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Définition
Le risque est défini comme la possibilité de survenue d’un accident ayant un impact sur des objectifs
identifiés.
Les risques auxquels chacun de nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles :
- les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête,
séisme et éruption volcanique ; …..
- les risques technologiques : d'origine anthropique, regroupent les risques industriels, nucléaires,
biologiques, rupture de barrage...
- les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques ;
Seules les trois premières catégories font partie de ce qu'on appelle le risque majeur.
Les risques liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs.
Le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des
impacts sur l'environnement.
- d'une part à la présence d'un événement, qui est la manifestation d'un phénomène naturel ou
anthropique (Aléa)
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- d'autre part à l'existence d'enjeux, (l'ensemble des personnes et des biens) qui peuvent être
affectés par un phénomène. Les conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en
termes de vulnérabilité.
La prévention des risques majeurs regroupe l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire
l'impact d'un phénomène naturel ou anthropique prévisible sur les personnes et les biens.
Elle s'inscrit dans une logique de développement durable. La prévention tente de réduire les conséquences
économiques, sociales et environnementales d'un développement imprudent de notre société.
- Culture de sécurité : ensemble des caractéristiques et des attitudes, qui dans les organismes
(entreprises, associations, administrations…) et chez les individus font que les questions relatives
à la sécurité industrielle bénéficient de l’attention qu’elles méritent en fonction de leur
importance.
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C’est la volonté de relier deux sphères : d’une part, celle des comportements et des valeurs des acteurs (tant
interne qu’externe), et d’autre part, celle de l’organisation et des structures des industries à risques.
Ainsi il convient de rapprocher l’entreprise et société civile dans le but de faire de la sécurité une culture
partagée.
Lieu de rencontre et
d’échange
Entreprises Recherche
Pratiques de concertation
Organisation
Acteurs
et structures
Mise en cohérence
Extérieur de l’entreprise
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L'évaluation des risques professionnels
L'évaluation des risques professionnels (EvRP) consiste à identifier et classer les risques auxquels sont
soumis les employés d'un établissement, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes.
Elle constitue l'étape initiale d'une politique de santé et de sécurité au travail.
L'EvRP est une démarche structurée dont les résultats sont formalisés dans un « document unique »
l'EvRP s'inscrit dans le cadre de la responsabilité de l'employeur, qui a une obligation générale d'assurer la
sécurité et de protéger la santé de ses salariés et de répondre à une exigence réglementaire.
l'EvRP constitue l'un des principaux leviers de progrès dans l’entreprise. Elle lui est utile puisqu'elle
peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au long de son évolution.
Donc la santé et la sécurité des salariés ne doivent pas être dissociées du fonctionnement de l'entreprise
(choix techniques, organisation du travail, mobilisation des compétences, formation...)
La mise en place d'une démarche de prévention contribuera à améliorer la performance de l'entreprise sur le
plan humain et économique.
L'EvRP est une démarche structurée qui suit les étapes suivantes :
Préparer l'EvRP consiste à définir le cadre de l'évaluation et les moyens qui lui sont alloués. Dans cette
phase de préparation on définit :
L'organisation à mettre en place : désignation d'une personne ou d'un groupe qui coordonne et
rassemble les informations etc.,
Le champ d'intervention (aussi nommé "unité de travail"),
Les outils mis en œuvre pour l'évaluation,
Les moyens financiers,
La formation interne nécessaire,
La communication.
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Identifier les risques Il s'agit de repérer les dangers et de se prononcer sur l'exposition à ces dangers.
Etape essentielle dans le déroulement de l'EvRP. Elle peut avoir les caractéristiques suivantes :
- Classement "subjectif" (fait par des individus à partir de l'idée qu'ils se font du risque en se fondant
sur leur expérience et leurs connaissances) ou "objectif" (à partir de données statistiques,
d'enquêtes...)
- Classement "qualitatif" (établissement d'un système d'ordre comparatif) ou "quantitatif" (calcul de
probabilités).
Quel que soit le type de classement choisi par l'entreprise, il ne doit pas faire oublier ses deux
principaux objectifs :
Appuyées sur l'analyse de l'identification et du classement des risques, et après avis des instances
représentatives des salariés, les actions décidées - qui seront de la responsabilité du chef d'entreprise -
contribueront à alimenter le plan annuel de prévention.
Le cadre de l'évaluation,
La méthode d'analyse des risques choisie ainsi que les outils mis en oeuvre,
La méthode de classement choisie,
La liste des risques identifiés et évalués. Il semble en effet essentiel de conserver ces éléments pour assurer:
- le suivi et la pérennité de l'action d'évaluation des risques dans l'entreprise (elle doit être réalisée au
moins une fois par an),
- la cohérence dans la démarche d'évaluation, qui est dynamique et évolutive.
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La démarche d'évaluation des risques s'appuie sur des principes contribuant à sa réussite et sa pérennité :
L'EvRP n'est pas une fin en soi, et la constitution du document unique non plus. L'EvRP est avant tout
utile pour l'entreprise. Elle conduit à choisir des actions de prévention appropriées.
En premier lieu, dans la première colonne, vous sélectionnez les risques qui concernent votre entreprise.
10 : s’ils peuvent entraîner un accident ou une maladie professionnelle avec arrêt de travail
100 : s’ils peuvent entraîner un accident ou une maladie professionnelle grave entraînant une incapacité
partielle permanente
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Appréciez la qualité des mesures de prévention dans ses 3 aspects :
R = G.Fr/O.M.Fo
M : matériel Fo : formation
Il en résulte une valeur comprise entre 10 pour une activité occasionnelle peu risquée et 4000 pour un
risque mortel, omniprésent et pour lequel aucune action de prévention n’est engagée .
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Le Retour d’Expérience
Définition
Le Retour d’Expérience est une démarche qui permet d’apprendre de ce qui s’est passé afin de mieux
maîtriser l’avenir.
Elle consiste à :
• recueillir des informations sur des incidents, anomalies, et accidents,
• analyser leurs causes
• et à mettre en place des actions correctives et /ou préventives afin d’éviter qu’elles se reproduisent.
Le REX a pour objectif de tirer les enseignements positifs et négatifs de l’événement, afin de promouvoir ou
de créer des réflexes, des procédures et des références dans une perspective de prévention des risques et
d’amélioration des réponses.
Il permet ainsi de :
• partager une vision globale commune de l’incident et renforcer les liens entre les acteurs de l’organisation,
• repérer les points positifs et les capitaliser,
• identifier les points négatifs et proposer des axes d’amélioration afin d’éviter que l’accident se reproduise,
• reconnaître le travail de chacun et valoriser l’expérience acquise pour la gestion des incidents futurs et ainsi
améliorer les performances de l’entreprise.
-Le directeur est le premier pilier de la démarche qu’il décide de mettre en place.
-Les instances représentatives du personnel doivent être informées et consultées lors de la mise en place
de la démarche qui vise à améliorer la sécurité de tous.
-L’encadrement participe au déploiement et à l’animation de la démarche.
-Les salariés ont un rôle essentiel dans le REX.
-Autres acteurs potentiels :
• le Service de Santé au Travail,
• les entreprises intervenantes sur le site,
• l’organisme auquel l’entreprise doit communiquer les incidents et accidents,
• le voisinage et les élus locaux qui demandent à être informés des anomalies perçues.
La démarche REX
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• la remontée de l’information au responsable hiérarchique et à la Direction,
• le classement des anomalies pour décider de la suite à donner,
• le recueil historique et précis des faits,
• la recherche et l’analyse des causes,
• la définition des actions correctives et leur planification,
• le suivi de la réalisation de ces actions correctives,
• la communication des enseignements du retour d’expérience.
Le REX se doit d’être un processus collectif qui implique confiance et transparence entre tous les
acteurs.
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Les Risques Chimiques
L’utilisation des produits chimiques dans le monde du travail est largement répandue dans la plupart des
secteurs d’activité (nettoyage, dégraissage, peintures, encres, adhésifs, …).
Il n'y a pas de produit chimique sans danger. On distingue trois catégories de danger :
- les dangers physico-chimiques (explosible, comburant, inflammable…),
- les dangers pour la santé (toxique, corrosif, mutagène, cancérogène,…)
- les dangers pour l’environnement.
Ces dangers rendent primordiale une évaluation concertée des risques qui devra déboucher sur l’adoption de
mesures de prévention afin d’éviter la survenue de maladies professionnelles ou d’accidents de travail. Cette
démarche s’inscrit dans une démarche globale d’évaluation des risques.
Il convient donc de lire attentivement les fiches de données de sécurité, les notices d'utilisation et les
étiquettes.
Définitions
Substances : éléments chimiques et leurs composés tels qu'ils se présentent à l'état naturel ou tels qu'ils sont
obtenus par tout procédé de production contenant éventuellement tout additif nécessaire pour préserver la
stabilité du produit et toute impureté résultant du procédé, à l'exclusion de tout solvant pouvant être séparé
sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition.
Valeur limite : représente la concentration dans l'air d'un composé chimique que peut respirer une personne
pendant un temps déterminé sans risque d'altération de sa santé
Effet toxique instantané : se manifeste après ou pendant une exposition très brève (quelques secondes à 1
ou 2 minutes)
Effet toxique immédiat : se manifeste après une exposition de courte durée
Effet toxique à long terme : se manifeste après des expositions prolongées, répétées pendant des semaines,
voire des années par la survenue de cancers
Les substances et les préparations sont considérées comme dangereuses, quand elles appartiennent à l'une
des 15 catégories de danger suivantes :
Explosibles :
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Comburantes : présentant, au contact d'autres substances, notamment inflammables, une réaction fortement
exothermique
Extrêmement inflammables
Facilement inflammables
Inflammables
Très toxiques : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en très petites quantités, entraîner
la mort ou des risques aigus ou chroniques pour la santé.
Toxiques : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée en petites quantités, entraîner la mort
ou des risques aigus ou chroniques pour la santé.
Nocives : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, entraîner la mort ou des risques aigus ou
chroniques pour la santé.
Corrosives : pouvant, en contact avec des tissus vivants, exercer une action destructive de ces derniers
Irritantes : pouvant, par contact immédiat, donner lieu à une réaction inflammatoire de la peau ou des
muqueuses
Sensibilisantes : pouvant, par inhalation ou par pénétration percutanée, donner lieu à une réaction
d'hypersensibilité
Mutagènes : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, produire des défauts héréditaires ou
en augmenter la fréquence
Toxiques vis-à-vis de la reproduction : pouvant, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, produire
ou augmenter la fréquence d'effets indésirables non héréditaires dans la progéniture, ou porter atteinte aux
fonctions ou capacités reproductives
Dangereuses pour l'environnement : pouvant présenter un risque immédiat ou différé pour une ou
plusieurs composantes de l'environnement.
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Symboles apposés sur les étiquettes
Ce sont des liquides ou des solides capables d'exploser sous l'action d'un choc,
d'un frottement, d'une flamme ou de la chaleur.
Exemple : Nitroglycérine
Produits pouvant exercer une action destructrice sur les tissus vivants (peau,
yeux et muqueuses).
Exemple : Acide chlorhydrique > à 25%
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En cas de contact ou d'inhalation, ces produits peuvent provoquer une irritation
de la peau, une inflammation des yeux ou une irritation des voies respiratoires.
Exemple : Tétrahydrofurane
Xi - Irritant
Le point d'éclair : température la plus basse à laquelle il faut porter un liquide pour que ses vapeurs
s'enflamment en présence d'une source de chaleur (flamme, étincelle, etc.).
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Étiquetage des substances et préparations chimiques dangereuses.
L'étiquetage est la première information, essentielle et concise, fournie à l'utilisateur sur les dangers des
produits et sur les précautions à prendre lors de l'utilisation.
Le but de la réglementation sur la classification, l'emballage et l'étiquetage des substances et des préparations
dangereuses est d'assurer la protection des personnes pouvant être exposées à ces produits et la protection de
l'environnement.
Mesures de prévention :
- s’informer sur les propriétés physicochimiques et toxicologiques des produits ( Etiquettes , fiches
toxicologiques)
- porter les vêtements de protection appropriés et les équipements de protection individuelle prévus par
les consignes,
- baliser les zones dangereuses, lire les étiquettes, les notices d'utilisation et les fiches de données de
sécurité,
Un guide de classification et d'étiquetage permet, en fonction des propriétés ou des caractéristiques d'une
substance, d'attribuer les phrases de risque et les symboles et indications de danger qui lui correspondent.
Fiches toxicologiques
Contenu type d’une fiche de données de sécurité
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- Précautions individuelles
- Précautions pour la protection de l'environnement
- Méthodes de nettoyage (récupération, neutralisation, élimination, risques secondaires)
9. Propriétés physico-chimiques
(cf. annexe : Rappels physicochimiques)
- Etat physique, aspect, forme, couleur, odeur
- pH, indication de concentration
- Températures spécifiques de changement d'état (fusion, ébullition, décomposition, etc)
- Caractéristiques d'inflammation, d'explosibilité et de propriétés comburantes
- Densité, pression de vapeur
- Solubilité
- Toute autre donnée pertinente en relation avec la sécurité pour l'utilisation du produit
Nature des risques particuliers attribués aux substances et préparations dangereuses (phrases R)
R1 Explosif à l'état sec.
R 2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 3 Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.
R 4 Forme des composés métalliques explosifs très sensibles.
R 5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R 6 Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.
R 7 Peut provoquer un incendie.
R 8 Favorise l'inflammation des matières combustibles.
R 9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
R 10 Inflammable.
R 11 Facilement inflammable.
R 12 Extrêmement inflammable.
R 14 Réagit violemment au contact de l'eau.
R 15 Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.
R 16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.
R 17 Spontanément inflammable à l'air.
R 18 Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif.
R 19 Peut former des peroxydes explosifs.
R 20 Nocif par inhalation.
R 21 Nocif par contact avec la peau.
R 22 Nocif en cas d'ingestion.
R 23 Toxique par inhalation.
R 24 Toxique par contact avec la peau.
R 25 Toxique en cas d'ingestion.
R 26 Très toxique par inhalation.
R 27 Très toxique par contact avec la peau.
R 28 Très toxique en cas d'ingestion.
R 29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R 30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R 31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
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R 32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
R 33 Danger d'effets cumulatifs.
R 34 Provoque des brûlures.
R 35 Provoque de graves brûlures.
R 36 Irritant pour les yeux.
R 37 Irritant pour les voies respiratoires.
R 38 Irritant pour la peau.
R 39 Danger d'effets irréversibles très graves.
R 40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.
R 41 Risque de lésions oculaires graves.
R 42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R 43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R 44 Risque d'explosion si chauffée en ambiance confinée.
R 45 Peut provoquer le cancer.
R 46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
R 48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.
R 49 Peut provoquer le cancer par inhalation.
R 50 Très toxique pour les organismes aquatiques.
R 51 Toxique pour les organismes aquatiques.
R 52 Nocif pour les organismes aquatiques.
R 53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique
R 54 Toxique pour la flore.
R 55 Toxique pour la faune.
R 56 Toxique pour les organismes du sol.
R 57 Toxique pour les abeilles.
R 58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.
R 59 Dangereux pour la couche d'ozone.
R 60 Peut altérer la fertilité.
R 61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R 63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R 64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
R 65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.
R 66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
R 67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R 67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
R 68 Possibilité d'effets irréversibles.
R 14/15 Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des gaz extrêmement inflammables.
R 15/29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques et extrêmement inflammables.
R 20/21 Nocif par inhalation et par contact avec la peau.
R 20/22 Nocif par inhalation et par ingestion.
R 20/21/22 Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 21/22 Nocif par contact avec la peau et par ingestion.
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R 23/24 Toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R 23/25 Toxique par inhalation et par ingestion.
R 23/24/25 Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 24/25 Toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 26/27 Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R 26/28 Très toxique par inhalation et par ingestion.
R 26/27/28 Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 27/28 Très toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 36/37 Irritant pour les yeux et les voies respiratoires.
R 36/38 Irritant pour les yeux et la peau.
R 36/37/38 Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.
R 37/38 Irritant pour les voies respiratoires et la peau.
R 39/23 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/23/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.
R 39/23/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.
R 39/23/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau et
par ingestion.
R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.
R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.
R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau
et par ingestion.
R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.
R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.
R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par
contact avec la peau.
R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par
ingestion.
R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau
et par ingestion.
R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation,
contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.
R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par
contact avec la peau.
R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par
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ingestion.
R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la
peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation, par
contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.
R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.
R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la peau.
R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la peau et par
ingestion.
Explosif
Ces produits peuvent exploser au contact d'une flamme, d'une étincelle, d'électricité
statique, sous l'effet de la chaleur, d'un choc, de frottements...
SGH
01
Inflammable
Comburant
21
Gaz sous pression
Ces produits sont des gaz sous pression contenus dans un récipient. Certains peuvent
exploser sous l'effet de la chaleur : il s'agit des gaz comprimés, des gaz liquéfiés et des gaz
dissous. Les gaz liquéfiés réfrigérés peuvent, quant à eux, être responsables de brûlures ou
SGH 04 de blessures liées au froid appelées brûlures et blessures cryogéniques.
corrosif
Poison
Ces produits empoisonnent rapidement, même à faible dose. Ils peuvent provoquer des
effets très variés sur l'organisme : nausées, vomissements, maux de tête, perte de
connaissance ou d'autres troubles plus importants entraînant la mort.
SGH 06
Nocif/irritant
Ces produits provoquent des effets néfastes sur les organismes du milieu aquatique
(poissons, crustacés, algues, autres plantes aquatiques...).
SGH09
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Les voies de pénétration et Valeurs Limites d’Exposition
Il existe trois voies de pénétration des substances dans l’organisme : les voies cutanée, digestive et
respiratoire.
- Voie cutanée
C'est, par exemple, une voie de pénétration non négligeable pour les solvants. Leur propriété de dissolution
des graisses facilite le franchissement de la barrière épidermique.
Il est nécessaire de mettre à disposition des opérateurs les équipements de protection collective et
individuelle adaptés aux risques des produits.
- Voie digestive
Il s’agit de l’absorption du produit par la bouche et le tube digestif. C’est pourquoi il est recommandé de ne
pas absorber d’aliment ou de boisson au poste de travail et de se laver les mains avant toute pause (cigarette)
ou repas.
- Voie respiratoire
C'est la voie de pénétration la plus rapide de par le transfert presque instantané de l'air inspiré au sang puis
aux organes irrigués.
(La surface totale des alvéoles les unes à côtés des autres est de : 2 x 300 000 000 (nombre total d'alvéoles dans les
deux poumons) x 0,125 mm2 (surface totale entre l'air et le sang d'une alvéole) = 75 000 000 mm², soit 75 m².)
➜ les particules (aérosols, poussières, fibres,…) qui, lorsqu'elles sont de taille supérieure à 5 μm sont
arrêtées par les voies aériennes supérieures (nez, trachée, bronches) mais qui atteignent les alvéoles pour des
tailles inférieures
➜ les vapeurs qui sont inhalées sous forme moléculaire vont passer dans le sang au niveau des alvéoles
La quantité de produit absorbé est fonction de sa concentration dans l'ambiance de travail, de la durée
d'exposition et du débit ventilatoire du salarié.
La Valeur limite de Moyenne d’Exposition est la valeur de concentration d’un produit dans l’atmosphère que
peut respirer une personne pendant une durée de 8 heures, durée habituelle d’une journée de travail, sans
risque d’altération de sa santé, même si des modifications physiologiques réversibles sont parfois tolérées.
La Valeur Limite (instantanée) d’Exposition correspond à la valeur à ne jamais dépasser afin de ne pas
exposer les salariés à des risques d’altération de la santé.
Cette valeur n’est pas strictement instantanée, mais le prélèvement servant à la mesure de concentration doit
être d’une durée inférieure à 15 minutes.
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La notion même de valeur limite admet l’existence d’une nuisance sur les lieux de travail. Elle ne peut donc
définir une qualité optimale de l’air ambiant. Dans ce contexte, certaines personnes particulièrement
sensibles peuvent développer une réponse anormale.
La concentration des polluants dans l’atmosphère de travail doit être mesurée afin de vérifier si les valeurs
limites sont respectées.
Un autre moyen de contrôler le taux d’exposition des personnes est d’effectuer des dosages biologiques de
polluants. Ce moyen a l’avantage de mesurer l’exposition aux polluants selon les trois modes de pénétration
des polluants dans l’organisme.
Lutter contre la pollution dans les ateliers et les locaux de travail consiste à réduire, à un niveau le plus faible
possible, la quantité de polluants dont les effets sur l’homme sont reconnus ou soupçonnés. La conception
d’une installation de ventilation est une opération délicate dans laquelle interviennent de nombreux facteurs
techniques, économiques, énergétiques et humains.
Le concepteur devra donc à la fois prendre en compte :
➤ Le poste de travail
➤ La pollution avec les risques d’intoxication et d’explosion
➤ Le captage
➤ Les réseaux de transport
➤ Les ventilateurs
➤ L’épuration et le rejet
➤ Les prises d’air
➤ La ventilation générale, l’apport d’air et le chauffage
Il est recommandé de se reporter aux "guides pratiques de ventilation" listés ci-dessous en fonction de
l’activité prévue ou exercée. Ils ont été établis par des groupes de travail comprenant des spécialistes des
CRAM et de l’INRS en collaboration avec les syndicats professionnels. Ces documents doivent servir de
documents de référence pour la conception et le contrôle des installations d’assainissement de l’air (captage,
dilution des polluants,…).
Références Titres Guide ventilation
16 Affections cutanées ou affections des muqueuses provoquées par les goudrons de houille,les huiles de
houille (comprenant les fractions de distillation dites phénoliques,naphtaléniques, acénaphténiques,
anthracéniques et chryséniques), les brais de houille et les suies de combustion du charbon
25
16 bis Affections cancéreuses provoquées par les goudrons de houille, les huiles de houille (comprenant les
fractions de distillation dites phénoliques, naphtaléniques, acénaphténiques, anthracéniques et
chryséniques), les brais de houille et les suies de combustion du charbon
20 Affections professionnelles provoquées par l’arsenic et ses composés minéraux
20 bis Cancer bronchique primitif provoqué par l'inhalation de poussières ou de vapeurs arsenicales
20ter Cancer bronchique provoqué par l'inhalation de poussières ou de vapeurs renfermant des arseno-
pyrites aurifères
21 Intoxication professionnelle par l'hydrogène arsénié
22 Sulfocarbonisme professionnel
25 Affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières minérales renfermant de la silice
cristalline (quartz, cristobalites, tridimytes) des silicates alcalins (caolin, talc), du graphite ou de la
houille
26 Intoxication professionnelle par le bromure de méthyle
27 Intoxication professionnelle par le chlorure de méthyle
30 Affections professionnelles consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante
30 bis Cancer broncho-pulmonaire provoqué par l'inhalation de poussières d'amiante
32 Affections professionnelles provoquées par le fluor, l'acide fluorhydrique et ses sels minéraux
33 Maladies professionnelles dues au béryllium et à ses composés
34 Affections provoquées par les phosphates, pyrophosphates et thiophosphates d'alcoyle, d'aryle ou
d'alcoylaryle et autres organophosphorés anticholinestérasiques ainsi que par les phosphoramides et
carbamates hétérocycliques anticholinestérasiques
36 Affections provoquées par les huiles et graisses d'origine minérale ou de synthèse
36 bis Affections cutanées cancéreuses provoquées par les dérivés suivants du pétrole : extraits aromatiques,
huiles minérales utilisées à haute température dans les opérations d'usinage et de traitement des
métaux, suies de combustion des produits pétroliers
37 Affections cutanées professionnelles causées par les oxydes et les sels de nickel
37 bis Affections respiratoires causées par les oxydes et les sels de nickel
37 ter Cancers provoqués par les opérations de grillage des mattes de nickel
38 Maladies professionnelles engendrées par la chlorpromazine
39 Maladies professionnelles engendrées par le bioxyde de manganèse
43 Affections provoquées par l'aldéhyde formique et ses polymères
44 Affections consécutives à l'inhalation de poussières ou de fumées d'oxyde de fer
44 bis Affections cancéreuses consécutives à l'inhalation de poussières ou de fumées d'oxyde fer
49 Affections provoquées par les amines aliphatiques et alicycliques et les éthanolamines
50 Affections provoquées par la phénylhydrazine
51 Maladies professionnelles provoquées par les résines époxydiques et leurs constituants
52 Affections provoquées par le chlorure de vinyle monomère (durée d'exposition : 6 mois)
59 Intoxications professionnelles par l'hexane
61 Maladies professionnelles provoquées par le cadmium et ses composés
62 Affections professionnelles provoquées par les isocyanates organiques
64 Intoxication professionnelle par l'oxyde de carbone
26
65 Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
66 Rhinites et asthmes professionnels
67 Lésions de la cloison nasale provoquées par les poussières de chlorure de potassium dans les mines de
potasse et leurs dépendances
70 Affections professionnelles provoquées par le cobalt et ses composés
70bsi Affections respiratoires dues aux poussières de carbures métalliques frittés ou fondus contenant du
cobalt
72 Maladies résultant de l'exposition aux dérivés nitrés des glycols et du glycérol
73 Maladies professionnelles causées par l'antimoine et ses dérivés
74 Affections professionnelles provoquées par le furfural et l'alcool furfurylique
75 Affections professionnelles résultant de l'exposition au sélénium et à ses dérivés minéraux
78 Affections provoquées par le chlorure de sodium dans les mines de sel et leurs dépendances
81 Affections malignes provoquées par le bis (chlorométhyle)éther
82 Affections provoquées par le méthacrylate de méthyle
84 Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel : hydrocarbures
liquides aliphatiques, alicycliques, hétérocycliques et aromatiques, et leurs mélanges (white spirit,
essences spéciales) ; dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; acétonitrile ; alcools, aldéhydes,
cétones, esters, éthers dont le tétrahydrofurane, glycols et leurs éthers ; diméthylformamide,
diméthylsulfoxyde
85 Affection engendrée par l'un ou l'autre de ces produits : N-méthyl N'nitro N-nitrosoguanidine ; N-éthyl
N'nitro N-nitrosoguanidine ; N-méthyl N-nitrosourée ; N-éthyl N-nitrosourée (durée d'exposition : six
mois)
94 Broncho-pneumopathie chronique obstructive du mineur de fer
95 Affections professionnelles de mécanisme allergique provoquées par les protéines du latex (ou
caoutchouc naturel)
27
Principaux produits, préparations et procédés dangereux rencontrés sur les chantiers :
- ciments et chaux,
- lubrifiants (huile de décoffrage),
- fumées de soudage,
- carburants,
- gaz d'échappement de moteurs thermiques,
- produits de traitement des bois (pulvérisation et injection dans les charpentes, trempage),
- amiante (découpage de matériaux en amiante-ciment, déflocage),
- silice (découpage et ponçage de matériaux contenant de la silice libre),
- plomb et ses composés (décapage thermique de certaines peintures, travaux sur vitraux),
- fibres minérales synthétiques d'isolation et réfractaires,
- poussière de bois,
- mousse polyuréthane
- acide employés pour décaper les carrelages ou les façades,
- peintures et leurs diluants,
- produits de décapage des vieilles peintures,
- colles et produits de scellement ou d'étanchéité,
- produits de revêtement épais contenant des bitumes, goudrons ou résines synthétiques,
- solvants de dégraissage et de nettoyage,
- détergents.
LES CIMENTS
La manipulation des ciments demande des précautions. Les ciments ne sont pas des produits inertes et ils
sont notamment susceptibles d'induire des pathologies cutanées parfois graves.
Définition
Le ciment est un liant hydraulique, c'est à dire un matériau minéral finement moulu qui, gâché avec l'eau,
forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de réaction et de processus d'hydratation et qui, après
durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité même sous l'eau. 92% des ciments produits en France
sont des ciments conformes à cette norme. 8% sont des ciments spéciaux (prompts alumineux, blancs) ou
hors norme.
- Le clinker Portland (K°) : 80% de calcaire et 20% d'argile cuit à 1450°C ; après cuisson, il est composé de
silicates et d'aluminate de calcium et de petites quantités de chaux libre ; il contient également à titre
d'impuretés des traces de chrome hexavalent, de cobalt et de nickel.
- Le laitier granulé de haut fourneau (S) provient de la partie supérieure de la fusion de minerai de fer ; il
entre en pourcentage important dans le ciment de haut fourneau (CEM III).
28
La pouzzolane naturelle (P) et naturelle calcinée (Q) : substances siliceuses ou silico-alumineuses d'origine
volcanique ou de roches sédimentaires composés de SiO2 et de Al2O3.
- Les cendres volantes siliceuses (V) ou calciques (W) en provenance des fumées des chaudières au charbon
pulvérisé.
Les ciments prompts ou ciments à prise rapide sont riches en hydroxydes de calcium, ce qui les rend très
alcalins en milieu humide.
irritation de la peau par le ciment frais, pouvant conduire à des brûlures, à un dessèchement de la peau et à
des crevasses ;
eczéma de contact dû à la présence de chrome hexavalent (ou chrome VI) et de cobalt dans les ciments ;
Le chrome VI est présent dans les ciments sous forme d'impureté. Il a été classé par l'Union européenne dans
la catégorie des substances devant être assimilées à des cancérogènes (catégorie 2), mais il n'existe
actuellement aucun lien documenté entre exposition au ciment et excès de cancers de la peau.
Un certain nombre d’études, en effet, semblent montrer qu’une concentration inférieure à 5 ppm de chrome
dans divers produits diminue le risque d’allergie ; le seuil de 1 ppm étant cité comme seuil de sécurité par
plusieurs auteurs.
Plusieurs facteurs environnementaux (froid, sueur, manipulation de parpaings, lavage avec des produits
agressifs...) aggravent les symptômes des atteintes cutanées dues au ciment en fragilisant la peau.
- porter des gants adaptés (en nitrile ou en néoprène doublés de jersey), ne pas s'agenouiller sur du ciment
frais,
- changer régulièrement de tenue de travail, après avoir manipulé du ciment, se laver les mains avec un
savon neutre,
Les études consacrées au risque cancérogène des ciments restent rares et leurs résultats contradictoires .
30
LA SILICE
La silicose, maladie respiratoire irréversible provoquée par l'inhalation de poussières de silice, continue à
faire des ravages parmi les mineurs dans le monde, et concerne de nombreux autres travailleurs. C'est de loin
une des maladies professionnelles les plus répandues dans le monde. La Chine enregistre, par exemple, plus
de 6 000 cas chaque année, selon l'OMS.
Le travail dans les mines, les carrières, les fonderies, les chantiers de maçonnerie sont à risques. La maladie
affecte aussi des tailleurs de pierre ou les prothésistes dentaires, malgré l'existence de protections. Elle a
aussi tué des tunneliers des Alpes.
Le danger étant la poussière alvéolaire siliceuse, la prévention a pour but de réduire l'empoussiérage des
lieux de travail ou, à défaut, d'en diminuer les effets sur les salariés par une réduction de l'exposition. Les
moyens mis en oeuvre concernent :
-la prévention par l'information obligatoire des salariés portant sur les risques encourus ;
* mesures de l'empoussiérage
31
L’AMIANTE
Le terme "amiante" désigne un ensemble de silicates fibreux résistants au feu. Son synonyme, "asbeste", qui
vient du latin "asbestos" (incombustible).
Deux groupes minéralogiques d’amiante, les serpentines et les amphiboles, sont ou ont été exploités
industriellement et commercialement :
SERPENTINE AMPHIBOLES
Il a été utilisé massivement pendant plus de 130 ans dans plusieurs domaines :
l'amiante brut en vrac était utilisé pour l'isolation thermique en bourrage ou en flocage (projection)
l'amiante tissé ou tressé était aussi utilisé pour l'isolation thermique de canalisations, d'équipements de
protection individuelle (EPI), de câbles électriques...
l'amiante sous forme de plaques de papier ou carton d'épaisseur variable (5 à 50 mm) était utilisé pour
l'isolation thermique d'équipements chauffants, de faux-plafonds, de joints...
l'amiante incorporé sous forme de poudre était présent dans des mortiers à base de plâtre, dans des mortiers-
colles, des colles, des enduits de finition...
l'amiante comme charge minérale était incorporé à des peintures, des vernis, des mastics, des mousses
d'isolation...
l'amiante mélangé à des matières plastiques ou à des élastomères permettait de fabriquer des joints, des
revêtements, des ustensiles ménagers, des garnitures de freins...
L'utilisation de l'amiante a été progressivement restreinte jusqu'à son interdiction totale en France en 1997.
(décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996).
Toutes les variétés d'amiante sont cancérigènes.
32
Risques liés aux travaux de BOIS
En effet, les poussières de bois sont nocives par inhalation et par contact cutané, selon les variétés d’essences
de bois et les produits chimiques éventuellement associés. Elles sont responsables d’irritation des voies
respiratoires et des yeux, de symptômes cutanés et de cancer de l’éthmoïde et des sinus de la face .
Les poussières fines sont susceptibles d’atteindre le poumon profond lorsqu’elles comportent des
particules alvéolaires (< 5 microns).
Le bois traité à l'arséniate de cuivre chromaté (ACC) contient et libère lors du travail ou en présence des
moisissures, de l'arsenic et du chrome cancérigènes.
33
La peinture
Une peinture classique est composée de résines,solvants, pigments, charges et additifs. La toxicité spécifique
des peintures en phase solvant est surtout liée à la présence de fortes quantités de solvants organiques,
responsables essentiellement d'une neurotoxicité centrale et périphérique, de dermatoses et de toxicité
hépato-rénale. En outre,en raison de leur inflammabilité et de leur explosivité,des mesures de prévention et
de protection s'imposent lors de leur stockage et de leur manipulation. Enfin, leur écotoxicité implique un
traitement spécifique des résidus et déchets.
Dans les peintures en phase aqueuse, l'eau remplace les solvants organiques. Cependant, il persiste une
certaine quantité de solvants organiques, en général des alcools et des dérivés des éthers de glycol. Leur
neurotoxicité est nettement moindre,les peintures aqueuses sont plus souvent à l'origine d'irritations ou de
sensibilisation cutanéo-muqueuse. Cependant, c'est la présence d'éthers de glycol qui constitue le risque
principal de ces peintures, en raison de leur hématotoxicité à long terme, et de leur toxicité pour la
reproduction.
C’est une préparation liquide, pâteuse ou pulvérulente. Elle est constituée de solvants, de pigments et de
liants (résines)
Elles contiennent des détergents, des résidus de peinture, de résine, etc. Le rejet de ces eaux dans le réseau
d’assainissement peut avoir de graves conséquences :
Les lessives
Elles contiennent généralement des produits à base de soude qui peuvent irriter la peau et les yeux en cas de
contact ou de projection.
Les décapants
Ils sont pour la plupart à base de chlorure de méthylène qui est un solvant organique chloré agressif pour les
yeux et la peau.
Ces solvants engendrent des émissions de composés organiques volatils (COV) qui contribuent à la pollution
de l’air et à l’effet de serre.
Le décapage par brûlage génère des fumées nocives et éventuellement des gaz toxiques tels que le phosgène.
34
Le rôle des solvants organiques
Les solvants organiques fluidifient la peinture et en facilitent l’application. Mais en contre partie, ils
présentent plusieurs inconvénients :
les solvants d’origine végétale (par exemple la térébenthine) moins dangereux pour l’environnement.
L’eau remplace de plus en plus souvent les solvants organiques. Toutefois, les peintures et vernis à l’eau
contiennent aussi une faible quantité de co-solvants organiques (5 à 20 %). Ce sont généralement des alcools
ou des éthers de glycol, moins agressifs pour la santé. Mais les éthers de glycol auraient des effets nocifs sur
la fertilité de l’être humain. Alors, la prudence s'impose.
L’Union européenne a décidé d’abaisser les émissions de ces gaz de 57 % entre 1990 et 2010. La fabrication
et l’application de peintures sont concernées au premier chef.
Les pigments sont d'origine minérale ou végétale. Les pigments organiques sont dangereux lorsqu’ils
contiennent des métaux toxiques : cadmium, chrome, plomb. Ce sont des micro-polluants toxiques même en
très faible concentration. Rejetés dans les égouts ou sur les sols, ils contaminent l’eau et la chaîne
alimentaire. De plus, ils se concentrent progressivement et peuvent provoquer des intoxications chroniques
ou aiguës. La combustion de ces pigments métalliques libère des gaz cancérigènes.
35
- évitez les produits agressifs,
- privilégiez l'utilisation des produits les moins volatils, notamment pour le nettoyage du matériel,
- portez des moyens de protection (gants, lunettes, masques, etc.) quand vous manipulez des produits
dangereux,
- stockez les solvants neufs et usagés dans des locaux bien ventilés,
- Privilégiez les produits et techniques nécessitant un minimum de produits chimiques : les peintures à l’eau
et le nettoyage à haute pression uniquement à l’eau, les techniques de pose de revêtement sans colle, etc.
- Choisissez des peintures comportant le logo de la norme NF Environnement. Leur impact sur
l'environnement est moindre.
- Fermez hermétiquement les récipients contenant les solvants propres ou usagés et rangez les chiffons
imbibés de colle ou de solvants dans des récipients clos.
- Ne jetez pas les solvants usagés, les restes de peinture ou les colles dans le réseau d’assainis-sement ou sur
les sols.
- Réutilisez les solvants usagés pour nettoyer le matériel et, quand cela est possible, les restes de peinture en
sous-couche.
- Triez les déchets (résidus de peintures, solvants usagés, chiffons et emballages souillés) et apportez-les à la
déchetterie.
PRÉVENTION
Prévention collective:
L'utilisation de peintures à l'eau permet d'alléger les mesures de prévention collective, puisque l'application
par pulvérisation de peintures en phase aqueuse ne nécessite pas le recours obligatoire à des cabines de
peintures.
Le risque incendie - explosion est également mieux maîtrisé grâce à l'emploi de peintures non inflammables.
Prévention individuelle:
La substitution de solvants organiques par l'eau et d'autres solvants moins volatiles permet de diminuer,
voire de supprimer l'émission de vapeurs.
Dans ces conditions, il devient pertinent de remettre en question l'intérêt des équipements de protection
respiratoire individuels, spécialement lors de l'application par pulvérisation. En effet, les toxiques émis lors
de la pulvérisation de peintures sont représentés par un brouillard d'aérosols- qui sont les vecteurs de résines,
pigments, charges...- à l'exclusion de gaz et de vapeurs.
36
Par conséquent, un simple masque à poussières filtrant les aérosols liquides ne serait-il pas suffisant?
Cette perspective semble particulièrement prometteuse, cependant elle mérite d'être validée par des études
comparatives.
Si l'on peut envisager d'adapter les moyens de protection individuelle de type respiratoire, en revanche les
autres moyens de protection individuelle se doivent d'être maintenus: il faut continuer à préconiser le port de
vêtements et de gants adaptés, afin d'éviter tout contact direct avec les peintures.
Rappelons que pour les éthers de glycol, l'absorption se fait essentiellement par voie cutanée.
Enfin, les règles élémentaires d'hygiène doivent être respectées: il faut continuer à proscrire les habitudes
telles que boire, manger ou fumer sur les lieux où sont préparées et appliquées les peintures, et où sont
nettoyés les instruments et le matériel.
Pour des raisons de santé publique, le plomb est susceptible de générer l'intoxication notamment des jeunes
enfants, appelée saturnisme infantile.
Le bâtiment est une source prépondérante de cette intoxication car il a longtemps été un grand
consommateur de plomb et de produits dérivés tels que les canalisations ou les peintures à la céruse.
En particulier, le plomb contenu dans certaines peintures anciennes peut provoquer des intoxications aiguës
ou subaiguës lorsque celles-ci sont ingérées par des enfants parce que dégradées ou libérées à l'occasion de
travaux.
Ces revêtements peuvent se dégrader avec le temps et l'humidité (fuites, condensation du fait d'une mauvaise
isolation et de défauts de ventilation) : les écailles et les poussières dégagées sont alors sources
d'intoxication.
L'ingestion ou l'inhalation de plomb est toxique. Elle provoque des troubles réversibles (anémie, troubles
digestifs) ou irréversibles (atteinte du système nerveux). Une fois ingéré ou inhalé, le plomb va pénétrer dans
l'organisme et se stocker notamment dans l'os d'où il peut être libéré à retardement dans le sang.
Un soudage, ou une soudure métallique, est obtenu par fusion d'un métal d'apport avec le métal de base.
Il y a toujours une préparation des pièces en fonction du type de soudure
- décapage mécanique par brossage, meulage,
- décapage chimique et dégraissage (les solvants chlorés sont à proscrire),
37
- les irritations O.R.L. par les fumées dégagées par les décapants,
- U.V peu importants donc des lunettes avec protection 4 à 7 suffisent
- risque électrique,
- production de projections de particules incandescentes,
- bruit car décapage des surfaces en particulier mécanique obligatoire (par meulage, brossage ou sablage).
- les brûlures,
- les projections du laitier lors de la soudure ou lors du piquage après soudure,
- les risques de "coups d'arc" car rayonnements U.V. (très importants avec l'aluminium) et rayonnements
I.R.,
- le risque électrique faible sauf si environnement humide,
- les fumées plus ou moins importantes
38
Si un travailleur de l’atelier de soudage manifeste des symptômes, tels que nausées, vomissements, maux de
tête, fatigue, confusion mentale ou douleurs thoraciques, il se peut qu’il y ait des toxines dans l’air. Tout le
monde doit sortir dehors. Toute personne en état de détresse doit recevoir les premiers soins.
Le risque du bruit
Le bruit est une vibration de l'air qui se propage.
Il provoque une sensation auditive qui peut être plaisante mais qui, bien souvent, est désagréable, gênante
ou nocive.
Le niveau du bruit
On mesure physiquement le niveau du bruit en décibels.
- niveau 0 décibel = bruit le plus faible qu'une oreille peut percevoir.
- niveau 120 décibels = bruit provoquant une sensation douloureuse
Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par l'oreille, on utilise un décibel physiologique appelé
décibel A [dB(A)].
Les mesures se font à l'aide de sonomètres.
Lorsque deux machines identiques fonctionnent simultanément, le fait d'en arrêter une diminue le niveau
de 3 dB(A) seulement.
La surdité
L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille
interne. Elle conduit à une surdité, dite de perception, qui est irréversible.
Les cellules ciliées qui transmettent les sons de la zone des fréquences autour de 4000 hertz sont atteintes en
premier.
Dans ce cas, la chirurgie n'est actuellement d'aucun secours. L'appareillage par des prothèses électroniques
est très délicat et pas toujours efficace.
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La surdité professionnelle, une surdité irréversible.
En France, plus de deux millions de personnes seraient exposées de manière prolongée à des bruits intenses,
dépassant 85 dB (A) sur leur lieu de travail. Un certain nombre d'entre-elles seront atteintes de surdité
irréversible.
Métallurgie 195
Chimie 13
Textiles 11
Autres 214
Total 596
La surveillance médicale
Seule la surveillance de l'audition par le médecin du travail permet de détecter la sensibilité d'une personne
au bruit et de faire les bilans des pertes auditives.
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