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Démarrage +freinage PDF
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Démarrage
1-Introduction
Lors de la mise sous tension d'un moteur asynchrone, celui-ci provoque un fort appel
de courant qui peut provoquer des chutes de tension importantes dans une installation
électrique. Pour ces raisons en autres, il faut parfois effectuer un démarrage différent
du démarrage direct.
Il est donc logique de limiter le courant pendant le démarrage à une valeur acceptable.
Mais si l'on limite le courant, on limite du fait la tension (dans certain cas seulement).
Le choix est guidé par des critères économiques et techniques qui sont :
3-Types de Démarrage :
3-1-Le démarrage direct :
C'est le mode de démarrage le plus simple. Le moteur démarre sur ses caractéristiques
"naturelles". Au démarrage, le moteur se compose comme un transformateur dont le
secondaire (rotor) est presque en court-circuit, d'où la pointe de courant au démarrage.
Ce type de démarrage est réservé aux moteurs de faible puissance devant celle du
réseau, ne nécessitant pas une mise en vitesse progressive. Le couple est énergique,
l’appel de courant est important (5 à 8 fois le courant nominal). (Fig1)
(fig2)
0
0
Ordre de marche
1 KM2 KM1
0
Temporisation
2 KM1
0
Ouverture de KM2
3 KM1 KM3
0
Ordre d’arrêt
(Fig3)
I
I C
C
IY
CY
N N
Lors du couplage étoile, chaque enroulement est alimenté sous une tension 3 fois plus
faible, de ce fait, le courant et le couple sont divisés par 3.
Lorsque les caractéristiques courant ou couple sont admissibles, on passe au couplage
triangle. Le passage du couplage étoile au couplage triangle n'étant pas instantané, le
courant est coupé pendant 30 à 50 ms environ. Cette coupure du courant provoque
une démagnétisation du circuit magnétique. Lors de la fermeture du contacteur
triangle, une pointe de courant réapparaît brève mais importante (magnétisation du
moteur).
3-3-Démarrage statorique :
Ce type de démarrage a des caractéristiques comparables au démarrage étoile triangle
Il n’y a pas de coupure de l’alimentation du moteur entre les deux temps de
démarrage.(Fig4)
0
0
Ordre de marche
1 KM1
0 Temporisation
2 KM1 KM2
0 Ouverture d’arrêt
0
0
Ordre de marche
1 KM1 KM3
0
Temporisation 1
2 KM1
0
Temporisation 2
3 KM1 KM2
0
Ordre d’arrêt
(Fig5)
Id = 1,7 à 4 In
Cd = 0,5 à 0,85 Cn
Ce mode de démarrage est surtout utilisé pour les fortes puissances (> 100 kW) et
conduit à coût de l’installation relativement élevé, surtout pour la conception de
l'autotransformateur.
Tableau récapitulatif
Freinage
Introduction :
Fig. 2a
Le schéma de la figure la peut être transformé en schéma Fig. 1b. (Coupure sur le
continu), obligatoire pour certaine applications de levage.
Electro-Freins à Courant Alternatif: (Fig. 2a et 2b):
L’électro-aimant à courant alternatif se
comporte comme un récepteur triphasé
équilibré, qui peut être branché en
étoile ou en triangle.
Propriétés: Cet électro-aimant
possède des temps de réponse très
courts. Moteurs appréciés pour tous les
mouvements cadencés.
Emploi: Manutention, presses,
machines outils, etc.
Fig. 2a
Freinage hypersynchrone :
Freinage en contre-courant :
Le principe consiste, après avoir isolé le moteur du réseau alors qu'il tourne
encore, à le reconnecter sur le réseau en sens inverse. C'est un mode de freinage très
efficace qui doit être arrêté suffisamment tôt pour éviter que le moteur ne reparte en
sens inverse.
Divers dispositifs automatiques sont employés pour commander l'arrêt dès que
la vitesse approche de zéro : détecteurs d'arrêt à friction, détecteurs d'arrêt centrifuges,
dispositifs chronométriques, etc.
a) Moteur à cage :
Avant d'adopter ce système, il faut absolument s'assurer que le moteur est
capable de supporter des freinages en contre courant avec le service envisagé. En
effet, outre les contraintes mécaniques, ce procédé impose des contraintes thermiques
importantes au rotor, l'énergie correspondant à chaque freinage (énergie de glissement
prise au réseau et énergie cinétique) étant dissipée dans la cage.
Au moment du freinage, les pointes de courant et de couple sont nettement
supérieures à celles produites lors du démarrage.
Afin d'obtenir un freinage sans brutalité, il est souvent inséré, lors du couplage en
contre-courant, une résistance en série avec chaque phase du stator. Le couple et le
courant sont alors réduits comme dans le cas du démarrage statorique.
Les inconvénients du freinage par contre-courant d'un moteur à cage sont tels que ce
procédé n'est utilisé que sur certaines applications avec des moteurs de faible
puissance.
B) Moteur à bagues :
fonctionnement freinage
Fonctionnement:
*Moteur en marche normale
-KM1 étant déjà fermé.
-KM3 fermé.
-KM5 fermé.
* Freinage:
- Impulsion sur S1
- Ouverture de KM1,
- Ouverture de KM3, KM5.
- Fermeture de KM2.
- Excitation du relais de mesure de tension U.
- Fermeture de KM3 (après un temps t1).
- Fermeture de KM4 (après un temps t2).
- KM5 fermé après un temps t3
- Ouverture de KM4
- Relais de mesure de tension U désexcité
- Ouverture de KM2 (Arrêt).
Ce mode de freinage est utilisé sur les moteurs à bagues et à cage. Par rapport
au système à contre-courant, le prix de la source de courant redressé est compensé par
un moindre volume des résistances. Avec les variateurs et démarreurs électroniques,
cette possibilité de freinage est offerte sans supplément de coût.
Le procédé consiste à envoyer du courant redressé dans le stator préalablement
séparé du réseau. Ce courant redressé crée un flux fixe dans l'espace. Pour que la
valeur de ce flux corresponde à un freinage convenable, le courant doit être environ
1,3 fois le courant nominal. L'excédent de pertes thermiques dû à cette légère
surintensité est généralement compensé par le fait que le freinage est suivi d'un temps
d'arrêt.
La valeur du courant étant fixée par la seule résistance des enroulements du
stator, la tension de la source de courant redressé est faible. Cette source est
généralement constituée de redresseurs ou fournie par les variateurs. Ceux-ci doivent
pouvoir supporter les surtensions transitoires produites par les enroulements qui
viennent d'être déconnectés du réseau alternatif (à 380 volts efficaces, par exemple).
Le mouvement du rotor représente un glissement par rapport à un champ fixe
dans l'espace (alors que, dans le système à contre-courant, le champ tourne en sens
inverse).
Le moteur se comporte comme un générateur synchrone débitant dans le rotor. Les
caractéristiques obtenues avec un système de freinage par injection de courant
redressé présentent, par rapport à celles résultant d'un système à contre-courant, des
différences importantes :
l'énergie dissipée dans les résistances rotoriques ou dans la cage est moins
importante. Il s'agit uniquement de l'équivalent de l'énergie mécanique
communiquée par les masses en mouvement. La seule énergie prise au réseau est
l'excitation du stator,
Dans le cas d'un moteur à bagues, les caractéristiques couple-vitesse sont fonction du
choix des résistances.
Dans le cas d'un moteur à cage, ce système permet de régler facilement le couple de
freinage en agissant sur le courant continu d'excitation.
Afin d'éviter les échauffements inutiles, il faut prévoir un dispositif coupant le courant
dans le stator une fois le freinage réalisé.
Fonctionnement:
*Circuit de puissance
*Démarrage:
-Fermeture de Q1
-Fermeture de KM1
*Freinage:
-Ouverture de KM 1.
-Fermeture de KM 2.
-Ouverture de KM 2 (après arrêt total )
*Circuit de commande:
*Freinage
-Impulsion Sur S1,
-Désexcitation de KM 1.
-Fermeture du contact KM1 (51-52)
-Excitation de KM2 (freinage).
-Ouverture du contact temporisé à l'ouverture
KM1 (57-58).
Commentaire:
Le stator est débranché du réseau et est excité en courant continu par une source de
courant continu ici un redresseur sec (a diodes).
Deux enroulements du stator connectés en série sont alimentés par le redresseur dont
lequel le stator crée un champ fixe qui fait naître des forces d’attraction sur le rotor en
court-circuit.
Fonctionnement:
* Freinage
(Moteur déjà lancé)
- Ouverture de KM 1.
- Ouverture de KM3,
- Fermeture de KM4, KM5, KM2 (freinage).
- Fermeture de KM3.
- Ouverture de KM2.
- Ouverture de KM3, KM4, KM5 (arrêt).
* Circuit de commande freinage:
- Impulsion sur S1
- Désexcitation de la bobine de KM1, et celle de KM3
- Fermeture du contact KM1 (21-22)
(Verrouillage freinage).
- Excitation des bobines de KM2, KM4 et KM5.
- Fermeture du contact KM5 (13-14) (auto- maintien)
- Ouverture du contact KM5 (2 l-22). (Verrouillage
démarrage).
- Fermeture du contact KM4 (67-68)
(Temporisé au travail).
- Excitation de KM3.
- Désexcitation de la bobine de KM2 par KM3 (21 -22).
- Ouverture du contact relais à minimum de courant I
- Désexcitation des bobines KM3, KM4 et KM
* Remarque:
Ic: courant Ondulé.
La valeur du courant de freinage la plus
répandue étant de Ic = 1 44 In
* Principe:
Le moteur isolé du réseau 380v~
continu à tourner par son inertie,
les courants collectés sur l’induit
seront redressés et réinjectés dans
l’inducteur.
Marche normale:
- Fermeture de KM! (Descente) ou
- Fermeture de KM2 (montée).
- Fermeture de KM3
- Fermeture de KM6.
- Fermeture de KM7.
- Fermeture de KM9 le moteur atteint la vitesse de régime.
Montée en vitesse lente:
- Fermeture de KM2.
- Fermeture deKM3.
- Fermeture de KM4 ou de KM5.
Le freinage se fait par la:
- Fermeture de KM5.
- Fermeture de KM3
- Fermeture de KM4 ou de KM5
Protection
1-Introduction
Les machines électriques tournantes peuvent, comme tous les appareils industriels,
être affectées de défauts de fonctionnement. Ces défauts les rendent
en général inaptes à plus ou moins long terme, à assurer leur service, et perturbent
le fonctionnement d’autres matériels. Les défauts, ainsi que les conditions
anormales de fonctionnement, doivent donc être détectés le plus rapidement
possible et provoquer la déconnexion électrique entre la machine et le réseau
auquel elle est raccordée.
• Electrique
- surtension, chute de tension, déséquilibre et perte de phases qui
provoquent des variations sur le courant absorbé,
- courts-circuits dont le courant peut atteindre des niveaux destructeurs
pour le récepteur.
• Mécanique
- calage du rotor, surcharge momentanée ou prolongée qui entraînent
une augmentation du courant absorbé par le moteur, d’où un
échauffement dangereux pour ses bobinages.
Au niveau d’une installation comportant des moteurs électriques, nous
pouvons distinguer deux types de défauts : les défauts d’origine interne
au moteur, et les défauts d’origine externe.
2- Les Défauts :
Nous distinguerons deux types de défauts à détecter par les relais
de protections, selon leur origine :
— les
défauts d’origine interne
, dont la source est une avarie d’un composant de la machine électrique tournante ;
— les
défauts d’origine externe
, dont la source est localisée en dehors de la machine électrique, mais dont les
conséquences peuvent entraîner des dégradations dans celle-ci.
a)Défauts Externes :
Les défauts externes pouvant affecter le fonctionnement des moteurs sont dus soit aux
perturbations de l’alimentation électrique, soit à l’auxiliaire entraîné.
*De plus, les moteurs synchrones sont sensibles à des perturbations propres
à leur type de fonctionnement :
-La surcharge ou la perte de l’excitation peuvent provoquer une perte de
synchronisme par augmentation de l’angle interne.
-Après une perte d’alimentation, la réapparition brutale de la tension, sans contrôle de
phase, peut entraîner un couplage avec discordance de phase
-Des surtensions de l’ordre de 20 à 30 % de la tension assignée (Un) peuvent
apparaître si, le moteur étant peu chargé, l’alimentation est déconnectée brusquement
et que d’autres moteurs sont connectés sur le même jeu de barres.
b)Défauts Internes :
Les avaries affectant l’enroulement statorique des moteurs sont de même nature que
celles relatives aux alternateurs. Toutefois, il est probable qu’un court-circuit entre
deux phases évolue plus rapidement en court-circuit avec la masse, du fait des
dimensions relativement plus compactes de la carcasse et du circuit magnétique.
Les défauts d’isolement de l’enroulement rotorique ne concernent que les moteurs
asynchrones à rotor bobiné ou les moteurs synchrones, les barres rotoriques des
moteurs asynchrones à cage n’étant pas isolées de la masse. Les causes de ces défauts
sont de même nature que les alternateurs, bien que la cinétique de dégradation puisse
être plus rapide du fait des dimensions plus réduites de ces machines .Les barres
rotoriques des moteurs asynchrones à cage peuvent se rompre sous l’effet de
contraintes excessives dues à des démarrages trop nombreux ou trop rapprochés.
-Exemple :
pour les grands moteurs asynchrones à démarrage direct, (P> 200 kW), la règle
admise à EDF est de n’autoriser que trois démarrages dans l’heure, pour un maximum
de 5 000 démarrages en 30 ans
- court-circuit phase - terre,
- court-circuit entre phases,
- court-circuit entre spires,
- sur-échauffement des bobinages,
- rupture d’une barre dans les moteurs à cage,
- problèmes liés aux roulements,
*leur pouvoir de coupure : c’est la plus grande valeur du courant présumé de court-
circuit qu’un appareil de protection peut interrompre sous une tension donnée,
*leur pouvoir de fermeture : c’est la plus grande valeur du courant que
l’appareil de protection peut établir sous sa tension nominale dans des conditions
spécifiées. Le pouvoir de fermeture est égal à k fois le pouvoir de coupure selon le
tableau :
Pouvoir de Cosφ Pouvoir
Coupure (PC) de Fermeture (PF)
4.5kA < PC < 6kA 0.7 1.5 PC
6kA < PC < 10kA 0.5 1.7 PC
10kA < PC < 20kA 0.3 2 PC
20kA < PC < 50kA 0.25 2.1 PC
50kA < PC 0.2 2.2 PC
Disjoncteur magnétique
b) Protection contre les surcharges :
La surcharge est le défaut le plus fréquent sur les moteurs. Elle se manifeste par une
augmentation du courant absorbé par le moteur et par des effets thermiques. La classe
d’isolation détermine l’échauffement normal d’un moteur à une température ambiante
de 40°C. Tout dépassement de la température limite de fonctionnement conduit à une
réduction de la durée de vie par vieillissement prématuré des isolants.
Les conditions réelles d'emploi (température ambiante, altitude d'utilisation et service
normalisé) sont essentielles pour déterminer les valeurs d'emploi du
moteur(puissance, courant) et pour pouvoir choisir une protection efficace contre les
surcharges. Ces valeurs d'emploi sont fournies par le constructeur du moteur.
b-1-Les relais de surcharge (thermiques ou électroniques) :
Ces relais protègent les moteurs contre les surcharges, mais ils doivent admettre la
surcharge temporaire due au démarrage, et ne déclencher que si le démarrage est
anormalement long.
Il est donc nécessaire de disposer de relais adaptés à la durée de démarrage. Pour
répondre à ce besoin, la norme CEI 60947-4-1 définit plusieurs classes de relais de
surcharge caractérisées chacune par leur temps de déclenchement
b-2-Les relais thermiques de surcharge à bilames :
Ils assurent, par association avec un contacteur, la protection du moteur, de la ligne et
de l'appareillage contre les surcharges faibles et prolongées. Ils sont donc conçus pour
autoriser le démarrage normal des moteurs sans déclencher. Cependant, ils doivent
être protégés contre les fortes surintensités par un disjoncteur, ou par des fusibles
(voir protection contre les courts-circuits).
Le principe du fonctionnement d’un relais thermique de surcharge repose sur la
déformation de ses bilames chauffés par le courant qui les traversent. Au passage du
courant les bilames se déforment et, suivant le réglage, provoquent l’ouverture
brusque du contact du relais. Le réarmement ne peut s’effectuer que lorsque les
bilames sont suffisamment refroidis
Positif (CTP) placées au sein des bobinages des moteurs ou tout endroit susceptible de
s’échauffer (paliers, roulements, etc.).Ce sont des composants statiques dont la
résistance augmente brutalement quand la température atteint un seuil appelé
Température Nominale de Fonctionnement
4-Conclusion :
La protection des moteurs est une fonction essentielle pour la continuité du
fonctionnement des machines. Le choix du dispositif de protection doit être fait avec
rigueur. L’utilisateur aura tout intérêt à sélectionner les dispositifs intégrant une
électronique de communication pour anticiper et prévenir les éventuels défauts. La
recherche d’anomalies et la rapidité de remise en route seront ainsi grandement
améliorées.