorde puisqu’ils
m’ont élevé lorsque j’étais tout petit. »
» (Coran 17:23-24)
Le respect dû à la personne âgée
(et aux parents surtout) consiste à
RABI’ UL AAKHIR 1441 HIJRI
l’écouter attentivement, notamment
lorsqu’elle nous prodigue des
conseils, à satisfaire ses demandes,
à ne pas parler avant elle ni marcher
devant elle, à lui consacrer toutes
formes de respect et à ne pas la
blesser par des mots inconvenants.
En Islam, servir ses parents est le
deuxième devoir en importance après
la prière, et c’est leur droit de l’exiger.
Il est considéré comme méprisable
de manifester de l’irritation envers
les personnes âgées lorsque,
sans que ce soit leur faute, elles
deviennent difficiles. L’effort requis
pour prendre soin de ses parents au
moment le plus difficile de leur vie
est considéré comme un honneur et
une bénédiction, et aussi comme une
occasion de grandir spirituellement.
En Islam, il n’est pas suffisant de
seulement prier pour nos parents ;
nous devons aussi agir envers eux
avec une compassion illimitée, en
nous rappelant que lorsque nous
étions petits et faibles, ils nous ont
préférés à eux-mêmes. Les mères
sont particulièrement honorées.
Quand les parents musulmans
atteignent un âge avancé, ils sont
traités avec compassion, gentillesse
et désintéressement.
Outre le respect qui est voué aux
parents, l’Islam exhorte les croyants
à agir convenablement envers toute
personne âgée. Le respect de la
dignité de la personne humaine est
sacré. Il est du devoir de chacun de
prendre, en toute circonstance, la
défense des personnes âgées.
Hazrat Anas Ibn Mâlik a dit : « Un
vieillard est venu voir le Prophète,
mais les gens présents mirent
beaucoup de temps à lui céder le
passage. Le Prophète dit alors : « Ne
fait pas partie de notre communauté
celui-là qui ne se montre pas clément
avec notre petit et n’honore pas notre
grand. » (At-Tirmidhî).
Le Prophète, dans ce hadith,
désavoue ceux de sa communauté
QADRI MAHFIL PUBLICATIONS
29 NOVEMBRE 2019
qui ont le cœur dur, ne prennent pas
en pitié les enfants ni n’honorent
les gens plus âgés qu’eux. Un tel
comportement est contraire à la Sunna
et aux coutumes de la communauté
musulmane. En disant : « Ne fait pas
partie de notre communauté celui-
là... », le Prophète (S.A.W) n’entend
pas l’exclusion de cette personne de
l’Ummah, la communauté islamique,
mais cette expression a pour but de
montrer la gravité de son action et
souligner qu’un tel comportement
n’est pas recevable dans la
communauté musulmane.
De même, le Messager de Dieu
(sur lui la paix et la bénédiction
d’Allah) incite au respect des
personnes âgées. Il dit à ce propos
: « Il n’est pas un jeune homme qui
honore un vieillard à cause de son
âge, auquel Allah ne destine, sur ses
vieux jours, quelqu’un qui l’honorera
pour la même raison » (At-Tirmidhî).
Dans les récits sur la vie des
Awliya Allah (les amis d’Allah), on voit
souvent que nombre parmi eux ont eu
un développement spirituel important
après avoir servi leurs parents avec
dévotion. L’un des plus célèbres, c’est
Hazrat Ouwais Qarni (R.A) qui n’a pu
rencontrer le Saint Prophète (S.A.W)
parce qu’il devait s’occuper de sa
mère alitée. Aussi, Hazrat Bayazid
Bustami (R.A) est reconnu comme
l’un des plus grands maîtres soufis et
a connu une renommée mondiale par
la grâce qu’il a obtenue en se mettant
au service de sa mère. Hazrat Baba
Fareed Ganj Shakar (R.A), quant à lui
raconte que les progrès spirituels qu’il
a obtenus sont grâce aux prières de
sa mère en sa faveur parce qu’il était
à ses soins.
Il faut donc ne jamais oublier que
l’Islam prend en haute considération
les personnes âgées et qu’il dirige
les musulmans vers le bien, cela afin
d’établir une société vertueuse et
solidaire où sont préservés les droits
de tous même des plus faibles.
 LES EFFORTS DE GHAUSÉ-PAAK POUR RECHERCHER L’ÉDUCATION
Hazrat Muhyiddeen Sheikh Abdul
Qadir Jilani (R.A) est né le premier
Ramadan 470 du calendrier Hijri ce
qui correspond à l’an 1077 de l’ère
chrétienne. Il a eu son Wisaal en
l’an 1166, soit l’an 561 du calendrier
Hijri. Il a été la lumière de son temps
dans les sciences spirituelles et
dans les disciplines de la Loi Divine.
Sa renommée dans le domaine des
sciences du soufisme et de la Shariah
a été si grand, qu’il est considéré à
juste titre comme le Sultan des Awliya,
al-Ghawth al-Azam.
Sayyiduna Shaykh Abdul Qâdir
Jîlani (R.A) était un descendant du
Saint Prophète Muhammad (S.A.W)
de ses deux parents - son père était
un descendant de Hazrat Imam Hasan
(R.A) tandis que sa mère était elle une
descendante de Hazrat Imam Husayn
(R.A). À l’âge de dix-huit ans il est allé
à Bagdad (1095), où il a poursuivi
ses études supérieures de la part
de plusieurs éminents professeurs.
Sayyiduna Shaykh Abdul Qadir Jilani
(R.A) a reçu des leçons de Fiqh de
Shaykh Al-Muharrimi, les Hadith de
Hazrat Abu Bakar Muzaffar, et le
Tafsir du commentateur renommé,
Abu Muhammad Jaafar. En outre, il a
mémorisé le Coran, non pas dans une
seule forme, mais dans l’ensemble
des sept modes de récitation.
Après la maîtrise des treize
disciplines de la loi religieuse, il est
ensuite passé à la voie spirituelle
sous la direction de Cheikh Hammaad
bin Muslim ad-Dabbas (R.A). Il a reçu
l’initiation de la voie de Cheikh al-
Moubarak Said bin al-Hassan (R.A).
Cheikh al-Moubarak Said Cheikh a
été un des plus grands chercheurs et
maîtres de son temps à Bagdad. Il a
aussi passé au moins 25 ans de sa
vie éloigné de la ville, dans les forêts
avoisinant Baghdad pour se dévouer
exclusivement à l’adoration d’Allah
et pour combattre son Nafs (égo).
A l’âge de cinquante ans environ, il
retourna en ville pour propager la
religion et se mettre au service des
serviteurs d’Allah.
Sheikh Abdul Qadir Jilani (R.A) a
reçu la direction de la Tariqa, à l’âge
de cinquante ans de son Cheikh,
Cheikh Moubarak Al-Said. Peu de
temps après avoir reçu le titre officiel
de Cheikh de la Tariqat, il était connu
dans toute la ville et dans les terres
avoisinantes comme un grand maître
qui pouvait orienter les coeurs vers
la lumière divine et éclairer la vie des
gens en les guidant vers l’amour divin.
Sayyidina Abdul Qadir Jîlani (R.A)
rapporte, « Au début, seules quelques
personnes venaient assister à mes
causeries. Ensuite, petit à petit, de
plus en plus de gens m’ont entendu
parler et l’école devenait encombré.
Puisque la demande augmentait, je
commençais à faire des causeries
chaque mercredi matin dans le petit
Eidgah sur une plateforme érigée à
cet effet. Ensuite, cela aussi n’était
pas suffisant que j’ai dû faire des
causeries dans le grand Eidgah, situé
en dehors de la ville. »
Les gens venaient pour assister à
pied, à cheval, à dos de mule, d’âne
et de chameau. On pouvait voir
quelques soixante-dix-mille auditeurs
debout dans le cercle de ces
réunions. Certains venaient même
pendant la nuit, portant des bougies
et des lampes.
Dans ses rencontres, il demandait
aux gens de faire le bien et de
renoncer à commettre le mal. Ses
conseils étaient adressés aux
dirigeants, ministres, gouverneurs,
juges, ses disciples et les gens
du commun. Selon Ibn Kathir, le
grand historien, “permanent dans
les mosquées, il a réprimandé
publiquement les dirigeants qui ont
commis le mal, en présence de tous
en tant que témoins. Il a évité toute
forme de nomination politique et il ne
craignait personne sauf son Créateur.
Une fois lorsque le calife de
l’Islam avait nommé injustement une
personne à être chef juge, Sayyidina
Abdul Qadir Jilani (R.A) s’est levé
dans la plus grande mosquée de
Bagdad pour faire le sermon du
vendredi. Il a parlé dans son sermon
au calife directement. Il a dit, “Vous
avez nommé le pire des plus injustes
de juger les affaires des musulmans!
Quelle sera votre réponse demain, en
face du Seigneur des mondes, le Très
Miséricordieux des miséricordieux?
En entendant cela, le calife secoué
par la peur, pleura abondamment
avant de faire demi-tour sur sa
decision. Il licencia le juge en question
immédiatement.
Sayyidina Abdul Qadir Jîlani
(R.A) invitait les gens à se corriger
eux-mêmes, à purifier leur cœur et
à y dissiper les excès de l’amour
de la vie. Il les invitait à remplir leur
cœur avec l’amour d’Allah et de Son
Messager et ses saints. Il les exhortait
à suivre le Prophète (S.A.W) dans
chaque acte et pensée ainsi que
dans leur comportement. En outre, il
les encourageait à éviter l’hypocrisie
et les faux-semblants, à dissiper
la fierté, l’auto-louange, la haine et
l’hostilité, la jalousie, la tyrannie, et
la rancœur de leurs coeurs. Pour lui,
le but d’une vie, c’était la recherche
de l’amour divine, et l’obtention de Sa
Miséricorde et Son Pardon.
Ses causeries étaient suivies
attentivement par les musulmans
aussi bien que les non-musulmans.
Ils venaient l’écouter en masse.
Ensuite, ils prenaient le chemin du
repentir et l’acceptaient comme
leur chef et guide dans le chemin
qui mène à Allah. Grâce au Sheikh,
leurs cœurs s’étaient détournés
de l’amour de la vie vers l’amour
de l’au-delà. Ils abandonaient les
plaisirs de la luxure et de la fortune
à la recherche des plaisirs de l’amour
d’Allah. Ils comprenaient la sagesse
dans l’obéissance aux ordres divins
l’importance de ne pas outrepasser
ses d’interdictions. En somme, ils
avaient pu comprendre qu’il n’y a
pas de voie vers Allah sans suivre la
Shariah de Muhammad (S.A.W).
Dans le monde entier, des milliers
de gens vouent une admiration pour
Hazrat Abdul Qadir Jîlani (R.A) et
pratiquent le Khatam Qadiriya ou font
le Urs Shareef pendant toute l’année.
Toutes ces activités religieuses ont
leur place dans nos communautés
mais il faut aussi voir ce qu’on retient
de la vie de ce grand personage. Par
exemple, nous savons tous qu’il vient
d’une lignée pure, qu’il était Wali dès
sa naissance mais est-ce que nous
voyons les efforts et les sacrifices
qu’il a consentis pour apprendre et
rechercher la connaissance? Quelle
grande importance a-t-il accordé au
besoin d’enrichir sa connaissance et
atteindre les sommets. Ensuite il a
aussi mis en pratique ce qu’il a appris.
Il n’a pas perdu son temps dans des
activités inutiles.
 POURQUOI IL FAUT FUÏR LE MATÉRIALISME
Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui
change très vite. Ajouté à cela il y a des progrès
technologiques notables qui font que nous
vivons aujourd’hui dans une aisance relative.
Non seulement les riches, mais aussi les gens
ayant des revenus moyens peuvent aujourd’hui
se permettre de vivre une vie confortable car
il y a une abondance de marchandises et des
objets de luxe. En même temps, les attitudes ont
évolué d’une telle façon que la réussite sociale est
mesurée par l’opulence et la richesse.
Clairement, nous vivons aujourd’hui dans une
société de consommation. En cette période de
fin d’année, nous pourrons ainsi voir la frénésie
pour les achats en tous genres et la ruée vers
les centres commerciaux. Ce phénomène est le
résultat d’un changement profond dans la société,
toutes couches sociales confondues. Aujourd’hui,
un grand nombre de personnes mènent un train
de vie axé sur la consommation, les loisirs et
l’assouvissement immédiat des désirs. Puisque la
vie est si courte et imprévisible, les gens préfèrent
vivre la vie dont ils rêvent dès qu’ils peuvent se le
permettre (ou en s’endettant) sans se soucier d’un
lendemain qui peut s’avérer cauchemardesque.
Sans généraliser, on peut affirmer que pour
pouvoir adopter ce train de vie moderne, il y
aujourd’hui parmi les gens comme un engouement
pour accumuler les biens et la richesse. Est-
ce qu’on peut qualifier ces personnes de
matérialistes? Les musulmans sont-ils devenus
matérialistes parce qu’ils ont un train de vie calqué
sur les occidentaux qui s’affirment ouvertement
comme étant athées et matérialistes ? Est-ce que
matérialisme doit obligatoirement se traduire par
une dégradation des valeurs et des repères à tel
point que certaines personnes risquent même de
perdre leur bien le plus précieux, c’est à dire la Foi.
Pourtant, posséder des biens ou aimer les
produits luxueux n’est pas un péché en soi en
Islam, à partir du moment où le superficiel ne
prend pas le dessus sur notre pratique religieuse.
Malheureusement, les plaisirs de ce bas-monde
peuvent nous pousser à négliger nos devoirs
envers Notre Créateur ou entraver nos efforts pour
embellir notre vie dans l’Au-delà. La question qu’on
doit se poser c’est quelle ligne de démarquage
doit-on dessiner entre la vie matérielle et la vie
spirituelle. Par exemple, sommes-nous devenus
esclaves de nos désirs à tel point qu’on risque
d’oublier nos obligations envers notre Créateur?
Qu’elle est notre limite pour ne pas tomber dans
le piège du matérialisme? Comment peut-on bâtir
sa vie en profitant des plaisirs légitimes tout en
privilégiant nos obligations religieuses ?
Dans le Saint Qur’aan, Allah avertit ceux qui
ont une foi marginale : « Il en est parmi les gens
qui adorent Allah marginalement. S’il leur arrive
un bien, ils s’en tranquillisent, et s’il leur arrive une
épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi
(le bien) de l’ici-bas et de l’au-delà. Telle est la
perte évidente! » (Coran, 22/11)
Avoir une foi marginale est souvent le cas de
ceux dont les cœurs sont rattachés aux choses
matérielles. Le croyant est celui dont la foi est
solide et son cœur n’est pas enclin à suivre les
tentations matérialistes. Le Prophète (s.a.w) a
dit : « La vie ici-bas est la prison du croyant et le
paradis de l’impie. » [Hadith rapporté par Muslim]
On rapporte d’Abi l ‘Abbas Sahl Ibn Sa’d As
Sa’idi (R.A) qu’il a dit : « Un homme est venu au
Prophète (s.a.w) et lui a demandé : « Ô Messager
d’Allah, indique moi une œuvre par laquelle Allah
m’aimera et les gens m’aimeront ». Le Messager
d’Allah (S.A.E) répondit : « Délaisse ce bas monde
(c’est-à-dire ce dont tu n’as pas besoin) Allah
t’aimera, ne cherche pas après ce que les gens
possèdent et les gens t’aimeront ». (Le hadith est
hassan rapporté par Ibn maja et d’autres selon
des chaines de transmissions bonnes).
Pour autant, il ne faut pas non plus se dire que
pour demeurer un bon musulman il faut fuïr ce
monde et se retirer dans une forêt et faire Ibaadat
continuellement. Dans un Hadith célèbre, le Saint
Prophète (S.A.W) a dit à l’un de ses compagnons:
“N’oublie pas ta part dans ce monde”, voulant
ainsi lui rappeler qu’il doit rechercher le bien dans
ce monde et dans l’Après-Vie aussi. Le Saint
Qur’aan ne nous enseigne-t-il pas le meilleur des
du’as (prière):
“Rabbanaa aatina fiddunya hasanatanw wa fil
aakhirati hasanatanw wa quinaa
‘azaabann naar”
O notre Seigneur, accorde nous le bien
dans ce monde ainsi que dans l’Au-delà et
préserve-nous du feu (de l’enfer)
Pour conclure, il n’y a aucun mal à vivre dans
le luxe et aimer les belles choses pourvu que nos
cœurs n’y soient pas attachés comme c’est le cas
pour les gens outrageusement matérialistes. Vivons
dans ce monde comme un voyageur de passage
et soyons focalisés sur notre destination ultime qui
est le Paradis. Et faites que votre vie ici-bas soit un
préparatif pour le grand voyage dans l’Au-delà.
 HAZRAT ALI HUJWIRI
(DAATA GANJ BAKSH) [R.A]
Hazrat Ali Hujwiri (R.A), son of Hazrat Mohammad
Usman (R.A), was born in 400 A.H. in Ghazni (Afghanistan).
He belonged to a Syed family (descendant of the Holy
Prophet). He completed his earlier education in Ghazni by
memorizing the Holy Quran. Then he studied Arabic, Farsi,
Hadith, Fiqh, Philosophy etc. At that time Ghazni was the
center of education in Central Asia, and it was the realm of
the famous Afghan ruler Sultan Mahmood Ghaznavi.
After completing the wordly education, he searched for
the spiritual education. He travelled to many places for this
purpose, and finally became spiritual disciple of Hazrat
Abul Fazal Mohammad bin Khatli, in Junaidiya Sufi Order,
who lived in Syria. In Syria, Hazrat Ali Hajveri started his
spiritual education under the guidance of Hazrat Abul Fazal,
he slept less, ate less, performed tough contemplations &
meditation. Then he travelled to many countries & places
like Iran, Iraq, Syria, Turkey, Arabia, Azerbaijan etc. There
he met many Sufi saints & dervishes.
Once he got entangled in a spiritual mystery, and wasn’t
able to solve it, so then he went to the tomb of Hazrat
Bayazid Bistami, where he meditated for many days, even
he finally solved that spiritual mystery. During the journey
of Syria, he visited the tomb of the great Companion of the
Holy Prophet, Hazrat Bilal Habshi (R.A). Later his spiritual
teacher Hazrat Abul Fazal ordered him to go to Lahore to
preach the spiritual teachings of Islam. He said: “Hazrat
Shah Hussain Zanjani is already there for this purpose, so
then why should I go to there? Hazrat Abul Fazal said: “It’s
none of your business, just go to Lahore.” So he left Syria
& came to Ghazni. From Ghazni he went to Peshawar &
then to Lahore, in 1041 A.D (431 A.H). When he reached
Lahore, he saw that people are taking a Janaza towards
the graveyard for burial. He asked who is he? People
replied that it is Hazrat Shah Hussain Zanjani who has
died. After hearing that, he understood why his teacher
Hazrat Abul Fazal sent him to Lahore. After reaching to
Lahore, he started to preach Islam & built a masjid there.
He lived in Lahore for 21 years and thanks to him many
tribes embraced Islam.
He wrote about nine books but only the Kashful Mahjub
is available. Some of his sayings:
1. Every good and evil that happens to man is decreed by God.
2. Whosoever refrains his soul from lust, verily Paradise shall be
his abode.
3. The animal soul is the greatest of all veils between God and
man.
4. Knowledge of God is the science of gnosis; knowledge from
God is the science of the sacred Law; and knowledge with God is
the science of the Sufi path.
5. This world is the abode of trouble, the pavilion of affliction, the
den of sorrow, the house of parting, and the cradle of tribulation.
6. A person’s nobility and elevation in status is not judged by
miracles but by chastity and purity in his dealings.
7. The most excellent form of Ibadah is to oppose your desires.
8. God is not finite that the imagination should be able to define
Him or that the intellect should comprehend His nature.
NAMAZ NAFIL POUR LA GUÉRISON
Salatus Shifaa
Ce Namaz est fait pour se préserver de la maladie.
Tout d’abord lisez 1 fois Surah Yâsîn et ensuite faites
2 rakaate Namaz Nafil avec Niyyat Salatus Shifa. Vous
pouvez lire n’importe quel Surah. Une fois le Namaz
terminé, lisez 1000 fois :
‫ص َم ُد يَا ِوتـُْر يَا فـَْرُد‬
َ ‫يَا اَ َح ُد يَا‬
Yaa Ahadou, Yaa Samadou, Yaa Witrou, Yaa Fardou
O Toi qui es Unique, O Toi l’Incomparable,
O Toi qui es Impair, O Toi qui es Distinct.
Si vous êtes en train de faire cet Ibadat pour vous
soigner vous même vous pouvez lire le Du’a à haute
voix et puis soufflez sur votre corps. Si vous le faites
pour quelqu’un d’autre vous lisez le du’a à sa place
ensuite soufflez sur lui.
NAMAZ NAFIL POUR LE MOIS DE
RABI’ UL AAKHIR
La première nuit de Rabi’ us Akhir lisez 4 rakaates
Nafil. Dans chaque rakaate, après Alhamd lisez 5 fois
Surah Ikhlaas.
Après le Salaam, lisez 1 fois Surah Yaa Seen.
Puis lisez 111 fois Durood Shareef. Si c’est possible
lisez le Durood Ghausia, c’est mieux.
Le Durood Ghausia est comme suit:
ْ ‫ص ِّل َع ٰلى َسيِّ ِدنَا َوَم ْوٰلنَا ُمَ َّم ٍد َّم ْع ِد ِن‬
‫الُْوِد‬
َ ‫اَللّ ُه َّم‬
‫َوالْ َكَرم َو اٰلِه َوبَا ِرْك َو َسلِّ ْم‬
Allâhoumma swalli ‘alaa sayyidinaa wa mawlaanaa
Mouhammadim ma’dinil joodi wal karami wa aali-
hee wa baarik wa sallim.
O Allah, répands Tes Bénédictions sur notre Chef et Maître Muham-
mad qui est toujours plein de bonté et de générosité et envoie sur lui
ainsi que sa Famille la paix et les bénédictions.
NAMAZ NAFIL DE RABI’ UL AKHIR
(3ÈME NUIT)
La troisième nuit de Rabi’ ul Akhir, lisez 4 rakaates
Nafil. Dans chaque rakaate, après Surah Fateha, lisez
n’importe quel Surah que vous connaissez.
Ensuite, après le Salaam, lisez 111 fois :
‫ُّو ُح يَا بَ ِديْ ُع‬
ْ ‫يَا بُد‬
Yaa Bouddoohou Yaa Badee’ou
O Toi qui es Splendide,
O Toi qui éclaircit toute chose
• ‘Al Bayaan - The Truth Narrative’ a été créé par :
Maulana Ahmad Bashir Keenoo
• Rédacteur en Chef:
Mr. Abdus Saboor Mohamed Saleh
Email : saboor@intnet.mu
• Concéption, Mise en Page et Impréssion par :
Westprint Company Limited
Angles de rues 30, Sir Virgile Naz et 46, Dr Joseph Rivière,
Port Louis, République de L’Île Maurice
T : + (230) 211 7685 | F : + (230) 210 8309 | E : westprint@intnet.mu
DISTRIBUÉ GRATUITEMENT PAR :
D.O.R FOUNDATION (WESTPRINT COMPANY LIMITED)