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‫المملكة المغربيــة‬

Royaume du Maroc

‫وزارة الفالحـــة والصيــــد البحـــري‬


Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

Projet de loi de finance au titre de l’exercice


budgétaire 2016

*-*-*-**-*-*-*-**-

Projet Ministériel de Performance


Du Département de l’Agriculture

Octobre 2015
1
Sommaire

Partie 1 : Présentation du ministère

1. PRESENTATION DE LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE


2. PRESENTATION DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L'EXERCICE 2016
3. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR
PROGRAMME
4. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR
PROGRAMME ET PAR PROJET OU ACTION
5. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR REGION
6. PROGRAMMATION TRIENNALE DES CREDITS 2016-2018
7. PROGRAMMATION TRIENNALE DES CREDITS 2016-2018 PAR PROGRAMME

Partie 2 : Présentation des programmes du ministère


I. PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES DE PRODUCTION.
II. PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE L’IRRIGATION ET DE L’AMENAGEMENT DE
L’ESPACE AGRICOLE.
III. PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT, DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE.
IV. PROGRAMME DE PRESERVATION DU PATRIMOINE ANIMAL ET VEGETAL ET SECURITE
SANITAIRE DES PRODUITS ALIMENTAIRES.
V. PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE L’ESPACE RURAL ET DES ZONES DE MONTAGNE.
VI. PROGRAMME SUPPORT ET SERVICES POLYVALENTS.

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Partie 1 : Présentation du
ministère

1. PRESENTATION DE LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

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Le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime s’est doté d’une stratégie ambitieuse
et pragmatique baptisée Plan Maroc Vert. Ayant pour objectif d’accélérer la croissance, de
réduire la pauvreté et d'assurer la durabilité à long terme de l’agriculture, et ce en vue de
consolider son intégration aux marchés national et international. Le PMV s'est basé sur une
approche globale qui prend en compte :

- Toutes les filières : cristallisée par l’adoption de nombreux contrats programmes ;


- Tous les agriculteurs : matérialisée par le choix d’un développement bipolaire
intéressant aussi bien l’agriculture moderne que l’agriculture solidaire ;
- Une série de mesures d’accompagnement : concrétisée par les réalisations afférentes
à la rationalisation de l’allocation des ressources, à l’amélioration du financement, à la
gestion des risques, à la promotion des exportations, à l’amélioration de la
commercialisation intérieure, etc.
Cette stratégie repose sur deux piliers essentiels :
 Pilier I : dont l’objectif est de consolider et développer une agriculture performante
adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés
organisés autour de nouveaux modèles d’agrégation ;
 Pilier II : dont l’objectif est de développer une approche orientée vers la lutte contre
la pauvreté, en augmentant significativement le revenu agricole des exploitants les
plus fragiles.

Au centre de l’équation du plan Maroc Vert se trouve l’acte de l’investissement privé,


accompagné de l’aide publique. Il est, ainsi, vital de déclencher une nouvelle vague
d’investissement massive en faveur de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux.
En effet, le Plan Maroc Vert prévoit un investissement global de 147 Milliards de dirhams,
sur 10 ans, autour d'une Offre Agricole Maroc bien ciblée qui vise une application effective
et concrète pour environ 1500 projets au cours de la période 2010-2020.

Lesdits projets s’inscrivent dans une optique globale d'augmentation de la production et de


la commercialisation, et donc, des impacts positifs chiffrés sur la création de la valeur
ajoutée et des emplois.

Dans le cadre de la concrétisation de ces projets, le PMV a identifié un certain nombre de


mesures d'accompagnement. Il s'agit en particulier de :
 La contractualisation des objectifs entre l’Etat et les professionnels du secteur ;
 La refonte du FDA ;
 Les réformes institutionnelles ;
 Le Partenariat Public-privé ;
 L’encouragement de l’agrégation ;
 La mise en place des agropoles ;
 L’amélioration des conditions cadres et le Doing business ;
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 La politique de l’eau.

Contractualisation des objectifs (contrats programme)

La stratégie du Plan Maroc Vert a donné depuis son lancement une importance particulière
au développement des produits agricoles, et l'adoption de la filière comme un cadre
adéquat pour le développement des secteurs végétaux et animaux.
Ainsi, plusieurs contrats programmes filières ont été signés entre l'Etat et les professionnels.
- Pour les filières végétales : on trouve la filière sucrière, agrumicole, céréalière,
maraichère, phoenicicole, semencière, rosacée, safran, oléicole, arboricole, biologique
et arganier.
- Pour les filières animales : il s’agit de la filière laitière, viandes rouges, avicole,
cameline et apicole.
En vue de consolider les acquis et de doter les intéressés d’une visibilité nécessaire, le
Département de l’Agriculture s’est attelé à la mise en place d’un Project Management Office
(PMO) qui constitue un système de suivi efficace permettant, avec l’implication étroite des
professionnels, d’assurer la bonne exécution des contrats programmes.
En outre, des organisations interprofessionnelles ont été créées et appuyées par un cadre
juridique adéquat afin de parvenir à une organisation optimale des acteurs de la chaine de
valeur.
Conscient dès le départ du fait que les objectifs fixés dans le cadre de ces contrats
programmes ne sauraient être atteints sans un accompagnement rapproché à
l’investissement et à l’initiative agricole privée, l’État s’est engagé dans un processus de
réforme du cadre incitatif et institutionnel.

Refonte du FDA

Pour accompagner la mise en œuvre du PMV, l’Etat a procédé à une refonte globale du
système des aides et incitations octroyées dans le cadre du Fonds de Développement
Agricole (FDA). L’objectif étant d’améliorer la contribution du fonds à l’expansion des
investissements agricoles et élargir le champ d’activité pour atteindre l’ensemble des filières.

Cette refonte vise à renforcer le système des aides conformément aux engagements adoptés
dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce, honorer les engagements du
ministère dans le cadre des contrats programmes, apporter un soutien approprié en tenant
compte des particularités économiques et sociales des filières de production en plus de
l’encouragement de nouvelles formes d’organisation dans le secteur agricole, notamment
l’agrégation.

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Réformes institutionnelles

Des actions de réformes d’envergure ont été engagées dans le cadre du PMV et dont
l’impact sera de taille sur toutes les filières agricoles. Ces actions peuvent être résumées
comme suit :
 La réorganisation du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAPM) au
niveau central, avec plus de proximité décisionnelle dans les régions ;
 La mise en place des Plans Agricoles Régionaux (PAR) qui représentent la
concrétisation propre à chaque région du PMV en termes de projet,
d’investissement, d’emploi et d’export ;
 La création d’une Agence pour le Développement Agricole (ADA) pour promouvoir
l’investissement privé dans le secteur agricole et qui est en charge de la gestion du
PMV et l’intermédiation pour le lancement des projets filières émanant des PAR ;
 La création d’un Office National pour la Sécurité Sanitaire des Aliments en charge de
la réglementation et du contrôle de la qualité et des normes sanitaires. Et la
promulgation d’une loi sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires qui
constitue actuellement un outil important de réglementation et de structuration du
secteur agro-industriel;
 La création de l’Agence pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier
en charge du développement de ces zones ;
 La création de l’Office National du Conseil Agricole (ONCA), la mise en place de ses
délégations au niveau régional et l’approbation du projet de loi relatif au métier du
conseiller agricole privé ;
 La création de la Direction de Développement de l'Espace Rural et des Zones de
Montagne concernée par le développement de l'espace rural et les régions
montagneuses dans un cadre participatif et intégré avec le reste des intervenants.

Le partenariat Public-privé

Cette opération consiste en la mise à la disposition des investisseurs d’une assiette foncière
sous forme de location de longue durée. Elle vise surtout la mobilisation de capitaux privés
marocains et/ou étrangers pour la réalisation de nouveaux projets d’investissement à même
de contribuer à l’amélioration de la productivité et à la mise à niveau des principales filières
agricoles.

L’encouragement de l’agrégation

Le principe de l’agrégation, que le PMV a choisi comme modèle novateur de développement


et d’organisation, représente un outil adapté pour la promotion de l’investissement. Il
permet d’intégrer les petits et moyens exploitants dans l’économie de marché, en leur
facilitant l’accès aux technologies et la garantie d’une meilleure valorisation de leur

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production. Une loi sur l’agrégation a été promulguée à cet effet. Et pour clarifier les rôles de
chaque intervenant dans le système d’agrégation et garantir les droits et obligations de
chaque partie, une instance d’arbitrage spécialisée a été mise en place.

Des agropoles pour une meilleure valorisation des produits agricoles

En vue d’offrir un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur du


secteur agro-industriel, le Plan Maroc Vert a prévu la mise en place, sur la période 2009-
2015, de 7 agropoles au niveau des principaux bassins de production, à savoir Meknès,
l’Oriental, Tadla, Souss, le Haouz, le Gharb et le Loukkos. L’objectif étant d’augmenter
massivement le taux de valorisation des produits agricoles, de renforcer la compétitivité des
entreprises du secteur agro-alimentaire et d'accroître la valeur ajoutée dans le secteur. Ces
agropoles vont jouer le rôle de noyaux durs pour un développement intégré au niveau local
et seront constituées de zones d’activités et des zones de soutien dédiées à la formation, la
recherche, le transfert technologique et seront également renforcées par un espace pour les
services et l’activation.

Politique de l’eau dans le PMV


La politique de l’eau d’irrigation occupe une place importante dans le PMV. Elle vise à faire
face aux exigences de développement d’une agriculture plus productive, plus compétitive et
durable. L’objectif étant de rationaliser l’utilisation de l’eau dans l’activité agricole, de
mobiliser avec le maximum d’efficacité et d’efficience les ressources hydriques afin de
garantir une utilisation valorisante et durable de ces ressources.
Concrètement, cette politique se traduit pour le secteur de l’irrigation par la réalisation de
trois programmes structurants suivants :

1. Le Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation (PNEEI)

Le Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation (PNEEI) constitue l’une des mesures
transverses adoptées visant à atténuer les effets de la raréfaction des ressources en eau et
améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau en irrigation. Il consiste en une reconversion de
l’irrigation de surface et par aspersion à l’irrigation localisée sur une superficie de près de
550.000 ha (395.000 Ha PGH et 160 000 Ha privés) pendant une période de 10 ans, soit un
rythme d’équipement moyen de près de 55.000 ha/an.
Le PNEEI est conçu autour des trois composantes suivantes :
 La modernisation des réseaux collectifs d’irrigation pour qu’ils puissent répondre
aux exigences de la reconversion à l’irrigation localisée à la ferme ;
 La reconversion à l’irrigation localisée à la parcelle pour améliorer l’efficience
d’application de l’eau à la parcelle ;
 L’amélioration et la valorisation agricole.

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2. Le Programme de résorption des décalages

Le programme de résorption du décalage entre les superficies dominées par les barrages et
les superficies équipées, vise l’extension de l’irrigation sur une superficie de 160.000 Ha à
l’aval des barrages réalisés ou programmés.

3. Le Lancement des partenariats public-privé (PPP) innovants

La promotion du partenariat public-privé (PPP) dans le domaine de l’irrigation vise


l’amélioration des conditions techniques, économiques et financières de la gestion du
service de l’eau dans les périmètres irrigués.

Amélioration des conditions cadres et le Doing business

1. Amélioration de l’accès aux marchés nationaux et internationaux

Dans ce cadre, plusieurs chantiers ont été réalisés ou sont en cours dont notamment :
 L’Accord agricole avec l’UE et les négociations pour un accord de libre-échange
avec le Canada ;
 La nouvelle vision stratégique pour la promotion des produits de terroir ;
 La mise en place d’un système de suivi quotidien des prix sur les marchés de gros
et les marchés hebdomadaires ;
 La préparation de réformes de fond sur le marché national.

2. Financement et accès aux intrants

Au niveau de ce volet, on note :


 Une contribution effective des bailleurs de fonds internationaux et locaux (plus de
21.4 milliards de dirhams ont été mobilisés au profit des projets du PMV réalisés
par le Ministère de l'Agriculture) ;
 La signature des accords avec les banques partenaires pour un accompagnement
financier des investissements privés dans le secteur (Crédit Agricole, Banque
Populaire, AtijariWafa Banque, Société Générale Marocaine des Banques, Crédit
du Maroc…) ;
 L’amélioration massive de l’accès aux intrants (Semences, engrais, pesticides...),
en vue d’une augmentation de la productivité ;
 Le lancement d'un nouveau système d'assurance agricole, afin de mesurer le
risque optimal et des fluctuations climatiques, ce qui permet de fournir une
couverture réel de tout le Royaume, y compris le risque le plus important pour
certaines cultures telles que les céréales, les légumineuses.

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2. PRESENTATION DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L'EXERCICE 2016 ( EN DH) :

Projet de Loi de Finances PLF 2016

Dépenses BG CAS SEGMA Total LF 2015 PLF 2016/2015

Personnel 615.231.000 - - 615.231.000 624.691.000 -2%

MDD 2.067.677.000 - - 2.067.677.000 1.974.604.000 4,7%

Investissement 7.973.000.000 500 000 000 - 8.473.000.000 7.523.000.000 12,6%

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3. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR PROGRAMME (EN MILLIONS DE DH) :

BG CAS SEGMA
PLF
LF
Programmes du Ministère Investisse Total 2016/ LF Total
Personnel MDD 2015 (2) (3)
ment (1) 2015

Programme de développement
48,0 550,3 3 841,7 4440 3956 12% 500 - 4940
des filières de production
Programme de développement de
l'irrigation et de l'aménagement 75,4 139,9 3 054,3 3270 2929 12% - - 3270
de l'espace agricole
Programme de l'enseignement,
184,4 581,0 358,0 1123 1059 6% - - 1123
formation et recherche
Préservation du patrimoine
animal et végétal et Sécurité
sanitaire des produits - 472,0 367,0 839 834 1% - - 839
alimentaires
Programme de développement de
l’espace rural et des zones de 2,0 59,0 89,0 150 146 3% - - 150
montagne
Programme support et services
305,4 265,5 263,0 834 698 19% - - 834
polyvalents.

Total 615,2 2 067,7 7 973,0 10656 9.622 11% 500 - 11156

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4. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR PROGRAMME ET PAR PROJET OU ACTION (EN MILLIONS DE
DH) :

BG
Programmes du Ministère Projets ou actions du Ministère CAS SEGMA Total
Personnel MDD Investissement
Développement des filières de production végétale et animale 61,2 500 -
Développement de l’agriculture solidaire 1141 - -
Programme de Développement de la labellisation et des produits de terroir 21,2 - -
48,0 550,3 4939,7
développement des
Développement de l’agrobusiness 130 - -
filières de production
Appui aux établissements publics 265 - -
Fond de Développement Agricole 2223 - -
Programme de Programme Nationale d’Economie d’Eau d’Irrigation 608,12 - -
développement de Programme d’Extension de l’Irrigation 895,32 - -
75,4 139,9 3269,6
l'irrigation et de Programme du Partenariat Public Privé 194,80 - -
l'aménagement de
l'espace agricole Programme d’aménagement de l’espace agricole 1356,06 - -
Programme de Appui aux établissements de l’enseignement supérieur agricole 99,66 - -
184,4 581,0 1123,6
l'enseignement, Développement de la recherche agronomique 148,81 - -
formation et recherche Formation professionnelle et enseignement technique agricole 109,77 - -
Renforcement de la surveillance et la protection sanitaire du cheptel
248,26 - -
Préservation du national et améliorer la salubrité et la qualité des produits animaux
patrimoine animal et Renforcement de la surveillance et la protection du patrimoine végétal et
472,0
végétal et sécurité améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des produits végétaux et - 67,41 - - 839,1
sanitaire des produits d’origine végétale
alimentaires Assurer la fiabilité et la reconnaissance des résultats d’analyse de
51,43 - -
laboratoires
Programme de développement de l’espace rural et des zones de montagne 2,0 59,0 89 - - 150,0
Programme support et services polyvalents. 305,4 265,5 263 - - 833,9
Total 615,2 2067,7 7973 500 - 11156

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5. RECAPITULATIF DES CREDITS DU MINISTERE AU TITRE DE L’ANNEE 2016 PAR REGION (EN MILLIONS DE DH) :

BG 2016
CAS SEGMA Total
Régions MDD Investissement (1)+(2)+(3)+
(3) (4)
(1) (2) (4)

Crédits concernant toutes les régions (2tablissements


2 067,7 3 842,0 500 - 6 409,7
publics, appui central, subvention …)(*)
Tanger-Tétouan-Al Hoceima - 734,4 - - 734,4
Marrakech-Safi - 691,1 - - 691,1
Rabat-Salé-Kénitra - 517,2 - - 517,2
Fès-Meknès - 427,6 - - 427,6
Beni Mellal-Khénifra - 305,5 - - 305,5
Souss Massa - 358,7 - - 358,7
Oriental - 353,3 - - 353,3
Darâa-Tafilalet - 296,5 - - 296,5
Casablanca-Settat - 261,9 - - 261,8
Laâyoune Sakia Al Hamra - 74,5 - - 74,5
Guelmim-Oued Noun - 71,4 - - 71,4
Dakhla-Oued Eddahab 39,0 39,0

Total 2 067,7 7 973,0 500 - 10 540,70

(*) Concerne essentiellement : FDA (2.223 MDH), Subventions au profit des établissements publics (947 MDH) et le Registre Agricole (112 MDH)

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6. PROGRAMMATION TRIENNALE DES CREDITS 2016-2018 (EN MILLIONS DE DH) :

Projet de Loi
Loi des Finances 2015 des Finances Prévisions 2017 Prévision 2018
2016
Dépenses de fonctionnement 2599,3 2682,9 2768,9 2802,6
Personnel 624,7 615,2 627,5 640,1
MDD 1974,6 2067,7 2141,4 2162,6
BG (Y compris les budgets SEGMA, CAS et
412,6 462 492 467
Etablissements publics)
Subvention SEGMA - - - -
CAS - - - -
Versements Etablissements publics 1562 1605 1650 1695

Dépenses d’investissement 7523 8473 9792 11210

BG (Y compris les budgets SEGMA, CAS et


3970 4685,4 5752 6898
Etablissements publics)
Subvention SEGMA - - - -
CAS 500 500 500 500
Versements Etablissements publics 3053 3288 3540 3812

Total 10122 11156 12561 14013

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7. PROGRAMMATION TRIENNALE DES CREDITS 2016-2018 PAR PROGRAMME (EN
MILLIONS DE DH) :

Loi des Projet de Loi


Prévisions Prévision
Finances des Finances
2017 2018
2015 2016
Programme de Développement des
4456 4940 5319 5364
filières de Production
BG 3956 4440 4819 4864
SEGMA - - - -
CAS 500 500 500 500
Programme de développement de
l'irrigation et de l'aménagement de 2929 3270 4108 5574
l'espace agricole
BG 2929 3270 4108 5574
SEGMA - - - -
CAS - - - -
Programme de L'Enseignement,
1059 1123 1149 1151
Formation et Recherche
BG 1059 1123 1149 1151
SEGMA - - - -
CAS - - - -
Préservation du patrimoine animal et
végétal et Sécurité sanitaire des produits 834 839 1014 1069
alimentaires
BG 834 839 1014 1069
SEGMA - - - -
CAS - - - -
Programme de Développement de
146 150 167 172
l’Espace Rural et des Zones de Montagne
BG 146 150 167 172
SEGMA - - - -
CAS - - - -
Programme support et services
698 834 813 685
polyvalents.
BG 698 834 813 685
SEGMA - - - -
CAS - - - -

Total 10122 11156 12570 14016

14
Partie 2 : Présentation des
programmes du ministère

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I- Programme de Développement des Filières de Production

1- Stratégie du programme
a. Aperçu sur la stratégie du programme et ses objectifs
Depuis son lancement en 2008, le Plan Maroc Vert accorde une attention particulière au
développement des produits agricoles à travers l'adoption de la filière comme cadre
opportun pour le développement des secteurs de production végétale et animale, ceci,
moyennant l'intégration des différents maillons de la filière en vue d'améliorer la
productivité et la qualité et par conséquent l’augmentation de la valeur ajoutée et du revenu
des agriculteurs.

Ainsi, dans le cadre du partenariat avec les professionnels, 19 Contrats Programmes ont été
signés durant la période 2008-2015, entre le Gouvernement et les organisations
interprofessionnelles, et qui ont pu toucher la majorité des filières de production dans la
perspective d’atteindre les objectifs suivants :
- Encouragement de l'investissement privé dans les différents maillons de la filière ;
- Amélioration des conditions de production ;
- Augmentation de la compétitivité des filières à travers l’amélioration de la
productivité, de la qualité et de la valorisation ;
- Amélioration des conditions de la commercialisation et de l'accès aux marchés,
notamment les exportations ;
- Encouragement de l’organisation interprofessionnelle.

A ce titre, ces contrats programmes visent un accroissement important des productions


agricoles à l’horizon 2020 en comparaison avec l’année du lancement du Plan Maroc Vert en
2008.

Par ailleurs, des Plans Agricoles Régionaux ont été élaborés et des conventions de
partenariat entre le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et les opérateurs
régionaux ont été conclus pour la mise en œuvre des projets programmés dans le cadre des
projets pilier I et pilier II ainsi que les projets à caractère horizontal.

En effet, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a adopté une politique


volontariste pour le développement de l’agriculture solidaire à travers les projets Pilier II du
PMV qui visent l’amélioration durable des revenus des petits agriculteurs vulnérables. Cette
politique repose sur une intervention de l’Etat dans le cadre d’un partenariat contractuel
avec les bénéficiaires regroupés au sein d’organisations professionnelles représentatives.
Ces projets intégrés s’appuient sur une vision filière intégrant toute la chaine de valeur
« amont - aval » et prennent en considération la gestion rationnelle et durable des
ressources naturelles.

Afin d’atteindre ces objectifs, la vision de développement de l’agriculture solidaire repose


sur les trois catégories de projets ci-après :

16
- Projets de reconversion : Il s’agit de projets de reconversion des filières de
production existantes en d’autres filières à plus haute valeur ajoutée comme l’olivier,
l’amandier et le figuier, et visent les agriculteurs les plus vulnérables;

- Projets d’intensification : Ils concernent les agriculteurs pratiquant des activités


ayant de réelles potentialités de développement et nécessitant une intensification ;

- Projets de diversification : Ce type de projet est développé en vue de garantir une


production additionnelle, permettant de générer un revenu complémentaire au
profit des bénéficiaires et ce moyennant l’introduction de produits de niches ou le
développement des produits de Terroir comme le safran, le miel et les plantes
aromatiques et médicinales.

La valorisation et la commercialisation des produits agricoles constituent des priorités de la


stratégie du Plan Maroc Vert. Ainsi, en ce qui concerne la transformation des productions
agricoles à travers l’agro-industrie, Il est prévu la création de 7 agropoles qui constituent des
plateformes industrielles intégrées de nouvelle génération. Ces agropoles seront composés
de zones à vocation agro-industrielle, de zones logistiques, de zones commerciales et de
services ainsi que d’un Qualipole alimentation pour accompagner les opérateurs à améliorer
la compétitivité de leurs produits et à intégrer les marchés dans les meilleures conditions.
Jusqu’à 2015, deux agropoles ont été créés au niveau de Meknès et de Berkane et sont
actuellement en phase de commercialisation et d’implantation des unités agroindustrielles.
Les travaux d’aménagement de l’agropole du Tadla lancés en 2013 sont en cours. Quant à
l’agropole de Souss, les préparatifs sont en cours pour le lancement des travaux
d’aménagement.

Aussi, les conditions de commercialisation des produits agricoles seront améliorées à


travers :

- La réforme des marchés de gros des fruits et légumes à travers la mise en place d’un
schéma directeur national qui vise la création de marchés de gros de nouvelle
génération dans le cadre d’un partenariat public-privé. Dans ce cadre, les préparatifs
sont en cours pour le lancement d’un marché de gros pilote à Rabat ;
- L’aménagement des abattoirs à travers leur mise à niveau et la réalisation de projets
intégrés ;
- L’adoption de la qualité et de la sécurité sanitaire des productions végétales et
animales ;
- L’amélioration des conditions de commercialisation des produits agricoles destinés à
l’exportation à travers la mise à niveau des marchés traditionnels et l’accès à de
nouveaux marchés.

Pour accompagner cette dynamique, l’Etat a procédé à la mise en place d’un nouveau cadre
juridique régissant notamment les relations avec les organisations interprofessionnelles, les
projets d’agrégation et le secteur du conseil agricole. Une révision du système des aides et
incitations octroyées dans le cadre du Fonds de Développement Agricole (FDA), a été opérée
tout en mobilisant les moyens financiers nécessaires.

17
Conscient du rôle que peuvent jouer les produits de terroir comme locomotive de
développement local et de création de la richesse, particulièrement dans les zones
marginales, le PMV a accordé une place de choix pour ces produits. Ainsi, une stratégie
spécifique a été élaborée pour le développement et la promotion des produits de terroir
pour occuper la place qu’ils méritent à l’échelle nationale et internationale.

Aussi, la labellisation des denrées alimentaires et produits agricoles constitue un axe


important dans le PMV, notamment au niveau du pilier II à travers un programme de
reconnaissance des signes distinctives d’origine et de qualité visant la labellisation de 5 à 6
SDOQ par an, et la publication au bulletin officiel des arrêtés de reconnaissance, ainsi que
l’accompagnement des bénéficiaires dans ce processus pour améliorer la production et la
commercialisation de leurs produits et par conséquent l’augmentation de leurs valeur
ajoutée.

Concernant la réforme du système de vulgarisation agricole, l’Office National du Conseil


Agricole a été créé en vue d’assurer un accompagnement efficace des projets à travers le
développement du conseil agricole privé et l’implication des professionnels dans ce système.

Finalement, dans le cadre de la réforme de la loi régissant les chambres d’agriculture, les
attributions et les missions de ces établissements ont été revues afin de leur permettre de
jouer un rôle actif dans le développement agricole sans chevauchement de leurs
compétences avec celles de l'Etat. Ces nouvelles missions portent notamment sur la
formation des agriculteurs, le soutien de l'investissement et de l'emploi dans le monde rural
ainsi que l’appui à l'organisation professionnelle agricole.

b. Responsable de programme
La Direction de Développement des Filières de Production.

c. Acteurs de pilotage
- Direction de Développement des Filières de Production : responsable de l’élaboration
et du pilotage du programme ;
- Agence pour le Développement Agricole ;
- Directions Régionales et Provinciales de l’Agriculture et les Offices Régionaux de Mise
en Valeur Agricole ;
- Office National du Conseil Agricole ;
- Chambres Régionales de l’Agriculture.

18
2- Objectifs et indicateurs de performance du programme
a. Objectif 1 : Amélioration des performances et développement des filières de
production végétales et animales
Le Plan Maroc Vert adopte une approche globale et intégrée, impliquant tous les
opérateurs dans le domaine agricole et portant sur le renforcement des investissements et
de l'intégration des différents maillons de la chaine des valeurs des filières de production.
Depuis son lancement en 2008, le PMV accorde un intérêt particulier pour le
développement des productions agricoles dans l’objectif de contribuer à la sécurité
alimentaire du pays, la croissance de la valeur ajoutée et du produit intérieur agricole tout
en préservant les ressources naturelles et atténuant les impacts des changements
climatiques.
Indicateur 1: Taux de couverture des besoins nationaux au niveau de 6 produits de base.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité (%) 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2020
Céréales 74 62 64 65 68 70
Huiles 2 2 7 9 12 19
Sucre 29 38 44 48 51 62
Viandes rouges (*) 98 98 98 98 98 98
Lait 90 92 94 96 96 100
Produits avicoles 100 100 100 100 100 100

(*) Stabilité de l’autosuffisance


- Précisions méthodologiques :
Le taux de couverture des besoins nationaux de ces 6 produits de base est calculé sur la base
du disponible en principaux produits agricoles destinés à la consommation intérieure
(produit – export + import).
- Sources de données :
- Direction de la Stratégie et des Statistiques ;
- Direction de Développement des Filières de Production ;
- Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses ;
- Directions Régionales de l’Agriculture ;
- Organisations Interprofessionnelles ;
- Office de change ;
- Haut-Commissariat au Plan.
- Limites et biais de l’indicateur :
Risque d’indisponibilité et difficultés d’accès aux sources de données.
- Commentaire :
L’évolution du taux de couverture des besoins nationaux pour les six produits de base traduit
l’effort consenti pour le développement et la relance des filières de production végétale et
animale au niveau de tous les maillons de la chaine de valeur. Cette évolution reste

19
influencée par plusieurs facteurs, notamment les conditions climatiques et la conjoncture
économique de la campagne agricole.

b. Objectif 2 : Développement de l’agriculture solidaire


Le Plan Maroc Vert vise à travers les projets du Pilier II de l’agriculture solidaire,
l’amélioration durable des revenus des petits agriculteurs vulnérables.
Ces projets intégrés reposent sur une intervention de l’Etat dans le cadre d’un partenariat
contractuel avec les bénéficiaires regroupés au sein d’organisations professionnelles
représentatives et s’appuient sur une vision filière, intégrant toute la chaine de valeur
« amont - aval » tout en tenant en compte de la gestion rationnelle et durable des
ressources naturelles et des dimensions environnementale et sociale.
Indicateur 1: Nombre cumulé de projets solidaires (Pilier II) lancés.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018 cible
Nombre de
427 492 542 621 709 755 809
projets

- Précisions méthodologiques :
Cumul du nombre de projets solidaires (Pilier II) validés par le comité technique et lancés au
niveau des régions du Royaume.
- Sources de données :
- Agence pour le Développement Agricole ;
- Directions Régionales de l’Agriculture ;
- Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole.
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte de la valeur cible dépend de la capacité d’exécution des structures d’exécution
régionales et provinciales du MAPM et des facteurs d’ordre social (adhésion des agriculteurs
aux projets).
Indicateur 2 : Superficies plantées cumulés dans le cadre des projets pilier II du Plan Maroc
Vert.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018 cible
Ha 90 770 158 031 193 000 237 550 281 450 312.450 400 000

- Précisions méthodologiques :
Cumul des superficies plantées dans le cadre des projets pilier II du Plan Maroc Vert
collectées à l’échelle nationale.

- Sources de données :
- Agence pour le Développement Agricole ;
- Directions Régionales de l’Agriculture ;

20
- Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole.

- Limites et biais de l’indicateur :


L’atteinte de la valeur cible dépend de la capacité d’exécution des structures d’exécution
régionales et provinciales du MAPM et des facteurs d’ordre social (adhésion des agriculteurs
aux projets).
c. Objectif 3 : Développement de la labellisation et amélioration de l’offre en produits
de terroir
Le plan Maroc vert a donné une grande importance au système de la labellisation des
denrées alimentaires et produits agricoles à travers un programme de reconnaissance des
Signes Distinctives d’Origine et de Qualité visant l’accompagnement des bénéficiaires dans
ce processus pour améliorer la production et la commercialisation de leurs produits et par
conséquent l’augmentation de leurs valeurs ajoutées.
Indicateur 1: Nombre de Signes distinctifs d’origine et de qualité (SDOQ) reconnus.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018 cible
Nombre 21 29 35 45 52 60 70

- Précisions méthodologiques :
Le nombre de signes distinctifs d’origine et de qualité reconnus est calculé sur la base de
cahiers des charges des produits qui peuvent bénéficier des signes, demandés par les
groupements professionnels concernés. Ces cahiers des charges sont examinés par la
commission nationale des signes distinctifs d’origine et de qualité. Dans le cas où l’avis de la
commission est favorable, les signes concernés seront reconnus par le Ministère de
l'Agriculture et l’arrêté de reconnaissance sera publié au bulletin officiel.

- Sources de données :
- Direction de Développement des Filières de Production.

- Limites et biais de l’indicateur :


L’indicateur reste dépendant de la volonté des groupements professionnels d’adhérer à la
démarche de la valorisation et de l’amélioration de la qualité de leurs produits.

- Commentaire :
L’évolution du nombre des signes distinctifs d’origine et de qualité reconnus traduit les
efforts déployés en vue de développer et d’améliorer la qualité des produits agricoles et en
particulier les produits de terroir. D’une manière générale, la tendance du développement
des produits labellisés doit évoluer vers la hausse.
d. Objectif 4 : Renforcement de la valorisation des produits agricoles
Les agropoles représentent un levier important pour l’encouragement des investisseurs
privés opérant dans le secteur de l’agroalimentaire, et ce à travers la mise à leur disposition
des lots de terrain aménagés à des prix attractifs. De même, ces derniers seront

21
accompagnés à travers la mise en place d’espaces de recherche-développement, de
formation, d’animation et de services
Indicateur 1: Nombre d’unités de valorisation autorisées à s’installer au sein des
agropoles.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018 cible
Le nombre 36 50 65 80 80 90 100

- Précisions méthodologiques :
Le nombre prévisionnel d’unités autorisées à s’installer au sein des agropoles a été calculé
sur la base du nombre d’unités ayant reçu, de la part de la commission d‘attribution,
l’autorisation pour la mise en place de leurs projets.
- Sources de données :
- Directions Régionales de l’Agriculture ;
- Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole ;
- Aménageurs Développeurs des Agropoles.
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats escomptés reste tributaire du degré d’incitation des investisseurs
pour s’installer au sein des agropoles et de la mise en place d’un plan d’actions détaillé pour
la promotion de la commercialisation des agropoles en concertation avec les partenaires
concernés.
e. Objectif 5 : Amélioration du taux de couverture des agriculteurs encadrés par les
conseillers agricoles
Suite à l’élaboration des Plans d’Action Régionaux du Conseil Agricole, à l’introduction des
méthodes modernes de conseil agricole et à la mise en œuvre des textes juridiques régissant
le métier du conseiller agricole privé, une restructuration des programmes d’intervention
des conseillers agricoles a eu lieu, en vue, entre autres, de diminuer le nombre d’agriculteurs
encadrés par conseiller agricole, pour atteindre l’objectif recommandé par la FAO.
Indicateur 1: Nombre d’agriculteurs encadrés par conseiller agricole.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité
2013 2014 2015 2016 2017 2018 cible
Le nombre 3800(*) 3930 3500 3500 2500 2000 1350
(*) L’année 2013 est considérée comme année de référence.
- Précisions méthodologiques :
Les données actuelles ressort un faible taux d’encadrement agricole à raison d’un conseiller
agricole pour 3800 agriculteurs, au lieu de 1350 recommandé par la FAO. Et pour remédier à
ce déficit, les interventions de l’Office National du Conseil Agricole seront confiées aux
conseillers privés et conseillers publics à hauteurs de 75% et 25% respectivement.
- Sources de données :
- L’Office National du Conseil Agricole ;

22
- Les opérateurs associés dans le domaine, dans le cadre de conventions de
partenariat.
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats escomptés reste tributaire du nombre de conseillers agricoles en
exercice.

3- Présentation des projets / actions du programme


a. Développement des filières de production végétale et animale
Les principaux programmes prévus dans le domaine du développement des filières de
production végétale et animale au titre de l’année 2016 sont :
- La poursuite de la mise en œuvre des 19 contrats programmes conclus entre le
Gouvernement et les professionnels ;
- La poursuite de la réalisation des activités du programme du Millennium Challenge
Account (MCC) suite au transfert de ces activités de l’Agence du Partenariat pour le
Progrès (APP) au Département de l’Agriculture ;
- La contribution du MAPM à la mise en place d’un marché à bestiaux pilote à Sidi
Bennour pour une gestion moderne de la commercialisation des animaux.
- La contribution à l’organisation de foires spécifiques aux produits animales et
végétales.
b. Développement de l’Agriculture solidaire
Ce sous-programme relatif au développement de l'agriculture solidaire, vise l’amélioration
durable des revenus des petits agriculteurs et se base sur l’agrégation solidaire impliquant
l'Etat et les bénéficiaires regroupés au sein des organisations professionnelles, et ce dans un
cadre de partenariat contractuel. Il s’articule autour d’une vision globale intégrant l’amont et
l’aval de la filière depuis la production jusqu’à la transformation en tenant compte de la
gestion rationnelle et durable des ressources naturelles.
Le programme d’action au titre de l’année 2016 porte sur un portefeuille de 408 projets
pilier II, dont 79 nouveaux projets et 329 projets à consolider, lancés au titre durant la
période 2010-2015.
Les 79 nouveaux projets pilier II couvrent plusieurs régions administratives du Royaume et
concernent aussi bien les filières végétales qu’animales.
Les filières de production végétale totalisent 44 projets et concernent en majorité des
projets d’amandier (7 projets) et de cactus (8 projets).
Concernant les filières de production animale, le nombre de projets est de 35 : portant en
majorité sur des projets des viandes rouges (16 projets) et apiculture (9 projets).
c. Développement de la labellisation et des produits de terroir
Les principaux programmes prévus dans le domaine de la labellisation et des produits de
terroir au titre de l’année 2016 se présentent comme suit :
- La poursuite du programme de labellisation des produits agricoles et la
reconnaissance de leurs signes distinctifs d’origine et de qualité ;
- L’agrément et le renouvellement d’agrément des Organismes de Contrôle et de
Certification ;

23
- La mise à niveau de 50 groupements de producteurs à travers l’appui et
l’accompagnement pour l’intensification et l’amélioration des conditions de
production par l’acquisition du matériel technique de valorisation et des fournitures
techniques ainsi que l’aménagement et la réhabilitation des locaux de production ;
- Le renforcement de partenariat avec les professionnels pour la valorisation et la
commercialisation des produits de terroir ;
- Achèvement d’équipement de la plate-forme logistique et commerciale des produits
de terroir d’Al Hoceima ;
- La promotion des produits de terroir du Maroc au niveau national et international à
travers la poursuite de développement des relations et l’organisation des réunions
avec les représentants des grands et moyens surfaces et le suivi des signatures des
contrats commerciaux, en plus de la conception et la mise en place des outils de
promotion dans les points de vente ;
- L’enregistrement du Label collectif « Terroir du Maroc » auprès de l’Office Mondiale
de la Propriété Intellectuelle.
d. Développement de la valorisation et la commercialisation des produits agricoles
Ce sous-programme vise le développement des infrastructures de valorisation des
produits agricoles au niveau des principaux bassins de production et le développement
des industries agro-alimentaires. Les principales actions prévues dans le domaine de
l’agrobusiness au titre de l’année 2016 se présentent comme suit :
 Les agropoles :
- Agropoles de Meknès et de Berkane : Poursuite de la commercialisation des
lots auprès des investisseurs ainsi que la construction des unités de valorisation
au sein de ces agropoles ;
- Agropole de Tadla : Achèvement des travaux d’aménagement et lancement de
l’opération de commercialisation des lots ;
- Agropole de Souss Massa : Lancement des travaux d’aménagement ;
- Agropole du Gharb : Validation du site proposé, et affinement des études
techniques et financières (Business plan et masters plans),
- Agropole du Loukkos : Choix de l’aménageur développeur et signature de la
convention de valorisation.
 Qualipôles alimentation :
- Qualipôle Alimentation de Berkane : Poursuite des activités de ce pôle en
matière de recherche-développement et de contrôle de qualité ainsi que
l’accompagnement des professionnels ;
- Qualipôle alimentation de Meknès : Lancement des activités ;
- Qualipôle alimentation de Tadla : Achèvement des travaux de construction ;
- Qualipôle alimentation de Souss Massa : Lancement des travaux de
construction.
 Réforme des marchés de gros des fruits et légumes :
La contribution du MAPM à la mise en place d’une plateforme de commercialisation en gros
des produits agricoles, agroalimentaire et de la pêche dans la région de Rabat.

24
e. Appui aux établissements publics de la politique agricole
 Conseil Agricole
La Stratégie Nationale du Conseil Agricole (SNCA) se repose sur trois principaux axes, à
savoir :
- La redynamisation des services de l'Etat à travers la modernisation des structures de
proximité, le renforcement et la formation des effectifs de conseillers et la mise en place
de nouveaux outils modernes de communication et de gestion des connaissances ;
- Le développement du conseil agricole privé, en le dotant d’un cadre légal approprié, et
le subventionnement dégressif des prestations de conseil agricoles sous certaines
conditions;
- La responsabilisation des instances représentatives des agriculteurs (chambres
d’Agriculture et interprofessions) à travers un engagement contractuel sur une feuille
de route et le renforcement de la coordination globale du dispositif.

Durant l’année 2016, l’ONCA poursuivra ses programmes comme suit :

- Modernisation, entretien et équipement des centres de conseil agricole et des


services provinciaux de mise en œuvre du conseil agricole ;
- Appui des compétences d’intervention des conseillers agricole par leur équipement
en matériel technique relatif aux analyses du sol et des eaux, détection des maladies,
tablettes professionnelles adaptées au rôle du conseiller agricole… ;
- La réalisation des écoles aux champs (FFS) ;
- L’accompagnement et l’encadrement des agriculteurs par l’organisation des journées
de formation, d’information, de sensibilisation et d’animation, ainsi que des
rencontres d’appui et de conseil agricole entre les producteurs, les chercheurs et les
professionnels et les agrégateurs à l’échelle régionale, provinciale et locale autour (à
titre d’exemple) de l’importance de l’utilisation des semences sélectionnées, les
bonnes pratiques agricole, les mesures prises dans le cadre du FDA, les projets Pilier
II, l’agrégation et l’organisation professionnelle ;
- Elaboration d’une base de données à accès facile et interactif pour les agriculteurs et
les professionnels ;
- Accompagnement et appui à la production de nouveaux supports convenable aux
besoins des agriculteurs et des conseillers agricole en complément au système
d’information tel que les films pédagogiques et la production et la diffusion des
supports audio-scripto « Dalil Al Felleh » ;
- Appui de la femme rurale porteuse de projet et organisation de journées
d’information et de sensibilisation dans un cadre de partenariat avec les associations,
les coopératives et les organisations qui opèrent dans le milieu rural ;
- Organisation des sessions de formation pour renforcer et développer les
connaissances et les compétences scientifiques des conseillers agricole et des
responsables opérationnels au niveau du terrain.

 Chambres d’agriculture
Dans le cadre de l'appui aux chambres d'agriculture, les principaux programmes prévus en
2016, sont les suivants :

25
1. Equipement des chambres d’agriculture
L'accent sera mis notamment sur l’équipement des nouveaux sièges dont les travaux de
construction seront achevés avec la poursuite de l’équipement des autres chambres avec les
équipements nécessaires à leur fonctionnement.
2. Participation des chambres d’agriculture dans le développement
Les principales activités de développement entreprises par les chambres d’agricultures
visent principalement :
- La participation à la réalisation des projets de développement agricole prévus par les
Plans Agricoles Régionaux relevant de leur zone d’action, et ce, dans un cadre
contractuel ;
- La formation et l’information des agriculteurs et l’encadrement des organisations
professionnelles agricoles ;
- La participation à l'organisation des manifestations et des foires agricoles régionales.

f. Récapitulatif des crédits programmés au titre de l’année 2016 par projet ou action
(En Millions de DH) :

Programme du BG /
Projets ou actions CAS SEGMA Total
Ministère Investissement

Développement des filières de


61,2 500 -
production végétale et animale
Développement de l’agriculture
Programme de 1141 - -
solidaire
développement Développement de la labellisation 4341,4
des filières de 21,2 - -
et des produits de terroir
production Développement de l’agrobusiness 130 - -
Appui aux établissements publics 265 - -
Fond de Développement Agricole 2223 - -
Total 3841,4 500 - 4341,4

26
II. Programme de Développement de l’Irrigation et de l’Aménagement
de l’Espace Agricole

1. La stratégie du programme :
a. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales

L’espace agricole au Maroc recèle un potentiel en terres cultivables et de terrains de


parcours (hors espace forestier) qui s’étend sur près 62 millions hectares soit plus de 86 %
du territoire national comprenant :
- 8,7 millions Ha des terres cultivables (soit près de 12 % du territoire)
- 53 millions ha des parcours (soit 74 % du territoire).

Les surfaces irriguées représentent 1,5 million d’hectares soit 17 % de la SAU, cependant les
terres Bour représentent 7,2 millions d’hectares. Ainsi, l’aménagement de l’espace agricole
constitue une porte d’entrée incontournable des politiques de développement agricole et
rural.

Le Plan Maroc Vert accorde une place de choix à la maîtrise et rationalisation de l’utilisation
de l’eau et à l’aménagement de l’espace agricole en tant que leviers pour l’amélioration de
la productivité de l’eau et de la fertilité des sols et pour la conservation des eaux et des
terres agricoles dans la perspective d’un développement durable de l’agriculture.

Pour relever les défis susmentionnés, le programme de l’irrigation et de l’aménagement de


l’espace agricole est décliné en quatre grands sous-programmes structurants :

 Le programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI) porte sur la


reconversion des techniques d’irrigation existantes peu efficientes en des techniques
d’irrigation économes en eau notamment l’irrigation localisée, sur une superficie
globale de l’ordre de 550 000 ha, ce qui permettra à termes une économie d’eau de
près de 1,4 milliards de m3 annuellement. Cette superficie se répartit comme suit :

- Reconversion collective : 220 000 ha au niveau des périmètres de grande


hydraulique ;
- Reconversion individuelle : 335 000 ha à l’échelle des exploitations agricoles.

 Le programme d’extension de l’irrigation (PEI), à l’aval des barrages construits ou en


cours de construction, vise la valorisation des ressources en eau mobilisées par les
barrages destinées à l'irrigation, l’amélioration de la distribution de l'eau de
l'irrigation ainsi que l’intensification de la production agricole, en vue d’accroître les
revenus des agriculteurs et atténuer l'exode rural. En effet, la superficie à aménager
avoisine 160 000 ha.

 Le partenariat public-privé (PPP) en irrigation consiste à intéresser les opérateurs


privés à investir et gérer les infrastructures publiques d’irrigation dans le cadre de
contrats de gestion déléguée / concession. Il a pour but de drainer des financements
privés pour la réalisation et la gestion des projets d’irrigation publics et de
professionnaliser le service de l’eau.

27
 Le programme d’aménagement de l’espace comprenant la réhabilitation et la
sauvegarde des périmètres de PMH, l’aménagement des parcours et la régulation
des flux de la transhumance et l’aménagement foncier et la préservation des terres
agricoles.
b. Responsable de programme
La Direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole.
c. Acteurs de pilotage
- La Direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole est responsable
du pilotage stratégique et de la coordination du programme ;
- Les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA) et les Directions
Régionales de l’Agriculture (DRA) contribuent à la réalisation et l’exécution des
programmes au niveau de leur zone d’action.

2. Objectifs et indicateurs de performance du programme :

a. Objectif 1 : Amélioration de l’efficience des systèmes d’irrigation


Le MAPM vise l’amélioration de l’efficience des systèmes d’irrigation, à travers les actions
suivantes :
- Modernisation des réseaux d’irrigation collectifs pour améliorer leur efficience et
fournir aux agriculteurs un service de l’eau qui répond aux exigences de l’irrigation
localisée ;
- Encouragement des projets de reconversion des techniques d’irrigation existantes
peu efficientes en des techniques d’irrigation économes en eau, et ce grâce aux
subventions accordées par le FDA ;
- Mise à niveau et entretien des infrastructures d’irrigation.
Indicateur 1 : Superficie irriguée modernisée
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 Cible
Ha - 11 230 35 000 50 000 220 000

- Précisions méthodologiques :
L’indicateur calcule le cumul des hectares modernisé mis en eau : superficie effectivement
modernisée pour laquelle l’eau peut être mise à la disposition des agriculteurs au niveau des
bornes.

- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats est conditionnée par l’adhésion des agriculteurs aux projets et les
capacités de maîtrise d’ouvrage des DRA et ORMVA.

28
Indicateur 2 : superficie équipée en techniques d’irrigation économies en eau
Réalisation Réalisation Prévision Prévision Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 Cible

Ha 204 000 214 000 264 000 340 000 550 000

- Précisions méthodologiques :
Il s’agit du cumul des superficies équipées en irrigation localisée à l’échelle nationale depuis
2008.
- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats est conditionnée par l’adoption de l’irrigation localisée par les
agriculteurs, la disponibilité des fonds nécessaires pour les aides accordées par l’Etat et les
capacités des entreprises intervenant dans ces projets.

b. Objectif 2 : Valorisation des ressources en eau mobilisées par les barrages existants
ou en cours de construction
L’atteinte de cet objectif permettra l’augmentation des superficies irriguées au niveau
national à hauteur de 10%, et par conséquent la sécurisation de la production agricole.
Indicateur 1 : superficie nouvelle aménagée
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 Cible en 2020
Ha 3 000 4 900 6 100 17 280 159 280

- Précisions méthodologiques :
L’indicateur calcule le cumul des superficies équipées dans le cadre du programme de
l’extension de l’irrigation à l’aval des barrages construits.
- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats est conditionnée par les conditions climatiques (aléas climatiques,
périodes d’arrêts de travaux), l’adhésion des agriculteurs aux projets d’aménagements
hydro-agricole, les compétences des entreprises intervenant dans ces projets et
adjudicataires des marchés des travaux …

29
c. Objectif 3 : Améliorer le niveau d’aménagement de l’espace agricole
Les principales actions permettant l’amélioration du niveau d’aménagement de l’espace
agricole se résument comme suit :
- Réhabilitation des périmètres de petite et moyenne hydraulique ;
- Poursuite des programmes d’amélioration des zones de parcours et de régulation des
flux des transhumants, surtout dans les zones sahariennes et subsahariennes ;
- Aménagement des terres agricoles notamment par l’épierrage et la protection des
berges des cours d’eau pour une meilleure valorisation des terres.
Indicateur 1 : Superficie de la Petite et Moyenne Hydraulique réhabilitée
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 Cible=
∑réalisations
Ha 10 000 10 000 10 000 10 000 100 000

- Précisions méthodologiques :
C’est la Somme des superficies de Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) réhabilitée
annuellement au niveau national.
- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats est conditionnée par les conditions climatiques (aléas climatiques,
périodes d’arrêts de travaux), l’adhésion des agriculteurs aux projets de réhabilitation de la
Petite et Moyenne Hydraulique, les compétences des entreprises intervenant dans ces
projets et adjudicataires des marchés des travaux …
Indicateur 2 : Superficie aménagée en techniques de conservation des eaux et des sols.
La réalisation des ouvrages de protections et de conservation des sols permet de pérenniser
les propriétés agricoles sur les bergs des oueds et de collecter les eaux pluviales pour
favoriser l’infiltration et réduire le ruissèlement, et donc, éviter l’érosion et la perte de
fertilité des sols.
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 Cible=
∑réalisations
Ha 1 000 1 000 1 000 1 000 10 000

- Précisions méthodologiques :
C’est la somme annuelle des superficies aménagées en techniques de conservation des eaux
et des sols au niveau national.
- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :

30
L’atteinte des résultats est conditionnée par les conditions climatiques (aléas climatiques,
périodes d’arrêts de travaux), l’adhésion des agriculteurs aux projets d’aménagements
fonciers, les capacités des entreprises intervenant dans ces projets et adjudicataires des
marchés des travaux …
Indicateur 3 : Superficie des parcours aménagée
Unité Valeur
Réalisation Réalisation Prévision Prévision
Cible=
2013 2014 2015 2016
∑réalisations
Ha 225 3 000 15 000 50 000 350 000

- Précisions méthodologiques :
C’est la Somme des superficies des parcours aménagée annuellement au niveau national.
- Sources de données :
 DIAEA, DRA et ORMVA
- Limites et biais de l’indicateur :
L’atteinte des résultats est conditionnée par les conditions climatiques, les conflits sociaux
au niveau des terrains de parcours collectifs, les périodes d’arrêts de travaux, l’adhésion des
éleveurs et de leurs organisations professionnelles aux projets d’aménagements de
parcours, les compétences des entreprises intervenant dans ces projets et adjudicataires des
marchés des travaux …

3. Présentation des projets/actions relatifs au programme :


a. Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation
 Reconversion collective à l’irrigation localisée :
Le programme d’action prévue en 2016 portera sur :
- La poursuite des études de reconversion sur une superficie de 51.515 ha, pour
atteindre une superficie globale de 195.800 ha à fin 2016, soit 89% de le superficie
totale programmé dans le cadre du programme nationale d’économie en eau
d’irrigation ;
- La poursuite des travaux de modernisation du réseau d’irrigation sur une superficie
de 39.806 ha, dont 23.477 ha s’achèveront à fin 2016 ;
- Le lancement des travaux de modernisation du réseau d’irrigation sur une superficie
de 29.168 ha.
 Reconversion individuelle à l’irrigation localisée :
La finalité du programme de reconversion des systèmes d'irrigation existants, gravitaire et
aspersif, en un système d'irrigation localisée, est de contribuer à l’amélioration des
conditions de vie des populations agricoles à travers une gestion plus durable des ressources
en eau et l’amélioration de la productivité des périmètres irrigués. Cette reconversion
individuelle, dont la réalisation est confiée aux agriculteurs moyennant un accompagnement
de financement à travers les subventions du Fond de Développement Agricole, permet

31
d’assurer une utilisation rationnelle et valorisante de l’eau d’irrigation dans un contexte de
raréfaction croissante de ces ressources
Le programme d’action prévue en 2016 permettra de couvrir une superficie supplémentaire
avoisinant les 50 000 ha.
b. Extension de l’Irrigation
Le programme d’action prévue en 2016 portera sur :
- La poursuite des études d’extension de l’Irrigation à l’aval des barrages sur une
superficie de 79.100 ha ;
- La poursuite des travaux au niveau de : la 2ème tranche du projet moyen Sebou (4.600
ha), projet Bouhouda (2.000 ha), projet Asif Almal (3.600 ha), projet Mhajrate Ajrass
(1.500 ha) ; projet Timeqite (250 ha) et le projet bassin Tafrata (1.330 ha) ;
- La poursuite des travaux d’aménagement hydroagricole au niveau du bassin Dar
Khroufa sur 21.000 ha ;
- La poursuite des travaux d’aménagement hydroagricole au niveau des périmètres
d’irrigation suivants : Ksob (1.300 ha) à Essaouira, Oued Ettine (700 ha) à Sidi Kacem
et Asjen (2.500 ha) à Ouazzane ;
- Le lancement des travaux d’aménagement hydroagricole au niveau des périmètres
d’irrigation suivants : Ouljate Soultan (1.500 ha) à Khmisset, Boudnib (5.400 ha) à
Errachidia et Saiss (30.000 ha).
Il est prévu que les superficies en cours d’aménagement avoisinent 76.480 ha à fin 2016, soit
48 % de la superficie totale programmée.
c. Partenariat Public Privé en irrigation
Durant l’exercice 2016, le Partenariat Public Privé en irrigation connaitra :

- Poursuite de la gestion déléguée du projet El Gardane, et la tenue de la réunion


annuelle du comité de suivi et d’exploitation ;
- Réalisation des travaux du projet de PPP à Azemmour-BirJdid ;
- Lancement de l’appel d’offre international pour la désignation du partenaire privé
chargé de la gestion et l’exploitation des infrastructures d’irrigation du projet Dar
Khrofa;
- Achèvement des procédures de l’appel d’offre pour le projet de partenariat public
privé relatif au dessalement des eaux de mer pour la sauvegarde de l’agriculture
irriguée de la zone de Chtouka Ait Baha ;
- Achèvement de la première phase de l’étude de structuration et de la gestion
déléguée du service de l’eau d’irrigation pour le projet de la plaine de Saiss ;
- Actualisation de l’étude relative au projet de partenariat public privé concernant la
zone du Gharb sur une superficie de 42.800 hectares et lancement de l’appel d’offre
international pour la désignation du partenaire ;
- Lancement de l’étude de structuration et de dévolution du projet de PPP d’irrigation
à Kaddoussa sur 5400 ha.
d. Aménagement de l’Espace Agricole
Concernant le programme prévu durant l’exercice 2016, il est comme suit :

- La création de réserves pastorales sur une superficie de 50.000Ha ;

32
- La création et l’équipement de plus de 200 points d’eau pour l’abreuvement du
cheptel ;
- La poursuite du programme transrégional pour le développement des parcours et la
régulation des flux des transhumants ;
- La poursuite des activités relatives à la sensibilisation et formation des éleveurs et
leurs associés.

e. Récapitulatif des crédits programmés au titre de l’année 2016 par projet ou action
(En Millions de DH) :

Programme du BG
Projets ou actions CAS SEGMA Total
Ministère Investissement

Programme Nationale d’Economie


608,12 - -
d’Eau d’Irrigation
Programme de
développement
Programme d’Extension de l’Irrigation 895,32 - -
de l'irrigation et
de 3054,3
l'aménagement Programme du Partenariat Public Privé 194,80 - -
de l'espace
agricole
Programme d’aménagement de
1356,06 - -
l’espace agricole

Total 3054,3 - - 3054,3

33
III. Programme de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche

1. La stratégie du programme :
a. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales

Le Système National de Formation et de Recherche Agricoles marocain comporte les


institutions nécessaires pouvant créer une valeur ajoutée dans le domaine de l’agriculture.
Cependant il se trouve au début de son cycle de développement, puisque ces institutions
travaillent pratiquement indépendamment les unes des autres. Aussi, le système connaît un
déficit important en matière de moyens, aussi bien en termes d’infrastructures et
d’équipements, que de budget et de ressources humaines.
Le manque de ressources, la faible mise en cohérence de l’utilisation de celles-ci et les
faiblesses constatées en matière de gouvernance et d’organisation, ont conduit à un
dispositif de recherche & développement agricoles dont l’impact peut être considéré
insatisfaisant, à un dispositif de formation professionnelle qui est entièrement à remanier et
à un dispositif d’enseignement supérieur attractif mais qui reste à optimiser.
Globalement, le SNFRA marocain doit se développer dans le sens d’une connexion globale
avec son environnement, en passant par les étapes nécessaires que traversent l’ensemble
des systèmes de par le monde, c’est-à-dire une forte coopération, puis une solide
collaboration, ensuite une implication forte du secteur privé, pour arriver à une orientation
du système par les professionnelles.
Au vu de l’ensemble des données constatées, une nouvelle stratégie de formation et de
recherche agricole, s’inscrivant dans les objectifs du PMV, a été lancée. Cette stratégie
implique tous les acteurs concernés et prévoit une refonte du schéma organisationnel et de
gouvernance avec une forte augmentation des moyens alloués au dispositif.
Concernant la composante Recherche, la stratégie vise à mettre en place un système
nationale de recherche agricole performant au service d’une agriculture compétitive,
solidaire et durable, et ce à travers :
- Adéquation de l’offre de la recherche avec les orientations du PMV avec l’implication
des professionnels dans le fonctionnement, la gestion et le financement de ce
système ;
- Assurer le transfert de connaissances, compétences et technologies aux
agriculteurs ;
- Encourager l’implication et l’intégration des différents acteurs du domaine, en visant
une gestion axée sur les résultats et l’évaluation.

Les ambitions affichées par la stratégie de recherche agricole sont :

- Passer d’un nombre de chercheurs de 180 actuellement à 350 en 2020 ;


- Passer d’un nombre de techniciens de 220 actuellement à 390 en 2020.

En ce qui concerne l'enseignement supérieur, la stratégie prévoit de pourvoir le secteur


agricole en ressources humaines qualifiées (ingénieurs et médecins vétérinaires) répondant

34
aux besoins effectifs de développement de ce secteur. A cet effet, les programmes de
formation doivent être ajustés de manière récurrente en toute adéquation avec les besoins
du secteur agricole et rurale, aussi, une mise à niveau des infrastructures des établissements
d'enseignement supérieur agricole s’avère nécessaire.
Ainsi, les ambitions chiffrées pour le dispositif d’enseignement supérieur sont les suivantes :
- Passer d’un nombre de diplômés annuels de 410 actuellement à 1.000 en 2020 ;
- Financer 50 doctorants annuels par l’Etat ;
- Passer d’un nombre d’enseignants chercheurs de 320 actuellement à 560 en 2020.
Pour la formation professionnelle agricole, la stratégie prévoit l’entière réorganisation du
réseau d’établissements, afin de favoriser la cohérence et la mutualisation des moyens, ainsi
qu’un cadre réglementaire amélioré et motivant. Ceci à travers les actions suivantes :
- Définition d’un Master Plan de formation aux métiers agricoles ;
- Création de pôles multi-centres de formation professionnelle agricole (regroupés
sous forme d’un unique établissement public);
- Elaboration d’un schéma de mise à niveau du dispositif de formation professionnelle.

Les ambitions chiffrées pour le dispositif de formation professionnelle sont les suivantes :
- Passer d’un nombre de lauréats annuels de la formation initiale de 2.100
actuellement à 4.750 à l’horizon 2020 ;
- Passer d’un nombre de lauréats annuels de la formation par apprentissage de 4.200
actuellement à 12.150 à l’horizon 2020 ;
- Passer d’une capacité d’accueil du réseau d’établissements, en nombre de places
pédagogiques, de 4.830 actuellement à 8.860 à l’horizon 2020 ;
- Passer d’un nombre de personnel formateur de 280 actuellement à 1.260 à l’horizon
2020 ;

b. Responsable de programme
Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche .
c. Acteurs de pilotage
- Directions Régionales de l’Agriculture,
- Etablissements d’enseignement supérieur et de recherche,
- Etablissements de l’enseignement technique et de la formation professionnelle
agricoles,
- Centre des Ressources du Pilier II du Plan Maroc Vert.

35
2. Objectifs et indicateurs de performance du programme :
a. Objectif 1 : Orienter la formation des cadres supérieurs en fonction des besoins des
professionnels
Indicateur 1 : Taux d’insertion des lauréats des établissements d’enseignement
supérieur
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 2017 Cible
% 90 95 98 98 98 98

- Précisions méthodologiques :
Taux d’insertion : c’est la proportion des lauréats actifs ayant exercé au moins une activité
professionnelle, rémunérée ou non, au cours de la période allant de la sortie de
l’établissement jusqu’à la date de réalisation de l’enquête.
La formule de calcul du taux d’insertion est : (L.I en n/L en n-1) x100
L.I en n = Nombre de lauréats des établissements d’enseignement supérieur de l’année n-1
insérés dans le marché du travail au cours de l’année n
L en n-1 = Nombre de lauréats des établissements d’enseignement supérieur de l’année n-1.
- Sources de données :
 Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche ;
 Direction des Ressources Humaines ;
 Directions Régionales de l’Agriculture.
- Limites et biais de l’indicateur :
La diminution des recrutements par l’Etat et/ou par le secteur privé constituent les limites
pour cet indicateur.

- Commentaire :
Cet indicateur permettra de mesurer le degré de satisfaction des professionnels, eu égard à
l’importance et la qualité des programmes de formation et l’adéquation de la formation aux
besoins du secteur.

Indicateur 2 : Taux de satisfaction qualitatif des professionnels/aux objectifs de la


profession
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 2017 Cible
% 75 80 90 90 90 90

- Précisions méthodologiques :
Cet indicateur sera défini à travers des enquêtes.
La formule de calcul du taux de satisfaction des professionnels :(PS/TPE) x100

36
PS = Nombre de professionnels satisfaits de l’apport des lauréats de l’enseignement
supérieur employés
TPE : Nombre total de professionnels enquêtés
- Sources de données :
 Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche ;
 Directions Régionales de l’Agriculture.
- Limites et biais de l’indicateur :
La multiplicité des intervenants constitue une limite principale pour cet indicateur.

- Commentaire :
L’enquête sera limitée à un échantillon représentatif des professionnels concernés par une
ou plusieurs filières prioritaires. Le dénominateur (Nombre total de professionnels enquêtés)
restera le même pour donner un sens à l’évolution de l’indicateur. Les professionnels ciblés
par l’enquête pourront changer sans toutefois changer leur nombre.

b. Objectif 2 : Promouvoir l’invention et la recherche dans le domaine agricole


Indicateur 1 : Taux de publication par les chercheurs et les enseignants chercheurs
Unité Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 2017 Cible
Nombre 0,2 0,24 0,21 0,42 0,42 0,5

- Précisions méthodologiques :
Taux de publication = nombre total de publications/nombre de chercheurs et enseignants-
chercheurs
- Sources de données :
 Etablissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche ;
 Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche.
- Limites et biais de l’indicateur :
Cet indicateur est lié à la disponibilité des ressources humaines et financières.

- Commentaire :
Les données relatives à cet indicateur prendront comme base le système de suivi et
évaluation qui sera mis en place dans cadre de la SNFRA.

c. Objectif 3: Améliorer la qualité de l’enseignement technique et de la formation


professionnelle agricole
Indicateur 1: Taux d’encadrement des stagiaires formés
Unité Réalisation Prévision Prévision Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 2017 Cible
(%) 80 80 90 90 90 95

37
- Précisions méthodologiques :
Calcul du taux de réussite annuel (pour les deux années de formation).

Ce taux exprime le rapport entre le nombre des stagiaires ayant réussis (passage à la 2ème
année ou obtention du diplôme)/ nombre total des stagiaires inscrits.

- Sources de données :
 Les établissements de la formation professionnelle agricole ;
 Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche.
- Commentaire :
Cet indicateur reflète la qualité de la formation dispensée, la qualité de l’encadrement des
stagiaires par les formateurs et les conditions d’accueil et d’hébergement, et renseigne aussi
sur le taux d’abandon scolaire.

Indicateur 2 : Taux d’insertion des lauréats


Unité Réalisation Prévision Prévision Prévision Prévision Valeur
2013 2014 2015 2016 2017 Cible
(%) 72 72 77 77 80 80

- Précisions méthodologiques :
Enquête auprès des lauréats 9 mois après la sortie des établissements de la formation
professionnelle agricole.

- Sources de données :
Direction de l’Enseignement de la Formation et de la Recherche.

- Limites et biais de l’indicateur :


Cet indicateur reste tributaire du nombre élevé de réponses aux questionnaires.

- Commentaire :
Ce travail permettra de déterminer le taux d’insertion des lauréats, de mesurer le degré de
satisfaction des professionnels, analyser la pertinence des programmes de formation et
l’adéquation formation-emploi en général.

3. Présentation des projets/actions relatifs au programme :


a. Enseignement Supérieur
Les prévisions pour l’année 2016 en matière d’enseignement supérieur découlent de la
traduction des objectifs retenus par la nouvelle stratégie de la formation et de la recherche
agricole, notamment :

 L’approbation de la loi de création du pôle polytechnique de l’enseignement


supérieur agricole;

38
 Le renforcement et mise à niveau des infrastructures des établissements
d'enseignement supérieur agricole en vue d'augmenter leur capacité d’accueil à
l'horizon 2017;
 La poursuite d’équipement des laboratoires et des salles de travaux pratiques par le
matériel scientifique, informatique et audiovisuel pour le renforcement des
programmes pédagogiques et d'enseignement et l'encouragement des unités de
recherche développement;
 Le suivi de l’insertion des lauréats au milieu professionnel.

b. Recherche Agricole
Concernant les programmes de recherche conduits par l’Institut National de la Recherche
Agronomique au titre de l’année 2016, ils portent sur :

 La poursuite de la préparation de projets de loi et des textes d’application de


création de :
- Conseil d’Orientation Stratégique de la Recherche Agricole "COSRA" ;
- Fonds Compétitif pour le financement de travaux de recherche répondant aux
priorités nationales;
- Unités mixtes de Recherche multi-institutionnelles et multidisciplinaires et
aussi la création d’une unité de valorisation des résultats de recherche; ƒ
 Le suivi du Programme de Recherche et Recherche développement, concernant les
filières de production prioritaires soulevées par la stratégie de formation et de
recherche agricole approuvée par le Conseil d’Administration de l’INRA, à savoir
fruits et légumes, l’olivier, l’arboriculture fruitière, les agrumes et les viandes rouges ;
 Suivi et réalisation par l’INRA de 146 projets de recherche et recherche
développement à l’horizon 2016 conformément à la stratégie de formation et de
recherche agricole ;
 La poursuite du projet de « Carte de fertilité des sols cultivés au Maroc » réalisé dans
le cadre de partenariat MAPM-OCP ;
 Le lancement d’un nouveau programme de multiplication de la variété Mejhoul du
Palmier dattier ;
 Le programme de distribution de cinq nouvelles variétés d’olivier.
c. Enseignement technique et formation professionnelle agricole
Le programme d’action de l’enseignement technique et formation professionnelle agricole
de l’année scolaire 2015-2016 portera sur :

- La formation de 4900 stagiaires de la formation professionnelle agricole et de 250


bacheliers agricole ;
- La formation par apprentissage au profit de 10.000 apprentis ;
- L’adoption d’une nouvelle gouvernance de gestion du dispositif de la formation
professionnelle ;
- La poursuite du programme de mise à niveau des EFPA ;
- L’extension de la capacité d’accueil par l’opérationnalisation de cinq nouveaux
centres de formation par apprentissage ;

39
- La mise en place d’un système de suivi de l’insertion des lauréats des établissements
de la FPA ;
- la réalisation d’un programme de formation des formateurs sur les métiers de
l’ingénierie de formation conformément aux orientations du PMV.
d. Récapitulatif des crédits programmés au titre de l’année 2016 par projet ou action
(En Millions de DH) :

Programme du BG
Projets ou actions CAS SEGMA Total
Ministère Investissement

Appui aux établissements de


l’enseignement supérieur 99,66 - -
Programme de
agricole
l'enseignement,
Développement de la recherche 358,2
formation et 148,81 - -
agronomique
recherche
Formation professionnelle et
109,77 - -
enseignement technique agricole
Total 358,2 - - 358,2

40
IV. Programme De Préservation Du Patrimoine Animal Et Végétal Et
Sécurité Sanitaire Des Produits Alimentaires

1. La stratégie du programme :
a. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales

Ce programme comprend les domaines suivants :

 La préservation du patrimoine animal et la sécurité sanitaire des produits


animaux :
 Prophylaxie des maladies animales et surveillance sanitaire du cheptel :
Ce sous-programme vise :
- La sécurisation sanitaire du cheptel national vis à vis des maladies
animales contagieuses par la conduite d’actions de lutte et de surveillance ;
- La surveillance sanitaire vis à vis des principales maladies animales sévissant sur le
territoire national et celles pour lesquelles notre pays est indemne et la poursuite du
renforcement des activités de surveillance et de contrôle sanitaire au niveau des
frontières, en vue de la protection du cheptel national ainsi que la poursuite de la mise à
niveau sanitaire du secteur avicole.

 Identification et traçabilité animales


Ce sous-programme consiste à la poursuite de l’opération d’identification du cheptel selon le
nouveau système d’identification et de traçabilité animale (SNIT). Cette action concerne
l’identification des bovins, des camelins et des bovins importés par l’acquisition de boucles
(électroniques et en plastiques), des lecteurs de boucles électroniques, ainsi que la
maintenance de la solution informatique dédiée spécialement pour assurer le stockage des
données enregistrées et permettre la traçabilité des évènements sur les animaux identifiés.
 Sécurité sanitaire des produits animaux et d’origine animale
Les actions prévues dans le cadre de ce sous-programme visent :
- La garantie de la salubrité des produits au niveau national et à l’importation en vue de la
protection de la santé du consommateur et la protection de l'environnement ;
- L’amélioration de la qualité des produits nationaux afin d’assurer leur compétitivité au
niveau des marchés nationaux et internationaux
- Le contrôle sanitaire vétérinaire le long de la chaîne de production et de distribution des
produits animaux et d’origine animale, et des aliments pour animaux.

 Préservation du patrimoine végétal et sécurité sanitaire des produits végétaux :

41
 Protection du patrimoine végétal
Ce sous-programme est axé sur les actions suivantes :

- La gestion de crises phytosanitaires auxquelles le Maroc fait face, à savoir l’éradication


du charançon rouge des palmiers, la limitation de la propagation du feu bactérien, la
délimitation des foyers de la Tristeza, ainsi que la limitation et la maîtrise de la lutte
contre la mineuse des feuilles de la tomate ;
- Le suivi de la santé végétale des cultures et plans de surveillance phytosanitaires, ainsi
que l’appui technique et expertise pour la promotion des bonnes pratiques
phytosanitaires et le contrôle phytosanitaire à l’intérieur du pays et aux frontières ;
- Le contrôle phytosanitaire à l’intérieur du pays et aux frontières à l’importation et à
l’exportation.

 Homologations des intrants chimiques


Ce sous-programme est axé sur deux principales composantes :
- L’homologation des pesticides à usage agricole et exiger l’agrément auprès des
établissements importateurs et distributeurs des pesticides agricoles ;
- L’autorisation d’importation des fertilisants et supports de culture.

 Grandes luttes :
Ce sous-programme de grandes luttes est axé sur la lutte contre les moineaux et les
rongeurs nuisibles à l’agriculture, la protection phytosanitaires des forêts et le contrôle du
matériel de pulvérisation des pesticides à usage agricole.
 Contrôle des produits végétaux et d’origine végétale à travers :
Le contrôle qualitatif et sanitaire des produits végétaux et d’origine végétale au niveau du
marché local et aux frontières, pour s’assurer de la salubrité des produits alimentaires et la
protection de la santé du consommateur.
b. Responsable de programme
L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires

c. Acteurs de pilotage
- La Direction des Services Vétérinaires ;
- La Direction des Contrôles et de la Protection des végétaux ;
- La Direction Administrative et Financière.

2. Objectifs et indicateurs de performance du programme :


a. Objectif 1 : Renforcer la surveillance et la protection sanitaire du cheptel national et
améliorer la salubrité et la qualité des produits animaux
Indicateur 1 : le taux d’actes de prévention ou de contrôle réalisées
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
% 64 ,2 75 80 80 80 80

42
- Précisions méthodologiques :
Mode de calcul : la somme des effectifs des animaux vaccinés, traités et dépistés par rapport
aux effectifs estimés des animaux ciblés par les différents programmes de prophylaxie
(Bovins, caprins, ovins, camelins, équidés, chiens à propriétaires) au regard des maladies
animales.
Périmètre de l'indicateur : le territoire national
Sens d’évolution de l’indicateur : variable selon l’évolution de la situation sanitaire vis-à-vis
des maladies animales (caractère imprévisible de certaines maladies animales).
- Sources de données :
Les directions régionales de l’ONSSA (Services Vétérinaires Provinciaux).

- Limites et biais de l’indicateur :


Liés à l’estimation des effectifs des animaux concernés par les différents programmes.

- Commentaire :
L’indicateur permet de mesurer le degré de réalisation du programme de prophylaxie (suivi
et évaluation des actions de prophylaxie des maladies animales).

Indicateur 2 : Taux d’animaux identifiés


Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
Taux (%) - 33.3 90 100 100 100

- Précisions méthodologiques :
 Mode de calcul : Nombre d’animaux (bovins et camelins) identifiés/effectif estimé du
cheptel concerné par l’identification.
 Périmètre de l'indicateur : le territoire national
- Sources de données :
Les associations professionnelles et les directions régionales de l’ONSSA (Services
Vétérinaires Provinciaux)

- Limites et biais de l’indicateur :


L’indicateur sus indiqué permet de mesurer avec une précision, jugée très bonne, le taux
d’animaux ayant été identifiés, car la probabilité pour que les animaux perdent leurs boucles
est très minime (moins de 1% selon le fabriquant).

- Commentaire :
Le taux d’animaux identifiés permet de mesurer l’état d’avancement des actions prévues au
titre du programme d’identification des animaux et de s’assurer du degré d’atteinte de la
valeur cible. L’identification est conduite de façon progressive et portera à compter de 2016
uniquement sur l’identification des nouvelles naissances et des importations.

43
- Indicateur 3: Taux de viandes contrôlées par rapport au tonnage produit
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
% 56 ,5 55 58 59 60 60

- Précisions méthodologiques :
Mode de calcul : Tonnage des viandes contrôlées au niveau des abattoirs par les services
vétérinaires par rapport au tonnage des viandes produites au niveau national.
Périmètre de l'indicateur : le territoire national
- Sources de données :
 Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires pour les viandes
contrôlées ;
 La Direction de Développement des Filières de Production pour le tonnage des
viandes rouges produit au niveau national.
- Commentaire :
L’indicateur permet de renseigner le taux de couverture du contrôle sanitaire et hygiénique
(assuré par les services vétérinaires) des viandes destinées à la consommation publique.

b. Objectif 2 : Renforcer la surveillance et la protection du patrimoine végétal et


améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des produits végétaux et d’origine
végétale
Indicateur 1: Taux des exploitations agricoles suivies ou contrôlées.
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
Nombre 103,63 74,73 83,33 86,66 93,33 100

- Précisions méthodologiques :
Mode de calcul : Les exploitations ciblées et qui ont été suivies durant l’année par les
services de la protection des végétaux en vue d’apprécier l’état phytosanitaire des cultures.
Périmètre de l'indicateur : le territoire national
- Sources de données :
Les directions régionales de l’ONSSA

- Limites et biais de l’indicateur :


La réalisation de cet indicateur dépend du renforcement des moyens humains et matériels
des services de la protection des végétaux ou en sous-traitant certaines activités au secteur
privé.

44
- Commentaire :
L’indicateur permet de mesurer le degré de réalisation du programme de surveillance
phytosanitaire, ainsi que l’état phytosanitaire des cultures.

Indicateur 2: Quantité de semences et plants certifiés.


Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
% semences
72,5 65 68 71,5 75 100
(*)
% plants
100 87,5 83 86,5 90 100
(*)
(*) Ces valeurs dépendent des demandes des professionnelles du secteur, que l’ONSSA accepte à
100%
- Précisions méthodologiques :
Mode de calcul : Quantité de semences et de plants certifiées / Quantité de semences et de
plants certifiées prévue dans le cadre du PMV.
Périmètre de l'indicateur : Principales régions de production des semences et des plants.
- Sources de données :
 Les services centraux de l’ONSSA.
 Les professionnels du secteur.
- Limites et biais de l’indicateur :
La réalisation de cet indicateur dépend des contrats programme établis entre l’Etat et les
professionnelles du secteur.

- Commentaire :
L’indicateur permet de mesurer l’évolution de l’utilisation des semences et des plants
certifiés par les agriculteurs.

c. Objectif 3 : Assurer la fiabilité et la reconnaissance des résultats d’analyse de


laboratoire
Indicateur 1: Taux des domaines accrédités/ceux présentés à l’accréditation
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité 2013 2014 2015 2016 2017 cible 2018
% 100 100 100 100 100 100
- Précisions méthodologiques :
Mode de calcul : Nombre de domaines d’analyse ou de laboratoires accrédités par rapport à
ceux présentés à l’accréditation.
Périmètre de l'indicateur : les villes d’implantation des laboratoires de l’ONSSA.

45
- Sources de données :
Les laboratoires régionaux d’analyse et de recherche de l’ONSSA et organisme
d’accréditation.

Commentaire :

L’indicateur permet de s’assurer de la fiabilité des analyses et prestations fournies par les
laboratoires de l’ONSSA.

3. Présentation des projets /actions relatifs au programme :


a. Préservation du Patrimoine Animale
Le programme d’action pour l’année 2016 porte sur les opérations suivantes :

- Le contrôle et le suivi des principales maladies contagieuses et transmissibles à


l’Homme ;
- La lutte contre les maladies animales contagieuses (Fièvre aphteuse, clavelée, peste des
petits ruminants, …)
- La poursuite du programme national d’identification des bovins et des camelins en
fonction du nouveau système d’identification ;
- L’agrément et le suivi des établissements de production et de transformation des produits
alimentaires ;
- La poursuite de l’opération de contrôle des produits animaux et d’origine animale
(300.000 tonnes de viandes et 500.000 tonnes des produits de pêche) ;
- La réalisation d’une étude relative au programme d’identification des ovin et caprin.

b. Protection phytosanitaire du patrimoine végétal et contrôle des produits végétaux et


d’origine végétale
La protection du patrimoine végétal portera essentiellement au cours de l’année 2016 sur :

- La surveillance phytosanitaire des maladies et ravageurs non existants au Maroc ou à


répartition limitée : Virus de la Tristeza des agrumes, virus de la sharka des rosacées
fruitières à noyaux, la mouche du pêcher et les nématodes du pin ;
- Le renforcement du contrôle de la bactérie Xylella fastidiosa, pour éviter son
introduction au Maroc ;
- La poursuite de la mise en œuvre du plan d’action de gestion et de contrôle de la
cératite, visant entre autres, le respect des exigences phytosanitaires des pays tiers ;
- La poursuite de l’exécution des programmes des grandes luttes contre les moineaux, les
rongeurs et les principaux défoliateurs des essences forestières ;
- Contrôle des semences (contrôle au champ de 75.000 ha de production de semences et
certification de 2.100.000 Qx de semences de céréales ;

46
- L’agrément et le suivi des établissements de production et de transformation des
produits alimentaires ;
- Mise en œuvre du projet de destruction des pesticides périmés financé par le fond
mondial de l’environnement ;
- Contrôle des plants (contrôle en pépinière de 20 millions de plants fruitiers et contrôle
aux champs de 25 millions de plants de petits fruits rouges) ;
- La création à Eddakhla (Guergarate) d’une unité de fumigation des fruits exotiques pour
éviter l’introduction et la propagation des organismes nuisibles de quarantaine.

c. Développement des laboratoires


Les réalisations de l’année 2016 sont comme suit :

- La poursuite des travaux de construction et d’équipement du laboratoire de contrôle


semences et plants de Bouznika (fin des travaux prévue pour le premier trimestre 2016)
et du laboratoire phytosanitaire et contrôle semences et plants de l’Agropole Tadla –
Azilal (fin des travaux prévue pour aout 2016) ;
- Création de laboratoires Nationaux de référence par champ d’expertise ;
- Extension des déterminations analytiques et du contrôle analytique des laboratoires ;
- Maintien de l’accréditation NM ISO/CEI 17025des laboratoires.

d. Récapitulatif des crédits programmés au titre de l’année 2016 par projet ou action
(En Millions de DH) :

Programme du BG
Projets ou actions CAS SEGMA Total
Ministère Investissement
Renforcement de la
surveillance et la protection
sanitaire du cheptel national 248,26 - -
Préservation du et améliorer la salubrité et la
patrimoine qualité des produits animaux
animal et Renforcement de la
végétal et surveillance et la protection
367,1
sécurité du patrimoine végétal et
67,41 - -
sanitaire des améliorer la sécurité sanitaire
produits et la qualité des produits
alimentaires végétaux et d’origine végétale
Assurer la fiabilité et la
reconnaissance des résultats 51,43 - -
d’analyse de laboratoires
Total 367,1 - - 367,1

47
V. Programme de Développement de l’Espace Rural et des Zones de
Montagne

1. La stratégie du programme de développement de l’espace rural et des


zones de montagne (DERZM) :
a. Résumé de la stratégie du programme et de ses finalités générales
Les indicateurs de développement humain au niveau du monde rural demeurent faibles et
ne permettent pas au secteur agricole d’exprimer pleinement son potentiel au niveau
territorial, principalement, dans les zones à enjeux spécifiques (zones de montagne et oasis)
caractérisées par la fragilité des équilibres naturels, l’exigüité des exploitations agricoles et
l’intégration réduite des interventions publiques.

Partant de ces considérations, la Déclaration Gouvernementale du 19 janvier 2012, a


souligné la nécessité de revoir l’approche de développement de l’espace rural et des zones
de montagne. La démarche préconisée se veut « transversale et intégrée, basée sur
l’implication de tous les secteurs concernés et déclinée territorialement à travers des projets
intégrés de développement rural, selon une approche participative et contractuelle ».

Le renforcement de l’efficacité et de l’efficience de l’intervention gouvernementale dans


l’espace rural, a amené le gouvernement à revoir, également le dispositif de gouvernance et
d’intervention, à travers la création de la Commission Interministérielle Permanente de
Développement de l’Espace Rural et des Zones de Montagnes (CIPDERZM), avec comme
principales attributions la définition des orientations générales et l’approbation de la
stratégie de développement de l’espace rural et des zones de montagne.

Aussi, le secrétariat permanant de la CIPDERZM a été confié au Ministère de l’Agriculture et


de la Pêche Maritime (MAPM) qui est chargé de proposer la politique de développement
rural au niveau national en concertation avec les autorités gouvernementales concernées.
Cette prérogative incombe à La Direction de Développement de l’Espace Rural et des Zones
de Montagne (DDERZM), créée au sein du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime
(MAPM) et dont les attributions portent, entre autres, sur la préparation, le suivi des travaux
et la mise en œuvre des recommandations de la CIPDERZM.

b. Responsable de programme DERZM

Direction du Développement de l’Espace Rural et des Zones de Montagne


c. Acteurs de pilotage
- L’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier ;
- Les Directions Régionales d’Agriculture ;
- Les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole.

48
2. Objectifs et indicateurs des programmes :
L’identification des objectifs associés au programme de développement de l’Espace Rural et
des Zones de Montagne et des indicateurs de performance y afférents est basée
essentiellement sur les priorités nationales relatives à la lutte contre la pauvreté et
l’amélioration des conditions de vie des populations qui bénéficieront des projets identifiés
dans la zone du programme.
Pour cette phase et dans l’attente de la mise en place des outils de suivi et d’évaluation des
projets de développement rural intégré, y compris ceux financés dans le cadre du Fonds
pour le Développement Rural et des Zones de Montagne et le programme de mise à niveau
des inégalités sociales et territoriales dans le monde rural , cette identification se limite à la
définition des objectifs et des indicateurs de performance .
a. Objectif 1 : Réduire la pauvreté dans la zone d’action du programme DERZM
Indicateur 1 : Taux moyen de réduction de l'indice de pauvreté par ménage
bénéficiaire du programme DERZM
Indicateur 2 : Part de la production locale valorisée
b. Objectif 2 : Améliorer les conditions de vie de la population bénéficiaire des
projets
Indicateur 1 : Part de la population desservie par une route ou une piste de moins
d'un kilomètre
Indicateur 2 : Taux de la population desservie en eau potable

3. Présentation des projets/actions relatifs au programme de développement


de l’espace rural et des zones de montagne (DERZM) (5) :
Le plan d’action de la Direction de Développement de l’Espace Rural et des Zones de
Montagne au titre de 2016 consistera, essentiellement, en les projets suivants :
3.1 Mise en place d’une agence dédiée au développement de l’espace rural et des
zones de montagne
Le principal objectif de ce projet porte sur le positionnement institutionnel, les missions et
l’organisation de l’agence dédiée au développement de l’espace rural et des zones de
montagne.
Le projet fait partie d’un ensemble d’études stratégiques visant la mise en œuvre des Hautes
Instructions Royale concernant la mise en place d’une agence dédiée à l’adéquation de la
politique agricole aux territoires, surtout dans les zones montagneuses en complémentarité
avec les différents programmes d’aménagement territorial.
3.2 Elaboration des plans régionaux de développement de l’espace rural et des
zones de montagne
Le projet a pour objectif le recours à l’assistance technique pour accompagner les acteurs
régionaux dans l’élaboration des plans régionaux de développement de l’espace rural et des
zones de montagne (PRDERZM).

49
Ces plans régionaux, ayant comme objectif la mise à niveau et le développement de l’espace
rurale et les zones de montagne, devraient en plus des actions de développement des
infrastructures socio-économiques de base « les minimas sociaux », porter sur des projets
intégrés dans les secteurs productifs (agriculture, tourisme, artisanat, mines, pêche, …) ainsi
que l’amélioration de l’attractivité des territoires.
Ces plans, accorderont, également, une place importante à la dimension environnementale
prévoyant plusieurs mesures de gestion rationnelle des ressources naturelles et de
préservation de la biodiversité.
3.3 Mise en place du dispositif de suivi-évaluation des projets de développement
rural intégrés
La concrétisation des résultats de l’étude en cours relative à la conception d’un système
d’information pour le suivi-évaluation du Fonds pour le Développement Rural et des Zones
de Montagne (FDRZM) nécessitera l’acquisition d’équipements et d’applications
informatiques ainsi que des formations pour le personnel en charge du dossier.
3.4 Appui à la société civile œuvrant dans le cadre du développement de l’espace
rural et des zones de montagne
Le projet vise à asseoir un mécanisme d’appui à la société civile œuvrant dans le domaine de
développement de l’espace rural et des zones de montagne à travers notamment la
contribution au financement des actions pilotes menées par ces acteurs, ainsi que leur mise
à niveau dans ce domaine.
Dans ce cadre et à la lumière des résultats de l’étude lancée en 2015, la DDERZM lancera un
programme de partenariat avec ces acteurs.
3.5 le programme de mise à niveau des inégalités sociales et territoriales dans le
monde rural
Dans le cadre de ce programme, et en plus de la réalisation des projets et actions
programmées par le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime et financées par le
Fonds pour le Développement Rural et des Zones de Montagne, d’une enveloppe de 950
MDH, le Ministère contribue par un montant supplémentaire de l’ordre de 575 MDH dans le
cadre du budget général, dont 250 MDH sont des crédits de paiement. Cette contribution
sera consacrée au financement des projets de désenclavement ainsi que les projets de
développement économique.

50
VI. Programme Support et Services Polyvalents

1. La stratégie du programme :
a. Résumé de la stratégie du programme
Ce programme vise à renforcer les différentes structures centrales et territoriales du
Ministère pour leur permettre d’assumer les prérogatives dont elles sont investies dans les
meilleures conditions possibles. Il s’agit notamment :

- Du suivi de la mise en œuvre de la stratégie du Plan Maroc Vert, et le pilotage de


l’intervention des différentes structures impliquées dans la mise en œuvre de la dite
stratégie ;
- De la production et la consolidation des statistiques au niveau national, notamment
en termes de lancement d’études stratégiques, d’enquêtes agricoles et rurales en
vue du suivi des performances du secteur agricole ;

- De la mise en œuvre du schéma directeur du système d'information des services


centraux et déconcentrés du Département et des établissements publics sous tutelle
du ministère ;
- De la mise en place d’un système d’information en vue du suivi des performances du
secteur agricole et de la mise en œuvre des projets et programmes ;

- Du développement des ressources humaines du Ministère à travers la mise en place


de plans de formation, la gestion prévisionnelle du personnel et la gestion des
compétences et des carrières professionnelles ;
- De l'élaboration et l'actualisation des textes juridiques et réglementaires relatifs aux
domaines d'intervention du Département ;
- Du développement et du renforcement de la coopération bilatérale, multilatérale et
avec les organisations spécialisées ;
- De l’appui en termes de logistique et de moyens de fonctionnement des services
centraux du Département.

b. Responsable de programme
Le Secrétaire général du Département de l’Agriculture
c. Acteurs de pilotage
- Direction des Affaires Administratives et Juridiques ;
- Direction des Ressources Humaines ;
- Direction de la Stratégie et des Statistiques ;
- Direction des Systèmes d’Information ;
- Services déconcentrés et centraux du Département de l’Agriculture.

51
2. Objectifs et indicateurs de performance du programme :
a. Objectif 1 : Développement des compétences du personnel du Département de
l’Agriculture
Indicateur1 : Nombre Hommes Jours Formation
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Valeur
Unité
2013 2014 2015 2016 Cible 2018
Nombre
10 000 12 000 13 000 13 000 15 000
Hommes/Jour/Formations
- Précisions méthodologiques :
Cet indicateur permet de calculer, aussi bien le nombre de fonctionnaires qui ont bénéficié
des sessions de formation continue, que le nombre de jours de formation par bénéficiaire.
Il est donc basé sur le facteur humain et financier pour évaluer l'efficacité des efforts
déployés par le ministère en matière de formation continue, en tenant compte, à la fois de
l’aspect genre (pourcentage de participation des femmes par rapport aux hommes) et de
l’aspect statut (agents, cadres ou responsables).
- Sources de données :
Bilan annuel des réalisations en matière de formation continue au niveau central (DRH) et
déconcentré (DRA).
- Limites et biais de l’indicateur :
Pour une meilleure évaluation de cet indicateur, il s’avère nécessaire de tenir compte de
certaines limites, à savoir :
- L’aspect financier doit tenir compte de la masse salariale. Néanmoins, la
détermination de cette masse ne relève pas des attributions du Département de
l’Agriculture ;
- Le coût des autres dépenses liées à la formation continue, tel que le transport, le
logement et l’alimentation, doit être bien définie ;
- La crédibilité des résultats, en particulier ceux basés sur les données fournies par les
services déconcentrés, à la fois en termes de précision et de clarté.
- Commentaire :
Plusieurs facteurs s’ajoutent aux moyens budgétaires pour assurer la réussite des sessions
de la formation continue, tel que la disponibilité et la qualité des formateurs et le taux de
présence des bénéficiaires.
Toutefois, certaines de ces problématiques peuvent être résolues par la mise en place de
solutions complémentaires, tels que, « e-Learning » et l’encouragement des modules de
formation assortie de certificats.
Il est à signaler que le budget alloué à la formation continue bénéficie d’une gestion
déconcentré, tout en respectant les orientations du Schéma Directeur de la Formation
Continue, ceci permet d’améliorer le degré d’implication des services extérieurs dans la mise
en œuvre des programmes de formation.

52
Néanmoins, il est important de mettre en place des outils et des techniques d’information et
de recueil des données permettant à la DRH d’avoir une vision claire à fin d’améliorer la
qualité des sessions de formation continue proposées.
Objectif 2 : Renforcer la disponibilité et la sécurité du système d’information
Le Département de l’Agriculture vise, à travers cet objectif, la mise à la disposition des
utilisateurs un système d’information sécurisé permettant le contrôle de la performance du
secteur agricole.
Indicateur 1 : Taux de Satisfaction des utilisateurs du Système d'information
Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions Prévisions Valeur
Unité
2013 2014 2015 2016 2017 cible
% 90 80 98 95 95 98

- Précisions méthodologiques :
Sondage auprès d'un échantillon représentatif des utilisateurs par le remplissage de
formulaire électronique
Formule de calcul : Effectif des utilisateurs satisfaits / Total Effectif utilisateurs enquêtés
- Sources de données :
 Direction des Ressources Humaines ;
 Directions centrales ;
 Directions Régionales de l’Agriculture.
- Commentaire :
Cet indicateur permettra d’évaluer l’écart entre les services offerts par le présent système
d’information et les besoins réels des utilisateurs.
a. Objectif 3 : Améliorer le fonctionnement administratif des services
Indicateur 1 : Coût moyen de fonctionnement par agent
Prévisions Prévision Prévision Valeur
Unité
2015 2016 2017 Cible (2018)
DH/Agent 36 100 42 200 43 600 45 000

- Précisions méthodologiques :
Cet indicateur mesure le coût moyen de fonctionnement administratif par agent des services
centraux, des services déconcentrés des directions régionales et provinciales et des
établissements de formation professionnelle.
Les données relatives aux dépenses de fonctionnement sont estimées en prenant en compte
la consommation, les besoins et les plans de charge des structures du département de
l’Agriculture.
- Mode de calcul :
C’est un ratio dont le numérateur et le dénominateur sont comme suit :

53
Numérateur : Les données relatives aux dépenses de fonctionnement administratif des
structures relevant du Département, elles sont comptabilisées sur la base du total des
montants prévus au niveau :
- De toutes les rubriques budgétaires du paragraphe 10 de l’article 1000 hormis les dépenses
liées aux impôts et taxes, à l’entretien et réparation des bâtiments et logements
administratifs, aux règlements et exécution des décisions judiciaires et administratives, à
l’organisation des salons et les contributions et cotisations aux organisations internationales ;
- De certaines rubriques budgétaires du paragraphe 10 de l’article 3000 relatives à l’achat de
carburant, les frais d’entretien des véhicules et engins agricoles, l’entretien et réparation du
matériel, mobilier de bureau et matériel technique, les frais d’abonnement et
documentation, les frais de publicité, impression et insertion, les fournitures de bureau et
informatiques, les frais d’hébergement et de réception, les frais de gardiennage et l’achat de
produits d’entretien ;
- De certaines rubriques budgétaires du paragraphe 20 de l’article 5000 relatives à l’achat de
carburant, l’achat de pièces de rechange et de pneumatiques, les frais d’entretien et
réparation des véhicules, l’entretien et réparation du matériel technique, les frais
d’abonnement et documentation, les frais de publicité, impression et insertion, les frais
d’édition et impression, les fournitures de bureau et informatiques et les frais
d’hébergement et de réception,
Dénominateur : Effectif du personnel des services centraux, des services déconcentrés des
directions régionales et provinciales et des établissements de formation professionnelle.
- Sources de données :
- Directions centrales,
- Directions régionales ;
- Modalités d’interprétation
Cet indicateur permet de renseigner sur l’efficience des moyens de fonctionnement mis à la
disposition du personnel du Département de l’Agriculture. L’objectif étant de faire
fonctionner l’ensemble des services avec des moyens modernes, de qualité mais à moindre
coût.
Etant donné que le personnel du département de l’Agriculture soit en diminution continue
(départs importants à la retraite chaque année et du faible taux de leur remplacement par
des recrutements), ce coût devra suivre en principe une tendance haussière très importante
à partir de 2016 étant donné l’augmentation notable au niveau de la subvention aux œuvres
sociales et des frais de sécurité et de gardiennage. Néanmoins, vu les efforts de
rationalisation entrepris en cours de chaque exercice (économie d’échelle résultant des
achats groupés, compétitivité des entreprises offrant de meilleurs prix, etc.), les réalisations
seront généralement inférieures aux prévisions.
- Limites et biais de l’indicateur :
De par sa méthode de calcul, cet indicateur ne donne pas une idée sur la répartition du
budget de fonctionnement entre les différentes directions, d’une part, ni entre les
composantes d’une même direction, d’autre part. Aussi, les dépenses relatives aux moyens
de fonctionnement administratif englobent, à défaut d’une comptabilité analytique,
certaines dépenses liées au fonctionnement des internats et classes d’enseignement
professionnelles (eau, électricité, etc.). Il y a aussi d’autres éléments qui peuvent influencer

54
le calcul de cet indicateur, à savoir : l’effectif du personnel prévisionnel, les paramètres
stratégiques (nature et importance des plans de charge : plans exigeant ou non en moyens),
organisationnels (démultiplication ou regroupement des structures) et commerciaux (prix du
marché et offres des fournisseurs).

3. Présentation des sous programmes


a. Affaires administratives et juridique
Pour l’année 2016, le Ministère va continuer à déployer les efforts qu’il n’a cessés de faire
depuis l’avènement du Plan Maroc Vert et accompagner la mise en œuvre du nouveau
découpage administratif. Les principales actions prévues se résument comme suit :

− Elaboration d'un schéma directeur immobilier et d'aménagement (SDIA) des différents


bâtiments du Département de l’Agriculture ;
− Poursuite de l’élaboration de l’étude concernant le code agricole ;
− Poursuite des travaux de construction du siège de la Direction Régionale de l’Agriculture
de Casablanca et celui de la Direction Régionale de l’Agriculture de Marrakech ;
− Achèvement des travaux de construction des sièges des Chambres d’Agriculture de
Laayoune Sakia El hamra, Fès Boulemane et début des travaux de construction du siège
de la Direction Régionale de l’Agriculture de Tanger Tétouan Al Hoceima ;
− Construction des complexes administratifs au niveau des régions de Guelmim-Oued
Noun et Draa-Tafilalet ;
b. Développement des ressources humaines
Le renforcement des capacités du personnel du Département s’avère une obligation, vu le
rôle important que jouent les ressources humaines dans la mise en œuvre et le suivi de la
stratégie du Plan Maroc Vert.
Ainsi, le programme de développement des ressources humaines vise à :

− Planifier et réaliser les cycles de formation continue en cohérence avec le Schéma


Directeur de la formation continue au niveau central et déconcentré ;
− Appui des services extérieurs du Département lors de la préparation et de l’exécution
des programmes de formation continue, et évaluation des résultats obtenus ;
− Finaliser l’étude d’évaluation des compétences existantes au sein du Département,
afin d’établir la carte des compétences des fonctionnaires en question. Cette carte
permettra d’évaluer l’adéquation entre les capacités et les potentialités de chaque
fonctionnaire avec le poste qu’il occupe, déterminer les forces et les faiblesses pour
les corriger et enfin permettre aux bonnes compétences d’évoluer dans leur
carrière ;
− Déployer une approche progressive de gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences des ressources humaines selon des méthodes permettant une
utilisation rationnelle et efficiente des compétences et des qualifications existantes,
le suivi de leur évolution et leur ajustement qualitatif et quantitatif ;
− Activer et valoriser les capacités du ministère en termes de système d’information de
gestion de ressources humaines, afin d’améliorer la qualité de gestion des dossiers
administratifs du personnel ;
− Contribuer au développement de l’action sociale et consolider les relations avec les
partenaires sociaux d’une part, et analyser et exploiter les résultats du baromètre
social mise en place d’autre part.

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c. Développement du système d’information
Plusieurs actions sont prévues dans le cadre du Schéma Directeur du Système d’Information,
à savoir :
− Mise à niveau du système d’information du dispositif d’octroi des aides et incitations,
dans le cadre du FDA, à la lumière des résultats de l’audit organisationnel lancé en
2015 ;
− Mise en place du Plan Directeur du Système d’Information, de la période 2017-2020 ;
− Refonte du portail Internet du Département de l’Agriculture ;
− Gestion et renouvellement du parc informatique bureautique et système
d’information ;
− Interconnexion des DPA et des établissements sous tutelle au réseau informatique
central du MAPM ;
− Mise en place d’un système de gestion des courriers ;
− Poursuite des opérations d’assistance technique au profit des services centraux ;
− Mise en œuvre du Centre d’Information du MAPM à travers la mise en place d’outils et
de services visant la professionnalisation de la communication et favorisant les
interactions et les échanges entre les différents acteurs du secteur agricole.
d. Etudes et statistiques agricoles

 Les études agricoles :


Au titre de 2016, la Direction de la Stratégie et des Statistiques compte réaliser les études
suivantes :

− La poursuite de la réalisation de l’étude portant sur la définition d’une stratégie de


développement du secteur de la boulangerie et l’élaboration d’un nouveau contrat
programme ;
− La poursuite de l’étude relative à l’analyse de l’impact de l’établissement de l’union
douanière arabe sur le secteur agricole marocain ;
− Le lancement d’une étude relative à la mise en place de la plateforme logistique de
commercialisation des fruits et légumes en Côte d’Ivoire ;
− Le lancement d’une étude relative à la stratégie nationale en matière de mesures non
tarifaires ;
− La réalisation d’une étude relative à la mise en place d’un système d’information
décisionnel pour le MAPM ;
− La réalisation d’une étude relative au développement de la stratégie commerciale à
l’exportation.

 Les statistiques agricoles :


Le ministère assure le suivi du secteur agricole par le biais des statistiques agricoles
suivantes :
- Numérisation du territoire : La poursuite de l’opération de numérisation du territoire
en vue de la mise en place d’une plateforme intégré de l’information géographique ;
- L’extension du dispositif de gestion des statistiques agricoles pour intégrer de
nouveaux indicateurs de suivi du Plan Maroc Vert, le recensement et le commerce
extérieur;

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− Le programme habituel des enquêtes statistiques (Enquêtes occupation du sol,
enquête élevage, enquêtes prix, enquêtes rendement, enquêtes prévisions et enquête
Aid Al Adha et mois du ramadan et enquête suivi de la campagne agricole);
− Extension des enquêtes agricole pour intégrer les coûts de production en collaboration
avec les instituts de formation et de recherche agricole ;
− Intégration des systèmes d’information statistiques au niveau des services centrales et
déconcentrés, afin d’élargir les capacités du ministère en termes de gestion des
programmes et politique.

 Le registre agricole :
Durant cette année, le Ministère de l’Agriculture compte entamer la réalisation du registre
agricole, à travers lequel elle compte établir un système de renseignements qui englobe la
liste des agriculteurs et des exploitations. Ce système permettra de connaitre de manière
précise les agriculteurs travaillant au niveau du secteur agricole, y compris tous les
programmes et projets, et de mettre en place des outils opérationnels dans le but
d’améliorer la gouvernance au niveau du secteur agricole, ce qui facilitera la planification et
l’évaluation.

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