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LA NOUVELLE EGLISE
DE LAUSANNE
ET LE MOUVEMENT SWEDENBORGIEN
EN SUISSE ROMANDE
DES ORIGINES A 1948
ISBN-3-85927-402-3
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le bâtiment de la
Nouvelle Eglise de
Lausanne, rue
Caroline. Au rez-de
chaussée: à droite,
les fenêtres de la
chapelle; à gauche,
le local du Cercle
Swedenborg (avant
les transformations
entreprises en 1980).
A droite:
Alfred G. Regamey
Alfred G. Regamey,
dans une lettre écrite en 1921 (I)
Remerciements
Dieu est ,'Ordre et ne peut aller contre cet Ordre qu'II a créé (3I).
II n'agit donc pas arbitrairement, mais opère selon les lois de Son
Ordre.
- 10
" Personne n'est réformé par les miracles ni par les signes,
parce qu'ils contraignent. Personne n'est réformé par les
visions ni par les conversations avec les défunts, parce
qu'elles contraignent. Personne n'est réformé par les menaces
ni par les chàtiments, parce qu'ils contraignent. Personne
n'est réformé dans les états de non-rationalité et de
non-liberté." (42)
" Les Livres de la Parole sont tous ceux qui ont le sens
interne; mais ceux qui ne l'ont pas ne sont point la Parole.
Les Livres de la Parole, dans l'Ancien Testament, sont:
les cinq Livres de Moise; le Livre de Josué; le Livre des
Juges; les deux Livres de Samuel; les deux Livres des Rois;
les Psaumes de David; les Prophètes: Esaie, Jérémie, les
Lamentations, Ezéchiel, Daniel, Hosée, Joël, Amos, Obadie,
Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Séphanie, Haggée, Zacharie,
Malachie. Dans le Nouveau Testament, les Quatre Evangê
listes: Matthieu, Marc, Luc, Jean; et l'Apocalypse. Les
autres livres n'ont point le sens interne." (52)
- 13
..
,.
" L'homme a été ainsi créé qu'il est à la fois dans le monde
naturel et dans le monde spirituel. Le monde spirituel est
celui dans lequel sOnt les anges, et le monde naturel, celui
dans lequel sont les hommes; et comme l'homme a été ainsi
créé, il lui a été donné un interne et un externe; un interne
par lequel il est dans le monde spirituel et un externe
par lequel il est dans le monde naturel. Son interne est
ce qui est appelé l'homme interne, et son externe, ce qui
est appelé l'homme externe." (53)
On peut donc dire que "l'homme a été créé pour devenir ange"(64);
Dieu ne condamne personne à la damnation éternelle: "l'esprit
mauvais se précipite de son plein gré en Enfer." (65) Le Ciel n'est
fermé à personne, mais les mauvais esprits ne parviennent tout
simplement pas à supporter son atmosphère: en effet, chacun ne
peut être que dans le plaisir de son amour; or, le plaisir du Ciel
et celui de l'Enfer sont à l'opposé l'un de l'autre (66).
" Presque tous ceux qui viennent dans l'autre vie s'imaginent
que l'Enfer est le même pour tous, et que le Ciel est
semblable aussi pour tous. Cependant, des variétés et des
diversités infinies existent dans l'un et j'autre. Jamais l'Enfer
pour l'un n'est absolument semblable à l'Enfer pour l'autre,
ni le Ciel pour l'un au Ciel pour ['autre." (67)
Comme nous l'avons déjà vu, l'homme vit homme après la mort:
le masculin et le féminin demeurent également (81). L'amour du
sexe et l'amour conjugal persistent après l'entrée dans le monde
spirituel (82): il y a par conséquent des mariages dans les
cieux (83). Après le décès, les époux se rencontrent ordinairement
et vivent réunis pendant quelque temps, comme ils ont été dans
le monde; au fur et à mesure qu'ils se dépouil1ent des externes,
ils constatent s'ils peuvent vivre ensemble et rester des époux (sur
la terre, les mariages se font généralement d'après les externes,
sans perception interne de l'amour); s'ils ne le peuvent, ils se
séparent et il est donné à l'homme une épouse convenable, et à
la femme un mari convenable 184).
"Voici, Il vient avec les nuées" (Apocalypse 1:7) n'est pas à entendre
au sens littéral: cela signifie que "le Seigneur se révélera dans le
sens de la lettre de la Parole, et en ouvrira le sens spirituel à
la fin de l'EglIse." (92) "(... ) le Seigneur apparaîtra manifestement
dans le sens spirituel de la Parole." (93)
* * *
Nous avons tenté de résumer ci-dessus quelques points importants
des Ecrits de Swedenborg. Mais on s'en formerait une idée fausse
si l'on n'y voyait qu'une belle construction théologique, car ils ne
cessent de rappeler que le bien penser doit aller de pair avec le
bien faire, "que la religion consiste dans la vie, et Que la vie
consiste à faire le bien" (III).
3) La Nouvelle Eglise
sociétés membres
1820 12 230
1830 28 500
1840 26 850
1850 54 1.450
1860 64 2.550
1870 90 4.150
1880 94 5.100
1890 154 7.095
" The Lord has made His second coming in the Writings of
the New Church, revealing Himself therein, in His own
Divine Human, as the only God of heaven and earth. In
those Writings, therefore, is contained the very essential
Word, which is the Lord. From them the Lord speaks to
His church, and the church acknowledges no other authority
and no other law." (140)
1ntrigué par le cas d'un jeune pâtre des environs, Le Boys des Guays
commença à se passionner pour le magnétisme. Mais la découverte
des ouvrages de Swedenborg, à la fin de 1834, l'amena bientôt à
- 25
Le Boys des Guays entretenait des relations avec les membres les
plus éminents de la Nouvelle Eglise en Europe et aux Etats-Unis;
il reçut à Saint-Amand de nombreux visiteurs étrangers.
-
1 il
'Ill entra ainsi en correspondance avec Le Boys des Guays, ~~el
* * *
Si les adeptes des doctrines révélées â travers Swedenborg furent
souvent de qualité, remarquablement dévoués et présents un peu
partout dans le monde, leur nombre n'a jamais, on le voit, atteint
des chiffres élevés. Cette évidence ne doit cependant pas tromper:
sans vouloir l'exagérer, l'influence de Swedenborg a certainement
dépassé le cadre des associations cultuelles qui se réclament de
la Nouvelle Eglise.
Du Jugement dernier et de
la Babylonie détruite, N° 74
Chapitre 11
SWEDENBORGIENS ISOLES
EN SUISSE ROMANDE
AU XIXe SIECLE
Il semble que Tulk, dont la vie est mal connue, retourna alors en
Grande-Bretagne, où il rencontra COegger (qui venait de s'évader
d'une maison de santé) en 1828 et -lui prêta plusieurs ouvrages de
Swedenborg (16).
2) Le pasteur Jaquier
CD
--- ".
Dès 1853, Ç..Lf.l. Tafel')(Tubingue), le célèbre traducteur des Ecrits
de Swedenborgeillangue allemande, prit l'habitude d'effectuer une
tournée en Suisse chaque été aiin d'y rendre visite à ses core~igion
na ires (32).
- 31
" She [Mme de Manuel] and her family were much pleased
to make the acquaintance of such a crue Newchurchman.
All these r~rs were soon brought by him to the
acknowledgement, that the New Church cannot come to
her full growth without an external form suited to her
doctrine; and that they should at leasthave a mlssionary
preacher, who should preach for them from time to time,
and administer the Holy Supper." (36)
..-> dix-sept person"ilis étaient présentes: outre Tafel et ceux que nous
Ils firent alors venir plusieurs volumes, ainsi que la revue La Nou
velle Jérusalem; ils acceptèrent apparemment sans réserves les
nouvelles doctrines. Le mari de la correspondante de Le Boys des
Guays était parti pour le monde spirituel en 1847; la revue ayant
cessé de paraître en 1848, la veuve se trouva dans un grand isole
ment et une complète ignorance des activités et développements
de la Nouvelle Eglise.
" Nous sommes un très petit nombre ici; à part trois personnes
qui lisent avec fruit mes ouvrages de Swedenborg je ne
puis compter sur personne d'autre. Ce n'est pas toutefois
que je me permette de porter un jugement sur qui que ce
soit: le Seigneur seul connaît l'intérieur de l'homme."
" Là, dit le Seigneur, ou... deux ou trois sont assemblés en mon)! .
no~ je suis au milieu d'e.ux. 1\ y a donc- Eglise à Co~s; 1- "':5
que votre Eglise prospère!" (47)
" Je dois vous dire Monsieur et cher frère! que je lis les
Arcanes Célestes avec toujours plus d'intérêt, de plaisir
et de compréhension; non que je comprenne tout, mais tout
ce que je comprends met tellement en évidence l'amour
du Seigneur envers tout le genre humain que c'est admirable
au-dessus de toute expression." (48)
avait bien voulu donner "à l'union qui existe entre nous par la con-
formité de nos principes religieux" (49).
En 1868, Ford rel;.Ut.-de Lausanne une lettre datée du 4 aoOt, signée -.;",J)
de la Nouvelle Eglise.
Nouvelle Eglise.
- 36
nistes (80).
ces histoires (et celles qui suivirent) ne furent pas toujours très
- 38
/l~
their conversation, but in an erroneous manner, and in a
way opposed to the trutli -()~doctrine (••• ).' They pretend
i ) to go bÇlck to the puilty -of the ApostoJic ClJ.!!;ch; that -their ,r
(
teaê~are sCriptural; theIr church, they say, is a Pt.e
paration for the descent of the New Jerus.?lem; neverfFïélêss,
it is evident that their interior idea is, to be regarded as
the founders of a new order of things." (101)
Bugnion prétendit plus tard avoir reçu pas moins de douze fQis
de telles impositions des mains au cours de son existence- (103),
mais il semble qu'il assimila abusivement, dans quelques cas, de
simples bénédictions à une consécration ou une ordination••• (104)
Bugnion partit donc pour Londres afin de s'y faire admettre dans
le clergé de la Nouvelle Eglise. Mais il s'arrêta tout d'abord il.
Rome, où il fut peiné par le manque de dévotion (105) et écrivit,
le 10 aoUt 1862, dans la basilique Sajnt~Pie[ry m,--.!!.ne adresse de J'
"françois-Louis Bugnion, par la Divine Miséricorde évêque de
l'Eglise du Seigneur, ~u Pontife de Rome Pie IX et il. son Sacré
Collège"!;;
- 40
"Swedenborg reconnait
seulement'
spfrftuel,
'3
Hindmarsh, mais encore'parée que je ~~~ qu'il y a main-
tenant mieux que cela, car c'est en~ que le Seigneur
J
est connu (... )." (125)
Bugnion mourut le 17 mai 1880 - pas dans son lit, bien sOr: à bord
du vapeur "Euxine", au large de Naples...
* * *
Aventurier tombé dans l'oubli, Bugnion représente un cas extra
ordinaire, tout à fait à part dans l'histoire du swedenborgisme suisse;
bien que son existence hors du commun n'ait guère eu pour cadre
la terre romande, nous avons donc cru devoir lui consacrer quelques
pages.
UN VULGARISATEUR DE SWEDENBORG
EN SUISSE ROMANDE
CHARLES BYSE
Les Archives cessèrent de paraître fin juin 1868; Byse devint alors
second pasteur de l'Eglise libre de Nîmes, où le pasteur A. Soulier
avait besoin d'un assistant pour entreprendre une action à Mont
pellier; l'oeuvre dans cette ville produisit d'excellents résultats.
- 46
" Non; mais j'espérais pouvoir réaliser mon rêve d'un ministère
libre. Je pensais que le dépôt de la fabrique à Paris
que je dirigerais - pourrait m'assurer un profit suffisant
pour me permettre d'évangéliser librement et d'une façon
toute désintéressée. Voilà quel était mon but; mais, il faut
l'avouer, j'avais l'air de courir après la fortune, de quitter
l'Union des Eglises libres de France pour me vouer à
l'industr,ie... Ma décision fit un tort immense à ma répu
tation." (16)
Byse se rendit vite compte que l'affaire dont on lui avait proposé
de s'occuper périclitait. Il décida qu'il reprendrait ses activités
pastorales à la fin de l'année qu'il s'était engagé à accomplir.
- 47
Le baron Alphonse Mallet (+1906) était en effet l'un des plus fer
vents swedenborgiens français. En avril 1885, il présenta Byse à
Edmond Ch~vrier (+1897) qui, avec son épouse (novi-jérusalémite
convaincue également), partageait son temps entre Bourg-en-Bresse
et Paris (42). On peut dire que Chevrier fut l'un des héritiers
spirituels de Le Boys des Guays. Mme Chevrier et le baron Mallet
collaborèrent pour réviser la traduction du traité de Swedenborg
sur Le Ciel et l'Enfer. Byse entretint toujours des relations très
cordiales tant avec Alphonse Mallet qu'avec les Chevrier.
" ( ... ) sur bien des points, je comprends les choses un peu
autrement que nos pères et je ne pourrais naturellement
pas signer sans restrictions une confession de foi du
XVIe siècle." (47)
" Jusqu'à ce jour, cher frère, vous n'avez trouvé nulle part
votre place réelle et l'entreprise à laquelle vous vous etes
dernièrement associé donne à penser que votre vocation
au ministère est hésitante et votre doctrine un peu accomo-
dante." (48)
* * *
Jusqu'à ce point, il nous était possible de suivre plus ou moins
chronologiquement l'itinéraire de Byse. Au contraire, à partir
de 1885, il n'y a plus de délimitations chronologiques nettes, et
plusieurs secteurs d'activité s'enchevêtrent. Nous continuerons donc
notre présentation thématiquement.
" Mais vos cultes étant, par la nature même des choses, une
oeuvre individuelle, nous ne saurions, pas plus aujourd'hui
qu'à l'origine, en assumer en rien la responsabilité. Si nous
le faisions, d'une part nous gênerions votre liberté, de l'autre
nous dépasserions la mesure de ce qui nous est permis
comme représentant de l'Eglise libre vaudoise." (57)
Lorsque Byse reçut pour une séance chez lui la Conférence frater
nelle, le 24 février 1896, et y lut un travail sur le Ciel selon
Swedenborg, il fut "mal accueilli par la généralité des assis
tants" (81). A l'occasion d'une nouvelle réunion du même type, deux
ans plus tard, il récidiva en traitant de l'Ecriture Sainte:
Cette même année 1901, Byse organisa à son domicile, tous les
quinze jours, des réunions d'étude sur Swedenborg. Il se forma
progressivement autour de lui un petit auditoire: des âmes en
recherche, mais aussi des swedenborgiens convaincus - il Y avait
en effet déjà dans la région quelques lecteurs des Ecrits.
" Ce tome cinq termine une sene qu'on peut regarder comme
complète, car elle donne une idée précise, quoique sommaire,
- 59 -
Byse n'en resta pas là: au cours des années suivantes, il écrivit
encore plusieurs ouvrages destinés à vulgariser des aspects particu-
liers de l'oeuvre de Swedenborg.
" N'attendons pas que cette revis ion radicale vienne des fa
cultés de théologie ou des Eglises existantes. Les écoles
théologiques tiennent trop au mélange des opinions, à l'indé
pendance des professeurs, aux bons rapports avec le public,
pour se compromettre en prenant position dans le sens indi
qué. Quant aux Eglises, elles sont conservatrices, prudentes
avec excès; (... ) elles n'admettent qu'avec une extrême len
teur les innovations les plus légitimes.
" Mon point de vue est donc une sorte d'éclectisme trés large
et très positif, d'accord quant à l'essentiel avec le credo
de la "Nouvelle Eglise", mais assez différent de la théologie
qu'on prêche dans nos chaires, qu'on enseigne dans nos
facultés et dont s'inspire notre presse religieuse." (119)
"à l'abri des attaques violentes et meurtrières dont elles sont depuis
longtemps l'objet"? (120)
" (••• ) ma position n'a pas changé. Je n'ai été ébranlé ni par
les arguments des universalistes, ni par ceux de Sweden
borg (... l." (132)
scientistes (145) des modèles d'Eglises ouvertes "Il toute race, toute
langue et toute nation" (146).
* * *
Esprit trop indépendant pour accepter sans restrictions Swedenborg,
Byse diminuait singulièrement l'autorité des Ecrits qu'il voulait utili
ser'pour-râ'refontedescroyances -protwantës. Mais sans doute
cela échappa-t-il Il beaucoup de ses lecteurs et auditeurs; sa grande
oeuvre reste d'avoir su rendre plus familiers le nom et le message
du Prophète du Nord.
AU XXe SIECLE :
PANORAMA HISTORIQUE
1) Lausanne
/-- .. "
Go~_jZurich) le (II septembre 1912.' A partir de cette date,
on rencontre souvent '"Crans l'histoire~ mouvement swedenborgien
en Suisse romande des noms de personnes ou de famUies venues
d~ l'Ile_.,M..?urice: de Chazal, bien' sOr - mais aussi de Saint-Pern,
Ma)'er, Rouillard••• Au point que, en 1927, Maurice Galland pouvait
iégitlmement écrire:
=t
'-l
'..... do /(;., li
t:.
. . . . ., /) r- t2...
- 70
" J EL11.l?. ..!!1~ suis pas fait consacrer pasteur pour pouvoir être
accueilli par toutes les Eglises où j'ai pu aller fonder des
groupes de Bands of Hope, ce que je n'aurais pas pu aussi
bien faire si je m'étais rattaché à une Eglise particulière.
Je me suis ensuite occupé pendant quelques années d'une
mission évangélique à Chexbres, une petite localité du canton'
de Vaud, puis j'ai accepté un poste de pasteur en france,
à Maubeuge, où je suis resté quatre ans. J'ai voulu alors
me faire consacrer en france, mais on me demandait pour
cela d'aller soutenir une nouvelle thèse de théologie à
Montauban ou bien de servir cinq ans dans l'Eglise. (... )
Pendant le temps où j'ai été pasteur à Maubeuge, j'ai été
mis au bénéfice de la délégation pastorale de la part de
la Commission synodale de l'Eglise, ce qui m'a permis de
remplir toutes les fonctions de pasteur et de distribuer les
sacrements." (26)
- 71 -
Amené à la Nouvelle Eglise par son épouse (36), il fut l'un des
membres les plus actifs et les plus fidèles du groupe de Lau-
sél.l1ne (37), dont il devint le président en 1925. Au sein---C1e~la
fédération des sociétés dë- langue française de la Nouvelle Eglise
(dont nous parlerons au chapitre suivant), il remplit de manière
remarquable la tâche difficile de trésorier. A ses débuts en Suisse
romande, la Nouvelle Eglise bénéficia grandement de la collaboration
entre deux hommes tels que Gustave Regamey et Maurice Galland:
le premier toujours prêt à se lancer dans de nouvelles activités
et à échafauder des projets grandioses, le second animé d'une même
foi profonde et apportant, à travers une stricte gestion, la dose
de réalisme nécessaire pour éviter la débâcle financière (38).
- 72
" Mais ce fut bien longtemps avan( déH~/ qu'il appritl;/à con
naTtre les écrits de la Nouvelle Egnse et les enseignements
de Swedenborg et les accepta. Il s'été!it même rendu _.à
Zurich vers la fin du siècle derniér pour y fiiireoériir"Son
~iage'-15ar un' pasteur de la Nouvelle Eglise;-comme- il
n'existait pas encore de société à Lausan-rie. Il fréquenta
également les conférences du pasteur Byse sur Swedenborg
(••• ) et les réunions du Groupe Swedenborg (39) (••• l." (40)
Dans une lettre collective adressée à fercken pour lui faire part
de leur tristesse, dix-sept fidèles émettaient des accusations plus
précises:
" Vous avez même dit à plusieurs d'entre nous que vous
regrettiez d'avoir quitté ,'ancienne Eglise et d'être entré
dans la nouvelle.
( ... )
" En raison de votre attitude indigne de dimanche, nous
- 74
" Après une sérieuse discussion, une grave décision est prise:
le culte de M. fercken du dimanche est supprimé. Après
un intervalle d'un dimanche, pour que chacun se recueille
avant de recommencer dans une atmosphère éclaircie,
M. Regamey veut bien se dévouer pour l'Eglise et lui consa
crer son temps le dimanche matin pour un culte.
( ... )
" Nous renverrons à M. le pasteur fercken les effets qu'il
possède dans la salle de cultes.
" Nous tenons (... ) à vous dire que nous sommes absolument
indépendants de M. Byse qui n'est pas un de nos membres
et qui comme par le passé organise, chaque mercredi soir,
tout à fait en dehors de nous (71), des conférences sur
Swedenborg et ses doctrines.
( ... )
" Nous aurions (...) grand besoin d'un appui financier régulier
pour nous aider à continuer à développer '"ie programme qùe
nous nous sommes proposés." (72)
" M. Regamey has not as yet been ordained into the mlnJstry
of the New Church, nor has he requested or received from
us a license to do ministerial work pending ordination;
therefore he is not in any way under my episcopal super
vision. The same is true of the Church in Lausanne over
which he presides." (75)
" You may have been prejudiced against the General Church
by the feeling of sorne of the Lausanne New Church people
that the General Church did not give them the assistance
they desired. They desired that the assistance given to Mr.
fercken be given to their society and when this was not
done they felt that the General Church had sided with Mr.
fercken against them. This misunderstanding doubtlessly
would not have arisen had the bishop been able to get to
Europe as he expected; but the war has made his visit
impossible.
- 77
" The General Church has not unlimited funds at its dispo
sai (..• ). lt would have been against all the precedents of
the General Church to have given money to a society for
the support of a minister whom we know very little.
( ... )
" On the other hand it would have seemed unjust to have
cut off the support we were glvlng to another mini~~er
without being intimately acquainted with the circumstances
of the case.
" 1 liked what 1 saw of the Lausanne New Church very much
and [ sympathize with their difficulties; but [ feel they
have been somewhat unreasonab[e in what they have
expected of the General Church." (77)
e) affermissement de l'oeuvre
" Ce n'est pas deux, c'est dix fils que je voudrais pouvoir
consacrer au Seigneur pour ce travail, car des portes
s'ouvrent un peu partout maintenant après la guerre." (94)
f) développements ultérieurs
Le 1er avril 1928, N.E. Mayer quitta Lausanne pour aller s'occuper
de la Nouvelle Egliseâ PaTis. Alfred G•. Rega~ey_lui succ.éda _~'à
titre provisoire" (98). Ce :'provisoire" devait durer... près d'un
dê"mi--;.iêèiê! -sil'ooexcê'pte la période d i avrn-""T939 à mai 1940,
dGFantlaquelle ~"~ de Chaz-al, eut la charge de la Société de
Lausanne (99).
2LJlenéve
Par contre, Gustave Regamey caressai t dès 1919 des projets précis
pour Genève, puisqu'il déclara cette année-là, à Washington:
- 83 -
Bien des années plus tard, A.G. Regamey affirma que l'on pouvait
considérer Madeleine Jeanmonod "comme l'instigatrice du mouvement
qui se constitua à Genève" (I19l. Elle aida discrètement et efficace-
ment Gustave Regamey pour le décharger de nombreuses petites
tâches: louer des salles pour des réunions, distribuer des programmes,
aménager un local...
Devant des résultats toujours plus médiocres durant les mois sui
vants, G. Reg-ârrieysèritli';'en-aeilftI9:r:t; que son installation à
Genève devenait urgente (130). Reconnaissant la nécessité d'une
implantation fixe dans cette ville, le Comité décida sans plus tarder
de l'approuver (131). Gustave Regamey déménagea en octobre. Ayant
supprimé provisoirement les cultes, il présenta chaque semaine des
conférences qui rassemblaient un auditoire de vingt-cinq à trente
personnes; un cours sur le sens interne de l'Apocalypse attira une
vingtaine d'inscriptions.
(a) 3 radiations
(b) 3 démissions et 10 radiations
3) Vevey
* * *
Doit-on s'apitoyer devant de si modestes résultats numériques? ou
plutôt admirer la foi des membres de la Nouvelle Eglise? Nous l'avons
constaté, même la guerre dans les pays avoisinants (avec "isolement
qu'elle entraînait pour la Suisse) ne put ralentir l'activité, puisqu'il
y eut tentative de créer une congrégation supplémentaire (176).
a) préliminaires et objectifs
" Jusqu'à ce jour, aucun lien spécial n'a uni les sociétés de
la Nouvelle Eglise de France, de Belgique et de Suisse
française. (... ) Jusqu'à maintenant ces sociétés fondées et
patronnées les unes par la Conférence d'Angleterre, les
autres par la Convention et l'Eglise Générale d'Amérique
relevaient directement, chacune, des associations d'outre-
mer qui les aidaient financièrement parlant.
Il
Il Y aura un grand avantage à ce que ces sociétés se
fédèrent entre elles et forment désormais une association
indépendante, autonome, ayant pour but spécial de satisfaire
aux besoins spirituels de nos pays français. Seule une
association spéciale pourra s'intéresser, comme il le faudra,
à tout ce que nécessite la propagation des doctrines de
la Nouvelle Jérusalem au sein de nos populations latines.
Seule elle pourra fournir un travail missionnaire efficace
et fonder des sociétés nouvelles." (9)
Il faut que nos pays français possèdent eux aussi une associa
tion autonome et indépendante, et nous aimons à croire
que le plus .grand bonheur des associations de la Nouvelle
Eglise d;Amérique et d'Angleterre qui jusqu'ici ont patronné
l'oeuvre de nos sociétés particulières, sera de nous laisser
nous unir et de nous aider à fonder la branche française
de j'oeuvre. Pour ce faire elles sacrifieront avec joie le
plaisir qu'elles pourraient avoir de posséder des sociétés
de langue française régies par leur propre constitution.
- 95
" (••• ) we all came to the conclusion that the only possible
way for the Academy and your Federation to work with
munual respect, would be without any organic unity between
them. We all appreciate your fine catholic spirit in trying
to make your Federation constitution broad enough to cover
both systems, those of the Academy on the one side, and
the Convention and Conference on the other. We wish that
the differences were not so radical, but so long as they
are, we feel that the uniting together would seriously hamper
both your Federation and the Academy Societies, and wou Id
be impossible if you still desire to retain direct affiliation
with Convention and Conference." (2 I)
b) le Congrès et la Fédération
est enfin venu où, selon ce qui est écrit, le Seigneur 'fera
toutes choses nouvelles', de sorte que 'les anciennes seront
oubliées et ne viendront plus à l'esprit' (Es. 65:24)." (27)
" Il importe que nous réalisions que nous sommes trop peu
pour soutenir un poids aussi lourd, notre--ôrganisa-tion-, silns
qu'à --ra-rongu-e il nous êël'ase:un effort missionnaire plus
ir1'tense est néëëSSaire-àus~(35)
GE LA EG PA ST BR
1923-24 27 37 6 21
1924-25 30 40 5 20 - -
1925-26 25 48 4 15
1926-27 30 49 5 13
1927-28 28 40 5 14
1928-29 30 36 5 13
1929-30 28 37 4 16
1930-31 25 39 4 22
1931-32 24 43 5 23 10
1932-33 25 48 5 28 10
1933-34 25 49 5 30 6 6
1934-35 30 48 5 28 7 6
1935-36 30 47 5 29 7 5
1936-37 29 49 5 30 "7 "5
1937-38 31 53 4 30 7 5
1938-39 31 53 - 31 7 ?
1939-40 35 61 - ?
GE LA PA
1923-24 24 27 18
1924-25 30 30 23
1925-26 28 32 19
1926-27 29 30 13
1927-28 28 26 10
1928-29 27 25 16
1929-30 18 28 12
1930-31 15 28 10
1931-32 12 28 10
1932-33 15 28 Il
1933-34 15 28 13
1934-35 18 28 12
1935-36 18 23 12
1936-37 20 23 8
1937-38 15 24 8
1938-39 15 31 7
1939-40 18 35 ?
- 99 -
2) Action en France
" ( ...lil n'y a personne qui aille j'écouter. Il lit toujours des
sermons ardus d'une voix basse et monotone (... ) de plus
le culte est fait dans un salon privé, chez Mme Humann,
et celle-ci avec la meilleure intention du monde n'a jamais
fait que des bêtises depuis 40 ans qu'elle s'occupe de l'Eglise
en France. Je crains fort que la scission d'ici soit de sa
faute, en grande partie tout au moins."
" (... ) tout le groupe de gens qui suit les cultes de M. Husse
net a quitté Mme Humann non pas pour des raisons de
doctrine et parce qu'ils désiraient se rattacher à "Academy,
mais uniquement à cause de Mme Humann." (40)
" (... ) grâce à Allard, des avantages certains ont été enfin
obtenus à Paris. (... )
e) la Société de Strasbourg
3) Action en Belgigue
" Que de fois, (... ), lorsque nous nous débattions dans des
difficultés financières qui paraissaient' insurmontables, est
il venu avec un chèque, juste au bon moment, pour nous
tirer d'embarras.
" (..• ) cette garantie que je suis pour ma part très heureux
que vous ayez exigée vous est déjà assurée par les articles
de foi qui sont exprimés dans notre constitution."
" je sais, pour avoir entendu certains propos, que nos amis
d'Angleterre aimeraient que notre Fédération soit une
branche de leur Conférence Générale. je crois que ce serait
une grande e-rreur.--Nous nous associerons à eux plus tard,
je l'espère comme à la Convention, en formant une oeuvre
internationale avec un éomité spécial, mais il faudra toujours
que chaque branche conserve son indépendance et son
caractère spécial." (138)
;:' Lucien de Chaia:r refusa de transiger sur les conditions qU'il avait
posées. On assISta alors à de longues négociations entre la Fédéra
tion et la Conference. En 1922 fut enfin conclue une convention:
- 113
* * *
Pour conclure et résumer ce chapitre, nous constatons que les
"relations internationales" de la Nouvelle Eglise suisse romande se
caractérisèrent par un double souci: d'une part, conserver la plus
large autonomie possible par rapport aux deux grandes organisations
anglo-saxonnes qui la soutenaient et dont elle voulait devenir un
jour l'égale; d'autre part, contrôler plus ou moins ies groupes franco
phones étrangers dans le cadre de la fédération, pour maintenir
la cohésion du mouvement et empêcher les "déviations" de
congrégations locales.
Chapitre VI
PROPAGANDE ET DIFFICULTES
Par contre, l'Agence des publications joua un rôle très utile pour
la diffusion de la littérature swedenborgienne. On lui doit surtout
d'avoir réussi a rassembler tous les stocks de langue frança,ise
existants, par étapes successives; cette entreprise difficfle exigea
dêlOrïgues années. Un premier bilan de ces efforts pouvait être
dressé en 1922:
1) Ecrits de Swedenborg
" (••. ) notre directeur technique [Ob•.• , qui n'était pas membre
de [a Nouvelle Eglise] nous a mis dans une situation fort
critique par suite d'une série de détournements (40), encais
sant à son profit un grand ·nombre de faCtures, falsifiant
\ cértains comptes et nous ayant engïi"g~dans plusieurs· tra
~ vaux sur lesquels nous avons essuyé de grosses pertes. Ce
1 n'est qu'après de longues recherches que nous avons pu en
fixer le montant, qui s'élève à 18.000 fr. environ.
d) le Cercle Swedenborg
année nombre
1938-39 34
1939-40 39
1940-41 48
1941-42 50
1942-43 46
1943-44 43
1944-45 43
1945-46 41
1946-47 37
1947-48 39
ME AM NP TO LG BG LV BV OP VI
1938-39 285 166 87 538 15 220 98 80 128 27
1939-40 235 126 81 442 879(*) 96 165(*)23 97 25
1940-41 181 201 61 443 27 173 88 38 108 18
1941-42 252 214 74 540 3 56 72 124 96 22
1942-43 183 362 108 653 17 57 76 69 122 22
1943-44 256 322 103 681 5 69 61 100 118 19
1944-45 286 432 114 832 8 70 36 76 106 18
1945-46 224 476 127 827 5 65 66 41 67 15
1946-47 192 486 80 758 3 33 37 41 102 18
1947-48 163 314 83 560 6 36 45 44 60 17
(*) Dans ces totaux sont comprises d'une part la distribution par cor-
respondance, d'autre part la vente, de l'édition du 250e anniversaire
de l'ouvrage La Nouvelle Jérusalem et sa Doctrine Céleste.
- 124
2) Méthodes de propagande
" Notre principe est (... ) pur de tout esprit sectaire. (... ) Sans
doute les doctrines sépareront toujours les hommes en Eglises
(••• ) mais ce qU'il s'agit d'abolir, c'est la rivalité. la haine
entre ces différentes religions.
L'accueil réservé par les Eglises aux nouvelles doctrines fut "plutôt
froid" (113). Quand Gustave Regamey, A son arrivée A Genève,
envoya A tous les pasteurs de la ville et des environs une circulaire
"pour les informer de son désir de travailler avec eux, dans un
esprit de cordiale entente, A l'instauration du Royaume de Dieu",
- 132
Quelques années plus tard, le Messager fit remarquer que les expé
riences relatées par le Sadhou Sundar Singh dans ses Visions du
Monde spirituel (124) étaient très semblables à celles de Sweden
borg (125). En 1929, le mensuel annonça (en citant les traductions
de trois lettres du Sadhou au secrétaire d'une société sweden
borgienne des Indes):
4) Difficultés rencontrées
a) problèmes financiers
b) autres difficultés
Dès le début, on savait que les hommes font rarement bon accueil,
"dans le domaine religieux surtout, aux vérités dont l'acceptation
pourrait les amener à changer le cours habituel de leur exis
tence" (138). Sans doute beaucoup de gens les accepteraient-ils
"prêchées du haut des chaires de nos temples et de nos cha
pelIes (... ); mais ils se refusent à les recevoir de la part d'une petite
minorité de chrétiens (... )." (139) Cependant, en s'engageant dans
cette entreprise dirficile, la Nouvelle Eglise croyait pouvoir bénéfi
cier aussi de facteurs favorables: hésitations doctrinales au sein
du protestantisme; Eglises devenues plus tolérantes; soir de mieux
comprendre de la part d'une catégorie de fidèles (140).
Si tragique que soit tout éonflit armé, il fait toujours naTtre chez
les croyants l'espoir que les événements pousseront les hommes à
considérer plus sérieusement leur vie et leur relation avec Dieu.
Au début de la guerre 0939-1940), on put constater, "tant à Genève
qu'à Lausanne, une augmentation sensible des présences aux cultes
et aux conférences" (144). Cette tendance ne se confirma malheu
reusement pas. En 1942, on pensait que c'était partielIement dO
aux rigueurs de l'hiver, au couvre-feu et à l'indifférence croissante
de la population pour tout ce qui n'était pas lié au conflit - les
gens animés par un idéal s'engageant dans des oeuvres sociales,
etc. (145). A la fin de la guerre, les novi-jérusalémites reprirent
donc espoir: 'les esprits retrouveraient un peu de loisir pour accorder
leur attention à autre chose qu'aux considérations matérielles (46).
Mais la fréquentation des réunions ne connut aucune augmenta
tion (147): le public ne semblait attiré que par des conférences sur
les problèmes d'après-guerre, la bombe atomique, l'occultisme ou
ce qui représentait pour eux un intérêt direct (148). Loin d'être
devenus plus sérieux, les hommes paraissaient, davantage encore
qu'avant, fascinés par les côtés superficiels de la vie.
c) explications
5) Itinéraires
" Nous sommes unis depuis 15 ans environs [sic] et c'est par
pur respect pour j'honneur de mes enfants que, me basant
sur la loi matrimoniale que [sicl je vous demande ce qui
suit:
---
malsaines, peu importe, à mon domicile.
- 141
" Vous êtes peut-être surpris de ne plus nous voir dans vos
cultes. Vous avez dit à la dernière réunion que nous avons
été [sic): qu'il ne faut pas aller à plusieurs endroit [sic).
Alors nous avons priés (sic] et réfléchis (sic). Voici dans
votre Eglise (... ) les cultes sont intérompus [sic) pendant
l'été et nous préférons un culte continuel." (160)
" (... ) quelle que soit la décision que vous prendrez ultérieure
ment, vous pourrez toujours continuer à vous adresser à
moi. En toutes circonstances je me bornerai à vous exposer
objectivement mon point de vue sans jamais chercher à
exercer une pression déterminante sur votre manière de
penser car je reste convaincu que ce que l'homme n'accepte
pas dans un état d'entière liberté et après en avoir lui-même
raisonné le bien-fondé en dehors de toute influence exté
rieure n'est d'aucune valeur pour son avancement spiri
tuel." (161)
bl conversions
Tel nouvel adhérent, en 1942, s'était levé deux heures plus tôt
chaque matin, durant trois . ans et-crémi: pour é"tüdiëi'", médIter-et
annoter les Ecrits de Swedenborgr-Oiï imagine quelle joie donnait
au pasteur Regamey une conversion de ce genre:
" Je ne puis vous dire tout le plaisir que m'a procuré votre
bulletin d'adhésion, d'autant plus que je sais que vous ne
me -l'envoyez' qu'après mUre réflexion et de quels efforts
patients il est l'aboutissement. Il est du reste évident que
- 142
Encore, dans le cas que nous avons cité, le nouveau membre avait
il régulièrement fréquenté les cultes de la Nouvelle Eglise, parallèle
ment â son étude personnelle. Mais la Société de Genève comptait
deux très fidèles adhérents â Tavannes (Jura bernois), qui s'étaient
forgés des convictions novi-jèrusalémites sans jamais avoir la possi
bilité d'assister â des réunions de la Nouvelle Eglise:
" (.•• ) ce que vous me disiez tout dernièrement (••• ) est bien
juste "vous remarquerez par la suite qu'on se sent tout de
suite â l'aise parmi les membres de la Nouvelle Eglise"
tellement â l'aise, ma parole, que la signification "la grande
famille humaine" est cette fois quelque chose de tangible,
au lieu d'une utopie chimérique." (164)
cl démissions
" (••. ) je viens vous dire que j'ai assisté pendant deux jours
â une convention salutiste et j'ai eu la ferme assurance
que mes péchés sont pardonnés par la sang de la Croix;
et que c'est la Croix seule qui sauve.
' Il est vrai qu'elle revint sur sa dém ission, "écrite sous la pression
d'une tierce personne", â peine une semaine plus tard... pour démis-.
sionner â nouveau ensuite, mais cette fois parce que dans son village
/ "on ne sait ce que c'est la Nouvelle Eglise et l'on croit que c'est
, une erreur" (168).
Une veuve et ses deux filles regrettaient d'avoir trop vite accepté
d'adhérer et se rétractaient:
.- 143
" C'est un sentiment d'affection pour vous qui m'a ïait donner
mon adhésion et engagé mes filles â le faire aussi, la raison
Que nous avons fait taire parlait pour que nous restions
simplement amies de la Société." (169)
" (... J il se produit en moi une évolution causée par les connais
sances advaÙistes et (... ) je ne crois plus tout â fait comme
vous croyez.
Quelles que fussent les raisons (ou l'absence de raisons) des abandons,
les responsables de la Nouvelle Eglise s'interdisaient de les juger
et respectaient scrupuleusement le libre-arbitre des personnes con
cernées. Ainsi, à une personne ayant démissionné sans la moindre
explication:
QUESTIONS DOCTRINALES
Couronnement ou Appendice à la
Vraie Religion Chrétienne, N° 18
" Cette oeuvre n'a jamais été créée pour attirer les hommes
au vrai par une sorte de miracle; elle n'a pas été instituée
pour faire du prosélytisme en faveur de la Nouvelle Eglise;
c'est plutôt une oeuvre sociale, indépendante de la Société,
mais entreprise par quelques membres appartenant à la Nou
velle Eglise qui cherchent à accomplir quelques usages. Il
arrive incidemment que ceux qui viennent à ces séances
s'intéressent aux doctrines, mais encore une fois ce travail
se fait dans un tout autre esprit que c'est le cas par exemple
pour la Science Chrétienne, qui cherche par ce moyen à
augmenter le nombre de ses adeptes." (17)
" (••• ) tout est bien qui finit bien. Pour une bêtise, M. V...
(le membre doué d'un pouvoir de guérison) a piqué la
mouche, démissionné de la Nouvelle Eglise, les réunions
du Groupe Emmanuel sont tombées avec son départ (en au
tomne 1930) et tout est fini. On ne parle plus de ces
histoires (... )." (23)
Gustave Regamey répéta les explications que nous avons déjà ré
sumées. Il précisa bien que le patient ne devait pas hésiter à recou
rir parallèlement aux services d'un médecin, si possible chrétien.
Il insista à nouveau sur le lien entre lutte contre la maladie et
combat contre le péché (24).
" Rev. Regamey sen. points to the fact that ail healing is
through contact with God. Rev. Mayer insists that contact
with God Is through teaching and through the Word, and
the imposition of hands is no means to that end." (28)
" (••• ) les correspondances qui nous ont été révélées sont rela
tivement peu nombreuses, et elles ont trait à la lettre de
la Parole. (... ) l'homéopathie ouvre une nouvelle voie de
recherches dans cette direction et (... ) nous permet de nous
faire une idée de la correspondance des substances maté
rielles, en étudiant leur action sur le corps humain." (3 I)
2) Ecclésiologie
al Henry de Geymull~
Né au Havre le 18 juillet 1898, de nationalité française, le baron
Henry de Geymuller était un jeune homme déjà brillant et parlait
- 152
Nous ne pouvons donner ici qu'un aperçu très insuffisant pour com
prendre la pensée d'Henry de Geymuller. Mals on devine déja que
cette brillante personnalité ne s'attirait pas que des sympathies
dans la Fédération! (48) Ce fut pourtant son projet de Credo
( qu'adopta (avec des retouches) le Collège des pasThurs de la Fédéra
tion en 1933.
......
Jl ca-r!ôn qUl-püTsses'lmaglner et nous n'en tIrons pas tout
le parti que nous ï50ü"rrions, car nous avons hérité a peu
près tous les préjugés protestants et libéraux contre la
~- --
conception vraiment "catholique" de l'Eglise (54). (.::JiiOUs
- 154
1
'-"PUiS'ijïJet~âiTIë.8. _droit à son corps, sousp~ine_<1e_.J1e
rester qu'une abstraction. Nous péchons gravement contre
le Seigneur en refusant de con3iti~uer l'Eglise~~ ~Foit
divin au nom de je ne sais quel respect des libertés indivi
duelles et des volontés subjectives.
(... )
" Les droits divins de l'Eglise sont ceux de la qualité sur
la quantité, de l'unité sur la multiplicité, de ['universalité
sur l'individualité, de l'objectivité sur la subjectivité. (... )
A ces droits qui pour nous sont des lois, il faut des organes
-btN pour les défendre et les représenter. Le" pre" t_le...princi
pal de ces organes est le sacerdoce avec "la hiérarchieJ qui
en fait un tout homogène, soumis à la Vérité ivine. C'est
par son intermédiaire que doit s'exercer le magistère doc
trinal de l'Eglise enseignante." (55)
"Les vérités de l'Eglise ne sont pas les idées de ses membres" (59),
affirmait encore Henry de Geymuller et, une fois de plus, il expri-
mait, face à des institutions humaines, provisoires, imparfaites et
changeantes, une vision très élevée de l'Eglise en déclarant:
" [La Nouvelle Eglise! ne doit pas supprimer les Eglises pré-
cédentes et les déclarer illégitimes (illégitimes en tant que
et parce que 'Eglises'), mais les remplacer en sa qualité
de 'couronne des Eglises précédentes'." (61)
1
nauté, autrement dit les droits de l'universel dans l'indivi
duel, de l'un dans le multiple.
* * *
Nombre d'autres questions furent abordées occasionnellement; mais
on se perdrait dans des détails en tentant de tout énumérer: seuls
les problèmes de guérison par imposition des mains et d'ecclésiologie
donnèrent lieu à des développements d'une certaine ampleur.
" [Ce Credo) peut être appelé à jouer pour nous un rôle
semblable à ceilli du "Symbole des Apôtres" pour la première
Eglise chrétienne." (69)
" Par amour pour nous, Dieu Lui-même a revêtu notre nature
en JéSlls-Christ, la Parole faite chair, afin de vaincre les
enfers, de nous délivrer de leur puissance et de s'unir à
nous pour l'éternité dans son Humanité glorifiée.
- 158 ...
lire et suivre:'"
Notes de l'introduction
Notes du chapitre 1
10) "In the years of his youth and early manhood, Swedenborg,
while devoting himself to the mechanical and experimental
sciences, was yet constantly reflecting on the inner causes
of phenomena. We see the beginnings of his speculative philo-
sophy in the early productions of his pen." (Alfred Acton,
An Introduction to the Word Explained. A Study of the Means
by which Swedenborg the Scientist and Philosopher became
the Theologian and Revelator, Bryn Athyn, Academy of the
New Church, 1927, p. 25) "Since as a scientist his thinking
had always been directed by religion, it is not surprising that
he dedicated the latter half of his life to finding a solution
ta the question of the credibility of the Scriptures in terms
of theology, nor that his method of working at the problem
was still strictly scientific." (Cyriel üdhner Sigstedt, The
Swedenborg Epie. The Life and Works of Emanuel Swedenborg,
London, Swedenborg Society, 1981 [réim pression de l'éd. 1952],
p. VIII)
26) n(••• ) il est donné de parler avec les esprits, mais rarement
avec les anges du ciel, et cela a été donné ê plusieurs dans
les siècles passés; quand cela est donné, les esprits parlent
avec l'homme dans sa langue naturelle, mais seulement en
peu de mots: toutefois, ceux qui parlent par permission du
Seigneur ne disent et n'enseignent jamais rien qui enlève le
libre de la raison; car le Seigneur seul enseigne l'homme, mais
médiatement par la Parole dans l'illustration (••. ): que cela
soit ainsi, c'est ce qU'il m'a été donné de savoir par ma propre
expérience; car, depuis plusieurs années jusqu'à présent, j'ai
parlé avec des esprits et avec des anges, et aucun esprit n'a
osé, ni aucun ange n'a voulu me rien dire, ni à plus forte
raison m'instruire sur aucune chose de la Parole, ou sur aucun
doctrinal d'après la Parole, mais le Seigneur seul - qui s'est
révélé à moi, et a ensuite continuellement apparu et apparaît
devant mes yeux comme Soleil, dans lequel 11 est Lui-Même,
ainsi qu'l1 apparaît aux anges - m'a instruit et m'a illustré."
(Sagesse angélique sur la Divine Providence, N° 135; cf. égaIe
ment Vraie Religion Chrétienne, N° 779)
(9) - 167
28) Nous utIlIsons ce terme sans que cela implique de notre part
un quelconque Jugement quant à l'origine de cette doctrine
(les membres de la Nouvelle Eglise croient naturellement
qu'elle vient de Dieu, et pas de l'homme Swedenborg). Il peut
être intéressant de citer ici la réponse de Swedenborg à un
correspondant qUi lUI demandait son opinion sur les oeuvres
de Jacob Boehme: "1 have never read them, and 1 was for
bidden ta read dogmatic and systematic books in theology
before heaven was opened ta me, and this for the reason that
otherwise unfounded opinions and notions might easily have
insinuated themselves, which afterwards could have been
removed only with difficulty." (Small Theological Works... ,
op. cit., p. 221)
MartIn Lamm connaissait ces déclarations, mais estimait cepen
dant nécessaire de "réduire une fois pour toutes à leur juste
valeur les tentatives certainement bien intentionnées mais
dénuées de toute valeur historique ou psychologique faites
si souvent par les commentateurs orthodoxes de Swedenborg
pour libérer celui-ci de tous rapports avec d'autres auteurs
mystiques et de toute inspiration venant de cette source. Au
cours de sa période théosophique, il paraTt à vrai dire avoir
par principe évité toute lecture théosophique, mais c'était
sans aucun doute pour ne pas troubler le cours de ses propres
méditations. (... ) Il n'est jamais allé aussi loin que ses apolo
gistes dans la dénégation de tous rapports avec le mysticisme,
et l'eUt-il fait qu'il n'aurait pas été cru. Il y a un redoutable
anachronisme à prétendre qu'un esprit aussi cultivé que celui
de Swedenborg ait pu rester étranger aux conceptions mys
tiques, à une époque où le mysticisme occupait une place
si prépondérante dans la religion et dans la science." (Sweden
borg, Paris, Stock, 1936, pp. 52-53) --
44) 1Q~ N° 2999. "(... ) toutes les formes naturelles, tant celles
qui sont animées que celles qui sont inanimées, sont représenta
tives des spirituels et des célestes du Royaume du Seigneur,
c'est-à-dire que dans la nature toutes et chacune des choses
représentent en tant qu'elles correspondent et selon la quali té
de la correspondance." (N° 3002) "Tout langage des esprits
et des anges se fait aussi par des représentatifs." (N° 3342)
62) Ibid.• N° 510. Au départ, en effet, tant qu'ils sont dans les
apparences externes, les esprits se trouvent ensemble. bon
et mauvais. comme ils ont été dans le monde.
75) Ibid., N° 339 et 345-347. C'est par permission divine que les
Israélites ont été autorisés à avoir plusieurs épouses et que
les musulmans le sont aujourd'hui, ajoute Swedenborg; "sans
cette permission, les Orientaux se seraient livrés avec encore
plus d'ardeur que les Européens à de honteux adultères et
auraient péri"; mais ils ne peuvent recevoir l'amour vraiment
conjugal, ni accéder au ciel chrétien, tant qu'ils ne recon
naissent pas J ésus-Christ comme Dieu et qu'ils ne deviennent
pas monogames (ibid., N° 340-344 et 352). La polygamie n'est
pas un péché pour ceux qui vivent polygames d'après la religion
ou sont dans l'ignorance au sujet du Seigneur: ils pourront
quand même être sauvés (ibid., N° 348-351).
84) Sur l'état des époux après leur mort: ibid., N° 45-54. Après
la mort, les conjoints qui sont dans l'amour vraiment conjugal
"ne- peuvent être séparés, puisque l'esprit du défunt cohabite
sans cesse avec l'esprit de celui qui a survécu, et cela jusqu'à
la mort du survivant. Quand ils se rejoignent de nouveau et
se réunissent, ils s'aiment plus tendrement qu'auparavant, parce
qu'ils sont dans le monde spirituel." (ibid., N° 321) Précisons
également que la procréation dans les Cieux n'est pas une
procréation d'enfants, mais une procréation de bien et de vrai
(Ciel et Enfer, W 382 bis).
9 Il Ibid., W 436-438.
( 16) - 175
98) Couronnement... , N° 5.
106) Ibid.• N° Il. Par ce Jugement dernier. ceux qui étaient inté
rieurement bons ont été élevés au Ciel, ceux qui étaient
intérieurement mauvais précipités dans l'Enfer, et il ne leur
est plus permis de se consocier entre les deux (Du Jugement
dernier.... W 64).
113) [bid., N° 103; "et si elles sont ensemble, il se fait une telle
(18-19) - 177
117) "(... ) the time is not yet come when the essentials of the
New Church can be received. The clergy at the Universities
which has confirmed itself in its dogmas have difficulty in
being convinced (... ). Moreover, the New Heaven of Christians
from which the New Jerusalem will descend from the Lord
(Rev. 21:1,2) is not yet fully completed." (ibid., p. 622) "Gra
ually, as that heaven is formed, so the New Church commen
ces and increases. The universities in Christendom are now
first being instructed, and from them come new priests; for
the new Heaven has no influence with the old, which keeps
itself rao learned in justification by faith alone." (lettre à
Beyer, février 1767, ibid., p. 631)
119) Lettre à Beyer, 30 avril 177 1: "I am sure that when this book
has come out, the Lord our Saviour will so operate both
directly and indirectly, that a New Church founded on this
Theology will be established in the whole of Christendom.
The new heaven from which the New Jerusalem will descend,
is now almost completed, Apoc. 21: 1,2,3." (A. Acton [ed.J,
The Letters... (j 748-1 772), op. cit., p. 735)
125) Ces raisons sont exposées par Hindmarsh, op. cit., pp. 68-70.
On entendait s'en tenir au leitmotiv: "Yoici, je fais toutes
choses nouvelles" (Apocalypse 21: 5). L'Eglise chrétienne nais
sante n'avait pas dérivé son autorité ministérielle de la
synagogue.
127) Il avait inscrit sur l'un des billets, pour le tirage au sort,
le mot "Ordain"; ce fut lui qui le tira. Bien qu'il n'eUt pas
mentionné ce fait aux onze autres ordinants désignés, ces
derniers lui demandèrent unanimement de procéder à la cérémo
nie. Il vit là une double confirmation. Plus tard, des assemblées
de la N.E. admirent que R. Hindmarsh possédait ainsi la qualité
sacerdotale, ayant été ordonné "by the Divine Auspices of
the Lord".
129) M.B. Block, op. cit., p. 67. Beaucoup des premiers adeptes
de la N.E. étaient baptistes ou méthodistes (p. 64); ils se trou
vaient obligés de quitter leurs sociétés religieuses, qui n'avaient
pas la tolérance de l'Eglise établie. Signalons aussi que R.
Hindmarsh avait pu lire pour la première fois des ouvrages
de Swedenborg grâce à un quaker qui les lui avait prêtés.
134) Year Book for 1982-83 of the General Conference of the New
Church, London, General Conference of the New Church, 1983,
p:--:r:l. Au début du siècle, la Conference comptait encore
7.000 adhérents.
136) Cela est indiqué dans l'utile petit manuel polycopié (à usage
scolaire) du Rév. Ormond Odhner, Church History, Bryn Athyn,
Academy Book Room, 1964, p. 134.
150) Dans cette derniêre ville avait été fondée une "Société des
amis de la paix" qui se proposait de publier les ouvrages de
Swedenborg (R. Hindmarsh, op. cit., p. 115).
156) Cf. Auguste Harlé, "Notice sur Le Boys des Guays", in Collec
tion de Mélanges concernant la Nouvelle Jérusalem, t. IV
(J.F.E. Le Boys des Guays, 2e voL), Saint-Amand, 1865,
pp. I-X.
159) Y compris les ouvrages déjà traduits par Moët, dont il estimait
la version insuffisamment littérale.
(28-29) - 182
5) Ibid., p. 57.
6) Ibid., p. 104.
(30) - 184
25) Dès 1857, nous voyons son nom apparaître dans la liste des
(30-31) - 185
30) Fait mentionné dans une lettre de Le Boys des Guays c'l A.E.
Ford (en séjour à Genève), 27 mai 1858 (ce document se trouve
à La Presle dans le Fonds Chevrier; une photocopie nous en)'
a été aimablement communiquée par M. André Boyer).
( of 1~71 and 1874 and the intervening panic, and died a poor
man. (M.B. Block, op. Clt., pp. 121-122)
38) Nous tenons il remercier une fois encore ici M. André Boyer
(Paris): sans les précieuses photocopies (de lettres conservées
dans le Fonds Chevrier il La Presle) qu'il nous a transmises,
nous n'aurions jamais pu écrire ce chapitre sur Mme Matthey.
40) C'est du moins sous cette forme que le nom nous a été commu
niqué par les Archives de l'Etat de Neuchâtel, d'après le
registre des décès de la commune de Corcelles-Cormondrèche
(lettre de M. J. Courvoisier il l'auteur, 24 novembre 1982).
L'intéressée elle-même signait Emilie Matthey-Prévôt.
49) Lettre de Mme Matthey à Le Boys des Guays, 9-11 aoQt 1853.
50) Cf. lettre de Le Boys des Guays à Mme Matthey, 9 aoGt 1854.
(34-35) - 188
55) A Genève, Le Boys des Guays fit en outre plus tard un dépôt
de livres à la librairie des frères julien (lettre de Le Boys
des Guays à A.E. Ford, 27 mai 1858). 11 est intéressant de
noter que ce fut le bon accueil réservé par les bibliothèques
suisses à l'offre de ses livres, qui détermina Le Boys des Guays
à proposer ensuite par circulaire une collection des Ecrits
aux principales bibliothèques de France et des pays avoisinants
(cf. Collection de Mélanges..., t. IV, op. cit., pp. 334-338);
quatre-vingt-quatre acceptèrent (ce qui représenta au total
5.000 volumes mis ainsi à la disposition du public!) - dont,
en Suisse, celle de Lausanne.
62) Cf. The Intellectual Repository, janvier 1869, pp. 42-44. Voir
également la lettre qu'adressa Scocia, toujours de Lausanne,
en juin 1869 au président de la Conference britannique pour
lui donner un aperçu sur la situation politico-religieuse i ta
lienne, qu'il jugeait favorable au développement d'un mouve
ment tel que la N.E. (Intellectual Repository, sept. 1869,
pp. 476-477).
68) Nous avons trouvé cette date et quelques autres dans une
utile fiche de renseignements chronologiques sur Bugnion éta
blie par les Archives cantonales vaudoises le 9 août 1971.
75) Où, déclara-t-il plus tard, il s'était "abouché avec les diffé
rents clergés qui [yI étaient en activité" (Bugnion, Mémoires... ,
op. cit., p. 7): il aurait reçu du célèbre méthodiste Charles
Cook (1787- I 858) une proposition de consé_cration (Bugnion
sympathisait avec les vues anti-calvinistes de ce corps reli
gieux), et une autre de César Malan (I 787- I864), fondateur
â Genève de l'Eglise du Témoignage. Mais Bugnion préféra,
dit-il, l'Eglise de la Pélisserie.
82) "( ... ) cette union n'avait jamais eu mon assentiment et (... )
je crus qu'elle m'était imposée par le texte du Psaume XV.
4. sur la parole donnée. quoique je fusse alors un enfant mi-
neur." Selon lui, cette union ne fut "gUère que nominale" et
le condamna "à un isolement complet, à une vie de moine
- et de moine austère - pendant huit années" (Bugnion, Mé-
moires... , op. cit., p. 4).
!
conviction que. dans le temps présent. d'après l'état actuel
du monae des eSprits, foute communication avëê ce monde
par la voie de l'éxtâSe"nepeut causer qüeëles·-·aé~ës dans
l'Eglise. en y introduisant des hérésies; nous n'eiïavons eu
jusqu'a présent que trop d'exemples. Je ne vous citerai que
M. Oegger (... )." (Collection de Mélanges.... t. IV. op. cit••
p. 424)
114) Bugnion, Mémoires... , op. cit.• p. 14. "Ce n'est (... ) ni la nais
sance. ni "instruction. ni l'habileté a exposer un sujet biblique
o '"
gui faiL le prêtre. mais c'est l'influx communiqué par l'imposi
tion des mains. influx qui Ile le consaçré aux anges_ ecclésias
)\ tiques qui sont dans le Ciel." (ibid., p. 10) Or, si le_mjnisye
~l ordinant n'a pas reçu lui-même l'influx ecclésiastique, il ne
o pemle transmettre.
121) Il ne dévia pas de cette voie, même lorsque ses relations avec
le groupe de Harris se refroidirent un peu à la suite de circons
tances inconnues (cf. Bugnion, Mémoires..., op. cit., pp. 234
et 259). Bugnion déclarait: "Harris is not only endowed with
internai respiration, but he also possesses an internai vision '\
more developed even than that of Swedenborg (... )." (ibi~.,
p. 367)
122) Sur ses activités à Sydney, cf. [.A. Robinson, A History of "
the New Church in Australia (1832-[980), East Hawthorn (Vic.), )
s.d., pp. 102-105.
(46-47) - 198
21) Dans sa préface au livre de White (op. cit. infra), Byse rap
pelle que cette théorie avait eu, en Grande-Bretagne, des
défenseurs isolés ou malheureux depuis deux siècles - par
exemple Hobbes au XVllle. Pasteur non conformiste à Hereford,
dans l'Ouest de l'Angleterre, White réfléchit pendant sept
ans avant de diffuser cette doctrine. Après l'avoir longuement
examinée, il la fit connaître en 1845 dans Life in Christ, ou
vrage qui suscita de vives controverses. White se rendit alors
(47-48) - 199 -
25) Cela insinua dans certains esprits des doutes sur le caractère
de l'enseignement donné à la faculté de théologie. Sur les
détails de cette affaire, cf. J. Cart, Histoire des cinquante
premières années... , op. cit., pp. 212-227.
32) Cité par Lucien Gautier, Rapport sur les quatorze premières
années de la Société (1875-1889), Lausanne, Bridel, 1889,
p. 33. Depuis quelque temps déjà, les professeurs des facultés
de théologie de l'Eglise nationale et de l'Eglise libre avaient
des réunions périodiques d'étude et de discussion; il existait
également dans le canton une société théologique, connue sous
le nom de Société pour l'étude de la Parole de Dieu (p. 7).
........
(49-50) - 200
40) Byse ajoute en marge: "15 février 1880: le baron paraIt très
content de ma prédication. Il trouve que j'ai beaucoup d'idées,
que je veux dépasser le niveau, que je suis appelé à la spiri
tualité, etc." ("Souvenirs", p. 275)
43) Sur cet épisode, lire Jean Meyhoffer, "Un procès en hérésie
à Bruxelles en 1882. Affaire Byse", in Annales de la Société
d'Histoire du Protestantisme belge (I955-1956-1957), 4e série,
4e livraison, 1959, pp. 222-243. On trouvera à la Bibliothèque
des pasteurs de Lausanne (sous la cote TH 853) un petit recueil
(50-52) - 201
46) Les élus "verront la vengeance horrible que Dieu fera des
méchants qui les auront tyrannisés, affligés et tourmentés
en ce monde, lesquels seront convaincus par le propre témoi
gnage de leurs consciences, et seront rendus im mortels de
telle façon que ce sera pour être éternellement tourmentés
au feu éternel qui est préparé au Diable et à ses anges."
(texte cité par J. Meyhoffer, art. cité. p. 228)
65) Byse ajoutait: "Il s'élève, il est vrai, souvent trop haut pour
moi, et passe par-dessus ma tête." ("Souvenirs", p. 300)
66) "ll est affectueux, toujours génial, mais pas clair dans ses
conclusions. Il nous dépasse évidemment. Pourtant j'ai l'impres
sion qu'il lui manque quelque chose. Peut-être est-il resté
trop catholique et a-t-il compté trop sur l'évolution de la
papauté." (id., p. 388) Il offrit le thé aux Byse, puis les intro
duisit dans la chambre de sa femme (décédée) où il pria pour
eux et pour l'oeuvre de C. Byse "d'une façon touchante".
98) "Le Groupe réunit 24, 37, 21, 25 personnes... " ("Souvenirs",
p. 495)
(59-60) - 206
105) C. Byse, Swédenborg Il, op. cit., pp. 144-145. En fait, influencé
par les conceptions chrétiennes traditionnelles, H. de May
croyait l'enfer éternel. Mais, selon Byse (dont l'avis semble
assez justifié), cette opinion "ne cadre point avec l'ensemble
du système. M. de May l'a présentée avec une hésitation mani
feste, et plusieurs passages de son livre la contredisent ouver
tement, la réfutent à son insu, avec une logique irrésistible."
(Byse, Henry de May, op. cit., p. 75) En effet, H. de May
déclarait (donnant même à cette idée une grande importance):
"Nous n'admettons pour aucune âme la nécessité de vivre
éternellement; la vie d'une âme dépend de sa conduite. La
nature nous enseigne que toute âme a la faculté de périr,
et que plus elle est élevée plus elle est fragile. Nous ne
sommes donc mortels ou immortels que conditionnellement."
(ibid., p. 76) Notons également que l'influence d'Henry de
May pourrait avoir joué un rôle dans la remise en question
par Byse de la doctrine sur le Saint-Esprit. Le philosophe ber
nois combattait en effet l'idée traditionnelle de la Trinité:
"Ce dogme, dit-il, ne se trouve énoncé nulle part dans la Bible.
Il est le fruit des hypothèses des siècles passés. Nulle part
(60-62) - 207 -
110) Ibid., p. 65. Byse souligne que nous trouvons la même tenta-
tive chez l'Ecossais Henry Drummond (1851-1897), professeur
cl Glasgow (aucun lien avec le célébre banquier du même nom
[1786-1860]), parvenu cl une idée essentielle similaire â celle
d'Henry de May, sans avoir connu l'oeuvre de ce dernier; cf.
Henry-M. Drum mond, Les Lois de la Nature dans le Monde
spirituel, 2e éd., Paris, Fischbacher, 1889.
Ill) C. Byse, Henry de May, op. cit., p. 69. Chacun des deux
univers est formé d'une substance qui lui est propre; ces deux
substances différent si radicalement qu'il ne peut y avoir entre
elles aucun passage, aucune transition (p. 67). Plus tard,
H. de Mayen vint à distinguer un troisiéme monde superposé
aux deux autres, le monde divin (p. 70).
123) Son admiration nous semble parfois excessive, quand nous lisons
par exemple ces lignes hagiographiques: "( ... ) il me semble
difficile, pour ne pas dire impossible, de citer un chrétien
célèbre qui ait manifesté, par des preuves aussi incon
testables, une piété aussi pure de toute recherche personnelle,
aussi conséquente et aussi pratique, une spiritualité aussi par
faite et aussi impressive. Passez en revue les évêques et les
papes, les ascètes et les Pères de l'Eglise, les réformateurs,
les réveilleurs, les philanthropes: il n'en est pas un qui paraisse
avoir atteint la stature spirituelle de Swedenborg, pas un qui
n'ait commis au moins une faute qui saute aux yeux, pas un
qui n'ait été défiguré par telle faiblesse ou telle passion dont
je Prophète du Nord se montre exempt." (Swédenborg V,
op. ciL, p. 166)
131) Byse écrivit notamment 44 thèses (en 1882, lors de ses contro
verses belges) en faveur de l'immortalité conditionnelle,
(64-65) - 209
136) En effet, comme il l'avait fait pour Henry de May, Byse tenta
de soutenir que, si l'on tire vraiment toutes les conséquences
logiques des enseignements de Swedenborg, on aboutit à
j'immortalité conditionnelle: "( ... ) je ne comprendrais pas que
les damnés pussent perdre toute vie spirituelle et conserver
une vie quelconque. La damnation, telle que notre écrivain
la définit, doit entraîner l'anéantissement; car, en se fermant
volontairement à l'influx divin, la créature transgresse les
lois de son existence, se voue elle-même à l'extinction finale.
C'est ce qui ressort de la citation suivante: 'La vie n'existe
que dans ce qui appartient au Seigneur... L'être ne peut pas
être attribué aux choses qui cessent d'être, mais il se dit
des choses qui ne cessent jamais d'exister. Ainsi le vivre et
l'être ne sont ~ dans ce gui appartient au Seigneur ou à
Jéhovah, parce qu'être et vivre pour l'éternité lui appartiennent
entièrement.' [Arcanes Célestes, N° 7261" (Swédenborg Il, op.
cit., p. 167) "( ... ) Swedenborg donne des gages à l'immortalité
facultative, en affirmant, par exemple, qu'il n'y a pas de vie
éternelle hors de la communion de Dieu." (ibid., p. 169) Byse
parvint également à découvrir quelques rares passages des
Ecrits de Swedenborg qui semblent aller dans le sens, si ce
n'est de l'immortalité conditionnelle, tout au moins de la
non-éternité des peines (ibid., pp. 131 et 169-170).
137) Ibid., p. 171. Byse aurait voulu pour la N.E. "un Credo ni
trop large ni trop étroit, déterminant les dogmes essentiels,
mais n'entrant pas dans les détails", avec un comité chargé
de l'interpréter dans les cas douteux (L'Homme-Dieu, op. cit.,
p. 169).
(65-66) - 210
140) Ibid., p. 51. "Nos peuples sont civilisés: ils ne sont assurément
pas chrétiens." (c. Byse, Le Scientisme et Swédenborg, op.
cit., p. 33)
142) Ibid., p. 55. Signalons que Byse avait assuré la traduction d'une
version abrégée de l'ouvrage d'Henry Dunn, Le Christianisme
sans Eglises. Treize lettres adressées à un com te italien
(2e éd., Paris, Sandoz - Fischbacher, 1878), dont les thèses
allaient dans le même sens. Dans sa préface, E. Petavel-Olliff
déclarait nettement: "Inutile de se le dissimuler, il faudra
s'attendre à voir disparaltre peu à peu, avec les Eglises, l'insti
tution vénérable, mais déjà chancelante, du ministère évangé
lique traditionnel, création du seizième siècle, classe transitoire
et mixte, en quelque sorte, de citoyens moitié prêtres, moitié
laïques, consacrés mais non sacrés, électeurs qui ne doivent
pas s'occuper de politique, exclusivement vêtus de noir, au
caractère presque indélébile, enfin et surtout abusivement
investis des monopoles de la prédication et de cérémonies
soi-disant indispensables au salut." (p. XXVII)
Notes du chapitre IV
6) Ibid., p. 285.
(68-69) - 212
17) Ibid.
20) On notera avec intérêt que, sur les vingt-six personnes pré
sentes, quatorze appartenaient ou étaient liées aux familles
Regamey et de Chazal.
28) Nous ne connaissons pas les détails précis, mais nous disposons
d'un indice important: une lettre adressée par le pasteur
Ph. Dulex à G. Regamey (27 juin 1917), où on lit notamment:
"Je comprends que l'attitude peu fraternelle de beaucoup à
ton égard, le fait qu'on t'ait laissé seul te faire une position
à Lausanne, ait pu contribuer à te détacher de l'Eglise qui
a fait de toi un pasteur, mais de là à rompre tout à fait
.........
(71) - 214
36) MM. Robert et Philippe Galland ont bien voulu nous raconter
dans quelles circonstances peu ordinaires; cette belle histoire
mérite d'être résumée ici. Maurice Galland ayant subi une
opération du sinus, son médecin lui conseilla une croisière en
mer. Le comte de Rochecouste, client de la Banque Galland,
s'apprêtait justement a retourner il l'Ile Maurice et proposa
au jeune homme de l'accompagner en qualité de secrétaire
pour ce voyage. M. Galland ne séjourna que treize jours il l'Ile
Maurice, mais il eut néanmoins le temps de faire connaissance
avec Raymonde de Chazal: ce fut un coup de foudre mutuel,
puisqu'ils se fiancèrent immédiatement. Un an plus tard, la
jeune fille vint en Suisse, et le mariage fut célébré en 1912,
comme nous l'avons déjà dit.
37) On peut dire que Maurice Galland perpétua la tradi tion sweden
borgienne de la famille de Chazal. Mme Galland exprimait
certainement un désir très réel et profond en écrivant en
1922: "Mon voeu le plus ardent est de fournir a notre chère
Eglise, par nos enfants, des membres actifs, loyaux et sin
cères." (5/1-I:A) Ces souhaits ont été comblés.
43) Nous lisons, dans les "Souvenirs" de Charles Byse, que ce der-
nier rencontra Fernand Gaulis en 1912 et le trouva "favorable
a Swedenborg" (p. 490); puis, le 10 janvier 1913: "L Gaulis
enthousiasmé de mes livres; Swedenborg lui fait du bien."
(p. 493)
(74) - 216
52) "Cela nous fait du tort et donnera sOrement prise à des cri
tiques. On dira: 'à peine cette Eglise s'établit-elle qu'il y
a déjà scission. "' (lettre de M. Galland à G. Regamey,
3 février 1918 [2/1-II:B])
55) "( ... ) quand M. lungerich lui a écrit pour lui dire de bien
réfléchir avant [de donner sa démission], il a répondu qu'il
y avait longtemps qu'il s'était débarrassé de tout swedenborgia
nisme." (lettre de Gilberte Rouillard à sa tante, 22 juillet
1919 122/3-I:C]) fercken démissionna de la General Chur ch
en même temps que son épouse et sa fille, le 20 février 1919
(New Church Life, déc. 1919, p. 722). Sans doute cela
peut-il être lié à la décision qu'avait prise la General Church
de suspendre dès le 1er décembre 1918 l'aide accordée à
fercken, "as the work done by him did not appear to justify
the expenditure" (ibid., p. 789).
58) Cet aspect (très matériel, mais capital:) ne doit pas être
négligé et ressort nettement de plusieurs documents. Il y eut
par exemple un projet d'affiliation simultanée à la Convention
et à la Conference, dont les buts avoués étaient de procurer
"un lien plus international" ... et "plus d'aide": (lettre de M.
Galland à G. Regamey, 14 février 1918 [21I-II:B])
(74-76) - 217
(76-77) - 218
73) "1 note with sympathy your ardent desire for the establishment
of the Church. It is altogether a secundary and minor considera
tion wether these efforts take place under the auspices of
the General Church of the New J erusalem or outside its
borders." (lettre du 26 juin 1917 citée à la note 68) Certains
membres de la General Church doutaient un peu du désir réel
de la N.E.L. de s'affilier à ce mouvement (cf. lettre d'Eldred
E. lungerich à P. de Chazal, 24 sept. 1917 [22/3-I:AJ).
77) Lettre (non datée: fin des années 1910 ou début des années
1920) de Theodore Pitcairn à Henry de Geymuller (22/3-I:C).
(78-81) - 220
100) "( ... ) M. Sperry di t que nous nous faisons des illusions sur leurs
ressources, qu'ils sont au contraire très serrés (•.• )." (procès
verbaux du Conseil de la fédération, 17 déc. 1920, p. 25
[III-l:C1)
115) New Church Life, juin 1917, pp. 390-391. Le culte avait été
annoncé lors de la conférence du mardi précédent, â laquelle
avaient assisté soixante-deux personnes. "The service crowned
a win ter term of twenty lectures on great subjects of the
New Dispensation." (p. 391)
(84-86) - 222
123) Messager, 4:8 (aoOt 1920), p. 100. Il yen aurait alors eu,
pendant un certain temps, tous les quinze jours le mardi soir,
avec une vingtaine de participants en moyenne au printemps
1921 (lettre de G. Regamey à Sperry, 14 avril 1921
(2I/1-I:B]).
(88-90) - 224
162) Pour en avoir une idée plus précise, voici les titres des confé
rences données du 15 janvier au 18 juin 1941 (entre paren
thèses, le nombre d'auditeurs): "Les prophéties bibliques et
les temps actuels" (45); "Une vie de Jésus peu connue" (33);
"Un grand inconnu: Emmanuel Swedenborg" (30); "La fin du
monde et le jugement dernier" (30); "Le retour du Christ"
(32); "Dieu et la guerre" (45); "Le chrétien et la guerre" (35);
"Le sort du guerrier dans l'au-delà" (30); "Le danger de la
conscience" (34); "Tolérance et non-résistance" (24); "La
psychanalyse" (I6); "La Rédemption" (36); "Astrologie et christia
nisme" (37); "Prédestination et éternité de l'enfer" (18); "Les
bienfaits de l'épreuve" (24); "Le sionisme et la Bible" (31);
"Les manifestations du Christ ressuscité" (34); "Les manifesta
tions de l'esprit" (23); "La charité et le prochain" (26); "Le
langage des correspondances" (30); "La N.E." (29).
Voici encore la liste des conférences données entre le 18 oc
tobre 1941 et le 27 mai 1942: "La Bible: 1 - valeur et contra
dictions" (18); "La Bible: Il - comment elle fut écrite" (24);
"La valeur des noms dans la Bible" (25); "Histoire de la Bible",
avec projections (24); "Paroles surprenantes dans la bouche
du Christ" (13); "L'économe infidèle; le figuier maudit; l'oeil
arraché" (I9); "Une révélation plus ancienne que la Bible" (15);
"Qui est Jésus-Christ?" (23); "A l'approche de Noël" (18); "Le
salut posthume" (10); "La vocation religieuse d'un grand sa
vant" (I5); "Les doctrines de Swedenborg" (14); "Le sang sur
les portes et la nouvelle naissance" (12); "Les quatre chevaux
de l'Apocalypse" (13); "L'âme et le corps" (25); "Le monde
invisible" (17); "L,a prière" (20); "Les miracles" (15); "y a-t
il un diable?" (15); "Le mystère du sommeil" (19); "Le langage
des nombres" (15); "Le phénomène de l'ascension" (13); "La
faillite du christianisme" (20); "Que croire et comment croire?"
(27) [ces données sont extraites du dossier 4/3-1:01.
164) A.G. Regamey: "This new activity seems very promising and
will surely bear good fruits in due time." (rapport à la Con
vention et â la Conference pour 1940-1941 [I/I-I:GI)
166) Entre 1941 et 1942, deux auditeurs avaient signé les Articles
de foi de la N.E. (rapport â la Convention et â la Conference
pour 1941-1942, p. 2 [l/l-[:GI).
----.
(91-92) - 226
Notes du chapitre V
(95-97) - 228
31) En principe, ils se tenaient chaque fois dans une autre localité,
là où des groupes de la Fédération étaient établis.
(100-102) - 230
61) Messager, 7:6 (juin 1923), p. 108. Dix-huit personnes s'y inscri-
virent ce jour-là.
88) --------------
Dix membres étaient présents (huit autres avaient envoyé une
(I06-107) - 235 -
109) "Il est évident que Strasbourg ne 'rend' pas et revient três
cher pour ce qu'il donne. (... ) cette petite société est un peu
artificielle, en ce sens que les membres inscrits ne fréquentent
pas les cultes ou ne s'arrangent pas. entre eux." (lettre de
M. Drancourt à A.G. Regamey, 24 oct. 1936 (13/3-I:A bis))
147) Durant les années 1920, elle versait 100 f. par an à la fédé
ration, la laissant libre de l'affectation de ce montant (procès
verbaux du Conseil de la fédération, 16 déc. 1925, mi
nute 4 [1/I-l:C bisJ). Elle diminua cependant son allocation
à 75 f. en 1929 (id., 7 juillet 1929, minute 10) et demanda
s'il ne serail pas possible de la supprimer en 1932 (id., 7 jan
vier 1932, minute 5). Sur requête de la fédération, elle
renonça à prendre cette mesure, mais dut encore réduire
légèrement l'allocation en 1934 (id., 18 janvier 1934, mi
nute 3). Il n'y faut pas voir une mauvaise volonté de la part
de l'organisation britannique: cela s'explique simplement par
la crise économique générale de cette époque.
150) En 1950, dans une lettre à son frère Antony, A.G. Regamey
s'exprimait à ce propos en termes assez vifs, mettant en
contraste l'attitude du Board of Missions de la Convention
(débonnaire et confiant) avec celle de l'Overseas Mission
Committee de la Conference (pointilleux et réservé, selon
lui). "On a nettement l'impression que la devise de nos amis
britanniques est: seul ce qui est 100% British vaut vraiment
quelque chose. (... ) Jamais nous [Goerwitz et A.G. Regamey]
n'accepterons que nos organisations respectives soient plac~
sous le contrôle et la juridiction. de la. Conference et, per
soriiïeIleménÇ-l-e- rèn-ôi1œrar-pwtÔt -autrava:rr--eTi Europe si
l'on devait en arriver là. (... ) Evidemment, on peut envisager
la Grande-Bretagne comme la 'mère patrie' et tout le reste
du globe comme domaine colonial." (lettre du 13 janvier 1950
[21/1-1:0]) Sans vouloir intervenir dans un débat auquel
quelques réactions de mauvaise humeur n'étaient peut-être
pas étrangères, on peut aussi interpréter l'apparente prudence
de la Conference comme un légitime ..dé~!r. ~._..!1.~ __ 2~~ gaspiller
des fonds limités dans dEL.yaines entreprises. Sans doute cer
ta-mes- expédencê"s avai~nt-eTlës appris -aux
dirigeants de la
Conference à n'ouvrir leurs caisses qu'à bon escient... Cela
dit, la différence d'attitude par rapport à la Convention
constitue néanmoins un fait intéressant - sous réserve de pou
voir être confirmée par d'autres éléments dans d'autres
contextes.
Notes du chapitre VI
8) Cf. Messager, 3:6 (oct. 1919), p. 68; 4:9 (sept. 1920), p. 112.
Pour approfondir l'aspect doctrinal, on décida de publier un
périodIque de niveau supérieur, sous le titre Revue de i'Ere
Nouvelle (dirigée par Henry G. de Geymuller). Ce trimestriel
eut quatre numéros (janvier-déc. 1921 [en fait, le N° 4 ne
parut qu'au 2e trimestre 1922]), représentant au total 448
pages. Le sous-titre indiquait: "Etudes philosophiques, scienti
fiques et religieuses". La situation financière de la Fédération
l'obltgea malheureusement à suspendre la publication de la
Revue (cf. procès-verbaux du Conseil de la Fédération, 2 juin
1922, p. 90 [I/l-I:C]).
17) Sous une forme plus modeste encore, des sermons avalent
été expédiés chaque semaine à des membres et amis isolés
de novembre 1926 à juin 1927 (et une fols en octobre 1927).
En 1928, Amour et Vérité comptait une centaine d'abonnés
(procès-verbaux du Comité des missions de la Fédération,
12 aoQt 1928, minute 5 (11/3-I:A)). En 1933, on constatait
que le nombre d'abonnés et lecteurs avait passablement dimi
nué au cours des années précédentes, les abonnés nouveaux
suffisant à peine à remplacer les défections; Amour et Vérité
était alors adressé à quatre-vingts lecteurs en Suisse et une
cinquantaine à l'étranger (16 mars 1933, minute 4).
18) Messager, 2:9 (janvier 1919), p. 4.
39) "Par gain de paix et par esprit corporatif" (lettre aux porteurs
de parts, 1er février 1939 [9 bis/3-I:C]).
(9 bis/3-1:C).
58) Messager, 12:2 (février 1928), p. 46. Les contacts avec l'étran
ger furent un puissant stimulant et "contribuèrent à nous faire
oublier notre petit nombre et à nous faire entreprendre de
grandes choses, comme si nous étions une grande société"
(extrait des "données historiques" sur la L.j.N.E. [5/1-I:E]).
71) Messager, 10:2 (février 1926), p. 63. Les résultats de ces envois
n'auraient cependant guère répondu à ('attente, à Genève en
tout cas (procès-verbaux N.E.G., 5 oct. 1927 [3/3-1:B]).
( 128-129) - 248
85) "11 est frappant de constater que toutes les fois que nos
pasteurs traitent de l'au-delà, notre salle est pleine tandis
qu'il reste abondamment de places lorsqu'ils traitent d'autres
sujets qui devraient pourtant intéresser et préoccuper les
esprits conscients des besoins spirituels de l'heure." (Messager,
Il: Il [nov. 19271, p. 330)
90) Messag,er, 2:9 (janvier 1919), p. 2. "On ne sait pas non plus
quelle grande influence les doctrines de la Nouvelle Jérusalem
ont exercé sur le développement de la pensée religieuse dans
toutes les Eglises."
91) Cf. Messager, 4:1 (janvier 1920), pp. 1-4; 5:6 (juin 1921),
p. 119; 11:4 (avril 1927), p. 123; 11:12 (déc. 1927), p. 351;
15:9 (sept. 1931), p. 229.
95) Quand nous parlons de relations avec les autres Eglises, nous
sous-entendons ici: protestantes (Eglise nationale ou Eglise
libre). En Suisse romande, la N.E. ne travailla jamais dans
des régions catholiques.
(130-131) - 249
98) Ibid., p. 3.
Ill) Messager, 5:2 (février 1921), pp. 17-22 (p. 19). Cosandey re
mercia, tout en précisant: "Quant aux doctrines de la 'Nouvelle
Eglise', il suffit de lire ce que vous m'avez envoyé pour consta
ter la différence entre elles et quelques-unes des doctrines
fondamentales des Saintes Ecritures." (Messager, 5:4 (avril
19211, p. 61) On ne pouvait guère attendre une autre réponse
de la part de l'évangéliste.
117) Messager, 6:5 (mai 1922), pp. 91-92. Il invita d'ailleurs une
seconde fois G. Regamey.
120) Alfred de Meuron fut aussi très actif dans la Croix Bleue
(et L'Espoir) et dans le mouvement coopératif. Co-fondateur
de la Revue de Morale sociale, il voulait pénétrer la société
des principes de l'Evangile et s'engagea également dans la
vie politique genevoise. On pourra lire la brochure d'Ernest
Sauvin, Alfred de Meuron (1857-1928), Genève, Bureau de
l'Evangélisation populaire, s.d. [1929], et la biographie rédigée
par J. de Mestral Combremont et Arnold Verrey, Un homme
parmi les hommes. Alfred de Meuron, Lausanne, Editions La
Concorde, 1938.
127) Nous faisons bien sOr allusion ici au livre toujours réédité
d'Alice van Berchem (op. cit.). Sundar Singh aurait-il progressi
vement évolué vers des vues similaires à celles de Swedenborg?
En tout cas, dès le début des années 1920, on pouvait déceler
des orientations particulières dans la pensée de Sundar Singh,
comme le prouvent la réaction des membres de la N.E. ou
ce résumé (par Edmond Grin, in Revue de Théologie et de
Philosophie, 1925, pp. 237-240) de quelques passages d'un livre
de Friedrich Heiler sur le Sadhou, publié en 1924:
"Sundar Singh ignore la colère et la vengeance divines. (... )
Sur ce point-là, le Sadhou se sépare des prophètes, de Paul
et même de Jésus. Ce n'est pas Dieu qui juge le pécheur.
Le mal possède une justice immanente (karma).
"Dieu est un Dieu caché. Seul Jésus-Christ nous le révèle.
Il est l'image de Dieu, l'incarnation du Père. (... )
"Dieu étant amour, uniquement, la mort au Calvaire ne peut
pas avoir été un sacrifice expiatoire. Ce fut bien plutôt la
révélation suprême de l'amour divin qui se donne tout entier."
"Le Sadhou vit dans une atmosphère de merveilleux. Sur la
terre, il est déjà 'au ciel'. En effet, le monde visible n'est
pour lui que l'enveloppe, transparente, du seul monde véri
table." (p. 239)
(137-144) - 254
168) Copie d'une lettre de Frida B... (13 juin, année non précisée)
(2/1-I:B).
3) Ibid., p. 20.
18) Selon la lettre de Goerwitz déjà citée (note 16): "1 think the
excitation of the Federation is somewhat exaggerated; there
(149-151) - 257
38) Paris, Ernest Leroux, s.d. (1934). Tiré a 900 ex., il fut imprimé
par l'Imprimerie de l'Ere Nouvelle. Une édition allemande
en fut publiée en 1936: Swedenborg und die übersinnliche Welt
(trad. effectuée par les soins de H. de Geymuller et R.
Nitschelm), rééditée par les soins de Swedenborg Verlag
(Zurich).
l54
'-.--.
Dans le même article, on sentait nettement l'influence "catho
lique" qui marquait H. de Geymuller à des formules telles
que: l'Eglise est "une institution divine, gardienne de la foi,
dispensatrice de la Vérité qui lui a été confiée et détentrice
des sacrements qu'elle administre au nom du Seigneur."
69) Ibid., p. 281. "Le Credo ne doit pas être le Credo de la Fédé- \
ration, mais le -.f!:edo de i'Eglise universelle", déclarait Il
H. de Geymuller dans ses "Réflexions sur le nouveau Credo
proposé", p. 4 (29/I-I:B). Il regretta de ne pas voir le "Droit
Divin" de l'Eglise explicitement affirmé dans le texte aefiniti f.
70) Ibid., pp. 279-280. Ce Credo étant long, on lisait dans les
cultes ordinaires des Articles de foi, également utilisés pour
les services de confirmation et de baptême:
"Il n'y a qu'un seul Dieu: le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ,
en qui habite la plénitude de la Divinité: la Trinité de Père,
Fils et Saint-Esprit. Ces trois essentiels du Divin sont en Lui
comme j'âme, le corps et l'action chez l'homme. Il est venu
dans le monde ·pour notre rédemption et Il a effectué son
Second Avènement par la révélation du sens spirituel de sa
Parole.
"Cette Parole, contenue dans les Ecritures, est la Vérité même,
la source de toute sagesse et de toute béatitude pour les anges
comme pour les hommes. Elle nous a été donnée comme le
seul moyen de distinguer le bien du mal.
(158-160) - 262
"Pour être sauvés, nous devons fuir tous les maux comme
péchés, parce qu'ils viennent de l'enfer, et pratiquer le bien,
parce qu'il vient de Dieu. Nous devons faire cet effort comme
de nous-mêmes, tout en reconnaissant que le mérite en revient
au Seigneur seul.
"A la mort du corps, nous ressuscitons immédiatement dans
le monde spirituel où nous serons jugés selon nos oeuvres.
"La Divine Providence s'étend sur toutes choses, même les
plus petites, pour le plus grand bien et le bonheur éternel des
hommes." (ibid., pp. 281-282)
Notes de la conclusion
* * *
1917 Hiver: GENEVE: le pasteur Fercken donne une vingtaine
deconférences sur Swedenborg et les doctrines de la N.E.
- 264-
N.B.: nous ne répéterons pas ici les titres de tous les ouvrages
cités dans les notes; nous mentionnerons seulement ceux qui ont
un rapport direct avec notre étude.
r-'" -_.-..
L.1 - Vie et o~~vre de S~ede~
1) Sources (imprimées)
Des Terres dans notre Monde solaire, qui sont appelées planètes,
et des Terres dans le Ciel astral; de leurs habitants, de leurs
esprits et de leurs anges, d'après ce qui a été entendu et vu
(trad. J.-f.-E. Le Boys des Guays), Saint-Amand, 1851, 240 p.
2) Bibliographie
Cyrlel Odhner SIGSTEDT, The Swedenborg Epic. The Life and Works
of Emanuel Swedenborg, London, Swedenborg Society, 1981
[reprint de l'éd. 1952], XVIl+517 p.
-----_._-----
L
de la Nouvelle Eglise, de juin 1928 à déc. 1935)
- 286 -
1) Sources
'-.ê)~;~~s~;;tes)
--::> * Fonds Chevrier (La Presle, Champroux, F-03320 Lurcy-Lévis)
- lettres de Le Boys des Guays à Jaquier (Vevey): 23 déc. 1852,
31 déc. 1857
à propos de Jaquier: lettre de Le Boys des Guays à A.E. Ford
(Genève), 27 mai 1858
lettres de Le Boys des Guays à Mme Matthey (Corcelles):
28 juin 1852, 17 juillet 1852, 28 août 1852, 20 août 1853,
9 août 1854, 30 juillet 1855, 28 nov. 1855
lettres de Mme Matthey à Le Boys des Guays: 23 juin 1852,
9 août 1853, 24 déc. 1855
lettre d'Henri et Henriette Béguin (Cormondrèche), 22 juillet
1854; réponse de Le Boys des Guays, 9 août 1854
à propos de Mme Matthey: lettre d'Ulysse Droz, 27 nov. 1860;
réponse de Le Boys des Guays, 4 déc. 1860
b) imprimées
2) Bibliographie (articles)
IV - L'évêque Bugnion
(1) Sources
a) manuscrites
bl imprimées
[Nous n'avons mentionné ci-dessus que les articles les plus impor
tants; les autres ont été indiqués dans les notes.]
a) Bibliographie
(1) Sources
a) manuscrites
b) imprimées
- 290
(2) Bibliographie
A-C~ources
,'"
manuscrit~
/ .
[Ayant effectué en 1980 le classement des a.rc~v~s se trouvant
danslés locauXdë-18-1\TôüVêl1eEglise de Lausanne ,rue Caroline),
nous avons mis au point la même année un modeste instrument
de travail pour faciliter leur consultation, intitulé "Essai de classe
ment sommaire des archives de la Nouvelle Eglise de Lausanne.
Catalogue dü -'F-ond;-Regaméy'i'(iI~41-p-:)~-Des--·exerriplaires en ônt
été déposés il la bibliothèque de la Swedenborg Society (Londres)
et il l'Academy Library (Bryn Athyn); d'autres se trouvent bien
sOr il Lausanne. Nous n~ reproduirons-S!onc pas ci-apr~~e._catalogue
dan.!!_2Q!!..._t!"!-~ég!alité, mais n'indiquerons que res références oes-dos
l siers utilisés pour notre étude. Précisons enfin que le total repré
sente 74 cartons d'archives, plus un certain nombre de classeurs,
registreS,'""ëtë.r------
~
1) Fédération des sociétés de langue française de la N.E.
I! 1-1:
C:;:--Conseil d'administration de la Fédération: procès-verbaux
( 1920-1923)
C bis: idem (1923-1933)
C ter: idem (1934-1937)
E: Conseil: votes par correspondance (1923-1925) + question de
l'entrepôt des livres il Paris (1940)
E bis: diverses circüT8Tres aux i:nemhres du Conseil, avec quelques
réponses et autres éléments de correspondance (1923-1939)
G: statistiques, rapports il la Convention ef â-Ia Conference, divers
(jusqu'en 1953)
1/1-11:
A: correspondance (1917-1923)
B: lettres de G.R. (au nom de la Fédération) il Mme Humann
(1919-1921) -
C: dossier sur la donation du Dr Lucien de Chazal
0: - décès de G.R. (1935): quelques lettres et brouillons d'articles
- 293
ill-III:
A:COmptes (J923-1947)
B: budgets et comptes; rapports du trésorier et correspondance
rela-tive (J 921-1941)
D: barème des trai tements des pasteurs (J 933)
2/1-1:
A: correspondance (années 1930)
B: idem (J937-1948)
2/1-1I:
2/3-1:
A: quelques indications chronologiques sur l'histoire de la N.E.L.
C: 25e anniversaire N.E.L. (J 942)
D: quelques notes sur les cinquante premières années de la N.E.L.
G: quelques ..@.P.PQIts d'activité (1922-1953) .
3/1-1:
A: correspondance (années 1920 et 1930)
B: idem (années 1940)
3/3-1:
A: procès-verbaux des assemblées générales (J 927-1973)
B: procès-verbaux des séances du Comité (J924-1948)
C: rapports annuels (J 924-1973) ~--
H: réponses aux questionnaires de la Fédération (1924-1946)
3/3-1I:
A: lettres de Mlle J eanmonod antérieures à la venue de G.R. à
Genève (J 919-1922)
B: quelques indications sur l'histoire de la N.E.G.
C: notes historiques pour le 50e anniversaire (1974)
L: quelques documents et notes pour servir à l'histoire de la N.E.G.
r
~--
4) Nouvelle Eglise à Vevey
4/3-1:
A: registre de la Société
D: renseignements détaillés sur la campagne missionnaire à Vevey
(1940-1944)
E: rapports! procès-verbaux d'assemblées générales, etc. (J 944-1954)
F: collection du bulletin de la Société de Vevey (sept. 1951
déc. 1954)
G: quelque5lrtdications sur la Société et son histoire
J: varia
- 294
5/1-1:
A: livre d'or
B: Constitution de la Ligue de Lausanne
C: registre des procès-verbaux (1919-193 I)
5/1-11:
B: correspondance
C: rapports d'activité, éléments historiques, varia
5 bis/1-1:
A: Constitution
C: collection complète du Bulletin mensuel des Ligues de jeunesse
de la fédération des sociétés de langue française de la Nouvelle
Eglise (janvier 1921 - nov. 1923)
0: International League BulletillTrïuméros d'avril 1928 et mai 1950)
f: documents relatifs au 1er Congrès de la L1gue internationale
(1923)
5 bis/I-II:
A: circulaires et correspondance du Permanent Secretarial Bureau;
varia
B: correspondance antérieure à la création de la Ligue internatio
nale (1919-1923)
C: correspondance et documents antérieurs au Congrès (1922-1923)
6/1-1:
A: registre des procès-verbaux des sessions du Collège (1923-1939)
B: communications, correspondance, consultations (1924-1937)
C: documents relatifs à certaines sessions
7/3-[:
A: charte de fondation (Zurich, 1920)
B: livre des minutes (1921-1933)-
C: idem (1936=T965f
ç 7/3-1I:
7/3-11I:
Exposés, allocutions, etc., aux réunions du Council (parfois textes
intégraux, sinon résumés ou brouillons de notes). On trouvera le
détail des titres et les numéros correspondant aux documents dans
notre "Essai de classement sommaire des archives de la Nouvelle
~gl~e_~__t:;ausannelr;pp:-T j: 13. -
- 295 -
[flLcercle Swedenborg
8/3-[:
A: statuts originaux et aperçu historique (1938-1948)
B: documents divers (spécimens d'invitations, de circulaires, de publi-
cités dans des journaux, etc.)
C: procès-verbaux des séances du Comité du C.S. de Lausanne
1938-1946) --------
D: procès-verbaux des séances et assemblées du C.S. de Lausanne
1938-1948)
E: procès-verbaux des séances et assemblées du C.S. de Genève
(1941-1947)
F: _!:?~ annuels (1938-1958)
8/3-II:
A: projets et exécutions des vitrines du C.S. de Lausanne (thèmes
choisis, etc.) (1938-1971) - - -
B: liste annuelle des membres du C.S. (1938-1965)
E: correspondance (1938-1949)
F: correspondance (années 1940 et 1950), surtout pour vente de
livres
9/1-1:
A: correspondance (1917-1923)
B: idem ([923-1927)
9/l-II:
A: correspondance (1927-1930)
B: idem (années 1930)
C: idem (1937-19~varia
9/1-II1:
Ce carton contient de la correspondance (complémentaire de celle
se trouvant dans les cartons 9/1-1 et 9/1-11), classée alphabétique-
ment, en un seul lot.
9/l-V:
Ce carton contient une sélection de feuilles de ventes de l'Agence
des publications (des années 1920 aux années 1940), qui illustrent
ses méthodes de travail. -- --
9/3-1:
A: procès-verbaux des séances du Com ité de l'Agence (1923-1936)
C: statistiques des ventes (1931-1946)
C bis: idem ( 1946-1972)
E: pièces comptables (divers, entre 1931 et 1942)
9 bis/3-[:
A: projets de fondation d'une imprimerie (1919-1921)
B: fusion avec l'Imprimerie Giesser et Banderet (1924); rapports
pour les assemblées annuelles (1921-1942)
- 296
-
C: procès-verbaux des séances du Comité et des assemblées
(1921-1924)
D: détournements de fonds par un employé de l'I.E.N.
E: rapports sur l'état de l'I.E.N. (1924-1955)
F: varia
9 ter/I-I:
A: correspondance (1917-1940)
B: quelques éléments complémentaires de correspondance
r
I -
10) Edition d'ouvrages, recherche de livres anciens, bibliothèques
---10/1-1:
A: correspondance relative à l'édition (dite "du 250e anniversaire")
de La Nouvelle Jérusalem et sa Doctrine Céleste (1936-1940)
A bis: correspondance avec la Swedenborg Society en vue de la
réédition de La Nouvelle Jérusalem et sa Doctrine Céleste
( 1928-1933)
C: comptes (1940-1972) et historique de j'édition du 250e anniver
saire; varia
D: services de presse, envois divers d'exemplaires de La Nouvelle
Jérusalem et sa Doctrine Céleste à titre gracieux (J 939-1963)
10/3-1:
C: rachat du fonds d'ouvrages de Charles Byse
F: projet de A.G.R. en vue de la création d'une bibliothèque de
référence (1922)
r-JïLMissions et propagande
'
11/3-1:
A: procès-verbaux des réunions du Comité des missions de la Fédé
ration (1925-1933)
D: A.G.R., "Report on the Present Conditions of New Church
Centers on the European Continent, together with sorne conside
rations as to the future. Presented to the Board of Home and
Foreign Missions of the General Convention" (juin 1948,
67 p.)
[.12)Suisse
12/1-1:
B: correspondance avec Jean-Claude B••. (1938-1948)
f~rance
'-
13/1-1:
B: correspondance entre G.R. et Ch. W. Harvey (Philadelphie) à
propos du temple de la rue Thouin et de F. Hussenet (1919
1922)
2 -")/ - E: N.E. en France (1935-1936): nombreuses pièces sur l'A.F.N.E.C.
':>'j (Association française de la N.E. chrétienne)
- 297
~iS) Paris-Trust
13 bis/3-1:
H: perte d'une partie du stock de livres à Paris durant la guerre
(1941-1946)
J: correspondance au sujet des dommages de guerre (1946-1956)
) 14) Belgique
14/1-1:
A: registre des procès-verbaux des assemblées et séances administra
tives de la Société de Bruxelles (1931-1933)
B: correspondance avec la Belgique (années 1930); varia
C: correspondance relative à la Belgique (1930-1932)
0: correspondance avec ou sur la Société de Bruxelles (1933-1939);
statistiques annuelles
r---
l_~Ule Maurice - f . '2 i'i.
18/1-1:
A: correspondance entre G.R. et le Dr Lucien de Chazal (1917-1921)
B: éléments sur l'histoire----ae la N.E. à l'Ile Maurice; en particulier,
manuscrit original (avec des photographies) de 1'''Esquisse histo
rique de la Société de l'Eglise de la Nouvelle Jérusalem à l'Ile
Maurice de 1858 à 1918", par Cornélius Bécherel
C: correspondance (1927-1932); varia·~------
I~ ->
20/1-1:
A: correspondance avec la General Conference (1917-1946)
21/1-1:
A: correspondance entre G.R. et des dirigeants de la Convention
(1919-1922) ----
B: correspondance entre la Fédération et le Board of Missions de
la Convention (1919-1933)
0: idem (1946-1950)
22/3-1:
A: dossier Fercken and the Academy (correspondance, 1916-1920)
B: correspondance avec ou sur Hussenet (1918-1921)
""'3 ...7
C: varia (avant
._-
1950)
---
\~
...
24/1-1:
François Constant Mercanton
~) René Nitschelm
25/3-1:
A: correspondance entre A.G.R. et Nitschelm (1926-1933); varia
B: correspondance, en particulier à propos de la Société de Stras
bourg (1934-1939)
26/1-1:
A: correspondance entre G.R. et H. de Geymuller (l917-1922)
B: controverses doctrinales
D: association Pro Unitate (1927-1928)
F: travaux ecclésiologiques
27/1-1:
A: correspondance de Maurice Galland (1920-1922)
,,?- \$' __~-'" B: idem (1923-1927)
Dg) Controverses; questions liturgiques, doctrinales, etc.
29/1-1:
B: mise au point du Credo de la N.E.
C: quelques textes relatifs à la liturgie et à l'organisation ecclésias
tique
30/1-11:
D: quelques éléments de correspondance entre Goerwitz et la
Fédération
~OVaria
31/1-1:
A: circulaires du comité américain pour la commémoration du 250e
anniversaire de la naissance d'Emmanuel Swedenborg
B: lettres ou circulaires envoyées à la presse francophone à l'occa
sion du 250e anniversaire
C: comptes, correspondance, résultats de l'action de propagande
à l'occasion du 250e anniversaire
31/3-1:
* * *
Outre ces nombreux cartons d'archives, les documents suivants nous
ont été utiles:
- 299
\.:Jpublications de Fercken
salem, s.J.n.d., 8 p.
[Nous indiquerons ci-après les livres et les brochures, ainsi que cer
tains tirés à pan publiés sous forme de brochures;,\nous exclurons
par contre les dépliants de propagande, catalogues, circulaires impri
mées, t~~~5.l?~~titutio-'!.~~~.j_~tuts,etc.]
La Pensée de Swedenborg (extraits choisis; trad. française par
Antony et A.G. Regamey), Lausanne, Agence des Publications
de la Nouvelle Eglise, 1923, 128 p.
- 302
(-;;
0Varia
- INTRODUCTION
1) Lausanne 67
de l'Ile Maurice 67
e) affermissement de l'oeuvre 78
f) développements ultérieurs 79
2) Genève 82
3) Vevey 89
de la Nouvelle Eglise 93
a) préliminaires et objectifs 93
b) le Congrès et la fédération 96
2) Action en France 99
- 305
cl explications 137
5) Itinéraires 138
b) conversions 141
c) démissions 142
c) l'homéopathie 151
2) Ecclésiologie _ "'" ~g
- CONCLUSION 159
- NOTES 161
Introduction 161
Chapitre [ 162
Chapitre Il 181
Chapitre IV 211
Chapitre V 227
Chapitre VI 240
Conclusion 262
- CHRONOLOGIE:
lf
- SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 282
4) L'évêque Bugnion
287
5) Charles Byse
289
- 306
- TABLEAUX STATISTIQUES
La Nouvelle Eglise aux Etats-Unis au XIXe siècle 21
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ADDENDA