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CSTB Editions pour OTCE GROUPE le 02/06/2020 19:48
mp_ireef4 mp_ireef4 - mp_ireef4@otce.fr
FD P 18-717
4 Décembre 2013
P 18-717
Statut
Fascicule de documentation publié par AFNOR.
Correspondance
À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou
européens traitant du même sujet.
Résumé
Le présent document constitue un guide d'application des normes NF EN 1992. Il décrit d'une part et pour
l'essentiel les interprétations et/ou explications considérées comme résultant des Principes et Règles d'application
figurant dans les Eurocodes 2. D'autre part, les interprétations et/ou explications considérées comme des
règles d'application possibles des Principes des Eurocodes 2. Les textes correspondants sont présentés avec un
graphisme différent.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : structure en béton, bâtiment, béton armé, béton précontraint, acier pour
béton, armature de béton armé, conception, règle de construction, règle de calcul, résistance des matériaux,
déformation, limite, dilatation thermique, contrainte, contrainte de cisaillement, flèche, enrobage, effort, fissure,
vérification, plancher, dalle, poteau, poutre, ancrage, fondation, semelle de fondation.
© AFNOR 2013
Distribué par le CSTB — www.cstb.fr avec l’autorisation de l'AFNOR pour la reproduction des normes.
84, avenue Jean Jaurès - Champs-sur-Marne - 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2
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Sommaire
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• M PAILLE SOCOTEC
• M PIMIENTA CSTB
• M PILLARD UMGO
• M PINÇON BNTEC
• M PY KP1 R&D (FIB)
• M RIGAULT ARCADIS
• MME ROBERT CERIB
• M ROLLAND QUALICONSULT
• M ROURE EDF SEPTEN
• M SEANTIER FREYSSINET
• M TEDOLDI EDF SEPTEN
• M TEPHANY MINISTERE DE l'INTERIEUR, DE LA SECURITE INTERIEURE ET DES LIBERTES LOCALES
• M THONIER EGF — BTP
• M TORRENTI IFSTTAR
• M TOUTLEMONDE IFSTTAR
• M TRINH CHEC
• M TRUCHE FIMUREX (APA — ASSO PROF ARMATURIERS)
• M WAGNER BNIB
• M ZHAO CTICM
Ont participé à la rédaction de ce guide :
• M ASHTARI APAVE GROUPE
• M BOUCHON SETRA
• M CAUSSE VINCI Construction Grands Projets
• M CHENAF CSTB
• M COIN EGF-BTP
• M CORTADE CONSULTANT
• M DE CHEFDEBIEN LB7 (FIB)
• M GALLITRE EDF SEPTEN
• M GENEREUX SETRA
• MME LARQUETOUX BUREAU VERITAS
• M LOZACH CONCRETE
• MME OSMANI EIFFAGE CONSTRUCTION
• M PAILLE SOCOTEC
• M PILLARD UMGO
• M PY KP1 R&D (FIB)
• M RIGAULT ARCADIS
• M ROLLAND QUALICONSULT
• M THONIER EGF — BTP
• M TOUTLEMONDE IFSTTAR
• M TRINH CHEC
• M TRUCHE FIMUREX (APA — ASSO PROF ARMATURIERS)
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Note de lecture
Les interprétations et/ou explications considérées comme résultant des Principes et Règles d'application figurant
dans les Eurocodes 2 sont en caractère normal. Les interprétations et/ou explications considérées comme des règles
d'application possibles des Principes des Eurocodes 2 sont en italiques.
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Avant-propos
En octobre 2005 la norme française NF EN 1992-1-1 transcrivant la norme européenne EN 1992-1-1 a été publiée par AFNOR,
suivie en mars 2007 de la publication de la norme française NF EN 1992-1-1/NA, son Annexe Nationale. Ces nouvelles normes
de calcul des ouvrages en béton, qui remplacent le BAEL et le BPEL, sont maintenant d'application courante en France. Les
autres Normes ou Décrets nécessaires à la constitution d'un corpus complet de documents compatibles et homogènes existent
aujourd'hui.
La conception et la rédaction de ces normes sont essentiellement basées sur le code modèle européen. En effet leurs textes ne
présentent que les éléments nécessaires à la définition des règles de conception et de calcul sans explications complémentaires, qui
seraient considérées comme des éléments d'un cours de construction. Mais ces normes comportent des lacunes et leur rédaction
est parfois elliptique et peut donc prêter à interprétation.
Dès 2007, la Commission de normalisation BNTRA CN EC2 en charge de l'implémentation en France des normes Européennes
correspondantes avait jugé utile de publier un document nommé Recommandations Professionnelles pour l'application de la
norme NF EN 1992-1-1 et de son annexe nationale. Celui-ci avait pour but de donner des explications et des interprétations qui
n'avaient pu être fournies dans l'annexe nationale, dont le cadre de rédaction était strictement défini, et d'apporter des compléments
non contradictoires qui ne figurent pas dans les textes normatifs.
Depuis la publication de ces « Recommandations », l'application de ces normes a conduit les utilisateurs à poser de nombreuses
questions d'interprétation du texte. Des compléments que le public français a l'habitude de trouver dans les documents officiels
sont aussi intégrés. Par ailleurs, il a paru judicieux de donner aux réponses apportées par la Commission un caractère officiel. C'est
donc sous la forme d'un Guide d'application publié par AFNOR que nous avons décidé de fournir l'état actuel de l'interprétation
en France de ces normes, accompagné de compléments utiles au projeteur ainsi qu'à tous les acteurs de la Construction,
Maîtres d'ouvrages, Maîtres d'oeuvre, Bureaux d'études, Contrôleurs et jusqu'aux Experts qui seraient amenés à intervenir après
construction. Ce Guide se substitue donc à ces « Recommandations ».
Ce Guide comprend :
• d'une part et pour l'essentiel les interprétations et/ou explications considérées comme résultant des Principes et Règles
d'applications figurant dans les Eurocodes 2.
• d'autre part les interprétations et/ou explications considérées comme des règles d'application possibles des Principes des
Eurocodes 2. Les textes correspondants sont présentés avec un graphisme différent.
C'est ce document, dont vous allez prendre connaissance qui, je l'espère, sera une aide à l'application et à la compréhension
des Eurocodes 2 : Textes Européens et Annexes Nationales. Il a fait l'objet d'un consensus au niveau de la Commission de
Normalisation BNTRA CN EC2.
Ce Guide sera réexaminé périodiquement par la Commission, complété et mis à jour si nécessaire.
Jacques CORTADE
Président de la Commission de normalisation BNTRA CN EC2
9 octobre 2013
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• pour tout élément de longueur inférieure ou égale à 2 L : 0,42 % pour des aciers de limite d'élasticité égale à 500 MPa et
pour un béton C25/30 ou plus ;
• pour tout élément de longueur intermédiaire, le pourcentage peut être obtenu par interpolation linéaire sur la longueur.
Les armatures longitudinales doivent :
• respecter un espacement maximal de 25 cm et de 2,5 fois l'épaisseur de la paroi ;
• avoir une plus forte concentration au voisinage de l'extrémité libre de l'élément ;
• comporter des armatures de section de même ordre de grandeur en fond des joints diapasons lorsqu'ils existent.
Figure 1
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On peut ne pas tenir compte dans les calculs des variations linéaires en altitude dans les bâtiments dès lors que les dénivellations
d'appuis attendues n'excèdent pas 1/500 de la portée entre éléments porteurs adjacents. Cette limite est plafonnée à 1 cm ou 2
cm, pour le bon comportement des remplissages, selon qu'ils sont ou non constitués par des cloisonnements rigides et fragiles
bloqués sur l'ossature.
Lorsque l'on doit envisager les effets simultanés des variations linéaires verticales sous l'action de la température et ceux des
tassements différentiels du sol et des fondations, la limite de 1/500 est portée à 1/300 et les limites absolues de 1 cm et 2 cm
sont conservées.
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4 Environnement et enrobages
Existe-t-il un document faisant la synthèse des prescriptions sur le béton figurant dans la NF EN 206/CN et dans la NF
EN 1992-1-1 ?
La NF EN 206/CN et les fascicules de documentation associés couvrent la spécification du matériau béton, de façon prescriptive
ou en permettant une approche de type performantiel, pour contribuer à assurer la durabilité. L'Eurocode 2 (principalement les
NF EN 1992-1-1 et NF EN 1992-2 accompagnées de leur Annexe Nationale) couvre les prescriptions d'enrobage (Section 4)
et de maîtrise de la fissuration (Section 7) qui contribuent à l'obtention de la durabilité de l'ouvrage, pour un matériau béton
supposé suffisamment durable au sens de la NF EN 206/CN (Annexe E de la NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale).
Il n'y a donc pas de texte normatif « synthétique », la durabilité n'étant d'ailleurs atteinte que sous réserve de plus d'une bonne
qualité d'exécution (cf. NF EN 13670).
Toutefois, une aide synthétique au choix des classes d'exposition, qui gouverne l'application de l'ensemble des textes normatifs,
est proposée dans les guides EFB disponibles sur les sites
www.egfbtp.com
ou
www.umgo.ffbatiment.fr
Pour les marchés publics de travaux, une mise en pratique synthétique des différents textes, assortie de prescriptions spécifiques
aux ouvrages concernés, est également indiquée dans le fascicule 65 du CCTG dans sa version révisée de 2014.
4.4.1.2 (5) Note 2) du Tableau 4.3NF (Annexe Nationale) - Réduction de la classe structurale pour
les dalles
Doit-on interpréter limitativement le texte de cette Note en n'autorisant la diminution d'une classe que pour les armatures
inférieures d'une dalle, en s'appuyant sur les termes : « face coffrée » donc face inférieure et plus loin « sous-face des
dalles de pont » ?
La réponse est oui. Toutefois, compte tenu du retour d'expérience, il est admis que pour les dalles de bâtiment, d'épaisseur
inférieure ou égale à 25 cm en classe d'exposition XC1 sans aucune exposition agressive et coulées sur coffrages industriels,
la modulation d'une classe s'applique aussi à la face supérieure non coffrée et donc notamment à l'enrobage des armatures de
chapeaux pour les dalles situées à l'intérieur des bâtiments.
On adopte la même règle dans le cas du deuxième tiret de la Note 2), relatif aux éléments préfabriqués.
4.4.1.2 (8) Enrobage des armatures des planchers sur bacs collaborants
Autre référence : 4.4.1.2 (8) NOTE de l'Annexe Nationale
Quelles valeurs adopter ?
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En application de 4.4.1.2 (8) NOTE de l'Annexe Nationale, si le bac collaborant a la durée d'utilisation de projet prescrite, pour
les armatures inférieures, on respecte la condition Cmin = Max (Cmin,b ; 10 mm).
Pour les armatures supérieures, on respecte les prescriptions du Tableau 4.3NF de l'Annexe Nationale.
Dans tous les cas, on respecte l'Expression (4.1) de 4.4.1.1 (2)P.
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Doit-on faire intervenir les imperfections géométriques dans le plan des murs de contreventement et/ou noyaux ?
Les excentricités géométriques doivent être prises en compte pour le calcul de toute structure avec effets du second ordre. Mais
elles ne devraient avoir d'incidence notable que pour les portiques de stabilité et leur incidence dans des contreventements par
murs et/ou noyaux est le plus souvent négligeable, ce qui ne dispense pas pour autant de la justification au second ordre de
l'ensemble de la structure (cf. 5.8.2 et 5.8.3 à 5.8.6).
5.3.2.1 Poutres en Té
Autre référence : 9.2.1.2 (2)
Précisions sur la largeur de la table et la position des chapeaux
La largeur participante de la table des poutres en Té donnée en 5.3.2.1 est une largeur maximale.
On peut ne tenir compte que des largeurs de membrures justes nécessaires pour justifier la résistance de la poutre sous sollicitations
ultimes vis-à-vis de la flexion pour calculer les armatures de glissement table/nervure.
Il est possible de concentrer les armatures longitudinales indiquées en 9.2.1.2 (2) dans l'âme. Lorsqu'une partie de ces armatures
est en dehors de l'âme, il est nécessaire d'assurer leur couture.
• Dans le cas d'appuis non monolithes (par exemple : appuis sur maçonnerie), le calcul est à faire à la limite intérieure de
chacune des deux zones fictives de profondeur h/2. Dans l'application de l'Expression (5.9) de 5.3.2.2 (4), il faut remplacer
t par h.
• Dans le cas des jonctions monolithes, l'écrêtage sur appui se fait sur la base du schéma précédent ce qui est sans incidence
sur les moments aux nus retenus pour les calculs.
Remarque Dans le cas de poutres continues mais pas dans le cas de portiques, pour appliquer 5.3.2.2 (3), il convient de tenir
compte d'une largeur réduite d'appui précisée en 5.3.2.2 (1).
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Figure 2
5.3.2.2 (3) Moment sur appui dans le cas des poutres et dalles formant un ensemble monolithique
avec leurs appuis
Autre référence :5.3.2.2 (1)
La Note de 5.3.2.2 (3) fait référence au « moment d'encastrement ». De quel moment s'agit-il ?
La Note ne s'applique qu'aux portiques et aux appuis de grande rigidité lorsque le schéma de calcul fait référence aux lignes
moyennes des éléments constitutifs (poutres et poteaux) et à leurs croisements.
Le moment d'encastrement de la Note de 5.3.2.2 (3) s'entend comme le moment d'encastrement, dit « élastique », de la poutre
considérée comme parfaitement encastrée aux nus de ses appuis.
La Note demande alors de retenir dans la section d'appui des poutres la valeur maximale :
• du moment de calcul au nu résultant de l'étude du portique ;
• de 0,65 fois le moment d'encastrement élastique.
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La Note évoquée ci-avant, ne concerne donc pas le cas des poutres continues solidaires de leurs appuis pour lesquelles on ne
prend pas en compte la raideur des poteaux.
5.6.1 (3)P NOTE - Bâtiments - Méthodes d'analyse plastique des poutrelles, poutres et dalles – (I)
Autres références : 7.4.3 et Annexe E3
Méthode simplifiée pour les planchers à charges d'exploitation modérées
Dans l'exposé de cette méthode, les portées considérées sont celles des distances libres entre nus des appuis et les moments sont
rapportés à ces portées.
• Les moments en travée doivent être tels que l'on équilibre au moins 1,10 M0 pour les travées intermédiaires et 1,15 M0
pour les travées de rive.
• Les rapports entre les portées successives sont compris entre 0,8 et 1,25.
Soient :
• G0 : charges du poids propre du plancher
• G1 : autres charges permanentes
• Q : charges variables
Les charges G1 + Q sont inférieures à 7,5 kN/m2 et les charges Q sont inférieures à 2(G0 + G1).
L'application de 5.6.1 (2)P et 5.6.1 (3)P nécessite que les moments sur appuis des poutres et dalles soient au minimum de :
• appuis intermédiaires d'une poutre continue à plus de deux travées : 0,45 M0 (béton armé et béton précontraint) ;
• appuis voisins de rive de la poutre continue précédente : 0,55 M0 (béton armé) et 0,5 (béton précontraint) ;
• appuis intermédiaires d'une poutre à deux travées : 0,65 M0 (béton armé) et 0,6 (béton précontraint).
M0 est le plus grand des moments isostatiques des travées adjacentes à l'appui considéré.
L'élancement L/d des dalles en béton armé est limité à 27. Cette limite est portée à 32 en cas de contrôle qualité avec certification
par tierce partie (prédalles béton armé certifiées par exemple). Les dalles en béton précontraint sont considérées comme non
fissurées en service.
Les règles de dimensionnement précédentes associées à 5.6.1 (3)P couvrent par ailleurs les vérifications à l'ELS pour la
détermination des sollicitations et les vérifications des contraintes y afférentes.
Les vérifications de limites de déformation restent à effectuer suivant 7.4.3 de la NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale.
• Calcul au feu
Dans le cas du calcul au feu pour les dalles, du fait que les redistributions sont habituellement supérieures à 15 %, il y a
lieu d'appliquer l'Annexe E3 de la NF EN 1992-1-2.
Une fois les moments de fermeture connus :
• soit on vérifie l'ouverture des rotules plastiques à chaud du fait de la température, en vérifiant les limites ωR données
en 5.7.3 (2) NOTE des dalles continues de l'Annexe Nationale de la NF EN 1992-1-2 ;
• soit on respecte la condition d'épaisseur donnée en 5.7.3 (2) NOTE des dalles continues de l'Annexe Nationale de
la NF EN 1992-1-2.
5.6.1 (3)P NOTE Bâtiments - Méthodes d'analyse plastique des poutrelles et poutres - (II)
Méthode approchée pour le pré-dimensionnement et/ou la vérification des planchers à charges d'exploitation modérées
Les fondements de cette méthode sont irréfutables, tant dans le domaine de la résistance des matériaux que dans celui du béton
armé. Cependant, cette méthode ne peut être directement rattachée aux principes tels qu'exprimés dans la NF EN 1992-1-1.
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Pour cette raison, l'utilisation et le domaine de cette méthode ne sont donc pas du domaine du dimensionnement mais restent du
domaine du pré-dimensionnement et de celui de la vérification d'ouvrages, pour lesquels elle peut être utile.
Cette méthode consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en travée et sur appuis à des fractions, fixées forfaitairement,
de la valeur maximale du moment fléchissant M0.
Soit :
• M0 la valeur maximale du moment de flexion dans la travée de comparaison, c'est-à-dire la travée isostatique associée de
même portée libre (entre nus) que la travée considérée et soumise aux mêmes charges ;
• Mw et Me respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis (au nu des appuis) de gauche et de droite et Mt le
moment maximal en travée qui sont pris en compte dans les calculs de la travée considérée ;
• α le rapport des charges d'exploitation à la somme des charges permanentes et des charges d'exploitation : α = Q / (G + Q).
Les valeurs de Mt, Mw et Me doivent vérifier les conditions suivantes :
• Mt + (Mw + Me) / 2 ≥ maximum de [(1 + 0,3 α) M0 et 1,05 M0] ;
• Mt ≥ (1 + 0,3 α) M0 / 2 pour une travée intermédiaire et (1,2 + 0,3 α) M0/2 pour une travée de rive ;
• Mw et/ou Me ≥ 0,6 M0 dans le cas de l'appui intermédiaire d'une poutre à 2 travées ;
• 0,5 M0 dans le cas des appuis voisins des appuis de rive d'une poutre à plus de 2 travées ;
• 0,4 M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d'une poutre à plus de 3 travées.
De part et d'autre de chaque appui intermédiaire on retient, pour la vérification des sections, la plus grande des valeurs absolues
des moments évalués à gauche et à droite de l'appui considéré.
Si les calculs font intervenir un moment d'encastrement sur un appui de rive (au nu de l'appui), la résistance de cet appui de
rive sous l'effet du moment pris en compte doit être justifiée.
A défaut de justifications plus précises, et sous réserve de prendre une inclinaison des bielles d'effort tranchant telle que cotθ = 1 :
• la longueur de la poutre couverte par les chapeaux, à partir du nu de l'appui, doit être au moins égale à 1/5 de la plus
grande portée (entre nus) des 2 travées encadrant l'appui considéré s'il s'agit d'un appui n'appartenant pas à une travée
de rive et 1/4 s'il s'agit d'un appui intermédiaire voisin d'un appui de rive ;
• la moitié des armatures inférieures nécessaires en travée est prolongée jusqu'aux appuis et l'autre moitié peut être arrêtée
à une distance des appuis au plus égale à 1/10 de la portée (entre nus).
Il est également possible de calculer les poutrelles et poutres des planchers à surcharge modérée par utilisation de la méthode
des poutrelles et poutres des autres planchers (confer ci-après). Il est alors admis d'atténuer les moments sur appuis dus aux
seules charges permanentes par application aux valeurs trouvées d'un coefficient compris entre 1 et 2/3. Les valeurs des moments
en travée sont majorées en conséquence.
5.6.1 (3)P Note Bâtiments - Méthodes d'analyse plastique des dalles - (III)
Cas des dalles sur appuis continus portant dans deux directions
Cette méthode est une méthode de continuité s'appliquant aux panneaux de dalles rectangulaires dont le rapport des portées dans
les deux directions est compris entre 0,5 et 2,0. Elle consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en travée et sur appuis,
dans les deux directions, à des fractions, fixées forfaitairement, de la valeur maximale des moments fléchissant M0x et M0y dans
le panneau associé supposé articulé sur son contour (mêmes portées et mêmes charges appliquées).
Les moments fléchissant Mx et My dans une dalle rectangulaire articulée sur son contour, de dimensions Lx et Ly (avec Ly ≥ Lx)
et sous une charge uniformément répartie sont donnés dans le Tableau 1 ci-après.
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Tableau 1
Les valeurs à utiliser pour le coefficient de poisson (ν dans le Tableau 1 ci-avant) sont données en 3.1.3 (4).
Dans le cas de dalles rectangulaires encastrées (totalement ou partiellement), on procède comme suit :
• Les moments de flexion maximaux, calculés dans l'hypothèse de l'articulation, peuvent être réduits de 15 % à 25 % selon
les conditions d'encastrement pour la direction x ou y concernée.
• Les moments d'encastrement sur les grands côtés sont évalués respectivement au moins à 40 % et 50 % des moments de
flexion maximaux évalués dans l'hypothèse de l'articulation.
• Les moments d'encastrement sur les petits côtés sont égaux à ceux évalués pour les grands côtés, en faisant alors l'hypothèse
que ces grands côtés sont encastrés (totalement ou partiellement) dans les mêmes conditions que les petits côtés.
• Soit, pour la direction principale x, Mtx le moment maximal considéré en travée, Mwx et Mex les valeurs absolues des
moments retenus pour les appuis de gauche et de droite, il y a lieu de vérifier l'inégalité suivante :
où :
• Mx est le moment isostatique calculé précédemment.
De part et d'autre de chaque appui intermédiaire, que ce soit dans la direction x ou y, on retient pour la vérification des sections,
la plus grande des valeurs absolues des moments évalués à gauche et à droite de l'appui considéré.
5.6.1 (3)P NOTE Bâtiments - Méthodes d'analyse plastique des poutrelles et poutres - (IV)
Cas général des poutrelles et poutres
Pour les bâtiments en béton armé, les méthodes plastiques admises pour le calcul des sollicitations des éléments ci-après précisés
sont celles qui satisfont à 5.6.2 (1)P, par le respect des conditions de 5.6.2 (2) :
I la condition xu/d est à vérifier projet par projet. Elle est habituellement satisfaite dans la majorité des cas d'utilisation des
méthodes admises pour les bétons de classe de résistance inférieure à C50/60 ;
II la condition de choix des aciers de classe B ou C est à vérifier projet par projet ;
III cette condition est déjà une des conditions des méthodes plastiques admises.
Application au cas des poutrelles et poutres des planchers.
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Cette méthode est une méthode de continuité simplifiée. Elle apporte à la méthode de continuité théorique des corrections pour
tenir compte :
• de la variation du moment d'inertie des sections transversales le long de la ligne moyenne du fait du comportement de
béton armé,
• de l'amortissement des effets des chargements des travées successives qui est plus important que celui de la continuité
théorique.
Cette méthode présente le double avantage d'une part de supprimer toute résolution d'un système d'équations linéaires et d'autre
part de limiter le nombre de cas de chargements à envisager.
On envisage ci-après le seul cas des poutres :
• dont les moments d'inertie des sections transversales sont les mêmes dans les différentes travées en continuité (le cas des
poutres à goussets n'est donc pas envisagé) ;
• dont les sollicitations principales peuvent être estimées dans l'hypothèse de la non solidarité avec les poteaux supportant
ces poutres ;
• pouvant être considérées comme soumises aux seules actions des charges permanentes et charges d'exploitation, qu'elles
soient uniformément distribuées ou sous forme de charges localisées.
• les moments aux nus des appuis, considérés comme sections à vérifier, sont calculés en ne tenant compte que des charges
des travées voisines de gauche (w) et de droite (e).
• on détache, de chaque côté des appuis, des travées fictives de longueur l'w à gauche et l'e à droite, égales à la portée libre
(entre nus) l de la travée si elle est en rive sur l'autre appui et à 0,8 l si elle est continue au-delà de l'autre appui (les appuis
encastrés sont à considérer comme des appuis de continuité) ;
• une charge uniformément répartie par unité de longueur pw sur la travée de gauche et pe sur la travée de droite donne un
moment d'appui égal en valeur absolue à :
• une charge concentrée Pw sur la travée de gauche ou Pe sur la travée de droite à la distance a du nu de l'appui donne un
moment d'appui égal en valeur absolue à :
Tableau 2
Dans le cas de console, le moment sur appui voisin de rive est à minorer du moment de console divisé par 2,125. Ainsi, sur
l'appui voisin de l'appui de rive, M2 est à remplacer par M2 − (M1/2,125).
On trace la courbe des moments de la travée indépendante associée, de portée l (entre nus) sous l'effet de la charge permanente
puis sous l'effet de la charge permanente et de la charge d'exploitation, les différentes charges étant affectées du coefficient de
pondération correspondant à l'état limite considéré.
On prend comme ligne de fermeture :
• pour les moments positifs, celle qui joint les moments d'appui minimaux en valeur absolue ;
• pour les moments négatifs, celle qui joint les moments d'appui maximaux en valeur absolue ;
en supposant dans chaque cas que les charges d'exploitation peuvent être ou non appliquées dans les différentes travées.
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Les arrêts des barres peuvent être effectués, par la méthode générale, dans chaque travée à partir de la courbe enveloppe déduite
des lignes représentatives des moments associées aux lignes de fermetures et cas de chargements associés définis ci-avant.
Les efforts tranchants sont calculés, par la méthode générale applicable aux poutres continues, à partir des moments de continuité
tels que vus ci-avant.
5.6.2 Définition de θs
Comment peut-on calculer θs ?
Pour calculer θs sur un appui, on procède de la façon suivante :
• on choisit pour les travées des poutres ou dalles situées à droite et à gauche de cet appui, les armatures correspondantes en
adéquation avec le moment sur appui que l'on souhaite retenir ;
• on procède ensuite au calcul de la rotation de chacune de ces deux poutres ou dalles par intégration des courbures tout le
long de leur ligne moyenne (7.4.3 (7)).
• Dans le cas de la Figure 5.7 (a) et donc pour les poteaux dont la longueur de flambement est prise égale à la hauteur
entre nus d'étages, le coefficient α6 des Expressions (8.10) et (8.11) de 8.7.3 (soit α6 = 1,5 dans le cas classique
où 100 % des barres sont en recouvrement) s'applique aux armatures nécessaires au niveau de la reprise, et celles-
ci sont calculées en flexion composée en tenant compte uniquement de l'excentricité de 6.1 (4) (Il n'y a pas d'effet
de second ordre).
• Dans les autres cas des poteaux contreventés des Figures 5.7 (c), (d) et (f), les armatures sont calculées en flexion
composée en tenant compte de l'excentricité à l'encastrement qui est le maximum des deux valeurs suivantes :
• celle due à l'effet de second ordre, soit e = e2 cos (π # / 2 l0), où # est la hauteur d'étage et l0 la longueur de
flambement retenue ;
• celle donnée en 6.1 (4).
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Tableau 3
où :
• b = largeur du poteau rectangulaire ;
• D = diamètre de la section circulaire ;
• h = épaisseur du poteau rectangulaire dans la direction du flambement ;
• Lo = longueur de flambement ;
• fcd = fck / γC ; fyd = fyk / γS ;
• As = section totale des armatures situées à la distance d' des parois, disposés en deux lits symétriques pour une section
rectangulaire ou en six barres réparties pour une section circulaire ;
• δ = d'/h enrobage relatif ;
• λ = Lo √12 /h élancement pour une section rectangulaire de côté h dans la direction du flambement ;
• λ = 4 . Lo /D élancement pour une section circulaire de diamètre D ;
• ρ = As / b . h % d'armature totale pour une section rectangulaire ;
•
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NOTE
5.8.6 (4) Coefficient de fluage pour le calcul aux ELU au second ordre
Autres références : 5.8.4 (2) et Annexe A1 de la NF EN 1990.
Confirmation de la méthode donnée en 5.8.6
Le 5.8.6 (4) est sans ambiguïté. En effet, il fait renvoi à l'Expression (5.19) de 5.8.4 (2) qui utilise les moments M0Ed du 1er ordre
sous combinaison fondamentale des charges à l'ELU et M0Eq,p du 1er ordre sous combinaison quasipermanente des charges à
l'ELS.
• Remarque 1 : l'indice 0 signifie que l'on se place au temps zéro, ce qui est logique puisque l'Expression (5.19) comporte
le coefficient de fluage.
• Remarque 2 : rappel de la combinaison quasi permanente des charges : charges permanentes plus Ψ2 fois les actions
variables, dominantes et autres (cf. Tableau A.1.1 et A1.4.1 (1) de la NF EN 1990).
• Remarque 3 : La Note de 5.8.4 (2) donne une approche alternative.
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Figure 3
• Point 1 :
Étant donné un voile et une section droite de ce voile dans laquelle les sollicitations, à l'ELU, sont désignées par MEd, NEd
et VEd. Il existe 3 cas de diagramme des contraintes associées à l'état de flexion composée :
• Cas 1 : la section droite est entièrement comprimée ;
• Cas 2 : la section droite est partiellement comprimée, sans qu'il soit nécessaire de prévoir des armatures tendues ;
• Cas 3 : la section droite est partiellement comprimée avec l'obligation de prévoir des armatures tendues.
Les cas 1 et 2 relèvent de la Section 12, qui traite des voiles en béton non armé ou faiblement armé, si les deux conditions
suivantes sont également satisfaites :
Première condition : La contrainte normale du béton, issue des sollicitations MEd et NEd, est, en tout point de la section
droite, au plus égale à la contrainte normale résistante de calcul σRd = fcd,pl Φ de l'Expression (12.10) de 12.6.5.2 (1).
Deuxième condition : La contrainte de cisaillement, issue de VEd, soit τcp = k VEd / Acc, doit satisfaire aux conditions des
Expressions (12.5), (12.6) et (12.7) de 12.6.3 (2).
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Le cas 3 relève des Sections 6 et 9. Il en est de même des cas 1 et 2 lorsqu'au moins une des deux conditions rappelées
ci-avant n'est pas satisfaite.
Les Sections 6 et 9 ne fixent aucune prescription ou limites chiffrées concernant les voiles en béton armé, à l'exception des
prescriptions du 9.6.1, 9.6.2, 9.6.3 et 9.6.4. L' Annexe Nationale a donc complété en tant que de besoin les Sections 6 et 9.
• Point 2 :
La contrainte normale résistante de calcul σRd est à estimer au cas par cas selon la configuration de la section droite du
voile, de ses retours et de ses raidisseurs. Il est possible, pour cela, de découper fictivement le voile en bandes adjacentes
judicieusement choisies et d'étudier l'effet du second ordre séparément sur chacune de ces bandes, pour en connaître la
valeur de contrainte normale résistante de calcul à comparer à la contrainte normale du béton sollicitant cette bande, soit σEd.
Les effets du second ordre des voiles en béton armé peuvent s'étudier, comme indiqué en 5.8.3.2 (7), par utilisation du
Tableau 12.1 du 12.6.5.1 (1) qui est donné pour les voiles en béton non armé. On peut donc étudier les voiles en béton armé
en procédant également par juxtaposition de bandes et estimer ainsi la contrainte normale résistante de chaque bande.
Naturellement, la largeur des bandes doit pouvoir être justifiée et donc être réaliste. Ainsi, à titre d'exemple non limitatif,
le choix d'une largeur de bande supérieure à la zone de béton comprimé n'est habituellement pas acceptable. On admet le
plus souvent de limiter la largeur des bandes à la plus petite des deux valeurs : la moitié de la hauteur d'étage et les 2/3
de la longueur de la zone de béton comprimé.
• Point 3 :
Que les voiles soient en béton armé ou non armé, ils doivent respecter des dispositions constructives minimales en vue
d'une part, de leur permettre de remplir efficacement leur rôle de paroi et d'autre part d'assurer leurs fonctions de chaînage.
Ces dispositions concernent :
• les chaînages horizontaux au niveau des planchers et toitures (partiellement traités en 9.10.2.3 (3)) ;
• les chaînages verticaux aux extrémités des voiles, au croisement des voiles et au droit des ouvertures ;
• les armatures minimales des voiles extérieurs, en vue de leur insertion dans des façades et pignons convenablement
conçus contre la pénétration de l'eau.
L'Annexe Nationale a donc complété en tant que de besoin la Section 9 (et la Section 12 fait renvoi à cette section).
Ces dispositions constructives minimales sont récapitulées en 9.6.2 et 9.6.3 – (I) du présent document.
• Point 4 :
Il résulte de ce qui est dit dans les trois points précédents :
• qu'un voile peut ne pas comporter d'armatures de compression ni de pourcentage minimal associé dès lors que la
contrainte normale dans toutes ses bandes reste inférieure à celle limite donnée par la Section 12 ;
• il peut, de même exister des voiles dont certaines bandes sont à classer comme armées à la compression alors que
d'autres peuvent être considérées comme non armées ;
• qu'un voile en béton armé peut ne pas comporter d'armatures de cisaillement et de glissement ni de pourcentage
minimal associé, dès lors que sa contrainte de cisaillement est inférieure à la contrainte limite donnée par la Section 6 ;
• qu'un voile en béton non armé doit comporter des armatures minimales de chaînage et de quadrillage minimal selon
des dispositions constructives données dans la Section 9, du fait des renvois précisés dans la Section 12.
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Figure 4
1 Le fait de prendre l'effort tranchant en partie droite et haute de toute fissure envisagée correspond à l'hypothèse (cf. 6.2.3
(5)) qui suppose que les charges sont appliquées en partie supérieure de la poutre. Si les charges sont appliquées le long de
la ligne moyenne, l'effort tranchant intervenant dans les calculs des armatures d'effort tranchant traversant une fissure est
celui situé à l'abscisse où cette fissure coupe la ligne moyenne.
2 La contrainte dans la bielle comprimée, jouxtant la fissure envisagée côté supprimé, est à regarder avec le même effort
tranchant que celui ayant servi au calcul des armatures d'effort tranchant.
3 6.2.3 (5) peut également s'appliquer lorsqu'il y a discontinuité d'effort tranchant dû à des charges localisées en partie courante
de la poutre. Dans la zone de discontinuité (d de chaque côté de la charge concentrée), toutes les bielles ou toutes les fissures
doivent naturellement être envisagées.
4
Si l'on envisage de changer l'angle θ le long d'une poutre, il est nécessaire d'analyser les zones de transition des treillis
multiples de Ritter - Mörsch correspondants.
5 L'inclinaison des fissures conduit à un allongement des barres longitudinales, selon l'Expression (9.2) de 9.2.1.3 (2), appelé
« effort de traction supplémentaire dû à l'effort tranchant », qui correspond à ce qui était appelé auparavant « règle de
décalage ».
6.2.1 Vérifications d'effort tranchant avec charges localisées aux abouts des poutres - (II)
Autres références : 6.2.1 (8), 6.2.2 (6) et 6.2.3 (8)
Explications générales
La zone d'about des poutres est la zone située à une distance comprise entre 0 et 2 d du nu de l'appui.
La NF EN 1992-1-1 sous-entend un schéma spécifique pour la transmission des charges localisées aux appuis (6.2.2 (6) et 6.2.3
(8)).
Figure 5
Au voisinage d'un appui, il existe donc deux schémas distincts :
• celui de Ritter - Mörsch qui traite des charges réparties et des charges localisées au-delà de 2 d ;
• celui ci-avant qui traite des charges localisées pour les charges lorsqu'elles sont à moins de 2 d.
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La démarche classique consiste donc à superposer les armatures résultant des deux schémas précédents.
Pour éviter une difficulté de frontière, il est recommandé de ne pas prendre d'inclinaison de fissure supérieure à cotθ = 2,0 dans
le cas de charges localisées situées entre 2 d et 2,5 z.
Il est recommandé de considérer que la distance av se compte à l'axe des charges localisées.
Les Figures 6.4 de 6.2.2 (6) et 6.6 de 6.2.3 (8) représentent des charges localisées où la distance av est comptée à partir du nu de
la charge côté appui. Ce cas ne devrait être réservé que si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
• lorsque la zone de contact entre les charges localisées et la poutre est réduite (par exemple 0,2 d) ;
• lorsque la distance à l'appui est supérieure à la hauteur utile de la poutre.
Figure 6
Le tracé vectoriel de la bielle moyenne donne la connaissance d'un angle θ' qui permet de substituer à l' Expression (9.3), la
formule suivante à savoir :
• l'Expression (9.3) de 9.2.1.4 (2) peut ne pas être sécuritaire et devra de toute façon être révisée dans les versions futures
de la NF EN 1992-1-1 ou de son Annexe Nationale.
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• Dans le cas de fortes sollicitations et de poutres de hauteurs importantes, il est possible d'envisager des bielles superposées
munies de leur sous-tendeur.
6.2.1 (4) Redistribution transversale des charges dans les dalles – (I)
Autres références : 6.2.2 (1) NOTE et 9.3.1.1 (1)
La NF EN 1992-1-1 définit-elle les conditions de redistribution transversale ?
On constate que le mot « même » cité en 6.2.1 (4) n'existe pas dans la version anglaise de l'EN 1992-1-1. Cependant, l'ajout de
ce mot ne modifie pas la compréhension du texte.
La notion de redistribution transversale des charges dans les dalles est introduite en 6.2.1 (4) sans la définir. Il en est fait de
même en 6.2.2 (1) NOTE de l'Annexe Nationale.
Une nouvelle définition des effets de redistribution transversale des charges, telle qu'elle devrait figurer dans une version révisée
de l'Annexe Nationale, est donnée ci-après :
L'effet de redistribution transversale peut être obtenu par toutes les dispositions qui contribuent à un fonctionnement
bidimensionnel d'une dalle. Cela peut donc être obtenu de nombreuses façons, par exemple et sans être exhaustif :
• lorsque les conditions d'appuis permettent d'envisager un fonctionnement en plaque et non en poutre (exemple des dalles
reposant sur 3 et 4 côtés, etc.) ;
• lorsque une dalle, fonctionnant principalement dans une seule direction, a une largeur suffisante pour que l'on puisse
admettre que des reports latéraux soient possibles en cas de défauts localisés (par exemples : dalle portant dans une seule
direction et dont la largeur est au moins égale à 10 fois son épaisseur et au quart de sa portée, parois des murs de soutènement,
etc.).
Les deux cas cités précédemment supposent en outre l'existence d'armatures de répartition ou de deuxième lit (par exemple
correspondant au moins au 1/5 des armatures principales ou de premier lit, etc.).
• lorsque l'on peut envisager des fonctionnements du type voûte de décharge funiculaire ou du type équilibre de membrane
(par exemple en cas de rapport hauteur sur portée d'au moins 1/20, etc.) ;
Pour ce dernier cas, il doit être alors vérifié que les armatures de flexion dans la zone de diffusion ou à son voisinage sont
suffisamment ancrées pour constituer le tirant de la voûte de décharge funiculaire qui va se former ou des efforts normaux de
membrane à la périphérie.
• ou encore, il doit être constaté l'existence d'un blocage naturel et latéral de la dalle par son environnement (autres
dalles adjacentes, poutres de bordure, effet de culée des porteurs proches ou lointains et/ou des contreventements,
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etc.), dispositions rencontrées habituellement dans la quasi-totalité des bâtiments. De telles dispositions se suffisent des
dispositions constructives des dalles, sans condition supplémentaire d'ancrage de tirant ;
• l'aptitude à redistribution transversale intervient également dans la diffusion des charges localisées à proximité d'une zone
d'appui, et la règle de diffusion à 45°, telle que représentée sur la Figure 7 ci-après, permet ainsi de définir la longueur
d'impact d'une telle charge pour en déduire la contrainte de cisaillement.
Figure 7
Cet effet de redistribution transversal peut être utilisé dans l'application de 6.2.1 (4) et 6.2.2 (1).
Dès lors, si VEd ≤ VRd,c, il n'y a pas lieu de prévoir des armatures d'effort tranchant ainsi que de vérifier les dispositions
constructives données en 9.2.2 et/ou 9.3.2.
Le VRd,c à retenir est celui de l'Annexe Nationale pour les poutres (cf. 6.2.2 (1) NOTE), sauf dans le cas où les trois conditions
suivantes sont satisfaites, ce qui autorise alors à retenir celui pour les dalles avec redistribution transversale :
• Condition 1 : Les armatures de répartition sont au moins égales à 33 % des armatures principales de la dalle avec comme
minimum celui imposé dans le sens porteur selon 9.3.1.1 (1).
• Condition 2 : Le rapport de la portée à la largeur n'excède pas 2,5.
• Condition 3 : L'épaisseur résistante minimale (en creux de marche en cas de volée d'escalier) est au moins égale à la plus
grande des valeurs suivantes : 1/15 de la largeur de la dalle ; 1/20 de la portée horizontale de la dalle, sans dépasser 1/5
de sa largeur (cf. 5.3.1 (4)).
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A quelle distance calcule-t-on l'effort tranchant pour la justification des éléments proches de l'appui ?
Les conditions données en 6.2.1 (8) et 6.2.3 (5) ne se cumulent pas, il faut prendre la distance maximale donnée par ces deux
paragraphes pour le calcul des armatures d'effort tranchant sur appui. Pour la vérification VEd ≤ VRd,c, l'application de 6.2.2 (6)
équivaut à prendre pour les dalles l'effort tranchant à la distance (15.d)/16 de l'appui que l'on peut arrondir à d.
6.2.2 (1) Contrainte limite de cisaillement des murs sans armatures d'effort tranchant – (I)
D'où vient la limite de vmin donnée dans l'Annexe Nationale en 6.2.2 (1) NOTE ?
Cette limite provient des résultats d'essais expérimentaux sur six maquettes (Cassba, Camus 1 et 2, Camus 2000 et Ecoleader),
testées sur table vibrante sous actions sismiques. Elle a par ailleurs été recoupée par des calculs de béton armé aux éléments finis
avec prise en compte de l'endommagement.
6.2.2 (1) Contrainte limite de cisaillement des murs sans armatures d'effort tranchant – (II)
Autre référence : 6.2.2 (2).
Précisions sur les modalités d'application
1) Les Expressions (6.2a) et (6.2b) de 6.2.2 (1) sont à utiliser aussi bien pour le glissement que pour le cisaillement. Ceci découle
de la notion même de courbe intrinsèque qui conduit à l'équilibre du petit rectangle élémentaire recevant une contrainte principale
σcp sur une seule des directions, la contrainte normale dans l'autre direction étant nulle (théorème de Cauchy).
La contrainte limite donnée par vmin en 6.2.2 (1) NOTE de l'Annexe Nationale pour les murs, a été validée par des essais (cf.
6.2.2 (1) – (I) du présent document, ci-avant) et donc cette limite n'est pas à majorer par l'effet favorable de σcp.
La limite donnée pour ce vmin doit être rectifiée de façon indépendante du coefficient γC, en se basant sur la valeur de 1,2 MPa
pour un béton C25/30, ce qui donne vmin = 0,23 fck 0,5.
2) L'Expression (6.4) de 6.2.2 (2) correspond à la branche ascendante de la courbe intrinsèque (se reporter à la Section 12,
Expressions (12.5) et (12.6) de 12.6.3 (2)).
Une limite sur α.σcp devrait être introduite dans la NF EN 1992-1-1 ou dans son Annexe Nationale (voir Expression (12.7) de
12.6.3 (2)). Compte tenu des autres vérifications existantes, il n'y a pas lieu d'introduire cette limite sur α.σcp dans le cas de
la précontrainte.
L'Expression (6.4) pourrait s'appliquer au cas des murs qui sont considérés comme une travée en console, l'effort normal gravitaire
jouant dans ce cas le rôle de précontrainte. Toutefois, cette Expression n'a pas été validée dans le cas des murs.
Figure 8
Cette vérification peut être faite de trois façons :
1ère solution : Ce cas est traité comme du cisaillement. Se rapporter alors à la Figure 9 ci-après :
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Figure 9
On est donc dans le cas d'une poutre qui doit respecter les conditions données en 6.2.2 ou 6.2.3 ainsi que celles du pourcentage
minimum d'armatures données en 9.2.2 sur la totalité de la longueur du mur.
NOTE
Lorsque, dans le cas du séisme, ces murs participent au contreventement, se référer alors à 5.4.3.5.2 (1) de la NF EN
1998-1 et à son Annexe Nationale.
2e solution : On traite ce cas comme du glissement. On vérifie le glissement dans la section réduite conformément à 6.2.4.
3e solution : On assimile la section réduite à une reprise de bétonnage verticale et on vérifie 6.2.5 en retenant c = 0,5 et µ = 0,9.
Le recouvrement, entre les barres dans les parois préfabriquées et celles situées dans la partie coulée en place au droit d'un joint
entre les éléments de murs à coffrage intégré, doit respecter ce qui est indiqué en 8.7.2 et 8.7.3.
6.2.2 (1) Cisaillement transversal dans les planchers sur bacs collaborants et nervurés dans une
seule direction – (V)
Quel VRd,c applique-t-on sur un plancher nervuré coffré sur bacs collaborants ?
Dans un tel cas (dalle de faible épaisseur et nervure dans une seule direction), il faut considérer le VRd,c des poutres (cf. 6.2.2
(1) NOTE de l'Annexe Nationale).
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6.2.3 (3) Effort tranchant en cas de flexion composée avec traction prédominante
Comment aborder le dimensionnement d'un tel cas ?
En l'état actuel, ni la NF EN 1992-1-1, ni son Annexe Nationale n'ont traité du cas de la reprise de l'effort tranchant dans le cas de
la flexion composée avec composante normale de traction sur la totalité de la section droite (dans le cas de l'Annexe Nationale,
lorsque la contrainte de traction dépasse fctm).
Toutefois, ce cas peut être abordé en se reportant aux modèles bielles-tirants donnés en 6.5 et à son domaine d'emploi (cf. 5.6.4
(1)).
C'est pourquoi le Groupe miroir français de l'Eurocode 2 propose ci-après une approche en treillis simple issue de ce modèle et
en détaillant les modalités de vérification. Ce Groupe a, par ailleurs, transmis son texte au niveau européen pour validation.
En l'attente de la position européenne, il est donc admis :
• soit de suivre l'approche proposée par le Groupe,
• soit de se reporter aux clauses correspondantes des règles BAEL et ce pour autant que l'on puisse faire état de références
du bon comportement d'ouvrages construits dans le respect de ces clauses.
Dès lors que la contrainte de traction est forte (supérieure à fctm), il n'existe plus de schéma crédible sur la base du béton armé.
Par contre, un schéma basé sur un fonctionnement en treillis simple avec membrures tendues en haut et en bas, montant tendu
et diagonale comprimée en béton est statiquement viable.
Point 1 – On retient un treillis simple avec diagonale comprimée proche de 45° :
• distance entre les membrures : z (on peut prendre 0,9 d),
• distance entre les files de cadres et étriers : 0,75 d.
Point 2 – La bielle peut avoir comme largeur celle bw de la poutre.
Point 3 – La largeur des membrures dans le plan est de 3 Φ.
Point 4 – La largeur des montants dans le plan est de 2 Φ au-delà de la largeur hors toute des cadres (soit, lorsqu'il n'y a qu'une
seule file Φ, ce qui fait alors une largeur totale de 3 Φ ou des files de cadres groupées (soit 3 Φ en cas de 2 files, ce qui fait
alors une largeur totale de 5 Φ). Soit en général k Φ.
Point 5 – La largeur de la diagonale se déduit des deux droites de pente égale à celle de la diagonale passant par les deux angles
du rectangle du noeud, à savoir 3 Φ membrure par k Φ montant.
Figure 10
Point 6 - Vérification de la contrainte locale dans la bielle comprimée :
On applique la Figure 6.28 de 6.5.4 (4), donnant la contrainte à respecter sur la section droite de la diagonale, soit section, soit
bw ldiag. Compte tenu de l'Annexe Nationale, la limite maximale à respecter est : 0,9.(1 − fck / 250) fcd en MPa (cf. 6.5.4 (4)
c) NOTE de l'Annexe Nationale).
Remarque Le schéma précédent n'est pas directement transposable à la solution de cadres en spirale. Cette solution est par ailleurs
déconseillée dans le cas du séisme.
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Remarque La contrainte σct donnée en 6.2.3 (2) NOTE de l'Annexe Nationale, peut être prise égale à NEd/Ac avec NEd effort
de traction à l'ELU et Ac l'aire de la section droite du béton.
Rappel et remarque :
• si σct ≤ fctm, on applique ce qui est indiqué en 6.2.3 (2) NOTE de l'Annexe Nationale.
• si σct > fctm, on applique la méthode précédente. Cette méthode peut aussi s'appliquer au cas où σct ≤ fctm.
6.2.3 (5) Répartition des cours successifs d'armatures transversales d'une poutre – (I)
Existe-il des prescriptions sur la distribution des espacements successifs entre les cours d'armatures transversales d'une
poutre ?
La réponse est non. Toutefois, la référence au calcul des armatures d'effort tranchant sur la longueur totale projetée z.cotθ
des fissures du treillis de Ritter - Mörsh, ainsi que les usages permettent de justifier que l'on retienne des paliers successifs
d'espacements constants. Le premier cours d'armatures doit être situé entre 0 et s (s étant le premier espacement calculé). Il est
d'usage de prendre s/2.
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L'Expression (6.25) s'applique dans la zone de béton comprimé (avec prise en compte de σn) et dans la zone de béton tendu (avec
σn = 0), compte tenu des armatures As (avec prise en compte des armatures réparties) qui se trouvent dans ces zones.
Les armatures AC peuvent également être prises en compte soit individuellement, soit par intégration dans le pourcentage ρ.
Les armatures tendues AT ne peuvent être pris en compte que pour leur quote-part non utilisée pour la flexion.
Cette prise en compte des armatures AC et AT n'est pas applicable sous cas de charges de fatigue ou charges dynamiques (cf.
6.2.5 (5)), pour lesquels seules les armatures réparties (de type As) peuvent être prises en compte.
L'effort tranchant résistant résultant est la somme des efforts tranchants résistants obtenus dans chacune des zones.
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bielles d'about voisines de 45°, ce qui minimise l'incidence de l'application de cette condition de surface de reprise pour ce cas
de reprise verticale.
L'attention est attirée sur le fait que l'on ne peut pas cumuler l'effet provenant de la compression des bielles d'about et celui des
armatures strictement nécessaires aux sous-tendeurs associés.
Cette vérification de reprise verticale ne dispense pas des vérifications de la bielle d'about et de son sous-tendeur.
Dans le cas de parties préfabriquées sans appui effectif, le calcul de cette surface se fait suivant 6.2.5. Dans le cas d'appui effectif,
il est possible de tenir compte de la transmission directe d'une partie de l'effort tranchant dans l'appui.
6.2.5 (4) Clavetages entre des pièces préfabriquées et/ou coulées en place juxtaposées
Autre référence : 10.9.3 (12)
Vérification du glissement
Le cas général est traité en 6.2.5 (4).
Dans le cas de murs avec peaux préfabriquées, on suit la procédure d'Avis Technique du CSTB concernant ce type d'élément.
NOTE
Le 6.4.3 de la NF EN 1992-1-1 fait l'objet d'un amendement en cours de publication.
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On peut toutefois se dispenser du calcul de β en retenant les valeurs données dans la Figure 6.21N de 6.4.3 (6), si les longueurs
des travées adjacentes ne diffère pas de plus de 25 % et si la stabilité interne, donc le contreventement, ne dépend pas du
fonctionnement en portique par encastrement de la dalle sur ses poteaux.
NOTE
Le 6.4.3 de la NF EN 1992-1-1 fait l'objet d'un amendement en cours de publication.
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Figure 11
A défaut d'appliquer la formule actuelle de la NF EN 1992-1-1 et dans l'attente de son évolution, on peut retenir les conclusions
de l'article du Betonkalender rappelées en Figure 11 ci-avant, et la formule rectifiée suivante :
• Les noeuds des Figures 6.26, 6.27 et 6.28 de 6.5.4 (4) supposent que les facettes, sur lesquelles agissent les forces
concourantes en ce noeud, soient perpendiculaires à ces dites forces. Il est possible d'envisager d'autres configurations de
noeuds ou facettes et d'en vérifier l'équilibre. Le 6.5.4 (8) n'est qu'un cas particulier (noeud dont les contraintes principales
sont égales, par exemple en équilibre hydrostatique) de la Figure 6.26.
• Sous réserve d'appliquer les conditions d'élancement des poutres (cf. 5.3.1 (3)), on peut calculer les semelles sur pieux par
la méthode des moments en tenant compte de toutes les conditions afférentes aux poutres.
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Les « articulations Freyssinet » ne sont pas prévues par la NF EN 1992-1-1. Mais rien ne s'oppose dans le texte de cette norme
à leur utilisation. Elles peuvent être justifiées en utilisant la bibliographie existante, par exemple le Chapitre A.8.4,3 des règles
BAEL basé sur une étude réalisée par M. J.R. Robinson.
φef,ELS est le coefficient de fluage du béton qui correspond à la combinaison de charges à l'ELS.
avec :
• M0Eqp est le moment à l'ELS sous combinaison quasi permanente des charges ;
• M0Ecar celui correspondant à la combinaison caractéristique des charges à l'ELS.
On pourra, si une grande précision n'est pas nécessaire, prendre n = 15 pour les bétons courants et n = 9 pour les bétons à haute
performance (BHP).
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Figure 12
• pour les armatures d'un élément de membrure, le coefficient k est déterminé en fonction de la largeur de l'élément b
= btot − bw (k = 1 si b ≤ 300, k = 0,65 si b > 800 et interpolation linéaire entre les deux). La hauteur de la membrure
et la hauteur de l'âme n'interviennent pas dans le calcul.
A noter que dans le cas d'une poutre en Té sous moment positif, la partie tendue étant rectangulaire, on est ramené au cas d'une
poutre rectangulaire pour le calcul de k.
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d'appliquer le coefficient de fluage à la quote-part des charges variables ainsi prise en compte. Dans ce calcul de flèche, la limite
donnée par la NF EN 1992-1-1 ne correspond qu'aux charges quasi permanentes.
Si l'on veut maintenir le calcul précédent en tenant compte de la partie variable des charges d'exploitation, il faut définir de
nouvelles limites.
Par contre en 7.4.3 (2)P et (7) il est fait renvoi à une méthode conventionnelle de calcul des flèches nuisibles, développée en
7.4.3 (7) - (II) du présent document. Cette méthode prend en compte la valeur caractéristique instantanée des charges variables.
On peut estimer que ces vérifications sont équivalentes, toutefois, il est recommandé d'appliquer la méthode développée en 7.4.3
(7) - (II) du présent document qui est sanctionnée par l'usage en France.
7.4.3 (3) Calcul des flèches nuisibles selon 7.4.3 (7) - (II) du présent document
Confirmation de la valeur du coefficient ζ de cette méthode.
Le 7.4.3 (7) - (II) du présent document donne la méthode conventionnelle de calcul des flèches nuisibles basée sur la méthode
donnée en 7.4.3 de la NF EN 1992-1-1, compte tenu de l'ajustement nécessaire de certains coefficients, en particulier le coefficient
ζ de l'Expression (7.19) ζ = 1 − β (σsr/σs)2 qui est remplacée par ζ = 1 − (σsr/σs)0,5, le rapport des contraintes étant remplacé
par le rapport des moments conformément à la Note de 7.4.3 (3).
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• ζ' correspond au coefficient ζ de l'Expression (7.19) ci-avant, compte tenu d'une rectification visant à supprimer la
discontinuité qui existerait au voisinage de M = Mcr si l'on avait gardé l'expression de (7.19). En effet, cette discontinuité
n'existe pas lorsque l'on calcule la flèche par intégration des courbures du fait de la prise en compte progressive de ces
courbures données par l'Expression (7.21) de 7.4.3 (6).
1 - Hypothèses liées à l'application de cette méthode
• Il existe un élément fragile pour lequel la flèche de l'élément qui le porte peut être nuisible, ce qui justifie le calcul.
• On adopte un seul coefficient d'équivalence acier-béton, soit n = 15, aussi bien dans le cas des sections droites non fissurées
et homogénéisées, indice h, que dans celui des sections droites fissurées ou efficaces, indice e.
• A défaut de justifications particulières, on passe des déformations instantanées du béton (cf. Tableau 3.1 de 3.1.2 (9)), indice
i, à celles de longue durée, indice v, par le coefficient Φ = 2.
• Les flèches provenant des gradients de déformations imposées (température, retrait) sont négligées sauf dans le cas de
précontrainte et/ou de post-contrainte.
• Il est tenu compte de la continuité en se ramenant à l'étude d'une poutre isostatique associée soumise au seul moment
en travée Mt et en admettant l'Expression w = Mt L2 / (10.E.I), avec L la distance entre nus des appuis, E le module de
déformation du béton (indice i ou v) et I le moment d'inertie du béton (indice h ou e).
• Le moment de première fissuration du béton Mcr est celui qui conduit à la contrainte de traction fctm,fl dans la section droite
homogénéisée, avec fctm,fl selon l'Expression (3.23) de 3.1.8 (1).
2 - Méthode de calcul conventionnelle
• La flèche à déduire est celle qui s'est produite après la mise en oeuvre des éléments fragiles.
• Si cette mise en oeuvre intervient immédiatement après le décoffrage de l'élément porteur, elle a pour valeur :
wdi = wedi ζdi + whdi · (1 − ζdi) avec :
• wedi = [L2 / 10 ] · [Mp+c / (Ei · Ie)]
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• Si cette mise en oeuvre intervient très longtemps après le décoffrage de l'élément porteur, elle a pour valeur :
wdv = wedv ζdv + whdv . (1 − ζdv) avec :
• wedv = [L2 / 10 ] . [Mp / (Ev . Ie) + Mc / (Ei . Ie)]
• whdv = [L2 / 10 ] . [Mp / (Ev . Ih) + Mc / (Ei . Ih)]
• ζdv = 0 si Mp+c ≤ Mcr
et
ζdv = 1 − (Mcr / Mp+c)0,5 si Mp+c > Mcr
• Selon le temps écoulé entre le décoffrage du gros oeuvre et la mise en oeuvre des éléments fragiles, il appartient au
concepteur de choisir la valeur convenable comprise entre wdi et wdv, caractérisée par un coefficient Ψ compris
entre 0 et 1 tel que :
• wd = wdi + Ψ . (wdv − wdi)
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Figure 13
Figure 14
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Cas 2 - Suspentes dans une poutre (Figure 15) : les armatures de suspente doivent être remontées assez haut de façon à pouvoir
justifier la traction du béton le long du contour séparant un coin de béton (à 45°), ainsi que les armatures reliant ce coin au reste
(armatures en bleu continu) et le sous-tendeur de ces armatures (en bleu tireté).
Figure 15
Cas 3 - Boucles de chaînage et/ou de liaison de cisaillement entre éléments préfabriqués (Figure 16) : Sous-réserve de la présence
d'une clef, les essais du CERIB ont montré que, jusqu'à HA 12, la traction capable des armatures était retransmise avec un
recouvrement constituant un cercle.
Figure 16
Cas 4 - Continuité d'une poutre par clavetage intégral (Figure 17) : Il faut définir la longueur minimale de recouvrement pour la
transmission intégrale des efforts d'une armature sur l'autre. A défaut de justification particulière, on appliquera 0,4 lb,rqd, et les
deux armatures de couture (en jaune) ne reprennent que 0,5 F (où F est la force maximale reprise par une barre).
Figure 17
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Ces longueurs d'ancrages peuvent être réduites de 30 % au plus, sur la base d'essais probants qui ont été présentés par le CERIB
(référence rapport CERIB numéro 245 i « Ancrages des armatures de précontraintes dépassant sur appuis »).
8.7.3 (1) Cas d'un poteau armé au pourcentage minimum donné en 9.5.2 (2)
Quelle est la valeur de α6 ?
Pour les armatures longitudinales en recouvrement, on applique bien les Expressions (8.10) et (8.11) avec α6 = 1,5, mais avec
lb,req = 0.
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Le mot « transversal » ne désigne pas une armature d'effort tranchant (cadres, étriers ou épingles).
Les armatures transversales nécessaires sont composées de celles de répartition résultant du calcul sous sollicitations de flexion,
de celles résultant des dispositions constructives (cf. 9.3) et éventuellement de celles complémentaires nécessaires pour respecter
les dispositions de la Figure 8.9 de 8.7.4.1 (4).
8.7.4.1 (3) Règles de recouvrements des armatures de diamètres supérieurs ou égaux à 20 mm - (I)
Existe-il une alternative à la mise en oeuvre d'armatures transversales conformément à ce paragraphe ?
Cette règle, qui est nouvelle dans les habitudes françaises, fait actuellement interrogation et on peut espérer une réponse dans la
NF EN 1992-1-1 après révision. Dans cette attente, il est conseillé de réduire au maximum les zones de recouvrement, quitte à
procéder au décalage nécessaire ou à remplacer les recouvrements par des zones d'ancrage.
8.7.4.1 (4) Figure 8.9 - Armatures transversales dans une zone de recouvrement
Existe-t-il une autre disposition que celle donnée par la Figure 8.9 ?
Une autre façon de disposer les armatures transversales prévues selon 8.7.4.1 (3) consiste à les répartir uniformément sur la
longueur du recouvrement.
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et de compression des bielles. Il peut toutefois arriver, dans le cas de fortes contraintes au contact du sol, que le risque de
poinçonnement soit à examiner.
On peut également calculer les semelles comme des poutres et des dalles suivant la NF EN 1992-1-1 (flexion, cisaillement,
poinçonnement, dispositions constructives, pourcentage minimum).
Dans le cas des semelles filantes, le vmin à utiliser pour la vérification au cisaillement est celui avec redistribution transversale,
dès lors qu'elle est sous un mur en béton dont la longueur est supérieure à 10 fois l'épaisseur de la semelle.
9.2.2 (6) Positionnement des armatures transversales au voisinage d'un appui dans une poutre - (I)
Existe-il une règle au sujet de ce positionnement ?
La réponse est non. L'usage est cependant le suivant ; si l'on appelle s l'espacement prévu au voisinage de l'appui (soit calculé
à partir de VEd, soit du fait des dispositions constructives) entre les cours successifs d'armatures transversales, le premier cours
d'armatures transversales est à positionner entre 0 et s du nu de l'appui, avec la valeur courante de s/2.
9.2.2 (6) Armatures d'effort tranchant des poutres noyées de planchers d'épaisseur inférieure à
200 mm - (II)
Autre référence : 9.2.2 (8)
Peut-on augmenter les valeurs de sl,max et de st,max ?
Il est possible de prévoir des poutres noyées dans des planchers d'épaisseur de 200 mm ou moins. Dans le cas de chargements
principalement statiques, il est possible de disposer des cadres avec un espacement maximum sl,max et st,max de 150 mm, à
condition que VEd soit inférieur à VRd,c (des poutres).
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La Figure 9.7 définit le volume maximal à l'intérieur duquel les armatures de transmission des charges de la poutre portée à la
poutre porteuse (suspentes) doivent se situer. Le volume effectif retenu dépend du schéma de transmission des charges choisi
et des armatures correspondants.
La Figure 9.7 représente les noeuds de poutres entièrement coulées en place.
Figure 18
Il faut respecter les conditions suivantes :
1 La hauteur de la couture (grecque ou similaire) dans la partie coulée en place doit être telle qu'elle soit ancrée au-dessus de
l'armature longitudinale inférieure de la partie coulée en place (voir notamment l'Annexe K de la NF EN 13747 - norme
prédalles).
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2 Il faut que les armatures horizontales sortant de l'appui soient situées au plus à 1 cm (ou le diamètre de l'armature) de la
surface de la prédalle. Cette condition peut toujours être réalisée dans le cas d'une reprise horizontale de l'appui (poutre
ou voile) au maximum au niveau supérieur de la prédalle, ce qui permet de couler en deuxième phase le béton de l'appui
et de la dalle.
9.3.1.2 (2) Armatures dans les dalles au voisinage des appuis - (II)
Autre référence : 5.3.2.2 (2)
Confirmation à propos de la disposition constructive relative aux chapeaux
Il convient d'appliquer 9.3.1.2 (2), si l'on ne tient pas compte de la raideur en rotation des éléments verticaux sur appuis (exemple,
au droit d'un voile).
Si l'on considère l'analyse suivant la Section 5, il convient alors de tenir compte des encastrements dans les dalles et dans les
éléments verticaux.
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NOTE
La légende est commune aux murs de façade et/ou de pignon et aux murs intérieurs.
Figure 19
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Figure 20
L'attention est attirée sur le fait que d'autres armatures (et/ou attentes) que celles résultant des dispositions constructives
précédentes et du calcul des sollicitations peuvent être nécessaires pour :
• assurer la stabilité latérale des voiles en phase de construction ;
• justifier de l'accrochage de façades rapportées ;
• résister à la poussée du béton frais (cas du premier voile coulé au droit d'un joint de dilatation lorsqu'il sert de coffrage
lors du coulage du deuxième voile).
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condition que la charge répartie ainsi trouvée ait une résultante portée par l'axe de la charge concentrée d'origine, sauf à justifier
l'excentrement par l'action de forces horizontales antagonistes internes sollicitant les autres voiles de contreventement.
Figure 21
Les contraintes normales apportées par une poutre ou une dalle sont supposées uniformément réparties le long de l'épaisseur du
voile sauf pour celles résultant de la poutre ou de la dalle située immédiatement au-dessus de la section droite envisagée dans
le cas d'un voile de rive.
On admet, dans le cas d'un voile de rive, que le supplément de contrainte normale dû à la réaction d'appui de cette poutre ou
dalle est distribué linéairement sur une profondeur d'appui égale à la plus petite des deux valeurs suivantes : l'épaisseur du voile
et la hauteur de la poutre ou dalle.
Les contraintes résultant des réactions d'appui des poutres et dalles des niveaux supérieurs sont supposées uniformément réparties
suivant l'épaisseur.
Il en est de même pour les réactions d'appui de toutes les poutres et dalles situées au-dessus lorsqu'on envisage une section droite
à mi-hauteur d'un niveau.
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Tableau 4
A chaque niveau d'un voile, on peut, le plus souvent, n'effectuer que deux vérifications :
• celle pour une section droite à mi niveau : les contraintes normales sous charges gravitaires sont supposées réparties
uniformément suivant l'épaisseur. Il faut tenir compte des excentricités du premier ordre, des excentricités d'imperfections
géométriques et de leur amplification due à l'effet du second ordre ;
• celle pour une section droite en haut du niveau : les contraintes normales sous charges gravitaires sont supposées réparties
uniformément suivant l'épaisseur sauf, pour celles provenant du niveau immédiatement au-dessus de la section droite pour
lesquelles on retient les variations triangulaires ou trapézoïdales comme vu ci-avant. Il faut tenir compte des excentricités du
premier ordre, des excentricités d'imperfections géométriques mais pas de leur amplification due à l'effet du second ordre.
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Les massifs peuvent être considérés comme des radiers, des semelles de fondations ou des massifs semi-enterrés. Suivant le fait
qu'ils sont réputés en béton armé ou non armé, ils doivent être examinés par les règles correspondantes de la NF EN 1992-1-1
et de son Annexe Nationale.
La largeur b0 doit être supérieure ou égale au diamètre du pieu plus deux fois la tolérance d'implantation.
La contrainte conventionnelle de cisaillement sous charges à l'ELU, soit NEd/(1,75 b0 d) doit rester inférieure ou égale à
1,75 fctm. Dans le cas contraire, on peut compléter les armatures par des barres relevées calculées en conséquence.
La contrainte de compression des bielles sous charges à l'ELU, soit le maximum de NEd / B sin2θ et de NEd/(2 B1 sin2θ)
doit rester inférieure ou égale à 0,9 fck.
Il y a lieu de prévoir :
• des armatures supérieures dont la section est comprise entre 1/5 et 1/8 des armatures inférieures.
• des cadres dont la section correspondant à des HA 10 tous les 12 cm pour des pieux de charges à l'ELU inférieures
ou égales à 1,10 MN par pieu. Cette section étant ensuite majorée au prorata de la charge des pieux en cas de charge
supérieure.
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Figure 24
• Cas de 3 pieux
L'inclinaison sur l'horizontale des trois bielles, soit θ, doit être supérieure ou égale à 45° et bornée à 55°. L'inclinaison est
calculée en admettant un point de départ des bielles en tête à 0,3 a.
La force de traction des armatures inférieures est donnée par la décomposition de la force NEd entre ses trois bielles, elles
même redressées par les armatures formant tirant. Elle est donc donnée dans le cas général (inclinaison comprise entre
45° et 55°) par les formules suivantes :
Au moins 67 % des charges doivent être reprises par les côtés, le reste étant repris par les médianes.
Les dimensions en plan doivent être telles qu'elles enveloppent le diamètre des pieux plus deux fois la tolérance
d'implantation.
La contrainte de compression des bielles sous charges à l'ELU, soit le maximum de NEd /B sin2θ et de NEd/(3 B1 sin2θ)
doit rester inférieure ou égale à 1,15 fck.
Le respect des conditions ci-avant, dispense de vérification au cisaillement.
• Cas de 4 pieux
L'inclinaison sur l'horizontale des quatre bielles, soit θ, doit être d'au moins 45° et bornée à 55°. L'inclinaison est calculée
en admettant un point de départ des bielles en tête à 0,35 a.
La force de traction des armatures inférieures est donnée par la décomposition de la force NEd entre ses quatre bielles,
elles même redressées par les armatures formant tirant. Elle est donc donnée dans le cas général (inclinaison comprise
entre 45° et 55°) par les formules suivantes :
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Entre 40 % et 60 % des charges sont reprises par les côtés et le reste par les diagonales.
Les dimensions en plan doivent être telles qu'elles enveloppent le diamètre des pieux plus deux fois la tolérance
d'implantation.
La contrainte de compression des bielles sous charges à l'ELU, soit le maximum de NEd / B sin2θ et de NEd / (4 B1 sin2θ)
doit rester inférieure ou égale à 1,35 fck (B est la surface de la section droite du poteau et B1 celle d'un pieu).
Le respect des conditions ci-avant, dispense de vérification au cisaillement.
• Cas de plus de 4 pieux
On peut se reporter à l'article des Annales cité ci-avant.
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Figure 25
La justification de l'état limite ultime vis-à-vis du sol est satisfaite si p ≤ q.
Dans le cas des combinaisons d'actions où le vent est l'action variable de base, la justification devient p ≤ 1,33 q.
• État limite ultime de stabilité de forme
Lorsque la structure qui surmonte les fondations a été justifiée par l'état limite ultime de stabilité de forme, les sollicitations
à prendre en compte pour la justification des fondations à l'état limite ultime doivent prendre en compte les excentricités
additionnelles provenant des effets du second ordre.
• État limite d'équilibre statique
Il n'y a pas de justification spéciale d'état limite d'équilibre statique sauf en ce qui concerne les deux points suivants :
• condition de non glissement de la fondation sur le sol, à partir d'un coefficient de frottement limité par la valeur
résultant de l'angle de frottement interne du sol,
• condition de stabilité d'ensemble dans le cas de dénivellations ou de pentes importantes prenant en compte la structure
et le terrain avoisinant. On peut alors, par exemple, utiliser une méthode de cercles de glissement.
• État limite de service vis-à-vis de la fissuration
Les Documents Particuliers du Marché donnent la classe d'exposition XA compte tenu de l'agressivité du sol et de l'eau
selon la norme NF EN 206-1/CN. La prise en compte de cet environnement, conduit à une limitation de l'ouverture calculée
des fissures à 0,3 mm en classe d'exposition XA1, 0,2 mm en XA2 et 0,1 mm en XA3.
Lorsque la géométrie ou les sollicitations ne permettent pas de déterminer la valeur des paramètres permettant le calcul
selon 7.3.4, il convient de majorer les sections d'armatures calculées par ailleurs à l'ELU de 10 % en classe d'exposition
XA1, de 30 % en XA2 et 50 % en XA3.
• État limite de service vis-à-vis des déformations
Il n'y a pas à justifier de l'état limite de service vis-à-vis des déformations (en particulier du fait de la définition de q) sauf
dans les cas suivants :
• le premier cas concerne les structures hyperstatiques calculées en prenant en compte des hypothèses quant au tassement
et rotation des fondations. Il y a alors lieu de s'assurer de la bonne concordance entre les déplacements et rotations des
fondations qui découlent des sollicitations trouvées avec les hypothèses de départ ;
• le deuxième cas concerne les fondations lorsque l'on s'écarte des limites de tassements différentiels données en 2.6 (2) ;
• le troisième cas sur prescription des Documents Particuliers du Marché.
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Toutefois, cette méthode comporte des hypothèses complémentaires et les limites d'emploi parfois différentes, car résultant de
plusieurs essais à rupture, essais effectués à l'initiative du Bureau Securitas et figurant notamment dans le fascicule de décembre
1934 des comptes rendus de l'ITBTP, par P. Lebelle.
Semelle filantes sous voiles :
• on suppose que la charge NEd se répartit uniformément sous la semelle sous forme de contrainte normale, soit σ = NEd / a' ;
• on admet que cette répartition se fait par des bielles de béton rayonnantes. L'effort de compression dans ces bielles se
décompose en réaction verticale dans le sol et en force de traction dans des armatures constituant sous-tendeur ;
• on trouve que la force de traction dans le sous-tendeur, soit N(x), varie paraboliquement de 0 pour x = a'/2 à N = NEd
(a' -a)/8 d pour x = 0.
Figure 26
Semelle sous poteaux :
La même méthode peut se démontrer pour une semelle rectangulaire, de dimension a' x b', sous un poteau rectangulaire, de
dimension a x b, pour autant que les deux rectangles soient homothétiques.
Par une extension légitimée par l'expérience, il est admis qu'elle s'applique même lorsque la condition d'homothétie n'est pas
strictement respectée.
On procède alors dans chaque direction comme indiqué pour une direction dans le cas de semelle sous voile.
Il faut, en particulier, noter que la valeur de d est à estimer pour le lit d'armatures du sous-tendeur concerné.
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Pour l'arrêt des barres du sous-tendeur, si la condition d'homothétie n'est pas respectée, il faut remplacer a' par 0,8 a' dans les
formules données pour les semelles filantes sous voiles.
• Joint de rupture
Un joint de rupture doit être ménagé entre deux éléments d'ouvrages voisins lorsqu'ils subissent des différences importantes
de charges ou de tassement.
Il en est de même lorsque le sol présente un changement brusque de compressibilité sous un même ouvrage.
• Joint de dilatation
Sur un sol homogène et bien consolidé, les joints de rupture coupant les fondations sont de préférence évités. Les joints de
dilatation normalement prévus sont alors arrêtés au-dessus des semelles de fondation.
Figure 27
• Armatures minimales de chaînage
Par application extensive de 9.10.2.3 (4) NOTE de la NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale, les semelles sous voiles
doivent comporter un chaînage dont la section doit être au moins égale à 1,5 cm2 en acier HA de nuance B500.
Il est possible, dans le cas de semelle en gros béton, de reporter les armatures de chaînage à la base du voile.
• Armatures en attente
Lorsque les sollicitations de flexion composée à la base d'un poteau ou d'un voile conduit à des armatures tendues, ceux-ci
sont à retourner en partie basse des fondations avec un retour correspondant à l'ancrage nécessaire.
Dans le cas contraire il suffit de prévoir un ancrage droit des armatures sur une longueur d'au moins 20 fois leur diamètre.
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Figure 28
• Béton de propreté
Dans le cas de risque de souillure du béton en cours de coulage, un béton de propreté, d'au moins 4 cm d'épaisseur, est
exécuté pour tout ouvrage de fondation comportant des armatures au voisinage de sa sous-face.
Ce béton peut, dans certains cas, en fonction des conditions de surface et de nature des terrains de fondation être remplacé
par la pose de feuilles en matière plastique, ou par augmentation de l'enrobage (cf. 4.4.1.2 (9)).
Figure 29
• Fondations superficielles à proximité d'ouvrages sur pieux
Les fondations superficielles doivent être implantées de façon à ne pas exercer d'action préjudiciable à la bonne tenue de
fondations profondes voisines. Dans le cas contraire, ces actions doivent pouvoir être estimées et sont à prendre en compte.
• Fondations au voisinage de fouilles et talus
Si, dans le voisinage de l'ouvrage existent des fouilles ou des dépressions plus profondes que le niveau des fondations, il
convient de vérifier que les charges et poussées apportées par les fondations peuvent être supportées par leur terrain d'assise
aussi bien en phase provisoire qu'en phase définitive. Au besoin, des dispositions spécifiques doivent être prises à cet effet.
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• Fondations antivibratiles
Les fondations antivibratiles sont des ouvrages spéciaux qui ne sont pas traités dans le présent document.
• Précaution contre le gel
Le niveau des fondations doit être descendu à une profondeur suffisante pour mettre le sol d'assise à l'abri des conséquences
du gel, sauf dispositions spéciales prises à cet effet.
Cette profondeur est fonction de la nature du sol et du climat. Même si le sol ne gèle pas profondément, la teneur en eau
du sol sous-jacent peut être modifiée fortement par le gel. Il est recommandé de descendre au moins à 0,50 m en région
tempérée et d'aller parfois au-delà de 1,00 m en montagne, compte tenu de l'altitude et de la nature du sol.
Pour plus d'informations, on peut se reporter utilement en O4 de l'Annexe O de la NF P 94-261.
• Protection contre les milieux agressifs
L'agressivité du milieu, sol et eau, dans lequel les ouvrages sont établis peut conduire à des exigences constructives
spécifiques sur le choix des matériaux, les conditions de leur confection, celles de leur mise en oeuvre ainsi que le respect
de dispositions constructives.
A titre d'exemple non limitatif :
• formulation du béton ;
• protection rapportée ;
• enrobages des armatures.
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12.9.4 Partie basse des voiles et poutres supportant des murs en maçonnerie
Conception en voûtes de décharge
La partie basse des voiles en béton, non supportée par des poutres ou ne reposant pas directement sur des fondations superficielles
filantes, ainsi que les poutres supportant des murs en maçonnerie de bonne qualité (**) peuvent être calculées en admettant qu'il
se forme des voûtes de décharge susceptibles de reporter tout ou partie des charges directement sur les appuis (*).
(*) La ligne moyenne de toute voûte, tracée suivant un funiculaire des charges appliquées, et les largeur et épaisseur de cette
voûte de décharge doivent être telles que :
• les sollicitations dans toute section droite de la voûte se réduisent à un seul effort normal de compression. La contrainte
maximale de calcul, correspondant à cet effort normal, doit alors respecter les limites données dans les clauses concernées
de la NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale dans le cas du béton (notamment les clauses de 6.5) et celles de la NF
EN 1996-1-1 et de son Annexe Nationale dans le cas de la maçonnerie ;
• la poussée de la voûte est reprise par un tirant incorporé dans une poutre en partie basse du voile en béton ou incorporé
dans une poutre située sous la maçonnerie. Dans le cas de la maçonnerie, il peut être nécessaire de justifier, dans la section
droite de contact, le coefficient de frottement de la maçonnerie sur le béton en conformité avec les clauses et limites de la
NF EN 1996-1-1 et de son Annexe Nationale.
(**) Les matériaux des éléments de maçonnerie constitutifs, les joints horizontaux, verticaux et autres, le mortier de ces joints
ainsi que les dispositions, arrangements et imbrications relatives de ces joints doivent être compatibles avec la possibilité de
formation de voûtes, et ce, dans le respect des clauses de la NF EN 1996-1-1 et de son Annexe Nationale.
Quand les conditions ainsi précisées sont remplies, on peut considérer que les poutres sont sollicitées par le seul poids de la
maçonnerie et du béton situés sous l'intrados des voûtes, ainsi que par les charges éventuellement appliquées dans cette région
ainsi que par les poussées de ces voûtes.
Il peut se faire que les sections droites des voûtes à leurs naissances débordent des appuis, il en résulte alors dans les poutres une
charge localisée importante et proche des appuis dont il faut tenir compte.
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Une erreur figure dans la traduction française du texte en anglais de 5.6.1 (8) de l'EN 1992-1-2. A la deuxième phrase, il convient
de remplacer deux fois dans le texte « supérieure » par « inférieure ou égale ». Un Corrigendum de la NF EN 1992-1-2 devra
corriger le texte.
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Fascicule 74
Peut-on utiliser ce Fascicule et, si oui, comment ?
La partie « calcul » se trouve dans la NF EN 1992-3 et son Annexe Nationale, en attente de la révision (en cours) du Fascicule
74 pour mise en conformité avec ces deux normes.
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5 Annexe
Cette annexe assure la traçabilité de ce document par rapport au fond technique émanant des travaux de la Commission.
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