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PARTIE-GHITA

Partie 2 : Critère de choix des fondations en site aquatique


Le choix du type de fondation pour les ponts en site aquatique est une décision complexe qui
nécessite une évaluation approfondie des plusieurs conditions et paramètres spécifiques au
site. Quelques-uns de ces éléments clés incluent :

Etude géotechnique :

Pour choisir le type de fondations pour un ouvrage, il faut connaître la nature du sol et la suite
des couches de terrains qui se superposent ainsi que le niveau de l'eau dans le sol et pour la
construction il faut connaître sa descente des charges c'est-à-dire les poids et les surfaces qui
se poseront sur le sol

Condition de site :

Les problèmes d'encastrement, eux, se posent dans le cas d'un substratum dur, quel que soit le
type de fondation envisagé (massif de gros béton, caisson, pieux ou puits). En effet, le relief
de ce substratum est souvent irrégulier - en particulier en site aquatique - et un encastrement
défectueux dans le substratum peut dans certains cas provoquer un Tassement imprévisible.
Plus le sol au contact sera homogène et mieux cela vaudra

Mode d'exécution :

Les fondations seront en général prépondérantes dans le choix du mode d'exécution et parfois
même dans celui du type de fondation envisagé, tant sont importants en site aquatique les
incidences financières et les aléas de chaque solution.

Conception de l’ouvrage :

La situation de l'ouvrage en déblai ou en remblai peut avoir une importance particulière sur le
type de fondation à adopter, à cause de la différence entre états de contrainte avant et après la
construction, et des variations dans les procédés d'exécution.

Partie 3 : Technique de construction des fondations


Les anciennes techniques de construction des fondations de ponts incluaient l'utilisation de
pieux, de maçonnerie sous-marine, et de fondations en pierre. Ces méthodes étaient centrées
sur des approches manuelles et traditionnelles pour établir des supports solides.

Les pieux, enfoncés verticalement dans le sol, étaient souvent utilisés pour soutenir la
structure du pont et étaient vulnérables à la décomposition et à la corrosion, limitant leur
durabilité. De même, les constructions en maçonnerie sous-marine et en pierre étaient sujettes
à l'érosion et pouvaient être compromise par des conditions environnementales extrêmes.
Aussi les techniques des caissons échoués étaient souvent laborieuses et coûteuses, ne
permettant pas toujours de répondre efficacement aux défis contemporains tels que les charges
de trafic croissantes, les contraintes environnementales changeantes, et les normes de sécurité
modernes.

Les conditions de travail des ouvriers impliqués dans les anciennes techniques de construction
des fondations de ponts étaient souvent ardues et exigeantes. Ces travailleurs étaient
confrontés à des tâches manuelles physiquement exigeantes, telles que le creusement manuel
des fondations et l'enfoncement des pieux, sans le soutien des machines modernes. Travaillant
souvent dans des environnements aquatiques exposés aux éléments, ils devaient faire face aux
rigueurs de l'eau, du vent et des variations de température. Les risques de blessures étaient
élevés, en raison de l'utilisation de méthodes rudimentaires et du manque d'équipements de
sécurité modernes. Les longues heures de travail étaient la norme.

A titre d’exemple Le pont Wilson à Tours, France, a connu un incident majeur les 9 et 10
avril 1978. des ouvriers étaient engagés dans des travaux de réparation sur la pile centrale du
pont. Cependant, des conditions météorologiques défavorables, ont entraîné une montée
rapide du niveau de l'eau et une pression accrue sur la structure du pont.

Sous la contrainte des eaux tumultueuses, la pile centrale du pont s'est effondrée, entraînant
une partie du tablier avec elle. Cet effondrement a entraîné des conséquences tragiques, avec
des travailleurs emportés par les eaux et plusieurs victimes. L'incident a mis en lumière les
risques associés aux travaux effectués dans des environnements aquatiques, en particulier lors
de conditions météorologiques extrêmes.

Ces conditions témoignent des défis et des sacrifices endurés par les travailleurs de la
construction dans le passé, soulignant l'importance des progrès technologiques et des normes
de travail modernes pour améliorer la sécurité et le bien-être des travailleurs d'aujourd'hui.

L’évolution des normes de construction et des exigences modernes a conduit au


développement de méthodes plus sophistiquées et utilisation des matériaux plus innovées,
offrant une meilleure résistance, durabilité et efficacité dans les environnements aquatiques.

Face aux leçons tirées des erreurs passées, l'industrie de la construction a évolué de manière
significative. Aujourd'hui, les matériaux de construction connaissent des avancées notables,
offrant des solutions plus robustes et durables pour les ponts. Deux matériaux en particulier, le
béton et l'acier, ont été au cœur de ces innovations.

Le béton, par exemple, a subi des transformations majeures. Les recherches ont mené à la
création de bétons à haute performance, offrant une résistance accrue et une durabilité bien
supérieure aux générations précédentes. Ces bétons sont capables de résister aux charges
lourdes et aux conditions environnementales extrêmes, prolongeant ainsi la durée de vie des
ponts.
D'autre part, l'acier a également évolué. Les nouvelles techniques de fabrication ont permis
de produire des types d'acier plus résistants et plus légers, offrant une excellente solidité
structurelle tout en réduisant le poids global des structures.

Ces avancées dans les matériaux de construction ont révolutionné la manière dont les ponts
sont conçus et érigés. Elles offrent des perspectives prometteuses pour l'avenir de l'ingénierie
des ponts, assurant des structures plus sûres, durables et efficientes pour les générations à
venir.

Ces avancées dans le domaine du béton et de l'acier ont transformé la manière dont les ponts
sont conçus et construits. Elles offrent des solutions plus résistantes, durables et adaptées aux
exigences spécifiques des conditions environnementales et structurelles, assurant ainsi la
sécurité et la longévité des infrastructures.

Partie 4 : Les risque liées au site aquatique sur les fondations


Le phénomène d'affouillement :

La présence d'une pile de pont dans une rivière interrompt l'écoulement uniforme et
développe un système de vortex, ce qui développe des vitesses à l'intérieur de vortex assez
suffisantes pour affouiller les fondations de la pile. Pour un pont cadre le système de
fondation est constitué d'un radier, donc ce type d'affouillement n'est pas pris en compte dans
ce cas.

Le choc des bateaux :

Ces chocs peuvent résulter d'incidents tels que des erreurs de navigation, des conditions
météorologiques extrêmes, des défaillances mécaniques des embarcations.

Risque d’inondation :

Les risques d'inondation peuvent affecter la capacité portante des fondations et entraîner des
dommages structurels. Des mesures de conception doivent être prises pour résister aux
inondations potentielles.

Risque de sismicité :

Les régions sismiques présentent des risques particuliers pour les fondations. Les
mouvements sismiques peuvent entraîner des charges dynamiques importantes, nécessitant
des fondations capables de résister à de telles forces.

Partie 5 : Entretien et maintenance des fondations dans un site


aquatique
Toute opération de réparation ou de renforcement doit être considérée comme un cas
Particulier. Elle comporte trois étapes essentielles :
■ la reconstitution de la vie de l’ouvrage jusqu’à l’apparition des désordres ;

■ l’élaboration d’un diagnostic et le choix des moyens ;

■ la réparation proprement dite

Recherche des causes :

Cette recherche est facilitée par une bonne connaissance de l’histoire de l’ouvrage.

▪ Erreurs dans la conception ou au cours de la construction de l’ouvrage


▪ Ecarts entre les caractéristiques géotechniques réelles et celles prises en compte,
▪ Evolution des désordres par altération dans le temps du terrain de fondation (création
de fontis, effondrement de carrière sous-jacente...),

Choix de la méthode et des moyens à mettre en œuvre :

Ces choix doivent toujours être guidés par le souci constant de ne pas aggraver les désordres.

▪ La précision d’exécution et ses conséquences possibles


▪ La mise en évidence des risques liés au choix des moyens de réparation ou de
confortement tels
▪ La définition des appareils de mesure et de contrôle à mettre en place

Exécution de réparation ou renforcement :

Ces travaux sont de plus en plus automatisés, ce qui nécessite la mise en place de
méthodologies bien codifiées.

▪ La surveillance de leur déroulement, du bon fonctionnement des moyens choisis.


▪ La définition des méthodes et des moyens selon les caractéristiques initiales du milieu
à traiter et selon la nature de l’ouvrage,
▪ La vérification de l’efficacité et la caractérisation finale du milieu traité

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