DEBBI
Architecte urbaniste
Version définitive
Avril 2017
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Sommaire
1 Les enseignements majeurs du diagnostic territorial ........................................................................................................................................... 5
1.1 Le positionnement de la Région de Fès-Meknès ......................................................................................................................................... 5
1.2 Potentiel économique diversifié mais insuffisamment valorisé .................................................................................................................... 6
1.2.1 Une infrastructure appréciable .................................................................................................................................................................. 6
1.2.2 Un secteur industriel peu développé ........................................................................................................................................................ 6
1.2.3 L’artisanat : un secteur qui se maintient ................................................................................................................................................... 7
1.2.4 Le tourisme : un secteur à fort potentiel de développement..................................................................................................................... 7
1.2.5 Les services un secteur créateur d’emploi ............................................................................................................................................... 8
1.2.6 L’emploi un enjeu majeur pour la région ................................................................................................................................................... 8
1.2.7 Des déficits sociaux persistants ................................................................................................................................................................ 8
1.2.8 Un environnement naturel riche soumis à des pressions ......................................................................................................................... 9
1.2.9 Un patrimoine historique de qualité universelle ........................................................................................................................................ 9
1.2.10 Une armature urbaine diversifiée ...................................................................................................................................................... 9
2 Analyse SWOT ................................................................................................................................................................................................... 10
2.1 Potentialités et atouts.................................................................................................................................................................................. 10
2.2 Faiblesses ................................................................................................................................................................................................... 12
2.3 Opportunité ................................................................................................................................................................................................. 14
2.4 Menaces ..................................................................................................................................................................................................... 16
3 Définition de la vision .......................................................................................................................................................................................... 18
3.1 Fondements de la vision ............................................................................................................................................................................. 18
3.1.1 Les enseignements dégagés du diagnostic............................................................................................................................................ 18
3.1.2 Rôle de la région en matière de développement économique ............................................................................................................... 19
3.1.3 Convergence des politiques publiques sectorielles ................................................................................................................................ 20
3.1.4 Prise en compte des échanges dégagés des concertations .................................................................................................................. 21
3.2 Enoncé de la vision ..................................................................................................................................................................................... 22
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Avertissement
La mission comprend dans sa première phase un diagnostic ainsi que la définition d’une
vision stratégique de développement de la Région Fès-Meknès.
Le présent rapport fait suite au rapport Diagnostic Territorial (Phase 1), il traite de la Vision
(Phase 2).
Ce rapport doit se suffire à lui-même. De ce fait, dans sa structure, il comprend un rappel des
résultats de la phase Diagnostic territorial servant de base aux choix stratégiques de
développement de la Région Fès-Meknès (RFM).
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Les indicateurs sociaux de développement sont plombés par le taux élevé d’analphabétisme notamment féminin et le taux de chômage
parmi les femmes et les jeunes diplômés. Le chômage touche un actif sur six (234 934 personnes) et le taux est plus élevé en milieu urbain
16,5%
Ces données renseignent sur les enjeux sociaux et interpellent sur la nature de la demande sociale en matière d’emplois, d’équipement et
de service de base.
Si l’accès à l’emploi est tributaire de l’évolution des investissements, de l’amélioration du niveau de la formation et des perspectives
économiques, l’accès aux services de base relève de l’action volontariste des pouvoirs publics dont les retombés impactent le développement
économique et renforce la cohésion sociale.
1.2.8 Un environnement naturel riche soumis à des pressions
Une région à fort potentiel naturel disposant de ressources abondantes en eau, un vaste domaine forestier et des terres agricoles riches.
Cet environnement naturel riche et diversifié est soumis à des pressions anthropiques à des risques de dégradation et de pollution
1.2.9 Un patrimoine historique de qualité universelle
Une région avec un potentiel immatériel constitué d’une culture riche, d’un patrimoine historique de valeur internationale (trois sites inscrits
sur la liste du patrimoine mondial) de ressources humaines (universités, artisanat le savoir-faire industriel).
1.2.10 Une armature urbaine diversifiée
Une région qui bénéficie d’une armature urbain diversifiée avec une plateforme métropolitaine Fès Meknès, qui concentre l’essentiel des
équipements structurants et des activités, relié par le CF autoroute, des villes moyennes Taza et Séfrou connectées à Fès par l’autoroute et
la voie rapide et plusieurs petites villes dynamiques situées dans la plaine du Saiss.
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2 Analyse SWOT
Analyse
2.1 Potentialités et atouts Title
« SWOT »
Démographie Une dynamique démographique essentiellement urbaine
Une vocation agricole
Une infrastructure et un savoir-faire dans l’industrie
Un secteur artisanal ancré localement
Un potentiel touristique insuffisamment valorisé
Economie
Des niches non exploitées
Un large marché de consommation
Un territoire connecté à l’axe économique Rabat-Casablanca
Une offre en zones d’activités non négligeables à conforter
Une infrastructure universitaire favorable au développement d’une économie
du savoir
Formation Un potentiel important d’étudiants 144.000 soit 25% de l’effectif national
4 universités : Fès-Meknès, Ifrane et Euro-méditerranéenne
Des écoles supérieures et centres de formation professionnelle
Des progrès dans le développement humain
Contexte socio-économique Progression de la scolarisation
Accès aux soins
De nombreuses ressources naturelles hydrauliques, forestières, montagne,
Environnement biodiversité et plaine de Saïss
Des sites et des écosystèmes remarquables
Une infrastructure de haut niveau : autoroute, chemin de fer et aéroport
Infrastructures Une connexion au principal pôle de développement du pays Rabat – Casa
Des voies express Fès / Sefrou, Fès / Immouzer, Meknès / El Hajeb
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2.2 Faiblesses
Analyse
Des disparités dans les densités d’occupation entre le corridor urbain Title»
« SWOT
Démographie
Meknès-Fès-Taza et de part et d’autre de cet axe au nord et le sud
Une agriculture confrontée à la question des ressources en eau
Une production agricole insuffisamment valorisée
Un circuit de commercialisation peu profitable pour les producteurs locaux
Un tourisme peu développé et peu diversifié
Economie
Une capacité d’hébergement insuffisante dispersée
Des ZI sous équipées ou saturées
Le poids de l’informel dans le commerce et les services
Difficultés de mobilisation foncière pour des projets d’investissement
Poids des filières littéraires à l’Université
Faible diversification des filières de formation
Formation Sous-représentation des filières de formations dans les sciences, les technologies,
l’économie et la gestion
Une formation professionnelle inadaptée par rapport aux besoins des entreprises
Déficits sociaux persistants (analphabétisme parmi les femmes, décrochage scolaire)
Contexte socio-économique
Des écarts selon les territoires en matière d’accès aux services de base, de niveau de vie
Ressources menacées par une surexploitation et la pollution
Insuffisance de traitement de l’assainissement, des déchets solides, margines, pollution
Environnement
de l’air
Des risques d’inondation, de glissement de terrain et séismes
Absence de connexions avec les ports de Tanger, Nador et Kenitra
Axes saturés ou dégradés (Fès-Taounate, Fès-Meknès, Meknès-Sidi Kacem)
Infrastructures
Etat dégradé des routes et des pistes
Des territoires enclavés à l’intérieur de la région
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Insuffisance des transports collectifs urbains dans les grandes villes Fès, Meknès, Taza
Transport collectif et et interurbains notamment entre les petites villes et entre Fès et Meknès
mobilité Le poids du secteur informel dans le transport
Absence de schéma directeur du transport régional
Absence de capitalisation et de coordination entre les manifestations
Culture
Absence de produits touristiques et d’animation pour accompagner les manifestations
Des villes confrontées au sous-équipement, à la persistance des bidonvilles de l’habitat
non règlementaire et du menaçant ruine
Dégradation du patrimoine
Armature urbaine
Urbanisation non maîtrisée et pression sur les terrains agricoles
Des petites villes faiblement reliées entre elles et aux villes des régions voisines et aux
grandes villes de la région
Forte opposition entre le corridor d’urbanisation Meknès-Fès-Taza et le reste du territoire
à caractère rural
Organisation territoriale
Poids de l’habitat sommaire
Poids de la pauvreté et de la précarité
Dégradation du patrimoine
Absence de vision pour la sauvegarde du patrimoine
Patrimoine
Des actions de sauvegarde sectorielles et non coordonnées (tourisme, artisanat, habitat,
infrastructure)
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3 Définition de la vision
3.1 Fondements de la vision
Enseignements majeurs du diagnostic territorial
Rôle majeur de la Région dans le développement économique
Déclinaisons et convergences des politiques publiques
Prise en compte des échanges dégagés des concertations avec :
Des gouverneurs et des services extérieurs de l’ensemble des préfectures et provinces
Les 3 instances de concertation du PDR
Le conseil de la Région
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Pour autant, ces objectifs restent aujourd’hui limités par deux contraintes : le processus de régionalisation engagé est dans sa phase de démarrage
et il faut gérer cette phase de transition avant que la Région ne mette en place ses structures (administration, AREP) et qu’elles soient
opérationnelles.
L’autre contrainte découle des compétences propres à la région en matière de développement économique sur lesquelles elle a une marge de
manœuvre qui n’est limitée que par ses ressources et ses propres capacités à intervenir.
En effet, la région n’est pas le seul acteur du développement régional ; L’Etat garde une maitrise des grands choix économiques et territoriaux et
à d’autres échelles des entités territoriales (Province/Préfectures et Communes) ont des compétences propres dont certaines peuvent concerner
la Région. Ainsi à titre d’exemple la réalisation de grands équipements structurants à l’intérieur des villes concerne en priorité les communes en
partenariat avec l’Etat (grand théâtre, stade, parc d’exposition) dont l’impact est certain sur le rayonnement de ces villes mais également, sur le
développement du territoire régional.
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Développement économique : Plan Maroc vert, Programme d’accélération industrielle, Maroc vision 2020, Artisanat, Logistique,
Rawage, Numérique.
Développement durable : Programmes de lutte contre les inondations, Programme de protection des forêts, Préservation des
ressources en eau.
Programmes sociaux : Bidonville, menaçant ruine, INDH.
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Le renforcement des liens entre Fès et Meknès d’une part et entre Fès et Taza d’autre part conduira à l’émergence d’un axe de
développement relié par l’autoroute et la ligne de chemin de fer qui rayonne sur le territoire régional qui compte 4,2 millions d’habitants.
Plus qu’un slogan, la vision doit correspondre :
d’une part à ce qu’un citoyen est en droit de réclamer pour lui permettre de disposer de ce qui lui est nécessaire pour mener
une vie paisible et épanouissante au sein de la collectivité des citoyens de la Région et du pays en général,
d’autre part à la volonté des responsables de répondre aux besoins des populations de manière objective et en mettant en
œuvre tous les outils mis en place par les réglementations et les dispositifs conçus par l’Etat.
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Synoptique de la vision
Une région au carrefour des échanges, humains culturels et spirituels, riche de ses ressources historiques et naturelles, connectée
aux principaux pôles de développement du pays et ouverte culturellement et économiquement sur le monde.
Une région attractive pour les populations et les investissements aspirant à un développement équilibré, diffus et durable, favorisant
l’équité territoriale, le développement humain répondant en particulier aux aspirations des jeunes et intégrant une approche genre
volontariste.
Une région qui protège et valorise son environnement et son patrimoine pour en faire des leviers de développement économique.
Une région qui valorise le potentiel urbain en développant notamment le bi-pôle Fès-Meknès et en renforçant les centres émergeants
en milieu rural.
Une région qui consolide sa vocation agricole et agro industrielle (création d’une filière agricole intégrée et innovante).
Une région qui ambitionne de devenir une destination touristique et culturelle en valorisant son potentiel naturel et patrimonial et qui
met à profit son savoir en artisanat.
Une région qui diversifie ses activités tout en ciblant des secteurs économiques créateurs d’emploi et à forte valeur ajoutée.
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Chacun de ces 3 domaines est décliné en axes stratégiques qui seront ultérieurement traduits en programmes et projets de
développement.
Tout progrès économique suppose des conditions favorables dont en particulier un territoire attractif, un cadre incitatif et doit être au
service du développement humain, lequel est essentiel pour accélérer le développement économique.
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Les axes ci-dessus de ce premier domaine stratégique contribuent à améliorer l’attractivité de la Région, condition
nécessaire pour attirer l’investissement créateur d’emploi et de richesse.
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Dans ce sens, plusieurs liaisons qui sont à l’étude ou devraient l’être, renforceront l’attractivité de la Région
Voie-express El Hajeb – Azrou
Liaison Taouante – Aknoul
Voie-express My Yacoub – Ain Taoujdate
Voie-express Fès – Ifrane
Voie-express Fès – Meknès
Voie-express Fès – Taounate
Voie express El Hajeb / Ifrane
Liaison Sefrou / Missour
Développement et modification des connexions inter-régions
Améliorer le tronçon Taounate / Nador
Liaison Meknès / Er-Rachidia
Liaison Meknès / Sidi Kacem
Liaison Midelt / Missour / Guercif
Renforcement et amélioration des infrastructures routières
Routes régionales
Routes provinciales
Voie de contournement et rocades : Fès / Séfrou / Meknès
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Amélioration de la mobilité
Mise en place d’un TNR régulier entre Fès et Meknès (avec des arrêts intermédiaires à Sbaa Aoun, Ain Taoujdate, Ras El Ma) qui
viendrait renforcer l’offre actuelle de Train Grande Ligne de l’ONCF, ainsi que le futur TGV prévu à plus long terme.
Mise en place d’un RER régional reliant le centre-ville de Fès aux centres voisins (My Yacoub, Sidi Harazem, Aéroport Fès-Saïss,…).
Création d’une rocade au sud de Fès.
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Formation et emploi des jeunes : Adapter les filières de formation au besoin du marché et de la
région
Il faut rappeler le taux de chômage élevé dans la région et en milieu urbain qui touche en particulier les jeunes et les femmes dont les
diplômés. Le nombre d’emploi à créer à l’horizon 2030 pour le résorber (20 000 par an) montre l’ampleur du défi à relever. Certes ce
sont les entreprises qui créent de l’emploi mais la Région avec ses partenaires peut réunir les conditions pour attirer les investissements
créateurs de l’emploi dans la région, à travers l’aménagement de zones d’activités, le renforcement de la formation professionnelle, et
son adaptation aux besoins des entreprises et également à travers des incitations ciblées
Parallèlement des actions en faveur des jeunes promoteurs peuvent faciliter leur installation et développer l’auto-entreprenariat à
travers la réalisation de locaux professionnels, des plateaux de bureaux, des appuis techniques et financiers pour le montage de
projets.
La Région peut mettre en place un observatoire des entreprises et de l’emploi à l’échelle de la région destiné à assumer un rôle
d’intermédiation entre les demandeurs d’emploi et les besoins d’entreprises.
Tous ces projets peuvent être menés en concertation entre la Région, l’ANAPEC, ADS, INDH et les organisations professionnelles.
Tous les secteurs d’activités doivent être mis à contribution pour réaliser cet objectif, à commencer par les secteurs à consolider dans
lesquels la Région dispose d’un savoir-faire et d’avantages compétitifs et en premier lieu le secteur de l’agriculture. Ce dernier présente
des marges de productivité qui peuvent encore être utilisés pour accroitre la production, dans la transformation des produits la
valorisation et commercialisation. Tous les produits sont concernés en particulier ceux concernant les filières de l’élevage, de
l’arboriculture, de légumineuses des produits de terroir et ceux de la forêt,
La région dispose également d’un atout dans le secteur des matériaux de construction grâce aux nombreuses carrières dont
l’exploitation optimale peut alimente un marché au-delà des limites territoriales de la région.
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La région devra également rechercher la diversification de base industrielle au-delà du secteur agroalimentaire. Pour cela elle doit
préparer les zones d’activités plaider pour la réalisation des connexions avec le port de Nador, PTM et Kenitra et renforcer le niveau
des infrastructures et de transport interurbain pour faire émerger un marché d’emploi regroupant Fès Meknès et les centres urbains
qui gravitant autour.
Le tourisme est également un secteur créateur d’emplois dont le développement peut contribuer à la diversification de la base
économique de la région. Pour cela il faudra lever les obstacles qui limitent son développement et qui concerne la faible capacité
d’hébergement, la qualité des services, le manque d’animation culturelle et touristique. Il s’agit également de développer tous les
créneaux y compris certaines niches aujourd’hui inexploitées ou insuffisamment valorisées comme le thermalisme le tourisme de santé,
de préparation des sportifs de haut niveau, de randonnées ou de tourisme rural. Pour tous ces produits la région dispose de nombreux
atouts
L’artisanat fait partie du patrimoine remarquable de la région mais reste confronté à la faible valeur ajoutée produite, aux difficultés de
commercialisation et d’organisation des métiers.
Même si du point de la création de l’emploi et de la valeur ajoutée, le secteur ne peut pas être comparés au secteur industriel et
touristique, il reste ancré localement et participe à la redistribution des revenus
Le développement économique doit également s’appuyer sur la mobilisation des compétences locales ce qui appelle au renforcement
de la formation qui doit d’être orientée vers les secteurs porteurs à savoir, le tourisme et les services, engagée dans le cadre d’un
partenariat entre les entreprises privées et la collectivité territoriale et portée par une coopération à travers le réseau d’établissements
de formation de la région.
La concertation, entre la Région, le milieu des entreprises et les centres de formation, contribuera au renforcement des compétences
et à leur adaptation par rapport aux besoins du développement de la région.
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Enseignement
Si les étudiants des branches non scientifiques représentent la majorité de ceux de la région Fès-Meknès, on peut imaginer que dans
ces mêmes branches se développent des spécialisations en fonction de la demande du marché. Par exemple : des spécialités de
fiscalité ou de droit des affaires dans les facultés des sciences juridiques, économiques et sociales. De même que la licence
professionnelle de sociologue dans les facultés de lettre ou encore en langues dont le besoin se fait sentir sur le marché du travail.
Formation professionnelle
La formation professionnelle a repris ses droits, alors qu’il y a une vingtaine d’années elle était considérée comme la filière
d’enseignement de récupération des jeunes qui avaient « raté » leur étude classique. Aujourd’hui, c’est non seulement une seconde
chance pour ceux qui ont quitté le système scolaire classique, mais aussi un moyen de mener des études progressives et surtout une
plus grande garantie de trouver du travail après l’obtention du diplôme, du moins beaucoup plus que les diplômés du système classique.
La formation par alternance va de plus en plus devenir la règle au lieu de la formation résidentielle car elle offre la possibilité au stagiaire
d’être confronté directement au milieu professionnel et surtout d’être encadré pas des professionnels du métier et donc de profiter de
leur capitalisation.
Lorsque des passerelles éducatives seront créées entre l’enseignement professionnel et l’enseignement académique, des opportunités
de poursuite d’études seront offertes aux lauréats les plus méritants des établissements de formation professionnelle, en vue d’obtenir
les diplômes universitaires les plus élevés.
La formation par alternance se faisant essentiellement en entreprise, permet aussi de réduire les coûts de formation en raison de la
réduction des investissements à réaliser dans les établissements de formation.
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La priorité devra être accordée à l’accès aux services de base eau potable, électricité, école santé, route et transport, si l’on veut
préserver une activité agricole et d’élevage dans ces territoires en cours de dépeuplement. Le maintien de l’agriculture et de l’élevage
est un impératif pour éviter la désertification de certains territoires, mais également pour leur contribution à la préservation de la
biodiversité et des paysages agricoles dans ces territoires. Quel sera le devenir à terme du territoire de Taounate si les communes
rurales poursuivent le rythme de croissance négatif.
Le développement intégré de l’agriculture et de l’élevage dans ces territoires doit être confortés par une valorisation de la production
sur place et une amélioration des circuits de commercialisation. De ce point de vue les petites villes sont appelées à jouer un rôle
d’interface pour fixer la population rurale, optimiser l’accès aux équipements et services et abriter des unités de transformations des
produits agricoles et assurer des services aux exploitations agricoles (intrants, entretien du matériel,….).
La promotion des petites villes et leur mise à niveau devra constituer une composante à part entière de la stratégie de développement
du milieu rural. Elle passe par la promotion de ces petites villes et leur développement pour faciliter notamment l’accès aux équipements
et services et limiter le dépeuplement de territoires ruraux.
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11 Villes ont moins de 10 000 habitants, 8 entre 10 et 20 00 habitants, 5 villes de plus de 20 000 habitants
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En dehors de 4 centres urbains qui se dépeuplent (Oued Rommane, Moulay Driss Zerhoun, Jahjouh et Nzalat Beni Ammar)
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Renforcement de la qualité des services notamment en matière, de sécurité, d’accès à la santé, aux loisirs
Sauvegarde et valorisation du patrimoine comme levier de développement urbain du tourisme, de l’artisanat
Renforcement du rôle d’université dans la recherche et l’innovation et le développement de filières de formation en relation avec les
activités économiques de la région notamment dans les secteurs pour lesquels la région dispose déjà d’un savoir-faire (agriculture,
tourisme, artisanat et design, architecture et patrimoine, restauration des monuments historique, archéologie…)
Renforcement et adaptation de la formation professionnelle pour l’orienter vers les besoins de l’économie régionale
Mise en place d’une gouvernance adaptée à la complexité du processus de métropolisation qui implique plusieurs partenaires
Mise en place d’une structure d’études, de planification à l’échelle de l’aire métropolitaine en charge de la coordination entre les différents
intervenant dans les domaines d’urbanisme et de l’aménagement à l’échelle de l’aire métropolitaine avec en premier objectif l’élaboration
d’un schéma directeur d’aménagement urbain à l’échelle de l’aire métropolitaine pour fixer les grandes orientations en matière
d‘aménagement et définir les servitudes de protection notamment des terrains agricoles de la plaine Saiss.
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Artisanat
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Domaine 2 : Consolidation et mise en valeur des activités traditionnelle à fort potentiel de développement
Agriculture intégrée dont le potentiel de création de valeur pour la Région Fès-Meknès est soumis
à de fortes contraintes
La déclinaison du Plan Maroc Vert en plans agricoles régionaux consiste à construire une vision et une offre agricole régionalisées,
respectant dans la mesure du possible l'équilibre entre les deux piliers (moderne et solidaire) et permettant d'engager le ministère de
l'Agriculture et de la Pêche Maritime et ses partenaires régionaux autour d'objectifs communs, et de mobiliser les fonds régionaux et
nationaux, les organismes de crédit, les investisseurs, ainsi que les autres bailleurs de fonds désireux de soutenir le Maroc dans la
mise en œuvre du Plan Maroc Vert.
Le scénario envisagé dans la restructuration du plan agricole régional consiste en la réduction de la sole céréalière des zones à faible
productivité, de jachère et leur reconvention en olivier de câprier, des fourrages, de cultures maraîchères et de rosacées.
Pour la production animale, les filières retenues sont le lait, les viandes rouges, les viandes avicoles et les produits de terroirs
notamment le miel.
La RFM est très marquée par son caractère agricole alors que sa contribution au PIB de la région est très faible. Le secteur agricole
ne peut être pris isolément, toutes les activités liées à ce secteur doivent être intégrées dans le choix de développement territorial de
la région.
En effet chaque territoire composant cette région présente des atouts, chaque territoire doit pouvoir bénéficier des moyens et des
incitations nécessaires pour déclencher la valorisation du produit agricole et la rétention de la valeur ajoutée dans ledit territoire.
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La transformation et la commercialisation des produits agricoles constituent deux composantes déterminantes pour le développement
de la RFM :
Créer une bourse pour les produits périssables (fruits et légumes).
Promouvoir la mise en place d’un cluster pour la labélisation et la commercialisation à l’étranger des produits frais ou transformés
dans la région.
Encourager l’installation d’unités de transformation notamment pour les fruits (cerises, câpres, figues, pruneaux, pommes) et des
légumes (oignons..) et d’abattoirs intégrés en mettant à leur disposition des terrains équipés en location à long terme.
La vocation agricole de la région ne permet pas créer suffisamment d’emplois. La valorisation de la production agricole et animale
par la création d’unités industrielles sera probablement le moyen de créer nettement plus d’emplois dans la région.
Aménagement de zones d’activités dédiées à la transformation de produits agricoles et à l’élevage : unités de transformation,
abattoirs intégrés, unités de valorisation des produits de l’élevage.
Appui à la création de structures de commercialisation solidaire directe par les producteurs en dehors de la région.
Sponsoriser la création d’un label pour distinguer les produits agricoles et l’élevage de la région.
Appui à l’agriculture raisonnée et biologique.
Création de marchés régionaux : pommes, olives, ovins, figues, câpres, bovins,…
Finalement, la vocation agricole de la région Fès-Meknès avec le PMV va se renforcer et se traduire par une augmentation de la
production agricole notamment au niveau des cultures irriguées, à savoir les fruits et les maraichages ainsi que la production laitière
et de viande rouge. Ces productions vont dépasser largement les besoins de la région et pourront en partie être écoulées sur les
marchés des autres régions, comme c’est déjà le cas pour les fruits et les légumineuses.
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Tourisme sous toutes ses formes dont la progression est très faible
Le potentiel touristique dans la région Fès-Meknès est remarquable et peut constituer un de ses leviers de développement, mais
uniquement en levant les contraintes identifiées, à savoir :
- Créer les conditions favorables pour l’investissement dans l’infrastructure d’accueil tels que les routes (doublement des routes
nationales Fès-Taounate, Fès-Imouzzer-Ifrane, El Hajeb-Ifrane, Ifrane-Boulemane), Des PPP dans les stations thermales Moulay
Yacoub, Sidi Hrazem, Sidi Slimane Moul Kifane.., dans les sites et retenues de barrages et les lacs, dans les zones favorables
pour stations de sport d’hiver (Michlifen, Boulemane).
- Organiser des circuits dans les médinas de Meknès, Sefrou, Taza comme celui initié à Fès pour le secteur de l’artisanat, et d’autres
circuits dans les forêts et parcs nationaux (Ifrane et Tazekka) ainsi que la mise à niveau de la station de Michlifen.
- Réorganiser les festivals et les Moussem (Meknès), les festivals de théâtre amateur à Meknès ou celui de Volubilis en été.
Certaines actions ont déjà fait l’objet de convention entre les partenaires tel que programme intégré de développement du tourisme
rural et naturel (29 Septembre 2014) d’un budget de 40,2 MDH, couvrant les études et la réalisation des projets.
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Artisanat
Source de création de l’emploi, l’artisanat fait partie aussi de l’arsenal de la promotion touristique de la Région.
Le potentiel tant au niveau national qu’à l’export est important.
Les produits de l’artisanat doivent retrouver leur place dans les foyers marocains.
Les produits de l’artisanat ont une grande place à occuper auprès des MRE.
La dynamique peut être créée par:
La convergence et la complémentarité avec le tourisme,
La modernisation
La promotion au niveau national et au niveau international
La formation
La normalisation et la qualité de la production pour servir des marchés exigeants
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Industrie
Logistique
Economie numérique
Services
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Industrie
La stratégie industrielle marocaine a été lancée en 2005. Cette stratégie volontariste, baptisée « plan Emergence » ambitionne de
redynamiser l’économie marocaine et se base sur deux piliers essentiels : d’une part, le renforcement et la redynamisation du tissu
industriel marocain ainsi que son accroissement concurrentiel et, d’autre part, l’orientation d’une politique volontariste vers de nouveaux
secteurs prometteurs pour lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs.
Ainsi, sept secteurs considérés comme stratégiques et porteurs ont été ciblés. Orientés vers l’export, ces sept moteurs de croissance
devraient représenter 70% de la croissance industrielle au Maroc à partir de 2015, doper la croissance annuelle du PIB de 1,6 % (soit
90 Mds DH additionnels) et créer 400 000 emplois. Les sept secteurs visés par ce plan sont l’offshoring, l’automobile, l’électronique, la
transformation des produits de la mer, l’aéronautique, le textile et cuir.
La mise en œuvre du Plan Emergence s’est traduite par la conclusion, en 2009, du Pacte National pour l’Emergence Industrielle.
Depuis, le secteur a connu un accroissement de 22% des exportations, une nette évolution des infrastructures et l’implantation de
leaders industriels mondiaux, augmentant les investissements directs étrangers (IDE) jusqu’à un taux moyen annuel de 23% depuis
2009.
En s’appuyant sur la stabilité politique et sociale du pays, des efforts sont réalisés par l’Etat pour développer les infrastructures
routières, aériennes, portuaires, industrielles et télécoms, ce qui a aussi permis de développer l’attractivité, grâce à une offre combinant
la proximité (les pays disposent d’une infrastructure non négligeable comme les 38 ports, les 24 aéroports et les 1700 km d’autoroutes),
la compétitivité et l’accès aux marchés (55 conventions de libre-échange ont été signées avec des pays tiers).
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Dans la région Fès-Meknès il y a des investissements en cours d’expansion accompagnés d’un remarquable potentiel des
zones industrielles aménagées3. On compte en effet cinq zones à Fès totalisant 372 ha, deux zones à Meknès s’étendant sur 84 ha,
deux zones industrielles ont été réalisées à Taza pour une surface totale de 32 ha, une zone est prévue à Taounate à Ain Aicha
(18 ha).
Il y a lieu de signaler que Meknès est devenue la ville qui attire le plus d’investisseurs industriels, notamment étrangers, tel que le
japonais Yazaki qui compte ouvrir une seconde unité de câblage automobile. Meknès semble avoir dépassé une grande partie des
contraintes au développement de l’industrie soulevées plus haut.
Les investissements en zones industrielles et zones d’activités sont autant d’atouts pour le développement de l’industrie dans la Région.
Tous les projets concourant à l’attractivité et à la compétitivité de la Région sont déterminants pour attirer les opérateurs sur lesquels
la Région, par des dispositifs incitatifs, peut avoir une influence déterminante en matière d’investissement.
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Au 1er mars 2012, le Maroc dispose de 80 espaces dédiés à l’accueil des entreprises, disséminés à travers le pays. Ils totalisent 4 600 hectares aménagés pour un total de plus de 11 600 lots. Mais
là-dedans, il y a tout à la fois : des parcs industriels intégrés, un aéropôle, des zones d’activité économique, des zones franches… Le plus gros est constitué de sites ouverts dans le cadre du plan
national d’aménagement des zones industrielles (PNAZI) mis en œuvre à partir de 1980. Leur concentration semblait répondre à un besoin urgent et aucune d’elles n’est spécialisée.
A Fès, ce sont 5 zones qui avaient été ouvertes, mais la superficie est relativement modeste avec 372 ha pour 1 012 lots.
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Logistique
Les objectifs visés par la stratégie de développement de la compétitivité logistique sont :
- Le développement des zones logistiques : le développement d’un réseau national intégré de zones logistiques à proximité des
grands bassins de consommation, des zones de production et des principaux points d’échanges et grandes infrastructures de
transport (ports, autoroutes, chemins de fer, …), sur une superficie globale de 3.300 ha dont 2.080 ha à moyen terme.
- La modernisation et l’optimisation des chaînes logistiques : la mise en œuvre de mesures d’optimisation et de massification
spécifiques aux principaux flux de marchandises (conteneurs, céréales, produits énergétiques, exportations,…).
- Le développement du tissu des opérateurs : l’émergence d’acteurs logistiques, publics et privés, intégrés et performants.
- L’offre de formation en logistique : le développement des compétences à travers un plan national de formation dans les métiers de
la logistique.
- La gouvernance du secteur : la mise en place d’un cadre de gouvernance du secteur avec la création de l’Agence marocaine de
développement de la logistique et la mise en place de l’observatoire marocain de la compétitivité logistique.
Les impacts de cette stratégie peuvent être résumés comme suit :
- La réduction des coûts logistiques au Maroc avec une baisse du poids des coûts logistiques / PIB au profit des consommateurs et
de la compétitivité des opérateurs économiques grâce à une gestion optimisée, sécurisée et massifiée des flux de marchandises ;
- L’accélération de la croissance du PIB : en réalisant une croissance additionnelle de 0,5% représentant une valeur ajoutée directe
de 20 milliards de dirhams ;
- La création d’emploi de 36 000 postes à moyen terme, et environ 96 000 emplois à la fin du programme ;
- La contribution du secteur de la logistique au développement durable du pays : à travers la réduction des nuisances notamment une
baisse du nombre de tonnes-kilomètres de 30% et par la suite une réduction des émissions de CO2 d’où la réduction de la pollution
et la décongestion des routes et des villes.
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Economie numérique
Les tendances internationales montrent que l’avenir pour le développement est technologique.
Les besoins en ressources humaines formées aux techniques de l’information sont immenses. Les coûts en Europe sont élevés et vont
continuer à accroitre même dans les pays de l’Est de l’Europe réputés pour leurs faibles coûts salariaux.
Les chiffres d’affaires des délocalisations en matière d’activités numériques vont continuer à accroître.
Toutes les activités basées sur le savoir numérique sont concernées avec des créations massives d’emplois.
Par ailleurs, les investissements dans la formation restent relativement accessibles et sont sans aucune mesure avec ceux nécessités
dans d’autres secteurs économiques.
La RFM dispose d’atouts majeurs, les universités, les instituts de formation professionnelle existent en particulier à Fès et à Meknès.
La réorientation des jeunes du lycée ou qui sont déjà à l’université ou diplômés scientifique à la recherche d’emploi semble être à la
portée des responsables de l’éducation et de la formation professionnelle.
L’objectif pour la RFM est de proposer un nombre important et croissant de jeunes formés aux métiers numériques.
Cet objectif est d’autant plus facile à atteindre que les durées de formation post-secondaires sont courtes (2 à 3 ans suffisent).
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Les entreprises internationales intéressées par les délocalisations cherchent des territoires qui offrent aussi des possibilités de
ressources moins chères et stables.
Les entreprises qui opèrent déjà au Maroc ont commencé à quitter les régions côtières où la mobilité professionnelle est importante et
donc de plus en plus chère.
Selon le président de l’APEBI durant les quatre dernières années, le chiffre d’affaires de l’offshoring n’aurait pas atteint 1,2 milliards de
DH par an avec plus de 3 500 emplois crées.
En 2015, on compte seulement 65 000 emplois créés. La concurrence sévère dans le secteur oblige le Maroc à diversifier en
permanence son offre, et à faire en sorte que des formations appropriées répondant à l’évolution de la demande, soient mises en
place, comme les incitations à l’investissement. Ces incitations permettront au Maroc de conserver son niveau de compétitivité en
offshoring. Ces recommandations sont valables aussi pour la région Fès-Meknès qui se positionne de plus en plus comme compétitive
par rapport à celle de Casablanca-Settat ou Rabat-Salé-Kenitra. L’existence de Fès Shore constitue un autre atout pour la région Fès-
Meknès, en plus de l’existence des ressources humaines grâce aux établissements d’enseignement supérieurs et techniques. C’est
aussi grâce à la présence d’un système d’enseignement susceptible de fournir des techniciens et cadres dans le domaine, que la
région devient attractive pour des investisseurs internationaux dans le domaine. Ainsi, le canadien CGI 4 va ouvrir un centre
d’excellence à Fès Offshore et recruter 400 employés en CDI. Le centre va proposer de l’expertise dans les services applicatifs de
l’infrastructure et du support, en s’appuyant sur de nombreuses technologies : Data management, CRM, NTIC ERP.
4La CGI est classé cinquième entreprise indépendante dans le monde spécialisée dans les services et technologies de l’information et dans la gestion des processus d’affaires
dans le monde
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Services
C’est l’activité qui figure en tête de liste pour un développement immédiat avec des retombées rapides.
Les grandes villes doivent bénéficier d’un aménagement urbain ambitieux permettant d’accueillir des centres modernes de shopping,
des centres d’affaires, des plates formes de bureau, des espaces d’animation et de loisirs, des centres de grande distribution.
Ces aménagements sont parmi les principaux facteurs qui favorisent le développement des services et du commerce en particulier
qui est finalement le premier créateur d’emplois, c’est aussi un vecteur d’entreprenariat et d’auto emploi et un facteur d’amélioration
de l’attractivité de la RFM.
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