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L’impact de coronavirus Covid-19

sur l’économie marocaine


Sommaire

Sommaire

Introduction Générale.........................................................................................................1

Chapitre 1 : Le coronavirus : émergence et étendue............................................................3

Section 1 : L’émergence de la pandémie du covid-19................................................................3

Section 2 : État des lieux de l’épidémie :....................................................................................7

Chapitre 2 : L’impact du Covid-19 sur l’économie marocaine.............................................14

Section 1 : Actions immédiates de l’Etat marocain pour faire face à l’épidémie du Covid-19 14

Section 2 : L’impact du Covid-19 sur l’aspect sociale et économique......................................17

Chapitre 3 : La stratégie du Maroc face au Covid-19..........................................................22

Section 1 : Présentation des démarches de lutte contre le Covid-19......................................22

Section 2 : Les mesures de l’État marocain pour faire face à l’épidémie du Covid-19............24

Conclusion générale..........................................................................................................28

Liste Bibliographique.........................................................................................................29

Table des matières............................................................................................................30


L’impact de coronavirus Covid-19 sur l’économie marocaine 1
Introduction Générale

L’économie marocaine est durement touchée par l’impact de la récession économique


liée à Covid-19, tant au niveau mondial qu’en Europe, son principal partenaire commercial. Il
est également confronté aux effets de la propagation de la pandémie au niveau national.
L'effet de l'infection sur la santé se compose avec son effet économique. Celles-ci se
traduisent par des défis sans précédent et redoutables pour le pays qui essaie d'atténuer les
effets sanitaires et économiques de la pandémie. En particulier, le pays doit trouver le juste
équilibre entre éviter les effets sociaux et économiques de la pandémie tout en veillant à ce
que l’économie soit prête à se redresser rapidement après la fin de la pandémie.

L'incertitude générale sur le marché du travail conduit des personnes à perdre des
emplois et des revenus sans savoir quand elles pourraient être rétablies. Au Maroc, certains
secteurs ont montré des signes précoces de vulnérabilité comme le tourisme, le transport et la
logistique dans les chaînes d'approvisionnement, mais aussi - et plus difficile à mesurer - le
secteur informel transversal.

La gravité de la pandémie du coronavirus a poussé les gouvernements de plus de 200


pays à travers le monde à prendre des mesures préventives drastiques, au détriment de leurs
économies. L’impact de la pandémie sur l’économie mondiale pourrait être situé entre 2.000
et 4.100 milliards de dollars, soit 2,3% à 4,8% du PIB mondial, a indiqué la Banque asiatique
de développement (ADB). Quant au FMI il qualifie cette crise comme étant la pire depuis la
grande dépression de 1929. Les bourses mondiales se sont effondrées dès le mois de mars, le
prix du baril de pétrole est tombé dans le négatif pour la première fois de l’histoire, et le
chômage grimpe en flèche partout1.

L’état d’urgence sanitaire et en particulier le confinement ont eu pour effet, certes, de


réduire la propagation du virus qui aurait coûté en vie et en pression inédite sur le système de
santé déjà très fragile, mais aussi d’arrêter l’activité économique, réduire drastiquement les
revenus des ménages et mettre des millions de familles dans des situations précaires.

1
https://www.intelcom.co.ma/intelcom-decroche-la-300-eme-position-dans-le-classement-des-top-500-
entreprises-de-lannee-2019/
Le Maroc dans ce sens entretient des mesures à court terme pour freiner la propagation
mais aussi lancer des actions pour relancer son économie au point d’éviter la chute
économique et sociale.

Dans ce cadre, au cours du développement de ce travail de recherche, nous tenterons de


répondre à la problématique suivante :

« Comment l’économie marocaine peut faire face à la Pandémie du


Covid-19 »

Pour répondre à cette problématique, nous allons poser les objectifs suivants :

 Comprendre l’origine du virus ;


 Identifier les impacts sociaux et économiques du Covid-19 sur le Maroc ;
 Identifier les mesures entretenues par le Maroc pour faire face à cette pandémie pour
sauver son économie.

Nous avons élaboré trois chapitres, un premier qui traite l’origine et l’étendu du Covid-
19, le deuxième chapitre comporte l’impact du Covid-19 sur l’économie marocaine et le
dernier chapitre se consacre à l’identification des mesures proactives du Maroc pour faire face
à cette épidémie.
Chapitre 1 : Le coronavirus : émergence et étendue

Le 9 janvier de cette année, les médias d'État chinois ont rapporté qu'une équipe de
chercheurs dirigée par Xu Jianguo avait identifié l'agent pathogène derrière une mystérieuse
épidémie de pneumonie à Wuhan comme un nouveau coronavirus. Bien que le virus ait
rapidement été nommé 2019-nCoV, puis renommé SARS-CoV-2, il reste communément
connu sous le nom de coronavirus.

Section 1 : L’émergence de la pandémie du covid-19

Les coronavirus sont une grande famille de virus respiratoires qui peuvent provoquer
des maladies chez les humains et les animaux. Dans de rares cas, les coronavirus qui circulent
parmi les animaux peuvent évoluer et infecter les humains. À leur tour, ces infections peuvent
facilement se propager d'une personne à l'autre, comme ce fut le cas avec le syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-
CoV).

1- Origine de l’épidémie du Covid-19

Une épidémie du nouveau coronavirus a été signalée pour la première fois en décembre
2019 lorsque des cas de pneumonie virale d'origine inconnue ont été confirmés à Wuhan, dans
la province du Hubei, en Chine. En raison de sa similitude avec le SRAS-CoV, le virus a été
nommé : Syndrome respiratoire aigu sévère Coronavirus 2 (SARS-CoV-2). Ce virus provoque
la maladie appelée COVID-19 - Maladie à coronavirus 2019. Semblable à d'autres
coronavirus, le SRAS-CoV-2 est soupçonné de provenir d'animaux, potentiellement de
chauves-souris.

Le virus se transmet principalement de personne à personne en entrant en contact avec


les gouttelettes d'une personne infectée. Lorsqu'une personne infectée tousse, éternue ou
expire, les gouttelettes sont expulsées et peuvent atterrir dans le nez ou la bouche d'une autre
personne et inhalées dans les poumons. Le virus peut être transmis par une personne infectée
ne présentant pas de symptômes de maladie. C'est pourquoi il est important de rester à au
moins 2 mètres l'un de l'autre.2

2
Le Maroc va créer un fonds d'un milliard de dollars pour lutter contre l'épidémie de coronavirus,
Reuters, 16 mars 2020 https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-morocco/morocco-
t…
Les gouttelettes infectées peuvent également atterrir sur des surfaces ou des objets. Il est
possible qu'une personne contracte le virus lorsqu'elle touche une surface infectée puis touche
sa bouche, son nez ou ses yeux.

Il y a de plus en plus de preuves que les personnes infectées par le COVID-19 peuvent
transmettre le virus à d'autres personnes avant que les symptômes ne se développent (connue
sous le nom de transmission pré-symptomatique). Il est également possible que les personnes
présentant des symptômes bénins (tels qu'une toux légère et aucun autre signe de maladie) ou
aucun signe de maladie ne transmettent le virus.

Des cas de COVID-19 ont été signalés dans de nombreux pays du monde. Pour des
mises à jour en temps réel.

Les voyageurs de retour des zones à haut risque et ceux qui vivent dans des
communautés où il y a transmission locale du COVID-19 sont plus à risque. Consultez votre
autorité sanitaire locale et nationale pour obtenir des conseils sur les mesures de prévention
prises dans votre communauté - assurez-vous de respecter les restrictions locales sur les
voyages et les rassemblements.

2- Symptômes du Covid-19

Les symptômes les plus courants comprennent des symptômes pseudo-grippaux tels que
fièvre, toux sèche et essoufflement ou difficulté à respirer. Les symptômes peuvent également
inclure des frissons et des tremblements répétés, des douleurs musculaires, des maux de tête,
des maux de gorge et une perte du goût ou de l'odorat. Les symptômes apparaissent
généralement entre 2 et 14 jours après l'exposition.

Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les personnes âgées et les
personnes atteintes d'une maladie préexistante (en particulier l'hypertension artérielle, les
maladies cardiaques ou pulmonaires, le cancer ou le diabète) semblent être plus sujettes aux
maladies graves. 

3- Historique de la maladie

Le premier cas rapporté est un patient de 55 ans tombé malade le 17 novembre 2019 en
Chine. Un mois plus tard, le 15 décembre, le nombre de cas s'élève à 27. Le 20 décembre, il
est à 60, incluant plusieurs personnes qui, travaillant au marché de gros de fruits de mer de
Huanan, sont hospitalisées à l'hôpital de Huanan, dans la région du Hubei, pour
pneumopathie. Personne ne sait encore si les humains se contaminent entre eux ou non, les
malades ayant pu être contaminés par une source animale commune. À ce stade déjà, de
nombreux observateurs soupçonnent les autorités chinoises d'avoir voulu étouffer la vérité. Le
21 décembre, un kit diagnostic ciblant vingt-deux germes pathogènes respiratoires (dix-huit
virus et quatre bactéries) donnant un résultat négatif, les médecins réalisent qu'ils sont en
présence d'un nouvel agent pathogène respiratoire3.

Le 31 décembre 2019, un pays tiers informe officiellement l'Organisation mondiale de


la santé (OMS) de la survenue de nombreux cas d'une pneumonie d'origine inconnue dans la
ville de Wuhan.

Le 6 janvier, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis
(US CDC) communiquent sur les risques d’une épidémie4.

Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises confirment qu'il s'agit bien d'un nouveau virus
de la famille des coronavirus, baptisé temporairement « 2019-nCoV », signalent une
soixantaine de victimes37, et isolent un nouveau type de coronavirus : le SARS-CoV-2
(deuxième coronavirus lié au syndrome respiratoire aigu sévère). Le coronavirus de Wuhan,
désigné internationalement sous le terme « 2019 novel Coronavirus » abrégé 2019-nCov,
parfois appelé « virus de la pneumonie du marché aux fruits de mer de Wuhan », est le
coronavirus à l'origine de l’épidémie de pneumonie de Wuhan, nom provisoire repris par
l'Institut Pasteur, car c'est à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qu'il reviendra de
donner son nom définitif à cette nouvelle pathologie38. En attendant, la Chine a annoncé la
nommer pneumonie à nouveau coronavirus, lui donnant le sigle anglais officiel de NCP (pour
novel coronavirus pneumonia).

 Le 9 janvier 2020, l'OMS lance une alerte internationale5.

 Le 21 janvier, l'OMS émet son premier rapport journalier sur l'épidémie.

 Le 23 janvier, l'OMS annonce que la maladie est transmissible entre humains.


3
Na Zhu, Dingyu Zhang, Wenling Wang et Xingwang Li, « A Novel Coronavirus from Patients with Pneumonia in
China, 2019 », New England Journal of Medicine, vol. 382, no 8, 20 février 2020, p. 727–733 (ISSN 0028-4793,
DOI 10.1056/NEJMoa2001017, lire en ligne [archive], consulté le 3 mars 2020).
4
https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2020/05/Tedros-Letter.pdf
5
Yohan Demeure, « Une IA a alerté sur le coronavirus bien avant les scientifiques ! » [archive], sur
SciencePost.fr, 29 janvier 2020.
 Le 24 janvier, l'OMS indique que les modes de transmission de la maladie sont
probablement les mêmes que pour d'autres coronavirus : contact direct via les
gouttelettes respiratoires éjectées lors de la parole (postillons), la toux et les
éternuements ou via des objets contaminés par ces gouttelettes.

 Le 26 janvier, la Commission nationale de la santé de Chine annonce que le nouveau


virus a une période d’incubation pouvant aller jusqu’à deux semaines, et surtout que
la contagion est possible durant la période d’incubation. De ce fait, s'il ne fait pas
l'objet d'une politique de détection systématique et précoce, il est susceptible de se
répandre avec une croissance exponentielle. Dans la plupart des publications
scientifiques, maladie et virus apparaissent provisoirement sous le nom de 2019-
nCOV.6

 Le 30 janvier, l'OMS déclare que l'épidémie constitue une urgence de santé publique
de portée internationale (USPPI). Certains évoquent la « maladie X », nom donné en
2018 par l'OMS à une maladie susceptible de causer un danger international.

 Le 11 février, l'OMS nomme officiellement la maladie : « maladie à coronavirus


2019 (COVID-19) »2,47. Le virus est lui-aussi nommé : « coronavirus 2 du
syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) ».

 Le 27 février, l'OMS publie un guide sur les mesures préventives destinées à freiner
l'épidémie.

 Le 11 mars, le directeur général de l'OMS qualifie la COVID-19 de pandémie,


soulignant que c'est la première fois qu'une pandémie est causée par un coronavirus.

Section 2 : État des lieux de l’épidémie :


1- A l’échelle mondiale

Les dernières statistiques (17 avril 2020) du Centre pour la science et l'ingénierie des
systèmes (CSSE) de l'Université́ Johns Hopkins de Baltimore relatives à la pandémie de
Covid-19 font état d’un nombre de contaminations au coronavirus de l’ordre de 2.159.450
personnes. La quasi-totalité du globe est affectée, soit 185 pays, 145.568 personnes sont
décédées, tandis que 549.592 autres ont guéri. Les pays les plus touchés sont : les Etats-Unis

6
Novel Coronavirus (2019-nCoV) Situation Report-7 » [archive], sur WHO (=OMS), 27 janvier 2020.
(671.425 cas), l'Espagne (184.498 cas), l'Italie (168.941 cas), la France (147.091 cas),
l'Allemagne (137.698 cas), le Royaume-Uni (104.148) et l'Iran (77.995). Ces chiffres vont
évoluer dans les prochaines semaines.

Pour visualiser ces différenciations spatiales, la cartographie s’impose comme moyen


incontournable. La carte de la figure 1, permet de lire les niveaux de contamination des
différents pays. Quelle lecture peut-on donc faire de cette carte ?

- D’abord à l’échelle du globe, l’hé́ misphère nord apparaît bien plus affecté que le sud
par cette pandémie. Ce n’est pas une conclusion définitive car l’évolution de la pandémie
n’est pas encore terminée.

Figure 1 : Etat des lieus de la Pandémie Covid-19

Source des données : https://www.worldometers.info/coronavirus/

- A l’échelle des continents, la carte montre trois grands foyers du coronavirus, l’Asie,
l’Europe et l’Amérique du Nord. Curieusement, l’Afrique, le continent supposé le plus
vulnérable à bien des égards est le moins touché, au moins, à la date du 17/04/2020.

- La diffusion du coronavirus dans l’espace n’est pas homogène, la carte montre que
c’est une maladie qui est plus ou moins concentrée spatialement, tant à l’échelle des
continents que des pays. L’hé́ térogénéité spatiale se relève même à l’intérieur de chaque pays.
- A l’échelle des pays, on énumère plusieurs foyers, le premier est celui de la chine, qui
a connu le déclenchement de la maladie. Cependant tout le territoire chinois n’a pas été́
affecté avec le même degré́ de sévérité́ . Wuhan, située dans la province d'Hubei, a été́ la plus
investie par la maladie. En Italie, c’est la Lombardie, située au Nord du pays, qui a enregistré́
le plus de cas. En France, le Nord-Est a été́ le plus affecté. Au Maroc, La frange atlantique est
la plus concernée. Aux États unis, la ville de New York est le cluster de la maladie.

2- Le cas de l’Afrique

Même pour un non-spécialiste des cartes, une simple lecture de la carte de la figure 1,
permet de relever le cas particulier de l’Afrique. Après 5 mois du déclenchement de la
maladie du Covid-19 (la maladie a été́ détectée le 17 novembre 2019), l’Afrique avec
l'Océanie semble beaucoup moins affectée par le virus que les autres coins du monde. A la
date du 17 avril 2020, les chiffres disponibles font état d'un millier de décès pour 19 334 cas
détectés en Afrique. Le monde déplore au moins 150 147 de décès à cette même date.
L’Afrique est le continent le moins touché par la pandémie. Parmi les pays les plus concernés,
il importe de citer l'Algérie qui a enregistré́ le plus grand nombre de décès (364), l'Égypte
(205), le Maroc (135) et l'Afrique du Sud (50). Les chiffres ne sont pas significatifs dans les
autres pays.

Cette situation a interpellé́ bien des chercheurs. Que doit-on retenir comme
enseignement de ce constat. Certes, il est très difficile d’avancer des hypothèses probantes en
l’absence d’études poussées, mais ces chiffres nous sollicitent à poser la question d’une
possible résistance meilleure des pays de l’Afrique par rapport à̀ ce fléau. En fait, Les raisons
(sans preuves scientifiques) avancées dans la littérature sur la « particularité́ » africaine sont
multiples, nous citons les suivantes :

- l’immunité́ , grâce aux grands nombres de vaccins que les populations ont dû subir
pour se protéger des nombreuses maladies qui ont investi le continent, notamment, la
tuberculose, l’Ébola, le Sida ;

- la faible connexion de l’Afrique avec la Chine et le reste du monde ; - la jeunesse des


populations ;
- le rôle de la météorologie.
Ceci dit, ce qui nous intéresse au niveau de cet article c’est la part des paramètres
géographiques dans l’explication de la particularité́ africaine, à savoir, les trois derniers
facteurs (en plus du facteur pollution atmosphérique) sur lesquels nous reviendrons dans les
pages qui suivent.

3- L’échelle du Maroc

Le Maroc, comme la plupart des pays du monde, est mis à̀ l’épreuve par la pandémie du
Covid-19. A la date du 17avril 2020, le Maroc compte 2564 cas confirmes, c’est-à-dire près
de 70 cas par 1 million de population.

Comme partout ailleurs, le Maroc a pris des décisions très importantes, à tous les
niveaux (médical, social, économique...) pour contrecarrer ce fléau. Mais, plusieurs faits
caractérisent la propagation de la maladie au Maroc, dont les suivants :

- Le premier cas confirmé détecté au Maroc date du 2 mars 2020, c’est à̀ dire plus de 4
mois après que la maladie ait été́ détectée en Chine, le 17 novembre 2020. Ceci peut être en
relation avec des relations encore limitées entre la Chine et le Maroc.

- Le premier cas confirmé est un homme de nationalité́ marocaine revenant d'Italie. Ceci
atteste que la contamination au Maroc a été́ opérée via l’Europe et non directement via la
Chine.

- la progression de la Pandémie au moins à ses débuts se caractérise par une certaine


lenteur comme le montre la figure 2. Au Maroc entre le premier cas confirmé détecté et le cas
2000, il a fallu 44jours alors qu’en Italie, par exemple, entre les premiers cas détectés le 28
janvier et le cas 2000, la propagation n’a nécessité́ que 32 jours. Peut-on en comprendre que
les conditions locales (au sens général du terme) n’offrent pas un support propice à̀ la
diffusion du virus SARS- Cov-2. Pourtant, on croyait que l’Afrique, en général, serait un
terrain de prédilection pour le virus eu égard aux innombrables défaillances de ce continent.

Tableau 1 : Pandémie Covid-19 au Maroc par région


Pandémie COVID-19 au Maroc par région Mas que r

Région Cas Dé c è s Ré c upérations


To tal Po ur 100 000
habitants
Cas ablanca-Settat 3 877 52,33 57 Inconnue
Tang er-Této uan-Al Ho c eima 2 966 77,77 56 2 269
Marrake c h-Safi 2,714 56,84 58 1 960
Rabat-Salé -Ké nitra 2 032 41,74 12 Inconnue
Fè s -Me knè s 1 697 38,52 29 1 264
Laâyo une-Sakia El Hamra 795 198,53 1 394
Drâa-Tafilale t 586 34,6 5 581
Oriental 248 10.11 8 198
Bé ni Me llal-Khé nifra 164 6,28 7 138
Gue lmim-Oue d No un 135 30,25 3 72
So us s -Mas s a 97 3,35 7 85
Dakhla-Oued Ed-Dahab 17 9,52 0 dix
Total 17 236 42,64 273 14 921
De rn iè re mis e à jo ur: (19 ju ille t 2020) 18:00 UTC
(s o u rc e : c o vid maro c .ma )
Figure 2 : Répartition du Covid-19 au Maroc par région

- la quasi-totalité́ des contaminations se concentre dans la moitié Nord du pays,


notamment la façade atlantique ;

- les provinces sahariennes sont curieusement très faiblement touchées, peut-on présager
un effet de la météorologie ;

- une concentration dans les deux régions les plus connectées au monde, la région de
Casablanca Settat et la région de Marrakech-Safi. Elles sont suivies par les trois pôles
dynamiques du Royaume qui sont les régions de Rabat-Salé-Kenitra, Fès Meknès et Tanger-
Tétouan-Al Hoceima ;

- les régions les plus touchées sont les plus peuplées du Maroc, avec des densités qui
oscillent entre 350hab/km2 dans la région de Casablanca-Settat et 105hab/km2 dans la région
de Fès-Meknès.

4- La proximité géographique « inaugure » la diffusion

La notion de proximité géographique est considérée ici dans son sens le plus simple qui
se ré́ fère au nombre de mètres ou de kilomètres qui séparent deux entités. Mais il importe de
signaler qu’elle est impactée par la disponibilité et le type d’infrastructures de transport
disponible. L’existence d’une liaison aérienne va permettre un temps d’accès moins long que
celui d’une route ou d’une ligne de train.

Figure 3 : La proximité géographique comme facteur de dissémination de Covid-19


Source : Gouvernement chinois d’après « New York Times »

Le premier cas de Coronavirus au monde a été́ détecté le 17 novembre 2019 chez des
personnes travaillant au marché́ de gros de fruits de mer de Huanan à Wuhan (province de
Hubei) en Chine Centrale. Le 13 janvier, La Thaïlande, pays proche de la Chine, déclare le
premier cas enregistré hors le pays d’origine. Durant tout le mois de janvier, plusieurs pays
proches de la chine déclarent leur premier cas (figure 4). Il s’agit du Japon, de la Corée du
Sud, de Taïwan, de Singapour, et du Viet Nam. Ce sont des pays voisins de la Chine ; la
proximité́ est ainsi confirmée comme facteur de diffusion du virus, notamment, dans ses
débuts.

Dans le cas du Maroc, la proximité du pays par rapport à l’Europe, en plus de la grande
mobilité qui caractérise les relations entre ces deux destinations, est un facteur clé de la
diffusion de la maladie dans le Pays. La contamination a évolué de la façon suivante :

Tableau 2. Evolution des cas de contamination en fonction de leur provenance


Source : communiqués du Ministère Marocain de la Santé

Pendant les deux premières semaines de la diffusion de la maladie au Maroc, 18 cas de


personnes contaminées par la Covid-19 ont été recensés. La plupart des cas (88%) sont soit
des européens, soit des ressortissants marocains provenant de l’Europe (France, Espagne et
Italie), c’est dire combien le facteur de proximité mais aussi de la mobilité étaient décisifs
dans la contamination du Maroc.

Chapitre 2 : L’impact du Covid-19 sur l’économie


marocaine
Les effets économiques d’une pandémie sont difficiles à évaluer, cela est dû à la
spécificité et l’unicité de chaque pandémie et de l’interconnexion des branches de production
à l’international. Ce qui implique que les effets de la pandémie sur la santé ne sont pas les
seules variables qui impactent l’économie, mais d’autres déterminants comme les politiques
gouvernementales visant à limiter sa propagation, (Bruce Y. lee et al, 2010). Les mesures les
plus importantes entreprises dans ces politiques, sont au nombre de six :

 La fermeture des écoles ;


 L’annulation des rassemblements publics ;
 Les politiques libérales du congé de travail ;
 La Stratégie de télétravail ;
 L'Isolement volontaire des cas infectés,
 La mise en quarantaine volontaire des contacts familiaux.

Section 1 : Actions immédiates de l’Etat marocain pour faire face à


l’épidémie du Covid-19 :
1- La fermeture des écoles : Première mesure justifiée et nécessaire :

L’école est un lieu de rassemblement des élèves permettant une interaction très étroite,
ce qui favorise la transmission et la propagation du virus entre élèves. Glezen en 1996 a dit «
Les incendies de l’épidémie sont alimentés par les enfants d’âge scolaire, en bonne santé, des
collégiens et des employés qui ont de nombreux contacts quotidiens et qui sont plus mobiles
», chose qui a été justifiée par l’expérience passée des pandémies de 1918, 1957 et 1968
(Glezen WP, 1996), des élèves et par la suite aux familles des élèves (Dalton CB, Durrheim
DN, Conroy MA, 2008) et la propagation continue à l’extérieur de l’école. Ce mobile de santé
public pousse les autorités à prendre la décision de la fermeture des écoles.

Pour que cette stratégie soit efficace, la fermeture des écoles doit être maintenue au
moins 8 semaines, jusqu’à ce que la courbe épidémique dépasse le pic, surtout dans le cas des
pandémies qui émergent d’une façon brusque et il faut du temps pour trouver un médicament
efficace (Bruce y, Lee et al 2014). Une réouverture des écoles précoce et avant le
dépassement du pic, ne fait que libérer une population d’enfants susceptibles d’être infectés ce
qui ne fera qu’alimenter l’épidémie et retarder le pic entraînant de ce fait des dégâts plus
graves.

Cependant, les fermetures d’écoles pendant au moins 8 semaines, associées à d’autres


stratégies, citées précédemment, auront un impact très important sur la réduction des
incidences négatives sur la santé publique, et de ce fait, faire diminuer les besoins en services
médicaux durant l’épidémie (Bruce y, Lee et al 2014).

La fermeture des écoles a un impact positif indéniable sur le contrôle de la pandémie,


certes, mais elle peut causer aussi, des perturbations sociales et économiques très importantes
générant des coûts supplémentaires aux familles (Dalton CB, Durrheim DN, Conroy MA,
2008). Cette décision obligera les parents à rester à la maison pour garder leurs enfants. Des
études ont souligné́ que l’impact de la fermeture des écoles, à lui seul, est susceptible de
générer une perte économique supplémentaire équivalente ou même supérieure à celle de la
maladie elle-même (Keogh. B, 2014). Borse, R.H et al en 2011 ont réalisé une étude sur
l’impact de la fermeture des écoles sur les ménages à New York, qui a révèlé que 17% des
ménages au moins, ont un parent qui a dû s’absenter du travail à cause des fermetures.

L’école n'est pas uniquement un lieu de la formation, elle est aussi un lieu social de
preference, Elle fournit des services communautaires comme les rencontres pour les goutés,
les déjeuners et les programmes parascolaires. Selon des analyses élaborées sur la base des
réseaux sociaux aux États-Unis (Glass L, Glass R, 2008) (Mikolajchyk R, Akmatov M, Rastin
S, Kretzschmar M. 2008), les conséquences d’une telle décision doivent être accompagnés par
des politiques spéciales.

2- Transport

Le 13 mars 2020, le gouvernement marocain a annoncé qu'il suspendait tous les vols de
passagers et les traversées en ferry à destination et en provenance de l’Espagne, de l'Algérie et
de la France jusqu'à nouvel ordre. Le 14 mars 2020, le gouvernement a annoncé qu'il
suspendait les vols avec 25 pays supplémentaires. À cette date, les vols avaient été suspendus
à destination/en provenance de Chine, d'Espagne, d'Italie, de France et d'Algérie. Par la suite,
les voyages aériens devaient cesser sous peu entre le Maroc et l'Autriche, Bahreïn, la
Belgique, le Brésil, Canada, Tchad, Danemark, Égypte, Allemagne, Grèce, Jordanie, Liban,
Mali, Mauritanie, Pays - Bas, Niger, Norvège, Oman, Portugal, Sénégal, Suisse, Suède,
Tunisie, Turquie et Émirats arabes unis.

Le 15 mars 2020, le gouvernement a suspendu tous les vols internationaux et n'a pas
annoncé de date prévue pour la reprise des vols internationaux.7

3- État d'urgence médicale

Le Maroc a déclaré l’état d'urgence médicale le 19 mars 2020, prenant effet le 20 mars
2020 à 18h00 heure locale et restant en vigueur jusqu'au 20 avril 2020 avec possibilité de

7
"Le Maroc arrête les vols avec 25 autres pays, confirme 18 cas de coronavirus". Financial Post. 14 mars 2020.
Récupéré le 14 mars 2020
prolongation pour une période plus longue. 8 Cette directive exige l'autorisation des
fonctionnaires locaux pour que les citoyens quittent leur domicile, tout en faisant des
exceptions pour les travailleurs des supermarchés, des pharmacies, des banques, des stations-
service, des cliniques médicales, des entreprises de télécommunications et des emplois
indépendants essentiels.9 Une ligne directe de 24 heures a été mise en place pour «renforcer la
communication directe et inciter à la vigilance pour lutter contre l'impact de la pandémie de
coronavirus et protéger la santé des citoyens». En avril 2020, le gouvernement a gracié 5654
prisonniers et a proposé des procédures pour protéger les détenus de l'épidémie de COVID-
19.

Le 18 avril, le gouvernement marocain a déclaré la prorogation de l'état d'urgence


jusqu'au 20 mai. Selon un article publié dans Le Desk le 21 avril, le gouvernement marocain a
sous-traité sa stratégie de quarantaine au Boston Consulting Group.10

Le 18 mai, le gouvernement marocain a déclaré la prolongation de l'état d'urgence pour


trois semaines supplémentaires, jusqu'au 10 juin.

Le 9 juin, le gouvernement a annoncé un plan visant à diviser le Maroc en deux zones


principales :

 La Première Zone, composée de 59 préfectures et provinces où la situation sanitaire


est maîtrisée: région de l' Oriental, région de Béni Mellal-Khénifra, région du Drâa-
Tafilalet, région de Souss-Massa, région de Guelmim-Oued Noun, région de
Laâyoune-Sakia El Hamra , Région de Dakhla-Oued Ed-dahab , M'diq-Fnideq ,
Tétouan , Fahs-Anjra , Al Hoceima , Chefchaouen , Ouezzane , Meknès , Ifrane ,
Moulay Yacoub , Sefrou ,Boulemane , Taounate , Taza , Khemisset , Sidi Kacem ,
Sidi Slimane , Settat , Sidi Bennour , Chichaoua , Al Haouz , El Kelâa des Sraghna ,
Essaouira , Rehamna , Safi et Youssoufia .
 La deuxième zone, composée de 16 préfectures et provinces où la situation est
modérément maîtrisée : Tanger-Assilah , Larache , Fès , El Hajeb , Rabat , Salé ,

8
News, Morocco World (19 mars 2020). "COVID-19: le Maroc déclare l'état d'urgence". Maroc World
News. Récupéré le 19 mars 2020.

9
‫"إعالن حالة الطوارئ الصحية وتقييد الحركة في البالد‬ . MapTanger (en arabe). 19 mars 2020 . Récupéré le 19 mars 2020 

10
"Au Maroc, la stratégie de déconfinement confiée à Boston Consulting Group" . Le Desk . 21 avril 2020.
Récupéré le 22 avril 2020.
Skhirat-Témara , Kénitra , Casablanca , Mohammadia , El Jadida , Nouaceur ,
Médiouna , Ben Slimane , Berrechid et Marrakech .

Section 2 : L’impact du Covid-19 sur l’aspect sociale et économique


1- Les Implications économiques du Covid-19

Avec la fermeture du pays, les Marocains s'interrogent de plus en plus sur les
implications économiques de ce virus. Il existe une incertitude quant à l'impact de la
pandémie sur l'économie marocaine, même si une lettre récente à l'UE suggère que l'impact
sera sévère mais varié selon le secteur.

Cette lettre a été envoyée à la délégation de l'UE par le gouvernement marocain le 26


mars et prévoyait des pertes importantes dans les industries du tourisme, de l'automobile et du
textile en 2020. Elle met en évidence que l'UE représente plus de 58% des exportations
marocaines, 59% des exportations directes étrangères investissements (IDE) et 70% de
l'industrie du tourisme au Maroc. Alors que le Maroc n'a pas encore connu tous les effets du
virus sur son économie, la baisse attendue des marchés européens se fera bientôt sentir au
niveau national.

Le ministre de l'Emploi et de l'Intégration professionnelle, Mohamed Amekraz, a


déclaré qu'au total 113 000 entreprises avaient interrompu leurs activités de travail depuis le
15 mars. bien que le gouvernement ait fixé la date limite pour déposer une demande de
chômage au vendredi 3 avril.

L'Association du transport aérien international (IATA) prévoit également que la


pandémie diminuera considérablement le trafic aérien, avec une perte totale prévue d'environ
728 millions de dollars et plus de 225 000 emplois. Suite à l'interdiction générale de la
circulation des véhicules de tourisme le 24 mars, le transport routier et ferroviaire peut
s'attendre à des niveaux de dévastation similaires.

Un autre effet secondaire économique du COVID-19 est la réduction drastique des


fonds de la diaspora marocaine, sur laquelle de nombreuses familles comptent. La diaspora
marocaine joue un rôle important dans l'économie de leur pays d’origine ; environ 69% des
Marocains résidant à l'étranger (MRE) transfèrent environ un quart de leur revenu annuel dans
leur pays d'origine.
L'industrie du tourisme devrait être le secteur le plus durement touché de l'économie. La
Confédération nationale du tourisme (CNT) estime les pertes projetées pour 2020 à environ
34,1 milliards de dollars de recettes touristiques globales et 14 milliards de dollars pour le
seul secteur hôtelier. La CNT prévoit une baisse de 98% du nombre de touristes visitant le
pays, ce qui mettra en danger 500 000 emplois et 8 500 entreprises.

Mais les rapports du Comité d'Intelligence Economique (CVE) indiquent que le nombre
d'employés qui ont depuis demandé des prestations dépasse de loin le montant que l'agence
peut raisonnablement prévoir. La CVE a prévu une population cible d'environ 430000 salariés
pour un montant total de rémunération estimé à 4 milliards de dirhams du 15 mars 2020 à fin
juin 2020. Le Maroc a également empêché temporairement l'embauche dans le secteur public,
sauf dans la sécurité et la santé secteurs, comme mesure plus extrême pour lutter contre la
crise des coronavirus.

Cette dure réalité place le Maroc dans une position similaire à beaucoup d'autres dans la
région - les impacts sur la santé publique et l'économie de cette pandémie sont susceptibles
d'être d'une grande portée et peu susceptibles de permettre une reprise rapide. Même ainsi, le
public et le gouvernement semblent jusqu'à présent faire ce qu'ils peuvent pour aplatir la
courbe du coronavirus et se préparer aux défis ultérieurs à venir.

Avec la propagation de la pandémie en Europe et dans le pays, parallèlement à une


grave sécheresse, l’économie marocaine devrait souffrir considérablement cette année des
effets négatifs de l’infection. Un scénario de référence montre que le PIB réel reculerait de
1,5% en 2020, la première récession frappant le Maroc depuis plus de deux décennies. Sur le
plan budgétaire, la pandémie aura un impact négatif sur le rythme de l'assainissement
budgétaire et, par ricochet, sur les besoins bruts de financement et la dette. Le déficit
budgétaire global devrait se détériorer à plus de 6% du PIB en 2020. L'aggravation du déficit
s'explique principalement par la hausse des dépenses sociales et économiques liées à Covid19
et par la baisse des recettes fiscales, en particulier des impôts sur les sociétés. Par conséquent,
la dette de l'administration centrale pourrait culminer à 73% du PIB en 2020.

Le solde du compte courant devrait s'élargir à environ 7 pour cent du PIB cette année.
Un net ralentissement des exportations, des revenus du tourisme et des envois de fonds est
prévu car la pandémie perturbe le commerce et les chaînes de valeur mondiale. Bien que les
bas prix du pétrole en 2020 réduisent les dépenses d'importation d'énergie, ils ne
compenseront pas totalement les effets négatifs de la pandémie sur les exportations de biens et
de services. Le financement du déficit de la balance des paiements s'avérerait difficile, car les
IDE devraient ralentir et la prime de risque sur les marchés financiers internationaux
augmente. D'où l'importance cruciale des programmes spécifiques Covid-19 des institutions
financières multilatérales pour aider les pays en développement, dont le Maroc, à financer
leurs déficits de financement.

2- Les Implications sociales du Covid-19

Au cours de la première partie des années 2010, le Maroc a connu une réduction
significative de la pauvreté; les prévisions basées sur le PIB par habitant indiquent cependant
que le taux de pauvreté (en utilisant un seuil de pauvreté de 3,2 USD PPA) augmentera au
moins d'environ 1 point de pourcentage; en d'autres termes, environ 300 000 Marocains
devraient sombrer dans la pauvreté (Figure 1). La volatilité économique peut également
affecter le bien-être de ceux dont les dépenses de consommation sont juste au-dessus du seuil
de pauvreté; un petit choc négatif peut ramener ce groupe dans la pauvreté. Le pourcentage de
la population «vulnérable» à la pauvreté varie en fonction des dépenses des ménages retenues
comme seuil. En utilisant un seuil de dépenses de 5,5 USD PPA, le nombre de pauvres et de
ceux qui ne sont pas pauvres mais vulnérables à la pauvreté est étonnamment élevé: environ
25% en 2019 et devrait augmenter à 27% en 2020. Par conséquent, en raison de la crise
économique près de 10 millions de Marocains peuvent devenir pauvres ou risquent de
sombrer dans la pauvreté.

Figure 4: Projections de la pauvreté et de la vulnérabilité: taux et nombre d'individus


L'impact de la crise sera probablement ressenti avant tout par ceux qui ont un emploi
informel. Il s'agit de la grande majorité des travailleurs marocains généralement employés
dans des secteurs vulnérables, tels que le tourisme, les services (par exemple, le transport et la
vente au détail) et commercialisables, ainsi que par ceux de la petite économie et ceux
incapables de travailler à distance mais s'est finalement étendue à d'autres parties de
l'économie et à travers les secteurs formel et informel. La perte de revenus pourrait également
résulter de l'impact direct sur la santé de l'épidémie sur les soutiens de famille.

La crise sanitaire du covid-19 s'est reflétée dans le comportement d'achat des


consommateurs marocains, qui ont été déjà mis en alerte vu la propagation du virus dans le
monde et surtout dans les pays voisins où des achats de panique de denrées non périssables,
d’hygiène, de protection et de première nécessité ont été constatés. Bien évidemment leur
comportement a été contraint de changer vers un comportement de panique en raison de leur
inquiétude concernant la disponibilité des marchandises et la fermeture des magasins.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement, notamment d'un point de vue


psychologique, car le consommateur peut sentir un conflit entre le désir de maintenir sa
routine régulière et l'incertitude vis-à-vis de la durée de cette crise, qui limiterait son accès
aux produits de première nécessité, ce qui entrainerait une anxiété et un achat de panique pour
apaiser ce conflit (Kim et al. 2020).

D'autres raisons que nous pouvons citer, la peur de sortir dans les lieux publics pour
s'approvisionner, l'anxiété concernant une pénurie 1 des produits, ou l'augmentation de leurs
prix. Une peur et une anxiété qui ont un impact sur le sentiment de confiance et qui
déclenchent un besoin de sécurité et de contrôle de la situation qui se manifeste à travers un
comportement d'achat de panique.

En d'autres termes, le comportement d'achat de panique se produit lorsque les


consommateurs achètent des produits en grandes quantités afin de satisfaire leurs besoins,
notamment le besoin de sécurité avant, pendant ou suite à une crise, et pour essayer
psychologiquement de contrôler la situation.

Il peut être classé comme un comportement grégaire puisque les consommateurs


adoptent un comportement d'achat non réfléchi en fonction du comportement des individus
dans son environnement. En effet, dans une situation d’achat de panique, les décisions d’achat
des consommateurs sont souvent influencées par les choix de leurs pairs (Zheng et al., 2020).
Notons que les décisions d'achat sont prises rapidement, relèvent plus du subconscient et
peuvent entrainer par la suite une dissonance cognitive.

Chapitre 3 : La stratégie du Maroc face au Covid-19


La crise sanitaire de 2020 a porté un coup très dur à la situation économique et social du
Maroc et aura des conséquences qui se feront ressentir sur plusieurs années. Sa gestion a été
mitigée avec des points forts et des ratés. Elle a aussi révélé quelques lueurs d’espoir et des
opportunités que le Maroc se doit de saisir. Ceci passe par un plan de déconfinement clair et

des réflexions intégrées pour apporter les solutions adéquates à court, moyen et long terme.

Section 1 : Présentation des démarches de lutte contre le Covid-19

1- Comité de veille économique (CVE)


Un comité de veille économique (CVE) a été mis en place au niveau du ministère de
l'Économie, des Finances et de la Réforme administrative. Ce comité est chargé d'une part, de
suivre l'évolution de la situation économique à travers des mécanismes de suivi et d'évaluation
rigoureux et d'autre part, d'identifier les mesures appropriées en termes de soutien aux
secteurs impactés.

Comme le tissu économique est dominé́ par les petites et moyennes entreprises (PME),
le comité́ de veille économique (CVE)11 a pris des décisions en faveur desdites entreprises
pour les protéger des répercussions de la pandémie du Covid- 19. Cette initiative a été
appréciée par les PME confrontées à des contraintes ayant généré leur incapacité à assumer
leurs obligations déclaratives et de paiement spontané des droits prévus par le code général
des impôts. Il a été décidé le report de l’échéance de la déclaration annuelle du revenu global

11
Note de conjoncture du ministère des finances
visée à l’article 82 du code général des impôts et du paiement des impôts dus y afférents, du
30 avril au 30 juin 2020.

Afin de prémunir les entreprises marocaines, un nouveau mécanisme de garantie appelé


« Damane Oxygène »12a été mis en place par le ministère des finances et de la réforme de
l’administration auprès de la Caisse Centrale de Garantie. Ce nouveau mécanisme garantit la
mobilisation des ressources de financement au profit des entreprises dont la trésorerie s’est
dégradée suite à la baisse de leur activité.13

En plus des facilités offertes aux très petites, petites et moyennes entreprises, les auto-
entrepreneurs impactés par la crise sanitaire ont bénéficié des crédits à un taux de zéro%14.

Il est certain que la création du fonds de gestion de la pandémie et l’adoption des mesures
sensées soutenir l’économie marocaine témoignent que le Maroc a fait un effort particulier
comparativement aux autres pays du monde. Toutefois, il est à noter que l’avènement de la crise
sanitaire et la soumission au confinement ont induit des effets négatifs sur plusieurs secteurs moteurs
de l’économie. Ce fût le cas de l’industrie, du commerce, du transport, du tourisme, mais aussi l’entrée
des IDE.

Ainsi, l’analyse de l’entrée des IDE durant l’avènement du Covid-19 fera l’objet du
second point de notre contribution, mais, avant de le mettre en exergue, nous allons présenter
succinctement les effets induits par la pandémie sur l’économie.

2- Les mesures de prévention sanitaire à la disposition des commerçants et des


industriels
Poursuivant sa démarche de sensibilisation et d’accompagnement dans le cadre de la
reprise des activités économiques, le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie
Verte et Numérique met à la disposition des commerçants et des industriels un kit de
communication explicitant les protocoles sanitaires à suivre. Ce Kit se compose d'un guide
des mesures sanitaires pour la reprise des activités commerciales et d'un autre de bonnes
pratiques des entreprises industrielles par secteur, ainsi que de deux capsules vidéo
(commerce et industrie) et d’un spot radio. L’objectif de ce kit de communication est de

12
« Damane oxygène » s’adresse aux très petites, petites et moyennes entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas
200 millions de DHs. Il est à noter que même les entreprises dont le chiffre d’affaires est situé entre 200 et 5000 millions de
DHs ont pu bénéficier de cette facilité
13
« Damane oxygène » couvre 95% du montant du crédit et permet aux banques de mettre en place des découverts
4
exceptionnels pour financer le besoin en fonds de roulement des entreprises cibles.
14
Le montant de ces crédits est de l’ordre de 15 000.
permettre aux industriels et aux commerçants de reprendre leurs activités tout en veillant sur
la santé de leurs employés et clients par le déploiement de mesures de prévention strictes afin
de limiter les risques de contamination par le virus Covid-19. Ainsi, en plus des principes du
respect des gestes barrières, ce kit précise les règles à suivre pour, entre autres, la
réorganisation du travail, l’aménagement des locaux, le transport du personnel et
l’organisation des flux de personnes. Ce kit de communication, disponible sur le site du
Ministère (www.mcinet.gov.ma) et ses comptes sur les réseaux sociaux, intervient suite à
l’élaboration avec le Ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle d’un protocole pour
la gestion du risque de contamination au Covid-19 dans les lieux de travail dictant les mesures
préventives que chaque employeur est invité à mettre en œuvre.

Section 2 : Les mesures de l’État marocain pour faire face à l’épidémie du
Covid-19

A l’instar des autres pays, le Maroc n’a pas épargné d’efforts pour faire face à une crise
sanitaire sans précédent. Pour cela, il a adopté́ une approche proactive destinée à contenir la
propagation du virus sur son territoire et soutenir son économie dont des secteurs ont dû
baisser brusquement le rythme d’activité ou l’arrêter. Afin de mettre en exergue les
principales mesures adoptées, nous allons nous focaliser sur deux mesures importantes15 :

1- Mesures pour les employés :


Tous les salariés déclarés à la CNSS en février 2020, en faillite, d'une entreprise en
difficulté, bénéficieront d'une allocation mensuelle forfaitaire de 2000 dirhams nets, des
allocations familiales et des prestations AMO. Cet appui sera fourni par le Fonds spécial pour
la gestion de la pandémie de coronavirus. Ces salariés pourront également bénéficier du report
du remboursement des échéances des crédits bancaires (crédit à la consommation et crédit
acheteur) jusqu'au 30 juin 2020 à venir.

2- Mesures pour les entreprises, les PME, les MPME et les professions
libérales en difficulté :
 Suspension du paiement des charges sociales jusqu'au 30 juin 2020 ;
 Instauration d'un moratoire pour le remboursement des échéances des emprunts
bancaires et pour le remboursement des échéances de location jusqu'au 30 juin
sans paiement de frais ni de pénalités ;

15
Comité de veille économique piloté par le ministère des finances sur instruction de sa Majesté le Roi Mohammed VI.
 Activation d'une ligne de crédit d'exploitation complémentaire octroyée par les
banques et garantie par la CCG ;
 Accélération des paiements au profit des entreprises, en particulier des PME et
des TPE, afin de réduire la pression sur leur trésorerie et leur permettre de
remplir leurs obligations financières

3- Mesures fiscales :
 Les entreprises dont le chiffre d'affaires de l'exercice 2019 est inférieur à 20
MDhs peuvent, si elles le souhaitent, bénéficier d'un report du dépôt des
déclarations fiscales au 30 juin 2020
 Suspension des contrôles fiscaux et ATD jusqu'au 30 juin 2020.

4- Mesures de soutien au secteur informel :


Dans la première phase : les ménages ramedistes opérant dans le secteur informel qui
n'ont plus de revenus en raison de la détention obligatoire, peuvent bénéficier d'une aide à la
subsistance qui sera servie par le fonds Coronavirus, déterminée comme suit :

 800 dirhams pour les ménages de deux personnes ou moins ;


 1000 dirhams pour les ménages de trois à quatre personnes ;
 1200 dirhams pour les ménages de plus de quatre personnes.

Dans la deuxième phase : pour les non-encadrés, opérant dans le secteur informel et
ayant perdu leurs revenus en raison de l'enfermement, les mêmes montants d'aide leur seront
accordés. Le lancement d'une plateforme électronique dédiée au dépôt des déclarations sera
annoncé prochainement.

5- Intervention de Bank Al-Maghrib


Bank Al-Maghrib, après avoir baissé son taux directeur de 25 points à 2%, a adopté un
ensemble de nouvelles politiques monétaires et prudentielles pour soutenir l'accès au crédit
bancaire au profit des ménages et des entreprises. Ce système triplera la capacité de
refinancement des banques auprès de Bank Al-Maghrib grâce à :

 La possibilité de recours des banques à l'ensemble des instruments de


refinancement disponibles (dirham ou devise);
 L’extension à une très large gamme de titres et d'effets acceptés par Bank Al-
Maghrib en contrepartie d'un refinancement accordé aux banques ;
 La prolongation de la durée de ces refinancements ;
 Au renforcement de son programme spécifique de refinancement au profit du
TPME, en intégrant, en plus des crédits d'investissement, des crédits
d'exploitation et en augmentant la fréquence de leur refinancement.

Bank Al-Maghrib prend également des mesures prudentielles pour soutenir les
établissements de crédit couvrant la liquidité, les fonds propres et le provisionnement des
créances afin de renforcer la capacité de ces institutions à accompagner les ménages et
entreprises dans ces circonstances exceptionnelles.

6- La création du fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19

Face à la crise sanitaire, qui a fait plier les grandes économies mondiales, sa majesté le
Roi que Dieu l’assiste, a réagi vite pour contenir ses effets sur la société et l’économie. Il a
pris les devants en créant un fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus,
Covid-19. Ledit fonds a été créé pour :

 Prendre en charge les dépenses de mise à niveau du dispositif médical et son


renforcement, avec l’allocation de 2 milliards de dirhams. Ce montant a servi
essentiellement à:

 L’achat d’équipement médical et hospitalier (1000 lits de réanimation, 550


respirateurs, 100.000 kits de prélèvements, 100.000 kits testeurs, équipement
de radiologie et imagerie...) ;

 L’achat de médicaments (produits pharmaceutiques et consommables


médicaux, réactifs, gaz médicaux...) ;

 le renforcement des moyens de fonctionnement du ministère de la Santé


(indemnités au personnel soignant, désinfection et nettoyage, carburant...) ;

A côté de ces actions, sa majesté le Roi a donné́ ses instructions aux services des forces
de l’armée royale afin qu’elles puissent apporter leurs soutiens à leurs confrères civiles via la
mise en place et l’équipement des hôpitaux dans toutes les régions du Maroc.

L’appel à la mutualisation des efforts, pour endiguer le Covid-19, est une caractéristique
de la société marocaine. La mobilisation des opérateurs et acteurs économiques, publics et
privés, et tout le peuple marocain témoigne de leur forte solidarité. Celle-ci s’est matérialisée
par un appui financier via des dons versés audit fonds.

Ces dons continuent de l’alimenter pour faire face, non seulement, aux dépenses
médicales mais aussi pour donner des subventions aux plus démunis ou encore atténuer les
répercussions sociales de la pandémie objet du sous point ci-après.

 préserver les emplois et atténuer les effets sociaux de la pandémie. Conscient des
répercussions sociales de la pandémie, un comité́ de veille économique, piloté par le
ministère des finances a été créé pour soutenir aussi bien les salariés déclarés à la
CNSS que les ménages opérant dans le secteur informel ramedistes ou non, impactés
par les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence.

Le soutien proposé a pris la forme d’aides financières servies par le fonds de gestion de
la pandémie du Coronavirus.

A côté de l’octroi des indemnités au profit des salariés déclarés à la CNSS et le soutien
financier destiné aux ménages opérant dans le secteur informel, ces bénéficiaires ont pu jouir
des mesures bancaires urgentes sous forme de facilités de paiement des traites de crédit
logement.

Il est certain que la création du Fonds de gestion de la pandémie de Covid-19 a constitué́


et continue de le faire un appui financier pour renforcer le dispositif médical et contenir les
effets sociaux de la crise sanitaire, mais qu’en est-il des mesures prises pour soutenir
l’économie nationale et amortir les chocs induits par cette pandémie.
Conclusion générale

Bien que le coronavirus se trouve être une pandémie mondiale affectant la vie humaine
à travers les frontières, les nationalités, les âges et les couleurs, l'impact a été largement
proportionnel à bien des égards à la rapidité avec laquelle la prise de décision locale dans la
gestion de la pandémie et l'application des politiques en place. Pour le Maroc, les semaines et
les mois à venir sont cruciaux alors que la gouvernance de la sécurité s'attaque aux défis à
plusieurs niveaux du COVID-19. L'épidémie sera inévitablement vaincue. Aujourd'hui, cette
pandémie est l'occasion d'une réflexion sérieuse et nouvelle sur les priorités politiques, de
revoir la réforme du développement économique au sein des institutions nationales et de
reconstruire une nouvelle enquête sociale qui a amélioré la coordination entre les entreprises
locales, les entreprises nationales et modernise la structure économico-politique du Maroc
entre sa communauté.

Les pays du monde entier s'attaquent aux conséquences de la pandémie du COVID-19


en fonction de leurs besoins uniques et de leurs capacités à y faire face. La position du Maroc
en tant que pays d'Afrique du Nord ayant des liens étroits avec l'Europe, qui a été une
caractéristique clé de l'économie marocaine, présente aujourd'hui de nombreux défis
économiques et sociaux. Le Maroc a dû faire face à ces défis sur de nombreux fronts
économiques, juridiques et sociaux.
Liste Bibliographique

 Andrew J. Nathan, « Résilience autoritaire », Journal of Democracy, 14.1 (2003).

 Abdessalam Jaldi, Coronavirus: l'état d'urgence sanitaire au Maroc est-il conforme au droit
international des droits de l'homme? 15 avril 2020, Policy Center For The New South.

 Amirah El-Haddad Redéfinir le contrat social au lendemain du printemps arabe : les


expériences de l'Égypte, du Maroc et de la Tunisie, World Development Volume 127, mars
2020,

 Florian Bieber « L’autoritarisme à l'époque du coronavirus », Politique étrangère, 30 mars


2020 https://foreignpolicy.com/2020/03/30/authoritarianism-coronavirus-lockd… ;

 Jawad Kerrdoudi, La pandémie du Coronavirus: quel impact sur le Maroc et le monde?


EcoActu, 2avril 2020.

 Giulia Cimini et Abderrahim Chalafaout, « Le coronavirus au Maroc ouvre des possibilités


de nouveaux contrats sociaux», Carnegie, 23 avril 2020

 Ilhem Rachidi, Morocco's Crackdown Won't Silence Dissent, Foreign policy Magazine 16
janvier 2019.

 Karim Mezran, Alessia Melcangi, Emily Burchfield et Zineb Riboua, la crise des coronavirus
met en lumière les défis uniques des pays d'Afrique du Nord, Conseil de l'Atlantique, 30 mars
2020.

 Madeleine Handaji, « Moulay Hicham dissèque la réponse du Maroc au COVID-19 dans


une analyse mal faite», 8 mai 2020

 Middle East Monitor, « Ministre marocain des droits de l'homme:« La corruption n'est pas
moins dangereuse que le coronavirus pour menacer la sécurité d'un pays », 14 mai 2020

 Mohamed Deychillaoui, Inédit. Coronavirus : Al Adl Wal Ihsane salue les efforts de l'Etat,

 Mohammed Masbah, Le Maroc peut-il gérer efficacement la crise du COVID-19?, 6 avril 2020
 MIPA, Trust in Institutions Index : Preliminary Findings, 11 décembre 2019

 Safaa Kasraoui, « L’UE convaincue du rôle crucial du Maroc dans la réponse africaine au
COVID-19», Morocco World News, 29 avril 2020

 Synthèse de l'étude de la CGEM: L'informel d'après le patronat marocain, Economia Research


center HEM Report.

Table des matières

Remerciement
Sommaire
Introduction Générale.........................................................................................................1
Chapitre 1 : Le coronavirus : émergence et étendue............................................................3
Section 1 : L’émergence de la pandémie du covid-19..........................................................3
1- Origine de l’épidémie du Covid-19..........................................................................................3
2- Symptômes du Covid-19.........................................................................................................4
3- Historique de la maladie.........................................................................................................5

Section 2 : État des lieux de l’épidémie :.............................................................................7


1- A l’échelle mondiale...............................................................................................................7
2- Le cas de l’Afrique..................................................................................................................8
3- L’échelle du Maroc.................................................................................................................9
4- La proximité géographique « inaugure » la diffusion.............................................................12

Chapitre 2 : L’impact du Covid-19 sur l’économie marocaine............................................14


Section 1 : Actions immédiates de l’Etat marocain pour faire face à l’épidémie du Covid-19
.........................................................................................................................................14
1- La fermeture des écoles : Première mesure justifiée et nécessaire :......................................14
2- Transport.............................................................................................................................15
3- État d'urgence médicale.......................................................................................................16
Section 2 : L’impact du Covid-19 sur l’aspect sociale et économique.................................17
1- Les Implications économiques du Covid-19...........................................................................17
2- Les Implications sociales du Covid-19....................................................................................19

Chapitre 3 : La stratégie du Maroc face au Covid-19.........................................................22


Section 1 : Présentation des démarches de lutte contre le Covid-19..................................22
1- Comité de veille économique (CVE)......................................................................................22
2- Les mesures de prévention sanitaire à la disposition des commerçants et des industriels......23

Section 2 : Les mesures de l’État marocain pour faire face à l’épidémie du Covid-19.........24
1- Mesures pour les employés :................................................................................................24
2- Mesures pour les entreprises, les PME, les MPME et les professions libérales en difficulté :. .24
3- Mesures fiscales :.................................................................................................................25
4- Mesures de soutien au secteur informel :.............................................................................25
5- Intervention de Bank Al-Maghrib..........................................................................................25
6- La création du fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19..............................26

Conclusion générale..........................................................................................................28
Liste Bibliographique........................................................................................................29
Table des matières............................................................................................................30
1

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