REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix- Travail- Patrie Peace-Work-Fatherland

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF SCIENCE

Département de Physique
Department of Physics

UNITÉ DE FORMATION DOCTORALE

PHYSIQUE APPLIQUÉE ET INGÉNIERIE PAI

CONTRIBUTION A LA STABILISATION DE LA
TENSION DANS UN RESEAU ELECTRIQUE PAR
COMPENSATION D’ENERGIE REACTIVE ET
FILTRAGE DES HARMONIQUES

Rédigé par : BANAÏ Basile

(Master EEA)

Matricule : 12A152FS

Co-directeur de thèse : Directeur de thèse :

Dr. NDJIYA NGASOP Pr. HAMAN-DJALO
Chargé de Cours Maître de Conférences
ENSAI Faculté des Sciences
Université de Ngaoundéré Année : 2018 Université de Ngaoundéré
Projet de thèse : contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par 2018
compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.

INTRODUCTION

Un réseau électrique est caractérisé par la présence de multiples sources d'alimentation et

de charges, maillé. En principe, le réseau doit fonctionner dans un régime stationnaire, dans
les limites d'exploitations normales. Cependant, le réseau, continuellement soumis à divers
aléas de perturbation peut connaitre des disfonctionnement graves, par exemple le phénomène
d'écroulement de la tension. Les processus d'écroulement de la tension sur les réseaux
électriques résultent de phénomènes complexes, faisant intervenir de multiples paramètres [1].
Parmi ces phénomènes complexes, nous avons le manque d‟énergie réactive au voisinage des
sites de consommation, responsable d‟une des causes majeures de la baisse du niveau de
tension dans un réseau électrique. En effet L‟énergie consommée est composée d‟une partie
“active”, transformée en chaleur ou mouvement, et d‟une partie “réactive” transformée par les
actionneurs électriques pour créer leurs propres champs électromagnétiques. L‟utilisateur ne
bénéficie que de l‟apport énergétique de la partie “active”. La partie “réactive” ne pouvant
être éliminée, mais doit être compensée par des dispositifs appropriés [2]. Les stratégies
classiques de compensation d‟énergie réactive sont basées sur les bancs de condensateurs.
Cependant à cause de leur incapacité à résoudre de façon satisfaisante le problème de
stabilisation de tension sur les réseaux électriques, les dispositifs FACTS (Flexible
Alternating Curent Transmission System) sont mieux indiqués. En effet, du fait de leur multi-
dimensionnalité à résoudre des problèmes même de „‟loin‟‟, peuvent contribuer à déstabiliser
le système électrique. Ils sont donc pressentis pour l‟amélioration des performances des
réseaux de transport et d‟interconnexion [3].
Un autre problème affectant le fonctionnement du réseau électrique est celui des
harmoniques de tension et de courant produites par les charges non-linéaires. Elles peuvent
déformer les formes d‟ondes de la tension et du courant dans le réseau. La correction de la
forme d'onde est rendue nécessaire si la déformation dépasse certaines limites, souvent
atteintes dans les réseaux possédant des sources de perturbations harmoniques tels que [2] :
fours à arc, convertisseurs statiques de puissance, ou encore certains types d'éclairage, etc.
Ces deux problèmes cités constituant un grand risque de paralysie d‟un réseau électrique (en
occurrence, le réseau électrique camerounais), il est par conséquent impératif que l‟homme ne
reste pas indifférent ; surtout quand on sait à quel point l‟effondrement de la tension dans une
localité peut mettre „‟à mal‟‟ le déroulement d‟un bon nombre d‟activités. Ce qui justifie le
choix du thème : « Contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par
compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques ».

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Rédigé par BANAÏ Basile
Projet de thèse : contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par 2018
compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.

PROBLEMATIQUE

De nos jours la consommation de l'énergie électrique et les scénari des systèmes

d'alimentation sont hautement complexes et interconnectés. Il y‟a une nécessité d'améliorer
l'utilisation de l'énergie électrique tout en maintenant sa fiabilité et sa sécurité [5]. Que ce soit
au Cameroun ou ailleurs, nombreuses études ont été faites sur les problèmes de stabilité
(statique) de la tension et il en ressort des analyses que le manque d‟énergie réactive constitue
l‟une des causes majeures de l‟effondrement de la tension dans un réseau électrique et qu‟il
est important de développer des mesures de sa compensation de cette dernière. En outre, il a
été clairement démontré que la présence de plus en plus remarquable des harmoniques dans le
réseau électrique constitue une autre dimension des problèmes les plus préoccupants dans
l‟analyse des problèmes d‟un réseau électrique. En effet, La problématique des harmoniques
dans le réseau électrique, également appelée pollution harmonique, n‟est pas un phénomène
nouveau. Néanmoins, du fait de la connexion de plus en plus de charges non-linéaires au
réseau, la problématique des harmoniques est devenue très répandue. Les charges non-
linéaires provoquent une distorsion des courants et donc des tensions ; ce qui peut entraîner un
mauvais fonctionnement des dispositifs raccordés au réseau. D‟où, l‟intérêt d‟éliminer ou de
diminuer ces harmoniques [6]. Ce problème bidimensionnel ainsi posé, intervient alors la
question de savoir « Comment parvenir à une compensation optimale de l’énergie réactive
tout en traitant les harmoniques afin que la qualité et la continuité de la tension soit
significativement et positivement impactée ? ». Notre thème de recherche tient son intérêt et
son originalité du fait que les problèmes de stabilité de la tension préoccupent en permanence
les gestionnaires des sociétés de production et de distribution d‟énergie électrique à travers le
monde ; pour revenir dans un contexte qui nous concerne, nous pouvons poser le regard sur le
cas de l‟Afrique en général ; sur le cas de la sous-région Afrique centrale en particulier et dans
un cadre plus ponctuel, le cas du Cameroun. Par exemple, on constate que l‟offre d‟énergie de
bonne qualité aux populations entre dans les orientations économiques du gouvernement
Camerounais ; c‟est dans cette optique que le document stratégique pour la croissance et
l‟emploi (DSCE) a vu le jour dans le cadre de la vision „‟Cameroun pays émergeant à
l‟horizon 2035‟‟ et dans le but d‟améliorer l‟offre en énergie sous toutes ses formes et
d'assurer l‟accès à tous à moindre coût [7]. Pour atteindre cet objectif, il faudrait donc
améliorer la qualité et la continuité de la tension tant sur le plan de son amplitude et/ou de la
forme de son signal (traitement des harmoniques) que sur son aspect quantité en „‟KV „‟
(compensation d‟énergie réactive).

OBJECTIFS
 Objectif général
Durant de notre étude, nous aurons comme objectif général de : donner les meilleures
stratégies de résolution des grands problèmes de stabilité de la tension dans le réseau de
transport et de distribution d’énergie électrique camerounais. Autrement dit, de montrer

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Rédigé par BANAÏ Basile
Projet de thèse : contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par 2018
compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.
qu‟une telle étude pourrait permettre aux gestionnaires des sociétés de distribution d‟énergie
électrique d‟optimiser les ressources en tension afin de permettre une extension maximale de
la distribution de l‟énergie électrique (jusqu‟à dans les zones rurales et/ou les zones fortement
isolées).

 Objectifs spécifiques
De manière spécifique, tout au long de nos travaux nous aurons pour objectifs :

 de présenter des stratégies spécifiques de compensation du manque d‟énergie réactive

en fonction du type de besoin de compensation ;
 de présenter et d‟étudier les différentes techniques de filtrage des harmoniques de
tension et de courant dans le réseau électrique Camerounais afin de desceller celles qui
sont mieux adaptées à la dépollution de notre réseau électrique ;
 de montrer l‟importance et la participation de la stabilisation de la tension et/ou de
l‟équilibre d‟un réseau électrique dans l‟économie d‟un pays (cas du Cameroun) d‟une
part ; et la participation d‟un réseau électrique équilibré au renforcement de certaines
orientations des programmes de développement d‟un pays (à l‟exemple du cas des
„‟objectifs du millénaire pour le développement‟‟ en abrégé OMD et le „‟document
stratégique pour la croissance et l‟emploi‟‟ en abrégé DSCE ; au Cameroun).

REVUE DE LA LITTERATURE
La première crise pétrolière de 1973 a montré à suffisance que l‟essor économique des
pays dépendra de leur capacité à substituer l‟énergie fossile par d‟autres formes d‟énergie.
Pour les pays développés, cette crise a causé un ralentissement de la production, une
augmentation du taux de chômage et un accroissement de l‟inflation [8]. Elle fut, à juste titre,
qualifiée de la récession économique mondiale. Malgré tout, ces pays ont fait preuve d‟une
très grande capacité d‟adaptation face à cette situation. A contrario, les pays en
développement ont eu beaucoup plus de mal et leur situation économique en a payé les frais.
Pour beaucoup de pays africains, cette crise pétrolière a engendré la dégradation considérable
de la situation énergétique. La principale conséquence, quoi qu‟indirecte, fût l‟augmentation
du niveau de pauvreté des populations. Le Cameroun, par exemple, est un pays de l‟Afrique
centrale potentiellement riche en ressources énergétiques (l‟hydraulique par exemple).
Toutefois, le niveau de pauvreté des populations contraste nettement avec ce potentiel [8]. Le
potentiel hydroélectrique du pays est pourtant, après celui de la république démocratique du
Congo, le meilleur en Afrique. Au vu de ce qui précède l‟on se pose alors la question de
savoir comment utiliser les ressources énergétiques pour lutter contre la pauvreté et améliorer
le niveau de vie des populations (l‟économie) tout en permettant aux gestionnaires du secteur
énergétique d‟accroître leur bénéfice dans la commercialisation de l‟énergie électrique ?
Compte tenu des problèmes actuels du réseau électrique camerounais dans sa globalité,
caractérisés par le fait que les quartiers de certaines principales villes du pays sont frappés par
des perturbations de réseaux et coupures d‟électricité fréquentes, une meilleure approche

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serait tout d‟abord de „‟souligner‟‟ les maux qui minent l‟électrification urbaine au Cameroun
[16].

I. LES CAUSES DE L’INSTABILITE DE L’ELECTRIFICATION URBAINE AU

CAMEROUN : Identification des axes focaux du problème et esquisse de solutions.
On se souvient encore de l‟incendie qui a ravagé le 15 décembre 2009 le marché central de
la ville de Douala, et causé une destruction importante des biens. La thèse de mauvaises
installations et les branchements anarchiques avait été soulevée [17]. Tout récemment, le 13
août 2015, le marché Congo de la même ville de Douala a une fois de plus été la cible d‟un
incendie à cause d‟un branchement anarchique [18]. La cause principale de tout ce sinistre
n‟est autre que le non-respect du règlement du service de distribution publique d‟énergie
électrique et la loi régissant le secteur d‟électricité au Cameroun par les usagers et les
distributeurs.

I.1. Absence de culture de sécurité chez les usagers

Nombreux usagers des réseaux de distribution de l‟énergie électrique dans les quartiers
des grandes villes du Cameroun, comme dans beaucoup d‟autres pays d‟Afrique
subsaharienne, partagent leurs espaces de vie avec les poteaux et câbles électriques sous
tension de ces réseaux publics. De même, il est normal dans certains ménages ou petites
entreprises industrielles, de trouver des installations intérieures qui ne respectent aucune
norme homologuée de sécurité. Est-ce une fatalité, face à ce comportement des usagers, ou
encore il s‟agit simplement d‟un problème économique (populations relativement pauvre) ?
Arouna OLOULADE, Directeur de la Distribution de la société nationale béninoise SBEE,
faisait déjà le constat suivant : ce n‟est pas l‟énergie électrique qui est dangereuse mais plutôt
l‟absence de culture de la prévention [19]. Ces manquements relatifs à la sécurité électrique
impactent sur le fonctionnement et le plus souvent sur la disponibilité du réseau de
distribution dans les centres urbains, où l‟activité économique et les commodités dans les
ménages dépendent entièrement de l‟électricité.
Dans certains quartiers des villes comme Douala, le distributeur est amené régulièrement à
rappeler à l‟ordre certains constructeurs d‟immeubles privés d‟habitation, qui ne respectent
pas les distances de sécurité par rapport aux lignes aériennes HTA existantes. La Figure 1 en
est une illustration, un transformateur au-dessus d‟une petite boutique de quartier. Le plus
souvent, le distributeur est obligé de modifier ou changer par endroits les armements ou
certains supports de ligne de distribution HTA, après le constat. Avant ce constat et le temps
d‟implémenter une solution adéquate, un incident est vite arrivé pour ces usagers souvent sans
notions élémentaires de sécurité. Destruction de biens et mort d‟homme peuvent s‟en suivre,
avec souvent pour effet la perturbation du réseau de distribution. Malgré les engagements pris
par le distributeur dans sa politique de sécurité approuvée par son Directeur Général [20], les
usagers restent toujours imperturbables dons leur rôle de source principale de perturbations
des réseaux de distribution.

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Figure 1 : Cohabitation populations et réseau électrique en milieu urbain [16].

I.2. Absence d’un contrôle systématique des installations intérieures

Relativement au contrôle du réseau électrique Camerounais, l‟article 10 sur les installations
électriques intérieures de l‟Arrêté n° 00000013/MINEE du 26 janvier 2009 est muet sur
l‟organisation et le fonctionnement d‟un contrôle par rapport aux normes homologuées des
installations électriques des usagers. Ceci est bien justifié par le fait que les fonctions de
distributeurs sont incompatibles avec celles de contrôleurs d‟installations intérieures et des
matériels électriques [21]. Cependant, l‟article 79 de la loi N° 2011/022 du 14 décembre 2011
oblige le distributeur actuel à exiger un certificat de conformité avant de mettre sous tension
une installation nouvelle ou rénovée. Il faut reconnaître que la mise en application de cet
article 79 est confrontée aux réalités locales sur le terrain, d‟où la situation déplorable actuel :
électrocution, incendies et autres accidents mortels liés à la prolifération des installations
intérieures non conformes. Dans les domestiques et les petites entreprises, ont peux rencontrer
des manquements à la conformité qui sont souvent la cause de la majorité des incidents
rencontrés dans les réseaux de distribution. Leurs effets directs sur les réseaux de distribution
sont nombreux. On peut citer entre autres :
 L‟échauffement des conducteurs des lignes BTA et HTA, avec pour conséquences.
L‟augmentation de la flèche pour les lignes aériennes HTA et le risque de court-circuit
dans les câbles enterrés ;
 surcharges temporaires des transformateurs de distribution avec risque de détérioration
;
 déséquilibre du système triphasé des tensions du réseau avec risque de survoltage ou
dévoltage de certaines phases en BTA (tensions au-delà des limites de tolérance de
±10% de la valeur nominale).
Les pertes techniques importantes dans les réseaux de transport et de distribution sont aussi
une conséquence de ces manquements.

I.3. Mauvaise qualité de tension : Causes et effets de la mauvaise qualité de tension chez
les usagers

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De nombreux problèmes de qualité tension résultent du fonctionnement simultané de
types divers de matériel incompatible. Des matériels comme des grosses machines
anormalement alimentées sont ici les principaux coupables. Dans le cas des principales villes
du Cameroun, la mauvaise qualité de tension est due :
 A la surcharge des transformateurs de distribution dans certains quartiers (fraude de
puissance et branchements pirates par les usagers) ;
 aux perturbations du réseau par endroit par les installations intérieures non conformes
(usines clandestins raccordées comme clients BTA, ou boulangeries et ateliers de
chaudronnerie raccordés anormalement comme clients BTA) ;
 manœuvres et défauts transitoires sur les réseaux.
On observe constamment les variations anormales de la valeur efficace de la tension
d‟alimentation et la fréquence. Il s‟agit ici des variations qui vont au-delà des tolérances
admises au Cameroun : de ±10% pour la tension et de ±5% pour la fréquence [22]. Si ces
variations anormales sont permanentes, elles peuvent avoir des effets destructifs sur les
appareils et équipements électriques des usagers.

I.4. Réseaux de distribution très perturbé

L‟article 40 du décret d‟application de la loi N° 2011/022 dans son alinéa 6 précise que
dans le cas où l‟installation de l‟usager affecte substantiellement le fonctionnement du réseau
et la qualité de service fourni aux autres usagers, le gestionnaire de réseau de transport est
tenu de prendre toutes les mesures conservatoires en vue de préserver l‟intégrité du système
[23]. C‟est ce qui peut aussi justifier les coupures qualifiées d‟intempestives dans certains
quartiers à densité de population relativement élevée, et ceci au même degré que les incidents
rencontrés régulièrement sur les réseaux de distribution de ces quartiers. Certains usagers qui
doivent être classés abonnés HTA (clients spéciaux) avec leurs propres transformateurs de
distribution, sont plutôt raccordés au réseau basse tension (abonnés BTA), et perturbent
énormément l‟alimentation des ménages et autres activités artisanales. Il s‟agit principalement
:
 Des postes de soudures de fabrication artisanale, qui certainement ne respectent pas les
normes en matière de pollution harmonique,
 les fours électriques (souvent à induction) de boulangeries,
 les machines de menuiserie (machines à bois).

Un nouveau phénomène de pollution harmonique dans les quartiers, est l‟utilisation par la
plupart des ménages des lampes économiques bas de gamme. En effet, ces lampes ne sont
autres que des alimentations à découpage et si elles sont de mauvaises qualités, elles génèrent
des harmoniques potentiellement perturbateurs.

I.6. Anomalies dans les branchements des usagers

Les pertes techniques et non techniques dans les réseaux publics urbains de distribution
sont aussi engendrées par les anomalies rencontrées dans les branchements des usagers, plus
précisément équipements constitutifs de ces branchements. Ces anomalies causent chaque

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année d‟énormes manques à gagner pour le distributeur. C‟est pourquoi le distributeur a mis
en œuvre les moyens nécessaires d‟éradication de ce mal en application de l‟article 10 de
l‟Arrêté n° 00000013/MINEE du 26 janvier 2009. Quelques anomalies rencontrées
habituellement à Yaoundé ou à Douala chez les usagers BTA et susceptibles d‟engendrer les
coupures intempestives d‟électricité et les baisses d‟énergie auxquelles font face les
populations :
 Fraudes de puissance et branchements pirates ;
 blocage du compteur non plombé ;
 détournement partiel de la consommation.

II. SUGGESTIONS DE SOLUTIONS

L‟énergie électrique est devenue très indispensable pour les populations des principales
villes du Cameroun, elle est même la base de développement du Cameroun. Son
indisponibilité ou sa fluctuation liée aux problèmes de gestion des réseaux publics urbains est
devenue une préoccupation nationale. Après une analyse qualitative des maux qui minent
l‟électrification urbaine au Cameroun, il est important de faire quelques suggestions dans les
sens de l‟amélioration de la situation existante [16]. En plus des mesures prises par le
gouvernement camerounais (lois et décret), portant sur la protection des usagers et leurs biens
plusieurs moyens peuvent être développés en vue de l‟amélioration de la qualité et de la
continuité de la tension sur le réseau électrique Camerounais :

II.1. Réduction des perturbations harmoniques et amélioration de la qualité de tension

Par rapport aux perturbations des réseaux de distribution au Cameroun, A.M. IMANO,
2015 [16] énonce le principe selon lequel l‟Agence de Normes et de la Qualité (ANOR) et les
distributeurs doivent fixer des normes d‟émissions pour les usages perturbateurs, des normes
d‟immunité pour les usages sensibles et à s‟assurer que le réseau est en mesure de fournir
l‟atténuation nécessaire. L‟article 40 du Décret n° 2012/2806/PM a déjà prévu la mesure des
harmoniques aux points d‟injection et de soutirage de puissances, et les considères comme un
paramètre ayant un impact sur le réseau. En effet, la responsabilité du distributeur est de
mettre en œuvre les moyens et outils permettant de maîtriser la qualité de l‟électricité aux
points d‟injection et de soutirage. Pour y parvenir, il se doit de tenir comptes du
comportement des différentes sources et cibles de perturbations. Il doit évaluer en permanence
les émissions de perturbations causées par l‟ensemble des équipements des usagers
potentiellement pollueurs. Dans cette évaluation de la qualité de l‟énergie, il est très
important d‟identifier la perturbation en rapport avec le défaut à l‟origine, dans le but de
localiser la source d‟une perturbation enregistrée. Un travail de recherche mené par un
enseignant/chercheur de la Faculté de Génie Industriel (FGI) de l‟Université de Douala est
actuellement en cours [24]. Le distributeur doit considérer la surveillance de la qualité de
l'alimentation comme faisant partie intégrante de son programme de maintenance. De même,
il doit réduire au maximum le taux d‟occurrence des microcoupures, si sont plus dangereux
pour le matériel électrique des usagers que les coupures prolongées.

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a) Techniques de réduction des perturbations harmoniques
Les techniques courantes, utilisées pour lutter contre la pollution harmonique dans un
réseau électrique sont basées sur le „‟filtrage harmonique‟‟. Par définition les harmoniques
sont des tensions ou des courants sinusoïdaux dont la fréquence est un multiple entier de la
fréquence fondamentale du réseau. Les réseaux BT et MT sont soumis de plus en plus à des
harmoniques de courants et de tensions qui les polluent [25]. En général, les harmoniques
pairs sont négligeables et seuls les harmoniques impaires existent. Les principaux
harmoniques présents sont le troisième, le cinquième, le septième et le neuvième [12], car au-
dessus de ces rangs harmoniques la contribution en termes de pertes est faible [26] ; mais
certains auteurs optent préférentiellement, de filtrer les harmoniques un peu au-delà des rangs
(impairs) inférieurs ou égaux à 9. C‟est d‟ailleurs dans le même ordre d‟idées que, Schneider
Electric, 2010 [13] souligne l‟importance du type d‟harmoniques à mesurer et à combattre en
pratique. Selon cet auteur, en pratique les harmoniques les plus fréquemment rencontrés dans
le cas des réseaux triphasés sont les premiers harmoniques de rangs impairs tels que les
harmoniques de rang 3, 5, 7, 11 et 13. De nombreux effets des harmoniques sur les
installations et les équipements électriques peuvent être cités [27] [28] [29]. Les effets les plus
importants sont l'échauffement, l'interférence avec les réseaux de télécommunication, les
défauts du mauvais fonctionnement des équipements de protection (ouvertures aléatoires des
fusibles, déclenchements intempestifs des disjoncteurs/contacteurs) et le risque d'excitation de
résonance dans le cas où la fréquence propre de l'ensemble condensateur réseau est proche
d'un rang d‟harmonique [30]. Il est d'usage de dire que, dans les installations industrielles, les
tensions harmoniques dont le Taux de Distorsion Harmonique (THD : Total Harmonique
Distorsion ; en Anglais) est inférieur à 5% ne produisent pas d'effet notable. Entre 5% et 7%
on commence à observer des effets, et pour plus de 10% les effets sont quasi certains [30]. La
définition du THD nous donne [13] :

√( ) (éq.1)

Avec √

Sur la Figure 1 ont été représentés, en fonction du taux de distorsion harmonique,

l‟accroissement du courant efficace pour une charge absorbant un courant fondamental
( ) donné et l‟accroissement des pertes Joule , sans tenir compte de l‟effet de peau (Sur
le graphique, la référence 1 pour et PJ correspond à l‟absence d‟harmonique).

On constate alors à partir de cette figure (figure 2) que les courants harmoniques
provoquent une augmentation des pertes Joule dans tous les conducteurs qu‟ils parcourent et
un échauffement supplémentaire dans les transformateurs, appareillages, câbles, etc. il
parvient de noter que des pertes peuvent également être observées dans les machines
asynchrones, dans les transformateurs et dans les condensateurs.

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compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.

Figure 2 : Evolution du courant efficace et des pertes Joule en fonction de la valeur du THD
[13].

Ainsi, Pour faire face aux problèmes de la pollution harmonique, plusieurs solutions ont
été proposées et développées [2]. Elles sont scindées principalement en deux grandes classes :

 Les filtrages passifs

Le principe d‟un filtrage passif est de modifier l‟impédance du réseau, de façon à réduire
les courants harmoniques et à éliminer les tensions harmoniques [2]. En d‟autres termes, le
principe du filtrage passif [31] [32] est de piéger les courants harmoniques dans des circuits
LC, accordés sur les rangs d'harmoniques à filtrer. Pour ce faire, on associe des éléments
capacitifs et inductifs de manière à obtenir une résonance "série" raccordée à une fréquence
choisie. Néanmoins ce type de filtrage regorge quelques inconvénients [2] :
L‟impédance du réseau en présence des filtres passif peut faire apparaître des
résonances ;
le filtrage passif peut absorber les courants harmoniques d‟autres charges non
linéaires et dans ce cas, le filtre passif peut être surchargé ;
le filtrage passif est peu flexible et, en cas de modifications dans le réseau, il
peut avoir du mal à s‟adapter aux nouveaux besoins du filtrage.

 Les Filtrages actifs

Les filtres actifs sont des convertisseurs de puissance, agissant comme source de courants
ou de tensions harmoniques, qui injectent en série ou en parallèle sur les réseaux des courants
ou des tensions harmoniques en opposition par rapport aux perturbations existantes. Les
convertisseurs de Puissance totalement commandables utilisent un GTO, IGBT ou un
MOFSET comme organe de réglage en vue d‟asservir l‟évolution de certaines grandeurs
relatives au générateur ou au récepteur. Ces interrupteurs sont à amorçage et blocage
commandés [15].

L'utilisation de réseaux de commutation avec les thyristors classiques limite la fréquence

de l‟onduleur à environ 100Hz. Les thyristors interruptibles par la gâchette, le transistor

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bipolaire et le transistor MOS de puissance étendent la fréquence respectivement à 2 KHz, 10
KHz et 25 kHz.

La principale raison de l‟utilisation de dispositifs de commutation rapides est de pouvoir

commander l'onduleur par modulation de largeur d'impulsions. Plus on effectue des
commutations par période, plus on élimine les harmoniques de rangs supérieurs.

b) Amélioration de la qualité de la tension par compensation de l’énergie réactive

Par rapport aux contrôles relatifs aux problèmes de tension/énergie réactive dans un
réseau électrique, J.M.DELBARRE, 2004 [9] nous fait savoir qu‟un système est dit bien
conçu s'il peut délivrer une énergie d'alimentation fiable et de bonne qualité, ce qui sous-
entend un niveau de tension dans des limites acceptables ; pourtant à chaque fois on observe
un déséquilibre entre puissance fournie et consommée chaque fois que le niveau de tension
en un point du système est soumis à des variations (dues à un déséquilibre entre la puissance
fournie et consommée).

Une installation électrique, en courant alternatif, comprenant des récepteurs tels que
transformateurs, moteurs, ballasts de tubes fluorescentes ou tout autres récepteurs dont
l‟intensité est déphasée par rapport à la tension, consomme de l‟énergie réactive. Cette énergie
réactive (exprimée en kilovar heure-kVarh) est facturée au même titre que l‟énergie active par
les fournisseurs d‟énergie. L‟énergie réactive fait donc consommer plus de puissance et
contribue ainsi à alourdir la facture d‟électricité [10].

En matière de compensation d‟énergie réactive proprement dit, il existe plusieurs choix de

localisation [11] [30] :
 Compensation globale : la batterie est raccordée en tête d‟installation et
assure la compensation pour l‟ensemble des charges. Elle convient
lorsqu'on cherche essentiellement à supprimer les pénalités et soulager le
poste de transformation.
 Compensation locale ou par secteurs : la batterie de condensateur est
installée en tête du secteur d‟installation à compenser. Elle convient
lorsque l‟installation est étendue et comporte des ateliers dont les régimes
de charge sont différents.
 Compensation individuelle : la batterie est raccordée directement aux
bornes de chaque récepteur inductif (moteur en particulier). Elle est à
envisager lorsque la puissance du moteur est importante par rapport à la
puissance souscrite. Cette compensation est techniquement idéale
puisqu‟elle produit l‟énergie réactive à l‟endroit même où elle est
consommée, et en quantité ajustée à la demande.
En outre, il est important de noter que, du fait d'un courant appelé plus important, la
circulation de l‟énergie réactive sur les réseaux de distribution entraîne : des surcharges au
niveau des transformateurs, l‟échauffement des câbles d‟alimentation, des pertes

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supplémentaires et des chutes de tension importantes [11]. Pour ces raisons il est donc
nécessaire de produire l‟énergie réactive au plus près possible des charges, pour éviter qu‟elle
ne soit appelée sur le réseau. C‟est ce qu‟on appelle “compensation de l‟énergie réactive”.
Pour inciter à cela et éviter de sur-calibrer son réseau, le distributeur d‟énergie pénalise
financièrement les consommateurs d‟énergie réactive au-delà d‟un certain seuil. La figure 3
nous donne le principe de compensation d‟énergie réactive.

Figure 3 : Principe de la compensation d’énergie réactive [11].

Outres le choix de la localisation qui intervient lors de la compensation nous avons aussi le
choix du type de compensation [11] [30] :
 Fixe, par délivrance d'une puissance réactive constante ;
 Automatique ou en ‘’gradins’’, par délivrance d'une puissance réactive variable qui
compense celle consommée par la charge.

On notera alors que la compensation d‟énergie réactive, bien qu‟elle permet réduire les
pertes (et donc d‟améliorer la qualité de la tension) ne constitue pas une solution complète aux
problèmes de perturbations de la tension car les creux de tension, les tensions harmoniques et
les tensions déséquilibrées [30] sont aussi des cas de tensions perturbatrices, susceptibles de
déstabiliser la tension. Ces facteurs seront également pris en compte dans le cadre du nos
travaux qui portent sur la stabilisation de la tension du réseau électrique camerounais.

II.2. La connexion des réseaux interconnecté Sud et Nord Cameroun

Comme avantages fondamentaux, l‟interconnexion permet l'utilisation optimale de
moyens de production complémentaires et la maximation du facteur décharge [33], qui
apparaissent comme les facteurs essentiels de la croissance des systèmes électriques sur la
longue durée. C‟est dans la même optique que le gouvernement Camerounais à décider de
connecter les réseaux interconnectés Sud et Nord (projet en cours) ; ce qui permettra un
échange d‟énergie et une plus grande marge de manœuvre dans l‟approvisionnement en
électricité [34] dans le pays d‟après les dires de l‟ancien ministre de l‟eau et de l‟énergie lors
de sa visite (le 29 mai 2017) de la centrale hydroélectrique de Lagdo.

a) Avantages de l’interconnexion de réseaux à structure maillée vis-à-vis la qualité de

la tension

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Projet de thèse : contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par 2018
compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.
L'interconnexion consiste ainsi en la coordination entre producteurs et consommateurs
d'électricité (coordination verticale) sur un territoire plus ou moins vaste (coordination
horizontale). La coordination qui est l'essence de l'interconnexion repose avant tout sur les
échanges d'énergie au sein du système territorial que forment les producteurs et les
consommateurs interconnectés. Ces échanges varient considérablement, en volume et même
en direction, selon les conditions instantanées d'exploitation [34] (la figure 4 Illustre
simplement ce phénomène).

Figure 4 : Les flux sur un réseau d'interconnexion sont très variables [34].

Les réseaux d‟interconnexion, qui forment le support physique des échanges

d‟énergie, possèdent deux caractéristiques importantes : leur très haute tension et leur
structure maillée. L‟adoption de tensions élevées (la moyenne en Europe est d'environ 400
000V) s'explique par le fait qu‟à coût d'investissement égal, la capacité de transport croît
avec la tension. De plus, la part relative des pertes (énergie consommée par les lignes de
transport) décroît lorsque la tension croît. La tension optimale dépendra alors
essentiellement de deux facteurs [33] : la taille unitaire des usines de production et la
densité de consommation, qui déterminent les couples (puissance transportée, distance de
transport). La grande variabilité des échanges explique que les réseaux ont une structure
maillée, car, selon l‟expression de Henri Persoz [33] [35], « c‟est la structure qui
s'adapte le mieux au mouvement brownien ».

b) Contribution du gouvernement et de ENEO au renforcement de la continuité et de la

stabilité de la tension dans le RIS et dans le RIN
Le problème persistant de l‟électricité dans les principales villes du Cameroun et
particulièrement dans le réseau interconnecté Nord, caractérisé par une discontinuité
permanente du service de ENEO (coupures intempestives) a attiré l‟attention du

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compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.
gouvernement par le biais de son ministère de l‟eau et de l‟énergie. En effet, avec la
contribution de ses experts, ce dernier a fait le constat (lors de sa visite de travail, le 29 mai
2017 au barrage hydroélectrique de Lagdo à Garoua) selon lequel, pour résoudre le problème
de coupures intempestives, dues à l‟insuffisance de puissance active que produit le barrage, il
n‟y a pas d‟autres solutions que de multiplier les sources de production et même de les
diversifier [34], dans le cadre d‟un mix énergétique. C‟est fort de ce constat que le
gouvernement a ménagé des efforts pour trouver des solutions aussi bien immédiates que
pérennes aux problèmes d‟électricité au Cameroun [34].

 Dans le Réseau interconnecté Nord (RIN)

La Centrale de Lagdo constitue la principale source de production du Réseau
Interconnecté Nord (RIN) depuis sa mise en service en 1983. D‟une puissance installée de 72
MW [36] et doté d‟un seul réservoir, ne peut plus (depuis les années 2015, 2016 et au premier
semestre de 2017) aujourd‟hui en mesure de couvrir l‟intégralité des besoins en énergie des
trois régions vue la demande qui croit de 7.8% par an en plus des effets du vieillissement.
C‟est ainsi que plusieurs solutions sont mises sur pieds [36] :

 Dans la région du nord : l‟Installation en 2016 d‟une centrale thermique à

Djamboutou dont l‟apport actuel se situe autour de 16MW ; la construction à
Guider d‟une centrale solaire de 10 MW, disponible en fin 2018. Réhabilitation
complète de la Centrale de Lagdo, avec pour option de faire passer sa
capacité de 72MW à 80MW. Le coût prévisionnel de cette opération est de 100
milliards de francs CFA. Etudes et recherche de financement en cours.
 Dans la région de l’Extrême-Nord : L‟installation de 10MW en thermique
dans la ville de Maroua, disponibles à partir de juillet 2017. Construction d‟une
Centrale solaire d‟une capacité de 15 MW à Maroua, disponible en fin 2018.
 Dans la région de l’Adamaoua : La construction à N‟Gaoundéré d‟une
capacité de 10 MW de solaire à N‟Gaoundéré pour une exploitation à l‟horizon
2019. Construction d‟une mini-centrale hydroélectrique à Mbakaou d‟une
puissance installée de 1,4 MW. La construction de l‟Aménagement
hydroélectrique de Bini à Warak. Il apportera 75MW au réseau Nord, soit à lui
seul, plus de la capacité demandée actuellement à la pointe.

 Dans le réseau interconnecté Sud (RIS)

Nous noterons tout d‟abord que les capacités de production (en MW) du RIS,
principalement alimenté par les centrales hydroélectriques d‟Edéa et de songloulou, sont
nettement plus grandes que celles du RIN comme le montre la figure suivante 5 [14]

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compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.

Figure 5 : présentation sommaire de la cartographie énergétique du Cameroun, en fonction

des sources de production en Méga Watt (MW) [14].

En effet, la quasi-totalité de la production de la centrale hydroélectrique d‟Edéa est

destinée à alimenter l‟usine d‟aluminium ALUCAM, succursale locale du groupe anglo-
australien RIOTINTOALCAN ; la centrale de Songlulu quant à elle ravitaille le « secteur
public », c'est-à-dire tous les clients Moyenne tension (MT) et Basse tension (BT). A côté de
ces deux systèmes, il existe un petit réseau autonome qui alimente la région de l‟Est (environ
30 MW).

Cependant, le gouvernement et ENEO, en plus de la mise en service d‟un nouveau

transformateur au poste d‟Oyomabang en Août 2016 [37] dans le but d‟améliorer la stabilité
du RIS, prévoient encore bien de choses allant dans ce sens ; parmi lesquelles :

 La construction de 300 km de lignes moyenne et basse tension ;

 l‟acquisition et l‟installation de nouveaux transformateurs de puissance au poste
d‟Oyomabang (pour renforcer le deuxième banc parmi les 2 que compte ce poste) ;
 l‟acquisition et l‟installation de 8 nouveaux transformateurs de puissance dans les
postes sources de distribution à l‟instar de Makepé à Douala, Ngousso et BRGM à
Yaoundé ; etc.

HYPOTHESES

 Une connaissance assez bonne des problèmes de manque local d‟énergie

réactive dans le réseau électrique Camerounais aiderai à apporter des solutions
adaptées.
 Un filtrage des harmoniques basé sur le taux de distorsion harmonique permet
de mieux juger et interpréter les résultats par rapport aux normes
internationales en la matière.

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compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.
 au Cameroun, l‟électrification décentralisée ainsi que la connexion du RIS au
RIN contribue à renforcer la couverture relative à l‟accès pour tous à
l‟électricité et par conséquent à améliorer l‟économie du pays.

METHODOLOGIE

La méthodologie sur laquelle nous nous appuierons tout au long de nos travaux repose
sur les techniques d‟étude de l‟écoulement de puissance du réseau électrique Camerounais
dans un premier temps ; ensuite nous comptons refaire la même étude (c‟est-à-dire celle de la
répartition de charges) mais cette fois en plaçant dans le réseau un dispositif FACTS afin de
montrer le grand pouvoir de celui-ci à compenser efficacement l‟énergie réactive dudit réseau.
Enfin nous comparerons après des simulations avec des logiciels appropriés, les différentes
stratégies de filtrage des harmoniques de tension et de courant dans le réseau électrique de
notre pays dans le but de trouver la meilleure approche à employer.

ECHANTILLONAGE
Dans le cadre des analyses et des simulations en vue de contribuer à la stabilisation de la
tension dans le réseau interconnecté Nord-Sud Cameroun ; Nous souhaiterons avoir de la part
des responsables de ENEO (The energy of Cameroon) des données sur les caractéristiques des
transformateurs, des machines, des lignes de transmission (valeurs des résistances, des
réactances et des susceptances) et des jeux de barres (les modules de tension, les angles de
tension, les puissances actives et réactives des nœuds générateurs et les limites de
consommation de puissance réactive des machines, etc.) dudit réseau afin de mieux mener les
études sur le réseau et de déceler avec précision les zones à problème du réseau.

INSTRUMENTATION
Pour nos simulations nous comptons entre autre faire usage des logiciels tels que :

 CYME (dans la mesure du possible car c‟est un logiciel qui coute chère et seul les
fournisseurs d‟énergie électrique peuvent le détenir dans un pays). C‟est un logiciel
qui permet de simuler mais aussi résoudre un très grand nombre de problèmes de
réseau électrique ;
 Matlab/Simulink qui est une partie du logiciel Matlab (Matrix laboratory) et qui
permet de placer des blocs de fonction, les interconnecter afin de simuler un processus
donné. La simulation dans Simulink permet de voir toutes les valeurs ou les allures des
courbes dont on a besoin à n‟importe quel point du montage ;
 Math type qui est un logiciel permettant de faire les modélisations.
 Nous utiliserons également la structure unifilaire du réseau interconnecté Nord-Sud
Cameroun.

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compensation d’énergie réactive et filtrage des harmoniques.

RESULTATS ATTENDUS
Au terme de nos travaux nous souhaitons :

 Rehausser la quantité d‟énergie électrique disponible pour la distribution au sein du

réseau électrique Camerounais afin de faciliter au grand nombre de personnes, l‟accès
à l‟électricité ;
 trouver et présenter les meilleures méthodes permettant de donner aux ondes de
tension et courant dans le réseau électrique Camerounais, la forme la plus sinusoïdale
possible ;
 montrer en quoi un réseau électrique qui souffre peu des problèmes de manque
d‟énergie réactive et de pollution harmonique peut contribuer au développement d‟un
pays (dans le cas de notre cher pays, à atteindre l‟un des objectifs du DSCE) ;
 présenter les avantages qu‟apporterait l‟aboutissement du projet de connexion du RIS
au RIN dans la fluidité de l‟écoulement de puissance dans le cadre de la distribution
électrique au Cameroun.

CHRONOGRAMME DES ACTIVITES

Activités Année 2018 Année 2019 Année 2020 Année 2021

Sem 1 Sem 2 Sem 1 Sem 2 Sem 1 Sem 2 Sem 1 Sem

2

O SP 1 Revue

Etude
théorique

Etude pratique

O SP 2 Revue

Etude pratique

O SP 3 Revue

Etude pratique

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Rédaction

Soutenance

Légende :

O SP= Objectif Spécifique

Sem = Semestre

Période de réalisation

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Rédigé par BANAÏ Basile
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[18] O.N. Aaron, « Cameroun - Douala : Un incendie au marché Congo emporte deux
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[19] La Presse du Jour : http://www.lapressedujour.net, 20 juillet 2015.

[20] ENEO CAMEROON S.A., http://bienvenueneo.com, août 2015.

[21] Paul BIYA, « La loi N° 2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur d‟électricité
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[22] Arrêté n° 00000013/MINEE du 26 janvier 2009 portant approbation du Règlement du

Service de distribution publique d‟électricité de la société AES SONEL.
[23] Décret n° 2012/2806/PM portant application de certaines dispositions de la loi n°
2011/022 régissant le secteur de l‟électricité au Cameroun.

19
Rédigé par BANAÏ Basile
Projet de thèse : contribution à la stabilisation de la tension d’un réseau électrique par 2018
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[24] S. EKE et A.M. IMANO, « Algorithme de classification exhaustive des creux de
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[34] MINEE (ministère de l‟eau et de l‟énergie) ; « Intervention du ministre de l‟eau et de

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[35] H. Persoz ; « Le transport de l‟énergie électrique » ; Metropolis (N° 73-74, 1986), p.10.

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Août 2016.

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Rédigé par BANAÏ Basile