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Selon les objectifs poursuivis, la démarche et les outils utilisés pourront être
significativement différents.
L’objectif central des analyses de risque est d’atteindre un niveau de sécurité jugé
satisfaisant. Ce qui revient donc à comparer le niveau de risque évalué (réel) à un niveau de
risque normatif (seuil d’acceptabilité). La fixation de ces objectifs se fait en concertation avec
plusieurs parties (l’industrie, le public, l’état,...). Cette concertation doit évoquer les
problèmes liés notamment à l’évolution de l’environnement du système, qui peut modifier
sensiblement les objectifs de sécurité. Il convient aussi de s’assurer qu’il y a homogénéité
entre les critères des diverses parties concernées.
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Ces objectifs sont généralement fixés selon trois approches :
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le système. L’environnement dans lequel opère le système doit être également défini avec
soin. Celui-ci peut être victime d’un mauvais fonctionnement du système comme il peut être
agresseur de ce dernier ou lui imposé des contraintes (techniques, économiques ou sociales),
tels que des seuils de sécurité à ne pas dépasser, le coût à payer en cas de dépassement de ces
seuils...etc.
Ainsi, il faut trouver un compromis entre les diverses contraintes, avoir donc un
système acceptable rentable et sûr.
En effet, il y a des interactions permanentes entre tout système et son environnement
qu’il soit physique, sociologique ou réglementaire.
L’environnement physique, peut agir directement sur les équipements, les hommes et
l’information. Il modifie ainsi, leurs caractéristiques ou déplacer le fonctionnement du
système.
L’environnement social à son tour, a de plus en plus un impact sur les systèmes mis en
place. En effet, plusieurs projets ont été remis en cause ou abandonnés à cause de l’opinion
public (cas, par exemple, de la construction d’une centrale nucléaire à proximité d’une
agglomération).
Quant à l’environnement réglementaire, désormais, l’exploitant des systèmes n’est
plus seulement astreint à respecter une réglementation générale. Il doit procéder à une étude
concrète de son installation, ou de son projet, repérer les points critiques au regard du danger,
et montrer comment il peut supprimer les risques ou plutôt les ramener à un niveau
acceptable.
3. Identification des risques
L’objectif de cette étape est de décrire le système et d’identifier les événements
initiateurs ainsi que les scénarios d’accidents majeurs possibles. Ces scénarios désignent les
séquences accidentelles qui devront être maîtrisées en priorité.
La démonstration de la maîtrise des risques doit être réalisée pour chacun des scénarios
d’accidents majeurs, notamment par l'évaluation de leur gravité et de leur fréquence
d'occurrence. Parmi les scénarios d’accidents majeurs identifiés, certains feront l’objet d’une
estimation quantitative des conséquences afin de fournir des éléments pour démontrer
l’efficience de la maîtrise des risques. Plusieurs outils ou méthodes d’analyse peuvent être
utilisés dans l’identification des événements indésirables. L’APR (Analyse Préliminaire des
Risques), HAZOP (HAZard andOPerability study) et l’AMDEC (Analyse des Modes de
Défaillances, de leurs Effets et leurs Criticité) en sont les plus répondus.
Une fois les événements indésirables identifiés, il convient d’estimer, dans un premier
temps, leur probabilité d’occurrence en tenant compte de tous les facteurs potentiels qui
peuvent y conduire. L’estimation de la probabilité d’occurrence des événements indésirables
consiste à assigner une valeur numérique à ces événements. Cette estimation se fait à partir de
données statistiques observées pour un même type d’événement réalisé dans des situations
semblables. Lorsque les données statistiques manquent, on peut avoir recours à d’autres
procédures.
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Une technique consiste à recenser les divers déterminants de l’événement indésirable
étudié et d’inventorier le plus grand nombre de conditions dont dépend la réalisation de celui-
ci. Ensuite, on affecte à chaque déterminant une probabilité d’occurrence en s’appuyant sur
l’avis des experts, le retour d’expérience, etc. Connaissant le type de relations liant les
différents déterminants et l’événement indésirable, on peut calculer la probabilité
d’occurrence de ce dernier.
En second lieu, il faut estimer les conséquences des événements indésirables. Il s’agit de donner une
dimension aux conséquences négatives des événements indésirables. Ceci peut être exprimé par le
degré du dommage ou blessure, le coût de remise en état d’une installation, le nombre de victimes, etc.
Cette évaluation se fait par exemple, en utilisant la méthode d’arbre des événements (AdE) pour
déterminer les résultats possibles d’un événement initiateur donné.
Des modèles physiques sont également utilisés pour estimer les conséquences du risque
d’accidents majeurs tels que la dispersion de produits chimiques, la surpression et les effets
thermiques causés par les explosions.
6. Synthèse et conclusions