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PARTIE 1
Question
Restituez les principaux moments de l'évolution historique des tests en
psychologie clinique et en psychopathologie depuis la fin du 19ième siècle
jusqu'à notre époque. Vous citerez les auteurs de référence pour chacune des
périodes, identifiées historiquement, et vous rédigerez une introduction, un
développement et une conclusion. (10 points)
Solution
Exemple de corrigé
Introduction
Question
Comment construit-on un test en psychologie clinique ? Pour répondre à la
question, vous définirez d'abord la méthode des tests, puis les deux principes
psychométriques généraux qui président à la création d'un test.
Solution
Exemple de corrigé
Introduction
La définition la plus consensuelle de la méthode des tests est due à Delay et Pichot (1965) pour
lesquels la méthode psychométrique est “« l'ensemble des procédés aboutissant à une
description quantitative des lois psychologiques »”, la méthode des tests n'étant qu'une partie de
la méthode psychométrique. Delay et Pichot (1965) précisent que, même si les méthodes
psychométriques pouvaient permettre de découvrir “« les lois de la vie psychologique »”, en
réalité, ces lois seraient aussi diverses que les bases théoriques qui fondent la multitude des
méthodes psychométriques. Pour qu'un stimulus devienne un test ou une échelle, il est nécessaire
de le standardiser et de l'étalonner. C'est ce que nous allons définir. (2 points)
Développement
Un test a une valeur prédictive de comportements d'un sujet dans diverses situations de la vie. Il
fournit également des informations précises sur le psychisme d'un sujet et apporte des résultats
quantitatifs permettant une finesse de discrimination entre les comportements.
Delay et Pichot précisent que le test psychométrique est une situation expérimentale standardisée
qui va servir de stimulus à un comportement, verbal ou non verbal. Ce comportement est évalué
par comparaison statistique avec celui d'autres sujets placés dans la même situation. Cette
évaluation permettra ensuite de classer le sujet, soit quantitativement (dans quel groupe de
« mêmes » caractéristiques, par âge, par groupe de population, etc.), soit typologiquement (à
partir d'une dimension psychologique spécifique). (3 points)
La définition générale des tests montre que pour qu'un stimulus quelconque (par exemple une
série de questions, des tâches d'encre, des images, la consigne d'un dessin, etc.), devienne un test
ou une échelle en psychologie clinique, il devra être standardisé, c'est-à-dire rigoureusement
identique à lui-même pour tous les sujets, dans de conditions invariables. C'est la
standardisation des tests, condition nécessaire à la validation de la méthode des tests. La
standardisation est donc l'un des deux critères nécessaires à la transformation d'un stimulus en
item de test psychologique. (2 points)
De plus, il est nécessaire que deux observateurs différents, observant la même réponse, la notent
de manière univoque – identique. Cette notion de mesure en psychologie clinique est un repérage
sur une échelle et se nomme l'étalonnage. Un test, pour être valide, doit être étalonné, et donc
permettre de repérer la position du sujet sur une échelle en fonction des autres sujets du groupe
d'étalonnage. Cette échelle est elle-même constituée à partir de l'analyse des résultats d'un groupe
de sujets de référence. Tous les tests, projectifs et psychométriques, sont validés ainsi.
L'étalonnage est donc le deuxième critère de transformation d'un stimulus en item de test
psychologique. (2 points)
Conclusion
Les principes qui sous-tendent l'évaluation psychologique sont différents de ceux qui président
aux autres formes de mesures scientifiques. En effet, en psychologie, l'objet des mesures est
toujours une construction hypothétique (par exemple, l'anxiété, la dépression, le stress, l'estime
de soi , etc.), à l'opposé des mesures en sciences physiques, par exemple, qui concernent des
entités plus tangibles (le poids, la distance, etc.). En quantifiant ces constructions hypothétiques,
les mesures se font sur des échelles dont les marges d'erreurs sont plus grandes. Les mesures en
psychologie sont donc simplement moins précises, mais tout autant scientifiques lorsque les
critères de standardisation et d'étalonnage ont été validés. (1 point)
Question
Définissez précisément les quatre qualités métrologiques d'un test qui permettent
de le valider scientifiquement. Vous rédigerez une introduction pertinente, un
développement et une conclusion.
Solution
Exemple de corrigé
Introduction
Le test psychométrique est une situation expérimentale standardisée qui va servir de stimulus à
un comportement, verbal ou non verbal. Ce comportement est évalué, par comparaison
statistique, avec celui d'autres sujets placés dans la même situation. Pour être un instrument de
mesure fiable, un test doit donc posséder les qualités de tout instrument de mesure scientifique,
c'est-à-dire qu'il doit être fidèle, sensible, valide et généralisable. Nous allons donc définir ces
quatre notions, qu'on appelle des « qualités métrologiques ». (1 point)
Développement
En psychologie, contrairement aux mesures des objets physiques, l'objet des mesures est toujours
une construction hypothétique (par exemple, la dépression, l'anxiété, le stress...). En quantifiant
ces hypothèses, les mesures se font sur des échelles dont les marges d'erreurs sont plus grandes,
ce qui ne signifie pas plus « fausses ». Les mesures en psychologie clinique sont donc
simplement moins précises, ce qui ne préjuge en rien de leur caractère scientifique, qui se vérifie
avec leurs qualités métrologiques. (1 point)
Question
A quelles fins utilise-t-on les tests et les échelles en psychologie clinique ? (5
points)
Solution
Objectifs de l'évaluation, du dépistage et de la recherche
Les objectifs de l'évaluation en psychologie clinique sont doubles : ils peuvent répondre à des
questions cliniques que se pose le psychologue clinicien praticien pour un patient ; ils peuvent
répondre à des questions de recherche que se pose le psychologue clinicien chercheur pour un
groupe de patients. (1 point)
L'utilisation des échelles d'évaluation, des questionnaires ou des tests projectifs concerne donc
d'une part, les pratiques cliniques professionnelles. La méthode des tests est utilisée à des fins
d'évaluation et de dépistage de troubles intellectuels, affectifs et/ou psychopathologiques. Le
choix d'un (ou plusieurs) outil intervient donc dans la situation du psychologue clinicien
confronté à la confirmation ou à l'infirmation des hypothèses cliniques qui ont été formulées au
cours du recueil des faits cliniques (et ce, quelque soit la méthode de recueil).
D'autre part, l'utilisation des échelles et des tests est pertinente dans le domaine des recherches
cliniques ou épidémiologiques dans le champ de la psychologie clinique. Le choix d'un ou
plusieurs outils d'évaluation est intervient dans la pratique du psychologue clinicien chercheur,
confronté à des besoins de précisions théoriques et/ou méthodologiques, et donc à la
confirmation ou à l'infirmation de ses hypothèses théorico-cliniques. (2 points)
Le choix des outils découlera donc de ces deux types de questionnements. Dans le premier cas de
confirmation ou d'infirmation des hypothèses cliniques du psychologue clinicien, le bénéficiaire
direct est le patient, en termes de spécificité de la prise en charge, de finesse du diagnostic, de
pertinence des traitements – médicamenteux, psychothérapeutiques. Dans le second cas de
confirmation ou d'infirmation des hypothèses théorico-cliniques de recherche, les bénéficiaires
directs en sont les psychologues cliniciens chercheurs, en termes de publication de résultats de
recherche, d'adaptation de dispositifs thérapeutiques, de précisions quant à la définition de
concepts ou de notions de psychopathologie, et les bénéficiaires indirects, les patients, une fois
les résultats de recherche validés pour leur application en pratiques cliniques. (2 points)
Question
En fonction de quels critères choisit-on les outils d'évaluation ? (5 points)
Solution
Quelque soit le questionnement, évaluatif ou de recherche, le choix des outils se fait en fonction
de plusieurs spécificités de construction des outils.
1. Le dépistage, le diagnostic et l'étude de la psychopathologie peuvent nécessiter un ou
plusieurs outils, soit en critère principal (comme pour le diagnostic, par exemple), soit
comme critère secondaire (pour la description fine d'un trouble, par exemple). Il s'agira
donc d'opérer un choix, en fonction des faits cliniques recueillis antérieurement.
2. L'échelle ou le questionnaire peuvent être utilisés seul ou en complément d'autres outils
d'évaluation, comme par exemple, des méthodes de recueil de faits cliniques moins
standardisées, telles que l'observation clinique, l'entretien clinique, l'anamnèse clinique.
3. Le psychologue clinicien devra s'assurer de la capacité d'adhésion et de compréhension
du patient, en particulier lors de la passation d'échelles ou de questionnaires sous forme
d'auto-évaluations. Par exemple, les outils d'évaluation utilisant uniquement la méthode
verbale doivent être pertinent eu égard au niveau de compréhension dans la langue du
patient.
4. Le niveau des troubles à évaluer est également un choix à faire, une symptomatologie très
générale (par exemple celle de l'anxiété) ou bien un symptôme plus spécifique (par
exemple, l'étude de l'agitation ou du ralentissement psycho-moteur) ; dans ce cas, les
échelles seront différentes.
5. Il faut décider s'il s'agit d'une évaluation ponctuelle (en pratique clinique) le plus souvent)
ou longitudinale (dans des protocoles de recherche par exemple). Dans le cas des
évaluations longitudinales, il faudra choisir le nombre de cotations et l'écart dans le temps
entre les évaluations. En général, les manuels des échelles et des tests indiquent ces écarts
dans le temps.
6. A partir de la formulation de l'hypothèse (clinique ou de recherche), le psychologue
clinicien devra se documenter sur les ouvrages regroupant des outils cliniques étalonnés
et validés en langue française ; dans le cas contraire, il devra traduire et valider lui-même
des outils de langue étrangère, ce qui se fait généralement dans le cadre de recherches
cliniques en psychologie clinique.
(5 points)
Question
Restituez les principaux niveaux de mesure en psychologie clinique et en
psychopathologie, en les illustrant. Qu'en concluez-vous ? Vous ferez une
introduction, un développement et une conclusion. (10 points)
Solution
Introduction
L'équivalence des contenus signifie que chaque item d'un outil clinique doit être
pertinent dans la culture où son utilisation est envisagée. Les items doivent
exister et recouvrir la même signification. Dans le cas contraire, il faudra
transformer ou éliminer certains items de l'échelle, et donc vérifier les qualités
métrologiques de l'outil ainsi modifié.
L'équivalence technique signifie que les experts interculturels doivent s'assurer que
les résultats obtenus d'une culture à l'autre ne sont pas affectés par des
variables liées aux méthodes. Certaines techniques adaptées à la culture
occidentale (questions, directivité, notation écrite, et.), peuvent être inadaptées dans
des cultures dites « orales » et où l'accès à la scolarisation est faible ; elles peuvent
être aussi perçues comme coercitives ou inconvenantes (en particulier pour le sexe
des examinateurs). On appelle cette dimension la désirabilité sociale ou besoin
d'approbation sociale, nécessaire à prendre en compte dans le choix des outils, des
modes de recueil des données et de l'appartenance culturelle et sociale de
l'évaluateur.
Question
Quelles sont les limites méthodologiques individuelles de l'évaluation
standardisée ? Vous ferez une introduction, un développement et une
conclusion. 7 points
Solution
Introduction
L'évaluation standardisée en psychologie clinique, comme toute méthode d'évaluation, a ses biais
et ses limites. Les deux sources de biais de l'évaluation standardisée, hormis les limites
culturelles, sont le choix du référentiel théorique du psychologue et le choix des sujets. Nous
allons développer ces deux points (1 point)
Développement
PARTIE 2
Question
Restituez l'évolution historique et conceptuelle du concept d'intelligence en
fonction de la notion d'Age Mental (Binet-Simon, 1905-1911) et du QI
(Terman, 1916-1937) et ses révisions ultérieures (Zazzo,1949, Cognet, 2006).
Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion. 10 points
Solution
Introduction
Développement
Le test de Binet et Simon (1905-1911) est un test qui mesurait les processus mentaux
« supérieurs » chez les enfants à partir de 3 ans jusqu'à l'âge adulte, au moyen de
l'indice de niveau intellectuel, qui devient ensuite « l'Âge Mental ». Les épreuves
sont variées et reprennent des situations de la vie quotidienne ou de la vie sociale et
des problèmes de type scolaire. Le niveau intellectuel d'un enfant correspond donc
à un âge de développement pour lequel l'enfant a réussi l'ensemble des épreuves à
l'exception d'une. En comparant l'Âge Mental (A.M.) et l'Âge Réel (A.R.) du sujet,
on peut estimer son avance et/ou son retard intellectuel : c'est le principe connu
sous le terme « d'échelle métrique de l'intelligence ».
Au début du 20ième siècle, on conçoit donc l'intelligence comme une notion très large,
une « intelligence globale », multiforme. Pour Binet, quatre processus sont à
l'œuvre dans le fonctionnement intellectuel : la compréhension, l'invention, la
direction et la censure. L'intelligence n'étant pas unidimensionnelle, sa mesure ne
peut donc pas être réduite à une variable quantitative mathématique et/ou physique.
Ainsi « l'Âge Mental » défini par Binet et Simon permet simplement d'apprécier
l'intelligence et d'effectuer un classement. Ce refus de quantifier l'intelligence de
façon fixiste tient sans doute à la formation clinique des auteurs. Binet et Simon
insistent déjà sur le caractère clinique des épreuves et soulignent que la qualité du
résultat dépend de la compétence de l'utilisateur.
Cette modification de l'indice de l'Âge Mental par Terman n'était pas justifiée par des
considérations d'épistémologie clinique comme pour Binet et Simon. L'élaboration
du Q.I. par Terman a été motivée par des questions de discriminations raciales et
sociales. Les tests d'intelligence constituent pour Terman une méthode pour
démontrer l'existence d'un lien entre race, classe sociale, « vices » et intelligence.
En 1937, Terman propose une nouvelle révision, le « Terman-Merrill », qui étend
les épreuves aux deux extrémités d'âge, précoce et adulte.
Conclusion
(1 point pour la rédaction d'une conclusion qui articule entre elles les différentes
conceptions de l'intelligence telle qu'elle est conçue actuellement).
Question
Expliquez les fondements théoriques de l'Echelle de Développement de la Pensée
Logique, E.PL., de Longeot (1967), son contenu, son interprétation, ses
apports et ses limites. Vous rédigerez une introduction, un développement et
une conclusion. 10 points
Solution
Introduction
Développement
L'EPL est étalonnée pour des enfants de 9 à 15 ans et a pour objectif l'évaluation de la
forme du raisonnement acquis par le sujet. Piaget conçoit le développement
intellectuel de l'enfant selon trois grandes périodes, découpées en stades et en sous-
stades. Ainsi, concernant l'EPL, la période de 2 (à partir de 9 ans pour l'EPL) à 12
ans est la période de préparation et d'organisation des opérations concrètes de
« classe », de « relations » et de « nombre », et comprend les stades
« préopératoire » et « concret ». La période au-delà de 12 ans est celle des
opérations formelles et comprend le stade « formel ».
Longeot a repris cinq des expériences de Piaget concernant les différents stades du
développement intellectuel de l'enfant de 9 à 15 ans, c'est-à-dire relevant
théoriquement des stades préopératoire, concret et formel.
(3 points au total. Comptez 1,5 points si vous avez défini précisément les
fondements théoriques des stades piagétiens. Rajoutez 1,5 point si vous avez
défini les 5 épreuves de raisonnement utilisées par Longeot).
(3 points si vous avez défini chacun des trois syndromes identifiés par Gibello.)
Gibello (1984) propose que des recherches complémentaires soient effectuées sur les
corrélations entre le niveau intellectuel (Q.I.) et le niveau d'organisation du
raisonnement, car les ROR ne sont pas décelables avec les épreuves de Wechsler :
ces épreuves n'ont en effet pas été conçues dans ce but. L'identification de ces deux
syndromes, DCP et ROR, constitue un argument en faveur de la complémentarité
des tests cognitifs.
(1 point si vous avez expliqué les apports de l'EPL (Gibello, 1984) par rapport
aux épreuves de Wechsler).
Conclusion
L'EPL est pourtant loin d'être aussi utilisée que la W.I.S.C., pour au moins deux
raisons, d'ordre théorique. D'une part, la théorie piagétienne repose sur une
« épistémologie endogène », une construction de la logique se développant
progressivement, en fonction de la mentalisation de l'action du sujet sur
l'environnement, sans aucune intervention de l'environnement. Cette théorie ne rend
pas compte de la notion d'apprentissage scolaire et de remédiation cognitive.
D'autre part, la théorie piagétienne stipule une universalité des structures logiques
de la pensée. Or la structure de la pensée du « stade formel » semble être spécifique
aux sociétés occidentales, car il existe de grandes différences interculturelles au
niveau des épreuves formelles.
Question
Restituez la construction et le contenu communs à toutes les échelles de
Wechsler : Que peut-on déduire quant à la définition du concept
d'intelligence ? (10 points)
Solution
Introduction
David Wechsler a théorisé et défini l'intelligence comme une notion globale qui peut
se manifester sous plusieurs formes. Selon lui, l'intelligence serait la somme des
compétence d'un sujet à agir dans un but déterminé, à penser rationnellement et à
entrer efficacement en relation avec son environnement. Nous allons expliquer ce
qui caractérise ses échelles, en développant leurs points communs. (1 point pour la
définition de l'intelligence selon Wechsler).
Développement
L'auteur élabore donc une échelle verbale et pratique en reprenant et en adaptant des
épreuves utilisées auparavant pour la mesure de l'intelligence pratique (notamment
le test des cubes de Kohs, créée en 1920 et réétalonné par G. Arthur, 1933).
Wechsler contestait la notion « d'Âge Mental » élaborée par Binet et Simon. A
l'aide de la méthode statistique, il propose un type d'évaluation en écarts-réduits
(basé sur la moyenne et l'écart-type) et en classes normalisées. Il propose une
évaluation en trois temps : le fonctionnement intellectuel global – le Q.I.,
l'intelligence verbale – le Q.I.V., et l'intelligence pratique – le Q.I.P. Le Q.I. de
Wechsler, ainsi décomposé en trois notions, propose une nouvelle définition de
l'intelligence (2 points pour avoir expliqué comment Wechsler obtient la
décomposition du QI en 3 notions).
Le Q.I. standard est calculé par comparaison avec la performance de sujets de même
âge. Ainsi, les Q.I. ont une moyenne de 100 et un écart-type de 15. Un Q.I. de 100
représente donc une performance moyenne. Des Q.I. de 84 et 115 se situent
respectivement à un écart-type en dessous et au dessus de la moyenne (plus ou
moins 15). Des Q.I. de 70 et 130 se situent respectivement à deux écarts-types en
dessous et au dessus de la moyenne. Environ 60% des sujets de Wechsler
obtiennent des Q.I. compris entre 85 et 115. 95% des sujets obtiennent des Q.I.
compris entre 70 et 130. 99% obtiennent des Q.I. entre 55 et 145 (à 3 écarts-types
de la moyenne).
De plus, Wechsler propose une évaluation spécifique (des notes standard) pour chacun
des subtests de l'échelle. Ainsi, les notes standards obtenues aux différents subtests
ont une moyenne de 10 et un écart-type de 3. Cette méthode d'évaluation est
commune à toutes les échelles de Wechsler et présente trois avantages : elle permet
de comparer les performances verbales et les performances pratiques d'un sujet ;
elle permet de comparer les scores d'un enfant avec sa population de référence (en
fonction de son âge réel) ; elle permet de comparer les scores d'un enfant avec des
enfants d'âges différents. (3 points : comptez 1,5 point pour l'explication de la
distribution du QI dans une population, et 1,5 point pour l'explication de la
méthode statistique commune à toutes les échelles de Wechsler).
Cette structure générale de regroupement des subtests définissant 4 Indices factoriels se retrouve
dans tous les types d'échelles de Wechsler actuelles.
(2 points pour avoir citer le contenu des échelles de Wechsler).
Conclusion
Solution
Evolution de la WAIS en WISC :
Devant le succès de la WAIS, Wechsler publie en 1949 une version pour les enfants
d'âge scolaire, la W.I.S.C. applicable de 5 à 15 ans. En 1958, elle est adaptée et
étalonnée pour une population d'enfants français.
Cette évolution de l'étendue du test est directement liée à celle de la W.P.P.S.I., le test
pour les enfants d'âge préscolaire. En effet, les premières tranches d'âge de la
W.I.S.C. III chevauchaient celles de la W.P.P.S.I.-R, et les dernières, celles de la
W.A.I.S-R. Ainsi, l'examinateur pouvait choisir, pour ces âges limites, l'instrument
le plus adéquat.
Applications :
• Il est plus judicieux d'utiliser la W.P.P.S.I.-IV pour un enfant entre 6 ans et 7 ans 7 mois
dont les aptitudes sont en dessous de la moyenne.
• Parallèlement, la W.I.S.C.-IV est plus adaptée que la W.A.I.S-IV pour des sujets âgés de
16 ans qui ont des aptitudes plutôt faibles.
• Inversement, il est recommandé d'utiliser la W.I.S.C.-IV pour des enfants de 6 ans dont
les aptitudes sont au dessus de la moyenne.
• De même, il est plus adéquat de choisir la W.A.I.S-IV lorsque les aptitudes d'un sujet de
16 ans sont au dessus de la moyenne.
(2,5 points pour avoir restitué les choix d'outils en fonction de l'âge du sujet et de ses
aptitudes).
Question
Quelles sont les deux grandes catégories de changements entre les deux versions,
WISC-III et WISC-IV ? Expliquez-les en quelques lignes. 5 points
Solution
La baisse des normes du QI :
Les recherches de Kaufman (1979) ont montré qu'il existait un facteur supplémentaire
d'attention/concentration (« Freedom from Distractibility »), représenté par les
subtests "Code", "Arithmétique" et "Mémoire des chiffres".
Les auteurs ont donc rajouté dans la W.I.S.C. III un nouveau subtest, optionnel, qu'on
nomme « Symboles ». L'ajout de cette nouvelle épreuve a fait émerger trois indices
factoriels dans la version française (quatre pour la version américaine). Ainsi,
Wechsler a identifié un Indice de Compréhension Verbale - ICV, un Indice
d'organisation Perceptive - IOP et un Indice de Vitesse de Traitement - IVT.
L'abandon des QIV et QIP (WISC III), pour aller vers les Indices factoriels
(WISC IV)
L'évolution de la version III à la version IV a donc été marquée par l'abandon ultérieur,
et définitif, par Wechsler (2005), des anciens concepts méthodologiques de QI
verbal QIV et de QI Performance QIP, remplacés par le concept d'Indice factoriel (3
indices dans la version III, et 4 indices dans la version IV).
Question
En quoi la W.I.S.C. IV (2006) est-elle innovante par rapport à la W.I.S.C. III
(1995) ? Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion. 10
points
Solution
Introduction
Développement
Par rapport aux versions précédentes, l'échelle a donc intégré de nouveaux fondements
théoriques. L'intelligence générale est conçue selon un modèle multifactoriel,
composée d'une intelligence fluide indépendant de l'environnement ou du
traitement intellectuel verbal, d'une mémoire de travail (à l'œuvre dans les
problèmes d'apprentissage comme la dyscalculie ou la dyslexie), de la vitesse de
traitement des informations, et du rapport entre processus mentaux et performances
(les apports de l'Echelle K-ABC de Kaufman, 1993).
Le passage de la WISC III à la WISC IV a montré de très faibles corrélations entre les
deux versions. En effet, les formes d'intelligence évaluées sont différentes, en
particulier pour la notion d'intelligence fluide : seuls 6 enfants sur 10 auront la
même variance d'une version à l'autre.
De nouveaux subtests ont donc été intégrés à la W.I.S.C. IV., les épreuves
« Identification de concepts », les épreuves des « Matrices », de la « Séquence
Lettres-Chiffres », du « Barrage aléatoire et structuré » (avec un nouvel indice sur
le contexte d'apprentissage adéquat pour l'enfant). Le test est plus sensible, par
exemple pour l'épreuve des « Cubes », qui, selon le niveau de stress, peut être passé
sans bonification de temps. Plusieurs stratégies de résolution de problèmes peuvent
être identifiées : séquentiel-simultané, ascendant-descendant, synthétique-
analytique, passage du global au détail et inversement.
Le QI reste globalement stable et les variations de l'évaluation du QI s'interprètent à
partir des résultats concernant l'agencement des Processus Mentaux pour un sujet
donné. La notion de « compétences du sujet » a été introduite dans les réponses aux
items, et la notion de « retard mental » a été supprimée, l'échelle évaluant le QI de
« très faible » à « très supérieur ». (3 points si vous avez expliqué les différences
entre la WISC III et la WISC IV).
Conclusion
Solution
La méthode d'interprétation s'effectue en trois temps :
Le premier temps est un temps d'interprétation quantitative : il vise à situer le sujet par
rapport à ses pairs.
La rédaction des résultats du test doit être précise. Dans ce document devront figurer
aussi bien les trois temps de l'interprétation que les faits cliniques relevés au cours
de la passation. D'autre part, le compte-rendu écrit est un élément important dans le
dossier du sujet, afin de permettre une continuité des différentes prises en charge,
éducative, sociale, psychopédagogique, voire médicale. Les résultats d'épreuves
psychologiques sont des faits cliniques nécessaires à figurer dans le dossier de
chaque patient.
La restitution aux parents et à l'enfant est nécessaire, tant d'un point de vue clinique
que pour envisager un diagnostic positif, un pronostic, des conseils éducatifs ou
éventuellement l'étiologie des troubles cognitifs. La plupart des psychologues
cliniciens recommandent une restitution orale, car une prise de contact directe
permet de nuancer les explications. En outre, la restitution permet au sujet de
s'engager dans un processus thérapeutique.
Solution
Introduction
Développement
Les indications pour une passation de WISC IV peuvent être de 5 ordres : un projet
d'orientation scolaire, une évaluation psychopédagogique, une suspicion de
diagnostic de retard du développement, une évaluation neuropsychologique, une
hypothèse de recherche. (2 points)
Conclusion
Question
Synthétisez, en une page, les principaux apports, théoriques et méthodologiques,
de la version V du W.I.S.C. (10 points)
Solution
Introduction
Développement
La W.I.S.C. V introduit trois nouveaux subtests, les épreuves des "Puzzles visuels",
des "Balances", et la "Mémoire des images", par rapport à la WISC IV.
L'épreuve des "Puzzles visuels" (26 items) mesure la capacité de l'enfant à intégrer et à
synthétiser la relation entre tout et ses parties (raisonnement visuo-spatial) : on
présente à l'enfant une image abstraite - la figure-cible. En dessous de celle-ci, six
autres images sont présentées. L'enfant doit choisir en un temps limité trois des si
images pour reconstituer la figure-cible.
L'épreuve des "Balances" (34 items) mobilise le raisonnement fluide quantitatif et les
capacités d'induction : on présente à l'enfant une image d'une balance avec des
poids manquant sur un des plateaux. L'enfant doit sélectionner, en un temps limité,
le poids manquant pour créer l'équilibre.
Conclusion
L'Intelligence, selon les échelles de Wechsler, serait désormais représentée et
évaluable par le QIT, quotient intellectuel total, résultat issu des performances
obtenues aux 15 subtests et calculées à partir de 10 indices factoriels. Autrement
dit, l'intelligence serait envisagée comme une structure hiérarchisé fondée sur les
données de la neuropsychologie et de la psychologie cognitive, et composée
d'aptitudes plus spécifiques comprenant les grands domaines cognitifs.
Question
Restituez les fondements théoriques du K-ABC (Kaufman, 1978-1983, traduction
française 1993) : en introduction, vous préciserez d'abord la définition du
concept d'intelligence (1 point), puis vous rédigerez un développement qui
définit les concepts fondamentaux (7 points) et vous ferez une conclusion qui
restitue les innovations de cet outil (2 points).
Solution
Introduction
Développement
Deux types de stratégies de problèmes ont été identifiés : les Processus Séquentiels et
les Processus Simultanés, que Kaufman réunit sous le terme Processus Mentaux
Composites (PMC).
Conclusion
Le K-ABC est indiqué pour les enfants de 2 ans ½ à 12 ans ½. Il innove avec la
création de subtests tels que « Personnages et Lieux connus » et « Fenêtre
magique », et avec l'adaptation colorée de tests tels que « Matrices
analogiques » (provenant de la psychologie expérimentale) ou « Mouvements de la
main » (provenant de la neuropsychologie). Les influences cliniques – impulsivité,
distractibilité, handicaps, etc., ont été statistiquement intégrées dans la validation et
l'étalonnage du test, ce qui n'est pas le cas dans les échelles de Wechsler. (2 points)
L'échelle des Processus Mentaux Composites PMC est elle-même composée de trois
sous-échelles, les « Processus séquentiels », les « Processus simultanés » et
l'Echelle « globale non-verbale » :
• Les « Mouvements de la main » (de 2,6 à 12,5 ans) : L'enfant doit reproduire, dans le
même ordre une série de mouvements de la main (à raison d'un mouvement par seconde).
• La « Mémoire immédiate de chiffres » (de 2,6 à 12,5 ans) : L'enfant doit répéter, dans le
même ordre, une suite de chiffres (à raison d'un chiffre par seconde).
• La « Suite des mots » (de 4 à 12,5 ans) : Dans un premier temps, le psychologue énonce
une suite ordonnée d'objets familiers, puis l'enfant doit montrer du doigt, dans le même
ordre, les dessins correspondants. Dans un second temps, une double tâche est introduite.
L'enfant doit dénommer pendant 5 secondes des pastilles de couleurs avant sa réponse
gestuelle à la première tâche.
L'échelle globale des « Processus Simultanés » (7 épreuves) :
• La « Fenêtre magique » (de 2,6 à 4,11 ans) : Dans une fenêtre étroite, le psychologue fait
tourner un disque sur lequel sont imprimés des stimuli, qui apparaissent pendant 5
secondes. L'enfant doit les identifier et les nommer.
• La « Reconnaissance de personne » (de 2,6 à 4,11 ans) : Dans un premier temps, le
psychologue montre à l'enfant la photo d'une personne pendant 5 secondes. L'enfant doit
ensuite reconnaître cette personne sur une photo de groupe.
• La « Reconnaissance de forme » (de 2,6 à 12,5 ans) : L'enfant doit reconnaître un objet
ou une scène présentés sous forme d'un dessin incomplet. Il n'est pas nécessaire de
nommer, la simple reconnaissance gestuelle ou fonctionnelle est suffisante pour réussir
l'épreuve.
• Les « Triangles » (de 4 à 12,5 ans) : A partir d'un modèle composé de plusieurs triangles
présentés pendant 5 secondes, l'enfant doit assembler plusieurs triangles afin de
reproduire ce modèle en 5 minutes.
• Les « Matrices analogiques » (de 5 à 12,5 ans) : On présente à l'enfant une matrice de
dessins (concrets et abstraits) incomplètes qu'il doit compléter par analogie.
• La « Mémoire spatiale » (de 5 à 12,5 ans) : On présente pendant 5 secondes une grille
que laquelle des images sont imprimées à différents endroits. L'enfant doit rappeler
gestuellement l'emplacement des images sur une seconde grille vierge.
• La « Série de photos » (de 6 à 12,5 ans) : On présente à l'enfant une série de photos d'un
événement dans un désordre standardisé. L'enfant doit ranger les photos de l'événement
dans un ordre chronologique.
L'échelle « globale non-verbale », composée de 6 épreuves, permet une évaluation du
fonctionnement intellectuel des enfants ayant des difficultés de communication verbale
(handicaps auditifs, enfants présentant des troubles de la parole et/ou du langage, enfants non-
francophones, etc.). L'échelle globale non-verbale a donc été élaborée en sélectionnant les
subtests dont la consigne peut être donnée par gestes et auxquels le sujet peut répondre
gestuellement. Elle est destinée aux enfants de 4 à 12,5 ans. Les subtests sont : la
Reconnaissance de personne, les Mouvements de la main, les Triangles, les Matrices
analogiques, la Mémoire spatiale, les Séries de photos, la Reconnaissance de formes. Cette
échelle ne fournit qu'une note globale et ne permet pas l'estimation séparée des Processus
Séquentiels et des Processus Simultanés.
L'échelle globale des Connaissances permet d'évaluer les connaissances et les
compétences acquises dans le cadre scolaire ou dans l'environnement social. Elle
est composée de épreuves (ou subtests) :
• Le Vocabulaire courant (de 2,6 à 4,11 ans) : Le psychologue présente des photos d'objets
que l'enfant doit dénommer.
• Les Personnages et Lieux connus (de 2,6 à 12,5 ans) : L'enfant doit identifier des
personnages connu, de fiction ou des monuments, à partir de photos.
• L'Arithmétique (de 3 à 12,5 ans) : Au cours d'une histoire, le psychologue pose un
problème arithmétique que l'enfant doit résoudre en mobilisant sa connaissance des
chiffres, les concepts mathématiques, le savoir « compter et calculer », etc.
• Les Devinettes (de 3 à 12,5 ans) : Le psychologue énonce à l'enfant une devinette.
L'enfant doit trouver le nom du concept concret ou abstrait à partir de la liste de ses
caractéristiques.
• La Lecture et le Déchiffrement (de 5 à 12,5 ans) : L'enfant doit identifier des lettres et
lire des mots qui lui sont présentés.
• La Lecture et Compréhension (de 7 à 12,5 ans) : L'enfant lit à voix haute un énoncé
imprimé, puis doit mimer le texte écrit afin de montrer que la lecture a été comprise.
Question
Restituez la méthode d'interprétation du K-ABC, de façon précise et synthétique.
5 points
Solution
La méthode d'interprétation s'effectue en deux temps :
Le premier temps est une interprétation quantitative : il consiste à situer les notes du sujet par
rapport à la population des enfants de son âge (analyse inter-individuelle), à l'aide de trois indices
– les notes, les rangs percentiles et les âges de développement. (1 point)
Le second temps est une interprétation qualitative : il consiste à analyser le niveau intra-
individuel, en approfondissant le profil cognitif de l'enfant, afin d'envisager des hypothèses
cliniques précises sur sa problématique. L'analyse qualitative est faite à partir de différentes
comparaisons : la comparaison entre les échelles de Processus Simultanés et de Processus
Séquentiels sera interprétée en terme de préférences pour l'une ou l'autre des stratégies de
résolution si la différence est « doublement significative » ; ou bien en terme de développement
régulier des processus de traitement de l'information si la différence est « doublement non
significative ». La comparaison de l'échelle de Connaissances avec les Processus Mentaux
composites, avec les Processus Séquentiels et avec les Processus Simultanés va permettre une
interprétation qui différencie le niveau d'acquisition (le stock de connaissances) des aptitudes à
traiter l'information (l'intelligence fluide). Enfin, l'interprétation de ces comparaisons d'échelles
va être affinée par une analyse des points forts et des points faibles de l'enfant. (3 points)
Les forces et les faiblesses d'un sujet ne sont relatives que par rapport à son niveau global de
performances. En effet, une ou deux notes plus faibles dans un profil très brillant ne sont pas
nécessairement un déficit par rapport à une population de référence. Il faudra donc relativiser les
scores d'un enfant en le situant par rapport à la population des enfants de son âge. (1 point)
Question
Restituez l'intérêt de la remédiation psychopédagogique du K-ABC, de façon
précise et synthétique. 5 points
Solution
Le K-ABC a été conçu dans une perspective de remédiation psychopédagogique, puisque la
conception théorique de l'intelligence (les Processus Mentaux) met l'accent sur les processus de
médiation intervenant entre l'entrée sensorielle (l'input) et la sortie motrice ou verbale (l'output).
Le modèle théorique « séquentiel-simultané » s'applique donc directement à l'apprentissage et à
l'enseignement. (1 point)
La stratégie de remédiation consiste à rééduquer les domaines spécifiques que l'enfant ne
maîtrise pas (lecture, orthographe, mathématiques), en mettant l'accent, dans un premier temps,
sur le processus privilégié du sujet. Par exemple, si la note standard en Processus Simultanés est
significativement supérieure à celles des Processus Séquentiels, alors la remédiation des
domaines qui en ont besoin privilégiera d'abord une méthode simultanée, globale, en utilisant
l'imagerie et l'induction. Ensuite seulement, on abordera des tâches qui mobilisent en même
temps les types de processus. Le but est d'abord d'affiner les compétences scolaires de l'enfant
dans les domaines en difficultés, puis de renforcer les traitements délaissés par l'enfant. (2
points)
L'évaluation des connaissances et des compétences d'un sujet par le K-ABC doit donc permettre
au psychologue de mettre en place un projet visant la rééducation des aptitudes dans les
domaines qui font l'objet d'une faible évaluation.
L'échelle de Kaufman n'est pas une batterie de tests cognitifs exhaustive. Elle est conçue pour
être à la portée des enfants ayant des troubles de l'apprentissage liés à des carences sociales et/ou
à des handicaps divers. C'est pourquoi les résultats à cette échelle doivent être complétés par
d'autres tests investiguant notamment le graphisme, l'expression verbale phrastique et la
créativité. Le K-ABC n'est pas une batterie de tests neurologiques. Il ne comporte en effet
aucune épreuve purement sensorielle ou motrice. Les fondements théoriques
neuropsychologiques de l'échelle permettent seulement d'indiquer une ou des hypothèses
neuropsychologiques qui demanderont à être approfondies par des tests plus spécifiques. (2
points)
PARTIE 3
Question
Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et
interpréter des réponses au test de Rorschach. Vous ferez une introduction, un
développement et une conclusion (10 points).
Solution
Introduction
Le test des tâches d'encre de Hermann Rorschach (1921) a été conçu par l'auteur comme un outil
perceptif pouvant contribuer à l'approche différentielle de la schizophrénie et identifier des styles
de personnalité. En reprenant les travaux de Rorschach, L'Ecole de Paris (à partir des années 70,
avec Chabert, Azoulay, Debray, Rausch, etc.) choisit de se baser sur les concepts théoriques de la
métapsychologie freudienne. En même temps, un auteur américain, Exner (Andronikoff en
français), propose une deuxième approche théorique fondée sur la psychologie cognitive. Ces
deux approches ont été largement développées par les auteurs principaux, celle d'Exner ayant
nécessité des recherches supplémentaires de validation de la méthodologie de cotation et
d'analyse en langue française. (1 point pour avoir présenté brièvement les méthodes de
cotation du test de Rorschach et avoir cité les principaux auteurs).
Développement
Les auteurs de l’École Française des méthodes projectives font l'hypothèse centrale que les
opérations mentales mises en œuvre au cours de la passation du test sont susceptibles de rendre
compte des modalités du fonctionnement psychique propre à chaque sujet et en particulier dans
la notion de continuité du normal et du pathologique.
Pour Chabert (1994), le test des tâches d'encre implique une double sollicitation : des données
sensorielles perceptives soutenues par des conduites cognitives et adaptatives, qu'elle nomme les
sollicitations (ou contenus) manifestes du test ; et des données subjectives projectives soutenue
par des conduites projectives qu'elle appelle les sollicitations (ou contenus) latentes du test.
Selon l'auteur, l'approche psychanalytique permettrait de repérer les sollicitations (ou contenus)
latentes et manifestes du test, ainsi que la réactivation par le stimulus des problématiques
psychiques spécifiques du sujet.
Chabert (1994) dégage deux aspects dans ce stimulus non-figuratif : une organisation perceptive,
qui se met en forme à partir de la dimension structurale de la forme de la tâche - compacte,
fermée, bilatérale, ouverte ; d'autre part, la présence d'éléments chromatiques qui soutient une
dimension sensorielle liée à la couleur, les tâches étant noires, grises, noir/rouge, pastel. Ces
deux dimensions vont servir de base à la méthode d'analyse : l'appréhension de l'organisation
formelle est considérée comme relevant d'une approche perceptivo-cognitive, sous-jacente aux
processus de pensée. La sensibilité aux couleurs est empiriquement associées aux sensations, aux
affects. (4 points pour avoir restitué les trois propositions théoriques qui fondent la méthode
projective psychanalytique).
Tout comme la cotation de l’École de Paris, Exner rend compte des mêmes éléments constituant
une réponse – les qualités perceptives et la dimension projective. Par ailleurs, le système de
cotation est fondé, comme pour l’École de Paris, sur des données empiriques reproductibles et
vérifiables, validées par des critères théoriques externes au test. En revanche, les fondements
théoriques sont radicalement différents. Exner interprète les données du test dans une perspective
pragmatique, au sein d'une théorie de la personnalité qui définit des styles défensifs (plutôt que
des mécanismes psychiques de défense), des conduites mentales (plutôt que des conduites
psychiques), et des perceptions de soi et d'autrui, d'affects et des processus cognitifs (plutôt que
conflits psychiques, internes et externes à l'appareil psychique). On estime aujourd'hui que ces
concepts renvoient à un modèle théorique cognitivo-perceptif. En effet, la notion de « Système
Intégré » appliquée à sa perspective pragmatique recouvrirait quatre opérations cognitives, qu'il
définit ainsi :
- Un processus d'encodage, concernant la réception et la médiation des qualités du stimulus, et
nécessitant de reconnaître et d'évoquer mentalement toutes les catégories d'objets auxquelles tout
ou partie de la tâche peut ressembler.
- Un processus de classification du stimulus : la hiérarchisation organisée des possibilités
évoquées est déterminée par des facteurs psychologiques liés aux besoins et aux désirs du sujet,
ainsi qu'à la nécessité d'adéquation à la réalité extérieure.
- Un processus de rejet par la censure, dépendant de la « désirabilité sociale » du sujet.
- Un processus de formulation de la réponse, qui indique des éléments dominants de la structure
de la personnalité du sujet, et qui intègre la situation environnementale. (4 points pour la
restitution synthétique des propositions cognitivo-perceptives d'Exner).
Conclusion
Quelles que soient les approches théoriques, elles rendent compte toutes les deux de tous les
éléments constitutifs du « discours Rorschach » (les faits cliniques obtenus grâce aux tâches
d'encre), à savoir les qualités perceptives et la dimension projective des tâches elles-mêmes,
c'est-à-dire du stimulus non-figuratif. Le test de Rorschach ainsi conçu est un outil
particulièrement utile pour l'évaluation psychologique, le diagnostic, les indications
thérapeutiques et le pronostic. (1 point)
Question
Restituez la méthode clinique, les indications et la restitution des résultats dans le
cadre d'un bilan psychologique qui associe plusieurs épreuves. Vous ferez une
introduction, un développement et une conclusion. (10 points)
Solution
Introduction
Dans le cadre d'un bilan psychologique, il est essentiel d'évaluer tant le fonctionnement
intellectuel que le fonctionnement relationnel et affectif. Les épreuves projectives, Rorschach (et
TAT), fondées sur la métapsychologie freudienne, validées et étalonnées, sont les épreuves les
plus pertinentes pour évaluer le fonctionnement psychique du sujet. Nous allons expliquer les
points importants de la méthode clinique, les indications de ces tests, les éventuelles associations
avec d'autres tests, et la restitution des résultats. (1 point)
Méthode clinique :
La perspective clinique présuppose que la prise de contact avec le sujet, sa mobilisation lors de la
passation et la restitution des résultats de l'investigation se déroulent lors d'entretiens cliniques.
Comme pour toute passation de tests en psychologie clinique, le psychologue clinicien doit donc
être formé aux différentes méthodologies de l'entretien clinique, qui inscrivent les entretiens dans
un cadre et des procédures définies. (1 point)
Indications :
Conclusion
La méthode clinique est une méthode qui permet d'allier évaluation, prévention, diagnostic, et
propositions thérapeutiques. Elle se fonde sur la subjectivité du sujet, son fonctionnement
psychique, et la relation clinique entretenue par le psychologue avec le patient. Elle a été
théorisée par les auteurs se référant à la psychanalyse, comme modèle théorique de la
personnalité. Dans ce cadre, les évaluations projectives sont au cœur de la méthode clinique. (1
point)
Question
Restituez, synthétiquement, la méthode d'interprétation des réponses au test de
Rorschach. 5 points
Solution
L'interprétation des réponses au test de Rorschach, comme tout test ou échelle en psychologie
clinique, se fonde :
• L'interprétation quantitative : à partir des données cliniques transformées en données
quantitatives (Résumé formel de l’École de Paris, et Système Intégré d'Exner)
• L'interprétation qualitative : à partir des fondements théoriques de chacun des deux
modèles, psychanalytique et cognivo-comportemental. (2 points)
Chaque catégorie de critères de cotation de la synthèse quantitative est évaluée en fonction des
tables normatives statistiques. (1 point) Par exemple, le nombre total de réponses d'un protocole
de Rorschach permet de situer le sujet par rapport à une norme issue d'un échantillon
statistiquement valide. Exner constate que le nombre de réponses (R) est souvent en baisse chez
des sujets déprimés qui fournissent en moyenne 14 réponses par protocole. De même, l’École de
Paris s'appuie sur les pourcentages des différentes catégories de cotation. Par exemple, R=17 est
une production verbale plutôt faible qui contraste avec le temps total de la passation lorsque
celui-ci est relativement long (33 mn). Ainsi un critère de cotation n'est jamais interprété seul,
mais mis en relation avec d'autres critères de cotation.
Chaque catégorie de critères de cotation renvoie donc :
• soit à des caractéristiques cognitives et comportementales de la personnalité ;
• soit à un fonctionnement psychique spécifique en termes de mécanismes de défense
préférentiels et de conflits psychiques entre réalité externe et réalité interne. (1 point)
Chaque catégorie est ainsi analysée, et fait l'objet, dans le cadre d'un bilan psychologique, d'un
compte-rendu écrit et oral résumant les forces et les faiblesses du sujet, en termes de
fonctionnement psychique et/ou de processus cognitifs, et les propositions éventuelles de prise
en charge thérapeutique. (1 point)
Question
Quels sont les fondements théoriques du TAT (Murray, 1943) ? Vous restituerez
ensuite l'interprétation psychanalytique du matériel TAT. Vous ferez une
introduction, un développement et une conclusion (10 points).
Solution
Introduction
Le TAT est issu des travaux de Murray entre 1935 et 1943. L'auteur avait créé 31 planches,
sélectionnées en demandant au sujet d'imaginer une histoire en rapport avec la situation
représentée. L'hypothèse théorique de Murray était l'identification du sujet au personnage central,
identification qui lui permettait d'exprimer ses « besoins ». Dès les années 60, la cotation et
l'analyse du TAT a été l'objet des recherches de l'Ecole de Paris, comme le test de Rorschach,
dont le référentiel théorique est la psychanalyse, et la théorisation des besoins de Murray a été
abandonnée, étant jugée comme peu élaborée par les cliniciens français en référence au
fonctionnement de l'appareil psychique. (1 point)
Développement
Pour Murray, les besoins du héros étaient cotés en rapport avec les « pressions » issues de
l'environnement, représentées par le contenu de l'histoire. Le modèle théorique de Murray est
fondé une théorisation des besoins-pressions. Il présuppose que les histoires racontées par le
sujet pour chaque planche mettent en scène un héros qui exprimerait les besoins du sujet ; des
personnages autour de ce héros, en interactions avec lui représenteraient les forces du milieu
familial et social dont le sujet ressentirait la pression ; le heurt entre les deux entraînerait un
conflit, dit "inconscient" par Murray et le TAT permettrait d'en étudier sa nature et son modèle de
résolution. La liste des besoins est supposée rendre compte de tous les comportements humains.
Cette interprétation en termes de besoins individuels, de pression de l'environnement et de
comportements réduit le contenu manifeste des histoires TAT à la perception du vécu individuel.
La fantaisie imaginative produite témoignerait de la réalité du sujet, sans tenir compte de
l'existence d'un quelconque conflit inconscient, de libido et de pulsions tels que les postule la
psychanalyse. La théorie de Murray est en accord avec l'évolution de la société américaine, qui
s'est longtemps répugnée à accorder une valeur à l'existence de pulsions de nature éminemment
sexuelles. (2 points)
En même temps, Bellak (1954), psychanalyste américain, suggère que l'interprétation du contenu
d'une histoire devrait se faire « comme on interprète un rêve », c'est-à-dire qu'il faudrait
découvrir le contenu latent caché derrière le contenu manifeste, en tenant compte de l'analyse des
mécanismes de défense psychiques. Bellak et al. redéfinissent, en fait, le modèle théorique de
Murray en fonction de la théorie psychanalytique, en mettant l'accent, non plus sur le contenu
des histoires, mais sur l'aspect formel du discours. Pour ces auteurs, l'analyse de la nature du
conflit est importante, mais resterait secondaire. Il faudrait évaluer la façon dont le psychisme du
sujet s'est structuré avec le conflit psychogénétique – entre réalité externe et réalité interne, au
cours du développement psycho-affectif. (2 points)
C'est dans le même direction théorique que l’École Française du TAT à l'Université Paris V
reprend les travaux de Bellak,. Les principaux auteurs, Shentoub et Debray, font l'hypothèse
théorico-clinique que les « récits TAT » sont des formations de discours qui témoignent des
relations intra-psychiques avec les exigences de la réalité externe (représenté par le stimulus des
gravures). Elles construisent et étalonnent donc une méthode de cotation et d'analyse des
différents types de mécanismes de défense repérables dans les « histoires TAT », déterminant
ainsi la structure psychique du sujet, la qualité des défenses du Moi, et la spécificité des défenses
du sujet. Le discours témoignerait alors, selon ces auteurs, d'un mode de résolution du conflit
psychique entre fantasme et réalité, tout en restant une fantaisie consciente induite (par les
images). Les fondements théoriques s'inscrivent donc dans la perspective de la métapsychologie
freudienne. (2 points)
Chaque image représenterait donc une situation se rapportant aux conflits psychiques universels
(la problématique œdipienne, la différence des sexes et des générations, sur fond de maniement
de la libido et des pulsions de mort). De plus, les auteurs identifient pour chaque planche (à ce
jour, 16 seulement sur les 31 de Murray), un contenu manifeste (éléments de la réalité) et un
contenu latent (spécifique à chaque planche et susceptible de réactiver telle ou telle
problématique psychique). La totalité d'un protocole TAT permettrait de dégager une ou des
problématiques psychiques rendant compte des mécanismes de défense et du fonctionnement
psychique individuel d'un sujet. Celui-ci, en élaborant une « histoire TAT », montre sa capacité à
appréhender l'objet perçu dans sa double appartenance objective/perceptive et subjective/
projective ; autrement dit, sa capacité à élaborer un espace psychique interne qui permet une
activité de rêverie sans être désorganisé ; autrement dit encore, la délimitation possiblement
formulable entre un espace interne et un espace externe, entre le « dedans » et le « dehors » de
l'appareil psychique. (2 points)
Conclusion
Le TAT est donc une méthode d'évaluation du fonctionnement psychique d'un sujet, permettant
de faire des hypothèses cliniques sur son organisation psychique, ses mécanismes de défenses, la
qualité de ses identifications, ses relations d'objet et le type d'angoisse spécifique. L'analyse
dynamique permet également de repérer les mouvements d'investissement et de
désinvestissement de l'objet. L'ensemble des données cliniques du test doit être synthétisé et
articulé, dans le cadre d'un bilan psychologique, à une évaluation du fonctionnement cognitif. (1
point)
Question
Restituez, synthétiquement, la méthode d'interprétation des réponses au TAT. 5
points
Solution
Au terme de la cotation et de l'analyse du protocole TAT, on obtient deux types de données : des
donnée quantitatives (nombre de procédés de discours utilisés en regard des sollicitations latentes
des planches), et des données qualitatives. Comme toujours, l'interprétation se fait à ces deux
niveaux, à partir de la synthèse des deux types de données, quantitatives et qualitatives.
Cette synthèse doit permettre d'apprécier la qualité du processus associatif en tenant compte des
relations entre affects, représentations et mécanismes de défense. Elle doit permettre de rendre
compte de la diversité des problématiques psychiques, des aménagements défensifs et poser des
hypothèses cliniques quant à l'organisation psychique du sujet.
La cotation du TAT doit permettre de répondre à des questions portant sur la stabilité de
l'identité, la différenciation des personnes, la clarté des identifications, la sexuation des repères
identificatoires, et leur inscription dans la succession des générations. (2 points)
L'interprétation théorico-clinique du matériel TAT est ensuite fondée sur la présence, d'un conflit
entre principe de plaisir et principe de réalité, entre représentations de choses et représentations
de mots, entre désirs et interdits. On confronte la problématique psychique abordée par le sujet
en regard du contenu latent sollicité par les planches, et on étudie la manière dont ces contenus
sont formulés. La référence aux contenus latents du matériel permet de situer le sujet en
appréciant les différents registres conflictuels qu'il peut se permettre d'aborder et de traiter.
Cette évaluation est décisive pour l'évaluation diagnostique, puisque la psychanalyse considère
qu'à chaque organisation psychopathologique correspond une problématique psychique
dominante : névroses (avatars du conflit œdipien, angoisse de castration, troubles des
identifications secondaires) ; états-limites (problématiques de perte d'objet, angoisse dépressive,
fragilité narcissique mobilisant des aménagements défensifs spécifiques) ; psychoses (angoisse
de morcellement, problèmes identitaires, perte des liens du sujet avec l'autre et avec lui-même).
(3 points)
Question
Restituez les bases théoriques de l'évaluation du fonctionnement psychique de
l'enfant à l'aide du CAT. 5 points
Solution
Bellak, ayant constaté cliniquement que les enfants, confrontés à l'épreuve du Rorschach,
privilégiaient le recours à des figures animales comme support palliatif des mouvements
identificatoires, créé 10 nouvelles planches, présentées à tous les enfants, fille ou garçon, de 4 à
11 ans, représentant des animaux en posture d'humains, dans des positions de relations plus ou
moins ambiguës. Le CAT – Children Apperception Test est donc la version pour enfant du TAT à
partir de formes animales (la plus couramment utilisée), et le CAT-H (de Bellak et Hurvich,
1966), incluant des formes animales et humaines. (2 points)
Les travaux de l’École Française du TAT montrent que le CAT peut se coter et s'analyser à partir
des mêmes fondements théoriques – le fonctionnement psychique. Le matériel figuratif des
planches est marqué par la prégnance de la dynamique conflictuelle, en particulier dans le
registre du conflit œdipien, qui s'organise à partir de l'évocation de personnages en relation. Ces
relations sont soient avérées, soit suggérées, et elles renvoient à ce qu'on appelle généralement
« l'universalité des conflits psychiques ». Le CAT mobilise donc les différentes figures des
fantasmes originaires (scène primitive, séduction, castration), autour de mises en scène qui
s'appuient sur la figuration de la différence des sexes et des générations. La dimension de la
temporalité est centrale dans la dynamique psychique de l'enfant, dans la mesure où sa capacité à
se construire dans son rapport au temps et dans son rapport à son propre engagement historique
est formulée dans les "histoires" CAT. Le récit se trouve ainsi porteur, à la fois de la charge
fantasmatique de la vie psychique de l'enfant, en fonction du contenu latent de chaque planche et
des stratégies défensives qui s'y déploient. (3 points)
Question
Restituez les fondements théoriques des tests suivants : le test du Dessin du
Bonhomme (F. Goodenough, 1926, Royer J., 1984), le test du Dessin de la
Famille (Corman L., 1964) et le test des Aventures de Patte Noire (Corman L.,
1972). 10 points
Solution
Introduction
Les trois exemples de tests – le Dessin du Bonhomme (Goodenough, 1926, Royer, 1984), le
Dessin de la Famille (Corman, 1964) et les Aventures de Patte Noire (Corman, 1972) se fondent
tous les trois tant sur les qualités perceptives du matériel clinique que sur la dimension
projective. En effet, la projection est parmi l'un des concepts essentiels de la psychanalyse, et le
plus important opérant dans les tests « projectifs », puisque ce concept présuppose, chez le sujet,
l'existence d'un appareil interne permettant de projeter à l'extérieur du matériel interne
(fantasmes, élaborations, associations libres, etc.) : l'appareil psychique. (1 point)
Développement
C'est en effet le fonctionnement psychique du sujet que l'on cherche à évaluer dans ce type de
tests, indiqués pour les enfants. Les résultats obtenus, qui ne sont ici pas des scores (ce qui n'est
pas le cas de tous les tests projectifs, puisque au Rorschach, les données cliniques issues de la
passation sont transformées en pourcentages) mais du matériel figuratif (dessins et récits
imaginaires), sont pourtant évalués en fonction des normes établies pour chacun des trois tests. (2
points)
Le Dessin du Bonhomme est évalué selon deux méthodes : une Échelle de maturité créée et
étalonnée par J. Royer (1984) concernant les détails évolutifs du dessin par rapport à l'âge de
l'enfant, et une évaluation de la dimension affective projetée dans le dessin. L'auteur fait
l'hypothèse théorico-clinique que le test du Dessin du Bonhomme est un test d'évaluation de la
personnalité, se fondant par là-même sur la psychogenèse élaborée par la psychanalyse. Ainsi, le
versant affectif est-il évalué en fonction de la représentation des conflits psychiques et des
mécanismes de défense que l'enfant projette dans son dessin, tout en alternant avec la dimension
perceptive renvoyant à des caractéristiques proprement psychologiques. (2 points)
De même, le test du Dessin de la Famille, étalonné par Corman (1972), est également un test
projectif d'évaluation de la personnalité, dans lequel l'interprétation des résultats se fonde sur les
mécanismes associés à la projection, donc au fonctionnement de l'appareil psychique. La
méthode d'évaluation associe à la production visuelle (le dessin) un deuxième matériel clinique,
de type verbal (le récit que l'enfant fait sur son propre dessin). L'interprétation s'opère à trois
niveaux, au niveau graphique, au niveau des structures formelles représentées et au niveau du
contenu, ce qui permet de synthétiser les données cliniques en termes d'identification des
mécanismes de défense (identification, repli narcissique, mise à distance, etc.) et des conflits
psychiques spécifiques (par exemple présence ou non de manifestations œdipiennes) de la
situation réelle de l'enfant telle qu'il l'a perçoit et qu'il l'imagine. (2 points)
Le test des Aventures de Patte Noire (Corman, 1972) produit des données cliniques élaborées
sous forme de récits (à chaque planche), qui seront ensuite transformées en fonction des
sollicitations projectives et des qualités perceptives de chaque planche, c'est-à-dire en fonction de
la problématique latente et manifeste de chaque planche. Chaque planche du test produit un récit,
qui, en effet, évoque l'un des aspects de la dynamique conflictuelle du fonctionnement psychique
inconscient de l'enfant. Ainsi l'enfant va exprimer, dans ses différents récits, ses conflits
inconscients, son type de relation d'objet privilégié, les manifestations du conflit œdipien et ses
mécanismes de défense spécifiques. (2 points)
Conclusion
On constate que la distinction habituelle qui est faite entre tests dits « projectifs » d'une part, et
tests dit « perceptifs » d'autre part, est exagéré, tant par rapport au contenu des tests eux-mêmes,
qu'aux différentes méthodologies de recueil, de cotation et d'analyse des données cliniques.
En effet, la psychanalyse, en produisant la théorie la plus élaborée sur la personnalité humaine, a
inclus, dans le fonctionnement de l'appareil psychique, des mécanismes tant internes (la
projection) qu'externes (la perception). Ce que la psychanalyse propose est non seulement une
théorie de l'intériorité du sujet – le psychisme, mais également une théorie des relations que le
sujet entretient, tant à l'intérieur de son propre psychisme qu'avec celui d'autrui. C'est pourquoi
les tests dit « projectifs » sont particulièrement adaptés à l'évaluation du fonctionnement
psychique, puisqu'ils font appel aussi bien à des mécanismes internes (psychiques) qu'à des
mécanismes externes (psychologiques). (1 point)
Question
Quels sont les fondements théoriques du FACES (Olson, 1985-2009) ? Quelles
seraient les caractéristiques psychologiques du fonctionnement familial pour
cet auteur ? Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion.
12 points
Solution
Introduction
Olson (1985-2009) a défini la cohésion familiale comme un concept exprimant les liens, les
attaches émotionnelles et les sentiments entre les différents membres de la famille, ainsi que le
degré d'autonomie de chaque personne au sein du système familial. L'évaluation de la cohésion
est déterminée par plusieurs aspects du comportement, dont les caractéristiques diffèrent en
fonction du type de structure familiale : l'indépendance, les limites familiales, la coalition, le
temps, l'espace, les amis, la prise de décision, les intérêts et les loisirs.
La flexibilité familiale est définie par Olson comme la possibilité d'une famille à modifier ses
règles de vie (discipline, rapports d'autorité, etc.) en situation particulière (événements de vie
stressants, douloureux, etc.). L'évaluation de la flexibilité est déterminée, elle aussi, par des
aspects spécifiques du comportement, dont les caractéristiques sont différentes en fonction du
type de structure familiale : l'assurance, l'autorité, la discipline, la négociation, les rôles, les
règles et le feed-back.
La communication a un rôle particulier dans le FACES. Elle est considérée comme une
dimension « facilitatrice » à travers laquelle la famille peut modifier son niveau de cohésion et de
flexibilité. Une communication ouverte et positive permet à la famille de passer d'un niveau à
l'autre, et surtout, de retourner à un niveau équilibré après un passage éventuel par un extrême en
raison d'événements de vie. La communication est évaluée selon les qualités d'expression,
d'écoute, d'ouverture, de clarté, de continuité, de respect et de considération. (4 points si vous
avez restitué précisément les trois dimensions définies par le FACES).
Les différentes caractéristiques psychologiques du fonctionnement familial sont issues du
modèle Circumplex élaboré par Olson (2009), et par la combinaison des six dimensions proposée
par ce modèle. Le modèle Circumplex est une grille d'analyse des scores des sujets en termes de
cohésion et de flexibilité.
Les familles dites « équilibrées » obtiennent des scores élevés sur les deux dimensions
équilibrées, et des scores bas sur les quatre dimensions déséquilibrées. Ce sont les familles
« ordinaires » selon le modèle FACES, les moins susceptibles d'être rencontrées en
psychothérapie.
Les familles dites « cohésives-rigides » obtiennent des scores élevés de cohésion et de rigidité, et
des scores bas sur toutes les autres dimensions. Ce sont des familles supposées avoir un
fonctionnement satisfaisant en temps ordinaire, mais être démunies au cours des changements,
ou quand elles rencontrent des événements de vie externes, peinant à s'adapter à de nouvelles
conditions de vie. Les familles « moyennes » obtiennent des scores modérés sur toutes les
échelles sauf sur l'échelle de rigidité qui peut être basse ou élevée. Ces familles sont supposées
fonctionner adéquatement.
Les familles dites « déséquilibrées flexibles » obtiennent des scores élevés sur toutes les échelles
sauf sur celle de cohésion. Ces familles ont une bonne capacité d'adaptation, malgré des scores
élevés sur les dimensions déséquilibrées. Pour Olson, c'est une catégorie difficile à caractériser.
Les familles « désengagées chaotiques » obtiennent des scores bas sur les deux dimensions
équilibrées, et des scores bas sur les dimensions de fusion et de rigidité. Ce sont des familles
supposément problématiques, avec peu de proximité émotionnelle et des changements très
fréquents.
Les familles « déséquilibrées » obtiennent des scores bas sur les deux dimensions équilibrées, et
des scores élevés sur les deux dimensions déséquilibrées. Ce sont les familles les plus
problématiques, typiques, selon Olson, des familles qui consultent en psychothérapie. (4 points
si vous avez restitué les 5 types de caractéristiques du fonctionnement familial selon le
FACES).
Un certain nombre d'hypothèses ont été formulées par les chercheurs à partir de ce modèle
théorique. En général, les familles équilibrées devraient être en général mieux adaptées, mieux
fonctionner et mieux traverser les transitions du cycle de vie de la famille que les familles
déséquilibrées. Toute famille équilibrée pourrait fonctionner dans l'extrême d'une des dimensions
de façon transitoire, mais le retour à l'équilibre devrait se faire dans un temps relativement bref.
Par ailleurs, des aptitudes communicatives positives devraient permettre à la famille d'adapter et
de changer son niveau de cohésion et de flexibilité si nécessaire, puis de retourner à l'équilibre.
Enfin, les familles devraient modifier leurs niveaux de cohésion et de flexibilité pour répondre à
des situations de stress et franchir les étapes du cycle de vie. Ces changements dynamiques
devraient être bénéfiques pour le système familial. (2 points si vous avez expliquez les
différentes hypothèses théorico-cliniques issues du FACES).
Conclusion
Ces hypothèses de changement au cours du temps permettent aux auteurs de considérer leur
modèle théorique comme relevant de la psychologie développementale. L'étape de vie dans
laquelle se trouve le couple ou la famille aura donc un impact important sur le système familial.
(1 point si vous avez formulé une conclusion qui précise le référentiel théorique dans lequel
s'inscrit le FACES).
Question
Restituez les fondements théoriques de la théorie de l'attachement. Vous
expliquerez ensuite comment les auteurs identifient les différents types
d'attachement, et le rôle qu'ils semblent jouer dans le développement affectif
du sujet. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion. 10
points
Solution
Introduction
L'attachement est l'une des composantes des interactions sociales très étudiées actuellement
(Guedeney A. et N., 2002-2006 pour la validation française). Elle est issue de la théorie de
l'attachement élaborée par Bowlby et ses successeurs d'après-guerre, qui avaient proposé une
compréhension théorique de la genèse du lien fondamental entre un bébé et ceux qui l'élèvent,
comme un besoin primaire d'attachement. Le moteur essentiel de cette genèse serait la
satisfaction du besoin inné chez les bébés de proximité (envers les figures censées le protéger) et
le sentiment de sécurité procuré par cette proximité. Pour Bolwlby, l'attachement fait partie des
besoins primaires : de même qu'il doit s'alimenter pour grandir, le bébé doit aussi, pour se
développer et explorer le monde, pouvoir trouver sécurité et réconfort par un lien privilégié avec
un adulte. (2 points pour la définition initiale de l'attachement selon Bolwlby).
Développement
Bolwlby avait émis l'hypothèse clinique qu'il n'existerait qu'une seule figure d'attachement
possible, la mère. De nombreuses recherches réalisées depuis ces premiers travaux ont infirmé
cette hypothèse. La qualité respective des différents lieux et des personnes que l'enfant rencontre
semblerait le plus important. Loin d'être un risque, l'existence de plusieurs « lieux » et personnes
d'attachement constitue un enrichissement et un facteur de résilience pour l'enfant. Qui plus est,
un lien sécurisant établi avec une personne pourrait compenser la relation anxiogène développée
avec une autre. (1 point si vous avez précisé l'évolution des résultats de recherche et ses
conséquences sur le développement affectif).
PARTIE 4
Question
Restituez l'intérêt des principales échelles d'évaluation de psychopathologie
générale de l'adulte : objectifs, indications, différentes dimensions évaluées. 10
points
Solution
MMPI-2 RF
Le Questionnaire de Santé Générale (General Health Questionnaire) fut mis au point par
Goldberg aux USA (1972) en tant qu'inventaire de symptômes multidimensionnel, sous la forme
d'un auto-questionnaire. Puis Goldberg et Hillier (1978) élaborent quatre sous-échelles
analytiques : les symptômes somatiques, l'anxiété et l'insomnie, le dysfonctionnement social et la
dépression sévère.
Le QSG est l'un des tests de dépistage les plus couramment utilisés dans le monde, mais ne
permet donc pas de faire de diagnostics cliniques. Cet auto-questionnaire de dépistage troubles
psychopathologiques permet de quantifier le degré de souffrance subjective et de déterminer des
cas pathologiques ou non-pathologiques. Le questionnaire évalue avant tout un état de souffrance
générale, et donc ne tient pas compte des manifestations symptomatiques liés aux traits de
personnalité ou à des troubles chroniques anciens. Il a été validé pour des populations
spécifiques telles que des accidentés traumatisés, des cancéreux, des populations gériatriques
(Golberg et Williams, 1988).
Il est bien adapté à diverses populations de niveaux socioculturels très variés. Sa popularité vient
aussi du fait que plusieurs versions abrégées ont été étalonnées et sont donc disponibles (QSG30
– pour 30 items et QSG12 – pour 12 items). (3 points)
Question
Restituez l'intérêt des principales échelles d'évaluation de la dépression :
objectifs, indications, différentes dimensions évaluées (10 points).
Solution
IDB
L'Echelle de la dépression de Beck (IDB, 1961-1994) est un auto-questionnaire d'évaluation de
l'intensité de la dépression. Selon Beck, la fréquence des symptômes dépressifs se répartit le long
d'un continuum qui va du « non déprimé » au « gravement déprimé ». Cette échelle d'évaluation
est utilisée pour le dépistage de la dépression en médecine générale, en épidémiologie et en
pharmacologie. La version abrégée (13 items) est destinée à évaluer la dimension subjective de
la dépression, représentée par les symptômes suivants : la tristesse, le pessimisme, l'échec
personnel, l'insatisfaction, la culpabilité, le dégoût de soi, les tendances suicidaires, le retrait
social, l'indécision, la modification négative de l'image de soi, les difficultés au travail, la
fatigabilité, l'anorexie. (2,5 points)
EAD
L'échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS, 1979) est une échelle d'hétéro-
évaluation de la dépression très employée en France depuis les années 80 (traduite par T.
Lempepière, 1984), remplie après un entretien clinique. Les 10 items qui la composent
représentent les dix variables cliniques les plus sensibles au changement sous traitement
antidépresseur efficace : la tristesse apparente, la tristesse exprimée, la tension intérieure, la
réduction de sommeil, la réduction de l'appétit, les difficultés de concentration, la lassitude,
l'incapacité à ressentir, les pensées pessimistes et les idées suicidaires. Les items psychologiques
prédominent sur les items somatiques, ce qui en fait une échelle tout à fait adaptée aux patients
atteints de pathologies somatiques. En effet, les symptômes dépressifs peuvent être masqués par
la symptomatologie somatique (comme par exemple chez les personnes âgées). (2,5 points)
ERD
L'Echelle de ralentissement dépressif de Jouvent et al. (ERD, 1983) est une échelle d'hétéro-
évaluation su Syndrome de Ralentissement Dépressif (SRD). Les auteurs (1983) conçoivent le
Ralentissement Dépressif comme le noyau commun à différents états dépressifs, comme un
organisateur de la vie psychique, et comme la cible spécifique des traitements
chimiothérapeutiques. Cette échelle n'explore donc pas les aspects thymiques de la dépression
(comme par exemple l'IDB ou l'EAD), mais uniquement l'activité psychomotrice et la sphère
cognitive. Elle permet de dégager l'ensemble du comportement (moteur, verbal, idéïque,
hédonique et cognitif), à partir de l'étude de la motricité et de l'activité cognitive. (2,5 points)
Question
Restituez l'intérêt des principales échelles d'évaluation de l'anxiété : objectifs,
indications, différentes dimensions évaluées (5 points).
Solution
L'EAH (Hamilton, 1959)
Cette échelle hétéro-évaluative est composée de 14 items qui représentent chacun un trait
clinique d'anxiété. Les items reflètent des manifestations somatiques de l'anxiété (troubles
cardio-vasculaires, respiratoires, gastro-intestinaux, génito-urinaires, etc.) et les manifestations
psychologiques et cognitives ( la concentration, la mémoire, l'attention). Elle est donc conçue
pour obtenir deux catégories de résultats séparés, « l'anxiété psychologique » et « l'anxiété
somatique ». Cette échelle a été utilisée en psychologie médicale, pour des patients souffrant de
pathologies cardiaques, des patients hospitalisés en médecine et en chirurgie, mais également
pour des patients hospitalisés en psychiatrie. (2,5 points)
L'échelle d'anxiété de Tyrer (1984)
Elle est également une échelle brève d'hétéro-évaluation des symptômes anxieux en 10 items,
éventuellement associés aux psychopathologies et aux pathologies médicales. Elle est aussi issue
de la CPRS, une échelle d'évaluation de psychopathologie générale qui comporte des sous-
échelles de dépression, de schizophrénie, de démences et d'obsessions. Pour Tyrer, cette échelle
évalue l'anxiété selon un continuum, c'est-à-dire comme un symptôme d'intensité variable, et non
comme une entité psychopathologique (un syndrome) au sens des classifications internationales
comme le DSM IV ou la CIM 10.
Quatre items cotent les troubles psychologiques et cinq items les troubles somatiques de
l'anxiété. Le 10ième item « réduction du sommeil » est considéré comme indépendant de ces
deux catégories. C'est une échelle précise, brève et simple à utiliser. (2,5 points)
Question
Parmi les quatre échelles d'évaluation des conduites et des comportements suivantes : l'Echelle
d'Affirmation de Soi (Rathus, 1973), l'Echelle d'Intention Suicidaire (Beck, 1974), l'Echelle
d'Evaluation du Comportement de « type A » (Bortner, 1969), et le Questionnaire d’Événement
de Vie (Ferreri, Vacher et al., 1985), décrivez-en deux, au choix. Vous préciserez les indications
spécifiques de chaque échelle et les différentes dimensions psychopathologiques évaluées (5
points pour chaque échelle décrite, 10 points au total).
Solution
L'Echelle d'affirmation de soi (Rathus, 1973)
Cette échelle évalue le degré d'affirmation de soi par auto-questionnaire en 30 items. Elle oppose
le « comportement affirmé » d'une part au « comportement agressif » et d'autre part, au
« comportement passif ». Elle est donc issue du référentiel théorique comportementaliste.
L'évaluation se fonde sur les composantes verbales de la communication. Les comportements
non-verbaux ne peuvent donc pas être évalués avec cet outil. En France, elle est utilisée
fréquemment pour l'évaluation des phobies sociales, des psychopathologies liées au stress et pour
de nombreuses autres psychopathologies. Elle est également utilisée pour évaluer l'évolution de
la prise en charge thérapeutique en psychothérapie comportementale.
Le score total correspond à la somme de tous les items, et varie de + 90 à –90. Un score qui tend
vers 0 correspond à un comportement normalement affirmé. Un score qui tend vers – 90 traduit
une difficulté d'affirmation de soi dans le sens passif. Un score qui tend vers + 90 traduit des
comportements bien affirmés mais à caractère agressif.
L'Echelle d'Intention Suicidaire (Beck, 1974)
Selon Bortner (1969), le « comportement de type A » se fonde sur les théories comportementales
et cognitives et désigne un ensemble de comportements et de manifestations émotionnelles
caractérisés par le sens de la compétition, l'impatience, la sensation de l'urgence, l'ambition, la
composante colère-hostilité, l'investissement dans le travail. Ce « style » comportemental et
cognitif impliquerait la mise en place de procédures d'adaptation ou « coping » face au stress (par
exemple, répression des signes de fatigue, fuite dans l'action, refus du soutien social, etc.). De
tels mécanismes auraient donc pour conséquences des efforts intenses sur le plan psychologique
et comportemental, avec des conséquences physiologiques (excès d'activation du système
sympathique). Il s'oppose au « comportement de type B », qui se manifeste par exemple par
l'absence d'agressivité, l'ambition mesurée, la patience, le contrôle limité des situations sociales,
etc.
L'utilisation de cette échelle visuelle analogique en 14 items s'est étendue du champ médical au
champ psychosomatique pour dépister les sujets à risque, les patients douloureux chroniques et
les pathologies somatiques liées au stress. Elle est également utilisée pour l'évaluation des
psychothérapies comportementales et cognitives, en particulier dans le cadre de la « gestion du
stress ».
Les deux extrêmes de l'échelle représentant les deux types de comportement (A et B). Les scores
varient de 1 à 24, et on identifie le type de comportement en cinq catégories d'intensité
décroissante : A1 (tous les comportements sont de type A) compris entre 20 et 24, A2 (la plupart
sont de type A) compris entre 15 et 19, AB (comportements mixtes A et B) compris entre 11 et
14, B2 (la plupart sont de type B) compris entre 6 et 10, et B1 (tous les comportements sont de
type B) compris entre 1 et 5.
Le Questionnaire d'Evénement de vie (Ferreri, Vacher et al., 1985)
L'EVE est un auto-questionnaire de 37 items élaboré à partir des événements vitaux les plus
fréquents répertoriés par les échelles usuelles d'événements de vie. Cette échelle évalue le
nombre et l'impact subjectif d'événements considérés par le sujet comme traumatiques. En outre,
elle permet d'évaluer la capacité du sujet « à faire face » (notion de « résilience »), et le rôle des
facteurs environnementaux au moment de chaque événement.
L'utilisation de cet outil se fait de préférence chez un sujet normothymique – ne souffrant pas de
troubles de l'humeur. Selon le but recherché, cette échelle permet de comparer des groupes de
personnes et d'identifier des différences statistiquement significatives quant au rôle et à la
fréquence des événements de vie. L'échelle doit permettre de relever les événements de vie dans
la biographie générale du sujet (ou dans un temps plus court, en fonction des objectifs proposés),
d'apprécier la capacité du sujet à élaborer ou non des réponses adaptées face aux événements
considérés comme traumatiques (coping), et d'identifier les facteurs environnementaux qui
pourraient pondérer l'impact des événements vécus comme traumatiques.
Cette échelle est remplie par le sujet selon des consignes très précises. Il s'agit d'abord
d'identifier les événements qui ont provoqué un changement dans la vie, d'indiquer l'âge lors de
ces événements, puis d'identifier les événements vécus comme traumatiques et enfin d'analyser
ces événements en répondant à différentes questions concernant les différents aspects de
l'événement vécu comme traumatique, du contexte environnemental et de la capacité de coping
du sujet. Le score correspond à la somme de tous les événements vécus. Des questions peuvent
être rajoutées en fonction de la psychopathologie recherchée.
Question
Parmi les quatre échelles d'évaluation des conduites et des comportements suivantes : l'Echelle
d'Affirmation de Soi (Rathus, 1973), l'Echelle d'Intention Suicidaire (Beck, 1974), l'Echelle
d'Evaluation du Comportement de « type A » (Bortner, 1969), et le Questionnaire d’Événement
de Vie (Ferreri, Vacher et al., 1985), décrivez-en deux, au choix. Vous préciserez les indications
spécifiques de chaque échelle et les différentes dimensions psychopathologiques évaluées (5
points pour chaque échelle décrite, 10 points au total).
Solution
L'Echelle d'affirmation de soi (Rathus, 1973)
Cette échelle évalue le degré d'affirmation de soi par auto-questionnaire en 30 items. Elle oppose
le « comportement affirmé » d'une part au « comportement agressif » et d'autre part, au
« comportement passif ». Elle est donc issue du référentiel théorique comportementaliste.
L'évaluation se fonde sur les composantes verbales de la communication. Les comportements
non-verbaux ne peuvent donc pas être évalués avec cet outil. En France, elle est utilisée
fréquemment pour l'évaluation des phobies sociales, des psychopathologies liées au stress et pour
de nombreuses autres psychopathologies. Elle est également utilisée pour évaluer l'évolution de
la prise en charge thérapeutique en psychothérapie comportementale.
Le score total correspond à la somme de tous les items, et varie de + 90 à –90. Un score qui tend
vers 0 correspond à un comportement normalement affirmé. Un score qui tend vers – 90 traduit
une difficulté d'affirmation de soi dans le sens passif. Un score qui tend vers + 90 traduit des
comportements bien affirmés mais à caractère agressif.
L'Echelle d'Intention Suicidaire (Beck, 1974)
Selon Bortner (1969), le « comportement de type A » se fonde sur les théories comportementales
et cognitives et désigne un ensemble de comportements et de manifestations émotionnelles
caractérisés par le sens de la compétition, l'impatience, la sensation de l'urgence, l'ambition, la
composante colère-hostilité, l'investissement dans le travail. Ce « style » comportemental et
cognitif impliquerait la mise en place de procédures d'adaptation ou « coping » face au stress (par
exemple, répression des signes de fatigue, fuite dans l'action, refus du soutien social, etc.). De
tels mécanismes auraient donc pour conséquences des efforts intenses sur le plan psychologique
et comportemental, avec des conséquences physiologiques (excès d'activation du système
sympathique). Il s'oppose au « comportement de type B », qui se manifeste par exemple par
l'absence d'agressivité, l'ambition mesurée, la patience, le contrôle limité des situations sociales,
etc.
L'utilisation de cette échelle visuelle analogique en 14 items s'est étendue du champ médical au
champ psychosomatique pour dépister les sujets à risque, les patients douloureux chroniques et
les pathologies somatiques liées au stress. Elle est également utilisée pour l'évaluation des
psychothérapies comportementales et cognitives, en particulier dans le cadre de la « gestion du
stress ».
Les deux extrêmes de l'échelle représentant les deux types de comportement (A et B). Les scores
varient de 1 à 24, et on identifie le type de comportement en cinq catégories d'intensité
décroissante : A1 (tous les comportements sont de type A) compris entre 20 et 24, A2 (la plupart
sont de type A) compris entre 15 et 19, AB (comportements mixtes A et B) compris entre 11 et
14, B2 (la plupart sont de type B) compris entre 6 et 10, et B1 (tous les comportements sont de
type B) compris entre 1 et 5.
Le Questionnaire d'Evénement de vie (Ferreri, Vacher et al., 1985)
L'EVE est un auto-questionnaire de 37 items élaboré à partir des événements vitaux les plus
fréquents répertoriés par les échelles usuelles d'événements de vie. Cette échelle évalue le
nombre et l'impact subjectif d'événements considérés par le sujet comme traumatiques. En outre,
elle permet d'évaluer la capacité du sujet « à faire face » (notion de « résilience »), et le rôle des
facteurs environnementaux au moment de chaque événement.
L'utilisation de cet outil se fait de préférence chez un sujet normothymique – ne souffrant pas de
troubles de l'humeur. Selon le but recherché, cette échelle permet de comparer des groupes de
personnes et d'identifier des différences statistiquement significatives quant au rôle et à la
fréquence des événements de vie. L'échelle doit permettre de relever les événements de vie dans
la biographie générale du sujet (ou dans un temps plus court, en fonction des objectifs proposés),
d'apprécier la capacité du sujet à élaborer ou non des réponses adaptées face aux événements
considérés comme traumatiques (coping), et d'identifier les facteurs environnementaux qui
pourraient pondérer l'impact des événements vécus comme traumatiques.
Cette échelle est remplie par le sujet selon des consignes très précises. Il s'agit d'abord
d'identifier les événements qui ont provoqué un changement dans la vie, d'indiquer l'âge lors de
ces événements, puis d'identifier les événements vécus comme traumatiques et enfin d'analyser
ces événements en répondant à différentes questions concernant les différents aspects de
l'événement vécu comme traumatique, du contexte environnemental et de la capacité de coping
du sujet. Le score correspond à la somme de tous les événements vécus. Des questions peuvent
être rajoutées en fonction de la psychopathologie recherchée.
Question
Les échelles PANSS (Andreasen, 1987) et MRSS (Affleck et Mc Guire, 1984) sont
deux échelles d'hétéro-évaluation des troubles psychotiques. Expliquez les
différentes dimensions que ces deux échelles évaluent (10 points).
Solution
La PANSS (Andreasen, 1987)
La Positive and Negative Syndrome Scale (PANSS) ou « Echelle de syndrome positif et négatif »
est une échelle d'hétéro-évaluation qui distingue les symptômes positifs et les symptômes
négatifs des psychoses, en particulier dans la schizophrénie. Cette échelle est utilisée pour définir
des profils psychopathologiques, dégager des éléments de pronostic, et évaluer l'efficacité des
différentes stratégies thérapeutiques pour des patients souffrant de syndromes psychotiques en
phase aiguë ou chronique. Des études longitudinales peuvent également être envisagées afin
d'étudier la stabilité et l'influence des symptômes positifs et négatifs au cours du temps. (2
points)
Les symptômes positifs des psychoses sont : les idées délirantes, la désorganisation conceptuelle,
l'activité hallucinatoire, l'excitation, les idées de grandeur, la méfiance versus la persécution, et
l'hostilité. Les symptômes négatifs sont : l'émoussement affectif, le retrait affectif, un mauvais
contact, le repli social passif/apathique, les difficultés d'abstraction, l'absence de spontanéité et
de fluidité dans la conversation et la pensée stéréotypée. Ces deux catégories de symptômes
forment deux sous-échelles, complétées par une 3ième : l'échelle de psychopathologie générale,
qui explore d'autres dimensions (par exemple, 5 dimensions au choix parmi : les préoccupations
somatiques, l'anxiété, les sentiments de culpabilité, la tension, le maniérisme et les troubles de la
posture, la dépression, le ralentissement psychomoteur, le manque de coopération, le contenu
inhabituel de la pensée, la désorientation, le manque d'attention, le manque de jugement et de
prise de conscience de la maladie, les troubles de la volition, le mauvais contrôle pulsionnel, la
préoccupation excessive de soi – tendances autistiques, et l'évitement social actif). (3 points)
La MRSS (Affleck et Mc Guire, 1984)
Question
La CGAS, Echelle d'évaluation globale de l'enfant (Schaffer et al., 1983) et la
CRS, Conners Rating Scale, (Conners, 1969) sont deux échelles d'hétéro-
évaluation des dysfonctionnements sociaux et de l'hyperactivité de l'enfant.
Expliquez les différentes dimensions psychopathologiques et les indications
que ces deux échelles évaluent. (10 points)
Solution
Les Echelles de Conners (1969)
Ces échelles d'hétéro-évaluation ont été développées par Conners à partir de 1969 afin d'évaluer
les symptômes de l'hyperactivité et des troubles comportementaux associés, à partir de
l'observation directe de l'enfant par l'entourage. Quatre échelles sont disponibles selon les
évaluateurs – parents, enseignants ou parents et enseignants, et selon le nombre d'items
(plusieurs versions abrégées). La formulation des items évaluant les comportements est simple et
évocatrice pour des personnes non formées à la clinique.
Ces échelles permettent d'établir une évaluation psychopathologique de type comportementale
dans des situations relationnelles et sociales variées, pour des enfants présentant une
hyperactivité. Cependant, elles ne peuvent pas se substituer aux critères diagnostiques ni à
l'évaluation clinique, dont elles sont seulement complémentaires.
L'échelle destinée aux parents (Parent Symptom Questionnaire) comprend 93 items et 43 dans sa
version abrégée. Cette dernière version abrégée présente l'avantage d'une passation facilitée pour
les parents et d'une validité étendue pour les enfants de 3 à 17 ans. 5 facteurs principaux ont été
mis en évidence dans cette échelle : les troubles des conduites, les problèmes d'apprentissage, les
manifestations somatiques, l'impulsivité/hyperactivité et l'anxiété.
L'échelle destinée aux enseignants (Teacher Rating Scale) est constituée de 28 items pour la
version abrégée, et trois facteurs principaux se dégagent de l'analyse factorielle : les troubles des
conduites, l'hyperactivité et l'immaturité/passivité.
En complément de ces deux échelles, un index détaillant l'hyperactivité est évalué en 10 items.
L'objectif de ce type d'échelles est de noter la présence et la sévérité des symptômes du sujet
dans son fonctionnement actuel, depuis au moins un mois. (5 points)
La Children Global Assessment Scale, Echelle d'évaluation globale de l'enfant
(Schaffer et al., 1983)
Question
L'ECA-R (Barthélemy et Lelord, 2003) et la CDRS-R (Ponanski et al., 1984) sont
deux échelles d'hétéro-évaluation des troubles psychopathologiques de
l'enfant. Expliquez les différentes dimensions psychopathologiques et les
indications que ces deux échelles évaluent. (10 points)
Solution
L'ECA-R (Barthélemy et Lelord, 2003)
L'ECA-R de Barthélemy et Lelord (1975, 4ième version 2003) est une échelle d'hétéro-
évaluation quantitative des principaux symptômes autistiques et des manifestations
comportementales associées. L'échelle comprend 29 items. Elles correspondent à différents
domaines du comportement observé dans l'autisme. Ainsi, on cote, par observation clinique de
l'enfant : Le retrait autistique, les troubles de la communication verbale et non-verbale, les
réactions bizarres à l'environnement, les troubles de la motricité, les réactions affectives
inadéquates, les troubles des fonctions instinctives et les troubles de l'attention et des
perceptions.
L'ECA-R constitue une analyse catégorielle et dimensionnelle de l'autisme. En effet, la
comparaison d'une cotation d'un item à l'autre permet une analyse clinique du fonctionnement du
sujet et de son évolution. Par ailleurs, la dimension "déficience relationnelle" est bien corrélée
statistiquement avec les scores établis en psychiatrie sur la sévérité du trouble autistique. La note
seuil 27 pour cette dimension confirme le trouble autistique typique.
Les modifications des résultats au cours du temps à cette échelle, item par item, a des
implications importantes sur les ajustements thérapeutiques (chimiothérapiques ou
psychothérapiques). Elles peuvent être induites (par les thérapeutiques) ou spontanées (cad, sans
corrélation statistique avec des thérapeutiques).
(5 points)
Solution
Intérêt des échelles d'évaluation des troubles psychopathologiques chez la
personne âgée
Les troubles émotionnels et cognitifs des sujets âgés ont souvent été décrits en comparant leurs
modalités à celles des sujets jeunes. Les recherches cliniques actuelles s'orientent vers les
différences individuelles existant dans le vieillissement dans une perspective développementale.
Elles tentent d'analyser les facteurs pouvant rendre compte de ces différences, dans une
perspective de prévention. La dépression du sujet âgé se caractérise par une sémiologie différente
de la description classique de l'adulte. Les échelles cliniques spécifiques aux sujets âgés, dans le
domaine des troubles thymiques (de l'humeur), cognitifs et comportementaux, permettent
d'évaluer la spécificité de telles perturbations, transitoires ou permanentes, d'où l'intérêt porté à
leur développement. De plus, les phénomènes démentiels dans nos sociétés occidentales sont
devenus des questions de santé publique, et ont incité les chercheurs à développer des outils
(tests et échelles) évaluant précisément la nature et la sévérité des atteintes. Nous allons en
décrire deux en précisant les différentes dimensions évaluées chez le sujet âgé. (4 points)
Deux échelles au choix parmi les quatre suivantes
CONCLUSION
Question
Définissez la notion de « bilan psychologique », et précisez quels en sont ses
principaux intérêts. Vous ferez une introduction, un développement et une
conclusion. (10 point).
Solution
Introduction
Le bilan psychologique a été proposé initialement par les concepteurs de la psychologie clinique
comme un outil pouvant contribuer à l'identification des symptômes et d'un diagnostic
psychopathologique. Cette conception du diagnostic s'est ensuite étendue, en psychologie
clinique, à des notions aussi diverses que les caractéristiques fondamentales de la personnalité
(sous l'essor de la psychanalyse, exemple princeps), que les différences individuelles, les facteurs
transitoires d'adaptation ou d'inadaptation ou les ressources psychologiques individuelles du
sujet. Dans cette perspective élargie bien au delà de la psychopathologie et/ou de la psychiatrie,
le bilan psychologique poursuit différents objectifs, soit par rapport au psychologue, soit par
rapport au sujet. (1 point)
Développement
Dans un premier temps, il faut souligner que cette extension de la notion de diagnostic et
l'intégration d'apports théorico-cliniques isssus de différents référentiels ont facilité et permis la
mise en perspective de procédures d'interprétation répondant à des questionnements cliniques
particuliers. Ces interprétations permettent d'orienter les choix thérapeutiques, conférant ainsi au
bilan psychologique son utilité clinique. (1 point)
Le bilan psychologique se définit comme une situation expérimentale individuelle, au cours de
laquelle le sujet, sous l'effet des consignes et du matériel présenté, produit une part de son
fonctionnement habituel – relationnel, intellectuel et cognitif, affectif, familial,
psychopathologique, etc. Dans le cadre des recherches en psychologie clinique, c'est également
une situation d'observation clinique unique d'ajustement des outils d'observation. C'est une
situation de communication ancrée et soutenue au moyen de la relation clinique entre
psychologue clinicien et sujet, qui peut agir positivement ou négativement sur le processus
d'évaluation. C'est enfin une situation thérapeutique portée par la relation clinique et la restitution
judicieuse des résultats de l'évaluation. (3 points pour la définition du bilan psychologique)
Du point de vue des psychologues, et à travers le recueil des faits cliniques de différentes
natures, le bilan psychologique permet de nuancer la perception et la compréhension du cas
singulier, ouvre de nouvelles interprétations, et permet donc de produire de nouvelles
élaborations en matière de psychopathologie. Il favorise la communication entre professionnels
de la santé mentale, par l'utilisation d'un langage commun qui fondent la compréhension de
phénomènes cliniques. Enfin, il confère aux psychologues cliniciens une spécificité
professionnelle clairement identifiée, encadrée par un Code de Déontologie qui défend le
principe fondamental du libre choix des méthodes et la capacité (de par la formation
universitaire) à prendre une décision quant à ce choix. (2 points pour l'intérêt du bila
psychologique pour les psychologues cliniciens)
Du point de vue des patients, un bilan psychologique permet de répondre aux attentes du sujet
(ou d'une famille). Pour le sujet, un « bon » test est un test qu'il comprend (dans ses consignes et
modalités de passation), qui lui parait pertinent par rapport à son propre questionnement (dans
ses objectifs), et qui est perçu comme étant bien maîtrisé par le psychologue, ce qui lui confère
un sentiment de confiance et de réassurance, et renforce la relation clinique dans sa version
thérapeutique. Par ailleurs, le bilan psychologique renvoie le sujet à des perspectives de
modification de la relation qu'il entretient avec lui-même, de la recherche du sentiment de
cohérence de soi et de continuité de soi dans le temps. (2 points pour l'intérêt du bilan
psychologique pour les patients)
Conclusion
La pratique professionnelle du bilan psychologique exige donc des psychologues cliniciens des
connaissances théoriques et pratiques, des compétences relationnelles et un cadre déontologique,
en matière d'observation clinique, d'exploration et d'élaboration des faits cliniques. Elle repose
sur la démarche interprétative, qui nécessite, pour être complète, une approche intégrative
articulant ensemble trois types de données : d'ordre théorique, d'ordre clinique et d'ordre
méthodologique. (1 point)