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Hψ = E ψ

UNIVERSITE ALIOUNE DIOP DE BAMBEY


UFR SATIC
DEPARTEMENT DE CHIMIE

COURS DE CHIMIE
ATOMISTIQUE
&
LIAISONS CHIMIQUES

Docteur Pape Abdoulaye Diaw 1


CHAPITRE II

STABILITE DES ISOTPES


&
RADIOACTIVITE

2
OBJECTIFS

 Connaitre la relation d’Einstein entre masse - énergie

 Savoir calculer l’énergie de liaison d’un noyau atomique

 Connaitre les lois de conservation interne & externe du noyau atomique

 Savoir interpréter la courbe d’Aston

 Savoir calculer l’énergie libérée par une réaction nucléaire

 Etablir la loi de décroissance radioactive d’une population de noyaux

 Citer quelques exemples d’applications pertinentes de la radioactivité

 Prendre conscience du danger des rayonnements radioactifs


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PLAN
INTRODUCTION

I-) ENERGIE DE LIAISON & STABILITE DES ISOTOPES


 Equivalence masse – énergie
 Energie de liaison
 Stabilité des isotopes

II-) RADIOACTIVITE
 Propriétés
 La réaction nucléaire
 Les types de rayonnements
 Loi de décroissance radioactive
 Radioactivité provoquée ou artificielle

III-) APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE


 Usage médical
 Usage archéologique: la datation
Autres applications

CONCLUSION 4
INTRODUCTION
DECOUVERTE

Henry Becquerel (1896)


Physicien français, Spécialiste phénomène de Luminescence

Le sel d’Uranium impressionne une plaque photographique sans contact direct.


→ L’Uranium (U) émet un rayonnement spontané: « rayon uranique »

Marie Curie (1898)

 Découvre un rayonnement plus intense que le rayon uranique.


 Avec son mari Pierre, elle isole le Polonium et le Radium plus actif que l’U.
 Elle invente le mot « Radioactivité » pour désigner le comportement des
noyaux instables qui se désintègrent en d’autres avec émission de rayonnements

Les 3 reçoivent le Prix Nobel de Physique en 1903


5
INTRODUCTION

Augmentation nombre de masse A

Compétition

Interaction forte Interaction


coulombienne
 Entre quarks
 Entre protons
Instabilité de certains noyaux

Désintégration

RADIOACTIVITE
NB:A partir de Z = 84 (Polonium) tous les éléments sont instables et radioactifs 6
I

ENERGIE DE LIAISON
&
STABILITE DES ISOTOPES

7
I-1) EQUIVALENCE MASSE-ENERGIE
→ E = énergie en joules
Relation d’EINSTEIN (1905) E = mC2 → C = 3.108 m s-1 (célérité de la lumière
→ m = masse en kg dans le vide)

Energie de masse = énergie potentielle pour tout système matériel de masse m

Remarque:  Unités d’énergie dans le domaine atomique (microscopique)

Électron-volt (eV) (1 eV = 1,6.10-19 J) Mégaélectron-volt (MeV) (1 MeV = 106 eV)

 Unité de masse l’uma 1 µ = 1,66.10-27 kg

Equivalence masse énergie pour l’électron, le proton et neutron


Particule Symbole Masse en kg Masse en µ E en MeV
Electron 9,1094.10-31 5,4858.10-4 0,511
Proton 1,6260.10-27 1,0073 938,3
Neutron 1,6749.10-27 1,0087 938,6

Energie de masse pour 1µ ≈ 931,5 MeV => 1µ = 931,5 MeV/C2


8
I-2) ENERGIE DE LIAISON

→ Energie qu’il faut fournir au noyau, au repos, pour le dissocier en nucléons


indépendants , isolés.

Noyau Neutrons Protons

+
El
Enoy Enucl

Avec

Défaut de masse

NB:
9
I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-1) ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEONS (EA)

A = nombre de nucléons

EA en MeV/nucléon

Elle est utilisée pour juger la stabilité d’un noyau

+ EA est grande, + le noyau est stable

→ Eléments + stables: EA ≈ 8,0 MeV et 40 ≤ A ≤ 100


→ Elément le + stable: Fer avec EA = 8,8 MeV (très abondant dans l’Univers
Remarques
 Eléments + stables → nombres de protons et neutrons pairs (Fer 56)

 Courbe d’Aston EA = f(A): Maximum à 8,8 MeV

Prévoit 2 types de réactions nucléaires → Noyaux stables


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I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-1) ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEONS (EA)

Courbe d’Aston
E (MeV)

56Fe

235U

Noyaux lourds
Noyaux légers

Fusion Fission

2H

A
11
I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-1) ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEONS (EA)

Réaction de fission

→ Libère de grandes quantités d’énergie Centrales nucléaires

Bombe A ou bombe atomique ou à fission


Exemple: Pour U (235), EA = 7,6 MeV/nucl est faible
Gain de stabilité par fission sous l’impact d’un neutron

Intérêt

Libération de neutrons => Réaction en chaine => Principe Bombe A


Centrales nucléaires: Nbre de neutrons régulé par des absorbeurs => Maitrise
Constante de l’énergie produite utilisée pour le fonctionnement d’une turbine
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I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-1) ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEONS (EA)

Réaction de fusion (A ≤ 10)


Libère plus d’énergie que la fission pour une même masse

Réactions au cœur du soleil et des étoiles Bombe H ou à Hydrogène

Exemples

Réactions au sein du soleil Réactions au sein des étoiles


13
I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-1) ENERGIE DE LIAISON PAR NUCLEONS (EA)

Remarque

Les étoiles de masse > 1,4 masse (Soleil) forment des éléments par
fusion dans un modèle en pelure d’oignon.

La température augmente de l’extérieur vers l’intérieur (~ 107 K)


=> fusion de l’hydrogène en hélium puis en éléments de plus en plus
lourds (C, O, Ne,……, Si) et au Fer qui se concentre au centre:
C’est la nucléosynthèse stellaire

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I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-2) DIAGRAMME DE STABILITE NUCLEAIRE

La stabilité d’un noyau dépend de la compétition entre 3 forces:


 Interaction électromagnétique (force électrostatique) entre protons: Répulsion
→ Intensité relative Ir ≈ 10-2 : Forces coulombiennes (~1/rn)

 Interaction forte à courte portée (1 fermi): lie les quarks entre eux → hadrons
(protons, neutrons)
→ Intensité relative Ir ≈ 1 : Forces nucléaires attractives

 Interaction faible à l’intérieur des nucléons:


→ transforme un nucléon à un autre avec émission ß (portée 10-18 m)
→ Intensité relative Ir ≈ 10-7: Forces gravitationnelles

Modèle de la goutte liquide ou liquide nucléaire universel, incompressible:


(ρ = 1,45.1014 g.cm-1, r = R0 x avec R0 = 1,414 Fermi )
→ La cohésion des nucléons est due au fait que:

Forces nucléaires attractives > Forces électromagnétiques (Répulsives)


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I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-2) DIAGRAMME DE STABILITE NUCLEAIRE

Diagramme de stabilité nucléaire ou diagramme de Segret (N = f(Z))


Vallée de Stabilité Fission spontanée

Noyaux très riches en Noyaux lourds:


neutrons: Emission ß-1 Emission α
126

82
N=Z

50
Noyaux très pauvres en
neutrons: Emission ß+1 & CE
50 82

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I-3) STABILITE DES ISOTOPES

I-3-2) DIAGRAMME DE STABILITE NUCLEAIRE

On distingue 4 zones
Ligne de stabilité qui longe + ou – la 1ère bissectrice et située au milieu de
la bande de stabilité → Noyaux stables

Zone Z < 30 (jusqu’au 20Ca) située près de la 1ère bissectrice


→ Noyaux stables

Zone Z ≤ 83 → Noyaux naturels & stables


Au-delà du Bismuth (Z = 83) 209 aucun nucléide n’est plus stable

Zone 84 ≤ Z ≤ 92 → Eléments naturels & radioactifs

17
CONCLUSION
1500 noyaux connus → 330 naturels (appartiennent à 90 éléments différents)
→ environ 260 seulement sont stables

Parmi les 330 → seuls 47 sont radioactifs

→ 1000 autres éléments sont obtenus artificiellement


→ Les noyaux les plus stables sont ceux qui ont un nombre pair de protons & neutrons

→ Les noyaux ayant les nombres (2, 8, 20, 28, 50, 82, 126, 152) magiques de neutrons
et/ou protons sont les plus stables de tous, plus abondants dans la nature.

Jusqu’à Z ≈ 20, n = p & A = 2Z => Nucléides stables


En résumé
Pour Z > 20, n > p & A > 2Z => Nucléides stables & instables

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EXERCICE D’APPLICATION 1

On se propose de comparer les noyaux , et de les classer

du point de vue de leur stabilité. Sachant que les masses des noyaux sont égales

à 4,0015 uma pour l’hélium, 3,0165 uma pour le tritium et 7,0160 uma pour le

Lithium.

1) Déterminer (en Mev) l’énergie de liaison de chacun des 3 noyaux.

2) Classer en le justifiant les 3 noyaux par ordre croissant de stabilité.

Données: 1 uma = 931,5 Mev/C2, mp = 1,007276 uma ; mn = 1,008664 uma.

19
CORRECTION 1

1) Energie de liaison (en Mev) de chacun des 3 noyaux.

2) Energie de liaison par nucléons de chacun des 3 noyaux.

20
II

RADIOACTIVITE

21
II-1) DEFINITION ET PROPRIETES

Définition

→ La radioactivité est un phénomène par lequel un noyau instable (radioactif)


se désintègre en un autre noyau avec émission de particules élémentaires ou
rayonnements (α, ß+, ß-, γ).
→ C’est une réaction nucléaire car affecte principalement le noyau de l’atome

NB: La réaction chimique ne concerne que le cortège électronique.

Propriétés
 La radioactivité est un phénomène:
 Aléatoire → Imprévisible
 Spontané
 Inéluctable
 Indépendant de l’environnement chimique de l’espèce contenant le noyau
radioactif et des conditions extérieures (Température, Pression)
22
II-2) LA REACTION NUCLEAIRE

Exemple

Lois de conservation
La réaction nucléaire respecte les lois de conservation internes et externes

 Lois internes (conservation de SODDY)

→ Conservation de la charge
→ Conservation du nombre de masse

23
II-2) LA REACTION NUCLEAIRE

 Lois de conservation externes

→ Conservation de la quantité de mouvement


→ Conservation de l’énergie totale

BILAN ENERGETIQUE

Q = Energie dégagée lors de la réaction


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II-2) LA REACTION NUCLEAIRE

 Lois de conservation externes

ENERGIE CINETIQUE T DES NOYAUX EMIS

(∆)
TY TZ
Etat initial
(Repos)
Etat final

(1) car

(2)

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II-2) LA REACTION NUCLEAIRE

 Lois de conservation externes

En effet

Avec

Projection suivant l’axe (∆)

Et
26
II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS

 Mise en évidence par E. Rutherford

ß+
α
--------
γ

++++++++
Source ß-
radioactive
Papier Alu Béton

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II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS
 Propriétés des Rayonnements

 Radioactivité α (42He)
Concerne les noyaux lourds (A > 200)

Exemple

→ Très ionisant et très dangereux

Propriétés → Rayonnement très énergétique (4 à 9 MeV)

→ Peu pénétrant: arrêté par qques cm d’air ou de papier


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II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS
 Propriétés des Rayonnements

 Radioactivité ß- (0-1e)
Concerne les noyaux riches en neutrons (Radionucléides naturels

Neutron → proton + émission ß- + anti-neutrino (particule neutre de masse ≈ 0)

Exemple

→ Peu pénétrant: arrêté par ⦁ qques mm d’Aluminium


⦁ 8 mm de tissus vivants
⦁ 2,9 m dans l’air
Propriétés

→ Moins énergétique que α (0,02 à 2 MeV)


29
II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS
 Propriétés des Rayonnements

 Radioactivité ß+ (0+1e)
Concerne les nucléides artificiels très riches en protons

Proton → neutron + émission ß+ + neutrino (particule neutre de masse ≈ 0)

Exemple

Il possède les mêmes propriétés que ß- avec une courte durée de vie

Remarque
→ La radioactivité ß+ est souvent en compétition avec la capture électronique (CE)
Un électron de la couche interne K (ou L) peut être happé par le noyau et se
combiné à un proton:
Exemple 30
II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS
 Propriétés des Rayonnements

 Radioactivité gamma (γ)


Le noyau fils instable (Y*) dans un état excité (Niveau d’énergie élevé) se
γ
désintègre en émettant un rayonnement électromagnétique ( ), très énergétique
et très pénétrant:
PAR

→ Conversion interne: Transfert direct d’excitation à un électron

→ Transition directe

→ Cascade

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II-3) LES TYPES DE RAYONNEMENTS
 Propriétés des Rayonnements

 Radioactivité gamma (γ)

60C (T = 5,3 ans)


o
ß-
2,50 MeV 60N **
Exemple de Cascade
γ1 1,17 MeV
i

60N *
1,33 MeV i
γ2 1,33MeV
60N
0 MeV i

Remarque
A ces types de radioactivité s’ajoute la fission spontanée plus rare mais présente
chez les noyaux lourds tel que l’Uranium

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II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Evolution temporelle d’une population de noyaux
Soit un échantillon de matière de N0 noyaux radioactifs initiaux

La population N varie au cours du temps selon la loi de décroissance exponentielle

 = Constante de désintégration radioactive (en s-1) : Représente la probabilité que


présente un noyau de se désintégrer pendant l’unité de temps.
Démonstration

Pour une variation de temps dt, la population dN est proportionnelle à N

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II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE

 Période radioactive T ou temps de demi vie

T = temps au bout duquel la moitié des noyaux radioactifs initiaux s’est


désintégrée

Remarque:

Exemples de période

14C → T = 5730 ans 18Ne → T = 1672 ans


235U → T = 730,8 millions d’années 137Cs → T = 30,2 ans
30P → T = 2,55 min 6He → T = 0,82 s
34
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Durée de vie moyenne 
N Pour déterminer , on trace la tangente
à l’origine d’équation:

N – N0 = -N0(t – 0) => N = N0(1 - t)

t
 = 1/ Elle coupe l’axe t en  = 1/

 Activité de la source radioactive (A)

L’activité en Becquerel (Bq) = Nombre de désintégration par seconde (dps)


Le Curie (Ci): 1 Ci = 3,7.1010 Bq
Autres unités
1 Bq = 1 des/s = 1 dps 35
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

Enchainement de radioactivités successives

Bilan de matière

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II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

(4)

Solution de l’équation homogène

(5)

Recherche de solution particulière par variation de la constante k

Dérivons (5)

(6)

37
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

(6) & (2) →

→ (7)

(7) & (5) → (8)

Autre méthode

38
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

(3) Ou

→ (8)

39
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

Les 3 cas possibles d’accumulation de N2 (t)


 1er cas: 1 ≈ 2 => T1 ≈ T2

→Admet un maximum

A (t)

Père X
Ou

Fils Y

t
tmax
40
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

 2ème cas: 1 << 2 => T1 >> T2

==>

Il y a équilibre séculaire. L’activité de X


est quasi-constante alors que celle de Y A (t) Père X
augmente pour l’atteindre. On montre que:

On parle aussi d’équilibre radioactif Fils Y

t
tmax
Rque: L’équilibre est dit idéal si au bout
d’un temps long pour T1 > T2, le rapport
A2/A1n’évolue plus. On démontre que: 41
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Filiations radioactives

 3ème cas: 1 >> 2 => T1 << T2

==>

A (t)
On a:
Père X

Fils Y

t
tmax

Tout de passe comme si N10 noyaux de X se transforment totalement en Y et que


ce dernier commence sa désintégration.
42
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
 Embranchements radioactifs

Radioactivité simultanée de certains noyaux comme le polonium qui donne soit


de l’Actinium, soit du Plomb.
Exemple

(T ≈ 12,8 h) (T ≈ 1,28.109 ans)


11% ß-
CE
19% 39%
1,46 MeV 89%
42% ß-
ß+ γ
CE
0 MeV 0 MeV

Evolution de la population de noyaux

1 Y1 Les i sont indépendantes


2 Y2 totale =  = 1 + 2 + 3

3 Y3 T = Période effective 43
II-4) LOI DE DESINTEGRATION RADIOACTIVE
Exemple

Dans un système biologique, le radioélément peut subir une élimination


biologique avec une période propre (Tbiol) qui est indépendante de la période
physique (Tphys) de décroissance radioactive.

Toujours

 Mélanges radioactifs

Mélange de X1 et X2, deux désintégrations indépendantes

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II-5) RADIOACTIVITES PROVOQUEES OU ARTIFICIELLES
 Réaction de transmutation

Bombardement d’un noyau cible par un projectile pour le transformer en un


autre noyau.

En 1918, Rutherford réalise la 1ère réaction de transmutation lors de la mise en


évidence du proton.

Puis

Fabrication de transuraniens

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II-5) RADIOACTIVITES PROVOQUEES OU ARTIFICIELLES
 Fission nucléaire

Bombardement de l’Uranium 235 (nucléide fissile) comme dans les centrales


nucléaires par un neutron lent.

Réaction en chaine → Principe bombe A

Remarque

1 g d’U (235) libère 8,2.1010 J soit l’équivalent de 2,6 tonnes de charbon.


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II-5) RADIOACTIVITES PROVOQUEES OU ARTIFICIELLES
 Fusion nucléaire

Union de noyaux légers ou fusibles pour former un plus lourd et stable

Exemples

Bombe H

Réactions solaires
&
stellaires

47
III

APPLICATIONS DE LA
RADIOACTIVITE

48
III-) APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE
 USAGE EN MEDECINE

Imagerie – radio – scanner – scintigraphie – tomographie - stérilisation

 Les radionucléides tel que 60Co est souvent utilisé dans le dépistage et
traitement de tumeurs cancérigènes;

 Localisation de tumeurs cérébrales à l’aide de l’iode 131;

 En imagerie médicale, des isotopes radioactifs sont produits avec un cyclotron


(1/2 vie de quelques heures): 11C ; 13N ; 15O ; 18F ; 55Co ; 76Br ; …..
Le composé désiré est ensuite préparé (Ex: Fluoro Deoxy Glucose) avec 18F (1/2
vie 110 mn) qui se fixe de préférence sur les tumeurs.
Puis, on effectue une injection par voie intraveineuse.

 La gamma caméra qui permet de créer l’image scintigraphique à partir des


photons émis par l’organe à étudier. Son fonctionnement est basé sur
l’utilisation d’un cristal de NaI. 49
III-) APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE
 USAGE EN MEDECINE

 Tomographie par émission de positrons: le positron (e+) émis par 18F rencontre
immédiatement un électron (e-) de matière voisine et s’annihile en produisant
une pair de photon (de 511 keV) qui partent dos à dos.

 Protonthérapie: lutte contre le cancer (traitement d’un mélanome de l’œil).

 EN ARCHEOLOGIE

 Datation au carbone 14:


le 14C radioactif pour un individu vivant est:

A la mort, ce rapport décroit exponentiellement et on a:

98,89% de 12C (stable)


NB: Le carbone dans le CO2 est constitué de: 1,11% de 13C (stable)

Une infime partie de 14C (T=5730 ans)


50
III-) APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE
 EN ARCHEOLOGIE

 Datation au potassium 40 et carbone 14

La radioactivité des corps humains provient de 2 radioéléments d’origine


naturelle: 40K et 14C à l’origine de 8000 dps

 Datation par 238U et 206Pb

Datation des roches et sédiments

t=0 N0
tǂ0 NU NPb

On en tire le temps t 51
III-) APPLICATIONS DE LA RADIOACTIVITE

 AUTRES APPLICATIONS

 Agriculture: traceurs

 Environnement: marquage

 Science: datation, marquage,

 Médecine: Mesure du volume sanguin

 Alimentation: stérilisation et conservation

 Industrie: production d’énergie par fission (fusion?)

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Hψ = E ψ

MERCI
AUX TD

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