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ANALYSE S ECTORIELLE

LA MODE
en CHIFFRES
édition 1999
DIRECTION GÉNÉRALE DE L’INDUSTRIE, DES TECHNOLOGIES, DE L’INFORMATION ET DE LA POSTE

Ministère de l'Économie,
des Finances et de l'Industrie
Secrétariat
d'État à l'industrie
Ce dossier a été réalisé au
Centre d’Enquêtes Statistiques de Caen,
avec la participation de :

Dominique de Goussencourt (coordination), tél. 02 31 45 74 68


Valérie Deroin et Sylviane Thomas (traduction), tél. 02 31 45 73 04
Marie-Jeanne Prudhommeaux et Régine Soares (synthèses), tél. 02 31 45 74 50
Nicole Chrétien et Gisèle Mesnil (maille), tél. 02 31 45 74 69
Marie-Claire Foucher (cuir), tél. 02 31 45 74 58
Martine Passavant (bijouterie), tél. 02 31 45 74 57
Huguette Coudrey, Dominique de Goussencourt et Jeannie Heuveline
(habillement), tél. 02 31 45 74 59
Sylviane Thomas et Nathalie Mossmann (parfumerie), tél. 02 31 45 74 71
Odile Delande et Nicole Engry (assistance documentaire)

Conception et réalisation
Patricia Bréard

Directeur de la publication
Michel Quelennec
Chef du Service des Études et des Statistiques Industrielles

Imprimerie Maulde et Renou

Le SESSI souhaite la
meilleure utilisation et la
plus large diffusion possi-
ble des informations qu’il
publie.
Toute reproduction, avec
indication de la source,
Dessin de couverture :
Amalia Mattauch, créatrice est donc autorisée sans
Avec les remerciements du SESSI aucune restriction.

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Adresses utiles
Contacts
Fédération des industries de la parfumerie (FIP)
33, avenue des Champs Élysées Ministère de l’Économie, des Finances
75008 Paris
et de l’Industrie
Fédération française de la lingerie et du balnéaire Secrétariat d’État à l’Industrie
8, rue Montesquieu Direction Générale de l’Industrie, des technologies,
75001 Paris de l’information et de la Poste

Fédération du prêt à porter féminin


5, rue Caumartin
75009 Paris DIGITIP
Service des Industries Manufacturières
Fédération française des industries du vêtement masculin Le Bervil
8, rue Montesquieu 12, rue Villiot
75001 Paris 75572 Paris cedex 12
Fédération française des industries diverses de l’habillement
18, rue des Bons Enfants
75001 Paris
SESSI
Chambre syndicale de la couture Service des études et des statistiques industrielles
100, 102, faubourg Saint Honoré Centre d’Enquêtes Statistiques
75008 Paris Marie-Jeanne Prudhommeaux,
Division habillement, maille, cuir, bijouterie
Institut français de la mode
rue Claude Bloch
33, rue Jean Goujon
14024 Caen cedex
75008 Paris
Tél. 02 31 45 74 50
Union française des industries de l’habillement E. Mél. marie-jeanne.prudhommeaux@industrie.gouv.fr
8, rue Montesquieu
75001 Paris Centre d’information
Jean-Marc Cholet
Syndicat national de la mode et de la chapellerie 20, avenue de Ségur
53, rue Sainte Anne 75353 Paris 07 SP
75002 Paris Tél. 01 43 19 45 22
E. Mél. jean-marc.cholet@industrie.gouv.fr
Fédération de la maille
37, 39, rue de Neuilly
92113 Clichy cedex

Union des industries textiles


37, 39, rue de Neuilly
92113 Clichy cedex

Chambre syndicale de la fourrure


41, rue Saint Augustin
75002 Paris

Conseil national du cuir


105, 109, rue du faubourg Saint Honoré
75373 Paris cedex 08

Fédération française de la bijouterie, joaillerie et orfèvrerie


58, rue du Louvre
75002 Paris

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L’industrie de la mode

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR (entreprises de 20 personnes et plus)


Vêtements * Chaussure et Parfumerie Bijouterie TOTAL
maroquinerie
Nombre d’entreprises 1 683 383 193 117 2 376
Effectif employé 116 479 40 623 40 249 8 676 206 027
Chiffre d’affaires hors taxes (MF) 75 155 23 354 67 772 6 582 172 863
Investissements & crédit-bail (MF) 1 480 474 1 935 159 4 048
Valeur ajoutée par personne (kF) 199 216 452 276 255
Frais de personnel par personne (kF) 151 152 271 205 177
Taux d’exportation (EXP/CAHT) (%) 26,7 27,7 41,4 33,4 32,9
Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) (%) 30,8 37,5 26,9 36,.3 30,4
Taux d’investissement (INV/VAHT) (%) 6,1 5,2 9,6 5,4 7,1
Taux de rentabilité (RNC/VAHT) (%) 5,2 8,0 25,6 3,1 12,7
Dépenses de publicité (Pub/CAHT) (%) 2,4 1,5 11,9 2,2 6,0
* y.c. articles en maille (pulls et chaussants)

HÉTÉROGÉNÉITÉ ET PRESTIGE UN TIERS DES EFFECTIFS EN ILE-DE-FRANCE


ET PAYS DE LOIRE
L ‘industrie de la mode comprend, en terme d’activités, la fabrication de EFFECTIFS
vêtements, d’articles chaussants et de pulls, d’articles de maroquine-
rie, de chaussures, de parfums et de bijoux. Une entreprise industrielle
sur dix travaille dans le domaine de la mode. Ce secteur regroupe 0 à 9 999
2 400 entreprises de plus de 20 salariés, emploie plus de 200 000
personnes et réalise un chiffre d’affaires de 173 milliards de francs, soit
5 % de l’industrie manufacturière. 10 000 à 19 999

C et univers de la mode recouvre un ensemble de secteurs industriels


ayant en commun «la parure» de la personne. Savoir-faire, qualité et 20 000 à 39 999
créativité des produits sont à l’origine d’un renom international. C’est
un domaine où se côtoient des noms prestigieux de l’industrie du luxe
(couture, bijouterie, parfumerie) et des entreprises industrielles dont 40 000 et plus
les produits se situent sur différents segments du marché : du produit
standard au prêt à porter de luxe. Cette hétérogénéité se retrouve éga-
lement, par exemple, dans certaines caractéristiques :

- un processus d’industrialisation différencié : traditionnel pour


la maroquinerie, la bijouterie et la haute couture ; plus technique dans
le prêt à porter, la chaussure ou les parfums.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- une ouverture plus ou moins marquée sur les marchés exté- - Danielle ALLERES, Luxe ... stratégie, Marketing, Economica, Paris, 1997
rieurs. Dans l’ensemble de l’industrie de la mode, un tiers du chiffre - François-Marie GRAU, Les industries de l’habillement, Que Sais-je, Paris 1996
d’affaires est destiné à l’exportation. Cette proportion atteint 41 % dans - Elisabeth PARAT, La filière textile-habillement-distribution, entre production
les parfums et 61 % dans la haute couture, secteurs où les stratégies industrielle et gestion des coûts, Centre d’Études de l’Emploi n°15, la docu-
d’identification d’image et de marques sont particulièrement fortes. mentation française, Paris 1998
- Conseil National du Cuir, Industrie du cuir : activité et Commerce extérieur :
- des résultats très disparates : le secteur de la parfumerie se Statistiques, Paris
- Sessi, LE 4 PAGES :
distingue par des performances plus élevées en terme de ratios de
D. de Goussencourt, L’industrie de la lingerie, 1997
rentabilité ou d’investissement. À l’inverse, l’industrie de l’habillement
T. Lehoucq, Les manufacturiers du luxe, 1995
ou de la chaussure, confrontée à une concurrence internationale vive, R. Soares et M.J. Prudhommeaux, L’industrie de la chaussure, 1999
affiche des résultats plus fragiles. - Sessi, Chiffres clés analyse :
R. Soares, L’habillement, Paris 1998
- Sessi, Chiffres clés de production industrielle
- Sessi, Chiffres clés de données : les résultats de l’enquête annuelle d’entreprise

SESSI
4
VÊTEMENTS ET PARFUMERIE SE DISPUTENT LA
PREMIÈRE PLACE L’ITALIE, PREMIER PRODUCTEUR EUROPÉEN
(en % de la facturation des branches)
Production européenne :
131 milliards d’écus
Bijouterie (4 %)
Chaussure et Vêtements (44 %)
maroquinerie (11 %)

Parfumerie (41 %)

LA PARFUMERIE ET LES VÊTEMENTS : DES


PRODUITS QUI S’EXPORTENT

Bijouterie
Importations : Exportations :
102 milliards (6 %) (5 %) 86 milliards
de francs de francs
Chaussure et maroquinerie

(22 %) (16 %)

Parfumerie

(6 %) (40 %)

Vêtements

(66 %) (39 %) - de 1 % de 15 à 30 %

- de 1 à 5 % plus de 30 %

80 60 40 20 0 20 40 60 80 de 1 à 15 %
Exportation Importation

DES PRODUITS DE RENOM MONDIAL

L a production de l’industrie de lement soumis à la concurrence naux, c’est à dire les revenus ti- cles de mode, concentrant plus
la mode s’élève à 146 milliards internationale. Si le commerce ex- rés de l’exploitation des marques, du tiers de la production. Ce
de francs en 1998. Les vête- térieur est globalement déficitaire des dessins et modèles, des bre- pays est au premier rang pour
ments et la parfumerie en repré- avec un taux de couverture de vets ... sont excédentaires pour la production d’articles d’habille-
sentent plus des quatre cinquiè- 85 %, des disparités existent se- l’habillement et la parfumerie. Les ment, de chaussure, de maroqui-
mes, tandis que la bijouterie lon les produits. Ainsi la parfume- principaux clients de la France nerie et de bijouterie. La France
occupe une place plus margi- rie et la maroquinerie, de renom sont essentiellement européens et l’Allemagne ont un poids équi-
nale avec 4 % de l’ensemble. mondial, dégagent un excédent (Allemagne, Belgique-Luxem- valent dans l’industrie de la
Les produits concernés par commercial de 29 milliards de bourg, Royaume-Uni et Italie). mode mais, la France est surtout
cette industrie sont très nom- francs, à l’inverse l’habillement et Mais les produits de la mode sont spécialisée dans l’industrie de la
breux et divers. Ils peuvent être la chaussure enregistrent un dé- également appréciés au Japon et parfumerie.
issus de process artisanaux ou ficit de 43 milliards de francs. Les aux États-Unis. L’Italie est le prin-
industriels. Ils sont très inéga- échanges techniques internatio- cipal producteur européen d’arti-

SESSI - EUROSTAT
5
WORLD-FAMOUS PRODUCTS

DISVERSITY AND PRESTIGE


T he products of the fashion industry turned over 146 thousand mil-
lion francs in 1998. Clothes and perfumes stand for over four fifths of
the whole, whereas jewellery takes a minor place with only 4 %. The
T he fashion industry covers various activities : the manufacturing of products of this sector are various and numerous. They may be
originated from craft processes or industrial ones. They are very
clothes (including knitting or crocheted hosiery and footwear, as well as
jerseys and sweaters), the manufacturing of leather goods, perfumes irregularly submitted to the international competition : although foreign
and cosmetics, and jewellery. One industrial firm out of ten works in trade is mainly in deficit with a cover of 85 %, disparities exist
this particular field of fashion. The sector gathers 2,400 firms of more depending on the products. As a matter of fact, the perfume and
than 20 employees, it sums up 200,000 workers and generates a turno- leather industries -wordly famous- draw a trade surplus of 29 thousand
ver of 173 thousand million francs, which represents 5 % of the total million francs ; on the contrary, the clothes and shoes industries re-
manufacturing industry. cord a deficit of 43 thousand million francs. The international technical
exchanges, i.e. the income drawn by the running of brands, patterns,
designs, patents ... have an active balance in clothes and perfumes
A ll the different industrial sectors belonging to the «fashion world» share industries. France’s main clients are basically European (Germany,
a similar aim : the individual finary. Quality of the products as well as the Belgium, Luxembourg, United Kingdom and Italy). However, fashion
know-how and creativity of the firms have raised many of them to the goods are also appreciated in Japan and in United-States. Italy is
status of international symbols. Prestigious names of the luxury (cou- the main producer of fashion goods, with over one third of the pro-
ture, jewellery, perfumes) work next to small craft firms and industries. duction. This country ranks first in the production of clothes, leather
That diversity is also revealed by other caracteristics such as : goods and jewellery. France is at the third position, just after Germany,
and is particularly specialized in perfumes and cosmetics (a quarter
- opposite industrialisation processes : rather traditional methods
of the European production).
are used to product leather goods, jewellery and couture garments,
while ready-to-wear, shoes and mainly cosmetics require a much higher
technology.
- more or less relevant positions on foreign markets. One third
of the fashion industry turnover is made on exports, but this part reaches
41 % for perfumes and 65 % for couture, two sectors that keep
developing high strategies of brands and image identification.
- very disparate results : the perfume and cosmetics industry
comes out first for the best profitability ratios. On the contrary, the clothes
or shoes industries, both facing a sharp international competition, display
frailer results.

FRENCH INDUSTRY
IN SOME ISSUES

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LES MANIFESTATIONS DE LA MODE

+ SEHM (Salon international de l’habillement masculin)


janvier et juillet à Paris
+ PRÊT À PORTER PARIS (Salon de la mode féminine)
janvier et septembre à Paris
+ SALON INTERNATIONAL DE LA LINGERIE ET INTERFILIÈRE
janvier à Paris
+ LYON MODE CITY (Salon de la lingerie et de la mode balnéaire)
septembre à Lyon
+ INTER SÉLECTION (Salon de la mode grande diffusion)
mai à Paris
+ WHO’S NEXT (Salon des 12 - 25 ans)
fin janvier, début février à Paris
+ MODE ENFANTINE (Salon de l’enfant)
juillet à Paris
+ PREMIÈRE VISION (Tissus)
septembre et octobre à Lyon
+ MIDEC (Chaussures)
mars à Paris
+ MAROQUINERIE
fin janvier, début février à Paris
+ BIJORHCA (bijoux)
janvier et septembre à Paris
+ IN COSMETICS
avril à Paris

LES CRÉATEURS DE MODE

Agnès B Francesco Smalto Kenzo


Angelo Tarlazzi Franck Sorbier Lanvin
Anne-Marie Beretta Grès Léonard
Balenciaga Guy Laroche Pierre Cardin
Carven Hermès Popy Moreni
Céline Hervé Léger Renoma
Cerruti 1881 Issey Miyake Rochas
Chloé Jacques Fath Romeo Gigli
Claude Montana Jean Patou Sonia Rykiel
Courrèges Jean-Charles de Castelbajac Thierry Mugler
Dirk Bikkembergs Jean-Paul Gaultier Valentino
Dorothée Bis John Galliano Vivienne Westwood

SESSI
7
Publicité

1/5 DES DÉPENSES DE PUBLICITÉ DE L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE

UNE AGRESSIVITÉ Dépenses en %


PUBLICITAIRE DIFFÉRENCIÉE en millions de francs de l’ensemble
L a publicité s’inscrit dans une démarche Vêtement
Fabrication d’articles chaussants 384,7 3,7
de commercialisation efficace. Elle est sou-
Fabrication de pull-overs 129,0 1,2
vent nécessaire au maintien des parts de
Fabrication de vêtements en cuir 7,6 0,1
marché. Elle représente un moyen puissant
Fabrication de vêtements sur mesure 218,0 2,1
de créer un attachement à la marque et
Fabrication de vêtements de dessus pour hommes 153,0 1,5
influe sur les performances des entrepri-
Fabrication de vêtements de dessus pour femmes 473,0 4,5
ses. Si globalement la mode, qui appartient
Fabrication de vêtements de dessous 347,0 3,3
aux biens de consommation, a intégré cet
Fabrication d’autres vêtements et accessoires 127,0 1,2
enjeu, les différentes professions qui la
Industrie des fourrures 3,3 -
composent consacrent une part variable
de leur chiffre d’affaires à cette action stra- Chaussure et maroquinerie
tégique. Les dépenses de publicité crois- Industrie de la chaussure 194,0 1,9
sent avec la taille des entreprises, mais l’ap- Articles de maroquinerie 150,0 1,4
partenance sectorielle influe profondément Parfumerie 8 097,0 77,7
sur l’agressivité publicitaire. La mode, avec
21 % du total des dépenses de l’industrie Bijouterie
manufacturière (hors énergie), y consacre Bijouterie orfèvrerie 138,0 1,3
6 % de son chiffre d’affaires. Bijouterie fantaisie 4,6 -
L e premier secteur annonceur est la par- Ensemble mode 10 426,2 100,0
fumerie qui totalise près de 80 % des dé-
penses de l’ensemble de la mode avec un
taux de publicité (dépenses de publicité
rapportées au chiffre d’affaires) de 12 %. Il LA PARFUMERIE EN TÊTE DU PALMARÈS
utilise largement les médias. Les autres
(Publicité / chiffre d’affaires)
secteurs de la mode ont davantage recours
aux insertions dans la presse ou aux sa- Parfumerie 11,9 %
lons professionnels ; les espaces publici- Fabrication de vêtements sur mesure 7,9 %
taires dans les médias et surtout à la télé-
vision étant souvent hors de portée des Fabrication d’articles chaussants 7,1 %
budgets de ces entreprises. C’est le cas
Ensemble mode 6,0 %
de l’industrie du vêtement qui consent une
part plus faible de son chiffre d’affaires à Fabrication de vêtements de dessous 2,9 %
cet investissement (2,5 % contre 4,1 %
Bijouterie orfèvrerie 2,3 %
dans les biens de consommation). Les dé-
penses sont modestes dans ce secteur où Fabrication de pull-overs 2,3 %
la notoriété des marques et les stratégies
Articles de maroquinerie 1,9 %
de différenciation sont essentielles. Cepen-
dant les secteurs des chaussants et de la Fabrication de vêtements de dessus pour femmes 1,7 %
haute couture, qui appartiennent à l’indus-
trie du vêtement et qui comptent des mar- Fabrication de vêtements en cuir 1,6 %
ques de renom, y consacrent des sommes Fabrication de vêtements de dessus pour hommes 1,5 %
beaucoup plus substantielles (7 à 8 % du
chiffre d’affaires). Le budget publicitaire de Industrie de la chaussure 1,3 %
la maroquinerie et de la chaussure est lé- Fabrication d’autres vêtements et accessoires 1,3 %
gèrement inférieur à celui de l’habillement
avec un taux de 1,5 % alors que la bijoute- Bijouterie fantaisie 0,7 %
rie atteint 2,2%. Industrie des fourrures 0,6 %
0 5 10 15

SESSI
8
l’industrie du luxe

UNE INDUSTRIE PERFORMANTE FABRICANTS DU LUXE, PRODUITS DE LUXE

L ‘industrie du luxe travaillant pour la mode compte une soixantaine L es produits de luxe sont des articles de haute qualité, à marché
de fabricants. En 1997 elle emploie plus de 22 000 salariés (11% des très ciblé et de faible diffusion. Dans la conception d’un article de
effectifs de l’ensemble de la mode) et réalise près de 33 milliards de luxe, la notion de prix de revient n’est pas déterminante. La créa-
francs de chiffre d’affaires, soit 20 % de l’ensemble. La parfumerie y tion et la recherche y sont très poussées et la qualité de la fabri-
occupe une place prépondérante avec les deux tiers des ventes. Fleu- cation importante à tous les échelons de sa réalisation.
ron du commerce extérieur français, les entreprises industrielles du
luxe exportent directement 60 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger L a spécificité des produits de luxe provient avant tout des matiè-
(près de 20 milliards de francs), atteignant même 80 % dans la bijou- res premières avec lesquelles ils sont fabriqués, métaux ou ma-
terie. Les industriels du parfum sont les premiers exportateurs (71 % tériaux précieux, textile de haute couture ... Leur fabrication et
de l’ensemble) suivis de très loin par ceux du vêtement et du leur finition, souvent manuelles, sont recherchées. Ce sont par-
cuir (16 % et 10 %). fois des modèles uniques ou à série limitée.

A u sein de l’industrie de la mode, l’industrie du luxe tranche avec L ‘industrie du luxe est étroitement liée à l’existence de marques
prestigieuses au renom international. De ce fait, elle subit plus
des résultats performants. Elle présente globalement une forte pro-
fortement les nuisances de la contrefaçon.
ductivité du travail (valeur ajoutée par personne : 431 kF contre
255 kF dans l’ensemble de l’industrie de la mode). Mais cette perfor-
mance est à attribuer aux entreprises de la parfumerie et de la bijou-
terie. Dans ces secteurs, les salaires sont supérieurs à la moyenne
en raison d’une forte qualification des emplois. Les marges d’exploi- PRIORITÉ AUX PARFUMS DE LUXE
tation dégagées par les fabricants du luxe sont importantes (37 %
Chiffre d’affaires hors taxes du luxe : 33 milliards de francs
contre 25 % dans la mode) et capitales pour le financement de la
publicité (les entreprises y consacrent 8,3 % de leur chiffre d’affaires
contre 1,5 % dans l’ensemble de l’industrie manufacturière). Parfumerie (64 %)
Vêtement (19 %)
D ans l’industrie du luxe, la plupart des entreprises sont des PMI, à
l’exception de la parfumerie composée de sociétés appartenant sou-
vent à de grands groupes. Cette structure de groupe est plus à même Chaussure, Maro-
d’assurer un développement international que les anciennes mai- quinerie (15 %)
sons artisanales. La concentration sectorielle et financière se double
d’une concentration géographique. L’Ile-de-France, avec les grands
parfumeurs, bijoutiers ou couturiers, rassemble les trois quarts des
entreprises. Bijouterie (2 %)

CHIFFRES CLÉS DE L’INDUSTRIE DU LUXE


Effectif Chiffre d’affaires Valeur ajoutée Frais de Exportation / Publicité /
hors taxes par personne personnel chiffre d’affaires Chiffre d’affaires
en MF en kF par personne hors taxes hors taxes
en kF en % en %
Vêtement 5 959 6 036 316 247 52,3 5,5
Chaussure et maroquinerie 5 601 4 760 358 196 41,6 2,1
Parfumerie 10 241 20 921 530 279 65,4 10,8
Bijouterie 316 793 657 316 80,2 2,6
Ensemble du luxe 22 117 32 510 431 250 59,8 8,3
Ensemble de la mode 206 027 172 863 255 177 32,9 6,3

SESSI
9
Vêtements de dessus pour femmes et fillettes

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)
LA CRÉATION PREND LE PAS SUR LA PRODUCTION
Nombre d’entreprises 735
L ‘industrie du vêtement de dessus pour femmes et fillettes, avec Effectif employé
Chiffre d’affaires h.t. MF
37 850
28 269
735 unités de plus de 20 salariés, a perdu 15 % de ses effectifs
depuis 1990 et près d’un cinquième de ses unités. Comparative- Investissements & crédit-bail MF 455
ment, sur la même période, l’ensemble de l’habillement a vu ses Valeur ajoutée par personne kF 206
entreprises chuter d’un quart et ses effectifs de 30 %. Frais de personnel par personne kF 154
Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 27,3
L es performances des entreprises sont modestes : les taux de ren- Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 27,5
tabilité, d’investissement et de valeur ajoutée sont légèrement infé- Taux d’investissement (INV / VAHT) % 5,2
rieurs à ceux de l’habillement. Le taux d’investissement sur la va- Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 4,7
leur ajoutée se dégrade entre 1993 et 1997, passant de 7,2 % à Dépenses de publicité / CAHT % 1,7
5,2 %. La valeur ajoutée par personne (206 kF) y est plus élevée
que dans l’ensemble de l’habillement (197 kF).

D epuis 1986, le nombre de donneurs d’ordres (entreprises qui créent UN QUART DES EFFECTIFS EN ILE-DE-FRANCE
les modèles, en assurent la coupe et font assembler par des façon-
niers), s’accroît régulièrement. En 1997, il avoisine 42 % du nombre
des entreprises et génère 73 % du chiffre d’affaires (respectivement EFFECTIFS
33 % et 57 % pour l’habillement). La diminution des entreprises en 0 à 499
compte propre tient en partie au fait qu’elles abandonnent toute fa-
brication pour devenir des donneurs d’ordres. Les façonniers, dont
le nombre reste relativement stable, travaillent de plus en plus en
500 à 999
co-traitance et certains tendent à sous-traiter à l’étranger.

D ans ce secteur, trois régions prédominent. L’Ile-de-France, centre


de la mode, regroupe plus de 50 % des établissements et le quart 1 000 à 3 999
des effectifs. Le Choletais et l’ensemble des Pays de la Loire cons-
tituent le deuxième pôle de la mode. Quant au Nord-Pas-de-Calais,
de nombreux façonniers y sont implantés, travaillant pour la vente 4 000 et plus
par correspondance ou de grands distributeurs.

DOMINANCE DES DONNEURS D’ORDRES PRINCIPALES


ENTREPRISES

Donneurs d’ordres (42 %) Donneurs d’ordres (73 %) - Chanel coordination


Façonniers (39 %) Façonniers (8 %)
- Design sportswear Darel
- Devernois
- Morgan
- Passiflore
- Point mousse industrie
- Promod
Structures mixtes (19 %) Structures mixtes (19 %)
- Georges Rech
Entreprises Chiffre d’affaires
- Sonia Rykiel

SESSI
10
LA PRODUCTION
LE CIRCUIT COURT
(en milliers de pièces) dont
façonniers L e circuit court est un modèle d’organisation de proximité qui met
en relation directe l’ensemble des maillons de la filière : grossiste
Pantalons 11 272 8 545 en tissu, donneur d’ordres, façonnier, distributeur. Il implique da-
vantage de réactivité, de flexibilité et de créativité que le circuit
Jupes 9 884 7 046 traditionnel. Moins de huit jours suffisent pour les différentes pha-
ses de réalisation d’un vêtement.
Robes 6 902 5 170
L es entreprises qui le composent sont souvent artisanales et si-
Vestes 3 748 3 143 tuées au coeur des grandes villes (sentier parisien, lyonnais, mar-
seillais) là où la main-d’oeuvre est abondante. L’EDI (échange de
Costumes-tailleurs 1 385 956 données informatisées) s’inspire de ce modèle pour mettre en
relation des entreprises isolées.

PRÉSENCE ACCRUE SUR LES MARCHÉS EXTÉRIEURS PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)
S ur les dix dernières années, L a France exporte principale-
l’indice de la production fran- ment vers les pays européens li-
çaise de vêtements de dessus mitrophes (articles moyen - haut
pour femmes et fillettes a dimi- de gamme) et importe du Ma- Royaume-Uni (598)
nué de 47 %. Cette baisse af- ghreb, de l’Asie du sud-est et de
fecte tout particulièrement les plus en plus des pays de l’Europe Suisse (440)
robes (-60 %) et les ensembles de l’est.
(-73 %). Seule la production de
pantalons et de vestes est res- P our pallier la baisse de la con- Turquie (639)
tée stable. Cet effondrement sommation intérieure, les indus-
provient de la concurrence des triels tentent des percées sur les Italie (548)
pays à bas salaires et du chan- marchés étrangers : le taux d’ex-
gement d’attitude des consom- portation passe ainsi de 20,5 % Tunisie (1 078)
mateurs, plus réfléchis et plus en 1990 à 27,3 en 1997 mais le
économes. Cette industrie de taux de couverture qui était de 63
Espagne (587)
main-d’oeuvre, pénalisée par % en 1995 baisse de 8 % en deux
ses coûts de production, recourt ans et la balance commerciale
à la délocalisation. continue de se dégrader. Chine (1 130)

UN DÉFICIT COMMERCIAL QUI SE CREUSE Royaume-Uni (737)


(en millions de francs)
8 213 Italie (1 163)
1998 253,3 14 428
7 253 Belgique (1 221)
1997 13 155

1996 6 603
11 593 Maroc (1 596)
1995 6 262
9 978
Allemagne (1 270)
5 966
1994 9 433
5 749
1993 9 132

0 5 000 10 000 15 000 2 000 1 500 1 000 500 0 500 1 000 1 500 2 000
Exportation Importation Exportation Importation

SESSI
11
Vêtements de dessus pour hommes et garçonnets

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 174


L’HABILLEMENT MASCULIN DANS LA TOURMENTE Effectif employé 14 185
Chiffre d’affaires h.t. MF 10 465
Investissements & crédit-bail MF 110,6
L a crise affecte durement le secteur de l’habillement masculin. De- Valeur ajoutée par personne kF 197,8
puis 1990, il a perdu près de la moitié de ses entreprises et plus de Frais de personnel par personne kF 150
50 % de ses effectifs. Le secteur est peu concentré, seules cinq Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 21,6
entreprises emploient plus de 250 salariés. Les résultats des entre- Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 26,8
prises du vêtement masculin restent inférieurs à ceux observés dans Taux d’investissement (INV / VAHT) % 3,8
l’ensemble de l’habillement, que ce soit le taux d’exportation - bien Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 3,5
qu’en légère progression -, le taux d’investissement ou les dépen- Dépenses de publicité / CAHT % 1,5
ses de publicité. Le rendement apparent de la main d’oeuvre
(VAHT / effectif) s’améliore et atteint 198 kF en 1997.
UN TIERS DES EFFECTIFS EN NORD-PAS-DE-
A lors que les petites unités disparaissent, le nombre des donneurs CALAIS ET PAYS DE LA LOIRE
d’ordres progresse. Ils constituent désormais la population la plus
importante : 71 entreprises génèrent près de 70 % du chiffre d’affai- EFFECTIFS
res du secteur. Ce sont eux qui exportent le plus. La valeur ajoutée
0à 499
par personne est nettement plus élevée que celle rencontrée dans
l’ensemble des entreprises du secteur. Mais cette progression des
donneurs d’ordres ne profite pas aux façonniers dont le nombre ne
cesse de décroître, en raison d’un recours accru à des façonniers 500 à 999
étrangers implantés dans des pays à faible coût de main-d’oeuvre.
Le groupe des structures mixtes, qui comprend les entreprises tra-
vaillant pour leur compte, les donneurs d’ordres partiels et les fa- 1 000 à 1 999
çonniers partiels continue de perdre des unités et ne représente
plus que 39 entreprises.
2 000 et plus

PRÉPONDÉRANCE DES DONNEURS D’ORDRES PRINCIPALES


ENTREPRISES
Donneurs d’ordres (41 %) Donneurs d’ordres (69 %)
Façonniers (37 %) Façonniers (7 %) - Bidermann Europe
- Devanlay
- Les Complices
- MCS
- Na Pali
- Teddy Smith
Structures mixtes (22 %) Structures mixtes (24 %) - Vestra International
Entreprises Chiffre d’affaires
- Weil Besançon

SESSI
12
LA PRODUCTION
UN RECOURS ACCRU À LA SOUS-TRAITANCE
(en milliers de pièces) dont
ÉTRANGÈRE
façonniers
Manteaux 187 120 L es donneurs d’ordres conçoivent et commercialisent les produits
et confient la fabrication industrielle à des tiers, selon un cahier des
Pantalons 10 947 9 954 charges bien défini. En 1994, 75 % des factures sont payées à des
façonniers (c’est à dire que le donneur d’ordres est propriétaire du
Vestes 1 108 885 tissu) et 25 % à des sous-traitants qui achètent eux-mêmes la ma-
tière première.
Anoraks et blousons 775 439
D epuis cinq ans la situation évolue, les donneurs d’ordres délais-
Costumes 460 319 sent la France et l’Europe pour faire de plus en plus appel à des
sous-traitants localisés dans des pays à faible coût salarial.

UNE PRODUCTION INTERNATIONALISÉE PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)
G lobalement l’indice de la pro- salaires mais également d’impor-
duction industrielle, tous types de tations plus massives. Alimentées
vêtements masculins confondus, principalement par la Tunisie et le
a perdu depuis 1990 plus de la Maroc, les importations sont en Turquie (420)
moitié de sa valeur puisqu’il est fait des achats de sous-traitance
passé de 100 à 47,7. Les costu- ou de façons. L’Italie, troisième Italie (218)
mes, par exemple, ne sont prati- fournisseur de la France, est un
quement plus fabriqués en concurrent offensif sur le marché
France, alors qu’on en produisait national par la gamme et l’impor- Espagne (483)
2,5 millions en 1988. Même si les tance des produits qu’il offre. Bel-
pantalons restent un des articles gique, Allemagne et le Royaume- Espagne (246)
encore confectionnés sur le terri- Uni sont les principaux pays
toire français, leur production est clients. La balance commerciale Portugal (656)
passée de 27 millions de pièces est déficitaire depuis plusieurs
à 11 millions en dix ans. Cet ef- années, atteignant - 8 milliards de
fondrement provient partielle- francs en 1998, avec un taux de Pays-Bas (277)
ment de la délocalisation de la couverture de 25 %, un des plus
production dans les pays à bas faibles de l’habillement. Italie (976)

Royaume-Uni (295)
DES IMPORTATIONS MASSIVES
(en millions de francs)
Maroc (1 370)
1998 2 719
10 731
2 684 Allemagne (381)
1997
10 197
1996 2 471 Tunisie (1 997)
9 161
2 365
1995 8 522 Belgique-Luxembourg (457)
2 202
1994 8 569
2 166
1993 8 633
2 000 1 500 1 000 500 0 500 1 000 1 500 2 000
0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000
Exportation Importation
Exportation Importation

SESSI
13
Vêtements de dessous

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

UNE INDUSTRIE QUI RÉSISTE Nombre d’entreprises 310


Effectif employé 26 396
U ne entreprise de l’habillement sur cinq opère dans le domaine de Chiffre d’affaires h.t. MF 11 973
la chemiserie - lingerie. Ce secteur occupe le quart des effectifs et Investissements & crédit-bail MF 288
réalise près de 20 % du chiffre d’affaires de l’habillement. Confronté Valeur ajoutée par personne kF 179
à la décroissance de la consommation, il a perdu un tiers de ses Frais de personnel par personne kF 138
entreprises et de ses effectifs depuis 1990. Cinq entreprises de plus Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 25,1
de 500 salariés sur les neuf que compte l’habillement appartiennent Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 39,4
à l’industrie du vêtement de dessous, mais près de la moitié des Taux d’investissement (INV / VAHT) % 6,0
entreprises emploient moins de 50 salariés. Façonniers et comptes Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 5,8
propres regroupent plus de 80 % des effectifs. Les entreprises sont Dépenses de publicité / CAHT % 2,9
disséminées sur l’ensemble du territoire, cependant 25 % des effec-
tifs sont concentrés dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Rhône-
Alpes. Dans le département du Rhône, l’industrie de la lingerie a DES EFFECTIFS DISSÉMINÉS
pris le relais du travail de la soie, activité lyonnaise traditionnelle.

C e secteur présente globalement de meilleurs résultats que ceux EFFECTIFS


de l’ensemble de l’habillement. La valeur ajoutée rapportée au chif-
fre d’affaires y est plus élevée, 39,4 % contre 29,5 %. Il reste plus 0 à 499
purement industriel puisque seulement 3 % du chiffre d’affaires est
généré par le négoce (6,7 % dans l’habillement). L’effort d’investis-
sement est un des meilleurs de l’habillement principalement dans 500 à 999
les entreprises de plus de 250 salariés. Depuis 1990, la rentabilité
économique reste stable avec un taux de marge brute (EBE/VAHT)
de 17 % qui s’inscrit dans la moyenne, mais le résultat net compta- 1 000 à 1 999
ble sur la valeur ajoutée y est supérieur. Enfin, le montant de la
publicité atteint presque 3 % du chiffre d’affaires. Ceci est dû en
partie aux entreprises de la lingerie féminine qui utilisent les médias 2 000 et plus
et l’affichage pour capter l’attention des consommateurs.

LA MOITIÉ DES ENTREPRISES TRAVAILLE À FAÇON PRINCIPALES


ENTREPRISES
Donneurs d’ordres (19 %) Donneurs d’ordres (33 %) - Chantelle
Façonniers (53 %) Façonniers (13 %) - Devanlay
- Dim
- Eminence
- Lejaby SAS
- Petit Bateau
- Playtex France
- Simone Pérèle
Structures mixtes (28 %) Structures mixtes (54 %) - SNC Guichard production
- VF Diffusion
Entreprises Chiffre d’affaires

SESSI
14
LA PRODUCTION LA LINGERIE GARDE LA FORME
(en milliers de pièces) dont
façonniers L e budget annuel moyen consacré aux achats de lingerie s’élève
en 1998 à 639 francs. Les françaises ont acheté près de 57 mil-
Tee-shirts 31 450 17 048 lions de soutiens-gorge. Dentelles et broderies continuent de sé-
duire les consommatrices, de même que les produits techniques
Slips pour femmes et fillettes 31 323 11 021
innovants, style seconde peau.
Slips pour hommes et garçonnets 29 170 14 426
D ans la distribution, l’arrivée de nouvelles enseignes fait gagner
Soutiens-gorge 20 890 12 284 du terrain aux chaînes spécialisées qui atteignent 22 % des parts
de marché, mais la grande distribution domine. Avec 26 % des
Chemisiers 8 519 7 155
ventes elle propose, à côté d’articles basiques, des produits plus
Chemises 5 057 3 013 sophistiqués et des marques. La part des détaillants se contracte
(19 %) et la vente par correspondance représente désormais
Vêtements de nuit 4 397 1 135 15 % du marché.

UNE PRODUCTION QUI FLÉCHIT PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)
D ans un contexte de stagna- L e marché intérieur est alimenté
tion de la consommation et de en partie par les importations.
concurrence internationale qui Les chemises viennent du Maroc,
pousse les industriels à la délo- du Bangladesh et de l’Inde. Les Italie (1 209)
calisation, la production natio- soutiens-gorge sont importés de
nale des entreprises recule for- Tunisie, de Chine, du Maroc, et Tunisie (480)
tement. L’indice de la production d’Italie pour les articles haut de
industrielle passe de 100 en gamme. La balance commerciale Chine (1 236)
1990 à 53,7 en 1997. Tous les reste déficitaire ( taux de couver-
produits sont touchés, à l’excep- ture à 43 %). Des disparités exis-
Royaume-Uni (663)
tion des tee-shirts, articles ba- tent selon les articles : ce taux
siques, dont la production con- avoisine 82 % en 1998 pour les
naît une véritable envolée. La soutiens-gorge, en dépit d’une Inde (1 240)
fabrication de chemises et che- nette dégradation puisqu’il attei-
misiers chute de plus de moitié gnait 110 % en 1995. Les expor- Espagne (684)
en dix ans, celle de vêtement tations sont dirigées vers l’Union
de nuit est également fortement Européenne, principalement la
Tunisie (1 267)
touchée. Belgique et l’Allemagne .

Italie (720)
UNE BALANCE COMMERCIALE TRÈS DÉFICITAIRE
(en millions de francs)
Turquie (1 366)
1998 8 076
18 637
7 362 Allemagne (1 156)
1997
16 903
6 749 Maroc (1 852)
1996 15 321
6 534
1995 14 249 Belgique (1 187)
6 257
1994 13 920
5 923
1993 13 201
2 000 1 500 1 000 500 0 500 1 000 1 500 2 000
0 5 000 10 000 15 000 20 000
Exportation Importation
Exportation Importation

SESSI
15
Autres vêtements et accessoires

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

DIVERSIFICATION ET HÉTÉROGÉNÉITÉ
Nombre d’entreprises 229
Effectif employé 12 685
Chiffre d’affaires h.t. MF 9 708
L ‘industrie des autres vêtements et accessoires rassemble des Investissements & crédit-bail
Valeur ajoutée par personne
MF
kF
87
184
entreprises fabriquant des produits très hétérogènes. Les articles
de layette, les survêtements, les maillots de bain, les gants ou en- Frais de personnel par personne kF 142
core les chapeaux côtoient les vêtements jetables et de protection Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 18,0
en tissu enduit, à usage professionnel ou non. Le secteur se com- Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 24
pose principalement de petites unités (une sur deux emploie moins Taux d’investissement (INV / VAHT) % 3,3
de 50 salariés) réparties sur l’ensemble du territoire. Les donneurs Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 4,1
d’ordres forment une population relativement faible en nombre d’en- Dépenses de publicité / CAHT % 1,3
treprises mais à l’origine de plus de la moitié du chiffre d’affaires et
des exportations.
DES ENTREPRISES RÉPARTIES SUR L’ENSEMBLE
L e secteur a perdu une entreprise sur cinq depuis 1990 et un quart
de ses effectifs. L’effort d’investissement, qui s’inscrivait depuis plu- DU TERRITOIRE
EFFECTIFS
sieurs années dans la moyenne de l’habillement (5,9 % de la valeur
ajoutée en 1997), s’effrite jusqu’à descendre à 3,3 %. Le taux de
valeur ajoutée se dégrade, passant à 24 %, et devient un des plus 0 à 99
faible de l’habillement. Si les entreprises dégagent un taux de marge
brute (EBE / VAHT) se situant dans la moyenne de l’habillement,
par contre le ratio de rentabilité (RNC / VAHT) est moins favorable. 100 à 499
Le taux d’exportation reste modeste depuis plusieurs années. Enfin
les entreprises du secteur ne consacrent que 1,3 % de leur chiffre
d’affaires à la publicité, nettement moins que leurs consoeurs. Les 500 à 999
structures mixtes, la population la plus importante du secteur, pré-
sentent de bons résultats, avec un taux de valeur ajoutée à 38,5 %
et un taux d’exportation à 21,6 %. 1 000 et plus

LES DONNEURS D’ORDRES RÉALISENT ET EXPORTENT PLUS DE LA MOITIÉ PRINCIPALES


DU CHIFFRE D’AFFAIRES ENTREPRISES
100 %
- Anthime Mouley
80 % - Catimini
60 % - Comasec
- Petit Bateau
40 %
- Poron
20 % - Prady
0% - Promiles
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation
- Sport Soie
20 à 49 50 à 99 100 salariés et plus donneurs d’ordres

SESSI
16
LA PRODUCTION LE MAILLOT DE BAIN : PLACE À LA CRÉATIVITÉ
(en milliers de pièces) dont
façonniers

Layette 16 987 6 734


L e maillot de bain reste un produit de fabrication française car les
industriels ont su développer et affiner leurs stratégies. Ils ont dif-
férencié leur offre : ils développent créativité et style en proposant
Gants en tissu 1 793 132
des modèles sophistiqués et raffinés, recherchent la qualité, utili-
Maillots de bain 12 703 7 752 sent des matières plus performantes (toucher soyeux, séchage
rapide ... ). Ils se protègent contre la banalisation en se plaçant
Chapeaux, casquettes, bérets, bonnets 4 497 194 sur des créneaux où le produit est associé à une image valori-
sante (produits sous licence, de luxe ...). Cette montée en gamme
Survêtements 2 577 1 958 s’accompagne d’une différenciation marquée (maillot grande taille,
ligne sport ou pour enfant) et d’une meilleure maîtrise de la distri-
Écharpes, foulards, cravates 12 889 5 811 bution.

CERTAINS PRODUITS TIRENT LEUR ÉPINGLE DU JEU PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)

L a production nationale dimi- L a balance commerciale, qui


nue globalement, mais de façon était excédentaire en 1993 avec
plus ou moins importante selon un taux de couverture à 125 %,
les articles. La confection de se dégrade et devient légèrement
survêtements s’est effondrée, déficitaire (97 % en 1998), mais Hong Kong (570)
passant de 11 millions de piè- ce taux de couverture reste un
ces à moins de 3 millions en dix des plus favorable de l’ensemble
Portugal (595)
ans. La confection de layette est de l’habillement. Près de la moi-
également en recul. Par contre tié des exportations en valeur
le maillot de bain résiste avec concerne les vêtements liés à la Belgique (597)
13 millions d’articles produits en pratique d’un sport. Elles sont
moyenne annuelle depuis dix destinées principalement au Ja- Tunisie (639)
ans. La production d’écharpes, pon et aux États-Unis. Ces pays
foulards, cravates se stabilise ainsi que l’Allemagne et l’Italie Allemagne (637)
grâce à la créativité des entre- sont les principaux clients des
prises et à leur positionnement produits de luxe (cravates, fou-
lards ...). Maroc (769)
sur le haut de gamme.

Suisse (682)
UNE BALANCE COMMERCIALE QUI S’INVERSE
(en millions de francs)
Italie (1 198)
1998 9 614
9 903
9 802 États-Unis (1 040)
1997
9 225
9 684 Chine (1 962)
1996 8 450
1995 9 361
7 549 Japon (1 516)
9 532
1994 7 400
8 380
1993 6 714 2 000 1 500 1 000 500 0 500 1 000 1 500 2 000
0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 Exportation Importation
Exportation Importation

SESSI
17
Habillement sur mesure

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 27
UN SECTEUR DE PRESTIGE Effectif employé 2 757
Chiffre d’affaires h.t. MF 2 758
Investissements & crédit-bail MF 224
C omposé d’une trentaine d’entreprises dont une sur deux emploie Valeur ajoutée par personne kF 340
moins de 50 salariés, le secteur de l’habillement sur mesure a la Frais de personnel par personne kF 280
particularité de rassembler les grands couturiers. Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 61,4
Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 34,0
C es entreprises, localisées à plus de 85 % en Ile-de-France, pré- Taux d’investissement (INV / VAHT) % 23,9
sentent des caractéristiques atypiques comparativement à l’ensem- Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 6,3
ble de l’habillement. Elles exportent directement plus de 60 % de Dépenses de publicité / CAHT % 7,9
leur chiffre d’affaires à l’étranger, ces exportations étant assurées à
90 % par les unités de 100 salariés et plus. 20 % de leur chiffre
d’affaires est réalisé dans le négoce et 40 % dans des activités an-
nexes. En outre, la productivité apparente de la main-d’oeuvre, PARIS, CAPITALE DE LA MODE
mesurée par la valeur ajoutée par personne est très forte : 340 kF
contre 197 kF pour l’habillement. Le résultat net comptable sur la
valeur ajoutée, qui représente la rentabilité nette de l’exercice, EFFECTIFS
s’élève à 6 % du chiffre d’affaires. Les frais de personnel constituent
l’essentiel de la valeur ajoutée de ces entreprises : 83 %. Les salai- 0
res y sont deux fois plus élevés que dans l’ensemble de l’habille-
ment. Enfin, les dépenses de publicité atteignent près de 8 % du
chiffre d’affaires. 1 à 99

P rès de 40 % des entreprises de l’habillement dont l’effectif est


compris entre 0 et 19 personnes ont une activité de confection sur 100 à 999
mesure, soit 3 600 entreprises, essentiellement artisanales. En 1997,
plus de 7 000 personnes ont généré un chiffre d’affaires de
1,2 milliard de francs. 1 000 et plus

LA HAUTE COUTURE, IMAGE DE MARQUE DE L’HABILLEMENT LES GRANDS

L es entreprises de la haute couture comptent environ 2 000 clientes, dont un très grand nombre de COUTURIERS
clientes étrangères. En 1998, on recense 14 grands couturiers à Paris. Le label «haute couture» est - Balmain
attribué conjointement par le Ministère de l’Industrie et la profession. Passé une période transitoire - Chanel
- Christian Dior
aux règles souples, les maisons de couture doivent employer au minimum 20 personnes dans leurs
- Christian Lacroix
propres ateliers, présenter à la presse parisienne deux collections d’au moins 50 passages et enfin - Emanuel Ungaro
organiser un défilé de chaque collection pour la clientèle. - Givenchy
C es grands couturiers dégagent l’essentiel de leur chiffre d’affaires dans des activités annexes. Ils - Hanae Mori
- Jean-Louis Scherrer
véhiculent une image de prestige et se sont peu à peu diversifiés dans le prêt à porter, les objets de - Ted Lapidus
luxe, les parfums, la maroquinerie ... L’organisation du travail de ces grands couturiers s’en trouve - Lecoanet Hemant
modifiée. Ils conservent la création de modèles de haute couture et font sous-traiter les autres activi- - Louis Féraud
tés : ils conçoivent le modèle, fournissent les patrons et les tissus et confient la fabrication à un - Paco Rabanne
façonnier, ou accordent des licences à un industriel qui fabrique certains articles et accessoires sous - Torrente
leurs noms, moyennant des royalties. - Yves Saint Laurent

SESSI
18
L’habillement SOMMAIRE
une industrie très diversifiée ... L’habillement : unité et diversité
* qui touche au luxe comme aux industries basiques, Des types d’entreprises et des professions différentes
Les différents types d’entreprises
* qui va des métiers de création à ceux de la production Des secteurs hétérogènes
* qui couvre le dessus comme le dessous ! Des segments diversifiés
Des matières très variées
Une majorité de petites structures
Un secteur qui commence à se diversifier
Une faible pénétration étrangère, sauf pour le luxe et la corseterie
Des entreprises recourant peu à la publicité et victimes de contrefaçons
La dynamique des marchés et les conditions de la concurrence
Consommation et distribution modifient le paysage
Un nouveau mode de consommation
La distribution se concentre
La distribution impose ses règles
Le prix : une variable stratégique
Une industrie sous la pression de la concurrence
Un solde extérieur qui s’effondre
Une forte progression des importations
Des exportations essentiellement tournées vers l’Union européenne
La production de l’industrie de l’habillement
La production française: montée en gamme et en qualité
Une baisse des quantités produites
La production française se développe à l’étranger
La création de filiales à l’étranger pour conquérir des marchés
La délocalisation pour réduire les coûts
Les entreprises de l’habillement :
résultats et performances
Des résultats contrastés
Des entreprises qui s’ouvrent progressivement sur l’extérieur
Des effectifs en forte baisse
Une productivité en hausse
Un investissement à nouveau en augmentation en 1995
Des performances très en retrait par rapport à l’industrie
Un coût du travail qui diminue
Un taux de marge très faible
Une capacité d’autofinancement qui s’amoindrit
Une industrie endettée
Une rentabilité qui se dégrade
Mutations et stratégies : un secteur qui se recompose
Un resserrement structurel donneur d’ordres-façonnier
Les défis du secteur
Le circuit court se développe
Le modèle féminin: une réussite en suspens
... et en pleine mutation : Un exemple de circuit court: le Sentier parisien
Des entreprises encore trop peu innovantes
Enjeux technologiques, délocalisations voire Des mutations technologiques obligées
contrefaçons : Des changements organisationnels profonds
Échanger et communiquer
l’habillement fait face à tous ces défis ... Qualité et attentes des consommateurs
* par une créativité internationale reconnue, La créativité: un atout concurrentiel
* par des efforts soutenus à l’exportation, Un gage de qualité et de prestige à intégrer et protéger
* par ses facultés d’adaptation aux exigences des circuits Les salons parisiens influencent la mode du monde entier
L’industrie du luxe : un exemple de réussite
courts, «du fil à la vitrine» La formation pour adapter les hommes aux changements
Des métiers évolutifs dans l’industrie
Le levier de la formation continue
L’habillement : une publication du Sessi
Annexes
Collection «Chiffres clés analyse» - février 98 - 160 pages -180 F Les formations et les organismes qui les dispensent
Commande par fax : 01 43 19 41 73 Carnet d’adresses
Pour toutes précisions, tél : 01 43 19 41 18 Bibliographie

SESSI
19
Pulls et articles similaires

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

UNE INDUSTRIE TOUCHÉE PAR LA CRISE MAIS QUI Nombre d’entreprises 134
FAIT FRONT Effectif employé 10 713
Chiffre d’affaires h.t. MF 5 508
C e secteur est composé de petites unités de production (40 % em- Investissements & crédit-bail MF 134
ploient moins de 50 personnes), seules quatre d’entre elles emploient Valeur ajoutée par personne kF 196
plus de 250 salariés. Les entreprises sont dispersées sur l’ensem- Frais de personnel par personne kF 144,8
ble du territoire, cependant par tradition, la région Champagne-Ar- Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 29,3
dennes concentre à elle seule 30 % des effectifs, plus précisément Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 38,2
dans la région de Troyes. Face à une concurrence très vive et à une Taux d’investissement (INV / VAHT) % 6,1
décroissance de la consommation, le secteur a perdu plus de 30 % Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 15,6
de ses entreprises et près d’un quart de ses effectifs depuis 1993. Dépenses de publicité / CAHT % 2,3
L es performances des entreprises sont modestes mais s’amélio-
rent. Industrie de main-d’oeuvre, le coût du travail y est toujours très
élevé mais diminue (80 % de la valeur ajoutée était destinée à ré- PRÈS D’UN TIERS DES EFFECTIFS EN
munérer le travail en 1993 contre 73 % en 1997). De ce fait les
CHAMPAGNE-ARDENNES
marges des entreprises s’améliorent ainsi que le taux de rentabilité
EFFECTIFS
(passant respectivement de 14 à 22 % et de 5 à 16 %) et le taux
d’endettement diminue de près de moitié entre 1993 et 1997. De
plus, de réels efforts ont été réalisés à l’exportation. Le taux d’ex-
0 à 99
portation atteint 29,3 % en 1997, (41 % pour les entreprises de plus
de 250 salariés), performance plus importante que dans l’ensemble
des biens de consommation. Néanmoins ce secteur investit peu, les
100 à 499
investissements ne représentant que 6 % de la valeur ajoutée.
L e recours à la sous-traitance est un mode de production plus usuel
dans ce secteur que dans les activités de la maille : le taux de sous- 500 à 999
traitance sur la production propre atteint 17 % contre 11 % dans
l’ensemble de la maille. La diversification des activités est égale-
ment une caractéristique de cette profession puisque le quart du 1 000 et plus
chiffre d’affaires est généré par des activités annexes.

EXPORTATIONS : LA FORCE DES GRANDES ENTREPRISES PRINCIPALES


100 % ENTREPRISES

80 % - Benetton
- Devanlay
60 %
- Gout
40 % - Hermès
- Intexal
20 %
- Lewinger
0% - Pascal Valluit
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation
- Promod
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 salariés et plus
- Tricot St James

SESSI
20
UNE CONCURRENCE EXACERBÉE
L’ITALIE, PREMIER PRODUCTEUR EUROPÉEN
L a crise affecte l’industrie des pulls et articles similaires depuis 1992 Production européenne de pulls (millions d’écus)
et l’activité décroît régulièrement. Les industriels ont de plus en plus
recours à la délocalisation de la production, notamment pour les pro- 4 000
1993 1996
duits basiques. L’indice de la production industrielle passe de 95 à 64
sur les quatre dernières années (base 100 en 1990). La raison de ce 3 000
recul provient d’une concurrence accrue des pays à bas salaires mais
également d’Europe et plus précisément d’Italie. Malgré la bonne te- 2 000
nue des exportations, la balance commerciale est fortement défici- 1 000
taire (6 milliards de francs en 1998) et le taux de couverture est très
dégradé (35 % en 1998). 0
N

i
ne

Un

i
éanmoins, les industriels français réagissent et font de réels efforts

ne

Un
ce
ag

ce
lie
e-

ag

lie
e-
an

an
um
lem

Ita
d’innovation et de créativité notamment dans les nouvelles mailles

um
lem

Ita
Fr

Fr
ya
Al

ya
Al
Ro
alliant qualité, confort, toucher et entretien.

Ro
DES IMPORTATIONS MASSIVES PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA
(en milliers de pièces) FRANCE (en millions de francs)

36 657
1998 Bangladesh (399)
179 239
33 120
1997 164 228 Portugal (169)
27 443
1996 138 822
24 774 Royaume-Uni (399)
1995 127 713
24 102
1994 135 491 Espagne (222)
24 502
1993 128 455 Turquie (488)
0 50 000 100 000 150 000 200 000
Exportation Importation Royaume-Uni (371)

Portugal (607)

Italie (473)
UNE PRODUCTION QUI DÉCROÎT
(indice de production en quantité)
Maroc (934)
120
Belgique-Luxembourg (487)
100
Italie (2 009)
80
Allemagne (527)

60

40 2 500 1 500 500 0 500 1 500 2 500


1995 1996 1997 1998 1999
Exportation Importation
données brutes tendance cycle

SESSI
21
Articles chaussants

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 42
BAISSE DE LA CONSOMMATION ET CONCURRENCE Effectif employé 10 716
Chiffre d’affaires h.t. MF 5 420
Investissements & crédit-bail MF 169,8
L e secteur des articles chaussants est composé essentiellement Valeur ajoutée par personne kF 208,5
d’entreprises de taille réduite (50 % d’entre elles ont moins de 50 Frais de personnel par personne kF 163,4
salariés). Géographiquement il est concentré dans l’est de la France. Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 12,7
Depuis plusieurs années la profession rencontre des difficultés éco- Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 41,2
nomiques importantes liées à la baisse de la consommation, à la très Taux d’investissement (INV / VAHT) % 7,4
forte concurrence étrangère, particulièrement italienne, et à la pression Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % - 1,1
de la distribution sur les prix. Dépenses de publicité / CAHT % 7,1

D ans ce contexte les résultats économiques des entreprises s’amoin-


drissent : le taux de marge s’effrite passant de 25 % en 1990 à 15,4 % IMPLANTATION MAJORITAIRE À L’EST
en 1997 et le taux de rentabilité s’effondre de 6,6 % à -1,1 % pendant la
même période. Le taux d’exportation est relativement faible par rap- EFFECTIFS
port à l’ensemble du secteur de la maille (12,7 % du chiffre d’affai-
res en 1997 contre 26,8 %). Quant au taux d’investissement (inves-
tissements / VAHT) il est également plus faible que la moyenne du 0 à 49
secteur dans son ensemble (7,4 % en 1997 contre 10,9). Malgré
leur taille modeste, les entreprises de ce secteur font peu appel au
crédit-bail qui ne représente que 3 % de leurs investissements (8 % 50 à 99
dans l’ensemble du secteur de la maille). Par contre l’effort de pu-
blicité y est nettement supérieur : 7,1 % du chiffre d’affaires hors
taxes comparativement aux 3,7 % du secteur de la maille. En outre 100 à 999
cette profession se caractérise par un recours moins important à la
sous-traitance : 6,6 % de la production propre contre 11,8 % dans
l’ensemble de la maille. 1 000 et plus

UN SECTEUR TRÈS CONCENTRÉ PRINCIPALES


100 % ENTREPRISES

80 % - Bonneterie de Champagne
- Dim
60 %
- Doré Doré
40 % - Ganzoni France
- Gerbe
20 % - Jacquemard
- Kindy Blocquert
0%
- Le Bourget
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation
- Olivier Guille et fils
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 salariés et plus
- Well

SESSI
22
LA PRODUCTION
INNOVATION ET CRÉATION
(en milliers de paires)
Année Année S i les microfibres et l’élasthanne restent d’actualité dans les arti-
1996 1998 cles chaussants, les industriels enrichissent systématiquement leurs
gammes avec de nouveaux produits spécialisés, alliant confort et
fantaisie. Le collant, tout particulièrement, développe des produits
Collants 203 270 140 056
techniques, cultive des niches pour favoriser l’achat d’impulsion :
effet bronzant, massant, parfumant, gainant, hydratant, aspects
veloutés, brodés, «strassés» ...
Bas et mi-bas 64 088 67 945
P our les chaussettes et mi-bas les semelles sont désormais re-
laxantes et massantes. Aux développements techniques s’ajoutent
Chaussettes 129 430 130 838 qualité, créativité et style. La poussée de licences de marque est
très forte dans le secteur de la chaussette : coupe du monde, Walt
Disney ...

À LA RECHERCHE D’UN SECOND SOUFFLE PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)

L a consommation d’articles de collants régresse plus rapide-


chaussants ne cesse de dimi- ment et de façon plus vive que
nuer depuis plusieurs années. celle des chaussettes.
Une mode peu favorable aux Chine (85)
bas et collants, des articles très
résistants grâce à l’emploi de U ne concurrence exacerbée des Pays-Bas (37)
l’élasthanne et de la microfibre fabricants étrangers, notamment
expliquent en partie le repli italiens, détériore la balance com- Autriche (98)
constaté. Ce recul est néan- merciale qui est très déficitaire.
moins atténué par les stratégies Le taux de couverture des expor-
de niches adoptées par les fa- Espagne (59)
tations par les importations at-
bricants, l’offre continue de nou- teint 42 % en 1998. En Europe,
veaux produits spécialisés et la l’Italie est le premier producteur Turquie (140)
montée en gamme de nom- devant la France et le Royaume-
breux articles. Toutefois la pro- Uni. Royaume-Uni (71)
duction française baisse très
significativement. La fabrication Roumanie (235)

UNE PRODUCTION EN RECUL Portugal (143)


(indice de production en quantité)
100 Portugal (255)

90
Belgique - Luxembourg (165)
80
Italie (804)
70

60 Roumanie (175)

50

40
1995 1996 1997 1998 1999 1 000 500 0 500 1 000
Chaussettes Collants Exportation Importation

SESSI
23
Vêtements de cuir et fourrure

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

DES RÉSULTATS CONTRASTÉS Nombre d’entreprises 32


Effectif employé 1 177
Chiffre d’affaires h.t. MF 1 053
L es entreprises du secteur du cuir tout comme celles de la fourrure Investissements & crédit-bail MF 11
se différencient des autres entreprises de l’habillement par la ma- Valeur ajoutée par personne kF 236
tière qu’elles travaillent, d’origine animale. Elles sont peu nombreu- Frais de personnel par personne kF 177
ses et présentent un caractère artisanal ; une seule entreprise a un Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 41,6
effectif supérieur à 250 salariés. Depuis 1993, ces deux secteurs ont Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 26,4
perdu un tiers de leurs entreprises et un quart de leurs effectifs, cette Taux d’investissement (INV / VAHT) % 4
baisse étant plus conséquente que dans l’ensemble de l’habillement. Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 5,4
C’est le vêtement en cuir qui est le plus affecté par cette érosion, pas- Dépenses de publicité / CAHT % 1
sant de 22 unités industrielles en 1993 à 15 en 1998. Plus de la moitié
des effectifs travaillant dans ces deux activités est regroupée en Ile-de-
France.
ACTIVITÉS DE TRADITION ARTISANALE
P our l’ensemble de ces deux secteurs, les performances des entrepri- (Source : INSEE EPEI, entreprises de 0 à 19 salariés)
ses sont fragiles mais supérieures à celles enregistrées dans l’ensem-
ble de l’habillement. Ces bons résultats sont essentiellement le fait des L es entreprises de moins de 20 salariés sont très majoritaires, elles
entreprises du cuir, qu’il s’agisse du taux de marge, de rentabilité ou représentent 95 % de l’ensemble et totalisent la moitié du chiffre
d’autofinancement. Les deux secteurs sont peu diversifiés : moins de d’affaires cuir - fourrure réalisé en France.
10 % du chiffre d’affaires est généré par des activités annexes, ce taux
ne dépassant pas 4 % pour les vêtements en cuir (14 % dans l’habille-
ment). De même la sous-traitance, mode de production très développé Cuir Fourrure
dans l’industrie du vêtement, est peu utilisée, notamment dans la four-
rure où le ratio sous-traitance / production propre ne dépasse pas Nombre d’entreprises 158 362
10 % (22 % dans le vêtement féminin par exemple). L’industrie de la
fourrure se caractérise par un taux d’exportation exceptionnellement Effectif salarié 827 688
fort puisque la moitié de son chiffre d’affaires est destinée à l’étranger
Chiffre d’affaires h.t. (MF) 695 508
(27 % pour l’habillement).
Investissements corporels (MF) 6 3

DEUX INDUSTRIES DE PETITES UNITÉS PRINCIPALES

100 % ENTREPRISES

80 % - Bernard et Poitou
- Hittier
60 %
- Imex
40 % - Jacques Jekel
- Redskins
20 % - Rial
- Yves Salomon fourreur
0% - Séraphin
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation - Sprung frères
20 à 49 50 salariés et plus Donneurs d’ordres - Zilli

SESSI
24
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION FOURREUR : UN MÉTIER D’ART
(en millions de francs)
1995 1998 U n vêtement en fourrure n’est pas un article produit en série. Cha-
FAÇONNIERS que fourrure est faite individuellement et une grande partie du tra-
- fabrication de vêtements en cuir 22 22 vail est réalisée à la main. Avant qu’un fourreur ne puisse travailler
- industrie de la fourrure 18 34 la pelleterie, il faut que les peaux qu’il va utiliser soient apprêtées.
La façon d’apprêter une fourrure demande beaucoup d’habileté car
DONNEURS D’ORDRES non seulement les meilleures qualités de la peau doivent être con-
- fabrication de vêtements en cuir 289 245 servées et développées, mais la fourrure elle-même doit avoir la
- industrie de la fourrure 120 144 possibilité de déployer les siennes, à savoir sa douceur, sa sou-
plesse et sa couleur. Avec ces peaux apprêtées, le professionnel
COMPTES PROPRES fait des manteaux, des vestes ou des chapeaux. Les opérations
- fabrication de vêtements en cuir 110 212 sont longues et délicates et prennent plusieurs semaines pour cou-
- industrie de la fourrure 199 187 per, coudre et assembler un beau manteau.

L’ITALIE ET L’ESPAGNE, PREMIERS PRODUCTEURS PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


EUROPÉENS FRANCE (en milliards de francs)

L a progression de la demande, L a balance commerciale est très


notamment étrangère, de vête- dégradée pour les vêtements en
ments en cuir a été bénéfique cuir. Le déficit qui atteignait un Espagne (68)
aux entreprises françaises dont milliard de francs en 1993 se ré-
l’activité a connu une augmen- sorbe néanmoins et le taux de
couverture s’améliore entre 1993 Grèce (50)
tation en 1998. Les ventes to-
tales ont augmenté de 16 % par et 1998. Les ventes augmentent
rapport à l’année précédente. à destination de la Belgique et de Italie (123)
Par contre celles de la fourrure l’Allemagne, pays traditionnelle-
restent stables. ment clients pour les articles
Royaume-Uni (52)
d’habillement. Par contre le com-
L es premiers producteurs en merce extérieur de pelleterie est
Pakistan (144)
Europe sont l’Italie pour les vê- largement excédentaire. Les
tements en cuir et l’Espagne principaux clients pour ce type
pour ceux en fourrure, concen- d’articles sont également euro- Italie (71)
trant chacun plus de la moitié péens : Espagne, Allemagne et
de la production totale. Italie. Turquie (206)

Allemagne (101)
UN TAUX DE COUVERTURE QUI S’AMÉLIORE
(en millions de francs)
Inde (209)
893
1998 1 396
979 Belgique - Luxembourg (111)
1997 1 347
757 Chine (313)
1996 1 387
700
1995 1 344 Espagne (132)
635
1994 1 492
601
1993 1 543
400 300 200 100 0 100 200 300 400
0 500 1 000 1 500 2 000
Exportation Importation
Exportation Importation

SESSI
25
Chaussure

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

UNE INDUSTRIE QUI MARQUE LE PAS Nombre d’entreprises 239


Effectif employé 28 599
L e secteur de la chaussure, avec 250 unités de plus de 20 salariés, est Chiffre d’affaires h.t. MF 15 448
une industrie durement touchée par l’affaiblissement de la demande et Investissements & crédit-bail MF 355
plus encore par la concurrence étrangère. Ce secteur a perdu depuis Valeur ajoutée par personne kF 193
1985 plus du tiers de ses entreprises et les effectifs ont diminué de plus Frais de personnel par personne kF 145
de moitié. Cette baisse est surtout sensible sur certains segments comme Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 24,1
la chaussure de sport, où huit emplois sur dix ont été supprimés ou la Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 35,7
chaussure de ville (un sur deux). Toutes les régions ont souffert de cette Taux d’investissement (INV / VAHT) % 6,2
hémorragie : si les Pays de la Loire (région qui regroupe près de 40 % Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 6,1
des établissements) ont perdu 14 % de leur effectif depuis 1990, l’Aqui- Dépenses de publicité / CAHT % 1,3
taine en perd 38 % et Rhône-Alpes 16 %.

L es performances des entreprises sont fragiles : les taux de marge, de


rentabilité ou d’autofinancement sont très inférieurs à ceux observés AU SUD D’UNE LIGNE RENNES-LYON
dans les biens de consommation. Cette industrie de main-d’oeuvre est
pénalisée par ses coûts de production. En 1997 les trois quarts de la EFFECTIFS
valeur ajoutée sont destinés à rémunérer le travail et les entreprises ne
peuvent, de ce fait, dégager des fonds pour la rémunération de leurs
capitaux ou assumer des investissements conséquents. En effet ce 0 à 499
secteur souffre d’une insuffisante modernisation de son outil de produc-
tion, l’investissement global par personne y est faible (trois fois moindre
que dans l’ensemble des biens de consommation) et le taux d’investis- 500 à 999
sement (Investissements / Valeur ajoutée) se dégrade entre 1990 et
1997, passant de 7,5 % à 6,2 %. Pourtant un certain nombre d’entrepri-
ses réagissent en se repositionnant sur les marchés extérieurs. Le taux 1 000 à 9 999
d’exportation croît régulièrement depuis 1990 passant de 21,6 à 24,1 %
en 1997, atteignant même 25 % dans le segment de la chaussure de
sécurité et 30 % dans celui des pantoufles. 10 000 et plus

15 % DES ENTREPRISES RÉALISENT LES DEUX TIERS DES EXPORTATIONS PRINCIPALES


100 % ENTREPRISES

80 % - Allemand Industrie
- Bata Hellocourt
60 % - Chupin Batardière
- M.F.C. Eram
40 %
- La Fourmi
20 % - Jallate
- Méphisto
0% - Noël France
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation - Salomon
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 salariés et plus
- Cie Vosgienne
de la chaussure

SESSI
26
LA CHAUSSURE DE VILLE DOMINE LA CHAUSSURE DE SÉCURITÉ : UN PHÉNOMÈNE
(en % de la production, en nombre de pièces) DE MODE ?

Pantoufles (35 %)
L a chaussure de sécurité souffre depuis plusieurs années de la
réduction des effectifs dans le bâtiment et l’industrie, mais à l’in-
Ville (40 %)
verse, elle bénéficie d’une prise de conscience de plus en plus
forte pour les problèmes de sécurité. Elle bénéficie également de
l’engouement des jeunes pour ce produit professionnel qui s’est
insensiblement transformé en produit de grande consommation.
De fait, la production augmente de façon importante, passant de
5,3 millions de paires en 1985 à 8,7 millions en 1998. Le chiffre
Sport et détente (16 %) d’affaires par personne y est le plus élevé de l’industrie de la chaus-
Sécurité, travail (9 %) sure. Le taux d’investissement (8 % de la valeur ajoutée) est égale-
ment le plus fort.

UNE PRODUCTION EN RECUL PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en milliers de paires)
L a production française décline des pays à bas salaires.
régulièrement , elle passe de
167 millions de paires fabri- D ans un commerce mondial très
quées en 1988 à 125 millions concurrentiel, la France subit de Indonésie (10 391)
en 1998. Tous les types d’arti- plein fouet les importations mas-
cles, chaussures de ville, de sives en provenance d’Asie (et Italie (2 742)
sport, pantoufles sont touchés plus particulièrement de Chine)
à l’exception des chaussures mais aussi d’Europe (Italie). Mal- Portugal (16 574)
de sécurité (+ 48 % sur les dix gré la bonne tenue des exporta-
dernières années). Cet effrite- tions, la balance commerciale
ment progressif de la produc- continue de se dégrader. Le défi- Espagne (3 004)
tion française provient en cit atteint, en 1998, 10 milliards
grande partie de la concurrence de francs (7,5 milliards en 1990) Espagne (20 391)
internationale, tant asiatique et le taux de couverture des ex-
qu’européenne, et de la diffi- portations par les importations est Suisse (3 799)
culté pour les entreprises à res- de 37 %.
ter compétitives en prix face à
Vietnam (30 011)

UN MARCHÉ DE PLUS EN PLUS DÉFICITAIRE Royaume-Uni (4 234)


(en milliers de paires)
54,1
1998 253,3 Italie (48 585)
55,7
1997 247,7 Belgique - Luxembourg (7 900)
58,5
1996 242,8
58,4 Chine (59 315)
1995 249,3
61,8
1994 246,4 Allemagne (13 494)
64,5
1993 235,6

0 50 100 150 200 250 300 60 000 40 000 20 000 0 20 000 40 000 60 000
Exportation Importation Exportation Importation

SESSI - CNC
27
Maroquinerie

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 144


DE GRANDS NOMS CÔTOIENT LES PETITES Effectif employé 12 024
ENTREPRISES Chiffre d’affaires h.t. MF 7 906
Investissements & crédit-bail MF 119
Valeur ajoutée par personne kF 270
L e tissu industriel de ce secteur est formé majoritairement d’entrepri- Frais de personnel par personne kF 170
ses de taille réduite puisque les trois quarts d’entre elles ont un effectif Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 34,8
compris entre 20 et 49 salariés. Ces petites unités côtoient de grandes Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 41,1
entreprises au renom international. Géographiquement l’Ile-de-France Taux d’investissement (INV / VAHT) % 3,6
et Rhône-Alpes concentrent un tiers des emplois. Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 11,3
Dépenses de publicité / CAHT % 1,9
S ur la décennie 90, le nombre d’entreprises a diminué de 25 % et les
effectifs de 20 %. Comparativement l’ensemble de la filière cuir a perdu
28 % de ses unités de production et 30 % de ses effectifs.
ILE-DE-FRANCE, PRINCIPAL PRODUCTEUR
C e secteur reste un des plus performant des industries de biens de
consommation. Le taux de valeur ajoutée y est nettement supérieur EFFECTIFS
(41,1 % contre 31,5 %). Cependant le taux d’investissement y est plus
faible que dans l’ensemble de la filière cuir (3,6 % de la valeur ajoutée
contre 5,4 %). Cette observation vaut aussi pour le crédit-bail. Le taux 0 à 499
de marge progresse modérément et se situe à un niveau nettement
supérieur à celui de l’ensemble des industries du cuir (32,9 % contre
23,7 %). Le taux de rentabilité est lui aussi très supérieur à celui du cuir 500 à 999
dans son ensemble. Le taux d’exportation atteint 34,8 % (24 % pour
l’ensemble des industries de biens de consommation) et avoisine la
moitié du chiffre d’affaires dans les plus grandes entreprises. Ces der- 1 000 à 1 999
nières concentrent 80 % des exportations du secteur grâce à des pro-
duits haut de gamme très prisés à l’étranger.
2 000 et plus

UNE INDUSTRIE TRÈS CONCENTRÉE PRINCIPALES


100 % ENTREPRISES

80 % - Arco
- Bourjois
60 % - Delsey
- Christian Dior Couture
40 % - Hermès
- Lonchamp
20 % - Samsonite
- Texier
0% - Maroquinerie Auguste
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation
Thomas
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 salariés et plus - Société des Ateliers Louis
Vuitton

SESSI
28
LE SAC À MAIN : UN PRODUIT PHARE LES SACS À MAIN
(en % des facturations)

Cartables et porte-documents (8 %) L a fabrication de sacs à main est la principale production d’arti-


cles de maroquinerie (43 %). Les produits français sont de re-
Bracelets de montre (5 %) nommée mondiale. Au cours des huit dernières années, la fabri-
Autres (12 %) cation de sacs à main en cuir recule au profit de sacs en toile et
Sacs à main (43 %) matière synthétique.

L es sacs en cuir s’exportent principalement vers le Japon, les


États-Unis et Hong-Kong. La décroissance des ventes à l’étran-
Portefeuilles, porte-cartes, porte- ger s’est réellement amorcée en 1996. À l’inverse, les exporta-
monnaie (12 %) tions de sacs à main en toile et matière synthétique se sont ac-
Articles de voyage, valises et malles (20 %) crues à destination des pays européens.

ACCÉLÉRATION DES ÉCHANGES PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)
s i la production nationale dimi- bonne tenue des exportations
nue depuis 1995, les échanges françaises est le fait des grands
connaissent une forte accéléra- noms du secteur présents en Asie
tion aussi bien à l’exportation qu’à ou aux États-Unis. Mais inverse- Vietnam (177)
l’importation. En valeur la maro- ment l’augmentation des impor-
quinerie exporte plus qu’elle n’im- tations (17 % depuis 1996) affecte
Italie (405)
porte (7,2 milliards contre 5,7 mil- plus particulièrement les petites
liards de francs). Plus de la moi- entreprises opérant sur la gamme
tié des exportations est destinée moyenne-basse. Ces flux en- Thaïlande (179)
à l’Asie (surtout Japon et Hong- trants proviennent surtout d’Asie
Kong). Les effets de la crise asia- (près de 60 %), la Chine, à elle Suisse (435)
tique ont entraîné une diminution seule, en représente 48 %. Cette
des ventes de 5 % vers cette ré- augmentation récente touche
Belgique - Luxembourg (252)
gion du monde. Mais les ventes tous les articles. Le taux de cou-
à destination du Japon sont res- verture reste largement excéden-
tées stables, la baisse ayant été taire (128 % en valeur en 1998), Belgique - Luxembourg (443)
surtout sensible sur Hong-Kong, même s’il se dégrade légèrement
Singapour et Taïwan. Cette depuis 1995. Espagne (336)

COMMERCE EXTÉRIEUR TOUJOURS EXCÉDENTAIRE États-Unis (667)


(en millions de francs)
7 243 Italie (729)
1998 5 675
7 349
1997 5 342 Hong-kong (1 167)
6 869
1996 4 862
6 448 Chine (2 703)
1995 4 547
5 768 Japon (2 351)
1994 4 148
4 711
1993 3 775
0 2 000 4 000 6 000 8 000 3 000 2 000 1 000 0 1 000 2 000 3 000
Exportation Importation Exportation Importation

SESSI - CNC
29
Parfumerie

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 193


UNE INDUSTRIE EN BEAUTÉ
Effectif employé 40 249
Chiffre d’affaires h.t. MF 67 772
C omposé à 80 % de PMI, le secteur des parfums et produits de toilette Investissements & crédit-bail
Valeur ajoutée par personne
MF
kF
1 935
452
totalise près de 200 entreprises, mais l’activité repose presque pour
Frais de personnel par personne kF 271
moitié sur les unités de plus de 500 salariés. Un groupe d’envergure
Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 41,4
internationale domine l’industrie française des cosmétiques, tandis que
Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 26,9
la parfumerie repose sur des «Maisons» de taille plus modeste mais à
Taux d’investissement (INV / VAHT) % 9,6
notoriété mondiale, en étroite liaison avec la haute couture. Cette aura
Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 25,6
de prestige explique la forte concentration des effectifs en région pari-
Dépenses de publicité / CAHT % 11,9
sienne et surtout la présence en quasi totalité des sièges sociaux.

C omparé à l’ensemble des industries des biens de consommation, ce


secteur présente des caractéristiques notables : les taux de marge, de LA MOITIÉ DES EFFECTIFS EN ILE-DE-FRANCE
rentabilité et d’investissement y sont plus élevés ainsi que l’effort de
publicité. C’est aussi, avec l’industrie pharmaceutique, l’un des rares EFFECTIFS
secteurs créateurs d’emploi au rythme annuel de 3 % ces trois derniè-
res années. Signe de la grande vitalité de cette activité, tous les indica-
teurs sont en progression constante : le chiffre d’affaires s’est accru de 0 à 499
22 % en cinq ans, 18 % pour la valeur ajoutée, 36 % pour la capacité
d’autofinancement. Le taux d’exportation structurellement élevé (41 %)
atteste du renom international des marques françaises et de la qualité 500 à 1 999
des produits, garantie en grande partie par des efforts de recherche
fondamentale et appliquée considérables. Pour assouvir la demande
accrue en produits de soins et de beauté, les entreprises externalisent 2 000 à 9 999
leur production : le recours à la sous-traitance a plus que doublé en cinq
ans.
10 000 et plus

20 % DES ENTREPRISES CONCENTRENT L’ACTIVITÉ DU SECTEUR PRINCIPALES

100 % ENTREPRISES
- Bourjois
80 %
- Chanel parfums et beauté
60 % - Clarins produit beauté
- Élida Fabergé Paris
40 %
- Laboratoires Garnier
20 % - Lancôme parfums et beauté
- L’Oréal
0%
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation - Parfums Christian Dior
- Yves Rocher
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 à 499 500 salariés et plus
- Yves Saint Laurent parfums

SESSI
30
UNE GAMME ÉTENDUE DE PRODUITS DISTRIBUTION : ENTRE PRESTIGE ET VOLUMES
Produits de maquillage : 569 millions de pièces
Ongles (16 %)
T rois principaux circuits de distribution coexistent, adaptés à des
Yeux (23 %) stratégies différenciées. Les parfumeries traditionnelles avec un
Visage - fonds de personnel formé au conseil en maquillage et produits de soins
teint, poudre ... - constituent les vitrines des innovations des grandes marques.
Lèvres (28 %) (19 %)
Colorants pour L es parapharmacies apparues dans les années 1980 et restruc-
cheveux (13 %) turées en réseaux pour bénéficier de tarifs plus avantageux, véhi-
Lotions avant et culent, de même que les officines, une image de confiance.
Parfums et eaux
après rasage
(8 %) de toilette avec L a grande distribution, qui séduit les consommateurs par l’éten-
extrait (30 %) due du choix et des prix plus faibles, ne cesse d’accroître ses
Eaux de cologne parts de marché. Les produits, directement inspirés des créations
et lavande (32 %) Eaux de toilette des grandes marques, permettent aux entreprises - grâce aux
sans extrait (30 %) importants volumes écoulés - d’amortir leurs coûts de recherche
Parfumerie alcoolique : 36 millions de litres et de développement initiaux.

UNE PRODUCTION REFLET DES MODES PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


L es parfums sont des composi- dépens des eaux de toilette sans
FRANCE (en millions de francs)
tions généralement constituées extrait et des lotions pour le
d’un mélange de produits natu- rasage, en retrait depuis près de Espagne (675) Espagne (2 336)
rels et synthétiques. Bien que de cinq ans.
nouvelles techniques aient amé-
lioré les rendements d’extraction
T ous les segments du ma- États-Unis (710) États-Unis (2 539)
quillage ont été dopés en 1998
des essences naturelles, les pro-
grâce à une profusion d’innova-
duits de synthèse, plus fiables et
tions tant sur l’aspect des pro- Italie (781) Italie (2 675)
plus originaux, ont largement sup-
duits (gels pailletés, couleurs iné-
planté les produits naturels.
dites, pigments irisés ...) que sur
L es produits de la «parfumerie leur utilisation. En témoignent les Allemagne (1 022) Allemagne
(5 357)
alcoolique» évoluent de façon rouges à lèvres et vernis à on-
contrastée. La production d’ex- gles (respectivement + 23% et
traits a chuté de moitié sur la dé- 59 %) dont la production a de plus Royaume-Uni (1 215) Royaume-Uni (3 148)
cennie et ne représente plus que triplé en dix ans. Le maquillage
70 000 litres en 1998. À l’inverse, s’étend à l’ensemble du corps
les composés avec extraits ont (tatoo, mascaras pour cheveux ...) 6 000 4 000 2 000 0 2 000 4 000 6 000
progressé d’environ 40 %, aux et devient ludique. Exportation Importation

FACTURATIONS : UNE CROISSANCE CONTINUE


(Indice base 100 en 1990)
170 LA PROGRESSION DES IMPORTATIONS EFFRITE UN
EXCÉDENT COMMERCIAL TOUJOURS REMARQUABLE
(en millions de francs)
150
34 256
1998 6 439
130
30 272
1996 5 046
110
26 665
1994 5 112
90
1992 1993 1994 1994 1996 1997 1998 0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000
Maquillage Total Parfumerie
Exportation Importation

SESSI
31
Bijouterie

CHIFFRES CLÉS DU SECTEUR


(entreprises de 20 personnes et plus)

Nombre d’entreprises 177


LE BIJOU CONSERVE SON ÉCLAT Effectif employé 8 676
Chiffre d’affaires h.t. MF 6 582
L e secteur des bijoux comprend la bijouterie joaillerie qui utilise or, Investissements & crédit-bail MF 159
métaux précieux, pierres et perles, et la bijouterie fantaisie qui les ex- Valeur ajoutée par personne kF 276
clut. Il est composé essentiellement de petites entreprises dont certai- Frais de personnel par personne kF 205
nes sont de taille artisanale. L’ensemble représente près de 9 000 sala- Taux d’exportation (EXP / CAHT) % 33,4
riés et dégage un chiffre d’affaires avoisinant les 7 milliards de francs. Taux de valeur ajoutée (VAHT / CAHT) % 36,3
Les unités de production sont concentrées en région parisienne et Taux d’investissement (INV / VAHT) % 5,4
Rhône-Alpes. Taux de rentabilité (RNC / VAHT) % 3,1
Dépenses de publicité / CAHT % 1,1
P lus des deux tiers des entreprises de la bijouterie joaillerie emploient
entre 20 et 50 salariés et seulement cinq d’entre elles plus de 250 per-
sonnes. Depuis quelques années le chiffre d’affaires croît sensiblement
de façon régulière, malgré la baisse du cours de l’or. Le taux de valeur PLUS D’UN EMPLOI SUR DEUX EN ILE-DE-FRANCE
ajoutée est légèrement supérieur (35 %) à celui des biens de consom- ET RHÔNE-ALPES
mation. Le taux d’exportation atteint 33 % du chiffre d’affaires et dé- EFFECTIFS
passe les 40 % pour les entreprises de plus de 100 salariés, attestant
ainsi de la renommée des bijoux français à l’étranger.
0à 99
L a bijouterie fantaisie est un secteur qui ne comprend que 23 entrepri-
ses dont les trois quarts ont moins de 50 salariés. Le chiffre d’affaires
par personne est deux fois moins élevé que dans la bijouterie joaillerie. 100 à 499
Cependant les performances de ce secteur sont réelles : le taux de
valeur ajoutée approche 48 % du chiffre d’affaires. Le taux d’exporta-
tion, 38 %, est un des plus élevé des biens de consommation (31,5 % 500 à 1 999
en moyenne).

L es bijoux continuent d’inspirer des formes nouvelles, et l’intérêt des 2 000 et plus
couturiers crée un engouement très favorable au secteur.

UN ESSAIM DE PETITES ENTREPRISES PRINCIPALES


ENTREPRISES
100 %

80 % - Bijoux Altesse
- Bijoux G L
60 %
- Cartier joaillerie
40 % - Christian Bernard diffusion
- Ets Rolot et Lemasson
20 %
- Gay Frères
0% - Marcel Robbez Masson
Nombre d’entreprises Effectif Chiffre d’affaires Exportation
- St nouvelle Or Est
20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 salariés et plus
- Van Cleef Arpels

SESSI
32
LE BIJOU EST PRÉCIEUX LA CRÉATIVITÉ PLÉBISCITÉE
(en % des facturations)
Pierres et perles (taille) (12 %) L es principaux moteurs reconnus de l’accélération des ventes de
bijoux tiennent à l’inspiration des créateurs. Le goût du naturel qui
Bijouterie fantaisie (7 %) revient à la mode est une source de création. Les associations or
Autres (9 %) et pierres de toutes les couleurs enrichissent aussi les gammes.
Médailles en métaux L’attrait de l’Orient et de l’Afrique inspire la création de bijoux qua-
précieux (1 %) lifiés d’ethniques ...

D e plus en plus de créateurs de bijoux sont reconnus au même


titre que les couturiers. Le Musée des Arts Décoratifs de Paris les
met à l’honneur en présentant une exposition de pièces emblé-
Bijoux précieux (71 %)
matiques de créateurs d’hier et d’aujourd’hui.

UN MARCHÉ DYNAMIQUE PRINCIPAUX CLIENTS ET FOURNISSEURS DE LA


FRANCE (en millions de francs)
L a consommation de bijoux bijoux en plaqué or sont livrés
augmente sur le marché domes- pour les deux tiers en Afrique
tique comme l’atteste la crois- principalement via le Bénin. Israël (268)
sance des ventes dans tous les
circuits de distribution depuis L ‘accélération des importations
quelques années et les résultats est notable en 1998 principale- Bénin (178)
des entreprises productrices ment pour les achats de dia-
(+ 4 % entre 1997 et 1998). mants, pierres précieuses et Chine (406)
perles. Cependant, les pièces
L es exportations sont en légère en argent ou les articles en or
Royaume-Uni (236)
augmentation en 1998. La continuent eux aussi à augmen-
Suisse reste de loin la première ter. Les principaux fournisseurs
destination des exportations sont l’Italie, la Suisse, la Belgi- Thaïlande (460)
françaises et constitue un pôle que et le Luxembourg qui cou-
de réexpédition vers d’autres vrent à eux seuls la moitié des Belgique - Luxembourg (276)
pays clients. Les bijoux en or importations. Le reste provient
progressent sensiblement vers essentiellement d’Asie : Chine
le Japon et les États-Unis. Les et Thaïlande. Belgique - Luxembourg (630)

LÉGÈRE DÉGRADATION DU SOLDE COMMERCIAL États-Unis (455)


(en millions de francs)
4 512 Suisse (847)
1998 6 350
4 245 Japon (526)
1997 5 489
4 792
1996 5 327 Italie (1 291)
4 157
1995 5 237
4 689 Suisse (1 192)
1994 5 656
4 833
1993 6 042
1 500 1 000 500 0 500 1 000 1 500
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 Exportation Importation
Exportation Importation

SESSI - BJOC
33
ANALYSE S ECTORIELLE
La mode en chiffres

Vêtements, chaussures, parfums, articles de maroquinerie et


bijoux, des produits basiques aux produits de luxe, des produits
standards à la création, la mode oscille entre nécessité et
superflu. Un dénominateur commun rassemble ces activités : la
parure.
Pour la première fois le Sessi réalise une étude chiffrée sur ces
métiers. Un dixième des entreprises industrielles appartient au
secteur de la mode qui réalise 5 % du chiffre d’affaires de
l’industrie manufacturière.
Souvent présentés comme l’image traditionnelle de la France à
l’étranger, ces métiers sont de plus en plus orientés vers la haute
technologie.

Ministère de l'Économie,
des Finances et de l'Industrie
Secrétariat Juin 1999
d'État à l'industrie

SESSI : Service des études et des statistiques industrielles


20, avenue de Ségur - 75353 Paris 07 SP
Téléphone : 01 43 19 41 07 - Télécopie : 01 43 19 41 73

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