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T POLITIQUE
LA C A D RNATIONALE
E : MINIERE
LA POLITIQUE NATIONALE
PETROLIERE
Aout 2014
SECTEUR MINES
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Aout 2014
Politique minière
INTRODUCTION
Madagascar a entamé depuis la fin des années 90 la réforme du secteur des industries extractives ; cela s’est traduit par un accroissement
des investissements directs étrangers, la découverte de nouveaux gisements miniers et l’augmentation des exportations de minerais. On
constate cependant, que cette évolution n’a jusqu’ici, ni répondu aux attentes de la population en matière de développement durable, ni
sorti le pays de la pauvreté. En outre, le défi posé par la détérioration environnementale oblige l’Etat à trouver un compromis raisonnable
entre une priorité à la croissance économique et la préservation des intérêts de la génération future. De surcroît, on ne peut perdre de vue
la nature « non renouvelable » des ressources minières.
1 – LE CONTEXTE :
A Madagascar, l’exploitation minière relève de deux segments distincts : industriels et artisanaux. Le chaînon des PME étant quasi-
inexistant.
Les investissements industriels assurent l’essentiel de l’exploitation (QMM, AMBATOVY, KRAOMA et de nouvelles grandes mines en
gestation dans leur phase d’étude de faisabilité). Ils sont majoritairement le fait des grandes compagnies étrangères associées ou non à
l’Etat. L’investissement direct étranger (IDE) présente l’avantage d’apporter des capitaux, des technologies et des débouchés
commerciaux, tout en favorisant la création d’emplois directs et indirects ;
Les petites mines et les mines artisanales sont nombreuses à Madagascar. Un million de personnes environ travaillent directement
dans l’artisanat minier, soit par tradition ancestrale soit dans le cadre de « ruées » sur des découvertes nouvelles. Localement, cette
activité peut constituer un complément ou une alternative aux revenus agricoles insuffisants pour la survie temporelle.
Le besoin d’une politique publique d’incitation et de régulation dans le secteur minier se pose avec une acuité particulière. Elle devrait se
traduire par des mesures d’accompagnement telles qu’en matière d’infrastructures de transport, d’énergie, de communication, de sécurité,
de gouvernance financière et institutionnelle. Elle devrait aussi s’appuyer sur le renforcement d es capacités des institutions sectorielles
nationales (officielles et professionnelles), y compris au niveau des structures décentralisées.
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Aout 2014
Politique minière
2 – LA VISION :
Un secteur minier durable, géré dans les règles de l’art constitue une source de rentes pour sortir rapidement de la pauvreté et pour être
partagé avec la génération future, dont :
les retombées contribuent à améliorer les conditions de vie de la population locale et à favoriser la modernisation du tissu industriel ;
les recettes générées seront utilisées d’une manière transparente, équitable et prudente.
Dans cette perspective, la contribution du secteur minier dans le PIB national pourra atteindre le taux de 8% en 2018 et franchir le seuil des
12% en 2019.
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Politique minière
La création d’une société nationale des mines s’inscrit parmi les mesures d’amélioration de la gouvernance du secteur.
D’une part, l’Etat se dotera d’un véhicule moderne de gestion de ses participations telles qu’avec la KRAOMA et QMM, d’autre part les
investisseurs disposeront d’un interlocuteur opérationnel privilégié pour traiter les affaires commerciales, l’Etat se cantonnant dans son rôle de
régulateur.
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Politique minière
Pour que le secteur minier national puisse prétendre à la capacité qu’offre le niveau régional et international, une modernisation du
dispositif légal et fiscal sera entreprise afin notamment, de l’harmoniser avec les recommandations du protocole sur les mines de la SADC
que Madagascar a ratifié et de l’adapter au contexte évolutif du secteur.
Les mesures qui seront prises en compte dans l’actualisation du Code Minier et de ses textes d’application, comprendront :
i) La formalisation d’un mécanisme de distribution et de répartition des rentes collectées entre le niveau central et le niveau local ;
ii) L’application du principe de stabilité fiscale ;
iii) L’uniformisation du cadre légal à travers l’insertion des dispositions de la LGIM (Loi sur les Grands investissements miniers) dans
le Code Minier ;
iv) La définition des rôles respectifs des entités administratives minières pour prendre, notamment, en compte le redéploiement de
compétences dans les services décentralisés, que ce soit en matière de suivi, de contrôle ou d’ application de la loi ;
v) L’adoption d’un modèle de convention standard pour les grands projets ;
vi) La clarification des dispositions en matière d’infractions, de sanctions et de juridictions.
vii) Le mode et les critères d’octroi des permis ainsi que les procédures de suivi et d’évaluation au cours de la phase de recherche
5.3 - LA GESTION EFFICACE DES REVENUS ET DES FLUX MONÉTAIRES DANS LE SECTEUR MINIER.
La composante comprend trois volets essentiels:
i) Renforcement de la mise en œuvre de l’ITIE (EITI).
L’obligation des gouvernements de rendre compte des recettes issues des projets miniers est devenue un grand thème de gouvernance. La
“campagne de publication des paiements effectués » initiée par l’Initiative sur la Transparence dans les Industries Extractives, connu sous
le sigle ITIE, dont Madagascar est membre, constitue une initiative remarquable autant pour promouvoir la transparence dans la gestion
des revenus issus des exploitations minières que pour rassurer les investisseurs. L’Etat, par l’intermédiaire du Ministère chargé des
Ressources Stratégiques, a réaffirmé son plein engagement à participer dans l’initiative ITIE.
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Politique minière
Le renforcement du rôle de la Banque centrale entre aussi dans l’amélioration de la gouvernance monétaire et de la politique
macroéconomique afin de remédier aux phénomènes tels que le « syndrome hollandais », la recherche des rentes et la corruption, l’impact
de l’exploitation des ressources naturelles sur les conflits et les facteurs exogènes tels que l’instabilité des prix des produits de première
nécessité.
Une amélioration des mécanismes d’allocation des parts des recettes minières du gouvernement central aux communautés minières locales
ainsi que la gestion des fonds ainsi alloués s’avèrent cruciales. L’Etat doit veiller à la bonne utilisation des recettes aussi bien celles
reversées aux communautés de même que celles retenues par le gouvernement central.
Un des défis majeurs réside dans la diversification de l’économie pour éviter la création des communautés minières qui dégénèrent en
villes fantômes après l’épuisement des ressources.
Une attention particulière devra être portée :
sur la formation de ces communautés en gestionnaires des recettes
sur le renforcement de leurs capacités de négociation avec les gouvernements et le secteur privé ainsi que leurs capacités à investir
dans d’autres activités économiques et dans les infrastructures utilitaires.
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Politique minière
L'essentiel de la stratégie de renforcement institutionnel de l'administration minière sera centré sur la gestion communale des ressources
minérales.
iv) Mise en place d’une Gestion de proximité en coopération avec les CTD, y compris l’opérationnalisation du recouvrement à la
base des redevances et ristournes pour les Mines Artisanales ainsi que les Petites Mines (MAPM ou ASM).
La dégradation du niveau de vie dans les campagnes a engendré des problèmes sociaux, économiques et environnementaux dans les
ASM, à savoir:
Les ruées non contrôlées d'exploitation ;
Les Impacts négatifs sur l'environnement ;
La faiblesse du recouvrement fiscal ;
Les statistiques erronées.
Les produits extraits ne sont jamais déclarés et empruntent systématiquement des circuits illicite (marché noir). Même les
exploitants formels (titulaires de permis) ne révèlent pratiquement jamais les vrais résultats de leurs activités.
La structuration et la formalisation des filières de pierres précieuses et de l’or devraient permettre de mieux les fiscaliser, afin
qu’elles puissent bénéficier à l’ensemble de la population, en particulier, celles des localités directement concernées. Cette formalisation
permettrait d’obtenir des statistiques fiables et d’améliorer le recouvrement fiscal.
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Politique minière
ii) Création de Centres de formation pilotes pour les Très Petites Entreprises et entreprises individuelles :
Une telle structure va nécessairement favoriser les opportunités d’emplois dans le secteur et l’émergence d’une industrie locale de
transformation.
iv) Création et opérationnalisation d’un fonds de soutien aux artisans et aux jeunes diplômés du secteur minier :
L’exploitation minière à petite échelle ne nécessite que des capitaux modestes, mais les établissements financiers n'ont guère
répondu aux besoins de ce sous-secteur.
Il s’agit de mettre en place des mesures d’incitations ainsi que des mécanismes adaptés aux besoins, afin de faciliter l’accès au
crédit des petits artisans miniers et des jeunes diplômés.
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Politique minière
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SECTEUR
HYDROCARBURES
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Aout 2014
Politique pétrolière
INTRODUCTION
Madagascar est à l’aube de devenir un pays pétrolier. Ces dernières années, des compagnies internationales se sont engagées dans l’exploration
pétrolière, utilisant des techniques de plus en plus poussées et onéreuses, créant de multiples opportunités d’emplois directs et indirects.
La commercialisation de l’huile lourde de Tsimiroro par Madagascar Oil Ltd vient d’être lancée. Bien que l’impact économique national de celle-ci
ne soit pas encore ressenti, elle est bien réelle. C’est donc le premier pont qui relie le secteur pétrolier amont et avec l’aval.
Depuis la privatisation du secteur pétrolier aval, les opérateurs pétroliers ont beaucoup investi dans les activités liées à logistique, au stockage, au
transport et à la distribution. La raffinerie de Toamasina a arrêté de fonctionner en 2004, quelques dépôts ont également fermé.
La contribution du secteur pétrolier aval dans l’économie est importante. Au niveau de l’Etat les recettes pétrolières ont représenté le tiers des
recettes douanières nationales en 2013.
Nonobstant, faute de nouveaux investisseurs, des situations de monopole de fait se sont installées dans certaines activités, telles qu’en
matière d’importation de carburant aviation et de gaz ainsi que dans la logistique pétrolière.
Les activités de recyclage des produits pétroliers ont vu le jour, mais elles ne font pas encore l’objet de régulation.
Jusqu’en 2010 les activités du secteur pétrolier étaient gérées par le Ministère de l’énergie et des mines. La politique de l’énergie adoptée
en 1990, s’est cantonnée à intégrer les hydrocarbures comme composante énergétique sans donner une orientation à terme, ni aborder
l’ensemble de ses impacts économiques.
L’administration des prix à la pompe depuis 2011 a montré les limites de la Loi 2004-003 qui a libéralisé le secteur.
Il est devenu indéniable qu’une réactualisation de la politique pétrolière s’impose. Bien que l’approvisionnement en produits pétroliers
constitue un facteur déterminant de stabilité politique et sociale, l’évolution de la géopolitique et de la géo économie mondiale a accentué
l’importance stratégique des hydrocarbures : mutations politiques dans les pays traditionnellement producteurs de pétrole ; prépondérance des
alliances régionales ; émergence de nouvelles puissances ; raréfaction des gisements pétroliers à forte rentabilité ; redéploiement des marchés ;
tendance haussière du prix du brut avoisinant 120 USD le baril, etc…
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Aout 2014
Politique pétrolière
PARTIE I :
LE SECTEUR AMONT
1.1 - LE CONTEXTE
Le potentiel :
L’intérêt pour le potentiel en Hydrocarbures des bassins sédimentaires malagasy se trouve renforcé par le fait que Madagascar se situe dans la
même province pétrolière que l’Afrique de l’Est où des découvertes importantes de réservoirs ont été faites ces dernières années.
Madagascar dispose de 988 000 km2 de bassin sédimentaire onshore et offshore favorables pour l’exploration des hydrocarbures qui s’étalent
principalement sur la côte nord –est et la côte-ouest. 445 000 km2 ont fait l’objet de travaux de recherche, soit un taux de couverture de 45 %.
En ce qui concerne le pétrole conventionnel, 73 forages d’exploration ont permis de statuer que la densité des puits est actuellement de 1 puit
pour 13 000 km².
La recherche des Hydrocarbures non conventionnelles, quant à elle, se rapporte essentiellement aux huiles lourdes et grés bitumineux. Plus de 600
puits carotte , pour les hydrocarbures non conventionnelles ,ont été forés pour l’évaluation du champ de grès bitumineux de Bemolanga, et dans la
région de Tsimiroro dans le cadre du projet d’exploitation pilote d’huile lourde par injection de vapeur d’eau.
Les réserves géologiques des bassins sédimentaires de l’Ouest contiendraient d'importants gisements inexploités d’Hydrocarbures. L’United States
Geological Surveys estime qu’en moyenne les ressources techniquement récupérables non découvertes dans ces bassins sont de l’ordre de 10,8
milliards de barils de pétrole et 5 milliards de barils de liquides de gaz naturel. A cela s’ajoutent les réserves de 1,7 milliard de barils d’huile lourde
de Tsimiroro, les 2 milliards de barils découlant des grès bitumineux de Bemolanga ainsi que les 83 millions de m3 de réserves de gaz de
Manambolo Ouest.
Le montant des investissements dans l’exploration pétrolier réalisés entre 2004 et 2013 est estimé à 1,5 milliards USD.
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Politique pétrolière
Auparavant, le principe de "premier venu, premier servi" était de rigueur pour l’octroi d’un permis étant donné que le nombre de compagnies
intéressées fût très limité malgré les campagnes de promotion menées par le Gouvernement. Depuis 2004, l’octroi du permis se fait par voie
d’appel d’offres et le principal critère considéré est la compétitivité des offres reçues.
A ce jour, 16 compagnies pétrolières internationales ont conclu 25 Contrats pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures dont:
9 compagnies opérant dans 19 blocs onshore
7 compagnies dans 6 blocs offshore
225 blocs offshore et 4 onshore sont encore libres à l’heure actuelle et feront prochainement l’objet d’une campagne promotionnelle.
Le Cadre légal
Les activités de pétrole et du gaz «Amont» sont régies par la loi pétrolière n° 96-018 du 04 Septembre 1996 et du décret n°97-740 du 23 juin 1997
relatif au règlement portant sur le titre minier d’exploration, d’exploitation et de transport.
Ce cadre légal a été principalement élaboré dans l’objectif de promouvoir l'exploration pétrolière terrestre.
Actuellement, le Gouvernement prépare la promotion des blocs offshores et le modèle de Contrat de partage de production a été révisé.
Le cadre légal en vigueur ne correspond plus au nouveau contexte et pourrait devenir une source de conflits.
Le Cadre institutionnel
Le cadre institutionnel actuel a été mis en place en vue de promouvoir le secteur pétrolier « amont » et d’en faciliter la régulation. Des fonctions
qui ont été dévolues à L’OMNIS.
L’OMNIS agit aujourd’hui en tant qu’organisme technique de régulation (Décret N° 96-1133 du 07 Novembre 1996) et d’autre part comme Société
Nationale à titre transitoire (Loi n° 96-018 du 14 septembre 1996 article 96). Ce cumul de fonctions a été souvent une source d’équivoques lors des
négociations et dans la mise en œuvre des Contrats, puisque l’OMNIS s’érige en "juge et partie".
Pour une meilleure gouvernance du secteur il convient de séparer les fonctions politiques, techniques et régulatrices des fonctions commerciales.
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Politique pétrolière
1.2 – LA VISION
Les ressources du sous-sol terrestre ou marin de notre pays, tel que le pétrole, constituent une des principales richesses susceptibles de nous sortir
de la pauvreté. Ces ressources « non renouvelables » si elles sont bien gérées contribueraient au développement durable de notre pays et
pourraient être partagé avec la génération future.
La Politique Pétrolière Nationale amont sera articulée autour des axes stratégiques suivants :
La restructuration du cadre institutionnel pour assurer une bonne gouvernance et une gestion efficace du secteur;
L’exploitation des ressources pétrolières et gazières dans le cadre d’une politique de développement durable et en adéquation avec
la protection de l’environnement;
La gestion des revenus pétroliers et gaziers aux fins d’un développement socio-économique équilibré sur l’ensemble du territoire ;
La contribution des activités pétrolières au développement socio-économique local dès la période d’exploration ;
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Politique pétrolière
La valorisation des ressources en pétrole et gaz requiert la participation active des compagnies pétrolières internationales disposant
des capacités techniques et financières appropriées ;
Les activités pétrolières et gazières devront être entreprises d’une manière soutenue et transparente.
Elaborer les règlementations appropriées régissant les attributions respectives des institutions publiques intervenant dans le
secteur pétrolier amont ;
Consacrer le rôle de l’OMNIS en tant qu’institution de régulation des activités pétrolières et de gestion du domaine minier ;
Créer une société nationale pétrolière distincte qui sera chargée des aspects commerciaux des activités pétrolières ;
Mettre en place une plateforme d’échange et de rencontre entre les acteurs en vue de développer les partenariats publics-privés.
Objectif 2 : Développer des structures légales et contractuelles garantissant autant les droits et la sécurité des investissements des compagnies
pétrolières que les intérêts de l’Etat.
Actions :
Objectif 3 : Gérer efficacement les revenus qui résultent de l'exploitation des ressources en hydrocarbures.
Actions:
Inventorier et documenter par catégorie les sources de revenus pétroliers et gaziers ;
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Politique pétrolière
Mettre en place un cadre institutionnel pour collecter et gérer les revenus et pour évaluer leurs impacts socio-économiques ;
Renforcer les compétences nationales en matière de fiscalité et de gestion des revenus pétroliers et gaziers ;
Adhérer aux principes des Industries Extractives et à l’Initiative de la Transparence (EITI) ;
Mettre en place un actif pérenne sous forme de fonds des hydrocarbures, dans le but d’épargner les revenus et de provisionner une
source de richesse suivant le principe d'équité intergénérationnelle ;
Prendre en considération les intérêts des collectivités locales et des parties prenantes pendant l’exploitation des ressources de
pétrole et de gaz et au cours des processus de partage des revenus.
.
Objectif 4 : Améliorer la gestion de l'environnement dans les zones sensibles ou protégées, à travers un cadre réglementaire spécifique.
Actions :
Réaliser une Evaluation Environnementale Stratégique préalablement à l’octroi des blocs ;
Répertorier les zones sensibles et les aires protégées concernées par les activités pétrolières amont ;
Déployer les moyens technologiques, matériels et personnels nécessaires pour mener l’évaluation des impacts environnementaux
occasionnés par les activités pétrolières ;
Requérir des compagnies pétrolières et de leurs sous-traitants, la mise en œuvre d’une réglementation interne et des meilleures
pratiques visant à assurer la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité ;
Mettre en place une structure de résolution des cas d’empiètements entre les blocs pétroliers ainsi que les zones sensibles et les
aires protégées ;
Exiger comme étant une obligation environnementale, la remise à l’état initial de tous sites sur lesquels les activités pétrolières et
gazières sont réalisées.
Objectif 5 : Assurer que les projets pétroliers contribuent au développement communal et régional.
Actions:
Identifier, en collaboration avec les responsables locaux, les projets d’intérêt public tels que les infrastructures sociales et planifier
leur mise en œuvre ;
Elaborer une structure réglementaire régissant la responsabilité sociétale des entreprises ;
Définir le mode de collaboration des compagnies pétrolières et des collectivités territoriales décentralisées ;
Etablir un système de communication efficace avec les communautés locales.
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Politique pétrolière
Objectif 6 : Renforcer les connaissances sur le potentiel des ressources pétrolières et gazières nationales en vue d’assurer une production optimale
ainsi qu’une gestion efficiente dudit potentiel.
Actions :
Actualiser régulièrement les connaissances sur le potentiel des ressources pétrolières et gazières ;
Renforcer la banque de données nationales existantes en matière de ressources pétrolières et gazières ;
Veiller à ce que les ressources pétrolières et gazières du pays soient produites avec un rendement optimal.
Identifier les besoins en formation et planifier leur développement à travers les programmes scolaires et universitaires ainsi que les
formations professionnelles;
Elaborer un plan de formation en fonction du développement des activités ;
Mettre en place un système de financement du plan de formation ;
Impliquer systématiquement la société nationale dans les activités pétrolières ;
Promouvoir la participation des entreprises et entrepreneurs nationaux dans l’approvisionnement des marchandises et les
prestations de services du secteur ;
Exiger des compagnies pétrolières et des prestataires de services de contribuer à la formation du personnel national ;
Former le personnel national pour le contrôle et suivi des activités pétrolières et gazières.
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Politique pétrolière
PARTIE 2
SECTEUR PETROLIER AVAL
2.1 - LE CONTEXTE
La privatisation du secteur pétrolier aval s’est traduite par un développement et une modernisation significatifs des activités couvrant les
importations, la logistique, le stockage, le transport et la distribution. En 2013 ,avec un volume de 817 000 m3 pour un montant de 670 millions
USD, les importations de produits pétroliers ont représenté 20% des importations totales du pays.
Les activités du secteur pétrolier aval sont régies par la Loi n°2004-003 portant libéralisation du secteur pétrolier ainsi que ses textes d’application.
Le rôle de régulateur a été confié à l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH). L’approbation des licences et autres autorisations étant du ressort
du Ministère en charge des Hydrocarbures.
L’administration des prix à la pompe initiée par l’Etat en 2011 a montré les limites de la Loi 2004-003 qui a libéralisé le secteur.
2.2 - LA VISION
Une relance économique qui est fonction de notre capacité à assurer un approvisionnement régulier en produits pétroliers de
nos industries comme des consommateurs où qu’ils soient sur l’ensemble du territoire national ce, jusqu’à ce que notre pays
parvienne à l’indépendance énergétique.
L’approvisionnement régulier de l’ensemble du territoire en produits répondant aux normes internationales, si nécessaire à travers une
intervention des structures étatiques;
La mise en cohérence du cadre légal avec l’évolution du contexte national et les mutations de l’industrie internationale ;
Le renforcement des capacités des agents de régulation et de surveillance.
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Politique pétrolière
2.4 - LES PRINCIPES DIRECTEURS :
La Politique Pétrolière aval repose sur les principes suivants :
La libre concurrence, la vérité des prix et l’accès aux infrastructures essentielles comme socle du développement de l’industrie
aval ;
Une gouvernance basée sur la concertation permanente entre l’Etat et les opérateurs ;
La priorité aux solutions permettant d’offrir aux consommateurs et aux industries de toutes les régions, des produits pétroliers les
plus compétitifs en termes de qualité et de coûts ;
Rationaliser les fonctions de régulation de l’industrie pétrolière à travers une restructuration de l’OMH et de l’OMNIS ;
Veiller au principe de libre concurrence et de libre accès aux infrastructures essentielles ainsi qu’à la disponibilité des produits ;
Renforcer les capacités et le rôle de l’organe de régulation, notamment dans le monitoring en matière de HSE et de normes ;
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Politique pétrolière
Mettre en place le Plan National de Sécurité Pétrolière (PNSP) ;
Relocaliser les installations de stockage hors des centres urbains en favorisant la mise en place de zones industrielles ;
Mettre à jour et diffuser les plans d’organisation interne des installations pétrolières ;
Objectif 3 : Offrir aux consommateurs des produits aux normes internationales.
Actions:
Normaliser les spécifications des produits pétroliers : gasoil, essence, lubrifiants, fuel oil ;
Disposer d’un outil de référence (« benchmark »), pour prévenir les flambées des prix du carburant, pour se doter d’un outil de veille
sur la structure des prix et pour se prémunir des marges de distribution abusives. Si nécessaire, les établissements publics
s’impliquent dans l’importation directe de produits pétroliers, parallèlement aux compagnies privées mais toujours dans le respect
des règles de la concurrence.
Mettre en place un fonds de garantie pour favoriser l’importation directe par les établissements de service public ;
Promouvoir des solutions logistiques tendant à réduire les coûts d’approche (ferroviaire, oléoduc…)
Revoir les textes réglementaires en introduisant des dispositions incitatives pour les nouveaux investissements ;
Encourager les investissements directs dans la recherche, l'approvisionnement, le stockage, la distribution et le raffinage;
Mettre en place des programmes de formation spécifiques que ce soit sur le plan national ou international ;
Sensibiliser les Collectivités Territoriales Décentralisées sur les enjeux du secteur pétrolier aval et systématiser leur encadrement.
Objectif 6 : Réduire le fossé de développement entre les différentes régions de l’île.
Actions :
Définir des normes appropriées de stations-services et d’infrastructures pétrolières pour les petites localités ;
Développer le stockage et la distribution des produits pétroliers dans les zones enclavées, si nécessaire par la mise en place de
mesures incitatives spécifiques.
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MINISTERE AUPRES DE LA PRESIDENCE CHARGE DES RESSOURCES STRATEGIQUES
Rue Farafaty Ampandrianomby- Antananarivo-101
www.mprs.gov.mg
Tél . 00 261 34 11 110 99
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