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Un ouvrage, de quel type qu’il soit, s’appui sur un sol d’assise et lui transmet donc un
ensemble de charges. Entre le terrain et l’ouvrage, les fondations jouent le rôle d’interface.
Elles sont adaptées au terrain et à l’ouvrage. Ainsi les fondations prennent des formes
différentes pour répondre à la problématique des charges et contraintes (la recherche de
l’équilibre).
Les fondations sont les parties enterrées d’un ouvrage, c’est un élément clé de toute
construction. C’est pourquoi une attention toute particulière doit être faite lors de leur
étude
et de leur réalisation. Ce n’est pas parce que c’est la partie la plus basse d’une structure que
c’est le premier élément dimensionné par un bureau d’étude. En effet, les fondations
reprennent toutes les charges qui « leur tombent dessus » et donc doivent prendre en
compte tout le reste d’un ouvrage de génie civil. C’est pourquoi le choix et le
dimensionnement des fondations sont corrélés avec la conception du bâtiment.
Cela donne à la fondation une place importante qui en fait un point névralgique pour une
construction. Ainsi les risques doivent être minimisés le plus possible. Ceux-ci ne viennent
pas que de la structure supportée mais aussi du milieu environnant, notamment le sol. Celui-
ci est en effet un matériaux comme un autre à la différence qu’il est souvent très hétérogène
et que par son côté naturel est en partie inconnu. Or la nature, la résistance mécanique d’un
sol peut faire toute la différence sur la construction. On perçoit alors l’importance de la
connaissance de la nature des sols d’assise.
Cette connaissance du sol se fait par des essais en laboratoire ou sur le terrain. Ceux-ci
définiront donc ses caractéristiques, ce qui prendra une part importante dans le choix final
du
type de fondation. Car c’est en effet dans un sol stable, avec des risques minimisés à court,
moyen et long terme de changement physique que l’ancrage des fondations sera préféré.
Nous nous sommes alors posés la question de savoir comment se fait le choix d’une
fondation, tout en nous intéressant plus aux fondations profondes, sachant qu’il en existe
plusieurs types, quels sont les enjeux et enfin quels sont les impacts ?
Pour y répondre nous allons tout d’abord présenter les différentes familles de fondations
(superficielles et profondes). Ensuite nous verrons comment on détermine les
caractéristiques physiques et mécaniques du sol. Après cela nous décrierons les types de
fondations profondes existantes, avec leurs caractéristiques, leur mise en œuvre, leurs
points forts et faibles. Nous continuerons avec une explication des différentes pathologies
pouvant être subites par les fondations. Pour finir nous illustrerons nos explication avec un
exemple d’ouvrage constitué de fondations profondes par pieux : l’ESSIE d’Amiens.
GENERALITE SUR LES FONDATIONS
Les fondations sont des éléments de l’infrastructure qui ont pour rôle de transmettre les
charges provenant de la superstructure au sol dans les meilleures conditions et sans le
moindre
risque d’instabilité sur le sol et sur le type de fondation qu’il faut. On distingue plusieurs
types
de fondations : fondations profondes (pieux ; puits) et fondation superficielles (semelle
isolée
; semelle filante ; radier).
Pour le choix de type de fondation a prévoir ; on est amenée a prendre en considération :
* Le poids de la structure
* La capacité portante du sol
* L’économie dans la réalisation
* La facilite et la rapidité d’exécution
* Stabilité totale de l’ouvrage
* Nature de la structure
I – 2 Rôle principal
La structure porteuse d’un ouvrage (voir cours de mécanique chapitre 4) supporte différentes
charges telles que :
le poids de la neige,
Les critères influant le choix d’une fondation sont donc : - La qualité du sol.
- Les charges amenées par la construction.
- Le coût d’exécution.
I - 3 Rôles secondaires
1°) La fondation doit résister elle-même aux charges et doit être calculée en conséquence.
2°) L'ensemble ouvrage – fondation - sol doit être en équilibre stable. Il ne doit pas y avoir possibilité
de mouvement.
- pas de glissement horizontal : L’adhérence sol – fondation doit empêcher les forces horizontales
(poussées du vent, des terres...) de pousser l’ouvrage horizontalement.
- pas de basculement : Les charges horizontales ont tendance à faire basculer l’ouvrage car elles
créent un moment. Les forces verticales (poids) doivent les contrebalancer.
- pas de déplacement vertical : Le sol doit être suffisamment résistant pour éviter l’enfoncement du
bâtiment de manière uniforme ou dissymétrique (tassements différentiels entre deux parties
solidaires de l'ouvrage) et le bâtiment doit être suffisamment lourd pour éviter les soulèvements dus
à l'action de l'eau contenue dans le sol (poussée d'Archimède).
3°) Une fondation doit être durable. Toutes les précautions devront être prises dans les dispositions
constructives, le choix et l'emplacement des matériaux, ainsi que dans la mise en œuvre.
4°) Une fondation doit être économique. Le type de fondation, les matériaux employés et la mise en
Cette limite découle de l'équation simplifiée ci-dessus. Lorsque l'assise de la fondation est
proche
de la surface, le terme constitué par le poids des terres formant la vague est suffisamment
faible
pour être négligé. On est en fondations superficielles.
Lorsque la profondeur d'assise augmente, ce terme devient significatif et l'on passe en
fondations
profondes.
Ce passage s'effectue sans solution de continuité. Il fallait donc fixer une limite. Elle dépend
du
rapport B/H (B : largeur de la fondation et H profondeur d’assise) et varie suivant les auteurs.
Dans les recommandations SOCOTEC, cette limite est fixée à 4.
D’une manière générale cette valeur est communément admise par l’ensemble de la
profession.
II.3. La diffusion des contraintes dans le sol : la notion de BULBE.
Lorsque la fondation est à l'équilibre, il existe, sous son assise et dans son
environnement proche, des zones d'égale contrainte.
Immédiatement sous l'assise, la valeur de la contrainte est celle calculée
lors du dimensionnement de la fondation.
En allant vers la profondeur, la contrainte effective diminue suivant un
diagramme en forme de bulbe.
L'angle au sommet des bulbes dépend de la qualité du sol.
On remarque que la contrainte influence des zones situées au-delà de la
stricte emprise de la fondation. On voit ici la possible influence d'une
fondation sur un ouvrage voisin
Attention : La relation entre contrainte et déformation donne l'image des
tassements à attendre. On peut dont induire un tassement supplémentaire pour