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Généralités sur la
maintenance
GENERALITES SUR LA MAINTENANCE ELT
1. Historique :
Bien que le mot Maintenance ne soit apparu dans le vocabulaire industriel que dans
les années 1950, les concepts de maintenance, tels que nous les connaissons
aujourd’hui, remontent en fait à la plus haute antiquité. En effet, la maintenance, qui
date de l’époque où on a commencé à fabriquer des objets, est certainement l’un des «
plus vieux métiers du monde ». Citons simplement l’ouvrage De acquae ductu urbis
Romae écrit par Sextus Julius Frontinus en 99 après Jésus-Christ. Ce rapport au Sénat
romain peut être considéré à juste titre comme le livre fondateur de la maintenance
moderne. L’auteur, curateur des eaux de la ville de Rome sous le règne de l’Empereur
Nerva Auguste et chargé, à ce titre, de l’exploitation et de l’entretien du réseau
d’aqueducs et de « machines » qui alimentaient en eau la ville de Rome, découvrait les
concepts de la maintenance moderne : entretien préventif, programmation des grands
arrêts, planification des tâches, documentation technique et historique, suivi des coûts
d’entretien, standardisation des pièces de rechange, implication des exploitants dans la
maintenance de leurs installations, relations contractuelles... Il a fallu cependant
attendre la fin du XXe siècle, l’apparition de l’outil informatique, l’émergence de
méthodes et outils tels que l’AMDEC, la fiabilité expérimentale, la MBF, le coût global
de cycle de vie, la sûreté de fonctionnement... pour voir réellement du nouveau, mais
ce « nouveau » va très vite et la maintenance bouge de plus en plus rapidement.
2. Définition de la maintenance :
D’après l’AFNOR (NF X 60-010) :
La maintenance est un ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir
un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé. Bien
maintenir, c’est assurer ces opérations au coût optimal.
* Maintenir : contient la notion de «prévention» sur un système en fonctionnement.
* Rétablir : contient la notion de «correction» consécutive à une perte de fonction.
* État spécifié ou service déterminé : implique la prédétermination d’objectif à
atteindre avec quantification des niveaux caractéristiques.
* Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci d’efficacité.
• Rupture du stock,
4. Objectif de la maintenance :
Les objectifs de la maintenance, schématisés dans la figure 1.1 sont nombreux :
• Assurer la qualité et la quantité des produits fabriqués, tout en respectant les délais.
• Optimiser les actions de maintenance (exemple : réduire la fréquence des pannes).
• Contribuer à la création et au maintien de la sécurité au travail.
• Consolider la compétitivité de l'entreprise (exemple : améliorer la productivité).
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• Le comportement du matériel.
• Les modes de dégradation.
• Le temps moyen de bon fonctionnement entre 2 avaries.
Remarque : de plus en plus, les interventions de la maintenance systématique se font
par échanges standards.
Cas d’application :
Equipements soumis à une législation en vigueur (sécurité réglementée) :
appareils de levage, extincteurs, réservoirs sous pression, convoyeurs,
ascenseurs, monte-charge, etc.
Equipements dont la pane risque de provoquer des accidents graves : tous les
matériels assurant le transport en commun des personnes, avions, trains, etc.
Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne de
production automatisée, processus fonctionnant en continu (industries
chimiques ou métallurgiques).
Equipements dont les dépenses de fonctionnement deviennent anormalement
élevées au cours de leur temps de service : consommation excessive d’énergie,
éclairage par lampes usagées, allumage et carburation déréglés (moteurs
thermiques), etc.
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Tous les matériels sont concernés. Cette maintenance préventive conditionnelle se fait
par des mesures pertinentes sur le matériel en fonctionnement. Les paramètres mesurés
peuvent porter sur :
Le niveau et la qualité de l’huile
Les températures et les pressions
La tension et l’intensité des matériels électriques
Les vibrations et les jeux mécaniques
Etc.
Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle devra
être fiable pour ne pas perdre sa raison d’être. Il est souvent onéreux, mais pour des cas
bien choisis il est rentabilisé rapidement.
6. Opérations de la maintenance :
Il existe des définitions normatives des différentes opérations de maintenance.
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terme révision ne doit donc pas être confondu avec surveillance. Une révision
est une action de maintenance de niveau 4.
Les trois premières opérations sont encore appelées « opérations de surveillance ».
Elles caractérisent parfaitement la phase d’apprentissage et sont absolument nécessaires
si on veut maîtriser l’évolution de l’état réel d’un bien. On accepte donc de payer pour
savoir puis pour prévenir. Elles sont effectuées de manière continue ou à intervalles
prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou sur le nombre d’unités d’usage.
7. La fiabilité :
Définition selon la NF X 06–501 : la fiabilité est la caractéristique d’un dispositif
exprimée par la probabilité que ce dispositif accomplisse une fonction requise dans des
conditions d’utilisation données et pour une période de temps déterminée.
Ex : moteur de voiture préparé pour les 24 heures du Mans :
• Probabilité : c’est celle de terminer ; fiabilité requise=0,98.
• Fonction requise : 200 km/h de moyenne (seuil minimal).
• Conditions d’utilisation : de jour, de nuit, avec de la pluie, n ravitaillements, etc.
• Période de temps : au bout de 24 heures (durée de la mission).
La relation entre la fiabilité et la maintenance : La maintenance s’est dotée de
méthodes qui considèrent à la fois, et plus ou moins, la technique et l’organisation.
Les industries de processus ont généralement appliquée des démarches alliant une
évaluation des risques, une analyse du retour d’expérience, et une logique de
sélection de tâches de maintenance. L’Optimisation de la Maintenance par la
Fiabilité (OMF).
L'évaluation de l'état de dégradation des équipements industriels s'avère un
élément indispensable à la définition des opérations de maintenance destinées
à garantir, pour un coût maîtrisé et préétabli, un niveau maximum de
disponibilité et de sécurité de ces équipements.
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8. Le taux de défaillance :
Le taux de défaillance est un indicateur de fiabilité qui représente :
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Station de
3 2.5 5 1
pompage
décanteur 3 1.5 2
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A. en mécanique.
B. en électromécanique.
C. en électronique
FIG. 9 –La courbes en baignoire du taux de défaillance.
Cette courbe met en évidence trois périodes distinctes :
Zone (1). Période de jeunesse (rodage) :
Le taux de défaillance décroit relativement vite après élimination des composants de
qualité médiocre ou mal montés.
Zone (2). Période de maturité (pleine activité) :
Le taux de défaillance est constant. C’est la période de vie utile (ou période de pannes
fortuites).
Zone (3). Période de vieillesse ou d’usure :
Les défaillances sont dues à l’âge ou à l’usure des composants, λ(t) croit avec le temps
du fait de la dégradation du matériel (usures mécaniques, fatigue, etc.…).
Cette courbe en baignoire montre bien que la maintenance préventive n'est réellement
justifiée que pour la phase de maturité. Dans cette période, le taux de défaillance est
sensiblement constant et égal à l'inverse de l'indice de fiabilité: MTBF (Mean Time
Between Failure). La MTBF, ou moyenne des temps de bon fonctionnement, est la
valeur moyenne des temps entre deux défaillances consécutives.
Application :
On étudie une génératrice suite à son déclassement après 16500 heures. Pendant cette
période, la génératrice a cumulée 218 arrêts. Les données sont résumées dans le tableau
ci-dessous. On veut savoir quelle est l’évolution de la fiabilité de la génératrice et sa
phase d’usure en fonction des intervalles d’arrêts.
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En série :
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En parallèle :
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Exemple 1 :
Soit un poste de radio constitué de quatre composants connectés en série, une
alimentation R A =0.95, une partie récepteur R B =0.92 ; un amplificateur R C =0.97
et haut parleur R D = 0.89 ; déterminer la fiabilité R S de l’appareil.
R S = R A . R B .R C . R D =0.95x 0.92x0.97x0.89=0.7545 (soit une fiabilité de 75%
environ).
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Lois discrètes
Une loi est dite discrète si elle prend ses valeurs dans N c’est à dire des valeurs entières
comme par exemple celle qui compte le nombre de pannes.
Parmi les lois discrètes on peut citer : 1) Loi Uniforme, 2) Loi de Bernoulli, 3) Loi
Binomiale,
4) Loi Binomiale négative, 5) Loi Géométrique, 6) Loi Hypergéométrique, 7) Loi de
Poisson.
Exemples étudiés
Deux méthodes permettent de faire une étude de fiabilité :
le modèle exponentiel.
le modèle de Weibull.
Le modèle exponentiel :
Il s’applique lorsque le taux de défaillance est considéré constant. C’est le cas de la
période de maturité. Les pannes sont peu nombreuses.
Le modèle de Weibull :
La loi de Weibull est un modèle couramment employé pour modéliser la durée vie
d'un matériel. Elle permet d'ailleurs, à partir des résultats obtenus de déterminer dans
quelle période de sa vie se trouve le système étudié.
Elle couvre les cas de taux de défaillance variables, décroissants (périodes de
jeunesse), ou croissant (période de vieillesse).
β est le paramètre de forme.
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Un exemple de classification
Le premier élément de classification consiste à mettre une priorité sur une ligne ou un
équipement. La grille ci-dessous permet de faire cette évaluation,
Une fois que l'on a priorisé nos équipements, nous allons en faire de même avec les
pièces de ces équipements. La grille ci-dessous nous permet d'effectuer cette
classification.
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Référence :
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