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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’INTERIEUR
PROVINCE D’OUARZAZATE
COMMUNE DE SKOURA AHL EL OUST

Amenagement Chateau Douar


OUARCHDIK

SIEGE : N°23 Zone Industrielle AIT MELLOUL –AGADIR


AGENCE : AVE MY TAHER BEN ABDELKARIM N°128 CITE DE LA RESISTANCE, OUARZAZATE
Tél : 05 24 88 80 22
GSM  : 06 61 31 86 13- 06 18 85 26 31
Email  : emac.bet@gmail.com
INTRODUCTION

Un château d'eau est un réservoir dont le fond s'élève au-dessus du niveau du sol. Une telle
construction est essentiellement composée de deux parties :

• le réservoir proprement dit ou cuve.


• le support, communément appelé fût.

L'aspect extérieur d'un château d'eau est déterminé en premier lieu par les caractéristiques
techniques, plus précisément par la capacité et l'élévation de la cuve. Ensuite, ce seront la
disponibilité des matériaux de construction et l'évolution du génie civil qui joueront un rôle.
Dès le début du XXe siècle, le réservoir sur tour a pu s’associer à l’invention du béton armé.
Le recours du béton dans la construction des réservoirs sur tour a eu de nombreux avantages,
tel que le coût, la facilité de mise en œuvre et la création de nouvelles formes. Une solution
avantageuse, pour répondre à la reconstruction d’après-guerre, et pour palier à la demande
croissante due au développement démographique et économique.

Néanmoins, des pathologies liées à l'âge, aggravées par les conditions de service des cuves,
dont les parois minces subissent à la fois des variations mécaniques, thermiques et
hygrométriques dues au marnage du plan d'eau, et aux conditions atmosphériques se révèlent
sur de nombreux réservoirs en béton.

Le principal problème de ces structures est lié aux fuites d'eau, qui sont dues soit à la présence
de fissures (d'origines diverses : thermiques, mécaniques…) ou de défauts des corrosions des
armatures, notamment si le milieu contient des agents polluants (chlorures notamment).

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PROBLEMATIQUE

Les réservoirs d’eau potable constituent un élément important dans le système de distribution
de l’eau.

Actuellement, les gestionnaires se trouvent souvent face à la dégradation des structures de ces
ouvrages qui vieillissent mal et qui peuvent avoir de lourdes conséquences en termes
d’économie et de santé publique.

C’est le cas du réservoir surélevé de Douar Ouarchdik qui fait partie de l’infrastructure de la
Commune de Ait Ouassif, et qui a subit des dégradations dans sa structure :

• Décollement de l’enduit de cuvelage.


• Lixiviation du béton des éléments porteurs : poteaux et voiles.
• Dégradation du béton de la sous face de la couverture.
• Dégradation du radier.

Ces dégradations n’altèrent pas la qualité des eaux contenues dans le réservoir, mais ils
remettent en cause sa stabilité et sa pérennité. Pour cela, nous ferons appel à une étude
d’expertise approfondie de l’ouvrage et de proposer des solutions pour remédier à ces
désordres constatés.

Les techniques de réhabilitation sont nombreuses, le choix d’une technique s’appuie sur un
diagnostic et une étude de faisabilité soigneusement menée afin de sortir avec des résultats
satisfaisants qui peuvent garantir la pérennité de l’ouvrage, et d’éviter d’être confronté à
nouveau au bout de seulement quelques années à un ouvrage qui risque de ne pas assurer sa
fonction de base.

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I. Pathologie des réservoirs d’eau potable et leurs principales origines :

Les dégradations susceptibles de se manifester dans les réservoirs d’eau potable sont
nombreuses, cependant les principaux défauts recensés lors des expertises de ces ouvrages
peuvent se résumer dans les familles suivantes :

 Fissuration du béton.
 Porosité du béton.
 Dégradation de la structure.
 Décollement d’enduit ou des revêtements d’imperméabilisation.
 Ouvertures de joints.
 Epaufrures ou éclatement du béton.
 Corrosion des armatures.
Ces défauts sont généralement dus à :

1. OPERATIONS DE CONSTRUCTIONS :

En phase de construction, la mise en œuvre des matériaux de construction est à l’origine de


plusieurs dégradations.

Nous pouvons citer à titre d’exemple :

 Des défauts d’enrobage ou des aciers mal placés qui entraînent la fissuration des bétons
par action mécanique ou chimique.

En effet un enrobage insuffisant des armatures se manifeste par des traces de rouilles et
provoque des fissurations et des éclatements de béton.

Les armatures qui présentent un angle tourné vers l’extérieur induisent des poussées au vide
que si elles ne sont pas équilibrées fissure le béton.

 L’absence de vibration entraîne la porosité du béton, par contre un excès de vibration


notamment aux pieds des poteaux ou des voiles bétonnés sur une grande hauteur entraîne
sa ségrégation.
 Des reprises de bétonnage mal exécutés dans le réservoir, sur des surfaces très lisses et
insuffisamment humidifiées entraînent des fissurations du béton.

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 Un groupement d’armatures côte à côte empêche l’introduction du béton entre celle-ci et
constitue une grande tendance prématurée à la corrosion.
 Un excès d’eau dans le béton entraîne une baisse de résistance, et un rassemblement de
gros granulats donnant naissance à des nids de cailloux.
 L’absence de produits de cure entraîne une fissuration excessive et une baisse des
résistances.
 Un déplacement des coffrages en cours de bétonnage provoque une déformation de
surface et l’apparition des fissurations parallèles au coffrage.
 Une mauvaise préparation de surface des fonds de coffrage donne lieu à l’apparition de
fissures au niveau des reprises de bétonnage.
 Une mauvaise exécution des revêtements d’étanchéité est à l’origine de plusieurs
défectuosités. Elle réside dans la mauvaise préparation du support, l’insuffisance de la
composition du revêtement ou l’absence de recouvrement. Elle est à l’origine de fuites
d’eau qui provoque la corrosion des armatures ainsi que les mouvements des fondations.

2. PHENOMENE DE RETRAIT :

Le retrait est une réduction dimensionnelle du béton, en l’absence de chargement, due


essentiellement à l’évaporation de l’eau excédentaire interne. C’est un phénomène naturelle
des bétons et mortiers qui se traduit généralement par :

 Un réseau de fissures fines qui apparaissent surtout en surface sans direction privilégiée.
 Un décollement des enduits de cuvelage.
 L’ouverture des reprises de bétonnage.

Ce phénomène est particulièrement gênant puisqu’il est la source de fuites d’eau.

3. CONTRAINTES THERMIQUES :

La dilatation différentielle due aux différences de températures peut entraîner des fissurations.
La dilatation thermique fait varier l’ouverture des fissures créées par ailleurs ainsi que les
joints et peut entraîner le décollement des enduits de cuvelage.

4. ABSORPTION D’EAU :

L’absorption de l’eau peut avoir pour effet le gonflement du mortier ou l’attaque chimique par
dissolution des agrégats et de la pâte de ciment surtout lorsque l’eau de contact présente une
agressivité particulière vis-à-vis du béton.

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L’absorption d’eau peut aussi provoquer la corrosion des armatures et le décollement des
enduits.

5. CORROSION DES ARMATURES :

La corrosion des armatures est un phénomène dangereux et a pour effet l’affaiblissement de la


structure voire sa rupture.

La corrosion dans les réservoirs est généralement électrolytique ou chimique :

 Si elle apparaît sous forme ponctuelle, en piquage au contact des armatures, elle est
probablement une corrosion électrolytique, il faut alors supprimer les courants
vagabonds, vérifier l’isolation électrique des canalisations liées réservoir et les câbles
d’éclairage).
 Si la corrosion est générale, c’est probablement une corrosion chimique (carbonatation,
attaque par les chlorures), le remède étant :
 Enlever le béton pollué (carbonaté ou chloré).
 Reconstituer le béton d’enrobage par un matériau sain chimiquement et compatible
avec les matériaux en place du point de vue caractéristiques de déformation.

La corrosion apparaît particulièrement en sous face des couvertures suite à l’attaque du béton
d’enrobage par les eaux de condensation (eau pures ayant une action sur la chaux libre) et au
droit des angles. La présence du chlore dans le réservoir accélère elle aussi la corrosion.

6. REACTIONS CHIMIQUES :

Il existe de nombreuses réactions chimiques qui attaquent les agrégats ou le mortier de liant.
Parmi les composés de l’eau potable qui font une eau agressive vis-à-vis du béton et des
armatures: l’oxygène, le dioxyde carbonique et le carbonate de calcium.

En plus un excès de CO2 empêche la déposition de carbonates de calcium et ne favorise pas la


formation de la couche protectrice.

 l’eau douce entraîne la chaux libre du liant laissant un squelette poreux (lixiviation).
 les sulfates utilisés pour le traitement ou contenu dans l’eau brute tels que les sulfates
d’alumine et les sulfates apportés par la pollution atmosphérique agissent sur les
constituants du ciment pour créer des sels gonflants tels l’étringite et la thaumasite.

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 les chlorures contenus dans l’eau en fortes proportions (eau saumâtres) ou apportés par
les embruns salins, pour les ouvrages construits prés de la mer, attaquent aussi le béton
et les armatures.

7. MOUVEMENTS DE FONDATIONS :

Ils peuvent se produire soit par insuffisance de données au cours des études (absence de
données géotechniques du terrain) soit par suite d’infiltrations d’eau dans le sol qui en
modifie le comportement.

Ces mouvements de sol peuvent se traduire par l’apparition de fissures parallèles à la


direction de mouvement, l’ouverture de joints, l’épaufrure au droit des joints par suite de
frottement mécanique lors des tassements ou de décollements d’enduits insuffisamment
adhérents lors des mouvements.

8. INSUFFISANCE DE DETAILS OU DETAILS MAL CONÇUS:

Ils sont particulièrement nombreux, on en cite :

 L’accrochage des enduits et revêtement d’imperméabilisation et d’étanchéité des


cuves.
 Les détails des joints de dilatation.
 Les détails des évacuations des eaux pluviales.
 Les ancrages des conduites pénétrantes et les scellements divers.

9. ERREUR D’ETUDE:

Il s’agit principalement d’erreurs de dimensionnement ou de défauts de prise en compte


d’actions extérieures et intérieures (vitesse de remplissage, de vidange, de marnage…) et de
mal anticiper les différents phasages de travaux ou les conditions éventuelles du site lors de la
réalisation de l’ouvrage.

Nous pouvons, également, rattacher à cette famille les modifications des conditions
d’exploitation au cours de la vie de l’ouvrage.

 Surélévation du plan d’eau.


 Apport de remblai.
 Création d’ouvertures ou de pénétrations supplémentaires.

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De telles modifications conduisent à des dégradations énormes même pour un réservoir bien
conçu à l’origine.

10. PHENOMENE D’OSMOSE:

L’osmose est un phénomène de transfert qui s’induit lorsque deux liquides de concentrations
moléculaires différentes, séparés par une membrane semi-perméable laissant passer le solvant.

Dans le cas de cuves ou de réservoirs, la pression osmotique pourrait se traduire par une
pression venant de l’extérieur et qui va pousser l’eau ou la vapeur d’eau présente dans la
paroi, vers la grande masse d’eau contenue à l’intérieur de la cuve.

Cette poussée est à l’origine de dégradations visibles sur le revêtement minces intérieurs
adhérents au support tels que : cloquages ou fissures.

II. Méthode de diagnostic :

Un diagnostic préalable de l'ouvrage à réhabiliter constitue la base nécessaire pour le choix


d'une stratégie de réparation adéquate et une évaluation plus précise des coûts. Le diagnostic

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intervient dans le début du processus conduisant à une action de réparation et de protection
des ouvrages en béton.

La mise en évidence de la dégradation peut être déclenchée par une opération de surveillance
(cas des ouvrages d'art par exemple), une opération d'entretien, ou à la suite d'un évènement
accidentel (chute de morceaux de béton par exemple). Elle débouche sur le transfert de
l'information vers les responsables qui sont ainsi sensibilisés au problème observé. Une visite
préliminaire s’avère indispensable pour améliorer la compréhension de l’état de l’ouvrage et
la précision des désordres visibles. Diagnostiquer la cause de ces désordres revient
essentiellement à procéder par élimination jusqu’à ce qu’une conclusion s’impose. Les étapes
de cette opération sont les suivantes.

Première étape : rechercher les erreurs dans le projet.

Il est important de vérifier si la dégradation n’est pas due à une charge causée par quelque
défaut déterminant dans l’étude de l’ouvrage. On s’en assure de la façon suivante :

Il faut d’abord examiner quel genre de contraintes aurait pu provoquer la détérioration


observée.

Il faut examiner l’orientation des fissures, et voir s’il a un rapport logique avec le schéma
d’ensemble des contraintes.

Deuxième étape : établir un rapport entre les causes possibles et les symptômes de
dégradation :

Le tableau ci-dessous présente les symptômes fondamentaux (fissures, épaufrure,


désagrégation) et les phénomènes susceptibles d’en être la cause.

Principaux symptômes
Causes principales
Fissures Epaufrures Désagrégation
Opérations de construction ×
Retrait au séchage ×
Contraintes thermiques : × ×

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a-variation de la température ambiante
b-variation de la température interne
Absorption de l’eau par le béton ×
Corrosion des barres d’armatures × ×
Réactions chimiques × × ×
Altération × ×
Ondes de chocs × ×
érosion ×
Détail mal étudié × ×
Erreurs au cours de l’étude × ×

Troisième étape : éliminer les possibilités facilement identifiables :

Cette possibilité est la corrosion des armatures, cette cause est facilement identifiable. Le
recouvrement de béton s’épaufre au droit de l’armature, et celle-ci rouille. Au début, la
détérioration se manifeste par une série des fissures parallèles aux armatures. Puis, un plan de
clivage se forme au niveau des nappes d’armatures et des taches de rouille apparaissent le
long des fissures. Enfin le béton se détache des armatures.

Quatrième étape : procéder à des recherches poussées :

 faire l’historique de l’ouvrage.

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 Faire des investigations in situ.
 Assurer que l’ouvrage n’a pas bougé.
 Faire une étude exhaustive de la dégradation.

Cinquième étape : analyser les indications disponibles :

Il s’agit d’une phase difficile, en général, il convient d’agir selon le processus suivant :

Si le symptôme fondamental est :

Une désintégration de la surface : Il faut d’abord rechercher si ce n’est pas à cause de


matériaux défectueux. Et puis examiner le milieu si le gel et le dégel n’agissent pas sur la
partie endommagée, l’altération atmosphérique est à éliminer et l’attaque chimique ou
l’abrasion sont en cause.

Il faut ensuite voir ce qu’il en est de l’abrasion : voir si la zone détériorée y est soumise. Si
l’ouvrage est de nature à être soumis à l’abrasion, il faut voir s’il existe des signes d’usure, de
polissage ou de particules qui sont broyées, il faut déterminer jusqu’à quelle profondeur le
béton est altéré. Si la détérioration de la pâte de ciment pénètre profondément dans le béton il
s’agit probablement d’une attaque chimique.

Il faut ensuite rechercher les symptômes habituellement manifestés par le béton soumis à une
attaque chimique, c'est-à-dire : particules d’agrégats sortants de l’enrobage, perte d’adhérence
du ciment.

Un gonflement du béton : Il a trois causes possibles : réactions chimiques, absorption d’eau,

ou hausse de températures de la masse du béton. Comme ces trois agents peuvent agir sur des
types d’ouvrages semblables, il est difficile de dire quelle réaction se produit.

Un Epaufrage de l’ouvrage : Si la dégradation est localisée, il se peut qu’elle soit causée par
une attaque chimique, il faut chercher s’il n’y a pas d’éclatement de la surface, indice d’une
réaction alcaline des agrégats.

Si l’épaufrage est général, il est dans la grande majorité des cas lié à la corrosion de
l’armature ; il faut revenir en arrière et procéder à une vérification.

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Une fissuration: Il faut chercher :

• Si la fissure affecte la partie du béton travaillant à la traction, ou également celle


travaillant à la compression.
• Si elle est profonde ou superficielle. Si elle est interne, externe, ou les deux à la fois.

Par exemple si la fissure est uniquement interne elle peut correspondre à un déplacement du
coffrage ainsi que tout autre facteur tendant à faire varier le volume de la masse du béton, on
peut citer parmi ces facteurs les variations de températures ou des réactions chimiques. De
même, les fissures superficielles ont un rapport avec le retrait.

• Si la dégradation semble récente ou ancienne, ou la dégradation cesse et pour quoi.

1. LES INVESTIGATIONS IN SITU :

Après une visite avec des constatations visuelles d’un expert expérimenté en la matière, et en
fonction des degrés de dégradations observées, il serait nécessaire dans certains de réaliser
une compagne d’auscultation qui permettra l’évaluation de la capacité résistante de l’ouvrage
et de l’état de conservation des matériaux constitutifs.

Les moyens permettant d’apprécier l’état des matériaux comprennent :

Etudes et analyse des prélèvements :

 Analyses chimiques.
 Essais de carbonatation.
 Profil de concentration des chlorures.
 Présence de composés d’altération.

Techniques d’examens des matériaux :

On utilise soit une loupe ou un microscope, soit des méthodes plus raffinées telles :

 Auscultation dynamique : homogénéité du béton profondeur des fissures.


 Auscultations magnétique : permettant de contrôler l’enrobage et la répartition des
armatures.
 Auscultation électrochimique : étude de l’activité de la corrosion.
 Gammagraphie : contrôle des aciers et l’homogénéité du béton.

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III. Techniques de réhabilitation:

Les ouvrages en béton contenant de l’eau tels les réservoirs n’échappent pas à la loi générale
de vieillissement. Ils subissent, inévitablement des dommages et des dégradations auxquels il
importe de remédier bien avant que ne soit atteint le seuil d’une certaine déchéance, qui
rendrait l’ouvrage impropre à sa destination. Parmi les moyens de la réparation des ouvrages
on cite :

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1. RECONSTITUTION DE L’ENROBAGE :

La reconstitution du parement a pour objectif de restaurer l’apparence du béton, tout en


arrêtant le processus de corrosion et en rendant à la structure son intégrité.

Figure 1 : Reconstitution de l’enrobage

Il s’agit de réparations à caractère discontinu, ponctuel et superficiel, pour lesquelles plusieurs


précautions doivent être prises :

 Si les zones dégradées sont visuellement identifiables (béton décollé, fissures, Épaufrures,
etc.), l’état des zones adjacentes n’est en général connu qu’après un diagnostic généralisé.
Ainsi, les surfaces à dégarnir sont en général sous estimées Lors de leur première
évaluation.
 Si des zones présentent un risque de corrosion (béton carbonaté, ou pollué par les
chlorures), celles-ci peuvent se déclarer après un délai de quelques années, à côté de la
réparation, par l’apparition d’un couple galvanique entre la surface réparée et la surface
adjacente.
 L’apport de matériaux en surépaisseur peut modifier la section des éléments de la
structure. Il est donc nécessaire de prendre en compte les charges qui en résultent.

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 L’enlèvement du béton dégradé ou pollué risque d'affaiblir ou de déséquilibrer la
structure. Le recours à un étaiement peut s’avérer nécessaire.

La préparation de la surface du support est indispensable avant toute réparation des


anomalies. Les étapes à suivre sont les suivantes :

 Elimination des zones dégradées.


 Remplacement des armatures fortement corrodées.
 Protection des armatures.
 Réfection des bétons.

2. IMPREGNATIONS :

Les produits appliqués par imprégnations sont des consolidants ou des hydrofuges. Ils se
distinguent par leur fonction principale :

 Un produit consolidant confère à une zone peu profondément altérée, une cohésion
identique à celle du même matériau d'origine.
 Un hydrofuge permet de réduire un peu la porosité du béton (ce produit est limité dans le
pourcentage dans le mètre cube du béton mis en œuvre, car en grande quantité il devient
nocif aux armatures) sans trop affecter la perméabilité à la vapeur d'eau. Un hydrofuge est
dit de surface lorsqu'il est appliqué sur le béton durci.

3. REVETEMENTS D’IMPERMEABILISATION :
a) REVETEMENTS D’IMPERMEABILISATION A BASE DE LIANT HYDRAULIQUE :

Ces revêtements sont réalisé avec des mortiers à liants hydrauliques adjuvantés d’hydrofuges
de masse et ou mélangés avec des résine de synthétiques, (ce sont souvent des résines
Styrènes-Acryliques). Ils sont appliqués après une préparation du support, soit en revêtement
mince, soit en revêtement épais avec un minimum de deux couches.

b) REVETEMENTS A BASE DE POLYMERES DE SYNTHESE :

Ces revêtements sont réalisés in situ à base de polymères thermodurcissables du type plus ou
moins évolué:

 Epoxy.
 Polyuréthanne.

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 Polyester.
 Vinylique (époxy uréthannes, brai époxy).
 Ou de leur combinaison.
 Ou avec des polymères thermoplastiques.

Les polymères thermodurcissables se présentent généralement sous forme de deux


composants à mélanger au moment de l’emploi.

Le mélange est appliqué après une préparation soignée des supports en deux couches
minimales filmogènes (<500um) ou semi-polaires (<4mm). Les polymères thermoplastiques
se présentent sous forme de mono composants en solution. Les revêtements dits semi-épais
pouvant être armés ou non par une ou plusieurs nappes de toile, ou mats de fibres.

4. TRAITEMENT DE POINTS SINGULIERS :

Les points singuliers sont tout ce qui est discontinuité dans le béton : reprises de bétonnage,
joints de construction, fissures, émergences, pénétration ou évacuation, fuites localisées.

a) LIGNES DE FUITES :

Peuvent être considérées comme lignes de fuite :

 Les joints de retraits ou de construction.


 Les fissures de retrait ou fissures.
 Les reprises de bétonnages défectueux.

Les possibilités de traitements :

 Le calfeutrement.
 Le pontage.
 L’injection.

i. LE CALFEUTREMENT :

Il consiste à remplir la fissure ou les reprises de bétonnages, éventuellement après


élargissement et reconstitution des lèvres par un produit de calfeutrement assurant
l’étanchéité. Il existe pratiquement toujours une possibilité d’employer le calfeutrement.
Les calfeutrements peuvent être réalisés avec des produits raides utilisables seulement

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pour des fissures mortes ou des fissures élastiques ou plastoelastiques utilisables pour tous
types de fissures pour les joints de dilatation.

Les produits raides utilisables sont :

 Les mortiers hydrauliques adjuvantés.


 Les mortiers de résines époxy.

Les produits élastiques utilisables sont :

 Les mastics polyuréthannes.


 Les mastics polysulfures.
 Les mastics bitumineux.
 Les mastics silicones.

ii. LE PONTAGE :

Le procédés consiste à rétablir l’étanchéité au dessus d’une fissure ou d’un joint par
l’établissement d’un « pont » constitué d’une membrane étanche collée au support sain, de
part et d’autre, des lèvres de la fissure ou du joint. Les pontages peuvent être réalisés avec
des:

 Des bandes en élastomères ou plastomère collées au support, associées à un dispositif


empêchant le décollement par sous-pression ou le fluage par pression.
 Toile de verre ou mat de verre de polyester armant un complexe d’étanchéité à base de
résine.

Pour les bandes de pontage on utilise essentiellement des P.V.C (poly chlore de vinyle), des
polychloroprènes, des polyéthylènes chlorosulfonés, des bitumes élastomères avec des
armatures.

Pour les colles, on utilise essentiellement des colles à base de résine époxyde ou
polyuréthanne avec ou sans primaire d’accrochage.

Les bandes de pontage peuvent recevoir une protection complémentaire contre les agressions
mécaniques ou chimiques.

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iii. L’INJECTION DES FISSURES OU DES REPRISES DE BETONNAGE:

Le procédé consiste à injecter à l’intérieur de la fissure un produit assurant un bon colmatage


et une bonne adhésion au support pour rétablir l’étanchéité (selon la nature de la fissure et
celle du produit utilisé, l’injection peut aussi assurer un rétablissement de la résistance de
l’ouvrage).

Les injections peuvent être réalisées à travers des trous recoupant la fissure ou des cavaliers
couvrant la fissure.

Les produits utilisés :

 Résine polyuréthannes (non structurant).


 Résines époxydiques (structurant).
 Liants hydrauliques (structurants) adjuvantés ou non.
 Produits réactifs (silicates stables structurants).
 Résines acryliques (non structurants –avec précaution).

Ils sont choisis en fonction de leur capacité à être injectés (viscosité, durée pratique
d’utilisation, adhérence au support humide), et leur propriétés physicochimiques.

b) LES EMERGENCES, LES PENETRATIONS, LES EVACUATIONS :

Les traversés de canalisation doivent être traitées par un dispositif spécial assurant
l’étanchéité :

 Soit par une bonne adhérence aux pièces traversantes du mortier ou du produit de
scellement imperméables.
 Soit si des mouvements ou des dilatations sont prévisibles par une ou plusieurs gorges
de dimensions appropriées avec des caractéristiques des mastics de colmatage utilisés.
 Soit par des brides et contre brides ou colliers de serrage associés éventuellement à un
mastic, notamment dans le cas des membranes.

Les scellements doivent être entièrement noyés et réalisés avec des produits imperméables
(résine synthétique ou mortier hydraulique adjuvantés).

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c) LES OBTURATIONS DE FUITE LOCALISEES:

Le procédé consiste à appliquer avec force une petite quantité de produit colmatant sur une
fuite ou une venue d’eau localisée (trous, nid de cailloux). Après maintien en pression
pendant un temps assez court, la prise rapide de produit colmatant assure l’adhérence au
support et l’étanchéité.

On utilise :

 Des liants hydrauliques à base d’alumine.


 Des liants hydrauliques à prise accélérée.
 Certaines résines à prise rapide.

5. PRECONTRAINTE ADDITIONNELLE:

Cette solution consiste à appliquer une précontrainte additionnelle sur les ceintures des
réservoirs circulaires notamment pour les réservoirs surélevés accessibles par l’extérieur afin
de maintenir en compression le béton.

Cette mise en compression permet d’éviter la formation de nouvelles fissures et de limiter les
mouvements des fissures existantes.

Cette précontrainte additionnelle est réalisée à partir de câbles mono torons gainés, graissés et
noyés dans une gaine et protégée au besoin par une coque du béton projeté de béton projeté et
lissé calculée selon la capacité du béton en place à supporter les efforts transmis par la
précontrainte.

Cette solution présente l’avantage la portance du toron sur la structure, de mieux diffuser les
efforts et de satisfaire à l’aspect esthétique extérieur sans modifications géométriques
notables.

La mise en tension de ces câbles nécessite une étude préalable pou réduire les efforts parasites
dans une structure déjà affaiblie, surtout pour une structure hyperstatique.

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IV. Renouveler : quand et pourquoi ?

Une des grandes difficultés pour le gestionnaire est de tracer une frontière précise entre une
opération de réparation ou d’entretien et une opération de renouvellement.

Le renouvellement, par sa vocation de maintien du service, sans accroissement de capacité ni


de qualité est très proche des opérations d’entretien et de réparation. Ces dernières n’ont
cependant pour effet que de modifier une structure qui continue d’assurer ses fonctions.

1. LES RAISONS DE RENOUVELLEMENT :


La décision de renouveler une infrastructure intervient, en principe, quand celle-ci atteint sa
limite de vétusté. Cependant cette notion de vétusté ne peut être définie simplement et
rapidement. En effet, on peut recenser cinq grandes causes d’obsolescence. Elles peuvent être:

 Techniques.
 Économiques.
 Technologiques.
 Sociale ou réglementaires.
 Contractuelles.

a) CAUSES TACHNIQUES :

Les causes techniques sont liées aux phénomènes d’usure et de dégradation qui affectent un
ouvrage et qui le mettent dans un état irréparable.

b) CAUSES ECONOMIQUES :

Les causes économiques sont liées à la recherche d’un coût global renouvellement minimal.
Cette démarche de minimisation du coût global réside dans le fait que le coût d’entretien
augmente avec l’âge d’un ouvrage donné, et par conséquent on cherche à le renouveler dés
que son coût de réparation dépasse ou est équivalent à son coût de renouvellement.

c) CAUSES TECHNOLOGIQUE :

Elles sont liées aux progrès techniques et à l’apparition de nouveaux équipements qui ont :

 Pour un coût inférieur des performances similaires à celles des anciens Equipements.
 Ou, pour un coût voisin, voire inférieur, des performances supérieures à celles des anciens
équipements.

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Dans l’absolu, cette cause peut provoquer à elle seule le remplacement de l’ouvrage si l’on
constate que l’apport de l’innovation offre de bien meilleurs garanties en ce qui concerne La
qualité de l’eau distribuée.

d) CAUSES SOCIALES OU REGLEMENTAIRES :

Elles recouvrent, par exemple une restriction au niveau de la liste des matériaux en contact
avec l’eau à distribuer ou un durcissement de la réglementation concernant un paramètre.
C’est le cas, par exemple de la teneur en plomb que doit avoir l’eau destinée à la
consommation humaine. L’abaissement conséquent de la valeur maximale autorisée de cette
teneur a induit dans certains cas une forte accélération du remplacement d’ouvrage de
distribution de l’eau potable.

e) CAUSES CONTRACELLES :

Cette cause couvre le cas où le délégataire a pris l’engagement de renouveler certains


équipements à une période prédéterminée. La signature de tels contrats est cependant liée au
constat préalable d’un besoin en renouvellement pour des raisons techniques ou autres. Cette
cause n’est donc que très rarement déconnectée des autres causes évoquées précédemment.

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V. Réhabilitation du réservoir de Douar Ouarchdik 40m3 :

1. Présentation de l’ouvrage :

Le réservoir de Douar Ouarchdik est un réservoir surélevé en béton armé, de 40 m3 de


capacité. Il a été construit en 2010, il fait partie de l’infrastructure de stockage et de
distribution d’eau potable de Douar Ouarchdik. Le réservoir comporte une seule cuve, de
forme cylindrique et est constitué des éléments suivants :

 Epaisseur de la dalle de couverture : 0.20 m.


 Ceinture supérieure : 0,20 m × 0 ,30 m.
 Forme de la cuve : cylindrique.
 Epaisseur de la paroi de la cuve: 0,20 m (le minimum d’après le Fascicule 74 est de 0,15
m).
 Diamètre de la cuve : Dint = 3 m ; Dext = 3.4 m.
 Hauteur de la cuve : H = 4 m.
 Ceinture inférieure : 0,20 m × 0 ,30 m.
 Epaisseur de la dalle de fond : 0,30 m.
 Epaisseur de la tour : 0,30 m.
 Diamètre de la tour : Dint = 2.6 m ; Dext =3.20.
 Hauteur de la tour : 9 m.
 Diamètre radier : Dr =3.40 m.
 Hauteur radier : Hr =0.5 m.
 Volume de la cuve : 40 m3.

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Figure 2 : Vue d'ensemble du réservoir

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