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GUIDE DE PRÉPARATION

DES PROJETS ROUTIERS

LES PUBLICATIONS DU QUÉBEC


GUIDE DE PRÉPARATION
DES PROJETS ROUTIERS
Introduction et Étude d’opportunité
Volume 1
Cette publication a été réalisée par la Direction de la gestion des projets routiers et éditée
par la Direction des normes et des documents d’ingénierie du ministère des Transports,
de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports et produite par :

Les Publications du Québec


1000, route de l’Église, 5e étage
Québec (Québec)
G1V 3V9

La version électronique est disponible à l’adresse suivante :


http://www3.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/produits/ouvrage_routier.fr.html.

© Gouvernement du Québec, mars 2018

ISSN 2561-6307 (PDF)


ISSN 1709-4399 (imprimé)

Dépôt légal – 2018


Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction par quelque procédé que ce soit et la traduction,
même partielles, sont interdites sans l’autorisation des Publications du Québec.
Remerciements
La réalisation de cette publication a été coordonnée par Josée Gagnon et Élizabeth Rainville de la
Direction de la gestion des projets routiers.
Nous remercions sincèrement les personnes suivantes pour leur contribution :

Collaborateurs internes
Directions générales territoriales
Hélène Aubé1, Julie Beaudoin, Dominique Boursier-Lépine, Michel Chauvin, Beeraj Dhawotal, Pierre Lafleur,
Alain Lefrançois, Samira Sebahi, Martine Simard, Luc Tremblay1
Direction générale de l’expertise immobilière
Lise Talbot, Mélanie Verret
Direction générale de la gestion des projets routiers et de l’encadrement en exploitation
Luc Beauregard, David Boudreault, Annick Bédard, Benoit Bergeron, Marie-France Bergeron,
Isabelle Bernier-Bourgault, Éric Breton, Richard Côté, Anne Denoncourt, Alain Gendreau, Lucie Grégoire,
Anne Pascale Guimond1, Guy Julien, Éric Lamontagne1, Mireille Langlois, Bruno Marquis, Michel Masse,
Julie Milot, Manon Ouellet, Frank Rochefort, Nathalie Roy, Guillaume Villeneuve
Direction générale de la planification, de la coordination et de l’évolution
Pedro Aguirre, Isabelle Bêty, Annie Lavallée, Pierre Leblond, Catherine Lemieux, Jean-Philippe Morneau,
Pierre Tremblay, Jocelyn Beaulieu, Sylvain Bérard
Direction générale de la politique de la mobilité durable et de l’électrification
Pierre Desgagné, Ginette Lalonde, Évangéline Lévesque
Direction générale de la sécurité civile et de la veille opérationnelle
Étienne Quirion, Amélie Soucy
Direction générale de la gestion des actifs routiers et de l’innovation
Olivier Bégin, Yannick Prémont
Direction générale des projets routiers et de l’exploitation du réseau
Pascal Lacasse
Direction générale du suivi des projets, des parcs routiers et de l’aéroportuaire
Marie-Josée Barriault, Dany Provençal
Direction générale des grands projets routiers
Abdelhak Bousselham1, Josée Cléroux1, France Davidson1, Vicky Lachapelle, Philippe Leblanc
Direction générale de la sécurité et du camionnage
Guillaume Bertrand, Julie Simard
Direction générale des structures
Steve Arsenault, Louis-Marie Bélanger, Éric Côté, Gérard Desgagné, Yves Desrosiers, Annie Gagné, Nathalie Hamel
Direction générale du laboratoire des chaussées
François Bossé, Marie-Christine Delisle, Pierre Dorval, Benoit Pichette, Janelle Potvin, Denis St-Laurent, Paul Mill,
Denis Thébeau, Guy Tremblay, Yvon Villeneuve

Édition
Direction des communications
Isabelle Turgeon, Laurence Voyzelle
Direction générale de la gestion des actifs routiers et de l’innovation
Nicole Beaudet, Michaël Côté, Johanne Larouche, Brigitte Ouellet, Naïma Zaaf
Et toutes les personnes qui ont été associées de près ou de loin et dont le nom ne figure pas ici.

1. Comité de relecture.
Mises à jour
Guide de préparation des projets routiers

Guide de préparation
Date
des projets routiers

Édition originale (4 volumes) 2018 03 30

Historique des versions précédentes


Guide de préparation des projets routiers Date
Édition originale 2003 06 15 (en un seul volume)
1 mise à jour
re
2005 08 01 (en un seul volume)
2 e
2007 08 30 (en un seul volume)
Demande d’information
Pour toute demande de consultation ou de renseignements concernant le présent document,
veuillez communiquer avec la :
Direction de la gestion des projets routiers
Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
880, chemin Ste-Foy, 3e étage
Québec (Québec) G1S 2L2
Téléphone : 418 643-6804
Télécopieur : 418 643-4606
Courriel : normes.pub@transports.gouv.qc.ca

Proposition de modifications (V-2512)


Pour toute demande de modifications concernant le présent document, veuillez utiliser
le formulaire suivant :
Formulaire de proposition de modifications (V-2512),
que vous trouverez sur le site Web des Publications du Québec :
www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca.
Dans le menu « Produits en ligne »,
choisir la rubrique Ouvrages routiers
puis Joindre le ministère des Transports, de la Mobilité durable et
de l’Électrification des transports (Information et proposition).

Selon les cas suivants :


• si vous êtes employé du Ministère, vous devez faire contresigner
votre proposition par le chef de service, le directeur ou
le directeur général;
• si vous êtes membre d’une association professionnelle telle que
l’ACRGTQ, l’AICQ ou l’ACLE, faites parvenir votre proposition par
l’intermédiaire de votre association;
• dans les autres cas, faites parvenir directement votre proposition
par courrier ou par courriel à l’adresse mentionnée ci-dessus.

Commande et abonnement
Si vous désirez commander des livres ou vous abonner à la version électronique
des ouvrages routiers, vous pouvez joindre les Publications du Québec :
www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca Téléphone : 418 643-5150
Dans le menu « Produits en ligne », 1 800 463-2100
choisir la rubrique Ouvrages routiers
puis Pour commander.
Mars 2018
Proposition de modifications
du Québec.

Renseignement sur le document visé


Collection Normes – Ouvrages routiers Collection des documents contractuels Autres documents

Tomes (I à VIII) CCDG – Infrastructures routières – Construction et réparation Précisez :

Chapitre CCDG – Infrastructures routières – Services de nature technique

Section CCDG – Infrastructures routières – Déneigement et déglaçage

Dessin normalisé CCDG – Services professionnels

Renseignement sur le demandeur Autorisations

Nom du demandeur (en lettres moulées) Courriel Service ou Direction Signature du chef de service ou du directeur Date (Année-Mois-Jour)

Signature du demandeur Date (Année-Mois-Jour) Téléphone Poste Direction ou Direction générale Signature du directeur ou du directeur général Date (Année-Mois-Jour)

Texte existant Proposition ou nouveau texte Justification et impacts

Ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports


V-2512 (2017-05) Page 1 de 1
en format 235 mm  355 mm (8½ po  14 po) sur le site Web des Publications
Illustration du formulaire Proposition de modifications (V-2512) disponible
Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET

Spécialités Unités administratives

Direction des activités immobilières


Activités immobilières (acquisition)
Direction générale de l’expertise immobilière
Direction des affaires institutionnelles
Affaires autochtones Direction générale de la planification, de la coordination
et de l’évolution des services
Affaires juridiques Direction des affaires juridiques
Direction du développement durable et de la voirie locale
Aménagement du territoire Direction générale de la politique de mobilité durable
et de l’électrification
Direction de l’expertise en conception routière
Aménagement géométrique Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de l’économie, de la prospective et des stratégies
Analyses économiques Direction générale de la politique de mobilité durable
et de l’électrification
Direction de l’examen stratégique des programmes
Analyse différenciée selon les sexes et
Direction générale de la gestion intégrée des risques
condition féminine
et de l’amélioration continue
Direction du suivi des projets routiers
Suivi des projets routiers Direction générale du suivi des projets, des parcs routiers
et de l’aéroportuaire
Direction du suivi des projets routiers
Analyse multicritère Direction générale du suivi des projets, des parcs routiers
et de l’aéroportuaire
Direction de la gestion des projets routiers
Analyse et gestion des risques Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de l’environnement
Archéologie Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de l’environnement
Architecture du paysage Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de la gestion des projets routiers
Arpentage Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de l’économie, de la prospective et des stratégies
Aspects et données socioéconomiques Direction générale de la politique de mobilité durable
et de l’électrification

2018 03 30
Unités administratives resposables des différents domaines d’expertise du MTMDET
Guide de préparation des projets routiers i
Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET (suite)

Spécialités Unités administratives

Direction de l’expertise et des technologies en sécurité routière


Audits de sécurité routière
Direction générale de la sécurité et du camionnage
Direction de l’expertise en conception routière
Circulation Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Consultation des parties prenantes
Direction des communications
(Communications)
Direction de l’encadrement et de l’expertise en exploitation
Déplacement des services publics Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction du développement durable et de la voirie locale
Développement durable Direction générale de la politique de mobilité durable
et de l’électrification
Direction de la modélisation des systèmes de transport
Enquêtes origine-destination (O-D) Direction générale de la planification, de la coordination
et de l’évolution des services

Ententes de collaboration Direction de la planification et de la veille stratégique


(Protocoles entre les municipalités, Direction générale de la planification, de la coordination
les MRC et les villes) et de l’évolution des services
Direction des affaires institutionnelles
Ententes intergouvernementales
Direction générale de la planification, de la coordination
et relations extérieures
et de l’évolution des services
Direction de l’environnement
Environnement Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de la gestion des projets routiers
Estimation quantités et coûts Direction générale de la gestion des projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction de la géomatique
Géomatique Direction générale de la gestion des actifs routiers
et de l’innovation
Géotechnique et géologie
(mouvements de terrain, mécanique Direction de la géotechnique et de la géologie
des sols, mécanique des roches et Direction générale du laboratoire des chaussées
hydrogéologie)
Grands projets routiers Direction générale des grands projets routiers
Direction de l’hydraulique
Hydraulique
Direction générale des structures

2018 03 30
Unités administratives resposables des différents domaines d’expertise du MTMDET
ii Guide de préparation des projets routiers
Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET (suite et fin)

Spécialités Unités administratives

Direction des inventaires et du Plan


Inventaires et plans
Directions générales territoriales
Direction de la gestion des projets routiers
Levés LiDAR et traitement des données
Direction générale de la gestion des projets routiers
de balayeur laser
et de l’encadrement en exploitation
Direction de la gestion des projets routiers
Méthodologie en gestion de
Direction générale de la gestion des projets routiers
projets routiers
et de l’encadrement en exploitation
Direction du développement durable et de la voirie locale
Mobilité durable Direction générale de la politique de mobilité durable
et d’électrification
Direction de la modélisation des systèmes de transport
Modélisation des systèmes de transport
Direction générale de la coordination et l’évolution des services

Octroi de contrats de services Direction des contrats de construction et de services


professionnels Direction générale des contrats
Direction de la conception des structures
Direction de la gestion des structures
Ouvrages d’art
Direction des structures-Montréal
Direction générale des structures

Programmation au système Direction de la planification et de la veille stratégique


Planification, programmation et Direction générale de la planification, de la coordination
suivi sommaire des projets (PPS) et de l’évolution des services
Direction de la sécurité civile
Sécurité civile
Direction générale de la sécurité civile et de la veille opérationnelle
Direction de l’expertise et des technologies en sécurité routière
Sécurité routière
Direction générale de la sécurité en transport
Direction de l’encadrement et de l’expertise en exploitation
Signalisation Direction générale des projets routiers et de l’encadrement
en exploitation

Supersignalisation et structures Direction de l’électrotechnique et des structures de signalisation


de signalisation Direction générale des structures

Systèmes électrotechniques Direction de l’électrotechnique et des structures de signalisation


(Éclairage et signaux lumineux) Direction générale des structures
Technologies de l’information Direction générale des technologies de l’information
Direction des chaussées
Terrassement et chaussées
Direction générale du laboratoire des chaussées
Direction du transport ferroviaire
Transport ferroviaire
Direction générale du transport maritime et ferroviaire

2018 03 30
Unités administratives resposables des différents domaines d’expertise du MTMDET
Guide de préparation des projets routiers iii
PRÉFACE
La réalisation de projets routiers sur le réseau québécois s’inscrit au cœur de la mission du
ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Que
l’on parle du maintien en bon état d’infrastructures existantes ou du développement de
nouvelles portions de réseau, c’est par la réalisation de tels projets que le Ministère fait
une différence tangible relativement à la qualité de vie de l’ensemble des Québécois, en
assurant leur mobilité. Rappelons, à ce titre, que ces efforts s’inscrivent dans une logique
de mobilité durable et de préservation de l’environnement.

En concordance avec le souci permanent d’utilisation rigoureuse des fonds publics, une
préparation de chaque projet s’impose, et ce, sans égard à son envergure. Une exécution
optimale de travaux routiers est tributaire d’une préparation judicieuse et sous-entend
un meilleur contrôle financier, par un moindre recours aux avenants.

Le Guide de préparation des projets routiers constitue un outil de choix à cette fin,
rassemblant les connaissances d’intervenants de toutes les régions du Québec. La force
du Ministère en matière de réalisation de projets routiers repose largement sur la grande
expertise et sur la multidisciplinarité de son personnel; le présent guide en est une
illustration concrète.

Les activités décrites sont les composantes essentielles de tout projet et sont, à ce titre,
intégrées au processus de préparation des projets routiers du Ministère.

Le guide est destiné à toutes les personnes appelées à contribuer à la réalisation de projets
routiers menés par le Ministère, qu’il s’agisse de techniciens, d’ingénieurs, de professionnels
ou de gestionnaires. Une telle vision s’inscrit dans un objectif de transparence et de partage
des meilleures pratiques.

La refonte du guide est le fruit d’une collaboration de nombreux experts du Ministère


provenant d’horizons variés et dont la compétence est indéniable. Je tiens à leur témoigner
ma reconnaissance pour leur participation à un écrit d’importance pour l’organisation.

Anne-Marie Leclerc, ing., M. Ing.


Sous-ministre adjointe
Sous-ministériat à l’ingénierie
et aux infrastructures

2018 03 30
Préface
Guide de préparation des projets routiers
TABLE DES MATIÈRES

VOLUME 1 INTRODUCTION ET ÉTUDE D’OPPORTUNITÉ

Préface

Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET

Introduction

Étape 0 – Étude des besoins

Étape 1 – Étude des solutions

VOLUME 2 CONCEPTION

Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET

Étape 2 – Avant-projet préliminaire

Étape 3 – Avant-projet définitif

VOLUME 3 PRÉPARATION DES PLANS ET DEVIS ET LIBÉRATION DES EMPRISES

Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET

Étape 4 – Plans et devis préliminaires

Étape 5 – Plans et devis définitifs

VOLUME 4 ANNEXES TECHNIQUES

Unités administratives responsables des différents domaines d’expertise du MTMDET

Annexe ACQ – Activités immobilières et acquisition

Annexe ADS – Analyse différenciée selon les sexes

Annexe AED – Analyses économiques et outils d’aide à la décision

Annexe AGR – Atelier de gestion de risques des projets routiers

Annexe AMG – Aménagement géométrique

Annexe AMT – Aménagement du territoire

2018 03 30
Table des matières
Guide de préparation des projets routiers i
Annexe ARC – Archéologie

Annexe ARP – Arpentage

Annexe ASC – Aspects socioéconomiques

Annexe AUT – Affaires autochtones

Annexe CIR – Circulation

Annexe COM – Communication

Annexe DEV – Développement durable

Annexe DSP – Déplacement des services publics

Annexe ECT – Estimation des coûts des travaux de construction

Annexe EIG – Ententes intergouvernementales

Annexe ENT – Ententes de collaboration

Annexe ENV – Environnement

Annexe GEM – Géomatique

Annexe GIT – Gestion des impacts des travaux routiers

Annexe GSE – Gestion des systèmes électrotechniques

Annexe HYD – Hydraulique

Annexe SCI – Sécurité civile

Annexe SEC – Sécurité routière

Annexe TSC – Terrassement et structure de chaussée

2018 03 30
Table des matières
ii Guide de préparation des projets routiers
AVANT-PROPOS
Ce chapitre présente l’ensemble des livrables et des activités pouvant être réalisés dans
le cadre de l’étape Étude des besoins, à l’intérieur d’une Étude d’opportunité. Tous les
livrables et toutes les activités présentés et décrits dans ce chapitre ne sont toutefois pas
requis de façon systématique pour chacun des projets routiers. En effet, les livrables et les
activités à produire dépendent de la nature et de l’envergure de chaque projet. L’équipe
associée à la production du rapport de l’étude des besoins doit donc collaborer afin de
choisir judicieusement les livrables et les activités à réaliser à cette étape.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers
TABLE DES MATIÈRES

LISTES.....................................................................................................................v
Liste des sigles et des abréviations.................................................................................... v
Liste des systèmes / outils / logiciels du Ministère............................................................... vi
Liste des documents de référence................................................................................... vii
Liste des directives.......................................................................................................... vii
Liste des formulaires.......................................................................................................viii
Liste des spécialités.......................................................................................................... ix

PHASE ÉTUDE D’OPPORTUNITÉ........................................................................... 1.1

1. ÉTAPE ÉTUDE DES BESOINS.......................................................................... 1.2


1.1. Livrables de l’étape Étude des besoins...............................................................1.3

2. DÉMARRAGE................................................................................................ 2.1
2.1 Prise de connaissance de la demande d’intervention initiale.............................2.1
2.2 Confirmation des orientations avec les gestionnaires........................................2.1
2.3 Élaboration du mandat de l’étape Étude des besoins........................................2.2
2.3.1 Délimitation du territoire de l’intervention....................................................2.2
2.3.2 Détermination des études et des avis sectoriels.............................................2.2
2.3.3 Identification des parties prenantes externes.................................................2.3
2.3.4 Présence de communautés autochtones........................................................2.3
2.4 Réunion de démarrage......................................................................................2.3

3. PLANIFICATION............................................................................................ 3.1
3.1 Visite de terrain.................................................................................................3.1
3.2 Élaboration des demandes d’études et d’avis sectoriels....................................3.2
3.2.1 Demandes de service à d’autres unités administratives du Ministère
pour des données, des études et des avis sectoriels.......................................3.5
3.2.2 Mandats d’études et d’avis sectoriels à l’externe...........................................3.5
3.3 Données existantes requises pour la réalisation du mandat...............................3.6
3.3.1 Plans d’arpentage..........................................................................................3.9
3.3.2 Plans de chaussées et d’ouvrages d’art..........................................................3.9

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers i
3.3.3 Cartes..........................................................................................................3.10
3.3.3.1 Cartes topographiques et levés LiDAR.......................................................... 3.10
3.3.3.2 Cartes géologiques et de dépôts de surface................................................. 3.11
3.3.3.3 Cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain............................ 3.11
3.3.3.4 Autres références cartographiques............................................................... 3.11
3.3.4 Autres systèmes à consulter.........................................................................3.12
3.3.5 Photographies aériennes.............................................................................3.12
3.3.6 Études et sondages existants.......................................................................3.13
3.4 Données supplémentaires................................................................................3.13
3.5 Réunion de planification..................................................................................3.13
3.5.1 Mécanismes de communication avec les membres de l’équipe....................3.15
3.5.2 Mécanismes de communication avec les parties prenantes externes...........3.15
3.5.3 Contribution de chaque chargé d’activités responsable d’une spécialité........3.16
3.5.4 Élaboration de l’échéancier de l’étape Étude des besoins............................3.16

4. EXÉCUTION, SUIVI ET MAÎTRISE................................................................... 4.1


4.1 Suivi de l’avancement des activités et des livrables............................................4.1
4.2 Réalisation des études et des avis sectoriels......................................................4.1
4.2.1 Analyse de la conformité géométrique..........................................................4.7
4.2.2 Étude de la circulation...................................................................................4.7
4.2.2.1 Caractéristiques physiques de la route........................................................... 4.8
4.2.2.2 Caractéristiques fonctionnelles de la route..................................................... 4.9
4.2.2.3 Caractéristiques de la circulation.................................................................... 4.9
4.2.2.4 Enquête origine-destination......................................................................... 4.10
4.2.2.5 Gestion de la circulation.............................................................................. 4.11
4.2.2.6 Entretien du réseau...................................................................................... 4.12
4.2.3 Étude de cadrage socioéconomique............................................................4.12
4.2.4 Analyse des éléments générateurs des déplacements..................................4.13
4.2.4.1 Données socioéconomiques......................................................................... 4.13
4.2.5 Étude sur l’aménagement du territoire........................................................4.14
4.2.5.1 Portrait de l’aménagement du territoire....................................................... 4.15
4.2.5.2 Dynamique du territoire actuelle et projetée................................................ 4.15
4.2.5.3 Intégration de l’intervention sur le territoire................................................ 4.15
4.2.6 Utilisation des terres de réserves autochtones.............................................4.15
4.2.7 Analyse de la sécurité routière.....................................................................4.16
4.2.8 Évaluation de la qualité structurale de la chaussée......................................4.17

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
ii Guide de préparation des projets routiers
4.2.9 Évaluation de l’état des ouvrages d’art........................................................4.18
4.2.10 Inventaire hydraulique.................................................................................4.19
4.2.11 Analyse environnementale...........................................................................4.19
4.2.12 Avis sur les contraintes géotechniques........................................................4.21
4.2.13 Étude des besoins en archéologie................................................................4.21
4.2.14 Avis sur les risques naturels et anthropiques en sécurité civile.....................4.23
4.3 Élaboration du rapport de l’étude des besoins................................................4.23
4.3.1 Réunions techniques....................................................................................4.23
4.3.1.1 Synthèse de la problématique...................................................................... 4.23
4.3.1.2 Nécessité d’intervenir................................................................................... 4.24
4.3.1.3 Conclusion et recommandations.................................................................. 4.29
4.3.2 Réalisation du plan de travail préliminaire...................................................4.30
4.3.3 Structure du rapport de l’étude des besoins................................................4.31
4.4 Nomination du gérant de projet......................................................................4.32
4.5 Réalisation de la fiche d’avant-projet pour les grands projets de 100 M $
et plus.............................................................................................................4.32
4.6 Réalisation de la consultation des parties prenantes externes.........................4.32
4.7 Rédaction du rapport final de l’étude des besoins...........................................4.32

5. FERMETURE DE L’ÉTAPE ÉTUDE DES BESOINS (PC‑0).................................... 5.1


5.1 Élaboration et approbation de la charte de projet (section 1)...........................5.1
5.2 Réunion du comité de décision et de points de contrôle de la direction
générale territoriale...........................................................................................5.1
5.3 Attribution d’un numéro au système de suivi financier des
produits/services et des projets..........................................................................5.2
5.4 Inscription du projet au système PPS.................................................................5.2
5.5 Fermeture des contrats de services professionnels.............................................5.2
5.6 Classement des livrables....................................................................................5.3
5.7 Bilan de l’étape Étude des besoins.....................................................................5.3

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers iii
LISTES
Les sigles et les abréviations suivants sont utilisés dans ce chapitre.

Liste des sigles et des abréviations

Sigles / abréviations Définition

AC Composante « Activités connexes » du système PPS


ADS Analyse différenciée selon les sexes
CCDG Cahier des charges et devis généraux
CDGO GéoCatalogue du Ministère
CIGC Centre intégré de la gestion de la circulation
IRI Indice de rugosité international
ISQ Institut de la statistique du Québec
LiDAR Light Detection And Ranging
MAMOT Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire
MERN Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles
MRC Municipalité régionale de comté
O-D Origine-Destination
PLD Plan local de déplacement
PMV Panneau à messages variables
PPU Programme particulier d’urbanisme
RNCan Ressources naturelles Canada
SAAQ Société de l’assurance automobile du Québec
SIP Service des inventaires et du Plan
TR Composante « Travaux » du système PPS

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers v
Les applications informatiques, les documents de référence, les directives et les formulaires suivants sont utilisés à
l’étape Étude des besoins.

Liste des systèmes / outils / logiciels du Ministère

Systèmes /outils / logiciels Définition

BGR « Base géographique routière »


CIR « Information sur la circulation routière »
DSR « Diagnostic de sécurité routière »
EIT « Exploitation des infrastructures de transport »
FER « Information du transport ferroviaire »
GCH « Gestion des chaussées »
GLV « Gestion des limites de vitesse »
GPR « Planification et suivi des projets routiers »
GRP GDF « Géorépertoire pour le gestionnaire de droit foncier »
GRP GRF « Géorépertoire pour le greffe commun des arpenteurs-géomètres »
GSE « Gestion des systèmes électrotechniques »
GSQ « Gestion des structures du Québec »
GSS « Gestion des structures de signalisation »
IGO « Infrastructure géomatique ouverte »
IIT « Inventaire des infrastructures de transport »
Infolot « Consultation en ligne de la base de données cadastrales du Québec »
« Gestion intégrée des documents – Ouvrages d’art » (GID OA)
Livelink
« Gestion intégrée des documents – Projets et contrats routiers » (GID PCR)
M012 « État des ponceaux, dispositifs de retenue »
PLN-INR « Registre ministériel des plans et études d’infrastructures routières »
PLN-ODA « Registre ministériel des plans et études d’ouvrages d’art »
PPS « Planification, programmation et suivi sommaire des projets »
SCO « Consultation des orthophotos »
SFP « Suivi financier des produits / services et des projets »
SIC « Suivi des informations contractuelles »
SIG « Interface géographique »
SVN « Service de vidéo numérique »
TRR « Travaux routiers »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
vi Guide de préparation des projets routiers
Liste des documents de référence

Nom du document Disponibilité

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures


Site Web des Publications du Québec
routières – Déneigement et déglaçage
Guide de classement des documents de projets
Site intranet du Ministère
et de contrats routiers
Guide de préparation des devis de services
Site intranet du Ministère
professionnels
Manuel de programmation – Volet routier Site intranet du Ministère
Portail géotechnique du Ministère Site intranet du Ministère
Tome I – Conception routière de la collection
Site Web des Publications du Québec
Normes – Ouvrages routiers du Ministère
Tome VI – Entretien de la collection
Site Web des Publications du Québec
Normes – Ouvrages routiers du Ministère

Liste des directives

Numéro Titre de la directive Disponibilité

« Directive sur la gestion des projets majeurs Site Web du Secrétariat du Conseil du trésor
s. o.
d’infrastructure publique » du Québec
DI‑15‑014 « Contrats de services professionnels » Espace administratif de l’intranet du Ministère
« Évaluation du rendement en contrats de
DI‑15-023 Espace administratif de l’intranet du Ministère
construction et de services »
« Directive générale sur l’octroi et la gestion des
contrats de travaux de construction, de services,
DI-15-103 Espace administratif de l’intranet du Ministère
d’approvisionnement et de technologie de
l’information »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers vii
Liste des formulaires

Numéro Titre du formulaire Disponibilité

FGG-007 « Demande d’expertise » Site intranet du Ministère

« Grands projets – Fiche synthèse du point Site intranet du Ministère


V-1304
de contrôle » Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1310 « Aide-mémoire pour la visite de terrain »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1316 « Fiche synthèse du point de contrôle »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1321 « Charte de projet »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1329 « Grands projets – Charte de projet »
Site Web des Publications du Québec

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
viii Guide de préparation des projets routiers
Les spécialités suivantes peuvent s’appliquer à l’étape Étude des besoins.
Liste des spécialités

Spécialités

Affaires autochtones
Aménagement du territoire
Aménagement géométrique
Analyse différenciée selon les sexes (égalité entre les femmes et les hommes)
Archéologie
Arpentage
Aspects socioéconomiques
Circulation
Communication (gestion des parties prenantes)
Développement durable
Environnement
Géomatique
Géotechnique et géologie
Gestion de projet
Hydraulique
Modélisation des systèmes de transport
Ouvrages d’art
Sécurité civile
Sécurité routière
Signalisation
Terrassement et structure de chaussées (y compris revêtements souples ou rigides)
Types de contrats

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers ix
PHASE ÉTUDE D’OPPORTUNITÉ R é f é r e n c e

Les besoins exprimés peuvent provenir de différentes sources : municipalités, municipalités


régionales de comté (MRC), demandes ou plaintes des citoyens, etc. Dans la majorité des
cas, les besoins émanent directement du Ministère, soit par la connaissance du réseau
(routes, environnement ou usagers) ou par des évaluations faites sur le réseau (chaussées
et structures). Dans ce dernier cas, les systèmes GCH « Gestion des chaussées » et GSQ GCH : Système « Gestion
« Gestion des structures du Québec » du Ministère doivent être consultés. Le regroupement des chaussées »
de plusieurs interventions dans le même secteur permet d’en faire un projet. Différents GSQ : Système « Gestion
des structures du Québec »
avis et études sectoriels sont alors nécessaires afin de bien cerner les besoins visés par
la demande d’intervention. Dans tous les cas, ce sont les gestionnaires du Ministère qui
décident de s’il y aura ou non production d’une analyse des besoins. L’étude d’opportu-
nité permet donc d’établir le bien-fondé d’une intervention et de recommander une ou
plusieurs solutions appropriées aux besoins exprimés par ces différentes sources.

La phase Étude d’opportunité constitue la phase « Avant le projet » du cheminement


ministériel de réalisation de projets routiers. Elle est hautement stratégique, puisqu’elle
fournit aux autorités toute l’information nécessaire à la prise de décision quant à la réalisa-
tion du projet, au choix d’une solution, aux avis et études techniques qui y seront rattachés
et pour lesquels des ressources budgétaires devront être engagées. Cette information
permet également d’établir la priorité du projet par rapport à l’ensemble des autres projets
(gestion de portefeuille) qui sont intégrés à la planification quinquennale, et éventuellement
à la programmation annuelle.

La phase Étude d’opportunité comporte deux étapes :

‚‚ Étude des besoins (étape 0);


‚‚ Étude des solutions (étape 1).

L’étape Étude des besoins vise à démontrer le besoin d’intervenir. En résumé, cette étape
consiste à définir les besoins et à les analyser afin de tenir compte des préoccupations de
toutes les parties concernées et ainsi vérifier la nécessité de l’intervention.

L’étape Étude des solutions consiste à évaluer si des solutions peuvent répondre adéqua-
tement aux besoins énoncés.

Pour réaliser l’étude des besoins, un chargé d’activités responsable de l’étude des besoins
est nommé par les gestionnaires afin de coordonner la réalisation des livrables de cette
étape. Des personnes-ressources de différents domaines d’expertise sont également dési-
gnées afin de produire ces livrables et de collaborer avec le chargé d’activités responsable
de l’étude des besoins. Ces personnes peuvent également être appelées à prendre part
aux étapes suivantes.

Pour sa part, le gérant de projet devrait être nommé au plus tard juste après le dépôt
du rapport de l’étude des solutions. Dans le cas de projets de grande envergure (grands
projets), le gérant de projet devra être nommé avant la fin de l’étape afin d’entreprendre Directive sur la gestion
les livrables exigés dans le cadre de la Directive sur la gestion des projets majeurs des projets majeurs
d’infrastructure publique. Cette directive est disponible sur le site Web du Secrétariat du d’infrastructure publique
Conseil du trésor du Québec.

Le présent chapitre traite en détail de l’étape Étude des besoins. L’étape Étude des solutions
est quant à elle décrite au chapitre suivant.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 1.1
R é f é r e n c e 1. ÉTAPE ÉTUDE DES BESOINS
L’étape Étude des besoins peut être amorcée dès qu’une demande d’intervention est


retenue par les gestionnaires du Ministère.

Certaines demandes d’intervention peuvent aussi émaner du Ministère, notamment de


ses activités régulières de gestion des actifs (inspection de chaussées, de ponceaux ou
d’ouvrages d’art, relevés divers de chaussées [uni, etc.]). Dans plusieurs cas, l’étude de
besoins ne sera pas très poussée, mais elle est toujours nécessaire pour l’approbation du
PC-0. Ce sont les gestionnaires qui décident à quel niveau cette étude sera développée,
compte tenu de la nature du projet et de la demande d’intervention initiale.

L’étape Étude des besoins peut durer de quelques jours à plusieurs mois, selon la nature
et l’envergure des besoins et de la problématique.

L’étape Étude des besoins permet de dresser le portrait de la problématique existante


au moment de la demande d’intervention initiale. L’analyse de la problématique doit
également comporter une évaluation prospective (demande future incluant les enjeux
de sécurité) afin de s’assurer de développer des solutions durables. Elle consiste donc à
rechercher et à analyser les besoins et à en déterminer les causes afin de pouvoir élaborer
des esquisses de solutions, qui seront ensuite analysées plus en profondeur à l’étape
suivante, soit l’étape Étude des solutions.

L’étape Étude des besoins doit permettre d’établir un diagnostic de cause à effet basé sur
les éléments suivants :

‚‚ l’aspect physique : la chaussée, les abords de route, la géométrie, les ouvrages


d’art et le drainage;
‚‚ l’aspect opérationnel : les besoins en matière de déplacement et de sécurité des
déplacements;
‚‚ l’aspect environnemental : les problèmes que pose la route au milieu traversé et,
inversement, les contraintes que le milieu pose à la route;
‚‚ l’exploitation des infrastructures et la gestion des actifs.

Ceux-ci doivent être analysés dans la perspective d’évaluer la nécessité d’intervenir pour
corriger ou améliorer certains aspects de la route, tels que la congestion d’un tronçon
routier, l’insécurité ou la détérioration de la chaussée ou d’un ouvrage d’art. Ce diagnostic
permet de dégager les éléments pour justifier la nécessité d’intervenir et permettre aux
autorités du Ministère de prendre les décisions éclairées avant de s’engager dans la
recherche de solutions appropriées.

Il est important que le territoire à l’étude soit clairement délimité en fonction des différentes
frontières : géopolitiques, municipales, régionales ou autres, afin de définir l’envergure de
la collecte des données et la nature de ces dernières. Ce travail de recherche d’informations
doit être effectué avec une grande rigueur, puisque la qualité des données conditionne
fortement l’analyse subséquente. Ce sujet est traité plus en détail à la section 3.

Pour les projets de plus de 100 millions de dollars, une fiche d’avant-projet doit être
produite sur la base de l’ensemble des données cumulées pour l’étude des besoins. Il s’agit
donc d’un livrable additionnel à produire, et c’est le gérant de projet désigné qui prépare
la fiche, en collaboration avec le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
1.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

1.1 Livrables de l’étape Étude des besoins


Les livrables de l’étape Étude des besoins sont les suivants :

‚‚ la liste d’identification des parties prenantes externes;


‚‚ les demandes d’études et d’avis sectoriels;
‚‚ les études et les avis sectoriels des chargés d’activités responsables des domaines
d’expertise;
‚‚ le rapport de visite de terrain (formulaire V-1310 « Aide-mémoire pour la visite Formulaire V-1310
de terrain »); « Aide-mémoire pour la visite
de terrain », accessible sur le
‚‚ le rapport préliminaire de l’étude des besoins; site intranet du Ministère et
sur le site Web des
‚‚ les résultats de la consultation des parties prenantes externes, le cas échéant; Publications du Québec

‚‚ le rapport final de l’étude des besoins;


‚‚ la fiche d’avant-projet pour les grands projets de 100 millions de dollars et plus;
‚‚ l’avis quant à l’obligation ou non de réaliser une consultation des Autochtones;
‚‚ les convocations, les ordres du jour et les comptes rendus des différentes réunions
(démarrage, planification, intégration, etc.);
‚‚ le plan de travail préliminaire pour la prochaine étape (Étude des solutions);
‚‚ la charte de projet (section 1); Formulaires V-1321 « Charte
de projet » et V-1329 « Charte
‚‚ la présentation pour les différents comités de gouvernance; de projet – Grands projets »,
accessible sur le site intranet
‚‚ la fiche synthèse du point de contrôle 0 (PC-0); du Ministère et sur le site Web
des Publications du Québec
‚‚ le bilan de l’étape Étude des besoins.
Formulaire V-1316 « Fiche
synthèse du point de contrôle »,
accessible sur le site intranet
du Ministère et sur le site Web
des Publications du Québec

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 1.3
2. DÉMARRAGE R é f é r e n c e

Un chargé d’activités responsable de l’étude des besoins est nommé par les gestion-


naires de la direction générale territoriale afin de démarrer la présente étape. Les princi-
pales activités de démarrage de l’équipe associée à l’étude des besoins sont présentées
dans cette section.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins est celui qui aura à
intégrer le contenu de toutes les spécialités nécessaires pour produire le rapport
de l’étude des besoins. Dans le cas où on aurait des spécialistes de chaussées et
de structures, le chargé d’activités sera celui nommé par les gestionnaires et qui
aura à gérer la production du rapport de l’étude des besoins.

2.1 Prise de connaissance de la demande d’intervention initiale

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit d’abord prendre connaissance
de la demande d’intervention initiale. Celle-ci fournit des indications pour orienter l’étude
des besoins, puisqu’elle établit généralement :

‚‚ la problématique perçue en termes de circulation, de sécurité routière, ou les deux;


‚‚ les contraintes présentes sur le terrain;
‚‚ les résultats obtenus lors des inspections, relevés ou autres analyses effectués dans
le cadre des activités courantes de gestion des actifs (chaussées et structures).

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins devrait également vérifier si des
documents concernant des mandats ou des projets antérieurs peuvent l’aider à orienter
l’étude des besoins. Il prépare une synthèse de la documentation et de la demande
d’intervention initiale.

2.2 Confirmation des orientations avec les gestionnaires

Comme mentionné dans l’introduction de ce guide, il est essentiel que tout projet
d’infrastructure intègre les orientations gouvernementales et ministérielles axées sur les
enjeux de la société québécoise. Parmi ces enjeux, doivent notamment être pris en compte :

‚‚ l’aménagement du territoire;
‚‚ le développement durable;
‚‚ la mobilité durable;
‚‚ l’égalité des sexes via l’application de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS).

Les gestionnaires devront statuer sur la manière d’intégrer les différentes orientations
dans la réalisation de l’étude d’opportunité. À cette étape, la prise en compte de ces
orientations doit être démontrée clairement dans le rapport de l’étude des besoins, et ce,
dans un but de reddition de comptes.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit également vérifier auprès de
son gestionnaire si de récentes orientations, politiques de nature ministérielle ou gouver-
nementale, faisant également l’objet d’une reddition de comptes, doivent être considérées
et intégrées dans le rapport de l’étude des besoins.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 2.1
R é f é r e n c e

Dans le cas où il a été choisi d’appliquer les principes de l’ADS au projet, les résultats de


l’application de l’ADS devront transparaître dans le rapport de l’étude des besoins.

Annexes techniques « AMT –  Pour plus d’information à ce sujet, on peut consulter les annexes techniques « AMT – 
Aménagement du territoire », Aménagement du territoire », « DEV – Développement durable » et « ADS – Analyse différenciée
« DEV – Développement
durable » et « ADS – Analyse selon les sexes ».
différenciée selon les sexes »
2.3 Élaboration du mandat de l’étape Étude des besoins

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit produire, à partir de l’infor-
mation de la demande d’intervention initiale, une description du mandat, des attentes
des gestionnaires et des objectifs de l’étape Étude des besoins. Il doit donc valider ces
éléments avec les gestionnaires, ainsi que les orientations sur l’envergure de l’étude des
besoins et les délais de réalisation de l’étape.

Le mandat de l’étape précisera également le territoire d’intervention, la liste des études


et des avis sectoriels à produire, de même que les parties prenantes externes et les
communautés autochtones potentiellement concernées.

2.3.1 Délimitation du territoire de l’intervention

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins suggère une délimitation du


territoire de l’intervention aux gestionnaires et aux coordonnateurs de modules qui pourront
proposer les adaptations nécessaires pour la collecte des données. Cette délimitation vient
définir l’envergure de l’étude des besoins.

2.3.2 Détermination des études et des avis sectoriels

Pour s’assurer que les besoins et problèmes à étudier sont bien compris, le chargé d’activités
responsable de l’étude des besoins doit analyser la problématique de façon à traiter les
sujets suivants :

‚‚ la circulation, en matière de demande actuelle et future (circulation automobile,


transport collectif (avec prise en compte du nombre de passagers), transports
actifs et enjeux de covoiturage;
‚‚ la géométrie et l’état de la chaussée;
‚‚ l’état des structures;
‚‚ les accidents et la sécurité;
‚‚ les incidences sur les systèmes de transport, le climat sonore et l’environnement
physique (urbain, rural);
‚‚ la prise en compte des personnes à mobilité réduite et autres personnes vulnérables
(les personnes âgées, les enfants, etc.), les données socioéconomiques actuelles
et futures.

Cette analyse permet d’établir les domaines d’expertise requis, c’est-à-dire de déterminer
les avis et les études sectoriels nécessaires pour justifier l’intervention. Cette démonstration
sera effectuée par l’intégration des avis et des études sectoriels menant au rapport de
l’étude des besoins.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
2.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Une fois les avis et les études sectoriels ciblés, le chargé d’activités responsable de l’étude


des besoins fait approuver le choix des spécialités par le gestionnaire et les coordonnateurs
de modules des domaines d’expertise visés.

2.3.3 Identification des parties prenantes externes

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit préciser sous forme de liste
quelles sont les parties prenantes externes potentielles au projet.

2.3.4 Présence de communautés autochtones

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit valider, dès l’étape Étude des
besoins, si la localisation de l’intervention et le type de projet envisagé peuvent avoir des
impacts sur les droits et les intérêts d’une ou plusieurs communautés autochtones. À cet
effet, il se réfère au répondant en affaires autochtones de la direction générale territoriale,
ou à l’unité centrale du Ministère responsable des affaires autochtones. Cette information
doit être disponible avant la réunion de démarrage.

2.4 Réunion de démarrage

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins convoque les gestionnaires et les
différents coordonnateurs de modules des spécialités retenues à la réunion de démarrage
de l’étape.

L’objectif de cette réunion est de permettre aux gestionnaires et aux coordonnateurs de


modules de prendre connaissance des besoins et de confirmer les paramètres en termes
de coûts, de délais, de contenu, les activités et les livrables à planifier à l’étape Étude des
besoins. Cela permettra de bien circonscrire la qualité, la portée et les efforts à consentir.
Il s’agit notamment de préciser les éléments suivants :

‚‚ les délais à respecter;


‚‚ le territoire d’analyse;
‚‚ le contenu attendu du rapport de l’étude des besoins;
‚‚ les ressources humaines affectées à cette étape.

Au cours de cette réunion, le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit,
entre autres :

‚‚ présenter la demande d’intervention initiale aux gestionnaires et aux coordon-


nateurs de modules;
‚‚ discuter de la description du mandat de l’étape Étude des besoins et la faire
approuver;
‚‚ faire approuver la délimitation du territoire de l’intervention;
‚‚ faire approuver les domaines d’expertise requis (études et avis sectoriels);
‚‚ valider la disponibilité des ressources internes requises et discuter avec les
gestionnaires et les coordonnateurs de modules de la nécessité ou non de faire
appel à des ressources externes;
‚‚ présenter la liste des parties prenantes externes concernées;

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 2.3
R é f é r e n c e

‚‚ fournir de l’information sur le besoin de consulter les communautés autochtones,


le cas échéant;
‚‚ établir les mécanismes de communication avec les parties prenantes externes et
les membres de l’équipe.

Un compte rendu doit être rédigé afin de consigner les décisions prises lors de la réunion
de démarrage. Si nécessaire des ajustements au mandat de l’étude des besoins seront
apportés.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
2.4 Guide de préparation des projets routiers
3. PLANIFICATION R é f é r e n c e

La planification est le processus qui permet de cibler chaque activité et chaque livrable


servant d’intrants à l’élaboration du rapport final de l’étude des besoins et d’en organiser
la réalisation. La planification doit respecter les paramètres établis dans le mandat de
l’étape Étude des besoins.

À ce stade-ci, toutes les ressources ayant des livrables à produire ont été choisies, nommées
et informées de leur mandat respectif.

Les principales activités de planification sont présentées dans les sections suivantes.

3.1 Visite de terrain

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins planifie une visite de terrain afin
de confirmer les besoins et les domaines d’expertise requis par la demande d’intervention
initiale, de déterminer les contraintes physiques et de définir les données nécessaires à la
réalisation des études et des avis sectoriels.

Selon la nature de la demande d’intervention initiale et l’envergure de l’étude des besoins, il


y a avantage à ce que le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins, ainsi que les
chargés d’activités responsables des spécialités, effectuent cette première visite de terrain
conjointement afin de préciser la nature et l’envergure de leur collecte de données respective.

Avant d’entreprendre une visite de terrain, il est suggéré de préparer une liste de points Formulaire V-1310
de vérification. Le formulaire V-1310 « Aide mémoire pour la visite de terrain » peut être « Aide-mémoire pour
la visite de terrain »
utilisé à cette fin. Ce formulaire est accessible sur le site intranet du Ministère et sur le site
Web des Publications du Québec.

Un rapport est produit à la fin de la visite. Celui-ci fait état, entre autres, des résultats des
observations visuelles portant notamment sur les points suivants :

‚‚ l’état général de la chaussée (ornières, déformations, soulèvements au gel,


fissures, etc.);
‚‚ l’état des ouvrages d’art (fissuration, délaminage et éclatement du béton, présence
d’armatures d’acier visibles et corrodées, étanchéité des joints de tablier, appareils
d’appui endommagés, présence d’étalement, etc.);
‚‚ l’état du drainage (présence de ponceaux ou d’égouts pluviaux et leur état, risques
d’inondation, d’affouillement, d’embâcle de glace, de bois ou de débris, etc.);
‚‚ les entrées privées et commerciales (accès difficiles, fonctionnalité, etc.);
‚‚ la présence d’affleurements rocheux (nature, qualité du roc et stabilité des parois);
‚‚ les problèmes d’érosion et d’instabilité de pentes;
‚‚ les contraintes environnementales;
‚‚ les milieux biophysiques sensibles (milieux humides, cours d’eau, habitats floris-
tiques et fauniques, etc.);
‚‚ les milieux humains sensibles (milieux urbains et ruraux, terres agricoles, paysage,
éléments de patrimoine, etc.);
‚‚ les secteurs où les terrains peuvent potentiellement être contaminés (fortes odeurs,
matières résiduelles, taches au sol, activités commerciales ou industrielles passées
ou présentes, indications données par une personne connaissant le terrain, etc.);

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.1
R é f é r e n c e

‚‚ les passages piétonniers (signalisés ou non);


‚‚ les traverses pour les véhicules hors route (quads et motoneiges);
‚‚ les aménagements riverains (murets, haies, boîtes postales, etc.);
‚‚ les aménagements cyclistes et pédestres;
‚‚ les installations de services publics (égouts, aqueduc, communications, électricité,
gaz, passages à niveau, etc.);
‚‚ la circulation (mouvements, types de véhicules, files d’attente observées, etc.);
‚‚ les distances de visibilité;
‚‚ les services de transport en commun (arrêts d’autobus, identification des lignes
empruntant le corridor et de leur fréquence, etc.);
‚‚ les voies réservées (autobus, taxi, etc.);
‚‚ la signalisation (panneaux, signaux lumineux, marques sur la chaussée, etc.);
‚‚ l’affichage publicitaire, y compris le réseau d’affichage du Ministère;
‚‚ les systèmes électrotechniques, y compris l’éclairage, les signaux lumineux (feux de
circulation, feux clignotants, feux d’utilisation de voies et panneaux de prescription
ou de danger avec feux clignotants) et tout autre système électrotechnique.

Il est aussi fortement recommandé de compléter le dossier par des photographies ou des
vidéos montrant la zone des travaux projetés, et les aspects particuliers ou contraignants
ou contraintes de l’emplacement. Il est important de porter une attention particulière à
certains aspects du site, tels que les accumulations de neige, la présence de poudrerie ou
une végétation abondante, qui ne peuvent être observés que durant certaines saisons.

3.2 Élaboration des demandes d’études et d’avis sectoriels

À la suite de la réunion de démarrage, des chargés d’activités spécialistes d’un domaine


d’expertise précis sont choisis et nommés par la direction générale territoriale. Les chargés
d’activités sont des ressources du Ministère responsables de produire ou de faire produire
des livrables techniques et qui confient des mandats spécifiques à des spécialistes (d’autres
ressources internes ou à des prestataires de services) afin d’obtenir les intrants nécessaires
pour réaliser les livrables.

Dans le cas de prestataires de service, les chargés d’activités, en fonction de leur domaine
d’expertise, doivent effectuer le suivi de la qualité et l’intégration des livrables réalisés par
ceux-ci (conception géométrique, conception d’ouvrages d’art, environnement, modélisation
des systèmes de transport, surveillance, etc.).

Il faut bien différencier le chargé d’activités principal, du chargé d’activités responsable


d’un livrable et du spécialiste.

Le chargé d’activités principal est la personne responsable d’assurer l’intégration des divers
domaines d’expertise sur le plan technique si le livrable est fait à l’interne, ou d’assurer le
suivi et la validation des livrables techniques produits par les prestataires de service. Lors
de la réalisation à l’interne, il est responsable de la mise en commun des divers livrables
permettant de réaliser le livrable principal de l’étape (rapport d’avant-projet définitif,
dossier d’opportunité, etc.). Ce dernier peut aussi être responsable d’un livrable d’une
spécialité selon son domaine d’expertise (chaussée ou structure, etc.).

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Les autres chargés d’activités sont responsables de produire les livrables de leurs champs


d’expertise. Pour ce faire, ils peuvent avoir à intégrer divers avis ou rapports faits par des
spécialistes. Les chargés d’activités peuvent aussi élaborer des avis ou rapports préalables
pour d’autres livrables dans des domaines connexes.

Le spécialiste est une personne ayant un domaine d’expertise pointu à qui le chargé
d’activités fait appel pour obtenir des avis techniques précis et ad hoc. Un spécialiste ne
fait pas nécessairement partie de l’équipe de projet. Il a la responsabilité de produire des
avis ou des rapports nécessaires à la réalisation du livrable du chargé d’activités. Il est à
noter que le spécialiste peut travailler de façon matricielle avec plusieurs chargés d’activités
simultanément. C’est le cas, par exemple, des spécialistes en géotechnique.

La figure 1 montre le lien entre le chargé d’activités et le spécialiste.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.3
Responsable de la portée Direction générale territoriale
du projet ou unité responsable

Responsable du suivi de

3.4
l’échéancier, des coûts et Gérant de projet
de la qualité du projet pour
l’ensemble des livrables de
l’étape en cours et tout
au long du projet
Chargé d’activités principal

Responsable d’assurer
l’intégration technique
entre les divers domaines
d’expertise pour l’étape
en cours
Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités
Chaussée Arpentage Déplacement des Environnement Hydraulique
services publics

Responsable du livrable de
leur champ d’expertise de
l’étape en cours
Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste

Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste

Responsable des avis ou Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste


des rapports ou des devis
ou plans nécessaires à
l’élaboration du livrable
par le chargé d’activités (1)

1. Un spécialiste peut contribuer au livrable de plus d’un champ d’expertise.

Guide de préparation des projets routiers


Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
2018 03 30
Figure 1 – Lien entre un chargé d’activités et un spécialiste
R é f é r e n c e

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins envoie à chacun des chargés


d’activités qui ont été nommés l’ensemble de l’information nécessaire, soit le mandat, la
synthèse des données requises, la carte de localisation et la liste des domaines d’expertise
retenus. Au besoin, il convoque une réunion pour clarifier le mandat et expliquer la
demande d’intervention initiale. Il est essentiel que chaque chargé d’activités spécialiste
reçoive les délais de réalisation qui lui sont impartis pour produire son livrable.

La portée des études et des avis sectoriels peut rendre nécessaires des discussions entre
les chargés d’activités et les coordonnateurs de modules.

Une fois que le contenu des études et des avis sectoriels est établi, les demandes sont
élaborées par le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins et approuvées
par les gestionnaires. Les demandes d’études et d’avis sectoriels approuvées sont
ensuite transmises aux divers chargés d’activités pour officialiser celles-ci. Ces demandes
viendront délimiter le contenu des études et des avis sectoriels, y compris les données et
les analyses requises.

Il est très important que les demandes d’analyses, d’études et d’avis sectoriels soient
accompagnées d’une carte géographique indiquant la localisation précise de l’intervention,
ainsi que de toute autre information ou documentation pouvant clarifier ces demandes.
Il est également souhaitable que les exigences relatives à la présentation des figures, des
données et des tableaux soient transmises afin d’assurer une plus grande homogénéité
dans la production du rapport final. Les coordonnateurs de modules doivent être mis en
copie conforme lors de l’envoi des demandes. De plus, chaque demande doit indiquer les
délais de réalisation impartis à l’étude ou à l’avis.

3.2.1 Demandes de service à d’autres unités administratives du Ministère pour des


données, des études et des avis sectoriels

Dans plusieurs cas, il faudra aussi faire appel à des spécialistes internes rattachés à des
unités centrales spécialisées. Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit
donc déterminer l’ensemble des études et des avis sectoriels requis et préparer les demandes
de service aux autres unités administratives du Ministère. Ces demandes doivent fixer le
niveau de précision attendu, les interrelations et les échanges d’information requis entre
les divers spécialistes et les variables à analyser, ainsi que l’échéancier de réalisation du
rapport de l’étude des besoins. La plupart des unités administratives centrales du ministère
disposent de formulaires spécifiques à utiliser pour faire une telle demande, ou des méca-
nismes plus informels d’établissement de mandat ad hoc.

Lorsque des demandes doivent être adressées à d’autres unités administratives du Ministère,
elles sont élaborées en collaboration par le chargé d’activités responsable de l’étude des
besoins et les chargés d’activités responsables des spécialités. Elles doivent également être
approuvées par les gestionnaires avant leur envoi à l’autre unité.

3.2.2 Mandats d’études et d’avis sectoriels à l’externe

Une fois la décision prise de donner des mandats d’études et d’avis sectoriels à des
prestataires de services, des chargés d’activités responsables des spécialités techniques
seront attitrés à la vérification de ces mandats afin de gérer la qualité des livrables. Ils
devront définir le travail et les livrables essentiels attendus. Le contenu des devis techniques
sera préparé par les chargés d’activités du domaine tandis que les documents de services
professionnels seront préparés par la personne responsable du processus d’appel d’offres

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.5
R é f é r e n c e

et d’octroi des contrats désignée. Ces documents sont basés sur différents devis types


Guide de préparation
des devis de services en services professionnels existants, ou encore sur le Guide de préparation des devis de
professionnels services professionnels, accessible sur le site intranet du Ministère.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit prévoir un délai pour ce
processus dans l’échéancier de l’étape Étude des besoins.

Directive DI-15-014 « Contrats Ces types de contrats sont encadrés par les directives DI-15-014 « Contrats de services
de services professionnels » professionnels » et DI-15-103 « Directive générale sur l’octroi et la gestion des contrats
Directive DI-15-103 « Directive de travaux de construction, de services, d’approvisionnement et de technologie de
générale sur l’octroi et la
gestion des contrats de
l’information », accessibles sur l’Espace administratif de l’intranet du Ministère.
travaux de construction, de
services, d’approvisionnement Les estimations des coûts de chaque contrat de services professionnels seront effectuées
et de technologie de par chacun des chargés d’activités responsables des domaines d’expertise visés. Ces coûts
l’information »
devront être comptabilisés et le budget approuvé par les gestionnaires.

Il est recommandé au chargé d’activités responsable de l’étude des besoins et aux chargés
d’activités responsables des spécialités qui préparent les devis de services professionnels
de rencontrer le répondant en gestion contractuelle désigné afin de vérifier les modalités
et la portée des différents contrats à attribuer à cette étape.

Par ailleurs, lorsqu’une étude ou un avis est demandé à l’externe, il est important que
le Ministère transmette les données qu’il possède et qui peuvent être essentielles à la
réalisation de ce mandat (voir la section suivante).

3.3 Données existantes requises pour la réalisation du mandat

Chacun des chargés d’activités responsables d’une spécialité doit définir les données
requises pour réaliser ou faire réaliser son étude ou son avis sectoriel. Il doit d’abord
rechercher les données existantes qui lui sont nécessaires parmi les différentes sources
disponibles (Ministère, municipalités, MRC, autres ministères, etc.). Il doit déterminer si
les données existantes qu’il a recensées sont toujours valides ou si certaines doivent être
mises à jour.

Le résultat de cette recherche permettra ainsi au chargé d’activités de cibler les données
manquantes à l’élaboration de son étude ou de son avis sectoriel, de planifier la collecte
de données supplémentaires et d’établir l’échéancier de son livrable.

Les principales données existantes à rechercher peuvent être les suivantes :

‚‚ les plans (arpentage, conception géométrique, chaussées et ouvrages d’art [TQC]);


‚‚ les différentes cartes (topographiques, géologiques, de dépôts de surface, de
contraintes de glissement de terrain);
‚‚ les imageries satellitaires et orthophotos;
‚‚ les levés LiDAR;
‚‚ les photographies aériennes;
‚‚ les rapports d’inspection de structures;
‚‚ les rapports d’évaluation de la capacité portante des structures;
‚‚ les rapports de relevés du potentiel de corrosion des structures;

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.6 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ les études et les sondages (géotechniques, hydrogéologiques, reconnaissance des


sols, hydrauliques);
‚‚ les données de circulation et de demande en transport.

Le tableau 1 dresse la liste des types de données qu’il est possible de rechercher et leurs
sources respectives.

Tableau 1 – Types de données existantes et sources

Types de données existantes Sources des données existantes

GRP GRF (Géorépertoire)


GRP GDF (Géorépertoire pour le gestionnaire
Plans d’arpentage de droit foncier)
Infolot (ministère de l’Énergie et des Ressources
naturelles [MERN])
PLN-INR (Registre ministériel des plans et études
d’infrastructures routières)
Plans d’aménagement géométrique (TA)
Plans d’aménagement
Plans de localisation de tracé sur le territoire (TL)
géométrique et de chaussées
Plans de scénarios d’aménagement d’avant-projet
préliminaire (AP)
Etc.
Plans de structure de PLN-INR (Registre ministériel des plans et études
chaussées d’infrastructures routières)
PLN-ODA (Registre ministériel des plans et études
Plans d’ouvrages d’art
d’ouvrages d’art)
MERN
Ressources naturelles Canada (RNCan)
Cartes topographiques
Site intranet de la division de la géomatique
du Ministère
Portail géotechnique
Cartes géologiques
RNCan
Cartes de dépôts de surface MERN
Portail géotechnique du Ministère
Cartes de contraintes relatives Ministère de la Sécurité publique
aux glissements de terrain Schémas d’aménagement des MRC
Règlements d’urbanisme des municipalités
Site intranet de la division de la géomatique
Cartes d’aptitude des sols
du Ministère

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.7
R é f é r e n c e

Tableau 1 – Types de données existantes et sources (suite)


Types de données existantes Sources des données existantes

MERN
Imageries satellitaires et
orthophotos Site intranet de la division de la géomatique
du Ministère
Portail géotechnique du Ministère
GéoCatalogue du Ministère (CDGO)
Levés LiDAR
Géoboutique du MERN ($)
Site intranet de la géomatique
Portail géotechnique du Ministère
Site intranet de la géomatique du Ministère
Photographies aériennes
Photocartothèque du MERN
Photocartothèque du RNCan
Études géotechniques Archives des directions générales territoriales
Études d’inspection
GSQ
des structures
Rapports d’évaluation
de la capacité portante GSQ
des structures
Rapports de relevé du
GSQ
potentiel de corrosion
Études hydrogéologiques Archives des directions générales territoriales
Rapports de sondages Portail géotechnique du Ministère
Études de reconnaissance
Archives des directions générales territoriales
des sols
Études hydrauliques Archives des directions générales territoriales
Comptages (classifiés ou non)
Relevés de taux d’occupation des véhicules
Mesure de temps de parcours
Données de circulation Relevés de files d’attente (y compris pour
les journées de fin de semaine)
Comptages d’autobus et de passagers d’autobus
Comptages de transport actif (vélo, piéton)

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.8 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Tableau 1 – Types de données existantes et sources (suite et fin)


Types de données existantes Sources des données existantes

Pour les projets dans les régions métropolitaines,


contribution de l’unité administrative responsable
de la modélisation des systèmes de transport :
-- Lignes de désir de déplacement selon les
enquêtes Origine-Destination régionales
Données sur la demande (demande actuelle et prévisionnelle), avec
en transport segmentation des clientèles (âge, sexe,
motif, mode)
-- Analyse sélective des bassins de clientèle
(à partir de simulations routières)
-- Estimation des flux prévisionnels

Les sections suivantes présentent plus en détail les différents types de données existantes.

3.3.1 Plans d’arpentage

Pour consulter les plans d’arpentage, il est nécessaire que le chargé d’activités responsable
de l’étude des besoins transmette une demande au chargé d’activités responsable de
l’arpentage de la direction concernant la recherche des plans d’arpentage foncier dispo-
nibles montrant l’ensemble des droits immobiliers du Ministère, y compris les servitudes
(non-accès, drainage, passage, etc.), ainsi que des données topographiques existantes
dans le secteur.

Le chargé d’activités responsable de l’arpentage localise la zone à l’étude et détermine le


type de données foncières et topographiques répondant aux besoins exprimés.

Lorsque la demande concerne d’anciennes routes, il arrive fréquemment que les plans
de construction ne soient pas accessibles. Il est alors difficile de relier les problèmes de
visibilité et de sécurité de la route à la géométrie. Les plans d’arpentage sont alors utilisés
pour permettre d’établir de tels liens. Ils permettent aussi de connaître les dégagements
latéraux de la route, les marges de recul, les titres de propriété du Ministère, etc.

Les plans d’arpentage sont disponibles dans le système GRP « Géorépertoire » du Ministère. GRP : Système
Ce système est constitué de deux composantes, soit GRP GDF « Géorépertoire pour le « Géorépertoire »
gestionnaire de droit foncier » et GRP GRF « Géorépertoire pour le greffe commun des
arpenteurs géomètres ». Les arpenteurs-géomètres de la direction générale territoriale
doivent être consultés pour savoir s’il existe de l’information sur le secteur à l’étude.

3.3.2 Plans de chaussées et d’ouvrages d’art

Une recherche est faite pour vérifier s’il existe des plans de chaussées (autant d’aménage-
ment géométrique que pour toutes les autres spécialités liées aux routes) et d’ouvrages
d’art pour le secteur à l’étude. Les plans de construction du Ministère et des municipalités
sont disponibles dans le système PLN « Registre ministériel des plans » du Ministère. Ce PLN : Système « Registre
système intègre deux composantes, soit les composantes PLN-INR « Infrastructures routières » ministériel des plans »
pour les plans de chaussées et PLN-ODA « Ouvrages d’art » pour les plans des structures.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.9
R é f é r e n c e

3.3.3 Cartes


Les principales sources de cartes sont les suivantes :

‚‚ le Portail géotechnique du Ministère pour :


-- les cartes topographiques et les levés LiDAR,
-- les cartes géologiques et de dépôts de surface,
-- les cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain;

‚‚ le site intranet de la division de la géomatique du Ministère, notamment pour les


cartes d’aptitude des sols.

3.3.3.1 Cartes topographiques et levés LiDAR


Les cartes topographiques permettent d’identifier diverses contraintes relatives au projet
(boisés, zones marécageuses, cours d’eau, zones habitées, morphologie du terrain, etc.)
et elles peuvent aussi servir, à la phase Conception, à évaluer les volumes de terrassement.

Si disponible, le levé LiDAR permet d’obtenir, à la phase Conception, une plus grande
précision de la topographie du site de l’éventuel projet. L’arpenteur-géomètre de la direction
générale territoriale peut donner l’information si de tels levés existent, ou s’il serait
pertinent de prévoir un levé LiDAR. Dans ce dernier cas, il faut prévoir les coûts et les
ajouter aux demandes budgétaires.

Il existe aussi un nouveau service de levés et de traitement des données de balayeur laser
3D sur trépied accessible pour l’ensemble des territoires.

Les levés et le traitement des données sont effectués sous la supervision directe d’un
arpenteur-géomètre pour permettre une utilisation et une intégration conformes aux lois
et règlements affectant la pratique des arpenteurs-géomètres tout en garantissant des
données de grande précision aux ingénieurs dans le cadre de leurs travaux. Les données
finales auront une précision relative en dessous du centimètre.

Utilisation potentielle des données


‚‚ Relevé et suivi de mouvement de structures
‚‚ Relevé et suivi de mouvement de murs
‚‚ Relevé et suivi de mouvement de barrages
‚‚ Relevé de falaises et coupe de roc
‚‚ Relevé du terrain naturel
‚‚ Relevé de surface à forte densité de points
‚‚ Relevé de glissements de terrain
‚‚ Relevé de berges
‚‚ Dégagement tridimensionnel
‚‚ Relevé sans fermeture de routes
‚‚ Etc.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.10 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Les données traitées sont fournies sous forme de nuage de points, de modèle numérique


de terrain ou vectorisées selon les besoins organisationnels et elles sont signées et minutées
par un arpenteur-géomètre au besoin. Ce service permet de répondre aux besoins terri-
toriaux et d’éviter la location d’équipements pour des besoins ponctuels tout en offrant
une équipe spécialisée en levés et traitement de la donnée LiDAR. Pour toute information
supplémentaire, on peut joindre l’unité responsable des levés LiDAR et de traitement des
données de balayeur laser 3D.

3.3.3.2 Cartes géologiques et de dépôts de surface


Les cartes géologiques permettent d’obtenir des renseignements utiles sur la nature, l‘état
et la qualité du socle rocheux. Afin de compléter l’information, il est important de vérifier
s’il existe des rapports accompagnant les cartes géologiques du secteur à l’étude. Il faut
alors tenir compte de la date de mise à jour des cartes et des rapports utilisés.

Les cartes de dépôts de surface (dépôts quaternaires, dépôts meubles) indiquent la nature
des sols (sableux, argileux, roc, etc.) ainsi que les diverses formations glaciaires (esker,
moraines, etc.). Parfois, elles renseignent sur l’épaisseur approximative des dépôts de sols
lorsque ceux-ci sont relativement peu importants. Elles servent, d’une part, à déceler les
zones où les sols présentent des caractéristiques intéressantes pour la construction d’une
route (sables, graviers, etc.) et, d’autre part, à repérer les zones où les sols sont de nature
problématique (sols à faible consistance, coupe de roc importante, etc.).

L’information obtenue à l’aide de ces cartes permet de localiser les zones problématiques
ou celles favorables à la construction. Elle doit cependant être vérifiée ultérieurement
par une étude de reconnaissance des sols et, si nécessaire, par des études détaillées à la
phase Conception.

3.3.3.3 Cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain


Les cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain sont réalisées par l’unité
administrative responsable de la géologie et de la géotechnique. Elles indiquent les zones
potentiellement exposées aux glissements de terrain. Accompagnées d’un cadre normatif,
les cartes sont intégrées aux schémas d’aménagement des MRC et aux règlements
d’urbanisme des municipalités. Le Portail géotechnique peut comporter certaines données,
mais celles-ci doivent être validées avec l’information contenue dans les cartes officielles
des MRC et des municipalités.

Ces documents ont pour objectif d’éviter que des personnes et des biens ne soient touchés
par des glissements de terrain, mais aussi que des glissements de terrain ne soient déclenchés
par des interventions humaines inappropriées telles que le remblayage et les déblais à
proximité des talus. L’information obtenue à l’aide de ces cartes permet de localiser les
zones problématiques ou celles favorables à l’éventuel projet.

3.3.3.4 Autres références cartographiques


Le site intranet de la géomatique du Ministère fournit aussi de l’information sur les produits
cartographiques disponibles. Il permet également de commander des cartes.

Au Ministère, la géomatique est soutenue par différents systèmes : SIG (interface géogra-
phique), BGR (base géographique routière), par des services IGO (infrastructure géomatique
ouverte), SCO (consultation des orthophotos), et par un service de vidéo numérique (vidéos
routières du LiDAR mobile) du Ministère.
2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.11
R é f é r e n c e

Dans les cas où les documents nécessaires ne sont pas disponibles au Ministère, diverses


cartes topographiques et géologiques peuvent être obtenues auprès du ministère de
l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) et de Ressources naturelles Canada (RNCan) :

‚‚ des cartes et des rapports géologiques;


‚‚ des cartes topographiques (1/20 000 et 1/50 000);
‚‚ des cartes topographiques (1/50 000 et 1/250 000).

3.3.4 Autres systèmes à consulter

Plusieurs systèmes ministériels offrent de l’information pouvant s’avérer pertinente pour


évaluer les besoins. Il s’agit notamment des systèmes suivants :

‚‚ BGR : Base géographique routière (géométrie et description du réseau routier


comprenant le sectionnement, les découpages administratifs et légaux);
‚‚ CIR : Système d’information sur la circulation routière (quantités et types de
véhicules, données origine-destination [O-D]);
‚‚ EIT : Exploitation des infrastructures de transport (outil de soutien à la planifica-
tion et au suivi des travaux exécutés par les centres de service du Ministère, pour
le volet de l’entretien courant et périodique et des travaux d’amélioration et de
réhabilitation exécutés en régie);
‚‚ FER : Système d’information du transport ferroviaire (inventaire du réseau ferro-
viaire et des passages à niveau);
‚‚ GCH : Gestion des chaussées (outil d’aide à la décision dans l’élaboration de la
programmation des travaux d’entretien, de réhabilitation et de reconstruction
des chaussées. Différents scénarios d’intervention sont proposés selon des critères
définis à l’aide d’arbres de décision et de modèles de comportement);
‚‚ GSE : Gestion des systèmes électrotechniques (inventaire et processus d’inspection
pour les équipements électrotechniques);
‚‚ GSQ : Gestion des structures du Québec (données d’inventaire et d’inspection ainsi
que des besoins en entretien en vue d’assurer la gestion des structures [ponts,
ponceaux, murs, tunnels et stations de pompage]);
‚‚ GSS : Gestion des structures de signalisation (gestion de l’inventaire, de l’inspection
et des besoins en intervention des structures de signalisation latérale et aérienne);
‚‚ IIT : Inventaire des infrastructures de transport (base de données officielle des
éléments d’inventaire des infrastructures de transport du réseau routier [bordures,
clôtures, courbes, dispositifs de retenue, drainage, écrans antibruit, espaces verts,
îlots, marques de chaussée, marques transversales et autres, musoirs, segments
de voie, terre-pleins, trottoirs et éléments divers]);
‚‚ M012 : État des ponceaux, dispositifs de retenue (inventaire quantitatif et qualitatif
des ponceaux sur le terrain et transfert des chargements vers le système IIT).

3.3.5 Photographies aériennes

Les photographies aériennes peuvent fournir plusieurs renseignements sur le secteur à


l’étude et elles sont aussi particulièrement utiles à la phase Conception. Elles sont égale-
ment utilisées pour réaliser des activités liées à l’arpentage (modèle numérique terrain),

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.12 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

à l’hydraulique (bassins versants, coefficient de ruissellement, etc.), à l’environnement et


à la détermination de la nature des sols (photo-interprétation) aux prochaines étapes. En
effet, il est possible, à partir de l’aspect visuel des sols et de la nature de la végétation,
d’établir la nature du sol sous-jacent (sols argileux, sableux, tourbières, roc, etc.).

L’arpenteur-géomètre de la direction générale territoriale peut être consulté, dans un


premier temps, pour vérifier s’il existe déjà des photographies aériennes. Le Portail
géotechnique, disponible sur le site intranet du Ministère, recense également les données
existantes à ce sujet. Si les photographies ne sont pas disponibles, elles peuvent être
obtenues aux photocartothèques du MERN et de RNCan, par l’entremise d’un catalogue Photocartothèques du MERN
des lignes de vols qui permet de trouver facilement les photographies pouvant être utiles. et de RNCan

Des entreprises qualifiées, inscrites au répertoire des fournisseurs du gouvernement du


Québec, peuvent faire ces photos sur une base contractuelle. Généralement, il faut prévoir
au minimum six mois entre la demande et la réception des photographies, en raison des
délais administratifs et des contrôles terrestres à effectuer, et également parce qu’il faut
attendre la saison propice. Idéalement, les photos devraient être prises au printemps ou
à l’automne, lorsqu’il n’y a pas de neige ni de feuilles au sol, afin qu’elles révèlent plus de
détails sur la topographie du terrain.

3.3.6 Études et sondages existants

Les études et les sondages existants permettent d’obtenir de l’information plus précise
sur les sols d’un secteur donné. Ces données se trouvent sur le Portail géotechnique du
Ministère. Il peut s’agir, entre autres :

‚‚ d’études géotechniques et hydrogéologiques;


‚‚ de rapports de sondages;
‚‚ d’études hydrauliques;
‚‚ d’études de reconnaissance des sols (souvent appelées « études pédologiques »).

La consultation de ces études et de ces rapports est très importante, car elle permet d’éviter
d’octroyer de nouveaux mandats pour réaliser des études qui existent déjà.

3.4 Données supplémentaires

Après la visite de terrain et l’analyse des données existantes, chaque chargé d’activités
doit indiquer les données manquantes ainsi que les moyens de les obtenir, et planifier la
période de collecte.

3.5 Réunion de planification

La réunion de planification vise à permettre à l’équipe de l’étape Étude des besoins de


s’engager en toute connaissance de cause dans cette étape.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins convoque la réunion de planifica-


tion. Au besoin, les coordonnateurs de modules sont invités à y participer. La convocation,
l’ordre du jour, et le compte rendu de la réunion sont rédigés par le chargé d’activités
responsable de l’étude des besoins.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.13
R é f é r e n c e

La réunion de planification aborde à la fois les questions de gestion de l’étape Étude des


besoins, celles d’ordre technique ainsi que celles des orientations et des enjeux de la société
québécoise. Il est important de noter que le chargé d’activités responsable de l’étude des
besoins doit préalablement discuter de la question des orientations et des enjeux de la
société québécoise avec les gestionnaires, avant de présenter les résultats de la discussion
aux membres de l’équipe.

Cette réunion permet :

‚‚ de valider le contenu de chaque livrable requis;


‚‚ d’organiser et d’élaborer le premier échéancier de base pour la réalisation de
l’étape Étude des besoins avec les différents chargés d’activités responsables d’un
domaine d’expertise. Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit
donc s’assurer de recevoir tous les échéanciers des chargés d’activités responsables
des études et des avis sectoriels avant la réunion de planification afin d’intégrer
ceux-ci dans un échéancier global.

Afin d’optimiser la réunion de planification, il est essentiel que les données


existantes nécessaires à chaque étude ou avis sectoriel ait été déterminées et
recherchées. Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit donc
s’en assurer avant de convoquer la réunion de planification.

Les chargés d’activités responsables d’un domaine doivent informer le chargé


d’activités responsable de l’étude des besoins des conséquences de l’absence de
ces données supplémentaires et en tenir compte dans les délais de réalisation
de leurs livrables.

Les sujets suivants sont également abordés :

‚‚ Gestion de l’étape Étude des besoins :


-- la portée (objectifs à atteindre, résultats attendus et livrables);
-- la contribution de chaque chargé d’activités à l’étude des besoins;
-- l’élaboration de l’échéancier des différents livrables requis;
-- les mécanismes administratifs pour le paiement et la gestion des contrats;
-- les mécanismes de communication;
-- la fréquence des réunions de suivi et d’intégration des différentes parties du
rapport de l’étude des besoins;
-- la réalisation de la consultation des parties prenantes externes, si nécessaire;
-- la nécessité d’une consultation des Autochtones, le cas échéant;
-- la gestion de la documentation de projet;
-- la présentation au comité de décision et de points de contrôle de l’unité en
territoire (PC-0).

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.14 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ Questions d’ordre technique :


-- la collecte de données supplémentaires;
-- le rapport préliminaire de l’étude des besoins;
-- le rapport final de l’étude des besoins.

3.5.1 Mécanismes de communication avec les membres de l’équipe

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins élabore, en collaboration avec les
membres de l’équipe, les mécanismes de communication permettant d’effectuer le suivi
auprès des chargés d’activités, de même qu’auprès des gestionnaires et des municipalités
concernées.

Il s’agit d’établir les canaux de communication, les façons de communiquer l’information


(par des réunions, courriels, comptes rendus, l’utilisation du système de planification et
de suivi GPR), le contenu des communications que les gestionnaires recevront de façon GPR : Système « Planification
statutaire (rapport d’avancement, activités en retard, en avance, bilan des coûts, etc.), et suivi des projets routiers »
ainsi que leur fréquence de transmission (à la fin de chaque réunion de l’équipe, tout juste
avant la fermeture d’un point de contrôle, etc.).

De même, les membres de l’équipe de l’étude des besoins doivent fixer la façon dont
sera communiqué entre eux l’avancement de l’étape et comment circulera l’information.
L’établissement de mécanismes de communication clairs permettra ainsi d’effectuer
efficacement le suivi de l’avancement de l’étape.

3.5.2 Mécanismes de communication avec les parties prenantes externes

À cette étape, l’ensemble des parties prenantes externes n’est pas toujours connu.
Cependant, lorsque l’étude émane de besoins identifiés par la municipalité ou par un
autre groupe venant du milieu, il est possible qu’il soit nécessaire de rencontrer les élus
municipaux ou les divers intervenants afin de mieux comprendre et définir les besoins
exprimés. Cette consultation doit être entérinée par les gestionnaires. Si tel est le cas, le
chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit travailler en collaboration avec le
chargé d’activités responsable des communications et les gestionnaires afin d’entreprendre
l’élaboration d’une stratégie de communication comprenant un plan de communication
pour les parties prenantes.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit :

‚‚ prévoir et inclure dans l’échéancier de l’étape Étude des besoins cette amorce de
consultation auprès des parties prenantes externes;
‚‚ dégager, à cette étape-ci, les éléments essentiels à l’élaboration de la stratégie de
communication comprenant un plan de communication pour les parties prenantes
(contexte, enjeux et objectifs de l’intervention, etc.).

Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter l’annexe technique « COM – Communication ». Annexe technique
« COM  –  Communication »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 3.15
R é f é r e n c e

3.5.3 Contribution de chaque chargé d’activités responsable d’une spécialité


Chaque chargé d’activités responsable d’un domaine d’expertise est appelé, lors de la
réunion de planification, à préciser sa contribution, en présentant les objectifs et le contenu
attendu de son étude ou de son avis sectoriel. Il doit également clarifier le besoin de données
requises qui relèvent d’autres chargés d’activités et qui pourraient être préalables à ses
propres analyses.

Les chargés d’activités informent le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins
de toute problématique pouvant influencer le déroulement de l’étude des besoins et avoir
des incidences sur les délais, les coûts, le contenu et la qualité du projet.

3.5.4 Élaboration de l’échéancier de l’étape Étude des besoins

C’est au chargé d’activités responsable de l’étude des besoins qu’incombe la gestion du


calendrier de livraison des différents avis et études sectoriels ainsi que la définition des
préalables aux différentes études (prédécesseurs et successeurs). Il peut planifier cette
étape dans le système de planification et de suivi (système GPR).

La planification du mandat et la date de livraison des études et des avis sectoriels sont
établies conjointement par le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins et les
autres chargés d’activités. Ces derniers sont responsables de l’exécution du mandat et le
chargé d’activités est responsable de la portée de l’étude des besoins.

À la fin de la ou des réunions de planification, la production d’un échéancier comportant


les éléments suivants est suggérée :

‚‚ pour chaque étude ou avis sectoriel :


-- le nom des chargés d’activités ainsi que les délais prévus (dates de livraison
planifiées),
-- la préparation des mandats de services professionnels, si nécessaire,
-- l’estimation des coûts pour chaque mandat;

‚‚ les dates de réalisation pour :


-- les réunions de suivi,
-- le rapport préliminaire de l’étude des besoins,
-- la présentation au comité de décision et de points de contrôle de la direction
générale territoriale,
-- la consultation des parties prenantes externes,
-- la consultation des communautés autochtones, si nécessaire,
-- le rapport final de l’étude des besoins.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins remet l’échéancier de l’étape


Étude des besoins aux gestionnaires pour information et approbation.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
3.16 Guide de préparation des projets routiers
4. EXÉCUTION, SUIVI ET MAÎTRISE R é f é r e n c e

L’exécution, le suivi et la maîtrise se réfèrent aux processus qui permettent d’assurer la


mise en œuvre des activités et des différents livrables convenus et définis à la planification,
d’en effectuer le suivi et d’en vérifier les écarts par rapport au contenu, à la qualité, aux
coûts et aux délais ainsi que d’apporter au besoin des actions qui permettent de produire
les livrables.

L’exécution consiste à produire les différents livrables identifiés pour l’étape. Les principales
activités d’exécution, de suivi et de maîtrise sont présentées dans la section.

4.1 Suivi de l’avancement des activités et des livrables

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins garde les gestionnaires et les
chargés d’activités informés de toute problématique soulevée au cours de l’étape, ainsi
que des changements dans l’échéancier.

Les chargés d’activités responsables d’une spécialité doivent informer le chargé d’activités
responsable de l’étude des besoins de l’avancement des études et des avis sectoriels qui
relèvent d’eux, de la collecte des données supplémentaires ainsi que de tout retard dans
la réalisation de ces activités. Ce suivi permet au chargé d’activités responsable de l’étude
des besoins de maintenir à jour l’échéancier.

Le processus d’appel d’offres et d’octroi des contrats doit être suivi par le chargé d’activités
responsable de chaque spécialité. Chacun des chargés d’activités concernés, une fois le marché
signé, pourra engager les négociations relatives aux honoraires de services professionnels.

4.2 Réalisation des études et des avis sectoriels

Les études et les avis sectoriels sont réalisés par des spécialistes des différents domaines
d’expertise. Rappelons que ces spécialistes peuvent être des chargés d’activités de l’équipe
Étude des besoins, des ressources venant des autres unités du Ministère ou des prestataires
de services. Ils constituent l’essence même pour produire le rapport de l’étude des besoins.

Les études et les avis sectoriels ont pour objectifs de caractériser les problèmes et d’en
rechercher les causes. La caractérisation des problèmes – ampleur, récurrence, gravité,
etc. – se fait par le traitement et l’analyse des données des domaines d’expertise suivants :

‚‚ la circulation (y compris les modes actifs et collectifs);


‚‚ le cadrage socioéconomique;
‚‚ l’aménagement du territoire;
‚‚ l’utilisation de terres de réserves autochtones;
‚‚ la sécurité routière (accidents de la route);
‚‚ la conformité géométrique;
‚‚ la qualité structurale des chaussées;
‚‚ l’état des ouvrages d’art (structures);
‚‚ la géologie et la géotechnique;
‚‚ l’hydraulique;
‚‚ l’environnement biophysique et humain (y compris le climat sonore);

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.1
R é f é r e n c e

‚‚ l’archéologie;


‚‚ les risques naturels et anthropiques en sécurité civile;
‚‚ etc.

Chaque étude ou avis sectoriel traite d’une facette du problème et propose les mesures
souhaitables propres au domaine d’expertise visé. Ces études et avis techniques ont pour
objet d’établir la contribution respective des différents domaines d’expertise dans l’analyse
de l’occurrence, de l’importance et des causes probables des problèmes de transport
signalés par le requérant.

En cherchant des réponses aux interrogations soulevées par chaque domaine d’expertise,
les chargés d’activités responsables de chaque spécialité doivent garder à l’esprit l’énoncé
général du problème. Les études et les avis sectoriels doivent amener les chargés d’activités
concernés à comprendre le problème général. De plus, ces études et ces avis doivent aussi
être de nature prospective et permettre d’anticiper les effets, s’il n’y a pas d’intervention
à court terme.

Les études et les avis sectoriels, effectués selon les techniques propres à chaque domaine
d’expertise, devraient partager un canevas commun de présentation afin de faciliter la
synthèse de la problématique. Les études et les avis sectoriels devraient donc être structurés
de façon à présenter les éléments suivants :

‚‚ la recherche et l’analyse des données existantes et des données supplémentaires


collectées;
‚‚ la démonstration;
‚‚ la conclusion.

Selon la décision des gestionnaires et la pertinence, les données peuvent être ventilées par
sexe (l’ADS peut être appliquée dans le cadre du projet). Des données sur l’environnement
humain utilisé par les femmes et les hommes touchés par le projet (maisons de retraite,
écoles, pistes cyclables, voies piétonnières, feux de circulation, éclairage, etc.) pourraient
apporter un diagnostic social plus complet à l’étape Étude des besoins.

Dans les régions métropolitaines, les enquêtes origine-destination régionales sont une
bonne source de données ventilées par sexe. Celles-ci peuvent être fournies sur demande
afin de déterminer s’il existe une différence significative entre les femmes et les hommes
usagers de la route, selon entre autres leur moyen de mobilité. Les municipalités possèdent
Annexe technique
également des données sexuées pertinentes (droits fonciers, taxes municipales, etc.). Pour
« ADS – Analyse différenciée plus de détails sur l’ADS, on peut consulter la section 4.2 du chapitre Introduction, et
selon les sexes » l’annexe technique « ADS – Analyse différenciée selon les sexes ».

L’analyse des données doit être claire, complète et appuyée sur des faits exposés et ana-
lysés sans idée préconçue. Les constats doivent s’enchaîner de façon claire et logique. Il
s’agit de trouver des réponses aux interrogations relatives à chaque constat et à chaque
problème observé.

La démonstration sectorielle consiste à élaborer une argumentation, composée d’explica-


tions, de justifications et de déductions logiques, à partir de données et d’observations
soigneusement étudiées et vérifiées. L’objectif est alors d’apporter une appréciation du
problème pour en venir à accepter ou à rejeter le bien-fondé du besoin, et aboutir à une
conclusion sectorielle.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Ainsi, chaque étude ou avis sectoriel, après avoir fait état de sa problématique particulière,


doit énoncer des esquisses de solutions pour les différents problèmes perçus. C’est à
partir de ces esquisses de solutions sectorielles que les esquisses de solutions envisageables
peuvent être énoncées.

Dans certains cas, une étude ou un avis sectoriel peut devenir l’intrant unique au rapport
de l’étude des besoins. En effet, l’ampleur de l’étape Étude des besoins doit être adaptée
au type de problème et variera selon qu’il s’agit d’un problème ponctuel (sécurité,
congestion du trafic, géométrie d’une intersection, courbe sous-standard, détérioration
d’un ouvrage d’art, dégradation d’une chaussée, etc.), ou d’un problème de plus grande
envergure en termes de longueur (prolifération des accès le long d’un corridor routier,
fonctionnalité d’une route où la circulation est très dense, etc.).

Le tableau 2 présente les domaines d’expertise et le contenu des études et des avis
sectoriels qui permettent d’identifier les besoins, de caractériser les problèmes et d’en
rechercher les causes.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.3
Tableau 2 – Domaines d’expertise, variables et livrables

Variables(1) Description des études


Domaine d’expertise
(à titre indicatif) et des avis sectoriels

Caractéristiques physiques de la route


Caractéristiques fonctionnelles de la route
Caractéristiques de la circulation
(volume et composition du trafic, trafic à l’heure de
pointe, trafic lourd, vitesse des véhicules, mouvements Portrait de la demande
des véhicules aux intersections, circulation piétonne et en transport actuelle et
cycliste, flux de transport en commun, taux d’occupa-
Circulation prévisionnelle touchant le
tion des véhicules, présence de files d’attente, contrôles secteur ou l’infrastructure
de la circulation) étudiée
Gestion de la circulation
Signalisation et marquage
Origine et destination des déplacements
Etc.
Profil socioéconomique
Générateurs de trafic et anticipation de sa progression
Démographie actuelle et prévisionnelle
Cadrage Rapport sur l’étude de
socioéconomique Projets de développement connus cadrage socioéconomique
Personne à mobilité réduite et autres personnes
vulnérables
Etc.
Affectation actuelle et projetée du territoire
Périmètres d’urbanisation et leurs agrandissements
Prise en compte de l’aména-
Rythme de croissance
gement du territoire et des
Localisation des principaux secteurs de développement différentes planifications
Aménagement du
et de leurs ressources (schémas d’aménagement,
territoire
Distribution des activités générant des déplacements plans d’urbanisme, etc.)
de personnes et de marchandises, etc. dans le rapport de l’étude
des besoins
Programme particulier d’urbanisme
Plan local de déplacement dans le secteur
Rapport définissant les
Utilisation de
Spécificités des réserves et des établissements besoins anticipés en regard
terres de réserves
autochtones de l’utilisation de terres de
autochtones
réserves
1. Cette liste n’est pas exhaustive, mais plutôt indicative des variables à analyser pour effectuer la démonstration du problème.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.4 Guide de préparation des projets routiers
Tableau 2 – Domaines d’expertise, variables et livrables (suite)

Variables(1) Description des études


Domaine d’expertise
(à titre indicatif) et des avis sectoriels

Typologie des accidents, nombre, gravité, etc.


Analyse des accidents entre véhicules motorisés, Rapport décrivant les
Sécurité routière piétons, cyclistes et faune problèmes d’insécurité
(accidents de la route) Autres accidents routière et les solutions
potentielles
Analyse des zones de conflit potentiel de circulation
(entrecroisements, manœuvres d’insertion, etc.)
Profils en travers et en long
Tracés Rapport décrivant les
Conformité
problèmes de géométrie
géométrique Faiblesses géométriques et les solutions potentielles
Etc.

État de la structure de la chaussée Rapport décrivant la qualité


Qualité structurale
structurale de la chaussée et
de la chaussée État de la chaussée (orniérage, fissures, etc.) les solutions potentielles
Rapport décrivant l’état
État des structures des structures en place et
Ouvrages d’art Évaluation de la capacité portante les interventions requises
pour corriger les problèmes
Relevé du potentiel de corrosion
perçus
Problèmes d’inondation, de refoulement, de drainage
Rapport décrivant l’état
Problèmes d’embâcles (glace, débris, etc.) des lieux existants, les
Hydraulique Problème d’affouillement, de sédimentation ou problématiques et les
d’érosion solutions à étudier, du
point de vue hydraulique
Etc.
Milieu humain (pollution sonore, vibrations, qualité de
l’air, utilisation et affectation du sol, patrimoine bâti, Rapport mettant en
paysage, etc.) évidence les problématiques
Environnement
environnementales et les
Milieu biophysique (contamination des cours d’eau et solutions potentielles
des terrains, faune, réserve naturelle ou protégée, etc.)
Photographies aériennes
Cartes topographiques
Géotechnique et Avis sur les contraintes
Cartes de dépôts meubles
géologie géotechniques
Cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain
Sondages et études géotechniques
1. Cette liste n’est pas exhaustive, mais plutôt indicative des variables à analyser pour effectuer la démonstration du problème.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.5
Tableau 2 – Domaines d’expertise, variables et livrables (suite et fin)

Variables(1) Description des études


Domaine d’expertise
(à titre indicatif) et des avis sectoriels

Portée du projet
Nature du projet (excavations, acquisitions, etc.)
Présence de biens patrimoniaux ou de sites archéologiques
à l’intérieur du périmètre du projet ou à proximité
Rapport d’étude des besoins
Archéologie Présence d’un cours d’eau (indicateur de la présence en archéologie
potentiel de sites archéologiques)
Évolution des paléo environnements (limite marine
maximale identifiée, ancien lac glaciaire, terrasse
deltaïque)

Avis sur les autres risques


qui pourraient affecter les
Risques naturels et anthropiques connus travaux ou qui pourraient
Sécurité civile être atténués grâce aux
Risques d’isolement d’une communauté travaux présents, et qui
pourraient être atténués
avec les travaux prévus

1. Cette liste n’est pas exhaustive, mais plutôt indicative des variables à analyser pour effectuer la démonstration du problème.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.6 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

4.2.1 Analyse de la conformité géométrique


L’analyse de la conformité géométrique a pour objectif de rechercher dans la géométrie
de la route les déficiences qui pourraient être à l’origine des problèmes de transport ou
des problèmes potentiels qui pourraient surgir à brève échéance.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit s’assurer que les chargés
d’activités responsables de la circulation, de la conception géométrique, de la sécurité
routière et de l’environnement collaborent pour réaliser cette analyse.

À l’aide des documents existants et de la visite de terrain, les éléments problématiques


propres à la géométrie peuvent être identifiés, tels que la section en travers, le profil lon-
gitudinal, le tracé, la visibilité, les échangeurs, les carrefours, la signalisation, les servitudes
et les accès. En l’absence de données, un relevé sommaire peut être effectué. Des délais
peuvent survenir, car les relevés peuvent difficilement se faire en période hivernale.

L’analyse de la conformité géométrique vise à comparer la géométrie de la route avec les


normes actuelles. Elle permet au chargé d’activités responsable de la conception géomé-
trique de recenser les déficiences géométriques de la route et d’en faire le constat dans
son étude sectorielle. Cette analyse découle de l’observation des manœuvres des véhicules
et tient compte notamment des caractéristiques des types de véhicules automobiles, de
la vitesse affichée et des changements dans la fonction de la route. La demande accrue
de transport et la classe de véhicules qui empruntent la route influent également sur les
caractéristiques de la section transversale de la route.

Le chargé d’activités responsable de la conception géométrique relève les déficiences


géométriques et propose, en collaboration avec le chargé d’activités responsable de la
gestion de la circulation, les interventions appropriées pour corriger les problèmes observés.
L’étude fait donc état des constats, des lacunes et des solutions recommandées par ces
chargés d’activités.

4.2.2 Étude de la circulation

L’étude de la circulation apporte une connaissance des composantes du trafic, des mouve-
ments directionnels des véhicules, des variations de débits, de l’origine et de la destination
des déplacements, etc. À la phase Conception, elle peut éventuellement aider au choix du
profil en travers, à l’implantation de la signalisation, et autres. L’analyse de la circulation
se fait selon les éléments suivants :

‚‚ les caractéristiques physiques de la route;


‚‚ les caractéristiques fonctionnelles de la route;
‚‚ les caractéristiques de la circulation (caractérisation multimodale : automobiles,
de même que les modes collectifs et actifs);
‚‚ la gestion de la circulation.

L’analyse des données de circulation par le chargé d’activités responsable du domaine


permet :

‚‚ de dégager les problèmes de transport, actuels ou potentiels, découlant des rela-


tions entre les caractéristiques socioéconomiques, celles du réseau routier, celles
des déplacements et la gestion du corridor routier;

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.7
R é f é r e n c e

‚‚ de retracer les causes de ces problèmes;


‚‚ d’évaluer l’évolution prévisionnelle de ces problèmes en fonction de l’évolution
future du corridor et de la demande en transport.

Les activités socioéconomiques peuvent être à l’origine des problèmes perçus, si bien qu’il
est nécessaire d’établir les relations entre les caractéristiques socioéconomiques et celles
des déplacements.

L’étude de la circulation doit présenter un portrait de la demande en transport touchant


le secteur ou l’infrastructure étudiée, et couvrir plus large que la circulation automobile
en elle-même. En effet, le portrait doit être multimodal, c’est-à-dire qu’il doit relever les
flux de déplacements pour tous les modes de transport, que ce soit l’auto, le camion, le
transport en commun ou le transport actif (vélos, piétons). Cette perspective est propre
aux nouveaux courants de planification en mobilité durable qui prônent une vision de
« rue complète » et un partage de l’emprise entre tous ses usagers.

Les sections suivantes décrivent en détail les différents axes selon lesquels l’analyse de la
Annexe technique circulation est effectuée. L’annexe technique « CIR – Circulation » contient également des
« CIR  –  Circulation » renseignements à ce sujet.

4.2.2.1 Caractéristiques physiques de la route


L’analyse des données de circulation présente une description générale de la route (le profil
en long, les courbes, le profil en travers, le nombre d’intersections, le nombre d’accès
privés et commerciaux, les voies réservées, les équipements et les types d’infrastructures) en
vue de dégager la problématique de transport et de proposer des esquisses de solutions,
notamment en matière de gestion du corridor routier.

IIT : Système « Inventaire des Le système IIT « Inventaire des infrastructures de transport » du Ministère fournit des
infrastructures de transport » données relatives aux infrastructures situées dans l’emprise du réseau routier du Ministère.
Les éléments inventoriés dans le système IIT sont :

‚‚ les bordures;
‚‚ les clôtures;
‚‚ les courbes;
‚‚ les dispositifs de retenue;
‚‚ le drainage : ponceaux < 3 m, conduites d’égout pluvial, regards, puisards, etc.;
‚‚ les écrans antibruit;
‚‚ les espaces verts;
‚‚ les îlots;
‚‚ les marques sur la chaussée (marquage longitudinal, etc.);
‚‚ les pentes;
‚‚ la localisation des permissions de voirie;
‚‚ les terre-pleins;
‚‚ les trottoirs;

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.8 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ les voies de circulation;


‚‚ les installations de services publics (câbles électriques souterrains, conduites, etc.);
‚‚ les éléments divers (boîtes postales, bornes-fontaines, passages pour piétons et
animaux, talus abrupts, antennes de communication).

4.2.2.2 Caractéristiques fonctionnelles de la route


Les caractéristiques fonctionnelles de la route sont définies par la hiérarchisation du réseau
et de son articulation.

D’une part, la hiérarchisation du réseau consiste essentiellement à identifier les principales


composantes du réseau et à les situer dans le contexte national, régional et local (auto-
routes, routes nationales, routes régionales et routes collectrices). D’autre part, l’articulation
du réseau décrit les principaux liens sur le territoire. Cette information est présente dans
le système SIG (interface géographique) accessible par le site intranet du Ministère. Ainsi,
l’articulation du réseau routier supérieur permet de qualifier l’accessibilité et la desserte
du territoire, en relation avec les problèmes à l’étude.

L’analyse de la circulation doit donc décrire comment s’articule, pour le territoire à l’étude,
le réseau routier supérieur par rapport au réseau régional ou local et aux autres réseaux de
transport : aérien, ferroviaire, maritime, piétonnier, cyclable, sentiers pour véhicules hors
route (motoneiges, véhicules tout-terrain, quads), etc. L’intérêt de cette démarche est de
situer la problématique à l’étude par rapport à la dynamique des déplacements dans le
secteur étudié, et de faire ressortir les points de conflit ou d’interférence.

C’est pourquoi il est important de relever la présence de barrières naturelles (cours d’eau)
ou anthropiques (chemins de fer) pouvant influer sur la qualité de desserte d’un lieu ou
créer des points de conflits potentiels.

L’analyse des itinéraires de transport en commun (intra et interurbain), de transport scolaire,


de camionnage, d’enlèvement des ordures et des aires de stationnement incitatives doit
également être réalisée afin de déceler la présence de conflits qui pourraient perturber
l’écoulement du trafic routier et la sécurité des déplacements. À cet égard, l’identification
des carrefours importants peut s’avérer utile à la compréhension de la problématique.
Il pourrait être pertinent d’élargir cette description à l’analyse du stationnement sur rue
et hors rue.

Pour plus de détails sur la classification fonctionnelle, on peut consulter le Tome I –  Normes – Ouvrages routiers,
Tome I – Conception routière
Conception routière de la collection Normes – Ouvrages routiers du Ministère.

4.2.2.3 Caractéristiques de la circulation


La circulation sur le réseau routier se distingue par l’utilisation des segments homogènes
en fonction des caractéristiques physiques, des débits de circulation (débit de circulation
journalier moyen annuel [DJMA], débit de circulation journalier moyen estival [DJME],
débit de circulation journalier moyen hivernal [DJMH]), débit aux heures de pointe des
jours ouvrables ou des fins de semaine etc.) et de l’utilisation du sol. Une fois déterminées,
les caractéristiques de la circulation serviront à établir le niveau de service de la route en
fonction de sa capacité de circulation.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.9
R é f é r e n c e

L’étude doit présenter la caractérisation de la circulation qui comprend :


‚‚ les débits actuels (nombre de véhicules passant en un point ou sur une section
de route en un intervalle de temps donné) par classe de véhicules et les taux
d’occupation des véhicules particuliers;
‚‚ l’écoulement de la circulation (temps de parcours, vitesses, virages à gauche, etc.);
‚‚ flux de transport actif (piétons, vélos) et de transport collectif (véhicules et passagers);
‚‚ les conflits entre les usagers de la route et les usagers vulnérables notamment les
personnes à mobilité réduite, les personnes âgées ou les enfants (automobiles,
camions, autobus scolaires, entretien, piétons, cyclistes, etc.);
‚‚ la capacité (débit maximal);
‚‚ les niveaux de service actuels (mesure qualitative décrivant les conditions opéra-
tionnelles);
‚‚ l’évolution de la circulation actuelle et les perspectives futures.

4.2.2.4 Enquête origine-destination


Au nombre des intrants complémentaires pour caractériser la circulation figurent les
enquêtes origine destination (O-D). En effet, selon le type d’enquête O-D, on s’intéresse
soit à la circulation locale (enquêtes en bordure de route), soit à la demande tous modes
(enquêtes O-D régionales). Le principal objectif est d’obtenir de l’information sur les
habitudes de déplacement des usagers.

La caractérisation des habitudes ou des besoins de déplacement de la population est un


intrant essentiel à la planification des transports, que ce soit à l’échelle d’un projet ou
d’un corridor particuliers (réaménagement routier, desserte d’une clientèle cible, etc.) ou
d’une région entière (plan de mobilité durable, étude de grands projets routiers ou de
transport collectif en milieu urbain, etc.). Dans les deux cas, on fait appel à des collectes
de données appelées « enquêtes origine-destination », afin d’examiner, à partir d’un
échantillon d’observations, les caractéristiques des déplacements d’une population ciblée :
points d’origine et destination, heure, motif, fréquence, modes de transport utilisés, etc.

Le Ministère a recours à deux types d’enquêtes origine-destination, correspondant aux


deux échelles mentionnées.

Les enquêtes en bordure de route sont des entrevues directes effectuées auprès des
conducteurs, généralement réalisées dans le cadre de l’étude de projets routiers dans
des corridors donnés. Elles permettent de décrire les bassins d’usagers de l’infrastructure
à l’étude et d’évaluer les effets potentiels des interventions envisagées. À noter qu’il
existe deux modalités principales d’exécution de telles enquêtes : soit directement par
interception et entrevue immédiate en bordure de route, soit par relevé des plaques
d’immatriculation et envoi postal d’un questionnaire, par le truchement de la Société de
l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Les enquêtes-ménages, de portée régionale, sont effectuées cycliquement au Québec dans


chacune des six grandes agglomérations urbaines, soit Montréal, Québec, Trois-Rivières,
Sherbrooke, Ottawa-Gatineau et Saguenay. Elles sont réalisées à partir d’entrevues télé-
phoniques auprès d’un échantillon de ménages et portent sur l’ensemble de la mobilité
de chacune des personnes qui constituent ces ménages. Tous les modes de transport sont

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.10 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

couverts, y compris les transports actifs, ce qui permet d’obtenir un portrait statistique


des déplacements d’un jour ouvrable « moyen ».

L’aménagement ou le développement du réseau routier doivent être conçus pour répondre


aux besoins actuels et futurs. À cet effet, les données des enquêtes O-D alimentent des
modèles de prévision de la demande, pour un horizon de planification de 5 à 25 ans. Ces
modèles prennent en compte les projections de croissance économique et démographique,
l’évolution des statuts d’activité de la population, les caractéristiques de possession et
d’utilisation d’une automobile, l’utilisation du sol, etc.

Les données des enquêtes O-D et de demande prévisionnelle alimentent à leur tour un
processus de simulation des déplacements des réseaux qui permet d’estimer leur sollicitation
et leur performance futures. À partir des résultats de l’évolution, on peut calculer la durée
de vie (atteinte de la capacité au maximum du niveau de service) des différentes compo-
santes du réseau actuel, ainsi que les niveaux de service à l’horizon de planification étudié.

Enfin, même s’il n’est pas nécessaire d’intervenir à brève échéance, les projections de trafic
restent utiles à cette étape afin d’informer les autorités qu’une intervention pourrait être
envisagée à plus long terme (jusqu’à 25 ans, etc.).

Le système CIR « Information sur la circulation routière » du Ministère peut être interrogé CIR : Système « Information
afin d’obtenir de l’information sur le nombre de véhicules circulant sur les routes dont sur la circulation routière »
l’entretien relève du Ministère, ainsi que les informations qualifiant ces données. Le
système CIR est une base de données qui contient l’évaluation des débits de circulation
sur les routes gérées par le Ministère, les données de base qui ont servi aux estimations
ainsi que les informations qualifiant ces données et les installations. Les informations de
ce système sont également accessibles par l’interface du système SIG.

Des enquêtes O-D sont faites systématiquement et sont disponibles pour les six régions
métropolitaines de recensement québécoises (Québec, Montréal, Outaouais, Trois-Rivières,
Sherbrooke, Saguenay), de même que des plateformes de modélisation des flux routiers
pour ces mêmes territoires (voir les sections 4.2.2 et 4.2.2.1). L’unité administrative
responsable de la modélisation des transports au Ministère peut être consultée à ce sujet
et sa contribution doit être planifiée dès le début de l’étude de besoins.

L’annexe technique « AMG – Aménagement géométrique » peut également être consultée. Annexe technique « AMG – 
Aménagement géométrique »

4.2.2.5 Gestion de la circulation


La gestion de la circulation a pour objet d’assurer le déplacement efficace, ordonné et
sécuritaire des personnes et des marchandises. Lorsqu’on fait la gestion de la circulation,
on se préoccupe notamment d’optimiser l’utilisation des corridors, de réduire les temps
d’attente dus aux encombrements et aux incidents de la route, ainsi que de gérer les
heures de pointe et autres moments de congestion récurrente du trafic. On se soucie
également des événements spéciaux qui peuvent perturber la circulation, tels que les
travaux de construction et d’entretien du réseau routier, les conditions climatiques
(tempêtes de neige) et les catastrophes naturelles (glissements de terrain, inondations).

La gestion de la circulation est effectuée à l’aide de dispositifs fixes ou électroniques comme


des structures de signalisation (passages à niveau, passages piétonniers, marquage de la
chaussée comprenant celui des voies réservées, feux de circulation isolés ou synchronisés,
feux clignotants), de même que les systèmes de surveillance de la circulation. Parmi

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.11
R é f é r e n c e

ces derniers, on trouve les centres de contrôle, la télésurveillance par caméra vidéo, la


signalisation à messages variables faite à l’aide des panneaux à messages variables (PMV)
et les boucles de détection.

Ainsi, l’étude de la circulation doit présenter l’analyse des données existantes relatives à
la gestion de la circulation.

Pour plus d’information à ce sujet, on peut consulter l’unité responsable des comptages.

4.2.2.6 Entretien du réseau


Lorsque l’entretien du réseau routier pose des défis, l’étude de circulation doit en tenir
compte. Il est donc important que le chargé d’activités responsable de l’étude de circulation
prenne en compte les avis exprimés ou les perceptions des répercussions de l’intervention
par les représentants des centres de service du territoire à l’étude.

Les problèmes les plus sérieux sont souvent associés à l’entretien hivernal, dont le coût peut
être fort élevé lorsque la route est soumise à des conditions d’enneigement importantes.
On doit aussi considérer l’entretien en toute saison en fonction du débit de circulation de
véhicules lourds. Si l’on ne tient pas compte de ces problèmes, ceux-ci peuvent influencer
la qualité d’écoulement de la circulation et la sécurité des déplacements.

Normes – Ouvrages routiers, Pour plus de détails sur l’entretien du réseau, on peut consulter le Tome VI – Entretien
Tome VI – Entretien de la collection Normes – Ouvrages routiers du Ministère, de même que le Cahier des
Cahier des charges et devis charges et devis généraux – Infrastructures routières – Déneigement et déglaçage (CCDG),
généraux – Infrastructures accessibles sur le site Web des Publications du Québec.
routières – Déneigement
et déglaçage
4.2.3 Étude de cadrage socioéconomique

L’étude de cadrage consiste à rassembler les données nécessaires pour tracer un portrait
du milieu humain dans lequel devra s’insérer le projet, et cerner les enjeux sociaux, éco-
nomiques ou démographiques permettant d’en apprécier l’opportunité ou pouvant en
affecter la conception ou la réalisation.

Le défi de l’étude de cadrage est de s’assurer de la pertinence des données et des ana-
lyses présentées, qui dépendra tout autant de la nature et de la portée du projet que des
caractéristiques et de la dynamique du milieu.

Ainsi, pour deux interventions similaires devant desservir des communautés de taille sem-
blable, les enjeux pourraient être très différents selon que les perspectives de croissance
seront nulles, faibles ou modérées, ou au contraire, très fortes, comme cela peut arriver
dans certaines zones de banlieue ou des quartiers en développement.

Selon les cas, on pourra considérer qu’on travaille dans un environnement connu et un
cadre stable, ou constater que des analyses de sensibilité pourraient être nécessaires
pour mieux calibrer le projet. On notera que, généralement, dans des régions en faible
croissance, il ne servirait à rien de s’engager dans de grandes analyses démographiques.
Il pourrait cependant être opportun de considérer les perspectives à l’échelle locale et de
se soucier de l’importance de la villégiature ou du tourisme. Dans plusieurs cas, il pourrait
être profitable d’identifier les pôles d’activité et d’emplois ainsi que les principaux axes
de navettage.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.12 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

4.2.4 Analyse des éléments générateurs des déplacements


Le contexte socioéconomique des usagers touchés par le futur projet permet d’évaluer
la demande de déplacement actuelle, mais surtout de l’anticiper sur une longue période
(10 ou 20 ans).

Les facteurs expliquant la demande de transport comprennent :

‚‚ le profil socioéconomique (taux de croissance de la population, taux de possession


de véhicules par ménage, taux de mobilité selon le sexe, permis de construction,
densité d’habitation, etc.);
‚‚ l’utilisation et l’affection du sol (répartition entre les fonctions résidentielle, com-
merciale, industrielle, agricole, forestière, etc.);
‚‚ les orientations d’aménagement et les projets de développement du milieu;
‚‚ l’évolution des échanges et de l’utilisation des modes de transport selon le sexe
(auto-conducteur, auto-passager, bimodal, transport en commun, transport actif, etc.).

L’utilisation du sol est un bon indicateur des éléments générateurs de déplacements et de


leur importance respective en tant que lieux d’origine et de destination.

Il est donc possible de connaître les éléments générateurs de déplacements et d’assigner


un trafic sur le réseau routier supérieur (ensemble des réseaux autoroutier, national,
régional et collecteur) pour apprécier la dynamique des déplacements et l’ampleur des
mouvements de circulation. En travaillant avec des données historiques de circulation, et
en déterminant les facteurs générateurs de déplacements actuels et futurs, la demande
potentielle en transport peut être estimée.

À cet égard, l’unité administrative responsable de la modélisation des systèmes de trans-


port du Ministère dispose de modèles de transport couvrant les régions métropolitaines
québécoises. Ces modèles permettent de simuler les flux routiers sur les réseaux actuel
et projeté, aux horizons actuels et futurs. Les principales données extraites consistent en
des volumes de circulation sur les liens du réseau ainsi qu’en des vitesses et temps de
parcours qui y reflètent les niveaux de congestion. L’unité administrative responsable de la
modélisation des systèmes de transport devrait être associée aux démarches de prépara-
tion des projets, le cas échéant, dès leur premier stade afin de planifier les contributions.

4.2.4.1 Données socioéconomiques


Pour avoir des compléments aux données qui seraient obtenues de l’unité administrative
responsable de la modélisation des systèmes de transport, plusieurs ensembles de données
sont disponibles à l’unité administrative responsable des aspects et des données socio-
économiques. Cette dernière peut, selon le cas, fournir des copies des fichiers sources ou
produire diverses extractions, collaborer à l’identification des données les plus pertinentes
et guider les utilisateurs dans leurs analyses.

Plus concrètement, il s’agit d’abord de larges collections de tableaux extraits des recen-
sements de 1996, 2001, 2006, 2011 et 2016, ainsi que de l’enquête nationale sur les
ménages de 2011. Ces tableaux proviennent principalement du Consortium québécois
de données sur le lieu de travail (Ministère-Institut de la statistique du Québec-Ministère
des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire), et présentent non seulement
des données sur le lieu de travail et le mode de transport associé au navettage, mais

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.13
R é f é r e n c e

aussi des données démographiques et socioéconomiques de base (population selon l’âge


et le sexe, mobilité résidentielle, caractéristiques des ménages et des logements, statut
d’activité, emplois, industrie, revenus, etc.) dans les découpages standards de Statistique
Canada (divisions et subdivisions de recensement, régions métropolitaines et secteurs de
recensement, aires de diffusion), et dans d’autres types de découpages (zones-transport
ou zones de planification définies en fonction des priorités du moment).

Sachant que l’échelle des divisions de recensement est à peu près celle des MRC ou
territoires équivalents (agglomération de Québec, île de Montréal, Laval, Lévis, etc.), et
que celles des aires de diffusion correspondent à quelques pâtés de maisons regroupant
200 à 300 habitants, les données disponibles permettent de s’ajuster à la portée des
projets et de fournir des éléments détaillés de cadrage qui peuvent être très ponctuels.

Annexe technique « ASC –  L’annexe technique « ASC – Aspects socioéconomiques » présente, la liste des tableaux du
Aspects socioéconomiques » consortium de 2011. Des tableaux très semblables sont généralement disponibles pour
les recensements antérieurs et peuvent donc permettre de dresser un portrait historique
aux analyses et de dégager les grandes tendances d’évolution. La reconstruction de
séries chronologiques est cependant sujette à diverses difficultés, liées notamment aux
fusions et annexions municipales, difficultés qui varient selon la région et la période, et
qui peuvent se révéler insolubles dans certains cas. Des fichiers géographiques, des tables
de correspondance et des conseils pourront être obtenus auprès de l’unité administrative
responsable des aspects et des données socioéconomiques.

Au chapitre des données prévisionnelles, l’unité administrative responsable des aspects


et des données socioéconomiques produit des jeux complets de projections de la popu-
lation et des ménages, pour tout le Québec, par zones de projection (1372 zones dans
l’édition 2006, 2209 zones dans l’édition 2011 provisoire). Ceux-ci sont utilisés pour tous
les scénarios implémentés dans les modèles de l’unité administrative responsable de la
modélisation des systèmes de transport, ainsi que pour les scénarios de base et les scénarios
alignés ISQ qui servent d’arrière-plan aux modélisations. Ces projections sont produites
Modèle informatique « ES-3 » avec le modèle « ES-3 » qui permet de tester différents scénarios démographiques ainsi
que des scénarios d’aménagement du territoire, en tenant compte de diverses contraintes
de capacité d’accueil et des priorités et du phasage du développement urbain. Lorsque
requis, pour des projets d’envergure ou parce que des analyses de sensibilité se révèlent
nécessaires, l’unité administrative responsable des données socioéconomiques peut
préparer des scénarios selon des spécifications précises.

4.2.5 Étude sur l’aménagement du territoire

La prise en compte de l’aménagement du territoire à l’étape Étude des besoins vise les
objectifs suivants :

‚‚ dresser le portrait de l’aménagement du territoire;


‚‚ analyser la dynamique du territoire, actuelle et projetée;
‚‚ intégrer l’éventuel projet dans le territoire.

L’étude de l’aménagement du territoire doit donc présenter une analyse de ces 3 composantes.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.14 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

4.2.5.1 Portrait de l’aménagement du territoire


À l’échelle de la zone d’étude prédéfinie (région, MRC, municipalités, etc.), il est nécessaire
de déterminer d’abord les principales caractéristiques du milieu en consultant, entre
autres, le schéma d’aménagement et de développement ainsi que le plan d’urbanisme,
afin de connaître :

‚‚ l’affectation actuelle et projetée du territoire;


‚‚ les périmètres d’urbanisation et leur agrandissement;
‚‚ les projets de développement planifiés et les tendances quant à la croissance;
‚‚ la localisation des principaux secteurs de développement et de leurs ressources
(services, etc.);
‚‚ la distribution des activités générant un nombre important de déplacements des
personnes et des marchandises, etc.

Il faut vérifier aussi, s’il y a lieu, l’existence d’un programme particulier d’urbanisme (PPU)
et d’un plan local de déplacement (PLD) dans le secteur.

4.2.5.2 Dynamique du territoire actuelle et projetée


Faire l’analyse de la dynamique du territoire, actuelle et projetée, consiste à :

‚‚ définir les problématiques au regard des principes de développement et de mobilité


durables, et de l’accès aux biens, aux services et aux ressources;
‚‚ tenir compte de la dynamique du territoire, des contraintes naturelles (zones inon-
dables, glissements de terrain dans les dépôts meubles, relief) et des contraintes
anthropiques (climat sonore, nuisances) en matière de sécurité, de santé et de
qualité de vie.

4.2.5.3 Intégration de l’intervention sur le territoire


À l’échelle du territoire autour de l’intervention (région, MRC, municipalités, etc.), il s’agit
de déterminer des esquisses de solutions en matière de mobilité durable en considérant,
entre autres :

‚‚ l’incidence des choix d’aménagement (agrandissement de périmètres d’urbanisation,


zones de développement actuel et futur, affectation du territoire, etc.) sur les
transports (actifs, collectifs, etc.);
‚‚ l’incidence des choix en transport (opportunité de développement des différents
modes de transport routier [actifs et collectifs]) sur l’aménagement du territoire
(espace urbanisé, dynamique des déplacements, qualité de vie, trame urbaine,
paysage, etc.);
‚‚ les mécanismes d’information et de consultation du milieu municipal à préconiser
afin d’assurer l’acceptation sociale du projet.

4.2.6 Utilisation des terres de réserves autochtones

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins doit procéder à la définition des
besoins anticipés en regard de l’utilisation éventuelle de terres de réserves autochtones
par le futur projet routier.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.15
R é f é r e n c e

À cet effet, il doit se référer au répondant en affaires autochtones de la direction générale


territoriale concernée ou à l’unité centrale du Ministère responsable des affaires
Annexe technique autochtones. Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter l’annexe technique
« AUT – Affaires autochtones » « AUT – Affaires autochtones ».

4.2.7 Analyse de la sécurité routière

L’analyse de la sécurité routière permet d’étudier la distribution et les concentrations


d’accidents sur la route. Le diagnostic est fondé sur des faits associés à une typologie des
accidents et aux caractéristiques du milieu. Une interaction est nécessaire entre les chargés
d’activités responsables de la circulation, de la conception géométrique, de la sécurité
routière et de l’environnement. Une telle analyse permet d’envisager, entre autres, des
actions en matière de sécurité routière et de gestion du corridor routier.

Pour établir la problématique de sécurité routière, plusieurs données sont nécessaires,


parmi lesquelles figurent :

‚‚ les repères utiles à la localisation des accidents;


‚‚ les caractéristiques des sites d’accidents;
‚‚ les caractéristiques de la circulation.

La reconnaissance des lieux de l’intervention permet de recueillir les données propres à


l’analyse de la sécurité routière. Ces données concernent les volets suivants :

‚‚ la signalisation;
‚‚ la géométrie;
‚‚ la circulation (en particulier sur le plan des comportements);
‚‚ l’environnement;
‚‚ l’éclairage;
‚‚ la présence et le type de glissières de sécurité;
‚‚ etc.

Les données relatives aux accidents sont généralement recueillies pour les années les
plus récentes, à partir du fichier informatique des accidents routiers de la SAAQ. Il faut
aussi consulter les rapports d’accidents des policiers. Ces renseignements sont consignés
DSR : Système « Diagnostic dans le système DSR « Diagnostic de sécurité routière » du Ministère, accessible sur le site
de sécurité routière » intranet de celui-ci.

Le système DSR est une application dont la mission est de localiser, avec le plus de
précision possible, des accidents survenus sur le réseau routier québécois et faisant l’objet
d’un rapport d’accident.

La localisation des accidents est réalisée :

‚‚ à la direction générale territoriale, et consiste essentiellement en l’attribution de


coordonnées géographiques aux accidents;
‚‚ à partir des données recueillies dans le rapport d’accident de la SAAQ, de banques
de repères et d’outils cartographiques mis à la disposition des utilisateurs.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.16 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Le système offre différentes fonctionnalités descriptives et géomatiques, notamment :


‚‚ la visualisation des accidents sur une carte;
‚‚ la visualisation des rapports d’accidents de la SAAQ numérisés;
‚‚ la production de rapports de synthèse d’un ou plusieurs accidents.

Des levés photographiques ou des vidéos des sites d’accidents peuvent également être
utiles pour obtenir une image fidèle des lieux. De plus, les données de circulation et les
composantes du trafic sont nécessaires pour établir les taux d’accident.

Une fois recueillies, ces données sont mises en relation en vue d’établir le niveau de sécurité
de la route dans un milieu déterminé. Elles permettent d’identifier et de caractériser la
problématique des accidents et, plus particulièrement, de déterminer comment (types de
collisions) et quand ils se produisent, et quelles sont leur ampleur et leurs conséquences.

L’étude des causes complète la définition de la problématique des accidents. La recherche


des causes possibles est révélée par les actions suivantes :

‚‚ l’examen des accidents, de la circulation, des plaintes et des indices, et des obser-
vations des employés du Ministère;
‚‚ l’inspection du site;
‚‚ l’examen des facteurs contributifs consignés par les policiers dans les rapports
complémentaires.

Cette étude se fait surtout en analysant la relation de cause à effet entre le type d’accident
et les différentes caractéristiques du site, en particulier ses déficiences.

L’étude sectorielle doit faire état des problèmes significatifs en matière de sécurité routière
et de leurs causes probables, en signalant les points qui méritent une attention particulière,
comme l’urgence de corriger la situation et les difficultés de mise en œuvre.

Il faut également que soient examinés les enjeux de sécurité projetés avec la demande future.

4.2.8 Évaluation de la qualité structurale de la chaussée

L’évaluation de la qualité structurale de la chaussée repose sur une série de mesures et


d’observations qui permettent d’établir la condition de la structure (fondation) et l’état de
la chaussée, ce qui rend possible un diagnostic préliminaire des causes de sa dégradation.
Quatre indicateurs sont utilisés par le Ministère pour qualifier l’état des chaussées, mais
également pour déterminer la cause de la déficience et orienter le choix de l’intervention
pour y remédier :

‚‚ le confort au roulement (indice de rugosité international [IRI]);


‚‚ l’orniérage;
‚‚ la fissuration;
‚‚ la gélivité.

Toutes les données relatives aux chaussées peuvent être consultées dans le système GCH GCH : Système « Gestion
« Gestion des chaussées ». Ce système informatique remplit deux principales fonctions. La des chaussées »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.17
R é f é r e n c e

première est l’organisation des données relatives aux chaussées, notamment les données


d’inventaire, d’état, de circulation et d’historique des travaux routiers réalisés. La deuxième
est la réalisation d’analyses technico-économiques permettant d’évaluer les besoins actuels
et futurs du réseau routier.

Cependant, même si les données de l’inventaire sont récentes, il peut quand même être
nécessaire de visiter les lieux pour observer les formes de détérioration de la chaussée et
pour recueillir tout autre indice de déficience, notamment en ce qui concerne les défauts
très ponctuels. Ces relevés in situ ont pour objectifs de caractériser l’état de la chaussée
(fissuration, déformations de surface, rugosité, revêtement, drainage, portance) et de
faire état des travaux récents effectués sur celle-ci.

L’étude doit interpréter les données recueillies et les observations in situ pour établir les
mécanismes de dégradation de la chaussée à partir des manifestations prédominantes.
L’analyse doit faire l’objet de commentaires sur les éléments suivants :

‚‚ les déficiences structurales;


‚‚ la fissuration;
‚‚ les ornières;
‚‚ les conditions de drainage;
‚‚ le support latéral de la route.

Ce premier défrichage devra être poursuivi par des relevés et des études plus poussés
avant d’envisager une réfection de la chaussée. Cependant, à l’étape Étude des besoins,
cette problématique particulière associée aux autres problèmes de circulation, de sécurité
routière, etc., constitue un intrant important et suffisant pour caractériser la probléma-
tique générale d’une route.

L’étude sur la qualité de la structure de la chaussée :

‚‚ fait état des différents problèmes de dégradation de la route perçus;


‚‚ pose un diagnostic préliminaire sur ces problèmes;
‚‚ priorise les tronçons de route où il faudrait intervenir;
‚‚ fait état des études plus approfondies qui seront nécessaires pour statuer sur les
interventions appropriées.

4.2.9 Évaluation de l’état des ouvrages d’art

Parmi les ouvrages d’art les plus courants, on trouve entre autres :

‚‚ les ponts (sur rivière ou d’étagement routier ou ferroviaires [viaducs]);


‚‚ les ponceaux;
‚‚ les murs de soutènement;
‚‚ les tunnels;
‚‚ les structures de supersignalisation (portiques);
‚‚ les écrans antibruit;

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.18 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ les ouvrages maritimes (quais, débarcadères, guérites, etc.);


‚‚ les postes de contrôle (bâtiments, balances, etc.).

L’évaluation d’un ouvrage d’art permet d’analyser son profil en travers et son état (niveau
de détérioration), et d’établir si nécessaire que sa capacité portante est suffisante pour les
véhicules lourds qui l’utilisent. Dans certains cas, les problèmes de transport peuvent être
liés à la désuétude des structures ou à leur détérioration. L’objectif est donc de clarifier cette
problématique dès l’étape Étude des besoins. L’analyse des données recueillies permet
de juger de l’état global des structures ainsi que de celui des diverses composantes
(appareils d’appui, joints de tablier, etc.) et de cibler les interventions à faire pour les
rendre sécuritaires.

Les systèmes GSQ « Gestion des structures du Québec » et M012 « Gestion des ponceaux GSQ : Système « Gestion
et autres éléments d’inventaire » du Ministère peuvent être consultés afin d’obtenir des des structures du Québec »
données sur les structures visées par l’étude sectorielle. Le système GSS « Gestion des M012 : Système « Gestion des
structures de signalisation » donne également des renseignements sur les structures de ponceaux et autres éléments
supersignalisation présentes. d’inventaire »

GSS : Système « Gestion des


4.2.10 Inventaire hydraulique structures de signalisation »

L’inventaire hydraulique a pour objectif de faire état des lieux et des contraintes tech-
niques liés à l’hydraulique. Pour ce faire, le chargé d’activités responsable de l’hydraulique
inventorie et caractérise sommairement les cours d’eau et les conduites fermées dans le
secteur à l’étude.

Si nécessaire, les bassins versants sont délimités et caractérisés.

Les besoins pour une étude hydraulique complète sont également précisés (levés d’arpen-
tage existants, bathymétrie existante, enquête in situ, données sur les ressources fauniques
à considérer, caractère de navigabilité, etc.).

Enfin, le chargé d’activités responsable de l’hydraulique fait ressortir les contraintes


globales à considérer pour chacune des esquisses de solutions envisagées (zones d’embâcle,
d’inondation, de navigation, d’affouillement, de refoulement, de drainage, etc.).

L’inventaire hydraulique servira à caractériser le milieu hydrique dans le cadrage environ-


nemental à l’étape Étude des solutions.

4.2.11 Analyse environnementale

L’environnement représente les milieux biologique, physique et humain dans lesquels les
projets routiers sont conçus et réalisés, et dont la complexité dépasse le site immédiat des
travaux de construction. Ces milieux englobent de nombreuses composantes biophysiques
et humaines (eau, air, sol, faune, flore, utilisation du sol, aménagement du territoire,
Annexe technique « ENV – 
patrimoine culturel, paysage, etc.) qui interagissent et qui peuvent constituer des Environnement », section
enjeux pour la réalisation d’un projet. Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter « ENV-01 – Composantes
la section « ENV-01 – Composantes biophysiques et humaines » de l’annexe technique biophysiques et humaines »
« ENV  –  Environnement ».

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.19
R é f é r e n c e

L’analyse environnementale de la problématique soulevée est réalisée par le chargé


d’activités responsable de l’environnement. Elle vise :

‚‚ à identifier les composantes qui contribuent à la problématique, c’est-à-dire


les composantes qui subissent des préjudices découlant de la présence de
l’infrastructure et de la circulation routière, ou inversement, les problèmes que
ces composantes posent à la route;
‚‚ à anticiper les problèmes si la situation continue de se détériorer en l’absence de
mesures de redressement.

Si l’analyse environnementale démontre que des composantes biophysiques ou humaines


contribuent à la problématique, il est nécessaire d’en rechercher les causes et d’élaborer
des esquisses de solutions sectorielles pour remédier aux problèmes environnementaux
perçus. Il est donc nécessaire de déceler les enjeux environnementaux, c’est-à-dire les
composantes du milieu qui pourraient subir une modification de leurs caractéristiques à
la suite d’une intervention (dégradation, perturbation, amélioration, mise en valeur, etc.).

Parmi les enjeux environnementaux soulevés, il importe d’identifier les contraintes envi-
ronnementales majeures et les potentiels d’insertion. D’une part, les contraintes sont des
composantes biophysiques et humaines qui sont fortement sensibles et pour lesquelles
tout impact doit être évité. Ces contraintes doivent absolument être prises en considération
dans l’élaboration des solutions afin d’écarter les interventions incompatibles sur le plan
environnemental. D’autre part, un potentiel d’insertion constitue une opportunité de
mettre en valeur une ou plusieurs composantes environnementales dans le milieu.

À cette étape, les sources de données peuvent être des documents existants concernant le
secteur à l’étude, des cartes et des photographies aériennes, des informations recueillies
auprès des intervenants du milieu et, si le chargé d’activités responsable de l’environne-
ment le juge utile, des observations sur le terrain.

Le niveau de précision de l’information nécessaire croît au fur et à mesure tout au long de


l’avancement du processus de planification d’un projet routier. Pour la description de la
problématique environnementale, des inventaires et des analyses préliminaires permettront
de circonscrire ce qui fera l’objet d’une analyse plus détaillée à l’étape Étude des solutions.

Le niveau de précision est aussi fonction de l’échelle à laquelle s’effectue l’analyse. Une
étude des besoins qui traite d’une problématique régionale aura un niveau d’information
moins détaillé qu’une étude s’effectuant à une échelle locale, mais suffisante pour éclairer
le problème à l’étude. Par ailleurs, le niveau de précision dépendra également de la
demande, selon qu’il est question d’une problématique portant sur un nouveau lien, un
réaménagement ou des interventions ponctuelles.

L’analyse des différentes composantes environnementales exige l’expertise de plusieurs


chargés d’activités (aménagiste, biologiste, architecte paysagiste, ingénieur en acoustique,
etc.) qui produiront un rapport propre à leur domaine d’expertise. Le rapport d’analyse
environnementale est donc une synthèse des rapports produits par chacun de ces chargés
d’activités qui ont participé à cette analyse.

Le rapport d’analyse environnementale fait ressortir les problèmes de transport liés à


l’environnement de la route et l’ampleur de ceux-ci. Les esquisses de solutions envisagées
pour pallier la problématique environnementale, le cas échéant, sont également présentées
dans le rapport. Finalement, des recommandations environnementales sont formulées

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.20 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

et peuvent être accompagnées d’une carte synthèse indiquant les zones d’enjeux, de


contraintes majeures et de potentiels d’insertion à prendre en considération lors de
l’élaboration des solutions englobantes. Selon la problématique, il peut être nécessaire
d’illustrer les composantes du milieu humain indépendamment des composantes du milieu
biophysique, les données pouvant être présentées sur des échelles différentes.

4.2.12 Avis sur les contraintes géotechniques

Un avis sur les contraintes géotechniques peut être demandé dès l’étape Étude des besoins
pour le secteur visé par l’intervention. L’objectif de cet avis, préliminaire à cette étape-ci
et complété éventuellement à l’étape Étude des solutions, est de résumer l’information
géotechnique disponible et pertinente à l’éventuel projet d’infrastructure, afin d’identifier
les contraintes géotechniques en place et d’émettre, si possible, des recommandations
préliminaires utiles à l’établissement de solutions envisageables.

Le travail du chargé d’activités responsable de la géotechnique consiste à consulter et


interpréter la documentation existante : les photographies aériennes, les cartes topogra-
phiques, les cartes de dépôts meubles, les cartes de contraintes relatives aux glissements
de terrain ainsi que les sondages et études disponibles. Aucune investigation de terrain
ou de laboratoire n’est cependant réalisée pour la production de cet avis.

L’avis répertorie les contraintes géotechniques ou secteurs critiques relativement à la


topographie ou à la géologie du site (présence de tourbières, transitions sol/roc dues à
des successions de cuvettes d’argile et butons rocheux, zones potentiellement exposées
aux glissements de terrain, cicatrices d’anciens glissements sur le tracé ou à proximité du
projet, présence de sables lâches saturés, etc.). Le cas échéant, les aléas anticipés sont
présentés (tassements importants, ruptures de remblais, glissements de terrain, réactivation
d’un ancien glissement, liquéfaction des sols en cas de séisme majeur, etc.).

Il est important de vérifier les contraintes géotechniques le plus tôt possible dans le
processus d’élaboration et de planification d’un projet routier. Des contraintes suscep-
tibles d’entraîner des modifications au tracé (zones potentiellement exposées aux grands
glissements de terrain), au profil (problèmes de tassement ou de stabilité), aux emprises
nécessaires (contrepoids de stabilisation) ou qui augmenteraient significativement les coûts
du projet (remblais légers, traitement de sols) pourraient ainsi être évitées.

Dans la majorité des cas, cet avis est primordial et devrait toujours être produit par l’unité
administrative centrale du Ministère responsable de la géologie et de la géotechnique,
même dans les cas où l’étude d’opportunité est confiée à un prestataire de services. Pour
effectuer une demande, on peut utiliser le formulaire FGG-007 « Demande d’expertise », Formulaire FGG-007
accessible sur le site intranet du Ministère, en fournissant les renseignements et les « Demande d’expertise »
documents requis.

4.2.13 Étude des besoins en archéologie

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins consulte le chargé d’activités


responsable de l’archéologie du Ministère afin que celui-ci donne son avis sur la pertinence
de mener une étude des besoins en archéologie sur le territoire projeté. Cette étude a
pour objectif de déterminer si des activités archéologiques doivent être menées au cours
de la réalisation du projet routier.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.21
R é f é r e n c e

Ce volet de l’étude des besoins repose essentiellement sur l’analyse de critères déterminant


la suite des travaux en archéologie, et qui comprennent entre autres :

‚‚ la portée du projet;
‚‚ la nature du projet (excavations, acquisitions, etc.);
‚‚ la présence de biens patrimoniaux ou de sites archéologiques à l’intérieur du
périmètre du projet ou à proximité;
‚‚ la présence d’un cours d’eau;
‚‚ l’évolution des paléo-environnements (limite marine maximale identifiée, ancien
lac glaciaire, terrasse deltaïque).

Plus vaste est le territoire visé, plus grande est la probabilité qu’une étude de potentiel
archéologique soit recommandée. Les projets en milieu urbain, tels que ceux réalisés avec
les municipalités lors de la réfection des systèmes d’assainissement des eaux, sont souvent
retenus pour des études de potentiel archéologique, car la présence des infrastructures
routières et des aménagements humains rend complexe la réalisation d’un échantillonnage
exhaustif de l’emprise. Il est donc nécessaire dans ces cas de cibler les endroits propices
à la production d’inventaires afin de mieux identifier les risques et de réduire les coûts
des expertises.

Un projet visant uniquement la réparation d’éléments qui ne sont pas enfouis, telle la
réparation d’un tablier, n’est généralement pas retenu, sauf si les travaux entraînent des
perturbations au delà des fossés existants (environnement de surface inclus).

Le projet est également examiné afin de voir s’il comporte des excavations, des acquisitions
ou encore des biens patrimoniaux classés ou déclarés dans l’emprise ou près de celle-ci,
à proximité du site. Ces derniers éléments peuvent laisser supposer la présence d’autres
éléments de nature archéologique aux alentours de la zone du projet.

Sur la base de cette analyse, l’archéologue peut recommander de procéder à une étude
de potentiel archéologique, qui sera réalisée à l’étape Étude des solutions. Dans certains
cas, l’archéologue peut recommander de procéder directement à un inventaire ou à une
fouille archéologique (avant les travaux), ou encore à la surveillance (pendant les travaux).

Une démarche proactive en archéologie est essentielle pour éviter tout risque lié à ce
domaine, car toute découverte archéologique en cours de travaux implique impéra-
tivement un arrêt local des travaux, de plus ou moins longue durée selon les cas. En
effet, le patrimoine archéologique est réglementé par un cadre légal pouvant avoir une
influence majeure sur le déroulement, les délais et les coûts d’un projet routier. En vertu
de ce cadre légal, il existe une obligation légale d’informer de toute découverte d’objets.
Annexe technique L’annexe technique « ARC – Archéologie » présente en détail l’archéologie dans le cadre d’un
« ARC  –  Archéologie » projet routier.

L’étude des besoins en archéologie peut durer de quelques jours à quelques semaines,
selon la nature et l’envergure des travaux projetés.

La pertinence d’une étude de potentiel archéologique (livrable de l’étape Étude des solu-
tions) est donc évaluée à l’étape Étude des besoins. Dans certains cas, l’inventaire ou les
fouilles archéologiques sont également déterminés dès cette étape.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.22 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Pour plus de détails sur les interventions archéologiques, on peut consulter l’unité admi-


Annexe technique
nistrative centrale du Ministère responsable de l’archéologie, ou se référer à l’annexe « ARC  –  Archéologie »
technique « ARC – Archéologie ».

4.2.14 Avis sur les risques naturels et anthropiques en sécurité civile

Le chargé d’activités responsable de la sécurité civile (le répondant régional en sécurité


civile) de la direction générale territoriale peut être consulté pour obtenir des renseigne-
ments sur les risques naturels, y compris ceux qui sont accentués par les changements
climatiques, et les risques anthropiques susceptibles d’affecter la zone à l’étude. Il
peut également fournir des renseignements sur d’éventuels risques qui pourraient être
atténués par le projet ou, au contraire, être accentués, voire créés par le projet lui-même.
Le répondant régional peut donc contribuer à planifier, documenter, atténuer et suivre ces Annexe technique
risques, et ce, jusqu’à la fin du projet. Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter « SCI – Sécurité civile »
l’annexe technique « SCI – Sécurité civile ».

4.3 Élaboration du rapport de l’étude des besoins

L’élaboration du rapport de l’étude des besoins est généralement réalisée en équipe sur la
base des études et des avis sectoriels produits. À cet effet, le chargé d’activités responsable
de l’étude des besoins convoque une ou plusieurs réunions techniques avec les chargés
d’activités responsables des divers domaines d’expertise. Au besoin, les spécialistes qui
ont contribué à l’étape Étude des besoins, à titre de ressources internes ou de prestataires
de services, pourront également apporter leur collaboration.

4.3.1 Réunions techniques

Les réunions techniques permettent d’intégrer les différents avis et études sectoriels afin de
statuer sur la nécessité d’intervenir pour résoudre les problèmes portés à la connaissance
du Ministère ou les problèmes de transport anticipés, et de rédiger le rapport d’étude
des besoins.

Durant les réunions techniques, il est important :

‚‚ de dégager la problématique générale à partir des problématiques sectorielles


(synthèse de la problématique);
‚‚ de statuer sur la nécessité d’intervenir;
‚‚ d’établir les objectifs opérationnels;
‚‚ de définir les critères de sélection des esquisses de solutions envisagées, sur la
base des objectifs opérationnels;
‚‚ d’élaborer des esquisses de solutions envisagées;
‚‚ de conclure et de recommander la nécessité ou non d’intervenir.

4.3.1.1 Synthèse de la problématique


Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins prépare, pour l’équipe de l’étude
des besoins, une synthèse des études et des avis sectoriels qui permettent de dégager la
problématique générale. La démarche vise à faire ressortir les liens entre les problèmes
soulevés, les domaines d’examen et leurs variables respectives.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.23
R é f é r e n c e

La problématique ou l’ensemble des questions posées relativement à l’objet de l’étude et


aux différents domaines d’examen, ainsi que les réponses apportées aux interrogations
de l’étude, permettent de décrire, par ordre d’importance, les problèmes décelés, de faire
ressortir leurs causes respectives ou communes et de tracer la ligne directrice entre ces
divers éléments. Ceci suppose que le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins
est capable de dégager le fil conducteur qui lie les études et les avis sectoriels pour en
arriver à faire ressortir, le cas échéant, la problématique générale de transport, actuelle
ou prévisible, découlant de l’interaction entre la route et l’aménagement du territoire
adjacent à la route, et à élaborer des esquisses de solutions appropriées.

4.3.1.2 Nécessité d’intervenir


Il est important de s’interroger sur la nécessité d’intervenir pour répondre aux besoins
définis lors de la demande d’intervention initiale, ainsi que sur les causes décelées et les
conclusions apportées par les études et les avis sectoriels.

Pour ce faire, les études et les avis sectoriels doivent chacun établir des objectifs opéra-
tionnels qui orienteront le choix des solutions les plus appropriées pour rendre les liens
routiers fonctionnels et sécuritaires. Chaque étude et chaque avis sectoriel doit également
anticiper et faire ressortir les problèmes additionnels qui pourraient survenir en l’absence
de mesures de redressement.

Dans le cas où une intervention ne serait pas nécessaire à court terme, les
raisons doivent quand même être fournies afin de bien documenter les analyses
effectuées. De plus, le rapport doit être rédigé en dégageant la conclusion et
les recommandations, et il doit indiquer la solution à étudier s’il y a plutôt lieu
d’intervenir à plus long terme. Des interventions peu coûteuses devront alors
être proposées pour les problèmes mineurs relevés.

4.3.1.2.1 Choix des objectifs opérationnels


Les objectifs opérationnels découlent de la mission du Ministère, laquelle consiste à
assurer, sur tout le territoire, la mobilité durable des personnes et des marchandises par
des systèmes de transport efficaces et sécuritaires qui contribuent au développement du
Québec. Ces objectifs sont en lien avec le plan stratégique du Ministère et peuvent donc
varier en fonction de celui-ci. Les objectifs opérationnels doivent être fixés en fonction
des problèmes à résoudre et placés par ordre d’importance. Les objectifs opérationnels
sont généralement regroupés en cinq familles :

‚‚ la gestion des transports;


‚‚ la gestion de l’infrastructure routière;
‚‚ la gestion de la circulation;
‚‚ la gestion de la sécurité routière;
‚‚ la gestion des corridors routiers (infrastructure de transport).

Un objectif opérationnel peut se retrouver dans plus d’une famille. En effet, ces objectifs
opérationnels doivent être compris en regard des interventions à envisager pour corriger
les dysfonctionnements du réseau routier.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.24 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Des critères sont élaborés pour évaluer l’efficacité d’une intervention retenue à atteindre


les objectifs opérationnels fixés. Par exemple, un objectif de réduction de la congestion
peut inclure le temps de parcours comme mesure de l’efficacité d’une intervention. Les
critères se réfèrent à des paramètres techniques de circulation, de sécurité, de géométrie,
d’enjeux environnementaux, de gestion du corridor routier, etc.

Le tableau 3 présente en détail les 5 familles d’objectifs opérationnels.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.25
Tableau 3 – Objectifs opérationnels

Familles d’objectifs opérationnels Objectifs opérationnels

Maintenir l’efficacité du système de transport routier


Assurer la continuité des itinéraires
Améliorer l’accessibilité aux régions
Assurer la desserte des régions
Préserver la vitalité économique d’une artère ou d’une région
Gestion des transports Faciliter les échanges sociaux et de biens, ainsi que l’accès aux services
pour soutenir le développement économique
Intégrer des mesures préférentielles pour les véhicules à occupation
élevée (transport collectif, covoiturage)
Contrôler le camionnage
Favoriser l’expérience touristique

Maintenir l’infrastructure routière fonctionnelle et sécuritaire


Apporter à l’infrastructure routière les corrections géométriques
Gestion de nécessaires en raison de la mise en fonction des nouveaux véhicules
l’infrastructure routiers (trains routiers, etc.)
routière Assurer une réserve de capacité future de la route
Donner priorité aux interventions favorisant la remise en état
de l’infrastructure routière

Assurer la mobilité des usagers de la route


Réduire le bruit
Gérer les mouvements de virage
Réduire la congestion et les files d’attente
Accroître la liberté des manœuvres
Améliorer le niveau de service d’une route
Gestion de la circulation Réduire les mouvements conflictuels
Réduire les délais d’attente aux intersections
Contrôler la circulation (le camionnage sur le réseau routier)
Alléger la circulation lourde au centre-ville
Valoriser une utilisation optimale et un partage équitable de la route
par l’ensemble des usagers
Gérer le stationnement

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.26 Guide de préparation des projets routiers
Tableau 3 – Objectifs opérationnels (suite et fin)

Familles d’objectifs opérationnels Objectifs opérationnels

Améliorer la sécurité de la route et de ses abords


Réduire la vitesse sur un segment de route
Assurer la sécurité des usagers de la route
Faciliter l’insertion des usagers locaux dans le flux principal
Gestion de la sécurité routière
Améliorer la visibilité et la lisibilité de la route
Aménager la route afin d’atténuer les comportements délinquants
Rendre la route accessible à tous les usagers et sécuritaire pour tous
Diminuer la gravité et la fréquence des accidents
Améliorer la qualité de vie des résidents en bordure de la route
(réduction du bruit, des vibrations, de la pollution lumineuse, etc.)
Préserver les éléments du patrimoine
Préserver les milieux naturels sensibles
Gestion des corridors routiers
(infrastructure de transport) Préserver l’intégrité des communautés humaines
Protéger le milieu riverain (sels de déglaçage, prises d’eau, puits, etc.)
Contrôler les accès à la route
Gérer la signalisation routière et publicitaire en bordure des routes

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.27
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4.3.1.2.2 Définition des critères de sélection des solutions


L’équipe de l’étude des besoins doit définir les critères de sélection des solutions esquissées
sur la base des objectifs opérationnels choisis au préalable. C’est à l’aide de ces critères
que l’équipe base son argumentation en vue de sélectionner les solutions esquissées qui
seront analysées à l’étape Étude des solutions.

4.3.1.2.3 Élaboration des solutions


Pour résoudre les problèmes décelés, l’équipe de l’étape Étude des besoins doit élaborer
des solutions susceptibles de corriger chaque problème, en tenant compte des objectifs
opérationnels.

À partir des solutions exposées dans les différents avis et études sectoriels, une variété
d’idées, de concepts et de reconfiguration du réseau routier peuvent être intégrés afin de
dégager des esquisses de solutions plus englobantes, de type « aménagements routiers
dans la traversée des agglomérations » ou de « rue complète ». Lorsque les études et les
avis sectoriels ne proposent pas d’esquisse de solution, l’équipe doit alors procéder à une
séance de remue méninges.

À l’étape Étude des besoins, les solutions plus englobantes constituent des familles
d’esquisses de solutions. À titre illustratif, pour un problème de congestion au cœur
d’une municipalité, ces grandes familles pourraient être le réaménagement de la traversée
de l’agglomération, le contournement du milieu bâti, l’ajout d’options de transport en
commun, la gestion de la demande par la mise en place de voies réservées, la gestion du
stationnement pour libérer la voie ou diriger les véhicules sur des rues alternatives, etc.
Il est important de noter qu’aucun tracé précis n’est retenu à cette étape-ci. Les tracés
seront définis éventuellement à l’étape Avant-projet préliminaire.

Une partie importante des ouvrages d’art ne sont pas conformes aux nouvelles normes
sismiques, dans la mesure où ces ouvrages ont été érigés alors que pareilles exigences
n’étaient pas connues ou définies. Cette lacune à elle seule ne serait donc pas suffisante
pour qu’on procède à une mise aux normes.

Pour un ouvrage d’art qui présenterait des déficiences structurales très importantes et
nécessiterait une intervention majeure, la solution pourrait être des travaux de réfection
d’envergure, son remplacement suivant l’alignement existant ou suivant un nouvel
alignement si le lien routier devait être maintenu en service pendant les travaux.

Lorsqu’il s’agit d’interventions limitées à la résolution d’un seul problème, les esquisses
de solutions envisagées sont beaucoup plus spécifiques et précises. À titre d’exemple, la
correction de la géométrie d’un carrefour pour résoudre un problème de sécurité rou-
tière ne comprendra pas, a priori, plusieurs esquisses de solutions possibles, surtout s’il
est en milieu urbain. Ce pourrait toutefois être différent si le carrefour se situait dans un
environnement faiblement bâti. La diversité des familles des solutions dépend donc de la
nature et de la complexité des problèmes décelés, ainsi que des caractéristiques du milieu
dans lequel elles s’insèrent.

Les propositions d’intervention sont élaborées en tenant compte des objectifs opérationnels
recherchés, de la planification ministérielle, régionale et locale, et des enjeux environne-
mentaux sur le plan du milieu naturel, du milieu humain et du paysage.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.28 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ Planification ministérielle, régionale et locale


Avant d’intégrer les propositions d’esquisses de solutions, exposées dans les études
et les avis sectoriels, pour en formuler des propositions générales, il faut d’abord
rappeler les choix stratégiques, les orientations et les objectifs de la planification
ministérielle, régionale (MRC) et municipale ayant trait au transport. Cette plani-
fication sert d’assise au choix des esquisses de solutions qui doivent contribuer à
l’atteinte des objectifs opérationnels fixés.
La compatibilité des esquisses de solutions envisagées par rapport aux divers paliers
de planification doit donc être vérifiée. On doit cependant avoir à l’esprit que des
événements nouveaux ont pu survenir depuis le dépôt de l’étude d’admissibilité
ou le dernier exercice de planification, et en tenir compte dans les esquisses de
solutions envisageables.

‚‚ Enjeux environnementaux
Chacune des esquisses de solutions envisageables doit faire l’objet d’une évaluation
des enjeux environnementaux. Parmi ces enjeux, les contraintes et les sensibilités
particulières doivent être identifiées afin de remettre en question l’application
d’une esquisse de solution spécifique. Il est également essentiel de faire ressortir
les potentiels d’insertion des esquisses de solutions. Le rapport de l’analyse
environnementale contient déjà des données pertinentes à cet effet.

Pour chacun des problèmes relevés, l’équipe choisit, parmi la gamme d’esquisses de
solutions envisageables, celles qui sont les plus susceptibles d’atteindre les objectifs
opérationnels retenus. Ces esquisses de solutions seront précisées et analysées à l’étape
Étude des solutions.

Dans le cadre des grands projets de 100 millions de dollars et plus, à cette étape-ci, il
n’est pas recommandé de choisir ni d’éliminer une famille d’esquisses de solutions. Les
esquisses de solutions non retenues à l’étape Étude des besoins doivent faire l’objet d’une
analyse pour justifier leur rejet dont une analyse avantages-coûts.

4.3.1.2.4 Résultats attendus


L’équipe de l’étape Étude des besoins doit établir les résultats attendus pour chaque esquisse
de solution envisageable. Chacune d’entre elles peut contribuer à résoudre un problème
en tout ou en partie. En évaluant les résultats attendus, l’équipe peut ainsi dégager
les problèmes résiduels et statuer sur la pertinence de rechercher une autre esquisse de
solution plus englobante.

4.3.1.3 Conclusion et recommandations


L’équipe de réalisation de l’étude des besoins doit arriver à un consensus sur la conclusion
et les recommandations de cette étude.

La conclusion découle de la synthèse des conclusions sectorielles. À cet égard, elle les
reprend en les présentant par ordre d’importance, tout en maintenant la ligne directrice
de l’étude. Elle présente des réponses claires à toutes les questions posées au cours de
la démonstration et, en particulier, à celles qui ont permis d’orienter l’étude. Enfin, elle
démontre l’existence de problèmes significatifs qui, pour diverses raisons, incitent à penser
que des interventions sont souhaitables afin d’atteindre les objectifs opérationnels fixés.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.29
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Lorsque des interventions sont souhaitables à court terme, la conclusion doit déboucher


sur des recommandations visant à poursuivre à l’étape Étude des solutions, ou sur des
propositions d’interventions immédiates, s’il y a urgence à cet égard. Afin de passer à
l’étape Étude des solutions, un programme de travail préliminaire est aussi rédigé. Cette
information constitue un intrant pour la charte de projet issue de l’étude des besoins.

Ainsi, au moment de la rédaction du rapport, deux solutions s’offrent au chargé d’activités


responsable de l’étude des besoins, compte tenu des conclusions dégagées :

‚‚ aucune intervention n’est requise à court terme;


‚‚ une intervention est possiblement requise.

La version préliminaire du rapport est soumise à l’ensemble de l’équipe afin de s’assurer


que le rapport traduit fidèlement le consensus établi.

4.3.1.3.1 Aucune intervention n’est requise à court terme


Si l’analyse de l’ensemble des études et des avis sectoriels permet d’établir qu’aucune
intervention n’est nécessaire à court terme, il faut quand même rédiger un rapport d’étude
des besoins faisant ressortir l’absence de problèmes majeurs et signalant, au besoin,
les problèmes mineurs demandant des interventions à court terme. La conclusion de ce
rapport doit mettre clairement en évidence qu’aucune intervention majeure n’est requise
à court terme, et que le système de transport routier fonctionne de façon appropriée.
Cependant, il y a lieu, le cas échéant, de recommander aux autorités les interventions pour
corriger les problèmes mineurs décelés et de faire, selon le cas, un suivi de la situation afin
de réévaluer la problématique dans un horizon d’une dizaine d’années, à la lumière des
développements futurs qui pourraient venir modifier le milieu, influencer la demande et
soulever de nouveaux enjeux de sécurité.

4.3.1.3.2 Une intervention est requise


Le rapport de l’étude des besoins reprend les diverses problématiques sectorielles pour
dégager la problématique générale et conclure sur la nécessité d’intervenir dans certains
cas. Il recommande alors de procéder à l’étape Étude des solutions. Les esquisses de
solutions envisageables sont énoncées, les résultats attendus sont présentés ainsi que les
problèmes résiduels, s’il y a lieu. On statuera également sur la pertinence de rechercher
une solution plus générale.

Lorsque l’étude est complexe, la conclusion finale doit reprendre les conclusions secto-
rielles, en les présentant par ordre d’importance.

4.3.2 Réalisation du plan de travail préliminaire

Lorsque l’étude des besoins démontre qu’il y a lieu d’intervenir, il est pertinent de préparer
le plan de travail préliminaire de l’étape suivante (Étude des solutions) qui doit établir les
données additionnelles nécessaires pour compléter le dossier et préciser les types d’exper-
tise souhaités ainsi que les ressources humaines, matérielles ou budgétaires (à l’interne
ou à l’externe) requises. Il propose aussi un calendrier pour l’étape Étude des solutions.
Le programme de travail préliminaire de cette étape doit être inscrit dans le rapport de
l’étude des besoins.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.30 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

4.3.3 Structure du rapport de l’étude des besoins


Le rapport doit fournir aux gestionnaires toute l’information nécessaire à une prise de
décision éclairée concernant la demande d’intervention, et sur une potentielle consultation
des parties prenantes externes.

Les études et les avis sectoriels doivent pouvoir être écrits de façon à être compris par
les partenaires et les gestionnaires qui interviennent dans le processus d’élaboration et
de réalisation d’une intervention sur le réseau routier. Ils doivent donc être présentés de
façon succincte et claire, dans un vocabulaire accessible à un large public. Il faut faire en
sorte que le rapport puisse s’adresser à plusieurs types de lecteurs dont l’intérêt et les
connaissances peuvent être très variés. Il s’agit d’éviter des calculs hautement théoriques
ou des pages de données statistiques qu’il serait plus pertinent d’annexer au rapport. Le
rapport doit être clair, explicite et complet afin d’atteindre les objectifs fixés.

La structure type du rapport d’étude des besoins est la suivante.

1) Résumé

‚‚ la description du mandat;
‚‚ les faits saillants de la problématique;
‚‚ les esquisses de solutions envisagées;
‚‚ la nécessité d’une intervention;
‚‚ les recommandations.

2) Introduction

‚‚ un bref rappel du rapport de la demande d’intervention initiale et de l’information


disponible au début du processus ou du contexte de l’étude;
‚‚ la description du mandat de travail;
‚‚ la nature et l’objectif de l’étude;
‚‚ la délimitation du territoire à l’étude et du réseau routier : caractéristiques
générales du milieu et du réseau routier;
‚‚ l’interrogation maîtresse servant de ligne directrice tout au long de l’étude;
‚‚ la présentation du contenu du rapport.

3) Démonstration

‚‚ la caractérisation de la problématique (situations actuelle et future), à l’aide des


études et des avis sectoriels réalisés :
-- les caractéristiques des milieux géographique et socioéconomique, y compris
les parties prenantes,
-- les caractéristiques de l’utilisation et de l’affectation du sol,
-- les caractéristiques des déplacements (actuels et prévisionnels),
-- les caractéristiques géométriques de la route,
-- les caractéristiques des composantes de l’environnement;

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Guide de préparation des projets routiers 4.31
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‚‚ la synthèse de la problématique;


‚‚ les objectifs opérationnels;
‚‚ les esquisses de solutions envisagées et les résultats attendus.

4) Conclusion et recommandations

‚‚ le besoin d’intervention;
‚‚ le plan de travail préliminaire de l’étape Étude des solutions, le cas échéant.

4.4 Nomination du gérant de projet

Le gérant de projet doit être désigné au plus tard après le dépôt du rapport de l’étude
des solutions. Dans certains cas, par exemple pour de grands projets avec des unités
dédiées, il sera nommé plus tôt. S’il est nommé lors de l’activité de fermeture de l’étape
Étude des besoins (donc lors du PC-0), il devra se préparer en lisant à l’avance toute la
documentation fournie par le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins, de
façon à comprendre tous les enjeux exposés au cours de la réunion du PC-0.

4.5 Réalisation de la fiche d’avant-projet pour les grands projets de 100 M $ et plus

Pour les grands projets de 100 millions de dollars et plus, il est requis de déposer une
fiche d’avant-projet avant le point de contrôle PC-0. Cette fiche d’avant-projet doit être
déposée au Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) pour approbation par le Conseil des
ministres et inscription au Plan québécois des infrastructures (PQI). Le rapport de l’étude
des besoins servira d’intrant à cette fiche d’avant-projet.

Directive sur la gestion Les éléments permettant d’élaborer la fiche d’avant-projet correspondent à ceux énumérés
des projets majeurs à l’article 8 de la Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique
d’infrastructure publique
du SCT
du SCT.

4.6 Réalisation de la consultation des parties prenantes externes

Dans le cas où la demande d’intervention initiale provient d’une ville ou d’une MRC1, une
consultation des parties prenantes externes peut être jugée nécessaire par les autorités,
afin d’éclaircir le contenu de la demande. La version provisoire du rapport de l’étude des
besoins est alors utilisée à cet effet. Il est recommandé que le gérant de projet soit présent
aux consultations afin de consigner tous les commentaires émis.

Si une consultation se révèle non pertinente, il est important d’en fournir les raisons et
Annexe technique d’en informer le ou les demandeurs. Pour plus de détails sur la consultation des parties
« COM  –  Communication » prenantes externes, on peut consulter l’annexe technique « COM – Communication ».

4.7 Rédaction du rapport final de l’étude des besoins

Les commentaires reçus, à la suite de la consultation des parties prenantes externes ou


de la lecture du rapport préliminaire par les gestionnaires, sont analysés par le chargé
d’activités responsable de l’étude des besoins et les chargés d’activités responsables d’un
domaine d’expertise, le cas échéant.

1. Une demande peut également provenir de plusieurs villes ou MRC.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
4.32 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Des corrections au rapport préliminaire de l’étude des besoins peuvent alors être apportées


afin de produire la version définitive du rapport. Des modifications au plan de travail de
l’étape Étude des solutions peuvent également être nécessaires à la suite de la consultation.
Ces modifications doivent également être intégrées au rapport final de l’étude des
besoins, avant de le soumettre pour approbation et autorisation. Si aucune correction
n’est nécessaire, le rapport préliminaire de l’étude des besoins devient le rapport final.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 4.33
5. FERMETURE DE L’ÉTAPE ÉTUDE DES BESOINS (PC-0) R é f é r e n c e

L’objectif du processus Fermeture du projet consiste à s’assurer que l’ensemble des livrables


planifiés ont été réalisés, et d’obtenir l’autorisation de poursuivre le projet aux étapes
subséquentes. Les activités de fermeture sont présentées dans cette section.

5.1 Élaboration et approbation de la charte de projet (section 1)

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins élabore la première partie (section 1)
de la charte de projet et dépose cette dernière à la réunion du comité de décision et de
points de contrôle de la direction générale territoriale du PC-0. La première section aborde
les points suivants : les besoins, la demande d’intervention et les objectifs à atteindre. La
deuxième partie sera produite par le gérant de projet lors de la prochaine étape.

Cette première partie de la charte de projet est signée par les gestionnaires du comité
de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale, idéalement au
point de contrôle de l’étude des besoins (PC-0). Cette signature confirme l’approbation du
comité, rendant officiels le début du projet et la poursuite vers l’étape Étude des solutions.

Les formulaires ministériels V-1321 « Charte de projet » ou V-1329 « Grands projets –  Formulaires V-1321 « Charte
Charte de projet », doivent être utilisés selon l’envergure financière du projet. Ceux-ci sont de projet » et V-1329 « Grands
projets – Charte de projet »
accessibles sur le site intranet du Ministère et sur le site Web des Publications du Québec.

5.2 Réunion du comité de décision et de points de contrôle de la direction


générale territoriale

Lorsque le rapport final de l’étude des besoins est terminé, le chargé d’activités respon-
sable de l’étude des besoins demande à inscrire le dépôt de son rapport à l’ordre du
jour du comité de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale.
La convocation et l’ordre du jour devraient être faits selon les procédures prévues à la
direction générale territoriale.

En plus de gestionnaires de la direction générale territoriale, les personnes suivantes


doivent être convoquées à la réunion :

‚‚ le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins;


‚‚ le gérant de projet attitré, si la prise en charge du dossier par le gérant de projet
se fait au PC-0 comme dans le cas de grands projets.

Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins présente le rapport final de


l’étude des besoins lors de la réunion du comité de décision et de points de contrôle de
la direction générale territoriale (PC-0).

La section 1 de la charte de projet est signée par les gestionnaires.

Cette présentation permettra d’approuver le rapport de l’étude des besoins, les recom-
mandations de celui-ci et la poursuite vers l’étape Étude des solutions. Elle confirmera
également les points suivants :

‚‚ le choix des solutions à analyser plus en détail à l’étape Étude des solutions;
‚‚ les domaines d’expertise requis pour la prochaine étape;
‚‚ les ressources humaines affectées à la poursuite du projet, dont celles qui feront
partie de l’équipe de projet à l’étape Étude des solutions;

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 5.1
R é f é r e n c e

‚‚ les mandats à octroyer à des prestataires de services, si nécessaire;


‚‚ les contraintes de délais, de coûts ou techniques (archéologie, géotechnique, etc.);
‚‚ la consultation des parties prenantes externes;
‚‚ la consultation des Autochtones, le cas échéant.

Formulaire V-1316 « Fiche Un compte rendu de la réunion est rédigé pour confirmer les discussions, les conclusions
synthèse du point de contrôle » et les décisions. Le formulaire V-1316 « Fiche synthèse du point de contrôle » doit être
utilisé à cette fin. Toutes les décisions prises lors du PC-0 doivent être consignées dans
le formulaire V-1316 « Fiche synthèse du point de contrôle » du PC-0 signé par le gérant
de projet, le ou les directeurs et le directeur général territorial. Dans le cas des grands
projets de 100 millions de dollars et plus, le formulaire V-1304 « Grands projets – Fiche
Formulaire V-1304 « Grands synthèse du point de contrôle » doit être utilisé et signé par le gérant de projet, le ou les
projets – Fiche synthèse du
directeurs, le directeur général territorial et le directeur responsable des grands projets
point de contrôle »
de 100 millions de dollars et plus. Ces formulaires sont accessibles sur le site intranet du
Ministère et sur le site Web des Publications du Québec.

5.3 Attribution d’un numéro au système de suivi financier des produits / services


et des projets
SFP : Système « Suivi financier À la suite de la réunion du PC-0, un numéro peut être attribué au projet via le système
des produits/services et SFP « Suivi financier des produits/services et des projets » du Ministère. Ce système assure
des projets »
la fonction de registraire des projets au Ministère.

Il est important de noter que toutes les dépenses effectuées pour l’étude des besoins et
des solutions, soit avant le point de contrôle 1 (PC-1), ne sont pas capitalisables selon les
règles comptables. Mais ceci n’empêche pas de créer le projet dans le système SFP dès
le début de l’étape Étude des besoins. Les dépenses liées à la phase Étude d’opportunité
pourront ainsi être associées au projet. Il sera donc possible de garder la trace des coûts.
Il existe des codes comptables spécifiques pour ce type de dépenses hors programmation.

5.4 Inscription du projet au système PPS


PPS : Système « Planification, Une fois le numéro de projet attribué par le système SFP, le projet peut être créé dans
programmation et suivi le système PPS. Comme mentionné au paragraphe précédent, les dépenses associées au
sommaire des projets »
projet avant le PC-1 ne sont pas incluses dans les montants programmés du système PPS.

Pour plus de détails sur la planification, la programmation et le suivi des projets d’infra-
Manuel de programmation –  structures routières, on peut consulter le Manuel de programmation – Volet routier,
Volet routier accessible sur le site intranet du Ministère .

5.5 Fermeture des contrats de services professionnels

Si des contrats de services professionnels ont été attribués, il faut clore les contrats s’ils
sont terminés et faire le bilan des coûts pour l’étape. Le chargé d’activités responsable du
Directive DI-15-023
« Évaluation du rendement
mandat doit effectuer une évaluation du rendement du prestataire de services, selon les
en contrats de construction modalités de la directive DI-15-023 « Évaluation du rendement en contrats de construction
et de services » et de services », accessible sur l’Espace administratif de l’intranet du Ministère.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
5.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

5.6 Classement des livrables


Le chargé d’activités responsable de l’étude des besoins ou le gérant de projet (grands GID PCR : Gestion intégrée
projets) doit s’assurer que les livrables techniques et ceux de gestion de projet produits des documents de projets
et de contrats routiers
à cette étape sont complets, approuvés et classés conformément à la gestion intégrée
GID OA : Gestion intégré
des documents de projets et de contrats routiers (GID PCR), et à la gestion intégrée des
des documents pour les
documents pour les ouvrages d’art (GID OA). À cette fin, le classement est effectué à l’aide ouvrages d’art
des outils de gestion documentaire en vigueur au Ministère.

Il existe un guide pour l’utilisation de la gestion intégrée des documents de projets et de Guide de classement des
contrats routiers (GID PCR). Ce document, intitulé Guide de classement des documents de documents de projets et
de contrats routiers
projets et de contrats routiers, est accessible sur le site intranet du Ministère.

5.7 Bilan de l’étape Étude des besoins

Tous les chargés d’activités doivent contribuer à faire un bilan de ce qui a bien été et moins
bien été durant cette étape. Ce bilan d’étape permettra d’ajuster les façons de faire pour
les prochaines étapes et de documenter le bilan final du projet (PC-7).

Le bilan de l’étape peut être effectué dans le cadre d’une rencontre de l’équipe. Il est
important de documenter cette réunion afin de garder en mémoire les différentes
expériences vécues et de faciliter le transfert d’expertise.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 0 – Étude des besoins
Guide de préparation des projets routiers 5.3
AVANT-PROPOS
Ce chapitre présente l’ensemble des activités et des livrables pouvant être réalisés dans
le cadre de l’étape Étude des solutions. Tous les livrables et toutes les activités présentés
et décrits dans ce chapitre ne sont toutefois pas requis de façon systématique pour
chacun des projets routiers. En effet, les activités et les livrables à produire dépendent de
la nature et de l’envergure de chaque projet. Le gérant de projet et les autres membres de
l’équipe de l’étude des solutions doivent donc se consulter afin de choisir judicieusement
les livrables et les activités à réaliser à cette étape.

Il est requis de nommer le gérant de projet au plus tard au dépôt du rapport de l’étude
des solutions.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers
TABLE DES MATIÈRES

LISTES.....................................................................................................................v
Liste des sigles et des abréviations.................................................................................... v
Liste des systèmes / outils / logiciels du Ministère................................................................ v
Liste des documents de référence.................................................................................... vi
Liste des directives........................................................................................................... vi
Liste des procédures et des positions ministérielles......................................................... vii
Liste des formulaires....................................................................................................... vii
Liste des spécialités.........................................................................................................viii

1. ÉTAPE ÉTUDE DES SOLUTIONS..................................................................... 1.1


1.1 Livrables de l’étape Étude des solutions............................................................1.1

2. DÉMARRAGE................................................................................................ 2.1
2.1 Prise de connaissance du dossier et clarification du mandat.............................2.1
2.2 Confirmation des orientations avec les gestionnaires........................................2.1
2.2.1 Mise à jour de l’étude des besoins.................................................................2.2
2.2.2 Intégration des orientations axées sur les enjeux de la société québécoise......2.2
2.3 Consultation des Autochtones...........................................................................2.3
2.4 Confirmation des ressources attitrées à l’étape Étude des solutions..................2.3
2.4.1 Demandes de service à d’autres unités administratives pour des
études ou des avis sectoriels..........................................................................2.4
2.4.2 Mandats d’études et d’avis sectoriels à l’externe...........................................2.6
2.5 Élaboration du mandat de l’étape Étude des solutions......................................2.6
2.6 Élaboration de l’énoncé des solutions...............................................................2.6
2.7 Prise de connaissance des documents par l’équipe de l’étude des solutions...2.10
2.8 Réunion de démarrage....................................................................................2.10

3. PLANIFICATION............................................................................................ 3.1
3.1 Visite de terrain.................................................................................................3.1
3.2 Élaboration des demandes d’études et d’avis sectoriels....................................3.1
3.2.1 Démarrage de la réalisation du dossier d’opportunité pour les grands
projets de 100 M $ et plus.............................................................................3.2
3.3 Données existantes requises..............................................................................3.2
3.4 Données supplémentaires requises....................................................................3.2

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers i
3.5 Réunion de planification....................................................................................3.3
3.5.1 Mécanismes de communication avec les membres de l’équipe......................3.5
3.5.2 Réunions de suivi de l’avancement des livrables............................................3.5
3.5.3 Mécanismes de communication avec les parties prenantes externes.............3.6
3.5.4 Élaboration de la stratégie de consultation des parties prenantes externes......3.6
3.5.4.1 Objectif de la consultation des parties prenantes externes............................. 3.7
3.6 Ententes............................................................................................................3.7
3.6.1 Ententes de collaboration..............................................................................3.7
3.6.1.1 Ententes intergouvernementales.................................................................... 3.9
3.6.2 Ententes avec les communautés autochtones................................................3.9
3.6.3 Ententes avec les compagnies ferroviaires...................................................3.10
3.7 Élaboration des devis de services professionnels.............................................3.10
3.8 Inscription des données financières dans les systèmes....................................3.11

4. EXÉCUTION, SUIVI ET MAÎTRISE................................................................... 4.1


4.1 Activités de suivi................................................................................................4.1
4.1.1 Suivi de l’avancement des livrables................................................................4.1
4.1.2 Suivi des contrats de services professionnels.................................................4.1
4.1.3 Suivi de la négociation des ententes..............................................................4.1
4.1.4 Suivi de la consultation des Autochtones......................................................4.1
4.1.5 Suivi du dossier d’opportunité.......................................................................4.2
4.2 Analyse des solutions........................................................................................4.2
4.2.1 Axe technique................................................................................................4.2
4.2.1.1 Faisabilité technique...................................................................................... 4.2
4.2.1.2 Études et avis sectoriels.................................................................................. 4.3
4.2.2 Axe environnement et développement durable :
cadrage environnemental............................................................................4.15
4.2.2.1 Intégration des besoins et des mesures d’accommodation des
communautés autochtones.......................................................................... 4.16
4.2.3 Axe économique..........................................................................................4.17
4.2.3.1 Estimation des coûts du projet..................................................................... 4.17
4.2.4 Axe des orientations gouvernementales et des enjeux de la
société québécoise.......................................................................................4.18
4.2.4.1 Aménagement du territoire et mobilité durable........................................... 4.18
4.2.4.2 Égalité entre les femmes et les hommes...................................................... 4.19
4.3 Analyse comparative des solutions..................................................................4.19

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
ii Guide de préparation des projets routiers
4.4 Rapport préliminaire de l’étude des solutions.................................................4.21
4.4.1 Contenu du rapport pour les projets de routes............................................4.21
4.4.2 Contenu du rapport pour les projets d’ouvrages d’art.................................4.22
4.4.3 Rencontre technique : sélection de la solution.............................................4.23
4.4.4 Dépôt du rapport préliminaire de l’étude des solutions...............................4.24
4.5 Réalisation de la consultation des parties prenantes externes.........................4.24
4.6 Début du suivi obligatoire du projet par un gérant de projet..........................4.25
4.7 Élaboration du plan de gestion de projet........................................................4.25
4.7.1 Élaboration de la deuxième section de la charte de projet...........................4.26
4.7.2 Élaboration de l’énoncé de contenu............................................................4.26
4.7.3 Gestion des risques......................................................................................4.26
4.8 Rapport final de l’étude des solutions.............................................................4.27
4.8.1 Réalisation du plan de travail préliminaire...................................................4.27
4.9 Rapport final de l’étude d’opportunité............................................................4.28

5. FERMETURE DE L’ÉTAPE ÉTUDE DES SOLUTIONS (PC-1)................................ 5.1


5.1 Confirmation des coûts du projet......................................................................5.1
5.2 Présentation de la solution retenue aux comités de gouvernance.....................5.1
5.2.1 Comité de décision et de points de contrôle de la direction
générale territoriale.......................................................................................5.1
5.2.1.1 Fusion des deux étapes de la phase Conception............................................. 5.2
5.2.2 Comités de gouvernance des projets de 5 M $ et plus...................................5.2
5.3 Fermeture des contrats de services professionnels.............................................5.4
5.4 Classement des livrables....................................................................................5.4
5.5 Bilan de l’étape Étude des solutions..................................................................5.4

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers iii
LISTES
Les sigles et les abréviations suivants sont utilisés dans ce chapitre.

Liste des sigles et des abréviations

Sigles / abréviations Définition

AAC Analyse avantages-coûts


AASHTO American Association of State Highway and Transportation Officials
AC Composante « Activités connexes » du système PPS
ACG Analyse des coûts globaux
ADS Analyse différenciée selon les sexes
LCEE Loi canadienne sur l’évaluation environnementale
LQE Loi sur la qualité de l’environnement
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte
MDDELCC
contre les changements climatiques
MRC Municipalité régionale de comté
PEEIE Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement
SCT Secrétariat du Conseil du trésor
TR Composante « Travaux » du système PPS
ZPEGT Zone potentiellement exposée aux glissements de terrain

Les applications informatiques, les documents de référence, les procédures, les positions ministérielles, les directives
et les formulaires suivants sont utilisés à l’étape Étude des solutions.

Liste des systèmes / outils / logiciels du Ministère

Systèmes /outils / logiciels Définition

GPR « Planification et suivi des projets routiers »


« Gestion intégrée des documents – Ouvrages d’art » (GID OA)
Livelink
« Gestion intégrée des documents – Projets et contrats routiers » (GID PCR)
PPS « Planification, programmation et suivi sommaire des projets »
SEM « Suivi des ententes ministérielles »
SFP « Suivi financier des produits/services et des projets »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers v
Liste des documents de référence

Nom du document Disponibilité

Grille d’évaluation de l’indice patrimonial d'un pont Site intranet du Ministère


Guide de classement des documents de projets et
Site intranet du Ministère
de contrats routiers
Site intranet du Ministère
Guide de gestion des projets routiers
Site Web du Ministère
Guide de l’analyse avantages-coûts des projets publics en
Site Web du Ministère
transport routier
Guide de préparation des devis de services professionnels Site intranet du Ministère
Guide méthodologique – Conduite d’une gestion de risques
Site intranet du Ministère
de projets routiers
Manuel de conception hydraulique des ponts – Procédure
Site Web des Publications du Québec
pour la réalisation d’une étude hydraulique
Manuel d’entretien des structures Site Web des Publications du Québec
Manuel des structures de signalisation – Inventaire,
Site Web des Publications du Québec
inspection et entretien
Manuel d’évaluation de la capacité portante des ponts Site Web des Publications du Québec
Manuel d’évaluation de la capacité portante des ponts
Site Web des Publications du Québec
acier-bois
Manuel d’évaluation patrimoniale des ponts du Québec Site Web des Publications du Québec
Manuel d’inspection des ponceaux Site Web des Publications du Québec
Manuel d’inspection des structures Site Web des Publications du Québec
Manuel d’inventaire des structures Site Web des Publications du Québec
Notes de cours – Évaluation des structures de signalisation
Site intranet du Ministère
aérienne

Liste des directives

Numéro Titre de la directive Disponibilité

DI-15-014 « Contrats de services professionnels » Espace administratif de l’intranet du Ministère


« Évaluation du rendement en contrats de
DI-15-023 Espace administratif de l’intranet du Ministère
construction et de services »
« Directive générale sur l’octroi et la gestion des
contrats de travaux de construction, de services,
DI-15-103 Espace administratif de l’intranet du Ministère
d’approvisionnement et de technologie de
l’information »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
vi Guide de préparation des projets routiers
Liste des procédures et des positions ministérielles
Numéro de procédure/ Titre de la procédure Disponibilité
position ministérielle
« Partage, entre le Ministère et
PO-19 ses partenaires, des coûts des Espace administratif de l’intranet du Ministère
tranchées communes »
« Partage, entre le Ministère et
PR-19 ses partenaires, des coûts des Espace administratif de l’intranet du Ministère
tranchées communes »

Liste des formulaires

Numéro Titre de la directive Disponibilité

FGG-007 « Demande d’expertise » Site intranet du Ministère

« Grands projets – Fiche synthèse du point de Site intranet du Ministère


V-1304
contrôle » Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1310 « Aide mémoire pour la visite de terrain »
Site Web des Publications du Québec

« Liste de critères à considérer pour l’analyse Site intranet du Ministère


V-1314
multicritère » Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1316 « Fiche synthèse du point de contrôle »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1321 « Charte de projet »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1322 « Énoncé de contenu »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1323 « Tableau des responsabilités »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1325 « Registre des changements »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1326 « Registre des points de suivi »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1329 « Grands projets – Charte de projet »
Site Web des Publications du Québec
Site intranet du Ministère
V-1330 « Grands projets – Énoncé de contenu »
Site Web des Publications du Québec

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers vii
Les spécialités suivantes peuvent s’appliquer à l’étape Étude des solutions.

Liste des spécialités

Spécialités

Activités immobilières et acquisition


Affaires autochtones
Aménagement du territoire
Aménagement géométrique
Analyse différenciée selon les sexes (égalité entre les femmes et les hommes)
Analyse multicritère
Analyses économiques (avantages-coûts, coûts globaux)
Archéologie
Arpentage
Circulation
Communication (gestion des parties prenantes)
Déplacement des services publics
Développement durable
Ententes de collaboration (MRC, villes, organismes publics)
Ententes intergouvernementales
Environnement
Estimation des quantités et des coûts
Géotechnique et géologie
Gestion de projet
Gestion des risques des projets routiers
Hydraulique
Modélisation des systèmes de transport
Ouvrages d’art
Sécurité civile
Sécurité routière
Systèmes électrotechniques
Types de contrats

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
viii Guide de préparation des projets routiers
1. ÉTAPE ÉTUDE DES SOLUTIONS R é f é r e n c e

L’étude des solutions est la dernière étape de la phase Étude d’opportunité du chemine-


ment ministériel de réalisation de projets routiers. Elle est généralement amorcée lorsque
l’étape Étude des besoins a démontré qu’une intervention est requise et que la poursuite
du projet a été autorisée par les gestionnaires lors du point de contrôle 0 (PC-0).

L’étude des solutions vise à dégager, parmi les solutions envisagées pour répondre aux
besoins et approuvées par les gestionnaires au PC-0, la solution qui sera la plus en mesure de
résoudre les problèmes relevés, tout en respectant les planifications ministérielle, régionale
et locale, et en considérant les contraintes physiques du milieu, le potentiel d’insertion
dans le milieu ainsi que les contraintes budgétaires ou de délais fixés.

Les solutions envisagées sont énoncées dans le rapport de l’étude des besoins déposé au
PC-0. Il s’agit donc, à la présente étape, de les décrire en détail dans l’énoncé des solutions
et par la suite, de les analyser et de les comparer entre elles.

Chaque solution retenue pour analyse est étudiée en intégrant les résultats des études et
des avis sectoriels des différents chargés d’activités concernés à cette étape.

La démonstration centrale de l’étude des solutions repose sur la comparaison des solutions
sous les aspects technique, économique, environnemental et de développement durable.
La réalisation de l’étape Étude des solutions peut exiger plus d’un an de travail. Par contre,
pour certains cas moins complexes, celle-ci peut être réalisée en quelques semaines.

1.1 Livrables de l’étape Étude des solutions

Les livrables de l’étape Étude des solutions sont les suivants :

‚‚ l’échéancier de réalisation de l’étape Étude des solutions dans le système GPR; GPR : Système « Planification
et de suivi des projets routiers »
‚‚ les convocations, les ordres du jour et les comptes rendus des différentes réunions
(démarrage, planification, intégration, etc.);
‚‚ l’énoncé des solutions (y compris des cartes permettant de localiser ces solutions);
‚‚ les demandes d’études et d’avis sectoriels;
‚‚ les études et les avis sectoriels des chargés d’activités responsables des domaines
d’expertise; Formulaire V-1310
« Aide-mémoire pour la visite
‚‚ le rapport de visite de terrain (formulaire V-1310 « Aide-mémoire pour la visite de terrain », accessible sur le
de terrain »); site intranet du Ministère
et sur le site Web
‚‚ le rapport préliminaire et le rapport final de l’étude des solutions; des Publications du Québec

‚‚ les résultats de la consultation des parties prenantes externes, le cas échéant; Formulaires V-1321 « Charte
de projet » et V-1329 « Grand
‚‚ le rapport de suivi de la consultation des Autochtones, le cas échéant; projets – Charte de projet »,
accessibles sur le site intranet
‚‚ le rapport final de l’étude d’opportunité; du Ministère et sur le site Web
des Publications du Québec
‚‚ le plan de travail préliminaire pour la prochaine étape (Avant-projet préliminaire); Formulaires V-1322 « Énoncé
‚‚ le plan de gestion de projet comprenant notamment : de contenu » et V-1330 « Grands
projets – Énoncé de contenu »,
-- la charte de projet (section 2), accessibles sur le site intranet
du Ministère et sur le site Web
-- l’énoncé de contenu, des Publications du Québec

-- la structure de découpage (SDP),

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 1.1
R é f é r e n c e

Formulaire V-1323 -- l’échéancier du projet (PC-1 à PC-7),


« Tableau des responsabilités »,
accessible sur le site intranet -- le registre de risques issu de l’atelier de gestion des risques,
du Ministère et sur le site Web
des Publications du Québec -- le budget du projet,
Formulaire V-1325 -- le tableau des responsabilités,
« Registre des changements »,
accessible sur le site intranet -- les registres des changements et des points de suivis,
du Ministère et sur le site Web
des Publications du Québec -- les fiches synthèses des points de contrôle réalisés (PC-0, PC-1);
Formulaire V-1326
« Registre des points de suivis », ‚‚ les différentes études économiques et autres outils d’aide à la décision;
accessible sur le site intranet
du Ministère et sur le site Web ‚‚ le démarrage du dossier d’opportunité;
des Publications du Québec
‚‚ la présentation au comité de décision et de points de contrôle de la direction
Formulaires V-1316 « Fiche
générale territoriale ou de l’unité responsable du projet et les présentations aux
synthèse du point de contrôle »
et V-1304 « Grands projets –  autres comités de gouvernance pour les projets de 5 millions de dollars et plus1;
Fiche synthèse du point de
contrôle », accessibles sur le ‚‚ les sommaires décisionnels et les comptes rendus des présentations effectuées
site intranet du Ministère aux différents comités de gouvernance de niveau supérieur;
et sur le site Web
des Publications du Québec ‚‚ le bilan de l’étape Étude des solutions.

Pour les grands projets de 100 millions de dollars et plus, il est requis de déposer des
livrables supplémentaires. À cette étape, la fiche d’avant-projet a déjà été produite et
déposée au Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), puis soumise pour approbation au
Conseil des ministres. Le dossier d’opportunité peut être entrepris dès l’obtention de
cette approbation.

1. Si le projet est supérieur à 5 millions de dollars (4 millions pour les projets de structures), il faut prévoir des
présentations aux comités de décision des projets de 5 millions et plus, mais pour les projets de 100 millions et
plus, le COGE du Ministère doit donner son approbation avant de faire le dépôt au Conseil des ministres. Pour
plus de détails sur ces différents niveaux de gouvernance, on peut consulter l’Introduction du présent guide.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
1.2 Guide de préparation des projets routiers
2. DÉMARRAGE R é f é r e n c e

Le démarrage de l’étape Étude des solutions est amorcé à la suite de l’approbation du


point de contrôle 0 (PC-0) par les autorités. Il est possible qu’un gérant de projet ait déjà
été nommé à l’étape précédente ou encore, qu’il le soit à cette étape, sinon le chargé
d’activités responsable de l’étude des solutions continuera le travail de coordination afin
de produire le rapport de l’étude des solutions.

Dans le cas où des modifications auraient été apportées depuis la fermeture de l’étape
Étude des besoins, le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des
solutions rencontrent les gestionnaires afin de clarifier au besoin les décisions prises. Un
plan de travail préliminaire de l’étape Étude des solutions a généralement été produit et
déposé au PC-0. C’est sur celui-ci que se base l’élaboration du mandat de l’étape Étude des
solutions de façon plus détaillée. Le démarrage vise à définir et à préparer les documents
préalables aux prochains processus (planification, exécution, suivi et maîtrise, et fermeture).

Les principales activités de démarrage de l’équipe de l’étude des solutions sont présentées
dans cette section.

2.1 Prise de connaissance du dossier et clarification du mandat

L’objectif de cette activité est de bien connaître l’envergure du projet et des activités à
réaliser à cette étape. Normalement, le délai entre le dépôt de l’étude des besoins et le
démarrage de l’étape Étude des solutions n’est pas très long, ce qui diminue le temps
nécessaire pour la prise de connaissance du dossier.

Diverses décisions devraient se trouver dans le compte rendu du point de contrôle PC-0.
Il s’agit :

‚‚ du choix des solutions à analyser plus en détail;


‚‚ des domaines d’expertise requis;
‚‚ des ressources humaines affectées à la poursuite du projet, dont celles qui feront
partie de l’équipe de l’étude des solutions;
‚‚ des mandats à octroyer à des prestataires de services, si nécessaire;
‚‚ des contraintes de délais, de coûts ou autres (archéologie, géotechnique, etc.);
‚‚ de la consultation des parties prenantes externes;
‚‚ de la consultation des Autochtones, si nécessaire.

Si certaines des décisions ne sont pas claires, ont changé ou sont non définies, le gérant
de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions doit demander des
éclaircissements aux gestionnaires.

2.2 Confirmation des orientations avec les gestionnaires

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions s’informe


auprès des gestionnaires de tout changement ou de l’évolution de la situation depuis
le dépôt du rapport final de l’étude des besoins (résolutions municipales, annonces,
nouveaux développements dans le secteur du projet, nouvelles orientations ou politiques
de nature ministérielle ou gouvernementale, etc.).

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 2.1
R é f é r e n c e

2.2.1 Mise à jour de l’étude des besoins


Dans le cas où des changements importants se sont produits depuis le PC-0, une actuali-
sation des conclusions de l’étude des besoins peut être exigée par les gestionnaires. Si les
changements sont importants et viennent modifier la portée et l’envergure du projet, il
peut être nécessaire de mettre à jour la charte de projet et de définir les nouveaux para-
mètres de l’étude des solutions. Le gérant de projet doit faire approuver le tout par les
gestionnaires. Il en est de même pour la fiche d’avant-projet qui devra être mise à jour
au besoin.

2.2.2 Intégration des orientations axées sur les enjeux de la société québécoise

D’une part, l’aménagement du territoire, la mobilité durable et les principes de développe-


ment durable doivent être considérés lors de la réalisation de la phase Étude d’opportunité
des projets routiers. Les gestionnaires doivent donc statuer sur la manière d’intégrer ces
orientations dans la réalisation de cette phase. À cette étape du projet, la prise en compte de
ces orientations devra être démontrée clairement dans le rapport de l’étude des solutions,
à des fins de reddition de comptes. Une politique gouvernementale de mobilité durable
est en cours d’élaboration et celle-ci devrait poser les bases pour intégrer les différentes
politiques publiques en matière d’aménagement, d’habitat et de déplacement. La logique
de la mobilité durable fait une grande place aux transports actifs et collectifs, et amène
donc un questionnement sur la façon de répondre aux besoins des usagers. L’accent est
mis sur l’accessibilité et la multimodalité du transport dans une optique de cohérence
gouvernementale en matière énergétique, environnementale et économique.

D’autre part, si on décide d’utiliser l’analyse différenciée selon les sexes (ADS), la solution
retenue peut expliquer les raisons pour lesquelles les réalités des femmes ou des hommes
ont été prises en compte ou non, et les répercussions de l’absence de prise en compte
Annexes techniques « AMT –  de ces réalités. Il en est de même pour tous les usagers vulnérables comme les personnes
Aménagement du territoire »,
« DEV – Développement
à mobilité réduite, les personnes âgées ou autres. Pour plus d’information à ce sujet,
durable » et « ADS – Analyse on peut consulter les annexes techniques « AMT – Aménagement du territoire », « DEV – 
différenciée selon les sexes » Développement durable » et « ADS – Analyse différenciée selon les sexes ».

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions doit


également vérifier auprès de son gestionnaire si de récentes orientations ou politiques
de nature ministérielle ou gouvernementale, faisant l’objet d’une reddition de comptes
publique, doivent être considérées et intégrées dans le rapport de l’étude des solutions.

Il fait également confirmer comment seront pris en compte les coûts des différentes
mesures de mitigation en transport collectif et quels seront les rapports de reddition de
comptes à produire.

Pour plus d’information à ce sujet, on peut consulter les annexes techniques « AMT – 
Aménagement du territoire », « DEV – Développement durable » et « ADS – Analyse
différenciée selon les sexes ».

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
2.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

2.3 Consultation des Autochtones


Lorsque requise, la consultation des Autochtones débute dès l’étude des solutions et peut
se poursuivre à la présente étape. Cette consultation est lancée par le répondant en affaires
autochtones de la direction générale territoriale concernée, ou par l’unité administrative
centrale responsable des affaires autochtones du Ministère. Le gérant de projet doit se Annexe technique
tenir informé de l’avancement de la consultation. Pour plus de détails à ce sujet, on peut « AUT – Affaires autochtones »
consulter l’annexe technique « AUT – Affaires autochtones ».

2.4 Confirmation des ressources attitrées à l’étape Étude des solutions

Normalement, les chargés d’activités responsables des différents domaines d’expertise,


qui ont été désignés pour l’étape Étude des besoins, poursuivent leurs tâches à l’étape
Étude des solutions. Les chargés d’activités sont des ressources du Ministère responsables
de réaliser elles-mêmes des livrables techniques, ou qui confient ces mandats à des
spécialistes, c’est-à-dire à d’autres ressources à l’interne ou à des prestataires de services.
Dans ce dernier cas, les chargés d’activités doivent effectuer le suivi de la qualité des
livrables réalisés par ces spécialistes (conception géométrique, conception d’ouvrages d’art,
environnement, surveillance, etc.). Pour plus de détails, voir le chapitre Introduction.

Par contre, pour diverses raisons, tel le départ ou le remplacement de ressources, les
gestionnaires et le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des
solutions doivent réviser les besoins en matière de ressources humaines, financières et
matérielles nécessaires pour réaliser l’étape Étude des solutions. Ils doivent donc composer
l’équipe de l’étude des solutions, et évaluer si des mandats seront confiés à des ressources
à l’interne ou à des prestataires de services professionnels.

Afin de valider la faisabilité de réaliser les études et les avis sectoriels à l’interne, les
gestionnaires évaluent la disponibilité des équipes de la direction générale territoriale et
celles des services spécialisés des autres unités administratives du Ministère qui pourraient
participer à cette étape. Dans ce cas, des demandes de service leur seront adressées afin
de produire des études ou des avis sectoriels selon leur domaine d’expertise.

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions, les


gestionnaires et les coordonnateurs de modules concernés se rencontrent afin de prendre
connaissance des besoins et d’attribuer les ressources humaines, financières et matérielles
nécessaires. Cette rencontre permet notamment :

‚‚ de revoir la charge de travail des chargés d’activités avec les échéanciers des études
ou des projets qui leur sont déjà confiés;
‚‚ de vérifier la charge de travail, la capacité et la disponibilité des ressources
humaines internes (ingénieurs, professionnels, techniciens) à l’unité susceptibles
de faire partie de l’équipe de l’étude des solutions;
‚‚ de vérifier les besoins pour des ressources internes spécialisées (unités adminis-
tratives centrales ou autres);
‚‚ d’établir la composition de l’équipe de l’étude des solutions;
‚‚ de vérifier la possibilité d’accorder des contrats professionnels de services, d’en
estimer les coûts et de vérifier les disponibilités budgétaires nécessaires pour en
couvrir les frais, dans le cas où les ressources humaines à l’interne ne sont pas
disponibles ou qu’elles ne peuvent respecter l’échéancier prévu. Ce dernier peut

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 2.3
R é f é r e n c e

aussi être modifié, mais seulement avec l’accord du comité de décision et de points


de contrôle de la direction générale territoriale. On doit également désigner les
ressources qui seront responsables du suivi des mandats octroyés aux prestataires
de services;
Formulaire V-1323 ‚‚ de remplir le formulaire V-1323 « Tableau des responsabilités », accessible sur le
« Tableau des responsabilités » site intranet du Ministère et sur le site Web des Publications du Québec.

Si l’attribution des ressources a des conséquences sur la réalisation des autres études
ou projets de la direction générale territoriale responsable du projet, les gestionnaires
discutent du problème avec le comité de gestion de portefeuille de projet ou avec le comité
de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale, qui prend alors
les décisions appropriées.

2.4.1 Demandes de service à d’autres unités administratives pour des études ou des
avis sectoriels

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions, en


collaboration avec l’équipe de l’étude des solutions, doit aussi déterminer l’ensemble des
analyses, études et avis sectoriels requis des unités centrales, et préparer les demandes
de service aux autres unités administratives du Ministère. Ces demandes doivent fixer les
attentes quant au niveau de précision, les interrelations et les échanges d’information
recommandés entre les divers spécialistes, les variables à analyser, ainsi que l’échéancier de
leur livrable en fonction du calendrier de réalisation du rapport de l’étude des solutions.

Il faut bien différencier le chargé d’activités principal, du chargé d’activités responsable


d’un livrable et du spécialiste.

Le chargé d’activités principal est la personne responsable d’assurer l’intégration des divers
domaines d’expertise sur le plan technique si le livrable est fait à l’interne ou d’assurer le
suivi et la validation des livrables techniques produits par les prestataires de service. Lors
de la réalisation à l’interne, il est responsable de la mise en commun des divers livrables
permettant de réaliser le livrable principal de l’étape (rapport d’avant-projet définitif,
dossier d’opportunité, etc.). Ce dernier peut aussi être responsable d’un livrable ou d’une
spécialité selon son domaine d’expertise (chaussée ou structure, etc.).

Les autres chargés d’activités sont responsables de produire les livrables de leurs champs
d’expertise. Pour ce faire, ils peuvent avoir à intégrer divers avis ou rapports faits par
des spécialistes. Les chargés d’activités peuvent aussi élaborer des avis ou des rapports
préalables pour d’autres livrables dans des domaines connexes.

Le spécialiste est une personne ayant un domaine d’expertise pointu à qui fait appel le
chargé d’activités pour obtenir des avis techniques précis et ad hoc. Un spécialiste ne fait
pas nécessairement partie de l’équipe de projet. Il a la responsabilité de produire des avis
ou des rapports nécessaires à la réalisation du livrable du chargé d’activités. Il est à noter
que le spécialiste peut travailler de façon matricielle avec plusieurs chargés d’activités
simultanément. C’est le cas par exemple des spécialistes en géotechnique.

La figure 1 montre le lien entre le chargé d’activités et le spécialiste.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
2.4 Guide de préparation des projets routiers
2018 03 30
Responsable de la portée Direction générale territoriale
du projet ou unité responsable

Responsable du suivi de
l’échéancier, des coûts et Gérant de projet
de la qualité du projet pour
l’ensemble des livrables de
l’étape en cours et tout

Guide de préparation des projets routiers


au long du projet
Chargé d’activités principal

Responsable d’assurer
l’intégration technique
entre les divers domaines
d’expertise pour l’étape
en cours
Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités Chargé d’activités

Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions


Chaussée Arpentage Déplacement des Environnement Hydraulique
services publics

Responsable du livrable de
leur champ d’expertise de
l’étape en cours
Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste

Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste

Responsable des avis ou Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spécialiste


des rapports ou des devis

2.5
ou plans nécessaires à
l’élaboration du livrable
par le chargé d’activités (1)

1. Un spécialiste peut contribuer au livrable de plus d’un champ d’expertise.

Figure 1 – Lien entre un chargé d’activités et un spécialiste


R é f é r e n c e

2.4.2 Mandats d’études et d’avis sectoriels à l’externe


Lorsqu’il est décidé de donner des mandats d’études ou d’avis sectoriels à l’externe, des
chargés d’activités responsables des spécialités seront attitrés afin d’élaborer les devis
techniques de ces mandats, et de gérer la qualité des livrables reçus des mandataires.

2.5 Élaboration du mandat de l’étape Étude des solutions

Celui-ci est élaboré par le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude
des solutions et est ensuite partagé avec l’équipe dans le cadre de la réunion de démarrage.
Ce mandat doit être approuvé par les gestionnaires.

Les éléments à établir pour l’élaboration du mandat sont les suivants :

‚‚ le choix des esquisses de solutions à analyser plus en détail;


‚‚ les domaines d’expertise requis;
‚‚ les ressources humaines affectées à la poursuite du projet et celles qui feront
partie de l’équipe de l’étude des solutions;
‚‚ les mandats à octroyer à des prestataires de services, si nécessaire;
‚‚ les contraintes de délais, de coûts ou techniques (archéologie, géotechnique, etc.);
‚‚ la consultation des parties prenantes externes;
‚‚ la consultation des Autochtones, le cas échéant.

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions doit donc
interpréter l’information reçue et élaborer le mandat qui reflète sa compréhension de
l’envergure et de la portée du projet à réaliser. Le mandat de l’étape Étude des solutions
sert éventuellement à valider le contenu du rapport de l’étude des solutions.

2.6 Élaboration de l’énoncé des solutions

L’énoncé des solutions est un des livrables qui permet de bien définir la portée et l’enver-
gure des solutions à analyser de façon détaillée. C’est un livrable fondamental car il sert
de base à la réunion de démarrage.

L’énoncé des solutions reprend en détail les esquisses de solutions envisagées qui ont été
retenues par les gestionnaires lors du point de contrôle PC-0. La nature et les caractéris-
tiques techniques des solutions sont ébauchées à grands traits par le chargé d’activités
responsable de la conception. Par la suite, chaque chargé d’activités responsable d’une
spécialité prend connaissance de l’objet du travail exigé.

Une représentation sur une carte doit définir la zone à l’étude et illustrer la localisation de
toutes les solutions avec chacune des interventions prévues. Chaque solution doit ensuite
être représentée sur une carte séparée. Cette dernière doit montrer la solution par section
homogène, et toutes les caractéristiques (points de départ et d’arrivée, topographie,
contraintes de servitudes, propriétés, etc.) doivent y être indiquées, de même que les inter-
ventions à prévoir. Les échelles des cartes sont choisies en fonction des détails à montrer.

Parfois, il arrive que des solutions soient déterminées par les gestionnaires parce qu’il n’y a
pas eu de PC-0, ou parce que de nouveaux enjeux sont apparus. Il arrive que ces solutions

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
2.6 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

ne correspondent pas totalement à celles de l’étude des besoins. Il faut alors rechercher


les informations qui permettent de documenter les raisons de ce choix (objectifs opéra-
tionnels et enjeux environnementaux) dans l’énoncé des solutions.

Enfin, si aucune étude des besoins n’est disponible, il faudra aller chercher les cartes et
les informations requises à l’étape Étude des solutions.

Voici un exemple de mandat d’étude des solutions et un autre d’un énoncé des solutions.

La problématique : l’augmentation du trafic lourd dans la ville fictive des Bouleaux-


Blancs crée des inconvénients pour le système de transport routier

Le mandat de l’étude des solutions devra considérer les trois solutions envisagées
suivantes :

1) Modifier le parcours de la route NNN traversant l’agglomération,


en créant un contournement est (échelle 1/50 000);
2) Modifier le parcours de la route NNN, en créant une déviation
nord-ouest (échelle 1/20 000);
3) Procéder à des améliorations ponctuelles dans l’axe de la route NNN.

Le Ministère envisage de tenir une consultation publique lorsque les résultats de l’étude
des solutions seront connus.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 2.7
R é f é r e n c e

Par exemple, l’énoncé des solutions est libellé comme suit :


Création d’un contournement est (échelle 1/50 000) :

Le corridor de contournement débute à la hauteur du premier noyau urbain


d’habitations à l’entrée sud de la ville. Le point d’arrivée, au nord de l’agglo-
mération, est situé en amont du dernier noyau résidentiel. D’une longueur
approximative de 9 km, cette route nationale à deux voies serait en milieu
rural, avec le profil en travers prévu du type « C rural » et une vitesse prévue de
90 km/h. Le corridor envisagé tient compte des contraintes topographiques.
Une servitude de non-accès de chaque côté de la route serait acquise pour
éviter le développement urbain le long du contournement.

Création d’une déviation nord-ouest (échelle 1/20 000) :

La déviation débute à l’intersection de la route NNN et de la rue Mario, longe le


site de l’usine en direction nord, avant de rejoindre la route actuelle à la hauteur
du noyau résidentiel situé à l’entrée nord de la ville. Ce segment de route, du type
national en milieu urbain, aurait deux voies de 3,5 m de large, des accotements
de 1 m entre bordures ou trottoirs et une vitesse prévue de 50 km/h.

Améliorations ponctuelles dans l’axe de la route NNN :

Dans une première séquence, d’une longueur de 4,5 km de la route NNN à quatre
voies, située à l’entrée sud de la ville, les principales interventions consisteraient
à implanter une voie de virage à gauche dans les deux sens et à normaliser les
accès commerciaux.

Une deuxième séquence, d’une longueur de 1,25 km, est située immédiatement


en amont de la précédente, à l’endroit où la route passe successivement de quatre
à trois voies. La première intervention serait de créer une voie de virage à droite,
avec la voie supplémentaire avant le changement de profil en travers, en direction
nord, à l’intersection de la rue secondaire afin de mettre fin à la route à quatre ou
trois voies. La seconde intervention consisterait à créer des avancées de trottoir
à la hauteur de l’hôpital pour faciliter la traversée de la route par les piétons se
déplaçant entre le stationnement du côté est et l’hôpital à l’ouest de celle-ci.

La troisième séquence, longue de 730 m, est située au centre-ville. Les inter-


ventions comprendraient la modification de la géométrie de deux intersections
(route NNN et rue Frasques, rue Frasques et rue Bastonnade) pour accroître le
rayon de virage des camions et créer des avancées de trottoir en vue de faciliter
la traversée de la route par les piétons.

Enfin, dans la quatrième séquence, longue de 1,4 km, il est prévu d’agencer


les espaces de stationnement avec des banquettes pour faciliter la circulation
piétonne et canaliser la circulation des véhicules.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
2.8 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

La figure 2 présente la localisation des 3 solutions.



Figure 2 – Localisation des trois solutions envisagées

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 2.9
R é f é r e n c e

2.7 Prise de connaissance des documents par l’équipe de l’étude des solutions


Afin de se préparer à la réunion de démarrage, le gérant de projet ou le chargé d’activités
responsable de l’étude des solutions envoie préalablement à chacun des chargés d’ac-
tivités désignés l’ensemble de l’information requise et convenue avec les gestionnaires,
soit le rapport de l’étude des besoins approuvé définissant les orientations et les attentes
des gestionnaires, le plan de travail préliminaire de l’étape Étude des solutions (élaboré à
GID PCR : Gestion intégrée
l’étape précédente), la fiche synthèse du point de contrôle PC-0 et le compte rendu de la
des documents de projets
et de contrats routiers réunion qui décrit les décisions prises. Les chargés d’activités peuvent également consulter
GID OA : Gestion intégré
les documents de l’étude des besoins dans le système de gestion intégrée des documents
des documents pour les de projets et de contrats routiers (GID PCR) et de la gestion intégrée des documents pour
ouvrages d’art les ouvrages d’art (GID OA).

Il est attendu que les membres de l’équipe lisent le rapport de l’étude des besoins, le plan
de travail préliminaire de l’étape Étude des solutions (élaboré à l’étape précédente) et
tout autre document pertinent. Une attention doit être portée à l’échéancier du projet,
notamment la date de début des travaux, ainsi que la priorité de réalisation du projet.

Toutefois, étant donné la grande quantité de données, le gérant de projet ou le chargé


d’activités responsable de l’étude des solutions s’assure que l’information est triée et il
attire l’attention des membres de l’équipe sur les points jugés essentiels. Enfin, si les per-
sonnes de l’équipe ont changé ou si de nouvelles ressources s’y sont jointes, une rencontre
préparatoire avec ces nouveaux membres devrait être prévue.

2.8 Réunion de démarrage

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions convoque


les membres de l’équipe de l’étude des solutions pour la réunion de démarrage de l’étape.
Il est souhaitable que les gestionnaires participent à cette réunion.

L’objectif de cette réunion est de permettre à l’équipe de l’étude des solutions de prendre
connaissance des solutions envisagées et de définir les paramètres, les activités et les
livrables à planifier à l’étape Étude des solutions, notamment :

‚‚ les délais et les coûts à respecter pour l’étape Étude des solutions;
‚‚ le territoire d’analyse;
‚‚ la clarification du contenu attendu de l’étude des solutions;
‚‚ les ressources humaines affectées à l’étude des solutions;
‚‚ l’obligation de réaliser une consultation des Autochtones;
‚‚ la nécessité d’utiliser des terres de réserves autochtones;
le besoin de consulter les parties prenantes externes.

Cette rencontre doit donc permettre au gérant de bien circonscrire la qualité, la portée et
les efforts à consentir. Elle vise aussi à établir une vision commune du projet, à créer une
synergie d’équipe et à bien camper la contribution de chaque chargé d’activités.

Un compte rendu de la réunion de démarrage doit être rédigé.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
2.10 Guide de préparation des projets routiers
3. PLANIFICATION R é f é r e n c e

Le but du processus de planification est d’établir la liste des différents livrables nécessaires


à l’étape Étude des solutions et de leur attribuer un échéancier de réalisation et une
estimation des coûts pour réaliser l’étape Étude des solutions, en tenant compte de ce que
certains livrables peuvent être préalables à d’autres livrables de cette étape. Cela permet
à l’équipe de l’étude des solutions de comprendre la contribution de chaque chargé
d’activités à l’étude des solutions.

Dans le cas particulier des présentations à effectuer au comité de décision et de points de


contrôle et aux différents comités de gouvernance, il faut planifier des délais pour déposer à
l’avance les différents livrables requis pour pré-analyse à l’unité administrative responsable
des différents comités de gouvernance. Celle-ci fournira au besoin l’information concernant
les modalités de présentation.

En somme, l’équipe doit valider le plan de travail préliminaire de l’étape Étude des
solutions, puisque celui-ci indique les livrables attendus, le partage des responsabilités de
chaque membre de l’équipe, la liste des ressources humaines, matérielles et budgétaires
requises, de même que le calendrier d’exécution (dates de début et de fin, ainsi que les
interrelations entre les livrables [prédécesseurs et successeurs]).

Les principales activités de planification sont présentées dans cette section.

3.1 Visite de terrain

Une reconnaissance des lieux est généralement nécessaire pour mieux comprendre et
analyser chacune des solutions proposées, et pour prendre les photos et les images vidéo
jugées pertinentes. Le formulaire V-1310 « Aide-mémoire pour la visite de terrain » du Formulaire V-1310
Ministère, où sont énumérés les points importants à considérer durant la visite, peut être « Aide-mémoire pour la visite
utilisé à cette fin. Ce formulaire est accessible sur le site intranet du Ministère et sur le site de terrain »
Web des Publications du Québec.

L’équipe de l’étude des solutions peut compléter la visite de terrain en obtenant des
renseignements additionnels auprès des responsables de l’entretien de la route.

Les membres de l’équipe de l’étude des solutions doivent planifier la visite avant d’aller
sur les lieux. Ils doivent avoir préalablement noté les éléments problématiques du projet
afin d’y porter une attention particulière pendant la visite.

3.2 Élaboration des demandes d’études et d’avis sectoriels

En collaboration avec chacun des chargés d’activités, le gérant de projet ou le chargé


d’activités responsable de l’étude des solutions élabore les demandes d’études et d’avis
sectoriels. Celles-ci viendront cerner le contenu des livrables, de même que le type de
données existantes requises, le besoin d’une collecte supplémentaire de données et les
analyses à effectuer. Des analyses économiques seront également nécessaires à ce stade-ci
du projet.

La portée des études et des avis sectoriels peut demander des discussions entre les chargés
d’activités et les coordonnateurs de modules. La recherche de données existantes doit
commencer le plus tôt possible car les données supplémentaires à recueillir sont souvent
préalables à la réalisation de l’étude ou de l’avis sectoriel.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.1
R é f é r e n c e

Chaque étude ou avis sectoriel doit statuer sur les besoins, les contraintes ou encore le


type d’équipement requis pour chaque solution, et en évaluer les coûts.

Une fois que le contenu des études et des avis sectoriels est convenu, les demandes doivent
être approuvées par les gestionnaires. Les demandes internes d’études et d’avis sectoriels
approuvées sont ensuite transmises aux divers spécialistes, ou encore aux gestionnaires
pour les autres unités administratives du Ministère. (Voir la section 2.4.1 Demande de
service à d’autres unités administratives pour des études ou des avis sectoriels.)

Il est suggéré que les demandes d’études et d’avis sectoriels (y compris les analyses
économiques) soient accompagnées d’une carte géographique indiquant la localisation
précise de l’intervention, ainsi que de toute autre information ou documentation pouvant
clarifier ces demandes. Il est souhaitable que soient transmises, avec chaque demande,
les exigences relatives à la présentation des figures, des données et des tableaux, afin
d’avoir une plus grande homogénéité dans la présentation du rapport de l’étude des
solutions. Les coordonnateurs de modules doivent être mis en copie conforme lors des envois
des demandes.

3.2.1 Démarrage de la réalisation du dossier d’opportunité pour les grands projets


de 100 M $ et plus

Pour les grands projets de 100 millions de dollars et plus, il est requis de déposer un dossier
d’opportunité au plus tard au point de contrôle PC-2. Le gérant de projet doit donc travailler
en étroite collaboration avec l’unité administrative responsable des grands projets de
100 millions et plus, puisque le dossier d’opportunité doit également être déposé au SCT
pour approbation par le Conseil des ministres. Les chargés d’activités devront contribuer
à établir la documentation nécessaire pour l’approbation du projet.

3.3 Données existantes requises

Chaque chargé d’activités responsable d’une spécialité doit préciser les données requises
pour réaliser (ou faire réaliser) son étude ou son avis sectoriel. Il doit d’abord rechercher
les données existantes qui lui sont nécessaires parmi les différentes sources de données
disponibles (municipalités, MRC, ministères, etc.). Il doit également vérifier si les données
existantes qu’il a recensées sont toujours valides, ou si certaines d’entre elles doivent être
mises à jour.

Le résultat de cette recherche permettra au chargé d’activités de cibler les données


manquantes à l’élaboration de son étude sectorielle, de planifier la collecte de données
supplémentaires et d’établir l’échéancier de ses livrables.

Le lecteur peut également se référer au tableau 1 du chapitre de l’étude des besoins, pour
obtenir le type et le nom des différentes sources de données existantes.

3.4 Données supplémentaires requises

Après la visite de terrain et l’analyse des données existantes, chaque chargé d’activités
doit préciser quelles sont les données manquantes ainsi que les moyens de les obtenir, et
planifier la période de réalisation.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
3.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

3.5 Réunion de planification


La réunion de planification vise à permettre à l’équipe de l’étude des solutions de s’engager
en toute connaissance de cause dans l’étape Étude des solutions. La planification de l’étape
et son intégration dans la réalisation globale du projet sont essentielles.

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions convoque


la réunion de planification. Au besoin, les coordonnateurs de modules sont invités à y
participer. La convocation, l’ordre du jour, et le compte rendu de la réunion sont rédigés
par le gérant de projet, son adjoint ou le chargé d’activités responsable de l’étude des
solutions.

La réunion de planification aborde à la fois les questions de gestion de l’étape, de gestion


du projet global, d’ordre technique, ainsi que celles des orientations et des enjeux de la
société québécoise.

Cette réunion permet :

‚‚ d’établir la structure de découpage du projet (SDP);


‚‚ de préparer l’échéancier et de fixer une date de dépôt pour chacun des livrables;
‚‚ de préciser le contenu de chaque livrable requis. Chaque livrable requis est mentionné
et un chargé d’activités responsable de ce livrable est nommé;
‚‚ d’organiser et d’élaborer l’échéancier global pour la réalisation de l’étude des
solutions avec les différents chargés d’activités responsables d’un domaine d’ex-
pertise. Les activités ou les livrables prédécesseurs et successeurs sont clairement
indiqués, ce qui permet de connaître le chemin critique de l’étude des solutions
et les marges de manœuvre.

Les sujets suivants sont également abordés :

‚‚ Gestion de l’étape :
-- la portée (objectifs à atteindre, résultats attendus et livrables);
-- la contribution de chaque chargé d’activités à l’étude des solutions;
-- l’élaboration de l’échéancier des différents livrables requis;
-- les mécanismes administratifs pour le paiement et la gestion des contrats;
-- les mécanismes de communication;
-- la fréquence des réunions de suivi et d’intégration des différentes parties du
rapport de l’étude des solutions (l’analyse des solutions, la comparaison et la
recommandation de la meilleure solution).

‚‚ Gestion du projet routier :


-- les résultats de la discussion au sujet des orientations et des enjeux de la société
québécoise avec les gestionnaires;
-- l’élaboration de la stratégie de consultation des parties prenantes externes,
si nécessaire;
-- le suivi de la consultation des Autochtones, le cas échéant;

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.3
R é f é r e n c e

-- l’identification des ententes de collaboration avec les municipalités et des


ententes intergouvernementales nécessaires, le cas échéant;
-- la gestion de la documentation de projet.

‚‚ Questions d’ordre technique :


-- la collecte des données supplémentaires;
-- les études et les avis sectoriels préalables aux études et aux avis des chargés
d’activités;
-- les études et les avis sectoriels des chargés d’activités responsables des
domaines d’expertise;
-- les analyses attendues : cadrage environnemental, analyse multicritère, analyses
avantages-coûts, etc.;
-- le rapport préliminaire de l’étude des solutions;
-- le rapport final de l’étude des solutions;
-- la présentation aux différents comités de gouvernance requis;
-- les différents documents de gestion de projet à déposer à l’avance aux comités
de gouvernance si un gérant de projet est déjà nommé.

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions est res-
ponsable du calendrier de livraison des études et des avis sectoriels, et de déterminer les
préalables à certains de ces avis et études (prédécesseurs et successeurs) pour produire
le rapport d’étude des solutions.

La planification de l’échéancier et la date de livraison des études et des avis sectoriels sont
établies conjointement avec tous les chargés d’activités désignés. Les chargés d’activités
sont responsables de produire les livrables et le chargé d’activités responsable de l’étude
des solutions est responsable de la portée, du suivi du projet et, dans la plupart des cas,
de produire un ou plusieurs livrables.

À la fin de la ou des réunions de planification, un échéancier est produit dans le système


de planification et suivi des projets routiers (système GPR). Cet échéancier doit indiquer :

‚‚ pour chacune des études ou pour chacun des avis sectoriels : le nom des char-
gés d’activités et les délais de réalisation, ainsi que les délais de préparation des
mandats de services professionnels, si nécessaire;
‚‚ les dates de livraison pour :
-- les réunions techniques et les réunions de suivi de l’avancement,
-- le rapport préliminaire de l’étude des solutions,
-- la consultation des parties prenantes externes,
-- a consultation des Autochtones et le rapport de suivi, le cas échéant,
-- le rapport final de l’étude des solutions,
-- la présentation aux différents comités de gouvernance requis.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
3.4 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

L’échéancier et la structure de découpage de projet (SDP) sont remis aux gestionnaires


pour approbation. La planification du projet doit se faire pour tous les projets de 5 millions
de dollars et plus (4 millions et plus pour les projets de structures), incluant les grands
projets, dans le système de planification et suivi des projets routiers (système GPR). Les
gabarits ministériels ou ceux approuvés par l’équipe de pilotage du système doivent être
utilisés et seront adaptés en fonction des particularités du projet. Il est fortement suggéré
d’utiliser les gabarits par lots, ce qui permet d’assurer une meilleure maîtrise des coûts
et des échéanciers. Il est recommandé d’avoir des travaux d’une durée maximale de trois
ans et dont le budget maximal se situe entre 10 et 20 millions de dollars.

Il est important de noter que le fait de scinder un projet en lots ou en phases


ne permet pas de créer plusieurs projets de moindre envergure financière,
puisque le fractionnement est interdit. Le projet initial demeure unique malgré
la subdivision établie.

3.5.1 Mécanismes de communication avec les membres de l’équipe

À l’étape Étude des solutions, il est important de mettre en place des mécanismes de
communication entre les membres de l’équipe, de même qu’avec les gestionnaires
concernés. Il s’agit d’établir les canaux de communication, les façons de communiquer
l’information (réunions, courriels, comptes rendus, utilisation du système GPR, classement
des livrables selon la gestion intégrée des documents de projets et de contrats routiers
(GID PCR ) et la gestion intégrée des documents pour les ouvrages d’art (GID OA ), etc.), le GID PCR : Gestion intégrée
des documents de projets
contenu des communications que les gestionnaires recevront de façon statutaire (rapports et de contrats routiers
d’avancement, activités en retard ou en avance, bilans des coûts, etc.), ainsi que la
GID OA : Gestion intégré
fréquence et le moment de la transmission (à la fin de chaque réunion de l’équipe de des documents pour les
l’étude des solutions, avant la fermeture d’un point de contrôle, etc.). L’ensemble de ces ouvrages d’art
mécanismes devrait se retrouver dans le plan de gestion de projet.

De même, les membres de l’équipe de l’étude des solutions doivent fixer la façon dont
sera communiqué entre eux l’avancement de l’étape et comment circulera l’information.
L’établissement de mécanismes de communication clairs permettra ainsi d’effectuer
efficacement le suivi de l’avancement de l’étape.

3.5.2 Réunions de suivi de l’avancement des livrables

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions définit


et planifie la fréquence des réunions de suivi pour mesurer l’avancement avec l’équipe de
l’étude des solutions. Ces réunions permettent de communiquer l’information concernant
le projet à tous les membres de l’équipe de l’étude des solutions, et vice-versa. Ces réu-
nions permettent aussi de faire le point sur l’état d’avancement du projet, et aux chargés
d’activités responsables des spécialités techniques de présenter l’état de leurs travaux.
Ces derniers doivent prendre soin d’énoncer les points critiques et les problèmes liés à
l’exécution, anticipés ou vécus, et pouvant influencer la date de livraison de l’étude des
solutions et avoir une incidence sur les délais, les coûts, le contenu et la qualité pour la
suite du projet.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.5
R é f é r e n c e

3.5.3 Mécanismes de communication avec les parties prenantes externes


Outre les communications avec l’équipe de l’étude des solutions et les gestionnaires, il
faut aussi tenir compte, selon la nature du projet, de la communication avec les parties
prenantes externes. Les méthodes de communication sont déterminées par le chargé
d’activités responsable des communications, de concert avec le gérant de projet ou le
chargé d’activités responsable de l’étude des solutions et les gestionnaires, dans un plan
de communication. À l’étape Étude des solutions, le plan de communication, élaboré à
l’étape Étude des besoins, est mis à jour, puisque le projet a évolué et les parties prenantes
externes se sont précisées.

La mise à jour est effectuée par le chargé d’activités responsable des communications,
en collaboration avec le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude
des solutions.

Annexe technique Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter l’annexe technique « COM – Communication ».
« COM – Communication »

3.5.4 Élaboration de la stratégie de consultation des parties prenantes externes

Le Ministère doit s’assurer de l’implication du milieu et mesurer la réceptivité ainsi que


l’acceptabilité sociale de la solution retenue. Une stratégie de consultation des parties
prenantes, appelée également stratégie de consultation du milieu, doit être élaborée à
l’étape Étude des solutions. L’approbation des autorités est conditionnelle à l’amorce de
la consultation à l’étape Étude des solutions.

La stratégie comprend l’ensemble des moyens et des façons de faire pour informer
ou consulter les parties prenantes externes. Elle comprend l’identification des parties
prenantes externes, les besoins exprimés, les objectifs poursuivis, les actions particulières
(consultation et information) et les moyens privilégiés de communication (radio, journaux,
rencontres et sondages).

Les gestionnaires sont habituellement engagés dans la réalisation de cette stratégie et


ils sont responsables des communications avec les parties prenantes externes. Ils doivent
donc participer à l’élaboration des grandes orientations de la stratégie et les approuver.
Le gérant de projet est donc en soutien aux gestionnaires, et généralement un chargé
d’activités responsable des communications sera associé au projet. Dans le cas où aucun
chargé d’activités n’est responsable des communications à la direction générale territoriale,
une autre ressource est alors mandatée pour l’élaboration de cette stratégie.

La stratégie de consultation des parties prenantes externes pourrait prévoir ou non une
participation équitable entre les femmes et les hommes pour voir à ce que les priorités
et les points de vue des uns et des autres soient bien représentés. Par ailleurs, une préoc-
cupation des besoins des personnes vulnérables, dont les personnes à mobilité réduite,
pourrait également faire partie de la consultation pour s’assurer que la solution prend en
considération leurs besoins dans le choix de la solution.

L’information ainsi recueillie lors de la consultation peut permettre d’ajuster la solution


retenue, tout en demeurant à l’intérieur de sa faisabilité. Elle peut également permettre
d’étoffer la stratégie de consultation au cours de la phase subséquente du projet, soit la
phase Conception.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
3.6 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

3.5.4.1 Objectif de la consultation des parties prenantes externes


L’objectif de la consultation effectuée à cette étape est d’informer le requérant et les
intervenants du milieu des résultats préliminaires de l’étude des solutions, lorsque la
stratégie l’exige. À ce stade-ci, les principales activités de la stratégie de consultation du
milieu sont les suivantes :

‚‚ présenter au requérant de la demande d’intervention initiale (si cette dernière ne


provient pas de l’intérieur du Ministère) et aux représentants du milieu le contenu
et les résultats du rapport préliminaire de l’étude des solutions;
‚‚ recueillir tout nouvel élément pouvant bonifier le rapport préliminaire de l’étude
des solutions;
‚‚ recevoir les avis du requérant et des intervenants du milieu;
‚‚ produire le compte rendu de la consultation en faisant état des commentaires
reçus, des opinions et autres données fournies par le milieu, en vue de valider les
principaux enjeux et la solution retenue. Ce compte rendu doit aussi faire état
des décisions prises quant aux modifications à apporter au rapport préliminaire
de l’étude des solutions;
‚‚ transmettre une copie du compte rendu au requérant et aux intervenants du milieu;
‚‚ apporter éventuellement les modifications demandées au rapport préliminaire
de l’étude des solutions.

Pour plus de détails sur la consultation des parties prenantes externes, on peut consulter Annexe technique
« COM  –  Communication »
l’annexe technique « COM – Communication ».

3.6 Ententes

Le Ministère peut avoir recours à des ententes de partenariat, soit pour réaliser des travaux,
soit pour partager les coûts de certains travaux. Par exemple, le projet peut requérir un
partenariat avec une municipalité qui désire réaliser des travaux d’aqueduc sous une route
appartenant au Ministère. Dans d’autres cas, où le projet peut comporter des enjeux fron-
taliers, une entente avec le gouvernement fédéral, le gouvernement d’une autre province
ou un État américain pourrait être nécessaire.

3.6.1 Ententes de collaboration

Le Ministère conclut des ententes de collaboration dans le but de rendre légal et officiel
un accord négocié avec une ou plusieurs parties. Ces ententes se réfèrent généralement
aux résultats des négociations avec des municipalités, des MRC, des organismes publics
tels que des entreprises de services ou de transports publics, ainsi que d’autres ministères.
Une entente a une valeur légale pour tous les partenaires qui en sont signataires, et tant
que l’entente est en vigueur, ils sont liés à leurs obligations respectives comme définies
à l’entente. Il s’agit donc d’une garantie que les partenaires respecteront les promesses
qu’ils se sont mutuellement faits.

L’entente établit les obligations des parties, essentiellement sous forme de partage de
responsabilités ou de coûts, la durée et les conditions du partenariat. Il s’agit d’un acte
bilatéral (ou multilatéral) qui implique nécessairement une collaboration entre les parties
et un bénéfice mutuel. Selon les modalités de la direction générale territoriale, c’est le
gérant de projet ou le chargé d’activités responsable des ententes qui prépare toute la
documentation s’y rattachant.
2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.7
R é f é r e n c e

Parmi les exemples d’ententes, mentionnons :


‚‚ une entente de partage des coûts de tranchée pour un projet routier;
‚‚ une entente pour des études conjointes (étude de circulation, etc.);
‚‚ un partenariat de recherche impliquant la participation du Ministère (partage de
données, participation du Ministère dans le processus de recherche, etc.);
‚‚ une entente d’échange ou de partage de services ou d’équipements. Dans ce cas,
il faut que les deux parties tirent un bénéfice de l’entente, et non qu’une partie
agisse à titre de propriétaire et l’autre à titre de locataire.

Position ministérielle PO-19 La définition précédente fait mention d’un bénéfice mutuel. Ce concept sous-entend que
« Partage, entre le Ministère et les deux parties retirent un bénéfice du résultat de la collaboration. Par exemple, dans le
ses partenaires, des coûts des
tranchées communes » cas d’un partage des coûts d’une tranchée, les deux parties réalisent une économie. La
position ministérielle PO-19 « Partage, entre le Ministère et ses partenaires, des coûts des
Procédure PR-19 « Partage,
entre le Ministère et ses tranchées communes » et la procédure PR-19 « Partage, entre le Ministère et ses parte-
partenaires, des coûts des naires, des coûts des tranchées communes », disponibles sur le site intranet du Ministère,
tranchées communes » peuvent être consultées à ce sujet.

Le processus pour négocier et signer une entente de collaboration se déroule en deux


étapes. Il faut d’abord obtenir l’autorisation de mandat du sous-ministre. Cette autori-
sation permet à l’unité administrative de négocier une entente de collaboration au nom
SEM : Système « Suivi des
ententes ministérielles » du ministre. Puis l’étape suivante est de négocier et signer l’entente de collaboration.
L’autorisation de mandat doit être demandée via le système SEM « Suivi des ententes
PPS : Système « Planification,
programmation et suivi ministérielles » du Ministère. Cette étape est possible lorsque les activités connexes sont
sommaire des projets » à l’état programmées dans le système PPS .

Il est recommandé d’élaborer deux ententes : une première pour les activités de prépara-
tion du projet et une deuxième pour les travaux. Cette approche favorise une meilleure
planification des travaux et une plus grande stabilité des coûts. Si les coûts des travaux
dépassent les coûts inscrits dans l’entente, un avenant devrait être signé, et cela pourrait
prolonger les délais du projet.

Il est possible d’élaborer une seule entente pour la préparation du projet et des travaux.
Cette approche présente l’avantage que le processus de conclusion de l’entente n’est
franchi qu’une seule fois. Par contre, cette approche n’est pas privilégiée. Si la direction
générale territoriale souhaite toutefois élaborer une seule entente, elle doit se référer à
l’unité administrative responsable des ententes de collaboration du Ministère.

Dans ce cas, cette entente, à moins d’un avis contraire obtenu de la part de l’unité adminis-
trative centrale du Ministère, doit, pour être valide, être signée par le partenaire et ensuite,
par le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.

Annexe technique « ENT –  Pour plus de détails sur les ententes de collaboration, on peut consulter l’annexe technique
Ententes de collaboration » « ENT – Ententes de collaboration ».

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
3.8 Guide de préparation des projets routiers
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
Il est possible que le projet soit en cours d’analyse par un des signataires de
l’entente, afin de préparer le projet. Selon les paramètres usuels des ententes,
les sommes engagées ou payées pour un projet avant la signature officielle
de cette dernière par le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de
l’Électrification des transports ne sont pas admissibles pour un remboursement.
Il est donc requis que le gérant de projet fasse les vérifications nécessaires à cet
égard, à l’interne ou auprès de son ou ses partenaires, avant l’octroi de tout
contrat afin d’éviter cette situation.

3.6.1.1 Ententes intergouvernementales


L’équipe de l’étude des solutions doit effectuer une première analyse de la localisation
des travaux afin d’être en mesure de constater si ceux-ci comportent des éléments
intergouvernementaux qui vont entraîner des négociations avec le gouvernement
fédéral, le gouvernement d’une autre province ou un État américain. À titre d’exemple,
le projet pourrait comporter des enjeux frontaliers, ou sa réalisation pourrait avoir des
effets sur une province voisine ou un État américain voisin. Autre exemple, sa réalisation
pourrait nécessiter l’occupation temporaire ou permanente d’immeubles ou de terrains de
propriété fédérale.

Une fois cette analyse terminée et, dans le cas où la localisation des travaux comporte des
éléments intergouvernementaux, le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable
des ententes communique avec l’unité administrative centrale du Ministère responsable
des ententes intergouvernementales afin de l’informer de cette situation et de convenir des
suites à donner à cet enjeu. Une entente intergouvernementale pourrait alors être requise.

Dans ce cas, cette entente, à moins d’un avis contraire obtenu de la part de l’unité admi-
nistrative centrale du Ministère, doit, pour être valide, recevoir l’approbation du gouverne-
ment du Québec lors d’un conseil des ministres et être signée par le ministre responsable
des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, du Secrétaire aux affaires
intergouvernementales canadiennes ainsi que par le ministre des Transports, de la Mobilité Annexe technique
durable et de l’Électrification des transports. Les délais usuels liés à la préparation, à la « EIG – Ententes
négociation, à l’approbation et à la signature d’une telle entente sont présentés à l’annexe intergouvernementales »
technique « EIG – Ententes intergouvernementales ».

Il est possible que le projet soit en cours d’analyse en vue d’être priorisé par le
gouvernement du Québec et retenu par le gouvernement fédéral, afin de béné-
ficier de contributions fédérales prévues pour des programmes d’investissement
en infrastructure. Selon les paramètres usuels de ces programmes fédéraux, les
sommes engagées ou payées pour un projet avant l’acceptation officielle de ce
dernier par le ministre fédéral responsable des infrastructures ne sont pas admis-
sibles pour un remboursement fédéral. Il est donc requis que les vérifications
nécessaires à cet égard soient effectuées avant l’octroi de tout contrat.

3.6.2 Ententes avec les communautés autochtones

Dans le cadre de ses activités, le Ministère est appelé à évaluer les besoins en regard
de l’utilisation des terres de réserves autochtones et à statuer si cette utilisation sera
temporaire ou permanente.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.9
R é f é r e n c e

Dans le cas où la localisation des travaux du Ministère nécessite une telle utilisation, la


procédure est alors régie par la Loi sur les Indiens du gouvernement fédéral. À cet effet,
le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable des affaires autochtones doit se
référer au répondant en affaires autochtones de la direction générale territoriale concernée
ou à l’unité centrale du Ministère responsable des affaires autochtones, afin d’effectuer
une demande d’autorisation de mandat en vue d’amorcer la négociation d’une entente
avec une communauté autochtone, et obtenir un permis ou une servitude signée par les
deux parties.

Un chargé d’activités, répondant en affaires autochtones à la direction générale territoriale,


Annexe technique est responsable de traiter ces demandes. Pour plus de détails à ce sujet, on peut consulter
« AUT – Affaires autochtones » l’annexe technique « AUT – Affaires autochtones ».

3.6.3 Ententes avec les compagnies ferroviaires

Lorsque les travaux sont prévus empiéter dans les emprises ferroviaires ou s’il y a une
voie ferrée ou un passage à niveau, il faut penser à établir un dialogue avec le Canadien
National (CN) car il y aura des frais pour l’engagement de signaleurs tout le temps des
travaux. Le Ministère doit inclure des activités d’information, de consultation et au besoin,
de négociation avec la compagnie ferroviaire concernée.

Dans le cas des grands projets de 100 millions de dollars et plus, où les enjeux ferroviaires
jouent un rôle prépondérant qui affecte considérablement la viabilité de ces projets, il y
a lieu de solliciter l’aide de l’unité administrative responsable du transport ferroviaire du
Ministère. Le responsable, sans jouer un rôle actif de soutien technique ou d’ingénierie
pour la construction d’un projet particulier, peut aider le Ministère dans les négociations
avec les compagnies ferroviaires et, le cas échéant, l’assister dans les démarches auprès
de l’Office des transports du Canada.

Pour les autres types de projets routiers, et sur demande seulement, l’unité administrative
responsable du transport ferroviaire peut jouer le rôle d’agent facilitateur entre le propriétaire
du chemin de fer et le Ministère, en mettant à profit les relations qu’il entretient avec le
milieu ferroviaire. Il faudra prévoir la production d’une entente ainsi que des coûts d’accès
à l’emprise ferroviaire. Un signaleur est toujours requis et les coûts devront être estimés.

3.7 Élaboration des devis de services professionnels

Dans le cas où on prévoit accorder des contrats de services professionnels, le processus


d’appel d’offres et d’octroi s’applique et ces types de contrats sont encadrés par les direc-
DI-15-014 « Contrats de tives DI-15-014 « Contrats de services professionnels » et DI-15-103 « Directive générale
services professionnels » sur l’octroi et la gestion des contrats de travaux de construction, de services, d’approvi-
DI-15-103 « Directive générale sionnement et de technologie de l’information », disponibles sur l’Espace administratif
sur l’octroi et la gestion de l’intranet du Ministère. Le Guide de préparation des devis de services professionnels,
des contrats de travaux de
disponible sur le site intranet du Ministère, fournit toute l’information nécessaire à la
construction, de services,
d’approvisionnement et de rédaction d’un tel mandat. Par contre, le contenu technique des devis sera réalisé par
technologie de l’information » les chargés d’activités de chaque spécialité qui devront définir le travail et les livrables
Guide de préparation des attendus. Les estimations des coûts de chaque contrat de services professionnels sont
devis de services professionnels effectuées par chacun des chargés d’activités des domaines d’expertise visés.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
3.10 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Les documents administratifs de services professionnels seront préparés par les personnes


responsables du processus d’appel d’offres et d’octroi des contrats. Le processus d’appel
d’offres et d’octroi des contrats est centralisé et tous les documents administratifs sont
réalisés par une ressource spécialisée dans le domaine.

Une série de devis types est également accessible sur le site intranet du Ministère pour
soutenir les chargés d’activités dans la rédaction de leurs devis. Ceux-ci sont produits par
chacun des chargés d’activités, mais le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable
de l’étude des solutions doit en suivre l’élaboration dans l’échéancier du projet. Ces coûts
devront être comptabilisés et le budget approuvé par les gestionnaires.

Il est recommandé au chargé d’activités responsable de l’étude des solutions et aux chargés
d’activités responsables des spécialités qui préparent les devis de services professionnels
de rencontrer le spécialiste afin de vérifier les modalités et la portée des différents contrats
à attribuer à cette étape.

Les estimations concernant les délais seront incluses dans l’échéancier.

3.8 Inscription des données financières dans les systèmes

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions s’assure SFP : Système « Suivi financier
de l’inscription dans les systèmes financiers et de la mise à jour de ces données au besoin des produits / services et
des projets »
(systèmes SFP et PPS).
PPS : Système « Planification,
programmation et suivi
sommaire des projets »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 3.11
4. EXÉCUTION, SUIVI ET MAÎTRISE R é f é r e n c e

L’objectif du processus d’exécution, de suivi et de maîtrise du projet consiste à mettre


en œuvre toutes les activités nécessaires à la réalisation des livrables précisés lors de la
planification (études et avis sectoriels, ententes, autorisations requises, etc.). Le suivi de
ces livrables s’effectue quant au respect des délais, des coûts et de la qualité. Ceci permet
de mesurer les écarts puis d’ajuster les éléments du projet par des actions correctives, afin
de ramener le projet à l’intérieur de l’objectif visé.

L’exécution consiste à produire les différents livrables identifiés pour l’étape. Les principales
activités de suivi et de maîtrise sont présentées dans cette section.

4.1 Activités de suivi

4.1.1 Suivi de l’avancement des livrables


Tout au long de l’étape Étude des solutions, les chargés d’activités doivent informer le
gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions de l’avan- GPR : Système « Planification
cement de leurs livrables techniques, notamment par la mise à jour des données dans le et suivi des projets routiers »
système GPR, et des coûts pour les contrats de services professionnels.

Le gérant de projet tient les chargés d’activités informés de tout changement d’échéancier
qui pourrait affecter les livrables à produire. Les chargés d’activités tiennent également
informé le gérant de projet de toute problématique pouvant influencer le déroulement du
projet et avoir des incidences sur les délais, les coûts, le contenu et la qualité du projet.
Tous les livrables seront donc inscrits dans l’échéancier et les délais seront suivis dans le
système GPR. Les réunions de suivi et d’avancement doivent donc être tenues régulièrement
de façon à maintenir les délais de réalisation.

Rappelons que les chargés d’activités sont responsables de l’exécution des livrables dont
la gestion leur incombe.

Le suivi est effectué en fonction des mécanismes établis dans le plan de gestion de projet.
Tous les livrables sont notamment suivis sur le plan des échéanciers, des coûts (presta-
taires de services) et de la qualité du contenu. Ils le sont également en ce qui concerne la
fréquence établie avec les gestionnaires pour les informer de l’avancement du projet et
du respect des contraintes (coûts, délais, contenu, qualité).

4.1.2 Suivi des contrats de services professionnels

Le suivi se fera d’abord sur les dates de livraison par les chargés d’activités responsables
du contenu des devis de services professionnels. Par la suite, les chargés d’activités auront
à négocier les honoraires professionnels et à confirmer que les livrables seront disponibles
aux dates et selon le contenu attendus.

4.1.3 Suivi de la négociation des ententes

Toutes les négociations d’ententes devront être suivies si elles ont été enclenchées car elles
pourraient retarder le début des travaux ou entraîner des coûts supplémentaires au projet.

4.1.4 Suivi de la consultation des Autochtones

Lorsque requise, la consultation des Autochtones débute dès l’étude des solutions et peut
se poursuivre à la présente étape.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.1
R é f é r e n c e

4.1.5 Suivi du dossier d’opportunité


La fin du dossier d’opportunité pour les grands projets de 100 millions de dollars et plus
devrait se faire autour du PC-2, mais pourrait s’étirer jusqu’au PC-3 si tous les éléments
requis ne sont pas disponibles.

4.2 Analyse des solutions

L’analyse des solutions consiste à établir les avantages et les inconvénients de chaque
solution sur le transport et l’aménagement du territoire du milieu considéré. Cette analyse
se fait en équipe et le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude
des solutions s’assure que tous les avis et études techniques sont intégrés, et que les
interactions entre les différentes spécialités transparaissent dans l’analyse des solutions.

L’analyse des solutions s’effectue selon quatre axes :

‚‚ l’axe technique (faisabilité technique [y compris l’échéancier], études et avis


sectoriels) autant pour le volet route que pour le volet ouvrage d’art;
‚‚ l’axe de l’environnement, de la mobilité durable et du développement durable
(cadrage environnemental);
‚‚ l’axe économique (estimation du budget du projet, analyse avantages-coûts,
analyse des coûts globaux, analyse multicritère);
‚‚ l’axe des orientations gouvernementales et des enjeux de la société québécoise
(aménagement du territoire et mobilité durable, égalité entre les femmes et les
hommes, etc.).

Le cadrage environnemental et la faisabilité technique sont réalisés simultanément et


sont en interaction constante, car les résultats de l’un peuvent influencer les résultats de
l’autre. Les coûts pour les travaux et les activités connexes sont ensuite estimés pour chaque
solution, et font partie intégrante de l’étude de faisabilité technique. À cette étape, une
estimation sommaire est suffisante.

4.2.1 Axe technique


L’analyse des solutions au regard de l’axe technique couvre les volets de la faisabilité
technique et de la réalisation des études et des avis sectoriels.

4.2.1.1 Faisabilité technique


L’analyse de la faisabilité technique du projet est effectuée par chaque chargé d’activités
engagé dans l’étude des solutions. La faisabilité technique a pour objectif d’établir une
description générale de chacun des tracés (solutions) et de leur localisation par rapport
aux éléments des milieux d’insertion traversés, et les principales interventions et caracté-
ristiques géométriques telles que la longueur des profils en travers types proposés pour les
différents tronçons d’un tracé, la longueur des tracés considérés, les secteurs nécessitant
des voies lentes, le choix des tronçons, courbes, pentes et intersections à aménager, et
les caractéristiques des mouvements de circulation définis par le chargé d’activités
responsable de la circulation, qui vont aider à déterminer les concepts d’aménagement. Les
éléments plus précis de géométrie sont déterminés aux étapes subséquentes (conception)
du cheminement ministériel de réalisation de projets routiers.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

L’élaboration du rapport de faisabilité technique nécessite des échanges d’information


et une interaction continue entre les chargés d’activités responsables de la conception
géométrique, des structures, de la circulation, de la sécurité routière et de l’environnement,
afin d’assurer la concordance entre les différentes solutions examinées.

4.2.1.2 Études et avis sectoriels


Les études et les avis sectoriels présentent un point de vue spécifique relatif à chaque
solution envisagée. Cependant, dans certains dossiers, une étude ou un avis sectoriel peut
ne pas être nécessaire.

La faisabilité technique est alimentée par l’ensemble des études et des avis sectoriels
requis pour le projet :

‚‚ la circulation;
‚‚ l’arpentage technique et légal;
‚‚ les activités immobilières (acquisition);
‚‚ l’hydraulique;
‚‚ les ouvrages d’art;
‚‚ la géotechnique et la géologie;
‚‚ l’éclairage et la mécanique;
‚‚ l’environnement;
‚‚ la sécurité routière;
‚‚ les services publics;
‚‚ l’archéologie.

4.2.1.2.1 Circulation
Le chargé d’activités responsable de la circulation doit déterminer la fonctionnalité de
chacune des solutions envisagées et l’intégration de l’aspect circulation dans l’environ-
nement biophysique et humain.

Les répercussions des projets de développement industriels, commerciaux, résidentiels,


institutionnels ou autres doivent être prises en compte dans les solutions envisagées, en
ce qui a trait à l’accroissement du trafic assigné à la route où il faut intervenir et, par
conséquent, aux impacts sur la fluidité de la circulation et les délais subis. Il est donc
souvent pertinent de consulter le milieu (villes, MRC, etc.) pour obtenir des détails sur ces
projets de développement.

Les résultats de l’analyse de la circulation peuvent influencer la conception de la section


en travers qui devra être mise en place (le nombre de voies et leur utilisation, sur le plan
géométrique, etc.).

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.3
R é f é r e n c e

Les activités qui constituent l’avis sectoriel en circulation sont généralement les suivantes :


‚‚ Estimation des projections de trafic
Les prévisions de circulation sont effectuées à l’aide d’une analyse prospective des
données socio-économiques et de circulation. Il faut donc se référer aux hypothèses
établies à l‘étape Étude des besoins.
Les projections de trafic se font à l’aide de l’historique de l’évolution de la circula-
tion dans le secteur, et il est recommandé d’émettre deux hypothèses, l’une réaliste
et l’autre optimiste, pour des périodes de 5, 10, 15 et 20 ans. Toutefois, pour les
projets urbains d’envergure, le travail se fait à partir d’une modélisation régionale
de la demande en transport (basée sur les enquêtes origine-destination) et de
modèles de simulation du trafic qui tiennent compte des effets d’équilibrage-réseau
(associés à la congestion). Selon la nature du projet, il faut également modéliser
les effets de transfert modal vers le transport collectif (y compris les voies réservées
aux autobus ou au covoiturage).

Une approche par facteurs de croissance historiques n’a sa place que


dans des corridors ruraux ou à une échelle interurbaine et même là, il est
indispensable de tenir compte aussi des projections démographiques et
économiques pour étayer les hypothèses avancées.

‚‚ Assignation du trafic pour chaque solution


Les débits et les mouvements de circulation anticipés sur le réseau routier touché
par chaque solution doivent être déterminés. Cette estimation est effectuée à
partir des résultats des enquêtes origine-destination, lorsqu’elles existent, et de
certaines composantes socioéconomiques. Des modélisations ou des analyses
statistiques à l’échelle macroscopique (régionale) sont nécessaires pour déterminer
la production et l’attraction des déplacements, leur distribution à travers les
secteurs d’analyse (origine-destination) et le choix modal. Ces étapes constituent
la prévision de la demande en transport. La dernière étape consiste à affecter les
déplacements dans le réseau de transport pour estimer la sollicitation propre à la
ou aux routes étudiées, tout en tenant compte de l’équilibrage qui s’opère quant
au temps de parcours dû à l’effet dynamique de congestion.

‚‚ Évaluation de la capacité et du niveau de service pour chaque solution


Lorsque le trafic projeté a été assigné à une solution particulière, il faut établir
le niveau de service qu’elle offrira aux usagers pour les prochaines années, ainsi
que les propriétés particulières de l’écoulement de la circulation. Il faut compter
sur l’aide du chargé d’activités responsable de la conception pour quantifier les
paramètres géométriques qui influenceront ces aspects. Cette analyse peut faire
appel à des modèles de simulation dynamique des flux routiers, de portée mésos-
copique ou microscopique.
Dans le cas de projets complexes, il peut en effet être judicieux de prévoir dès
l’étape de l’étude des besoins, lorsque les enjeux le justifient, le développement
d’un modèle de simulation à fine échelle pour étudier le comportement dynamique
de la circulation sur l’infrastructure projetée elle-même. Ce genre de modélisation
requiert de considérables efforts au niveau de la collecte de données et de la
validation/calibration du modèle, efforts qui doivent être planifiés d’emblée.
Le développement d’un modèle de microsimulation pour un projet spécifique
doit toujours être vu comme un investissement stratégique qui apportera des

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.4 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

retombées positives sur l’ensemble du cycle de préparation du projet, à partir


de l’étude des besoins (diagnostic technique de la problématique) et de l’étude
des solutions (évaluation de la performance dynamique des scénarios), jusqu’à la
phase construction (gestion des entraves), en passant par les étapes d’avant-projet
(validation et optimisation de la conception géométrique et de la signalisation)
et de plans et devis (optimisation de la stratégie de phasage et de gestion des
déviations).

‚‚ Vérification de la desserte des échanges pour chaque solution


La capacité de chaque solution à assurer la desserte des échanges (c’est-à-dire les
mouvements des biens et des personnes, les différents accès aux services) doit être
vérifiée en tenant compte de la circulation locale et de la circulation de transit. La
fonctionnalité de la route doit également être évaluée en considérant les conflits,
tels les accès riverains, les intersections contrôlées par des arrêts obligatoires et
le stationnement en bordure de la route.

4.2.1.2.2 Arpentage
L’arpentage foncier permet de vérifier les dégagements latéraux de la route ainsi que les
marges de recul et d’établir les droits fonciers du Ministère. La consultation du chargé
d’activités responsable de l’arpentage est essentielle pour assurer la connaissance et le
respect du corridor d’emprise routière et des droits du Ministère. Une discussion avec le
chargé d’activités responsable de l’arpentage devrait permettre de statuer sur la nécessité
de produire un plan d’arpentage foncier ou de procéder par exemple à une superposition
d’orthophotos et de rénovation cadastrale.

Lorsqu’il y a présence d’un cours d’eau dans la zone à l’étude, le chargé d’activités
responsable de l’arpentage doit déterminer la domanialité de celui-ci. Ce chargé d’activités
peut être appelé également à positionner toute information dont la géolocalisation est
pertinente pour les travaux à venir.

Le chargé d’activités responsable de l’arpentage en territoire est responsable des activités


d’arpentage requises. Il est responsable de la préparation, de la validation et de la
distribution des données d’arpentage, provenant tant de méthodes traditionnelles que
des nouvelles technologies.

4.2.1.2.3 Activités immobilières


Le chargé d’activités responsable des activités immobilières (qui relève de l’unité centrale)
est mobilisé afin de connaître les coûts approximatifs et les délais nécessaires lorsqu’il faut
acquérir des terrains dans la zone du projet (prise de connaissance d’expériences de négo-
ciation similaires effectuées dans le passé dans ce même secteur, etc.). Il est responsable
de la procédure en vigueur et des communications avec l’unité administrative chargée
des activités immobilières du Ministère.

Le chargé d’activités responsable des activités immobilières fait une estimation sommaire
des coûts des acquisitions, si possible, pour chacune des solutions. Le coût des acquisitions
comprend la valeur des terrains et des bâtiments ainsi que les dommages liés à l’expro-
priation. Toutefois, l’estimation sommaire des coûts des acquisitions n’est pas prise en
compte dans les coûts des travaux, puisque la précision de l’estimation est assez mince
à ce stade-ci. Par contre, le travail du chargé d’activités en activités immobilières peut
commencer au moment où l’estimation sommaire des coûts des acquisitions est connue.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.5
R é f é r e n c e

Les dommages prévisibles sont principalement :


‚‚ le non-accès;
‚‚ le rapprochement ou l’éloignement;
‚‚ le rehaussement;
‚‚ le déplacement;
‚‚ le morcellement d’un lot agricole;
‚‚ l’assemblage de résidus de terrain;
‚‚ le forage de puits;
‚‚ l’hypothèque;
‚‚ le réaménagement;
‚‚ la perte de commerce.

Tout d’abord, le chargé d’activités responsable des activités immobilières doit s’enquérir
auprès du chargé d’activités responsable de la conception du type d’ouvrage envisagé
ainsi que de la section type qui pourrait être retenue pour chaque solution. Une visite de
terrain est utile pour mieux comprendre et analyser chacune des solutions proposées, et
prendre les photos pertinentes. Généralement, cette première activité nécessite les plans des
corridors à l’étude, les sections types envisagées, le zonage agricole ou le zonage urbain,
ainsi que les photographies aériennes. L’identification des bâtiments et autres obstacles
tels que les puits, les entrées, les poteaux, les lignes d’électricité, de même que tout chan-
gement de niveau prévu pour la route représentent une source importante d’information.

Ensuite, le chargé d’activités responsable des activités immobilières prend connaissance


des valeurs inscrites dans le rôle d’évaluation pour chacune des propriétés, du règlement
de zonage, des cadastres et des fichiers de propriétés et il rencontre, si nécessaire,
l’urbaniste ou tout autre officier municipal (hôtels de ville, MRC, communautés urbaines).
Il peut aussi être pertinent de rencontrer certains courtiers en immeubles ou promoteurs.

Parfois, l’estimation des coûts des activités immobilières nécessite le recours à certaines
personnes-ressources telles qu’un ingénieur forestier, un agronome, un spécialiste en
environnement, un comptable, un architecte paysagiste ou un entrepreneur.

Le chargé d’activités responsable des activités immobilières doit signaler toute modification
à une solution qui pourrait faire baisser le coût d’acquisition. Par le fait même, le niveau de
risque en regard des acquisitions pourrait être diminué et influencer les prises de décisions.

4.2.1.2.4 Hydraulique
Le chargé d’activités responsable de l’hydraulique contribue à la fois au cadrage environ-
nemental et à la faisabilité technique. Il doit évaluer le rendement hydraulique de chaque
solution. Cet avis sectoriel découle des analyses effectuées à l’étude des besoins qui établit
les contraintes techniques que peut présenter l’hydraulique.

À l’aide d’une enquête in situ le chargé d’activités responsable de l’hydraulique évalue


les contraintes d’écoulement (gabarit minimal), les exigences de navigation, les risques
d’inondation, d’érosion, d’affouillement et d’embâcles (glace et bois), etc. Il est important
de tenir compte du fait que cette enquête ne peut pas être réalisée l’hiver ou lors de la crue.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.6 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Le chargé d’activités responsable de l’hydraulique détermine les besoins en hydraulique


pour les ponts, les ponceaux, le réseau de drainage, etc. Il recense et commente les
contraintes hydrauliques qui pourraient influencer les solutions étudiées. Il recommande
des solutions qui favorisent le rendement hydraulique sans pour autant perturber le milieu
environnemental.

Il est recommandé de consulter le Manuel de conception hydraulique des ponts – Procédure Manuel de conception
pour la réalisation des études hydrauliques qui établit les règles et les procédures à suivre hydraulique des ponts – 
Procédure pour la réalisation
dans le domaine de l’hydraulique. Il doit être utilisé de concert avec le Tome III – Ouvrages d’une étude hydraulique
d’art de la collection Normes – Ouvrages routiers du Ministère et la norme CAN/CSA S6 Normes – Ouvrages routiers,
« Code canadien sur le calcul des ponts routiers ». Tome III – Ouvrages d’art
Norme CAN/CSA S6 « Code
4.2.1.2.5 Ouvrages d’art canadien sur le calcul des
ponts routiers »
Le chargé d’activités responsable des structures doit déterminer les besoins en matière
d’ouvrage d’art pour chaque solution (ponts, murs, ponceaux de grande ouverture, etc.). Il
doit préciser et évaluer le type d’ouvrage d’art envisageable (dimensions, caractéristiques
importantes) dans le respect des normes techniques et des exigences environnementales,
puisqu’il est possible que, pour une solution donnée, plusieurs types d’ouvrages d’art
puissent être envisagés pour franchir un même cours d’eau ou une voie de circulation
ou une voie ferrée. Il doit également préciser les avantages et les inconvénients relatifs
à chacun. Il doit aussi estimer sommairement le coût de chaque type d’ouvrage d’art.

À la suite de cette analyse, le chargé d’activités responsable des structures doit produire
un rapport qui inclut l’évaluation de l’ouvrage d’art effectuée à l’étape Étude des besoins,
ainsi que l’analyse des besoins en matière d’ouvrage d’art pour chaque solution envisagée.
Le contenu du rapport doit couvrir de façon suffisamment élaborée tous les sujets de
la table des matières présentée à la section 4.4.2 Contenu du rapport pour les projets
d’ouvrages d’art. Ce rapport est utilisé ensuite pour justifier le projet d’ouvrages d’art
auprès du comité de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale,
et des autres comités de gouvernance requis.
Manuel de conception
Les documents de référence suivants peuvent aussi être consultés sur le site Web des hydraulique des ponts – 
Procédure pour la réalisation
Publications du Québec : d’une étude hydraulique
Manuel d’entretien
‚‚ Manuel de conception hydraulique des ponts – Procédure pour la réalisation
des structures
d’une étude hydraulique;
Manuel des structures de
‚‚ Manuel d’entretien des structures; signalisation – Inventaire,
inspection et entretien
‚‚ Manuel des structures de signalisation – Inventaire, inspection et entretien; Manuel d’évaluation de la
capacité portante des ponts
‚‚ Manuel d’évaluation de la capacité portante des ponts;
Manuel d’évaluation de la
‚‚ Manuel d’évaluation de la capacité portante des ponts acier-bois; capacité portante des ponts
acier-bois
‚‚ Manuel d’évaluation patrimoniale des ponts du Québec;
Manuel d’évaluation
‚‚ Manuel d’inspection des ponceaux; patrimoniale des ponts
du Québec
‚‚ Manuel d’inspection des structures; Manuel d’inspection
des ponceaux
‚‚ Manuel d’inventaire des structures.
Manuel d’inspection
des structures
Manuel d’inventaire
des structures

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.7
R é f é r e n c e

Enfin, les documents suivants sont accessibles sur l’intranet du Ministère :


Grille d’évaluation de l’indice ‚‚ Grille d’évaluation de l’indice patrimonial d’un pont;
patrimonial d’un pont
Notes de cours – Évaluation ‚‚ Notes de cours – Évaluation des structures de signalisation aérienne.
des structures de
signalisation aérienne
4.2.1.2.6 Géotechnique et géologie
Étant donné d’une part, que les problématiques géotechniques peuvent constituer une
contrainte majeure à la réalisation du projet, pouvant influencer le choix de la solution
à recommander, un avis sur les contraintes géotechniques doit être demandé avant de
passer à l’étape Avant-projet préliminaire.

D’autre part, la réalisation d’un inventaire hydrogéologique à l’étape Étude des solutions
a pour objectif de déterminer si des impacts importants sont anticipés sur la ressource en
eau souterraine, en lien avec la réalisation du projet routier.

Ces deux types d’avis sectoriels en géologie et en géotechnique sont présentés ci-dessous
de façon plus détaillée :

‚‚ Avis sur les contraintes géotechniques :


À cette étape-ci, l’objectif de l’avis sur les contraintes géotechniques est de résumer
l’information géotechnique disponible et pertinente au projet afin de préciser les
contraintes géotechniques pour chacune des solutions à l’étude. Des recomman-
dations préliminaires sont émises pour permettre à l’équipe de conception du
projet d’écarter les solutions qui présentent les conditions géotechniques les plus
pénalisantes, ou au contraire de s’y préparer. Lorsqu’un tel avis a déjà été émis à
l’étape Étude des besoins, des recommandations complémentaires sont fournies
à cette étape-ci pour chacune des solutions considérées.
Le travail du chargé d’activités responsable de la géotechnique consiste en la
consultation et l’interprétation de la documentation existante : les photographies
aériennes, les cartes topographiques, les cartes de dépôts meubles, les cartes de
contraintes relatives aux glissements de terrain ainsi que les sondages et les études
disponibles. Aucune investigation de terrain ou de laboratoire n’est réalisée pour
la production de cet avis.
Cet avis recense les contraintes géotechniques ou les secteurs critiques (présence
de tourbières, transitions sol-roc dues à la succession de cuvettes d’argile et butons
rocheux, zones potentiellement exposées aux glissements de terrain, cicatrices
d’anciens glissements sur le tracé ou à proximité du projet, présence de sables
lâches saturés, etc.). Le cas échéant, les aléas anticipés sont présentés (tassements
différentiels ou tassements totaux importants, ruptures de remblais, glissements
de terrain, réactivation d’un ancien glissement, liquéfaction des sols en cas de
séisme majeur, etc.). Les recommandations mentionnent, lorsque possible, les
solutions à privilégier ainsi que les études spécifiques qui doivent être réalisées
pour la bonne poursuite du projet.
Il est important de vérifier les contraintes géotechniques de chacune des solutions
à l’étude, car des coûts importants peuvent y être associés et par conséquent,
influencer le choix de la solution retenue. Des contraintes qui pourraient impliquer
plus tard dans le projet des modifications au tracé (zones potentiellement exposées
aux grands glissements de terrain [ZPEGT]), au profil (problèmes de tassement
ou de stabilité), aux emprises nécessaires (contrepoids de stabilisation), ou qui

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.8 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

augmenteraient significativement les coûts du projet (remblais légers, traitement


de sols) pourraient ainsi être évitées. Par exemple, lorsque des problèmes de tasse-
ment ou de stabilité sont perçus, des contrepoids de stabilisation sont à envisager,
et ces derniers influenceront le calcul de cubature des terres et les acquisitions
nécessaires. Dans certains cas de ZPEGT, les interventions de stabilisation préalables
à la construction de l’ouvrage projeté peuvent couvrir de très grandes superficies
s’étendant hors emprise.
L’avis sur les contraintes géotechniques constitue une partie importante de l’étude
d’opportunité et il devrait autant que possible être réalisé par l’unité administrative
centrale du Ministère responsable de la géologie et de la géotechnique, même
si l’étude d’opportunité est confiée à un prestataire de services. Pour effectuer
une demande, on peut utiliser le formulaire FGG-007 « Demande d’expertise » Formulaire FGG-007
accessible sur le site intranet du Ministère, en fournissant les informations et les « Demande d’expertise »
documents requis.

‚‚ Inventaire hydrogéologique (appelé aussi « étude de puits ») :


Un inventaire hydrogéologique est généralement nécessaire, dépendamment
de la connaissance du milieu, de l’ampleur ou de la complexité du projet. Il vise
principalement les secteurs à potentiel d’utilisation des eaux souterraines à des
fins d’alimentation en eau.
Dans le cadre de cet inventaire, le contexte hydrogéologique est défini afin d’éva-
luer la disponibilité et la vulnérabilité des sources d’eau souterraine, et les grands
utilisateurs d’eau souterraine sont nommés (municipalités, industries, particuliers).
Des échantillons d’eau sont généralement prélevés chez certains utilisateurs ou à
des endroits stratégiques afin d’en établir la qualité pour le secteur. Si des impacts
sont anticipés, des études hydrogéologiques plus spécifiques pourraient être
requises et des mesures de mitigation pourraient être proposées.
Le chargé d’activités responsable de l’hydrogéologie de l’unité administrative
centrale du Ministère responsable de la géologie et de la géotechnique prend en
charge généralement la réalisation de l’inventaire hydrogéologique. Pour effectuer
une demande, on peut utiliser le formulaire FGG-007 « Demande d’expertise » Formulaire FGG-007
accessible sur le site intranet du Ministère sous l’onglet Géotechnique et géologie, « Demande d’expertise »
en fournissant les informations et les documents requis.

4.2.1.2.7 Éclairage et mécanique


Cet avis sectoriel couvre à la fois l’estimation des besoins en matière d’éclairage et de
mécanique pour les solutions à l’étude.

Le rôle de l’éclairage est de fournir un environnement visuel adéquat pour la prévention


ou la réduction des accidents. Le volet mécanique se réfère aux stations de pompage qui
peuvent être nécessaires lorsqu’une route est construite en dépression sous un remblai,
en tunnel ou en dépression sous une voie ferrée ou un cours d’eau.

Pour chacune des solutions à l’étude, il s’agit d’établir la pertinence d’implanter un


système d’éclairage ou une station de pompage pour un croisement routier, un échangeur,
un tunnel, une halte routière, une courbe, un poste de pesée, un pont, etc.

Le chargé d’activités responsable de chacun de ces systèmes doit évaluer les avantages et
les inconvénients et estimer sommairement le coût rattaché à chaque solution ainsi que
le coût approximatif pour chaque type d’équipement.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.9
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4.2.1.2.8 Environnement


En partant de l’information recueillie lors de l’analyse environnementale de l’étape Étude
des besoins, le chargé d’activités responsable de l’environnement caractérise la zone
de projet dans laquelle s’insère chacune des solutions. Au besoin, il se réfère à l’unité
responsable de l’environnement.

Il réalise l’inventaire des composantes biophysiques et humaines des diverses zones.


Les données recueillies à l’étape Étude des besoins doivent donc être validées et mises
à jour, puis complétées au besoin avec de nouvelles sources d’information pertinentes.
L’analyse des documents existants, des photos aériennes, des cartes topographiques ou
de potentiel, etc., peut aussi être effectuée. Une visite de terrain s’impose afin de vérifier
la délimitation de chaque zone de travaux pour chaque solution, de valider et compléter
les données recueillies.

Parmi les composantes biophysiques et humaines ayant été inventoriées et retenues,


les enjeux environnementaux représentant des potentiels d’insertion, des sensibilités du
milieu et des contraintes environnementales doivent être déterminés pour chacune des
solutions à l’étude.

Il est à noter que certains des éléments d’inventaire sont déjà traités par d’autres domaines
d’expertise. C’est notamment le cas pour l’hydraulique, la géologie et la géotechnique,
et l’hydrogéologie. Ainsi, dans certains cas, les résultats analytiques de l’eau souterraine
peuvent indiquer la présence d’une contamination dans les sols. Le cas échéant, le chargé
d’activités responsable de l’environnement devra tenir compte de ces résultats lors de la
caractérisation environnementale du terrain et le traiter dans son avis sectoriel.

À cette étape, des collectes de données ou des études préliminaires sur des composantes
environnementales spécifiques peuvent être nécessaires afin de bien documenter les
enjeux environnementaux des solutions à l’étude. Le chargé d’activités responsable de
l’environnement doit alors convenir de ces collectes supplémentaires avec le gérant de
projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions.

Les avis sectoriels en environnement peuvent couvrir les sujets suivants :

‚‚ Patrimoine culturel :
La collecte d’information à propos des éléments d’intérêt patrimonial du secteur à
l’étude peut permettre l’identification de biens inventoriés par le milieu ou protégés
par un statut légal. Il est cependant possible que l’information disponible soit
incomplète, désuète ou que la valeur patrimoniale des éléments ait évolué. Dans
ces cas, la réalisation d’un inventaire ciblant le patrimoine bâti et paysager peut
devenir nécessaire, particulièrement si le secteur présente un potentiel. Pour plus
de détails à ce sujet, on peut consulter la section « ENV-02 – Loi sur le patrimoine
Annexe technique culturel (RLRQ, chapitre P-9.002), articles 47 à 53 et 64 à 67 » de l’annexe technique
« ENV  –  Environnement » « ENV  –  Environnement ».
‚‚ Aires protégées :
Les territoires compris dans une aire protégée inscrite au Registre des aires
protégées du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la
Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) ont un statut de protection
projeté ou permanent. La réalisation d’un projet routier est incompatible et, en
principe, interdite sur ces territoires. Il importe donc, en premier lieu, d’éviter que
tout projet ne touche ces territoires.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.10 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Lorsqu’il est impossible d’éviter de toucher une aire protégée pour la réalisation


du projet routier, et ce, malgré les différentes solutions élaborées, il importe de
prendre contact avec le ministère responsable de l’aire protégée visée pour l’en
informer et lui démontrer clairement que le Ministère n’a aucune solution de
rechange. Le ministère responsable informera le Ministère des possibilités qui Annexe technique
s’offrent à lui. Pour plus de détails, on peut consulter la section « ENV-03 – Aires « ENV  –  Environnement »
protégées (Lois diverses) » de l’annexe technique « ENV – Environnement ».

‚‚ Climat sonore :
En vertu de la Politique sur le bruit routier du Ministère, une étude d’impact sonore
doit être réalisée pour toute construction de nouvelle route ou reconstruction de
route ayant pour effet d’en augmenter la capacité ou d’en changer la vocation. Si
tel est le cas pour une des solutions à l’étude, un inventaire préliminaire du climat
sonore existant, à l’aide d’évaluations théoriques ou de relevés sonores, doit être
produit par le chargé d’activités responsable du bruit routier afin de déterminer
les différents niveaux de bruit existants et d’établir de manière préliminaire les
scénarios permettant de réduire au maximum les impacts sonores ou de minimiser
les mesures d’atténuation requises.

‚‚ Terrains contaminés :
Un premier repérage des activités industrielles et commerciales, présentes ou
passées dans la zone d’étude, qui pourraient avoir mené à une contamination
des sols, est également réalisé à l’aide des sources d’information disponibles et
de la visite de terrain. Il peut s’agir, par exemple, d’usines, de garages, d’ateliers,
de stations-service ou de lieux d’entreposage. Dans le cas des terrains qui pour-
raient servir au prolongement ou à l’élargissement d’une emprise, les catégories
d’activités désignées à l’annexe III du Règlement sur la protection et la réhabili-
tation des terrains sont importantes à identifier le plus tôt possible en raison des
conséquences légales qui peuvent en découler.
Ce premier repérage est préliminaire à la phase I de l’étude de caractérisation
environnementale (également appelée étude de caractérisation des terrains) qui
sera réalisée à la prochaine étape, soit l’avant projet préliminaire. Toutefois, si la
localisation du projet est bien définie et que le choix des solutions n’a aucune
influence sur celle-ci, il n’est pas nécessaire d’attendre le démarrage de l’étape
Avant-projet préliminaire pour entreprendre la phase I de l’étude de caractérisa-
tion environnementale. Celle-ci peut être amorcée dès l’étape présente. Les détails
de la phase I sont présentés à l’étape suivante Avant projet préliminaire (voir la
section 4.12.1.8 Environnement).

‚‚ Paysage :
Les diverses solutions peuvent entraîner des modifications plus ou moins impor-
tantes au paysage. En considérant les enjeux identifiés à l’analyse des besoins,
l’étude des solutions du point de vue du paysage s’effectue selon trois critères
de base :
-- la conservation de la qualité et de l’intégrité du caractère du paysage, en
considérant sa valeur intrinsèque;
-- la préservation et l’amélioration de la qualité du milieu visuel des riverains;
-- l’opportunité d’offrir un parcours stimulant et agréable pour l’usager.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.11
R é f é r e n c e

Les solutions sont évaluées en fonction du respect de l’organisation du paysage,


du caractère de ses composantes et de ses lignes de force. En milieu bâti, le respect
du tissu urbain fait également partie de l’évaluation.
Certaines considérations visuelles doivent également être retenues pour les écrans
antibruit, les brise-vent et les ouvrages d’art afin de veiller à leur intégration au
paysage environnant.

‚‚ Assujettissement à la législation environnementale2 :


Le chargé d’activités responsable de l’environnement doit vérifier l’assujettissement
de chacune des solutions à la législation environnementale. Certaines solutions
pourraient être assujetties à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts
sur l’environnement (PEEIE) de la section IV.1 de la Loi sur la qualité de l’environ-
nement (LQE) ou, pour les projets en milieu nordique, à la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement et le milieu social des sections II et III
du chapitre 2 de cette même loi. De même, ces solutions pourraient être assujetties
à une évaluation environnementale fédérale en vertu de la Loi canadienne sur
Annexe technique l’évaluation environnementale (LCEE). Pour plus de détails, on peut consulter les
« ENV  –  Environnement » sections suivantes de l’annexe technique « ENV – Environnement » :
-- « ENV-04 – Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environ-
nement (Québec méridional) »;
-- « ENV-05 – Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environ-
nement et le milieu social (milieu nordique) »;
-- « ENV-06 – Loi canadienne sur l’évaluation environnementale ».

L’assujettissement ou le non-assujettissement d’un projet va influencer sa durée de réalisa-


tion et ses coûts. La vérification de l’assujettissement à l’étape Étude des solutions permet
de considérer cette information lors de la prise de décision quant au choix de la solution
ou des solutions, et permet de juger adéquatement de l’échéancier et du budget requis
au moment de l’élaboration du plan de gestion du projet.

4.2.1.2.9 Sécurité routière (avis ou audits)


Chaque solution est soumise au chargé d’activités responsable de la sécurité routière pour
déceler les avantages et les inconvénients qu’elle présente afin d’y effectuer les modifica-
tions appropriées, le cas échéant. Au besoin, le chargé d’activités peut se référer à l’unité
responsable de la sécurité routière.

L’avis sectoriel en sécurité routière découle des analyses issues de l’étude des besoins. Le
chargé d’activités responsable de la sécurité routière doit, à l’étape Étude des solutions,
analyser les solutions en vue d’en déterminer l’incidence sur la sécurité routière et
d’apporter les correctifs nécessaires pour assurer la sécurité des déplacements.

Une analyse des avantages et des coûts associés à la sécurité routière est généralement
effectuée. Il s’agit de déterminer les bénéfices des solutions proposées pour la sécurité
de tous les usagers de la route. À noter qu’il est facile et possible d’observer la typologie
des accidents sur l’infrastructure routière existante. Par contre, il peut être moins facile
2. Avertissement : au moment de publier le guide, le régime d’autorisation de la Loi sur la qualité de l’environ-
nement était en processus de révision complète. Le contenu qui suit reflète les exigences environnementales
qui étaient en vigueur avant le 23 mars 2018. Les modifications causées par la révision de la loi seront intégrées
dans une prochaine mise à jour du guide.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.12 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

de prévoir quelles seront la fréquence et la gravité des accidents en fonction de chacune


des solutions. Cependant, il existe aujourd’hui des méthodes pour y arriver. Le document
Highway Safety Manual, publié par l’American Association of State Highway and Trans- Highway Safety Manual,
portation Officials (AASHTO), propose une méthode qui permet de réaliser cet exercice. publié par l’AASHTO
On peut consulter l’annexe technique « SEC – Sécurité routière » à ce sujet. Il convient ainsi, Annexe technique
lorsque possible, d’inclure une analyse avantages coûts en matière de sécurité routière. « SEC – Sécurité routière »

4.2.1.2.10 Services publics


En vertu des lois québécoises et canadiennes et, entre autres, en vertu de la Loi sur
Hydro-Québec, de la Loi sur la Régie de l’énergie et de la Loi sur les télécommunications, les
entreprises et les organismes de services publics ont le droit d’occuper l’emprise publique
afin de fournir des produits et services essentiels à la population.

Cependant, conformément à la Loi sur la voirie, le Ministère doit préalablement autoriser


l’installation de ces équipements de services publics dans l’emprise routière dont la
gestion lui incombe. À cet égard, il peut fixer les exigences concernant l’implantation
des équipements de services publics dans les emprises routières sous sa responsabilité et
établir les conditions d’occupation de l’emprise. Il peut également conclure une entente
portant spécifiquement sur les modalités d’installation, d’entretien, de relocalisation et
de sécurisation de ces équipements.

Les services publics peuvent donc entraver la réalisation de travaux routiers et ils doivent
alors être considérés lors de l’étude des solutions, entre autres :

‚‚ les réseaux de distribution et de transport d’énergie électrique (souterrains et


aériens);
‚‚ les réseaux de télécommunication filaire et sans fil et les câblodistributeurs;
‚‚ les réseaux de distribution, d’alimentation et de transport d’hydrocarbures;
‚‚ les réseaux de transport ferroviaire;
‚‚ les équipements municipaux (aqueduc, égouts sanitaire et pluvial, éclairage,
signaux lumineux);
‚‚ les équipements postaux.

L’existence de contraintes liées à la présence d’équipements de services publics dans


l’emprise doit être vérifiée pour chacune des solutions envisagées. Le chargé d’activités
responsable de la conception, en collaboration avec le chargé d’activités responsable des
services publics, soit le coordonnateur territorial des services publics, doit évaluer les effets
que les équipements de services publics actuels ou projetés pourraient avoir sur chaque
solution envisagée. Pour ce faire, celui ci effectue un relevé visuel sommaire de l’état des
lieux et des équipements aériens et souterrains qui pourraient influencer le choix de la
solution technique. On pense notamment aux pylônes de transport d’énergie électrique,
aux gazoducs, aux oléoducs et aux voies ferrées qui peuvent présenter des contraintes
importantes à la réalisation d’un projet routier.

Le cas échéant, le coût approximatif et les délais de déplacement sont estimés pour
chacun des équipements de services publics pouvant entraver la réalisation des travaux
projetés. Ceux-ci pourront être déplacés temporairement, relocalisés, sécurisés, enfouis
ou abandonnés.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.13
R é f é r e n c e

Les ententes-cadres convenues avec certains organismes et entreprises de services publics


prévoient l’échange de données géospatiales relatives à la localisation du réseau routier
et des équipements de services publics qui peuvent être utiles lors de l’étape Étude des
solutions.

Ainsi, à cette étape, le chargé d’activités responsable des services publics doit procéder
à la détermination et à la quantification approximative des contraintes techniques et
financières reliées à la relocalisation temporaire ou permanente, ou à la sécurisation des
équipements de services publics occupant l’emprise routière et l’aire des travaux projetés,
pour chacune des solutions envisagées.

Cas particulier des chemins de fer :


En cas de proximité de voies ferrées ou de passages à niveau, il sera important de vérifier
les interactions possibles et celles-ci pourraient exiger la négociation d’ententes avec les
compagnies ferroviaires.

4.2.1.2.11 Étude de potentiel archéologique


À cette étape, l’archéologue réalise une étude de potentiel archéologique, lorsque celle-ci
a été jugée pertinente à l’étape Étude des besoins.

L’étude de potentiel archéologique vise à déterminer de façon théorique, par des recherches
documentaires historiques et par une analyse du territoire à l’étude, les espaces susceptibles
de receler des sites archéologiques. Elle circonscrit, sur des cartes, les espaces présentant
les caractéristiques propices à l’établissement humain et donc propices à la présence de
sites archéologiques.

L’archéologue formule également des recommandations sur les stratégies d’intervention


à adopter sur le terrain à l’intérieur de chacune des zones à potentiel (plan d’intervention
archéologique). Il peut, entre autres, recommander la réalisation :

‚‚ de travaux de prospection à l’aide d’équipements spécialisés (géoradar, balayage


au sonar latéral, etc.);
‚‚ d’inventaires archéologiques (sondages manuels, tranchées à l’aide d’assistance
mécanique, etc.) à l’intérieur des zones à potentiel touchées par les travaux;
‚‚ de surveillances archéologiques à l’intérieur de ces zones lors des travaux de
construction;
‚‚ de fouilles archéologiques, dans les cas où un site archéologique est connu.

Les études de potentiel archéologique constituent un atout lorsque le projet à l’étude


couvre une très grande superficie et que les coûts relatifs à un inventaire systématique
sur le terrain seraient trop élevés, ou lorsque des contraintes (route devant demeurer
ouverte en tout temps, présence de services publics, etc.) limitent la tenue d’un inventaire
systématique de l’emprise requise pour les travaux.

L’étude de potentiel archéologique peut durer de quelques semaines à quelques mois,


selon la localisation du projet routier, sa nature et son envergure. Un plan d’intervention
archéologique est élaboré à cette étape.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.14 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Pour plus de détails sur l’étude de potentiel archéologique, on peut consulter l’unité


administrative centrale du Ministère responsable de l’archéologie, ou se référer à l’annexe Annexe technique
technique « ARC – Archéologie  ». « ARC  –  Archéologie »

4.2.2 Axe environnement et développement durable : cadrage environnemental

L’analyse des solutions sous l’axe environnement et développement durable consiste à


effectuer le cadrage environnemental du projet. Ce dernier a pour objectif d’assurer la
bonne intégration du projet à son environnement biophysique et humain. Le cadrage
environnemental inclut l’analyse des lois et règlements qui peuvent s’appliquer à ce sujet,
et une réflexion sur les permis et autorisations de nature environnementale qui pourraient
être nécessaires à la réalisation du projet. L’annexe technique « ENV – Environnement » Annexe technique
présente en détail les lois et règlements, de même que les permis et autorisations du « ENV  –  Environnement »
domaine environnemental.

Pour procéder à ce cadrage, il est nécessaire d’analyser chaque solution sur le plan envi-
ronnemental en y intégrant certains avis et études sectoriels qui ont été effectués lors
de l’analyse des solutions sur le plan technique (voir la section 4.2.1 Axe technique).

Le cadrage environnemental est donc réalisé par une équipe multidisciplinaire composée
des chargés d’activités ayant produit les études et avis sectoriels des domaines d’expertise
suivants :

‚‚ la circulation;
‚‚ l’arpentage;
‚‚ l’hydraulique;
‚‚ les ouvrages d’art;
‚‚ la géotechnique et la géologie;
‚‚ l’environnement;
‚‚ l’hydrogéologie;
‚‚ les risques en sécurité civile;
‚‚ l’archéologie;
‚‚ les affaires autochtones.

Pour chacune des composantes des milieux à l’étude, les études et les avis sectoriels sont
mis en commun afin de faire ressortir, par une approche macroscopique, les potentiels
d’insertion des solutions, les contraintes et les sensibilités des milieux :

‚‚ les potentiels d’insertion des solutions sont les zones favorables à l’intégration
d’infrastructures ou les zones de valorisation de celles-ci;
‚‚ les contraintes des milieux sont des composantes fortement sensibles à l’intégration
d’infrastructures, et pour lesquelles tout impact négatif doit être évité;
‚‚ les sensibilités des milieux sont les composantes particulièrement sensibles à
l’implantation d’une infrastructure.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.15
R é f é r e n c e

Il est important de considérer l’influence des diverses composantes les unes par rapport


aux autres, dans une perspective dynamique, à l’intérieur d’un territoire bien délimité.
Seules les composantes discriminantes pour le choix des solutions sont retenues.

Chaque solution est ensuite examinée en fonction des potentiels d’insertion, des sen-
sibilités du milieu et des contraintes indiqués préalablement, du respect des enjeux
environnementaux de la problématique définie à l’étape Étude des besoins, ainsi que de
leur viabilité environnementale.

Dans certaines situations, le potentiel d’atténuation des répercussions du projet peut


être considéré dans l’analyse des solutions afin de discriminer plus clairement les
solutions entre elles. Il est important de noter que la séquence d’atténuation des impacts
éviter-minimiser-compenser doit être suivie tout au long du processus de planification
d’un projet routier. Cette séquence permet de limiter les pertes de milieux biophysiques
et humains (éviter), de proposer des éléments de conception et de réalisation optimisant
la qualité des projets tout en réduisant les impacts sur ces milieux (minimiser), et d’établir
l’acceptabilité environnementale des mesures de compensation proposées (compenser).

Le chargé d’activités responsable du cadrage environnemental doit mettre les solutions en


relation afin de déterminer celle qui, tout en répondant aux objectifs visés, s’intégrera le
mieux dans le milieu. Il doit être en mesure de proposer une ou des solutions à privilégier.

Cette évaluation peut faire en sorte de générer de nouvelles propositions de solutions,


notamment lorsque celles à l’étude présentent des contraintes majeures sur le plan envi-
ronnemental. Ces nouvelles solutions doivent aussi être examinées sur le plan technique.

Les résultats du cadrage environnemental sont ensuite présentés. Des cartes de sensibilité
et de potentiel d’insertion, à l’échelle appropriée, ainsi qu’un tableau synthèse de l’analyse
des solutions qui décrit les avantages et les inconvénients de chacune d’elles, peuvent
notamment être produits. Comme certains éléments ne peuvent être cartographiés, il est
suggéré d’ajouter un texte les décrivant sommairement.

Des recommandations doivent ensuite être formulées afin d’orienter le choix de la solution
ou des solutions à étudier plus en détail, c’est-à-dire celles qui s’intègrent le mieux dans
les milieux biophysiques et humains de l’aire d’étude. Un bilan préliminaire des pertes
et des gains potentiels de certaines caractéristiques des composantes biophysiques et
humaines du projet est ensuite élaboré.

4.2.2.1 Intégration des besoins et des mesures d’accommodation des communautés


autochtones
L’intégration des besoins et des mesures d’accommodation des communautés autochtones
est un élément important du cadrage environnemental du projet, dans la mesure où il a
été vérifié que le projet pourrait porter atteinte aux droits et aux intérêts d’une ou plusieurs
communautés autochtones.

De même, lorsqu’un projet routier du Ministère nécessite l’utilisation temporaire ou per-


manente de terres ayant le statut de réserve, les divers scénarios possibles, établis par
le répondant en affaires autochtones de la direction générale territoriale ou de l’unité
administrative centrale du Ministère responsable des affaires autochtones, doivent être
considérés lors de l’analyse des solutions.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.16 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

4.2.3 Axe économique


L’analyse des solutions suivant l’axe économique couvre les volets des analyses économiques
et des outils d’aide à la décision.

D’une part, divers types d’analyses économiques et d’outils d’aide à la décision sont utilisés
dans des projets d’infrastructure afin d’orienter la prise de décision vers le meilleur choix
d’intervention. Les principaux types d’analyses sont les suivants :

‚‚ l’analyse avantages-coûts (AAC);


‚‚ l’analyse des coûts globaux (ACG);
‚‚ l’analyse multicritère.

L’analyse multicritère est le principal outil d’aide à la décision du Ministère et il est exigé
par le comité de décision des projets de 5 millions de dollars et plus.

Selon la nature et l’envergure des projets, l’application de certaines de ces analyses est
obligatoire, et pour d’autres, elle est facultative. Pour plus de détails sur les analyses obliga-
Annexe technique « AED – 
toires à l’étape Étude des solutions, on peut consulter l’annexe technique « AED – Analyses Analyses économiques et
économiques et outils d’aide à la décision », ainsi que le document Orientation ministé- outils d’aide à la décision »
rielle sur le choix des types de chaussées, accessibles sur le site Web du Ministère. L’unité Orientation ministérielle sur le
administrative responsable des analyses économiques peut aussi être consultée à ce sujet. choix des types de chaussées

Le formulaire V-1314 « Liste de critères à considérer pour l’analyse multicritère » présente Formulaire V-1314 « Liste de
une liste non exhaustive des critères pouvant être pris en compte. Il est accessible sur critères à considérer pour
l’analyse multicritère »
le site intranet du Ministère et sur le site Web des Publications du Québec. Pour plus de
détails sur l’analyse multicritère, on peut consulter l’annexe technique « AED – Analyses
économiques et outils d’aide à la décision », ainsi que le document Orientation ministérielle
sur le choix des types de chaussées, accessibles sur le site Web du Ministère.

4.2.3.1 Estimation des coûts du projet


À l’étape Étude des solutions, l’estimation du budget du futur projet se fonde sur un
historique des coûts d’ouvrages comparables pour la construction de routes et d’ouvrages
d’art. C’est une estimation de très haut niveau comme on ne connaît pas encore la solution
retenue qui permet de caractériser si le projet sera sous les 5 millions de dollars,
au-dessus des 5 millions ou au-dessus des 100 millions. Généralement, on se réfère aux
coûts de projets similaires et aux relations statistiques entre les données historiques
et d’autres paramètres tels que la superficie de construction en mètres carrés, la longueur
de l’intervention, etc.

Des ajustements sont apportés en fonction des particularités du projet à l’étude, notamment
en considérant les contraintes techniques, environnementales et spécifiques, ainsi que les
facteurs économiques pouvant influencer le coût de réalisation du projet. À cette étape,
l’estimation du budget est sommaire et de haut niveau, et permet la réalisation d’une
analyse comparative des solutions envisagées ainsi que la sélection de la solution qui
répond le plus efficacement possible aux besoins qui ont été définis.

Dans l’établissement du coût de construction, il est important d’inclure une contingence


afin de tenir compte des variations possibles des quantités et des prix selon l’évolution
des connaissances du projet. La contingence est une provision monétaire s’ajoutant à

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.17
R é f é r e n c e

l’estimation des coûts d’un projet pour absorber les impacts d’une variation de quantités


ou de prix unitaires. Habituellement, cette contingence est plus importante en début de
projet et elle est ajustée selon l’évolution des connaissances.

Bien que le coût des travaux de construction représente habituellement la majeure partie
du coût de réalisation d’un projet routier, l’établissement du coût global du projet demande
aussi d’évaluer le coût des activités connexes, comme les honoraires professionnels, les
frais d’acquisition immobilière et de déplacement des équipements de services publics.
On doit aussi évaluer une réserve de risques établie suivant l’analyse de risques. Dans
l’évaluation de cette réserve de risques, il est important d’éviter toute redondance avec
les éléments couverts par l’établissement de la contingence.

Finalement, afin de tenir compte de la durée projetée d’un projet, une réserve pour
l’inflation doit être établie. Celle-ci est une évaluation de l’augmentation projetée des
prix des biens et services durant le cycle de vie du projet.

4.2.4 Axe des orientations gouvernementales et des enjeux de la société québécoise

L’analyse des solutions suivant l’axe du développement durable couvre notamment la


mobilité durable et l’aménagement du territoire, ainsi que la considération de l’égalité
entre les femmes et les hommes dans l’analyse des solutions envisagées, si l’analyse
différenciée selon les sexes (ADS) est appliquée au projet.

4.2.4.1 Aménagement du territoire et mobilité durable


La prise en compte de l’aménagement du territoire et de la mobilité durable à l’étape
Étude des solutions vise les objectifs suivants :

‚‚ évaluer quelles sont les solutions à retenir au regard de l’aménagement du territoire


(plans métropolitains d’aménagement et de développement, schémas d’aména-
gement, plans d’urbanisme, plans particuliers d’urbanisme, etc.);
‚‚ évaluer quelles autorisations doivent être obtenues pour la solution retenue (obtention
des avis de conformité, production des avis d’intervention). Ces autorisations
devront être éventuellement obtenues à la phase Conception.

L’évaluation des solutions en regard de l’aménagement du territoire s’effectue en suivant


les étapes suivantes :

‚‚ déterminer, à l’échelle de la zone d’étude prédéfinie, l’occupation du sol actuelle


et prévisible, la densité d’occupation, les plans d’urbanisme et des plans d’uti-
lisation du sol et de zonage des secteurs limitrophes au projet, les projets de
développement immobilier annoncés ou potentiels, les mesures particulières et
réglementaires relatives à la gestion du développement en bordure du réseau
routier supérieur (nombre et localisation des accès, marge de recul, etc.), les modes
de transport des personnes (actif, collectif, récréatif) et des marchandises (réseau
de camionnage), les contraintes naturelles et anthropiques;
‚‚ analyser l’incidence sur les déplacements (dont la circulation et la sécurité) des
projets de développement structurants anticipés;
‚‚ analyser les effets des solutions sur la gestion de l’urbanisation et les effets des
dispositions d’aménagement du territoire sur les solutions (évolution des débits de
circulation pour chaque mode de transport, conflits potentiels entre les usagers,
choix modaux, augmentation du nombre d’accès et d’intersections, diminution

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.18 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

des marges de recul, distances à parcourir selon les modes de transport, effets de


barrière, continuité de la trame urbaine, accès aux commerces locaux, valorisation
des transports actifs, nuisances aux riverains);
‚‚ proposer des mesures d’intégration visant l’atteinte d’une mobilité durable (acqui-
sition de servitudes de non-accès, voies de service, implantation d’un terre-plein
central, localisation des intersections, gestion des mouvements aux intersections,
remise aux normes des accès existants, aménagements pour les piétons et les
cyclistes dans l’emprise ou en dehors de l’emprise, réduction des îlots de chaleur,
mesures préférentielles et aménagements spécifiques pour le transport collectif,
traitement des VHR, etc.).

Par ailleurs, les actions suivantes sont requises à la suite de l’acceptation du projet par
le milieu :

‚‚ l’obtention des avis de conformité;


‚‚ la production des avis d’intervention.

4.2.4.2 Égalité entre les femmes et les hommes


Si les responsables ont choisi d’appliquer l’ADS de façon volontaire, l’analyse des solutions
envisagées doit alors démontrer comment celles-ci peuvent répondre aux réalités et aux
besoins différenciés entre les femmes et les hommes, ou comment elles peuvent entraîner
des inégalités. Par exemple, le sentiment de sécurité accru par l’ajout d’éclairage dans une
aire de stationnement (réalité soulevée par des femmes lors de consultations) pourrait
être inscrit dans les avantages des solutions qui retiennent une intervention en ce sens.

4.3 Analyse comparative des solutions

L’analyse comparative des solutions consiste à comparer les résultats de l’analyse de chaque
solution. Elle est réalisée par l’équipe de l’étude des solutions. L’analyse comparative est
donc un outil qui permettra d’appuyer la sélection de la solution la plus prometteuse et
ayant le moins de répercussions sur le cadre environnemental. Elle intègre donc les quatre
axes de l’analyse présentés à la section 4.2 Analyse des solutions.

Le tableau 1 montre l’exemple d’une grille d’analyse comparative des solutions.

Tableau 1 – Exemple de grille d’analyse comparative des solutions

Paramètres Solution 1 Solution 2 Solution X

Paramètres axés sur l’environnement


et le développement durable
climat sonore
pollution air, eau, sol
paysage
transports collectifs
autres

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.19
R é f é r e n c e

Tableau 1 – Exemple de grille d’analyse comparative des solutions (suite et fin)


Paramètres Solution 1 Solution 2 Solution X

Paramètres techniques
circulation
géométrie
sécurité
hydraulique
ouvrages d’art/structures
autres
Paramètres axés sur les orientations
gouvernementales et les enjeux de
la société québécoise
mobilité durable
aménagement du territoire
égalité entre les femmes et
les hommes
Paramètres économiques
Estimation des coûts des activités
connexes :
‚‚ honoraires professionnels
‚‚ activités immobilières
‚‚ déplacement des services
publics
Estimation des coûts des travaux
réserve pour risques
réserve pour inflation
Pour les projets de 5 M $ et plus
(exigences du comité de décision
de projets de 5 M $ et plus)
analyse multicritère
analyse avantages-coûts
analyse des coûts globaux
(chaussées et structures)

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.20 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Une pondération des différents paramètres peut être mise au point pour faire ressortir


les résultats lorsque l’écart entre les différentes solutions est minime. Par exemple, un
ou plusieurs symboles « + » peuvent être inscrits dans une case pour symboliser un effet
positif de la solution sur le paramètre, tandis qu’un ou plusieurs symboles « - » peuvent
symboliser un effet négatif de la solution sur le paramètre.

Les solutions sont ensuite classées par ordre décroissant d’aptitude à résoudre les pro-
blèmes en fonction des objectifs visés. Cette approche peut faciliter l’élaboration des
recommandations du rapport de l’étude des solutions.

Une étude économique devrait compléter cette analyse. À cet effet, on peut se référer Guide de l’analyse avantages-
notamment au Guide de l’analyse avantages-coûts des projets publics en transport routier, coûts des projets publics en
disponible sur le site Web du Ministère. L’unité administrative responsable des analyses transport routier
économiques peut aussi être consultée à ce sujet.

4.4 Rapport préliminaire de l’étude des solutions

Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions voit à la


rédaction du rapport préliminaire de l’étude des solutions, qui servira pendant la réunion
du comité de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale menant
au choix de la solution. Ce rapport fournit aux autorités toute l’information nécessaire
à une prise de décision éclairée concernant le choix de la solution et la pertinence de
consulter le milieu.

4.4.1 Contenu du rapport pour les projets de routes

Ce rapport comprend au moins les éléments suivants :

‚‚ Résumé :
-- la description du mandat;
-- les faits saillants de la problématique;
-- les solutions analysées;
-- la conclusion;
-- les recommandations.

‚‚ Introduction :
-- un bref rappel de la problématique soulevée par le rapport de l’étude des
besoins;
-- le mandat (nature et objectif de l’étude des solutions);
-- la délimitation du territoire à l’étude;
-- les caractéristiques générales du milieu et du réseau routier (avec prospective);
-- la présentation du contenu du rapport.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.21
R é f é r e n c e

‚‚ Démonstration :


-- l’énoncé des solutions retenues et leur description pour analyse;
-- l’analyse de chacune des solutions sous les aspects technique, économique,
de développement durable et environnemental;
-- la comparaison des solutions et l’analyse de la performance de chacune d’elles
avec les avantages et les inconvénients.

‚‚ Conclusion et recommandations :
-- la présentation des solutions par ordre d’importance avec les avantages et les
inconvénients ainsi que les coûts;
-- les arguments en faveur de la solution la plus appropriée;
-- les recommandations;
-- les propositions d’un programme de travail présentant le calendrier d’exécution
des interventions ou solutions envisagées.

4.4.2 Contenu du rapport pour les projets d’ouvrages d’art

La table des matières3 qui est proposée ici pour le rapport préliminaire de l’étude des
solutions d’un projet d’ouvrage d’art est une liste non exhaustive et un ordonnancement
de ce qui est applicable couramment pour ce type de projet. Les sujets de cette table des
matières doivent donc être couverts de façon suffisamment élaborée dans le rapport de
l’étude des solutions et dans celui de l’étude d’opportunité, et doivent être résumés lors
de la présentation devant les comités de gouvernance requis.

‚‚ Chapitre 1 – Inventaire de la structure :


-- localisation : route, obstacle, municipalité, direction générale territoriale, etc.;
-- géométrie : longueur et largeur du pont, nombre de travées, nombre de voies,
etc.;
-- caractéristiques particulières de la structure : valeur patrimoniale, travée
mobile, etc.;
-- affichage en place.

‚‚ Chapitre 2 – Problématique et objectifs du projet :


-- description brève de la problématique et des objectifs : état, fonctionnalité.

‚‚ Chapitre 3 – Historique de la structure :


-- bref historique présentant les principales interventions sur la structure.

‚‚ Chapitre 4 – État de la structure :


-- résumé de l’état de la structure basé sur l’inspection générale et sur d’autres
types d’inspection s’il y a lieu (inspection sous-marine, etc.).

3. Unité administrative responsable du suivi des projets routiers, en collaboration avec l’unité administrative
responsable des structures.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.22 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

‚‚ Chapitre 5 – Expertises supplémentaires :


-- résumé des expertises supplémentaires (carottage, relevé de potentiel, étude
hydraulique, étude géotechnique, toute autre expertise pertinente).

‚‚ Chapitre 6 – Évaluation de la capacité portante et avis de l’unité administrative


centrale du Ministère responsable des structures :
-- résumé des résultats de l’évaluation de la capacité portante;
-- résumé des avis et recommandations de l’unité administrative responsable
des structures.

‚‚ Chapitre 7 – Solutions à l’étude et analyse financière :


-- option de référence – statu quo;
-- option – réparation ou renforcement ou remplacement partiel selon les besoins;
-- option – remplacement complet (si cette option est pertinente).

‚‚ Chapitre 8 – Conclusion et recommandations de la direction


générale territoriale :
-- option privilégiée et recommandée par la direction générale territoriale.

‚‚ Annexes :
-- fiche d’inventaire abrégée;
-- rapport d’inspection générale;
-- analyse financière des différentes options à l’étude.

4.4.3 Rencontre technique : sélection de la solution

Une rencontre technique est organisée par le gérant de projet ou le chargé d’activités
responsable de l’étude des solutions afin de sélectionner la solution à recommander. Au
cours de cette rencontre, les recommandations du rapport sont soumises aux participants
pour discussion et approbation. Les chargés d’activités responsables des spécialités tech-
niques (y compris la conception) doivent participer à cette rencontre, les gestionnaires de
la direction générale territoriale si nécessaire peuvent y participer. Dans le cas de projets
complexes ou particulièrement sensibles (en ce qui a trait à l’acceptabilité sociale, etc.), les
gestionnaires de la direction générale, y compris le directeur général territorial, devraient
y participer.

Le rapport préliminaire de l’étude des solutions est transmis aux participants pour qu’ils
puissent en prendre connaissance au préalable.

Durant la rencontre, le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude


des solutions résume le rapport préliminaire de l’étude des solutions et décrit les points
déterminants de la charte de projet. Ainsi, il fait un résumé de l’analyse de la situation
existante et des principales données de base qui ont été recueillies. Il présente les solutions
étudiées et les résultats de l’analyse comparative. Avant de procéder à la recommandation
de la solution privilégiée, les participants formulent des commentaires et posent des ques-
tions sur le rapport préliminaire de l’étude des solutions présenté par le gérant de projet.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.23
R é f é r e n c e

Les directeurs peuvent demander au gérant de projet ou au chargé d’activités responsable


de l’étude des solutions de proposer d’autres solutions ou de modifier certains aspects
techniques des solutions étudiées.

Les participants à la rencontre choisissent ensuite la solution qu’ils vont recommander de


développer à l’étape Avant-projet préliminaire. Durant la réunion technique, la formulation
des recommandations doit faire consensus. Les arguments qui ont incité les chargés
d’activités à choisir une solution plutôt qu’une autre doivent être mis en évidence. Les
recommandations porteront sur la solution à retenir, les mesures d’intervention spécifiques
et les mesures complémentaires à court, moyen et long terme. Les membres de l’équipe
dressent ensuite la liste des parties prenantes externes auxquelles sera présentée la solution
retenue. Un compte rendu de réunion est rédigé pour confirmer les discussions, les conclu-
sions et les décisions. Il comportera également la liste des points à vérifier ou à compléter.

4.4.4 Dépôt du rapport préliminaire de l’étude des solutions

Le rapport préliminaire de l’étude des solutions est ensuite remis aux gestionnaires de
la direction afin qu’ils le commentent et qu’ils procèdent à la consultation des parties
prenantes externes, le cas échéant.

À la suite de cette consultation, si aucune correction n’est demandée, le gérant de projet


ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions s’assure de la production du
rapport définitif de l’étude des solutions. Cependant, si des modifications sont nécessaires
à la suite des commentaires formulés lors de la consultation, il y a lieu de les analyser afin
de les intégrer au rapport définitif de l’étude des solutions.

La consultation des parties prenantes externes est discutée plus en détail à la section
4.5 Réalisation de la consultation des parties prenantes externes.

Si des interventions immédiates sont nécessaires, un plan de travail préliminaire doit


être soumis aux gestionnaires au moment du dépôt du rapport préliminaire de l’étude
des solutions.

4.5 Réalisation de la consultation des parties prenantes externes

La consultation des parties prenantes externes peut avoir débuté à l’étape Étude des
besoins et se poursuivre à l’étape Étude des solutions. Dans ce cas, la consultation des
parties prenantes externes a pour objet d’obtenir le point de vue du milieu sur la solution
retenue et de bonifier le projet, le cas échéant. Il est recommandé que le gérant de projet
ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions soit présent aux consultations,
afin de consigner tous les commentaires émis.

Les gestionnaires informent l’équipe de l’étude des solutions si la solution proposée doit
être présentée à la municipalité ou à la MRC. Selon l’ampleur et la complexité du projet,
il peut être nécessaire d’étendre la consultation à d’autres intervenants du milieu dont
les commentaires et suggestions permettront de mieux adapter la solution proposée aux
besoins du milieu et, par conséquent, d’en assurer la viabilité et l’acceptabilité sociale.

Lorsque la solution proposée est acceptée par la municipalité ou la MRC, la résolution


municipale confirmant cet accord constitue l’acceptation finale. Les autres intervenants
du milieu doivent également confirmer leur approbation.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.24 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Dans le cas où la solution proposée n’est pas acceptée par le milieu ou fait l’objet de


demandes de modifications ou d’ajouts importants, l’équipe de l’étude des solutions évalue
les répercussions sur la solution, les coûts additionnels ainsi que les avantages et les incon-
vénients associés aux changements. Une rencontre avec les gestionnaires de la direction
générale territoriale est alors nécessaire pour présenter les incidences des demandes faites
sur la solution. À la suite de cette rencontre, des orientations sont données au gérant de
projet pour la poursuite du dossier et une réponse est transmise à la municipalité ou à la
MRC ainsi qu’aux autres intervenants du milieu. Enfin, l’accord du milieu est confirmé par
voie de résolution, pour ce qui est de la municipalité ou de la MRC, et par écrit pour les
autres intervenants. Ces documents sont ajoutés au rapport préliminaire de l’étude des
solutions, afin de produire la version finale du rapport de l’étude des solutions soumis
pour approbation et autorisation.

Pour plus de détails sur la consultation des parties prenantes externes, on peut consulter Annexe technique
« COM  –  Communication »
l’annexe technique « COM – Communication ».

4.6 Début du suivi obligatoire du projet par un gérant de projet

À la suite du dépôt du rapport de l’étude des solutions, l’unité administrative doit obliga-
toirement, si ce n’est déjà fait, désigner un gérant de projet pour les projets de 5 millions
de dollars (4 millions pour les structures) et plus.

4.7 Élaboration du plan de gestion de projet

Le gérant de projet élabore le plan de gestion de projet en fonction des changements


pouvant avoir été apportés au projet et des décisions prises par le comité de décision et de
points de contrôle de la direction générale territoriale, depuis le point de contrôle 0 (PC-0).
Le plan de gestion de projet permet d’avoir toute l’information requise pour la gestion
du projet. Le plan de gestion de projet est composé des différents plans développés
pour chacun des domaines de gestion de projet et inclut les livrables obligatoires requis
pour gérer en mode GPR : un gérant de projet nommé, la charte de projet, l’énoncé de
contenu, l’atelier d’analyse de risques, une planification et un suivi de l’échéancier dans
le système GPR.

Sans s’y limiter, le plan de gestion de projet doit contenir les éléments suivants :

‚‚ la charte de projet (sections 1 et 2);


‚‚ l’énoncé de contenu;
‚‚ la structure de découpage (SDP);
‚‚ l’élaboration de la planification du projet dans le système GPR (échéancier);
‚‚ le budget du projet;
‚‚ le registre des risques découlant de la planification de la gestion des risques;
‚‚ le tableau des responsabilités ou le partage des responsabilités;
‚‚ les registres des changements et des points de suivis;
‚‚ la fiche synthèse du point de contrôle réalisé PC-0.

Pour plus de détails sur le plan de gestion de projet, on peut consulter le chapitre Introduc- Guide de gestion
tion du présent guide, ou encore le Guide de gestion des projets routiers, disponible sur le des projets routiers

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.25
R é f é r e n c e

site intranet et le site Web du Ministère. Il est également possible de prendre contact avec


l’unité administrative centrale du Ministère responsable de la gestion des projets routiers.
Certains de ces livrables sont requis par le comité de décision des projets de 5 millions de
dollars et plus et par les autres comités de gouvernance des grands projets.

À partir de ce moment, tous les livrables de gestion de projet devront être déposés offi-
Système de gestion intégrée ciellement dans le système de gestion intégrée des documents Livelink en version « .pdf »
des documents Livelink et mis à jour à chaque point de contrôle.

4.7.1 Élaboration de la deuxième section de la charte de projet

La première section de la charte de projet doit normalement avoir été rédigée et signée à
l’étape Étude des besoins. Le gérant de projet doit remplir la section 2 de la charte. Une
fois remplie, chacune des sections doit être signée par les gestionnaires. Les formulaires
V-1321 « Charte de projet » ou V-1329 « Grands projets – Charte de projet » doivent être
Formulaires V-1321 « Charte
de projet » et V-1329 « Grands utilisés à cette fin. Ils sont accessibles sur le site intranet du Ministère et sur le site Web
projets – Charte de projet » des Publications du Québec.

Une fois rédigée et signée, la charte sert de référence pour confirmer que tous les para-
mètres de départ du projet ont été respectés. Si toutefois le projet change de façon
significative en cours de route, une nouvelle version de la charte doit alors être produite
et les explications concernant ce changement doivent être fournies. Au besoin, l’unité
Guide de gestion administrative responsable de la méthodologie en gestion de projet et du Guide de gestion
des projets routiers des projets routiers pourra être consultée.

4.7.2 Élaboration de l’énoncé de contenu

L’énoncé de contenu contient les références du projet et constitue le véhicule pour expliquer
les changements ou les décisions prises tout au long du projet.

L’énoncé de contenu devra servir comme outil de suivi de la réalisation du projet. La date
du premier énoncé de contenu devra être toujours indiquée et ne jamais disparaître. La
date de mise à jour devra apparaître ainsi que la date d’approbation de l’énoncé, et ce, à
chaque point de contrôle. L’échéancier du projet continuera d’être planifié et suivi dans le
système GPR. Minimalement les dates de chacun des points de contrôle seront planifiées
et les livrables pour l’étape en cours seront planifiés et suivis.

Formulaires V-1322 L’énoncé de contenu doit être mis à jour régulièrement, selon le fil des événements. Les
« Énoncé de contenu » et formulaires V-1322 « Énoncé de contenu » et V-1330 « Grands projets – Énoncé de contenu »
V-1330 « Grands projets – 
Énoncé de contenu »
doivent être utilisés à cette fin. Ils sont accessibles sur le site intranet du Ministère et sur
le site Web des Publications du Québec.

4.7.3 Gestion des risques

Un risque est un événement ou une condition possible dont la concrétisation aurait un


effet positif ou négatif sur les objectifs du projet en ce qui a trait aux coûts, aux délais, au
contenu et à la qualité. La planification de la gestion des risques favorise une approche
proactive, et c’est pourquoi elle fait partie intégrante de la gestion des projets routiers. En
effet, les risques identifiés et la réserve afférente peuvent être des facteurs discriminants
dans le choix de la solution.

Le suivi de la gestion des risques est un processus continu tout au long de la réalisation
d’un projet routier. Elle débute à l’étape Étude des solutions, par un atelier de gestion des

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.26 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

risques auquel participe toute l’équipe de l’étude des solutions. Un registre des risques est


ensuite produit à la fin de cet atelier. Ce registre contient les risques identifiés et analysés
(probabilité d’occurrence et répercussions) avant et après la mise en place d’un plan de
réponses aux risques, pour chaque risque indiqué, et le nom d’un responsable est attribué
pour faire le suivi et le contrôle. Ce registre devra être suivi par le gérant de projet et par
les responsables des risques désignés. La réserve pour risques est également quantifiée,
permettant ainsi d’établir un montant global suffisant pour faire face aux risques, en
tenant compte des mesures d’atténuation appliquées à ceux-ci.

À l’étape Étude des solutions, il est obligatoire, pour tous les projets de 5 millions de dollars
et plus (4 millions et plus pour les projets de structures), de procéder à une analyse de
risques pour chacune des solutions envisagées en tenant un atelier de gestion des risques.
L’ensemble de l’équipe de l’étude des solutions de même que les gestionnaires doivent
participer à cet atelier.

Pour les projets de moindre envergure (5 millions et moins), il est toutefois recommandé
d’appliquer l’analyse de risques lorsque le projet présente des éléments générateurs de
complexité (acquisition, archéologie, milieux humides, aléas naturels et anthropiques, Annexe technique
isolement d’une communauté [consulter l’annexe technique « SCI – Sécurité civile » à ce « SCI – Sécurité civile »
sujet], etc.).

La planification de la gestion des risques doit être faite à la fin de l’étape Étude
des solutions, avant le point de contrôle PC-1, et elle est obligatoire pour le
comité de décision des projets de 5 millions de dollars et plus.

Pour plus d’information sur les bonnes pratiques et méthodes utilisées en gestion des Guide méthodologique – 
risques au Ministère, on peut consulter le Guide méthodologique – Conduite d’une gestion Conduite d’une gestion de
risques de projets routiers
de risques de projets routiers, accessible sur le site intranet du Ministère, ou se référer à
l’unité responsable de la méthodologie de gestion des risques.

4.8 Rapport final de l’étude des solutions

À la suite de la réception des commentaires des gestionnaires sur le rapport préliminaire,


le rapport final de l’étude des solutions est complété par l’équipe de l’étude des solutions.
Le gérant de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions s’assure
que les recommandations et les modifications apportées par les parties prenantes externes
ont été prises en compte lors de l’élaboration du rapport final.

Un document synthèse doit être produit, qui constitue le sommaire de gestion. La


description du mandat, les faits saillants de la problématique, les solutions examinées,
la conclusion et les recommandations sont synthétisés dans ce document.

4.8.1 Réalisation du plan de travail préliminaire

L’équipe doit proposer les grandes lignes de ce qui devra être réalisé à la prochaine
étape (Avant-projet préliminaire) et assurer la production des livrables indiqués dans le
cheminement ministériel de réalisation de projets routiers. Entre autres, il faudra préciser
la zone topographique afin de lancer rapidement la prise des photographies aériennes et
la réalisation du plan topographique. Le plan de travail préliminaire de l’étape Avant-projet
préliminaire doit être présenté dans le rapport de l’étude des solutions.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 4.27
R é f é r e n c e

4.9 Rapport final de l’étude d’opportunité


Lorsqu’un certificat d’autorisation est requis en vertu de l’article 31.1 de la LQE4, le gérant
de projet ou le chargé d’activités responsable de l’étude des solutions doit produire le
rapport de l’étude d’opportunité, lequel consiste en l’intégration des rapports finaux de
l’étude des besoins et de l’étude des solutions. Lorsque ce certificat d’autorisation n’est
pas nécessaire, la rédaction de ce rapport peut être omise à la demande des gestionnaires.

Le rapport de l’étude d’opportunité est généralement le document qui synthétise les deux
rapports le rapport final de l’étude des besoins et le rapport final de l’étude des solutions.

4. Art. 31.1. de la LQE : « Nul ne peut entreprendre une construction, un ouvrage, une activité ou une exploitation
ou exécuter des travaux suivant un plan ou un programme, dans les cas prévus par règlement du gouver
nement, sans suivre la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement prévue dans la
présente section et obtenir un certificat d’autorisation du gouvernement. »

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
4.28 Guide de préparation des projets routiers
5. FERMETURE DE L’ÉTAPE ÉTUDE DES SOLUTIONS (PC-1) R é f é r e n c e

L’objectif du processus Fermeture du projet consiste à s’assurer que l’ensemble des


livrables planifiés ont été réalisés, et d’obtenir l’autorisation de poursuivre le projet aux
étapes subséquentes. Les principales activités de fermeture sont présentées dans les
sections suivantes.

5.1 Confirmation des coûts du projet

Le gérant de projet s’assure de l’inscription des données concernant la planification du


projet dans les systèmes PPS et GPR du Ministère, si ce n’est pas déjà fait. Dans le cas où
le projet était déjà inscrit dans PPS lors du PC-0, les données relatives au projet qui ont été
saisies doivent être validées au PC-1. Cette validation permet, le cas échéant, d’apporter
des modifications concernant les éléments suivants :

‚‚ la description des infrastructures visées;


‚‚ la description de la localisation;
‚‚ l’axe d’intervention;
‚‚ l’intervention principale et les interventions secondaires, s’il y a lieu;
‚‚ l’identification des localisations (sous-routes, structures et ponceaux);
‚‚ la répartition des coûts entre les localisations (en pourcentage);
‚‚ la stratégie de réalisation des composantes (répartition des montants estimés
dans le temps et entre les activités connexes [AC]), les travaux [TR], les mesures
d’atténuation des risques, les contingences, la réserve pour risques et la réserve
pour inflation).

Si les activités connexes débutent durant l’année en cours, un « avis de modification » doit
être produit pour programmer cette composante, selon la disponibilité budgétaire. Si les
activités connexes doivent s’amorcer au cours d’une année ultérieure, une priorité doit
être attribuée au projet. La composante sera alors approuvée en temps et lieu au début
de l’année financière concernée.

Si un numéro de projet n’a pas déjà été attribué à l‘étape Étude des besoins, il l’est
généralement à l‘étape Étude des solutions. Un numéro de projet est attribué par
l’intermédiaire du module Registre du système SFP. Cependant, les coûts externes
ne sont pas programmables et ne doivent pas être inclus dans le système PPS. Le
budget provient de la direction générale territoriale. À partir du PC-1, les coûts de projet
deviennent capitalisables.

Pour plus de détails sur la planification, la programmation et le suivi des projets d’infra- Manuel de programmation – 
structures routières, on peut consulter le Manuel de programmation – Volet routier, Volet routier
disponible sur le site intranet du Ministère.

5.2 Présentation de la solution retenue aux comités de gouvernance

5.2.1 Comité de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale


Lorsque le rapport final de l’étude des solutions est achevé, le gérant de projet demande
à inscrire son projet à l’ordre du jour du comité de décision et de points de contrôle de la
direction générale territoriale. La convocation et l’ordre du jour devraient être faits selon
les procédures prévues à la direction générale territoriale.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 5.1
R é f é r e n c e

En plus de gestionnaires de la direction générale territoriale, le gérant de projet participe


à cette réunion. Les chargés d’activités et les coordonnateurs des modules engagés dans
la réalisation des études et des avis sectoriels peuvent également y être convoqués, et ce,
à la discrétion des gestionnaires.

Le gérant de projet présente le rapport final de l’étude des solutions à la réunion du comité
de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale.

Cette présentation permet d’approuver le rapport final de l’étude des solutions, les recom-
mandations de celle-ci et la poursuite vers l’étape Avant-projet préliminaire et le plan de
travail préliminaire. Elle confirme également les points suivants :

‚‚ le choix de la solution à mettre en œuvre et la justification de ce choix;


‚‚ les domaines d’expertise requis;
‚‚ les coûts estimés du projet;
‚‚ les ressources humaines affectées à la poursuite du projet et celles qui feront
partie de l’équipe de l’étude des solutions;
‚‚ les mandats à octroyer à des prestataires de services, si nécessaire;
‚‚ les contraintes de délais, de coûts ou autres (archéologie, géotechnique, etc.);
‚‚ la consultation des parties prenantes externes;
‚‚ la consultation des Autochtones, le cas échéant.

Formulaire V-1316 « Fiche Un compte rendu de la réunion est rédigé pour confirmer les discussions, les conclusions
synthèse du point de contrôle » et les décisions. Le formulaire V-1316 « Fiche synthèse du point de contrôle » doit être
utilisé à cette fin. Toutes les décisions prises lors du PC-1 doivent être consignées dans
ce formulaire et celui-ci doit être signé par le gérant de projet, le ou les directeurs et le
directeur général territorial.

5.2.1.1 Fusion des deux étapes de la phase Conception


Dans certains cas particuliers, l’envergure et le type de projet peuvent permettre de
fusionner les points de contrôle des prochaines étapes Avant projet préliminaire et Avant
projet définitif, soit les points de contrôle 2 et 3 (PC-2 et PC-3). Il s’agit le plus souvent du
cas où un seul scénario de tracé et de profils est envisageable. Dans ce cas, la possibilité
de fusionner les deux étapes de la phase Conception est évaluée durant la réunion du
PC-1. Si l’on choisit de les fusionner, le processus d’analyse propre à chacune d’elles doit
être conservé et tous les livrables requis doivent être réalisés. Des points de validation
doivent également encadrer cette démarche simplifiée, laquelle demeure assujettie à une
présentation aux intervenants du milieu.

Formulaires V-1316 « Fiche Les gestionnaires doivent autoriser la fusion des deux points de contrôle de la phase
synthèse du point de contrôle » Conception, et le tout doit être consigné dans l’énoncé de contenu, ainsi que dans les
et V-1304 « Grands projets – 
Fiche synthèse du point fiches synthèses des points de contrôle (PC-1, PC-2 et PC-3).
de contrôle »
5.2.2 Comités de gouvernance des projets de 5 M $ et plus

Une présentation aux autres comités de gouvernance requis est effectuée à la suite de la
réunion du comité de décision et de points de contrôle de la direction générale territoriale
pour le PC-1.

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
5.2 Guide de préparation des projets routiers
R é f é r e n c e

Pour les projets de 5 millions de dollars et plus jusqu’à 100 millions, c’est le comité de


décision des projets de 5 millions et plus qui approuve le projet. La présentation doit
contenir la justification de la solution recommandée qui s’appuie sur les résultats de l’étude
des besoins et de l’étude des solutions. Ce comité doit pouvoir apprécier les besoins à
l’origine du projet, les problématiques, mais également la justesse du choix de la solution,
de l’estimation, de l’analyse des risques et de l’échéancier du programme de travail pour
les étapes subséquentes.

La présentation doit être effectuée selon les directives et les modalités en vigueur. Les
gestionnaires confirment le lieu et la date de présentation, de même que le présentateur.

Outre la présentation, des documents sont requis, notamment :

‚‚ le rapport de l’étude d’opportunité, le cas échéant;


‚‚ la charte de projet;
‚‚ la structure de découpage du projet et l’échéancier du système GPR;
‚‚ l’énoncé de contenu;
‚‚ l’estimation des coûts du projet;
‚‚ les résultats de l’analyse avantages-coûts;
‚‚ l’analyse multicritère;
‚‚ l’analyse de risques.

Les documents et la présentation doivent être soumis pour analyse quelques semaines
à l’avance. Ces documents sont validés par des analystes de l’unité administrative du
Ministère responsable des documents à déposer aux comités de gouvernance. Le mandat
de cette unité administrative est d’assurer la conformité des documents et un niveau de
préparation suffisant pour franchir le point de contrôle.

Pour les projets de 100 millions de dollars et plus, différents comités de gouvernance


se prononcent sur une décision administrative quant aux suites à donner au projet, soit
poursuivre à la prochaine étape, préparer le dossier d’opportunité dans le cas des projets
de 100 millions et plus et dans ce cas, déposer les documents au Conseil des ministres qui
décidera d’approuver, de suspendre ou d’annuler le projet. Cette présentation du dossier
d’opportunité sera effectuée autour du PC-2.

Dans le cas des grands projets de 100 millions de dollars et plus, le formulaire V-1304 Formulaire V-1304 « Grands
« Grands projets – Fiche synthèse du point de contrôle » est utilisé et doit être signé par projets – Fiche synthèse du
point de contrôle »
le gérant de projet, le ou les directeurs, le directeur général territorial et le directeur
responsable des grands projets de 100 millions et plus.

La gouvernance des projets sera différente selon l’envergure du projet (inférieur


à 5 M $, entre 5 M $ et 100 M $ ou plus de 100 M $).

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Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
Guide de préparation des projets routiers 5.3
R é f é r e n c e

5.3 Fermeture des contrats de services professionnels


Si des mandats de services professionnels ont été attribués, il faut clore les contrats s’ils
sont terminés, faire le bilan des coûts, et le chargé d’activités responsable du mandat doit
Directive DI-15-023
« Évaluation du rendement
effectuer une évaluation du rendement du prestataire de services selon les modalités de la
en contrats de construction directive DI-15-023 « Évaluation du rendement en contrats de construction et de services »,
et de services » accessible sur l’Espace administratif de l’intranet du Ministère.

5.4 Classement des livrables

Les livrables de gestion de projet sont classés par le gérant de projet et les livrables
techniques le sont par les chargés d’activités. Toutefois, le gérant de projet doit s’assurer
que les livrables techniques et ceux de gestion de projet produits à cette étape sont
complets, approuvés et classés conformément à la gestion intégrée des documents de
GID PCR : Gestion intégrée
projets et de contrats routiers (GID PCR) et à la gestion intégrée des documents pour les
des documents de projets
et de contrats routiers ouvrages d’art (GID OA). À cette fin, le classement est effectué par les chargés d’activités,
GID OA : Gestion intégré
à l’aide des outils de gestion documentaire en vigueur au Ministère. Le gérant de projet
des documents pour les est responsable de mettre à jour la documentation de gestion de projet, en collaboration
ouvrages d’art avec les chargés d’activités.

Guide de classement des


Il existe un guide pour l’utilisation de la GID PCR. Ce document, intitulé Guide de classe-
documents de projets et ment des documents de projets et de contrats routiers, est disponible sur le site intranet
de contrats routiers du Ministère.

5.5 Bilan de l’étape Étude des solutions

Tous les chargés d’activités doivent contribuer à faire un bilan de ce qui a bien été et moins
bien été durant cette étape du projet. Ce bilan d’étape permettra d’ajuster les façons de
faire pour les prochaines étapes et de documenter le bilan final du projet (PC-7).

Le bilan de l’étape peut être effectué dans le cadre d’une rencontre de l’équipe de l’étude
des solutions. Il est important de documenter cette réunion afin de garder en mémoire les
différentes expériences vécues et de faciliter le transfert d’expertise. Ce bilan alimentera
l’évaluation à la fin du projet.

2018 03 30
Introduction et Étude d’opportunité / Étape 1 – Étude des solutions
5.4 Guide de préparation des projets routiers

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