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Audit et analyse des bilans des banques

I. Définition de l’audit :

En général :
 Selon l’ordre des experts comptables et comptables agrées – français l’OECCA c’est
"L’examen auquel procédé un professionnel compétent et indépendant en vue
d’exprimer une opinion sur la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de
résultat d’une entreprise".
 Pour l’association technique d’harmonisation ATH propose :
"L’audit financier est l’examen auquel procédé un professionnel compétent et
indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle
les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation a la date de clôture, et
ses résultats pour l’exercice considère, en tenant compte du droit et des usages
du pays ou l’entreprise a son siège".

II. Les types de l’audit :

1- Audit interne :
 Fonction de contrôle assurée par les moyens propres de l’entreprise (banque) souvent
confondue dans les banques avec la structure « Inspection », a pour l’objectif de
protéger l’entreprise contre toute menace pouvant lui porter atteinte.
 Les fonctions audit interne et audit externe utilisent les mêmes méthodes de travail mais
le domaine d’intervention n’est pas toujours le même.
 Les deux fonctions se complètent a partir des constations de dysfonctionnements
constatés par l’audit externe.
 L’audit interne peut être amené à prendre les relais pour détecter et analyser les
éventuelles anomalies dans les circuits d’information ou dans les procédures, l’inverse
étant également valable.

2- Audit externe :
 Audit externe par opposition à audit interne est celui qui est mené par un organe
indépendant de l’entité en question, notamment un cabinet d’audit.
 Audit externe distingue par :

A. Audit légal :
 C’est commissariat aux comptes, c’est objectifs sont fixes par la loi.
 A ce titre la loi algérienne (91-08) portant organisation de la profession, en son
article 28 définit les missions du commissaire aux comptes a c’est termes :
« Le commissaire aux comptes a pour mission de :
 Certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image
fidèle des résultats des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société et des organismes prévus a l’article 1 ci-dessus à
la fin d’exercice.
 Vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations
données sans le rapport de gestion fourni par les dirigeants aux actionnaires.

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 Apprécier les conditions de conclusions des conventions entre l’entreprise contrôlée et les
établissements ou organismes qui lui sont affilies ou avec les entreprises avec lesquelles
les administrateurs et dirigeants de l’audit d’entreprise ont intérêt direct ou indirect.
 Signaler aux dirigeant et a l’assemblée générale ou à l’organe délibérant habilite, toute
insuffisance de nature à compromettre la continuité de l’exploitation de l’entreprise et dont
il a pu avoir connaissance.
Ces missions consistent, à l’exclusion de tout immixtion dans la gestion à vérifier les
valeurs et documents de la société ou de l’organisme et a contrôler la conformité de la
comptabilité aux règles en vigueur »

 Ces définitions permettent de relever les éléments constitutifs suivants :


 Que L’objectif est de donner une opinion motivée.
 Que Cette opinion fondée sur les critères de régularité – de sincérité – d’image
fidèle faisant appel surtout aux principes comptables fondamentaux (normes
comptables et procédures relatives à la présentation des états financières).
 Que le domaine auquel se rapporte l’audite appréciation comprend les états financiers
(bilan – comptes résultats – le rapport de gestion et autres informations particuliers).
 Que les acteurs sont des professionnels compétents ayant des connaissances
approfondies des activités et des informations qu’ils examinent
 Afin que la démarche obéit à des méthodes et techniques « en fait leur preuve ».
 En matière d’audit légal, il Ya lieu d’ajouter que l’essentiel des normes applicables par les
commissaires au comptes sont continués dans les 6 six diligences publiées par arrêté du
2-02-94 du ministère de l’économie à savoir :
/1/ Diligence n°1 : acceptation du mandat et entrée en fonction.
/2/ Diligence n°2 : dossiers de travail.
/3/ Diligence n°3 : rapports sur les comptes sociaux.
/4/ Diligence n°4 : révélation des faits délictueux.
/5/ Diligence n°5 : démarche du CAC.
/6/ Diligence n°6 : contrôle des comptes.

B. Audit contractuel
 Par opposition a audit légal dont les objectifs et les missions, l’audit contractuel s’inscrit
dans le cadre d’une convention passée entre un client (entreprise bancaire) et un cabinet
d’audit, aux conditions librement fixées entre les parties – la relation pouvant établie
directement entre la direction de la banque ou indirectement par l’intermédiaire de
l’assemblée générale de celle-ci et un cabinet d’audit.
 L’audit contractuel est réalisé à la demande à la demande par un organisme externe
c’est un contrôle non règlementaire, mais entrant dans le champ contrôles périodiques
auxquels peuvent recourir les BEF.
 L’intérêt de la banque ou l’établissement financier de recourir à ce type d’audit est de :
 De pallier au manque de disponibilité des équipes d’audit interne.
 De ne pas accroitre les moyens des services d’audit interne.
 De bénéficier de la vue d’une "œil neuf"
 De régler les éventuels conflits internes ou surmonter certains blocages
 De mettre en œuvre des compétences spécifiques.

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3- Audit fonctionnel 
 De l’audit financier et comptable, c’est celui que porte uniquement sur la fonction
financière et comptable.
 A ce titre d’audit de chacune des fonctions de l’entité économique, l’appellation d’audit
fonctionnel, sa concerne l’audit : des ressources humaines – de la fonction informatique –
de la fonction commercial – de la fonction commerce extérieur… etc.

4- Audit opérationnel
 Audit financier et comptable a pour objet l’évaluation de la fiabilité et de la sincérité de
l’information comptable et financière.
 Audit de conformité s’assurer que les règles et procédures d’enregistrement ont bien été
respectées
 Audit opérationnel à une dimension vaste, il a pour objet d’évaluer les performances de
l’entité économique en procédant à l’audit de l’ensemble des fonctions, c’est une
opération dès son initiation jusqu’à son aboutissement, tout au long du processus de
management, ce qui revient à évaluer la part contributive de chaque fonction et ayant
soin de relever les arbitrages nécessaires pour un meilleur fonctionnement de l’ensemble.
 L’audit opérationnel fait immédiatement suite à un audit financier et comptable pour le
compléter.

 Les normes professionnelles de l’audit

1. Orientation et planification d’une mission


les travaux de l’auditeur ne pouvant porter sur la totalité des opérations, il a une
approche sélective et à cet effet a besoin d’identifier les risques pouvant avoir une
incidence significative sur les comptes (détermination du seuil de signification GAUGE
en anglais- organisation du temps et des moyens mis en œuvre)

2. Appréciation du contrôle interne – dans cadre informatique


 Apprécier le contrôle interne c’est effectuer un examen critique des plans d’organisation
et de toutes les méthodes et procédures adoptes a l’intérieur d’une entreprise pour
protéger ses actifs.
 Contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité.
 Vérifier que l’ensemble des sécurités mises en place contribuent à assurer la protection
du patrimoine et la qualité de l’information.
 Avec la génération de l’utilisation de l’outil d’informatique, de nos jours l’auditeur ne peut
se passer d’un minimum de connaissances en la matière.

3. Obtention tics éléments probants


L’auditeur part ses contrôles sur pièces
- de vraisemblance. -
- l’observation physique.
- la conformité directe l’examen analytique. -
- constitue un dossier ou des dossiers.

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4. Délégation et supervision
Audit est un travail de groupe, ce qui peut donner lieu à délégation sous la responsabilité
de l’auditeur en titre l’article 42 de la loi 91- 08 dispose que "les commissaires aux
comptes peuvent, dans l’exercice de leurs fonction et à leurs frais et sous leur
responsabilité, se faire assister par tout autre expert professionnel".

5. Documentation des travaux


Lors de chaque mission, l’auditeur a besoin de documenter ses travaux, ce qui lui permet
de pouvoir établir son rapport et d’apporter la preuve nécessaire et suffisante quant à la
mise en œuvre des moyens et des techniques appropriées.

6. Utilisation des travaux d’autres personnes


A l’occasion d’une mission d’audit, les travaux de contrôle effectués précédemment par
d’autres professionnels peuvent servir d’appui à la mission d’un auditeur, travaux qui ont
fait l’objet d’une normalisation, a l’exemple de la compagnie nationale des commissions
aux comptes française qui il prévu les modalités d’usage des travaux :
 Des auditeurs internes.
 De l’expert-comptable.
 Des commissaires aux comptes des sociétés consolidées.

 Les organes de contrôle 


Dans l’activité bancaire existe deux organes de contrôle :
I. La commission bancaire :
 La commission bancaire qui est présidée par le gouverneur est composée en outre de
deux catégories de membres :
 Trois 3 membres choisis en raison de leur compétence en matière bancaire, financière et
comptable, en quelque sorte des « techniciens de la banque » ayant une grande
compétence dans le secteur bancaire.

 Deux magistrats détachés de la cour suprême choisis par le premier président de cette
cour après avis du conseil supérieur de la magistrature.
 Les membres de la C.B sont nommés pour une durée de cinq 5 ans par le président de la
république.
 C’est une autorité administrative de l’état, dotée de compétences juridictionnelles, ses
décision sont susceptibles non d’appel, mais de recours en cessation devant le conseil
d’état, non suspensifs d’exécution.

 Rôle de la commission bancaire


La commission bancaire est chargée :
 Contrôler le respect par les banques et les établissements financiers des dispositions
législatives et règlementaires qui leur sont applicables
 Sanctions les manquements qui sont constatés.
 La commission bancaire examine les conditions d’exploitation des banques et des
établissements financiers et veille la qualité de leur situation financière.
 Elle veille de respect des règles de bonne conduite de la profession.

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 Les sanctions de la commission bancaire
o Interdiction ou de la limitation de l’activité.
o La suspension temporaire d’un ou plusieurs dirigeants, et de leur démission d’office.
o Du retrait d’agrément.
o Enfin en sus des sanctions susvisées, une sanction pécuniaire au plus, égale au
capital minimal, ce qui constitue un niveau très dissuasif.
II. Commissariat aux comptes
 Le commissariat aux comptes est un contrôle externe l’égale du fait de la loi
« Chaque banque ou établissement financier, de même que toute succursale de banque
étrangère doit designer au moins 2 deux commissaires aux comptes »
 Les rôles de commissariat aux comptes sont designer à la définition de l’audit légal.

 Les sanctions du commissariat aux comptes


o Le blâme
o L’interdiction de poursuivre les opérations de contrôle d’une banque ou d’un
établissement financier.
o L’interdiction d’exercer les fonctions de commissaire aux comptes de banques ou
d’établissements financiers pour une durée de trois exercices.

 La nature d’activité bancaire


 L’activité bancaire repose sur trois catégories d’Operations :
 La réception des fonds des publics.
 La distribution des crédits
 La mise à disposition de la clientèle de moyens de paiements et la gestion de ceux-ci.
 Selon l’article 66 de l’ordonnance 03-11 les banques peuvent exercer:
 Les opérations de changes.
 Les Operations sur or, métaux précieux et pièces.
 Les placements : souscriptions, achats, gestion, garde et vente de valeurs mobilières.
 Conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine.
 Le conseil, gestion et ingénierie financière.

 Les risques bancaires


- Dans tous les pays, les banques sont assujetties à une règlementation abondante et
stricte pour la sécurité au sens large du terme.
1/ Le risque systémique
 Le système financier comprend 3 sous-systèmes :
 Les marchés de capitaux.
 Un marché bancaire.
 Des flux de règlements.
Chaque sous-système comprend des structures, un mode de fonctionnement et des
régulations.
 le déclenchement d’une crise systématique comprend trois phases :
 la conjoncture est soutenue, le secteur bancaire est très concurrentiel, d’où le
développement du crédit avec prise de risque élevé.
 Un évènement exceptionnel, comme relèvement des taux d’intérêt ou la faillite d’une
grande entreprise entraine le rationnement du crédit.
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 Les entreprise sont alors contraintes de réduire leurs investissements et voient s’accroitre
leurs difficultés financières.
 La parade passe en premier lieu par une réglementation se caractérisant par :
 Une politique monétaire
 Un contrôle prudentiel
 La modernisation du secteur bancaire.
2/ Le risque courant :
 Les risques bancaires sont ceux relatifs aux Operations crédits – de dépôt – de change et
de marché.
 Ces opérations sont traitées par l’ensemble des structures de la banque et bien que la
responsabilité des risques y afférents incombent an premier aux gestionnaires directs leur
surveillance globale est généralement confiée a deux sous fonctions de contrôle :
- Le contrôle de gestion
- L’Audit.

3/ Le risque de contrepartie
 C’est le risque qui lie à la défaillance de la contrepartie, ou en cas des clients et bénéficiaire
de crédit bancaire n’honore pas ses engagements de remboursements.
 Ce risque dans les règles de gestion oblige à déterminer régulièrement des indicateurs tels
que le ratio de solvabilité.
 L’audit pour sa part aura à s’assurer de :
 La réalité des soldes bancaires
 L’exhaustivité des enregistrements.
 La classification correcte des crédits
 La correcte comptabilisation des produits
 La bonne évaluation des provisions.

4/ Le risque de liquidité
Le risque de liquidité ou d’i liquidités, représente l’éventualité pour une banque de ne pas
pouvoir faire face à un moment donné, a ses engagements ou à ses échéances
Ce risque est apprécié par l’auditeur en fonction :
 De la réalité des soldes des dépôts et de placements.
 D’apprécier la structure et la stabilité des dépôts, c’est à dire l’aptitude de la banque
faire face à ses exigibilités a différentes échéances.

5/ Le risque de taux
 Représente l’éventualité de fluctuations de taux par l’inversion du sens de la marge de
transformation et quand la banque fait un appel à une ressource à court terme pour en
faire un emploi à long terme à taux fixe.
 Risque qui pèse donc sur les ressources et les emplois non adossés.
 Le risque de taux est suivi par l’audit en vue de s’assurer :
 Qu’il est bien appréhendé.
 Que les limites autorisées sont respectées.
 Que les résultats sont correctement détermines.

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6/ Le risque de change
 Le risque de change est une notion assez complexe, il est dû aux aléas l’évolution des taux
de change, les aléas qui peuvent avoir une incidence négative sur la rentabilité des
banques surtout au pays ou la monnaie est librement convertible.
 L’audit aura à s’assurer :
 De l’exactitude de la position de change.
 Du respect des limites autorisées.
 De l’exactitude du résultat de change.
7/ Le risque de marché
 Découle de la volatilité des cours de change, des taux d’intérêt ou des cours des actions

En conclusion, la surveillance des risques est conditionnée par :

 Un bon système d’information surtout comptable pour des comparaisons fréquentes entre
les données comptables et opérationnelles.
 Les limites fixées à chaque type de risque.

 La notion importance relative


 Les travaux d’audit ne doivent être :
- Ni excessifs parce qu’ils consommeraient trop de moyens et de temps
- Ni insuffisants parce qu’ils ne permettaient pas de fonder valablement une opinion.
 Parmi les éléments constitutifs du bilan et des comptes de résultats, l’auditeur sera à
s’intéresser davantage à ceux qui sont les plus importants pour asseoir son jugement
 La sélection des éléments à vérifier sera basée sur :
 La gravité des faits
 Leur impact sur la valeur du patrimoine et le montant du résultat
 Leur utilité à être communiques au mandat (assemblée générale – la BC - la
direction générale du trésor (DGT) ou le ministère des finances en ce qui concerne
les banques publiques.
 L’un des outils techniques pour obtenir et pour évaluer cette importance relative est le
seuil de signification.

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