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Introduction Générale

Introduction Générale

Fonder une construction est le problème de géotechnique le plus ancienne et le plus


courant rencontré. L’étude et la réalisation de travaux de fondation sont d’une importance
primordiale dans tout genre d’ouvrages, elles jouent le rôle de liaisons entre la structure et le
sol.

Selon la nature du massif du sol et les charges transmises par les superstructures
(bâtiments, usines, barrages, ponts etc..), les fondations peuvent être superficielles ou
profondes. Une fondation superficielle constitue la partie inférieure d'un ouvrage qui transmet
les efforts provenant de la superstructure à une couche de sol peu profonde.

Sous les efforts apportés le sol devra présenter une résistance suffisante dite capacité
portante et des tassements acceptables pour l'ouvrage lui-même mais également pour les
structures avoisinantes.

Pendant ces dernières décennies des progrès considérables ont été accomplis dans la
reconnaissance des sols et dans l'appréciation de la validité des théories sur le comportement
des terrains. Les méthodes d'étude et de construction ont subi des changements significatifs et,
bien que l'expérience demeure toujours le critère essentiel, les méthodes rationnelles d'étude
ont largement substituées les règles empiriques.

La plupart des méthodes d'estimation de la capacité portante sont basées sur des études
effectuées originalement sur une semelle filante, Rankine, Prandtl(1921) et Terzaghi (1943)
modifiées plus tard afin de les adapter à d'autres conditions comme par exemple la forme de
la fondation, l'inclinaison de la charge, l'excentrement de la charge ….etc.

Plusieurs études ont permis d’avancer dans la compréhension du comportement des


fondations superficielles sous les charges qui leur sont appliquées. Le calcul de la capacité
portante des fondations peut servir des résultats obtenus par des méthodes expérimentales ou
baser sur des relations théoriques. Ces dernières conduisent à la définition des facteurs de la
capacité portante en se basant sur des études effectuées sur une semelle filante uniformément
chargée.

1
Ce travail vise en premier lieu de présenter quelques théories utilisées pour l’estimation
de la capacité portante des fondations superficielles, par la suite des études numériques au
moyen d’analyse en éléments finis sont effectuées, à l’aide du code PLAXIS.

Le mémoire comporte cinq chapitres :


 Le premier chapitre est consacré à la recherche bibliographique sur les fondations
superficielles, leur fonctionnement ainsi que les différents mécanismes de rupture
possibles.
 Le deuxième chapitre présente en premier lieu les différentes méthodes de calcul
de la capacité portante, qui dépend de plusieurs paramètres comme types de
chargement, morphologie des terrains, la forme des fondations….etc. Puis on a
donné une idée sur l’évaluation de tassement.
 Le troisième chapitre aborde le concept de renforcement par des géotextile et le
mécanisme qui se développe au moment l’interaction sol-éléments de
renforcement.
 L’outil de simulation numérique le logiciel PLAXIS ainsi la description des
différents modèles de calcul incorporés dans ce code de calcul sont présentés au
quatrième chapitre.
 Le cinquième chapitre est concerné à l’étude et modélisation le comportement du
sol sous une fondation superficielle. On a traité des exemples concernant la
distribution des contraintes dans le sol, le déplacement et la capacité portante des
fondations.

La thèse se termine avec une conclusion générale englobant les différentes constatations
obtenues durant la préparation de ce mémoire.

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Chapitre 1: Généralités sur les fondations
superficielles
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.1 Introduction

Tous les ouvrages, quel que soit leurs natures, utilisent le sol comme un organe de
support. Pour que les sols résistent mieux aux charges apportées par les structures, les
constructeurs et les projeteurs ont admis la nécessité d'établir des fondations capables de
distribuer ces charges à travers le sol dans des bonnes conditions. Fonder une construction est
une des plus anciennes activités géotechnique du bâtiment et des travaux publics, et le
problème le plus courant de Génie Civil à nos jours.

A travers les âges, on a construit des édifices importants et certains de ces ouvrages sont
restés en service pendant des siècles. Il était par la suite inévitable que les travaux de
terrassement et de fondations se soient développés, pour l'essentiel, comme un art s'appuyant
sur des pratiques et des usages issus des expériences satisfaisantes.

Pendant les soixante dernières années, des développements considérables ont été
accomplis dans le domaine des investigations et dans l'appréciation de la validité des théories
sur le comportement des sols. Les méthodes d'études et de construction ont subi des progrès
significatifs, bien que l'expérience demeure toujours le critère essentiel, les méthodes
rationnelles d'étude ont largement remplacées les règles empiriques.

Dans son sens le plus strict, une fondation est l'élément qui sert de support à l'ouvrage et
les charges de service. Elle comprend la couche superficielle de l'écorce terrestre et la partie
de l'édifice destinée à reporter les efforts sur le so1. Une fondation représentent un enjeu
fondamental d’une construction, car elles forment la partie structurelle qui assure sa portance
et permet de contrôler les tassements.

Selon la nature du sol ou de la roche à supporter les structures, les fondations peuvent
être superficielles ou profondes. Lorsque le sol de surface n'a pas une résistance suffisante
pour supporter l'ouvrage, des fondations profondes sont mises en place. Ce type de fondation
permet de reporter les charges dues à l'ouvrage qu'elles supportent, sur des couches de sol
situées à une profondeur variante de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres.

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.2 Fondation superficielle

Une fondation superficielle est, par définition, une fondation qui repose sur le sol ou qui est
faiblement encastrée (Figure 1.1). Les charges qu'elle transmet ne sollicitent que les couches peu
profondes.
Les éléments géométriques qui définissent
une fondation superficielle sont:
 B, la largeur de la fondation ;
 L, la longueur de la fondation ;
 D, l'encastrement qui est la
profondeur de la base de fondation.

Figure 1.2-1 Fondation superficielle.

On considère une fondation comme superficielle quand la profondeur d'encastrement D par


rapport à la surface superficielle du terrain n'excède pas quatre à cinq fois la largeur B (ou B le
plus petit côté) du massif de la fondation (Figure 1.2).

𝐷
→< 4 Fondations superficielles (semelles filantes ou isolées, radiers)
𝐵
𝐷
4≤ < 10 Fondation semi- profondes (puits)
𝐵
𝐷 Fondation profondes (pieux)
> 10

Figure 1.2-4 Types de fondations

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

 Semelle isolée si la fondation supporte un poteau ;


 Semelle filante si L/B > 10 il s'agit d'une supportant un mur ou plusieurspoteaux;
 Radier général si la fondation corresponde à la surface totale du bâtiment.

Figure 1.2-5 Fondations superficielles -(a) fondation isolée (b) fondation


filante (c) fondation de type radier

On cherche souvent à fonder un ouvrage superficiellement. Si cette solution n'est pas


satisfaisante du point de vue technique ou économique, une solution en fondation
profonde sera envisageable.
1.3 Fonctionnement des fondations superficielles

1.3.1 Comportement d'une semelle chargée

Les tassements qui vont se produire sous une semelle superficielle sont en fonction de
l'intensité de la charge appliquée et qui ont en général l'allure de la courbe illustrée sur de
laFigure (1.4).

Figure 1.3-1 Chargement d'une semelle superficielle.

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

QL : est la charge limite de la semelle : c'est la charge maximale que peut supporter au
moment de rupture. Comme cette valeur n'est pas très bien définie, on considère souvent que
QL est la charge correspondant à un certain enfoncement dans le sol.

La contrainte de rupture ou limite de la semelle est donnée par l’expression :


qL = QL /A
La contrainte admissible qa, c'est la valeur de cette contrainte qui permettra au bureau
d'étude de dimensionner les fondations avec une marge de sécurité. On constate sur la Figure
(1.4) que qa devra dépendre de deux conditions :

Un critère de rupture qa = qL/FS
Avec Fs : coefficient de sécurité généralement pris égale à 3.
La contrainte admissible devra, être telle que tout risque de rupture est évité.

Un critère de déformabilité : la condition précédente étant supposée remplie et la
semelle chargée de telle sorte que la contrainte admissible transmise au sol qa,
cette semelle tassera de la valeur Sa (Figure 1.4).

Il conviendra d'assurer que le tassement est compatible avec le comportement de


l'ouvrage. La valeur du tassement admissible dépend donc directement du type de l'ouvrage,
elle peut varier de l’ordre de millimètre (antennes spatiales) à l’ordre d’un mètre (réservoirs
de pétrole de très grands diamètres).

1.3.2 Mécanismes de rupture d'une fondation superficielle

Les résultats d'essais sur des semelles rigides (Vesic 1963) montrent qu'il existe trois
mécanismes potentiels de rupture mobilisant un volume limité de sol (Figure 1.5)

Figure 1.3-2 Mécanisme de rupture théorique d’un sol homogène


supportant une semelle filante.

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

 Un mécanisme général : caractérisé par la formation d'un coin sous la base de la


fondation, qui refoule le sol latéralement selon des lignes de glissement qui se
propagent jusqu’à la surface de sol. L'enfoncement de la fondation provoque
généralement un soulèvement du sol d'autant plus net que la structure est moins
déformable. C'est le cas pour les sols relativement résistants (Figure 1.6-a). Dans
le sol, on constate trois zones de perturbation :
 Zone I : Il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui
s'enfonce dans le sol en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface.
Lesol de cette zone est dans un état surabondant ;
 Zone II : Le sol de ces parties est complètement plastifié et il est refoulé
vers la surface. Les déplacements et les efforts de cisaillement sont
importants, donc la rupture est généralisée ;
 Zone III : Les zones externes sont peu perturbées et ne sont soumises qu'à
des contraintes beaucoup plus faibles qui ne le mettent pas en rupture.

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

Figure 1.3-4 Mécanisme de rupture d’une semelle rigide adopté par


Vesic (1968), Coduto (2001), Merifield (2005).

 Un mécanisme de cisaillement localisé : qui ne s'étend qu'au voisinage immédiat de la


fondation. Il y a également soulèvement du sol, mais après un enfoncement très
important. C'est le cas pour les sols très compressibles, comme des sables lâches
(Figure 1. 6-b).
 Un mécanisme de rupture par poinçonnement : La fondation pénètre verticalement
dans le massif, sans perturber le sol adjacent à la fondation (Figure 1.6-c).

Pour les sols cohérents et saturés, l’application du chargement est accompagnée d’une
augmentation de la pression interstitielle. Mais comme la vitesse de chargement est souvent
supérieure à la vitesse nécessaire pour la dissipation de ces surpressions, il est raisonnable de
supposer que l’enfoncement s’effectue à volume constant (en conditions non drainées).

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

Pour les sols pulvérulents, l’application du chargement entraîne une variation de volume
due à la réorganisation des grains (des enchevêtrements ou compaction des grains selon les
niveaux de contraintes atteints). La charge de rupture (ou capacité portante) peut être estimée
par des calculs relativement simples en supposant que les paramètres de résistance des sols au
voisinage de la fondation sont connus.

Vesic (1973) a proposé une distribution du mécanisme de rupture suivant la densité du


sol et le rayon hydraulique comme il est indiqué sur la Figure I.6. La nature de la rupture du
sol sous charge ultime est une fonction de plusieurs facteurs tels que la résistance et la
compressibilité relative du sol, la profondeur d’encastrement ( Df ) par rapport à la largeur de
la fondation B, et le rapport largeur - longueur (B/L) de la fondation. Cela a été expliqué
clairement par Vesic (1973), qui a mené plusieurs essais réalisés sur modèles réduits au
laboratoire dans le cas d’un sable. La conclusion de ses résultats est montrée dans la Figure
(1.7) Dans cette figure Dr est la densité relative du sable, et R le rayon hydraulique de la
fondation qui est défini comme suit : R = A / Pr
Ou : A : Surface de la fondation = B.L Pr : Périmètre de la fondation = 2. (B+L).
On remarque, pour Df / R > 18 la rupture par poinçonnement se manifeste quelle que soitla valeur de la densité
relative du sable.

Figure 1.3-5 Nature de rupture dans un sable en fonction de la densité relative Dr et Df /R.
(Vesic 1963 modifié par DeBeer 1970)

1.4 Distribution des contraintes sous une fondation

Lorsqu'on exerce sur une plaque circulaire, posée sur le sol, une charge uniforme, la
distribution des contraintes sous la plaque dépend de sa rigidité.

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.4.1 Cas d’une semelle souple


Si la plaque est très souple elle peut suivre toutes les déformations du terrain, la pression
de contact sera distribuée uniformément, mais le tassement sera inégalement réparti (Figure
1.8).

Figure 1.4-1 Déformation d'une fondation souple sous une charge de densité uniforme.

1.4.2 Cas d’une semelle rigide

Si la plaque est infiniment rigide le tassement est uniforme, mais la pression de contact
sera non uniforme. Dans le cas d'un sol idéal parfaitement élastique Boussinesq a déterminé la
répartition théorique de cette pression (Figure 1.9). Au centre de la plaque la pression de
contact est égale à la moitié de la pression moyenne, σ = Q/π R2, puis elle croie lentement, et
vers les bords, elle tend vers l'infin1. Pour les sols réels, il ne peut pas être ainsi, on observe
des répartitions d'allure différente suivant que le sol soit cohérent ou pulvérulent.

Figure 1.4-2 Distribution théorique de Boussinesq des contraintes


sous une plaque rigide.

1
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.4.3 Effet de la nature de sol sur la distribution de pression de contact

A) Cas des sols cohérents

Dans le cas d'un sol cohérent (argile, limon, sable à faible perméabilité), l'application
d'une charge entraîne l'apparition des surpressions interstitielles qui se dissipent lentement. Il
faut donc étudier le comportement du massif à court terme et à long terme : les conditions les
plus défavorables sont souvent rencontrées à court terme. L'existence de la cohésion permet
au sol de résister, pour une certaine gamme de contrainte, à la plastification due à la
pénétration de la fondation, notamment aux bords de celle-ci. La contrainte verticale au
contact sol fondation à court terme a une allure parabolique proche de la solution de
Boussinesq, bornée par la résistance du so1.

B) Cas des sols pulvérulents

Dans le cas d'un sol pulvérulent (sable à forte perméabilité, gravier), le module d'Young
croît avec la pression de confinement, la contrainte verticale près des bords de la fondation
est donc petite car le confinent est faible et la résistance au cisaillement est due uniquement
au frottement interne (la cohésion est nulle). En revanche, au centre de la fondation, la
contrainte verticale au contact est maximale car le confinement est important. Une
distribution non linéaire est alors observée.

Notion Bien
La largeur de la fondation a également une influence sur la distribution des contraintes
dans le so1. En effet, plus la fondation est large, plus le sol est sollicité en profondeur pour
une même charge appliquée. La Figure (1.10) met en évidence ce phénomène en présentant
lamême isocontraintes verticales dans le sol pour des fondations ne différent que par leurs
largeurs B. Il apparaît ainsi important de bien connaître les différentes couches, constituant le
terrain, qui vont être atteinte par les contraintes apportées par la structure envisagée. Toutefois,
il est admis qu'au-delà d'une profondeur comprise entre B et 2.5B la nature du sol

n'a pratiquement plus d'influence sur le comportement de la fondation (Mesta .P & Prat M
(1999)).

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

Figure 1.4-3 Influence de la largeur de fondation sur les


isocontraintes verticales.

1.5 Détermination des contraintes dues à une surcharge (Problème de Boussinesq)

Pour déterminer les contraintes dues à une surcharge, on fait couramment l’hypothèse
d’un sol élastique homogène et isotrope. C’est une hypothèse admissible pour la
détermination de la composante verticale des contraintes dans le so1. Les calculs de
supplément de contrainte pour un milieu non pesant élastique ont été établis par Boussinesq.
1.5.1 Charge ponctuelle

𝐶𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑛𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡, ℎ𝑜𝑚𝑜𝑔è𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑖𝑠𝑜𝑡𝑟𝑜𝑝𝑒, 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡é à 𝑠𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒


supérieur par un plan horizontal illimité et soumis à l'action d'une force verticale isolée P,
(Figure 1.11). Boussinesq a montré que la contrainte qui s'exerce sur une facette horizontale,
centrée en M, a pour direction OM, (O : point d'application de la force P), et que la
composante normale à la facette a pour expression.

3𝜌 1 3𝜌 1 𝑧 5
5
𝛥𝜎𝑧 = 2𝑀 . . 𝜃 = 2𝑀 . ( )
𝑧 2cos 𝑧 2 𝜌
(ρ=OM)
𝑧 −
cos 𝜃 = 𝜌 = √𝑟2 + 𝑧2
𝜌
𝛥𝜎 5⁄ soit 𝛥𝜎 = 𝜌 𝑁𝐵
3𝜌 𝑧5
𝜎 = 2𝑀. (𝑟2+𝑧2) 2 𝑧 𝑧2
𝑟 3∕2𝜋
Avec 𝑁𝐵 = 𝑓 ( ) = ⋅ 5⁄
2
3 (1+(𝑟 ) ) 2
𝑧

Figure 1.5-1 Contrainte due à une charge


ponctuelle

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CHAPITRE Généralités sur les fondations

Les Figures (1.12) montrent les distributions de contraintes verticales suivant un plan
horizontal et les bulbes de pressions à valeurs égales. On remarque que la contrainte est
dissipée sous forme d’une courbe en cloche, au fur et à mesure que la profondeur augmente la
courbe s’aplatit, on parle du phénomène de dissipation des contraintes. Pour simplifier on
fait l’approximation en assimilant la courbe en cloche à une répartition uniforme de charge.

Figure 1.5-2 Allure de distribution de contraintes sous une charge concentrée.

1.5.2 Charge linéaire uniformément répartie sur une longueur infinie

La solution est donnée par Flamant (Figure 1.13), par intégration l’expression de Boussinesq
2𝑄
𝛥𝜎 = cos3 𝜃 𝑎𝑣𝑒𝑐 cos 𝑧
𝑒𝑡 𝜌 = √𝑟2 + 𝑧2 remplçant on aura:
𝑧
𝑀𝜌 𝜌
2Q z 3
Δσ = ( 𝑄 2π 3⁄
z − ) = 𝑧 1+(𝑟̇⁄ 2 .2
π√r2+z2 √r2+z2 2 𝑧)
Δσ =𝑄 𝑁 2π
z 𝑁2 =(1+( r z ) 2) 2
𝑧
2

Figure 1.5-3 Contrainte due à une


1.5.3 Charge uniformément répartie sur une charge linéaire.
surface

Afin de calculer la contrainte due à la surcharge on va utiliser la formule de Boussinesq présentée, en


effet sur une superficie infinitésimale dS chargée par la contrainte q, on assimilela résultante
appliquée sur cette surface à une charge ponctuelle de valeur (qxdS) appliquéeau centre de gravité
de la surface dS

1
CHAPITRE Généralités sur les fondations

La force élémentaire dF = q.dS provoque à la


profondeur z et à la distance r, une contrainte
d(z). On intègre l’expression la formule de
Boussinesq pour avoir la contrainte Δσz due à
charge totale soit :
𝟑𝒒 𝒅𝒔 𝟏
𝒅(𝜟𝝈 ) = 𝐜𝐨𝐬(𝟓)𝜽
𝒛
𝟐𝝅 𝒛𝟐
𝜟𝝈𝒛 = ∫ 𝐝𝐞𝐭( (𝜟𝝈) d’où

𝟑
𝜟𝝈𝒛= ∬ 𝒒𝐜𝐨𝐬(𝟓)𝜽 𝒅𝒔
𝟐𝝅𝒛𝟐

𝜟𝝈𝒛 = 𝟑. 𝒅𝒔. 𝒒. 𝒛𝟑/ ( 𝟐𝑀. (r2 + z2 ) 𝟓


) Figure 1.5-4 Contrainte due à une charge
𝟐
répartie sur surface

Pour avoir la contrainte due à l’ensemble de la répartition il suffira de procéder à


l’intégration sur l’ensemble de la surface chargée.
Pour faciliter le calcul des contraintes dues à l’application de charges uniformément
réparties, des abaques ont été établies, ainsi en sachant la profondeur à laquelle on veut
calculer la contrainte due aux surcharges, et les caractéistiques de la surface de chargement on
peut calculer la contrainte due aux surcharges selon la formule :

∆σz= q .∑I
1.5.3.1 Charge uniformément répartie sur une surface circulaire

Pour une surface circulaire de rayon R, chargée uniformément par une contrainte q, comme c'est montré
dans la Figure (1.15), la contrainte dansl'axe de la surcharge est égale à :

Figure 1.5-5 Charge uniforme sur une surface circulaire

1 3
∆σz= q. I 𝑰=𝟏−[ ]
𝑅
1+( ) 2
𝑍

14
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.5.3.2 Charge uniformément répartie sur une surface rectangulaire

L'abaque de Steinbrenner (Figure : 1.18) permet de calculer z s'exerçant sur une facette
horizontale à la profondeur z sous un coin de l'aire

∆σz= q .∑I., I (m,n)


Pour une semelle de longueur L et de largeur B, l'abaque donne I en fonction de m = L/z
pour différentes valeurs de n = B/z. (L et B sont interchangeables).

Généralisation:

La contrainte à la verticale d'un point quelconque A s'obtient en définissant, à partir du


rectangle effectivement chargé et du point' considéré, quatre rectangles ayant chacun un coin
à la verticale du point A. Le coefficient d'influence total, à la verticale de A, est obtenu par
application du principe de superposition en faisant la somme algébrique des coefficients
d'influence de chacun des rectangles.

Figure 1.5-6 La contrainte à la


verticale d'un point quelconque

-La verticale passant par A traverse la zone chargée (figure :1.16.a) :

I=I1+I2+I3+I4

- La verticale passant par A ne traverse pas la zone chargée (figure : 1.16.b):

I=I1+I2-I3-I4

15
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.5.3.3 Charge uniforme verticale sur une bande de longueur infinie

Pour une semelle filante ou un remblai de la largeur 2b

Δ𝜎 = 𝑞 (𝛼 + 𝑠i𝑛𝑧𝛼.𝑐𝑜𝑠 𝑐𝑜𝑠 (𝛼 + 2𝛿) )

Figure 1.5-7 : Charge uniforme verticale sur une bande de longueur infinie

1.6 Estimation de tassement


L'application des charges sur un sol provoque des déformations. La plupart des
surcharges appliquées à un terrain sont verticales et les déplacements les plus importants sont
des déplacements vers le bas. Ces déplacements sont appelés «tassements » ils peuvent avoir
des conséquences non négligeables sur la stabilité des structures supportées par le sol,
(Figure1.18).

Figure 1.6-1 : Courbe de tassement pour une fondation


superficielle.

16
CHAPITRE Généralités sur les fondations

Pour un sol relativement résistant ou compacte (sable dense) la courbe pression


tassement (courbe «a») présente un palier d'écoulement plastique très marqué, le tassement
s'accroît sans augmentation de la pression. L'abscisse qd de l'asymptote représente sans
ambiguïté la pression maximale que le sol supporter avant la rupture, c’est ce que l'on appelle
la capacité portante. On notera que cette pression qd est définie par le rapport de la charge qui
provoque la rupture à la surface de la fondation, c'est une contrainte moyenne et non une
contrainte maximale réelle mesurée sous la semelle.

Deux aspects sont à prendre en compte dans le tassement :


 Le tassement absolu qui se traduit par un déplacement de l'ensemble d'une
structure vers le bas.
 Le tassement différentiel provoqué par la différence de déplacement entre
deux points d'une même structure.

Le calcul du tassement nécessite de connaître la valeur de la contrainte effective en


chaque point du milieu, sur un élément de surface horizontale, (Figure 1.19).

Figure 1.6-2 La contrainte effective en un point.

1.6.1 Détermination du tassement

Si des résultats de laboratoire sont disponibles, le tassement final de la fondation Sf est


calculé comme la somme d'un tassement immédiat Si et d'un tassement de consolidation Sc .
Dans le cas d'une fondation posée en surface sur un sol homogène d'épaisseur infini, et
uniformément chargée, le tassement immédiat sous la fondation est fourni par la théorie de
l'élasticité ;

1
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1−𝑣(2)
𝑆𝑖 = 𝐶𝑓 𝑞𝐵
𝐸

Où Cf est un coefficient qui dépend de la forme de la fondation, de manière dont la


charge est transmise au massif de sol (nature de l'interface) et de la position du point de
calcul(centre ou bords de fondation, par exemple).

La théorie de l'élasticité montre que le tassement d'une semelle filante sur un sol
homogène d'épaisseur infinie est également infini (Cf est infini). Il convient alors pour
calculerla valeur du tassement immédiat dans un massif de sol semi-infini de considérer les
cas suivants :

● Soit le massif de sol est d'épaisseur finie. Dans le cas d'une semelle filante, les valeurs

de Cf dépendent du coefficient de Poisson et de l'épaisseur H.


● Soit le massif de sol d'épaisseur infinie et la fondation est de dimensions finies. Les
valeurs du coefficient Cf ne dépendent que des dimensions de la fondation et de la
position du point de calcu1.
Le module d'Young E et le coefficient de Poisson ν sont déterminés dans un essai à
court terme. Dans le cas d'une argile, le module d'Young est le module non drainé EU et le
coefficient de Poisson est égal à 0.5.

Pour sa part, le tassement de consolidation est estimé en faisant l'hypothèse d'une


déformation unidimensionnelle et en utilisant la courbe de compressibilité
oedométrique(Figure 1.20). Pour une couche homogène d'épaisseur H, le tassement de
consolidation vaut :

HCs
1+e0 𝜎𝘍𝑣0+𝛥𝜎𝑧𝑧 𝑆𝑖 𝜎′𝑣0 + 𝛥𝜎𝑧𝑧 ≤ 𝜎′p
Sc log 10 𝜎 𝘍𝑣 0

HCs 𝜎 𝘍𝑝
log 10 HCc
Sc
1+e0
1+e0 log 10
𝜎𝘍𝑣0+𝛥𝜎𝑧𝑧
Si 𝜎′𝑣0 + 𝛥𝜎𝑧𝑧 ≥ 𝜎′p
𝜎 𝘍𝑣 0 + 𝜎 𝘍𝑝

Où CC est l'indice de compression ; CS, l'indice de gonflement ; eo, l'indice des vides à
l'état initial σ’vo, la pression verticale effective initiale des terres au milieu de la couche
considérée; σ’P, la pression de préconsolidation et ΔσZZ, la surcharge verticale apportée dans
le plan méridien de la charge.

1
CHAPITRE Généralités sur les fondations

Figure 1.6-3 Principe de calcul du tassement de consolidation

la distribution de la contrainte dans le plan est indépendante de la valeur du coefficient de


Poisson.
En revanche, lorsque le substratum rigide est situé à une profondeur finie, la distribution
de contrainte dépend de la valeur du coefficient de Poisson. Celui-ci a une influence
relativement faible sur la contrainte verticale, mais une influence significative sur la
contrainte horizontale. En pratique, une formule est souvent utilisée, qui donne une bonne
approximation de l'accroissement de la contrainte verticale à une profondeur z, sous une
fondation rectangulaire, de largeur B et de longueur L, soumise à une pression uniforme q
(Figure 1.21).

𝒒𝑳𝑩
∆𝜎𝑧𝑧 =
(𝑳+𝒁)+(𝑩+𝒁)

Figure 1.6-4 Méthode approchée pour le calcul de l'accroissement des contraintes

1
CHAPITRE Généralités sur les fondations

1.7 Conclusion

Une fondation superficielle et une fondation dont l'encastrement D dans le sol n'excède
pas quatre fois la largeur B. Le mécanisme de rupture et la distribution des contraintes sous la
fondation dépendent généralement de la nature du so1. Un projet de fondation superficielle
adéquate doit répondre aux préoccupations suivantes :

● La fondation doit exercer sur le sol des contraintes compatibles avec la résistance à la
rupture de celui-ci, c'est le problème de la capacité portante.
Le tassement de la fondation doit être limité pour éviter le basculement ou la ruine del'ensemble et
pour empêcher l'apparition de fissures localisées qui rend l'ouvrage inutilisable

20
Chapitre 2: Capacité portante des fondations
superficielles
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.8 Introduction

La stabilité d’une construction résulte des dispositions prises par le concepteur pour éviter la ruine de
celle-ci au cours de sa durée de vie. En effet, les constructions (ponts, bâtiments ) doivent résister à
un certain nombre de sollicitations ou charges dans des conditions habituelles (charge de service,
neige,…) ou même exceptionnelles (accident, séisme,…) sans endommagement et sans mettre en
danger les occupants.

Toutes les constructions d'ingénierie reposant sur la terre doivent être effectuées par un certain type
d'éléments d'interface appelée une fondation. La fondation est la partie d'un système d'ingénierie qui
transmet dans le sol sous-jacent les charges supportées et de son poids propre. les fondations sont
généralement conçues pour remplir certaines conditions de service et de stabilité, donc la stabilité est
assurée quand les efforts provenant des charges extérieures ne dépassent pas la capacité de résistance
du sol, c'est-à-dire le sol doit posséder une résistance ou une capacité suffisante à la rupture.

La capacité portante qu d'une fondation soumise à un chargement donné est la contrainte maximale que
le sol peut reprendre sans atteindre la rupture. Ce problème a posé des solutions classiques par les
concepteurs et concernent, d’une part, la détermination de la portance du terrain de fondation et
d’autre part, l’estimation des déplacements de la fondation sous l’effet des sollicitations générées par
la superstructure.

Selon la capacité portante, il existe deux approches classiques pour déterminer la capacité portante
des fondations superficielles : La première, analytique, est basée sur la théorie de la plasticité parfaite,
elle nécessite la connaissance des caractéristiques intrinsèques c et φ du sol, et la deuxième,
empirique, est fondée sur l'interprétation directe d'essais in situ comme le pressiomètre ou le
pénétromètre. Ces deux approches donnent une formule de base de la capacité portante correspondent
à une configuration simple de référence, une fondation superficielle filante (à base horizontale) rigide
et rugueuse, soumise à une charge verticale centrée, reposant sur un massif de sol semi-infini
homogène à surface horizontale.

Ce premier chapitre est consacré à la présentation du comportement des fondations superficielles et


donne une synthèse sur les méthodes de calcul de la capacité portante des fondations superficielles.

21
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.9 Description du comportement des fondations superficielles

1.9.1 Type des fondations superficielles

La plus basse partie d'une structure qui assure la transmission et la répartition des charges de cette
structure en sécurité aux sols sous-jacents ou de la roche c'est la fondation. Les fondations peuvent
être classées en deux grandes catégories : les fondations superficielles et les fondations profondes. La
fondation superficielle est, par définition, une fondation qui repose sur le sol ou qui n'y est que
faiblement encastrée (profondeur d'ancrage est inférieure à 1,5 fois sa largeur). Les Semelles
individuelles (Fig. 1.1) carrées ou rectangulaires dans le plan si elles supportent les colonnes, les
semelles filantes si elles supportent les murs et autres structures similaires et les radiers sont appelés
des fondations superficielles.

Figure 1.9-1 Types de fondations superficielles (Frank, 1999)

1.9.2 Comportement des fondations superficielles

Afin de montrer le comportement d'une fondation superficielle, les tassements qui vont se produire
sous la fondation sont en fonction de l'intensité de la charge appliquée. À partir de la figure 1.2, on
observe que le tassement croit en fonction de la charge appliquée.

En remarque au début que la déformation croît proportionnellement en fonction de la charge, puis la


déformation s'amplifie et aussi on remarque que le tassement continue sans qu'il y ait accroissement
de l'effort, une rupture plastique de l'assise se produit, est par définition la charge limite qui entraîne la
rupture
q= Qu/A

22
CHAPITRE Capacité portante des fondations

A : l’aire de la semelle

Figure 1.9-2 Chargement d’une fondation superficielle (Frank, 1999)

1.10 Capacité portante des fondations superficielles

1.10.1 Introduction :

Au cours des dernières années, plusieurs études des problèmes de fondations superficielles ont été
proposées pour évaluer la capacité portante des fondations superficielles.
Ce chapitre résume certains des travaux développés jusqu’ici, en supposant que le sol a à supporter
une fondation de largeur B avec profondeur D soumise à une charge verticale centrée.

1.10.2 Théorie de la capacité portante de Terzaghi (1943).

En (1943), Terzaghi a proposé une théorie bien conçue pour déterminer la capacité portante d'une
fondation superficielle rigide, continue, avec une base rugueuse supportée par un sol homogène
d'assez grande profondeur. Il a supposé que la fondation est d’une largeur B égale ou inférieure de la
profondeur Df de la fondation. La surface de rupture dans le sol pour une charge ultime qu supposée
par Terzaghi est présentée sur la figure 1.4.
D'après cette figure, la zone de rupture dans le sol sous la fondation peut être divisée en trois zones
principales, à savoir :
- Zone abc : c’est la zone triangulaire élastique située immédiatement sous la fondation. L’inclinaison
des faces ac et bc du coin avec l’horizontale est l’angle α=φ (angle de frottement du sol).
- Zone bcf : Cette zone est dite la zone de cisaillement radial de Prandtl.
- Zone bfg : Cette zone est dite la zone passive de Rankine. Les lignes de glissement de cette zone
font un angle de ± (45 - φ/ 2) avec l'horizontale.

23
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Il est à noter que la zone de cisaillement radial 2, et la zone passive de Rankine 3 existent aussi à
gauche du triangle élastique zone abc, cependant ils ne sont pas montrées sur la figure2.
La ligne cf est un arc spiral logarithmique et définie par l’équation :

r  r0e tan

Les lignes ad, de, bƒ et ƒg sont des lignes droites. La ligne de et fg continue effectivement jusqu’à la
surface horizontale. Terzaghi a supposé que le sol au-dessus du niveau de la base de la semelle peut
être remplacé par une surcharge q= γ.Df.

Figure 1.10-1 Surface de rupture du sol sous une charge ultime d’une semelle filante rigide d’après
Terzaghi (1943).

Figure 1.10-2 - Force passive de la face bc sur le coin abc montré sue la figure 1.4, d’après Terzaghi (1943)

La contrainte de cisaillement τ dans le sol, elle est exprimée par l’équation suivante :
  c   .tg()

2
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Où : σ la contrainte effective normale


c cohésion
Φ ; angle de frottement

La charge ultime (capacité portante) peut être déterminée si l’on considère la face ac et bc du coin du

triangle abc et déterminer la force passive sur chaque face nécessaire qui provoque la

rupture. Il est noté que la force passive Pp est due à la surcharge q= γ.Df, cohésion C, poids volumique
γ, et l’angle de frottement de sol φ.
Se référant à la figure 2.1, la force passive Pp sur la face bc par unité de la longueur de la fondation doit
faire un angle droit par rapport à la section transversale qui est :
Pp=Ppq+Ppc+Ppγ
Où: Ppq, Ppc et Ppγ composants de la force passive de c, q et γ respectivement.
Les directions Ppq, Ppc et Ppγ sont verticales et puis la face pc fait un angle φ avec horizontale
et Ppq, Ppc et Ppγ doivent faire un angle φ avec le sens normal de bc. Pour obtenir les values
de Ppq, Ppc et Ppγ, la méthode de superposition peut être utilisée, et qui ne s’agira pas d’une solution
exacte.
1.10.3 Détermination de Ppq (φ≠0, γ=0, q≠0, c=0)

On considère la section libre du coin bcfj, qui a montré sur la figure 1.4 (également représentée sur la
figure). Pour ce cas, le centre de la spirale logarithmique (desquels cf est un arc) sera au point b. les
forces par unité de la longueur du coin bcfj sont dûes à la surcharge q qui est présentée sur la figure
1.5, à savoir :

1. Ppq
2. Surcharge q
3. La force passive de Rankine Pp (1).
4. La force F sur l’arc long cf.
La force passive de Rankine est déterminée comme suit :
 
p  qK H  qH tan2 45 
p1 p d d  
2
 

Où: Hd  fj
Kp= coefficient de la pression passive de la terre de Rankine.

2
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Figure 1.10-3 Détermination de Ppq (f ≠ 0, g = 0, q ≠


0, c = 0)

D'après la propriété d'une spirale logarithmique définie par l'équation, la ligne radiale dans chaque
point a fait un angle avec la normale, d'où la ligne d'application de force F va passer à travers le point
b (centre de la spirale logarithmique présentée sur la figure 1.5a). En prenant les moments de toutes
les forces autour du point b:
B  bj  H
p  
 q bj
d
p

pq     p1 2
 4 2
 
 
Où : bj  r1 cos 45  
2
 
 
H 
r sin  45  
d 1  
2
On considère la stabilité du coin élastique abc sous la fondation à présenter dans la figure 1.5b
qq B 1  2Ppq

 
3  
2  tan
e   
2Ppq
 q
  4 2
  qN
Où: qq  2 q
B 
cos2  45  
 2 

 Nq 

2
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.10.4 Détermination de Ppc (φ≠0, γ=0, q=0, c≠0)

Figure 2.3 présente la section libre du coin bcfj, comme dans le cas Ppq, le centre de l’arc spirale
logarithmique sera situé sur le point b. Les forces sur le coin, qui sont dues à partir de la cohésion
présentée sur la figure 1.5, à savoir :
- la force passive Ppc

-la force de la cohésion : C  c(bc 1)

Figure 1.10-4 Détermination de Ppc (f ≠ 0, g = 0, q = 0, c ≠ 0)

- la force passive de Rankine due à la cohésion



P  2c
Kp
H  2cH tan 45

p2 d  d 
2
 
- la force de la cohésion C par unité de la longueur autour du point b :
   
 B
 r1 sin  45  2 
Ppc    P
p2
   Mc
4  2 
 

c 2 2
(r r )
 1 0
Mc= moment du a la cohésion c autour de l’arc cf = 2 tan
Donc
   
B  r sin  45    2 2
    1  2
  c
 pc    2cHd tan  45
P 1
(r     r0 )
4   2   2   2 tan  
 

2
CHAPITRE Capacité portante des fondations

On considère l’équilibre de la partie abc (figure 1.6b)


qc (B 1)  2C sin   2Ppc


qcB  cB sec sin   2Ppc

 2 3  tan 
 e  4 2 
qc  c cot   2   1   cNc  c cot ( Nq  1)
2 
cos  45   
  2 

1.10.5 Détermination de Ppγ (φ≠0, γ=0, q=0, c≠0)

Figure 1.7 présente la section libre du coin bcfj. Le centre de la spirale logarithmique auquel bf est un
arc atteint un point O autour de la ligne bf, c’est parce que la valeur minimale de Ppγ doit être
déterminée par plusieurs essais. Le point O est un centre d’essai. Les forces par unité de la longueur
du coin doivent être prises en compte :

-
la force passive Ppγ
-
le poids volumique W du coin bcfj
-
la résultante de la force F appliquée sur l’arc cf
-
la force passive force de Rankine Pp(3)
La force passive Pp(3) de Rankine peut être donnée par la relation suivante :

1 2 2 
p p(3)   H d tan  45  
2 2
 
Il est aussi à noter que la ligne d’action de la force F passera le point O, prenant le moment de toutes
les forces par rapport au point O :
Pp I p  Wlw  P l
p(3) R

28
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Figure 1.10-5 Détermination de Ppγ (f ≠ 0, g = 0, q = 0,


c ≠ 0)

De nombreux essais de ce type sont réalisés par changement de la position du centre de la


Spirale logarithmique autour de la ligne pf, ensuite la valeur minimale de Ppf peut être déterminée.
Considérant la stabilité du coin abc comme montré sur la figure 1.7, on peut écrire que :
q B  2Pp Ww

Où : qγ la force par largeur de la surface de la fondation


Ww poids du coin abc
Cependant
2
B
Ww   tan 
4

1  2 
Donc q  B
 2Pp  tan 
 B 4 
 
La force passive Ppγ peut être exprimée sous la forme :
1 2 1  B tan  1 2 2
Pp  h K 2 K   B K p tan 
  p
p   

2 2  2  8

Où Kpγ= coefficient de la pression passive de la terre.


Remplacer l’équation dans l’équation

 2 2 2  K p tan2   tan 
1
q  1  B K p tan   B  tan   1
1B
 BN
1     


B4 4
 2 2 2  2
CHAPITRE Capacité portante des fondations

29
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.11 Capacité portante ultime :

La capacité portante d’une fondation superficielle supportée par un sol caractérisé par une cohésion,
angle de frottement et la surcharge peuvent être exprimés par l’équation suivante :
qu  qq  qc  q

En substituant les relations pour qq, qc et qγ qui se sont donnés dans les équations (1.12), (1.13) et (1.14)
dans l’équation (1.15) pour écrire :
1
qu  cNc  qNq   BN
2

Où Nc, Nq et Nγ sont des facteurs de la capacité portante.


 3  

2  tan
  

4 2 
N 
e  
q 2
2
cos  45  
 2 

 Nq 
Nc  c cot (Nq 1)

1 2 tan 
N  K p tan  
2 2

Nc  c cot (Nq 1)

Le tableau 1.1 présente les résultats des coefficients de la capacité portante en fonction de l’angle de
frottement d’après les équations (1.17), (1.18) et (1.19). Les valeurs de Nγ sont obtenues par
Kumbhojkar.
Krizek a proposé une relation simple des facteurs de la capacité portante de Terzaghi avec une
dérivation maximum e 15%, comme suivant :
228  4.3
Nc 
40  
6
N 
40  
40  5
Nq 
40  

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Terzaghi a proposé des équations (1.23a) et (1.23b) pour les semelles carrées et circulaires
respectivement :
qu  1.3cNc  qNq  0.4

BN qu  1.3cNc  qNq 

0.3 BN

Table 1 : Valeurs des coefficients de la capacité portante Nγ, Nq, Nc


φ Nc Nq Nγ
0 5.70 1 0
5 7.34 1.64 0.14
10 9.61 2.69 0.56
15 12.86 4.45 1.52
20 17.69 7.44 3.64
25 25.13 12.72 8.34
30 37.16 22.46 19.13
35 57.75 41.44 45.41
40 95.66 81.27 115.31
45 172.28 173.28 325.34
50 347.50 415.14 1072.80

Depuis les travaux de Terzaghi, de nombreuses études expérimentales ont été réalisées pour estimer la
capacité portante des fondations superficielles. Il apparaît que les hypothèses de Terzaghi concernant
la surface de rupture dans le sol sont dans l'ensemble correctes. Cependant, l'angle α que font les côtés
ab et bc du triangle (Figure 1.4) avec l'horizontale pré 45+φ/2 et non à φ. Dans ce cas, la nature de la
surface de rupture dans le sol est montrée sur la figure 1.9.

Figure 1.11-1 la surface de rupture modifiée d’un sol supportant une fondation à la charge limite.

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.12 La théorie de la capacité portante pour les conditions de rupture par


cisaillement généralisé (Terzaghi, 1943) :

Terzaghi (1943) a proposé des relations suivantes pour les conditions de rupture par cisaillement
généralisé.
Pour une semelle rectangulaire :
1
qu  c ' N 'c  qN 'q   BN '
2

Pour une semelle carrée (B=L) :


qu  1.3c ' N 'c  qN 'q  0.4 BN '

Pour une semelle circulaire (B=diamètre) :


qu  1.3c ' N 'c  qN 'q  0.3 BN '

Où : N’c, N’q et N’γ = des facteurs de la capacité portante modifiée


c '  2c / 3

La modification des facteurs de la capacité portante peut être obtenue par replacement de φ par φ’
dans les équations (1.24a), (1.24b), et (1.24c). La variation de N'c, N'q et N'γ avec φ’ qui sont
indiqués sur le tableau 1.2.
Vesic (1973) a proposé φ' pour déterminer N’c, N'q pour une fondation supportée par un sable sous la
forme :
1
 '  tan (k tan  )
2
k  0.67  Dr  0.75D ( for 0  D  0.67)
r r

Table 2 : facteurs de la capacité portante modifiée


φ’ Nc Nq Nγ
0 5.70 1 0
5 6.74 1.39 0.074
10 8.02 1.94 024
15 9.67 2.73 0.57
20 11.85 3.88 1.12
25 14.80 5.60 2.25
30 18.99 8.31 4.39
35 25.18 12.75 8.35
40 34.87 20.50 17.22
45 51.17 35.11 36.00
50 81.31 65.60 85.75

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.12.1 Théorie de Meyerhof de la capacité portante

En 1951, Meyerhof a publié une théorie de la capacité portante qui pourrait être appliquée à la
fondation rugueuse, superficielle et profonde. Mécanisme de la rupture à charge limite sous une
fondation continue supposée par Meyerhof (1951) montrée sur la figure 1.10. Sur cette figure, abc est
une zone triangulaire élastique, bcd est une zone de cisaillement radial avec cd un arc d’une spirale
logarithmique et bde est une zone de cisaillement mixte dans laquelle le cisaillement varie entre les
limites de cisaillement radial et plan lequel dépendant la profondeur et la rugosité de la semelle. Le
plan be s’appelle la surface libre équivalente. Les contraintes normales est de cisaillements dans le
plan be sont po et so, respectivement. La méthode de superposition a été utilisée pour déterminer la
contribution de la cohésion c, po, γ et φ dans la capacité portante ultime qu d’une semelle continue et
exprimée comme suit :
 
     
 tan  1 sin  1
 
qeu  c (Nq  1) cot   q
 N   
 
 1  sin   2  B  Nq  1 tan 1.4 

 c   Nq  N

 
Nc , Nq et N
Où : les facteurs de la capacité portante
,
B : largeur de la fondation

 
Nc  N q 1 cot 

 tan  1  sin  
Nq  e
 1  sin 

 
N  N q 1 tan 1.4 

Figure 1.12-1 Les lignes de glissement pour une fondation superficielle rugueuse. D’après Meyerhof (1951).

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Figure 1.12-2 Facteurs de la capacité portante, d’après Meyerhof (1951).

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.12.2 Discussion générale sur les relations entre les facteurs de la capacité portante

Jusqu'à maintenant, la tendance générale parmi les ingénieurs est d'accepter la méthode de la
superposition comme un moyen approprié pour estimer la capacité portante des fondations
superficielles rugueuses. Pour une fondation superficielle rugueuse, le type de la surface de la rupture
du sol a été montré sur la figure 1.9, et a été également accepté comme les solutions du Reissner
(1924) et Prandtl (1921) pour Nc et Nq qui sont les mêmes que la solution de Meyerhof (1963).

 tan  1  sin  
Nq  e
 1  sin 
Nc  (Nq 1) cot 

Il y a une controverse considérable sur la valeur théorique du facteur de la capacité portante Nγ,
Hansen (1970) a proposé une relation approximative pour le facteur Nγ sous la forme :
2
N  1.5Nc tan 

Dans l’équation présidente, la relation du facteur Nc est celle donnée par la solution de Prandtl 1921.
Caquot et Kérisel (1953) ont supposé que le coin élastique du sol sous une fondation rugueuse est à la
forme présentée sur la figure 1.9. Grâce à l’intégration de l’équation de Boussinesq, ils ont présenté
des facteurs de portance pour différents angles de frottement φ. donnant l’expression de Nγ comme
suit :
   
1 cos 4  2    
N 

 K p  sin  
2 2   4 2 
sin 
 
4

Table 3 : Valeur des facteurs de capacité portante de Caquot et Kérisel (1953)




Nγ Coin ABC
φ Semelle Nq Nc
Semelle lisse Semelle
rugueuse
rugueuse
0 0 0 0 1 5.14
5 0.11 0.35 0.29 1.57 6.49
10 0.34 0.8 1 2.47 8.34
15 0.78 1.6 2.3 3.94 10.98
20 1.66 3.5 4.9 6.40 14.83
25 3.47 7.3 10.7 10.7 20.72
30 7.39 15 21.9 18.4 30.14
35 16.4 35 46 33.3 46.12
40 39.3 80 111 64.2 75.32

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Vesic (1973) décrit les facteurs de la capacité portante Nc et Nq comme des facteurs de Prandtl-
Reissner, mais pour Nγ il indique que la solution de ce dernier peut être représentée avec moins de
10% d’erreur sur l’intervalle 15 < φ < 45 degrés
N  2(Nq 1) tan 

La superposition des trois termes de capacité portante donne une estimation approchée par défaut (de
5 à 20% au plus pour φ = 20 à 40 degrés) par rapport à la solution exacte. Vesic (1973) a indiqué que
le choix d’un angle de frottement en déformations planes n’est pas nécessairement la meilleure
solution pour rapprocher les résultats des calculs des portances observées. La prise en compte de la
rupture progressive du sol sous des niveaux de contraintes variés semble une voie plus
prometteuse.
Lundgren et Mortensen (1953) ont développé des méthodes numériques (en utilisant la théorie de
plasticité) pour la détermination des lignes de rupture exacte, ainsi que le facteur de la capacité
portante (Nγ) pour des cas particuliers. Chen (1975) a également donné une solution pour Nγ dans
laquelle il a utilisé la limite supérieure de théorème d'analyse limite suggérée par Drucker et Prager
(1952), et Biarez et al (1961) et a également recommandé la relation suivante pour Nγ :
N  1.8(Nq 1) tan 

Booker (1969) a utilisé la méthode de ligne de glissement et fourni des valeurs numériques du Nγ.
Poulos et al (2001) ont proposé l’expression suivante qui s’approche aux résultats numériques de
Booker (1969):
9.6
N  0.1045e

Où : φ est en radians
Récemment, Kumar a proposé une autre solution des lignes de glissement basée sur le mécanisme de
rupture de Lundgren et Mortensen (1953). Michalowski (1997) a également utilisé le théorème de la
borne supérieure de la méthode d’analyse limite pour obtenir la variation de Nγ. Sa solution peut être
exprimée par la relation suivante :

(0.665.1tan)
N  e tan 
Hjiaj et al. (2005) ont utilisé la méthode d’analyse numérique pour Nγ. Cette solution peut être estimée
comme :
1
( 3 2 2
tan) (tan ) 5
N  e6

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Martin (2005) a utilisé la méthode des caractéristiques pour obtenir les variations de Nγ. Salgado
(2008) a donné ces variations dans la forme suivante :
N  (Nq 1) tan(1.32)

Les tableaux 2.4 et 2.5 récapitulent les valeurs de Nγ obtenues par Meyerhof (1963), Terzaghi (1943),
Vesic 1973), et Hansen (1970). Le tableau 2.5 compare la variation des résultats de Nγ obtenues par
Chen (1975), Booker (1969), Kumar (2003), Michalowski (1997), Hjiaj et al. (2005), et Martin
(2005).

Table 4 : Comparaison des valeurs du Nγ (fondation rugueuse)


Terzaghi Meyerhof Vesic Hansen
0 0.00 0.00 0.00 0.00
10 0.56 0.37 1.22 0.39
15 1.52 1.13 2.65 1.18
20 3.64 2.87 5.39 2.95
25 8.34 6.77 10.88 6.76
30 19.13 15.67 22.40 15.07
35 45.41 37.15 48.03 33.92
40 115.31 93.69 109.41 79.54

45325.34 262.74 271.76 200.81

Table 5 : Comparaison des valeurs du Nγ (fondation rugueuse)



φ Chen Booker Kumar Michalowski Hjiaj et al. Martin
5 0.38 0.24 0.23 0.18 0.18 0.113
10 0.16 0.56 0.69 0.71 0.45 0.433
15 2.30 1.30 1.60 1.94 1.21 1.18
20 5.20 3.00 3.43 4.47 2.89 2.84
25 11.40 6.95 7.18 9.77 6.59 6.49
30 25.00 16.06 15.57 21.39 14.90 14.75
35 57.00 37.13 35.16 48.68 34.80 34.48
40 141.00 85.81 85.73 118.83 85.86 85.47
45 374.00 198.31 232.84 322.84 232.91 234.21

Pour le calcul de la capacité portante d’une fondation superficielle dans le cas général, Meyerhof
(1963) a proposé la formule suivante :
'
B
qu  s d i N  cscdcic Nc  qsqdqiq Nq
2

Où : B’ désigne la largeur de la fondation réduite pour tenir compte de l’excentricité e de la charge


appliquée B’=B-2e, s désigne le coefficient de forme de la fondation, d désigne le

36
CHAPITRE Capacité portante des fondations

coefficient d’encastrement de la fondation et i désigne le coefficient d’inclinaison de la charge.


Meyerhof (1963) attire l’attention du lecteur sur la liaison entre la résistance et le déplacement
sous une charge inclinée et excentrée, une fondation superficielle peut se déplacer horizontalement
de 5 à 20% de la largeur de la fondation et tourner de 1 à 5 degrés, selon la densité ou la rigidité du sol
et de la profondeur d’encastrement de la fondation. Ces déplacements sont nécessaires pour mobiliser
la résistance du sol et peuvent avoir une influence importante sur les structures qu’il porte. Pour
limiter les déplacements des fondations, il faut les élargir ou les encastrer plus profondément. D’autre
part, si la rigidité de la fondation est faible par rapport à celle du sol, il faut utiliser une approche
différente, par exemple avec des coefficients de réaction.
D’autre part, Hansen (1970) a donné la formule générale suivante pour le calcul de la capacité portante
:
'
B
qu  s d i b g N  cscdcicbcgc Nc  qsqdqiqbqgq Nq
2
Dans la formule de Hansen tous les écarts par rapport au cas de la semelle filante sous charge verticale
centrée sont décrits par des coefficients correcteurs avec s coefficient de forme, d coefficient
d’encastrement de la fondation, i coefficient d’inclinaison de la charge, b correspond à l’inclinaison de
la base de la fondation et g à l’inclinaison de la surface du sol.
1.13 Aperçu sur les méthodes de calcul de la capacité portante

Pour déterminer la capacité portante de la fondation superficielle on utilise plusieurs méthodes de


calculs, soit expérimentale ; numériques, ou théoriques ; en utilisant des quatre approches : la méthode
d’équilibre limite, la méthode d’analyse limite, la méthode des caractéristiques (ligne de glissement).
Chaque méthode à ses avantages et ses inconvénients, Dans ce qui suit, on présente un aperçu sur les
différentes méthodes utilisées.

37
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Capacité Portante

Expérimentales
-modèle réduit: Shields et al (1977), et Bauer et al.
(1981).

Numériques
-Méthode des éléments finis: (Plaxis, et Abaqus): Georgiadis (2010), Nguyen et al. (2012), et Mofidi et al. (201
-Méthode de différence finie: (Flac): Shiau et Watson. (2008), Yahia
cherif Hadjer et al (2013), Rahmouni et al. (2014), et Khitas et al

Théoriques
La méthode de l’équilibre limite: Georgiadis (2010), Nguyen et al. (2012), et Mofidi et al. (2014).
L’analyse limite: (Flac): Shiau et Watson. (2008), Yahia cherif Hadjer
La méthode des lignes de glissement
- Les calculs en déformations

Figure 1.13-1 Approche de calcul de la capacité portante des fondations superficielles

1.13.1 Etudes expérimentales

Les études expérimentales à grande échelle ne sont pas populaires, puisqu’elles exigent une grande
instrumentation à grande échelle et des programmes qui coûtent très cher, outre les procédures
difficiles à mettre en ouvre et nécessitent des durées extrêmement longues de la préparation.
Deux grandes classes d’essais sont à distinguer : les essais in situ, réalisé sur des ouvrages de
grandeurs réels et des essais sur modèles réduits effectués en laboratoire, tel que ceux réalisés en
chambre de calibration ou en centrifugeuse.
Fellenius (1929), Kögler (1931) et Golder (1941) étaient les premiers ayant réalisé des
expérimentations en laboratoire sur des massifs de sable reconstitués avec des semelles de largeur
inférieure ou égale à 0,3 m, ensuite des expérimentations ont été menées dans les années 1950 à 1970.
Elles sont pour la plupart consacrées à la formule de portance de Terzaghi avec comme objectifs
principaux la validation du facteur de portance Nγ et l’extension de la formule à des cas de figures plus
complexes comme l'effet de la forme des fondations, de l’excentricité et de l’inclinaison des charges,
etc. (figure 1.13), On cite les expérimentations de Meyerhof (1948, 1951, 1953), Ramelot et
Vandeperre (1950), De Beer et Ladanyi (1961), Feda (1961), l’Herminier (1961), Giraudet (1965),
Giroud et Tran- Vô-Nhiem

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

(1965), Leussink (1966), Lebègue (1972,1973), Fagnoul et al. (1973) et Vesic (1973). Par ailleurs, les

premières séries d'essais de chargement de fondations sur des sols en place sont réalisés par Ménard

(1963). Ces essais ont essentiellement pour objet l’établissement des premières règles de calcul basés

sur les paramètres tirés de l’essai pressiométrique (Ménard, 1967).

a-Essai de chargement en cuve


(Meyerhof, 1953) b-Essai de chargement en cuve

d- Essai de chargement sur sable


c- Essai de chargement sur sol

Figure 1.13-2 Exemples d’essais de chargement de petites fondations en laboratoire (type A),
d’après Magnan (2004).

3
CHAPITRE Capacité portante des fondations

Le début des campagnes importantes d’essais sûr de grandes fondations peut être situé vers les années
1970. Les plus remarquables sont les expérimentations menées par (Muhs et Weiss, 1969, 1971, 1972
; Weiss, 1970, 1973).
À la fin des années 1970, les laboratoires des Ponts et Chaussées entreprennent de réaliser des
campagnes d’essais de chargement de fondations superficielles établies sur différents sols en place
(figure 3). Une centaine d’essais répartis sur une demi-douzaine de sites expérimentaux constitués de
sols de nature différente (sable, argile, limon, craie) a ainsi ont été effectués, avec comme objectif
principal la validation ou l’établissement des règles de calcul.
À la fin des années 1980, les essais sur modèles centrifugés se développent et progressivement se
substituent ou complètent les expérimentations réalisées en laboratoire sur modèles réduits et in situ
sur sols en place. Plusieurs études sont menées sur le comportement des fondations superficielles, en
particulier les expérimentations de (Kusakabe, 1981 ; Gemperline, 1984 ; Kimura, 1985 ; Terashi,
1987, Garnier et Rault, 1988), (Bakir, 1993a) ayant étudié la portance d’une fondation en bord de
pente et d’autres sur l’effet de la combinaison des actions (Maréchal, 1999).

Figure 1.13-3rassemble quelques résultats des essais obtenue à l’aide de différents instruments

b. Essais de grandes fondations sur sols


a. Essais en laboratoire sur de petites
reconstitués (Muhs et Weiss, 1969b)
fondations (Meyerhof, 1948)
Figure 1.13-4 Exemples de courbes expérimentales de chargement de fondations.

4
CHAPITRE Capacité portante des fondations

1.13.2 Méthodes théoriques

La méthode théorique consiste en méthode d'équilibre limite (Terzaghi, 1943 ; Meyerhof, 1963 ; Vesić, 1973),
l'analyse limite (Hansen, 1970 ; Salençon et Matar, 1982 ; Bolton et Lau, 1993 ; Martin, 2003) et la méthode de
la ligne de glissement (Hansen, 1970 ; Salençon et Matar, 1982 ; Bolton et Lau, 1993 ; Martin, 2003). Ces
méthodes sont plus populaires, puisqu’elles ne nécessitent pas de grands instruments à grande échelle ou de
programmes. Ces méthodes sont plus économiques par rapport à l'analyse expérimentale.

1.13.2.1 La méthode de l’équilibre limite

La méthode de l’équilibre limite est la méthode la plus utilisée dans l’analyse géotechnique. Elle est
basée sur l’hypothèse que toute partie de volume est étudiée en équilibre, en considérant un mode de
rupture « mécanisme de rupture » dans le sol sous l’action des charges extérieures. La méthode tient
compte de l’équilibre global de chaque partie du sol prise séparément et des conditions imposées par
la résistance du matériau constitutif ; les charges (forces et moments externes, forces internes)
appliquées à un solide en équilibre doivent être équilibrées (forces et moments résultants égaux à
zéro), et les forces internes ou contraintes doivent être inférieures ou égales à la résistance des sols et
des autres matériaux existant dans le solide considéré (Magnan et al., 2004).
Cette méthode a été utilisée par de nombreux auteurs pour déterminer la capacité portante des
semelles filantes. Rankine (1856), Lévy (1867), Résal (1903, 1910), Massau (1905), Caquot (1934),
Frontard
(1936), Terzaghi (1943), Meyerhof (1963), Lévy (1867), Vesić (1973), Drescher et Detournay (1993),
Kumbhojkar (1993), Zhu et al. (2001), et Silvestri (2003).

1.13.2.2 L’analyse limite

L’évolution des concepts de la mécanique depuis le 18éme siècle a permis le développement d’une
autre stratégie d’analyse de stabilité appelée « analyse limite ». L’analyse limite utilise notamment
les concepts de travaux virtuels et d’équilibre statique (Lagrange, 1788) et le principe du travail
plastique local maximal (Kazinczy, 1914 ; Kist, 1917 ; Gvozdev, 1938, 1948 ; Markov, 1947 ; Hill,
1948, 1950 ; Drucker, 1951, 1962 ; Drucker et Prager, 1952). L’analyse cinématique régularisée, qui
sera évoquée plus loin, s’appuie de plus sur les travaux de Moreau (1966) et Nayrolles (1970).
L’analyse limite admet que les sols et autres matériaux ont un comportement élastique (ou rigide)
parfaitement plastique, avec une loi d’écoulement plastique associée. Notons que cette loi d’écoulement

4
CHAPITRE Capacité portante des fondations

plastique associée n’est en fait utilisée que pour calculer les puissances virtuelles de la
déformation du matériau à l’état limite de contraintes. Des présentations détaillées en ont été données
par Salençon (1974, 1983, 1996), Chen (1975) et Christiansen (1996). Deux théorèmes limites
ont été établis, et qui définissent deux approches des charges limites par valeurs supérieures et par
valeurs inférieures (Magnan et al., 2004).

1.13.2.3 La méthode des lignes de glissement

Cette méthode on doit satisfaire les deux équations d’équilibre et la condition imposée par la
résistance du sol; les trois inconnus sont les éléments du tenseur des contraintes.
Le principe de la méthode est la transformation du système initial des coordonnées en coordonnées
curvilignes suivant les directions des contraintes de cisaillement maximales.
Massau (1899) a utilisé la méthode de la transformation en coordonnées curvilignes, pour établir la
forme des champs de contraintes admissibles du sol. D’autre part, Kötter (1903) a formulé le système
des équations aux dérivées partielles décrivant le problème plan. Dans le même esprit Reissner (1924)
a étudié d’autres configurations de semelles reposant toujours sur un sol pulvérulent. Par ailleurs,
Sokolovskii (1960, 1965) a introduit le poids volumique, en utilisant un schéma numérique basé sur la
méthode des différences finies.
Salençon (1965) ont été consacrés à la détermination de la répartition des contraintes, autour d’une
fondation rugueuse enterrée dans un milieu pulvérulent, homogène et pesant. De plus, on trouve les
études de Matar et Salençon (1979) et Salençon et Matar (1982) concernant les fondations filantes et
circulaires sur des sols. Bolton et Lau (1993) ont déterminé les facteurs de portance des semelles
filantes et circulaires. Cassidy et Houlsby (2002) ont étudié le facteur de portance Nγ d’une semelle
conique.
1.13.2.4 Les calculs en déformations

L’application d’une loi de comportement élasto-plastique pour l’étude de la stabilité du sol, permet
d’étudier l’évolution élasto-plastique à partir d’un état de contrainte initial jusqu’à la ruine plastique
en suivant un trajet de chargement spécifique. Les problèmes de la capacité portante peuvent être
traités par des méthodes numériques, notamment celles des éléments finis et des différences finies. La
technique est très commode si l’objectif de l’étude est l’évolution élasto-plastique du système. Mestat
et Prat (1999) donnent des guides sur l’utilisation des éléments finis dans les problèmes
géotechniques. Griffiths (1982) a présenté des analyses élastoplastiques par la méthode des éléments
finis en

4
CHAPITRE Capacité portante des fondations

considérant le critère de Mohr-Coulomb. L’auteur adopte le principe de superposition de Terzaghi afin


de calculer les trois facteurs de portance Nc, Nq et Nγ. La méthode du suivi de l’évolution
élastoplastique par éléments finis a été utilisée aussi par Borst et Vermeer (1984), pour examiner
l’effet de la non- associativité sur la charge limite des semelles filantes et circulaires.
Manoharan et Dasgupta (1995) ont étudié l’influence de la règle d’écoulement sur les facteurs de
portance des semelles filantes et circulaires, en considérèrent une interface lisse et rugueuse. Les
résultats obtenus montrent l’influence importante de l’angle de dilatance sur les trois facteurs de
portance pour les grandes valeurs de l’angle de frottement interne. Frydman et Burd (1997) ont utilisé
la méthode des éléments finis et la méthode de différences finies, afin de calculer l’effet de la forme et
les dimensions du maillage, la règle d’écoulement et la nature de l’interface sol fondation, le facteur
de portance Nγ d’une semelle filante.
Yin et al. (2001) et Erickson et Drescher. (2002) ont étudié l’influence de la non-associativité et de la
nature l’interface, sur les facteurs de portance d’une semelle circulaire. Loukidis et Salgado (2009) ont
pris en compte l’influence de la non-associativité sur les facteurs de portance des semelles filantes et
circulaires, ainsi que sur les coefficients de forme..

1.14 Conclusions

Dans ce chapitre nous avons exposé les différentes approches utilisées pour le calcul de la capacité
portante des fondations superficielles sous charge verticale centrée ; les approches de calcul théorique
ont une allure identique puisqu’elles sont toutes présentées.
La formule de Terzaghi (1943) était et reste encore largement utilisée dans la pratique, plusieurs
auteurs ont essayé de calculer l’erreur introduite par l’hypothèse de superposition.
On s’intéresse à la suite de l’étude bibliographique à la présentation de quelques facteurs qui
influencent la capacité portante des fondations superficielles.

43
Chapitre 3 : Renforcement des sols
par géosynthétiques
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.15 Introduction

Le principe de renforcement des sols par des matériaux plus ou moins extensibles est
une technologie très ancienne dans le génie civil. Selon les produits naturels existants dans les
différentes régions, l’adobe, des sarments de vignes, branches, bambous et autres fibres furent
utilisés pour renforcer des briques argileuses et des sols granulaires. Dans le génie civil
moderne, par contre, le renforcement des sols s'est développé à partir des années 1960 par
l'utilisation, dans les ouvrages en terre, de bandes métalliques d'abord (Vidal, 1966) et par la
suite de géotextiles.

L'utilisation de la technique de renforcement des sols par géotextiles s'est développée


pour une large variété d'applications dans les domaines géotechnique et hydraulique.
L'inclusion de géotextiles dans les sols permet, selon le domaine ou la fonction de l'ouvrage,
d'améliorer les propriétés de ces sols.

 Dans le domaine mécanique, les géosynthétiques (généralement tissés ou grilles)


contribuent à améliorer les propriétés de renforcement et assurer la séparation de deux
couches.
 Dans le domaine hydraulique, les géosynthétiques (géotextiles, généralement non-
tissés, géocomposites ou géomembranes) contribuent à améliorer les fonctions de
filtration, de drainage et d'étanchéification.
De nombreuses applications expérimentales ou réelles de renforcement des sols par des
géosynthétiques dans le cas des murs de soutènement, des talus ainsi que des
remblaisconstruits sur des sols mous ont été réalisées avec succès. Ces ouvrages présentent
lesavantages suivants
:

- une structure relativement souple ;


- des pentes de talus plus raides ;
- une végétalisation possible des talus ;
- un coût relativement moins élevé ;
- un temps d'exécution court avec peu de personnel qualifié.
En moins de 50 ans, les géosynthétiques ont révolutionné beaucoup d’aspects de notre
pratique, et dans quelques applications ils ont entièrement remplacé le matériau de
construction traditionnel. Dans beaucoup de cas, l’utilisation d’un géosynthétiques permet
l’augmentation de manière significative du facteur de sécurité, l’amélioration de la
performance, et la réduction des coûts en comparaison avec une conception conventionnelle
etune construction alternative

44
CHAPITRE Renforcement des sols par

On peut classer les renforcements en deux catégories :

 Les renforcements souples : on peut citer : la terre armée, les géotextiles, les
géomembranes, les géogrilles, le texsol, la plasterre ;
 Les renforcements rigides : on peut citer : le clouage, les colonnes ballastées, les
colonnes en sol stabilisé.
Les différentes techniques de renforcement de sol ont été élaborées pour les besoins et
les nécessités de l’ouvrage à renforcer, pour améliorations des caractéristiques intrinsèquesdes
sols par incorporation d’éléments de renforcement peut être obtenue, soit par des procédés
physico-chimiques, techniques qui consiste à traiter les sols par l’ajout des liants par exemple
la chaux ou le ciment, soit par association à la terre de matériaux possédant de meilleures
caractéristiques mécaniques.
1.16 Renforcements souples Les

1.16.1 La terre armée


La technique des terres armées a été mise au point en1963, le premier ouvrage en terre
armée est un mur construit en 1965, dans les Pytrenées. On compte, aujourd’hui, plus de dix
mille ouvrages dans le monde. L’année 1987 aura vu l’introduction de cette technique en
Algérie avec la réalisation de quatre échangeurs dont les culées sont en terre armée, dans le
Wilaya de Boumerdes.
1.16.2 Les géomembranes
Les géomembranes sont des membranes synthétiques minces souples et étanches,
utilisées surtout pour étancher des bassins, barrages, canaux et plus récemment, les dépôts des
déchets toxiques. On note également l’existence de matériaux composites géotextiles –
géomembranes, ces matériaux sont employés dans l’ouvrage de retenus d’eau, afin
d’augmenter la résistance à la traction et au poinçonnement de ces derniers.
1.16.3 Les géogrilles
Ce sont des grilles dont les dimensions des ouvertures varient de quelques millimètres à
quelques centimètres. Elles sont souvent utilisées dans le renforcement des massifs, au même
titre que les géotextiles. Ces inclusions peuvent être en métal ou en plastique rigide, et ont
pour rôle de limiter les déformations latérales des remblais.

L’une des particularités du renforcement d’un sol par géosynthétiques et que, à la


différente de la terre armée par exemple, les capacités e résistance de ces nappes intercalées

44
CHAPITRE Renforcement des sols par

dans le sol ne sont pleinement mobilisées qu’au terme d’une phase où ils ont subi des déformations
importantes. C’est d’ailleurs cette particularité qui rend délicate l’utilisation des méthodes classiques
de calcul de stabilité des ouvrages ainsi renforcés

1.16.4 Le texsol
C’est une technique de renforcement qui consiste à associer à un matériau sol des
éléments continus souples, pour obtenir un mélanger tridimensionnel de fils et de particules
solides.
1.16.5 Le plasterre
Le procédé « plasterre » est un procédé de renforcement des sols par des nappes de
déchets plastiques. La technique consiste à mettre des nappes horizontales de déchets
plastiques dans les remblais au cours de leur construction, dans le but d’améliorer leurs
caractéristiques mécaniques et ainsi d’en raidir leur pente. Les matières
plastiquesproviennent généralement de rejets industriels et d’ordures ménagères.
1.16.6 Le géotextile
Les géotextiles sont des matériaux où produit textile se présentant généralement sou
forme de nappes de fibres synthétiques, perméables, souples, résistantes, filtrantes, possèdent
des propriétés mécaniques et hydrauliques très diverses et pouvant répondre à des usages
différents.

Il est constitué de fibres synthétiques obtenues par filage puis étirage de polymères
fondus, le plus souvent du polypropylène ou des polistes. Le diamètre de ces fibres est
d’environ 10 à 30 micromètres.

Certains géotextiles sont cependant constitués de bandelettes sont alors obtenus non par
filage, mais par découpage de films puis étirage. Ces bandelettes sont alors en polypropylène
et possèdent quelques millimètres de largeur Il y a deux grandes familles de géotextiles :
- Les non-tissés.
- Les tissés.

1.16.6.1 Les géotextiles non-tissés


Ce sont des nappes constituées de filaments continus (ou de fibres coupées) disposés de façon
aléatoire et liée par différents procédés mécanique, thermique ou chimique.

45
CHAPITRE Renforcement des sols par

Figure 1.16-1 Exemple de géotextile non tissé

1.16.6.2 Les géotextiles tissés

Le tissage correspond à l’entrecroisement de deux


nappes des fils ou de bandelettes
perpendiculaires. Certains modes de tissage
particuliers peuvent comporter plus de deux
nappes de fils.
Les tissés de bandelette permettent d’obtenir de
bonne résistance à la rupture et sont toujours très
homogènes.(Baziz.2012).

1.16.6.3 Géotextiles composites Figure 1.16-2 Exemple de géotextile


tissé
Ils sont des matériaux qui combiner deux ou
usieurs procédures de fabrication. Les
géotextiles composites les plus courants sont
formés par un mat non-tissé qui a été lié par
aiguilletage sur un ou sur les deux côtés d'un
filet tissé

Figure 1.16-3 Exemple de Géocomposite

4
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.16.6.4 Produits apparenté


Ces produits sont généralement très employés dans le domaine de la géotechnique etdu
génie civil. Une géogrille est une structure plane, à base polymère, constituée par un réseau
ouvert d’éléments résistants à la traction, reliés entre eux selon un motif régulier, dont les
ouvertures ontdes dimensions supérieures à celles des constituants. Elles sont utilisées en
contact avec le sol pour renforcer les fondations, remblais…etc. Il y a deux types de
géogrilles
:

 Géogrille uniaxiale : la résistance à la traction est plus importante dans un sens


(longitudinal outransversal) que dans l´autre
Géogrille biaxiale : la résistance à la traction est sensiblement équivalentedans le senslongitudinal
et transversal.( Baziz.2012)

c- géogrille uniaxiale phase de remblaiement.

Figure 1.16-4 Figure 3.4: Type des Géogrilles

4
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.17 Fonction des géotextiles

Les géosynthétiques comprennent une variété de matériaux en polymères synthétique


spécialement fabriquée pour une utilisation dans les domaines du génie civil, la protection de
l’environnement, les ouvrages hydrauliques et de transport. (Nicolas, 2002).Pour un
géosynthétique, on distingue les fonctions principales suivantes :

 Séparation
 Filtration
 Drainage
 Renforcement
 Etanchéité
 Contrôle de l’érosion
 Protection
Dans certains cas, le géosynthétiques peut remplir une double fonction

1.17.1 Séparation
Le géosynthétiques sépare deux couches de sol de granulométrie différentes. Par
exemple, des geotextiles sont utilisés pour empêcher les matériaux d’une couche argileuse de
pénétrer dans les sols mous de la couche de fondation d’une route. Les séparateurs permettent
également d’empêcher les sols fins d’être ″aspirés″ dans les matériaux granulaires des routes.

Figure 1.17-1 fonction de séparation

48
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.17.2 Filtration

Le géosynthétiques agit comme un filtre en permettant à l’eau de circuler dans le sol tout
en retenant en amont les particules de sol. Par exemple les géotextiles sont utilisés pour
empêcher la migration des sols dans les matériaux granulaires drainants ou les drains tout en
maintenant l’écoulement au travers du système.

Figure 1.17-2 fonction de filtration

1.17.3 Drainage
Les géosynthétiques agissent comme un drain pour conduire les écoulements de fluides
dans les sols moins perméables. Par exemple les geotextiles sont utilisés pour dissiper les
pressions interstitielles à la base des remblais routiers. Pour des débits importants, des
géocomposites drainants ont été développés. Ces matériaux sont utilisés comme écrans
drainants de rives de chaussées, épis drainants sur talus et comme drains dans les culées et
murs de soutènement

Figure 1.17-3 fonction de drainage

1.17.4 Renforcement

49
CHAPITRE Renforcement des sols par

Le géosynthétiques agit comme élément de renfort au sein d’une masse de sol ou en


combinaison avec le sol pour produire un composite ayant des propriétés en déformation et
résistances améliorées par apport à un sol non renforcé.

Figure 1.17-4 fonction de renforcement


Par exemple, des géotextiles et géogrilles sont utilisés pour augmenter la résistance à la
traction d’une masse de sol afin de créer des pentes verticales ou subverticales (murs en sol
renforcé). Le renforcement permet la construction de remblais sur des sols mous

Dans géosynthétiques (habituellement des géogrilles) sont également utilisés pour le


franchissement de gravités qui peuvent se développer sous des couches support en matériau
granulaire (routes et voies ferrées).
1.17.5 Etanchéité (barrières aux) fluides /gaz
Le géosynthétiques se comporte comme une barrière relativement imperméable aux
fluides ou gaz. Par exemple, des géomembranes, des composites en films minces et géotextile,
des géosynthétiques bentonitiques et des géotextiles enduits sur site sont utilisés comme
barrière aux fluides pour limiter le débit de fluides ou gaz.

Cette fonction est également utilisée dans les couches de chaussées en béton bitumineux, en
fermeture de sols gonflants et confinement de déchets.

Figure 1.17-5 fonction d’étanchéité

50
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.17.6 Contrôle de l’érosion


Les géosynthétiques agissent pour réduire l’érosion des sols causée par l’impact des
pluies et les eaux de ruissellement. Par exemple, des couvertures géosynthétiques temporaires
et des matelas géosynthétiques légers définitifs sont disposés sur la surface du sol exposé sur
pentes.

Figure 1.17-6 fonction de contrôle de l’érosion

1.17.7 Protection
Des géotextiles sont utilisés pour le renforcement des couches de béton bitumineux et
comme couches de protection pour éviter (par réduction des contraintes au point) le
poinçonnement des géomembranes par les pierres du sol adjacent, les déchets ou les granulats
drainants durant l’installation ou en service.

Des géotextiles ont également été utilisés pour des coffrages souples à béton et pour des
sacs de sable. Des géotubes cylindriques sont fabriqués à partir de doubles couches de
géotextiles et remplis hydrauliquement afin de créer des talus de digue littorale ou pour
assécher des boues.

Figure 1.17-7 fonction de protection

51
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.18 Mécanismes de Renforcement


Le but de ce paragraphe est de décrire l’état des connaissances concernant les
mécanismes par lesquels les géosynthétiques fournissent le renforcement aux sols de
fondation. Le renforcement des sols par du géosynthétiques se fait à travers des mécanismes :
 Mécanisme de confinement (autoblocage) latéral de la couche de base ;
 Mécanisme de surface de rupture modifiée.
1.18.1 Mécanisme de Confinement
Le mécanisme principal de renforcement attribué aux géosynthétiques (notamment les
géogrilles) s'appelle généralement confinement ou autoblocage latéral de la masse de sol.
Sommairement le phénomène de confinement s’explique par le fait que la grosse particule de
sol interagit avec la géogrille principalement en s’imbriquant dans les ouvertures, comme
représentés sur la figure (3.12),Ces mécanismes incluent :

1. Empêchement de l’étalement latéral de l'agrégat de la couche de sol ;


2. Confinement croissant et ainsi résistance croissante de la base à proximité du
renforcement;
3. Amélioration de la distribution verticale des contraintes sur le sol de fondation ;
4. Réduction de la contrainte de cisaillement dans le sol de fondation.

Figure 1.18-1 Mécanisme de Confinement (autoblocage) latéral de la


couche de base

52
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.18.2 Mécanisme de surface de rupture modifiée (Augmentation de la capacité portante)

La figure (3.5.) illustre la fonction de l’accroissement de la capacité portante. Le


géosynthétiques force la surface de rupture potentielle à se développer selon une surface
alternative qui a une plus grande résistance totale. Ce qui va réduire les déplacements et
augmente par conséquent la capacité portante.

Figure 1.18-1 Surface de Rupture Modifiée et Augmentation de la capacité


portante.

1.19 Conception et choix

Dans les premiers temps où il y avait seulement quelques géotextiles disponibles, la


conception était la plupart du temps par épreuve et essais et, le choix des produits était
principalement par le type ou le nom de marque. Aujourd’hui, cependant, avec une grande
variété de géosynthétiques disponible, cette approche est inadéquate. L’approche
recommandée pour concevoir, choisir, et indiquer le géosynthétiques n’est pas différente dece
qui est généralement pratiqué dans n’importe quelle conception de génie géotechnique.
D’abord, la conception devrait être faite sans géosynthétiques pour voir s’ils sont vraiment
nécessaires. Si les solutions conventionnelles sont impraticables ou peu économiques, alors
des calculs de conception sont effectués utilisant des évaluations raisonnables de technologie
des propriétés requises des géosynthétiques. Ensuite, les spécifications du type deperformance
sont écrites de sorte que le géosynthétique le plus approprié et le plus économique soit choisi,
compatible aux propriétés exigées pour ces fonctions de conception, et sa durabilité. En plus
de l’essai conventionnel des sols et des matériaux, les essais d’évaluation des propriétés du
géosynthétique sont nécessaires.

5
CHAPITRE Renforcement des sols par

1.20 Conclusion

D’un point de vue pratique, nous pouvons conclure que l’invention de la terre armée et
le renforcement des sols a permet un développement important relatif à la construction des
ouvrages dans le domaine de la géotechnique.

Bien que les techniques de renforcement du sol soient très diverses, elles possèdent un
certain nombre de points communs, aussi bien au niveau du comportement local entre le sol et
l’élément de renforcement qu’au niveau global du comportement de la structure.

L’introduction des produits géotextile et géosynthétiques comme renforcement du sol à


rendre le renforcement des sols, une procédure simple, économique, facile et rapide de mise
en œuvre.

5
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

Chapitre 4 :

Présentation d’outil de simulation numérique


CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

1.21 Bref aperçu sur la méthode des éléments finis :

1.21.1 Introduction :

L’évolution de la technologie amène l’ingénieur à réaliser des projets de plus en plus


complexes, coûteux et soumis à des contraintes de sécurité de plus en plus sévères. Pour
réaliser ces projets et vu la complexité des méthodes analytiques de la résistance des matériaux,
l’ingénieur a recours aux méthodes qui lui permettent de simuler le comportement des systèmes
physiques complexes. Conditionnée par les progrès effectués dans le domaine informatique et
les acquis des mathématiques dans la théorie de l’énergie, des méthodes de projection et des
méthodes d’approximation, la méthode des éléments finis est devenue éventuellement la plus
performante des méthodes numériques vu son grand champ d’application où elle est utilisée
dans de nombreux secteurs de l’industrie : aérospatiale, nucléaire, génie civile, construction
navale, mécanique, technique off-shore, … etc. [IMBE, 79].

La méthode des éléments finis est donc une technique récente à caractère pluridisciplinaire car
elle met en œuvre les connaissances de trois disciplines de base :

• La mécanique des structures : élasticité, résistance des matériaux, dynamique, plasticité,


… etc...

• L’analyse numérique : méthodes d’approximations, résolution des systèmes


linéaires, des problèmes aux valeurs propres, … etc...

• L’informatique appliquée : techniques de développement et de maintenance de grands logiciels.



1.21.2 Bref historique :

L’histoire de la MEF a commencé en 1819, quand Navier définit une méthode d’étude des
systèmes hyperstatiques basés sur l’application des conditions d’équilibre et de compatibilité,
puis Maxwell en 1864 et Castigliano en 1878 établissent d’une façon complète les théorèmes
de l’énergie. Au début du 20ème siècle, des résultas fondamentaux dans le domaine des
méthodes d’approximation ont été établit les bases en effectuant une discrétisation spatiale du
domaine tout en utilisant les méthodes d’approximation variationnelles. En 1955, Argyris
présente une approche unifiée des méthodes des déplacements et des forces, l’année suivante
Turner et Clough publient une

55
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

présentation systématique de la méthode des déplacements. Ces deux publications sont


particulièrement importantes et représentent véritablement le début de la MEF comme
technique de calcul des structures complexes.
1.21.3 Concepts de base :

La MEF consiste à remplacer la structure physique à étudier par un nombre finis d’éléments
ou de composants discrets qui représentent un maillage. Ces éléments sont liés entre eux par un
nombre de points appelés nœuds. On considère d’abord le comportement de chaque partie
indépendante, puis on assemble ces parties de telle sorte qu’on assure l’équilibre des forces et
la compatibilité du déplacement réel de la structure en tant qu’objet continu.

La MEF est extrêmement puissante puisqu’elle permet d’étudier correctement des structures
continues ayant des propriétés géométriques et des conditions de charges compliquées. Elle
nécessite un grand nombre de calculs qui, cause de leur nature répétitive, s’adaptent
parfaitement à la programmation numérique.

1.21.4 Calculs par la MEF :

La méthode aux éléments finis est théoriquement, la plus satisfaisante puisqu’elle permet la
modélisation des problèmes géotechniques complexes.

- Elle nécessite :

• La définition de la géométrie du problème, pour que les frontières du calcul


n’influencent pas sur les résultats.

• Le choix d’une loi de comportement du sol, de type Mohr-Coulomb, Duncan, Cam-Clay,


… etc...

• Les caractéristiques des ouvrages et des éléments d’interface pour introduire


l’interaction sol- structures et les conditions hydrauliques.

• Les caractéristiques des butons ou des tirants d’ancrage.

• L’état initial des contraintes et des pressions interstitielles.

5
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

-Elle permet :

• d’effectuer les calculs d’écoulement ;


• de simuler toutes les phases de travaux ;
• de prendre en compte les variations des caractéristiques : des ouvrages, des couches de
terrain et des lits de butons ou de tirants ;
• de calculer un coefficient de sécurité.

- Les sorties fournissent pour les ouvrages sont :

• les déplacements des ouvrages ;


• les sollicitations internes des ouvrages ;
• les efforts dans les butons ou tirants.

- Et pour le sol :

• les déplacements du sol ;


• les déformations du sol ;
• les contraintes totales et effectives dans le sol ;
• les pressions interstitielles ;
• de calculer un coefficient de sécurité.
Et donc la possibilité d’étudier l’interaction de l’exécution d’un écran sur des ouvrages existants.

- Les principaux logiciels utilisés en France, sont :

• CESAR (LCPC) : Logiciel 2D ou 3D, spécialement utilisé pour les tunnels.

• PLAXIS (logiciel hollandais développé par l’équipe du Pr. Vermeer) : Logiciel 2D dédié à

• la géotechnique. Pour notre problème, en utilise PLAXIS.

5
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

1.22 Présentation du logiciel PLAXIS :

1.22.1 Présentation du logiciel PLAXIS :

C’est un logiciel aujourd’hui couramment utilisé en bureaux d’études. Conçu par des
géotechniciens numériciens de l’université de Delft aux Pays-Bas dans les années 1980, le code
de calcul éléments finis PLAXIS est un outil pratique d’analyse d’ouvrages et d’essais
géotechniques. Si ce code a initialement été développé pour analyser les digues et les sols
mous, son champ d’application s’étend aujourd’hui à une large gamme de problèmes
géotechniques. Il permet d’analyser des problèmes élastiques, élasto-plastiques, élasto-
viscoplastiques en 2D ou 3D et en grands déplacements par la méthode lagrangienne
actualisée. Très fiable sur le plan numérique, ce code fait appel à des éléments de haute
précision, tels que les triangles à 15 nœuds, ainsi qu’à des pilotages de résolution récents
comme la méthode de longueur d’arc.

1.22.2 Lois de comportement utilisées dans PLAXIS :

Les modèles de comportement de sols sont très nombreux : depuis le modèle élastique-
plastique de Mohr-Coulomb jusqu’aux lois de comportement les plus sophistiquées, permettant
de décrire presque tous les aspects du comportement élasto-plastique des sols, aussi bien sous
des sollicitations monotones que cyclique. Ces modèles ont été développés dans le but d’être
intégrés dans des calculs par éléments finis. Dans ce schéma, la modélisation par éléments finis
permet de résoudre le problème aux limites en tenant compte, par une loi de comportement
réaliste, du comportement réel du sol. Deux difficultés majeures ont empêché la réalisation
complète de ce schéma : d’une part les lois de comportement qui décrivent bien le
comportement des sols sont complexes, la seconde difficulté est l’intégration de ces lois de
comportement dans des codes de calcul par éléments finis, bi ou tridimensionnels. Peu de
codes sont opérationnels actuellement, avec des lois sophistiquées. Les modèles de
comportement disponible dans PLAXIS sont :

-Modèle élastique linéaire ;

-Modèle de Mohr-Coulomb ;

-Modèle de sol avec écrouissage (HardingSoil Model) ;

5
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation
-Modèle ’’ SSM ’’, pour les sols mous ;

5
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

-Modèle ’’ SSCM ’’, pour les sols mous avec effet du temps.

Le logiciel PLAXIS, dispose (depuis la version 8.0) d’une option permettant à l’utilisateur
d’implémenter ses propres lois de comportement des matériaux.

1.22.2.1 Modèle élastique linéaire :

Le modèle élastique utilisé dans PLAXIS est classique. Les tableaux de rentrée des données
demandent le module de cisaillement G et le coefficient de poisson. L'avantage de G est d'être
indépendant des conditions de drainage du matériau (Gu = G'), ce qui n'est pas le cas des
modules d'Young : le module de Young non drainé est supérieur au module de Young drainé. Il
aurait pu sembler logique, si G est utilisé comme paramètre élastique, d'utiliser K comme
second paramètre. D'une part Ku est infini (correspondant à =0.5) et il est moins courant
d'emploi. G est en fait le module mesuré dans les essais pressiométriques. On passe de G à E
par la relation
:
E = 2G (1 + ʋ)

Le modèle élastique de PLAXIS peut être employé surtout pour modéliser les éléments de
structures béton ou métal en interaction avec le sol. Il peut aussi être intéressant pour certains
problèmes de Mécanique des Roches.
1.22.2.2 Le modèle de Mohr-Coulomb :

Le modèle de Mohr-Coulomb demande la détermination de cinq paramètres (figure 3.1). Les


deux premiers sont E et ʋ (paramètres d’élasticité). Les deux autres sont c et ɸ, respectivement,
la cohésion et l’angle de frottement. Ce sont des paramètres classiques de la géotechnique,
certes souvent fournis par des essais de laboratoire, mais nécessaires à des calculs de
déformation ou de stabilité.

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

Figure 1.22-1 Fenêtre des paramètres de Mohr-Coulomb.

1.22.2.2.1 Module de Young :

Le choix d'un module de déformation est un des problèmes les plus difficiles en géotechnique.
Le module de déformation varie en fonction de la déformation et en fonction de la contrainte
moyenne. Dans le modèle de Mohr-Coulomb, le module est constant. Il apparaît peu réaliste de
considérer un module tangent à l'origine (ce qui correspondrait au Gmax, mesuré dans des
essais dynamiques ou en très faibles déformations). Ce module nécessite des essais spéciaux. Il
est conseillé de prendre un module "moyen", par exemple celui correspondant à un niveau de
50% du déviateur de rupture (voir figure 3.2). L'utilisateur doit rester conscient de l'importance
du choix du module qu'il prendra en compte. Il n'y a là rien d'étonnant et la même question se
retrouve par exemple dans tout calcul classique de fondation, par exemple :

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

Figure 1.22-2 Définition du module à 50% de la rupture.

Dans les boîtes de dialogues, on peut aussi rentrer le gradient donnant la variation du module
avec la profondeur.
1.22.2.2.2 Coefficient de poiss

On conseille une valeur de 0,2 à 0,4 pour le coefficient de Poisson. Celle-ci est réaliste pour
l'application du poids propre (procédure K0 ou chargement gravitaire).Pour certains problèmes,
notamment en décharge, on peut utiliser des valeurs plus faibles. Pour des sols
incompressibles, le coefficient de Poisson s'approche de 0,5 sans que cette valeur soit
utilisable.

1.22.2.2.3 Angle de frottement

PLAXIS ne prend pas en compte une variation d'angle de frottement avec la contrainte
moyenne. L'angle de frottement à introduire est soit l'angle de frottement "de pic" soit l'angle
de frottement de palier. On attire l'attention sur le fait que des angles de frottement supérieurs à
35° peuvent considérablement allonger les temps de calcul. Il peut être avisé de commencer
des calculs avec des valeurs raisonnables d'angle de frottement, quitte à les augmenter dans la
suite. Cette valeur de 35° est compatible avec les angles de frottement ɸCV (à volume
constant, au palier).
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

61
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

1.22.2.2.4 La cohésion

Il peut être utile d'attribuer, même à des matériaux purement frottant, une très faible cohésion
(0,2 à 1 kPa) pour des questions numériques.

Pour les analyses en non drainé avec ɸu = 0, Plaxis offre l'option de faire varier la cohésion
non drainée avec la profondeur : ceci correspond à la croissance linéaire de la cohésion en
fonction de la profondeur observée dans des profils au scissomètre ou en résistance de pointe
de pénétromètre. Cette option est réalisée avec le paramètre c depth. Une valeur nulle donne
une cohésion constante. Les unités doivent être homogènes avec ce qui a été choisi dans le
problème (typiquement en kPa/m). Cette option permet aussi de faire varier le module de
déformation E avec la profondeur.
1.22.2.2.5 L'angle de dilatance :

Le dernier paramètre est l'angle de "dilatance" noté ꝕ c'est le paramètre le moins courant. Il
peut cependant être facilement évalué par la règle (grossière) suivante :

ꝕ = ɸ - 30º pour ɸ > 30º

ou ꝕ = 0 º

Le cas ꝕ < 0 correspond à des sables très lâches (état souvent dit métastable, ou liquéfaction
statique). La valeur ꝕ = 0 correspond à un matériau élastique parfaitement plastique, où il n'y a
donc pas de dilatance lorsque le matériau atteint la plasticité. C'est souvent le cas pour les
argiles ou pour les sables de densité faibles ou moyenne sous contraintes assez fortes.

1.22.2.2.6 Paramètres avancés :

our tenir compte des variations avec la profondeur, on utilise les paramètres avancés (figure
3.3).

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

Figure 1.22-3 Fenêtre des paramètres avancés du modèle Mohr-Coulomb.

1.22.2.3 Génération du maillage :

Lorsqu’un modèle géométrique est entièrement défini et que les propriétés des matériaux sont
assignées à toutes les couches et à tous les éléments de structure, la géométrie doit être divisée
en éléments finis afin de réaliser le calcul par éléments finis. Une composition d’éléments finis
s’appelle un maillage d’éléments finis. Les éléments fondamentaux dont des éléments
triangulaires à 15 nœuds ou triangulaires à 6 nœuds. En plus de ces éléments, il y a des
éléments particuliers pour le comportement des structures. PLAXIS permet une génération
automatique des maillages d’éléments finis. le générateur de maillage est une version spéciale
du générateur de maillage triangle développé par sepra¹ . La génération du maillage est basée
sur une procédure robuste de triangulation, ce qui se traduit par des maillages non structurés.
Ces maillages peuvent paraître désordonnés, mais les performances numériques de tels
maillages sont généralement meilleures que celles de maillages (structurés) réguliers.

La donnée nécessaire au générateur de maillage est le modèle géométrique composé de points,


de lignes et de couches (surface délimitées par des lignes) ; ces dernières sont générées
automatiquement pendant la création du modèle géométrique. Les lignes et les points de la
géométrie peuvent permettre d’influencer la position et la distribution des éléments.

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

Dans des zones où des concentrations importantes de contraintes ou de gradients importants de


déformations sont attendues, il est souhaitable d’avoir un maillage d’éléments finis plus précis
donc plus fin, alors que les autres parties de la géométrie n’ont pas besoin d’un maillage fin.
Une telle situation apparaît dès que le modèle géométrique inclut des arêtes et des coins
d’éléments de structure. Pour ces cas, PLAXIS utilise des paramètres locaux de finesse en plus
du paramètre global.

1.22.2.4 Recommandations pour la génération d’un maillage :

Afin de réaliser des calculs efficaces avec les éléments finis, une analyse préliminaire doit être
menée avec un maillage grossier. Cette analyse permet de vérifier si le modèle géométrique est
suffisamment grand et de voir où apparaissent les concentrations importantes de contraintes et
les gradients élevés de déformations. Ces informations permettront de créer un modèle aux
éléments finis raffiné.

Pour créer efficacement un maillage détaillé d’éléments finis, il est préférable de choisir la
finesse globale adéquate (Global coarseness) depuis le menu (Mesh). Ensuite, si des
raffinements locaux sont souhaités, il vaut mieux commencer par raffiner les couches, les
lignes puis les points. Si nécessaire, des coefficients locaux de taille des éléments peuvent être
définis directement pour des points.
1.22.2.5 Les modèles utilisés dans PLAXIS :

PLAXIS propose différents modèles qui permettent de simuler le comportement d’un sol. Les
modèles et leurs différents paramètres sont décrits en détail dans le manuel Matériel Model. Un
commentaire rapide sur les modèles disponibles est donné ci-dessous:

1.22.2.5.1 Modèle élastique linéaire:

Ce modèle représente la loi de Hooke pour l’élasticité linéaire et isotrope. Le modèle comporte
deux paramètres de rigidité élastique, le module d’Young, E, et le coefficient de Poisson ʋ.Le
modèle linéaire élastique est très limité pour simuler le comportement d’un sol. Il est utilisé
principalement pour des structures rigides massives placées dans le sol.

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

1.22.2.5.2 Modèle de Mohr-Coulomb :

Ce modèle bien connu est utilisé généralement comme une première approximation du
comportement d’un sol. Ce modèle comporte cinq paramètres : le module d’Young E, le
coefficient de Poisson ʋ, la cohésion c, l’angle de frottement ɸ, et l’angle de dilatance ꝕ.
1.22.2.5.3 Modèle pour les roches fracturées (Jointed Rock model) :

C’est un modèle élasto-plastique anisotrope, pour lequel le cisaillement plastique peut se


produire seulement dans un nombre limité de directions de cisaillement. Ce modèle peut être
utilisé pour simuler le comportement des roches stratifiées ou fracturées.

1.22.2.5.4 Modèle de sol avec écrouissage (Hardening Soil Model) :

C’est un modèle hyperbolique de type élasto-plastique formuler dans le cadre de la plasticité


avec écrouissage en cisaillement. De plus, ce modèle prend en compte l’écrouissage en
compression pour simuler le compactage irréversible d’un sol sous son premier chargement en
compression. Ce modèle du deuxième ordre permet de simuler le comportement des sables, des
graves, mais aussi de sols plus mous comme les argiles et les limons.

1.22.2.5.5 Modèle pour les sols mous (Soft Soil model) :

C’est un modèle de type Cam-Clay qui permet de simuler le comportement de sols mous
comme des argiles normalement consolidées ou de Modèle pour les sols mous avec fluage (Soft
Soil creep model):

C’est un modèle du deuxième ordre formulé dans le cadre de la viscoplasticité. Ce modèle


permet de simuler le comportement des sols mous, comme les argiles ou les tourbes
normalement consolidées, en fonction du temps. Ce modèle prend en compte la compression
logarithmique.

1.22.2.5.6 Modèle défini par l’utilisateur :

Cette option permet de définir et d'utiliser des lois de comportement autres que les modèles
standard de PLAXIS. Pour une description plus détaillée de cette option, veuillez-vous reporter
au manuel des modèles de matériaux (Matériel Model Manuel).

6
CHAPITRE Présentation d’outil de simulation

1.22.3 Conclusion :

L’objectif de la modélisation « au sens large » en géotechnique est souvent la recherche d’une


réponse, d’une solution à un problème particulier et complexe. La modélisation numérique est
un outil puissant, elle est en constante progression depuis les années cinquante. Aujourd’hui, la
modélisation intervient dans tous les domaines sans exception. Les méthodes numériques en
géotechnique ont pour but de décrire, d’expliquer ou de prédire le comportement d’une
structure naturelle ou artificielle sur la base de lois physiques qui relient les variations des
contraintes aux déformations et aux déplacements. C’est dans ce contexte que le code PLAXIS
offre la possibilité de prédire la rupture des fondations en utilisant des lois de comportement
assez performant afin de simuler le comportement réel des sols.

66
Chapitre 5 :
Etude de cas : Semelle rigide
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

1.23 Introduction :

Dans la première étape de ce chapitre on crée un modèle numérique de référence d’une


fondation filante reposant sur un sable. La simulation numérique est performée à l’aide d’un
codede calcule en éléments finis Plaxis2D (version 8.6).
Ensuite, nous utilisons le model numérique de référence pour faire une étude
paramétrique afin d’étudier l'influence de la rigidité axiale de géogrille, l’espacement entre les
géogrilles, la longueur des géogrilles et le nombre des nappes de renforcement sur
l’amélioration de la capacité portante des sols
1.24 Présentation du modèle de référence :

1.24.1 Géométrie

Une fondation filante de 2 mètres de largeur et 0.5 mètre d’épaisseur est reposée sur une
couche desable de 2 mètres d'épaisseur et de 6 mètres de large, comme le montre la Figure
IV.1. Sous la couche sablonneuse se trouve une couche rocheuse solide qui s'étend à une
grande profondeur. Lebut de cet exemple est de trouver les déplacements et les contraintes
dans le sol dues à la charge appliquée au pied. La couche rocheuse n'a pas été incluse dans le
modèle; Au lieu de cela, Des condition aux limites appropriées sont appliquée au bas de la
couche de sable. Pour activer et évitertout mécanisme possible dans le sable Aucun effet de la
limite extérieure, le motif s'étend dans unedirection horizontale de 2,0 m.

Figure 1.24-1 Géométrie d'une semelle filante repose sur une couche de sable

67
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Dans cet exemple, nous prenons la base solide:

Dans le premier calcul, la semelle est considérée comme très rigide et rugueuse. Dans ce
calcul, le règlement de la semelle est simulée au moyen d'une indentation uniforme au sommet
de la couche de sable au lieu de modéliser le pied lui-même. Cette approche conduit à un
modèle très simple et est donc utilisée comme un premier exercice, mais elle a aussi certains
inconvénients. Par exemple, il ne donne aucune information sur les efforts structuraux dans la
semelle Créer un nouveau projet
1.24.2 Les étapes de création d’un modèle avec plaxis 2D

Les démarche principales de modélisation est comme suit :

A). Créer un nouveau Projet

Figure 1.24-2 Project de la fenêtre des paramètres généraul

B) Introduction de propriétés du modèle

Figure 1.24-3 Dimensions de la figure de la


fenêtre des paramètres généraux

68
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

C) Création de la géométrie du modèle et affectation de propriétés

La géométrie de notre modèle est présentée dans la Figure 5 .4.

Figure 1.24-4 géométrie de modèle dans la fenêtre d'entrée

D) Calcul des conditions initiales

E) Phasage de calcul

F) Résultats

1.24.3 Conditions aux limites :

Les conditions aux limites se trouvent dans la partie centrale de la deuxième barre d'outils et
dans la Menu Charges. Pour les problèmes de déformation, deux types de conditions aux
limites existent
: Déplacements prescrits et forces prescrites (charges).

En principe, toutes les frontières doivent avoir une condition aux limites dans chaque direction.
C'est dire, lorsqu'aucune condition aux limites explicite n'est donnée à une certaine frontière
(un frontière), la condition naturelle s'applique, qui est une force prescrite égale à zéro et une

Déplacement libre. Pour éviter la situation où les déplacements de la géométrie sont


indéterminés, certains les points de la géométrie doivent avoir des déplacements imposés. La
forme la plus simple d'un le déplacement prescrit est une fixité (déplacement nul), mais
prescrit non nul des

69
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

déplacements peuvent également être donnés. Dans ce problème, le tassement de la semelle


rigide est simulé au moyen de déplacements prescrits non nuls au sommet de la couche de sable.

Figure 1.24-5 Les conditions aux limites de modèle

1.24.4 Caractéristiques de sol de fondation

Afin de simuler le comportement du sol, un modèle de sol approprié et des paramètres de


matériau appropriés doivent être affectés à la géométrie. Dans PLAXIS, les propriétés du sol
sont collectées dans des ensembles de données de matériaux et les différents ensembles de
données sont stockés dans une base de données de matériaux A partir de la base de données, un
ensemble de données peut être affecté à un ou plusieurs clusters. Pour les structures (comme
les murs, les plaques, les ancrages, les géogrilles, etc.), le système est similaire, mais différents
types de structures ont des paramètres différents et donc différents types d'ensembles de
données

PLAXIS fait la distinction entre les ensembles de données de matériaux pour le sol et les
interfaces, les plaques, les ancrages et géogrilles

La création des jeux de données matériaux se fait généralement après la saisie des conditions
aux limites. Avant que le maillage ne soit généré, tous les ensembles de données de matériaux
doivent avoir été définis et tous les clusters et structures doivent avoir un ensemble de données
approprié qui leur est attribué.

Les caractéristiques des éléments utilisés dans notre modèle sont présentées dans le tableau IV.1.

70
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Table 6 : Propriétés matérielles de la couche de sol

Figure 1.24-6Onglet général de la fenêtre d’entré le jeu de données de


sol et d'interface

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 1.24-7 Onglet Paramètres de la fenêtre d’entré le jeu de données de sol et d'interface

1.24.5 Modélisation de la semelle

La semelle est supposée rigide, donc on applique un déplacement imposé (uimposé) est
uniformément réparti en surface. Nous utilisons ici la procédure de niveau final (“Ultimate
level ”) comme une méthode d’application du chargement. Cette procédure pour laquelle la
taille des pas de calcul est choisie automatiquement nous permet de préciser la charge totale
(i.e. le déplacement imposé sur la fondation) à appliquer en assurant un bon compromis entre la
robustesse et la précision du calcul.

Figure 1.24-8 La boîte de dialogue Déplacements prescrits dans la fenêtre Construction par étapes

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Dans la boîte de dialogue Déplacements prescrits, l'amplitude et la direction du déplacement


prescrit peuvent être spécifiées, comme indiqué dans la Figure 5.8. Dans ce cas, entrez une
valeur Y de – 0,1 dans les deux champs de saisie, ce qui signifie un déplacement vers le bas de
0,1 m. Toutes les valeurs X doivent rester nulles.

1.24.6 Génération de millage

Lorsque le modèle géométrique est terminé, le modèle d'éléments finis (ou maillage) peut être
généré. PLAXIS permet une procédure de génération de maillage entièrement automatique,
dans laquelle la géométrie est divisée en éléments de type élément de base et éléments
structurels compatibles, le cas échéant

Figure 1.24-9 Génération du maillage

La génération du maillage tient pleinement compte de la position des points et des lignes dans
le modèle géométrique, de sorte que la position exacte des couches, des charges et des
structures est prise en compte dans le maillage des éléments finis. Le processus de génération
est basé sur un principe de triangulation robuste qui recherche des triangles optimisés et qui
aboutit à un maillage non structure Les maillages non structurés ne sont pas formés à partir de
motifs réguliers d'éléments. Cependant, les performances numériques de ces maillages sont
généralement meilleures que celles des maillages structurés avec des tableaux réguliers
d'éléments.

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

En plus de la génération du maillage proprement dit, une transformation des données d'entrée
(propriétés, conditions aux limites, ensembles de matériaux, etc.) du modèle géométrique
(points, lignes et clusters) vers le maillage d'éléments finis (éléments, nœuds et points de
contrainte) est fabriqué Afin de générer le maillage, suivez ces étapes : Cliquez sur le bouton
Générer le maillage dans la barre d'outils ou sélectionnez l' option Générer dans le menu
Maillage Après la génération du maillage une nouvelle fenêtre s'ouvre (Output window) dans
laquelle le maillage généré est présenté (voir Figure IV.9)Cliquez sur le bouton Mettre à jour
pour revenir au mode d'entrée de la géométrie. Si nécessaire, le maillage peut être optimisé en
effectuant des raffinements globaux ou locaux Les raffinements de maillage sont pris en
compte dans certaines des autres leçons. Ici, il est suggéré que le maillage d'éléments finis
actuel soit accepté
1.24.7 Calcul des conditions initiales

Après la génération des contraintes initiales, la fenêtre Sortie s'ouvre dans laquelle les
contraintes effectives sont présentées comme contraintes principales (voir Figure IV.10)
La longueur des lignes indique l'amplitude relative des contraintes principales et l'orientation
des lignes indique les directions principales.Cliquez sur le bouton Mettre à jour pour revenir au
mode de configuration de la géométrie du programme d'entrée Après la génération des
contraintes initiales, le calcul peut être défini. Après avoir cliqué sur le bouton Calculer ,
l'utilisateur est invité à enregistrer les données sur le disque dur. Cliquez sur le bouton Oui .

Figure 1.24-10 Champ de contraintes initiales

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

1.24.8 Phasage de calcul:

Après avoir cliqué sur le bouton Calculer et enregistré les données d'entrée, le programme
d'entrée est fermé et le programme de calculs est démarré. Le programme Calculs permet de
définir et d'exécuter des phases de calcul.

Il peut également être utilisé pour sélectionner les phases calculées pour lesquelles les résultats
de sortie doivent être visualisés La fenêtre Calculs se compose d'un menu, d'une barre d'outils,
d'un ensemble d'onglets et d'une liste de phases de calcul, comme indiqué dans la Figure 5.11.

Figure 1.24-11 La fenêtre de calculs.


Les onglets (Général, Paramètres et Multiplicateurs) permettent de définir une phase de calcul.
Il peut s'agir d'une phase de chargement, de construction ou d'excavation, d'une période de
consolidation ou d'une analyse de sécurité. Pour chaque projet plusieurs phases de calcul
peuvent être définies. Toutes les phases de calcul définies apparaissent dans la liste en bas de la
fenêtre. L'onglet Aperçu peut être utilisé pour montrer l'état réel de la géométrie. Un aperçu
n'est disponible qu'après le calcul de la phase sélectionnée Lorsque le programme Calculs est
démarrédirectement après la saisie d'un nouveau projet, une première phase de calcul est
automatiquement insérée.Afin de simuler le tassement de la semelle dans cette analyse, un
calcul plastique est nécessaire.

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

PLAXIS dispose d'une procédure pratique pour le pas de charge automatique, qui s'appelle
Load Avancement. Cette procédure peut être utilisée pour la plupart des applications
pratiques.Dans le calcul plastique, les déplacements imposés sont activés pour simuler
l'indentation de la semelle. Afin de définir la phase de calcul, procédez comme suitDans la case
ID de phase , écrivez (facultatif) un nom approprié pour la phase de calcul en cours (par
exemple "Indentation") et sélectionnez la phase à partir de laquelle la phase en cours doit
commencer (dans ce cas, le calcul ne peut commencer qu'à partir de la phase 0 - Phase initiale
).Dans l' onglet Général , sélectionnez Plastique dans la zone de liste déroulante Type de calcul
Cliquez sur le bouton Paramètres ou cliquez sur l' onglet Paramètres .L' onglet Paramètres
contient les paramètres de contrôle du calcul, comme indiqué dans la Figure 5.12Conservez la
valeur par défaut pour le nombre maximum d' étapes supplémentaires (250) et sélectionnez le
paramètre Standard dans la case Procédure itérative
.Voir le Manuel de référence pour plus d'informations sur les paramètres de contrôle de calcul

Figure 1.24-12 Fenêtre Paramètres de Calculs

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Cliquez maintenant sur le bouton Mettre à jour pour revenir à l’onglet Paramètres de la fenêtre
des calculs La définition du calcul est maintenant terminée. Avant de commencer le premier
calcul, il est conseillé de sélectionner des nœuds ou des points de contrainte pour une
génération ultérieure de courbes charge déplacement ou de diagrammes de contrainte et de
déformation. Pour le faire, suivez ces étapes: Cliquez sur le bouton Sélectionner des points
pour les courbes dans la barre d'outils. En conséquence, une fenêtre s'ouvre, montrant tous les
nœuds du modèle d'éléments finis Sélectionnez le nœud dans le coin supérieur gauche. Le
nœud sélectionné sera indiqué par 'A Cliquez sur le bouton Mettre à jour pour revenir à la
fenêtre Calculs Dans la fenêtre Calculs, cliquez sur le bouton Calculer. Cela lancera le
processus de calcul. Toutes les phases de calcul sélectionnées pour exécution, comme indiqué
par la flèche bleue (ÿ) (une seulephase dans ce cas) seront, en principe, exécutées dans l'ordre
contrôlé par le paramètre Début de phase

Figure 1.24-13 La fenêtre d'informations de calculs

Lors de l'exécution d'un calcul, une fenêtre apparaît qui donne des informations sur
l'avancement de la phase de calcul proprement dite (voir Figure 5.13).Les informations, mises
à jour en permanence, comprennent une courbe charge-déplacement, le niveau des systèmes de
charge (en termes de multiplicateurs totaux) et l'avancement du processus d'itération (numéro
d'itération, erreur globale, points plastiques, etc.).Reportez-vous au Manuel de référence pour
plusd'informations sur la fenêtre d'informations sur les calculs Lorsqu'un calcul se termine, la
liste des phases de calcul est mise à jour et un message s'affiche dans la case mémo Info
journal correspondante.

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

La case Mémo d’informations sur le journal indique si le calcul s'est terminé avec succès ou
non. Le calcul actuel devrait donner le message « État ultime prescrit entièrement atteint » Pour
vérifier la charge appliquée qui entraîne le déplacement prescrit de -0.2 m, cliquez sur l’onglet
Multiplicateurs et sélectionnez le bouton radio Valeurs atteintes.

En plus des valeurs atteintes des multiplicateurs dans les deux colonnes existantes, des
informations supplémentaires sont présentées sur le côté gauche de la fenêtre. Pour
l'application actuelle, la valeur de Force-Y est importante.

Cette valeur représente la force de réaction totale correspondant au déplacement vertical


prescrit appliqué, qui correspond à la force totale sous 1 radian de la semelle (notez que
l'analyse est symétrique).
1.24.9 Les résultats de modèle de référence :

Une fois le calcul terminé, les résultats peuvent être évalués dans le programme Output. Dans
la fenêtre Sortie, vous pouvez afficher les déplacements et les contraintes dans la géométrie
complète ainsi que dans les sections transversales et dans les éléments structurels, le cas
échéant Les résultats des calculs sont également disponibles sous forme de tableau.

1.24.10 Les déplacements:

Les principaux résultats obtenus par le logiciel Plaxis 2D sont les suivants :

La figure 5.14 représente le schéma déformé de l’ouvrage donné par le logiciel Plaxis2D.

Figure 1.24-14 Maillage déformé

Le déplacement total sous l’effet de chargement de la semelle est présenté dans la Figure 5.15.

78
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 1.24-15 Déplacements totaux

1.24.10.1 La capacité La capacité

Pour calculer la capacité portante du sol on va tracer à l’aide de plaxis 2D la courbe de


variation chargement en fonction du tassement de la semelle. Cette courbe est présentée dans
la Figure 5.16.

Figure 1.24-16 Courbe de variation chargement en fonction du


tassement de la semelle (plaxis 2D)

7
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

1.24.10.2 Validation du modèle de référence:

Afin de valider notre modèle proposé, nous avons comparé le résultat de capacité portante
de notre modèle de référence avec le résultat de calcul trouvé par Potta, D.M et Zadravkovic
L. (2001).

La Figure 5.17 montre le résultat de notre modèle est presque confondu au résultat de Potta,
D.M et Zadravkovic L. (2001).

Figure 1.24-17 Validation du modèle de référence

2 Etude paramétrique :
Afin d'améliorer les caractéristiques de l'échantillon d'étude avec des géogrilles, nous
changeons le sol en sable avec les caractéristiques suivantes :

8
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Table 7 : Propriétés matérielles de la couche de sable

2.1 La capacité portant :

Pour calculer la capacité portante du sol on va tracer à l’aide de plaxis 2D la courbe de


variation chargement en fonction du tassement de la semelle. Cette courbe est présentée dans
la Figure 5.18

contrant des

Figure 2.1-1 Courbe de variation chargement en fonction du tassement de la semelle

81
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

2.2 L’effet de renforcement par une nappe de géogrille a une rigidité variable:

Dans cette partie on propose de renforcé notre sol de référence par une nappe de géogrille a
une rigidité axiale EA variable pour avoir l’amélioration de la capacité portante du sol.

La géogrille est modélisées en utilisant des éléments structurels appelés « geogrid » dans le
logiciel plaxis. Ces éléments ont une seule propriété nécessaire, c’est la rigidité axiale EA. Les
caractéristiques sont données dans le tableau 5.3

Modèle de comportement Élastique

Rigidité axiale élastique EA (kN/m)


1000, 2000, 3000 et 4000

Tableau IV. 3 . Propriétés du géogrille

La nappe de géogrille a une longueur de 3 mètres et se trouve au niveau de -1 mètre au-


dessous de la semelle (Figure 5.19).

Pour la rigidité de la géogrille est variable pour étudier son influence sur la capacité portante.

Figure 2.2-1 Géométrie du modèle (cas du sol renforcé par une nappe de géogrille)

La Figure 5.20 présente la variation de la capacité portante en fonction de la rigidité de la


géogrille calculé avec plaxis 2D.

82
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 2.2-2 Courbe: Variation de la capacité portante en fonction de la rigidité de la géogrille (cas
d’une seule nappe)

A partir des résultats présentés, nous avons remarqué que les valeurs de la capacité
portante augmentent avec l’augmentation de la rigidité de la géogrille. On constate aussi
que cette augmentation sera négligeable pour une rigidité supérieure à 2000Kn/m.
2.3 L’effet de renforcement par deux nappes de géogrilles (avec des espacements variables

Afin d’étudier l’influence de l’espacement entre les nappes de géogrilles sur l’amélioration de
la capacité portante du sol, on propose de renforcé notre sol de référence par deux nappes de
géogrille a une rigidité axiale égale à 1000Kn/m mais avec des espacements variables (Figure
5.21).

On varie l’espacement avec les valeurs suivantes : e1 = 0.2 m, e2 = 0.4 m, e3 = 0.6 m, e4 = 0.8 m.

Figure 2.3-1 Géométrie du modèle (cas du sol renforcé par deux


nappes de géogrilles)

83
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Les résultats de la variation de la capacité portante en fonction de l’espacement entre les


deux nappes de géogrilles sur l’amélioration de la capacité portante du sol sont présentés
dans la Figure 5.22

Figure 2.3-2 Courbe: Variation de la capacité portante en fonction de l’espacement entre les
deux géogrilles

Les résultats présentés dans la Figure 5.21 montrent que les deux nappes de géogrille sont plus
efficaces lorsque l’espacement entre elles est égal à 0.6m
2.4 L’effet de renforcement par deux nappes de géogrilles (avec de rigidité variable

Nous fixons la distance entre la géo grille 1 et la géo grille 2 avec une valeur de 0,3 mètre et nous
modifions le coefficient d'Young J=1000, J=2000, J=3000 et le processus de calcul est effectué

Figure 2.4-1 Géométrie du modèle (cas du sol renforcé par


deux nappes de géogrilles et espacement de 0.3m)

84
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 2.4-2 Variation de la capacité portante en fonction de la rigidité de la géogrille (cas de deux
géogrilles)

Selon les résultats présentés dans la Figure 5.24, on constate que l'influence de la rigidité de la
géogrille dans le cas d’un sol renforcé par deux géogrilles espacés par une distance de 0.3m est
négligeable pour des valeurs supérieures à 1000Kn/m.

2.5 L’effet de nombre des nappes de géogrilles:

Pour étudier l’impacte de nombre des nappes de géogrilles sur l’amélioration de la capacité
portante du sol, on propose de renforcé notre sol de référence par des nappes de géogrille ont
une rigidité axiale égale à 1000Kn/m espacés par une distance entre elles égale à 0.2m. La
longueur des nappes est fixée à 3m et on change dans chaque cas le nombre des nappes.

On varie le nombre des nappes avec les valeurs suivantes : N1 = 1, N2 = 2, N3 = 3 et N4 = 4.

Figure 2.5-1 Géométrie du modèle (cas du sol renforcé par


quatre nappes de géogrilles et espacement de 0.2m)

85
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Les résultats obtenus sont présenté dans les figures suivantes :

Figure 2.5-2 les vecteurs de déplacements totaux (cas du sol renforcé par
quatre nappes de géogrilles et espacement de 0.2m)

Figure 2.5-3 Déplacements totaux (cas du sol renforcé par quatre nappes de
géogrilles et espacement de 0.2m)

8
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 2.5-4 Courbe Variation de la capacité portante en fonction de nombre des nappes de géogrille

2.6 L’effet de la longueur des nappes de géogrilles:

Pour étudier l’impacte de la longueur des nappes de géogrilles sur l’amélioration de la capacité
portante du sol, on propose de renforcé notre sol de référence par des nappes de géogrille ont
une rigidité axiale égale à 1000Kn/m

On varie la longueur des nappes avec les valeurs suivantes: L1 = 3m, L2 = 4m, L3 = 5m et L4
= 6m.

Figure 2.6-1 les valeurs de variation de la longueur de géogrilles

8
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

Figure 2.6-2 Variation de la capacité portante en fonction de nombre des nappes de géogrille

A partir les résultats présentés, nous avons remarqué que les valeurs de la capacité portante
augmentent avec l’augmentation de la longueur des géogrilles.

c 8
CHAPITRE Etude de cas : Semelle

3 Conclusion

Dans la première partie de cette analyse, on a proposé un modèle numérique de référence en


éléments finis réalisé avec Plaxis 2D pour décrire le comportement d’une fondation filante
reposant sur un sable, puis on a validé ce modèle avec des résultats d’autre chercheur.

Ensuite on a fait une étude paramétrique basée sur les paramètres du modèle de référence pour
étudier l'influence de paramètres qui influencent l’efficacité de l’amélioration de la capacité
portante du solpar la méthode de renforcement par des nappes de géogrilles ainsi que
l’importance de chaque paramètre.

A partir des simulations numériques, effectués dans cette étude paramétrique, et les
résultats obtenus, les conclusions ci-dessous peuvent être mis en avant :

 Le renforcement par des nappes de géogrilles augmente considérablement


la capacité portante du sol
 La capacité portante d’un sol renforcé augmente avec l’augmentation de
nombre des nappes de géogrilles.
 La capacité portante d’un sol renforcé augmente avec l’augmentation de la
rigidité axiale des nappes de géogrilles.
 La capacité portante d’un sol renforcé augmente avec l’augmentation de la
longueur des nappes de géogrilles.

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