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1e Edition
Maintenance des équipements hydrauliques
Objectifs spécifiques :
A la fin de ce cours l’étudiant doit être capable de :
• posséder les gestes techniques pour monter, raccorder, mettre en service,
régler et effectuer la maintenance des équipements hydrauliques à partir
d'un dossier technique (plans, schémas, notice, nomenclature, etc.).
• Réaliser les actions de maintenance préventive
• Pouvoir adopter une politique de maintenance adéquate à partir des
modèles de fiabilité
• Planifier les opérations de maintenance préventive.
Contenu
CHAPITRE 1 : Rappels sur les pompes et les équipements hydrauliques
CHAPITRE 2 : Concept et stratégie de maintenance
CHAPITRE 3 : Exploitation des stations de pompage
préventive
ÉVALUATION
L’évaluation des différents travaux demandés se veut sommative et formative :
− l’évaluation se veut sommative dans la mesure où l’objectif poursuivi consiste
à rendre compte, selon une perspective évaluative, du niveau de
connaissance et de compréhension face aux différents aspects abordés dans
le cours;
− les travaux demandés feront l’objet d’un commentaire écrit de la part du
formateur. L’accent est mis sur la compréhension de la matière et à la
capacité d’utiliser les acquis d’apprentissage dans la présentation des
situations analysées. Ainsi, les travaux remis au participant seront
INTRODUCTION GENERALE
Une pompe, fût-elle aussi petite, s’inscrit généralement dans le cadre d’un projet
socio-économique.
Les pompes étant des matériels technologiques assez couteux. Il faut assurer une
bonne maintenance de ces pompes pour garantir leur pérennité.
Pendant longtemps, des quatre éléments de la nature, seuls l’air et l’eau furent
mis à contribution comme sources d’énergie mécanique naturelle : ailes de
moulins à vent, voiles des navires, roues hydrauliques furent les premiers
appareils moteurs n’utilisant pas la force humaine ou animale.
Les turbomachines sont caractérisées par un transfert d’énergie d’un fluide aux
parois solides d’une machine. La pression, la vitesse, le poids du fluide et les
forces visqueuses jouent un rôle dans ce transfert. Si l’échange se fait des parois
de la machine vers le fluide, nous aurons affaire à une turbopompe ; si au
contraire l’échange d’énergie se fait du fluide aux parois de la machine, nous
aurons affaire à une turbine.
Bien sûr, cette usure sera plus ou moins rapide en fonction de nombreux
paramètres, tels que :
CHAPITRE 1 :
RAPPELS SUR LES POMPES ET
LES EQUIPEMENTS HYDRAULIQUES
Le NPSH (Net Positive Suction Head) qui est la capacité pratique d’aspiration est
simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique
d’aspiration disponible pour éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la
pression dans la pompe. Cette vaporisation s’appelle la cavitation. On distingue le
NPSH requis donné par le constructeur et le NPSH disponible qui est calculé
selon le type d’installation de pompage. Le NPSH requis est le NPSH disponible
minimal que doit avoir la pompe sous peine de cavitation.
Le NPSH est une hauteur, il est donc exprimé en mètre (m). Une pression
généralement exprimée en PASCAL ou en Cm de mercure peut parfaitement être
exprimée en mètre d’eau.
Le NPSH disponible pour un circuit et un débit donné correspond, en mCL, à la
marge de pression au-dessus de la pression de vapeur saturante du fluide.
Exercice :
On considère l’installation suivante :
Données de l’exercice :
3 ; # $% $ 42( ; ) 1,2 ; $, $ 6(
Conclusion : Pour éviter la cavitation dans une pompe, il faut veiller à limiter les
pertes de charge à l’aspiration. Il faut éviter que la pression du réservoir soit trop
faible. Pour une pompe en aspiration, il faut éviter que la hauteur d’aspiration soit
trop importante.
Signalons aussi que 80% des pompes centrifuges sont utilisées sur le terrain et le
choix d’une pompe peut se faire connaissant les 3 principaux paramètres :
- Le débit volume 1 en (7 ⁄4
- La hauteur manométrique totale RU (en m)
- Le rendement global de l’installation V.
La puissance hydraulique de la pompe se calcule par :
W = 1 RU
CHAPITRE 2 :
CONCEPTS ET STRATEGIE DE MAINTENANCE
1. Définition de maintenance
La seconde opération concerne l’intervention qui peut être une réparation, une
révision, un échange standard ou d’autres actions similaires.
Démarche de la maintenance
Cette nécessité conduit à mettre en place pour chaque équipement un dossier qui
se présente en 2 parties :
* Dossier technique
* Dossier machine.
La seconde opération concerne l’intervention qui peut être une réparation, une
révision, un échange standard ou d’autres actions similaires.
Enfin, la troisième opération est l’amélioration du système. Elle a pour but de
modifier le système de manière à améliorer certaines de ses caractéristiques. Il
peut s’agir d’une rénovation, d’une reconstruction ou d’une modernisation. Il est
aussi important que le service maintenance soit capable d’exécuter certains
travaux novateurs (mise en place ou implantation de nouveaux équipements).
4. Types de maintenances
Pour choisir, il faut donc être informé des objectifs de la direction, des directions
politiques de maintenance, mais il faut connaître le fonctionnement et les
caractéristiques des matériels, le comportement du matériel en exploitation, les
conditions d’application de chaque méthode, les coûts de maintenance et les
coûts de perte de production.
Début
MAINTENANCE PREVENTIVE
MAINTENANCE PREVENTIVE
CONDITIONNELLE /
SYSTEMATIQUE
PREVISIONNELLE
Exécution de l'intervention
Maintenance corrective ou
conditionnelle
Non
Fonctionnement
correct ?
Non
FIN
4.2.2.1. Définitions
La réparation est la remise en état définitive de tout le matériel usagé ou
accidenté ou d’une partie de celui-ci. Contrairement au dépannage, la réparation
est préparée et généralement planifiée. Dans ce cas, la qualité de l’intervention
prime sur la rapidité.
DEBUT
Analyse fonctionnelle et
Schémas, graphes fonctionnels, dessins
structurelle du système
techniques, schémas cinématiques, SADT, etc.
défaillant
Non
Oui
FIN
Intervention
définitive ?
Non
FIN
Le dépannage
Souvent, les opérations de dépannage sont de courtes durées mais peuvent être
nombreuses.
Ainsi, le dépannage peut être appliqué par exemple sur des équipements
fonctionnant en continu dont les impératifs de production interdisent toute visite
ou intervention à l’arrêt.
La réparation
la longueur des balais d'une machine tournante à courant continu par rapport à
la valeur spécifiée par le service méthodes de l'entretien.
La périodicité du contrôle peut être :
• Contrôle centralisé des vibrations sur les machines tournantes d'un train de
laminoirs.
Exemple : une inspection de matériel de transport peut se faire tous les ans alors
qu'une visite sur un moto-compresseur est programmée toutes les trois cents
heures de fonctionnement. Dans le premier cas la périodicité est exprimée par
rapport au temps, dans le second par rapport à une unité d'usage, l'heure de
fonctionnement.
Le chef d’entreprise est tenu, pour cela, de rechercher en temps utile toute
détérioration des installations, des équipements ou des ambiances de travail
susceptible de présenter un risque, et d’éliminer le plus rapidement possible
toute défectuosité susceptible d’affecter la sécurité et la santé des travailleurs.
Les vérifications et contrôles périodiques ont pour objet de s’assurer du
maintien en conformité des équipements et installations et d’intervenir en cas de
défectuosité.
Ce paragraphe a pour but de définir les dispositions à prendre en application des
différents textes réglementaires, normatifs ou de recommandations, qui fixent la
nature et la périodicité des vérifications techniques obligatoires ou recommandées
concernant les installations industrielles et commerciales (équipements,
matériels, machines, appareils, véhicules), les ambiances physiques et chimiques
(bruit, rayonnements ionisants, gaz ou vapeurs, poussières).
L’appellation vérification est un terme générique qui est précisé au cas par cas :
il peut s’agir en effet d’épreuve, d’examen, d’essai, de contrôle visuel, de visite,
d’inspection, de mesure ou d’entretien préventif. C’est la réglementation qui
indique précisément le type d’opération qu’il convient d’effectuer.
En fait, il est à noter que les termes vérification, examen et contrôle renvoient
à des opérations similaires.
On peut néanmoins préciser que la vérification est une inspection du matériel en
vue de s’assurer de son bon état de marche. Cela implique au besoin
d’expérimenter le matériel afin d’évaluer son état.
Le contrôle est une estimation de la conformité d’un matériel ou d’une situation
à des exigences souvent d’ordre réglementaire. Il est effectué le plus souvent par
un organisme agréé de contrôle technique ou par l’administration.
Le terme visite renvoie également à la notion d’examen. Il est utilisé par la
réglementation lorsqu’on est en présence de cuves, de canalisations, de
réservoirs, récipients creux ou d’appareils présentant une cavité.
La notion d’entretien renvoie à des opérations de nettoyage ou de réparations
courantes sur l’appareil.
Le terme requalification est utilisé notamment dans le domaine des appareils à
pression. Cette requalification périodique comprend notamment une épreuve
Les résultats des vérifications et contrôles sont inscrits sur un registre spécial
tenu sous la responsabilité du chef d’établissement.
Révision :
Le terme révision ne doit en aucun cas être confondu avec les termes visites,
contrôles, inspections.
Le service maintenance
est informé de la La défaillance est corrigée
défaillance
Action de maintenance
Le technicien de
maintenance intervient
Corriger
Essayer
Coût de main
d ’œuvre Formation
Procédures
Améliorations
Coût
Coût de d ’indisponibilité
maintenance
7. Niveaux de maintenance
• le personnel de production ;
1er Niveau :
2ème Niveau :
3ème Niveau :
4ème Niveau :
5ème Niveau :
8. Echelons de maintenance
9. Stratégies de maintenance
MAINTENANCE
MAINTENANCE MAINTENANCE
PREVENTIVE CORRECTIVE
Le dossier de maintenance est un dossier dans lequel tout sera noté. Il devra
permettre à toute nouvelle personne de s’informer avec précision et d’exécuter les
tâches aisément. Nous présentons ci-dessous les renseignements à rassembler
pour une bonne connaissance du matériel et surtout la façon de procéder pour
constituer le dossier de maintenance d’une installation. Les principes élaborés ci-
dessous s’appliquent surtout à la structure extérieure qui assurera la
maintenance de la pompe.
Par ailleurs, tout travail effectué donnera lieu à un historique qui sera intégré au
dossier. Ce dernier doit exister au moins en deux exemplaires classés
respectivement dans la structure locale d’exploitation et dans la société chargée
de la maintenance. Il faut bien noter que le dossier de maintenance n’est pas un
document d’archives mais un document de travail.
Bien qu’ils varient selon les activités, les coûts de maintenance annuels
représentent d’une manière générale environ 15 % du prix de l’installation, et
environ 9 % des dépenses globales. Les coûts de maintenance se décomposent en
quatre parties :
Ces coûts incluent le remplacement des composants principaux après leur durée
de vie effective.
Bien que l’analyse de ce coût soit relativement complexe, nous allons considérer
qu’il y a défaillance non seulement en cas de panne totale ou arrêt de la station,
mais aussi lors de toute réduction du débit d’eau pompée.
Le coût moyen décroît les premières années, passe par un palier minimal, pour
recroître ensuite. En cas d’incident sérieux sur la pompe, le coût moyen peut
aider à décider entre une réparation coûteuse et un remplacement
CHAPITRE 3 :
1. Emplacement
La pompe sera installée en prévoyant un accès aisé et de l'espace pour la
ventilation, l'exploitation, la maintenance et le contrôle, et assez de hauteur pour
tous travaux de manutention. L'emplacement sera aussi proche que possible de
la prise d'aspiration, et des ventilations. Veiller à ce qu’il y ait la place adéquate
pour le démontage.
La salle de pompage doit être de préférence proche du puits d’aspiration ou à un
niveau aussi bas que possible. Le sol de la salle ou du local devant recevoir la
pompe ou le groupe motopompe doit être prévu cimenté (ou carrelé) avec une
pente régulière de 1 cm par mètre vers l’égout ou vers le puisard s’il s’agit d’une
installation en sous – sol. On doit aménager un petit caniveau (ou rigole) pour
conduire les égouttures qui sont normalement recueillies normalement au presse
– étoupe d’une pompe centrifuge. Tout local humide, poussiéreux ou recevant des
vapeurs acides ou inflammables doit être évité, ou tout au moins signalé au
constructeur pour lui permettre de prévoir un appareillage correspondant.
2. Fondations
Fixation
La conception du massif et l’ancrage du socle devront être réalisés avec soin pour
éviter les vibrations, absorber ou transmettre les tensions dues aux tuyauteries et
maintenir l’alignement pompe-moteur.
c) Poser le socle et mettre à niveau dans les deux directions à l'aide de cales
supplémentaires. Défaut maxi admissible 0.5 mm pour 1 mètre.
d) Si les boulons sont déjà scellés, les serrer légèrement. Sinon, laisser pendre les
boulons de scellement dans leur trou.
3. Scellement
3.1. Scellement de socles
a) Préparer le site pour le scellement. Nettoyer la surface sur laquelle sera coulé
le béton, et réaliser un coffrage extérieur comme représenté :
Socle acier
Positionner le socle avec les boulons de scellement suspendus dans leurs
réservations. Aligner le socle avec des cales pour que la pompe soit installée
correctement tant horizontalement que latéralement.
Sceller les boulons d’ancrage avec un béton à prise rapide jusqu’au niveau
supérieur du massif. Quand le ciment a durci suffisamment, enlever les cales.
Les écrous sous le socle peuvent alors être utilisés pour l’ajustement.
Placer un coffrage et couler un béton fin sans rétreint sous et autour du socle
comme montré sur la figure.
L’espace entre le socle et le massif doit être complètement rempli pour augmenter
la rigidité et la capacité d’absorption de vibrations. Quelques jours plus tard,
serrer les boulons/écrous de scellement et aligner le groupe pompe-moteur.
Châssis acier
Aligner le châssis avec les « vérins de réglage » et sceller les boulons de
scellement, voir la Figure.
Socle en béton
Positionnement libre sur un tapis en caoutchouc
Pour un socle en béton positionné librement sur un tapis en caoutchouc, un
massif en béton est recommandé, voir la Figure :
4. Alignement initial
Avant de connecter les accouplements, vérifier le sens de rotation du moteur.
L’alignement pompe/moteur est effectué dans les usines avant expédition mais il
sera probablement affecté par le montage des tuyauteries.
L’alignement final doit être fait après que les opérations suivantes aient été
terminées :
• Le socle a été scellé et les boulons de scellement ont été serrés.
• Les tuyauteries ont été raccordées.
• Les tuyauteries et les cuviers ont été remplis.
• La pompe est à la température d’utilisation.
• Toujours contrôler que le pied support n’a pas de tension.
Un alignement correct prévient les vibrations, l’usure anormale des éléments
d’accouplement et des étanchéités et la surchauffe des roulements.
L’alignement peut être fait avec un calibre à lames, un comparateur ou un laser.
Alignement
Contrôle de parallélisme et concentricité :
Mesurer en 3 ou 4 positions avant branchement de tuyauteries
Les machines ont été (ou doivent être) préalablement montées sur leurs socles
propres en atelier. Une fois la pompe en place, elle sera considérée comme la
partie fixe. L'alignement se fera en intervenant sur le moteur.
Ne jamais brancher le moteur électrique avant l'achèvement complet des travaux
d'installation.
La pointe du comparateur doit être placée sur le dessus du plateau opposé sur le
dessus pour mesurer le déplacement radial, voir la Figure ci-après.
5. Tuyauterie
L’utilisateur doit vérifier que l’équipement est isolé de toutes sources externes de
vibration.
Des obturateurs de protection sont installés sur les raccords de tuyauterie pour
que les matières étrangères ne puissent pas y pénétrer pendant le transport et
l'installation. Vérifier que ces obturateurs ont été enlevés de la pompe avant de
raccorder les tuyauteries.
Les vannes dans la conduite d’aspiration ne doivent servir que pour l’isolement.
Elles doivent être de type à passage direct et rester totalement ouvertes pendant
le fonctionnement de la pompe. Les
vannes à boisseau sphériques ou papillon, voir la Figure ci - après, sont
prohibées car elles gênent l’écoulement et tendent à augmenter les pertes à
l’aspiration.
Dans un collecteur commun pour deux pompes et plus, éviter les tés brusques.
Utiliser des tés arrondis ou des piquages en Y pour minimiser les pertes, voir la
Fig.
Tuyauterie de refoulement
Une vanne d’arrêt doit être installée sur la conduite de refoulement près de la
pompe mais en aval de tout clapet anti-retour. Lors du positionnement de la
vanne, tenir compte du rayon de déplacement de la potence de démontage. Des
mauvais piquages ou des augmentations brutales de section créent des pertes de
charge inutiles et peuvent causer un bruit excessif.
Les contraintes exercées sur les brides ne doivent pas excéder les valeurs
spécifiées dans le tableau suivant :
Ne pas oublier de rincer les tuyauteries et les raccords avant de les utiliser.
Vérifier que les tuyauteries transportant des liquides dangereux sont disposées
de telle manière qu'on puisse vidanger la pompe avant de la déposer.
Pompe en charge
Pompe en aspiration
6. Branchements électriques
Les branchements électriques ainsi que les mises à la terre seront réalisés par un
électricien qualifié, conformément à la réglementation locale en vigueur.
Evitez toute surcharge mécanique, hydraulique ou électrique en utilisant des
bras de commande d'arrêt automatique en cas de surcharge moteur, ou un
contrôleur d'intensité, puis effectuez un contrôle de vibration de routine.
On doit s'assurer que les techniques utilisées au cours du câblage et de
l'installation n'augmentent pas les émissions électromagnétiques ou ne
diminuent pas l'immunité électromagnétique de l'équipement, des câbles ou des
équipements connectés.
En cas de doute, contacter le constructeur pour demander conseil.
8. Systèmes de protection
On recommande d'utiliser les systèmes de protection suivants, en particulier si la
pompe est installée dans une zone potentiellement explosive ou en cas de
pompage d'un liquide dangereux. En cas de doute, consulter le constructeur.
S'il est possible que le système laisse la pompe fonctionner et refouler contre une
vanne fermée ou avec un débit inférieur au débit minimum de sécurité, on doit
installer un dispositif de protection pour que la température du liquide ne
dépasse pas une valeur dangereuse.
Si dans certaines circonstances le système peut permettre à la pompe de
fonctionner à sec ou de démarrer à vide, on doit installer un dispositif de contrôle
de puissance pour arrêter la pompe ou pour l'empêcher de démarrer. Ceci est
particulièrement important si la pompe refoule des liquides inflammables.
Si une fuite de produit de la pompe ou de son système d'étanchéité peut
provoquer un danger, on recommande d'installer un système approprié de
détection de fuite.
Pour prévenir les températures excessives à la surface des paliers, on
recommande de contrôler les températures et les vibrations.
Si un défaut de refroidissement peut engendrer des températures qui dépassent
des limites acceptables, il faut installer un dispositif de surveillance du
refroidissement.
Sauf demande particulière du client dans les spécifications, s’il existe une
possibilité de dévirage, le client doit installer un dispositif anti-dévirage.
Le client doit installer tout équipement nécessaire pour éviter les coups de bélier.
9. Stockage
Si le groupe motopompe doit être stocké pendant une longue période, observer les
précautions suivantes :
• Eviter les vibrations qui risquent d’endommager les roulements.
• Les couvercles fixés sur les brides d’aspiration et de refoulement doivent être
maintenus en bon état et laissés en place.
• S’il y a risque de gel, les cavités internes difficiles à vidanger doivent être
remplies de liquide antigel.
Levage manutention
Manutentionner le groupe moto-pompe avec précaution pour éviter
particulièrement d’endommager
les pièces telles que la boîte à bornes ou le capot de ventilateur du moteur, les
étanchéités et les tubes de connexion des liquides de refroidissement sur la
pompe. Lever doucement le groupe comme suggéré sur la Figure suivante :
Figure : Pour la maintenance des pompes, le rotor peut être sorti à l’aide de la
potence mobile.
CHAPITRE 4 :
MISE EN SERVICE, DEMARRAGE,
FONCTIONNEMENT, ARRET DES
INSTALLATIONS DE POMPAGE
1. Sens de rotation
Démarrer ou exploiter les pompes dans le mauvais sens de rotation peut
gravement les endommager. Le sens de rotation doit correspondre au sens de la
flèche.
Il est préférable de contrôler le sens de rotation avant d’installer l’accouplement.
Si ce n’est pas le cas, la pompe doit être remplie avec le liquide avant démarrage.
Si une intervention de maintenance a été effectuée sur l'alimentation électrique
du site, on doit à nouveau vérifier le sens de rotation comme indiqué ci-dessus,
car il se peut que la séquence des phases de l'alimentation ait été modifiée. En
général, le sens de rotation est dit normal s’il correspond au mouvement des
aiguilles d’une montre pour un observateur placé à cheval sur le moteur et
regardant la pompe. Mais s’il s’agit d’un entrainement par moteur
thermique, le sens de rotation est en général inverse.
Si le moteur d’entrainement est électrique triphasé, le changement du sens de
rotation peut se faire facilement en intervertissant sur les bornes, deux des trois
fils d’arrivée.
Lorsqu’il s’agit des pompes immergées, on essaie les deux sens de rotation
par quelques lancements rapides et on choisit celui donnant le débit ou la
pression maximum.
Dans le cas des pompes de forages ou de puits profond entraînées par un
moteur au niveau du sol et ligne d’arbre, il est obligatoire de désaccoupler le
moteur avant de faire l’essai, sous peine de dévisser les manchons
d’accouplements qui se trouvent dans la colonne.
3. Démarrage de la pompe
3.1. Vérifications et préparation avant le premier démarrage et après
chaque intervention
Nécessairement :
a) Vérifier le sens de rotation (Se référer à la flèche de rotation de la pompe).
b) Vérifier les niveaux Huile et Graissage.
c) Vérifier l’état du moteur (humidité et condensation).
d) Vérifier les scellements
e) Vérifier l’accouplement.
f) Penser à l’amorçage (si nécessaire).
g) Vérifier l’état de la crépine.
h) Vérifier le presse-étoupe.
réglages par exemple, il faut avoir recours à un électricien qualifié utilisant des
outils appropriés et s'assurer que les protections corporelles, requises contre les
risques électriques, sont utilisées.
4.5. Paliers
Si les pompes fonctionnent dans une atmosphère potentiellement explosive, on
recommande de mesurer la température ou les vibrations des paliers.
Si l'on doit contrôler les températures de paliers, il est essentiel d'enregistrer une
température de référence au moment de la mise en service et après stabilisation
de la température du palier.
· Enregistrer la température du palier (t) et la température ambiante (ta)
· Estimer la température ambiante maximum probable (tb)
· Fixer l'alarme à (t+tb-ta+5) °C [(t+tb-ta+10) °F] et l'arrêt à 100 °C (212 °F)
pour la lubrification à l'huile et à 105 °C (220 °F) pour la lubrification à la
graisse.
Il est important, particulièrement dans le cas de lubrification avec de la graisse,
de vérifier continuellement les températures de palier. Après le démarrage, la
température augmentera de manière progressive, atteignant une valeur maximale
après environ 1.5 à 2 heures. Cette hausse de température doit alors rester
constante ou diminuer de manière marginale en fonction du temps.
Redémarrage :
a) Garantir un remplissage complet de la pompe.
b) Garantir une alimentation continue avec un NPSH disponible suffisant.
c) Garantir une contre-pression de sorte que la puissance du moteur ne soit pas
dépassée.
d) Respecter la fréquence de démarrage imposée par le constructeur du moteur.
e) Protéger la pompe contre les coups de bélier lors des séquences
d'arrêt/démarrage.
CHAPITRE 5 :
1. Généralités
Tout constructeur doit joindre à chaque pompe qu’il vend une notice de
maintenance donnant le détail des précautions à prendre.
Si des courroies sont utilisées, leur montage et leur tension doivent être vérifiés
lors des opérations de maintenance périodique.
Dans des environnements poussiéreux ou sales, des vérifications régulières
doivent être effectuées, afin d’éviter toute accumulation de poussière autour des
jeux, des corps de palier et des moteurs.
Le responsable de l'installation doit s'assurer que tous les travaux d'entretien,
d'inspection et d'assemblage soient exécutés par un personnel qualifié et
autorisé.
Les travaux sur la machine ne peuvent s'effectuer qu'après l'arrêt total de la
machine et mise hors tension. Il est impératif que la machine soit arrêtée selon
les procédures mentionnées par le constructeur.
A la fin des travaux, tous les dispositifs de sécurité et de protection doivent être
réinstallés et en bon état de fonctionnement. Avant de redémarrer la machine,
consulter les instructions de mise en service et de fonctionnement.
Une fuite d'huile ou de graisse peut rendre le sol glissant. Les travaux
d'entretien d'une machine doivent toujours commencer et se terminer par le
nettoyage du sol et de l'extérieur de la machine.
Lorsque des plates-formes, des escaliers et des garde-corps sont requis pour les
travaux d'entretien, ils doivent être placés de façon à avoir accès à toutes les
zones où des travaux d'entretien ou d'inspection de routine doivent être effectués
par l'opérateur. Cependant, le positionnement de ces accessoires ne doit pas
gêner l'accès ou le levage d'une pièce en vue de travaux d'entretien.
Lorsqu'on utilise de l'air ou un gaz inerte comprimé pour nettoyer les machines,
l'opérateur et les personnes se trouvant à proximité doivent se protéger de façon
appropriée, en portant au moins des lunettes de protection. Ne pas projeter d'air
ou de gaz inerte comprimé sur la peau et ne pas diriger un jet d'air ou de gaz vers
les personnes. Ne jamais utiliser d'air de gaz inerte comprimé pour nettoyer des
vêtements.
Avant de procéder à toute intervention sur la pompe, des mesures doivent être
prises pour éviter une mise en marche involontaire. Il est nécessaire de fixer, sur
le dispositif de mise en marche, une pancarte d'avertissement portant une
inscription du type "Travaux en cours : ne pas mettre en marche". En ce qui
concerne les équipements à commande électrique, l'interrupteur d'alimentation
doit être verrouillé en position ouverte et les fusibles doivent être retires. Une
pancarte d'avertissement portant une inscription du type "Travaux en cours : ne
pas mettre sous tension" doit être fixée sur la boîte de fusibles ou sur
l'interrupteur d'alimentation.
Ne jamais utiliser de solvants inflammables ou de tétrachlorure de carbone pour
nettoyer les pièces.
Se protéger des vapeurs toxiques lors du nettoyage des pièces avec des produits
de nettoyage.
2. Planning de maintenance
On recommande d'adopter un plan et un programme de maintenance
correspondant à ces instructions d'utilisation et comprenant les points suivants :
a) La pompe doit être complètement aérée et purgée, et rendue inerte avant toute
opération de démontage.
b) Tous les systèmes auxiliaires installés doivent être contrôlés, si nécessaire,
pour s'assurer qu'ils fonctionnent correctement.
c) Pendant le nettoyage de la pompe il faut s’assurer de la compatibilité entre les
produits de nettoyage et les joints.
d) Vérifier l’état des joints.
e) Les garnitures de presse-étoupe doivent être réglées correctement pour que les
fuites soient visibles et pour obtenir un alignement concentrique du suiveur de
presse-étoupe afin d'éviter les températures excessives de la garniture ou du
suiveur. Il ne doit pas y avoir de fuite au niveau des garnitures mécaniques.
f) Inspecter pour détecter les fuites des joints et des garnitures. On doit vérifier
régulièrement le bon fonctionnement de la garniture d'étanchéité de l'arbre.
Palier à roulements
Les paliers sont pourvus de graisse en usine. On procédera à un renouvellement
de la graisse dans la périodicité indiquée. On éliminera autant que possible la
graisse usagée à l'aide d'un chiffon propre non pelucheux, et on garnira le palier
de graisse fraîche.
Il faut suivre les prescriptions du constructeur pour la fréquence de graissage.
2.5. Presse-étoupe
2.5.1. Pompe équipée d'un presse-étoupe
Un presse-étoupe bien rodé et réglé correctement ne nécessite que très peu
d'entretien.
Si, dans le temps, les fuites deviennent trop importantes, on procédera à un
resserrage du fouloir, pour les ramener à un niveau normal.
Dans le cas où un nouveau serrage n'est plus possible, il faut regarnir le presse-
étoupe.
A la fin de cette phase de serrage, on doit pouvoir tourner l'arbre à la main sans
plus d'effort qu'avant le montage des tresses.
Révision de la pompe
Contrôle débit
Révision du moteur
Contrôle pression
Vérification isolement
SURPRESSEUR D’AIR
Contrôle scellement et peinture
Moteur Révision
Contrôle fonctionnement, intensité,
tension
Contrôle isolement
Vérification serrage des bornes
Nettoyage dépoussiérage
Contrôle niveau huile
Carter du surpresseur Vidange, nettoyage et renouvellement
huile
3. Pièces de rechange
3.1. Commande des rechanges
Dans le cas de commande de pièces de rechange, nous vous demandons de nous
indiquer les informations suivantes :
1) N° de fabrication de la pompe
2) Grandeur de la pompe
3) Appellation de la pièce
4) Repère de la pièce
5) La quantité de pièces requises.
La grandeur et le numéro de série sont mentionnés sur la plaque signalétique de
la pompe. Afin de pouvoir garantir un fonctionnement continu et sans problèmes,
les pièces de rechange doivent exclusivement être du même constructeur.
4. Démontage
Avant de démonter la pompe pour sa révision, vérifier que des pièces de rechange
d'origine du constructeur sont disponibles. Ne jamais démonter une pompe neuve
sans l’accord du constructeur sous prétexte d’insuccès dans son fonctionnement.
S’assurer d’abord que toutes les conditions nécessaires à son bon fonctionnement
sont remplies. Par contre, tous les ans, il est bon de démonter la pompe et
d’examiner son degré d’usure, pour l’approvisionnement des pièces de rechange.
REMISE EN ETAT DE LA POMPE
Si la pompe présente des anomalies ou un mauvais fonctionnement persistant, il
est vivement conseillé de prendre immédiatement contact avec le constructeur.
clapet à l'aspiration
Obstruction de la Vérifier l'état de la tuyauterie
conduite
d'aspiration
Etanchéités - Vérifier le serrage du fouloir de la
défectueuses au garniture à tresses
passage de l'arbre - Garniture mécanique : Consulter le
constructeur
Joint d'étanchéité Consulter le constructeur
défectueux
Toutes les fois que la crépine est bouchée, ce qui se constate soit à une cavitation
de la pompe, soit à une augmentation du vide lu au manomètre d’aspiration, soit
à une diminution du débit, il y a lieu de nettoyer le panier de la crépine. La
fréquence de ce nettoyage est fonction de la propreté de l’eau et souvent aussi de
la saison (chute des feuilles). Il en est de même pour le nettoyage des grilles ou
filtres précédant éventuellement les crépines.
Lorsque l’on doit remettre en marche la pompe après un arrêt prolongé, il faut bien
vérifier qu’elle tourne librement à la main, sinon essayer de la débloquer en la
remplissant d’eau bouillante et en agissant par secousses légères sur
l’accouplement. Renouveler si nécessaire la graisse des roulements et l’huile des
paliers.
Si une pompe munie d’une garniture métallique ne tourne pas librement à la
main, ne pas la forcer ; il est probable que les deux faces de la garniture sont
bloquées par du calcaire et en forçant la rotation, la garniture serait
immédiatement détruite. Démonter la garniture et s’il s’avère impossible de
décoller les deux faces en les tapant légèrement changer la garniture. Démarrer
ensuite en suivant les prescriptions décrites antérieurement.
CHAPITRE 6 :
TECHNIQUES DE PLANIFICATION
DES OPERATIONS DE MAINTENANCE
(Critical Method Path) par la marine américaine, en 1958, pour coordonner les
tâches des milliers d'entreprises impliquées dans son projet "Polaris" (programme
de développement de missiles à ogive nucléaire). Compte tenu de son efficacité
(elle aurait permis de réduire de 14 à 7 ans la durée globale de réalisation du
projet Polaris) elle s'est rapidement imposée dans les organisations,
gouvernementales ou non, ayant à gérer des projets importants (programme
Apollo de la NASA, construction d'autoroute, etc.) au détriment du diagramme de
Gantt.
Les ressources sont rarement illimitées. Les différentes tâches se partagent les
mêmes ressources. La planification d'un projet consiste donc aussi à assurer
l'allocation optimale des ressources.
1.1.4. Contraintes
Relation de précédence : Condition imposée sur l’ordre de réalisation de deux
activités subséquentes.
On distingue les contraintes :
• d’antériorité simple : La tâche T, alors qualifiée d’ancêtre doit simplement
être réalisée avant une autre T’, dite descendante.
• d’antériorité avec recouvrement partiel possible, pour deux tâches T et
T’ : On se ramène obligatoirement au cas précédent en décomposant
une des deux en deux.
• de localisation temporelle : La tâche T doit débuter avant ou après une
certaine date ou un certain délai. Ce second type se ramène à une
contrainte d'antériorité simple, en faisant précéder la tâche T d’une tâche
fictive T’ dont la durée est le délai.
• cumulatives ou disjonctives : lorsque deux tâches T & T’ se partagent la
même ressource rare (selon la répartition standard retenue en première
analyse pour cette ressource, leurs durées changent…), ou ne peuvent,
pour des raisons de sécurité, par exemple, pas être réalisées en même
temps.
1.1.5. Durée
La durée d'une tâche peut être comptée en heures, jours, semaines ou mois ou en
années, etc. Elle dépend souvent des ressources qui lui sont allouées. On prévoit
donc en première analyse une "durée standard" qui tienne compte d'une
allocation standard des ressources.
- chaque tâche est symbolisée par un arc, auquel est associée une valeur
numérique correspondant à sa durée.
- les sommets auxquels aboutissent les arcs correspondent donc à des
étapes, qui marquent l'aboutissement d'une ou plusieurs tâches.
- chaque étape est identifiée par un numéro d'ordre et renseignée sur la date
à laquelle elle peut être atteinte au plus tôt ("date au plus tôt") et au plus
tard ("date au plus tard") pour respecter le délai optimal de réalisation du
projet.
- le graphe possède une entrée (sommet sans antécédent) et une sortie
(sommet sans descendant) qui correspondent respectivement aux étapes
"Début des opérations" et "Fin des opérations".
Du fait de ses conventions, il est parfois nécessaire d'introduire des "tâches
fictives" pour traduire correctement sur un graphe les relations d'antériorité de
certaines tâches, notamment lorsque celles-ci partagent avec d'autres une partie
de leurs antécédents (cf. "tâche D" dans le schéma suivant).
A B C D
Un réseau est constitué par des étapes et des tâches. On appelle étape le
commencement ou la fin d’une tâche symbolisé par :
On appelle tâche le déroulement dans le temps d’une opération symbolisé par
une flèche sur laquelle seront indiqués l’action à effectuer et le temps de
réalisation de cette tache.
Pour alléger le réseau PERT on attribut à chaque définition une lettre
alphabétique.
A = Ouverture de la vanne au refoulement.
Les tâches suivant leur disposition dans un réseau peuvent être:
- successives
- simultanées
- convergentes
• Les tâches sont successives lorsqu’elles se déroulent les unes après les autres,
séparées par des étapes.
A B
0 1 2
1
A
0 I (tâche fictive ou contrainte de liaison)
B
C
2 3
0 A
C
2 3
B
1
1.4. Détermination des dates "au plus tôt" et "au plus tard" dans un
réseau PERT
La date au plus tôt d'un réseau PERT correspond à la date à laquelle une étape
peut être atteinte au plus tôt. Elle s'obtient en ajoutant à la date au plus tôt de
l'étape précédente, la durée de la tâche qui les sépare :
lmno mp qrps nôn "énmqo v" = lmno mp qrps nôn "énmqo w" + lpxéo nâz{o "wv"
Lorsque plusieurs arcs arrivent à un même sommet (c'est à dire que plusieurs
tâches doivent être réalisées pour atteindre une étape donnée), il convient de faire
ce calcul pour toutes les tâches menant à l'étape en question et de retenir comme
"date au plus tôt" de l'étape le maximum des valeurs ainsi trouvée (en effet,
l'étape ne sera vraiment atteinte que lorsque toutes les tâches y menant auront
été accomplies) :
lmno mp qrps nôn "énmqo v" = |m}. (lmno qrps nôn "énmqos w" + lpxéo nâz{os "wv")
lmno mp qrps nmx~ "énmqo w" = lmno qrps nmx~ "énmqo v" − lpxéo nâz{o "wv"
Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est à dire que plusieurs
tâches commencent à partir d'une même étape), il convient de faire ce calcul pour
toutes les tâches (y compris s'il s'agit de tâches fictives) succédant à l'étape en
question et de retenir comme "date au plus tard" de l'étape le minimum des
valeurs ainsi trouvées :
1.5. Calcul des différentes marges d'une tâche dans un réseau PERT
On appelle "marge" d'une tâche le retard qu'il est possible de tolérer dans la
réalisation de celle-ci, sans que la durée optimale prévue du projet global en soit
affectée. Il est possible de calculer trois types de marges : la marge totale, la
marge certaine et la marge libre.
La marge totale d'une tâche indique le retard maximal que l'on peut admettre
dans sa réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans
allonger la durée optimale du projet.
- Marge totale de A = (4 - 0 - 2) = 2
- Marge totale de C = (9 - 2 - 4) = 3
Sauf cas particulier, un retard correspondant à la marge totale d'une tâche se
traduit par une modification des dates au plus tôt des tâches qui lui succèdent et
entraîne, généralement, l'apparition d'un second chemin critique.
Il n'est donc pas possible de cumuler des retards correspondant à leur marge
totale sur plusieurs tâches successives, sans remettre en cause la durée optimale
prévue pour le projet.
La marge libre d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa
réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans modifier
les dates au plus tôt des tâches suivantes et sans allonger la durée optimale du
projet.
Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart qu'il peut y
avoir entre ses dates au plus tôt de début et de fin :
D'après cette formule, la marge certaine est considérée comme nulle lorsque son
calcul donne un nombre négatif
Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :
- Marge certaine de A = Max [0, (2 - 0 - 2)] = 0
- Marge certaine de C = Max [0, (9 - 5 - 4)] = 0
Un retard correspondant à la marge certaine d'une tâche reste sans conséquence
sur les marges des tâches qui lui succèdent, même si elle commence à sa date au
plus tard. Il est donc possible de cumuler des retards, s'inscrivant dans leur
marge certaine, pour plusieurs tâches successives, même si elles commencent à
leur date au plus tard, sans remettre en cause la durée optimale prévue pour le
projet. On remarque que l'ensemble des marges des tâches composant le chemin
critique sont nécessairement nulles, puisqu'il s'agit de tâches pour lesquels, par
définition, aucun retard n'est possible sans remettre en cause la durée optimale
prévue pour le projet.
marges libres des opérations suivantes. C'est la date de début au plus tard
moins la date de début au plus tôt.
- Marge libre : C'est le retard admissible sur une tache qui n'entraine pas
de modification des calendriers des taches suivantes. C'est la date de
début au plus tôt de la tâche suivante moins la durée de la tache moins la
date de début au plus tôt de la tache.
- Chemin critique : C'est l'ensemble des taches dont la marge totale et la
marge libre est nulle. C'est le chemin dont la succession des taches donne
la durée d'exécution la plus longue du projet et fournit le délai
d'achèvement le plus court. Si l'on prend du retard sur la réalisation de ces
taches, la durée globale du projet est allongée.
A - 4
B - 2
C A 1
D A,B 1
E A 2
F C 2
G D,F 2
H E 10
I G 4
J H,I 1
2. Le diagramme de Gantt.
La planification opérationnelle sommaire consiste à situer dans le temps, de
façon prévisionnelle, l’exécution des principaux lots de travail d’un projet. Il est
utile d’effectuer une planification sommaire dans deux circonstances en
particulier. Dans le cadre d’une analyse de faisabilité, il peut s’avérer utile ou
nécessaire d’évaluer la durée de réalisation du projet considéré, pour mieux
évaluer ses coûts ou pour vérifier la disponibilité en temps voulu de certaines
ressources. Dans le cadre de la préparation d’une offre en vue d’obtenir le
mandat de réalisation d’un projet, le soumissionnaire peut effectuer une
planification opérationnelle sommaire pour deux raisons principales :
- vérifier qu’il peut réaliser le projet en respectant l’échéance
prévue au mandat proposé
- et le démontrer au promoteur à qui il remet son offre.
Il est constitué d’un système d’axes qui représente le temps en abscisse (sous
forme de dates d’exécution prévues) et en ordonnée les lots de travail considérés.
Par convention, chacun des lots est représenté par une ligne grasse ou un petit
rectangle de hauteur quelconque (petite) et la même pour tous les lots et de
longueur correspondant à sa durée d’exécution prévue. Ce rectangle est
positionné sur le diagramme de façon à correspondre au moment prévu
d’exécution du lot.
Le diagramme de Gantt présente deux avantages :
• c’est une opération simple, qui peut être menée rapidement et avec peu de
moyens, par des personnes ne possédant pas de formation spécialisée en
techniques d’ordonnancement
• le résultat de l’opération est clair et facilement compréhensible ; les
conventions graphiques utilisées sont d’interprétation immédiate.
En réalité, le diagramme de Gantt peut être calé amont (dans le cas où l’on
planifie d’abord les tâches du chemin critique) ou calés aval (dans le cas où la
planification des tâches du chemin critique met fin au diagramme) ou calé mixte
(dans un ordre arbitraire).