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RAPPELS CONSTITUTION

DE LA MATIERE
Prof. Ag. KOUTOUAN-KOUAME ANNICK
Dr NDRIN KONAN JULIEN
INTRODUCTION

Base structurelle de la matière c’est l’


ATOME.
 existence de relation énergétique
entre les éléments de l’atome :
Energie (E) de liaison
Si déperdition d’E : instabilité :
INTRODUCTION 2

Interaction rayonnement / matière

Echange d’énergie

Base de
- tous phénomènes physiques
- l’imagerie médicale
OBJECTIFS
1. Rappeler les postulats de Bohr
2. Définir : Isotopes, Isobares, Isotones,
Isomères
3. Identifier les isotopes de l’iode
4. Déterminer la relation masse – énergie
5. Schématiser les zones de stabilité et
d’instabilité atomique sur un diagramme
PLAN
I- EVOLUTION STRUCTURELLE DE
L’ATOME

II- ETATS DE STABILITÉ ET INSTABILITÉ


I- EVOLUTION STRUCTURELLE DE
L’ATOME DE LA MATIÈRE

1. Définition
2. Rappels historiques
3. Modèle actuel de l’atome
I-1- Définition de la matière

Matière = tout ce Chaque molécule


qui nous entoure : à son tour est
corps de la nature : divisée en Atomes
solide, liquide, gaz avec identité
chimique
I-2. Evolution d’un atome
avant 1913 : conceptions antiques

 - 420 : Grecs  Atomes = « petits


Leucippe, grains » solides et
Démocrite : deux indivisibles, pleins,
principes de la éternels, immuables
nature : atomes  A – tomos = insécable
(plein) et vide
Constitution d’un atome avant 1913

conteste l’existence
 Aristote ( -384, -322) : des atomes
Air
Matière = Feu
Terre
Eau
 1647 GASSENDI : molécules
Constitution d’un atome
Conceptions avant 1913 (3)

Ernest Rutherford modèle de Rutherford :


(1871 - 1937) lacunaire, planétaire
I-3- Modèle atomique après 1913 :
BOHR
Niels Bohr Max Planck
(1885 - 1962) (1858 - 1947)
Modèle atomique de BOHR

 Système solaire
 Différence avec 1 quantum = h
Rutherford : orbites
h = cte de planck
= niveaux d'énergie
bien définis =  = fréquence
quanta, fonction de
la fréquence du Rt
Postulat de BOHR N°1

Tous les niveaux  moment angulaire


d’E ne sont pas orbital :
permis : L = m.v.r = n.h /2
suite discontinue  n = quantique
d’états d’énergie principal
Postulat de BOHR N°2

 Atome stable ou E initiale E finale


« stationnaire » = pas  si Ef > Ei :
de déperdition d’E
photon émis d’E = h
 changement d’état,
= atome instable
 si Ef < Ei :
transition photon absorbé
Postulat de BOHR 3

On ne peut déterminer que les


régions de l’espace où la présence
de l’e- est maximale
Structure simple, insuffisante
I-3. Modèle actuel de l’atome

I-3-1 Représentation Atomique


I-3-2 Types de noyaux
I-3-3 Isotopes
I-3-4 Unités en physique nucléaire
I-3-1 Types de Noyaux (nucléides) 115 éléments
90 états naturels

A
zX A = nucléons = Z + n
propriétés physiques
Z = protons propriétés chimiques
classe des atomes
1. Isotopes : Z idem
2. Isobares : A idem
3. Isotones : n idem
I-3-3 Isotopes de l’Iode Z = 53

127I : stable, naturel 123I* : émet des R ϒ


123I 125I*: é, X, ϒ : faible
 I radioactifs
125
E : Radio-Immuno-
131I Analyse (RIA)
n’émettent pas les * 131I* : β- et ϒ : forte
mêmes RI énergie : en thérapie
I-3-4 Unités en physique nucléaire
 1. Longueur
physique nucléaire : fermi ; 1 fm = 10-15 m.
physique atomique : Angström ; 1 Å = 10-10 m
2. Temps : secondes → milliards d’années
3. Energie: électron-volt : 1eV = 1,602 . 10-19 J
KeV ; MeV ; GeV
4. Masse : Plusieurs systèmes de mesure :
Relativité Einstein (1905)
Unité de Masse Atomique: u.m.a
Masse : Relativité Einstein 1905
E = mc2

 Relation équivalence masse - énergie au


repos d’une particule.
 E0 : Energie au repos (J)
 m : masse (kg)
 c = célérité (m.s-1)
Masse : m = E0 / C2 : en MeV/c2
Relation masse / énergie
Quantité de matière = n = mole
1 mole = 6,02.1023 at = Ɲ Avogadro
 N d’atomes = n x Ɲ
 masse molaire = masse de Ɲ atomes
 Masse (Atome) : M = M (noyau) + m Zé
Masse : m = E0 / C2 : en MeV/c2
1 u.m.a = 931.10 6 eV / c 2 = 931 MeV / c2
LES ATOMES PEUVENT ETRE
SOUS DEUX FORMES :
STABLES OU INSTABLES
PLAN
I-1 EVOLUTION STRUCTURELLE DE L’ATOME

I-2 ETATS DE STABILITÉ ET


INSTABILITÉ
I-2-1 Atome stable
I-2-2 Atome instable
I-2-3 Diagramme de stabilité
I-2-1 Atome stable

1/ Quantification des couches et des


sous-couches

2/ Energie de liaison des nucléons


1/ Quantification des couches et des
sous-couches
1/ Couches
 E quantifiée : En
 Nombre quantique principal = n
2/ Sous-couches avec 3 autres nombres Q :
l = azimutal, m = magnétique, et s = spin

 Ces 4 N.Q. définissent l’état énergétique


de l’e-
2/ Energie de liaison (EL) des nucléons

 E nécessaire pour dissocier neutrons et


protons maintenus dans le noyau
 EL élevée = noyau stable
 EL insuffisante = noyau instable
 Radioactivité instabilité nucléaire
I-2-2 Atome instable
4 mécanismes d’échange énergétique

1/ Excitation (EX°)
2/ Ionisation (I°)
3/ Fluorescence
Conséquences
4/ Auger
1/ Excitation

 l’E absorbée (Ea) faible pour rompre EL :


Ea < Ei = l’e- change d’orbite : E finale plus
faible : Ef = Ei - Ea
 Surtout e- périphériques, responsable des
propriétés chimiques
 E très faible pour provoquer une excitation :
E thermique = 1è instabilité
2/ Ionisation

Ea > Ei, suffisante pour rompre El = Ei, l’é


arraché de l’atome devient l’ion (-) ;
atome restant = gros ion + = paire d’ions
 L’excédent d’E = EC de l’e- = Ef = Ea - Ei
Permet la détection des R.I
Responsable des dégâts de tissus
Conséquences de l’instabilité
= excès d’E

Retour à l’état fondamental, en


restituant l’Energie absorbée en - d’1 µs :
- fluorescence
- Auger
RETOUR À LA STABILITÉ :
Fluorescence

Emission d’un ou x photons de


fluorescence

monochromatique polychromatiques,
raies
( 1 seule étape) caractéristiques
RETOUR À LA STABILITÉ
Effet Auger

 Excès d’E de l’é ionisé transféré à un autre e-


plus périphérique qui sera éjecté de l’atome
 L’occupation de la place libre peut se faire
soit par émission d’un photon ou par un
autre effet Auger ; ainsi de suite
 Plus fréquent pour les éléments légers
Tous les nucléides existants, stables
et instables, peuvent être placés
dans un diagramme dit de stabilité
(Z/N) où Z en abscisse et N en
ordonnées
I-2-3 Diagramme de stabilité de Ségré
 Quasi totalité des corps chimiques stables
sans radioactivité : n’émettent aucun Rt

 Très petite minorité instable

 A ce jour, 6000 nx théoriques, dont 2500


artificiels et 375 naturels :
dont 274 stables et 51 instables.

 Mode de propagation de l’E dans


l’espace et le temps, caractérisé par un
RAYONNEMENT
ELECTROMAGNÉTIQUE

Pr. Ag. KOUAME-KOUTOUAN Annick


Dr N’DRIN N’GUESSAN KONAN JULIEN
Déperdition d’Energie de la matière

Instabilité

Rayonnement
 Interaction avec la matière

 Echange d’énergie
OBJECTIFS
1. Définir : dualité-onde corpuscule,
rayonnement ionisant, photon
2. Identifier les caractéristiques
physiques d’un REM
3. Classer les REM en fonction : énergie,
longueur d’onde et fréquence
4. Comparer photons X et γ
5. Décrire les 3 interactions RI / matière
6. Déterminer le phénomène d’atténuation
PLAN

I. BASES PHYSIQUES DES REM


II. INTERACTIONS REM IONISANT / MATIÈRE
I- BASES PHYSIQUES DES REM

I-1 Caractéristiques physiques


I-2 Dualité onde / corpuscule
I-3 Spectre et classification des
REM
I-4 Rayonnement Ionisant (RI)
II-1 Caractéristiques des REM
 ONDES : Résulte de 2 champs : électrique
et magnétique, perpendiculaires et
oscillants en phase sur un même plan z
Dans le vide : vitesse constante =
c = 299792458 m/s
Milieu matériel, v plus faible
Fréquence : f ou (υ) cycle / s, en Hz
Période : T = 1 / F en s
Longueur d’onde en m λ : distance
parcourue par l'onde en une T :
λ = V / f = C / υ = c .T
I-2- Dualité onde-corpuscule (DOC)
Modélisation des REM
 Double nature de tout phénomène
matériel
 Chaque particule d’E : photon, transporte
une E proportionnelle à ʋ de l'onde
 Fondement de la mécanique quantique
 Toute particule matérielle ou non est à la
fois onde et particule :
Dualité onde-corpuscule (2)

De BROGLIE : à corps matériel (m et v) on


associe une onde :  = h / p = h / m.v
(mv = quantité de mouvement)

EINSTEIN :
E (particule ou photon) proportionnelle à ʋ
de l'onde :
E=hν (h cte Planck)
Modèle ondulatoire

Lois fondamentales de l’optique


géométrique,
Propriétés référentielles
Propriétés liées à la polarisation
des rayonnements
Modèle corpusculaire

 Interaction non explicable par modèle onde


 Ex : effet photoélectrique : Einstein émet la
notion de quanta de Planck : lumière = flux
discontinu d’E électrique = photons = sans
masse se déplaçant à la vitesse de la lumière
 Adapté aux rayonnements hautes f
Dualité onde-corpuscule : résumé

Ces 2 modèles adaptés à tout type de REM :


 Aspect macros : rayonnement faible f,
photons associés d’E trop faible pour
interagir avec la matière : seul modèle
onde pertinent
 Dimension atomique : si f et E très élevées,
λ modèle corpusculaire (rayons X, γ)
Ces 2 modèles adaptés à tout REM :
 E trop faible pour interargir avec la
matière : seul modèle ondulatoire

 E très élevées : modèle corpusculaire

CLASSIFICATION
I-3 Spectre et classification des REM

selon :
 Fréquence : f
 Energie : E =hυ
 Longueur d’onde : λ =C/υ
I-4- Rayonnements Ionisants (RI)

 E minim pour arracher él de la matière : 2 ions


₋ Ion(+) = atome - 1 él ₋ ion (-) = électron éjecté
• λ < 100 nm, E > 103 eV υ > 1017 Hz
• Particules : légères (électrons, β-) ; lourdes : α
 RI chargé ou non, avec masse au repos ou non :
Chargées : • α • β •électrons •protons
Non Chargées : •photons : ϒ et X
•neutrons
La particularité des REM ionisants
est d’entrer en contact avec la
matière et d’interagir avec : bases
des applications médicales

Comment vont-ils interargir ?


PLAN

I. BASES PHYSIQUES DES REM

II. INTERACTIONS REM IONISANTS


/ MATIÈRE
II-1 Interaction photons / M
II-2 Interaction Electron-Matière
II- INTERACTIONS
REM IONISANTS / MATIÈRE
II-1 Interaction Photon -Matière
(dépôt indirect d’énergie : mise en mvt des
particules du milieu par effet thermiq,
excitation et ionisation)
- effet Photoélectrique,
- effet Compton
- Production de paires
II-2 Interaction Electron-Matière
PHOTONS
Rayons X : origine électronique
Rayons γ : origine nucléaire
 Rx et R γ : même comportement vis à vis
de la matière
 Non directement ionisants => Production
de particules chargées secondaires
 Interaction aléatoire (non obligatoire,
sauf avec les particules chargées)
I-1-1 Effet photoélectrique

Photon (hν) absorption

photo-
é lié proche électron
du nx T = hν - E liaision

Emission de RX fluorescents
(Raie caractéristique )
Effet photoélectrique (2)

 Réaction à seuil : hν ≥ Eb

Coefficient massique d’atténuation


(τ/ρ) varie avec Z3 :

Matériaux à Z élevé (Pb Z = 82) pour


absorber les photons
II-1-2 Effet Compton
Photon incident en collision avec é peu lié
absorption + diffusion

Él recule avec énergie cinétique : Ec = h ν – h ν’


Photon diffusé avec une énergie h ν’ < h ν
Effet Compton (2)
Effet de l’E du photon incident
La direction du photon dépend de son E :

 Emission vers l’avant : choc tangentiel


φ 90° et Ө = 0°

 Émission vers l’arrière : choc frontal (rétrodiffusion)


φ = 0° et θ 180°

Coefficient massique d’atténuation (σ/ρ) dépend de E


II-1-3 Création de paires
E > 1 022 KeV : E du photon i totalement
absorbée : création de paire él-positon
positon et 1 él s'annihilent : paire de γ

γ
γ
Création de paires (2)
Matérialisation d’une paire él – positon
Disparition du photon au voisinage du nx
Excédent d’E du photon incident
distribué en E cinétique pour l’él et le
positon
Positon rapidement freiné et annihilation
avec él du milieu : émission de 2 photons
γ de 511 keV
II-1-4- Importance relative des interactions
élémentaires
II-1-5 Interactions photons– matière
caractéristiques générales
Ei Et
Transmission
Absorption eEa

Diffusion Ed

Conservation Ei : Ei = Et + Ea + Ed
II-1-6 Couche de demi absorption : CDA
 No = nombre total de photons
monoénergétiques arrivant sur l’écran par
unité de surface

 N(x) = photons par /surface ayant traversé une


épaisseur x de l’écran, sans être absorbés ni
diffusés : sans avoir interargir = photons
transmis On montre que :

N(x) = No.e -µx


(1)
-1
Coefficient d’atténuation linéique : µx
N(x) = No.e-µx
µx = coefficient linéaire
d’atténuation ou d’absorption
= probabilité d’interaction / longueur [cm-1]
 Dépend : - nature du milieu
- énergie photon
Coefficient d’atténuation linéique : µ

 Pour un photon (E) et un milieu (Z) donnés,


le µx (et massique) μ/ρ est la somme des
coefficients liés à chaque interaction :
μ = τ + σ R + σ c + κ [cm-1]
μ/ρ = τ/ρ + σ R/ρ + σ c/ρ + κ/ρ [cm²/g]
Couche de demi absorption : CDA

 = épaisseur de l’écran qui arrête la ½


des photons incidents. Selon (1) :
 N(CDA) = No.e-µCDA = No/2
 d’où CDA = ln2/µ
 Ecran d’épaisseur 10 CDA laisse
passer 1 photon sur 1000 = bon écran
Conséquences des interactions :
Détection
 Toutes les interactions décrites sont exploitées : dans les
détecteurs pour détecter des particules (identification de leur
nature, quantification, visualisation de la trajectoire)
 Détecteur utilisant l’ionisation du milieu
Principe : Ionisation de la matière au passage de la particule :
formation de charge + (ions) et - (électrons) Déplacement des
charges par un champ électrique pour les recueillir séparément

 Détecteur utilisant l’excitation des atomes du milieu


Principe : atome excité par le passage d’un rayonnement passe
dans un état d’énergie supérieur et revient au niveau
fondamental par émission d’un photon : mesure de l’énergie
perdue par excitation du milieu par la particule
II-2 Interactions Électron-Matière
él incidents forte E > 1 MeV / noyaux à Z élevé
CONCLUSION

 REM désigne un transfert d‘Energie


 Sa propagation provoque :
- atténuation, absorption,
- diffraction, réfraction,
- interférences, échos,
- parasites électromagnétiques
- effets biologiques
CONCLUSION 2

L’électron lié au noyau par une énergie


de liaison, absorbe cette Energie :
ionisation ou ex° exploitées en imagerie
médicale, radiothérapie, radiobiologie
Les effets des RI sont basés sur
l’interaction RI / matière = échange d’E
au niveau atome
CONCLUSION 3

 Produire de l‘E à des fins pacifiques (les


meilleures) ou guerrières (les pires)
 Meilleur : en particulier en thérapeutique et
imagerie : IRMN,
Radiologie,
Médecine Nucléaire
(scintigraphie)
Echographie
Les pires applications
Hiroshima après le 6 /8/1945

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