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MAINTENANCE INDUSTRIELLE

UE EMI1204 Electricité et Maintenance industrielles


Classe : 1Année Module : Volume horaire : 30H Coeff
(L1) Maintenance industrielle 3
Positionnement : S2 CT = 20 TD = 10 TP :

Objectifs
Acquérir les méthodes et les outils nécessaires à « l’homme de maintenance » pour
comprendre la structure de l’entreprise afin d’y insérer de façon optimale les interventions
de maintenance.

Pré-requis :

1
Contenu
1 Organisation de la maintenance ■ définition de la
maintenance

o Définition
o Objectifs
■ place de la maintenance dans l’entreprise

■ différents services de maintenance

o Bureau Technique de maintenance (BTM)


o Service Mécanique o Service Electrique o Contrôle et Régulation o
Entretien Général o Gestion des Stocks et Magasin o Atelier Technique
Central
■ différents organigrammes de la maintenance

■ besoins d’un service de la maintenance

■ différents niveaux de maintenance

2 Méthodes de maintenance
■ maintenance corrective

 Le dépannage o But o
Préparation du
dépannage o
Déroulement du
dépannage
 La réparation o But
o Cas d’application o
Préparation d’une réparation o
L’intervention

■ maintenance préventive

 Maintenance préventive
systématique o But
o Cas d’application

2
Chap. 1 Organisation de la maintenance en entreprise

I- Définitions de la maintenance

1. Définitions
La maintenance, c’est d’abord un état d’esprit, une manière de penser et une nouvelle discipline.
D’après le Larousse, c’est :
« Ensemble de tout ce qui permet de maintenir ou de rétablir un système en état de
fonctionnement ».

Une première définition normative de la maintenance fut donnée par l'AFNOR en 1994 (norme
NF X 60-010), à savoir :
La maintenance est un ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans
un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé. Bien maintenir, c’est assurer ces
opérations au coût optimal.
Commentaires:
* Maintenir : contient la notion de «prévention» sur un système en fonctionnement.
* Rétablir : contient la notion de «correction» consécutive à une perte de fonction.
* État spécifié ou service déterminé : implique la prédétermination d’objectif à atteindre, avec
quantification des niveaux caractéristiques.
* Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci d’efficacité.
Maintenir : c’est donc effectuer des opérations (visites, lubrifications, contrôles, études,
ordonnancement, dépannage, réparation, amélioration, travaux neufs, etc.) qui permettent de
conserver le potentiel du produit ; le tout à un coût global optimal.

Depuis 2001, elle a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne,
La norme NF EN 13306 X 60-319 :
La maintenance est l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de
management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état
dans lequel il peut accomplir la fonction requise.
Bien maintenir c’est assurer l’ensemble de ces actions au coût optimal.
Cette définition de la maintenance fait donc apparaître 4 notions :
 Maintenir qui suppose un suivi et une surveillance ;
 Rétablir qui sous-entend l’idée d’une correction de défaut ;
 Etat qui précise le niveau de compétences et les objectifs attendus de la
maintenance ;
 Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci
d’efficacité économique ;

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Le rôle de la fonction maintenance dans une entreprise (quelque soit son type et son secteur
d’activité) est donc de garantir la plus grande disponibilité des équipements au meilleur
rendement tout en respectant le budget alloué.
Il existe entre la médecine et la maintenance une analogie mise en évidence ci-dessous.

2. Maintenance et entretien

Pendant longtemps, on avait confondu maintenance et entretien ou bien on a confiné la


maintenance à l’entretien, bien que ces deux notions soient très différentes comme le montre le
tableau suivant

L’entretien est l’ensemble des réparations ou des dépannages, faits après défaillance ou encore
les travaux qui sont faits de façon systématique, généralement chaque année, pour prendre soin

4
des équipements tels que les graissages, les nettoyages, les lubrifications, les remplacements, etc.
Le cloisonnement, dont il est question dans le tableau précédent (voir tableau 1.2), provient du
fait qu’aucun travail d’entretien n’était confié aux exploitants et que peu ou pas de concertation
n’était faite avec ces derniers, de même qu’aucune collaboration n’était assurée avec les autres
départements de l’entreprise. L’entretien est aussi statique en ce sens qu’il n’y a pas de remise en
cause des périodicités d’intervention, de recherche de causes de défaillance et encore moins de
propositions de solutions d’amélioration. La maintenance, en revanche, est dynamique car elle
recherche les solutions adéquates pour mieux atteindre les objectifs fixés. Elle permet de
maîtriser les équipements et ne subit pas la loi de ces derniers. En maintenance, il y a aussi une
recherche continuelle de l’optimum par, en particulier, une meilleure planification et préparation
des travaux, par une amélioration des équipements et par un choix judicieux de la politique de
maintenance à appliquer dans chaque cas. Cela rentre dans le cadre du management de la
maintenance évoqué plus haut, dont la définition est ci-après, qui fixe les objectifs, la stratégie et
les moyens à mettre en œuvre pour une maintenance efficiente donc qui remplit les fonctions
requises, atteint les objectifs mais au moindre coût global.

3. Objectifs de la maintenance (norme FD X 60-000)


Selon la politique de maintenance de l'entreprise, les objectifs de la maintenance seront :
- la disponibilité et la durée de vie du bien ;
- la sécurité des hommes et des biens ;
- la qualité des produits ;
- la protection de l’environnement ;
- l’optimisation des coûts de maintenance ;
- etc.
La politique de maintenance conduit, en particulier, à faire des choix entre :
- maintenance préventive et/ou corrective, systématique ou conditionnelle ;
- maintenance internalisée et/ou externalisée.

Les différentes tâches (ou missions) d’un service maintenance sont :

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La maintenance des équipements, bien sûr: actions correctives et préventives, dépannages,
réparations et révisions.
L’amélioration du matériel, dans l’optique de la qualité, de la productivité ou de la sécurité.
Les travaux neufs : participation au choix, à l’installation et au démarrage des équipements
nouveaux.
Les travaux concernant l’hygiène, la sécurité, l’environnement et la pollution, les conditions de
travail, la gestion de l’énergie...
L’exécution et la réparation des pièces de rechanges. L’approvisionnement et la gestion des
outillages, des rechanges... Des prestations diverses, pour la production (réalisation de montages,
par exemple) ou pour tout autre service.
L’entretien général des bâtiments administratifs ou industriels, des espaces verts, des
véhicules...

II- Les niveaux d’intervention en maintenance


La maintenance et l’exploitation d’un bien s’exercent à travers de nombreuses opérations, parfois
répétitives, parfois occasionnelles, communément définies jusqu’alors en 5 niveaux de
maintenance.
Le classement de ces opérations permet de les hiérarchiser de multiples façons. Ce peut être en
fonction des critères suivants :
 la compétence requise,
 le lieu où l’intervention doit se dérouler,
 les moyens matériels à mettre en œuvre,
 la complexité des instructions nécessaires à l’exécution,
 l’impact de l’intervention sur le stock de rechange,
 l’importance des contrôles et des essais à faire, en cours ou en soin d’intervention.

a. Niveau 1

Ce sont des actions simples nécessaires à l’exploitation et réalisées sur des éléments facilement
accessibles en toute sécurité à l’aide d’équipements de soutien intégrés au bien. A titre d’exemple
et pour fixer les grandeurs : compléments de carburant ou de fluides, graissage sur bornes externes,
remplacement de consommables ou accessoires (lampe, pile, etc..), relevés d’indicateurs (pression,
température, etc..). C’est le plus souvent l’opérateur ou l’exploitant du bien qui effectue la
maintenance de niveau 1 : il est en effet inutile d’appeler un technicien de maintenance pour
effectuer ce travail (cf automaintenance).

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b. Niveau 2
Ce sont des actions qui nécessitent des procédures simples et des équipements de soutien
(intégrés ou non au bien) d’utilisation et de mise en œuvre simple. On trouvera par exemple les
contrôles de performance, certains réglages, les dépannages simples, les réparations par échange
standard (à condition qu’il soit facile à réaliser). Ce type d’intervention doit être réalisé par du
personnel habilité selon des procédures détaillées et des équipements de soutien définis dans les
instructions de maintenance. Exemples : nettoyage ou remplacement d’un filtre à air, vidange d’un
carter d’huile, graissage de transmissions, réparation d’un système d’éclairage au néon, etc.
c. Niveau 3
Ce sont des actions qui nécessitent des procédures complexes et des équipements de soutien
d’utilisation ou de mise en œuvre complexes. On trouve les opérations de réglages et de contrôles
généraux (réétalonnage d'un pH-mètre sur un système de contrôle de l'acidité d'une cuve de
traitement chimique par exemple), les réalignements d’arbres, les opérations de maintenance
systématique délicates, les réparations par échanges de sous-ensembles ou de composants
(électronique, mécanique, thermique, etc..).
Ces opérations délicates doivent être réalisées par des techniciens qualifiés, à l’aide de
procédures détaillées et des équipements de soutien définis dans les instructions de maintenance.
d. Niveau 4
Ce sont des opérations dont les procédures impliquent la maîtrise d’une technique ou d’une
technologie particulière et la mise en œuvre d’équipements de soutien spécialisés. Ce sont toutes
les opérations de maintenance corrective et préventive à l’exception de la rénovation et de la
reconstruction : réparations par échanges de sous-ensembles ou de composants (révision d’un
compresseur d’air par exemple), réparations spécialisées (démontage, réparation, remontage d’un
treuil de levage, remplacement d’une armoire électrique, etc..), vérification des appareils de
mesure, contrôle de la transmission de données sur un réseau, etc..
Ces interventions doivent être réalisées par un technicien ou une équipe spécialisée à l’aide de
toutes les instructions de maintenance générales ou particulières.
e. Niveau 5
Ce sont des opérations dont les procédures impliquent un savoir-faire faisant appel à des
techniques ou technologies particulières, des processus et des équipements de soutien industriels.
Ce niveau recouvre donc toutes les opérations de réfection, rénovation ou reconstruction. Par
exemple : remise en conformité électrique d’un immeuble, modernisation d’une ligne de
production, remise en conformité électrique etc..
Elles sont en règle générale réalisées par le constructeur ou par une société spécialisée avec des
équipements de soutien définis par le constructeur.
Le tableau 6 résume les caractéristiques de ces cinq niveaux de maintenance.

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Compétence Lieu Outillage Instructions Pièces de Essais
rechange
Contrôles

1 Non sur place sans Instructions stock faible visuels


professionnelle d’utilisation

2 Technicien sur place portable défini Instructions disponibles et à visuels


habilité par les instructions de maintenance proximité
de maintenance

3 Technicien sur place ou spécifique prévu Instructions approvisionnées bancs


spécialisé atelier dans les de maintenance par le magasin équipés
maintenance instructions de
maintenance.
Appareils de
mesure et de
réglage.

4 Equipe très atelier Général Instructions approvisionnées bancs de


spécialisée spécialisé générales et par le magasin mesures, étalon
Bancs d'essais et
spécifiques de travail
de contrôle des
équipements

5 Constructeur extérieur ou défini par le Instructions approvisionnées protocole à


atelier central constructeur du constructeur par l’extérieur établir entre
constructeur et
utilisateur

Tableau 6 : Les cinq niveaux de maintenance

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9
Compétence Outillage Stock des
Lieu de
Niveaux Nature de l'intervention de nécessaire à pièces de
l'intervention
l'intervenant l'intervention rechange

- REGLAGE SIMPLES
prévus par le constructeur
au moyen d'éléments
accessibles sans aucun
Instructions Très faible en
démontage ou ouverture Exploitant du
1e d'équipement. Sur place d'utilisation pièces
bien
- ECHANGE d'éléments sans outillage consommables
consommables
accessibles en toute
sécurité (voyants, certains
fusibles…)
Technicien
habilité de
- DEPANNAGE par qualification Instructions Pièces de
échange standard des d'utilisation.
(pouvant rechange
éléments prévus à cet
travailler en Outillage nécessaire
effet.
2e - OPERATION sécurité sur Sur place portable défini transportables
MINEURES de une machine par les sans délai et à
maintenance préventive présentant instructions de proximité du lieu
(graissage, contrôle de certains maintenance. d'exploitation
bon fonctionnement…) risques
potentiels)

- IDENTIFICATION et Outillage prévu


DIAGNOSTIC des dans les
pannes instructions de
- REPARATIONS par maintenance.
échange de composants Sur place
ou éléments Appareils de Pièces
fonctionnels Technicien ou
3e mesure et de approvisionnées
- REPARATIONS spécialisé
Local de réglage. par le magasin
mécaniques mineures. maintenance
- Toutes opérations Bancs d'essais
courantes de et de contrôle
maintenance préventive des
(réglage général, équipements
réalignement…)
- Tous les travaux
importants de Outillage
maintenance corrective général.
ou préventive à Equipe
Bancs de
l'exception de la comprenant un Atelier
4e rénovation et de la mesure et
encadrement spécialisé
reconstruction. étalons.
très spécialisé
- REGLAGE des
Toute
appareils de mesure
documentation.
utilisés pour la
maintenance.

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- VERIFICATION des
étalons de travail.
Atelier central
Constructeur
- RENOVATION Moyens
- RECONSTRUCTION ou ou
5e ou proches de la
exécution des Unité fabrication.
réparations importantes Reconstructeur extérieure

III- Place du service maintenance dans l’entreprise

Les installations, les équipements, tendent à se détériorer dans le temps sous l'action de causes
multiples : usures, déformations dues au fonctionnement, action des agents corrosifs (agents
chimiques, atmosphériques, etc.).
Ces détériorations peuvent provoquer l'arrêt de fonctionnement (panne); diminuer les capacités
de production; mettre en péril la sécurité des personnes; provoquer des rebuts ou diminuer la
qualité; augmenter les coûts de fonctionnement (augmentation de la consommation d'énergie,
etc.); diminuer la valeur marchande de ces moyens.
Dans tous les cas ces détériorations engendrent des coûts directs ou indirects supplémentaires. Le
service maintenance, comme le service de sécurité, devient une interface entre toutes les entités
qui composent l'entreprise.
La fabrication ou production

L'objectif de la fabrication et pour la maintenance étant en fin de compte le même, c.à.d. réaliser une
production au moindre coût dans de bonnes conditions de qualité et de sécurité, il est nécessaire, pour
permettre des relations assurant un pouvoir de décision équivalent entre ces deux services de les placer
au même niveau hiérarchique.

Le service maintenance est le partenaire privilégié de la fabrication. En effet, la maintenance joue un rôle
extrêmement important dans le processus de fabrication en ce sens qu'elle est:

 garante de l'outil de production,


 une des conditions sine qua non pour obtenir un produit fini de qualité,
 déterminante pour la limitation des pertes de temps,
 la condition de la productivité et du rendement,
 le conseiller de la fabrication sur le choix ou la méthode de production à prendre,
 amie et ennemi de la fabrication.

Service "achats"

Le responsable de ce service est chargé :

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 de la préparation des opérations d'achat: (assurer la prospection des fournisseurs et prestataires
de service, tenir les carnets de commandes, émettre les bons d'achats ou toute correspondance
en tenant lieu, transmettre les bons d'achats et assimilés aux fournisseurs)
 du suivi de l'exécution des commandes: (relancer les fournisseurs pour les commandes non
exécutées dans le délai, traiter les réceptions non conformes, réceptionner les achats ou, en
rapport avec le chef de maintenance ou de fabrication les commandes, récapituler les réceptions
dans le cahier des approvisionnements);
 du suivi des opérations de transit: (préparer l'ouverture du dossier de transit, procéder au
dispatching des documents, vérifier la conformité des factures, …).

La maintenance est de plus en plus concernée par la qualité des produits, qui passe par la qualité
des machines. La TPM (Total Productive Maintenance) japonaise montre l’intérêt qu’il y a à
confier à des conducteurs de machines les actions de maintenance de 1 er et 2 e niveaux. Dans la
même logique, le TRS (taux de rendement synthétique) est un indicateur de gestion qui prend en
compte à la fois des performances de production et de maintenance.
Organisation géographique du service maintenance :
Deux types d'organisation peuvent être mis en place selon la spécificité et la taille de l'entreprise :
Un service maintenance centralisé (atelier central)
Des services maintenance décentralisés à proximité de chaque secteur d'activité.
* Tendance 1 : La centralisation où toute la maintenance est assurée par un service.
D’où les avantages sont :
Standardisation des méthodes, des procédures et des moyens de communication.
Possibilité d’investir dans du matériel onéreux grâce au regroupement.
Vision globale de l’état du parc du matériel à gérer.

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Gestion plus aisée et plus souple des moyens en personnels.
Rationalisation des moyens matériels et optimisation de leur usage (amortissement plus rapide).
Diminution des quantités de pièces de rechange disponibles.
Communication simplifiée avec les autres services grâce à sa situation centralisée.
* Tendance 2 : La décentralisation, où la maintenance est confiée à plusieurs services, de
dimension proportionnellement plus modeste, et liés à chacun des services de l’entreprise.
D’où les avantages sont :
Meilleures communications et relations avec le service responsable et l’utilisateur du parc à
maintenir.
Effectifs moins importants dans les différentes antennes.
Réactivité accrue face à un problème.
Meilleure connaissance du matériel.
Gestion administrative allégée.

IV- Les besoins d'un service de maintenance

Les besoins d'un service de maintenance se résument comme suit:


 besoins d'un personnel qualifié;
 besoins d'un budget adéquat de fonctionnement;
 besoins d'une bonne organisation;
 besoins d'une bonne documentation technique.

1. Besoins en personnel qualifié


Le fait que les pays du tiers monde ne disposent pas d'assez de personnel qualifié représente le
principal obstacle à la réalisation de leur programme industriel. Ce handicap est encore aggravé
par une utilisation inefficace des cadres et de la main-d'œuvre qualifiée.
La pénurie de la maîtrise doit être résolue par une formation accélérée des agents de maîtrise et
par un apport d'assistance technique. Le rôle de la maîtrise est double: suivi d'ouvriers qui ne
travaillent efficacement que s'ils sont contrôlés et la formation sur le tas.

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Les ouvriers formés dans les centres de formation professionnelle pour adultes ou les centres de
formation professionnelle accélérée représentent une main-d'œuvre très utile à la maintenance où
la polyvalence du personnel est indispensable. Des certificats d'aptitude professionnelle tels que
ceux d'électromécanique, de mécanique de maintenance et d'instrumentation répondent à cette
exigence.
Dans les pays en voie de développement la pénurie de main-d'œuvre qualifiée est la conséquence
des offres d'emploi trop vagues et des sélections inadaptées. Les offres d'emploi pour le
recrutement de personnel de maintenance expriment rarement les besoins spécifiques de la
société. Par suite de manque de description de postes correctes, le profil des candidats qui se
présentent ne correspond pas à celui que l'on devrait trouver.

Pour remédier à cela on peut mettre en place une procédure de recrutement à l'intérieur de
l'entreprise et chaque service doit exprimer clairement ses besoins. L'annonce devra refléter
clairement les fonctions et les exigences, telles qu'elles ressortent de la description de poste. La
sélection des candidats est plus efficace en créant un comité de recrutement, constitué de
plusieurs responsables et un programme d'examen pratique et théorique par spécialité et par
qualification doit être à la base d'une sélection plus appropriée.

2. Besoins en budget
Le budget de la maintenance est directement lié au coût de la maintenance qui se compose de
coûts occasionnés pour assurer la disponibilité de l'outil de production et des coûts engagés pour
que l'outil ait une durée de vie normale.
Pour mettre en place un budget objectif il faudra exploiter les résultats de la comptabilité
analytique qui a pour but:
 de donner des éléments permettant de déterminer les prix de revient de produits ou
services;
 de permettre l'analyse des charges d'exploitation et de leur évolution;
 de fournir des bases d'estimation de certains éléments de l'actif (immobilisations, stocks,
travaux en cours, …).

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3. Besoins d'une bonne organisation
La meilleure forme d'organisation n'est pas celle qui est parfaite de par sa conception, mais celle
qui est correctement appliquée. En tout état de cause, l'organisation du département de
maintenance doit tenir compte d'un certain nombre de conditions à savoir:
 l'importance en effectifs de l'entreprise et du département maintenance;
 la nature et les procédés de fabrication;
 l'emplacement de l'entreprise;
 l'existence d'entreprises analogues dans la région.
Suivant ces critères on examinera s'il est plus rentable:

 de centraliser ou de décentraliser physiquement dans les secteurs de production certains


services de maintenance (méthode d'organisation);
 de regrouper une partie des moyens à une échelle régionale (répartition géographique du
personnel et des moyens);
 d'avoir une autonomie de main-d'œuvre et de recourir partiellement à la sous-traitance
(besoins en personnel et qualification).

V. Différents organigrammes de la maintenance


L'organigramme est défini comme étant "le graphique représentant la structure d'une organisation
complexe (entreprise, groupement, etc.) avec ses divers éléments et leurs relations". Il importe d'attacher
une importance particulière aux organigrammes de l'entreprise en général et de la maintenance en
particulier. La maintenance est souvent sous-estimée dans le contexte de la priorité à la production et
considérée comme un mal nécessaire. Où se situe la maintenance à l'intérieur de l'entreprise, telle est la
première question à se poser.
Les organigrammes discutés sont donnés à titre purement indicatif et doivent être adaptés au cas par cas
aux conditions particulières des usines dans lesquelles on veut les introduire. Il est évident que la
dimension de l'usine n'est pas le seul facteur qui intervient pour le choix de l'organigramme, mais des
enquêtes que DGS International a faites dans près de 350 usines en PVD ont démontré qu'il est plus
facile, lors de l'introduction d'un organigramme, de se baser au départ sur une structure de base qui
pourra être adaptée au fur et à mesure.

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Il est à noter que l'organisation de la maintenance sera différente suivant que le procès de fabrication
d'une usine est du type continu ou discontinu. Le degré d'automatisation de l'usine affectera également
les structures d'organisation.

Les principes suivants reposent sur l'hypothèse d'une usine à procès continu et avec un degré
d'automatisation moyen, se trouvant tout près d'un centre industriel.

Exemple d'organigramme :

Direction
usine

Département Département Département Département Département


f abrication maintenance du personnel administratif commercial

1. LES FONCTIONS DU SERVICE MAINTENANCE


Fonction Méthodes

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1- Rôle
C’est la fonction qui permet la préparation des travaux de maintenance. Elle comprend :
- L’analyse et/ou les études des travaux à effectuer y compris les améliorations possibles
(plans de graissage, de maintenance préventive, etc..),
- La synthèse de cette analyse, c’est à dire la préparation des interventions,
- Le contrôle de la réalisation sachant que la réalisation est confiée à une équipe «terrain»,
- La mise à jour des dossiers techniques et des normes,
- La gestion économique de l’activité maintenance,
- L’assistance technique.

2- Objectif de la fonction Méthodes :


C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en maintenant le maximum
de qualité de service :
- Réduire au minimum les temps d’immobilisation ou d’arrêt de l’outil de production
(Réduction du coût indirect),
- Réduire les temps d’intervention (réduction du coût direct),
- Réduire le stock de pièces nécessaires,
- Répondre aux besoins des utilisateurs (qualité des prestations),
- Améliorer les conditions de travail et de sécurité, utiliser au mieux les compétences.

3- Règles de préparation du travail :

- Vérification préalable de la nature du travail demandé,


- Visite sur place avec analyse de la sécurité, des outillages exigés et des moyens de
manutention nécessaire,
- Etude de la documentation et des instructions de maintenance du matériel concerné,
- Choix de priorité (rapidité, coût, précision),
- Définition du mode opératoire.

II. Fonction Ordonnancement :


La fonction Ordonnancement permet l’intervention optimale, à l’heure H et avec tous les
moyens nécessaires : personnel, outillage, préparation, dossier technique, consignes de sécurité,
moyens spéciaux (appareils de levage, échafaudage, etc..), pièces de rechange. Elle permet
également :

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- De faire la comparaison entre les besoins et les moyens,
- De prendre en compte les délais d’approvisionnement et de mise à disposition (pièces de
rechange, outillages spéciaux, etc..,
- De prendre en compte les servitudes (arrêt de fabrication, sécurité, etc..),
- De prendre en compte les capacités de charge du personnel de maintenance et donc de faire
appel à la sous-traitance si nécessaire.
* Moyens pour réaliser l’ordonnancement :
- répertoire d’enregistrement et de suivi des travaux,
- dispositif d’enclenchement et de suivi de la maintenance préventive,
- analyse de la charge prévisionnelle (outil de gestion des moyens de maintenance destiné à
réduire les coûts en optimisant les effectifs en nombre et en spécialité, en définissant la
meilleure adéquation besoins - moyens, en prévoyant au besoin la sous-traitance),
- fichier stock des pièces de rechange,
- dispositif de déclenchement et de suivi des approvisionnements.

III. Fonction réalisation :

1. Elle correspond au court terme et concerne tout le personnel opérationnel de maintenance.


Des équipes polyvalentes (EP) sont attachées à un équipement dont elles ont une parfaite
connaissance ; elles sont sous la responsabilité du responsable maintenance pour les raisons
suivantes :
- Coordination des travaux,
- Cohérence de la politique maintenance, suivi centralisé du matériel,
- Procédures standardisées permettant la circulation de l’information,
- Echanges inter-équipes facilités.
2. Elles sont pluritechniques et de composition adaptée au matériel. Par exemple, un chef
d’équipe, un électricien, un mécanicien, un hydraulicien et un tuyauteur. La dualité « service
électricité » - « service mécanique », comme on la rencontre encore trop souvent, est totalement
inadaptée à des équipements pluritechniques. Elle pose également des problèmes de
responsabilité et de coordination.
3. On peut se demander s’il faut centraliser ou décentraliser certaines opérations de
maintenance. Un atelier central permet :
- une optimisation de l’emploi des moyens,
- une meilleure maîtrise des coûts (budget, suivi, imputation),
- une standardisation des matériels, des procédures et des moyens de communication,
- un suivi homogène des matériels et de leurs défaillances,

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- le regroupement des investissements lourds de matériel d’entretien, en atelier central, à
disposition des équipes d’intervention,
- une meilleure gestion de tout le personnel concerné par la maintenance.
La décentralisation géographique permet quant à elle :
- la délégation de responsabilités aux chefs d’équipe,
- la constitution aisée d’équipes polyvalentes,
- l’amélioration des relations avec les gens de la production (contacts permanents),
- l’avantage du travail en équipe réduite,
- l’efficacité et la rapidité d’intervention sur du matériel bien connu,
- l’amélioration de la motivation du personnel maintenance.
Le choix de l’une et de l’autre est lié bien sûr à la taille de l’entreprise, à sa nature et à sa
technicité.

NB : Fonction ordonnancement : c’est la fonction de l’entreprise chargée de gérer les temps


d’activités. Elle occupe une position chronologique dans le déroulement d’une intervention
entre les méthodes et la réalisation.

La fonction La fonction La fonction


méthode ordonnancement réalisation, au
affecte une planifie cette tâche, moment choisi par
durée de c’est à dire l’heure l’ordonnancement,
travail pour H du jour J où elle suivant les
une tâche : doit débuter prescriptions des
c’est le méthodes, la met en
temps oeuvre
alloué

 Diagramme de Gantt : c’est une forme graphique visualisant la succession des tâches,
chaque durée de tâche étant représentée par une barre dont la longueur est à l’échelle des
temps.
PLANIFICATION PAR DIAGRAMME DE GANTT
Un projet comporte un nombre de tâches plus ou moins grand à réaliser dans les délais impartis et
selon un agencement bien déterminé. Le diagramme de GANTT est un outil permettant de planifier
le projet et de rendre plus simple le suivi de son avancement.
Le diagramme de GANTT est un planning présentant une liste de tâches en colonne et en abscisse
l'échelle de temps retenue. La mise en oeuvre de technique de planification nécessite que les tâches
soient identifiées, quantifiées en terme de délais, de charges ou de ressources et que la logique de
l'ensemble des tâches ait été analysée

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Afin de mener à bien la réalisation de cet outil, il faut donc procéder comme suit :
1. Déterminer et structurer la liste des tâches à réaliser
2. Estimer les durées et les ressources : il faut remplir un tableau présentant, pour chaque
tâche, la durée de celle-ci et les ressources affectées (matériels et personnels). L'unité de
temps pour exprimer la durée est fonction du type de projet réalisé. Elle peut aller de la
minute à l'année. Le tout est d'utiliser la même unité de temps pour toutes les tâches dans
un souci d'harmonisation du diagramme.
3. Réaliser le réseau logique : le réseau doit reprendre les hypothèses de priorités des tâches.
Il se présente souvent sous la forme de tâches reliées entre elles par des liens logiques.
Pour chaque tâche, il est primordial de trouver les relations d'antécédence et de
succession. Une fois le réseau tracé, on retrouvera la chronologie du projet.
4. Tracer le diagramme de GANTT : avec en abscisse l'échelle de temps et en ordonnée la
liste des tâches, il faut tracer un rectangle d'une longueur proportionnelle à sa durée, le
tout suivant la logique d'ordre d'exécution du réseau. Il peut apparaître des tâches se
réalisant pendant la même période. En effet, c'est un peu le but recherché car plus les
tâches pourront se faire simultanément, plus la durée du projet sera courte et plus le coût
du projet risque de baisser. Il faut toutefois vérifier la disponibilité des ressources en
regardant dans le tableau d'affectation, les ressources utilisées plusieurs fois.
Le diagramme de GANTT permet de visualiser facilement le déroulement du projet, ainsi que de
prévoir suffisamment à l'avance les actions à penser ou à faire comme la commande de matériel
qui prend parfois beaucoup de temps. On pourra aussi gérer plus facilement les conflits de
ressources et les éventuels retards en visualisant l'impact de ceux-ci sur le déroulement du projet.
En outre, le diagramme de GANTT est un bon outil de communication avec les différents acteurs
du projet.

Exemple :
Une commune décide de construire une bibliothèque municipale sur un terrain qu’elle vient
d’acquérir. L’entrepreneur chargé de cette construction a fourni le tableau des enchaînements des
différentes tâches, avec indication des durées respectives de chaque activité :

N Nom de la tâche Durée Tâches pré requises


° (en (immédiatement
mois) antérieures)

A Acceptation des plans par les services 4


compétents

B Préparation du terrain 2

C Commande des matériaux (sauf portes et 1 A


fenêtres)

D Creusage des fondations 1 A, B

20
E Commande des portes et fenêtres 2 A

F Livraison des matériaux 2 C

G Coulage des fondations 2 D, F

H Livraison des portes et fenêtres 8 E

I Pose des murs, de la charpente, du toit 4 G

J Mise en place des portes et fenêtres 1 H, I

Le diagramme de Gantt d’enchaînement des tâches est le suivant :

Les tâches critiques sont les tâches A, E, H, J.


Les conséquences d’un retard de 2 mois dans l’exécution de la tâche A entraîne un retard de 2 mois
dans la date de fin de projet.

Projet : c’est un ensemble de tâches ; chaque tâche étant une phase, c’est à dire un élément
de décomposition du projet auquel les méthodes ont affecté une durée propre. Ex : révision
annuelle d’un process, arrêt d’une tranche de centrale nucléaire.

Marge libre
Retard permis à une activité qui n’affectera pas la durée prévue du projet, si les autres
activités se réalisent dans le temps prévu.

Marge libre totale

21
La somme des marges libres

Chemin critique: c’est l’ensemble des tâches « en série » qui conditionnent la durée totale
d’un projet.
Tâches critiques= A, E, H et J
Durée totale du projet= 4 + 2 + 8 + 1 = 15 mois

4. Autres organigrammes

Pour organiser un service de maintenance, il est conseillé d'utiliser comme base un organigramme-type
qui détermine la structure idéale d'un service de maintenance et dans lequel les différentes cases
représentent les fonctions principales à assurer. Cet organigramme n'est pas universel; il devra être
adapté en fonction de l'importance de l'usine, de son implantation géographique, des conditions
d'exploitation et de l'environnement.

Le principe est de l'adapter ou de le modifier en fonction de l'expérience vécue, après des temps d'essai
et de réflexion suffisants afin que les différents services concernés soient convaincus que l'adaptation
apportera l'amélioration.

Pour fixer les idées, un organigramme-type est représenté ci-dessous.

DIR M

B TM

E LE C A TC EG

ME C CR GS

DIR M : Directeur de Maintenance CR : Serv ice Contrôle et Régulations


BTM : Bureau Technique de Maintenance ATC : Ateliers Centraux
MEC : Serv ice Mécanique GS : Gestion des Stocks de pièces de
ELEC : Serv ice Electrique rechange et magasins
EG : Entretien Général

L'organigramme de base comporte 7 services centralisés, dont 1 en staff et 6 en ligne, chacun sous la
responsabilité d'un chef de service. Ce sont les fonctions principales qui doivent être assumées par la
maintenance, c'est-à-dire :

- le bureau technique de maintenance, placé en staff;

- le service mécanique;

- le service électrique;

22
- le service contrôle et régulations;

- les ateliers centraux;

- la gestion des stocks de pièces de rechange;

- l'entretien général.

Organigramme d’usine de faible dimension

CHEF DE LA
MAINTENA NCE

BTM ELEC MEC GS EG


CR

OPL DOC INT A TE INT A TM CODIF MAG BAT EER MANUT


GES
A TCR

P N P N

BTM : Bureau Technique de Maintenance N : Normal (équipes travaillant l'horair e adminis tratif )
OPL : Ordonnancement - Préparation - Lancement MEC : Service Mécaniq ue
DOC : Documentation technique centrale A TM : A telier Mécanique
ELEC : Service Electrique GS : Gestion des Stocks de pièces de rechange
CR : Service Contrôle et Régulations EG : Entretien Général
INT : Interventions BAT : Entretien des Bâtiments
A TE : A telier Electrique EER : Entretien Equipement Roulant
A TCR : A telier de Contrôle et Régulations MANUT : Manutention
P : Posté (équip es travaillant en poste)

Fonctionnement interne d'un service de maintenance

Bureau technique de maintenance

Le Bureau technique de maintenance est en fait le centre de réflexion et d'analyse des opérations de
maintenance; sa tâche principale est de mettre à la disposition du responsable de la maintenance toutes
les informations et analyses nécessaires à la gestion et de mettre à disposition des services chargés de
l'exécution des tâches la méthodologie, les consignes et les programmes à respecter dans le cadre de la
politique de maintenance définie par la direction.

23
A ce titre, son organigramme de base sera le suivant :

CHEF DE SERVICE

MET ET TRIBO GM DOC REPRO

CELLULE ANTENNE
CENTRALE PAR SECTEUR

MET : Méthodes de maintenance GM : Gestion maintenance


ET : Etudes de maintenance et petits travaux DOC : Documentation technique centrale
neufs (incluant le bureau de dessin) REPRO : Cellule de reproduction (photocopie, tirage
TRIBO : Tribologie (technologie de la lubrification) de plans, etc.)

Rôle et organisation des diverses cellules du BTM

A. Le bureau méthodes

La mission essentielle du Bureau des Méthodes (MET) est de penser, d'optimaliser et d'organiser les actes
de la maintenance.

En principe, les agents de méthodes, chacun dans leur secteur, assument la fonction de "visiteur"; ils
doivent assurer un suivi permanent du comportement et de l'état du matériel. Cette fonction leur permet
de corriger les erreurs de maintenance, de revoir la méthodologie ou les modes opératoires en vue
d'optimiser les opérations de maintenance.

B. Le bureau d'études de maintenance et de conception de petits travaux neufs

Le Bureau d'études de maintenance et de conception de petits travaux neufs (ET) est chargé d'étudier les
modifications à apporter aux installations (maintenance adaptative) et de concevoir les petites extensions
ou remplacements. Les grands remplacements ou extensions de l'usine ne sont pas du ressort de la
Maintenance mais plutôt du Département d'Ingénierie de l'entreprise.

24
En général, le Bureau d'études se composera d'un bureau de dessin et de sections mécaniques, électriques
et de génie civil. En dehors des modifications aux équipements et des petites extensions, il assumera les
tâches suivantes :

- mise à jour des plans;

- collaboration à la standardisation des pièces, machines et organes de l'usine;

- études adaptatives;

- études systématiques à fréquence annuelle;

- bilan économique des solutions d'amélioration;

- évaluation des résultats obtenus par la maintenance adaptative en cas d'améliorations


apportées aux installations.

C. La cellule Tribologie

La tribologie est, par définition, la science et la technologie des surfaces en contact, animées d'un
mouvement relatif.

Cette cellule sera responsable de l'élaboration des plans de lubrification de chaque machine ou
équipement en fonction de leurs caractéristiques propres et des conditions locales d'utilisation (chaleur,
poussière, humidité, corrosion, etc..).

La cellule Tribologie (TRIBO) s'occupera ainsi en particulier :

- du planning de lubrification à effectuer en liaison avec le bureau méthodes,

- de la description des travaux de lubrification,

- du choix des huiles et graisses,

- de la détermination des moyens de contrôle et d'analyse des huiles et graisses,

- de l'étude du type de lubrification (individuelle ou centralisée, manuelle ou


automatique),

- de la formation des spécialistes en lubrification,

25
- de l'organisation et du contrôle de la lubrification.

D. La Cellule Gestion Maintenance

La cellule Gestion Maintenance (GM) doit être, en fait, le centre d'analyse et de contrôle des actions de la
maintenance. Elle constitue les statistiques de la maintenance (temps d'arrêts, coûts, nature et fréquence
des pannes, etc..). Elle analyse ces statistiques et, en fonction d'une recherche opérationnelle et de la
stratégie définie par la direction, signale au responsable de maintenance tout écart entre les réalités et les
prévisions et lui propose des solutions en vue de déterminer le taux optimal de maintenance.

Elle intervient ainsi dans la recherche des meilleures solutions concernant :

- le système de planification de la maintenance;

- le système de gestion des magasins;

- le calcul de la fréquence des remplacements périodiques d'une pièce ou d'un organe;

- les fréquences de révision d'une machine;

- la politique de renouvellement d'un équipement;

- la prévision du matériel supplémentaire directement productif (mise en place


d'équipements en doublure);

- la décision de l'achat de matériel de maintenance supplémentaire afin de réduire le temps


des interventions;

- l'évaluation de la gestion et des investissements en matière de pièces détachées;

- la supervision, le contrôle et la mise à jour du système de Maintenance Assistée par


Ordinateur.

E. La cellule Documentation technique centrale

La cellule de Documentation technique centrale (DOC) doit rassembler et gérer tous les documents, plans,
notices, catalogues, etc. en vue d'éviter la dispersion ou la perte de documents importants tout en
facilitant la consultation, la circulation ou la distribution des documents intéressant les divers services de
la maintenance.

A ce titre, elle est chargée :

- de codifier uniformément tous les plans en vue de faciliter leur gestion, leur mise à jour et la
recherche;

26
- d'établir une méthode de classement simple mais efficace dès le montage de l'usine. Tous les
originaux, si possible mis sur micro-film, devront se trouver dans la salle des archives et
plusieurs copies seront réparties dans les divers services de l'usine;

- d'introduire un système de circulation et de distribution des documents et de le suivre avec


discipline, l'importance de la conservation de la documentation technique dans son intégralité
n'étant plus à démontrer.

Pour assurer une bonne diffusion des documents, il est nécessaire qu'une cellule de reproduction (REPRO),
équipée de matériel de photocopie, de micro filmage et de tirage, soit liée au Bureau Technique de
Maintenance. Cette cellule devra disposer également de moyens permettant de communiquer avec les
fournisseurs tels que télex, téléfax, etc.

Ordonnancement - Préparation - Lancement

Les services OPL permettent:

 d'améliorer, par une préparation du travail, la qualité des interventions et diminuer du même
coup le risque d'accidents;
 de décharger les contremaîtres et chefs d'équipe qui pourront ainsi se consacrer davantage à la
supervision des travaux de maintenance;
 d'éviter des pertes de temps considérables du personnel d'exécution: aller - retour inutile pour
chercher un outillage non prévu, poste de travail non libéré par la fabrication en temps voulu,
etc.;
 de diminuer le nombre et la durée totale des immobilisations pour cause d'avarie, ce qui équivaut
à une meilleure disponibilité de l'outil de production.

L'Ordonnancement

La fonction "ordonnancement" est chargée de rassembler les moyens pour exécuter le travail, c.à.d:

 les plans et notices techniques;


 les matières et pièces de rechange;
 les outils et outillage;
 les instruments de métrologie et appareils de mesure;
 les machines, accessoires et appareils divers;
 les moyens de manutention et autres dispositifs éventuels;
 les hommes.

L'ordonnancement est responsable des délais et de l'établissement du programme (programme


d'ordonnancement) et a donc une mission de planning à moyen et longs termes.

27
Le programme d'ordonnancement constitue le moyen matériel dont dispose l'agent d'ordonnancement
pour concrétiser la partie "Planning" de ses fonctions.

La Préparation du travail

Très souvent, la "préparation" et le Bureau Méthodes" sont regroupés dans un seul service: le BTM. La
préparation du travail détermine le processus, les différentes phases, sous-phases et opérations, les
moyens nécessaires, les durées opératoires et les charges en main-d'œuvre. Cette fonction est axée sur
un travail bien déterminé.

La fonction "Méthodes" quant à elle, consiste à rassembler le maximum d'éléments permettant de


préparer convenablement l'ensemble des travaux de maintenance (p.ex. établissement des programmes
de maintenance préventive ou de lubrification, la constitution de documentations techniques, …).

Le Lancement

Le lancement a tout comme l'ordonnancement, une mission de planning. Il est la fonction la plus proche
de l’exécution : il assure la distribution du travail selon un planning (planning de charge), établit en fonction
de la charge des équipes et des machines.

Les services mécaniques et électriques

Le Service Electrique et le Service Mécanique s'occupent principalement de dépannage, de réparation sur


place, de surveillance et de maintenance préventive. Ils sont responsables de la qualité du travail, des
activités et de la formation des ouvriers.

Dans chaque secteur, le Service Electrique et le Service Mécanique sont constitués de deux cellules :
l'Ordonnancement - Préparation - Lancement (OPL) et les Interventions (INT).

28
Organigramme-type

CHEF DE
SERVICE

SECT 1 SECT 2 SECT 3

OPL INT OPL INT OPL INT

NORMAL POSTE NORMAL POSTE NORMAL POSTE

SECT : Secteur (= atelier de production)


OPL : Ordonnancement - Préparation - Lancement
INT : Interv entions

A. Cellule OLP

Dans les usines d'une certaine importance, un agent de méthodes est rattaché comme antenne du Bureau de
Méthodes (MET) à la cellule OPL. Pour des raisons de meilleure communication, il est judicieux de
rapprocher physiquement par secteur la cellule OPL du Service Mécanique et celle du Service Electrique
ainsi que les antennes des MET.

B. Cellule Interventions

La cellule Interventions sera souvent composée d'équipes travaillant "en normal" (8 H par jour pendant les
heures normales de travail) et d'équipes "postées " (travaillant en 3 x 8 H).

Les tâches principales de la cellule Interventions sont les suivantes :

- distribuer le travail dans le cadre d'un programme établi au préalable (planning de


charge);

- assurer la qualité du travail et contrôler les travaux terminés;

- contrôler l'activité du personnel ouvrier;

29
- assurer la formation de ce personnel sur le matériel de l'usine;

- faire le compte-rendu des dépannages;

- alerter les agents de méthodes à chaque difficulté importante;

- contrôler la ventilation du temps ouvrier sur les Bons de Travail;

- exécuter les travaux de dépannage et de réparation sur place;

- contrôler en tant que "visiteurs" l'état des installations.

Le service contrôle et régulation

Le Service CR est chargé de la maintenance des installations de contrôle d'instrumentation,


d'automatismes et des régulations pneumatiques et électroniques.

CHEF DE
SERVICE

TELECOM ATCR SECT 1 SECT 2 SECT 3

OPL INT OPL INT OPL INT

NORMAL POSTE NORMAL POSTE NORMAL POSTE


TELECOM : Télécommunications
ATCR : Atelier de contrôle et régulations
OPL : Ordonnancement - Préparation - Lancement
INT : Interv entions
SECT : Secteur (= atelier de production)

1.5.2. Les ateliers centraux de maintenance

Le principe à retenir, c'est la structure de base et la répartition des sections. Le détail des tâches par section
sera adapté aux besoins de chaque usine et dépendra également en grande partie de la présence d'ateliers
à proximité de l'usine.

30
CHEF DES
A TC

AM AE

BT OPL BT OPL

FAB REP CONT MAG REB REP ECL CONT MAG


ESS EXT + ESS
INT

MONT
DE-
MONT

EQUIL

GRM CHA UD FOND DIV MONT REP DIV


PM TUY FORG DE- EXT
SOUD MONT
COUP

- taillage - diesel
engrenage - pompes
- outillage - ponts roulants
- traitement - vulcanisation
de surface - hydraulique
- rechargement - réfractaire
- métallisation - maintenance machine-outils
- .... et équip ements de l'a telier
- ....

AM : A telier Mécanique FOND : Fonderie


AE : A telier Electrique FORG : Forge
FAB : Fabrication DIV : Divers
REP : Réparation MONT : Montage
OPL : Ordonnancement - Préparation - Lancement DEMONT : Démontage
CONT : Contrôle REP EXT : Réparation extér.
ESS : Essais REB : Rebobin age
GRM : Grosse Mécanique ECL : Eclairage
PM : Petite Mécanique EQUIL : Equilibrage
CHA UD : Chaudronnerie REP INT : Réparation intérieure
TUY : Tuyauterie MAG : Magasin
SOUD : Soudure BT : Bureau technique
COUP : Oxy-coupage

La section grosse et petite mécanique ou section fabrication de l'Atelier Mécanique (AM) comprend le
parc des machines-outils et une fonction ajustage. Ce parc peut être très étendu et représente un grand
investissement. Il est d'une importance fondamentale pour le bon déroulement des travaux de
maintenance, dans le cadre de son rôle de réparation et de fabrication de pièces de rechange. En
particulier dans les PVD, il permet une certaine indépendance vis à vis de l'extérieur en ce qui concerne la
fabrication de pièces.

Dans la section chaudronnerie, tuyauterie, soudure et oxycoupage, les travaux sont surtout axés sur la
construction métallique. Une équipe de soudeurs spécialisés (p.ex. soudure H.P., soudure de métaux non-
ferreux, etc..) n'est pas toujours justifiée: ceci dépendra des moyens de sous-traitance.

La forge et la fonderie constituent un élément essentiel dans la fabrication de pièces de rechange. Leur
tâche est souvent reprise par d'autres ateliers dans la région.

Les ateliers de réparation s'occupent de révisions importantes, de réparations dans l'atelier ainsi que sur
le tas. Ces dernières devront néanmoins être évitées autant que possible, car il est préférable de démonter
complètement le sous-ensemble défectueux et de le réparer en atelier.

31
L'atelier électrique (AE) devra être équipé d'une section de rebobinage et d'une section réparation. Une
cellule éclairage industriel peut s'avérer nécessaire dans de grandes usines.

Les contrôles intermédiaires et finaux permettront un bon suivi de l'exécution. Une section de contrôle
qualité sera indispensable pour garantir le travail effectué (surtout en ce qui concerne la fabrication de
pièces). Cette section devra disposer d'un personnel qualifié et d'instruments et appareils de métrologie
adéquats.

Les bancs d'essais (électrique, hydraulique, pneumatique, etc.) seront nécessaires pour vérifier la fiabilité
du matériel fabriqué ou réparé.

Enfin, pour chaque atelier (AM et AE), un bureau technique et une section OPL sont placés en staff. Une
bonne préparation du travail et un planning de charge des machines bien tenu contribueront au bon
rendement de l'atelier.

Une étude approfondie des besoins de l'usine doit être à la base de la conception et du choix des
équipements des ATC et doit e.a. tenir compte des points suivants:

- possibilités de sous-traitance dans la région, au niveau des ateliers régionaux (gros


travaux, fabrication de pièces, travaux spécialisés comme taillage d'engrenages,
traitement thermique, chromage, fonderie, forge, etc.);

- disponibilité d'espaces de travail;

- clarté dans l'atelier;

- séparation de la section chaudronnerie (bruits);

- prévision des possibilités d'évacuation des déchets (propreté) et de récupération des


métaux coûteux.

1.5.3. La gestion des stocks et magasins

32
La cellule Etude des PDR et codification pièces spécifiques traitera, en premier lieu, le choix des pièces de
rechange à mettre en stock pour assurer un bon fonctionnement des installations.

Les pièces de sécurité (gros ensembles d'usure ou pièces qui ne s'usent que rarement, mais qui sont d'une
importance-clef pour l'installation) et les pièces spécifiques (pièces caractéristiques à une machine, donc
à un constructeur) sont codifiées par la cellule Etude (choix) des pièces de rechange et codification des
pièces spécifiques (PDR et CODIF.P.SPEC.).

CHE F DE
S ERV ICE

P DR CODIF
S TA ND GES M AG
+ P . S P EC
CODIF +
P . S P EC DIV

P DR : E tude pi èces de rechange S TA ND : S tandardi sati on


CODIF : Codi fi cati on GES : Gesti on des stocks
P . S P EC : P i èces spéci fi ques M AG : M agasin
P . S T AND : P i èces standards
DIV : Di vers

Les pièces standard et les consommables sont ventilés vers la cellule codification des pièces standards et
divers qui désigne le matériel et qui effectue la codification selon une grille déterminée.

La cellule standardisation a pour mission de diminuer le nombre de constructeurs et de types différents


pour un matériel ayant la même fonction, par des études approfondies du matériel et de sa fonction.

Une bonne gestion des stocks s'impose davantage lorsqu'on se trouve loin des fournisseurs. Ce travail sera
facilité par un circuit de documents clairs et simples et par un personnel qualifié qui est à former
continuellement.

Une fiche de stock contiendra toutes les informations concernant l'article : désignation correcte, numéro
de code, fournisseur, paramètres de gestion, historique de consommation, etc. Cette fiche, avec la fiche
nomenclature à établir par la cellule Codification, est la base de toute gestion des stocks.

33
Les moyens de communication entre les magasins et les secteurs de l'usine seront le catalogue magasin,
le Bon de Sortie (BS), le Bon d'Entrée (BE) et le Bon de Retour (BR). Ces bons doivent être clairs et
compréhensibles pour tous.

Au magasin, un inventaire continu (Fiche Casier, sur laquelle tous les mouvements sont reportés)
permettra d'avoir un renseignement rapide et un contrôle permanent concernant l'état du stock de
chaque pièce.

Un nouveau besoin en pièces est exprimé par une Demande d'Appro ou d'Achat (DA), établie par le secteur
et envoyée à la GS. La GS transmet la DA après contrôle et codification au Service des Achats et
Réapprovisionnements, qui à son tour passera commande.

34
L'entretien général

CHEF DE
SERV ICE

EER BAT MANUT GC


EXPL. INST. PROD.
ET DISTR. D'ENER.
ET FLUIDES

A TELIERS MAC

GR 1 GR 2

FAB MAINT FAB MAINT

EXPL : Exploitation EER : Entretien équipement roulant


INST : Installations MAG : Magasins
DISTR : Distribution BAT : Bâtiment
ENER : Energie MANUT : Manutention
GR : Groupe GC : Génie Civil
FAB : Fabrication
MAINT : Maintenance

Par installations de production et de distribution d'énergie et de fluides, on entend :

- la production et distribution d'électricité;

- le traitement, la distribution et l'écoulement des eaux;

- la production et la distribution d'air comprimé;

- le réseau de vide;

- le chauffage et la production de vapeur;

- la production de froid;

- le stockage et la distribution de gaz divers;

- le stockage et la distribution des carburants.

L'ensemble de ces installations est souvent appelé "les utilités". Dans l'organigramme ci-dessus, la
répartition du personnel est faite par groupes d'ateliers "Utilités" (GR 1, GR2, ..), p.ex. Centrale thermique,
poste HT, station d'eau, station d'air comprimé, etc.

35
Les équipes prévues pour la maintenance des installations de production et de distribution d'énergie et
de fluides n'ont rien à voir avec les équipes de maintenance des installations principales de production,
exception faite pour des petites usines où les installations auxiliaires sont maintenues par les mêmes
équipes que les installations principales.

Il y aura par poste des mécaniciens, des électriciens et des instrumentistes par groupe d'atelier "Utilités".

Le parc du matériel roulant disposera de ses propres moyens de maintenance (EER) (garage, magasins,
administration, etc.), dans le cas d'usines disposant d'un parc important (VL, PL, engins TP, locos, etc.).

L'entretien des bâtiments sera assuré par la cellule BAT (électriciens, plombiers, plâtriers, serruriers,
menuisiers, peintres, etc..). Cette cellule permettra de soulager la maintenance de tâches secondaires. Les
tâches suivantes peuvent être confiées à la section de l'entretien des bâtiments:

- décoration extérieure et intérieure;

- bâtisses intérieures (y compris les cloisons et portes) et extérieures (y compris les


fenêtres et les gouttières);

- aménagement de l'intérieur (rayons, placards);

- plomberie et installations sanitaires ;

- mécanique, gaz et climatisation de bâtiments;

- installations électriques domestiques (y compris les cuisines);

- petits travaux de maçonnerie et de menuiserie;

- nettoyage courant.

La cellule manutention (MANUT) comprendra les grutiers, chauffeurs de véhicules légers et lourds,
chauffeurs de différents engins de manutention, etc.. et peut être chargée de toutes les prestations de
transport (personnel, marchandises).

L'équipe d'entretien génie civil (GC) sera constituée de maçons, ferrailleurs, boiseurs, bétonneurs et
s'occupera de l'entretien général du sol et sous-sol ou participera aux travaux neufs de la maintenance.

36
VI. différents services de maintenance

37

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