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03/04/2013

GESTION DE PRODUCTION

Préparé et présenté par


EL Hassan IRHIRANE
Docteur en sciences d’ingénieur
ENSA Marrakech © e.irhirane@uca.ma
h_irhirane@yahoo.fr

Année universitaire: 2O1O / 2O11

PLAN GENERAL

Chapitre 1 : L’entreprise et la gestion de production


Chapitre 2 : Définitions de concepts de base
Chapitre 3 : Typologie de production
Chapitre 4 : Différentes organisations de la production
Chapitre 5 : Les fonctions liées à la production
Chapitre 6 : Les données techniques de production
Chapitre 7 : La prévision des ventes
Chapitre 8 : La gestion traditionnelle des stocks et des approvisionnements
Chapitre 9 : Planification : management des ressources de la production
Chapitre10 : Gestion des processus continus et discontinus
Chapitre 11 : La gestion d’atelier
Chapitre 12 : Le juste-à-temps
Chapitre 13 : La GPAO

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Chapitre 03
Typologie de production
3.1 Classification en fonction de l’importance des séries et de la
répétitivité
3.2 Classification selon l’organisation du flux de production
3.2.1. Production en continue
3.2.2. Production en discontinue
3.2.3. Production par projet
3.3 Classification selon la relation avec le client
3.3.1.Vente sur stock
3.3.2. Production à la commande
3.3.3. Assemblage à la commande
3.4 Politique de production
3.4.1. Politique d’impartition
3.4.2. Politique de répartition
3.4.3. Politique de délocalisation

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Introduction
• Chaque entreprise est unique par son organisation et par la spécificité des
produits qu’elle fabrique. Cependant, on peut réaliser une classification des
entreprises en fonction des critères suivants :
 Quantités fabriquées et répétitivité;
 Organisation des flux de production;
 Relation avec les clients;
Ces critères ne sont pas exhaustifs.

• Une typologie de production est fondamentale, car elle conditionne le


choix des méthodes de gestion de production les plus adaptées.

• Cette analyse est donc un préalable indispensable à tout projet de mise en


place ou de restructuration d’une gestion de production.

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3.1. Classification en fonction de l’importance


des séries et de la répétitivité

• La première différence notable entre les entreprises concerne


l’importance des productions. Les quantités lancées peuvent être :
 en production unitaire ;
 en production par petites séries ;
 en production par moyennes séries ;
 En production par grande série (production de masse).

Notons que les nombres liés aux notions de petit, moyen et grand
sont sensiblement différents suivants le produit concerné.

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3.1
3.1. Classification en fonction de l’importance
des séries et de la répétitivité

Pour chacune de ces quantités, les lancements peuvent être répétitifs ou non,
ce qui interviendra également sur la typologie de l’entreprise.

Lancement répétitifs Lancement non-


non-répétitifs

Production unitaire Moteur de fusée Travaux publics


Pompes destinées au nucléaire
Production en petite et Produits de hautes gammes Sous-
Sous-traitance
moyenne série (mécanique électronique)

Production en grande Electroménager Journaux


série

Classification Quantité/Répétitivité
Source : Alain Courtois, Chantal Martin-Bonnefous et Maurice Pillet

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3.2. Classification selon l’organisation du
flux de production
3.2.1. Production en continue (production industrie de process)

• Une production en continue est retenue lorsqu’on traite des quantités importantes
d’un produit ou d’une famille de produit.
• Il s’agit d’un atelier à flux, appelé aussi «flow shop» par les collègues anglo-saxons.
• Dans ce type de production, les machines ou les installations sont dédiées au produit
à fabriquer ce qui, en général, ne permet pas une grande flexibilité.
• Les installations sont généralement lourde et très automatisées.
• La matière première subit divers traitement (physique, chimique, thermiques) en
cascade. On transforme généralement une ressource naturelle reçue à l’état brut, en
plusieurs produits finis dérivés.
• Afin d’éviter de créer des goulots d’étranglement et de fluidiser l’écoulement des
produits :
– l’équilibrage de la production de chacune des machines doit être fait ;
– l’entretien préventif des machines est indispensable sous peine de risquer un
arrêt total de l’atelier
Exemples : les raffinerie de pétrole, les cimenteries, sucrerie, …
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Exemple de production en continue :


production du sucre en morceau, poudre granulés et sucre liquide

source : Jacques Benichou, Daniel Malhiet, ‘Etude de cas et exercices corrigés en gestion de production’,
Les Edition d’organisation Université

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3.2. Classification selon l’organisation du


flux de production

3.2.2. Production en discontinue


 La production en discontinue est retenue lorsque l’on traite des quantités
relativement faibles de nombreux produits variés, réalisés à partir d’un parc
machine à vocation générale (exemple : tours, fraiseuses, …).
 L’implantation est réalisée par ateliers fonctionnels qui regroupent les
machines en fonction de la tâche qu’elles exécutent (tournage, fraisage, …).
 Le flux des produits est fonction de l’enchaînement des tâches à réaliser. On
dit que l’on est en présence d’un atelier à tâches que nos collègues anglo-
saxons nomment « job-shop ».
 Dans ce type de production, les machines sont capables de réaliser un grand
nombre de travaux ; elles ne sont pas spécifiques à un produit ce qui donne
une grande flexibilité.

Exemples : entreprises de confection

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Exemple de production en discontinue :


production des pièces mécaniques pour l’automobile

Source : Alain Courtois

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Comparaison type continu et discontinu

Question de réflexion
10 min

Identifier la différence entre la production continue et discontinue


en fonction les aspects suivants :

Flux de production
Flexibilité
Efficacité
Délai
Encours

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Comparaison type continu et discontinu

Source : « gestion de production », Alain Courtois, Chantal Martin-


Martin-Bonnefous, Maurice Pillet
Les Editions d’Organisation, 2001

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3.2. Classification selon l’organisation


du flux de production

3.2.3. Production par projet

 Dans le cas de la production par projet, le produit est unique ;


 Le processus est unique et ne se renouvelle pas ;
 Le principe d’une production par projet est donc d’enchaîner toutes
les opérations conduisant à l’aboutissement du projet, en minimisant
les temps morts afin de livrer le produit avec un délai minimal ou au
moment convenu.

 Exemples :
 organisation des jeux olympiques ;
 construction de barrage, …

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3.2
3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Classification de procédés

Procédé : Mode d’exécution adapté à un résultat recherché correspondant à une


technique de réalisation
Processus : Enchainement des actions et des étapes pour la mise en œuvre d’un
procédé.

 Classification selon la continuité du processus de production


Continue, répétitif, intermittent
 Classification selon le degré d’automatisation
Manuel, automatique, robotisé, flexible …
 Classification selon la nature de procédé ( industriel)
D’intégration, désintégration, modification
 Classification selon la nature de procédé ( service)
D’intégration, modification, analyse de service

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3.2
3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Analyse du processus :
Regroupement des déroulements mise en œuvre dans la fabrication d’un produit

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3.2
3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Analyse du déroulement :
Le but est d’analyser les stades successifs du processus pour les critiques et les améliorer

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3.2
3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Systèmes flexibles
Aptitude à répondre à une variation de la demande
 Flexibilité des emplois
Au niveau de l’employé
Au niveau de l’entreprise
 Flexibilité de produits
Flexibilité de produit
Flexibilité de type
Flexibilité de variante
 Flexibilité dans l’élaboration de produits
Flexibilité de transformation
Flexibilité au sens large
Typologie des systèmes flexibles
Il existe trois types
• Machines autonomes flexibles
• Cellule flexibles automatisées
• Ateliers flexibles
Remarque : Il est difficile d’améliorer la flexibilité d’un système sans diminuer la productivité et la
fiabilité.
Dilemme « flexibilité – productivité »
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3.3. Classification selon la relation avec le client


3.3.1.Vente sur stock :

• Le client achète des produits existants dans le stock créé par l’entreprise.
Ce type de production est choisi pour deux raisons :
 Lorsque le délai de fabrication est supérieur au délai de livraison réclamé ou
accepté par le client. Il faut alors produire à l’avance pour satisfaire le client en
s’appuyant sur des prévisions.
Exemple : Production du sucre ou de lait.
 Pour produire en grande quantité et diminuer les coûts
Exemple : tirage d’un livre en 5000 exemplaires.
 Les produits dont l’âge est l’une des caractéristiques de la qualité.
Exemple : Jambon cru, miel.
 Les produits élaborés à partir de matières premières périssables ou saisonnières.
Exemple : conserve de fruit.

Contraintes liées à la production pour le stock :


Risques financiers :
- Coût de stockage
- Mévente du produit

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3.3
3.3. Classification selon la relation avec le client

3.3.2. Production à la commande :

• La production à la commande n’est commencée que si l’on dispose d’un


engagement ferme du client. On évite alors le stock de produits finis
(sauf en cas d’annulation).
• Ce type de production est préférable au type de production sur stock,
car il conduit à une diminution des stocks.

On produit à la commande :

- Produits sur mesure ou peu standardisés


- Temps de lacement de la production est court
- Production vendue avant la fabrication

Contraintes :
- Flexibilité
- JAT

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3.3
3.3. Classification selon la relation avec le client

3.3.3. Assemblage à la commande :

• Ce type de production se situe entre les deux premiers.


• On fabrique sur stock des sous-ensembles standard.
• Ces sous-ensembles sont assemblés en fonction des commandes clients.
• Cette organisation permet de réduire de façon importante le délai entre
la commande et la livraison d’un produit. En effet, le délai apparent est
réduit à l’assemblage des sous-ensembles.

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3. 4 Politiques de production

Pour chaque produit, pour chaque composant, la question à se poser est :


- faire ou de ne pas faire?
- produire ou acheter?

IL s’agit de choisir entre trois politiques :

Une politique d’intégration

Une politique d’impartition

Une politique de délocalisation

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3. 4 Politiques de production
3.4.1 Une politique d’intégration
L’entreprise choisit de produire elle-même.
Avantages :
Limiter les risques de dépendance par rapport à un fournisseur
Maîtriser et contrôler certaines informations importantes (brevets, savoir-faire.)
Contraintes :
investissements importants
3.4.2 Une politique d’impartition
Se procurer à l’extérieur des biens et services au lieu de les produire par ses propres
moyens.
Avantages :
 Concentration sur son métier.
Ex. Benetton sous-traite sa production et distribue ses produits.
 L’entreprise se concentre sur l’innovation.
 Bénéfice des économies d’échelle du sous-traitant.
 Accroissement de la flexibilité.
 Economie de la gestion des stocks.
 Simplification des structures.
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3. 4 Politiques de production
Le cas particulier de la sous-traitance :

Typologie : (T3)

 Sous-traitance de capacité : fabrication par le sous-traitant de produits


identiques.

 Sous-traitance de spécialité : faire faire des produits pour lesquels le


producteur n’est pas performant

 Sous-traitance en cascade : sous-traitant de premier niveau fait appel à


un sous-traitant de deuxième niveau et ainsi de suite.
Ex. BTP on compte 6 à 7 niveaux.

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3. 4 Politiques de production

3.4.3 Une politique de délocalisation de la production :

Motivations :
 Max. de profit.
 Min. le risque.
 Indépendance.

Ainsi on peut choisir :


Production près des consommateurs. (s’adapter à leurs besoins)
Production à proximité des facteurs de production. (Coûts de transports, la main
d’œuvre)

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Question de réflexion
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Relier les items avec le mode de production correspondante

Production, le plus souvent d’un article


Très large gamme de produits conçus
Volume de vente par unité faible
Capacité de conception Production par projet
Large gamme de produits
Machines polyvalentes Production intermittente
Production par Lot
Changement de format Production répétitive
Machines dédiées par famille de produits Production continue
Volumes de production élevés
Opérations synchronisées
Gamme limite de produits finis standards
Unités : 1,m3, tonnes
Peu de matières premières et peu d’ingrédients
Mélange, dosage
Industrie lourde
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