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1 MÉTHODE CONVENTIONNELLE

Ce sont des méthodes basées sur la régression paramétrique généralement de la forme d’une droite
y=ax+b où a et b sont des constantes en fonction des paramètres du réservoir.

Elle consiste à repérer sur l’évolution de pression les différentes périodes d’écoulement
caractéristique (radial circulaire, linéaire, etc.), l’évolution de la pression est représentée par une
fonction du temps f (t ) . Cette représentation se traduit par une droite qui permet de déterminer
selon l’écoulement certaines caractéristiques du puits et du réservoir.

1.1 TEST DRAWDOWN


Un test Drawdown est une série de mesure de pression de fond au cours d’une période de
production à débit constant après une période de fermeture de puits suffisante pour permettre la
stabilisation de la pression dans toute la formation.

Le comportement de la pression de fond en fonction de temps après une mise en production est
décrit par l’équation suivante (en unités pratique):

162 ,6 qBo µ kt
pwf = pi −
kh [ log(
φ µc t r 2w
)−3 , 23+0 . 87 S
]
k =perméabilité, md
t = temps, heures

Cette relation peut s’écrire sous forme

pwf =a+m log(t )


Avec :

162 .6 QBµ k
a=p i−
kh
log
[ ( )
φμ c t
−3. 23+0 . 87 S
]
−162. 6 QBµ
m=
kh
La pente m permet de calculer la perméabilité du réservoir :

162.6QBµ pwf −p 1hr


k= |m|=
|m|h avec log(t )

La valeur du skin est

pi− p wf k
S=1 .151
[ |m|
−log( t )−log
(
φ µc t r 2w )
+3 .23
]
Habituellement cette valeur est calculée à partir de la mesure de la pression à 1 heure sur la droite
semi-log ; pour ce point log(t )=0

pi− p1 hr k
S=1 .151
[ |m|
−log
(
φ µc t r 2w )
+ 3. 23
]

Remarque :

Il faut faire attention à lire la pression à 1hr sur la droite semi-log et non par interpolation parmi
les points de mesure : en effet au bout d’une heure les données peuvent encore être sous l’influence
de l’effet de capacité de puits.

Tan que la zone compressible générée par la mise en production du puits n’a atteint aucune limite, le
réservoir se comporte comme s’il était infini : c’est le régime transitoire habituel.

Quand un ensemble de limites à flux nul est atteint, le régime d’écoulement devient
pseudopermanent. L’ensemble de ces limites à flux nul définit l’aire de drainage du puits.

Les limites de l’aire de drainage peuvent avoir plusieurs causes :

1. Des barrières physiques : faille étanche, disparition de faciès, etc.


2. La production des puits voisins : limite entre deux puits est alors fictive.

Une fois les limites de l’aire de drainage atteintes, la pression au puits décroit linéairement en
fonction du temps :
L’expression de ce déclin est donnée par l’équation

1 A 1 2. 2458
pD =2 πt DA + ln 2 + ln
2 rw 2 ( ) (
CA )
Avec

0 . 000264 kt
t DA =
φ µc t A
A  : L’aire de drainage du puits

C A est un facteur de forme qui dépend de la forme du réservoir et de la position du puits dans le
réservoir.
 La quatrième colonne de ce tableau indique le début exact du régime pseudopermanent
 La cinquième colonne le début du régime pseudopermanent avec moins de 1% d’erreur
 La sixième colonne la fin du régime transitoire avec moins de 1% d’erreur

Dans le cas d’un puits au centre d’une aire de drainage circulaire l’équation de déclin devient

1 r
2 ( )
pD =2 πt DA + ln e −0 . 75
rw

Interprétation

1 A 1 2. 2458

L’équation
( ) (
pD =2 πt DA + ln 2 + ln
2 rw 2 CA ) peut s’écrire sous forme
¿
pwf =−m t +b

La pente m¿ de la droite permet de déterminer la valeur de l’aire de drainage A

0 . 000264 QB
A=
φct hm¿

La valeur de b permet de déterminer le facteur de forme


CA

p i−b A

C A =2 .2458 10
[

162. 6QBµ
kh
−log 2 −0. 87 S
rw
]

p 1 h−b
m −
C A =5 . 456 ¿ 10
[ m ]
m
Avec
m est la valeur absolue de la pente de la droite semi-log (régime transitoire)

En comparant
CA aux valeurs listées dans le tableau précédent, il est possible de déterminer la
configuration réservoir puits correspondant au test

1.2 TEST BUILDUP


L’interprétation des tests en débit est limitée par les fluctuations de débit inhérentes à la production.
Ces fluctuations produisent des variations de pression dont l’importance est supérieure à celle à la
variation de débit initiale

Le débit nul, correspondant aux remontées de pression ne provoque pas ce genre de problème.
Le puits étant fermé, la pression va tendre vers une pression d’équilibre en tout point du gisement.
On utilise le théorème de superposition : après une période de débit Q  , la fermeture correspond
à un deuxième débit nul.

deux méthodes employées couramment sont discutées ci-dessous

a) Méthode de Horner

L’évolution de la pression est donnée par l’équation

pi− p ws =( Δp )due to q + ( Δp )due to −q0


0

k (t p + Δt )
pi− p ws =
162. 6 QµB
kh
log
[ ( 2
φ µc t r w ) ]
−3 .23+ 0. 87 S +
162 . 6(−Q )µB
kh [ (
log
k ( Δt )
φ µc t r 2w)−3. 23+0 . 87 S
]
162. 6 QµB (t p + Δt )
pi− p ws =
kh
log
Δt( )
Cette relation peut s’écrire sous forme

t p + Δt
pws = pi −m log ( Δt )
 La valeur de la pente m permet de calculer la perméabilité du réservoir

162. 6 QµB
k=
mh
 La valeur du skin est calculée à partir de la différence entre la valeur de la pression relevée
après 1heure de remontée de pression sur la droite semi-log
162 . 6QµB
p i− p ( 1 h ) = log ( t p +1 )
kh et la valeur de la pression au moment de la fermeture
k(t p)

du puits
pi− p ws ( t p )=
162 .6 QµB
kh [ ( )
log
φ µc t r 2w
−3 . 23+0 . 87 S
]  :

En soustrayant membre à membre ces deux expressions, on déduit :

p1 h −p wf ( Δt=0 ) t +1 k
S=1 .151
( |m|
+log p −log
tp φ µc t r 2w
+3 .23
)
t p +1
Le terme
tp est le plus souvent négligeable devant les autres termes

p1 h −p wf ( Δt=0 ) k
S=1 .151
( |m|
−log
φ µc t r 2w
+ 3. 23
)
 Si la remontée de pression se poursuivait indéfiniment la pression fond rejoindrait la pression
initiale du réservoir. La valeur de cette pression initiale peut être lue sur la remontée de
t p +Δt
=1
pression pour Δt=∞ , soit Δt
b) Méthode MDH ( Miller-Dyes-Hutchinson)

L’expression de remontée de pression de Horner peut prendre une forme simplifiée chaque fois que

le temps de production
tp est important devant le temps de remontée de pression Δt
En effet, si
t p≻¿ Δt alors

t p + Δt
log ( )Δt
=log ( t p )−log ( Δt )

D’où
¿
pws =m log ( Δt )+ [ p −m log ( t p ) ]

Cette pente m permet de calculer la perméabilité du réservoir

162. 6 QBµ
k=
mh
Le skin est calculé comme dans la méthode de Horner

p1 h −p wf ( Δt=0) k
S=1 .151
( m
−log
( )
φ µc t r 2w
+ 3. 23
)
Cette méthode présente deux inconvénients majeurs :

 Elle ne permet pas de déterminer de pression extrapolée

 Elle n’est utilisable que pour des valeurs de Δt petites devant t p

Calcul de la pression moyenne par la méthode MBH (Matthews, Brons, Hazebroek) :

Si la période de production a été suffisamment longue (les limites du réservoir sont atteintes au cours
de la période de production précédant la remontée de pression), la pression moyenne a chuté dans
¿
l’aire de drainage pendant la production. La valeur de pression p doit être corrigée de l’effet de
cette production pour calculer la pression moyenne du réservoir.
La méthode MBH est basée sur une corrélation entre la pression p¿ et la pression moyenne

|m|
p= p∗− ( ) p
2.303 DMBH
0 .000264 kt p
t pDA =
Avec
pDMBH est calculé à partir de l’abaque à φ µc t A
1.3 CALCUL DE LA DISTANCE DE LA FAILLE
Deux méthodes sont utilisées classiquement pour déterminer à quelle distance se trouve la faille :

1. utilisation du point d’intersection des deux droites semi-logs de pente m et de pente 2 m.


t
soit i le temps correspondant au moment où les droites de pente m et 2m se
coupent. La distance d du puits à la faille est déterminée à partir des équations.
2
φ µcr w
pwf = pi +

4 π kh [
Ei (−
4 kt
)+2 s ]
En unités pratique et grandeur sans dimension
1
pD = ln t +0 . 81+2 s ]
2[ D …….(1)
Et
φ µcrw2
pwf = pi +

4 π kh
Ei(−[ 4 kt
)+Ei(−
φ µcd 2

En unités pratique et grandeur sans dimension


kt
)+2 s ]
1 2
pD =
2
[
2*ln t D +2∗0 .81+2 s−ln ( 4∗r D ) ] …………(2)

1
r D= √ exp(0 . 81) √t Di
2

kt i
d=0 . 012∗
√ φμ c t en unités pratique

Remarque

Cette méthode nécessite que la droite de pente double soit atteinte. C’est rarement le cas

2. Rayon d’investigation : la distance du puits à la faille peut être déterminée en considérant le


rayon d’investigation du test au moment où les points de mesure quittent la première droite
semi-log
kt r
d=0 . 032∗
√ φμ c t

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