PLAN GENERAL

GESTION DE LA PRODUCTION
Chapitre 1 : L’entreprise et la gestion de production
INDUSTRIELLE Chapitre 2 : Les concepts de base de GP
Chapitre 3 : La Typologie de production
Chapitre 4 : La prévision de la demande
Préparé et présenté par Chapitre 5 : Les stratégies de la production
Chapitre 6 : Le Management des ressources de la production (MRP)
EL Hassan IRHIRANE
Docteur en sciences d’ingénieur Chapitre 7 : L’Ordonnancement et lancement de la production
Professeur Chercheur à ENSAM Chapitre 8 : L’implantation des moyens de la production
Chapitre 9 : La gestion des stocks et des approvisionnements
ENSA Marrakech © e.irhirane@uca.ma Chapitre10 : la Gestion des processus continus et discontinus
Chapitre11 : Les Méthodes de gestion de la production ( JIT, OPT,
KANBAN, MES, FMS)
Chapitre12 : Les outils d’optimisation de la production( SMED, VSM,
HEIJUNKA, GEMBA, 7S MCKINSEY…
Année universitaire: 2O18 / 2O19 Chapitre13 : La GPAO

1 EL Hassan IRHIRANE 2018 – 2019 e.irhirane@uca.ma 2

Chapitre 03 Introduction
•
Typologie de production Chaque entreprise est unique par son organisation et par la spécificité des
produits qu’elle fabrique. Cependant, on peut réaliser une classification des
entreprises en fonction des critères suivants :
3.1 Classification en fonction de l’importance des séries et de la
répétitivité v Quantités fabriquées et répétitivité;
3.2 Classification selon l’organisation du flux de production v Organisation des flux de production;
3.2.1. Production en continue v Relation avec les clients;
3.2.2. Production en discontinue
3.2.3. Production par projet Ces critères ne sont pas exhaustifs.
3.3 Classification selon la relation avec le client
3.3.1.Vente sur stock • Une typologie de production est fondamentale, car elle conditionne le
3.3.2. Production à la commande choix des méthodes de gestion de production les plus adaptées.
3.3.3. Assemblage à la commande
3.4 Politique de production
3.4.1. Politique d’impartition • Cette analyse est donc un préalable indispensable à tout projet de mise en
3.4.2. Politique d’intégration place ou de restructuration d’une gestion de production.
3.4.3. Politique de délocalisation

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 3.1. Classification en fonction de l’importance 3.1. Classification en fonction de l’importance
des séries et de la répétitivité des séries et de la répétitivité

Pour chacune de ces quantités, les lancements peuvent être répétitifs ou non,
• La première différence notable entre les entreprises concerne ce qui interviendra également sur la typologie de l’entreprise.
l’importance des productions. Les quantités lancées peuvent être :
ð en production unitaire ; Lancement répétitifs Lancement non-répétitifs
ð en production par petites séries ; Production unitaire Moteur de fusée Travaux publics
ð en production par moyennes séries ; Pompes destinées au nucléaire
ð En production par grande série (production de masse). Production en petite et Produits de hautes gammes Sous-traitance
moyenne série (mécanique électronique)

Notons que les nombres liés aux notions de petit, moyen et grand Production en grande Electroménager Journaux
série
sont sensiblement différents suivants le produit concerné.
Classification Quantité/Répétitivité
Source : Alain Courtois, Chantal Martin-Bonnefous et Maurice Pillet

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3.2. Classification selon l’organisation du Exemple de production en continue :

flux de production production du sucre en morceau, poudre granulés et sucre liquide
3.2.1. Production en continue (production industrie de process)

• Une production en continue est retenue lorsqu’on traite des quantités importantes
d’un produit ou d’une famille de produit.
• Il s’agit d’un atelier à flux, appelé aussi «flow shop» par les collègues anglo-saxons.
• Dans ce type de production, les machines ou les installations sont dédiées au produit
à fabriquer ce qui, en général, ne permet pas une grande flexibilité.
• Les installations sont généralement lourde et très automatisées.
• La matière première subit divers traitement (physique, chimique, thermiques) en
cascade. On transforme généralement une ressource naturelle reçue à l’état brut, en
plusieurs produits finis dérivés.
• Afin d’éviter de créer des goulots d’étranglement et de fluidiser l’écoulement des
produits :
– l’équilibrage de la production de chacune des machines doit être fait ;
– l’entretien préventif des machines est indispensable sous peine de risquer un
arrêt total de l’atelier source : Jacques Benichou, Daniel Malhiet, ‘Etude de cas et exercices corrigés en gestion de production’,
Exemples : les raffinerie de pétrole, les cimenteries, sucrerie, … Les Edition d’organisation Université

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 3.2. Classification selon l’organisation du
flux de production Exemple de production en discontinue :
production des pièces mécaniques pour l’automobile

3.2.2. Production en discontinue

Ø La production en discontinue est retenue lorsque l’on traite des quantités
relativement faibles de nombreux produits variés, réalisés à partir d’un parc
machine à vocation générale (exemple : tours, fraiseuses, …).
Ø L’implantation est réalisée par ateliers fonctionnels qui regroupent les
machines en fonction de la tâche qu’elles exécutent (tournage, fraisage, …).
Ø Le flux des produits est fonction de l’enchaînement des tâches à réaliser. On
dit que l’on est en présence d’un atelier à tâches que nos collègues anglo-
saxons nomment « job-shop ».
Ø Dans ce type de production, les machines sont capables de réaliser un grand
nombre de travaux ; elles ne sont pas spécifiques à un produit ce qui donne
une grande flexibilité.

Source : Alain Courtois

Exemples : entreprises de confection

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Comparaison type continu et discontinu

Comparaison type continu et discontinu

Question de réflexion
10 min

Identifier la différence entre la production continue et discontinue

en fonction des aspects suivants :
Source : « gestion de production », Alain Courtois, Chantal Martin-Bonnefous, Maurice Pillet
Flux de production Les Editions d’Organisation, 2001
Flexibilité
Efficacité
Délai
Encours

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 3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
3.2.3. Production par projet
Ø Dans le cas de la production par projet, le produit est unique ;
Ø Le processus est unique et ne se renouvelle pas ;
Ø Le principe d’une production par projet est donc d’enchaîner toutes
les opérations conduisant à l’aboutissement du projet, en minimisant
les temps morts afin de livrer le produit avec un délai minimal ou au
moment convenu.
§ Exemples :
ü organisation des jeux olympiques ;
ü construction de barrage, …
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3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Analyse du processus :
Regroupement des déroulements mise en œuvre dans la fabrication d’un produit
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3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Classification de procédés
Procédé : Mode d’exécution adapté à un résultat recherché correspondant à une
technique de réalisation
Processus : Enchainement des actions et des étapes pour la mise en œuvre d’un
procédé.
v Classification selon la continuité du processus de production
Continue, répétitif, intermittent
v Classification selon le degré d’automatisation
Manuel, automatique, robotisé, flexible …
v Classification selon la nature de procédé ( industriel)
D’intégration, désintégration, modification
v Classification selon la nature de procédé ( service)
D’intégration, modification, analyse de service
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3.2. Classification selon l’organisation
du flux de production
Analyse du déroulement :
Le but est d’analyser les stades successifs du processus pour les critiques et les améliorer
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 3.2. Classification selon l’organisation 3.3. Classification selon la relation avec le client
du flux de production
3.3.1.Vente sur stock :
Systèmes flexibles
Aptitude à répondre à une variation de la demande • Le client achète des produits existants dans le stock créé par l’entreprise.
v Flexibilité des emplois Ce type de production est choisi pour deux raisons :
Au niveau de l’employé F Lorsque le délai de fabrication est supérieur au délai de livraison réclamé ou
Au niveau de l’entreprise accepté par le client. Il faut alors produire à l’avance pour satisfaire le client en
v Flexibilité de produits s’appuyant sur des prévisions.
Flexibilité de produit Exemple : Production du sucre ou de lait.
Flexibilité de type
Flexibilité de variante F Pour produire en grande quantité et diminuer les coûts
v Flexibilité dans l’élaboration de produits Exemple : tirage d’un livre en 5000 exemplaires.
Flexibilité de transformation F Les produits dont l’âge est l’une des caractéristiques de la qualité.
Flexibilité au sens large Exemple : Jambon cru, miel.
Typologie des systèmes flexibles F Les produits élaborés à partir de matières premières périssables ou saisonnières.
Il existe trois types Exemple : conserve de fruit.
• Machines autonomes flexibles
• Cellule flexibles automatisées Contraintes liées à la production pour le stock :
• Ateliers flexibles Risques financiers :
Remarque : Il est difficile d’améliorer la flexibilité d’un système sans diminuer la productivité et la - Coût de stockage
fiabilité. - Mévente du produit
Dilemme « flexibilité – productivité »
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3.3. Classification selon la relation avec le client

3.3. Classification selon la relation avec le client
3.3.2. Production à la commande :

• La production à la commande n’est commencée que si l’on dispose d’un 3.3.3. Assemblage à la commande :
engagement ferme du client. On évite alors le stock de produits finis
(sauf en cas d’annulation). • Ce type de production se situe entre les deux premiers.
• Ce type de production est préférable au type de production sur stock, • On fabrique sur stock des sous-ensembles standard.
car il conduit à une diminution des stocks. • Ces sous-ensembles sont assemblés en fonction des commandes clients.
• Cette organisation permet de réduire de façon importante le délai entre
On produit à la commande : la commande et la livraison d’un produit. En effet, le délai apparent est
réduit à l’assemblage des sous-ensembles.
- Produits sur mesure ou peu standardisés
- Temps de lacement de la production est court
- Production vendue avant la fabrication

Contraintes :
- Flexibilité
- JAT

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 3. 4 Politiques de production
3. 4 Politiques de production 3.4.1 Une politique d’intégration
L’entreprise choisit de produire elle-même.
Pour chaque produit, pour chaque composant, la question à se poser est : Avantages :
- faire ou de ne pas faire? Limiter les risques de dépendance par rapport à un fournisseur
- produire ou acheter? Maîtriser et contrôler certaines informations importantes (brevets, savoir-faire.)
Contraintes :
IL s’agit de choisir entre trois politiques : investissements importants

Une politique d’intégration 3.4.2 Une politique d’impartition

Une politique d’impartition
Une politique de délocalisation
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Se procurer à l’extérieur des biens et services au lieu de les produire par ses propres
moyens.
Avantages :
Ø Concentration sur son métier.
Ex. Benetton sous-traite sa production et distribue ses produits.
Ø L’entreprise se concentre sur l’innovation.
Ø Bénéfice des économies d’échelle du sous-traitant.
Ø Accroissement de la flexibilité.
Ø Economie de la gestion des stocks.
Ø Simplification des structures.
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3. 4 Politiques de production 3. 4 Politiques de production

Le cas particulier de la sous-traitance :
3.4.3 Une politique de délocalisation de la production :
Typologie : (T3)
Motivations :
Ø Sous-traitance de capacité : fabrication par le sous-traitant de produits Ø Max. de profit.
identiques. Ø Min. le risque.
Ø Indépendance.
Ø Sous-traitance de spécialité : faire faire des produits pour lesquels le
producteur n’est pas performant Ainsi on peut choisir :

Ø Sous-traitance en cascade : sous-traitant de premier niveau fait appel à Production près des consommateurs. (s’adapter à leurs besoins)
un sous-traitant de deuxième niveau et ainsi de suite. Production à proximité des facteurs de production. (Coûts de transports, la main
Ex. BTP on compte 6 à 7 niveaux. d’œuvre)

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 Question de réflexion
Relier les items avec le mode de production correspondante

Production, le plus souvent d’un article

Très large gamme de produits conçus
Capacité de conception

Large gamme de produits

Machines polyvalentes Production par projet
Production par Lot
Changement de format Production intermittente

Machines dédiées par famille de produits Production répétitive

Volumes de production élevés Production continue
Opérations synchronisées

Unités : 1,m3, tonnes

Peu de matières premières et peu d’ingrédients
Mélange, dosage
Industrie lourde

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