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REALISE PAR :
ENNIYA KHAOULA ET MORTADA IMANE
10 JUILLET 2023
Introduction
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I. Pertinence des stratégies sectorielles
A. Cohérence des objectifs sectoriels :
L'évaluation de la cohérence des objectifs sectoriels avec les besoins du pays constitue un
élément clé pour déterminer l'efficacité des politiques publiques mises en place. En
analysant chaque secteur, il est possible d'évaluer dans quelle mesure les objectifs fixés
répondent aux besoins spécifiques du pays et aux défis auxquels il est confronté. Voici
quelques exemples d'évaluation de la cohérence des objectifs sectoriels au Maroc :
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La détermination des tendances prometteuses dans certains domaines, permet d'identifier
les domaines qui nécessitent une attention particulière et d'ajuster les politiques publiques
en conséquence. Une bonne adéquation entre les objectifs sectoriels et les besoins réels
contribue à maximiser l'impact des politiques publiques et à favoriser un développement
durable et équilibré du pays.
Lancé en 2008, c’est une stratégie qui vise à relancer l’économie du secteur agricole.
Cette politique a pour finalité la mise en valeur de l’ensemble du potentiel agricole du
territoire afin de répondre à quatre objectifs principaux :
Ce plan s’inscrit dans la lignée du Plan Emergence et vise à faire de l’industrie un levier
majeur de croissance. Cette nouvelle stratégie cherche à atteindre les objectifs généraux
suivants :
C’est un plan qui vise à construire un secteur industriel fort. Ainsi, les pouvoirs publics et
les opérateurs industriels se mettent ensemble pour faire réussir ce plan. Plusieurs
secteurs sont considérés par ce plan : les énergies renouvelables, pharmaceutique,
construction, l’Offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire,
le textile et cuir.
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Le plan Halieutis :
C’est un plan lancé en 2009 dans l’horizon 2020, qui vise le développement d’une
nouvelle dynamique dans le secteur halieutique. Il repose sur trois axes :
Un des points forts de cette stratégie est son approche holistique qui vise à aborder à la
fois l'offre et la demande d'emploi. Elle s'attache à développer des programmes de
formation adaptés aux besoins du marché du travail, en partenariat avec les secteurs
privé et public. Cela contribue à réduire l'écart entre les compétences disponibles et
celles requises par les employeurs, favorisant ainsi une meilleure intégration des jeunes
et des chômeurs sur le marché de l'emploi.
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développement de la spécialisation régionale et des circuits longs (nationaux ou
internationaux) au détriment des circuits de proximité.
Quant à la stratégie Halieutis, sont effet sur l’aménagement du territoire est bien claire ; Vu
sa vision inéluctable sur le développement du Sud, Cette option stratégique, limite le stock
de poissons à environ 1,6 millions de tonnes, ce qui va inévitablement par la suite favoriser
le développement du Sud, (surtout Dakhla) et limiter la quantité des prises qui seront
dirigées vers Agadir pour leur mise en valeur industrielle. Dans le reste du pays, les activités
de la pêche sont en régression faute de poissons, et la stratégie vise à améliorer leur mise en
valeur après débarquement. Par conséquent, une contribution à un développement du
territoire harmonieux et équitable.
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l'effet de la distance entre les régions, intègre le marché national et le relie, à faible coût, aux
marchés d'autres pays et régions.
Donc, le fait de budgétiser chaque stratégie faciliterait la priorisation au sein et entre les
stratégies, permettrait de disposer d’horizons temporels précis (notamment pour
communiquer auprès des acteurs non gouvernementaux, tels que le secteur privé et les
bailleurs de fonds) et de définir au préalable les acteurs impliqués et leurs responsabilités
dans la mise en œuvre des stratégies.
On note que dans certains cas, les stratégies sont totalement déconnectées les unes des
autres. Toutes les stratégies sectorielles ont des besoins importants en matière d’éducation
et de formation professionnelle. Pourtant, aucune d’elles n’est alignée avec la politique de
l’éducation, et toutes développent leurs propres initiatives en la matière. De même, elles
mettent peu d’accent sur le secteur tertiaire (à l’exception du PMV), ainsi la recherche et
développement (R&D) est un sujet quasiment absent de toutes les stratégies.
Quelques stratégies sont certes des instruments importants pour orienter la politique
publique d’aménagement du territoire, mais les projets au sein sont réalisés, dans la plupart
des cas, pour répondre aux besoins à court terme. Ce n’est que plus rarement qu’elles
réalisent des projets disruptifs, introduisant de nouvelles potentialités dans des zones peu
dynamiques, lorsqu’une claire volonté d’aménagement du territoire est manifestée par
l’Autorité. Ajoutant à cela, que L’évolution des réseaux depuis le SNAT de 2014 et les projets
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aujourd’hui envisagés jusqu’en 2025 ont surtout répondu aux besoins immédiats du Maroc
littoral, tout en négligeant les extensions des réseaux vers l’intérieur du pays.
Ensuite, la difficulté de traiter plusieurs questions relatives à plusieurs domaines, aussi bien
dans leur dimension nationale que régionale, peut être attribuée à leur caractères
transversal et à la multiplicité des acteurs qu’elles impliquent. Face à cette diversité
d’acteurs, parfois compromettante à l’élaboration et à l’exécution d’une stratégie globale et
efficace, le territoire peut apparaître comme une échelle réduite qui permet de mieux
répondre aux besoins du marché en matière de travail.
L’absence de concertation entre les acteurs au niveau de l’accès aux ressources stratégiques
partagées fait peser sur elles le risque de prédation par un ou plusieurs protagonistes, au gré
des positions d’influence, des priorités et des urgences de l’instant.
Enfin, les stratégies industrielles, de l’agriculture et de la pêche visent toutes à faire de leur
secteur le principal moteur de l’économie marocaine. Ainsi, il apparaît urgent que le Maroc
élabore des stratégies sectorielles en lien avec celles déjà existantes pour mettre en
commun les synergies et réduire les risques de doublon.
Conclusion
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Les OPPAT doivent s’articuler au nouvel ordre institutionnel territorial c’est-à-dire s’inscrire
dans le cadre d’une gouvernance partagée avec les collectivités territoriales et notamment
les régions. Ainsi, elles doivent être au cœur du nouveau référentiel d’aménagement du
territoire. Cependant, ce document se limite à la description des stratégies sectorielles sans
développer de véritables orientations dont leur renforcement peut porter sur les points
suivants :
En somme, les OPPAT se limite à la présentation des stratégies sectorielles sans développer
des orientations concrètes pour leur renforcement, dont on constate un manque de valeur
ajoutée pour l’évolution des différents secteurs économiques. Il est important de fournir des
recommandations stratégiques pertinentes et applicables afin de garantir l'efficacité et
l'efficience des politiques sectorielles.