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La maintenance industrielle : Une fonction en mutation et des compétences


en évolution.

Conference Paper · April 2012

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Abdelhafid Rachidi Abdennebi Talbi


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La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 1

La Maintenance Industrielle, une fonction


en mutation et des compétences en évolution
Abdelhafid RACHIDI (1) - Abdennebi TALBI(2) et Abdellah
KHATORY(2)

Thème : ingénierie de la maintenance industrielle

(1) : doctorant au Laboratoire de Productique, Energétique et


Développement Durable (LPE2D) ;
Hafid_rachidi@live.fr
(2) : Professeur à l’Ecole Supérieure de Technologie de Fès, Route
d’Imouzzer – BP2427, Fès
Abdennebi_talbi@yahoo.fr ; Abdel.khatory@gmail.com

Résumé :

Face au progrès technique et celui des Nouvelles Technologies de l’Information et


de la Communication (NTIC), les attentes et les besoins en matière de compétences
des agents de maintenance changent. Des outils et méthodes intelligentes : la TPM, les
systèmes experts, les logiciels de GMAO, e-maintenance, la Télémaintenance, ...,
permettent d'optimiser les coûts, d'améliorer la qualité des interventions, la
disponibilité et la sûreté de fonctionnement des installations.

Cependant, il est unanimement reconnu que les Technologies de l’Information et de la


Communication (TIC) jouent un rôle capital pour le soutien et l‘assistance de la
majorité des activités de maintenance et dont la GMAO constitue une part importante.

Ces évolutions multiples ont crées de nouvelles exigences en matière de compétences


et polyvalence des agents de maintenance. Ces agents doivent être en permanence au
courant des dernières évolutions des techniques aussi bien des installations de
production automatisées que des nouvelles méthodes et outils de maintenance.

Dans cet article, nous décrivons les mutations successives de la fonction


maintenance ainsi que l’évolution des compétences des agents de maintenance. Nous
présentons puis nous analysons le référentiel de compétences maintenance et en
particulier les compétences relatives au domaine des NTIC.

Abstract:

According to the technical progress and the new information and communication
technologies (NICT), the desires and needs of competence materials and agents of
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 2

maintenance have changed. Smart devices and methods like: the TPM, the system of
experts, software of CMMS, e-maintenance, remote maintenance and others have
really led us to optimize tariffs and costs. To advance the quality of interventions and
to raise the availability and the safety when operating what is installed.

Indeed, it is highly obvious that the information and communication technologies


(ICT) are the main factors behind the sustainment and the support of most activities
linked to maintenance as well as within (CMMS) where it shapes an important
portion.

These multiple evolutions have driven to new requisitions of the elements of


competence and the polyvalence of the agents of maintenance. Hence, these agents or
specialists have to be constantly aware about the latest evolutions of techniques as
well as being up to date with the aspect of tools and methods’ maintenance.

In this paper, we will display the successful mutation of maintenance functions.


Besides, the agents’ evolution in terms of competence and maintenance. Also, we will
represent and analyze the academic referential of competence and maintenance, and
more specifically competence related to the (NICT).

Mots clés : Maintenance, GMAO, NTIC, Télémaintenance, Compétences.

Keywords: Maintenance, CMMS, NICT, Remote maintenance, Competence.

Introduction

La maintenance industrielle, qui a pour vocation d’assurer le bon


fonctionnement des outils de production, est une fonction stratégique dans les
entreprises. Intimement liée à l’incessant développement technologique, à
l’apparition de nouveaux modes de gestion, à la nécessité de réduire les coûts
de production, elle est en constante évolution. Elle n’a plus aujourd’hui
comme seul objectif de réparer les pannes mais aussi de prévoir et d’éviter les
dysfonctionnements, et même contrôler à distance les installations de
production. Au fil de ces changements, l’activité du personnel de
maintenance a également évolué, pour combiner les compétences
technologiques, organisationnelles et relationnelles.

Dans cet article, nous allons décrire les mutations successives de la fonction
maintenance ainsi que leurs impacts sur l’évolution des compétences des
agents de maintenance, en ce basant sur un référentiel des métiers et des
compétences.
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 3

I. La fonction maintenance : des évolutions vairées et substantielles

I.1 L’historique :

La maintenance est l’ensemble de toutes les actions techniques,


administratives et de management effectuées durant le cycle de vie d’un bien
et destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut
accomplir la fonction requise [AFNOR 01]. La maintenance a longtemps joué
un rôle curatif dont l’unique objectif était de réduire la durée
d’immobilisation des machines. Cette maintenance curative était axée sur le
court terme et ne résolvait en rien les problèmes liés aux dégradations
inévitables.

La concurrence effrénée et la course à la compétitivité incitent l’entreprise à


rechercher la qualité totale et surtout la réduction des coûts. La maintenance
est ainsi devenue l’une des fonctions importantes dans l’entreprise. Elle vise
donc moins à remettre en état l’outil de travail qu’à anticiper ses
dysfonctionnements. L’arrêt ou le fonctionnement anormal de l’outil de
production, et le non-respect des délais qui s’en suivent, engendrent des
surcoûts que les entreprises ne peuvent plus supporter. L’entreprise ne doit
plus subir les événements, elle doit les prévoir et analyser leurs effets sur le
long terme. Autrefois curative, la maintenance devient préventive et contribue
à améliorer la fiabilité des équipements et la qualité des produits. Cette
maintenance préventive se traduit par la définition des plans d’actions et
d’interventions sur l’équipement, par le remplacement de certaines pièces en
voie de dégradation afin d’en limiter l’usure, par le graissage ou le nettoyage
régulier de certaines installations.

Ces actions préventives étaient dans un premier temps effectuées de façon


systématique selon des calendriers prédéfinis. Elles permettaient d’anticiper
les pannes, mais au prix d’un alourdissement important des coûts de
maintenance. Grâce à l’évolution des méthodes de diagnostic et de contrôle,
une nouvelle maintenance a été crée. Elle utilise des techniques de prévisions
de pannes comme l’analyse des vibrations ou des huiles. Cette maintenance
dite " préventive conditionnelle " permet de remplacer des pièces juste avant
leur rupture. Le choix entre les différents aspects de la maintenance se fait
principalement au regard des coûts économiques, mais aussi des aptitudes et
compétences du personnel de maintenance, et de la position concurrentielle
sur le marché. Monchy présente les différents aspects de
maintenance illustrés dans la figure.1 [Monchy 03]:
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 4

Figure.1 : Les différents aspects de maintenance [Monchy 03]

I.1.2 Niveau de la maintenance :

La norme AFNOR X 60-000 [AFNOR 02] propose un classement des actions de


maintenance en cinq niveaux de complexité selon le tableau suivant :

Niveaux Détails par niveau des actions selon la norme Définitions


AFNOR simplifiées

- Intervention de réglage simple, prévu


1er par le constructeur
niveau - Remplacement de consommables
- Échange d’équipements accessibles en
toute sécurité Action
- Reprise légère (de peinture) s’effectuant
sur le matériel
2ème - Dépannage par échange standard
niveau - Contrôle de bon fonctionnement
- Intervention mineure de maintenance
préventive
- Concept du LRU (Lowest Replaceable
Unit) : matériel à maintenir en urgence

- Intervention hors matériel réalisée dans


l’atelier ordinaire
3ème - Identification et diagnostic de pannes
niveau - Réparation par échange de composants Action
fonctionnels s’effectuant
- Réparation mécanique mineure en dehors
- Programmation d’éléments simples du matériel
- Concept du SRU (Single Remplacable
Unit) : élément interchangeable d’une
unité
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 5

4ème - Intervention de type spécialisé


niveau - Réglage d’instruments de mesure
- Vérification d’étalons
- Travaux importants de maintenance
corrective ou préventive

5ème - Travaux importants de rénovation ou de


niveau reconstruction Intervention
- Retour en usine ou en atelier central de de grande
maintenance maintenance
- Intervention de grande maintenance
- Remise à neuf
Tableau.1: les niveaux de la maintenance [AFNOR02]

I.2 Evolution de la maintenance :

Au fil du développement de la concurrence et de la course à la compétitivité qui


entraîne la recherche de la qualité totale et surtout la réduction des coûts, au fur
et à mesure de la complexification et de l’automatisation des processus de
production, la maintenance est devenue une des fonctions stratégiques de
l’entreprise. Loin d’être aujourd’hui stabilisée, elle évolue au gré des nouvelles
technologies de l’information et de communication NTIC, l’introduction de
nouvelles méthodes de gestion, du développement technologique des outils de
production, en particulier dans les domaines de la mesure et du contrôle de
fonctionnement, de la systématisation progressive, de l’usage des normes et des
procédures.

L’ensemble de ces facteurs modifie non seulement les modes d’organisation de


la fonction maintenance mais aussi les activités des techniciens et ouvriers qui
opèrent dans ce champ.

I.2.2 Total productive maintenance :

La Maintenance Productive Totale (TPM) est un concept poussé de maintien, de


modification et d’amélioration des machines et équipements [BUF 08]. Avec le
concept de la Maintenance Productive Totale, la maintenance n’est plus
seulement considérée comme une activité non-génératrice de valeur ajoutée,
mais comme un processus important d'amélioration de la productivité globale.
Le but de la Maintenance Productive Totale est de réduire autant que possible
les arrêts d’activités pour cause de maintenance, améliorer la productivité
globale en impliquant tout le personnel. Métaphoriquement, la TPM est aux
équipements et machines ce qui est la médecine aux êtres humains. La figure.2
présente la maison de la TPM :
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 6

Figure.2 : La maison du TPM [BUF 08]

Ce concept consiste aussi à maximiser la performance des équipements, la


disponibilité et la qualité de l'équipement avec la participation de tout le
personnel de l’unité productive en question.

I.2.2.1 Objectif :

D’après [BUF 08], la TPM a pour objectif de :

- Acquérir une meilleure maîtrise des ressources humaines, matérielles


et financières.

- Réduire les coûts et augmenter la fiabilité des équipements avec une


disponibilité maximale.

- Responsabiliser l’opérateur par rapport à la machine / produit et


pourrait conduire à la recherche de l’amélioration des performances, en
proposant des solutions pour mettre fin aux défaillances répétitives et
améliorer la qualité de la fabrication.

- Accroître les compétences des opérateurs, leurs savoir-faire et leur


sécurité.

- Soulager le service maintenance des travaux ne nécessitant pas de


compétences particulières.

- Permettre ainsi à ce service de se consacrer à son rôle essentiel


(intervention de haut niveau, analyse des défaillances, mise en œuvre
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 7

des techniques de pointe, optimisation des méthodes et procédures de


maintenance).

La TPM agit directement et durablement sur le développement des


compétences fondamentales de l’entreprise par l’intermédiaire des trois
principaux facteurs illustrés dans la figure suivante [KAD 07] :

Figure 3 : Influence de la TPM dans l’entreprise

L’objectif ultime de la TPM est de réduire à ZÉRO les causes des pertes,
pour améliorer les performances des ressources de production et obtenir
l’efficacité maximale des personnes et des équipements.

Il s’agit d’un changement de culture qui ne peut se décider unilatéralement,


mais qui se construit dans le temps et avec tous les acteurs ou les
collaborateurs de l’entreprise; c’est pour cela qu’une démarche TPM est
longue et même jamais terminée puisqu’elle est basée sur l’amélioration
continue permanente.

I.2.3 Les systèmes experts :

Un système expert est une application informatique capable de prendre des


décisions ou de résoudre des problèmes dans un domaine précis. C'est un
programme faisant appel à l'intelligence artificielle. Une base de données
est conçue à partir du savoir d'un expert avant d'être intégrée à un
programme [BLA 89].
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 8

Les systèmes experts utilisés en maintenance permettent de :

- Traiter les divers aspects de maintenance pour une famille


d'équipements donnée,

- Guider pas à pas l'intervenant selon un cheminement de moindre


coût par une intégration judicieuse du savoir-faire correspondant
et des faits observés,

- Prendre en compte aisément les adaptations qui se révèlent


nécessaires,

- Reprendre éventuellement et renforcer « l'organigramme de


dépannage » qui peut être valorisé en le rendant plus accessible.

Le système expert rassemble les connaissances. Il est programmé pour les


utiliser de manière analogue à celles des spécialistes, cela ne se fait pas
sans difficulté. Le dialogue homme-machine est actuellement le principal
obstacle à l'utilisation des systèmes experts ainsi que les limitations dues à
l'exploitation de systèmes non initialement conçus pour des micro-
ordinateurs.

Les systèmes experts peuvent aider les industriels à résoudre des problèmes
faisant appel aux spécialistes. Ils ne les remplacent pas en totalité,
dupliquent leurs connaissances et ainsi font profiter à un plus grand nombre
d’utilisateurs, les compétences et savoir-faire des dits « experts ». Ainsi ces
systèmes doivent contenir toutes les connaissances du domaine et être
capables d’avoir une méthode de résolution analogue au raisonnement
humain.

Pour améliorer la maintenabilité, il est nécessaire de faciliter le diagnostic


des pannes et de diminuer les temps d'immobilisation. Dans cette optique,
le système expert est un auxiliaire précieux.

Le système expert offre l'avantage de s'appuyer sur les méthodes du


raisonnement humain et de pouvoir s'enrichir en fonction de l’expérience
des utilisateurs. Il doit être capable de :

- Résoudre les problèmes (trouver la cause de la panne) ;


- Expliquer les résultats.
- Apprendre par l’expérience.
- Restructurer ses connaissances.
- Transgresser une règle.
- Juger de la pertinence d'une donnée.
- Juger sa compétence à résoudre un problème.
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 9

I.2.4 La technologie de GMAO :

L’information utilisée dans les différentes applications du domaine de la


maintenance, cette dernière a changé en fonction de l’évolution des
technologies d’information et en fonction de la complexité croissante de
l’environnement industriel. Dans le passé, cette information a été saisie
manuellement sur papier (plans, schémas, manuels) et a été échangée
verbalement entre les opérateurs. L’information était donc informelle mise
à part la forme papier, puisque le besoin ne s’en faisait pas ressentir. Par
contre aujourd’hui, l’information est toute autre. Elle est devenue structurée
et formalisée afin d’être manipulée par les systèmes informatiques.

L’appel du progiciel GMAO (gestion de maintenance assistée par


ordinateur) va répondre aux besoins des entreprises en ce qui concerne les
échanges d’information et des procédures, et l’analyse des activités de
maintenance et les archivés.

La GMAO se caractérise par quatre fonctionnalités standards (figure 4) :

Figure.4 : Les caractéristiques de la GMAO

- La gestion de maintenance concernant les interventions


préventives ou curatives sur les équipements industriels.

- La gestion du personnel de maintenance relative aux plannings, les


affectations, et à la gestion de la formation.

- La gestion du stock des pièces de rechange, contrôle des stocks en


magasin, alerte sur le seuil, réception des pièces.

- La gestion des achats en tout ce qui concerne l’addition des


commandes, la gestion des fournisseurs et de leurs prix, et la
facturation.
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 10

La GMAO s'inscrit dans un projet d'amélioration de productivité grâce aux


actions suivantes.

- L’amélioration de la disponibilité des équipements.

- La prolongation de la durée de vie des machines.

- L’amélioration du taux de charge de l'équipe maintenance.

- L’amélioration du partage de l'information, suppression de la


« personne indispensable ».

- L’amélioration de la sécurité des équipements.

- La maîtrise des coûts de maintenance.

D’après une analyse réalisée par l’Association Française des Ingénieurs et


responsables de Maintenance [AFIM 04], les effets de la GMAO dans les
entreprises l'ayant mis en œuvre sont les suivants :

Figure.5 : Les effets de la GMAO [AFIM 04]

I.2.5. La maintenance à distance :

Les entreprises cherchent à améliorer le système actuel de maintenance par


l’entremise de deux niveaux stratégiques:

- Le premier niveau vise à renforcer le service de maintenance dans


l’entreprise elle-même, c’est-à-dire au niveau des ressources
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 11

internes – nous parlons d’internalisation de la fonction


maintenance.

- Le deuxième niveau fait appel à des ressources externes de


l’entreprise par le biais de sous-traitant (réduction de service de
maintenance) - nous parlons d’externalisation de la fonction
maintenance.

La tendance actuelle est d’externaliser, en partie, la fonction maintenance.

L’externalisation nous amène à évoluer dans un domaine distribué qui a


modifié les systèmes d’information et les pratiques de l’entreprise. Les
nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont
permis d’asseoir ces nouvelles pratiques et de les faire évoluer. Grâce aux
NTIC, à l’émergence de la technologie Web et du réseau Internet, les
tâches des services de maintenance et des contrôles peuvent être effectuées
automatiquement, à distance et à l’aide de différents dispositifs appropriés
implantés au sein des entreprises.

D’où l’émergence du concept des services proposés au travers


d’architectures de maintenance, qui peuvent aller des systèmes autonomes
vers des systèmes intégrés où la coopération et la collaboration sont vitales
pour tout fonctionnement.

La naissance de la maintenance à distance portant sur les technologies


d’accès, de traitement de données, d’informations ou de connaissances et
d’échange entre acteurs à distance, apparaît pour résoudre le problème du
nombre limité du personnel de maintenance ayant les compétences, la
polyvalence et le savoir faire dans les entreprises. Les nouvelles formes de
maintenance tendent à permettre au personnel l'accès rapide aux
informations.

Elles permettent aussi de bénéficier directement de l'assistance d'experts à


distance en cas du besoin.

En maintenance à distance, les états des équipements sont détectés sur


place grâce à des capteurs ou opérateurs locaux, puis acheminés via un
réseau et transmis au destinataire concerné.

Deux architectures principales de maintenance à distance existent :

- La télémaintenance.

- La e-maintenance.
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 12

I.2.5.1 la télémaintenance :

D’après [AFNOR 01], la télémaintenance est définie comme "Maintenance


d'un bien exécutée sans accès physique du personnel au bien".

La télémaintenance a donc pour objectif de permettre d’effectuer,


rapidement et à distance, un grand nombre d’opérations. Le composant
principal d’un système de télémaintenance est le réseau sur lequel il
s’appuie pour la circulation de l’information. Un système de
télémaintenance est généralement composé d'au moins de deux parties
distinctes :

Le centre expert de maintenance, appelé aussi le centre de compétence.

Les sites à maintenir.

Zerhouni présente une architecture de la télémaintenance illustrée dans la


figure.6 [ZER 07]:

Figure.6 : Architecture de la Télémaintenance [ZER 07]

I.2.5.2 La e-maintenance :

La e-maintenance est également une forme évoluée de maintenance avec


l’avènement d’Internet et des NTIC, qui permet de partager des
connaissances et de faire collaborer des acteurs. La e-maintenance est
associée à la notion de service intelligent puisqu’elle permet d’accéder à
des connaissances externalisées, de e-service (service électronique via
Internet).
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 13

Elle permet de rendre disponible des ressources à distance ; ces ressources


peuvent être matérielles (pièces de rechange, outillage,…) ou immatérielles
(humaines ou informatiques). Les ressources externalisées sont accessibles
grâce au réseau Internet, aux outils de communication, d’échange et
d’accès à l’information que l’on peut regrouper sous le terme de e-service,
Zerhouni donne une présentation de l’activité de e-maintenance (figure.7) :

Figure.7 : Présentation de l’activité de e-maintenance [ZER 07]

L’architecture d’e-maintenance se fait via un réseau web qui permet de


coopérer, d’échanger, de partager et de distribuer ces informations aux
différents systèmes partenaires de ce réseau.

Le principe consiste à intégrer l’ensemble des différents systèmes de


maintenance dans un seul système d’information. Les systèmes proposent
différents formats d’informations qui ne sont pas toujours compatibles pour
le partage ce qui nécessite la coordination et la coopération entre les
systèmes pour les rendre interopérables. Zerhouni présente une architecture
de E-maintenance (figure.8):
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 14

Figure.8 : Architecture du concept de e-maintenance [ZER 07]

II. L’évolution des compétences des agents de maintenance :

II.1. L’historique :

Il y a longtemps, La maintenance avait un aspect de réparation ou


d’entretien, cette fonction est confiée à une personne appelée ‘’agent de
maintenance’’, ce dernier se concentre sur les tâches de maintenance
curative c'est-à-dire la réparation des pannes ou des dysfonctionnements
survenant de manière imprévue. Il doit pouvoir identifier l’origine des
défaillances, rechercher et mettre en œuvre rapidement des solutions de
dépannage.

Avec le développement de « la maintenance préventive », il est également


amené à participer à l’amélioration du rendement des installations en
réalisant des actions programmées (nettoyage, réglage, graissage,
changement de pièces...) et en repérant d’éventuelles anomalies sur
l’équipement.

II.2. L’évolution :

Avec l’évolution de la maintenance préventive, l’agent de maintenance a


subi des évolutions au niveau du profil, il s’est organisé ainsi en deux
profils, celui de « Technicien d’intervention » et de « Technicien de
méthodes ».
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 15

On retrouve dans le profil du « technicien d’intervention » l’ensemble des


compétences mises en œuvre par l’agent de maintenance, avec toutefois un
niveau d’exigence plus élevé dans les domaines techniques, tels que la
mécanique, l’électricité, l’électronique, l’hydraulique… De plus, son rôle
s’oriente davantage vers la recherche et la mise en œuvre de solutions
techniques visant à remédier aux défaillances et à améliorer le rendement
des installations. Mais plus fondamentalement, ce qui distingue le
technicien d’intervention de l’agent est sa capacité à organiser, planifier et
coordonner les interventions, à s’assurer de leur bonne exécution dans le
respect des règles de sécurité, des délais impartis et des procédures
existantes.

Il a ainsi la charge de définir des « gammes opératoires », c’est-à-dire des


actions spécifiques pour chaque type d’intervention et d’équipement. De
plus, il recherche des solutions techniques nouvelles, dans un souci
constant d’optimisation du rendement et d’anticipation des défaillances des
installations.

On retrouve également la même imbrication entre les deux profils de


technicien : le « technicien de méthodes » planifie une grande partie des
activités réalisées par le technicien d’intervention. Néanmoins, son activité
principale est bien la méthode : dans un souci constant d’améliorer les
modalités d’intervention, il définit les cahiers des charges c’est-à-dire les
règles d’actions liées aux spécifications techniques, aux délais, aux coûts, à
l’approvisionnement ; il veille au respect de leur application par le
personnel de son entreprise ou des sous-traitants ; il identifie et optimise les
coûts des activités de maintenance.

Les évolutions de maintenance ne se limitent pas à ce niveau là avec la


naissance de la TPM « Total Productive de Maintenance», les deux profils
ont évolué au niveau compétences.

Avec la naissance des notions de maintenablité, disponibilité, fiabilité


«indicateur de maintenance», le technicien de maintenance doit être
capable d’analyser l’activité des équipements de production, d’exploiter un
historique machine, de manœuvrer les indicateurs de maintenance en ce qui
concerne le MTBF (Main Time Between Failures) MTTR (Mean Time To
Repair)… Le technicien doit maîtriser certaines notions de mathématiques
lui permettant d’obtenir une estimation sur la disponibilité et la fiabilité de
ses outils de production. Aussi, il doit être capable de calculer le rendement
des installations, d’acquérir des savoirs et des savoir-faire liés aux activités
de maintenance corrective, de maintenance préventive, d’amélioration et
d’intégration de nouveaux biens.
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 16

La naissance des progiciels de GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée


par Ordinateur) a changé la structure de l’information entre les hommes de
maintenance.

Le technicien de maintenance doit savoir piloter cet outil avec ses différents
onglets. En effet, il doit être capable de gérer ses travaux (type
d’intervention préventive ou curative), gérer ses plannings de contrôle
périodique, contrôler aussi le stock en magasin, il doit avoir des notions sur
le management de la maintenance en ce qui concerne les achats des pièces,
l’addition des commandes, et la gestion des fournisseurs ainsi que la
gestion de la facturation. Donc la notion de la polyvalence s’impose d’une
façon importante.

Face à l’intégration des nouvelles technologies d’information et de


communication (NTIC) dans le domaine de la maintenance, et l’émergence
de la technologie web et des réseaux, une nouvelle image de maintenance a
vue le jour, c’est la maintenance à distance.

Le degré de savoir et de savoir-faire est de plus en plus exigé, vue sa


connaissance dans les domaines de la mécanique, d’électricité, et
l’automatique, l’homme de maintenance doit avoir une interopérabilité
extrême, il doit avoir des connaissances approfondis dans le domaine de
l’informatique c'est-à-dire il doit être capable de manipuler un PC
(ordinateur) ou un téléphone, connaitre les principales notions de
télécommunication en ce qui concerne la rédaction d’une requête
(problématique) et l’envoyer par un téléphone (réseau WAP) ou par un
ordinateur (boucle local radio « WIRELESS LAN » ) à l’aide d’un serveur
local ou d’un serveur distant au service de maintenance central pour
pouvoir corriger l’anomalie à distance, quelque notions de la
programmation sont exigées en ce qui concerne la gestion de la
documentation et la gestion des plannings.

L’autonomie, la réflexion et la maitrise des risques sont exigées.

Nous présentons un référentiel de compétences de l’homme de maintenance


et nous analyserons par la suite les compétences relatives au domaine des
NTIC.
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 17

II.3 Le référentiel des compétences en maintenance :

II.3.1 Présentation :

La création du référentiel des métiers et des compétences nous permet


d’avoir :

- Une meilleure prise en compte des évolutions institutionnelles et


professionnelles dans les métiers.

- Une identification des emplois actuels et futurs pour développer


une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

- Une adaptation permanente des formations aux évolutions des


métiers.

Le référentiel des métiers et de compétences va nous servir à identifier les


composantes principales des métiers en ce qui concerne les activités du
métier ainsi que les compétences relatives à la personne qui pratique ce
métier, [FRE 08].

II.3.1.1 La structure du référentiel de compétence :

Le référentiel des métiers et des compétences doit commencer par :

L’action du métier : définir le métier, à quoi sert le métier, sa raison d’être

Activité : définit l’ensemble des actions qui permettent de réaliser la


mission, l’accent est mis sur les activités qui déterminent les spécificités du
métier.

Compétence : elle se caractérise par la mise en œuvre en situation


professionnelle de capacité permettant de réaliser convenablement une
activité, cela englobe les capacités requises pour la réalisation d’une
activité professionnelle et l’ensemble des comportements professionnels à
la pleine maitrise de cette activité.

Indicateur de compétence : c’est la capacité reconnue pour exercer le métier


qui englobe les savoirs (compétence conceptuelle) et les savoir faire
(compétences techniques).
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 18

Autonomie et responsabilité : mesurer la latitude et l’initiative dont dispose


le pratiquant du métier à partir d’une grille à cinq niveaux, le tableau
suivant présente la spécification de chaque niveau :

Niveau Spécification

Cette compétence est peu mobilisée dans le poste


1er niveau (notion) Le fonctionnaire doit avoir des connaissances élémentaires.

Cette compétence est requise pour occuper le poste.


2émeniveau (acquisition) Le fonctionnaire doit avoir des connaissances approfondies.

Cette compétence doit être parfaitement intégrée étant


indispensable pour occuper le poste.
3éme niveau (maitrise) Le fonctionnaire doit être en mesure de favoriser la
transmission de cette compétence
Cette compétence doit être parfaitement intégrée étant
4éme niveau (spécialiste) indispensable pour occuper le poste.
le fonctionnaire spécialiste dans ce domaine doit être en
mesure de favoriser la transmission de cette compétence, il
doit être capable de remédier touts sortes de problème.
Cette compétence doit être parfaitement intégrée étant
indispensable pour occuper le poste.
5éme niveau (expert) Le fonctionnaire expert dans ce domaine doit être en mesure
de favoriser la transmission de cette compétence, il doit être
capable de participer à l’évolution de ces activités.

Tableau 2 : les niveaux d’autonomie


La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 19

II.1.2.3 Le référentiel des métiers et de compétences pour le cas d’un agent


de maintenance :

Action du métier :
L’agent de maintenance assure la maintenance des équipements industrielles quel soit
curative ou préventive, il assure la disponibilité et la fiabilité des ses équipement selon un
accès physique (maintenance directe), ou sans accès physique (maintenance a distance).

Activités :
 Contrôler le bon fonctionnement des équipements industriels
 Diagnostiquer un dysfonctionnement sur les équipements industriels
 Organiser une intervention
 Piloter les technologies des NTIC dans la maintenance des équipements
industrielle

Activités Compétence Niveau Indicateur de compétence


- contrôler, mesurer, * - Respecter les consignes de
Contrôler le bon exécuter les tests sécurité en réalisant des
fonctionnement des mécanique, électrique, contrôles, des mesures et de
équipements électronique, tests
industriels régulation, - Adapter chaque contrôle ou
hydraulique, mesure ou test en termes de
pneumatique…) calibre et de précision
- connaitre les * Sur le plan fonctionnel :
méthodes de - Connaitre le type de
Diagnostiquer un dysfonctionnement panne (régulation,
dysfonctionnement électrique, mécanique
sur les équipements …)
industriels - collecter les * Sur le plan séquentiel :
informations pour - Tester des systèmes de
permettre de conduire commande
d’une manière logique - Analyser les
a l’identification du automatismes, les
dysfonctionnement positionner
Sur le plan matériel :
- Tester les organes (du
plus simple au plus
complexe)
- Tester les composants
défaillants
-connaitre les types de * - Connaitre les différents
maintenance qui doit types de maintenance
être exécutée (curative
ou préventive)

- connaitre les types *


Organiser une des interventions - Observation, contrôle,
intervention (dépannage, montage, relevés
remplacement,
remontage)

- préparer le matériel et * Matériel


les pièces avant - Préparer
l’intervention. - Etalonner
Pièce
- Identifier
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 20

les pièces
par apport
au plan et
aux
schémas

-La mise en sécurité de * - séparation des sources


la zone de d’énergie de l’installation
l’intervention - suivre les consignes de
sécurité
- la maitrise des risques
environnementaux
(chimique, pollution …)
- Traiter un document 2&3 - Produire un document
textuel simple numérique
- Réaliser et gérer des
Piloter les documents fonctionnels
technologies des - Rechercher des 2&3 - Trouver une information
NTIC dans la informations dans un contexte connu
maintenance des - Rechercher et gérer
équipements l’information adaptée à ses
industrielles besoins
2&3 - Envoyer et recevoir des
- Communiquer messages à l’aide d’un
appareil connu
- Gérer sa messagerie

2&3 - Obtenir un service


- Obtenir service indispensable avec un
appareil connu
- Utiliser tout type d’appareil
fournissant le même service

Tableau 3 : Référentiel des métiers et des compétences

Vue l’expérience de l’agent de maintenance au niveau du savoir et de


savoir-faire, il se peut qu’il évolue pour un poste de responsable de
maintenance. Ce dernier est appelé pour organiser et gérer les activités
techniques de l’entreprise. Il doit prouver les caractères bénéficiaires de son
activité en ce qui concerne l’amélioration de la disponibilité des matériels
de production et aussi l’amélioration de la performance de son service
(exploitation des outils de qualité …).

Il doit posséder une expérience importante des technologies mises en œuvre


dans le système de production de l’entreprise. En effet, l’accès à ce poste se
fait plus par promotion interne que par recrutement. Le responsable de
maintenance doit avoir une compétence organisationnelle en ce qui
concerne le pilotage des activités des agents. Ces agents sont placés sous sa
responsabilité, la planification des activités préventives ou bien des
interventions durant l’arrêt.
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 21

Sans oublier sa capacité de gérer les budgets et la capacité d’investissement


en matériels de maintenance, matériels d’investigation, capacités
informatique et aussi bien les formations ou les recrutements, il doit aussi
justifier la rentabilité financière de son service en utilisant des méthodes de
chiffrage et des ratios propre à la maintenance.

Son rôle relationnel et décisionnel est de diriger et motiver les différents


services et équipes, il doit veiller au niveau de leur compétences, il doit
manifester des capacités d’écoute, de négociation dans ses rapports avec la
production ou avec le client [MEFI 01].

Avec la naissance des technologies d’information et de communication


NTIC, le responsable maintenance doit être capable de connaitre hors les
méthodes techniques de l’entretien et de la maintenance liées à la GMAO,
mais le pilotage des progiciels intelligents d’analyse du comportement et de
fiabilité, le diagnostic et aussi le pilotage à distance les actions de
maintenance des équipements qu’il gère.

II.3.2 Analyse :

D’après une étude qui a été menée à l’aide d’un questionnaire qui a été
envoyé aux différents secteurs d’industrie en France, qui a pour objectif de
définir les différentes fonctions de l’agent de maintenance qui sont liées au
domaine des NTIC, nous avons pu constater que ces compétences se
résument en quatre fonctions stratégiques cités dans le tableau précédent et
regroupées dans la figure suivante :

100

traiter un document

rechercher l'information
50
communiquer

obtenir un service

Figure.9 : Classification des fonctions principales pour l’utilisation


des NTIC dans la maintenance industrielle
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 22

Remarque. - L’agent de maintenance doit avoir dans un premier temps


comme prés requis des notions de bases dans les différents domaines de
technologies tel que l’informatique la télécommunication... .

Suivant le sondage que nous avons pu faire, chaque fonction stratégique a


deux niveaux de pondération ou d’autonomie :

- Le niveau 2 : avoir des connaissances approfondis

- Le niveau 3 : maitriser ses connaissances.

II.3.2.1. Traiter un document :

Pour le 2éme niveau, l’agent de maintenance doit être capable de produire un


document textuel simple numérique pour décrire le type d’anomalie et
l’archiver (gestion de documentation).

Le 3éme niveau, l’agent de maintenance doit gérer et réaliser des documents


fonctionnels, en effet, il doit être capable d’archiver et gérer ses fichiers,
utiliser une feuille de calcul simple (sommation, produit, …) ou complexe
(taux de disfonctionnement d’une machine, MTBF, MTTR par exemple),
donc il est prêt à modifier un document (rapport) textuel complexe basé sur
des calculs mathématiques et des graphes explicatifs.

II.3.2.2 Rechercher les informations :

Pour le 2éme niveau, l’agent de maintenance doit trouver une information


dans un contexte connu c'est-à-dire, il doit être capable de connaitre
l’usage, l’intérêt, et les limites de l’internet, découvrir l’architecture d’une
interface graphique (site web, logiciel de GMAO ou autre), identifier aussi
les invariants des interfaces graphiques et les spécificités de présentation.

Le 3éme niveau mène l’agent de maintenance à rechercher et gérer les


informations adaptées à ses besoins. En effet, il doit être capable de
développer sont aspect critique vis-à-vis d’internet, utiliser des moteurs de
recherche, filtrer et extraire l’information adaptée à ses besoins, et enfin
télécharger un fichier (document, vidéo…).

II.3.2.3 Communiquer :

Pour le 2éme niveau, l’agent de maintenance doit envoyer et recevoir des


messages avec un appareil connu. En effet, il doit connaitre (l’usage,
La maintenance industrielle une fonction en mutation et des compétences en évolution 23

l’intérêt, les limites des courriels, forum de discussion…), échanger et


partager l’information sur un forum ou un réseau.

Pour le 3éme niveau (maitrise), il doit être capable de créer une boite mail
volante pour faciliter le partage des informations, gérer ses
contactes, envoyer et recevoir des messages élaborés avec une procédure
complexe, enfin archiver et hiérarchiser ses messages.

II.3.2.4.Obtenir un service :

Pour le 2éme niveau, l’agent de maintenance doit être capable d’obtenir un


service souhaité d’un appareil de communication (téléphone, fax,
ordinateur…) ou une application de maintenance industrielle (GMAO ou
des logiciels plus intelligents de diagnostic).

Pour le 3éme niveau (maitrise), il doit être capable d’utiliser tout type
d’appareil fournissant tous les services souhaités pour diagnostiquer
l’anomalie à distance, démarrage d’un bien à distance, archiver toutes les
informations, etc.

Conclusion :

Dans cet article, nous avons décrit la mutation de la fonction maintenance,


nous avons commencé par un rappelle de l’historique de la fonction
maintenance, puis l’évolution progressive de cette fonction en passant par
la TPM, les systèmes experts, la GMAO, la télémaintenance et la e-
maintenance.

Ensuite, nous avons présenté l’impact de cette mutation sur la compétence


des agents de maintenance. En effet, nous avons commencé par décrire
l’évolution de l’agent de maintenance passant par son rôle qui a été
l'entretien et la réparation puis son évolution jusqu’il atteint le niveau
expert en ce qui concerne l’amélioration du rendement des installations
qu’il opère.

Nous avons présenté par la suite un référentiel des métiers et des


compétences qui présente les différentes fonctions de l’agent de
maintenance, et nous avons analysé les compétences qui sont relatives au
domaine des NTIC.
Congrès International en Génie Industriel et Management des Systèmes (CIGIMS 2012) 24

Bibliographie :

[AFIM 04] Association Française des ingénieurs et responsables de


maintenance, « production maintenance » guide GMAO – seconde édition- revue
de l’AFIM, paris septembre 2004.

[Afnor 01] Norme AFNOR NF EN 13-306, « Terminologie de la maintenance »,


Ed. Afnor, Paris, 2001.

[Afnor 02] Norme AFNOR X 60-000, « Maintenance industrielle - Fonction


maintenance », Edition Afnor, Paris, 2002.

[BLA 89] Blanc M., Charron E., Freyssenet M., Le « développement » des
systèmes-experts en entreprise, Cahiers de recherche du GIP « Mutations
Industrielles », n° 35, novembre 1989, 84 p. Édition numérique, freyssenet.com,
2007, 800 ko.

[BUF 08] Jean BUFFERNE « la TPM : un système de production », Technologie


(SCEREN - CNDP) – Revue Française de gestion Industrielle, Paris, avril 2008.

[FRE 08] Catherine FRENOT « Référentiel des métiers et des compétences »,


direction de la protection judiciaire de la jeunesse DPJJ/SDRHRS ministère de la
justice, mise à jour juillet 2008.

[KAD 07] Daoud Ait KADI, « maintenance et qualité » département du génie


mécanique, université Laval, CANADA, 2007.

[MEFI 01] ministère de l’économie des finances et de l’industrie « les métiers de la


maintenance industrielle » mode d’emploi, édition de l’industrie, Paris 2001.

[Monchy 03] Monchy F., « Maintenance, Méthodes et Organisations » Ed.


DUNOD, Coll. L'Usine Nouvelle Série Gestion Industrielle (2e édition), Paris,
ISBN 2-10-007816-5, 2003

[Muller 08] Muller A., « On the concept of e-maintenance review and current
research» , reliability Engineering and System Safety, 93 (8), p. 1165-1187, 2008.

[ZER 07] Noureddine Zerhouni « classification des différentes architectures de


maintenance » 7ème Congrès international de Génie Industriel – 5-8 juin 2007 –
Trois-Rivières, Québec (CANADA)

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