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École nationale supérieure

des travaux publics


Annexe de Buea

Cours de béton précontraint


2017-2018

Ing. Guillaume Hervé POH’SIE,Ph.D


Email: pguillaumeherve.ing@gmail.com
Chap1. Généralités sur la précontrainte

• Introduction
• Principe de la précontrainte
• Modes de la précontrainte
• Précontrainte par prétension
• Précontrainte par post tension
• Comparaison des deux procédés
• Avantages et inconvénients
• Avantages
• Inconvénients
• Systèmes de précontaintes

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Chap1. Généralités sur la précontrainte

• Domaine d’application
• Règlements d’application
• applications

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Chap2. caractéristiques des matériaux

1. Caractéristiques mécaniques : Béton


1.1 qualités requises
1.2 Résistance à la compression
1.3 Résistance à la traction
1.4 déformations longitudinales instantanées
1.5 Diagramme contraintes déformation
1.6 Déformation différées
2. Caractèristiques mécaniques : armatures
2.1 . Armatures passives
2.2. Armatures actives
3. Applications

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Chap3. Sollicitations et section de calcul

1. Principe de justification
1.1 Etat limite ultime (ELU)
1.2 Etat limite de service (ELS)
2. Actions
2.1 Définition
2.2 Types d’actions
2.3 Valeurs représentatives des actions
3. Sollicitations
3.1 Définition
3.2 Sollicitations de calcul à l’ELU
3.3 Sollicitations de calcul à l’ELS
3.4 Valeurs de ᵠi

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Chap3. Sollicitations et section de calcul

3.5 Charges routières


4 Section de calcul
4.1. Caractéristiques géométriques des sections
4.2. Types de sections
5. Applications

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Chap4. Pertes de précontraintes

1. Introduction
2. Types de pertes
3. Tension à l’origine
4. Perte de tension (post-tension)
4.1 . Pertes de tensions instantanées
4.2. pertes de tension différée
5. Applications

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Chap5. Dimensionnement de la précontrainte

5.1 Objectifs du dimensionnement


5.2. Diagramme de vérification
5.3. Données de base
5.4. Approche de la précontrainte
5.4.1 . Cable moyen fictif
5.4.2. centre de pression
5.4.3. Noyau limite
5.4.4. Excentricité du cable moyen fictif
5.5. Fuseau de passage
5.6 Notion de section critique
5.6.1 . Section sous critique
5.6.2. Section critique
5.6.3. Section sur critique

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Chap5. Dimensionnement de la précontrainte

5.7. Evaluation de la précontrainte


5.7.1. cas de la sous critique et critique
5.7.2. cas de section sur critique
5.7.3. cas particulier
5.8. Section minimale de béton
5.8.1. Cas de section sous critique et critique
5.8.2. Cas de section sur critique
5.9. Applications

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Chap6. Justifications des sections courantes

6.1. Justification vis à vis des sollicitations normales


6.1.1. justification à l’ELS
6.1.2. Justification à l’ELU
6.2. justifications vis à vis des sollicitations tangentes
6.2.1. Justification à l’ELS
6.2.2 . Justification à l’ELU
6.2.3.justification du béton
6.3. Dispositions constructives
6.4. Apllications
Rférences bibliographiques

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Introduction

L'idée de soumettre le béton à un effort de compression permanent lui permettant de

travailler en flexion sans qu'il n'en résulte de traction avait été émise dès la fin du XIXème

siècle. Sa réalisation s'était cependant heurtée aux propriétés mécaniques insuffisantes des

aciers de l'époque, ainsi qu'aux conséquences mal maîtrisées des déformations différées du

béton soumis à des efforts permanents importants. C'est seulement à la fin des années 1920

que les progrès dans la fabrication des aciers durs et une meilleure connaissance du

comportement différé du béton ont permis à Eugène Freyssinet de mettre au point le

béton précontraint, dans lequel les efforts de compression permanents sont obtenus à

l'aide d'armatures en acier fortement tendues.

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Introduction

Dans un élément en béton armé, l'armature en acier est destinée à se


substituer entièrement au béton dans les zones tendues, lorsque celui-ci se
fissure par suite d'allongement. Sous charge, les allongements communs
des armatures du béton deviennent trop grands, le béton se fissure (micro
fissures), l'acier supporte alors seul tout l'effort de traction. Dans un
élément poutre en béton précontraint, l'acier précontraint équilibre les
efforts des charges extérieures et évite ainsi au béton de se fissurer sous
les charges d'exploitation. La compression initiale introduite grâce à la
précontrainte des poutres s'oppose aux tractions engendrées par les
charges et surcharges appliquées.

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Introduction

Par rapport aux béton armé classique, le béton précontraint comporte un


ajout de câble permettant de réaliser des structures beaucoup plus légères,
donc de très grande portée, là ou le béton armé se serait écroulé sous son
propre poids.

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Chap1. Généralités sur la précontrainte

• Introduction
Le béton est un matériau hétérogène qui présente une très
bonne résistance à la compression, par contre, il a une très
mauvaise résistance à la traction.
C’est ainsi qu’une poutre reposant sur deux appuis, soumise à
l’effet de son poids propre (G) et d’une charge
d’exploitation (Q), subit des contraintes de flexion qui se
traduisent par une zone comprimée en partie supérieure et
par une zone tendue en partie inférieure.

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Chap1. Généralités sur la précontrainte

La poutre subit également des contraintes de cisaillement


dues aux efforts tranchants qui se produisent vers les
appuis. Ces contraintes occasionnent des fissures à 45° que
le béton ne peut reprendre seul.
Dans ce cas de figure, deux solutions sont possibles:
Solution n° 1: l’ajout d’une quantité d’armatures capable de
reprendre les efforts de tractions dans le béton ( principe
du béton armé)
Solution n° 2: l’application d’un effort de compression axial qui
s’oppose aux contraintes de traction dues aux chargements
(principe du béton précontraint)

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1.2. Principe de la précontrainte

La précontrainte a pour objectif, en imposant aux éléments un


effort de compression axial judicieusement appliqué, de
supprimer (ou fortment limiter) les sollicitations de traction
dans le béton.

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1.2. Principe de la précontrainte

Cette précontrainte peut être:


• Une précontrainte partielle: autorisation des contraintes de
traction limitées
• Une précontrainte totale: élimination totale des contraintes
de traction.

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1.3. Mode de précontrainte

Pour réaliser l’opération de précontrainte, il existe deux


possibilités
3.1. précontrainte par pré-tension
Dans ce procédé, les câbles de précontraintes sont tendus
entre massifs solidements ancrés avant le coulage du
béton. Cette technique est surtout employée sur les bancs
de préfabrication, pour réaliser des éléments répétitifs.

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1.3. Mode de précontrainte

Etapes générales de réalisation:


• Mise en tension des câbles;
• Coulage du béton;
• La libération des câbles après le durcissement du béton;
• Par adhérence, la précontrainte de compression est
transmise au béton.

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1.3. Mode de précontrainte

D’une façon plus détaillée, la méthode de précontrainte par


pré-tension suit les cycles suivants:
• Nettoyage des moules;
• Mise en place d’huile de décoffrage sur les moules;
• Déroulement des armature actives et blocage aux
extrémités dans des plaques;
• Mise en place des armatures passives;
• Mise en place des moules dans leur position finale;
• Mise en place des déviateurs éventuels;
• Mise en tension des armatures par vérins;

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1.3. Mode de précontrainte

D’une façon plus détaillée, la méthode de précontrainte par


pré-tension suit les cycles suivants:
• Mise en place du béton par pont-roulant ou grue;
• Lissage de la partie supérieure;
• Vibration du béton;
• Étuvage ou chauffage du béton;
• Décoffrage;
• Dé-tension des armatures actives;
• Découpage des fils situés entre deux éléments
préfabriqués;
• Manutention et stockage.
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1.3. Mode de précontrainte

1.3.2. Précontrainte par post-tension


Ce procédé consiste à tendre les câbles de précontrainte après
coulage et durcissement du béton, en prenant appui sur la
pièce à comprimer. Cette technique est utilisée pour les
ouvrages importants est, généralement, mise en oeuvre sur
chantier.
La précontrainte par post-tension se présente sous deux
formes:
• Une précontrainte par post-tension interne;
• Une précontrainte par post-tension externe.

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1.3. Mode de précontrainte

Etapes générales de réalisation


• Placement des gaines dans le coffrage.
• Coulage du béton
• Après durcissement du béton, la mise en tension des
câbles.
• L’injection d’un coulis de ciment.

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1.3. Mode de précontrainte

La mise en tension peut être faite en tendant l’acier aux deux


extrémités de la pièce ( actif –actif) ou en tendant une
seule extrémité uniquement ( actif – passif)

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1.3. Mode de précontrainte

L’injection est une opération extrêmement importante, car elle


assure un double rôle:
• La protection des armatures de précontrainte contre la corrosion
• L’amélioration de l’adhérence entre les armatures et les gaines.
L’opération de l’injection doit être réalisée dès que possible après la
mise en tension des armatures. Le produit d’injection doit
répondre aux impératifs suivants:
• Avoir une assez faible viscosité pour couler facilement et
pénétrer dans toutes les ouvertures et entre fils de câbles de
précontatrainte;

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1.3. Mode de précontrainte

• Conserver cette faible viscosité pendant un délai suffisant


pour que l’injection puisse s’effectuer dans des bonnes
conditions avant le début de prise;

• Après durcissement, avoir une résistance suffisante pour


assuerer efficacement l’adhérence de l’armature au béton;

• Présenter un retrait minimal;

• Ne pas être agressif vis – vis de l’acier de précontrainte.

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1.3. Mode de précontrainte

Le produit d’injection était autrefois un mortier fromé de ciment ,


de sable et de l’eau; aujourd’hui le sable est à peu près
complètement abandonné, au profit de coulis de ciment CPA,
comportant un adjuvant.
L’ensemble d’un procédeé de précontainte comprend
généralement, les éléments suivants:
a) Dispositif d’ancrage: on distingue, principalement, deux types
d’ancrage: ancrage actif, situé à l’extrémité de la mise en
tension. Ancrage passif (ancrage mort), situé à l’extrémité
opposée à la mise en tension.
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1.3. Mode de précontrainte

b) Les coupleurs: dispositifs permettant les prolongements


des armatures.

c) Matériels de mise en tension: vérins, pompes d’injection,


pompe d’alimentation des vérins etc.

d) Les accessoires: graines, tubes d’injection etc.

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1.3. Mode de précontrainte

1.3.3. Comparaison des deux procédés


Une comparaison entre les deux procédés (post-tension et pré-tesion) permet de
constater les observations suivantes:
Pré-tension
1) L’économie des gaines, des dispositifs d’ancrage et de l’opération de l’injection.
2) La nécessité des installations très lourdes ce qui limite, par voie de
conséquence, le choix des formes.
3) La simplicité de la réalisation du procédé.
4) Une bonne collaboration du béton et des armatures.
5) La difficulté de réalisation des tracés courbes d’armatures.
6) L’impossibilité de régler l’effort dans les armatures après la mise en tension.

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1.3. Mode de précontrainte
1.3.3. Comparaison des deux procédés
Une comparaison entre les deux procédés (post-tension et pré-tesion)
permet de constater les observations suivantes:
Post-tension
1) Ne demande aucune installation fixe puisque; c’est sur la pièce elle
même que s’appuie le vérin de précontrainte.
2) Elle permet le choix des différentes formes.
3) La possibilité de régler l’effort de précontrainte, ce qui permet
d’adapter le procédé à l’évolution de la masse de l’ouvrage.
4) La facilité de réalisation des tracés courbes d’armatures de
précontrainte.
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1.3. Mode de précontrainte
À côté de ces procédés classiques, il existe des procédés spéciaux qui sont
réservés à certains ouvrages ou qui font appel à d’autres principes pour la
mise ne tension:

• Précontrainte par enroulement;

• Précompression par compression externe;

• Mise ne tension par dilatation thermique;

• Mise en tensio par expansion du béton;

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1.4. Avantages et inconvénients
1.4.1. Avantages

1) Une compression partielle ou complète des actions des charges;

2) Une économie appréciable des matériaux;

3) Augmentation des portés économiques;

4) Une réduction des risques de corrosion.

1.4.2. Inconvénients

1) La nécessité de matériaux spécifiques.

2) La nécessité de main d’oeuvre qualifiée;

3) La nécessité d’équipements particuliers;

4) Risques de rupture à vide par excès de compression;

5) Un calcul relativement complexe.


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1.5. Systèmes de précontraintes
Les systèmes de précontrainte font l’objet de brevet et sont fabriqués par leurs
exploitants. Les principaux systèmes sont:
• Systèmes Freyssinet:
Ce système utilise des câbles composés de torons T13, T13S, T15 S. la lettre T est
remplacée par la lettre K (exemple 12 K15)
• Système PAC:
Ce système utilise des câbles composés de 1 à 37 T13 S, T15 ou T15 S
• Système CIPEC
Ce système utilise des câbles 4 T 13 à 19 T 13, 4 T15 à 27 T15, normaux et super.
• Système VSL
Ce système utilise des câbles des unités 3 T 12 à 55 T 15 à 37 T 15, normales ou
super. Leur dénomination est de la forme 5-n pour n T 13 et 6-n pour n T 15 (
exemple: 6-37 représente un câble ou un ancrage 37 T15)
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1.6. Domaines d’application
L’intervention du béton précontraint est due à l’ingénieur Français Eugène
Freyssinet. Les premières applications pratiques sont tentées en 1933.
dans les années qui suivent, les performances exceptionnelles de ce
nouveau concept sont brillamment démontrées.

Grâce à ces avantages le béton précontraint est utilisé dans les ouvrages d’art
et les bâtiments de dimensions importantes: il est d’utilisation courante
pour les ponts et d’un emploi très répandu pour les poutrelles
préfabriquées des planchers de bâtiments.

On le retrouve dans de nombreux autres types d’ouvrages, parmi lesques


nous citerons les réservoirs, les pieux de fondation et tirants d’ancrage,
certains ouvrages maritimes, les barrages, les enceintes de réactions
nucléaires…
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1.7. réglémentations
BPEL 91: Béton précontraint aux états limites;

Eurocode 2: (Béton Armé et Béton précontraint)

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1.8. Applications
Application 1

Soit une poutre de section B et avec un moment d’inertie I soumise à un moment


fléchissant M et à un effort de précontrainte centré P1.

• Déterminer le diagramme des contraintes.

• Déduire l’expression de l’effort de précontrainte P1

Application numérique

Soit la section rectangulaire (50, 120) cm soumise à un moment extérieur M=0,80


MNm

• Déterminer la valeur de P1.

• Schématiser le diagramme des contraintes.


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1.8. Applications
Application 1

𝑀𝑀𝑉𝑉𝑖𝑖 𝑃𝑃1 𝑀𝑀𝑉𝑉𝑖𝑖


- + = 0 ⇒ 𝑃𝑃1 = 𝐵𝐵
𝐼𝐼 𝐵𝐵 𝐼𝐼
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1.8. Applications
Application 1

𝑀𝑀𝑉𝑉𝑖𝑖 𝑃𝑃1 𝑀𝑀𝑉𝑉𝑖𝑖


- + = 0 ⇒ 𝑃𝑃1 = 𝐵𝐵
𝐼𝐼 𝐵𝐵 𝐼𝐼
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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.1 le béton

Le béton est un matériau hétérogène composé d’un mélange de liant, granulats, eau
et éventuellement d’adjuvants. Sa résistance mécanique est influencée par
plusieurs facteurs:

• Qualité du ciment

• Dosage en ciment;

• Teneur en eau; l’âge du béton;

• La température ;

• L’humidité;

• La durée de chargement.

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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.1 le béton

Les qualités requises:

• Une résistance élevée en compression;

• L’étanchéité et la non-agressivité chimique;

• Une faible sensibilté aux effets des déformations différées;

• Une bonne maniabilité.

1.1.2. la résistance à la compression

Le béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l’âge de 28 jours,


dite << résistance caractéristique spécifiée>>. Celle-ci notée fc28.

Pour les sollicitations qui s’exercent sur un béton âgé de moins de 28 jours, on se
réfère à la résistance caractéristique fcj. Les règles BAEL et BPEL donnent, pour un âge
j≤ 28 jours et pour un béton non traité thermiquement:
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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.1 le béton

Les qualités requises:

𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑓𝑓𝑐𝑐 28 ≤ 40 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀

𝑗𝑗
𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐 = 𝑓𝑓𝑐𝑐 28
4,76 + 0,83 𝑗𝑗

Et 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑓𝑓𝑐𝑐 28 ≥ 40 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀

𝑗𝑗
𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐 = 𝑓𝑓𝑐𝑐 28
1,40 + 0,95 𝑗𝑗
Au delà de j = 28 jours, on admet pour les calculs que 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑗𝑗 = 𝑓𝑓𝑐𝑐 28

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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.3. Résistance à la traction

La résistance caractéristique à la traction, à l’âge de <<j>> jours, notée 𝑓𝑓𝑡𝑡𝑡𝑡 est

conventionnellement définie par la formule:

𝑓𝑓𝑡𝑡𝑡𝑡 = 0,6 + 0,06𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

𝑓𝑓𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐 sont exprimées en Mpa (ou en N/mm2)

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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.4. Déformations longitudinales instantanées

À défaut de résultats expérimentaux probants, on adopte pour le module de


déformation longitudinale instantanée du béton noté 𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 une valeur
conventionnelle égale à:

3
𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 = 11000 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

Le module de déformation longitudinale différée 𝐸𝐸𝑣𝑣𝑣𝑣 est donné par:

3
𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 = 3700 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.5. Diagramme contrainte - déformation

Le diagramme caractéristique contrainte – déformation du béton a l’allure


schématisée sur la figure suivante (parabole – rectangle)

Le diagramme de calcul comporte un arc de parabole du second degré depuis


l’origine des coordonnées et jusqu’à son sommet de coordonnées 𝜀𝜀𝑏𝑏𝑏𝑏 = 2‰
et d’une contrainte de compression de béton donnée par 𝜎𝜎𝑏𝑏𝑏𝑏 = 0,85. 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐 ⁄𝜃𝜃𝛾𝛾𝑏𝑏

Le coefficient 𝜃𝜃 prend en compte la durée probabile d’application de la


combinaison d’actions

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1.1. caractéristiques des matériaux
1.1.5. Diagramme contrainte – déformation

• 𝜃𝜃 = 1, 𝑡𝑡 > 24 ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒;

• 𝜃𝜃 = 0,9 1ℎ ≤ 𝑡𝑡 ≤ 24 ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒;

• 𝜃𝜃 = 0,85 𝑡𝑡 < 24 ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒.

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1.1. caractéristiques des matériaux
Lorsqu’on a besoin d’une évolution plus précise des déformations et à défaut de
données expérimentales probantes, il est nécessaire d’adopter le diagramme
suivant:

En prenant en compte:

• La valeur du module tangent à l’origine pour lequel on conserve la formule:

3
𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 = 11000 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

• La valeur de la déformation au maximum de contrainte, appelé pic de

contrainte, que l’on peut évaluer par la formule: 𝜀𝜀𝑏𝑏𝑏𝑏 = 0,62. 10−3 3 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

• La valeur de la résistance à la compression du béton 𝑓𝑓𝑐𝑐𝑐𝑐

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1.1. caractéristiques des matériaux

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1.6. Déformations différées
1.6.1. Retrait

Le retrait est le raccourcissement du béton non chargé, au cours de son


durcissement. Son importance dépend d’un certain nombre de paramètres:

• L’humidité de l’air ambiant;

• Les dimensions de la pièce;

• La quantité d’armatures;

• La quantité d’eau;

• Le dosage en ciment;

• Le temps.

La déformation relative de retrait qui se développe dans un intervalle de temps


𝑡𝑡1 , 𝑡𝑡 peut être évaluée au moyen de la formule:

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1.6. Déformations différées
1.6.1. Retrait

La déformation relative de retrait qui se développe dans un intervalle de temps


𝑡𝑡1 , 𝑡𝑡 peut être évaluée au moyen de la formule:

𝜀𝜀𝑟𝑟 𝑡𝑡1 , 𝑡𝑡 = 𝜀𝜀𝑟𝑟 𝑟𝑟 𝑡𝑡 − 𝑟𝑟 𝑡𝑡1

Avec:

𝜀𝜀𝑟𝑟 : la déformation finale de retrait

𝑟𝑟 𝑡𝑡 : la loi d’évolution du retrait , qui varie de 0 à 1 lorsque le


temps t, compté à partir de la fabrication du béton, varie de
zéro à l’infini.

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1.6. Déformations différées
1.6.1. Retrait

La loi d’évolution du retrait est donnée par:

𝑡𝑡
𝑟𝑟 𝑡𝑡 =
𝑡𝑡 + 9𝑟𝑟𝑚𝑚

𝑡𝑡: l’âge du béton, en jours, compté à partir du jour de fabrication, et 𝑟𝑟𝑚𝑚 le


rayon moyen de la pièce, exprimé en centimètres: 𝑟𝑟𝑚𝑚 = 𝐵𝐵⁄𝑢𝑢

𝐵𝐵: l’aide de section;

𝑢𝑢: Le périmètre de la section

Dans le cas des bétons de structures précontraintes, réalisés avec du ciment


Portland, la déformation finale de retrait peut être évaluée par la formule:
𝜀𝜀𝑟𝑟 = 𝑘𝑘𝑠𝑠 𝜀𝜀0
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1.6. Déformations différées
Dans le cas des bétons de structures précontraintes, réalisés avec du ciment
Portland, la déformation finale de retrait peut être évaluée par la formule:
𝜀𝜀𝑟𝑟 = 𝑘𝑘𝑠𝑠 𝜀𝜀0

Le coefficient 𝑘𝑘𝑠𝑠 dépend du pourcentage des armatures adhérentes 𝜌𝜌𝑆𝑆 =


𝐴𝐴𝑆𝑆 ⁄𝐵𝐵 , rapport de la section des armatures passives longitudinales ( et , dans
le cas de la pré-tension, des armatures de précontrainte adhérentes) à la
section transversale de la pièce.

1
Il s’exprime par la formule:𝑘𝑘𝑠𝑠 =
1+20 𝜌𝜌𝑠𝑠

Le coefficient 𝜀𝜀0 dépend des conditions ambiantes et des dimensions de la pièce.


On prendra dans l’eau: 𝜀𝜀0 = −60. 10−6 et dans l’air:

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1.6. Déformations différées
Le coefficient 𝜀𝜀0 dépend des conditions ambiantes et des dimensions de la pièce.

On prendra dans l’eau: 𝜀𝜀0 = −60. 10−6 et dans l’air: 𝜀𝜀0 = 100 − 𝜌𝜌ℎ �6 +

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1.6. Déformations différées
En France:

• 1,5 x 10−4 dans les climats humides,

• 2 x 10−4 en climat humide, ce qui est le cas en France, sauf en quart Sud-Est,

• 3 x 10−4 en climat tempéré sec, comme dans le quart Sud – Est de la France,

• 4 x 10−4 en climat chaud et sec,

• 5 x 10−4 en climat très sec ou désertique

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1.6. Déformations différées
1.6.2 Fluage

Le fluage correspondant à une déformation croissante dans le temps sous contrainte


constante. Il dépend d’un certains nombres de paramètres:

• L’épaisseur moyenne de la pièce;

• La contrainte appliqée;

• Le dosage en ciment;

• La teneur en eau;

• L’humidité;

• La température;

• L’âge de mise en tension

La déformation de fluage à l’instant d’un soumis à l’âge 𝑗𝑗 = 𝑡𝑡1 − 𝑡𝑡0 à une contrainte
constante 𝜎𝜎1 est exprimée sous la forme:
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 54
1.6. Déformations différées
La déformation de fluage à l’instant d’un soumis à l’âge 𝑗𝑗 = 𝑡𝑡1 − 𝑡𝑡0 à
une contrainte constante 𝜎𝜎1 est exprimée sous la forme:

𝜀𝜀𝑓𝑓𝑓𝑓 = 𝜀𝜀𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑘𝑘𝑓𝑓𝑓𝑓 𝑡𝑡1 − 𝑡𝑡0 . 𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1


𝑡𝑡0 : date du bétonnage;

𝑡𝑡1 : date de mise en charge;

𝜀𝜀𝑖𝑖𝑖𝑖 : déformation conventionnelle instantanée sous l’effet de la


contrainte 𝜎𝜎1
𝜀𝜀𝑖𝑖𝑖𝑖 = 𝜎𝜎1 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖28

𝑘𝑘𝑓𝑓𝑓𝑓 : coefficient de fluage, qui dépend notamment de l’âge 𝑡𝑡1 − 𝑡𝑡0 du


béton au moment où il subit la contrainte 𝜎𝜎1
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 55
1.6. Déformations différées
𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 : une fonction de la durée du chargement 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 , exprimée en jours,
qui varie de 0 à 1 quand cette durée varie de 0 à l’infini.

On peut également mettre 𝜀𝜀𝑓𝑓𝑓𝑓 sous la forme:


𝜀𝜀𝑓𝑓𝑓𝑓 = 𝜀𝜀𝑖𝑖 𝜙𝜙 𝑡𝑡1 − 𝑡𝑡0 . 𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1

𝜀𝜀𝑖𝑖 : la déformation réelle instantanée: 𝜀𝜀𝑖𝑖 = 𝜎𝜎1 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 ;

𝜙𝜙 = 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖28 le rapport entre la déformation finale du fluage et la


déformation réelle instantanée.

Dans les cas courants, on peut prendre 𝜙𝜙 = 2. la Loi d’évolution de fluage


𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 est donnée par la formule:

𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1
𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 =
𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 � 5 𝑟𝑟𝑚𝑚
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 56
1.6. Déformations différées
Dans les cas courants, on peut prendre 𝜙𝜙 = 2. la Loi d’évolution de fluage
𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 est donnée par la formule:

𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1
𝑓𝑓 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 =
𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 � 5 𝑟𝑟𝑚𝑚

Dans laquelle la durée de chargement 𝑡𝑡 − 𝑡𝑡1 est exprimée en jours et le


rayon moyen 𝑟𝑟𝑚𝑚 en centimètres.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 57


1.6. Déformations différées
1.6.3. Coefficient de poisson

Le coefficient de poisson du béton est pris égal à:

• 0,20 en zones non fissurées

• Zéro en zones fissurées

1.6.4. Coefficient de dilatation thermique

à défaut de résultats expérimentaux, le coefficient de dilatation thermique est


pris égal à 10−5 par degré C.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 58


1.6. Déformations différées
NB: pour améliorer la mise en place du béton, ses caractéristiques ou sa
durabilité, on peut être amené à ajouter des adjuvants en faible quantité lors de
la confection du béton. On utilise plus précisement:

• Les accélérateurs de prise;

• Les retardateurs de prise;

• Les accélérateurs de durcissement;

• Les entraîneurs d’air;

• Les plastifiants;

• Les hydrofuges de masse;

• Les antigels.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 59


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Les aciers utilisés en précontrainte sont de deux natures différentes:

• Les aciers actifs qui créent et maintiennent la précontrainte;

• Les aciers passif nécessaires pour le montage, pour reprendre les efforts
tranchants, et pour limiter la fissuration.

2.1.1. Armatures passives

Ce sont des armatures identiques à celles utilisées dans le béton armé, ils ne sont
mis en tension que par la déformation de l’élément.

2.1.1 Description des différents types d’aciers

Les aciers généralement utilisés sont classés en plusieurs catégories:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 60


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.1.1 Description des différents types d’aciers

Les aciers généralement utilisés sont classés en plusieurs catégories:

• Barres rondes lisses;

• Barres à haute adhérence;

• Fils (fils à haute adhérence et fils lisses);

• Treillis soudés;

D’une façon générale, on distingue pour les armatures passives en béton


précontraint:

• Les aciers passifs longitudinales

• Les aciers passifs transversaux

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 61


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.1.2. caractères des armatures passives

Les caractères des armatures passives à prendre en compte dans les calculs sont
les suivants:

• Section nominale de l’armature;

• Module de déformation longitudinale;

Le module de déformation longitudinale de l’acier 𝐸𝐸𝑆𝑆 est pris égal à 200 000
Mpa;

Limite d’élasticité garantie

L’acier est défini par la valeur garantie de sa limite d’élasticité, notée fe. Le
tabeau suivant donne les désignatiosn conventionnelles, les nuances et les
limites d’élasticité actuellement sur le marché.
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 62
2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.1.2. caractères des armatures passives

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 63


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Diagramme contraintes-Déformations

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 64


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
L’aptitude de l’armature à rester solidaire au béton

Cette aptitude est caractérisée par les coefficients d’adhérence dits de fissuration
et de scellement désignés respectivement par 𝜂𝜂 et 𝜓𝜓

Coefficients de fissuration : 𝜂𝜂 = 1,6 barres HA ou fils HA de diamètre supérieur ou


égal à 6 mm

𝜂𝜂 = 1,3 fils HA de diamètre inférieur à 6 mm

Coefficients de scellement: 𝜓𝜓 = 1 ronds lisses

𝜓𝜓 = 1,5 barres HA ou fils HA

2.2. Armatures actives

Les aciers actifs sont les aciers de la précontrainte, ils sont mis à des tensions à
l’inverse des armatures de béton armé qui se contentent d’un acier de qualité
courante,
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 65
2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.2. Armatures actives

Les aciers actifs sont les aciers de la précontrainte, ils sont mis à des tensions à
l’inverse des armatures de béton armé qui se contentent d’un acier de qualité
courante, les armatures de précontrainte exige un acier satisfaisant un certain nombre
de conditions. Elles ont été classées par:

• Catégorie: fils, barres, torons.

• Classe de résistance.

2.2.1. qualités requises

• Une résistance mécanique élevée;

• Une ductilité suffisante;

• Une bonne résistance à la corrosion;

• Une faible relaxation et un coût aussi bas que possible.


Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 66
2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.2.2. caractères géométriques

Les fils

Les fils sont des armatures dont la plus grande dimension transversale est inférieure à
12,5 mm; ils sont livrés en couronnes.

On distingue:

• Les fils d’acier ronds et lisse de symbole L;

• Les fils autres que ronds lisses de symbole L;

Les fils sont définis par leur diamètre nominal auquel une section nominale
coventionnelle, suivant le tableau d’après:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 67


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Les barres.

Les barres sont définies comme des armatures rondes et lisses de diamètre supérieur
à 12,5mm, ou non rondes ou non lisses ne pouvant être livrées en couronnes.

Les caractères géométriques sont le diamètre et la section conventionnellement


définie suivant:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 68


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Les torons

Un toron est un assemblage de 3 ou de 7 fils enroulés en hélice et répartis en une


couche éventuellement autour d’un fils central.

Les torons sont caractérisés par le nombre de leurs fils, par leur diamètre, et par leur
section.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 69


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.2.3. Caractères de calcul

Les caractères des armatures de précontrainte à prendre en compte dans les calculs
sont:

• Section nominale de l’armature;

• La contrainte maximale garantie à rupture 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 ;

• La contrainte à la limite conventionnelle d’élasticité 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑒𝑒𝑔𝑔 ;

• Coefficient de relaxation 𝜌𝜌1000

𝜌𝜌1000 = 2,5% pour la classe TBR ( très basse relaxation)


𝜌𝜌1000 = 8% pour la classe RN ( relaxation normale)
• Adhérence du béton

• Coefficient de dilatation thermique 10−5 par degré C.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 70


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
2.2.3. Caractères de calcul

Les caractères des armatures de précontrainte à prendre en compte dans les calculs
sont:

• Module de déformation longitudinale:

𝐸𝐸𝑝𝑝 = 200 000 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 pour les fils et les brres;

𝐸𝐸𝑝𝑝 = 190 000 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 pour les torons

• Diagramme efforts- déformations.

Les diagrammes à utiliser conventionnellement pour les calculs sont donnés


respectivement pour les fils tréfilés et les torons

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 71


2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Les diagrammes à utiliser conventionnellement pour les calculs sont donnés
respectivement pour les fils tréfilés et les torons

𝜎𝜎𝑝𝑝
𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝜎𝜎𝑝𝑝 ≤ 0,9 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑝𝑝 =
𝐸𝐸𝑝𝑝

5
𝜎𝜎𝑝𝑝 𝜎𝜎𝑝𝑝
𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝜎𝜎𝑝𝑝 > 0,9 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑝𝑝 = + 100 − 0,9
𝐸𝐸𝑝𝑝 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 72
2. Caractéristiques mécaniques: armatures
Pour les fils trempés et revenus et pour les barres

𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝
𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑝𝑝 ≤ 𝜎𝜎𝑝𝑝 = 𝐸𝐸𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑝𝑝 si non 𝜎𝜎𝑝𝑝 = 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑒𝑒𝑒𝑒
𝐸𝐸𝑝𝑝

Ce dernier diagramme est toléré pour les fils tréfilés et torons si on ne


recherche pas une grande précision.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 73


Sollicitations et sections de calcul
2.1. Principe de Justification

Les calculs justificatifs sont établis suivant la méthode des états limites.

Un état limite est un état pour lequel une condition requise d’une construction
(ou d’un de ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de
variation défavorable d’une des actions appliquées.

2.1.1. Etat limite Ultime (ELU)

Le dépassement de cet état conduit à la ruine de la structure. Au delà de l’état


limite ultime, la résistance des matériaux béton et acier est atteinte, la sécurité
n’est plus garantie et la structure risque de s’effondrer. On distingue:

• Etat limite de résistance de l’un des matériaux.

• Etat limite de l’équilibre statique

• Etat limite de stabilité de forme: flambement


Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 74
Sollicitations et sections de calcul
2.1.2. Etat limite de service (ELS)

L’état limite de service atteint remet en cause l’aptitude au service de la structure


(fissures, fuites, désordres divers). Cet état est défini en tenant compte des
conditions d’exploitation et /ou de durabilité. On distingue:

• Etat limite d’ouverture des fissures: risque d’ouverture des fissures.

• Etat limite de compression du béton: on limite volontairement la contrainte de


compression à une valeur raisonnable.

• Etat limite de déformation: flèche maximale.

NB: un ouvrage devra satisfaire à la fois des conditions d’état limite et d’état limite
de service.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 75


Sollicitations et sections de calcul
2.2. Actions

2.2.1. Définition

Les actions sont l’ensemble des charges (forces, couples, …) appliquées à la


structure, ainsi que les conséquences des déformations statiques ou d’état

( retrait, tassement d’appuis, variation de température, etc) qui entraînent des


déformations de la structure.

2.2.2. types d’actions

Les trois types d’actions appliquées à la structure sont les suivants:

1) Actions permanentes: les actions permanentes, notées G, représentent les


actions dont l’intensité est constante ou très peu variable dans le temps. Elles
comprennet:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 76


Sollicitations et sections de calcul
1) Actions permanentes: les actions permanentes, notées G, représentent les
actions dont l’intensité est constante ou très peu variable dans le temps. Elles
comprennet:

• Le poids propre des éléments de la structure,

• Le poids des équipements fixes de toute nature ( revêtements de sols et de


plafonds; cloisons etc.),

• Les efforts ( poids, poussées, pressions) exercés par des terres, par des solides
ou par des liquides dont les niveaux varient peu,

• Les déplacements différents des appuis,

• Les forces dues aux déformations ( retrait, fluage,…) imposées en permanence


à la contruction.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 77


Sollicitations et sections de calcul
Dans la plupart des cas, le poids propre est représenté par une valeur nominale
unique, 𝐺𝐺0 , calculée à partir des dessins du projet et des masses volumiques
moyennes des matériaux.

2) Actions variables: les actions variables, notées Q, représentent les actions dont
l’intensité varie fréquemment et de façon importante dans le temps. Elles sont
définies par des textes réglémentaires en vigueur, on distingue:

• Les charges d’exploitation ( poids et effets annexes tels que force de freinage,
forces centrifuges, effets dynamiques),

• Les efforts (poids, poussées, pressions) exercés par des solides ou par des
liquides dont le niveau est variable,

• Les charges non permanentes appliquées en cours d’exécution ( équipements


de chantier, engins, dépôts de matériaux, etc)
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 78
Sollicitations et sections de calcul
• Les actions climatiques: neige, vent, température, etc

Les actions variables sont réparties en deux catégories:

• Une action dite de base notée Q1

• Les autres actions, dites d’accompagnement et notées 𝑄𝑄𝑖𝑖 (𝑖𝑖 > 1)

L’action de base 𝑄𝑄𝑖𝑖 est:

• L’action unique si c’est le cas

Sinon:

• La plus fréquente,

• La plus élevée,

• L’une ou l’autre action variable

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 79


Sollicitations et sections de calcul
3) Actions accidentelles:

Les actions accidentelles, notées 𝐹𝐹𝐴𝐴 provenant de phénomènes rares, et ne sont à


considérer que si les documents d’ordre publique ou le marché le prévoient.
Exemple: les séismes, les explosions, les chocs.

2.2.3. Valeurs représentatives des actions

Les différents valeurs de l’intensité des actions, dites valeurs représentatives,


sont:

• 𝑄𝑄𝑘𝑘 : valeurs caractéristiques de l’action

• 𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖 valeurs de combinaison

• 𝜓𝜓1𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖 valeurs fréquentes

• 𝜓𝜓2𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖 valeurs quasi-permanentes

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 80


Sollicitations et sections de calcul
La précontrainte est représentée par une valeur de calcul 𝑃𝑃𝑑𝑑 qui est:

• La plus défavorable de deux valeurs caractéristiques 𝑃𝑃1 et 𝑃𝑃2 pour les


justifications vis-à- vis des états limites de service,
𝑃𝑃1 𝑥𝑥, 𝑡𝑡 = 1,02 𝑃𝑃0 − 0,80 Δ𝑃𝑃(𝑥𝑥, 𝑡𝑡)
𝑃𝑃2 𝑥𝑥, 𝑡𝑡 = 0,98 𝑃𝑃0 − 1,20 Δ𝑃𝑃(𝑥𝑥, 𝑡𝑡)

• Sa valeur probable 𝑃𝑃𝑚𝑚 pour les justifications vis-à-vis des états ultimes.
𝑃𝑃𝑚𝑚 𝑥𝑥, 𝑡𝑡 = 𝑃𝑃0 − Δ𝑃𝑃(𝑥𝑥, 𝑡𝑡)

𝑃𝑃0 représentant la précontrainte << à l’origine>>, correspondant à la tension 𝜎𝜎𝑝𝑝0

Δ𝑃𝑃(𝑥𝑥, 𝑡𝑡) la perte de précontrainte au point d’abscisse x, à l’instant t.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 81


Sollicitations et sections de calcul
2.3 Sollicitations

2.3.1. définition

Les sollicitations sont les effets provoqués, en chaque point et sur chaque section
de la structure, par les actions.

2.3.2. Sollicitations de calcul à l’ELU

1) Combinaisons fondamentales

En règle générale, les sollicitations de calcul à considérer sont suivantes:

𝛾𝛾𝑝𝑝 𝑃𝑃𝑚𝑚 + 1,35 � 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝛾𝛾𝑄𝑄1 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 1,3𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖

Avec:

𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 : ensemble des actions permanentes défavorables;


Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 82
Sollicitations et sections de calcul
En règle générale, les sollicitations de calcul à considérer sont suivantes:

𝛾𝛾𝑝𝑝 𝑃𝑃𝑚𝑚 + 1,35 � 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝛾𝛾𝑄𝑄1 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 1,3𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖

Avec:

𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 : ensemble des actions permanentes défavorables;

𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 : ensemble des actions permanentes favorables;

𝑄𝑄1𝑘𝑘 : la valeur caractéristique de l’action de base;

𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖 : la valeur de combinaison d’une action d’accompagnement.

𝛾𝛾𝑝𝑝 = 1: dans la pluspart des cas

𝛾𝛾𝑄𝑄1 = 1,5 : dans le cas général.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 83


Sollicitations et sections de calcul
2) Combinaisons accidentelles

𝑃𝑃𝑚𝑚 + 𝐹𝐹𝐴𝐴 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝜓𝜓11 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 𝜓𝜓2𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖

𝐹𝐹𝐴𝐴 : la valeur nominale de l’action accidentelle,

𝜓𝜓11 𝑄𝑄1𝑘𝑘 : la valeur fréquente d’une action variable;

𝜓𝜓2𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖 : la valeur quasi-permanente d’une autre action variable.

Sollicitations de calcul à l’ELS

1) Combinaisons rares

𝑃𝑃𝑑𝑑 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑘𝑘

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Sollicitations et sections de calcul
1) Combinaisons rares

𝑃𝑃𝑑𝑑 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 𝜓𝜓0𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑘𝑘

2) Combinaisons fréquentes

𝑃𝑃𝑑𝑑 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝜓𝜓11 𝑄𝑄1𝑘𝑘 + � 𝜓𝜓2𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖

3) Combinaisons quasi-permanentes

𝑃𝑃𝑑𝑑 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + 𝐺𝐺𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 + � 𝜓𝜓2𝑖𝑖 𝑄𝑄𝑖𝑖𝑖𝑖

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 85


Sollicitations et sections de calcul
2.3.4. Valeurs de 𝜓𝜓𝑖𝑖

1) Bâtiments

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 86


Sollicitations et sections de calcul
2.3.4. Valeurs de 𝜓𝜓𝑖𝑖

1) Pont route

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 87


Sollicitations et sections de calcul
2.3.4. Valeurs de 𝜓𝜓𝑖𝑖

1) Charges climatiques

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 88


Sollicitations et sections de calcul
3) Efforts de freinage

Les charges de chaussée des systèmes A et Bc sont susceptibles de développer


des réactions de freinage, Ff efforts s’exerçant à la surface de la chaussée, dans
l’un ou l’autre sens de circulation.

4) Forces centrifuges

Par convention, les forces centrifuges Fc sont calculées uniquement à partir du


système Bc dans certains conditions.

5) Charges militaires

Sur les itinéraires classés pour permettre la circulation des convois militaires de
l’une des classes M 8 ou M 120, les ponts doivent être calculés pour supporter les
véhicules types, susceptibles dans certains cas d’ être plus défavorables que les
surcharges des systèmes A et B.
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 89
Sollicitations et sections de calcul
2.4. Sections de calcul

Dans le calcul des caractéristiques géométriques d’une section (position du centre


de gravité, aire, moments d’inertie…), on tient compte des dimensions que
présente la section dans la phase considérée.

2.4.1. Caractéristiques géométriques des sections

La résolution des problèmes d’ RDM fait appel à des caractéristiques


géométriques des section droites des corps étudiées. Le principe fondamental
consiste à déterminer les contraintes qui agissent dans une section et de
comparer la contrainte maximale avec la contrainte limite: 𝜎𝜎 ≤ 𝜎𝜎

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 90


Sollicitations et sections de calcul
Comparer la contrainte maximale avec la contrainte limite: 𝜎𝜎 ≤ 𝜎𝜎

• Traction simple: 𝜎𝜎 = 𝐹𝐹/𝐵𝐵

• Flexion simple: 𝜎𝜎 = 𝑀𝑀𝑀𝑀/𝐼𝐼

𝐹𝐹
• Flexion composée 𝜎𝜎 = + 𝑀𝑀𝑀𝑀/𝐼𝐼
𝐵𝐵

Les caractéristiques géométriques à étudier sont:

• Aire de la section B 𝑐𝑐𝑐𝑐2

• Moments statiques 𝑆𝑆𝑥𝑥 et 𝑆𝑆𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐3

• Moments d’inertie axiaux 𝐼𝐼𝑥𝑥 et 𝐼𝐼𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐4

• Moments d’inertie centrifuges 𝐼𝐼𝑥𝑥𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐4

• Moment d’inertie polaire 𝐼𝐼𝑝𝑝 𝑐𝑐𝑐𝑐4

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 91


Sollicitations et sections de calcul
Les caractéristiques géométriques à étudier sont:

• Aire de la section B 𝑐𝑐𝑐𝑐2

• Moments statiques 𝑆𝑆𝑥𝑥 et 𝑆𝑆𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐3

• Moments d’inertie axiaux 𝐼𝐼𝑥𝑥 et 𝐼𝐼𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐4

• Moments d’inertie centrifuges 𝐼𝐼𝑥𝑥𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐4

• Moment d’inertie polaire 𝐼𝐼𝑝𝑝 𝑐𝑐𝑐𝑐4

• Module de résistance 𝑊𝑊𝑥𝑥 et 𝑊𝑊𝑦𝑦 𝑐𝑐𝑐𝑐3

• Module de résistance de torsion 𝑊𝑊𝑃𝑃 𝑐𝑐𝑐𝑐3

• Rayon de giration 𝑖𝑖𝑥𝑥 et 𝑖𝑖𝑦𝑦 cm

• Rendement d’une section 𝜌𝜌

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 92


Sollicitations et sections de calcul
Moments statique

Les moments statiques de l’aire d’une section par rapport aux axes X et Y sont
données par les expressions:

𝑆𝑆𝑥𝑥 = ∫ 𝑦𝑦 𝑑𝑑𝑑𝑑 , 𝑆𝑆𝑦𝑦 = ∫ 𝑦𝑦 𝑑𝑑𝑑𝑑

Si l’axe X ou l’axe Y passe par le centre de gravité de la section, les moments statiques
𝑆𝑆𝑥𝑥 et 𝑆𝑆𝑦𝑦 sont nuls.

Moments d’inertie

Les moments d’inertie de l’aire d’une section par rapport aux axes X et Y sont données
par les formules:

𝐼𝐼𝑥𝑥 = ∫𝐴𝐴 𝑦𝑦 2 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝐼𝐼𝑦𝑦 = ∫𝐴𝐴 𝑥𝑥 2 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝐼𝐼𝑥𝑥𝑦𝑦 = ∫𝐴𝐴 𝑥𝑥𝑥𝑥𝑑𝑑𝑑𝑑

Le moment d’inertie polaire d’une section est donnée par:

= 𝐼𝐼𝑥𝑥 +𝐼𝐼
𝐼𝐼𝑃𝑃POH'SIE,
Ing. G.H. Ph.D,
𝑦𝑦 2018 93
Sollicitations et sections de calcul
Théorème:

Le moment d’inertie axial d’une section par rapport à n’importe quel axe est égal au
moment d’inertie de cette section par rapport à l’axe central parallèle plus le produit de
l’aire de cette section par la distance au centre de gravité de la section à l’axe considéré.

Module de résistance:

Le module de résistance est égal au quotient du moment d’inertie axial par la distance de
l’axe à la fibre la plus éloignée.

𝐼𝐼𝑥𝑥 𝐼𝐼𝑦𝑦
𝑊𝑊𝑥𝑥 = 𝑦𝑦
, 𝑊𝑊𝑦𝑦 = 𝑥𝑥

Rayon de giration

On appelle rayon de giration la quantité donnée par l’équation

𝐼𝐼𝑥𝑥 𝐼𝐼𝑦𝑦
𝑖𝑖𝑥𝑥 = 𝐵𝐵
𝑖𝑖𝑦𝑦 = 𝐵𝐵

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Sollicitations et sections de calcul
Rendement d’une section:

𝐼𝐼
𝜌𝜌 =
𝐵𝐵𝑣𝑣𝑖𝑖 𝑣𝑣𝑠𝑠

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 95


Sollicitations et sections de calcul
Types de section

a) Section brute

C’est la section du béton seul, telle qu’elle résulte des dessins de coffrage, sans réduction
des contraintes et ancrages. Elle est utilisée pour l’évaluatio:

• Du poids propre d’une structure;

• Des rigidités des différentes pièces constituant la structure (en vue de calculer les
sollicitations hyperstatiques);

• Des déformations pour les parties d’ouvrages respectant les conditions de la classe II.

b) Section nette

C’est la section totale du béton avec déduction des conduits et ancrages. Elle est utilisée
pour le calcul des contraintes à l’ELS en classe I et II.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 96


Sollicitations et sections de calcul
Types de section

a) Section homogène

C’est la section obtenue en ajoutant à la section nette la section des armatures


longitudinales adhérentes multipliée par un coefficient d’équivalence convenable <<n>>

Section homogène= section nette + ( section d’armature longitudinale adhérentes)x


(coefficient d’équivalence)

n=5 : cas des actions de courte durée;

n=15 : cas des actions de longue durée

d) Section homogène réduite

Pour le calcul des contraintes en classe III, il y a lieu de faire intervenir des sections
homogènes réduites, définies à partir:

• de la seule partie comprimée du béton de la section

• de la section des armatures passives longitudinales multipliée par le coefficient


Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 97
d’équivalence n=15
Sollicitations et sections de calcul
Pour le calcul des contraintes en classe III, il y a lieu de faire intervenir des sections
homogènes réduites, définies à partir:

• de la seule partie comprimée du béton de la section

• de la section des armatures passives longitudinales multipliée par le coefficient


d’équivalence 𝑛𝑛𝑣𝑣 =15

• de la fraction 𝜌𝜌 de la section des armatures longitudinales de précontrainte multipliée


par le coefficient d’équivalence 𝑛𝑛𝑣𝑣 =15

Section homgénéisée et réduite = (section du béton comprimé seul) + (( section


d’armatures passives) x (𝑛𝑛𝑣𝑣 )) + ( section d’armatures de précontraintes) x (𝑛𝑛𝑣𝑣 ) x 𝜌𝜌

Avec:

𝜌𝜌=1 : cas de pré-tension

𝜌𝜌=0,5 : cas de post- tension avec injection de coulis

𝜌𝜌=0 : cas de post- tension lorsque les armatures se sont pas adhérentes
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 98
Sollicitations et sections de calcul
e) Section d’enrobage

C’est la surface délimitée par le contour de la section et deux parallèles à l’axe de flexion
considéré encadrant l’ensemble des armatures de précontrainte, à une distance égale
minimale admise <<c>>. Cette section est utilisée pour certaines vérifications en classe II.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 99


Pertes de précontrainte
1. Définition

D’une façon générale, on désigne sous le nom << perte de tension >> ou << perte de
précontrainte >> toute différence entre l’efort exercé lors de sa mise en tension et l’effort
qui s’exerce en un point donné d’une armature à un instant donné.

En post tension, l’effort de précontrainte varie à la fois:

• Dans l’espace, avec l’abscisse le long du câble, du fait de frotement;

• Dans le temps, à cause du retrait et du fluage du béton et de la relaxation des aciers.

En pré-tension, l’effort de précontrainte varie principalement dans le temps du fait de


l’application successive des actions.

2. Types de pertes

Les pertes de tension se divisent en deux groupes:

• Les pertes de tension instantanées: se produisant lors de la mise en tension des câbles
de précontrainte
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 100
Pertes de précontrainte
2. Types de pertes

Les pertes de tension se divisent en deux groupes:

• Les pertes de tension instantanées: se produisant lors de la mise en tension des câbles
de précontrainte

• Pertes de tension différées: se produisant dans un temps plus au moins long après la
mise en tension.

3. Tension à l’origine

Les efforts de précontrainte sont variables le long des armatures et dans le temps, ils sont
évalués à partir de la valeur probable de la tension à l’origine, notée <<𝜎𝜎𝑃𝑃0 >> ils ne doivent
pas non plus dépasser la plus faible des valeurs suivantes:

• 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 0,80 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 , 0,90 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 en post-tension

• 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 0,85 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 , 0,95 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 en pré-tension

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 101


Pertes de précontrainte
4. Pertes de tension (en post- tension)

4.1. pertes de tensio instantanés

Dans le cas de la post-tension, les armatures de précontrainte subissent des pertes de


tension instantanés qui sont:

• Les pertes de tension par frottement;

• Les pertes de tension par recul de l’ancrage;

• les pertes de tension par déformations instantanées du béton.

La valeur totale de ces pertes de tension instantanées, dans une section d’abscisse << x >>
de l’armature, est notée ∆𝜎𝜎𝑃𝑃𝑃𝑃 (𝑥𝑥)

La tension au point d’abscisse x, après pertes de tension instantanées, appelée tension


initiale, est notée: 𝜎𝜎𝑃𝑃𝑃𝑃 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎𝑝𝑝0 − ∆𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑥𝑥)

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 102


Pertes de précontrainte
4.1.1 Perte de tension par frottement

Ce type de perte se produit par frottement des câbles sur la guaine lors de la mise en
tension.

La tension appliquée 𝜎𝜎𝑝𝑝0 à l’origine diminue entre le point d’application et un point donnée
d’abscisse << x >>. Sa nouvelle valeur est donnée par la relation:
𝜎𝜎𝑝𝑝0 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎𝑝𝑝0 𝑒𝑒 −(𝑓𝑓𝛼𝛼+𝜑𝜑𝜑𝜑)

𝜎𝜎𝑝𝑝0 : la tension à l’origine;

e: la base des logarithmes népériens;

f: coefficient de frottement en courbe 𝑟𝑟𝑟𝑟 −1 ;

𝛼𝛼: somme des déviations angulaires arithmétiques du câble sur la distance x (rd)

𝜑𝜑: coefficient de frottement en ligne 𝑚𝑚−1

X: la distance de la section considérée (m)

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 103


Pertes de précontrainte
4.1.1 Perte de tension par frottement

La perte de tension par frottement est estimée par la formule:


∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎𝑝𝑝0 − 𝜎𝜎𝑝𝑝 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎𝑝𝑝0 1 − 𝑒𝑒 −(𝑓𝑓𝑓𝑓+𝜑𝜑𝜑𝜑)

Si l’exposant est faible, on peut admettre la relation suivante:


∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 𝑥𝑥 ≅ 𝜎𝜎𝑝𝑝0 (𝑓𝑓𝑓𝑓 + 𝜑𝜑𝜑𝜑)

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 104


Pertes de précontrainte
4.1.2. Perte de tension par recul de l’ancrage

Cette perte de tension résulte du glissement de l’armature par rapport à son ancrage, du
tassement ou de la déformation de l’ancrage.

Son influence diminue à partir de l’ancrage jusqu’à s’annuler à une distance << d >> à partir
de laquelle la tension demeure inchangée

Le glissement de l’ancrage << g >>, qui dépend du type d’ancrage, est donnée par la
relation:

1 𝑑𝑑
𝑔𝑔 = � 𝜎𝜎𝑝𝑝 𝑥𝑥 − 𝜎𝜎𝑝𝑝′ (𝑥𝑥) 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝐸𝐸𝑝𝑝 0

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 105


Pertes de précontrainte
4.1.2. Perte de tension par recul de l’ancrage

En pratique, en assimilant les branches d’exponentielle à des droites, la perte par recul
d’ancrage peut être évaluée à partir de l’aire d’un triangle.

Dans ce cas, on a:

1 𝑑𝑑
𝑔𝑔 = 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 − 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝1
𝐸𝐸𝑝𝑝 2

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 106


Pertes de précontrainte
4.1.2. Perte de tension par recul de l’ancrage

1 𝑑𝑑
𝑔𝑔 = 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 − 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝1
𝐸𝐸𝑝𝑝 2

D’après la loi des triangles semblables

IJL et INM on a:

𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 − 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 1 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 − 𝜎𝜎𝑝𝑝𝐵𝐵


=
2𝑑𝑑 𝑙𝑙𝐴𝐴𝐴𝐴

La longueur du glissement du bloc d’ancrage est donnée par:

𝑔𝑔𝑔𝑔𝑙𝑙𝐴𝐴𝐴𝐴
𝑑𝑑 =
𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 − 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 107
Pertes de précontrainte
4.1.2. Perte de tension par déformations instantanées du béton

La perte de tension qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l’action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être assimilée à une
perte moyenne affectant chacune des armatures et égale dans une section donnée:

𝑛𝑛−1 𝐸𝐸𝑝𝑝
∆𝜎𝜎𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎 (𝑥𝑥)
2𝑛𝑛 𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 𝑏𝑏

Avec:

n: nombre de gaines

𝐸𝐸𝑝𝑝 : module d’élasticité des armatures;

𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 : module intantanée du béton au jour << j >>;

𝜎𝜎𝑏𝑏 (𝑥𝑥) : contrainte normale du béton;

𝑃𝑃 𝑃𝑃𝑒𝑒 2 (𝑥𝑥) 𝑀𝑀 𝑥𝑥 𝑒𝑒(𝑥𝑥)


𝜎𝜎𝑏𝑏 𝑥𝑥 = + +
𝐵𝐵𝑛𝑛 𝐼𝐼𝑛𝑛 𝐼𝐼𝑛𝑛
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 108
Pertes de précontrainte
Avec:

n: nombre de gaines

𝐸𝐸𝑝𝑝 : module d’élasticité des armatures;

𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 : module intantanée du béton au jour << j >>;

𝜎𝜎𝑏𝑏 (𝑥𝑥) : contrainte normale du béton;

𝑃𝑃 𝑃𝑃𝑒𝑒 2 (𝑥𝑥) 𝑀𝑀 𝑥𝑥 𝑒𝑒(𝑥𝑥)


𝜎𝜎𝑏𝑏 𝑥𝑥 = + +
𝐵𝐵𝑛𝑛 𝐼𝐼𝑛𝑛 𝐼𝐼𝑛𝑛

𝑃𝑃 = 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝 − ∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 − ∆𝜎𝜎𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝐴𝐴𝑃𝑃

𝑒𝑒 𝑥𝑥 : excentricité du câble de précontrainte.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 109


Pertes de précontrainte
4.2. pertes de tension différées

Dans le cas de la post-tension, les armatures de précontrainte subissent des pertes de


tension différées qui sont:

• Perte de tension due au retrait du béton;

• Perte de tension due au fluage du béton;

• Perte de tension due à la relaxation de l’acier;

La valeur totale de ces pertes de tensio différées, dans une section d’abscisse << x >> de
l’armature, est notée: ∆𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑥𝑥)

La tension au point d’abscisse x, après pertes de tension instantanées, appelée tension


finale, est notée: 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑥𝑥 = 𝜎𝜎𝑝𝑝0 − ∆𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑥𝑥 − ∆𝜎𝜎𝑝𝑝𝑑𝑑 𝑥𝑥

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 110


Pertes de précontrainte
4.2. 1. Perte de tension due au retrait du béton

La perte finale de tension due au retrait du béton est égale à:


∆𝜎𝜎𝑟𝑟 = 𝐸𝐸𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑟𝑟 𝑟𝑟 𝑡𝑡 − 𝑟𝑟(𝑡𝑡1 )

𝜀𝜀𝑟𝑟 : retrait total du béton;

𝑡𝑡1 : l’âge du béton au moment de sa mise en précontrainte;

𝑟𝑟 𝑡𝑡 : une fonction traduisant l’évolution du retrait en fonction du temps;

Très souvent, on peut négliger 𝑟𝑟(𝑡𝑡1 ) devant 1, ce qui conduit à la formule simplifiée
suivante:
∆𝜎𝜎𝑟𝑟 ≅ 𝐸𝐸𝑝𝑝 𝜀𝜀𝑟𝑟

4.2.2. Perte de tension due au fluage du béton

Lorsqu’une pièce est soumise, à partir de sa mise en précontrainte, à des actions


permanentes subissant des variations dans le tepms,la perte finale de tension due au fluage
du béton est prise égale à:
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 111
Pertes de précontrainte
4.2.2. Perte de tension due au fluage du béton

Lorsqu’une pièce est soumise, à partir de sa mise en précontrainte, à des actions


permanentes subissant des variations dans le tepms,la perte finale de tension due au fluage
du béton est prise égale à:
∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓 = 𝜎𝜎𝑏𝑏𝑀𝑀 + 𝜎𝜎𝑏𝑏𝐹𝐹 𝐸𝐸𝑃𝑃 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖

𝜎𝜎𝑏𝑏𝑀𝑀 : contrainte maximale dans le béton; après les pertes instantanées;

𝜎𝜎𝑏𝑏𝐹𝐹 : contrainte finale dans le béton; après les pertes différées;

J: l’âge du béton lors de sa mise en précontrainte;

Si 𝜎𝜎𝑏𝑏𝑀𝑀 ≤ 1,5 𝜎𝜎𝑏𝑏𝐹𝐹 , il est loisible, à titre de simplification, d’évaluer la perte finale de tension
due au fluage du béton à:

∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓 = 2,5 𝜎𝜎𝑏𝑏𝐹𝐹 𝐸𝐸𝑃𝑃 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 et comme 𝐸𝐸𝑃𝑃 ⁄𝐸𝐸𝑖𝑖𝑖𝑖 ≈ 6 on aura donc: ∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓 = 15 𝜎𝜎𝑏𝑏𝐹𝐹

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 112


Pertes de précontrainte
4.2.3. Perte de tension due à la relaxation de l’acier

La perte finale de tension due à la relaxation de l’acier est donnée par:

6𝜌𝜌1000 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑥𝑥
∆𝜎𝜎𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑥𝑥 = − 𝜇𝜇0 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑥𝑥)
100 𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝

𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑥𝑥): contrainte dans les armatures de précontrainte; après les pertes instantanées.

𝜌𝜌1000: coefficient de relaxation à 1000h;

𝑓𝑓𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 : contrainte limite garantie à la rupture;

𝜇𝜇0 : étant un coefficient pris égal à:

0,43 pour les armatures à très basse relaxation (TBR)

0,30 pour les armatures à relaxation normale(RN)

0,35 pour autres armatures

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 113


Pertes de précontrainte
4.2.4. Perte de tension différée totale

La formule donnée pour la relaxation suppose que la longueur de l’armature est constante;
or la perte par relaxation est diminuée par l’effet du raccourcissement due au retrait et
fluage du béton.

Pour tenir compte de cette interaction, le BPEL propose de minorer forfaitairement la


relation par le coefficient 5/6.

Ainsi, la perte différée finale est prise égale à:

5
∆𝜎𝜎𝑑𝑑 = ∆𝜎𝜎𝑟𝑟 + ∆𝜎𝜎𝑓𝑓𝑓𝑓 + ∆𝜎𝜎𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟
6
Lorsqu’il est nécessaire de tenir compte de l’évolution des pertes de précontrainte en
fonction du temps, on peut admettre que la valeur totale des pertes différées ∆𝜎𝜎𝑑𝑑 𝑡𝑡 ,
évaluée << j >> jours après la mise en tension du groupe d’armatures considéré, suit la loi
suivante:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 114


Pertes de précontrainte
4.2.4. Perte de tension différée totale

Lorsqu’il est nécessaire de tenir compte de l’évolution des pertes de précontrainte en


fonction du temps, on peut admettre que la valeur totale des pertes différées ∆𝜎𝜎𝑑𝑑 𝑡𝑡 ,
évaluée << j >> jours après la mise en tension du groupe d’armatures considéré, suit la loi
suivante:
∆𝜎𝜎𝑑𝑑 𝑡𝑡 = 𝑟𝑟(𝑗𝑗)∆𝜎𝜎𝑑𝑑

La fonction 𝑟𝑟(𝑗𝑗) étant identique à la fonction 𝑟𝑟(𝑡𝑡)

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 115


Dimensionnement de la précontrainte
5.1. Objectif du dimensionnement

L’objectif du dimensionnement de la précontrainte est de déterminer la force effective P


(après soustraction des pertesn de tension) qui doit régner dans la section étudiée afin que
les contraintes limites soient assurées.

5.2. Diagramme de vérification

Les vérifications des contraintes peuvent se ramener aux deux cas suivants:

• Cas 1: élément soumis à la précontrainte et à un moment minimum Mm

• Cas 2: élément soumis à la précontrainte et à un moment maximum MM

Ces deux ensembles, un peu contradictoire, peuvent être regroupés sous du diagramme de
vérification suivant:

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 116


Dimensionnement de la précontrainte
5.1. Objectif du dimensionnement

Avec :

𝜎𝜎𝑠𝑠1 : contrainte limite à la fibre supérieure sous chargement 1 (P et Mm)

𝜎𝜎𝑠𝑠2 : contrainte limite à la fibre supérieure sous chargement 2 (P et MM)

𝜎𝜎𝑖𝑖1 : contrainte limite à la fibre inférieure sous chargement 1 (P et Mm)

𝜎𝜎𝑖𝑖2 : contrainte limite à la fibre inférieure sous chargement 2 (P et MM)

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 117


Dimensionnement de la précontrainte
5.3 Données de Base

Les données de Base su dimensionnement de la précontrainte sont:

• Les données géométriques:

• La géométrie de la section;

• L’aire de la section B

• Moment d’inertie I

• Distance de la fibre supérieure Vs

• Distance de la fibre inférieure Vi

• Rendement de la section 𝜌𝜌

• Les contraintes limites: 𝜎𝜎𝑠𝑠1 , 𝜎𝜎𝑠𝑠2 , 𝜎𝜎𝑖𝑖1 , 𝜎𝜎𝑖𝑖2

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 118


Dimensionnement de la précontrainte
5.4. Approche de la précontrainte

5.4.1. câble moyen fictif

Les câbles de précontrainte dans chaque section, forment un ensemble qui peut être assez
complexe; c’est pour quoi, pou les calculs, on remplace souvent cet ensemble par un câble
moyen fictif qui aurait, dans chaque section, le même effet des câbles réellement mis en
place.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 119


Dimensionnement de la précontrainte
5.4.2. Centre de pression

L’effet d’un effort de précontrainte P excentré de 𝑒𝑒0 et d’un moment fléchissant 𝑀𝑀𝑓𝑓 est
équivalent à un effort de précontrainte P, appliqué en point appelé <<centre de pression>>:

𝑀𝑀𝑓𝑓
𝑒𝑒 = 𝑒𝑒0 +
𝑃𝑃

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 120


Dimensionnement de la précontrainte
5.4.3. Noyau limite

La condition dans une fibre d’ordonnée << y >> s’écrit en valeur algébrique, sous la forme
suivante:

𝑃𝑃 𝑦𝑦 𝑃𝑃 𝑦𝑦 𝑃𝑃 𝑒𝑒𝑒𝑒
𝜎𝜎 𝑥𝑥 = + 𝑃𝑃𝑒𝑒0 + 𝑀𝑀𝑓𝑓 = + 𝑃𝑃𝑃𝑃 = 1+
𝐵𝐵 𝐼𝐼 𝐵𝐵 𝐼𝐼 𝐵𝐵 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠 𝑣𝑣𝑖𝑖

Puisque 𝜌𝜌 = 𝐼𝐼 ⁄𝐵𝐵𝑣𝑣𝑠𝑠 𝑣𝑣𝑖𝑖

Dans le cas général, on doit avoir: 𝜎𝜎�𝑡𝑡 ≤ 𝜎𝜎(𝑦𝑦) ≤ 𝜎𝜎𝑐𝑐

Sur la fibre supérieure 𝑦𝑦 = (+)𝑣𝑣𝑠𝑠

𝑃𝑃 𝑒𝑒
𝜎𝜎𝑠𝑠1 ≤ 1+ ≤ 𝜎𝜎𝑠𝑠2
𝐵𝐵 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖

Sur la fibre inférieure 𝑦𝑦 = (−)𝑣𝑣𝑖𝑖

𝑃𝑃 𝑒𝑒
𝜎𝜎𝑖𝑖2 ≤ 1− ≤ 𝜎𝜎𝑖𝑖2
𝐵𝐵 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 121
Dimensionnement de la précontrainte
5.4.3. Noyau limite

Ces deux doubles inégalités peuvent se mettre sous la forme suivante:

𝜎𝜎𝑠𝑠1 𝐵𝐵 𝜎𝜎𝑠𝑠2 𝐵𝐵
−𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 1 − ≤ 𝑒𝑒 ≤ 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 −1
𝑃𝑃 𝑃𝑃
𝜎𝜎𝑖𝑖1 𝐵𝐵 𝜎𝜎𝑖𝑖2 𝐵𝐵
−𝜌𝜌𝑣𝑣𝑆𝑆 − 1 ≤ 𝑒𝑒 ≤ 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑆𝑆 1 −
𝑃𝑃 𝑃𝑃
Si on pose:

𝜎𝜎𝑖𝑖1 𝐵𝐵
−𝐵𝐵𝐵𝐵 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑆𝑆 −1
𝑃𝑃
𝜎𝜎𝑠𝑠2 𝐵𝐵
𝐵𝐵𝑠𝑠 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 −1
𝑃𝑃
𝜎𝜎𝑆𝑆2 𝐵𝐵
−𝐶𝐶𝑖𝑖 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 1 −
𝑃𝑃

𝜎𝜎𝑖𝑖2 𝐵𝐵
C𝑠𝑠 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑆𝑆 1 − 𝑃𝑃
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 122
Dimensionnement de la précontrainte
5.4.3. Noyau limite

• Le segment [-Bi, Bs] est le noyau limite de compression;

• Le segment [-Ci, Cs] est le noyau de traction

• Le segment [- Di, Ds] = [-Bi, Bs] ∩ [-Ci, Cs] est le noyau limite au sens strict

Remarque:

En pratique, le concept de noyau au sens strict est lourd à manier. Au niveau du pré
dimensionnement, seule est facilement exploitable la notion de noyau de traction qui
permet de définir la précontrainte P et son excentricité 𝑒𝑒0 .

Le noyau de compression conditionne, pour sa part les caractéristiques à donner aux


sections droites mais, pour effectuer leurs dimensionnement, il est beaucoup plus simple
d’écrire directement, dans les zones déterminantes, le respect des contraintes limites de
compression 𝜎𝜎𝑠𝑠2 et 𝜎𝜎𝑖𝑖1

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 123


Dimensionnement de la précontrainte
5.4.4. Excentricité du câble moyen fictif

𝑀𝑀𝑓𝑓
On a P𝑒𝑒 = 𝑃𝑃𝑒𝑒0 + 𝑀𝑀𝑓𝑓 ⇒ 𝑒𝑒 = 𝑒𝑒0 +
𝑃𝑃

−𝐶𝐶𝐶𝐶 ≤ 𝑒𝑒 correspond au cas de chargement 1: 𝑀𝑀𝑓𝑓 = 𝑀𝑀𝑚𝑚

𝑀𝑀𝑓𝑓 𝑀𝑀𝑚𝑚
−𝐶𝐶𝐶𝐶 ≤ 𝑒𝑒0 + 𝑃𝑃
⇒ 𝑒𝑒0 ≥ −𝐶𝐶𝐶𝐶 − 𝑃𝑃

𝑒𝑒 ≤ 𝐶𝐶𝐶𝐶 correspond au cas de chargement 2: 𝑀𝑀𝑓𝑓 = 𝑀𝑀𝑀𝑀

𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑒𝑒0 + ≤ 𝐶𝐶𝐶𝐶 ⇒ 𝑒𝑒0 ≤ 𝐶𝐶𝐶𝐶 −
𝑃𝑃 𝑃𝑃

L’excentricité du câble moyen fictif doit être comprise entre deux bornes:

𝑀𝑀𝑚𝑚 𝑀𝑀𝑀𝑀
−𝐶𝐶𝐶𝐶 − ≤ 𝑒𝑒0 ≤ 𝐶𝐶𝐶𝐶 −
𝑃𝑃 𝑃𝑃
Le câble moyen fictif doit passer à l’intérieure du segment << 𝑒𝑒01 , 𝑒𝑒02>> appelé segment de
passage.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 124


Dimensionnement de la précontrainte
5.4.4. Excentricité du câble moyen fictif

Le câble moyen fictif doit passer à l’intérieure du segment << 𝑒𝑒01 , 𝑒𝑒02>> appelé segment de
passage.

• le segment −𝐵𝐵𝐵𝐵 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ⁄𝑃𝑃 , 𝐵𝐵𝐵𝐵 − 𝑀𝑀𝑀𝑀 ⁄𝑃𝑃 est le noyau de passage de compression

• le segment −𝐶𝐶𝑖𝑖 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ⁄𝑃𝑃 , 𝐶𝐶𝑠𝑠 − 𝑀𝑀𝑀𝑀 ⁄𝑃𝑃 est le noyau de passage de traction

• Le segment −𝐷𝐷𝑖𝑖 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ⁄𝑃𝑃 , 𝐷𝐷𝑠𝑠 − 𝑀𝑀𝑀𝑀 ⁄𝑃𝑃 = −𝐵𝐵𝐵𝐵 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ⁄𝑃𝑃 , 𝐵𝐵𝐵𝐵 − 𝑀𝑀𝑀𝑀 ⁄𝑃𝑃 ∩
−𝐶𝐶𝐶𝐶 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ⁄𝑃𝑃 , 𝐶𝐶𝐶𝐶 − 𝑀𝑀𝑀𝑀 ⁄𝑃𝑃 est le noyau de passage au sens strict.

5.4.5. Fuseau de passage

La zone qui, sur tout l’élément, est délimité par l’ensemble des segments de passage
s’appelle fuseau de passage.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 125


Dimensionnement de la précontrainte
5.4.4. Excentricité du câble moyen fictif

Pour que la précontrainte d’un élément soit possible, il faut réunir deux conditions:

• L’existence du segment de passage

• Un enrobage suffisant

5.6 Notion de section critique

5.6.1 Section sous critique: si tout les segments de passage sont à l’intérieure de la zone
qui permet un enrobage suffisant, la section est dite sous critique.

5.6.2. section critique: dans le cas où il serait possible que le segment de passage soit réduit
à un point, la section est critique

5.6.3. section sur critique: si le segment de passage à une de ses frontières découpe la zone
d’enrobage ( segment ouvert), la sectio est dite sur critique.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 126


Dimensionnement de la précontrainte
5.7. Evaluation de la précontrainte

5.7.1. Cas de section sous critique et critique

𝑀𝑀𝑚𝑚 𝑀𝑀𝑀𝑀
Le segment de passage est limité à un point −𝐶𝐶𝐶𝐶 − = 𝑒𝑒0 = 𝐶𝐶𝐶𝐶 −
𝑃𝑃𝐼𝐼 𝑃𝑃𝐼𝐼

𝑀𝑀𝑀𝑀 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ∆𝑀𝑀


𝑃𝑃𝐼𝐼 = =
𝐶𝐶𝐶𝐶 + 𝐶𝐶𝐶𝐶 𝐶𝐶𝐶𝐶 + 𝐶𝐶𝐶𝐶

𝐵𝐵𝜎𝜎𝑖𝑖2 𝐵𝐵𝜎𝜎𝑠𝑠1
Et comme: 𝐶𝐶𝐶𝐶 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠 1 − 𝑃𝑃𝐼𝐼
Ci = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 1 − 𝑃𝑃𝐼𝐼

∆𝑀𝑀+ 𝑣𝑣𝑠𝑠 𝜎𝜎𝑖𝑖2 𝑣𝑣𝑖𝑖 𝜎𝜎𝑠𝑠1


On obtient: 𝑃𝑃𝐼𝐼 = 𝜌𝜌𝜌

𝐼𝐼
Ou encore, puisque 𝐵𝐵 =
𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠 𝑣𝑣𝑖𝑖

𝐼𝐼 𝐼𝐼
∆𝑀𝑀 + 𝜎𝜎𝑖𝑖2 + 𝜎𝜎𝑠𝑠1
𝑣𝑣𝑖𝑖 𝑣𝑣𝑠𝑠
𝑃𝑃𝐼𝐼 =
Ing. G.H. POH'SIE,𝜌𝜌𝜌
Ph.D, 2018 127
Dimensionnement de la précontrainte
5.7. 2. Cas de la sectio sur critique

1) Moment positif:

𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑒𝑒0 = 𝐶𝐶𝐶𝐶 − = −(𝑣𝑣𝑖𝑖 − 𝑑𝑑𝑑𝑑)
𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼

𝑀𝑀
D’où on tire 𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 = 𝐶𝐶𝐶𝐶+𝑣𝑣𝑀𝑀−𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑖𝑖

𝐼𝐼
𝑀𝑀𝑀𝑀 + 𝜎𝜎𝑖𝑖2
𝑣𝑣𝑖𝑖
De même 𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 = 𝑣𝑣 +𝜌𝜌𝑣𝑣 −𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑖𝑖 𝑠𝑠

2) Moment négatif

𝑀𝑀𝑚𝑚
𝑒𝑒0 = −𝐶𝐶𝑖𝑖 − = −(𝑣𝑣𝑠𝑠 − 𝑑𝑑)
𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼

𝐼𝐼
−𝑀𝑀𝑚𝑚 −𝑀𝑀𝑚𝑚 + 𝜎𝜎𝑠𝑠1
𝑣𝑣𝑠𝑠
D’où 𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 = de même 𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 =
𝐶𝐶𝑖𝑖+𝑣𝑣𝑠𝑠 −𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣𝑠𝑠+𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 −𝑑𝑑𝑑𝑑

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 128


Dimensionnement de la précontrainte
5.7. 3. cas particuliers

Si on suppose 𝜎𝜎𝑠𝑠1 = 𝜎𝜎𝑠𝑠2 = 0 , alors on a :

𝐶𝐶𝐶𝐶 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠 , 𝐶𝐶𝑖𝑖 = 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖

5.7.3.1. Section sous critique

∆𝑀𝑀
𝑃𝑃𝐼𝐼 =
𝜌𝜌𝜌

5.7.3.2. Section sur critique

1) Moment positif

𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 =
𝑣𝑣𝑖𝑖 + 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑠𝑠 − 𝑑𝑑𝑑𝑑

2) Moment négatif

−𝑀𝑀𝑚𝑚
𝑃𝑃𝐼𝐼𝐼𝐼 =
𝑣𝑣𝑠𝑠 + 𝜌𝜌𝑣𝑣𝑖𝑖 − 𝑑𝑑𝑑𝑑
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 129
Dimensionnement de la précontrainte
Par comparaison, on peut constater les économies obtenues sur l’effort de précontrainte
lorsqu’on tolère des contraintes de traction dans le béton 𝜎𝜎𝑠𝑠1 = 𝜎𝜎𝑖𝑖2 < 0

5.8. Section minimale de béton

5.8.1. Cas d’une section sous critique

𝐼𝐼 𝑀𝑀𝑀𝑀 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ∆𝑀𝑀 𝐼𝐼 𝑀𝑀𝑀𝑀 − 𝑀𝑀𝑚𝑚 ∆𝑀𝑀


≥ = ≥ =
𝑉𝑉𝑠𝑠 𝜎𝜎𝑠𝑠2 − 𝜎𝜎𝑠𝑠1 ∆𝜎𝜎𝑠𝑠 𝑉𝑉𝑖𝑖 𝜎𝜎𝑖𝑖1 − 𝜎𝜎𝑖𝑖2 ∆𝜎𝜎𝑖𝑖

5.8.2. Cas d’une section sur critique

1) Moment positif

𝐼𝐼 𝜌𝜌𝑃𝑃𝑃 𝐼𝐼 𝑀𝑀𝑀𝑀 −𝑀𝑀𝑚𝑚 ∆𝑀𝑀


≥ 𝑉𝑉 , ≥ =
𝑉𝑉𝑠𝑠 𝜎𝜎𝑠𝑠2 + 𝑠𝑠𝜎𝜎𝑖𝑖2 𝑉𝑉𝑖𝑖 𝜎𝜎𝑖𝑖1 −𝜎𝜎𝑖𝑖2 ∆𝜎𝜎𝑖𝑖
𝑉𝑉𝑖𝑖

2) Moment négatif

𝐼𝐼 𝑀𝑀𝑀𝑀 −𝑀𝑀𝑚𝑚 ∆𝑀𝑀 𝐼𝐼 𝜌𝜌𝜌𝜌𝜌


≥ = , ≥ 𝑉𝑉
𝑉𝑉𝑠𝑠 𝜎𝜎𝑠𝑠2 −𝜎𝜎𝑠𝑠1 ∆𝜎𝜎𝑠𝑠 𝑉𝑉𝑖𝑖 𝜎𝜎𝑖𝑖1 +𝑉𝑉 𝑖𝑖 𝜎𝜎𝑠𝑠1
𝑠𝑠
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 130
Justification des sections courantes
6.1. Justification vis à vis des sollicitations normales

6.1.1. Vérification à l’état limite de service

1) Principe de vérification

Cette vérification consiste à calculer les contraintes dans le béton et de les comparer aux
contraintes limites autorisées. Elle doit être établie pour chacune des phases de
construction et en phase de service.

Le calcul des contraintes se fait par l’application de la formule générale, en valeur


𝑃𝑃 𝑦𝑦
algébrique, suivante: 𝜎𝜎 𝑦𝑦 = 𝐵𝐵 + 𝑃𝑃𝑒𝑒𝑝𝑝 + 𝑀𝑀 𝐼𝐼

Dans le cas général, on doit avoir:𝜎𝜎�𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 ≤ 𝜎𝜎(𝑦𝑦) ≤ 𝜎𝜎�𝑚𝑚𝑎𝑎𝑎𝑎

Les contraintes limites ne sont pas les mêmes pour les différentes combinaisons de charges,
pour les vérifications en phase de construction et pour les vérifications en phase de service.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 131


Justification des sections courantes
6.2. Hypothèses de calcul

Les calculs en section courante sont conduits moyennant les deux hypothèses
fondamentales suivantes:

• Les sections droites restent planes;

• Les contraintes des matériaux sont proportionnelles à leurs déformations;

Selon le type de vérification envisagé, les hypothèses complémentaires sont:

a) Calcul en section non fissurée

• Le béton tendu résiste à traction;

• Les matériaux ne subissent aucun glissement relatif.

Cette dernière hypothèse entraîne que les contraintes normales dues à toutes les actions
autres que les actions permanentes peuvent être calculées sur la section entière
homogène.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 132


Justification des sections courantes
6.2. Hypothèses de calcul

b) Calcul en section fissurée

• Le béton tendu est négligé;

• Les matériaux ne subissent aucun glissement relatif;

• Lorsque la déformation du béton s’annule au niveau d’une armature, la tension dans


cette dernière vaut:

1. 0 s’il s’agit d’une armature passive

2. 𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 + 𝑛𝑛𝑛𝑛𝜎𝜎𝑝𝑝𝑝𝑝 (avec ni=5) s’il s’agit d’une armature de précontrainte;


La contrainte dans les aciers passifs aussi bien que la variatio de surtention dans les aciers
de précontrainte qui se manifestent après décomposition du béton sont évaluées à partir
du coefficient d’équivalence nv=15.

Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 133


Justification des sections courantes
6.3. Classe de vérification

Le soucid de moduler les exigences vis – à –vis de la non- traction du béton a conduit à
distinguer trois classes différentes de vérifications des contraintes.

Classe 1 ( la plus pénalisante)

Elle n’admet pas les contraintes de traction, elle concerce les pièces soumises à la traction
simple (tirants, parois de réservoirs contenant des fluides) et les pièces sollicitées à la
fatigue.

Classe II ( la plus courante)

Elle admet les contraintes de traction dans le béton, mais pas la formation des fissures.

Elle concerne le cas des éléments exposés à des ambiances agressives.

Classe III ( la moins pénalisante)

Elle admet une ouverture limitée des fissures sous les sollicitations extrêmes. Elle concerne
les pièces en atmosphère peu agressive.
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 134
Justification des sections courantes
6.4. Limitation de contraintes

Les contraintes limites de calcul sont regroupées sur ……..

6.5. Limitation de la variatio de tension des armatures

Les limitations de variation de tension des armatures de précontrainte et de la contrainte


des armatures passives, en classe III, sont récapitulées dans le tabeau………………

6.6. Armatures passives longitudinales

Elles résultent de la plus sévère des exigences suivantes:

• Armatures de peau

Le but de ces armatures est essentiellement de limiter la fissuration du béton avant


l’application de la force de précontrainte sous l’action de phénomène tels que retrait
différentiel.

La section des armatures de peau doit être moins de 3 cm2 par mètre de longueur, sans
pouvoir être inférieure à 0,10% de la section de béton.
Ing. G.H. POH'SIE, Ph.D, 2018 135

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