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Chapitre VII
Réglementation spécifique
aux institutions de microfinance
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES
ET REGLEMENTAIRES
REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE ET FINANCIERE
DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION
MONETAIRE
Chapitre VII OUEST AFRICAINE
Réglementation spécifique
aux institutions de microfinance
Sommaire
de microfinance
des systèmes financiers décentralisés par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
et la Commission Bancaire de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)��������������������������������������������40
Instruction n° 010-08-2010 du 30 août 2010 relative aux règles prudentielles applicables aux
systèmes financiers décentralisés des Etats membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ����41
Instruction n° 016-12-2010 du 29 décembre 2010 relative au financement des immobilisations
et des participations par les systèmes financiers décentralisés������������������������������������������������������������42
Instruction n° 017-12-2010 du 29 décembre 2010 relative à l'organisation du contrôle interne
au sein des systèmes financiers décentralisés .����������������������������������������������������������������������������������44
Instruction n° 018-12-2010 du 29 décembre 2010 relative à l'obligation pour les systèmes
financiers décentralisés de produire un rapport annuel ����������������������������������������������������������������������49
Instruction n° 019-12-2010 du 29 décembre 2010 relative à la mise en place d'un fonds
de sécurité ou de solidarité au sein des réseaux d'institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������61
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ment, d’unions en vertu de la présente loi ;
7. “Fédération’’ : institution résultant du regrou- 20. “Structure ministérielle de suivi’’ : structure
pement d’unions et, exceptionnellement, d’ins- en charge des systèmes financiers décentrali-
titutions de base en vertu de la présente loi ; sés au sein du Ministère chargé des Finances ;
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Article 6 :
Chapitre 2 : Opérations des systèmes financiers
décentralisés Les systèmes financiers décentralisés sont classés
en deux catégories, selon la nature des opérations
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
institutions de microfinance
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d’agrément sont adressées au Ministre de l’Etat du
décentralisé.
siège de la confédération. Le Ministre peut, dans
le cadre de l’instruction, solliciter des informations Article 12 :
auprès des Ministres des Etats d’implantation des
fédérations affiliées, dans le délai de trois (3) mois Le Ministre dispose d’un délai de trente (30) jours
imparti à la structure ministérielle de suivi. calendaires pour prendre et notifier aux systèmes
financiers décentralisés les actes réglementaires
La saisine des Ministres des Etats autres que celui requis par les décisions et avis conformes de la
du siège de la confédération suspend le décompte Banque Centrale et de la Commission Bancaire.
de la période de six (6) mois requise pour la procé-
dure d’agrément. Leurs observations et commen- Toutefois, la décision de retrait d’agrément doit
taires éventuels sont portés, dans un délai d’une être notifiée aux intéressés dans un délai de sept
(1) semaine, à la connaissance du Ministre de (7) jours calendaires. Les délais susvisés courent
l’Etat du siège de la confédération. Le dossier est à compter de la date de réception par le Ministre
ensuite transmis à la Banque Centrale pour avis desdits décisions et avis conformes.
conforme suivant la procédure décrite ci-avant. En l’absence d’actes appropriés pris par le Ministre
Une instruction de la Banque Centrale détermine au terme des délais impartis aux premier et
les éléments constitutifs du dossier d’agrément. deuxième alinéas :
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–– de l’agrément ;
–– informer le public sur ses activités ou les ini-
–– de l’enregistrement au registre des systèmes tiatives prises ou entreprises dans le cadre de
financiers décentralisés, dans la catégorie où sa mission.
ils ont été autorisés.
Les statuts de l’Association Professionnelle des
Article 21 : Systèmes Financiers Décentralisés sont soumis à
La dénomination sociale ainsi que les références de l’approbation du Ministre, après avis de la Banque
l’agrément doivent également figurer sur tous les actes Centrale.
et documents émanant du système financier décen-
tralisé et destinés aux tiers, notamment les lettres, les Chapitre 2 : Fonctionnement
factures, les annonces et publications diverses. Elle doit
être précédée ou suivie immédiatement, en caractères
lisibles, de l’indication de la forme juridique du système Article 25 :
financier décentralisé, de l’adresse de son siège et Au sein d’un système financier décentralisé, les
de la mention de son enregistrement au registre des fonctions de gestion et de contrôle sont exercées
systèmes financiers décentralisés. par des organes distincts.
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Le greffier transmet copie de la liste susvisée et de une de ses agences, proposer au public la création
ses modifications sous huitaine, sur papier libre, au d’un système financier décentralisé, ni disposer
procureur de la République. du pouvoir d’engager l’institution s’il a fait l’objet
d’une condamnation définitive par suite d’infrac-
Article 28 : tions portant atteinte aux biens ou pour crimes de
droit commun.
Sont considérées comme dirigeants d’un système
financier décentralisé, toutes personnes exerçant
Article 31 :
des fonctions de direction, d’administration, de
contrôle ou de gérance de cette institution. Toute condamnation pour tentative ou complicité
Les personnes qui concourent à l’administration, dans la commission d’infractions portant atteinte
au contrôle, à la direction, à la gérance ou au fonc- aux biens ou pour crimes de droit commun
tionnement des systèmes financiers décentralisés emporte la même interdiction que celle visée à
sont tenues au secret professionnel, sous réserve l’article précédent.
des dispositions des articles 37, 43, 44 et 58 de la La même interdiction s’applique aux faillis non
présente loi. réhabilités, aux officiers ministériels destitués et
aux dirigeants suspendus ou démis en application
Article 29 : de l’article 71 de la présente loi.
Nul ne peut diriger, administrer ou gérer un système
financier décentralisé ou une de ses agences, 4 : Nationalité de l’Etat membre concerné.
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l’institution sont susceptibles d’influencer les
qui les régissent.
décisions de cette dernière, doit être autorisé par
l’organe habilité à cet effet, par décision prise à la Dans le cadre de leurs interventions, les systèmes
majorité qualifiée prévue dans les statuts. financiers décentralisés sont tenus de se confor-
mer aux dispositions prises par instructions de la
Article 35 : Banque Centrale relatives au contrôle interne.
L’encours des prêts accordés par un système finan- Les organes et les structures chargés de la surveil-
cier décentralisé aux personnes visées à l’article lance et du contrôle ont droit, dans le cadre de cette
34 ne peut excéder une fraction de ses dépôts mission, à la communication, sur leur demande,
ou de ses ressources fixée par instruction de la de tous documents et informations nécessaires à
Banque Centrale. l’exercice de leurs fonctions, sans que le secret
professionnel ne leur soit opposable.
Article 36 :
Article 38 :
Un système financier décentralisé peut conclure
des accords avec d’autres institutions similaires, Les organes et les structures chargés de la surveil-
des organisations ou d’autres institutions finan- lance et du contrôle au sein des systèmes financiers
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tion extérieure.
pratiques préjudiciables aux intérêts des dépo-
sants et des créanciers, exiger la mise en œuvre Le choix du Ministre ne peut porter sur une struc-
de mesures de redressement. ture ou une institution extérieure qui exerce le
contrôle, en vertu d’une convention ou de tout autre
Article 41 : texte, pour le compte d’un autre système financier
décentralisé exerçant sur le territoire national.
Les anomalies constatées lors d’un contrôle
interne s’entendent comme le non- respect des
Article 44 :
dispositions légales, réglementaires et statutaires,
notamment en ce qui concerne : La Banque Centrale et la Commission Bancaire
procèdent, après information du Ministre, au
–– l’organisation et le fonctionnement des sys- contrôle de tout système financier décentralisé, dont
tèmes financiers décentralisés ; le niveau d’activités atteint un seuil qui sera déter-
–– les principes coopératifs ou mutualistes ou les miné par une instruction de la Banque Centrale.
textes régissant les autres formes juridiques
autorisées à exercer en qualité de système fi- Article 45 :
nancier décentralisé ; La Banque Centrale et la Commission Bancaire
–– les règles et normes de comptabilité ; portent les conclusions des contrôles sur place à la
connaissance du Ministre et du conseil d’adminis-
–– les règles et normes de gestion ;
tration du système financier décentralisé concerné
–– la sécurité. ou de l’organe en tenant lieu.
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Tout système financier décentralisé produit un ticle 44, à celle de la Banque Centrale ou de la
rapport annuel au terme de chaque exercice social. Commission Bancaire.
Toute union, fédération ou confédération est tenue
d’élaborer ce document sur une base combinée. Article 54 :
Le rapport comprend, en sus des informations sur Les systèmes financiers décentralisés visés à l’ar-
les activités de l’institution, les états financiers ticle 44 sont tenus de faire publier dans un délai de
approuvés par l’assemblée générale ainsi que les six (6) mois après la clôture de l’exercice social, à
documents annexés établis selon les normes déter- leur frais, leurs états financiers au Journal Officiel
minées par instructions de la Banque Centrale. de la République (...) ou dans au moins deux jour-
naux locaux à large diffusion. Les systèmes finan-
Article 51 : ciers qui enfreignent cette disposition peuvent se
Les rapports et états financiers annuels ainsi que voir appliquer les sanctions pécuniaires prévues à
les documents annexés des systèmes financiers l’article 73 de la présente loi.
décentralisés sont communiqués au Ministre et, Le Ministre et, dans le cas des systèmes finan-
dans le cas des systèmes financiers décentralisés ciers décentralisés visés à l’article 44, la Banque
visés à l’article 44, à la Banque Centrale et à la Centrale ou la Commission Bancaire, peuvent
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provisoire sont prononcées par le Ministre, dans les lisés visés à l’article 44, la Banque Centrale ou
mêmes formes. la Commission Bancaire notifie sa décision au
Ministre qui nomme un liquidateur auquel il
Article 64 : confère les pouvoirs nécessaires à la direction,
L’administrateur provisoire doit présenter au l’administration ou la gérance du système finan-
Ministre et, dans le cas des systèmes financiers cier décentralisé concerné.
décentralisés visés à l’article 44, à la Banque
Le liquidateur est désigné, dans un délai maximal
Centrale ou à la Commission Bancaire, au moins
une fois tous les trois (3) mois, un rapport sur les de sept (7) jours calendaires à compter de la date
opérations qu’il a accomplies ainsi que sur l’évolu- de réception par le Ministre de ladite décision. Ce
tion de la situation financière du système financier délai s’applique également en cas de désignation
décentralisé. Il doit, en outre, présenter au Ministre du liquidateur par le Ministre.
et, s’il y a lieu, à la Banque Centrale ou à la Commis-
sion Bancaire, au cours d’une période n’excédant Le liquidateur nommé par le Ministre peut saisir la
pas une année à compter de la date de sa dési- juridiction compétente aux fins de faire déclarer le
gnation, un rapport précisant la nature, l’origine et système financier décentralisé en état de cessa-
l’importance des difficultés du système financier tion des paiements.
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Chapitre 8 : Protection des déposants cas des systèmes financiers décentralisés visés à
l’article 44, par la Banque Centrale ou la Commis-
Article 68 : sion Bancaire après information du Ministre. Les
sanctions disciplinaires sont exécutoires dès leur
Le Ministre et, dans le cas des systèmes finan-
notification aux intéressés.
ciers décentralisés visés à l’article 44, la Banque
Centrale ou la Commission Bancaire peuvent, en La Banque Centrale ou la Commission Bancaire
tant que de besoin, inviter les actionnaires, asso- peut proposer au Ministre, suivant la nature et
ciés ou sociétaires d’un système financier décen- la gravité des infractions commises, le retrait
tralisé en difficulté, à apporter leur concours à son d’agrément.
redressement. Le retrait d’agrément, prononcé après avis conforme
Le Ministre et, dans le cas des systèmes financiers de la Banque Centrale, est exécutoire dès sa notifi-
décentralisés visés à l’article 44, la Banque Centrale cation au système financier décentralisé concerné.
ou la Commission Bancaire peuvent, en outre, inviter Les sanctions doivent être motivées. Aucune sanc-
l’ensemble des adhérents de l’Association Profes- tion disciplinaire ne peut être prononcée par le
sionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés à Ministre, la Banque Centrale ou la Commission
examiner les conditions dans lesquelles ils pour- Bancaire sans que l’intéressé ou son représentant,
raient apporter leur concours au redressement du assisté éventuellement de tout défenseur de son
système financier décentralisé concerné. choix, ait été entendu ou dûment convoqué ou invi-
té à présenter ses observations par écrit.
Article 69 :
Article 72 :
Les systèmes financiers décentralisés agréés dans
l’UMOA adhèrent à un système de garantie des Les sanctions disciplinaires prises à l’encontre
dépôts. des organes financiers sont prononcées par la
Commission Bancaire.
TITRE IV : INFRACTIONS ET SANCTIONS
Article 73 :
Tout défaut de communication des statistiques et
Article 70 :
des informations destinées au Ministre et, dans le
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
institutions de microfinance
Toute infraction aux dispositions de la présente loi cas des systèmes financiers décentralisés visés à
est passible de sanctions disciplinaires, pécuniaires l’article 44, à la Banque Centrale et à la Commis-
ou pénales, selon les cas. sion Bancaire ou requises par ceux-ci, est passible
des pénalités suivantes par jour de retard et par
Article 71 : omission :
Suivant la nature et la gravité des infractions •• 5.000 francs CFA durant les quinze (15) pre-
commises, le Ministre et, dans le cas des systèmes miers jours ;
financiers décentralisés visés à l’article 44, la •• 10.000 francs CFA durant les quinze (15) jours
Banque Centrale ou la Commission Bancaire suivants ;
peuvent prendre les sanctions disciplinaires
•• 15.000 francs CFA au-delà.
suivantes :
Le produit de ces pénalités est recouvré pour le
–– l’avertissement ;
compte du Trésor public.
–– le blâme ;
Article 74 :
–– la suspension ou l’interdiction de tout ou par-
tie des opérations ; Tout manquement aux dispositions des articles 20
et 21 de la présente loi est puni d’une amende de
–– la suspension ou la destitution des dirigeants deux cent cinquante mille (250.000) francs CFA.
responsables.
En cas de récidive, l’amende encourue est de cinq
Les sanctions disciplinaires sont prises, dans le cent mille (500.000) francs CFA.
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Article 75 : Article 79 :
Les sanctions disciplinaires sont prises sans préju- Quiconque aura été condamné pour l’un des faits
dice des sanctions pénales de droit commun. prévus à l’article 31 ne pourra pas être employé, à
quelque titre que ce soit, par un système financier
Article 76 : décentralisé.
Toute personne qui utilise abusivement les appel- En cas d’infraction à cette interdiction, l’auteur
lations prévues à l’article 86 ou contrevient aux sera puni d’un emprisonnement d’un (1) an
dispositions de l’article 22 de la présente loi, à cinq (5) ans et d’une amende de deux millions
sans en avoir reçu l’agrément ou qui crée l’ap- (2.000.000) à cinq millions (5.000.000) de
francs CFA et l’employeur, d’une amende de cinq
parence d’être un système financier décentralisé,
millions (5.000.000) à dix millions (10.000.000)
est passible d’une amende de deux (2) à dix (10)
de francs CFA.
millions de francs CFA.
Encourt la même peine, le système financier Article 80 :
décentralisé d’une catégorie qui exerce les activi- Les systèmes financiers décentralisés, qui n’auront
tés d’une autre catégorie sans avoir obtenu l’auto- pas constitué les réserves générales instituées en
risation préalable du Ministre. vertu des articles 85 et 124, seront tenus envers le
En cas de récidive, les infractions prévues aux Trésor public, d’un intérêt moratoire, dont le taux ne
alinéas 1 et 2 du présent article sont punies d’une pourra excéder un pour cent (1%) par jour de retard.
peine d’emprisonnement de deux (2) à cinq (5)
Article 81 :
ans et d’une amende de quinze (15) à trente (30)
millions de francs CFA. Les systèmes financiers décentralisés, qui auront
contrevenu aux règles de l’UMOA fixant les taux
Article 77 : et conditions de leurs opérations avec la clien-
tèle, pourront être requis par la Banque Centrale
Sera puni d’un emprisonnement d’un (1) mois de constituer auprès du Trésor public un dépôt
à un (1) an et d’une amende de cinq cent mille
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contrôles visés aux articles 37, 43 et 44 de la les dispositions de l’article 80 relatives à l’intérêt
présente loi. moratoire sont applicables.
En cas de récidive, le maximum de la peine sera
porté à deux (2) ans d’emprisonnement et à dix Article 82 :
millions (10.000.000) de francs CFA d’amende. Les poursuites pénales sont engagées, par le minis-
tère public sur saisine du Ministre ou de tout autre
Article 78 : plaignant. Dans le cas d’infractions commises par
les systèmes financiers décentralisés visés à l’ar-
Quiconque contrevient à l’une des interdictions édic-
ticle 44 ou par les organes financiers, elles peuvent
tées par les articles 29 et 30 de la présente loi sera aussi être engagées sur requête de la Banque
puni d’un emprisonnement d’un (1) an à cinq (5) Centrale ou de la Commission Bancaire.
ans et d’une amende de deux millions (2.000.000) à
cinq millions (5.000.000) de francs CFA. Article 83 :
En cas de récidive, le maximum de la peine sera La Banque Centrale ou la Commission Bancaire,
porté à dix (10) ans d’emprisonnement et à trente saisie par le procureur de la République de pour-
millions (30.000.000) de francs CFA d’amende. suites engagées contre un système financier
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décentralisé, peut prendre les sanctions appro- Quiconque contrevient à l’une des dispositions du
priées, prévues notamment à l’article 71 de la premier alinéa du présent article est passible des
présente loi. sanctions prévues à l’article 76 de la présente loi.
Article 84 :
Chapitre 2 : Organisation et fonctionnement
Pour l’application des dispositions du présent
chapitre, la Banque Centrale peut se constituer Article 87 :
partie civile.
Un décret précise toute disposition de nature à
faciliter la constitution, la mise en place et le fonc-
TITRE V : DISPOSITIONS PROPRES AUX tionnement des institutions mutualistes ou coopé-
INSTITUTIONS MUTUALISTES ratives d’épargne et de crédit. Il indique également
OU COOPERATIVES D’EPARGNE leurs mécanismes et modalités de contrôle et
ET DE CREDIT de surveillance. Sans limiter la portée de ce qui
précède, un décret détermine :
Chapitre 1 : Dispositions générales
1. les conditions d’éligibilité, de démission, de
Article 85 : suspension ou de destitution des membres
des organes de l’institution ;
Les institutions mutualistes ou coopératives
d’épargne et de crédit sont régies par les principes 2. le rôle des organes de l’institution ainsi que
de la mutualité ou de la coopération. Elles sont l’étendue, les limites et les conditions d’exer-
tenues de respecter les règles d’action mutualiste cice de leurs pouvoirs ;
ou coopérative. 3. la composition et les caractéristiques du capi-
Les institutions mutualistes ou coopératives tal social.
d’épargne et de crédit sont également tenues au
respect des règles suivantes : Article 88 :
–– la limitation de la rémunération des parts sociales ; L’agrément confère aux institutions mutualistes ou
coopératives d’épargne et de crédit la personnalité
–– la norme de capitalisation fixée par instruction
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
morale.
institutions de microfinance
de la Banque Centrale ;
–– et la constitution obligatoire d’une réserve gé- Article 89 :
nérale, dont les modalités de prélèvement sont
Sous réserve des dispositions prévues aux articles
fixées par instruction de la Banque Centrale.
104 et 106, les politiques de crédit de l’institu-
Les sommes mises en réserve générale ne
tion sont définies par l’assemblée générale ou
peuvent être partagées entre les membres.
les organes de gestion agissant par délégation de
celle-ci.
Article 86 :
Nul ne peut se prévaloir dans sa dénomination Article 90 :
sociale ou sa raison sociale de l’une ou l’autre des
Outre ses membres fondateurs, peuvent être
appellations suivantes ou d’une combinaison de
membres d’une mutuelle ou d’une coopéra-
celles-ci : “coopérative d’épargne et de crédit” ou
tive, toutes autres personnes qui partagent un
“mutuelle d’épargne et de crédit” ou, dans le cas
lien commun au sens de la présente loi. Chaque
d’une union, d’une fédération ou d’une confédéra-
tion, selon le cas, “union”, “fédération” ou “confé- membre souscrit au moins une part sociale.
dération” de telles “coopératives” ou “mutuelles”,
ni les utiliser pour ses activités, ni créer l’appa- Article 91 :
rence d’une telle qualité, sans avoir été préalable- Au sens de la présente loi, le lien commun s’entend
ment agréé conformément aux dispositions des de l’identité de profession, d’employeur, du lieu de
articles 7 et 111. résidence, d’association ou d’objectif.
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Après cet apurement, le membre démissionnaire La dissolution est dite forcée lorsque la décision
ou exclu ou les ayant-droits du membre décé- émane du Ministre ou de l’autorité judiciaire. Lors-
dé ne disposent d’aucun droit sur les biens de qu’elle est le fait de l’autorité judiciaire, la dissolu-
l’institution. tion ne peut être prononcée à l’égard d’un système
financier décentralisé qu’après avis conforme de
Article 93 : la Banque Centrale ou de la Commission Bancaire
suivant la procédure décrite au titre VII.
La responsabilité financière des membres vis-à-vis
des tiers est engagée à concurrence d’au moins le Article 99 :
montant de leurs parts sociales.
La décision de dissolution entraîne la liquidation
de l’institution.
Article 94 :
Les dispositions des articles 28 alinéa 2, 39, 115, Article 100 :
116 s’appliquent aux institutions de base non affi- Les unions, fédérations et confédérations peuvent
liées à un réseau. être, par la décision de dissolution, associées à la
conduite des opérations de liquidation des insti-
Chapitre 3 : Affiliation, désaffiliation, fusion, tutions qui leur sont affiliées ou de leurs organes
scission, dissolution et liquidation financiers.
Les conditions et les modalités de l’affiliation et de Le solde éventuellement disponible après cette
la désaffiliation sont précisées par décret. opération est dévolu à une autre institution ou à
des œuvres d’intérêt social ou humanitaire.
Article 96 :
de microfinance
Deux ou plusieurs institutions de même niveau Chapitre 4 : Types de regroupements
peuvent se regrouper pour fusionner et former
Article 102 :
ainsi une nouvelle institution. Une institution peut
se scinder en deux ou plusieurs institutions. Les Deux ou plusieurs institutions de base peuvent
conditions et les modalités de la fusion ou de la se regrouper, pour constituer une union.
scission sont précisées par décret. Une institution de base ne peut être membre
de plus d’une union ayant la même vocation.
Article 97 :
Les unions ont pour membres, les institutions
La décision du Ministre relative à la fusion ou à la de base dûment agréées.
scission d’institution requiert, avant la notification,
dont les modalités sont précisées par décret, l’avis Article 103 :
conforme de la Banque Centrale.
Les unions ont pour mission de protéger et de gérer
les intérêts de leurs membres, de leur fournir des
Article 98 : services de tous ordres, notamment administratif,
La dissolution d’une institution peut être volontaire professionnel et financier en vue de concourir à la
ou forcée. réalisation de leurs objectifs.
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lieu, de l’organe financier, les grandes orienta- aux plans administratif, comptable et financier, à
tions d’un code de déontologie. ses membres et, s’il y a lieu, à l’organe financier.
Dans ce cadre, elle peut définir toutes normes
Article 105 : prudentielles applicables à ses membres et, le cas
Deux ou plusieurs unions peuvent se regrouper échéant, à l’organe financier.
pour constituer une fédération. Peuvent également
être membres d’une fédération, des institutions de Article 108 :
base, dans les cas d’exception prévus par décret. Deux ou plusieurs fédérations peuvent se regrou-
Une union et, le cas échéant, une institution de per pour constituer une confédération.
base, ne peuvent être membres de plus d’une fédé- Peuvent également être membres d’une confédé-
ration ayant la même vocation. ration, des unions dans les cas d’exception prévus
par décret.
Article 106 :
Une fédération et, le cas échéant, une union ne
La fédération assure des fonctions techniques, peuvent être membres de plus d’une confédération
administratives et financières au bénéfice de ses ayant la même vocation.
membres. Elle est notamment chargée :
1. de fournir une assistance technique à ses Article 109 :
membres et, s’il y a lieu, à l’organe financier La confédération assure toutes fonctions que lui
notamment en matière d’organisation, de confient ses membres.
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a son siège social, du Ministre de l’Etat membre où veiller à maintenir l’équilibre de leur structure
elle envisage de s’installer et de la BCEAO. financière ainsi que celui des institutions qui
leur sont affiliées et, s’il y a lieu, de leurs organes
Article 112 : financiers.
Le regroupement des institutions dans le cadre A cet égard, elles doivent respecter et faire respec-
d’une union, d’une fédération ou d’une confédé- ter les normes édictées par instruction de la Banque
ration s’effectue sur la base d’une convention d’af- Centrale et prendre les mesures de redressement
filiation qui fixe et précise les droits et obligations si nécessaire.
de la structure faîtière et des institutions affiliées.
Cette convention détermine les droits et obliga- Article 116 :
tions des membres, notamment les conditions et Il est interdit à toute personne visée à l’article
les modalités d’affiliation ou de désaffiliation, de 28 alinéa 2 d’user des informations, dont elle a
répartition des charges pour le financement des connaissance dans l’exercice de ses fonctions,
biens et services communs, de couverture des pour en tirer un profit personnel ou en faire béné-
ficier des tiers, sous peine de s’exposer aux sanc-
5 : Etat membre où est promulguée la loi ou l’ordonnance. tions prévues au titre IV de la présente loi.
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RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
d’action mutualiste ou coopérative. Il a le statut de lisation fixée par instruction de la Banque Centrale.
institutions de microfinance
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ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
TITRE VII : DISPOSITIONS RELATIVES d’un (1) mois à compter de la date de récep-
A L’ORGANISATION DES tion de la demande ;
PROCEDURES COLLECTIVES –– l’avis est transmis par tout moyen au demandeur ;
D’APUREMENT DU PASSIF
–– la Banque Centrale ou la Commission Ban-
Article 126 : caire, une fois saisie, informe sans délai, s’il
y a lieu, l’organisme chargé de la gestion du
Les dispositions de droit commun relatives au système de garantie des dépôts et le Ministre.
règlement préventif, au redressement judiciaire
et à la liquidation des biens sont applicables aux Article 130 :
systèmes financiers décentralisés tant qu’il n’y est
pas dérogé par les dispositions de la présente loi. Les procédures de redressement judiciaire et de
liquidation des biens, instituées par l’Acte Uniforme
Article 127 : de l’OHADA portant organisation des procédures
collectives d’apurement du passif, ne peuvent être
Le liquidateur nommé par le Ministre auprès d’un ouvertes à l’égard d’un système financier décentra-
système financier décentralisé peut saisir la juri-
lisé qu’après avis conforme de la Banque Centrale
diction compétente aux fins de faire déclarer ladite
ou de la Commission Bancaire, suivant la procé-
institution en état de cessation des paiements.
dure décrite ci- après :
Article 128 : –– avant qu’il ne soit statué sur l’ouverture d’une
procédure de redressement judiciaire ou de
Nonobstant les dispositions de l’article 25 de l’Acte
Uniforme de l’OHADA portant organisation des liquidation des biens à l’égard d’un système
procédures collectives d’apurement du passif, sont financier décentralisé, le Président de la juri-
en état de cessation des paiements, les systèmes diction compétente saisit par écrit la Banque
financiers décentralisés qui ne sont pas en mesure Centrale ou la Commission Bancaire d’une
d’assurer leurs paiements, immédiatement ou à demande d’avis. Le greffier transmet cette de-
terme rapproché. mande sans délai. Il en informe le Procureur
de microfinance
de la réception de la demande d’avis. L’avis
la Banque Centrale ou de la Commission Bancaire. de la Banque Centrale ou de la Commission
La procédure de mise en œuvre est la suivante : Bancaire est transmis par tout moyen au gref-
–– le représentant légal d’un système financier fier, qui le remet au Président de la juridiction
décentralisé, qui envisage de déposer une re- compétente et au Procureur de la République.
quête aux fins d’ouverture d’une procédure de L’avis est versé au dossier ;
règlement préventif, doit, par lettre recomman-
–– après la décision d’ouverture de la procédure
dée avec accusé de réception ou lettre remise
de redressement judiciaire ou de liquidation
contre récépissé, saisir la Banque Centrale
ou la Commission Bancaire d’une demande des biens à l’égard d’un système financier dé-
d’avis préalablement à la saisine du Président centralisé, le greffier adresse immédiatement
de la juridiction compétente. Cette demande un extrait de la décision à la Banque Centrale
comporte les pièces nécessaires à l’informa- ou à la Commission Bancaire ;
tion de la Commission Bancaire ou la Banque –– la Banque Centrale ou la Commission Ban-
Centrale ; caire, une fois saisie, informe, s’il y a lieu, l’or-
–– la Banque Centrale ou la Commission Ban- ganisme chargé de la gestion du système de
caire donne par écrit son avis dans un délai garantie des dépôts et le Ministre.
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ment être ouverte à l’égard des systèmes financiers En cas d’apurement du passif d’un système finan-
institutions de microfinance
décentralisés qui ont fait l’objet d’un retrait d’agré- cier décentralisé, les titulaires des comptes sont
ment par le Ministre et dont le passif envers les remboursés immédiatement après les créanciers
tiers, à l’exception des dettes qui ne sont rembour- de frais de justice et les créanciers de salaires
sables qu’après désintéressement complet des super-privilégiés, à concurrence d’un montant fixé
créanciers chirographaires, est effectivement supé- par l’Autorité judiciaire compétente, sur la base des
rieur à l’actif net diminué des provisions devant ressources disponibles, déduction faite des dettes
être constituées. à l’égard du système financier décentralisé.
La liquidation des biens est prononcée par l’Autori- Les dispositions visées à l’alinéa précédent ne
té judiciaire compétente sur saisine du liquidateur s’appliquent pas aux dépôts des établissements
nommé par le Ministre. de crédit et des autres institutions financières.
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de microfinance
Les dispositions prévues à l’alinéa précédent sont Les dispositions de la présente loi, relatives aux
applicables aux ordres de transfert devenus irrévo- procédures collectives d’apurement du passif, ne
cables. Le moment auquel un ordre de transfert est s’appliquent qu’aux procédures ouvertes à l’en-
devenu irrévocable dans le système est défini par contre d’un système financier décentralisé après
les règles de fonctionnement dudit système. son entrée en vigueur.
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Vu le Traité du 14 novembre 1973 constituant établir la liste des souscripteurs au capital social,
l’Union Monétaire Ouest Africaine approuver le projet de statuts et de règlement et
procéder à l’élection des membres des organes.
Vu la loi n° ............... du ............... portant
réglementation des systèmes financiers Article 4 :
décentralisés. Le capital social des institutions est constitué de
Vu ............................................................... parts sociales, dont la valeur nominale est déter-
minée par les statuts.
Vu ..........................................................
Les parts sociales sont nominatives, individuelles,
Sur rapport du Ministre chargé des Finances, non négociables, non saisissables par les tiers et
Le Conseil des Ministres entendu, cessibles selon les conditions fixées dans les statuts.
Les parts sociales peuvent être rémunérées dans
DECRETE
les limites fixées par l’assemblée générale.
Article 1 :
Article 5 :
Le présent décret a pour objet de préciser les
Les statuts de l’institution définissent notamment :
modalités d’application de certaines dispositions
de la loi n° .......... du .......... portant réglementa- 1. L’objet, la dénomination, le siège social et la
tion des systèmes financiers décentralisés, ci-après zone géographique d’intervention ;
désignée par le terme «loi». 2. le lien commun ;
VII - 26
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Article 6 : Article 10 :
Chaque institution est dotée des organes suivants : A l’exclusion des dispositions relatives aux modifi-
cations des statuts, à l’élection des membres des
–– l’assemblée générale ; organes, à l’approbation des comptes et à l’affecta-
de microfinance
–– le conseil d’administration ; tion des résultats, l’assemblée générale peut délé-
guer certains de ses pouvoirs à tout autre organe
–– le comité de crédit ;
de l’institution.
–– l’organe de contrôle.
Les statuts et le règlement de l’institution précisent Article 11 :
les règles de fonctionnement de ces organes. L’assemblée générale ordinaire se réunit au moins
une fois par an. Au plus tard dans les six (6) mois
Article 7 : qui suivent la clôture de l’exercice financier de
L’assemblée générale est l’instance suprême de l’institution, elle se réunit en vue notamment :
l’institution. Elle est constituée de l’ensemble des 1. d’adopter le rapport d’activités de l’exercice ;
membres ou de leurs représentants, convoqués et 2. d’examiner et d’approuver les comptes de
réunis à cette fin conformément aux statuts. l’exercice ;
L’assemblée ne peut délibérer sur une question qui 3. de donner quitus aux membres des organes
n’est pas inscrite à l’ordre du jour. Néanmoins, elle de gestion ;
peut, lorsqu’elle est réunie ordinairement, révoquer 4. de nommer un commissaire aux comptes, le
un ou plusieurs membres des organes de l’institution. cas échéant.
VII - 27
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Article 12 : Article 16 :
L’assemblée générale peut se réunir en session Les membres de l’organe de contrôle sont élus
extraordinaire à la demande de la majorité des par l’assemblée générale parmi ses membres.
membres d’un organe d’administration et de gestion L’organe de contrôle est chargé de la surveillance
ou d’un organe de contrôle. Elle peut également se de la régularité des opérations de l’institution, du
réunir à la demande des membres de l’institution fonctionnement des autres organes et du contrôle
dans les conditions fixées par les statuts. de la gestion.
Seuls les points mentionnés dans l’avis de convo- Article 17 :
cation peuvent faire l’objet des délibérations de
En application de l’article 37 de la loi, l’organe
l’assemblée générale extraordinaire. de contrôle est habilité à entreprendre toute véri-
fication ou inspection des comptes, des livres et
Article 13 :
opérations de l’institution. Il peut demander la
Les organes d’administration et de gestion constitution de toutes provisions nécessaires. Pour
comprennent le conseil d’administration et le l’exercice de cette mission, il peut faire appel à
comité de crédit. toute personne ressource et a accès à tous rensei-
gnements ou pièces qu’il juge utiles.
Article 14 :
Les membres du conseil d’administration sont élus Article 18 :
par l’assemblée générale parmi ses membres. Le L’organe de contrôle présente, chaque année,
conseil d’administration veille au fonctionnement à l’assemblée générale, un rapport sur la régularité
et à la bonne gestion de l’institution. A cet effet, il et la sincérité des comptes et opérations.
est chargé notamment :
Article 19 :
1. d’assurer le respect des prescriptions légales,
Ne peuvent faire partie de l’organe de contrôle :
réglementaires et statutaires ;
1. les membres des organes d’administration et
2. de définir la politique de gestion des res-
de gestion ;
sources de l’institution et de rendre compte
périodiquement de son mandat à l’assemblée 2. les personnes recevant, sous une forme
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
générale, dans les conditions fixées par les quelconque, un salaire ou une rémunération
institutions de microfinance
VII - 28
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de microfinance
organes de l’institution ne sont pas rémunérées. fixe les modalités de la fusion.
Toutefois, les frais engagés par les membres La fusion ne devient effective qu’après l’accomplis-
des organes d’administration et de gestion ou sement, comme en matière d’agrément, des forma-
de contrôle, dans l’exercice de leurs fonctions, lités d’inscription, de publicité et d’enregistrement
de la nouvelle institution.
peuvent leur être remboursés, dans les conditions
fixées par décision de l’assemblée générale.
Article 28 :
VII - 29
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
La décision du Ministre est notifiée par arrêté qui des tiers sont préservés. Le Ministre et la Banque
fixe notamment les modalités de la scission. Centrale peuvent demander tous documents ou
La scission ne devient effective qu’après l’accom- informations complémentaires.
plissement des formalités d’agrément, d’inscrip- Dès réception d’une demande de désaffiliation, le
tion, de publicité et d’enregistrement des nouvelles Ministre peut prendre des mesures conservatoires.
entités créées. A défaut, c’est la convention d’affiliation qui conti-
nue de s’appliquer.
Section 4 : Affiliation et désaffiliation La décision du Ministre est notifiée par arrêté.
En cas de décision favorable, l’arrêté du Ministre
Article 29 : précise les modalités de la désaffiliation.
L’affiliation d’un système financier décentralisé à
une union ou à une fédération doit être approu-
vée par le conseil d’administration du système TITRE II : AGREMENT ET RETRAIT
financier décentralisé concerné, puis adoptée par D’AGREMENT
l’assemblée générale extraordinaire. La décision
d’affiliation doit être prise à la majorité qualifiée Chapitre 1 : Procédure d’agrément
des membres du système financier décentralisé.
Article 31 :
La demande d’affiliation, accompagnée du
procès-verbal de l’assemblée générale extraordi- La demande d’agrément doit être déposée en deux
naire et de la convention d’affiliation, est soumise (2) exemplaires auprès de la structure ministérielle
à l’autorisation du Ministre qui s’assure, après avis de suivi qui les instruit.
conforme de la Banque Centrale, que les intérêts Dans le cas d’une institution en voie d’affiliation à
des membres et des tiers sont préservés. Les Auto- un réseau ou en cours de constitution au sein d’un
rités monétaires peuvent demander tous docu- réseau, la demande d’agrément peut être intro-
ments ou informations complémentaires. duite par le réseau.
La décision du Ministre est notifiée par arrêté. L’af- Dans le cas d’un organe financier, la demande est
filiation ne devient effective qu’après l’enregistre- introduite par le réseau. Les modalités d’agrément
ment au greffe et l’accomplissement des formalités
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
de publicité au Journal Officiel ou dans un journal tions de la loi portant réglementation bancaire.
d’annonces légales.
Article 32 :
Article 30 : Le dépôt de la demande d’agrément donne lieu
La désaffiliation d’un système financier décentra- à la délivrance par la structure ministérielle de
lisé doit être approuvée par son conseil d’admi- suivi d’un récépissé gratuit et daté. La date de déli-
nistration, puis adoptée par l’assemblée générale vrance du récépissé tient lieu de date de réception
extraordinaire spécialement convoquée à cet effet. du dossier.
La structure faîtière à laquelle le système financier Le récépissé doit porter une mention indiquant
décentralisé est affilié doit être invitée à présenter de manière expresse que sa délivrance ne vaut
sa position à cette assemblée générale extraordi- agrément. En conséquence, les promoteurs de
naire. La décision de désaffiliation doit être prise l’institution ne peuvent, sous peine de sanction, se
à la majorité qualifiée des membres du système prévaloir de ce document pour exercer des activi-
financier décentralisé. tés de collecte de dépôts et/ou d’octroi de prêts.
La demande de désaffiliation, accompagnée du
procès-verbal de l’assemblée générale extraordi- Article 33 :
naire, de la convention d’affiliation et la résolution A compter de la date de réception du dossier, la
de la structure faîtière, est soumise à l’autorisation structure ministérielle de suivi dispose d’un délai
du Ministre qui s’assure, après avis conforme de la maximum de quinze (15) jours ouvrés pour s’as-
Banque Centrale, que les intérêts des membres et surer que tous les documents requis figurent dans
VII - 30
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
le dossier, et solliciter, le cas échéant, par lettre pas dans les douze (12) mois qui suivent la
recommandée avec demande d’avis de réception, délivrance de l’agrément ou lorsque l’institution
des informations ou éléments complémentaires n’exerce aucune activité depuis plus d’un an ;
pour l’instruction du dossier. 3. à la cessation des activités de l’institution ;
Faute de réaction de la structure ministérielle de
4. à la dissolution de l’institution ;
suivi dans ce délai, le dossier est considéré comme
complet et est instruit par la structure ministérielle 5. en cas de fusion ou de scission ;
de suivi. 6. en cas de manquements graves ou répétés
aux dispositions de la loi.
Article 34 :
Le déposant de la demande d’agrément dispose TITRE III : EXCEPTIONS AU REGIME
d’un délai maximum d’un (01) mois pour communi- D’AFFILIATION
quer les informations ou éléments complémentaires
sollicités par la structure ministérielle de suivi. Passé Article 38 :
ce délai, la demande est considérée comme sans
fondement et doit faire l’objet d’un rejet. En application des dispositions de l’article 105 de
la loi, une institution de base peut exceptionnelle-
Le rejet de la demande d’agrément est motivé et ment être membre d’une fédération avec laquelle
notifié au requérant par lettre recommandée avec elle partage un lien commun, lorsqu’il n’existe pas
demande d’avis de réception ou tout autre moyen dans sa zone géographique, une union affiliée à la
légalement reconnu pour attester que l’information même fédération.
a été portée à sa connaissance.
Au plus tard, à la fin de l’exercice social qui suit
Article 35 : la mise en place d’une union affiliée à la fédéra-
tion visée au premier alinéa, l’institution de base,
La structure ministérielle de suivi et la Banque conformément au règlement de la fédération, doit
Centrale peuvent, au cours de la procédure d’agré- mettre un terme à son affiliation à cette dernière
ment, requérir des promoteurs tout document ou pour adhérer à l’union.
de microfinance
Article 36 : dans sa zone géographique, une fédération affiliée
La décision de retrait d’agrément est notifiée au à la même confédération.
système financier décentralisé dans un délai de Au plus tard, à la fin de l’exercice social qui suit la
sept (7) jours calendaires. Elle précise le motif et mise en place d’une fédération affiliée à la confé-
la date d’effet de la décision. dération visée au premier alinéa, l’union, confor-
Le Ministre procède à la publication de la décision mément au règlement de la confédération, doit
de retrait d’agrément au Journal Officiel et dans un mettre fin à son affiliation à cette dernière pour
journal d’annonces légales et fait procéder à l’en- adhérer à la fédération.
registrement au greffe de la juridiction compétente.
TITRE IV : ORGANES FINANCIERS
Article 37 :
Article 40 :
Le retrait d’agrément peut intervenir dans les cas
ci-après : Lorsqu’il est constitué sous forme d’établissement
financier, l’organe financier est habilité à recevoir
1. à la demande expresse de l’institution ;
des dépôts de fonds du public, dans les conditions
2. lorsque le démarrage des activités n’intervient précisées dans la décision d’agrément.
VII - 31
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
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VII - 32
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
DECIDE Article 6
Article 1er La codification des comptes auxiliaires, notam-
Les systèmes financiers décentralisés, tels que ment ceux des membres, bénéficiaires ou clients,
définis à l’Article 1er de la loi-cadre portant régle- est libre. Toutefois, le solde de ces comptes doit
mentation des systèmes financiers décentralisés correspondre à celui des comptes ou sous-comptes
de l’UMOA, sont tenus de se conformer aux dispo- prévus pour ces rubriques dans le plan de comptes
sitions ci-après, dans le cadre de la mise en œuvre du RCSFD.
du plan de comptes prévu par le référentiel comp-
table spécifique des systèmes financiers décentra-
lisés (RCSFD). Article 7
de microfinance
Les systèmes financiers décentralisés qui envisagent FINANCIERS DES SYSTEMES
d’effectuer des opérations dont la nature ne corres- FINANCIERS DECENTRALISES
pond ni au contenu, ni à l’intitulé d’aucun compte DE L’UNION MONETAIRE OUEST
ou sous-compte prévu dans le RCSFD, doivent solli- AFRICAINE (UMOA)
citer l’autorisation préalable de la BCEAO.
VII - 33
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Vu la loi-cadre portant réglementation des sys- Pour les systèmes financiers décentralisés non
tèmes financiers décentralisés, adoptée par constitués sous forme mutualiste ou coopérative
le Conseil des Ministres de l’UMOA le 6 avril et ayant pour objet la collecte de l’épargne et/ou
2007, notamment en son article 51 ; l’octroi de crédit, les états financiers doivent être
présentés sur une base consolidée conformément
Vu la décision du Conseil d’Administration de
aux dispositions du RCSFD.
la BCEAO en sa session du 17 décembre
2008 tenue à Niamey ; Article 6
VII - 34
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
Ministre chargé des Finances procède à la publi-
rappelé à l’article 2 ci-dessous.
cation des décisions de retrait de reconnaissance
au journal officiel ou dans un journal d’annonces
Article 2 : Interdiction d’exercice de l’activité
légales. Les GEC sont radiés du registre des SFD
de microfinance aux GEC
tenu par le Ministère chargé des Finances.
En vertu de l’article 142 de la loi portant régle-
mentation des SFD, les GEC ne sont plus autori- Article 7 : Liquidation
sés à exercer l’activité de microfinance au terme
La dissolution volontaire ou forcée entraîne la liqui-
du délai de deux (2) ans à compter de l’entrée en
dation du GEC.
vigueur de ladite loi.
La liquidation s’effectue conformément aux procé-
Article 3 : Conditions de poursuite des activités dures collectives d’apurement du passif prévues
de microfinance par les GEC par la loi portant réglementation des SFD.
Le GEC désirant poursuivre des activités de microfi- Avant la date de prise d’effet de la décision de
nance est tenu d’adopter l’une des formes juridiques dissolution, le Ministre chargé des Finances fait
prévues par l’article 15 de la loi portant réglementa- dresser l’état du patrimoine du GEC et fait établir,
tion des SFD. A cet effet, cette structure doit introduire avec la collaboration de l’institution concernée, le
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RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Vu le Traité de l’Union Monétaire Ouest Afri- de libérer au moins vingt-cinq pour cent (25%) du
caine (UMOA), en date du 20 janvier 2007, capital social de la société.
notamment en son article 34 ;
La libération du reliquat du capital social doit inter-
Vu les Statuts de la Banque Centrale des Etats venir avant le prononcé de l’agrément par le Ministre
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annexés au chargé des Finances.
Traité de l’UMOA, en date du 20 janvier 2007,
notamment en leurs articles 30 et 59 ; Article 5 : Annexes
Vu la loi uniforme portant réglementation des Les annexes ci-jointes, qui font partie intégrante de
systèmes financiers décentralisés, adop- la présente instruction, déterminent les documents
tée par le Conseil des Ministres de l’UMOA et informations constitutifs du dossier de demande
le 6 avril 2007, notamment en ses articles d’agrément en qualité de SFD.
8, 9 et 122 ;
Article 6 : Entrée en vigueur
DECIDE La présente instruction abroge et remplace toutes
dispositions antérieures traitant du même objet.
Article premier : Objet
Elle entre en vigueur le 1er juillet 2010 et est publiée
La présente instruction a pour objet de déterminer
partout où besoin sera.
les éléments constitutifs du dossier de demande
d’agrément en qualité de système financier décen- Fait à Dakar, le 14 juin 2010
tralisé (SFD) dans les Etats membres de l’Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Philippe-Henri DACOURY-TABLEY
VII - 36
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
bonne moralité délivrée par les autorités com- qu’un dispositif définissant les procédures et
pétentes, datant de moins de trois (3) mois, règles internes de prévention et de détection
ainsi que le certificat de nationalité ou un du blanchiment de capitaux ;
document attestant de la nationalité ;
15. la preuve des moyens nécessaires à la
4. les prévisions en matière d’implantation de conduite des activités notamment les copies
points de services ; des protocoles d’accord éventuels signés avec
5. la demande de dérogation individuelle pour les partenaires techniques et financiers exté-
les non-ressortissants de l’UMOA comme pres- rieurs qui envisagent de soutenir l’institution ;
crit par l’article 29 de la loi ; 16. l’engagement des promoteurs de maintenir ces
6. l’expérience des dirigeants dans le domaine moyens durant la vie du SFD, tant au plan orga-
bancaire ou financier ; nisationnel, humain, matériel que financier ;
7. l’organisation de la gouvernance et l’organi- 17. le bilan d’ouverture du premier exercice.
gramme de l’institution ;
Documents et informations spécifiques aux insti-
8. le plan d’affaires sur une période d’au moins tutions mutualistes ou coopératives d’épargne et
trois (3) ans, ainsi que le plan de relève de de crédit (IMCEC)
VII - 37
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
7. la déclaration notariée des revenus des action- 3. les projets de contrats d’affiliation des institu-
naires personnes physiques détenant au moins tions qui vont se regrouper ;
10% du capital ; 4. le plan d’actions de formation des dirigeants
8. une déclaration sur l’honneur des liens des et du personnel ;
promoteurs et actionnaires de référence avec
5. le manuel de combinaison des comptes ;
d’autres établissements de crédit, SFD ou toute
autre société. 6. le règlement intérieur du fonds de sécurité ou
de solidarité ;
7. le manuel d’inspection des caisses de base.
VII - 38
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
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Article 4 : Annexe
INSTRUCTION N° 006-06-2010
DU 14 JUIN 2010 RELATIVE AU L’annexe ci-jointe, qui fait partie intégrante de la
COMMISSARIAT AUX COMPTES présente instruction, organise le commissariat aux
AU SEIN DES SYSTEMES comptes au sein des SFD.
FINANCIERS DECENTRALISES
Article 5 : Entrée en vigueur
DES ETATS MEMBRES DE L’UNION
MONETAIRE OUEST AFRICAINE La présente instruction entre en vigueur le 1er juillet
(UMOA) 2010 et est publiée partout où besoin sera.
de microfinance
Article 2 : Champ d’application bation du Ministre chargé des Finances.
Les états financiers des confédérations, des fédéra- Les SFD concernés soumettent au Ministre char-
tions, des unions ou des SFD visés à l’article 44 de gé des Finances, à la BCEAO et à la Commission
la loi portant réglementation des SFD, doivent être Bancaire les noms du commissaire aux comptes
certifiés par un commissaire aux comptes. et de son suppléant choisis ou reconduits dans
leur fonction. Ce commissaire aux comptes et son
Leur procédure d’approbation est effectuée suivant les suppléant sont désignés obligatoirement sur la
modalités définies en annexe à la présente instruction. liste des experts agréés par les ordres nationaux
Pour les autres SFD qui ne remplissent pas ces d’experts comptables ou de comptables agréés.
critères, la nomination d’un commissaire aux Une demande d’approbation du commissaire
comptes est facultative. aux comptes pressenti et de son suppléant est
transmise au Ministre chargé des Finances, à la
Article 3 : Missions du commissaire aux Banque Centrale et à la Commission Bancaire. Elle
comptes comporte le procès-verbal de l’Assemblée Géné-
Le champ de la certification des comptes est précisé rale des sociétaires ou des actionnaires ayant
conformément aux dispositions définies en annexe. choisi les intéressés ou les ayant reconduits dans
VII - 39
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
leurs fonctions, les références techniques du cabi- Le rapport de certification des comptes couvre
net ou de l’expert agréé retenu pour la certification notamment les points ci-après :
et l’audit des états financiers, le mode de sélection, –– le fonctionnement des organes (Conseil d’Ad-
l’attestation d’inscription de la personne physique ministration, Conseil de Surveillance, Comité
ou du cabinet au tableau de l’ordre national des de Crédit) ;
experts comptables ou des comptables agréés
(ONECA) au titre de l’année en cours ainsi que –– le fonctionnement du contrôle interne ;
les termes de référence du mandat confié. Afin de –– l’opinion sur les comptes ;
favoriser l’indépendance de ces vérificateurs, leur –– le système d’information et de gestion ;
sélection est réalisée par appel d’offres sur la base
de procédures adoptées par les organes dirigeants. –– la gestion des risques ;
Le commissaire aux comptes titulaire et son –– le respect de la réglementation prudentielle et
suppléant doivent être deux personnes (physiques de toute disposition légale et réglementaire.
ou morales) distinctes. Ils ne peuvent appartenir au Enfin, le commissaire aux comptes est tenu d’éla-
même cabinet ou à des structures ayant des liens borer un rapport spécial sur les conventions régle-
entre elles. mentées ainsi que la gestion du Fonds de sécurité,
Le Ministère chargé des Finances, la Banque s’il y a lieu.
Centrale et la Commission Bancaire disposent d’un
délai de deux mois pour se prononcer sur la propo-
INSTRUCTION N° 007-06-2010
sition du SFD à compter de la réception du dossier.
DU 14 JUIN 2010 RELATIVE AUX
La décision portant acceptation ou refus de la MODALITES DE CONTROLE ET
proposition de nomination est notifiée, aux SFD DE SANCTION DES SYSTEMES
visés à l’article 44 par la Commission Bancaire
FINANCIERS DECENTRALISES
dans un délai de deux (2) mois.
PAR LA BANQUE CENTRALE DES
Pour les autres SFD, la décision portant accepta- ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
tion ou refus de la proposition de nomination est ET LA COMMISSION BANCAIRE
notifiée par le Ministre chargé des Finances dans DE L’UNION MONETAIRE OUEST
un délai de deux (2) mois. AFRICAINE (UMOA)
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
VII - 40
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ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
à l’encontre des institutions visées à l’article 2 DECIDE
ci-dessus, par la Commission Bancaire de l’UMOA.
La Commission Bancaire de l’UMOA convoque, au
Article premier : Objet
préalable, en audition les dirigeants des SFD mis en
cause, conformément aux dispositions en vigueur. La présente instruction a pour objet de définir les
règles et normes prudentielles applicables aux
Les décisions de la Commission Bancaire de l’UMOA,
systèmes financiers décentralisés (SFD), ainsi qu’à
prises en matière disciplinaire, sont motivées. Elles
leurs unions, fédérations ou confédérations telles
sont notifiées aux intéressés, après information du
Ministre chargé des Finances de l’Etat d’implantation.
que définies à l’Article 1er de la loi portant régle-
mentation des SFD.
En sus des sanctions disciplinaires, la Commission
Bancaire de l’UMOA peut prononcer des sanctions Article 2 : Règles et normes prudentielles
pécuniaires à l’encontre des SFD visés à l’article 2 applicables aux SFD
ci-dessus. Le montant des sanctions pécuniaires est
Les règles et normes sont relatives :
au plus égal à dix pour cent (10%) des fonds propres
requis du SFD en vue du respect de la norme de –– à la limitation des risques auxquels est expo-
capitalisation. sée une institution ;
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–– à la couverture des emplois à moyen et long Les états récapitulatifs sont revêtus de la signature
terme par des ressources stables ; d’une personne dûment habilitée à engager la
responsabilité du SFD.
–– à la limitation des prêts aux dirigeants, au per-
sonnel ainsi qu’aux personnes liées au sens
Article 5 : Annexes
de l’article 34 de la loi portant réglementation
des SFD ; Les annexes ci-jointes, qui font partie intégrante
de la présente instruction, précisent les modalités
–– à la limitation des risques pris sur une seule de détermination des ratios prudentiels définis à
signature ; l’article 2.
–– au coefficient de liquidité ;
Article 6 : Entrée en vigueur
–– à la limitation des opérations autres que les
activités d’épargne et de crédit ; La présente instruction abroge et remplace toutes
dispositions antérieures traitant du même objet.
–– à la réserve générale ;
Elle entre en vigueur le 30 août 2010 et est publiée
–– à la norme de capitalisation ; partout où besoin sera.
–– à la limitation des prises de participation.
Fait à Dakar, le 30 août 2010
Les modalités de détermination des règles et
normes visées à l’alinéa précédent ainsi que Philippe-Henri DACOURY-TABLEY
la périodicité de leur production sont jointes en
annexes à la présente instruction.
INSTRUCTION N° 016-12-2010
Article 3 : Date de transmission aux Autorités DU 29 DECEMBRE 2010
de contrôle RELATIVE AU FINANCEMENT
DES IMMOBILISATIONS ET DES
Les ratios sont calculés sur la base des données
des états financiers arrêtés au 31 décembre de
PARTICIPATIONS PAR LES SYSTEMES
chaque année et transmis en trois (3) exemplaires FINANCIERS DECENTRALISES
au Ministre chargé des Finances, à la Banque
Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
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de microfinance
BILISATIONS ET DES PARTICIPATIONS
Article 5 : Date de transmission aux Autorités
PAR LES SYSTEMES FINANCIERS
de contrôle
DECENTRALISES
Les SFD sont tenus de produire ce ratio sur une
base trimestrielle. Cette donnée est transmise aux ANNEXE RELATIVE AUX MODALITES
Autorités de contrôle, au plus tard, un (1) mois DE DETERMINATION DU RATIO RELATIF
après la fin du trimestre. AU FINANCEMENT DES IMMOBILISATIONS
En fin d’exercice, le ratio relatif au financement ET DES PARTICIPATIONS PAR LES SFD
des immobilisations et des participations est
calculé sur la base des données des états finan- Les immobilisations corporelles et incorporelles
ciers arrêtés au 31 décembre de chaque année ainsi que les titres de participation à l’exclusion
et transmis en trois (3) exemplaires au Ministre d’une part, des frais et valeurs immobilisés incorpo-
chargé des Finances, à la Banque Centrale des rels et d’autre part, des participations dans d’autres
Etats de l’Afrique de l’Ouest ci-après dénommée SFD ou établissements de crédit, ne peuvent excé-
« BCEAO » ou « Banque Centrale » et à la Commis- der 100% des fonds propres de cette institution.
sion Bancaire dans un délai de six (6) mois après Les modalités de détermination du ratio sont fixées
la clôture des comptes. comme suit.
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VII - 44
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de microfinance
dans les six (6) mois suivant la fin de l’année civile.
Article 2 : Obligation de mise en place
d’un système de contrôle interne Article 4 : Annexe
Tout SFD en activité dans un Etat membre de l’UMOA L’annexe ci-jointe, qui fait partie intégrante de la
est tenu de se doter d’un système de contrôle présente instruction, précise le rôle et les respon-
interne efficace qui précise l’organisation et les sabilités des dirigeants, le contenu du contrôle
objectifs du contrôle interne ainsi que les moyens interne et les normes de présentation des rapports
destinés à assurer cette fonction. Ce document fait de contrôle global.
partie intégrante des procédures internes de l’insti-
tution. Le système doit être adapté à l’organisation
Article 5 : Entrée en vigueur
du SFD, à la nature et au volume de ses activités,
ainsi qu’aux risques auxquels il est exposé. La présente instruction entre en vigueur le 1er janvier
2011 et est publiée partout où besoin sera.
Article 3 : Rapports de contrôle interne
Fait à Dakar, le 29 décembre 2010
Les rapports internes de vérification ou d’inspec-
tion sont adressés au Ministre et, dans le cas des Philippe- Henri DACOURY-TABLEY
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d’avoir une maîtrise suffisante des diligences à pection de l’année précédente faisant ressortir les
accomplir dans le cadre de leur fonction. diligences accomplies, les difficultés rencontrées,
les principaux constats relevés, ainsi que les écarts
Le Conseil de Surveillance est tenu de se doter, pour
entre les prévisions et les réalisations.
l’exercice de son contrôle, de procédures écrites et
à jour, relatives à l’évaluation des aspects suivants Les services chargés du contrôle interne des
du fonctionnement de l’institution : réseaux doivent identifier des indicateurs de
prévention et de détection des risques des SFD qui
–– l’efficacité du contrôle interne ;
doivent servir à alimenter leur tableau de bord.
–– les politiques et pratiques financières (épargne,
crédit, gestion financière et budgétaire, poli-
tiques de placement et d’investissement) ; II - CONTENU DU CONTROLE
de microfinance
chaque année, sur support électronique, au Minis-
remonter, par un cheminement ininterrompu,
tère chargé des Finances, à la Banque Centrale
au document de synthèse et réciproquement ;
des Etats de l’Afrique de l’Ouest ci-après dénom-
mée « BCEAO » ou « Banque Centrale » et à la –– d’expliquer l’évolution des soldes d’un arrêté
Commission Bancaire son programme annuel indi- à l’autre, grâce à la conservation des mouve-
catif d’inspection de l’année à venir. Ce document ments ayant affecté les postes comptables.
fait ressortir le nombre total d’entités du réseau Les éléments constitutifs de la piste d’audit sont
(caisses de base, Unions, Fédération), l’effectif des conservés pendant au moins dix (10) ans.
agents participant aux contrôles et les thèmes.
Le système de contrôle interne permet de s’assu-
Toute modification majeure ultérieure apportée
rer que les informations destinées aux organes
à ce programme est communiquée aux Autorités
de direction, d’administration et de contrôle, mais
susvisées.
également celles transmises au Ministre char-
Au plus tard le 31 janvier suivant la fin de l’exercice, gé des Finances, à la BCEAO et à la Commission
l’institution transmet également au Ministère chargé Bancaire, ainsi que les données figurant dans
des Finances, à la Banque Centrale et à la Commis- les documents publiés sont fiables, pertinentes,
sion Bancaire de l’UMOA, en un exemplaire chacun, récentes, explicites et conformes aux normes
un rapport global sur le bilan du programme d’ins- réglementaires.
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–– les constats relatifs au non-respect des poli- Vu la loi uniforme portant réglementation des
tiques et procédures internes des SFD par les systèmes financiers décentralisés, adop-
dirigeants, les employés et les personnes qui tée par le Conseil des Ministres de l’UMOA
leur sont apparentées définies au sens de le 6 avril 2007, notamment en ses articles
l’article 20 du décret d’application de la loi. A 49 à 51 ;
cette fin, les SFD sont tenus de se doter et de
DECIDE
maintenir à jour un répertoire des personnes
membres ou bénéficiaires qui sont apparen- Article premier : Objet
tées aux personnes impliquées dans leur ad-
ministration, contrôle, direction ou gérance ; La présente instruction a pour objet de fixer les
normes de présentation à observer par les systèmes
–– l’appréciation de la gestion des crédits à tra- financiers décentralisés (SFD) dans l’élaboration d’un
vers les modalités d’instruction et de suivi des rapport annuel, au terme de chaque exercice social.
dossiers ainsi que de recouvrement des prêts ;
Article 2 : Périodicité de production du rapport
–– les modalités de gestion de l’épargne, princi-
palement l’utilisation adéquate des procura- Les SFD sont tenus de produire un rapport annuel à la
tions et le suivi des comptes classés inactifs ; fin de chaque exercice social.
–– l’évaluation des procédures budgétaires et de Les unions, fédérations et confédérations des SFD
leur mise en œuvre ainsi que des opérations sont également tenues d’élaborer un rapport annuel
sur une base combinée, conformément aux disposi-
figurant dans les comptes de régularisation ;
tions du référentiel comptable spécifique des SFD.
–– l’évaluation de la mise en œuvre des accords
Le rapport annuel élaboré par les SFD non constitués
ou conventions liant le SFD à ses partenaires, sous forme mutualiste ou coopérative est présenté
le cas échéant ; sur une base consolidée, conformément aux dispo-
–– l’évaluation du suivi de la mise en œuvre des sitions du référentiel comptable spécifique des SFD.
conclusions des rapports d’inspection et de Les SFD constitués en réseau sont tenus de trans-
vérification par les dirigeants élus et par la Di- mettre, en sus du rapport annuel sur une base combi-
de microfinance
approuvés par l’Assemblée Générale, constitués du
INSTRUCTION N° 018-12-2010 bilan, du compte de résultat et des états annexes
DU 29 DECEMBRE 2010 RELATIVE A ainsi que les informations dont la liste est annexée à
L’OBLIGATION POUR LES SYSTEMES la présente instruction.
FINANCIERS DECENTRALISES DE
PRODUIRE UN RAPPORT ANNUEL Article 4 : Mode de transmission du rapport
annuel
Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de Les rapports des SFD visés à l’article 44 de la loi
l’Afrique de l’Ouest, portant réglementation des SFD sont communi-
qués sur support électronique au Ministère chargé
Vu le Traité de l’Union Monétaire Ouest Afri- des Finances, à la Banque Centrale des Etats de
caine (UMOA), en date du 20 janvier 2007, l’Afrique de l’Ouest ci-après dénommée « BCEAO »
notamment en son article 34 ; ou « Banque Centrale » et à la Commission Bancaire,
Vu les Statuts de la Banque Centrale des Etats conformément aux dispositions de l’article 51 de la
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annexés au loi susvisée.
Traité de l’UMOA, en date du 20 janvier 2007, Les autres SFD, à défaut de fournir le rapport sur support
notamment en leurs articles 30 et 59 ; électronique, les transmettent sur support papier.
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ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Le rapport doit être revêtu de la signature d’une –– aux pratiques mutualistes ou coopératives, le
personne dûment habilitée pour engager la cas échéant ;
responsabilité du SFD.
–– à la gouvernance d’entreprise ;
Article 5 : Annexe –– à l’évolution de sa situation financière ;
L’annexe ci-jointe, qui fait partie intégrante de –– aux prestations offertes à ses membres
la présente instruction, précise les informations (épargne, crédit, micro-assurance, transfert
devant figurer dans le rapport annuel. d’argent, monétique, etc) ;
VII - 50
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ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
I - DONNEES GENERALES
de microfinance
tion ou de gérance) dont : (1)
–– nationaux
–– personnel expatrié
–– Autres employés (2) = (a)-(b)+(c)
Agents permanents (a)
Agents contractuels (b)
Personnel expatrié (c)
(**) : A préciser
VII - 51
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9 : Salaires, appointements, indemnités, gratifications et primes occasionnelles ou périodiques versées au personnel, les rémunérations
des administrateurs salariés, les cotisations aux régimes de retraite, etc .
10 : S’applique aux sociétés (SA, SARL)
VII - 52
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de microfinance
Montant des soldes des comptes inactifs
Nombre total de comptes
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Noms et prénoms Montant du capital Part du capital Montant du capital Part du capital
des principaux détenu (Année n) détenu détenu détenu
actionnaires (Année n) (Année n-1) (Année n-1)
Tableau n° 4.1 : Evolution du montant annuel des prêts accordés (*)(en milliers de FCFA)
Tableau n° 4.2 : Evolution du nombre de prêts accordés dans l’année (en unité)
VII - 54
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de microfinance
•• Nombre de crédits en cours sur les femmes (b)
Nombre de crédits en cours sur les personnes morales
(groupements de personnes physiques, entreprises,
associations, etc.) (2)
Encours total des crédits Encours total des crédits Variation de l’encours Variation de l’encours
en milliers de FCFA en milliers de FCFA des crédits à court terme des crédits à moyen
(Année n) (Année n-1) et long terme
Court terme Moyen et Court terme Moyen et
long terme long terme
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RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
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Tableau n° 4.7 : Encours des crédits des agents relevant des Autorités de contrôle
(Ministère chargé des Finances, BCEAO et Commission Bancaire de l’UMOA)
Prénoms et nom Encours total des crédits (en FCFA) Structures dont relève l’emprunteur
11 : rapport entre l’encours brut des créances en souffrance et le total de l’encours brut des crédits
12 : rapport entre les échéances remboursées et le montant attendu au cours de l’année
13 : rapport entre le montant des créances en souffrance recouvrées et le montant total des créances en souffrance
14 : rapport entre l’encours brut des créances en souffrance sur ressources affectées et le montant total de l’encours brut des crédits
sur ressources affectées
15 : apport entre le montant des échéances des crédits sur ressources affectées effectivement remboursées et le total des échéances
attendues sur les crédits sur ressources affectées
16 : rapport entre le montant recouvré sur créances en souffrance sur ressources affectées et le total des créances en souffrance
sur ressources affectées
17 : rapport entre le montant des crédits passés en perte et le total de l’encours des crédits de la période
VII - 56
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
–– nombre de bénéficiaires ;
–– catégories de prestations offertes : à détailler.
VII - 57
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Devises concernées Montant des devises Contre valeur en Montant des devises Contre valeur en
achetées FCFA des devises vendues FCFA des devises
achetées vendues
EURO (EUR)
Dollar des EU (USD)
Franc Suisse (CHF)
Livre sterling (GBP)
Autres
Tableau n° 6.2 : Répartition des crédits selon leurs objets (en milliers de FCFA)
Variation (en
Objet du crédit Année (n-1) Année (n)
%)
Crédits immobiliers
Crédits d’équipement
Crédits à la consommation
Crédits de trésorerie
Autres crédits
VII - 58
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Tableau n° 6.4 : Répartition sectorielle des crédits accordés (*) en milliers de FCFA
Variation (en
Secteurs d’activités Année (n-1) Année (n)
%)
Agriculture, sylviculture et pêche
Industries extractives
Industries manufacturières
Bâtiment et travaux publics
Commerce, restaurants, hôtels
Electricité, gaz, eau
Transports, entrepôts et communications
Assurances, services aux entreprises
Immobilier
Services divers
(*) : La sectorisation retenue dans ce tableau est celle prévue par le référentiel comptable spécifique des SFD.
Tableau n° 7 : Opérations avec les autres institutions financières (établissements de crédit, SFD, autres institutions
financières) et les partenaires au développement
de microfinance
Ressources affectées (en milliers de FCFA)
Subventions d’exploitation reçues (en milliers de FCFA)
Subventions d’équipement reçues (en milliers de FCFA)
VII - 59
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
(**) A préciser
institutions de microfinance
X - PERFORMANCES FINANCIERES
18 : Le taux de marge nette est égal au rapport entre le résultat net et la marge d’intérêt.
VII - 60
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
dérations) des systèmes financiers décentralisés concours non remboursable.
(SFD) tels que définis à l’Article 1er de la loi portant
réglementation des SFD. Afin d’éviter toute perte d’indépendance du fonds
face à d’éventuels donateurs, d’une part, et dans
Article 2 : Définition du fonds de sécurité ou de un souci de lutte contre le blanchiment des capi-
solidarité taux, d’autre part, toute donation en dehors des
apports des membres du fonds est soumise à l’au-
Aux fins de la présente instruction, le fonds de
torisation préalable des Autorités de contrôle.
sécurité ou de solidarité s’entend de la réserve
spéciale dotée obligatoirement par l’ensemble des La dotation du fonds de sécurité ou de solidarité
entités ou institutions membres d’un réseau, pour est plafonnée à 15% de l’actif total du réseau,
se protéger contre les risques liés à leur activité. au-delà duquel l’alimentation par les cotisations
cesse d’être obligatoire.
Article 3 : Objectif du fonds de sécurité
Toutefois, en fonction de l’appréciation de la situa-
ou de solidarité
tion financière du réseau, l’Autorité de contrôle
Le fonds de sécurité ou de solidarité est destiné à : peut solliciter du SFD concerné un relèvement du
–– contribuer au financement des institutions niveau du fonds de sécurité ou de solidarité.
VII - 61
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
VII - 62
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
de microfinance
Ministre chargé des Finances, à la Banque Centrale Article 5 : Annexe
des Etats de l’Afrique de l’Ouest ci-après dénom-
mée « BCEAO » ou « Banque Centrale » et à la L’annexe ci-jointe, qui fait partie intégrante de la
Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest présente instruction, détermine les indicateurs
Africaine (UMOA), ainsi que les modalités de leur périodiques à communiquer aux Autorités de
transmission. contrôle.
VII - 63
Chapitre VII : Réglementation spécifique aux
institutions de microfinance
TYPE DE RATIO NOM DU RATIO FORMULE ELEMENTS DE CALCUL CODE DU RCSFD NORMES
VII - 64
Encours des prêts comportant au moins Numérateur = Montant des crédits dont une <5% pour
DE L’UMOA
une échéance impayée de x jours échéance au moins est impayée depuis plus de x x>ou=30 jours
jours <3% pour
______________________________
x>ou=90 jours
Portefeuille
<2% pour x>180
classé à risque Montant brut du portefeuille de prêts
Dénominateur = Total des encours bruts de crédits,
(B2D à B70) - B65 jours
I - INDICATEURS FINANCIERS
y compris ceux en souffrance
NB : x = 30 ; 90 ; 180 jours.
Dénominateur :
Montant brut du portefeuille de crédits de la période <2%
(B2D à B70) - B65
Dénominateur =Total des encours bruts de crédits
de la période, y compris ceux en souffrance
AU MINISTRE CHARGE DES FINANCES, A LA BANQUE CENTRALE ET A LA COMMISSION BANCAIRE
INDICATEURS PERIODIQUES A TRANSMETTRE PAR LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES
ANNEXE A L’INSTRUCTION N° 020-12-2010 RELATIVE AUX INDICATEURS PERIODIQUES
A TRANSMETTRE PAR LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES AU MINISTRE
CHARGE DES FINANCES, A LA LA BANQUE CENTRALE ET LA COMMISSION BANCAIRE
TYPE DE RATIO NOM DU RATIO FORMULE ELEMENTS DE CALCUL CODE DU RCSFD NORMES
Montant total des crédits décaissés au cours de la Numérateur = Mouvements enregistrés sur la Tendance
période période au débit des comptes de crédits aux ___ haussière
membres, bénéficiaires ou clients à court, moyen et
Montant moyen ________________________________________
long terme, au niveau de la balance générale
des crédits
Nombre total des crédits décaissés au cours de la période
décaissés
Montant total des dépôts à la fin de la période Numérateur = Dépôts des membres ou G10 à G35
bénéficiaires
II - Indicateurs Montant moyen _________________________________________
d’activités de l’épargne par
épargnant Nombre d’épargnants à la fin de la période Dénominateur = Nombre de personnes disposant Tendance
d’un ou de plusieurs dépôts auprès de l’institution, y haussière
compris l’épargne obligatoire. Un individu ne peut
être pris en compte plus d’une fois
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
Total des encours des crédits à la fin de la période Numérateur = Crédits sains + crédits en souffrance (B2D à B70) - B65 Tendance
haussière
Encours moyen
__________________________________________
des crédits par
emprunteur Nombre total d’emprunteurs à la fin de la période Dénominateur = Nombre de personnes ayant un
encours de crédit vis-à-vis de l’institution. Un
VII - 65
individu ne peut être pris en compte plus d’une fois
TYPE DE RATIO NOM DU RATIO FORMULE ELEMENTS DE CALCUL CODE DU RCSFD NORMES
Nombre d’emprunteurs actifs Numérateur = Nombre de personnes ayant un ou >ou égal à 13019
VII - 66
Productivité des __________________________ plusieurs crédits en cours avec l’institution. Un ___
agents de crédit individu ne peut être pris en compte plus d’une fois
Nombre d’agents de crédit
Charges Montant des charges d’exploitation de la période Numérateur = Charges d’exploitation (R08 à T6B)
d’exploitation _______________________________________________
rapportées au Montant brut moyen du portefeuille de crédits de la période Dénominateur = Moyenne du total des encours Moyenne (B2D à <ou=35%
portefeuille de bruts de crédits de la période, y compris ceux en B70-B65)
III - Indicateurs
crédits souffrance
d’efficacité/
Productivité
Numérateur = Frais de personnel + impôts et taxes S02 à T50 <15% pour les
Montant des frais généraux de la période + autres charges externes et charges diverses structures de
Ratio des frais
généraux d'exploitation + dotations au fonds pour risques crédit direct
____________________________________________
rapportés au financiers généraux <20% pour les
portefeuille de structures
crédits Montant brut moyen du portefeuille de crédits de la période Dénominateur = Moyenne du total des encours Moyenne [(B2D à d’épargne et de
bruts de crédits de la période, y compris ceux en B70) - B65]
souffrance crédit
ET FINANCIERE DANS L'UNION MONETAIRE OUEST AFRICAINE
Montant des charges de personnel de la période Numérateur = salaires et traitements + charges S02 <5% pour les
sociales + rémunérations versées aux stagiaires structures de
Ratio des crédit direct
_____________________________________________
RECUEIL DES TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES REGISSANT L'ACTIVITE BANCAIRE
19 Les structures qui ne respectent pas cette norme du fait des spécificités qui leur sont propres devront en donner les raisons.
:
TYPE DE RATIO NOM DU RATIO FORMULE ELEMENTS DE CALCUL CODE DU RCSFD NORMES
Résultat d’exploitation hors subventions (RE) PE = Total des produits sauf Subventions
d’exploitation et Produits exceptionnels
__________________________________________
Rentabilité des CE = T o t a l c h a r g e s s a u f l e s c h a r g e s
Montant moyen des fonds propres pour la période >15%
fonds propres exceptionnelles, les pertes sur exercices antérieurs
et les impôts sur les excédents
Dénominateur = Fonds propres moyens sur la
L01
période
Résultat d’exploitation hors subventions (RE) Numérateur = RE (voir «Rentabilité des fonds
Rendement sur _________________________________________ propres ») >3%
actif Montant moyen de l’actif pour la période Dénominateur = Montant moyen de l'actif E90
IV - Indicateurs
Montant total des produits d’exploitation Numérateur = Produits d’exploitation (PE) (V08 à X6B – W53)
de Rentabilité
Autosuffisance __________________________________ >130%
opérationnelle Montant total des charges d’exploitation Dénominateur = Charges d’exploitation (CE) (R08 à T6B)
<ou=40% pour
Frais généraux (FG) Numérateur = Frais généraux (FG) S02 à T50 les structures de
_____________________________ crédit direct
Coefficient
d’exploitation Produits financiers nets (PFN) Dénominateur = Produits financiers nets (PFN) (V08 à V7A) - (R08 à <ou=60% pour
R7A) les structures
VII - 67
d’épargne et de
crédit
TYPE DE RATIO NOM DU RATIO FORMULE ELEMENTS DE CALCUL CODE DU RCSFD NORMES
Montant des intérêts et des commissions perçus Numérateur = Intérêts et commissions (V08 à V7A)
VII - 68
au cours de la période
Taux de
____________________________________
rendement des >15%
actifs Montant des actifs productifs de la période Dénominateur = Opérations avec les institutions (A01-A10-A60-A70) +
immobilisations financières
structures de
V - Indicateurs Disponibilités et comptes courants bancaires + Numérateur = Encaisses et comptes courants (A10+A12+A2H+
crédit direct
de gestion du
instruments financiers facilement négociables de la ordinaires + titres à court terme +A2J+C10)
bilan
Ratio de liquidité période
de l’actif
______________________________________________ >5% pour les
Dénominateur = Total actif du bilan E90
structures
Actif total de la période
d’épargne et de
crédit
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Montant total des fonds propres de la période Numérateur = Fonds propres L01
Ratio de
______________________________________ >15%
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capitalisation
de microfinance
Agents nationaux sous contrat à durée indéterminée
Agents nationaux sous contrat à durée déterminée
Personnel expatrié sous contrat à durée indéterminée
Personnel expatrié sous contrat à durée déterminée
Trimestre
Indicateurs Trimestre (T) Variation (%)
(T-1)
Nombre total de déposants (1)+(2)
Nombre de déposants personnes physiques non-membres d’un
groupement (1) = (a)+(b)
–– Hommes (a)
–– Femmes (b)
Nombre de déposants personnes morales (groupements de
personnes physiques, entreprises, associations, etc.) (2)
20 : Pour les SFD relevant de l’article 44 de la loi portant réglementation des SFD, les indicateurs
non financiers seront produits sur une base mensuelle.
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Tableau n° 5 : Répartition des crédits selon leur objet (en milliers de FCFA)
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de microfinance
DECIDE
Article 5 : Entrée en vigueur
Article premier : Objet La présente instruction entre en vigueur le 1er
La présente instruction a pour objet de définir la janvier 2011 et est publiée partout où besoin sera.
catégorie de systèmes financiers décentralisés
(SFD) qui est autorisée à appliquer la version allégée Fait à Dakar, le 29 décembre 2010
du référentiel comptable spécifique des systèmes
financiers décentralisés (RCSFD) de l’UMOA. Philippe-Henri DACOURY-TABLEY
VII - 71
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tué sous la forme d’un compte spécifique ouvert Le Comité ad hoc du Fonds est composé de cinq
dans les livres de la structure faîtière. Le fonds doit membres au minimum et de dix membres au maxi-
demeurer liquide à concurrence du montant effec- mum constitués d’élus et de techniciens qui sont
tivement engrangé diminué de celui des concours les agents salariés du réseau.
prévus à l’article 5 et des indemnités définies à Le Comité ad hoc comprend entre autres :
l’article 10 du présent règlement intérieur.
–– le Président du Conseil d’Administration de la
Les prélèvements des cotisations des caisses affi- structure faîtière ;
liées sont automatiques au plus tard six (6 ) mois –– le Président du Comité de crédit de la structure
après la clôture de l’exercice. faîtière ;
Une lettre de mise en demeure est envoyée aux –– le Directeur Général de la structure faîtière (ou
caisses de base qui ne disposeraient pas de suffi- la personne assurant la direction de la struc-
samment de ressources dans leurs comptes pour ture faîtière) ;
couvrir leurs cotisations, afin de provisionner le –– les représentants (le nombre varie en fonction
Fonds dans un délai déterminé par la structure de la taille des réseaux) des institutions affi-
faîtière. liées au réseau choisis parmi les élus et les
Les SFD dont la variation de l’actif moyen plus les techniciens ;
engagements par signature est négative sont assu- –– le Directeur des engagements de la structure
jettis au paiement d’un montant forfaitaire détermi- faîtière (ou le responsable en charge du porte-
né par la structure faîtière. feuille au sein de la structure faîtière).
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de microfinance
Le Comité ad hoc est notamment chargé de : de leurs fonctions au sein du Comité, les membres
–– recevoir et d’examiner les dossiers de de- ne doivent communiquer, ni utiliser dans leur intérêt
mandes d’appui du Fonds. Il peut, après vérifi- propre, les renseignements dont ils ont eu connais-
cation du contenu, réclamer tout document né- sance du fait de leur appartenance au Comité.
cessaire à l’instruction de la demande de prêt ;
Article 10 : Indemnités des membres
–– soumettre les plans de redressement et de
du Comité ad hoc
trésorerie des institutions concernées ainsi
que ses observations et son avis conforme au Les membres du Comité ad hoc perçoivent des
Conseil d’Administration de la structure faîtière ; indemnités destinées à couvrir leurs frais de trans-
port, d’hébergement et de restauration.
–– notifier aux intéressés les décisions du Conseil
d’Administration de la structure faîtière accor- Les membres résidant dans la localité du lieu de
dant ou refusant le prêt dans les délais fixés à la réunion perçoivent uniquement les indemnités
l’article18 du présent règlement intérieur ; pour frais de transport et de restauration.
–– suggérer les conditions du concours à octroyer Le montant des indemnités visées est fixé par le
à l’institution requérante (la durée, le taux du Conseil d’Administration de la structure faîtière.
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Article 11 : Périodicité et règles de convocation –– les contributions spéciales décidées par les
des réunions membres du réseau ;
Le Comité ad hoc se réunit sur convocation de son –– les contributions spéciales décidées par l’Au-
président, lorsque des dossiers de demande d’ap- torité de contrôle afin de relever le niveau du
pui du Fonds sont présentés par des institutions Fonds ;
membres. –– les produits des placements des ressources du
Le Président adresse une invitation écrite, accom- Fonds ;
pagnée des dossiers et notes y afférentes, à l’en- –– les intérêts perçus en rémunérations des
semble des membres du Comité ad hoc, au moins prêts subordonnés octroyés aux institutions
cinq (5) jours avant la date de la réunion. membres.
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Article 18 : Traitement de la demande et condi- ciers ordinaires sont payés intégralement avant
tions du prêt subordonné le remboursement du concours ainsi accordé et
L’accès aux ressources du fonds est subordon- avant que le Fonds ne puisse réclamer l’exécution
né, entre autres, au respect des règles et normes de sa créance sur des biens, droits et privilèges
prudentielles ci après : quelconques de ladite institution ou sur tout bien
représentant la dette ou en faisant partie.
–– la norme de couverture des emplois à moyen
et long terme par des ressources stables ; Le Président du Comité ad hoc est chargé de l’exé-
cution des décisions du Comité.
–– la norme de limitation des prêts aux dirigeants
et au personnel, ainsi qu’aux personnes liées ; Article 19 : Modalités de remboursement
–– la norme de limitation des risques pris sur une du prêt subordonné
seule signature. Lorsque l’institution membre qui a sollicité le
La demande de prêt subordonné est adressée au concours du Fonds a amélioré sa rentabilité et
Président du Conseil d’administration de la struc- atteint un niveau satisfaisant de capitalisation, elle
ture faîtière. Outre le plan de redressement et le doit rembourser le prêt reçu.
plan de trésorerie prévisionnelle, le dossier doit En tout état de cause, le prêt est remboursé confor-
comporter la décision du Conseil d’Administra- mément à l’échéancier arrêté lors de son octroi par
tion de l’institution ayant sollicité l’intervention du le Conseil d’Administration de la structure faîtière.
Fonds et tout autre document ou information solli-
citée par le Comité. Article 20 : Surveillance du fonds de sécurité
L’institution requérante peut se faire assister par La surveillance du fonds de sécurité ou de solida-
les services techniques de la structure faîtière pour rité est assurée par [indiquer la dénomination de
la mise en place du plan de redressement. Ce plan l’organe de contrôle de la structure faîtière].
de redressement est approuvé par le Conseil d’Ad-
ministration de l’institution requérante. [L’organe de contrôle] peut se faire assister par
toute personne disposant de compétences et de
de microfinance
subordonné que le Comité notifie aux institutions l’Assemblée Générale de la structure faîtière. Le
membres concernées. Le rejet de la demande de rapport fait notamment ressortir le solde du compte
prêt subordonné est dûment motivé. en début et en fin de période, les cumuls respec-
tifs des dotations du fonds, des utilisations, des
L’étude de chaque dossier est faite en tenant
remboursements et des cotisations des membres
compte de la situation particulière de la structure
au cours de l’année. Il met également en relief les
requérante de manière à fixer les conditions de
frais de fonctionnement du fonds.
remboursement qui correspondent aux difficultés
de ladite structure, afin de ne pas hypothéquer les Le rapport de contrôle porte également sur l’éva-
efforts de redressement et d’assurer le retour à une luation de la mise en œuvre des plans de redresse-
meilleure solvabilité. ment des institutions ayant bénéficié des concours
du fonds.
Un contrat de prêt est signé entre le Conseil d’Ad-
ministration de la structure faîtière et l’institution Dans le cadre de sa vérification globale, le
bénéficiaire des ressources du Fonds. Le contrat commissaire aux comptes de la structure faîtière
précise que le prêt octroyé est subordonné à toutes doit élaborer un rapport spécifique sur la gestion
créances détenues sur l’institution bénéficiaire. du Fonds. Le rapport doit être transmis aux Autorités
En conséquence, en cas de liquidation, les créan- de contrôle.
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Avril 2016
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