Vous êtes sur la page 1sur 92

LA

CANNE BUL L E T I N T RI MEST R IEL


juillet – août – septembre
N ° 3 2013

BLANCHE Bureau

de dépôt
d’agréation
Bru xelles X
P207078

K Dossier : Mobilité pour tous.


K Tombola 2013 : participez !
K Rétinites et thérapie génique.
K Entre Nous.

Rue d’AngIeterre 57
1060 Bruxelles
Tél. : 02 533 32 11
IBAN : BE11 0000 0000 4848
BIC : BPOTBEB1
LA CANNE BLANCHE
Rédaction et coordination : Catherine Claeys
Ont collaboré à ce n° : Nadia Arnone, Aude Debbaut, Stéphane Depoorter,
Virginie Detournay, Catherine Dosen, Michèle Dubois, Sabine Ghyssens,
Gaby Goovaerts, Céline Gurdebeke, Chantal Hancisse, Anne Harts, Marc Hiard,
Noëlla Jardin, Rebecca Lévêque, Bruno Liesen, Audrey Linchamps, Lies Paelinck,
Gérard Servais, Valérie Staal, Marc Van Drunen, Magda Van Waes.
Photos : Catherine Claeys, Quentin Declerck, Stéphane Depoorter, Gaby Goovaerts,
Lies Paelinck, Jennifer Pirson, Robert Tombeur, Nicolas Van Bever.
Impression : Imprimerie Adam-Demortier
Abonnement :10 € à verser sur le compte IBAN : BE11 0000 0468 0248 –
BIC : BPOTBEB1 avec en communication : ‘Abonnement Canne Blanche’.
Gratuit pour les personnes aveugles et malvoyantes. Disponible sur CD Daisy et sur le
site web : www.braille.be.
Contact : Ligue Braille asbl, Rue d’Angleterre 57 – 1060 Bruxelles
Tél. : 02 533 32 11 – Fax : 02 537 64 26 – E-mail : info@braille.be.
Editeur responsable : Michel Magis, Rue d’Angleterre 57 – 1060 Bruxelles.
Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles et du Département du
Développement technologique du Service Public de Wallonie.
– Aidez-nous à éviter les gaspillages : en cas de déménagement, d’erreur dans vos coordonnées ou
si vous recevez cette revue en double … merci de nous en avertir !
– Maître du fichier : Ligue Braille asbl. Notre association respecte scrupuleusement la vie privée de
ses donateurs et sympathisants suivant les termes de la loi du 08/12/1992. Leurs coordonnées ne
sont transmises à aucune autre personne physique ou morale. Sur simple demande de votre part,
les données vous concernant vous sont communiquées et mises à jour si nécessaire.
– On ne le répétera jamais assez : ne vous laissez pas abuser par des personnes peu scrupuleuses.
La Ligue Braille ne vend rien, ni de porte à porte, ni sur la voie publique.
– La Ligue Braille rappelle qu’elle est une association neutre, attachée aux valeurs démocratiques
et active dans l’ensemble du pays. Elle est au service de toutes les personnes aveugles et
malvoyantes.

DANS CE NUMÉRO
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... p. 01
Dossier : Comment faciliter la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes ? . . . . . . . . . . ....... p. 02
Tombola 2013 : participez ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ p. 35
Rétinites héréditaires : où en est la thérapie génique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ p. 39
Rencontrons-nous dans votre région : nous y étions, nous y serons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ p. 45
Festival EOP : 2e édition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... p. 48
Colloque : Histoire de la cécité et des aveugles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... p. 50
Cartes de vœux : pensez-y déjà ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... p. 54
Nos joies, nos peines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... p. 55

• BrailleTech 2013 : programme complet.


• En direct du BrailleShop : Tout pour la rentrée !
• En direct du Service social : Gratuité des transports en commun : carte nationale de
réduction, carte accompagnateur gratuit de la SNCB valable aussi à la STIB, gratuité pour
raison patriotique, ça bouge à la SNCB – SELOR s’adapte aux personnes handicapées –
Nouvelles du Service social – Handiweb : votre dossier en ligne – Maintien à domicile :
prêts à taux zéro.
ENTRE NOUS • En direct du Service d’accompagnement : Session de sensibilisation – Démo de petites
aides techniques.
• En direct du Service d’insertion professionnelle : Changement à l’ONEm
• En direct du Service culturel : Nouvelles de la Bibliothèque – Nouveau catalogue –
Europalia Inde – Le coup de cœur des bibliothécaires – Top 10 du livre parlé.
• En direct du Service Loisirs : Vendred’Art – Atelier floral – Excursion à Paris – Agenda
des activités à Bruxelles – Agenda des activités en Wallonie.
Photos de couverture : L’affiche de notre campagne sur la mobilité.
LA CANNE BLANCHE

ÉDITORIAL.

Septembre marque le traditionnel rendez-vous de la Ligue Braille avec la


population pour sa grande campagne de sensibilisation. Cette année, ce sont
les problèmes de mobilité rencontrés quotidiennement par les personnes
déficientes visuelles qui sont au cœur de notre Semaine de la Ligue Braille.

Le message ‘Born to be free’ fait référence à l’univers des motards, univers


fait de grands espaces et de liberté. Ceci afin de symboliser la volonté des
personnes aveugles et malvoyantes de se déplacer quand elles le veulent, où
elles le veulent et comme elles le souhaitent.

La mobilité est un droit fondamental pour chacun. Pour participer pleinement


à la société, on doit pouvoir se déplacer de manière libre, autonome et sûre.

Active au quotidien dans toutes les régions du pays, la Ligue Braille


accompagne les personnes aveugles et malvoyantes sur la route de l’autonomie
et de la liberté. Les responsables politiques, mais vous tous également, pouvez
aider les personnes déficientes visuelles et faciliter leurs déplacements. Ce
numéro de la Canne Blanche y fait largement écho et vous invite à soutenir,
au moyen du bulletin de versement joint, les initiatives de notre association
en faveur de la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes.

Bonne lecture et déjà un grand merci pour votre soutien.

1
LA CANNE BLANCHE

DOSSIER
ENQUÊTE MOBILITÉ :
LES RÉSULTATS.

La mobilité contribue pour beaucoup à la qualité de vie. Elle est essentielle


pour accomplir de nombreuses activités quotidiennes et joue également un
rôle non négligeable dans la vie sociale. Étant donné que la vision est une
modalité sensorielle très sollicitée lors des déplacements, une déficience
visuelle, même partielle, est susceptible d’entraver la mobilité. En vue de sa
campagne sur le thème de la mobilité, la Ligue Braille a mené une enquête
auprès de ses membres. En voici les principaux enseignements.

L’enquête est centrée exclusivement sur les déplacements sur la voie publique.
C’est là en effet que les personnes handicapées visuelles rencontrent le plus
de difficultés, sources de stress. Le formulaire de sondage a été envoyé à la
moitié des lecteurs aveugles et malvoyants de La Canne Blanche. Le taux
de réponse de 10 %, avec une marge d’erreur quasi nulle, est tout à fait
satisfaisant et répond à nos attentes. Nous tenons à remercier vivement toutes
celles et ceux qui ont participé à l’enquête.

L’analyse des résultats se base essentiellement sur deux paramètres : la


région de résidence et l’âge. La répartition par régions est intéressante car
chaque région présente des particularités propres en termes d’urbanisation,
de politique d’aménagement de l’espace public ou d’offre de transports
publics. Cumulé à la déficience visuelle, l’âge est un facteur qui accroît les
limitations à la mobilité. La répartition par tranches d’âge des personnes
sondées correspond en gros à celle des membres de la Ligue Braille. De
manière générale, 58 % des personnes sondées ont passé l’âge de la retraite
et au sein même de ce groupe, une majorité a 80 ans ou plus. Le nombre

2
LA CANNE BLANCHE

des moins de 25 ans est très réduit (4 %). Enfin, hommes et femmes sont
représentés à part quasi égale dans notre échantillon.

Mobilité pour tous et à tout âge !


76 % des personnes sondées, soit près de 8 personnes sur 10, déclarent se
déplacer à l’extérieur de leur domicile chaque jour ou au moins plusieurs
fois par semaine. Les écarts entre régions sont minimes : Bruxelles est en
tête avec 80 %, suivie de près par la Wallonie (76 %) et la Flandre (74 %).
La fréquence des déplacements diminue avec l’âge mais même chez les plus
âgés, une majorité (71 % des plus de 65 ans) continue à sortir du foyer et à se
déplacer dans l’espace public. Seule une minorité (24 %) reste cloîtrée à la
maison, sortant en de rares occasions. La question de la mobilité des personnes
aveugles et malvoyantes est donc incontestablement un enjeu incontournable
dans la problématique de l’accès de l’espace public aux personnes à mobilité
réduite (PMR).

Pour une majorité des personnes sondées, la marche est le mode de


déplacement le plus courant. Parmi les moyens de transport utilisé, les
transports en commun viennent en premier, suivis par la voiture individuelle.
L’utilisation du vélo (ou du tandem) reste marginale, bien qu’en Flandre,
elle se rapproche de celle de la voiture ! Le recours aux services de transport
adapté semble assez peu répandu. Au vu des réponses aux questions ouvertes,
il s’avère que ces services sont méconnus : beaucoup de sondés sont mal
informés à ce sujet.

On notera qu’un quart seulement des sondés déclarent avoir suivi une
formation à la locomotion, dont 40 % à la Ligue Braille. Si l’on inclut les
formations délivrées dans des centres de réadaptation fonctionnelle en
partenariat avec la Ligue Braille, le taux de personnes formées avec l’aide de
la Ligue Braille s’élève à 48 %.

3
LA CANNE BLANCHE

Sentiment d’insécurité.

L’autre chiffre-phare de notre enquête


concerne le sentiment d’insécurité :
près de 65 % des sondés ne se sentent
pas en sécurité sur la voie publique. Le
sentiment d’insécurité est un élément
délicat à cerner, car il peut être influencé
par des éléments extérieurs comme le
discours des médias sur la criminalité
ou le milieu social et culturel auquel
on appartient. Il n’est évidemment pas
surprenant de constater qu’à Bruxelles,
région fortement urbanisée, ce sentiment d’insécurité touche 71 % des
participants de l’enquête. Les réponses aux questions ouvertes permettent
toutefois d’écarter les éléments trop subjectifs pour identifier des causes
concrètes comme la dangerosité du trafic, les nuisances sonores, l’état des
trottoirs ou les obstacles indétectables. Les personnes qui sortent avec un
accompagnateur ou un chien-guide se sentent généralement plus en sécurité.
La canne blanche, utilisée par 80 % des sondés, est aussi un élément sécurisant
puisqu’elle permet à la fois de détecter les obstacles et de se signaler à
l’attention des autres usagers de la voie publique.

Un parcours semé d’embûches.

Troisième chiffre marquant : 84 % des


sondés déclarent rencontrer des problèmes
sur la voie publique. Toutes régions
confondues, le podium des obstacles au
déplacement est détenu par les panneaux
publicitaires, les terrasses de café ou

4
Les terrasses parmi les principales nuissances
LA CANNE BLANCHE

de restaurant et les déjections canines.


Néanmoins, les écarts entre les scores
obtenus par les différents types de nuisances
sont minimes. Les autres obstacles à prendre
en compte sont les véhicules mal garés,
les vélos ou motos rangés sur les trottoirs,
les poubelles et les travaux non ou mal
signalés. Dans les questions ouvertes, les
participants se plaignent surtout des trottoirs
délabrés, encombrés et/ou peu adaptés aux
personnes à mobilité réduite : trottoirs trop
étroits, bordures trop hautes ou… absence de
bordure qui empêche de discerner la limite
entre le trottoir et la chaussée. Les chantiers non ou mal signalés,
attention danger!

Quasi inaudibles et donc très difficiles à


détecter pour les piétons déficients visuels, les cyclistes qui roulent sur les
trottoirs représentent aussi un point préoccupant. Cette pratique courante est
pourtant interdite par le code de la route, sauf là où une signalisation permet
le partage de la voie entre piétons et cyclistes (et parfois aussi motocyclistes).
Dans ce cas précis, toutefois, les piétons aveugles ou malvoyants se sentent
aussi insécurisés car ils n’ont pas la possibilité de distinguer la partie qui leur
est réservée, la signalisation et le marquage au sol (bandes blanches) étant
uniquement visuels.

Dispositifs spécifiques et aide des passants.

La plupart des participants de l’enquête apprécient les dispositifs qui leur sont
destinés : feux sonores, dalles podotactiles, lignes-guides. Les inscriptions en
braille ne sont utiles qu’à une minorité, mais elle correspond au pourcentage
– peu élevé – de personnes déficientes visuelles qui pratiquent couramment

5
LA CANNE BLANCHE

le braille. Les parkings réservés aux personnes handicapées leur sont aussi
utiles car ils facilitent le débarquement et réduisent la distance à parcourir
à pied. Dans les suggestions de nos sondés, on relève une forte demande
de dispositifs sonores : feux de signalisation sonores mais aussi annonces
sonores dans les transports en commun.

Une personne sur deux déclare recevoir spontanément de l’aide dans ses
déplacements sur la voie publique. Sans surprise, cette aide augmente avec
l’âge. Il n’y a pas de variation significative entre régions. Près de 70 % des
personnes sondées trouvent adéquate cette aide spontanée, contre 18 % qui
la jugent « imposée » sans demander leur avis et 13 % qui la considèrent
comme infantilisante. Ces résultats sont très positifs mais indiquent que dans
un cas sur trois, la personne qui offre son aide pourrait faire mieux et qu’il y
a donc lieu de poursuivre le travail de sensibilisation dans ce domaine.

Transports en commun.

Les transports en commun sont l’un des domaines où des efforts méritent
d’être initiés ou poursuivis. L’offre en termes de couverture du réseau semble
globalement donner satisfaction, mais le sentiment d’insécurité dans les
transports publics touche environ 70 % des sondés. Ici aussi, des éléments
subjectifs interviennent mais quelques éléments objectifs ressortent de
l’enquête et constituent des bases de réflexion intéressantes. Parmi celles-ci,
mentionnons : une meilleure conscientisation du personnel et des autres
usagers aux difficultés et aux besoins liés au handicap visuel (respect, place
assise, etc.) ; un compromis à trouver entre la vitesse commerciale et la
sécurité de passagers qui ont besoin de plus de temps pour se déplacer, en
raison de leur handicap ; une information plus accessible tout au long du trajet,
de la gare ou de l’arrêt de bus ou de tram jusqu’à l’arrivée à destination ; une
simplification et une plus grande flexibilité des services d’accompagnement
pour PMR.

6
LA CANNE BLANCHE

Quant aux services de transport adapté aux PMR, ils semblent peu utilisés
mais surtout méconnus. Une meilleure information sur l’offre de services
de transport adapté, tant publique que privée, dans les différentes régions du
pays, serait très utile.

La parole aux usagers.

Plusieurs questions ouvertes permettaient aux personnes sondées de


s’exprimer plus librement, en particulier pour soumettre des suggestions
de mesures destinées à améliorer la sécurité des déplacements sur la voie
publique. 80 % des participants ont déclaré que des améliorations étaient
nécessaires et ont exprimé leurs idées ou revendications. La plupart d’entre
eux ne demandent pas à proprement parler de nouvelles mesures, mais surtout
une meilleure application des dispositions existantes, qu’elles concernent
les aménagements de la voie publique, les dispositifs techniques dédiés
aux personnes handicapées de la vue ou les réglementations en vigueur.
Les suggestions et demandes constructives exprimées par les participants
(trottoirs, dispositifs sonores, passages pour piétons, …), constituent une base
de travail suffisamment riche que pour en tirer des points précis à soumettre
aux pouvoirs publics et aux instances concernées.

MOBILITÉ : TÉMOIGNAGES.

SAMUEL
33 ans, aveugle suite à un accident survenu à l’âge de 20 ans, habite
Molenbeek à Bruxelles.

« Je me déplace plusieurs fois par semaine, avec l’aide de la longue canne


blanche, parfois accompagné de ma femme, parfois seul. Pour moi, le facteur
d’insécurité le plus important, c’est l’inattention de certains automobilistes.
7
LA CANNE BLANCHE

Un jour, une voiture qui sortait d’un garage a roulé sur ma canne qui s’est
brisée. Il est aussi arrivé que des passants distraits piétinent ma canne ou se
prennent les jambes dedans.

Les étals de magasins, les terrasses de café nuisent également à la mobilité.


L’espace laissé libre est parfois si étroit que je suis obligé de contourner
l’obstacle en passant sur la chaussée, ce qui m’expose aux dangers du trafic.
C’est aussi le cas avec les voitures garées sur le trottoir et les travaux mal
signalés.

Il y a d’autre part le problème des trottoirs mal entretenus, mais cela varie
beaucoup d’une commune à l’autre ou d’un quartier à l’autre. Il y a encore les
boîtes aux lettres placées contre les murs, souvent à hauteur du visage. C’est
un danger impossible à détecter avec la canne, de même que les panneaux
publicitaires posés sur un seul pied. Je détecte le pied avec la canne mais pas
les débordements du panneau.

Les feux sonores sont particulièrement utiles, mais je ne comprends pas


la logique d’implantation. Par exemple, il y en a près de chez moi, sur le
boulevard Léopold II, mais pas sur le boulevard Anspach, ni sur le boulevard
Lemonnier, dont la traversée est pourtant dangereuse. En l’absence de feux
sonores, si je n’ai personne à proximité pour m’aider, je dois me contenter de
lever ma canne pour me signaler et traverser en espérant que les automobilistes
me céderont le passage… Ce genre de situation est vraiment stressante.

Je suis satisfait des transports en commun en général. Le seul problème que


j’ai, ce sont les chauffeurs qui discutent parfois de la validité de ma carte
d’accompagnateur. Pour m’orienter dans les stations de métro, j’utilise les
bornes avec des indications en braille. Mais ces bornes ne sont pas toujours
faciles à retrouver. D’une station à l’autre, elles sont placées dans des
endroits différents. Sinon, la STIB a fait beaucoup d’efforts, notamment avec
l’annonce sonore des arrêts.
8
LA CANNE BLANCHE

Si je devais concevoir la ville idéale ? Je commencerais par supprimer tous


les poteaux qui gênent le passage. On m’a dit qu’en Angleterre, il n’y a
jamais de poteaux au milieu du trottoir… »

PIERRE
74 ans, problèmes visuels survenus en 2006 et aujourd’hui quasi aveugle,
habite Schaerbeek à Bruxelles.

« Au début de mes problèmes visuels, quand j’avais encore quelques


dixièmes de vue, je me déplaçais parfois seul. Aux passages piétons, certains
automobilistes manquaient totalement d’éducation. Quand je levais ma
canne blanche pour traverser, ils donnaient un coup de klaxon et passaient
en trombe.

Les places de parking réservées aux personnes handicapées sont indispensables


pour quelqu’un comme moi. Par exemple, quand je fais mes courses dans une
grande surface, je profite de l’aide d’un proche qui me conduit en voiture. J’ai
ma carte qui me donne droit à un emplacement pour handicapés, ce qui me
permet de débarquer devant l’entrée du magasin. Sans cela, je serais obligé
de déambuler parmi les voitures en stationnement et celles qui circulent ou
qui manœuvrent, ce qui représente un danger pour moi qui ne voit rien. »

ELIZA
82 ans, gravement malvoyante, habite dans une résidence service à
Overpelt.

« Malgré mon grand âge, je me déplace encore souvent de façon autonome.


Ça m’effraie quand même un peu parce que je suis malvoyante et que je ne
vois pas bien ce qu’il se passe autour de moi. Néanmoins, je veux absolument
affronter cette peur. J’ai cinq enfants, mais ils ont chacun leur propre vie

9
LA CANNE BLANCHE

et travaillent, et je ne veux pas qu’ils se


tracassent toujours pour moi, même s’ils
m’aident avec plaisir. De plus, j’ai deux
sœurs qui, pour des raisons de santé, se
déplacent très difficilement, donc c’est moi
qui vais leur rendre visite régulièrement. Il
y a quelques jours, bien que ce soit situé à
une quinzaine de minutes à pied d’ici, je
me suis aussi rendue à ma banque.

J’emporte toujours ma canne blanche avec


moi. J’en ai même deux : une canne d’appui
et une canne de locomotion. Récemment,
je suis allée en pèlerinage à Banneux. Là
j’ai pris ma canne d’appui parce que c’était
plus sécurisant sur ce type de terrain et que
cette canne m’offre un peu de soutien.
Quand je veux traverser, je mets toujours
ma canne blanche bien en évidence. La plupart des conducteurs sont courtois
et s’arrêtent spontanément. Je leur fais toujours un signe pour leur montrer
que j’ai apprécié leur geste.

Malheureusement, je n’ose plus utiliser les transports en commun. La marche


du bus est trop haute. La dernière fois que j’ai voulu prendre le bus, je suis
presque tombée, heureusement qu’il y avait quelqu’un derrière moi pour me
rattraper.

Quand je dois me rendre quelque part mais qu’il m’est impossible d’y aller
à pied, j’appelle la Centrale pour les personnes à mobilité réduite. Ce sont
de bien gentils conducteurs, mais je tombe chaque fois sur une personne
différente. Le plus embêtant, c’est que je dois toujours réserver deux jours à

10
LA CANNE BLANCHE

l’avance. Si j’ai un imprévu, je ne peux donc pas les appeler. Et puis, ce n’est
pas donné. Je paie dix euros d’inscription par an et 0,30 euros par kilomètre,
kilomètres qui sont comptés à partir du domicile du chauffeur. Quand je veux
rester une heure à Hasselt par exemple, j’espère toujours que le chauffeur
ait de quoi s’occuper sur place, sinon cela revient à un voyage vraiment
coûteux. »

PATRICK
59 ans, gravement
malvoyant, habite Namur.

« Ma vision a fortement
diminué ces 3 dernières
années, je ne vois plus au-
delà de 20 cm... Dans mon
quartier, je connais bien
les rues, ce qui facilite
mes déplacements. Mais je
constate que de nombreux
conducteurs, plus par
inconscience que par
malveillance, garent leur
voiture sur le trottoir ou
devant un passage piétons...
Et là, pour moi, c’est la
collision ou la chute ! Quand
on fait une remarque à un conducteur indélicat, il répond en général : ‘je n’en
ai que pour 5 minutes’ ou ‘mais je vous ai laissé 1 mètre’... Un jour j’en ai
eu assez et j’ai décidé de partir en croisade – mais une croisade pacifique !
- contre les voitures mal garées. Depuis, chaque fois que je ‘tombe’ sur une
voiture qui gêne le passage, je glisse sous l’essuie-glace une petite carte de ma
11
LA CANNE BLANCHE

confection avec une photo de moi


muni de ma canne blanche et le
message suivant : « Mettez-vous
deux secondes à ma place ». Je
ne veux pas enguirlander les gens
mais bien les amener à réfléchir.
Quand une personne malvoyante
doit marcher sur la chaussée pour
contourner une voiture garée sur le trottoir, elle risque de se faire écraser,
c’est dangereux. »

SE DÉPLACER OÙ L’ON VEUT,


QUAND ON VEUT, SANS
CONTRAINTE. C’EST ÇA LA LIBERTÉ.

Aller où l’on veut, quand on veut, comme on le souhaite : voilà une


belle définition de la « mobilité ». Malheureusement, elle est loin d’être
évidente pour les personnes handicapées de la vue. C’est la raison pour
laquelle la Ligue Braille consacre sa campagne annuelle à la mobilité des
personnes aveugles et malvoyantes. Présentation de notre « Semaine de
la Ligue Braille 2013 ».

L’accompagnement et l’aide que la Ligue Braille offre aux personnes


aveugles et malvoyantes se fonde sur l’idée que chacun doit pouvoir faire
ses propres choix. Pour cela, acquérir ou garder une autonomie optimale est
essentiel. Afin de pouvoir participer aux différents pans de la vie en société
(travail, santé, loisirs, etc.) chacun doit pouvoir se déplacer librement. Quand
une personne devient aveugle ou malvoyante, celle-ci perd une grande partie

12
LA CANNE BLANCHE

de ses points de repère et parvient difficilement à se déplacer seule en toute


sécurité. Déjà, une personne dotée de la vue se pose de multiples questions
pour se rendre d’un point à un autre (voiture ou transports en commun ?
quelle est la route à suivre ? etc.). Une personne malvoyante doit, en plus,
s’interroger sur tous les obstacles qu’elle pourra rencontrer sur sa route et sur
la façon dont elle devra les contourner.

La « Semaine de la Ligue Braille » est une excellente occasion de rappeler


à chacun que la mobilité est un droit fondamental, et ce, également pour les
personnes handicapées visuelles. Ceci est d’ailleurs inscrit dans la Convention
des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées que notre
pays a ratifiée. Aux responsables politiques concernés, la Ligue Braille remet
un mémorandum comportant quatorze propositions (voir plus loin dans ce
dossier). Mais nous donnons aussi des conseils aux piétons, aux cyclistes,
aux automobilistes, aux usagers du train, aux conducteurs de bus pour qu’ils
facilitent les déplacements des personnes aveugles et malvoyantes.

Born to be free.

Avec ses lunettes de soleil, son blouson en cuir et son inscription dans le
dos « Born to be free », le héros de notre campagne ne passera pas inaperçu
entre le 5 et le 29 septembre prochains ! Cet homme mûr aux allures de
motard joue le rôle principal dans un spot télévisé qui sera diffusé du côté
francophone sur La Une et La Deux, et du côté néerlandophone sur Eén
et Canvas. Pour les téléspectateurs aveugles et malvoyants, nous avons
prévu une audiodescription. Vous retrouverez également notre héros sur des
affiches dans le métro de Bruxelles, et à travers tout le pays chez les notaires,
les ophtalmologues, dans les communes, etc.
Un dépliant et notre site www.semaineliguebraille.be apporteront des
informations détaillées sur la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes.

13
LA CANNE BLANCHE

Et il sera également possible de suivre la campagne sur notre page facebook :


www.facebook.com/liguebraille.
De plus, Contacts – une émission de la Police Fédérale et de l’IBSR informant
les usagers de la route et diffusée sur nos écrans tous les samedis –, prévoit
un reportage spécial sur la mobilité des personnes aveugles et malvoyantes.
À voir le 28 septembre !

Profitez de votre trajet en train pour lire notre dépliant.

Les navetteurs qui prennent régulièrement le train dans les villes où est
implantée la Ligue Braille recevront un dépliant d’informations et de conseils
pour aider les personnes aveugles et malvoyantes dans leurs déplacements.

Presse et politiques : un trajet les yeux bandés.

Parce qu’il n’y a pas de meilleure manière pour comprendre quelqu’un que
de se mettre à sa place, nous invitons, dans les trois régions du pays, la presse
et les responsables politiques chargés de la mobilité et de la politique des
personnes handicapées à se déplacer les yeux bandés durant un court trajet.
Ils pourront ainsi s’apercevoir à quel point il est difficile pour une personne
handicapée visuelle de se déplacer seule. Voitures mal garées, carrefours
dangereux, trottoirs en mauvais état, crottes de chiens et bien d’autres
embûches se mettront sur leur chemin. Heureusement, des accompagnateurs
de la Ligue Braille les conseilleront tout au long du parcours.

Un baptême de piste à Francorchamps pour les jeunes


aveugles et malvoyants.

Le mardi 24 septembre 2013 deviendra bientôt une journée inoubliable pour


une vingtaine de jeunes handicapés visuels. Le circuit de Spa-Francorchamps
14
LA CANNE BLANCHE

leur ouvre ses portes ! En matinée, une visite adaptée du site leur sera offerte.
Après la pause de midi, place à l’adrénaline ! Durant deux tours de piste, les
jeunes seront installés dans de vraies voitures de course et deviendront les
copilotes de leur chauffeur particulier.

Un billet aller-retour en moto !

Notre campagne se clôturera le dimanche 29 septembre. Pour finir en beauté,


le club de moto d’Anvers Evonik Antwerpen Motorvrienden (EAMV) invite
les personnes aveugles et malvoyantes à faire une balade avec eux. Le matin,
une vingtaine de motards partiront de Mortsel avec un passager handicapé
visuel à leur bord. Arrivés à Namur, l’ensemble du groupe partagera le repas
avec d’autres personnes aveugles et malvoyantes francophones qui prendront
place à l’arrière des motos lors du chemin inverse vers Mortsel dans l’après-
midi.

SE DÉPLACER SANS VOIR :


CELA S’APPREND.

Traverser un passage pour piéton, passer un rond-point, prendre un bus pour


aller au travail... Dans sa recherche d’autonomie, la personne aveugle ou
malvoyante doit apprendre à se déplacer seule, avec ou sans canne blanche
et selon les cas, accompagnée d’un chien-guide. La Ligue Braille lui offre la
possibilité d’apprendre les techniques de déplacement dans un environnement
sécurisé.

La Ligue Braille dispense des cours de locomotion avec comme objectif


final : une autonomie de déplacement. Mais avant tout, les accompagnateurs
15
LA CANNE BLANCHE

de la Ligue Braille analysent les besoins de la personne aveugle ou


malvoyante dans un bilan de locomotion. Ce bilan permet de connaître les
compétences de la personne : équilibre, rôle des autres sens, résidu visuel,
capacités d’observation, ... Des questions sur la vie quotidienne sont aussi
abordées : Quels sont les trajets à effectuer au quotidien ? Quel(s) transport(s)
la personne doit-elle prendre ? Un chien-guide est-il nécessaire ? Un GPS
peut-il être utile ?

Sur base du bilan de locomotion, les accompagnateurs de la Ligue Braille


conçoivent des cours personnalisés. Ils enseignent les techniques d’utilisation
d’une canne blanche de locomotion, des transports en commun, ...

L’apprentissage se fait au cas par cas


et dure 6 mois à 1 an, à raison d’une
séance hebdomadaire d’1h à 1h30.
Toutes les formations se déroulent dans
l’environnement habituel de la personne.
Pour les formations qui se déroulent
à Bruxelles, la Ligue Braille met à
disposition un jardin de locomotion et
un Loco-local spécialement adaptés où
sont placés des obstacles que l’on peut
habituellement rencontrer dans l’espace
public (abribus, chantiers, boîtes postales, barrières, escaliers, etc.). Les
trajets à effectuer au quotidien seront analysés et expérimentés. Au terme de
cet apprentissage, la personne aura acquis plus d’indépendance et davantage
de confiance dans ses déplacements.

Une personne qui déménage, change de travail ou dont la déficience visuelle


s’aggrave pourra toujours faire appel à la Ligue Braille pour apprendre de
nouveaux trajets ou de nouvelles techniques mieux adaptées à sa nouvelle
situation.
16
LA CANNE BLANCHE

LES AIDES À LA MOBILITÉ.

Se déplacer sans voir ou en voyant très mal est quasi impossible sans aide.
La personne aveugle ou malvoyante peut bien sûr se faire accompagner,
mais ce n’est pas toujours facile de trouver quelqu’un, ni agréable d’être
dépendant d’autrui. Pour se déplacer de manière autonome, la personne
déficiente visuelle dispose de différentes aides : canne blanche, chien-guide,
GPS, dalles podotactiles,...

La canne blanche.

Première aide venant à l’esprit quand


on mentionne les déplacements d’une
personne déficiente visuelle, la canne
blanche est l’outil indispensable pour se
déplacer.
Dans l’esprit du public, elle est souvent
associée à la cécité complète. Pourtant, elle
est également une aide précieuse pour un
grand nombre de personnes malvoyantes.
Il existe plusieurs sortes de cannes blanches,
possédant chacune une fonction spécifique
: la canne d’identification, la canne d’appui
et la longue canne de locomotion.
La canne d’identification est utilisée
en déplacement pour montrer clairement
que son propriétaire a une déficience
visuelle. Les automobilistes, cyclistes et
De gauche à droite : canne de piétons prêteront davantage d’attention à
locomotion, canne d’identification,
la personne.
canne d’appui
17
LA CANNE BLANCHE

La canne d’appui est utilisée quand la personne a besoin d’un appui dans ses
déplacements. Au même titre que la canne d’identification, la canne blanche
d’appui lui permet aussi d’être identifiée.
Pour se déplacer, la personne déficiente visuelle a besoin d’un temps de
réaction suffisant pour détecter les repères et les obstacles. La canne de
locomotion est plus longue que les autres cannes blanches pour permettre à
son utilisateur de sentir et d’entendre ces signaux à temps en “toquant” devant
soi. Elle nécessite cependant l’apprentissage de techniques de locomotion,
qui peuvent être enseignées à la Ligue Braille. Lorsqu’elle est bien maniée,
cette canne constitue une aide importante pour les déplacements.
La longue canne avec roulette se manie en balayant devant soi (par la
technique dite du “balayage”). Par son contact permanent avec le sol, elle
donne des informations tactiles plus précises que la canne sans roulette.

Où et comment se procurer une canne blanche ?

Les associations d’aide aux personnes aveugles et


malvoyantes sont tenues de s’assurer que la personne
qui introduit une demande de canne blanche remplisse
les conditions d’octroi prévues par la législation.
La loi du 25 décembre 2006 régit ces conditions
d’octroi de la canne blanche. Ainsi, a le droit d’utiliser
une canne blanche, la personne qui, soit :
- est atteinte d’une déficience visuelle d’au moins
60% (selon le barème officiel belge des invalidités) ;
- dispose d’une prescription d’un ophtalmologue
agréé en réadaptation.
Canne blanche
d’identification La Ligue Braille offre la première canne blanche
aux personnes aveugles ou malvoyantes répondant
à l’une de ces conditions.

18
LA CANNE BLANCHE

Le chien-guide.

L’apprentissage des déplacements avec une longue canne de locomotion rend


une personne aveugle ou malvoyante plus autonome dans ses déplacements.
L’acquisition d’un chien-guide peut être utile pour donner à cette personne
plus d’assurance face aux obstacles de la rue. Le chien-guide contribue à
réduire son stress.
Ce merveilleux compagnon demande toutefois une certaine autonomie de
départ. Il est donc indispensable d’avoir des compétences en matière de
locomotion et d’orientation. Et puis, il faut pouvoir accueillir un chien chez
soi, être prêt à le nourrir, le soigner et entretenir son dressage.

Comment se procurer un chien-guide ?

L’obtention d’un chien-guide n’est pas automatique et si le besoin s’en fait


ressentir, la personne devra rencontrer plusieurs collaborateurs de la Ligue
Braille pour s’assurer de la motivation et de ses besoins particuliers.
Si la demande est reçue positivement, la personne pourra bénéficier
gratuitement d’un chien-guide élevé par les dresseurs de la Ligue Braille.

Jean-Loup Nollomont : J’avais déjà eu des


chiens avant, mais je dois dire que cela n’a rien à
voir avec un chien-guide. Ashka est formidable,
c’est devenu un compagnon fidèle, une présence
dont je ne pourrais plus me passer. Avec lui, j’ai
maintenant une assurance supplémentaire qui
me permet de me déplacer plus loin, je prends
désormais les transports en commun, Ashka agit
sur moi comme un incitant qui me donne envie
de progresser seul.

Jean-Loup Nollomont 19
et Ashka
LA CANNE BLANCHE

Comment dresse-t-on un chien-guide ?

La Ligue Braille travaille avec trois dresseurs. Ils assurent le choix et le


dressage des chiens-guides, qui sont le plus souvent des labradors, car ils sont
intelligents, calmes et sympathiques. Le dressage se déroule en trois phases :
1. Durant les premiers mois, le dressage est identique à celui de tout jeune
chien. Le dresseur va lui apprendre les bases : la propreté, l’obéissance
générale et l’apprentissage des ordres essentiels.
2. Le chien apprend ensuite les techniques spécifiques indispensables pour
guider la personne aveugle en rue. Il doit associer le port de son harnais à
la notion de travail. Il apprend à s’arrêter et s’asseoir au bord du trottoir
et aux feux rouges, à repérer les obstacles afin de les éviter ou de les
contourner, etc. Un vocabulaire simple lui est enseigné, que son futur
maître devra maîtriser. Le dressage du chien est personnalisé en fonction
de l’environnement et de la situation de son futur maître (ville, campagne,
etc). Cette 2ème phase demande un travail quotidien de plusieurs mois.
3. La dernière phase va permettre de familiariser le chien avec son nouveau
maître. Celui-ci se substitue petit à petit au dresseur. Après une période
d’acclimatation, la personne aveugle apprend, avec le chien-guide, les
techniques de déplacement dans son environnement habituel.

Chiens-guides et législation.

Depuis plusieurs années, il est question de revoir la législation sur les chiens-
guides et c’est à présent chose faite dans les 3 régions du pays, avec certaines
variables toutefois (notons que le décret flamand n’entrera en vigueur qu’en
janvier 2014).
Tant en Wallonie, qu’en Flandre et à Bruxelles, les textes législatifs
s’accordent sur le définition du chien : on parle de ‘chiens d’assistance’, ce
qui recouvre une réalité plus large que celle du chien-guide (valable aussi

20
LA CANNE BLANCHE

pour le chien qui aide une personne épileptique, par exemple).


Les 3 textes définissent les modalités d’accès des chiens d’assistance aux
lieux ouverts au public : cet accès est un droit et il est interdit d’interdire
l’accès à un chien d’assistance, sauf exceptions. Au sujet des exceptions, la
situation varie d’une région à l’autre. À Bruxelles et en Wallonie, l’accès peut
être refusé à un chien d’assistance pour raison d’hygiène, de santé publique
ou de sécurité. Exemples : le chien-guide peut aller dans un hôpital, mais
pas en salle d’opération ; il peut entrer dans un restaurant, mais il n’aura pas
accès aux cuisines ; il peut accompagner son maître à la piscine, mais pas
dans les zones où l’on se déplace pieds nus. Dans ces lieux où les chiens
ne sont pas admis, un affichage doit être prévu. En Flandre, la législation
est moins précise puisqu’il est dit que c’est le gouvernement flamand qui
déterminera les lieux interdits aux chiens d’assistance.
Une autre différence entre les textes législatifs porte sur les sanctions en cas
de non respect de la loi. En Wallonie et à Bruxelles, c’est l’administration
(AWIPH 1, Cocom 2 ) qui reçoit les plaintes, tandis qu’en Flandre, c’est la
police, ce qui est préférable car, à la différence de l’administration, la police
assure un service 24h sur 24. Quant à l’amende pour ceux qui refusent l’accès
à un chien-guide, elle sera de 26 à 100 euros en Wallonie, de 50 à 100 euros
à Bruxelles et de 100 euros en Flandre.
Enfin, la procédure d’agrément des asbl dressant des chiens d’assistance est
également différentes d’une région à l’autre. En Wallonie et à Bruxelles,
l’AWIPH et la Cocom procèdent à l’agrément sur base d’un dossier répondant
à une série de critères prédéfinis. En Flandre, le gouvernement flamand a
créé une cellule d’agrément composée de 4 experts (Katho Dier-en-zorg,
VAPH 3, 2 écoles de chiens d’assistance) dont les critères d’agrément doivent
s’inspirer de la Fédération internationale des chiens d’assistance.

1
AWIPH : Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées.
2
Cocom : Commission communautaire commune.
3
VAPH : Vlaams Agentschap voor Personen met een Handicap.
21
LA CANNE BLANCHE

Utile, le GPS ?

Depuis peu existent des modèles de GPS adaptés aux personnes déficientes
visuelles . Tous ne sont pas encore au point et il faut savoir s’en servir. Pour
la personne aveugle ou malvoyante, le GPS peut être utile pour savoir où elle
est (il lui indique le nom de la rue où elle se trouve, par exemple), pour savoir
où il y a un restaurant, un hôtel dans telle ou telle zone. Se faire guider par le
GPS d’un point A à un point B est déjà plus complexe. Il faut en effet pouvoir
encoder les 2 adresses, puis s’y retrouver dans les indications sonores du GPS
(pas facile, p. ex., de comprendre le nom français d’une rue prononcé avec
un accent néerlandais), et enfin, savoir si l’on est du bon côté de la rue... De
plus, le GPS n’indique pas où sont les poteaux, les feux rouges, les chantiers,
les panneaux publicitaires, etc. En un mot, le GPS est utile pour s’orienter, à
condition de bien maîtriser les techniques de locomotion et d’être familiarisé
à l’usage des appareils technologiques et des encodages. Complément à la
canne blanche ou au chien-guide, le GPS ne peut les remplacer.

Dalles podotactiles, feux


sonores, ...

L’espace public comporte des


aménagements qui facilitent
les déplacements des personnes
aveugles et malvoyantes. Les plus
utiles sont les dalles podotactiles
et les feux sonores. D’autres aides
existent aussi comme des bandes
autocollantes contrastées en début et
fin de certains escaliers, des panneaux en braille ou encore les balises sonores
(voir ci-après), mais encore peu fréquentes à ce jour.

22
LA CANNE BLANCHE

Comme leur nom l’indique, les dalles podotactiles sont repérables au toucher
avec les pieds ou la canne blanche. Elles sont de 3 types :
- les dalles directionnelles, munies de lignes continues en relief, donnent la
direction à suivre ;
- les dalles de vigilance, munies de points en relief, mettent la personne
en garde et lui évitent chutes ou accident en lui indiquant le début d’un
carrefour, la fin d’un quai, le début d’un escalier,...
- les dalles noires et souples (molles) signalent un changement de direction
possible ou, à l’arrêt du bus, l’endroit où les portes d’accès s’ouvriront (et
où, si tout se passe bien, le chauffeur annoncera à la personne aveugle ou
malvoyante de quel bus il s’agit).

BALISES PARLANTES :
L’AIDE DU FUTUR ?

Pour qu’une personne aveugle ou malvoyante trouve son chemin, celle-ci


peut faire appel à différentes aides : canne blanche, chien-guide, GPS, dalles
pododactiles, etc. À l’avenir, pourrait s’ajouter à cette liste l’utilisation de
balises parlantes.

Qu’est-ce qu’une balise parlante ?

C’est un système électronique qui ressemble à de petits haut-parleurs et


diffusant des messages vocaux. Les balises peuvent être placées au-dessus
des portes et dans les lieux de passage des aéroports, des gares, des hôtels, etc.
pour indiquer un endroit ou une direction à prendre. Grâce à cette installation,
les personnes aveugles et malvoyantes peuvent plus facilement s’orienter et
donc se déplacer plus sereinement.

23
LA CANNE BLANCHE

Comment fonctionne ce système ?

Pour pouvoir utiliser les balises parlantes, il faut soit avoir un GSM équipé
de la technologie Bluethooth, soit un appareil spécial. Quand une personne
aveugle ou malvoyante est en présence d’une balise, elle peut activer le
message. Par exemple, elle peut savoir vers quel quai mène un escalier.

Des applications actuelles ?

Le 16 mai 2011 ce système a été officiellement mis en place à la gare


de Namur. La Ligue Braille a collaboré à ce projet pilote réalisé par le
Département de Psychologie de l’Université de Namur, la SNCB-Holding et
la Région wallonne. Si les résultats sont concluants, il sera possible d’étendre
ce système dans d’autres gares de Belgique et dans d’autres types de lieux
(métro, aéroports, feux de signalisation,...).

DES VOITURES ÉLECTRIQUES


BIENTÔT MOINS SILENCIEUSES ?

Le trafic routier ne cesse de s’intensifier. Et cette densification va de pair


avec l’augmentation du bruit (accélération ou freinage des voitures, motos,
klaxons, sirènes, etc.). Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le bruit
engendré par le trafic est un problème de santé publique important. D’ailleurs,
dans notre enquête sur la mobilité, de nombreuses personnes aveugles et
malvoyantes ont signalé que la foule et les bruits de la circulation sont une
source d’insécurité dans leurs déplacements.

24
LA CANNE BLANCHE

L’adoption de nouvelles normes plus strictes concernant le niveau de bruit


émis par le trafic n’est donc pas une mauvaise chose. Dans ce cadre, le
Parlement européen a voté une directive en février 2013 qui devrait diminuer
sensiblement le bruit occasionné par les voitures.

À l’opposé des véhicules traditionnels plutôt bruyants, arrivent sur le marché


les voitures électriques. Celles-ci sont tout à fait silencieuses, ce qui est très
positif du point de vue des nuisances sonores. Mais pour les usagers ‘faibles’
de la route, et surtout pour les personnes handicapées de la vue, ces voitures
sont un véritable danger. Elles ne les entendent absolument pas arriver.
Maintenant que ces voitures se multiplient ainsi que les emplacements de
recharge, il est important de prendre cette évolution en considération.

Le Parlement européen partage cet avis et suggère d’ajouter, à la directive


évoquée précédemment, une règle obligeant les voitures électriques à émettre
un son artificiel (“Accoustic Vehicle Alerting System” – AVAS). Ce système
doit encore être affiné pour, qu’à l’avenir, les piétons sachent détecter et
localiser la présence et la direction d’un tel véhicule conduisant à basse vitesse.
En attendant, nous demandons aux conducteurs de véhicules électriques
d’être particulièrement attentifs aux piétons aveugles ou malvoyants.

MÉMORANDUM : 14 PAS VERS


UNE MEILLEURE MOBILITÉ.

La Ligue Braille lance un appel à toutes les instances concernées par la


mobilité – responsables politiques et opérateurs de transports publics – afin
qu’elles s’engagent et agissent de manière à garantir la mobilité sur la voie
publique et dans les transports pour les personnes à mobilité réduite ayant

25
LA CANNE BLANCHE

un handicap visuel. À cette fin, la Ligue Braille émet 14 priorités pour que
nos concitoyens handicapés de la vue puissent se déplacer en toute liberté et
participer ainsi pleinement à la vie sociale, économique et culturelle.

1. Pour une voirie accessible.


Il est impératif que les responsables politiques mettent en œuvre des
plans « mobilité » cohérents, établis en concertation avec les associations
représentatives des personnes handicapées. Tout projet d’aménagement de
l’espace public doit se conformer au minimum aux normes d’accessibilité
en vigueur.

2. Pour une voirie


sécurisée.
Pour circuler en sécurité quand
on est aveugle ou malvoyant,
il est indispensable que les
trottoirs soient adaptés, en bon
état, bien entretenus et libres
de tout obstacle difficile à
détecter autrement que par la
vue.

3. Pour des passages piétons mieux protégés.


Les feux sonores sont particulièrement utiles et sécurisants, mais il n’y en pas
assez ! Là où le niveau sonore du trafic automobile est élevé, la Ligue Braille
propose qu’on installe des dispositifs tels que des boutons-poussoirs à la fois
vibrants et sonores.

26
LA CANNE BLANCHE

4. Pour une meilleure cohabitation entre cyclistes et


piétons.
Amis cyclistes, les piétons handicapés visuels ne vous voient pas venir et vous
êtes trop silencieux pour qu’ils vous entendent. Redoublez donc de prudence
à l’approche d’une canne blanche ! Et n’oubliez pas qu’en agglomération,
circuler à vélo sur les trottoirs est interdit par le code de la route.

5. Pour des véhicules électriques plus audibles.


Les voitures électriques, au moteur silencieux, représentent un danger pour les
piétons déficients visuels. La Ligue Braille demande d’équiper ces véhicules
de systèmes sonores destinés à alerter les piétons. Cette revendication
concerne aussi les trams bruxellois de dernière génération, très silencieux.

6. Pour des transports publics plus accessibles.


L’annonce sonore des stations à l’intérieur des véhicules, très appréciée,
devrait être étendue à toutes les lignes des réseaux de transport public (train,
métro, tram, bus). D’autres mesures sont demandées : site web accessible (y
compris pour le paiement en ligne), affichage plus lisible des numéros des
véhicules, panneaux d’affichage des horaires plus lisibles, annonce sonore
pour identifier les véhicules aux arrêts communs à plusieurs lignes.

7. Pour des transports publics plus sûrs.


Les personnes handicapées visuelles sont en général plus exposées au risque
de chute et plus lentes dans leurs déplacements. Pour leur sécurité, la Ligue
Braille demande une priorité d’accès aux places assises et une attention
accrue des chauffeurs.

27
LA CANNE BLANCHE

8. Pour des services d’accompagnement plus efficaces.


Pour améliorer l’efficacité des services d’accompagnement dans les
transports en commun, la Ligue Braille souhaite une meilleure information,
une simplification administrative, une plus grande flexibilité et des délais de
réservation raisonnables. Le délai de 24 heures imposé par la SNCB pour
obtenir une assistance doit être supprimé.

9. Pour des services de transport adapté plus développés.


Les services de transport adapté doivent être développés : meilleure
information, augmentation du nombre de taxis adaptés, élargissement des
zones de couverture et des plages horaires. Les chèques-transport sont aussi
une alternative utile, à encourager. Il importe que l’octroi de ces chèques-
transport soit lié au handicap et non aux
revenus.

10. Pour des taxis « chien-guide


admis ».
Refuser d’embarquer dans son taxi un
chien-guide accompagnant son maître
aveugle, c’est contraire à la législation.
La Ligue Braille demande que les
compagnies de taxis veillent au respect
des textes législatifs dans ce domaine.

11. Pour des emplacements de parking (vraiment) réservés.


Les emplacements de parking réservés aux personnes handicapées sont
très utiles aux personnes déficientes visuelles. La Ligue Braille demande
d’augmenter le nombre de ces emplacements et de lutter contre leur
occupation par des conducteurs non handicapés.

28
LA CANNE BLANCHE

12. Pour une mobilité accrue dans les airs.


La Ligue Braille insiste pour que les opérateurs aériens se conforment à la
réglementation européenne qui leur interdit de refuser le transport pour cause
de handicap ou de mobilité réduite. Cette réglementation stipule que dans les
aéroports, la prise en charge de la personne et du chien-guide doit être assurée
et que dans l’avion, le chien doit voyager en cabine et non en soute.

13. Pour une société « cannes blanches admises ».


La Ligue Braille souhaite promouvoir et diffuser l’information au sujet du
handicap visuel au sein du public. À cette fin, elle propose aux services en
charge de la mobilité de relayer cette information et de sensibiliser aussi bien
son personnel que sa clientèle.

14. Pour élargir les aides aux 65+.


Dans notre pays, les personnes qui deviennent handicapées visuelles à 65
ans ou plus n’ont pas droit aux aides prévues par les communautés et régions
pour bénéficier d’un cours de locomotion ou se procurer des aides techniques
comme la longue canne de locomotion, un GPS adapté ou un chien-guide.
La Ligue Braille revendique avec force la suppression de cette limite d’âge
discriminatoire.

MOBILITÉ : VERS UNE CARTE


EUROPÉENNE.

Dans les différents pays de l’Union européenne (UE), les personnes


handicapées bénéficient de certains droits qui facilitent leur mobilité et leur
accessibilité. Valables dans le pays de résidence, ces droits ne le sont pas
nécessairement dans les autres pays de l’UE. Pour remédier à cette situation
29
LA CANNE BLANCHE

et à l’initiative du BDF (Belgian Disability Forum, dont la Ligue Braille est


membre), l’idée d’une carte européenne de mobilité a vu le jour voici 4 ans.
Relayé par l’EDF (European Disability Forum), ce projet est à l’étude au
niveau européen.

Jusqu’ici, seule la carte


européenne de stationnement
permet d’attester la
reconnaissance du handicap.
Son usage dépasse donc
souvent le stationnement
aux emplacements réservés  :
tarifs réduits au musée ou à Campagne de l’EDF en faveur de
la carte européenne de mobilité
la piscine, places réservées
au théâtre ou dans les transports en commun, etc. Mais quand vous avez
placé votre carte européenne de stationnement sous votre pare-brise, vous ne
pouvez pas la présenter à l’accompagnateur de train ou à la piscine ! D’où
le projet de carte de mobilité européenne. Car tout le monde voyage plus
qu’auparavant, la mobilité dépasse donc les frontières, y compris pour les
personnes handicapées. Une carte de mobilité européenne à avoir sur soi, en
plus de la carte de stationnement qui resterait dans la voiture, leur permettrait
de bénéficier des avantages réservés aux personnes handicapées où qu’elles
soient dans l’Union européenne.

Pour les instances européennes, il s’agit à présent d’analyser les droits des
personnes handicapées dans les différents États de l’UE et de définir le champ
d’action de la future carte : elle devrait être valable pour les compensations
et avantages en matière de transports, loisirs, culture, sport, tourisme. Il
faut aussi décider du modèle de carte, de son mode de fabrication et des
conditions de délivrance. Un groupe de représentants des États membres y
travaille actuellement.
30
LA CANNE BLANCHE

En Belgique, l’accord de gouvernement de décembre 2011 prévoit la mise


en place d’un Handipass, mais les discussions à ce sujet ne semblent pas
encore très avancées. Maintenant qu’une réflexion plus concrète est sur rails
au niveau européen, il faudra sans doute voir comment articuler ces deux
projets dont l’objectif est commun.

FACILITER LEURS DÉPLACEMENTS


ET LEVER LES OBSTACLES.

Les résultats de notre enquête sur la mobilité des personnes aveugles et


malvoyantes sont éloquents : 65% des répondants ne se sentent pas en
sécurité sur la voie publique, 84% sont gênés dans leurs déplacements par
de nombreux obstacles et dans 1 cas sur 3, l’aide qui leur est offerte pourrait
être plus adéquate.
Il reste donc du pain sur la planche. La méconnaissance du handicap visuel
ou la peur de mal faire guident encore trop souvent le comportement des
« voyants » à l’égard des personnes déficientes visuelles sur la voie publique.
Or nous pouvons tous, par des gestes simples et une bienveillante attention,
contribuer à faciliter leurs déplacements et lever les obstacles qui jalonnent
leur route vers l’autonomie et la liberté. Voici quelques conseils.

Proposez spontanément votre aide.

• Lorsque vous rencontrez une personne aveugle ou malvoyante dans la


rue, n’hésitez pas à lui proposer votre aide pour se déplacer.
• Ne lui prenez pas le bras, mais offrez-lui le vôtre et marchez un demi-pas
devant elle.
• Signalez-lui à temps les obstacles éventuels sur sa route, y compris au
moment de monter ou de descendre un trottoir.
31
LA CANNE BLANCHE

• Si vous devez franchir une porte ou un passage plus étroit, positionnez-


vous toujours devant la personne afin qu’elle puisse vous suivre en toute
sécurité.
• Lorsque vous arrivez à un escalier, signalez à la personne la présence de
celui-ci, en lui indiquant s’il monte ou s’il descend et posez sa main sur
la rampe.
• Si vous avez le choix entre un escalier normal et un escalator, laissez la
décision à la personne déficiente visuelle.
• N’oubliez pas que les mots « ici » et « là » sont dénués de sens pour une
personne aveugle. Dites plutôt « à votre gauche », « devant vous », ...

En sécurité dans le trafic.

• La loi est claire : les piétons ont la priorité quand ils traversent la route sur
un passage pour piétons. Rien d’étonnant dès lors à ce que les personnes
déficientes visuelles y attachent une importance particulière lorsqu’elles
doivent traverser la rue. Aux passages piétons, elles sont en effet en droit
d’attendre des cyclistes et automobilistes qu’ils s’arrêtent spontanément
pour leur laisser le passage. Au volant de votre voiture ou sur votre vélo
ou moto, soyez donc attentif aux personnes munies d’une canne blanche
qui s’apprêtent à traverser la rue. Arrêtez-vous et laissez-la traverser à
son rythme. Inutile de lui faire signe de passer, elle ne le verra pas. Inutile
aussi de klaxonner, cela pourrait la stresser.
• Les feux sont là pour fluidifier la circulation, mais surtout pour permettre
aux piétons de traverser en toute sécurité. En tant qu’automobiliste et
même si vous êtes pressé, respectez les feux, ne passez pas à l’orange
et ne démarrez pas avant que le feu redevienne vert, cela peut être très
déroutant pour les personnes déficientes visuelles.
• Cyclistes, utilisez les pistes cyclable ou à défaut, la chaussée, mais ne
roulez pas sur un trottoir réservé aux piétons. Et si le trottoir comporte
une zone cyclable et une zone piétonne conjointes, ayez à l’esprit qu’un

32
LA CANNE BLANCHE

piéton aveugle ou malvoyant peut s’effrayer lorsque vous surgissez, car


il ne vous voit pas venir et peut à peine vous entendre.
• Même si elles ne conduisent pas elles-mêmes une voiture, les personnes
aveugles et malvoyantes peuvent utiliser les emplacements de parking
réservés aux personnes handicapées, car ils sont plus sûrs et souvent
situés à proximité du lieu de destination. Si vous n’êtes pas porteur d’un
handicap, laissez ces places à ceux qui en ont besoin.

Les transports en commun vraiment communs.

Pour se déplacer en toute autonomie, les personnes aveugles et malvoyantes


sont souvent tributaires des transports en commun. Faisons donc en sorte
qu’elles puissent les utiliser aisément et en toute sécurité.
• Si une personne aveugle ou malvoyante attend avec vous le train, le bus
ou le tram, n’hésitez pas à lui demander si elle souhaite que vous l’aidiez
à trouver la bonne ligne.
• Lorsque le train, le bus ou le tram arrive, indiquez à la personne où se
trouve la poignée qui l’aidera à y entrer et laissez-la monter à son aise,
sans la pousser.
• À l’intérieur, il est important que la personne aveugle ou malvoyante
dispose d’une place assise. Il est plus difficile pour elle de trouver son
équilibre ou de rester stable en cas de choc inattendu. Si toutes les places
sont prises, cédez votre siège ou demandez à un passager assis de libérer
sa place.
• Pour aider la personne à s’asseoir, mettez simplement sa main sur le
dossier du siège et dites-lui « Voici un siège ».

La chasse aux obstacles est ouverte !

Notre enquête l’a clairement démontré : les personnes handicapées visuelles


sont fort gênées par les nombreux obstacles qui jonchent leur route. C’est
33
LA CANNE BLANCHE

là un frein important à leur mobilité. Or, dans bien des cas, ces obstacles
pourraient ne pas exister.

• Si vous êtes commerçant, évitez de placer des panneaux promotionnels


sur le trottoir.
• Dès les beaux jours, terrasses de cafés et restaurants ont tendance à
s’étaler sur les places et trottoirs... Délimiter clairement ces terrasses
et veiller à laisser un passage pour les piétons serait apprécié par les
personnes aveugles et malvoyantes.
• Quand vous offrez une promenade à votre ami à quatre pattes, surveillez-le
et ramassez ses excréments s’il s’est laissé aller sur le trottoir. La personne
aveugle ou malvoyante qui passera par là avec sa canne blanche vous en
sera reconnaissante.
• Le trottoir est fait pour les piétons. Ce n’est pas un parking pour les
voitures, ni pour les motos ou les vélos placés contre les murs, ce qui
rend le passage très difficile pour les personnes déficientes visuelles.
• Ne mettez vos poubelles sur le trottoir que le jour de la collecte des
ordures. Vous éviterez les odeurs désagréables à votre porte, tout en
laissant l’espace libre pour les passants aveugles et malvoyants.
• Les obstacles en hauteur ne sont pas détectables avec la canne blanche
et constituent donc un danger pour les personnes qui ne voient pas :
boîtes aux lettres murales, auvents en surplomb, affichages locatifs collés
perpendiculairement à la façade, avis de commodo-incomodo attachés à
un poteau, branches d’une haie non taillée,...
• Enfin, les travaux dans l’espace public ne sont pas toujours signalés
ou ne le sont pas de manière adéquate pour les personnes aveugles ou
malvoyantes. Cela peut conduire à des situations très dangereuses pour
ces personnes.

34
LA CANNE BLANCHE

TOMBOLA : JOIGNEZ L’UTILE À


L’AGRÉABLE !

C’est parti pour la 63e édition de notre Tombola annuelle !


En y participant vous apportez une aide directe, concrète et
utile aux personnes aveugles et malvoyantes du pays, et vous
tentez votre chance de gagner l’un des nombreux lots dont,
GPS qui sait, le gros lot de 75.000 euros en Fonds d’État !

Vous serez peut-être l’un des heureux gagnants d’un des


5.882 lots proposés cette année ? Fonds d’État, équipement
audiovisuel, électroménager, outillage, bons d’achat,… il y
en a pour tous les goûts ! Nos lots sont neufs, sous garantie et
Tablette tactile de qualité.

Vous trouverez la liste des lots ainsi que le règlement de notre


Tombola sur notre site web : http://www.braille.be/fr/nous-
soutenir/tombola. Vous pouvez aussi les obtenir sur simple
demande adressée à ‘Madame Tombola’ par téléphone au 02
533 33 33.
Aspirateur robot

Comment participer ?

Versez le montant souhaité sur le compte BE10 0003 0019 6004


– BPOTBEB1 réservé à la Tombola, avec mention précise de
Machine à expresso vos nom et adresse. Les billets vous seront envoyés par courrier
dans les 3 semaines.

35
LA CANNE BLANCHE

Prix :
1 billet : 3,40 euros (2,40 euros + 1 euro*)
1 carnet : 13 euros (12 euros + 1 euro*)
2 carnets : 25 euros (24 euros + 1 euro*)
3 carnets : 37 euros (36 euros + 1 euro*)
Robot patissier 4 carnets: 49 euros (48 euros + 1 euro*)

* Frais d’expédition des billets, des résultats du tirage


de la Tombola et de l’appel pour la Tombola 2014. À
partir de 5 carnets (60 euros), pas de frais d’expédition.

1 carnet = 5 billets + 1 billet gratuit, soit 6 chances


de gagner !
Vivabox : week-end en
Champagne Les billets sont également en vente au BrailleShop
situé au siège de la Ligue Braille, 57 rue d’Angleterre
à 1060 Bruxelles et ce jusqu’au jour du tirage, le
09/12/2013 à 12 h.
Date limite de souscription par virement bancaire :
02/12/2013.
Tirage public : 09/12/2013 à 15 h au siège de la Ligue
Nintendo Wii U Braille, sous contrôle de Me Bernard Labranche,
huissier de justice.
La liste des numéros gagnants pourra être consultée
sur notre site web (http://www.braille.be/fr/nous-
soutenir/tombola) dès la mi-décembre. La liste des
numéros gagnants sera aussi envoyée à tous les
participants fin décembre 2013.

Barbecue

36
LA CANNE BLANCHE

Avis important :
• Pour l’achat de billets de Tombola, utilisez le compte BE10 0003 0019
6004 – BPOTBEB1. Pour les dons, utilisez le compte BE11 0000 0000
4848 – BPOTBEB1. Seuls les dons, à partir de 40 euros, donnent droit à
une attestation fiscale.
• Les versements pour la Tombola reçus après le 02/12/13 seront considérés
comme dons, sauf si vous en demandez le remboursement avant le
01/01/14.
• La Ligue Braille respecte scrupuleusement l’anonymat de ses donateurs.
Elle ne communique pas leurs coordonnées à d’autres associations ou
personnes.
• On ne le répétera jamais assez : ne vous laissez pas abuser par des
personnes peu scrupuleuses. La Ligue Braille ne vend rien, ni de porte à
porte, ni sur la voie publique.

Contact :
Pour toute question relative à notre Tombola, téléphonez au 02 533 33 33.
Vous pouvez aussi nous contacter par e-mail : tombola@braille.be ou par
courrier : Ligue Braille – Tombola, rue d’Angleterre 57 – 1060 Bruxelles.

37
LA CANNE BLANCHE

Que ferons-nous des bénéfices ?

En participant à notre Tombola,


vous soutenez les services que la
Ligue Braille offre gratuitement
aux personnes aveugles et
malvoyantes. Cette année, les
bénéfices nous permettront
d’aider les personnes déficientes
visuelles à (re)conquérir leur
liberté de déplacement.
Pour les personnes aveugles
et gravement malvoyantes, les
déplacements restent en effet l’un
des principaux problèmes : aller
acheter un pain, se rendre à son
travail, prendre le bus… tout cela
relève du parcours d’obstacles !

Apprendre à se déplacer leur est donc indispensable. La canne blanche et le


chien-guide sont des aides utiles dont elles peuvent disposer... à condition de
savoir s’en servir ! Pour ce faire, la Ligue Braille propose des formations
individualisées à la locomotion. Très demandé, cet apprentissage est long et
difficile.

Nos services font le maximum pour soutenir gratuitement ces personnes mais
les moyens manquent. En participant à notre 63e Tombola, vous leur apportez
une aide précieuse. Merci de votre générosité.

38
LA CANNE BLANCHE

RÉTINITES HÉRÉDITAIRES :
OÙ EN EST LA THÉRAPIE GÉNIQUE ?

La rétinite pigmentaire (RP) est une affection de la rétine périphérique qui


touche environ une personne sur trois mille. La maladie ne se manifeste
d’abord que par la perte de la vision nocturne, puis par la perte partielle
ou totale de la vision périphérique, la vision centrale étant généralement
conservée. Le résultat est une vision qui reste relativement nette, mais avec
un rétrécissement du champ visuel. Chez certains patients, le tunnel central
rétrécit également. Cela peut parfois aboutir à la cécité totale. Cette affection
trouve sa cause dans une erreur génétique, il s’agit donc d’une maladie
héréditaire. Par conséquent, la thérapie génique – en plus d’autres méthodes
de traitement – pourrait devenir une thérapie prometteuse dans un avenir
proche.
Nous nous sommes renseignés auprès du Professeur Bart Leroy, généticien
et ophtalmologue à l’hôpital universitaire de Gand et au Children’s Hospital
of Philadelphia aux États-Unis, où des études cliniques impliquant un petit
nombre de candidats patients sélectionnés – dont 3 patients belges et 1 patient
néerlandais – ont commencé il y a quelques années.

Quelle est la cause exacte de la RP ?

Professeur Leroy : Pour mieux comprendre


l’origine de la RP, il faut d’abord expliquer la
fonction générale de l’œil. Celle-ci consiste
à transmettre au cerveau les images que nous
percevons et la lumière que nous captons. Le film
photosensible de l’œil, la rétine, s’en charge en

39
LA CANNE BLANCHE

convertissant ces images en électricité, qui est le langage que le cerveau


comprend. À cet effet, la rétine est équipée de deux types de cellules
photosensibles ad hoc : les cellules en cônes et les cellules en bâtonnets
(cônes et bâtonnets). Celles-ci transforment la lumière en électricité par un
processus physicochimique dans lequel les protéines et la vitamine A jouent
un rôle essentiel. Dans le cas de la RP, c’est souvent ce processus qui pose
problème à cause d’un défaut génétique congénital. Lorsqu’une protéine
produite est défectueuse à la suite d’une erreur dans le code génétique, une
fonction spécifique est mal exécutée et les bâtonnets et les cônes ne peuvent
plus fonctionner. Il en résulte que le patient n’est plus en mesure de convertir
la lumière en électricité et ne pourra donc pas voir correctement.

Comment cette maladie héréditaire est-elle transmise ?

Professeur Leroy : La RP est le nom générique d’un groupe de rétinopathies


héréditaires. On peut hériter de la RP de trois manières, à savoir par
transmission récessive liée à l’X et donc au sexe, par transmission autosomique
dominante et, enfin, par transmission autosomique récessive. Ce dernier mode
de transmission signifie qu’hommes et femmes peuvent être porteurs de la
maladie et qu’une personne ne peut être touchée par la maladie que si son
père et sa mère lui ont tous les deux transmis un chromosome comportant une
erreur dans le même gène. Il y a donc deux
erreurs, une de chaque parent, qui étaient tous
les deux porteurs (mais souvent sans le savoir).
C’est en présence de cette dernière forme de
transmission héréditaire que nous essayons
actuellement d’appliquer la thérapie génique.
La dystrophie maculaire de Stargardt, ainsi
que l’amaurose congénitale de Leber ou ACL,
sont deux formes de rétinopathies héréditaires

40

Oeil droit, touché par la RP


LA CANNE BLANCHE

transmises de manière autosomique récessive. Souvent, nous pouvons déjà


identifier le gène comportant l’erreur – et donc la rétinopathie héréditaire en
cause – directement dans l’œil.

Qu’est-ce que la thérapie génique et comment est-elle appliquée


dans le traitement des rétinopathies héréditaires ?

Professeur Leroy : En thérapie


génique, on introduit du matériel
génétique dans les cellules
du corps dans le cadre d’un
traitement médical. Dans le cas
des rétinopathies héréditaires,
cela signifie qu’une fraction
Oeil dans lequel on injecte la d’ADN saine est injectée dans
thérapie génique l’œil – et plus exactement au
fond de la rétine – pour substituer
les protéines manquantes ou mal formées. Cela implique concrètement que
nous utilisons des virus de la grippe inactivés comme une sorte de véhicule
permettant d’introduire une nouvelle copie du gène qui fait défaut chez le
patient. Ces virus sont injectés au fond de la rétine lors d’une opération de
l’œil. Prenons par exemple la cause d’une certaine forme de RP, située dans
une mutation des deux copies du gène RPE65, qui est normalement chargé
du recyclage de la vitamine A. Dans ce cas, le virus inactivé fera office de
véhicule pour transporter plusieurs milliers de copies du gène RPE65 sain
jusqu’au cœur de la cellule. Le nouveau code y sera transformé en protéine.
Cette protéine recycle la vitamine A, qui est essentielle pour remettre au
travail les cônes et les bâtonnets afin de pouvoir convertir la lumière en
électricité.

41
LA CANNE BLANCHE

Qu’est-ce que cela implique dans la pratique et quels traitements


sont appliqués actuellement ?

Professeur Leroy : Jusqu’en 2007, cette thérapie était appliquée uniquement


dans le modèle animal, mais après de nombreux traitements réussis, 30 à 40
personnes atteintes de RP – dont 32 atteintes d’ACL, dont deux belges – ont
depuis été soignées par thérapie génique dans un cadre de recherche. Jusqu’à
présent, ces études cliniques sont prometteuses, puisque la technique s’avère
sans danger, faisable et dotée d’un effet positif à plus long terme.
Jusqu’ici, le traitement de patients humains est resté limité à des interventions
uniques. Dans le modèle animal, des traitements à répétition ont été
expérimentés avec des résultats positifs.
L’objectif principal du traitement est au bout du compte de stabiliser
l’évolution ultérieure de la maladie. Ce traitement ne vise pas à la récupération
du champ de vision, bien qu’une amélioration significative de la perception
de la lumière, voire de la formation d’images, ait pu être observée lors de
certaines études.

Faut-il répondre à certaines conditions, en matière d’âge ou autre,


pour pouvoir bénéficier de cette thérapie ?

Professeur Leroy : En principe, il n’y a pas d’âge maximum, mais il faut


dire que plus le patient est jeune, plus les chances de succès sont élevées. Au
fond, on devrait soigner les enfants dès les premiers mois de leur vie, voire
déjà dans l’utérus. En effet, les zones cérébrales utilisées par l’enfant pour
apprendre à voir se développent entre 0 et 7 ans. Si elles sont activées par des
stimuli envoyés depuis la rétine à un âge plus avancé, l’interprétation de ces
stimuli sera beaucoup plus difficile.
Mais indépendamment de l’âge, les candidats pouvant être pris en compte par
ces études cliniques doivent répondre à des critères stricts. La thérapie génique
appliquée à Philadelphie et à Gand ne concerne qu’une forme d’amaurose

42
LA CANNE BLANCHE

congénitale de Leber (ACL). Actuellement, 6 à 7 patients adéquats ont été


sélectionnés en Belgique et aux Pays-Bas et mis en liste d’attente pour un
traitement par thérapie génique à Philadelphie. L’hôpital universitaire de
Gand est en train de prendre les dispositions nécessaires permettant de mettre
en œuvre la thérapie chez nous dans quelques années.
En outre, nous sommes actuellement en train d’établir le génotype de nos
patients. La connaissance exacte du contexte génétique d’une affection n’est
pas seulement importante en vue du traitement par thérapie génique, mais
aussi pour établir un pronostic correct. Il faut en effet connaître le gène pour
pouvoir savoir si les prochains enfants risquent d’être atteints ou non. Ce n’est
qu’alors qu’il devient possible d’établir un diagnostic prénatal permettant
d’affirmer que le prochain enfant d’un couple est atteint par la maladie.

La thérapie génique n’est pas la seule thérapie, il y a aussi les


recherches en matière de prothèses visuelles (à l’aide d’une puce), la
thérapie par cellules souches... Considérez-vous ces thérapies comme
complémentaires à la thérapie génique et comment envisagez-vous
l’avenir de la thérapie génique en général ?

Professeur Leroy : C’est la recherche portant sur les yeux bioniques pour
personnes totalement aveugles que je trouve la plus impressionnante jusqu’à
présent. Il s’agit d’implanter une puce à l’arrière de l’œil, reliée à une unité
fixée à l’intérieur de la rétine ou dans les couches extérieures de la rétine par
une intervention chirurgicale. Les signaux lumineux enregistrés par la puce
sont transmis au cerveau, qui les convertit ensuite en images. La thérapie
par cellules souches est également prometteuse, mais elle est encore en plein
développement aujourd’hui. Il s’agit d’implanter dans la rétine des cellules
souches, qui évoluent ensuite pour devenir des cellules photosensibles. Le
contrôle de la croissance des cellules et la prévention de leur prolifération
reste aujourd’hui l’une des principales questions de ces recherches. Mais

43
LA CANNE BLANCHE

certaines études en matière de traitement par facteurs de croissance se sont


également avérées positives parce qu’elles entraînaient une dégénérescence
moins rapide des cellules rétiniennes.
Je suis convaincu que la thérapie génique ne sera pas la seule option et j’espère
qu’elle pourra devenir un élément d’un arsenal complet de méthodes de
traitement, associée à la thérapie par cellules souches ou non. La progression
actuelle des études cliniques et les résultats positifs et prometteurs me font
dire qu’il sera réaliste d’appliquer la thérapie génique en clinique – et en
Belgique – d’ici 5 à 10 ans.

Nous remercions le Professeur Leroy pour le temps qu’il nous a consacré et


les explications fournies sur cette matière passionnante et concluons par une
« vision claire » de l’avenir.

44
LA CANNE BLANCHE

RENCONTRONS-NOUS
DANS VOTRE RÉGION.

La Ligue Braille est présente lors d’événements sur des thèmes divers : loisirs,
autonomie, handicap, emploi, santé, etc. Le but : informer le public sur les
services gratuits dont les personnes déficientes visuelles peuvent bénéficier
et sensibiliser les visiteurs grâce à des activités sensorielles.

NOUS Y ÉTIONS !

20 au 29 juillet, Gand. Durant plus d’une semaine,


la ville de Gand a vécu au rythme des Gentse Feesten.
L’occasion pour la Ligue Braille de faire découvrir son
travail et de sensibiliser un maximum de personnes au
handicap visuel. L’action organisée pour les enfants au
Zuidpark a remporté un franc succès. Merci d’y avoir
participé en nombre !

26 au 29 juillet, Libramont.
Quatre jours de Foire ont permis
à nos bénévoles de mieux faire
connaître la Ligue Braille de
façon ludique, en invitant les
passants à jouer au Puissance 4
les yeux bandés ou en leur faisant
porter des lunettes de simulation
Foire de Libramont. Le Prince Laurent de différentes maladies visuelles.
et sa famille se sont arrêtés à notre
stand.
45
LA CANNE BLANCHE

10 août, Hasselt. La Ligue Braille était


de la partie à « Rimpelrock », un festival
de musique spécialement dédié aux
seniors. Des brochures sur la DMLA
(dégénérescence maculaire liée à l’âge)
y ont été distribuées pour mieux faire
connaître cette maladie et en favoriser la
prévention.

30 et 31 août, Thuin. « Scène-sur-Sambre » a égayé l’Abbaye d’Aulne durant


deux jours. La Ligue Braille était de la partie pour agrémenter la journée
des visiteurs avec de multiples activités ludiques : parcours à l’aveugle,
apprentissage de l’écriture braille, concours, ...

NOUS Y SERONS !

Septembre, Côte belge. En septembre, une


action d’information sur la DMLA est prévue.
Sur les digues de 5 villes côtières, nous irons
à la rencontre des seniors pour leur distribuer
gratuitement une brochure d’information sur
cette maladie visuelle encore trop méconnue.

8 et 9 octobre, Blankenberge. Nous serons aux « Senior Games », un


événement sportif et divertissant s’adressant aux seniors. Une belle occasion
pour la Ligue Braille d’expliquer aux visiteurs ce que notre association peut
faire pour aider les personnes handicapées visuelles à (re)conquérir leur
autonomie au quotidien.

18 au 20 octobre, Genk. La Ligue Braille sera présente au salon « Actief


50 » pour présenter ses services aux nombreux visiteurs qui y sont attendus
et pour les informer sur la DMLA.
46
LA CANNE BLANCHE

26 et 27 octobre, Marche-en-Famenne. « 1001 familles, la famille dans


tous ses états » est un nouveau salon qui vise à apporter aux familles de
multiples informations en matière de santé, droits, habitation, éducation,
etc. La Ligue Braille ne pouvait manquer ce nouveau rendez-vous. Grâce au
soutien de Monsieur Philippe Courard, Secrétaire d’État aux affaires sociales,
aux familles et aux personnes handicapées, notre association y sera présente
avec un stand. Venez nombreux, un concours sera organisé !

17 au 21 novembre, Bruxelles. Le salon « Zenith », est un événement destiné


aux 50 + et qui rassemble une foule d’organisations et d’entreprises prêtes
à leur rendre la vie plus agréable. Au stand de la Ligue Braille, les visiteurs
trouveront de nombreuses informations sur nos services et sur les maladies
visuelles liées à l’âge, dont la DMLA.

19 novembre, Saint-Vith. Lors du Marché de la Sainte-Catherine, plusieurs


bénévoles seront présents pour faire découvrir la Ligue Braille au large public
qui défilera dans les rues ce jour-là. N’hésitez pas à venir les rencontrer !

23 et 24 novembre, Ostende. Il y aura un stand Ligue Braille au « Plusdays »,


un événement qui nous permettra d’informer de nombreuses personnes sur
la DMLA et d’autres maladies visuelles ainsi que sur les services offerts par
notre association. Peut-être serez-vous des leurs ?

27 au 29 novembre, Bruxelles. « Ophtalmologica Belgica » est le rendez-


vous annuel des ophtalmologues de Belgique. Pour leur faire connaître les
services et activités de notre association, la Ligue Braille y aura un stand.
En outre, lors du congrès, des prix seront décernés par la Fondation pour
les aveugles, fondation d’utilité publique de la Ligue Braille, à de jeunes et
talentueux chercheurs en ophtalmologie.

47
LA CANNE BLANCHE

2e ÉDITION DU FESTIVAL EOP !

Mettre sur pied un festival de films centrés sur les réalités et capacités des
personnes handicapées, tel était le vœu de Luc Boland lorsqu’il lança ce
projet en 2011. Et ce fut un succès ! Deux ans plus tard, c’est reparti pour une
2e édition du Festival EOP ! (pour Extra & Ordinary People).

Le Festival EOP ! aura lieu du vendredi 29 novembre au mardi 3 décembre


2013 à la Maison de la Culture de Namur. Unique en son genre, le festival
proposera au public pas moins de 48 films porteurs d’une image positive et
humaine de la personne en situation de handicap, loin des clichés habituels.
Les films, tantôt étonnants, tantôt humoristiques ou sérieux proviennent
de 19 pays. Il s’agit de courts ou longs-métrages, de films d’animation,
de documentaires ou de fiction. Particularité du festival : il est totalement
accessible aux personnes à mobilité réduite, et pour les personnes aveugles
et malvoyantes, l’audiodescription de tous les films est prévue.

Parmi les films annoncés dans la programmation et qui concernent le handicap


visuel, on relève « Planet of Snail », long métrage sud-Coréen de Seung-Jin
Yi consacré à la vie d’un couple qui communique en braille sur le corps
car elle est de petite taille et lui sourd-aveugle. Dans les courts métrages
d’animation, on découvrira avec plaisir le film américain ‘Guide dog’, sur
un chien plutôt pathétique qui rêve de devenir chien-guide. Ou encore ‘Cul
de bouteille’, l’histoire d’un petit garçon qui n’aime pas ses grosses lunettes
dont tout le monde se moque et leur préfère le monde flou de sa malvoyance,
un monde peuplé de monstres, licornes et autres chimères ... Bien sûr le
Festival proposera aussi des tas d’autres films abordant d’autres handicaps
et c’est là un des intérêts de cette initiative : « Découvrir la réalité des autres

48
LA CANNE BLANCHE

handicaps  », commente Luc


Boland, « est très enrichissant
et permet de relativiser sa
propre situation. ».

Le Festival EOP ! c’est aussi la


présence de nombreux invités
et personnalités : auteurs,
réalisateurs, acteurs,... et la
remise de plusieurs prix, dont
un prix du public auquel tous
ceux qui le souhaitent sont
invités à participer. Il y aura
également des animations,
des débats, une exposition
d’œuvres réalisées par des
personnes en situation de
handicap mental,...

Le prix des places en prévente


est de 4 euros (5 euros sur
place).
Le Pass pour l’ensemble du Festival en prévente est de 15 euros (20 euros
sur place).

Des prix de groupes peuvent aussi être fixés : prendre contact avec les
organisateurs.
Les billets seront en vente à partir du début novembre sur le site web du
Festival : www.eopfestival.be.
Toutes les informations sur cette 2e édition du Festival EOP ! seront en ligne
à partir de la mi-octobre.

49
LA CANNE BLANCHE

COLLOQUE :
« HISTOIRE DE LA CÉCITÉ ET DES
AVEUGLES ».

Du 27 au 29 juin 2013, à Paris, l’histoire du handicap visuel était à l’honneur.


Un important colloque a réuni des chercheurs venus des quatre coins du
monde : des historiens mais aussi des philosophes, des anthropologues,
des psychanalystes. Tous s’accordent à dire que l’histoire, « science des
hommes dans le temps » plutôt que « science du passé », est un outil essentiel
pour mettre en perspective la condition actuelle des personnes aveugles ou
malvoyantes. En étudiant l’origine de certains comportements individuels
ou collectifs, sources d’exclusion et de souffrance pour ces personnes,
les historiens peuvent en effet contribuer utilement à la réflexion sur les
problèmes sociaux liés au handicap visuel.

Zina Weygand, historienne française


de la cécité, est à l’origine de cette
réunion organisée par la Fondation
Singer-Polignac, le Centre d’histoire
des systèmes de pensée moderne
(Université Paris I Panthéon-
Sorbonne), la Fédération des aveugles
et handicapés visuels de France et
l’Institut national des jeunes aveugles.
Zina Weygand a publié notamment Allocution de bienvenue d’Yves Pouliquen, de
l’Académie française, président de la Fondation
Vivre sans voir. Les aveugles dans la
Singer-Polignac. À sa droite, Vincent Michel,
société française du Moyen Âge au président de la Fédération des aveugles de France et
siècle de Louis Braille (2003), livre Zina Weygand, organisatrice du colloque.

50
LA CANNE BLANCHE

fondamental traduit en anglais et en japonais. Elle a


aussi été membre du comité de rédaction de la revue
VOIR barré, éditée par la Ligue Braille.

Le colloque s’articulait sur trois grands axes. Le


premier axe concernait les représentations sociales,
littéraires, philosophiques et artistiques de la
cécité, dans différentes cultures et à différentes
époques. Ces représentations sont intéressantes
car elles ont eu une profonde influence sur le
traitement social réservé aux personnes aveugles
tout au long de l’histoire. Ainsi, Irina Metzler
(Université de Swansea) a expliqué qu’au Moyen
Âge, les personnes aveugles jouissaient de
capacités juridiques réduites. L’Église catholique
considérait la cécité comme un obstacle à l’exercice Georgina Kleege, professeur
à l’Université de Californie
d’une charge ecclésiastique, mais en réalité, les
(Berkeley) et célèbre auteure de
dispenses étaient nombreuses. Dans le droit civil, Sight Unseen (1999).
la cécité était surtout envisagée dans le cadre du
châtiment judiciaire de l’aveuglement, dont les conséquences sociales étaient
considérables. La « figure de l’aveugle » a eu un impact marquant sur la
philosophie des Lumières, au XVIIIe siècle, comme l’ont rappelé Francine
Markovits (Université de Paris Ouest) et Marion Chottin (Université de Paris
I). Alors que le toucher, depuis Platon, est considéré comme inférieur à la
vue, Diderot s’appuie sur la figure de l’aveugle pour affirmer la supériorité
philosophique du tact sur le sens de la vision. Enfin, Hannah Thompson
(Université de Londres) a comparé les descriptions de la cécité trouvées
dans les feuilletons, romans populaires et romans pour la jeunesse publiés en
France au XIXe siècle, avec celles de la littérature dite classique. Son exposé
a révélé que cette littérature « populaire » véhicule une image beaucoup plus
valorisante et positive de la cécité que celle donnée par les écrits de Balzac,
Flaubert ou Baudelaire.
51
LA CANNE BLANCHE

L’histoire des institutions consacrées aux personnes aveugles, à des


fins d’hébergement, de soins, d’éducation ou de défense de leurs droits,
constituait le second axe du colloque. Les exposés ont permis de découvrir
des domaines souvent méconnus, comme l’éducation des personnes aveugles
dans le monde arabo-musulman ou au Japon. Tasing Chiu (Université de
Kaohsiung, Taïwan) a démontré que dans la société chinoise traditionnelle,
les personnes aveugles sont considérées comme des éléments productifs de
la société. Elles exercent différents métiers – musiciens, diseurs de bonne
aventure, travailleurs agricoles, mendiants, … – et se regroupent au sein
de guildes, associations professionnelles destinées à les défendre et à faire
respecter les lois et coutumes. Pour le monde occidental, les exposés étaient
consacrés à des sujets comme la lutte pour les droits des personnes aveugles
aux États-Unis, l’adaptation et la diffusion du braille en Pologne, l’histoire
des chiens-guides. L’intervention de Brian Miller (Département américain de
l’éducation, Washington D.C.) a été l’un des moments forts de cette session. Il
a relaté comment les pensionnats pour
personnes aveugles aux États-Unis
ont été des foyers de résistance face à
l’autorité des voyants dans la conquête
d’une plus grande autonomie. En effet,
les premiers diplômés aveugles issus
de ces pensionnats fondés au XIXe
siècle ont tenté de créer leurs propres
établissements d’enseignement, mais
ils se sont heurtés à des blocages
institutionnels visant à recadrer
et à limiter leurs initiatives. Cette
Le cadre somptueux du Salon de musique de la
situation s’est prolongée au XXe siècle Fondation Singer-Polignac.
et a exercé une influence durable sur
le mouvement des personnes aveugles
pour les droits civils.

52
LA CANNE BLANCHE

Une session a été entièrement consacrée à quatre personnes aveugles qui


ont marqué l’histoire : le philosophe et homme politique sicilien Vincenzo
Tedeschi Paternò Castello (1786-1858), l’universitaire français Pierre Villey
(1880-1933), spécialiste de la littérature française du XVIe siècle et éditeur
des Essais de Montaigne, la très célèbre Hellen Keller (1880-1968), écrivaine,
militante et conférencière américaine et Jacobus Tenbroek (1916-1968),
juriste américain, professeur de droit à Berkeley et fondateur de la National
Federation of the Blind.

Le dernier axe du colloque était consacré au patrimoine archivistique et


muséal relatif à la cécité. En beaucoup d’endroits, ce patrimoine souffre d’un
manque de moyens financiers et humains, voire d’un manque d’intérêt de la
part des institutions qui en ont la charge. Ainsi, certains lieux de conservation
ont été fermés au public et d’autres se trouvent dans une situation précaire.
Heureusement, des exemples concrets et positifs ont indiqué comment
valoriser ce patrimoine indispensable pour l’avenir de la recherche sur
l’histoire de la cécité et des aveugles. Bruno Liesen, historien et chercheur
à la Ligue Braille, a participé à cette session comme animateur des débats.
Ces journées intenses et passionnantes ont permis de dresser un état des lieux
de la recherche sur l’histoire sociale et culturelle de la cécité et des aveugles
dans le monde et du patrimoine archivistique et muséal relatif à cette histoire.
Le programme, les résumés et les vidéos des conférences, en français et en
anglais, sont en ligne sur le site de la Fondation Singer-Polignac (www.
singer-polignac.org). Les textes des conférences seront prochainement mis
en ligne afin de permettre aux personnes aveugles et malvoyantes d’y avoir
accès.

53
LA CANNE BLANCHE

VŒUX DE FIN D’ANNÉE :


PENSEZ-Y !
Les fêtes de fin d’année pointent à l’horizon… C’est pour nous l’occasion de
vous rappeler la possibilité d’acheter vos cartes de vœux à la Ligue Braille !
La vente des cartes de vœux contribue au financement de notre Service social.

Notre catalogue de cartes de vœux est


constitué d’une gamme étendue de
cartes sur différents thèmes : animaux,
fleurs, paysages, reproductions de
peintures, etc.

Nous avons en outre largement renouvelé notre offre…


Ça vaut la peine !

Nos cartes de vœux vous sont proposées au tarif suivant :


Pour 1 à 4 carte(s) : 1 euro la carte.
Pour 5 à 14 cartes : 0,90 euro la carte.
Pour 15 à 49 cartes : 0,85 euro la carte.
Pour 50 à 99 cartes : 0,80 euro la carte.
À partir de 100 cartes : s’adresser à l’équipe des cartes
de vœux.

Pour de plus amples informations, vous pouvez toujours visiter


notre site : http://www.braille.be/fr/nous-soutenir/cartes-de-
voeux ou contacter l’équipe des cartes de vœux, qui se tient à
votre disposition tous les lundis de 10 à 16 heures au numéro
02 533 32 11.
D’avance merci !
54
LA CANNE BLANCHE

JOIES.

Pour fêter leur départ en pension, Jacqueline et Richard Paelinck – De Jaeger


ont organisé une fête pour la famille, les collègues et les amis. Comme ils ne
voulaient pas de cadeaux, ils ont suggéré à ceux qui le souhaitaient de faire
un don au profit de deux asbl qui leur tiennent à cœur, dont la Ligue Braille.
Un grand merci pour le beau don reçu ! Il contribuera au financement des
premières cannes blanches offertes aux personnes qui deviennent aveugles.

En mai dernier, Denise et Jef Clabots-Claes ont fêté leurs noces de brillant
(ou de palissandre, c’est selon), soit 65 ans de mariage ! Ils ont invité les
proches désireux d’honorer leur longue union à effectuer un don en faveur
de la Ligue Braille. Merci aux généreux donateurs, leur contribution servira
au financement du prochain BrailleDay, une grande journée récréative pour
les enfants aveugles et malvoyants.

PEINES.

C’est avec un profond regret que nous avons


appris le décès de Monsieur Robert Posset qui
nous a quitté le 26 juillet dernier. Membre puis
président du comité de bénévoles de la Ligue
Braille à Charleroi, il a œuvré pendant de
nombreuses années en faveur du bien-être des
personnes aveugles et malvoyantes de la région.
Nous tenons ici à lui rendre hommage et à lui
55
LA CANNE BLANCHE

exprimer toute notre reconnaissance. À sa famille et ses proches, la Ligue


Braille exprime ses sincères condoléances.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Monsieur
Jean-Claude Dortu qui, depuis 4 ans, était un fidèle lecteur du studio
d’enregistrement de la Ligue Braille. Pour toutes ces heures de lecture
bénévole en faveur des usagers aveugles et malvoyants de notre bibliothèque
des livres parlés, un grand merci ! Nos condoléances aux proches.

Madame Jeanne Dony-Crotteux s’est éteinte en juillet dernier. Son époux,


atteint de DMLA, a demandé aux proches d’exprimer leur sympathie par un
don en faveur de la Ligue Braille plutôt que par des fleurs ou couronnes. Un
tout grand merci à ceux qui ont répondu à cet appel, leur générosité permettra
de financer l’enregistrement d’un livre parlé.

Edouard Jakhian, avocat, militant de la cause arménienne et de la


reconnaissance du génocide, est décédé en mai 2013. Plusieurs fois opéré aux
yeux, la vision était pour lui un sens précieux. C’est pourquoi son épouse a
demandé à ceux qui souhaitaient lui rendre hommage de le faire en effectuant
un don à la Ligue Braille. Merci aux nombreux et généreux donateurs, leurs
contributions serviront à soutenir la recherche scientifique dans le domaine
ophtalmologique.

56
ENTRE NOUS

Numéro 3 / 2013
Juillet – Août – Septembre

BIENVENUE AU BRAILLETECH 2013 !

Le BrailleTech ou salon des aides techniques vous accueille


du jeudi 17 au samedi 19 octobre 2013 dans les locaux de
la Ligue Braille à Bruxelles (Saint-Gilles), de 10h à 16h30.

Vous pourrez y découvrir, tester et comparer le matériel


adapté aux personnes aveugles ou malvoyantes : aides
à la vie quotidienne, GSM adaptés, vidéo-loupes, loupes
optiques, barrettes braille, synthèses vocales, logiciels
d’agrandissement, etc. Ces aides techniques sont utiles tant
à la maison qu’à l’école ou au travail. Elles offrent l’accès à
l’information et à la communication, elles rendent possible
l’exploitation de l’informatique, elles permettent de rester
autonome. Le BrailleTech réunit tous les distributeurs belges
de matériel adapté. Une occasion unique de s’informer et de
bénéficier des conseils des collaborateurs de la Ligue Braille.

Toutes les personnes déficientes visuelles et leur entourage


sont les bienvenus au BrailleTech. Le Salon s’adresse aussi
aux enseignants, accompagnateurs, employeurs, services
publics, médecins et autres professionnels qui sont en
contact avec les personnes aveugles et malvoyantes.

1
ENTRE NOUS

Ateliers pour les personnes aveugles ou malvoyantes :

Comment lire, cuisiner, communiquer, être actif quand on


ne voit pas ou très peu ? Les visiteurs intéressés trouveront
réponse à ces questions lors des ateliers organisés par la
Ligue Braille.

• 17/10/13, 11h00 - 12h00 : Démonstration du matériel


de cuisine.
Cet atelier a pour objectif de montrer concrètement comment
cuisiner en toute sécurité avec du matériel adapté au handicap
visuel. Lors de cet atelier, nous aurons l’occasion de verser
du liquide dans un récipient sans renverser, utiliser la balance
parlante ainsi que le pot-doseur parlant, entendre l’œuf
chanteur pour la cuisson des œufs, éplucher et couper des
légumes sans se couper, séparer le jaune du blanc d’œuf, ...

• 17/10/13, 11h00 - 12h00 et 14h00 - 15h00 : Dans les


coulisses du livre Daisy.
Vous avez envie d’en savoir plus sur le livre sonore Daisy ?
Venez suivre en direct le processus de création d’un livre
Daisy et rencontrer nos bibliothécaires, techniciens studio
et lecteurs bénévoles.

• 18/10/13 , 10h00 – 14h00 : Moins de 45 ans, une vie


active... une vie mobile : la Ligue Braille peut vous aider.
Le marché des tablettes et des smartphones se développe
et ces appareils font maintenant partie du quotidien. De
nombreuses applications ont été créées pour les personnes
déficientes visuelles. Ces outils adaptés leur permettent
d’utiliser la messagerie, de téléphoner, de lire et envoyer un
sms, d’ajouter un rendez-vous dans son agenda, d’écouter
la météo, de chercher des informations sur Internet, etc.
2
ENTRE NOUS

Des démonstrations seront prévues avec des tablettes et


des smartphones. Chacun pourra être reçu individuellement
par une accompagnatrice spécialisée dans la déficience
visuelle et pourra toucher, écouter, tester et tenter de mieux
comprendre les fonctionnalités de ces appareils.

Rendez-vous exposants.
Les exposants seront : Ergra Engelen, Eurobraille, Integra,
Koba Vision, LVI, Optelec, Sensotec, Visueel centrum. Ils
vous proposeront de courtes séances d’information sur leurs
produits (de 30 minutes à 1 heure). Certaines séances se
déroulent au même moment mais dans des locaux différents :
– 18/10/13 – 11h30 : La banque en ligne et le site de la
SNCB (Koba Vision).
– 18/10/13 – 12h00 : GSM adaptés pour les déficients
visuels (Optelec).
– 18/10/13 – 13h00 : Machine à lire avec écran tactile (Ergra
Engelen).
– 18/10/13 – 13h00 : Surfer sur Internet avec Jaws et Magic
(Sensotec).
– 18/10/13 – 14h30 : MagniLink Student : nouvelles fonctions
de lecture (LVI).
– 18/10/13 – 14h30 : PC et 60+ (Integra).
– 19/10/13 – 11h00 : Loupe électronique compacte en haute
définition (Ergra Engelen).
– 19/10/13 – 11h00 : Agrandissement avec retour vocal :
nouveau concept (Sensotec).
– 19/10/13 – 12h30 : Machine à lire DaVinci (Integra).
– 19/10/13 – 14h00 : Une TV-loupe personnalisée (Koba
Vision).
– 19/10/13 – 14h00 : La nouvelle génération des TV-loupes
parlantes (Optelec).

3
ENTRE NOUS

Un workshop pour les ophtalmologues :

Samedi 19/10/13 à 10h00 : Diagnostic de déficience


visuelle : et après ?
Comment annoncer la déficience visuelle à son patient ?
Quelles informations lui donner ? Vers qui l’orienter ? Plus
d’infos sur ce workshop : info@braille.be.

Les plus.
Le BrailleShop, magasin proposant plus de 500 articles
sélectionnés qui facilitent la vie quotidienne, sera accessible
durant tout le Salon.

INFOS PRATIQUES :
Jours et heures d’ouverture :
Du jeudi 17 au samedi 19 octobre 2013, de 10h à 16h30.
Adresse :
Ligue Braille asbl - 57 rue d’Angleterre - 1060 Bruxelles.
Tél. 02 533 32 11 - www.braille.be.
Accès : Le BrailleTech est accessible aux personnes
handicapées et facile à atteindre :
- avec les transports en commun : à 250 m de la Gare du
Midi et du métro Porte de Hal ;
- en voiture : emprunter la petite ceinture jusqu’à la sortie
Midi (à hauteur du pont de chemin de fer de la jonction
Nord-Midi), puis suivre la direction Mons pour s’engager
dans l’avenue Fonsny. La rue d’Angleterre est la troisième
à gauche.

L’entrée et la participation aux ateliers et workshops


sont gratuites.

4
ENTRE NOUS

Le BrailleTech est organisé avec le soutien de la Loterie


Nationale et de l’AWIPH (Agence wallonne pour l’intégration
des personnes handicapées).

EN DIRECT DU BRAILLESHOP.

Pour entamer la rentrée bien outillé, nous avons sélectionné


pour vous quelques articles qui vous aideront au quotidien,
en classe, au bureau ou à la maison :

Papier ligné pré-imprimé noir/blanc ou noir/jaune.

Lattes de 30 cm.
5
ENTRE NOUS

Claviers AZERTY à grandes


touches et contrastés noir
sur blanc ou blanc sur noir.

Une nouvelle gamme de


claviers en jaune sur noir et
noir sur jaune sera bientôt
disponible.

Autres articles également disponibles : équerres, rapporteurs,


guides-signature, guides d’écriture en format A4 et A5,
pinces Dymo Braille Reizen, etc.

Par ailleurs, nous vous rappelons que :


Les billets de Tombola de la Ligue Braille sont actuellement
en vente au BrailleShop.
Les cartes de vœux (par emballages de 2) seront en vente au
BrailleShop dès la fin septembre. Vous pourrez également
vous procurer des feuillets d’insertion en braille, avec les
mentions : « bon anniversaire », « sincères condoléances »,
« bonne année ».

BrailleShop :
57 rue d’Angleterre – 1060 Bruxelles.
Tél. 02 533 32 11.
Ouvert du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 13h30 à 16h.

6
ENTRE NOUS

EN DIRECT DU SERVICE SOCIAL.

Gratuité des transports en commun :


Demandez votre pension en ligne.
infos utiles.

Suite aux mesures gouvernementales, dont la réduction


des avantages aux plus de 65 ans pour leurs déplacements
en transports en commun, vous avez été nombreux à nous
appeler pour savoir si cela concernait aussi les personnes
aveugles. Rassurez-vous, pour celles-ci, les transports
restent gratuits. Ci-dessous un état de la situation.

1. La carte nationale de réduction.

Les personnes aveugles ou malvoyantes, dont l’affection


réduit l’acuité visuelle à min 1/20 à un œil et 1/10 à l’autre
OU entraîne un rétrécissement concentrique entre 0° et 10°
inclus, peuvent voyager gratuitement en train, tram, bus,
métro sur les réseaux STIB, TEC, DE LIJN et SNCB (en 2e
classe).

Si vous rentrez dans ces conditions – dites de cécité


complète – et que vous êtes reconnu comme tel par le Service
Public Fédéral Sécurité Sociale, celui-ci vous délivrera une
carte nationale de réduction sur simple demande.
La carte a une durée de validité illimitée et offre la gratuité
des transports à son titulaire et son éventuel chien-guide. En
cas de perte ou de vol, vous pouvez demander une nouvelle
carte au SPF Sécurité Sociale.
7
ENTRE NOUS

Si vous n’êtes pas reconnu en cécité complète par le SPF


Sécurité Sociale mais que vous êtes dans les conditions
pour obtenir cette carte, voici les démarches à effectuer :
• Rendez-vous auprès de votre administration communale
où on vous remettra une déclaration de demande de carte
nationale de réduction.
• Complétez cette déclaration, soit en demandant à votre
ophtalmologue de compléter la partie qui concerne
votre vision ; soit en joignant une attestation officielle
déclarant que votre capacité visuelle est affectée, avec
une incapacité définitive d’au moins 90%.
• Renvoyez la déclaration complétée au SPF Sécurité
Sociale.
• Ils examineront alors, sur base de cette déclaration, si
vous avez droit à une carte nationale de réduction. Si c’est
le cas, vous recevrez votre carte dans les 4 semaines.

Carte nationale de réduction et carte MOBIB : La carte


nationale de réduction doit être enregistrée sur votre carte
MOBIB pour vous permettre de bénéficier de la gratuité dans
le bus, tram et métro du réseau bruxellois de la STIB.
Pour cela, vous devez vous présenter dans une des 6
BOOTIK de la STIB avec votre carte MOBIB et votre carte
nationale de réduction. Vos deux cartes seront alors liées et
la MOBIB vous permettra de franchir les portiques dans le
métro et ainsi de posséder un titre de transport valable dans
les autres moyens de transports de la STIB.

Des questions ? Besoin d’aide dans ces démarches ? Prenez


contact avec votre assistant social.

8
ENTRE NOUS

2. La carte « Accompagnateur gratuit » de la SNCB valable


aussi sur le réseau STIB.

Depuis le 2 mai 2013, la STIB autorise les personnes


possédant la carte « Accompagnateur gratuit » de la SNCB
à voyager sur son réseau gratuitement. Ce titre de transport
est chargé sur la carte MOBIB de la personne à mobilité
réduite et est valable pour une durée d’un an.

Vous pouvez prétendre à la carte « Accompagnateur gratuit »


de la SNCB, si vous ne pouvez pas voyager seul, en raison
d’une des conditions suivantes :
• Réduction d’autonomie d’au moins 12 points selon le
guide pour l’évaluation du degré d’autonomie.
• Invalidité permanente ou incapacité de travail d’au moins
80%.
• Invalidité permanente découlant directement des membres
inférieurs et occasionnant un taux d’invalidité de minimum
50%.
• Paralysie totale ou amputation des membres supérieurs.
• Allocation d’intégration catégorie 3 ou supérieure.

Si vous êtes de nationalité étrangère mais que vous résidez


en Belgique, vous pouvez bénéficier de cette carte.

Pour obtenir la carte « Accompagnateur gratuit », les


documents suivants sont requis :
• Le formulaire de demande complété.
• Une attestation délivrée par un des organismes suivants :
– La Direction Générale Personnes Handicapées du SPF
Sécurité Sociale.

9
ENTRE NOUS

– Les juridictions qui ont reconnu un pourcentage


d’invalidité.
– Les organismes assureurs qui versent une indemnité
sur la base d’un taux d’invalidité reconnu.
– Le Fonds des Accidents du Travail.
– Le Fonds des Maladies Professionnelles.
– Les caisses de prévoyance reconnues, qui versent une
indemnité aux travailleurs de la mine sur la base d’un
taux d’invalidité reconnu.
– L’administration des Pensions du SPF Finances pour
les personnes qui bénéficient d’une pension sur la
base d’un taux d’invalidité reconnu.
– Les organismes qui accordent des allocations
familiales majorées.
– Les organismes officiels des États-membres de
l’Union Européenne qui octroient une indemnité et
dont l’équivalence des attestations est reconnue.

Ici aussi, votre assistant social peut faire la demande pour


vous.
Après réception de votre demande, la SNCB vous enverra
un courrier vous invitant à retirer votre carte dans une gare.

Il vous faudra alors :


• Une photo d’identité récente.
• La somme de 5 euros pour la confection de la carte.

Carte « Accompagnateur gratuit » et carte MOBIB :


Lorsque la personne à mobilité réduite a reçu sa carte
« accompagnateur gratuit », elle peut se rendre dans une
des 6 BOOTIK de la STIB afin de demander le chargement
de sa carte « accompagnateur gratuit » sur sa carte MOBIB.

10
ENTRE NOUS

Après traitement de sa demande, le titre de transport de


l’accompagnateur sera chargé sur la carte MOBIB de la
personne à mobilité réduite dans les 5 jours ouvrables. Il
vous suffira alors de faire valider votre carte MOBIB par un
valideur MOBIB d’une station de métro.

Remarque importante : Le titre de l’accompagnateur ne peut


être validé que si la carte MOBIB de la personne à mobilité
réduite comporte un titre de transport valide (abonnement,
carte nationale de réduction, ...).
Pour utiliser son titre accompagnateur, il doit préalablement
valider son propre titre de transport (titre à la prestation ou
abonnement) et puis présenter une nouvelle fois sa carte
MOBIB pour le titre de transport accompagnateur. S’il n’y a
pas d’autre titre de transport valable sur la carte hormis celui
de l’accompagnateur, la carte MOBIB n’est pas acceptée et
les portillons dans les stations de métro ne s’ouvrent pas.

3. Transport gratuit pour raison patriotique.

Tous les titulaires d’un statut de reconnaissance nationale


(prisonniers de guerre, déportés, résistants, ...), ainsi que leur
veuve, peuvent bénéficier d’une carte pour raison patriotique
qui leur permet de voyager gratuitement sur les réseaux
belges de transports en commun (SNCB, STIB, TEC, De Lijn).
La carte de vétéran n’ouvre pas le droit à l’obtention de la
carte pour raison patriotique.

Bilan des changements en cours :


• SNCB : Situation inchangée, la carte pour raison patriotique
reste valable et doit être présentée au contrôleur.

11
ENTRE NOUS

• De Lijn : Situation inchangée, la procédure actuelle reste


en vigueur (les possesseurs d’une carte 65+ continuent
à l’utiliser, les moins de 65 ans utilisent leur carte pour
raison patriotique).

• TEC : Depuis le 01/07/2013, il est indispensable de solliciter


un titre de transport adhoc au moyen d’un courrier adressé
à la S.R.W.T, Direction du Marketing, à l’attention de Benoît
Collard, Avenue Gouverneur Bovesse 96 à 5100 Jambes
ou par l’envoi d’un e-mail : benoit.collard@tec-wl.be.
Les documents suivants doivent accompagner la
demande :
– une copie recto-verso de la carte d’identité ;
– une copie recto-verso de la carte pour raison
patriotique.

• STIB : Depuis le 01/05/2013, pour les détenteurs d’une


carte MOBIB, il est impératif d’introduire une requête par
courrier auprès du siège social de la STIB, Back Office
Libre Parcours, Rue Royale 76 à 1000 Bruxelles ou en se
rendant sur place (même bâtiment, entrée par la rue des
Colonies 62).
Les documents à fournir sont :
– une copie recto-verso de la carte d’identité ;
– une copie recto-verso de la carte pour raison
patriotique ;
– une copie recto-verso de la carte MOBIB.

Par cette démarche, la STIB adaptera les données relatives


à la carte MOBIB pour que l’usager puisse commander
l’ouverture des portiques et continuer à voyager gratuitement
sur le réseau.

12
ENTRE NOUS

4. Mobilité : ça bouge à la SNCB !

Le nouveau Plan pluriannuel d’investissements (PPI) de la


SNCB pour la période 2013-2025 accorde une attention
particulière à l’accessibilité du système ferroviaire aux
personnes à mobilité réduite (PMR).
Le plan prévoit l’investissement de moyens financiers
conséquents et spécifiques, estimés à quelque 400 à
450 millions d’euros, afin d’accroître de manière globale
l’accessibilité de l’infrastructure et du matériel roulant et
d’optimaliser les services d’information aux passagers.
Concrètement, plusieurs éléments seront progressivement
intégrés : des quais modernisés et rehaussés pour permettre
un embarquement plus aisé, de nouveaux équipements à
destination des PMR (ascenseurs, rampes d’accès, balisages
tactiles au sol, bornes d’assistance, …) et une amélioration
générale des accès (passages sous voies, passerelles, …).

SELOR s’adapte aux personnes


Demandez votre pension en ligne.
handicapées.

Selor, le bureau de recrutement de l’administration fédérale,


sélectionne les candidats à une carrière dans les services
publics.
Pour les personnes présentant un handicap, Selor prévoit
des aménagements raisonnables et un accompagnement
distinct afin que le handicap n’empêche pas de participer
aux tests.

13
ENTRE NOUS

Quelques exemples :
• tests sur des ordinateurs dotés d’un logiciel
d’agrandissement ou d’une synthèse vocale et d’une
barrette braille ;
• adaptation des questionnaires (format A3 au lieu du format
A4) ;
• temps supplémentaire accordé aux candidats.

Vous pouvez demander des aménagements raisonnables


pour les tests entre autres au moyen d’une attestation
délivrée par le SPF Sécurité Sociale. Les personnes
handicapées peuvent également être reprises dans une
réserve de recrutement distincte, si elles le souhaitent. Les
services publics fédéraux sont obligés (en fonction de leur
pourcentage de travailleurs handicapés) de consulter cette
liste spécifique.
Pour figurer sur la liste spécifique, l’attestation générale
«  Reconnaissance du handicap », délivrée par la DG
Personnes handicapées est une attestation valable.

Demandez votredu
Des nouvelles pension
Serviceen ligne.
social.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que Vinciane Wauters,
assistante sociale pour la province du Brabant Wallon
augmente la fréquence de ses permanences téléphoniques.
Elle sera dorénavant joignable les mercredis et vendredis de
8 à 11h au 02 533 32 27 ainsi que par e-mail :
vinciane.wauters@braille.be.

Nous vous annonçons également l’arrivée d’Olivier Decamps


pour les communes bruxelloises suivantes : Anderlecht,
14
ENTRE NOUS

Molenbeek-Saint-Jean, Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren,


Koekelberg, Jette, Neder-Over-Hembeek, Haren et Laeken.
Il est joignable également les mercredis et vendredis de 8 à
11h au 02 533 32 20 ou par e-mail : olivier.decamps@braille.be.

Handiweb :
Demandez votre pension en ligne.
suivez votre dossier en ligne.
Désormais, sur « Handiweb » (www.handiweb.be) vous avez
accès à votre dossier en ligne et pouvez suivre pas à pas le
déroulement de l’évaluation de votre handicap.

Les informations suivantes sont par exemple disponibles :


• Une décision concernant mon dossier peut-elle être prise
sur la base des informations qui ont été envoyées à la DG
Personnes handicapées (décision « sur pièces ») ?
• La DG Personnes handicapées a-t-elle bien enregistré
que je relève du régime de traitement prioritaire ?
• Vais-je être appelé-e pour un entretien avec un médecin
de la DG Personnes handicapées ?
• Un médecin de la DG Personnes handicapées va-t-il venir
à mon domicile ?
• À quelle date, à quelle heure, où et avec qui vais-je avoir
un entretien ?

Handiweb n’est pas uniquement accessible aux personnes


handicapées ou à leurs mandataires. Ainsi, les assistants
sociaux des CPAS et mutualités, ainsi que les utilisateurs
de Communit-e, ont également accès à tous les dossiers au
moyen de leur propre carte d’identité électronique.

15
ENTRE NOUS

Via Handiweb, vous pouvez découvrir les demandes qui


sont en cours pour une personne déterminée, les mesures
auxquelles cette personne peut encore prétendre, l’état
d’avancement d’une demande, …
Pour accéder à Handiweb de chez vous, vous devez être
équipé d’un ordinateur et d’une connexion internet bien sûr,
mais aussi d’un lecteur de carte d’identité et disposer de
votre code PIN.

Maintien à domicile : prêts à taux zéro.


Demandez votre pension en ligne.
Pour aider les personnes de plus de 65 ans aux revenus
modestes à effectuer des travaux d’aménagement à leur
domicile en vue de pallier une perte d’autonomie, la Wallonie
met en place des prêts à taux zéro.

Conditions pour obtenir ce prêt :


– le demandeur doit avoir plus de 65 ans ;
– être exclu du crédit bancaire ordinaire ;
– après déduction du loyer ou de la mensualité hypothécaire,
disposer de revenus nets et/ou allocations inférieurs à
1200€/mois pour une personne isolée ou 1600€/mois
pour un ménage.

L’avis d’un des 4 services conseils conventionnés avec la


Plate-forme « Bien Vivre Chez Soi » pour les personnes de
plus de 65 ans est nécessaire pour l’obtention de ces prêts.
Pour connaître les coordonnées des 4 services conseils,
rendez-vous sur le site de la Plate-forme Bien Vivre Chez
Soi : www.vivrechezsoi.be.

16
ENTRE NOUS

EN DIRECT DU SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT.

Sessionvotre
Demandez de sensibilisation.
pension en ligne.
Notre prochaine session de sensibilisation au handicap
visuel aura lieu le mardi 3 décembre 2013 de 9h00 à 13h00
au siège social de la Ligue Braille, rue d’Angleterre, 57 à
1060 Bruxelles.
Cette session est destinée aux familles, aux proches,
ainsi qu’à toute personne en contact avec des personnes
déficientes visuelles. Des informations théoriques et diverses
mises en situation permettront de mieux comprendre la
réalité des personnes aveugles ou malvoyantes.
Une participation aux frais de 5 euros par personne est
demandée. Inscription préalable par téléphone au 02 533 32
11 ou par e-mail : nadia.arnone@braille.be. En Wallonie, des
sessions peuvent être organisées sur demande.

Démonstration de petites
Demandez votre pension en ligne.
aides techniques.

Vous cherchez une montre ou une balance parlante ? Un


GSM adapté ? Des accessoires de cuisine ou de couture
pour vous simplifier la vie ? Nous vous invitons à tester des
petites aides techniques lors des démonstrations organisées
dans les antennes régionales de la Ligue Braille, à Bruxelles
et en Wallonie.

17
ENTRE NOUS

Pour vous inscrire, appelez l’assistant social de votre région


ou la permanence du Service d’accompagnement, le lundi
de 8h30 à 12h30 au 02 533 33 62 ou au 071 32 88 22.
Date limite d’inscription : le 22/11/2013.

Prochaines séances sur rendez-vous, de 10h à 16h, aux


dates et lieux suivants :
– Charleroi : lundi 2 décembre 2013, 12 boulevard Tirou.
– Ath : mardi 3 décembre 2013, 41 rue de la Station.
– Liège : mercredi 4 décembre 2013, 63 rue des Guillemins.
– Bruxelles : jeudi 5 décembre 2013, 57 rue d’Angleterre à
1060 St-Gilles.
– Jambes : vendredi 6 décembre 2013, 31 rue de la Croix-
Rouge.

Cette démonstration est également ouverte aux personnes


suivies par le Centre de réadaptation fonctionnelle Horus.
Ces personnes doivent prendre préalablement rendez-vous
auprès de l’assistant social du Centre Horus, Julien Rolin,
via e-mail : julien.rolin@braille.be.

EN DIRECT DU SERVICE
D’INSERTION PROFESSIONNELLE.

Vous êtes chômeur complet indemnisé et vous avez


été reconnu par le médecin de l’ONEM à plus de 33 %
d’incapacité  ? Dans ce cas, vous êtes concerné par les
changements de la réglementation de l’ONEM repris ci-
dessous :
• Depuis le 1er novembre 2012, vous pouvez être convoqué
par l’ONEM qui évaluera votre comportement de recherche
active d’emploi.
18
ENTRE NOUS

• Dans certains cas et suivant certaines conditions, si vous


êtes suivi par un service d’insertion professionnelle, vous
pouvez être dispensé de vous rendre aux évaluations de
l’ONEM.

À l’issue de vos études et dans certaines conditions, vous


pouvez être admis à des allocations de chômage dites
allocations d’insertion. Ces allocations sont octroyées
pour une période de 36 mois maximum, prolongeable sous
certaines conditions. Le calcul du crédit de 36 mois débute
à partir du 1er janvier 2012.

Notre Service d’insertion professionnelle se tient à


votre disposition si vous souhaitez des informations
complémentaires.
Pour Bruxelles : Marc Hiard, jobcoach : tél. 02 533 33 80 –
marc.hiard@braille.be.
Pour la Wallonie : Stéphanie Mawet, jobcoach :
tél. 02 533 33 83 – stephanie.mawet@braille.be.

EN DIRECT DU SERVICE CULTUREL.

Demandez
Nouvellesvotre
de lapension en ligne.
Bibliothèque.

Le comptoir de prêt encore plus accessible !

La Bibliothèque, la Ludothèque et le Centre de Documentation


adaptent leurs horaires pour mieux vous servir. Dès le 1er
septembre 2013, ces services seront accessibles en libre
accès et par téléphone aux heures suivantes :
19
ENTRE NOUS

Lundi : de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30.


Mardi : de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30.
Mercredi : de 13h à 16h30.
Jeudi : de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30.
Vendredi : de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30.

Nouveau
Demandez votrecatalogue.
pension en ligne.
Le catalogue des nouveautés des livres parlés du 1er
semestre 2013 est arrivé ! Pour le commander, contactez
la Bibliothèque au 02 533 32 40 ou par e-mail à l’adresse
suivante : bib@braille.be.

Europalia Inde :
Demandez votre pension en ligne.
4 octobre 2013 - 26 janvier 2014.
Pour la 24e édition du festival Europalia, l’Inde s’invite au cœur
de l’Europe. Les quatre mois de festival ne seront pas de
trop pour découvrir ce pays fascinant et parfois énigmatique.
Aujourd’hui, l’Inde est devenue un acteur important dans
notre monde globalisé. Ce fabuleux sous-continent compte
une population d’1,2 milliard d’habitants dont plus de 50 %
a moins de 25 ans, une source inépuisable de talents. Mais
l’Inde est aussi une grande puissance culturelle. La plus
grande démocratie du monde est une mosaïque unique de
peuples, de langues, de religions et de traditions anciennes,
le résultat de 5.000 ans d’histoire, véritable réservoir
d’inventivité où coexistent et interagissent tant de cultures.

20
ENTRE NOUS

La Bibliothèque de la Ligue Braille s’associe à l’événement


pour vous présenter une série de conférences, certaines
organisées en collaboration avec la Bibliothèque publique
de Berchem-Sainte-Agathe. Nous vous invitons notamment
à voyager en compagnie d’Alain Ernotte, guide conférencier,
le 24 octobre prochain à la Ligue Braille. Il partagera sa
passion pour ce fascinant pays. Sa conférence intitulée
« Inde : approche d’un pays fascinant par tous ses sens »
sera suivie d’une dégustation de produits indiens. Mais ce
n’est pas tout ! Notre bibliothécaire viendra à votre rencontre
dans les antennes régionales de la Ligue Braille pour vous
présenter l’Inde sur un plateau. Ne manquez pas ces rendez-
vous près de chez vous ! Toutes les dates ci-après dans la
rubrique « Agenda ».

Demandez votre pension en: Inde.


Sélection bibliographique ligne.
Envie d’en savoir plus sur ce pays fascinant ? Les
bibliothécaires vous conseillent la lecture des ouvrages
suivants. Morceaux choisis...

Société.
Christophe Jaffrelot, L’Inde contemporaine de 1950 à nos
jours (n° 21589). L’histoire d’un pays aux multiples facettes,
depuis son indépendance jusqu’à son entrée sur la scène
économique mondiale.

Hindouisme.
Alan Leonis, L’hindouisme vivant (n° 953). À la découverte
de l’hindouisme, religion et mode de vie existant depuis près
de 4.500 ans.

21
ENTRE NOUS

Carnets de voyage.
Muriel Cerf, L’antivoyage (n° 19070). Muriel quitte Paris,
cette inhumaine métropole, pour parcourir les routes allant
de Katmandou à Bombay en passant par Singapour.

Biographies.
José Frèches, Gandhi. Volume 1 : Je suis un soldat de la
paix (n° 19584) ; volume 2 : Et l’Inde sera libre ! (n° 19627).
L’histoire de l’homme frêle qui, seul et sans armes, a fait plier
l’empire britannique.

Romans.
Catherine Clément, La princesse mendiante (n° 19460). Dans
l’Inde du XVe siècle, la loi veut qu’une princesse ne survive
pas à son époux. Mira s’enfuit afin d’échapper au bûcher.

Salman Rushdie, Le dernier soupir du Maure (n° 11226).


Maure est le dernier descendant d’une dynastie indienne
ayant fait fortune dans le commerce d’épices et qui s’éteindra
avec lui. Au soir de sa vie, il en fait le récit.

Bulbul Sharma, La colère des aubergines (n° 18287). Ces


histoires, pleines d’odeurs de cuisine, nous évoquent les rapports
et les conflits entre les membres d’une maisonnée indienne.

Indu Sundaresan, La splendeur du silence (n° 20559). Un


colis est expédié de l’Inde à Olivia aux États-Unis. Ce sont
les quelques souvenirs de sa mère inconnue.

Vikas Swarup, Meurtre dans un jardin indien (n° 22583). Au


cours d’une garden party, un millionnaire est assassiné. Six
personnalités en vue sont soupçonnées et parmi elles, le
père de la victime.
22
ENTRE NOUS

LeDemandez
coup de cœur
votredes bibliothécaires.
pension en ligne.
Jolie libraire dans la lumière, par Frank Andriat (n° 23119).
Un très beau petit livre puisqu’il dure moins de trois
heures et qu’il parle de lecture, de librairie et de l’amour
des livres, mais aussi de rencontres faites grâce aux livres.
Une rencontre entre le réel et la fiction, mais est-ce vraiment
une coïncidence ? « Jolie libraire dans la lumière », c’est
l’histoire de Maryline, libraire, qui tombe par hasard sur
un récit bouleversant : elle y reconnaît un drame qu’elle a
vécu par le passé. Et si cela donnait un nouveau sens à son
existence ? Elle part donc à la recherche de cet écrivain qui
a raconté un pan de sa vie.
Frank Andriat nous plonge dans un univers littéraire tout en
douceur et en poésie. Peu à peu, on découvre le drame vécu
par l’héroïne et on s’attache très rapidement à cette jeune
femme qui élève seule son fils et qui tient sa petite librairie
par amour des livres.

Top 10 du livre parlé :


Demandez votre pension en ligne.
le hit du 1er semestre 2013.

ROMANS :
1. Les années perdues – Mary Higgins Clark (n° 22948).
2. Serment d’automne – Françoise Bourdin (n° 22973).
3. La couleur des sentiments – Kathryn Stockett (n° 22477).
4. Colocataires – Danielle Steel (n° 22877).
5. Le testament d’Ariane – Françoise Bourdin (n° 22130).
6. Dans les pas d’Ariane – Françoise Bourdin (n° 22251).
23
ENTRE NOUS

7. Tout a commencé à Monte-Carlo – Élisabeth Adler (n°


22989).
8. Une vie en plus – Janine Boissard (n° 22972).
9. Les doigts bleus de la pluie – Jean Anglade (n° 22474).
10. Le poids des mensonges – Patricia MacDonald (n°
22489).

NON-ROMANS :
1. Trois mères, trois fils – Henri Troyat (n° 22295).
2. Congo, une histoire – David Van Reybrouck (n° 22975).
3. Elle s’appelait Anne Franck – Miep Gies (n° 22201).
4. Dans les forêts de Sibérie – Sylvain Tesson (n° 22276).
5. La saga des Windsor – Jean Des cars (n° 22484).
6. De Gaulle et Roosevelt : le duel au sommet – François
Kersaudy (n° 22723).
7. Délices et supplices de l’au-delà – Xavier De Schutter (n°
22479).
8. Baudouin : biographie – Thierry Debels (n° 21750).
9. Il était une fois le Titanic – Gérard A. Jager (n° 23011).
10. Antonin, paysan du Causse – Christian Signol (n° 22648).

EN DIRECT DU SERVICE LOISIRS.

Vendred’Art aux Musées Royaux


Demandez votre pension en ligne.
des Beaux-Arts.
L’Art, qu’il soit réaliste, impressionniste ou surréaliste, est
accessible à chacun d’entre nous. Le tout est d’apprécier,
d’écouter, de sentir et de toucher le monde qui nous entoure.

24
ENTRE NOUS

Nous vous proposons un cycle de découverte aux Musées


royaux des Beaux-Arts de Belgique (programme Équinoxe)
en compagnie d’un guide spécialisé.
Les visites auront lieu les vendredis 8, 15 et 22 novembre
2013, de 14h à 16h30. Rendez-vous à la Gare centrale de
Bruxelles à 13h20 ou directement au musée à 13h45 (entrée
conseillée : 3 place Royale, 1000 Bruxelles, via le bâtiment
« Gresham »).
Une après-midi supplémentaire est prévue le vendredi
29 novembre 2013 à la Ligue Braille (57 rue d’Angleterre
à Saint-Gilles) pour clôturer le cycle de manière ludique et
décontractée.
Inscription obligatoire avant le 31 octobre auprès de
Stéphane Depoorter, e-mail : stephane.depoorter@braille.be
– tél. 02 533 32 50. N’oubliez pas que vous devez être
accompagné ! Attention, les places sont limitées, ne tardez
pas à vous inscrire !
P.A.F. : 3 € par personne et par séance.

DemandezAtelier
votre pension
floral. en ligne.
Le Service loisirs vous proposera très prochainement
de découvrir l’art floral au travers de créations variées
spécialement élaborées par un fleuriste de votre région !
Senteurs douces ou épicées, compositions en volume et
décorations au gré des saisons viendront agrémenter ce
moment convivial et propice à la détente.

Intéressé(e) par cette initiative ? Manifestez-vous auprès du


Service loisirs. Nous organiserons un atelier dans votre région
dès qu’un nombre suffisant de participants sera atteint.
25
ENTRE NOUS

Envie d’en savoir plus ? N’hésitez pas à contacter Virginie


Detournay, e-mail : virginie.detournay@braille.be –
tél. 02 533 32 84.

Demandez votre pension en ligne.


Excursion à Paris.
Le vendredi 13 décembre 2013, la Ligue Braille organise une
journée dans la Ville-Lumière. Direction la Cité des Sciences
et de l’Industrie ! Pour le programme et les modalités
pratiques, merci de contacter Chantal Hancisse,
tél. 02 533 32 84 – e-mail : chantal.hancisse@braille.be.

Demandez votre
Pour lespension
jeunes. en ligne.
Lundi 28, mardi 29 et mercredi 30 octobre 2013 entre 9h
et 16h : « Club pour les jeunes à la Toussaint ».
Tu as entre 6 et 15 ans et tu es adepte de sensations ? Si
oui, ce qui suit devrait t’intéresser... Le Club d’automne entre
en scène et te propose un voyage de trois jours au cœur de
l’Étrange ! Ambiance démoniaque assurée… Viens réaliser
quelques recettes et potions diaboliques, créer des objets
sortis de nulle part (masques, créatures imaginaires et autres
bizarreries) et écouter des histoires à dormir debout. Interdit
aux froussards !
Pour en savoir plus : Virginie Detournay, tél. 02 533 32 84 –
e-mail : virginie.detournay@braille.be.

Mercredi 4 décembre 2013 : « Fête de Saint-Nicolas ».


Spectacle musical, suivi du goûter traditionnel pour les
enfants de 5 à 12 ans. En présence du patron des écoliers !
26
ENTRE NOUS

Pour en savoir plus : Aude Debbaut, tél. 02 533 32 40 –


e-mail : bib@braille.be.

Ces événements se dérouleront au siège de la Ligue


Braille (57 rue d’Angleterre – 1060 Saint-Gilles).

Agenda des activités à Bruxelles.


Demandez votre pension en ligne.
Pour toutes les activités, l’inscription est obligatoire.
Attention, pour certaines activités, le nombre de places
est limité. Ne tardez pas à vous inscrire ! Sauf mention
contraire, toutes nos animations se déroulent l’après-
midi (à partir de 14h).

À LA LIGUE BRAILLE : 57 rue d’Angleterre – 1060 Saint-


Gilles.

• Jeudi 3 octobre 2013 : « La musique aux Pays-Bas ».


Conférence musicale proposée par André Van Oekel sur
le thème de la musique hollandaise. Inscription auprès
de Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 – e-mail :
mohammed.hajjaoui@braille.be.

• Mercredis 9 et 23 octobre, 13 et 27 novembre et 11


décembre 2013 : Atelier « Bien-être et expression
corporelle pour adultes ».
Ce nouvel atelier s’adresse à tous les âges. Il sera encadré
par Gwladys Le Calvez, artiste danseuse et chorégraphe. En
mettant votre corps en mouvement, vous vous soulagerez
de certaines douleurs corporelles. Par différents exercices
27
ENTRE NOUS

simples et agréables, on prendra le temps de se relaxer,


d’enlever un maximum de tensions musculaires et de
maintenir un bon fonctionnement des articulations. Nous
apprendrons ensuite à improviser, à danser, à trouver une
gestuelle qui convient à chacun.
Envie de tester ce nouvel atelier ? Inscrivez-vous sans
tarder auprès de Virginie Detournay, tél. 02 533 32 84 –
e-mail : virginie.detournay@braille.be.

• Jeudi 24 octobre 2013 : « Inde : approche d’un pays


fascinant par tous ses sens ».
Conférence dans le cadre d’Europalia Inde par Alain
Ernotte. Dégustation de produits indiens en prime.
Inscription : Gérard Servais, tél. 02 533 32 58 – e-mail :
gerard.servais@braille.be.

• Jeudi 7 novembre 2013 : « Beethoven en chambre ».


Avec « Le Septuor », venez redécouvrir un concerto de
Beethoven.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.

• Jeudi 21 novembre 2013 : « Caveman ».


Pourquoi les hommes et les femmes sont-ils si différents ?
Caveman répond à cette question dans une comédie
intelligente et pleine d’humour jouée par Antoine
Vandenberghe dans plus de 20 pays. Ce one-man-show
unique vous démontre définitivement que depuis l’homme
des cavernes, rien n’a changé ! Inscrivez-vous sans tarder
pour ce spectacle exclusif.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.
P.A.F : 7 € par personne.
28
ENTRE NOUS

• Jeudi 5 décembre 2013 : « Après-midi contée ».


Conteuse belge réputée pour avoir des idées plein la tête,
Véronique de Miomandre se joue de sa voix pour vous
raconter d’envoûtantes histoires.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.

• Mercredi 11 décembre 2013 : « Voulez-vous jouer ? ».


Envie de jouer ? La Ludothèque vous propose de venir,
entre amis ou en famille, découvrir et essayer une sélection
de jeux adaptés lors d’une après-midi conviviale et ludique.
Inscription : Audrey Linchamps, tél. 02 533 32 56 – e-mail :
audrey.linchamps@braille.be.

• Jeudi 19 décembre 2013 : « Après-midi Gospel ».


Fort d’une expérience à travers les Pays-Bas, la France
et la Belgique depuis plus de 15 ans, le Chœur Gospel de
Mons vous propose une prestation haute en couleurs.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.

AU FANAL : 6 rue Stallaert – 1050 Ixelles.

• Mercredi 9 octobre 2013 : « Animation surprise ».


Inscription auprès de Mohammed Hajjaoui, e-mail :
mohammed.hajjaoui@braille.be – tél. 02 533 32 83.

• Mercredi 13 novembre 2013 : « Une après-midi qui


conte ».
Antonia Gordillo revient nous régaler de ses contes.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.
29
ENTRE NOUS

• Mercredi 11 décembre 2013 : « Tous en chœur ».


Rythmes populaires et répertoire varié : les choristes de
la chorale Lucante vous transporteront sur les sphères
musicales qui ont fait vibrer ces dernières années.
Inscription : Mohammed Hajjaoui, tél. 02 533 32 83 –
e-mail : mohammed.hajjaoui@braille.be.

Demandez
Agenda desvotre pension
activités en ligne.
en Wallonie.
À ATH : 41 rue de la Station.
• Lundi 7 octobre 2013 : « Goûter musette ».
Goûter musical sur un air de musette, animé par Fleur
Bleue. L’occasion de fredonner tous ensemble sur un air
d’accordéon.
Inscription : Virginie Detournay, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
virginie.detournay@braille.be.

• Mardi 12 novembre 2013 : « L’Inde dans tous les sens ».


Conférence proposée par la Bibliothèque dans le cadre
d’Europalia Inde.
Inscription : Stéphane Depoorter, tél. 02 533 32 50 –
e-mail : stephane.depoorter@braille.be.

À CHARLEROI : 12 boulevard Tirou.


• Mercredi 23 octobre 2013 : « Goûter musical ».
Goûter en musique, ambiance garantie.
Inscription : Virginie Detournay, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
virginie.detournay@braille.be.

• Mercredi 27 novembre 2013 : « Voulez-vous jouer ? ».


Envie de jouer ? La Ludothèque vous propose de venir,
30
ENTRE NOUS

entre amis ou en famille, découvrir et essayer une sélection


de jeux adaptés lors d’une après-midi conviviale et ludique.
Inscription : Audrey Linchamps, tél. 02 533 32 56 – e-mail :
audrey.linchamps@braille.be.

• Vendredi 29 novembre 2013 : « L’Inde dans tous les


sens ».
Conférence proposée par la Bibliothèque dans le cadre
d’Europalia Inde.
Inscription : Gérard Servais, tél. 02 533 32 58 – e-mail :
gerard.servais@braille.be.

À JAMBES : 31 rue de la Croix Rouge.

• Lundi 14 octobre 2013 : « Après-midi acoustique ».


Tantôt joueur de guitare, tantôt joueur de banjo, Steve
Louvat nous en mettra plein les oreilles avec sa session
acoustique haute en couleurs !
Inscription : Chantal Hancisse, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
chantal.hancisse@braille.be.

• Jeudi 14 novembre 2013 : « L’Inde dans tous les sens ».


Conférence proposée par la Bibliothèque dans le cadre
d’Europalia Inde.
Inscription : Stéphane Depoorter, tél. 02 533 32 50 –
e-mail : stephane.depoorter@braille.be.

À LIBRAMONT : 16A avenue Bouillon.

• Mercredi 16 octobre 2013 : « Chœur en portée ».


« Chœur en portée » viendra ensoleiller votre après-midi
avec sa chorale d’enfants. Laissez-vous emporter par
leurs voix angéliques !
Inscription : Chantal Hancisse, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
chantal.hancisse@braille.be.
31
ENTRE NOUS

• Jeudi 7 novembre 2013 : « L’Inde dans tous les sens ».


Conférence proposée par la Bibliothèque dans le cadre
d’Europalia Inde.
Inscription : Stéphane Depoorter, tél. 02 533 32 50 –
e-mail : stephane.depoorter@braille.be.

À LIÈGE : 63 rue des Guillemins.

• À partir du jeudi 26 septembre 2013 : « Liège va faire


dans la dentelle ».
La Ligue Braille organisera à l’antenne régionale de Liège
des cours de dentelle les 2e et 4e jeudis du mois. Ces
cours se donneront l’après-midi de 13h30 à 16h30.
Si vous avez envie de découvrir cet art, n’hésitez pas à
contacter Chantal Hancisse, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
chantal.hancisse@braille.be.

• Vendredi 11 octobre 2013 : « Goûter alto ».


Goûter musical au doux son du violon alto par Vincent
Hepp (sous réserve).
Inscription : Chantal Hancisse, tél. 02 533 32 84 – e-mail :
chantal.hancisse@braille.be.

• Lundi 4 novembre 2013 : « L’Inde dans tous les sens ».


Conférence proposée par la Bibliothèque dans le cadre
d’Europalia Inde.
Inscription : Stéphane Depoorter, tél. 02 533 32 50 –
e-mail : stephane.depoorter@braille.be.

32
Demain
sera ce que
nous
en ferons.
Accrochée à l’Antarctique,
ses émissions de CO 2
frôlant le zéro, la station
Princess Elisabeth conçue
par la Fondation Polaire
Internationale d’Alain
Hubert n’a qu’un objectif:
comprendre l’histoire des
changements climatiques
enfouie dans la glace pour
anticiper l’impact de ses
changements sur le futur
de l’humanité. Ce regard
visionnaire et nourri par
l’expérience, c’est celui
que nous nous efforçons
de por ter sur les choses
de la vie et de la finance
depuis 140 ans. C’est
celui que nous porterons
sur votre patrimoine ou
votre entre-prise pour leur
assurer un avenir. Et si
vous aussi, vous pensez
que le futur se prépare
aujourd’hui, soyez le
bienvenu sur notre blog:
blog.degroof.be

degroof.be
BrailleTech
salon des aides techniques

17 > 19 OCT
entrée gratuite 10h > 16h30

Aveugle ou malvoyant ?
Découvrez des solutions qui peuvent
vous faciliter la vie !

57 rue d’angleterre
1060 bruxelles
T +32 (0)2 533 32 11
www.braille.be

Vous aimerez peut-être aussi