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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

WILAYA D’ALGER

PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR


DU SECTEUR SAUVEGARDÉ DE LA CASBAH D’ALGER

REGLEMENT

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PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU SECTEUR SAUVEGARDÉ DE
LA CASBAH D’ALGER

REGLEMENT

SOMMAIRE

TITRE I. DISPOSITIONS GENERALES


Article 1. Champ d’application territorial du plan
Article 2. Objet, portée et conditions d’application du
règlement
Article 3. Modalités d’application du règlement
Article 4. Portée respective du règlement d'autres
législations relatives à l'occupation et à
l'utilisation des sols
Article 5. Affectation et subdivision du secteur sauvegardé en
sous-secteurs SS et affectation des immeubles
Article 6. Adaptations mineures
Article 7. Définitions

TITRE II. DISPOSITIONS APPLICABLES AUX DIFFERENTS SOUS-


SECTEURS DU SECTEUR SAUVEGARDE
Section 1
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 1 [USS 1]
correspondant à la zone homogène du « tissu traditionnel »
Article USS 1.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments
Article USS 1.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol
1.2.1 Occupation et utilisation du sol admises
1.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites
Article USS 1.3 Conditions de l'occupation du sol
1.3.1 Accès et voirie
1.3.2 Desserte par les réseaux
Article USS 1.4 Surface et forme des parcelles destinées à la
construction
Article USS 1.5 Implantation des constructions par rapport aux voies
et emprises publiques
1.5.1 Alignement du bâti
1.5.2 Adaptations mineures
Article USS 1.6 Hauteur des constructions
Article USS 1.7 Espaces libres
Article USS 1.8 Qualité architecturale des constructions
1.8.1 Règles générales
1.8.2 Règles relatives à l'entretien et la restauration des
bâtiments existants protégés ou conservés
Article USS 1.9 Règles relatives aux constructions nouvelles
Article USS 1.10 Règles relatives aux installations techniques diverses
Article USS 1.11 Règles relatives aux devantures commerciales

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Section 2
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 2 [USS 2]
correspondant à la zone homogène du « tissu colonial »

Article USS 2.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Article USS 2.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol
2.2.1 Occupation et utilisation du sol admises
2.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites
Article USS 2.3 Conditions de l'occupation du sol
2.3.1 Accès et voirie
2.3.2 Desserte par les réseaux
Article USS 2.4 Surface et forme des parcelles destinées à la
construction
Article USS 2.5 Implantation des constructions par rapport aux voies
et emprises publiques
2.5.1 Alignement du bâti
2.5.2 Adaptations mineures
Article USS 2.6 Hauteur des constructions
Article USS 2.7 Espaces libres
Article USS 2.8 Qualité architecturale des constructions
2.8.1 Règles générales
2.8.2 Règles relatives à l'entretien et la restauration des
bâtiments existants protégés ou conservés
Article USS 2.9 Règles relatives aux constructions nouvelles
Article USS 2.10 Règles relatives aux installations techniques diverses
Article USS 2.11 Règles relatives aux devantures commerciales
Section 3
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 3 [USS 3]
correspondant à la zone homogène du « tissu mixte »

Article USS 3.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Article USS 3.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol
3.2.1 Occupation et utilisation du sol admises
3.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites
Article USS 3.3 Conditions de l'occupation du sol
3.3.1 Accès et voirie
3.3.2 Desserte par les réseaux
Article USS 3.4 Surface et forme des parcelles destinées à la
construction
Article USS 3.5 Implantation des constructions par rapport aux voies
et emprises publiques
3.5.1 Alignement du bâti
3.5.2 Adaptations mineures
Article USS 3.6 Hauteur des constructions
Article USS 3.7 Espaces libres
Article USS 3.8 Qualité architecturale des constructions
3.8.1 Règles générales
3.8.2 Règles relatives à l'entretien et la restauration des
bâtiments existants protégés ou conservés
Article USS 3.9 Règles relatives aux constructions nouvelles
Article USS 3.10 Règles relatives aux installations techniques diverses
Article USS 3.11 Règles relatives aux devantures commerciales

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Section 4
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 4 [USS 4]
correspondant à la zone homogène de la « Jetée kheireddine »

Article USS 4.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Article USS 4.2 Prescriptions réglementaires
Article USS 4.3 Variantes d’aménagement

TITRE III. PRESCRIPTIONS PARTICULIERES

Section 1 Règlement applicable aux voies spécifiques et parcours


Voies et parcours spécifiques
Prescriptions générales

Section 2 Règlement applicable au patrimoine de l’eau [fontaines, puits,


Djebs]
Système des fontaines
Prescriptions générales

ANNEXES

Annexe 1 Rappel des dispositions applicables au Patrimoine


et zones archéologiques
Préambule
Champ d’application
Zones archéologiques de saisine sur les dossiers d’urbanisme0
Annexe 2 Rappel des dispositions applicables au Patrimoine majeur
classé
Préambule
Encadrement réglementaire des types d’intervention
Orientations d’aménagement
Annexe 3 Rappel des dispositions applicables à la gestion des ordures
ménagères et au ramassage des déchets et gravats
Préambule
Champ d’application

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REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE I. DISPOSITIONS GENERALES

Article 1. Champ d’application territorial du plan


Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur Sauvegardé de la
« Casbah d’Alger, doté du présent règlement, s'applique à la partie du territoire
des communes de la Casbah d’Alger, du centre d’Alger et Bab El Oued, classée
Secteur Sauvegardé, en application de la loi 98/04 relative à la protection du
patrimoine culturel par les décrets exécutifs n° 03.324 du 5 octobre 2003 portant
modalités d’établissement du Plan Permanent de Sauvegarde et de Mise en
Valeur des Secteurs Sauvegardés (PPSMVSS) et n° 05.173 du 09 mai 2005
portant création et délimitation du dit secteur sauvegardé.
Les limites du Secteur Sauvegardé sont définies et figurées par un trait bleu
délimitant le secteur classé et un trait rouge délimitant le secteur sauvegardé sur
le document graphique annexé dénommé Plan de Sauvegarde et de Mise en
Valeur du Secteur Sauvegardé de la « Casbah d’Alger ».

Article 2. Objet, portée et conditions d’application du règlement


2.1 Objet et portée du règlement
Le Plan de Sauvegarde et de mise en valeur du Secteur Sauvegardé de la Casbah
d’Alger, fixe, dans les conditions définies par les articles du présent règlement,
les règles d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement applicables au Secteur
sauvegardé de la « Casbah d’Alger ».
Ce Plan de Sauvegarde et de mise en valeur se compose, d’une manière
complémentaire et indissociable, du rapport de présentation, du document
graphique et du présent règlement (auquel s’ajoutent les annexes et servitudes
d’utilité publique). Les dispositions de ce plan, le règlement et les documents
graphiques qui l’accompagnent, s’imposent aux particuliers comme aux
personnes morales de droit public ou privé, sans préjudice des législations et
réglementations en vigueur.
Ces dispositions s’appliquent aux constructions nouvelles, à l’entretien, la
restauration et la modification intérieure et extérieure des constructions
existantes, ainsi qu’à l’aménagement des espaces non bâtis.

2.2 Conditions d’application du règlement


A compter de l’entrée en vigueur de l’acte portant création du secteur
sauvegardé et de l’approbation du plan qui lui est inhérent, le Directeur de la
Culture de la Wilaya d’Alger assure la surveillance de ce dernier et de tout
aménagement qui peut y intervenir en vue de préserver son caractère esthétique
et, en particulier, de conserver les immeubles qui présentent un intérêt
archéologique, historique, architectural ou urbain et répertoriés comme tels sur le
document graphique.
Dans le périmètre du secteur sauvegardé, tous travaux portant sur les
dispositions extérieurs et intérieurs et ayant pour effet de modifier l’état des
immeubles bâtis et non bâtis, sont soumis à autorisation subordonnée à l’avis
conforme du Directeur de la culture de la Wilaya d’Alger, en concertation avec les
présidents des APC concernées, que cette autorisation relève :
• du permis de construire, dans les conditions et formes prévues pour
le permis de construire.

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• de la déclaration et/ou de l’autorisation des travaux non soumis à
permis de construire, notamment les travaux :
• de destruction, comblement, foudroiement des caves, Djebs, puits
et autres cavités souterraines.
• de modifications intérieures concernant les planchers, escaliers,
rampes, cloisonnement et éléments de décors anciens tels que
cheminées, lambris, plafonds peints, carrelages et dallages, bas-
reliefs, voûtes de caves.
• d’installation extérieure des réseaux d’alimentation en énergie et
télécommunication non enterrés.
• des revêtements de sol des espaces libres publics et privés,
d’installations d’abris fixes ou mobiles, d’éclairage et de mobilier
urbain, y compris la signalisation urbaine.
• de coupes et abattages d’arbres de haute tige.
• du permis de démolir, dans les conditions et formes prévues pour le
permis de démolir ; en particulier, la démolition des immeubles
portés aux documents graphiques comme étant à démolir,
lorsqu’elle ne relève pas de la décision expresse de l’autorité
compétente, est subordonnée à l’obtention préalable du permis de
démolir.

Article 3. Modalités d’application du règlement


Le directeur de la Culture de la Wilaya d’Alger vérifie la conformité de tout projet
avec les dispositions du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur
Sauvegardé de la « Casbah d’Alger » et assortit son avis, dans les conditions
fixées par le code de l’Urbanisme, de toutes les prescriptions nécessaires à la
qualité du projet, ne relevant pas des dispositions réglementaires. Il peut
s’opposer à toute construction ou aménagement qui serait de nature à porter
atteinte au caractère esthétique ou historique du secteur sauvegardé.
La délivrance de toute autorisation de travaux est subordonnée à la présentation
d’un relevé de l’état des lieux (à la date de dépôt de la demande) et, selon le
type d’architecture, à l’exécution d’un piochage des enduits ou de sondages
lorsque des dispositifs recouvrent des parties du bâtiment et empêchent de
connaître la qualité des structures sous-placage, les vestiges et dispositions
antérieurs.

Conformément aux dispositions réglementaires de l’urbanisme et du paysage,


toutes pièces graphiques et descriptives complémentaires nécessaires à la
compréhension et à la définition des projets peuvent être demandées,
notamment :
• Pour les ravalements : des photographies des façades concernées et
contiguës ainsi que le relevé (après piochage des enduits) des
structures (moulures et traces d’assemblages permettant la
compréhension archéologique, état antérieurs de la composition). Le
devis descriptif détaillé précisant les méthodes employées, la nature
et la provenance des matériaux de remplacement envisagés. La
façon des joints, la composition et la finition des enduits, le
traitement des menuiseries, coloration (tons, produits et techniques
de mise en œuvre) etc.
• Concernant le ravalement des façades à modénatures : un relevé
précis du profil des moulures des bandeaux filants, corniches,
encadrements de baies et autres décors etc.

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• Pour les travaux d’aménagement modifiant le volume du bâtiment
existant : des coupes du bâtiment existant et du projet ainsi que les
photographies de la toiture ou de la terrasse existantes sous des
angles de vue permettant une bonne vision de la forme et de
matériaux actuels.
• Pour la modification de devantures existantes ou la création de
nouvelle devantures : en plus des photographies montrant
l’ensemble de la façade de l’immeuble dans laquelle elle s’insère, un
relevé de l’ensemble de la façade du ou des bâtiments(s)
concerné(s) par les transformations rendant compte, s’il en existe,
des inscriptions, enseignes et ouvertures des baies des étages et
une coupe montrant les sailles sur la façade des modénatures
(moulures, appuis de baies, enseignes).
• Pour les enseignes : les indications précisant le volume,
l’implantation et le dessin de l’enseigne sur l’ensemble de la façade
concernée, accompagnés d’échantillons des matériaux et des
couleurs proposés.
• Pour les curetages des cours et courettes et l’aménagement des
espaces libres: l’indication des dispositifs d’aménagement, de
soutènement, les matériaux de revêtement de sol, l’implantation
projetée pour les végétaux.
• Pour les intérieurs : l’indication sur les documents graphiques des
éléments patrimoniaux d’architecture et de décor et les
photographies correspondantes.

Enfin, l’indication sur les documents graphiques de tout élément de nature à


modifier l’aspect intérieur ou extérieur (y compris les grilles de ventilations, les
antennes, les ventouses de climatisation, les stores, les enseignes).

Article 4. Portée respective du règlement d'autres législations relatives à


l'occupation et à l'utilisation des sols
Les dispositions du présent PPSMVSS de la Casbah d’Alger se substituent à
l'intérieur du périmètre du secteur sauvegardé à celles de tous les documents
d'urbanismes antérieurs de la Casbah d’Alger en vigueur. Toutefois:
• 4.1 L'ensemble des règles générales d'occupation et d'utilisation du sol
applicables selon le Code de l'urbanisme demeurent applicables sur ce
territoire.
• 4.2 Le présent PPSMVSS s'applique sans préjudice des dispositions
prises au titre des législations spécifiques et des servitudes d’utilités
publiques affectant l'utilisation du sol conformément aux lois relatives à
l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable, à la Protection
et valorisation du littoral en 2002, au développement durable du tourisme,
à la protection de l’environnement dans le cadre du développement
durable, à la gestion, contrôle et l’élimination des déchets et en
particulier :
▪ Les immeubles classés « monuments historiques » ou inscrits à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et leurs
abords ainsi que les sites classés ou inscrits continuent à être régis
par les dispositions édictées respectivement par les loi 98-04
▪ Les vestiges archéologiques, conformément aux dispositions des
articles 28-29-30-31-32-33et34 de la loi 98-04 relative à la

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protection du patrimoine, appellent la consultation, pour avis, du
Centre National de Recherche en Archéologie:
▪ pour tous les projets soumis à permis de construire, de lotir et de
démolir et travaux divers ayant une incidence sur le sous –sol
supérieure à 100m2.
▪ pour tous les projets de démolition, de restauration, de
transformation, qui par leur localisation ou leur nature peuvent
compromettre la conservation ou la mise en valeur de vestiges
potentiellement enfouis à l'occasion des dits travaux.

Les autorisations de travaux peuvent être assorties de prescriptions spéciales


visant à reconnaître ou à préserver des vestiges archéologiques enfouis ou en
élévation conformément à l'avis du Directeur du Centre National de Recherche en
Archéologie. la visite préalable des lieux par ce dernier ou de son représentant
peut être imposée avant l'engagement de tous travaux.
Les autorisations de travaux peuvent être suspendues lors de la découverte de
vestiges archéologiques reconnus et déposés aux fins de « réemploi de
préférence, « dans les limites du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger.
• 4.3 Tout arrêté des Présidents des APC concernées, prescrivant la
réparation ou la démolition des bâtiments, caves, carrières et habitats
menaçant ruine et faisant l'objet de procédures prévues par Le décret
exécutif N°91-176 du 28 mai 1991 modifié et complété par le décret
exécutif N°06-03 du 07 Janvier 2006 modifié et complété par le décret
exécutif N° 09-307 du 22 Septembre 2009 fixant les modalités
d’instruction et de délivrance du certificat d’urbanisme, du permis de lotir,
du certificat de morcellement ,du permis de construire ,du certificat de
conformité et du permis de démolir, y compris les arrêtés de péril, peuvent
être pris en concertation avec le Directeur de la Culture de la Wilaya
d’Alger, qui est invité à l'expertise prévue.

En cas de péril imminent donnant lieux à l'application d’une procédure d’urgence,


le Président de l’APC de la Commune concernée en informe le Directeur de la
Culture de la Wilaya d’Alger, en même temps qu'il adresse l'avertissement au(x)
propriétaire(s) concerné(s).

Si l'immeuble est porté à conserver sur le document graphique du PPSMVSS,


sont prises toutes les mesures provisoires nécessaires pour assurer la sécurité
des personnes et des biens tout en permettant la conservation de l'édifice et sa
restauration ultérieure.
Si l'immeuble n'est pas porté à conserver sur le document graphique du
PPSMVSS, la démolition peut être effectuée.

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Article 5. Affectation et subdivision du secteur sauvegardé en sous-
Secteurs SS
5.1 Sous-secteurs à règlement spécifique
Le territoire de la Casbah d’Alger, auquel s’appliquent les dispositions du titre II
du présent règlement, forme une seule zone désignée USS (rappelant qu’il s’agit
de la zone urbaine classée Secteur Sauvegardé). A l’intérieur de cette zone se
distinguent 04 sous-secteurs réglementaires (USS 1, USS 2, USS 3, USS 4), dont
les limites sont figurées au document graphique du PPSMVSS par un trait rouge
intercalé par des carrées et à l’intérieur desquelles s’appliquent certaines règles
spécifiques, en plus ou à la place de celles du Secteur Sauvegardé (USS).
▪ Le Sous-secteur 1 recouvre la partie du territoire située au centre,
entre le rue Mohamed AZZOUZI au Nord et la rue Maohamed
BENGUENIF au Sud et englobe les quartiers Mer rouge ,Amar Ali
et Sidi Ramdane. Caractérisé par des typologies habitatives
variant entre la maison à patio, la maison à chebbek et celle aloui,
il correspond à la partie de la Casbah où les constructions
traditionnelles sont restées à leur état originel, n’ayant subi
aucune ou très peu de transformations.
▪ Le Sous-secteur 2 recouvre la partie périphérique ceinturant le
secteur sauvegardé (voir plan graphique) située , entre les rue
Debih Cherif et la rue Boualem BENGANA ainsi que la rampe
Louni Arezki ,constitué des quartiers périphériques de la Casbah
d’Alger, caractérisé par une typologie habitative composée
essentiellement d’immeubles de rapport, et dont la partie basse de
la Casbah , les immeubles d’architecture coloniale se sont
conformés avec les premiers tracés de rectification urbaine
imposée par l’administration coloniale dans la partie basse de la
Casbah d’Alger, après les opérations de démolition et de
transformations urbaines imposées après 1832.
▪ Le Sous-secteur 3 recouvre la partie du territoire située à l’Est du
sous secteur 1, entre les rues Bab El Oued – Bab Azzoun et se
déploie dans les quartiers périphériques de Amar el Kama, Souk el
Djemaa et Lalahoum. Ce secteur est caractérisé par une typologie
habitative constituée d’habitations traditionnelles largement
remaniées et transformées.
▪ Le Sous-secteur 4 recouvre la partie du territoire située à l’Est, qui
constitue l’unité de la jetée Kheireddine

5.2 Classification des immeubles du Secteur Sauvegardé


Le document graphique du PPSMVSS de la casbah d’Alger est exprimé selon une
légende graphique normalisée servant de référence aux articles du Titre II du
présent règlement. Cette légende a été cependant adaptée aux spécificités des
tissus homogènes de la Casbah. Ainsi, les relations entre le document graphiques
et le présent règlement sont les suivantes :

Sont figurés en sur le document graphique : les immeubles protégés au titre


de la législation sur les monuments historiques dont la restauration et l’entretien
relèvent du Ministre chargé de la Culture, qui fixe les règles de restauration, de
transformation et de démolition les concernant, conformément aux textes de lois
cités dessus.

Sont figurés en sur le document graphique : les espaces à protéger au titre


de la législation sur les monuments historiques dont la restauration et l'entretien

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relèvent de la compétence du ministre chargé de la Culture qui fixe les règles de
restauration, de transformation les concernant.

Sont figurés en sur le document graphique : les immeubles, parties


d'immeubles ou fragments, protégés au titre du secteur sauvegardé. Leur
démolition, enlèvement, altération sont interdits: ils sont maintenus sans
transformations autres que celles qu'impose le retour aux dispositions d'origine
et les modalités de leur entretien.

Ces mesures de conservation s'étendent aux éléments d'architecture intérieure


tels que, notamment, escaliers, rampes, limons, encorbellements, lambris, stucs,
vantaux de portes, cheminées, ainsi qu'aux motifs peints ou sculptés et à tous les
éléments décoratifs appartenant à l'immeuble: céramiques, ferronneries,
boiseries, linteaux, arcades, poteaux, pavés, puits, devantures anciennes en
feuillure ou en applique, faisant partie de l'immeuble par nature ou par
destination, lorsque leur intérêt est reconnu par le Directeur de Culture de la
Wilaya d’Alger. Leur maintien en place et leur restauration doivent être assurés
dans les mêmes conditions de soin et de respect de l'authenticité que les
éléments extérieurs.

Sont figurés en sur le document graphique : les murs de soutènement, de


rempart, de parapets et les clôtures constituées de hauts murs ou de murets et
grilles, avec leurs portes, portails; protégés au titre du secteur sauvegardé. Leur
démolition, enlèvement, altération, surélévation sont interdits; ils sont maintenus
et en tant que besoin, restaurés et entretenus.

Sont figurés en sur le document graphique : les immeubles protégés au titre


du secteur sauvegardé présentant une toiture- terrasse (ou un pan partiel de
toiture) surélevée, ou des transformations malheureuses, dont l'écrêtement, la
suppression ou la modification peut être imposé pour des raisons de mises en
valeur à l'occasion d'une opération d'aménagement publique ou privée.

Sont figurés en sur le document graphique : les immeubles non protégés


qui peuvent être conservés et améliorés et qui peuvent être étendus ou
remplacés sous réserve du respect des règles édictées au titre II du présent
règlement pour les constructions neuves. Cependant:
▪ Toute découverte éventuelle d'architecture ancienne (bâtiment non
indiqué au document graphique en tant qu'immeuble protégé), de
fragments archéologiques (arcs, baies moulurées , appareil champenois
masqué, pans de bois sculpté enduits, devantures…), d'élément
patrimonial intérieur (cheminées, lambris, parquet marqueté, plafonds
à décor de staff, caves voûtées…) ou extérieur (dallage ou pavage,
jardin composé, mur de clôture ou de soutènement…), de sculpture
(bas reliefs, cadrans solaires…) ou de peinture (fresques…) inconnus au
moment de la publication du PPSMVSS, de la délivrance des
autorisations administratives et mis à jour au cours de ces travaux, doit
être immédiatement signalée Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger,
le démontage ou la dépose de ces éléments,comme leur conservation
et restauration, peuvent faire l'objet de prescriptions complémentaires:
les travaux précédemment autorisés ne peuvent être poursuivis que
dans la mesure ou ils ne préjugent pas la destination éventuelle de ces
découvertes ou lorsque celle-ci a été définie.

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▪ Le remplacement des immeubles ou parties d'immeuble non protégés
par un espace libre (démolition non accompagnée de reconstruction) ne
peut être autorisé que s'il s'agit de constructions annexes accolées à
une construction principale ou isolées se trouvant en aval de l’îlot et ne
constituant pas un appui à d’autres constructions : l'espace libre de
remplacement est alors assorti de prescriptions particulières.

Sont figurés en sur le document graphique : les immeubles ou parties


d'immeubles dont la démolition peut être imposée à l'occasion d'une opération
d'aménagement publique ou privée, pour des raisons de salubrité ou de mise en
valeur et qui sont également portées en tant que tels pour obliger au
renouvellement de leur architecture précaire et de mauvaise qualité. Les travaux
confortatifs sur ces immeubles ou parties d'immeubles sont interdits. Néanmoins,
si l'autorité compétente ne juge pas nécessaire ou opportun de prescrire la
démolition lors d'une opération, la disposition du PPSMVSS ci-dessus ne devient
pas pour autant caduque et peut être à nouveau imposée lors de travaux ou
aménagements ultérieurs.

Sont figurés en sur le document graphique : les constructions dont


l'implantation à l'alignement (du coté du trait) et en continuité bâtie (à atteindre
à terme) peut être imposée, à l'occasion d'opérations d'aménagement publiques
ou privées, pour rendre homogènes des fronts de rue, mais dont la profondeur
bâtie à compter de cet alignement n'est pas fixée et doit se conformer à l’existant

Sont figurés en sur le document graphique : les emprises de constructions


qui peuvent être imposées en remplacement de constructions existantes dont la
démolition peut être imposée à l'occasion d'opérations d'aménagement publiques
ou privées, selon l'emprise indiquées par la tache graphique

Sont figurés en sur le document graphique : Espaces libres ou libérables à


protéger

Sont figurés en sur le document graphique : Espaces libres ou libérables


pouvant être construits

Article 6. Adaptations mineures


Les dispositions applicables aux différents Sous-secteurs du Secteur Sauvegardé
de la Casbah d’Alger sont explicitées dans le présent règlement sous la forme
d’un recueil de recommandations et d'intentions contraignantes de nature
urbanistiques et architecturales de protection et de préservation du patrimoine
bâti.
Les règles et servitudes ainsi définies dans le PPSMVSS de la Casbah d’Alger ne
peuvent faire l’objet d’aucune dérogation à l’exception des adaptations mineures
rendues nécessaires par le caractère des constructions, la nature du sol ou la
configuration de certaines parcelles vides.
Les adaptations mineures au Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur ne
peuvent toutefois être décidées qu'après avis conforme du Directeur de la Culture
de la Wilaya d’Alger. Ces dispositions ne font pas obstacle à l'exercice des
pouvoirs de police des Présidents d’APC territorialement concernés.

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En cas de difficulté d’interprétation de la portée exacte des dispositions
contenues dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, le Directeur de la
Culture de la Wilaya d’Alger est consulté, en concertation avec les Présidents
d’APC territorialement concernés.

Article 7. Définitions

7.1 Intervention de Conservation


Elle est en premier lieu la sauvegarde de l’authenticité historique du monument,
considérée sous l’aspect de l’intégrité matérielle. Elle oblige à s’orienter vers
l’entretien périodique et vers la prévention des phénomènes de dégradation [Art.
4 de la Charte de Venise, 1964] que vers des interventions de réintégration. Au
sens de l’article 6 de la même Charte, « la conservation des monuments est
toujours favorisée par l’affectation de ceux-ci à une fonction utile à la société.
Une telle affectation est donc souhaitable mais elle ne peut altérer l’ordonnance
ou le décor des édifices. Ces dans ces limites qu’il faut concevoir et que l’on peut
autoriser les aménagements exigés par l’évolution des usages et des coutumes ».

7.2 Intervention de restauration


Dans l’article 9 de la Charte de Venise [1964], « la Restauration est une
opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver
et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur
le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête
là où commence l’hypothèse ». Dans la Charte de la Restauration [1972], « on
entend par Restauration toute intervention visant à conserver l’efficience des
œuvres et des objets [définis comme tels aux articles 1,2 et 3 de la même
charte], à en faciliter la lecture et à les transmettre aux générations futures ».
Les principes directeurs de tout projet de restauration sont l’intervention
minimale, la réversibilité, la compatibilité physico-chimique, la « distinguabilité »,
l’authenticité et l’actualité expressive.
La restauration d'une construction est ainsi entendue comme la restitution de son
état originel. L'analyse des éléments architecturaux encore en place, la prise en
compte des documents d'archives ou la comparaison avec des constructions
équivalentes permettent de définir les prescriptions à respecter. Ces prescriptions
s'imposent même lorsqu’il s’agit de travaux de réaménagement ou de
transformation de la construction ou encore lors de travaux d'entretien, lorsque
les éléments d'architecture en place ne peuvent pas être conservés en l'état.

7.3 Intervention de Consolidation


La consolidation d’un édifice compromis dans sa solidité parce qu’endommagé
dans sa structure ou désagrégé dans ne de ses composantes matérielles (que ce
soit par vétusté ou par accident), constitue un aspect technique particulier de la
restauration, visant lui aussi à la conservation du bien, et plus précisément à
rétablir dans l’organisme architectural un état d’équilibre et d’efficacité
fonctionnelle dans le respect de la sécurité et du caractère économique de
l’intervention. Le projet de consolidation est précédé par l’étude des structures et
par le diagnostic des dégradations statiques encore agissantes et de celles qui se
sont produites au cours de la longue existence de l’œuvre, dans le but d’identifier
les causes de perturbation.

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7.4 Intervention de Réhabilitation
Les interventions de réhabilitation représentent un ensemble de travaux qui
n’affectent que partiellement les caractéristiques formelles, structurelles et
d’usage d’un bâtiment, en consacrant des actions d’amélioration des conditions
de son utilisation ou de réutilisation.
A l’échelle urbaine et lorsque celles-ci affectent les caractéristiques structurelles
des bâtiments par la démolition (totale ou partielle) de parties entières et leur
reprise avec de nouveaux matériaux et techniques, ainsi que par des
modifications fondamentales d’usage, les travaux suscités se formalisent dans ce
qui est nommé comme restructuration urbaine, qui consiste donc en une
transformation profonde d’une partie du tissu présentant un état d’insalubrité et
de vétusté très avancé et constituant une discontinuité avec l’environnement
immédiat

7.5 Travaux de construction (nouvelle)


Par construction nouvelle sont entendus tous les travaux d’édification de nouveau
bâtiment sur un terrain nu ou sur toute surface foncière obtenue après
démolition intégrale d’une construction préexistante.

7.6 Travaux d’aménagements (urbains)


Ces travaux d’aménagements (urbains) concernent toutes les interventions se
rapportant aux espaces non bâtis (revêtements des sols et trottoirs, travaux de
voies et réseaux divers VRD etc..).

7.7 Eléments de définitions additifs


• Egout de toiture (épannelage)
L'égout de toiture est la ligne supérieure du plan vertical de la façade
(ligne de départ de la pente de la toiture, partie supérieure de
l'acrotère). La cote d'égout de toiture est la cote de référence qui a été
choisie pour définir les hauteurs des constructions: l'épannelage des
constructions.
Le plan vertical de la façade doit s'arrêter physiquement à la cote
d'épannelage obligatoire.
• Plan vertical de façade
Le plan vertical de façade est dans le cas général celui qui s'appuie sur
les parements des structures muraires, à l'exclusion des éléments en
saillie: balcons, oriels, corniches, appuis de fenêtre, etc. . Dans le cas
de plusieurs plans possibles, c'est celui qui règne sur la plus grande
longueur mesurée horizontalement qui est retenu.
• Gabarit de toiture
Le gabarit de toiture est le profil maximal extérieur dans lequel doit
s'inscrire la surface de toiture, cette dernière étant l'enveloppe assurant
la couverture du bâtiment.
Dans le cas du gabarit de toiture en tuile, celui-ci est dicté par la mise
en oeuvre correcte de la tuile mécanique. Le gabarit de toiture est
défini par une pente comprise entre 15° et 25° à partir des corniches,
le faîtage ne pouvant excéder une hauteur de 3 mètres au dessus de
l'altitude autorisée pour les corniches.

12
• Emprise au sol
L’emprise au sol est la projection verticale du volume hors oeuvre des
bâtiments sur le sol à l'exclusion des saillies autorisées (balcons,
corniches, etc.).

• Limite séparative latérale de l'unité foncière


La limite séparative latérale est le segment de droite de séparation de
parcelles qui a une extrémité contiguë à l'alignement de la voie, ou à la
limite en tenant lieu.

• Les voies
Les espaces réservés à la circulation des piétons ou des véhicules de
transports ne sont qualifiés de "voies" que lorsque leur largeur en tout
point est supérieure à 2 m.

• Mesure des distances


Les distances décrites dans les parties réglementées des règlements du
Sous-secteur 2 sont mesurées suivant une ligne horizontale et
perpendiculaire: aux façades ou pignons des constructions projetées,
ou à l'alignement ou à la limite en tenant lieu.

• Distance de vue
La distance de vue est la distance, non interrompue par un obstacle
opaque, séparant tout point de la partie vitrée d'une fenêtre d'une
pièce d'habitation ou d'activités, de tout point d'une fenêtre d'une
construction faisant face à la construction projetée.

13
REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE II. DISPOSITIONS APPLICABLES AUX DIFFERENTS SOUS-


SECTEURS DU SECTEUR SAUVEGARDE

Section 1
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 1 [USS 1]
correspondant à la zone homogène du « tissu traditionnel »

Article USS 1.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Correspondant à la partie Ouest du périmètre d’étude, la zone du tissu
traditionnel englobe trois quartiers de la haute casbah constituant un continuum
structurel dense et homogène: les quartiers de ‘Sidi Ramdane’, ‘Amar Ali’ et ‘Mer
Rouge’.
Le tissu y est représenté par une typologie architecturale de maisons
traditionnelles consacrant trois types fondamentaux tels que décrits dans le
« manuel des typologies architecturales, constructives et architectoniques ». Le
premier type fait référence à un ensemble de maisons dont les pièces se
disposent autour d’un patio central hiérarchisant, organisateur et distributeur.
Elles sont appelées maisons à « wast al dar ». Le deuxième type fait référence à
un ensemble de maisons qui se déploient sur des parcelles plus petites et qui ne
peuvent prendre la lumière qu’à partir de puits de lumière : ce sont les maisons à
« shebak ». Le troisième type, enfin, fait référence aux maisons qui, subissant la
contrainte du site, s’organisent en hauteur autour d’un escalier, le plus souvent
au dessus d’un commerce : ce sont les maisons « ‘alwi ».

Article USS 1.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol

1.2.1 Occupation et utilisation du sol admises


Dans l’ensemble de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la Casbah
d’Alger, sont admises les occupations et utilisations du sol de toute nature dès
lors qu'elles correspondent et sont compatibles avec les «fonctions habitatives de
cette partie du centre ancien », à savoir, notamment, les constructions à usage
d’habitation, d'hébergement hôtelier, de commerce, d'artisanat et de services.
Sont admis, en outre, sous les conditions suivantes :
• Les équipements à caractère culturel, cultuel ou éducatif et de loisir
sous réserve que leurs planchers n’excèdent pas l’emprise au sol de la
parcelle conformément au plan d’aménagement.
• Les établissements artisanaux sous réserve que leurs surfaces
planchers y compris le stockage n’excèdent pas l’emprise au sol de la
parcelle.

1.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites


Sont interdits, sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur
Sauvegardé de la Casbah d’Alger, toutes constructions, installations, ou
aménagements qui par leur destination, leur nature, leur importance ou leur
aspect sont incompatibles avec la vocation, la salubrité et la sécurité de cette
partie du centre ancien et/ou avec le caractère architectural et paysager du lieu,
en particulier :
▪ Les exhaussements ou affouillements du sol non nécessaires aux
constructions autorisées, à l'exception des fouilles archéologiques et

14
du terrassement nécessité par la mise en valeur patrimoniale
(architecturale, urbaine ou paysagère);
▪ Les établissements industriels et leurs dépendances.
▪ Les dépôts et stockage de déchets (et ferrailles) nuisibles à l’hygiène
et au respect des qualités environnementales du site historique.
▪ Les garages d’entretien des véhicules
▪ Les constructions provisoires, à l'exclusion des baraques temporaires
de chantier.
▪ Tous travaux de démolition sur les immeubles, parties d’immeubles
ou éléments d'architecture protégés à l'article 5.2 du titre I du
présent règlement [y compris les éléments architectoniques et de
décor intérieur, notamment], à l'exception de ceux destinés à mettre
en valeur leur architecture originelle.
▪ La transformation des étages à usage d’habitation des immeubles
existants comportant une activité de commerce au rez-de-chaussée, à
des fins d'entrepôt de marchandises, ateliers ou comme surfaces de
vente complémentaire.
▪ Toute construction, dans les espaces soumis à protections ou à
prescriptions particulières à l'exception :
▪ en sous-sol, de constructions enterrées telles que annexes
techniques.
▪ dans les espaces publics ou privés, s'il s'agit de la restitution
de parties anciennes, démolies, d'édifices dont les traces
archéologiques in situ ou apparaissant dans les documents
historiquement attestés, apportent la preuve de l'intérêt
patrimonial du bâtiment disparu.

Article USS 1.3 Conditions de l'occupation du sol


1.3.1 Accès et parcours (publics)
Accès
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, pour être constructible, un terrain doit avoir accès directement à
un parcours public. Les caractéristiques des accès doivent permettre de satisfaire
aux règles minimales de desserte.
Parcours (publics)
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et au niveau de l’ensemble de ses sous-secteurs, la création de
voies nouvelles, publiques ou privées, est soumise aux conditions suivantes :
▪ Présenter des caractéristiques correspondant à leur destination
d’usage, en s’insérant dans le système hiérarchique des parcours
structurants (rues et impasses) de cette partie de la Casbah.
▪ Adopter le caractère piéton
▪ Offrir une liberté de manœuvre pour les moyens traditionnels de
collecte des déchets qui se déploient dans cette zone.
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, l’arborescence du réseau de rues (existantes et nouvellement
créées) rend obligatoire la réouverture de l’ensemble des rues obstruées par des
constructions précaires ou par des gravats

15
1.3.2 Desserte par les réseaux
Eau potable
Toute construction neuve ou toute installation dans une construction existante
qui requiert l’eau potable, doit être raccordée au réseau public de distribution
d’eau potable, selon un branchement de caractéristiques suffisantes.

Assainissement
Toute construction neuve ou toute installation nouvelle dans une construction
existante doit être raccordée par des canalisations souterraines au réseau public
d'assainissement collectif. Les eaux pluviales doivent être évacuées
conformément au règlement sanitaire, soit vers le collecteur existant, soit par
tout autre moyen à déterminer avec les services techniques des APC, en
concertation avec le Directeur de la Culture de la Wilaya d’Alger, préalablement à
tout projet. Les chutes d’eau vanne et eaux usées sont interdites en façade.

Electricité - gaz - télécommunications


Les tuyaux d'alimentation de gaz et les câbles d'alimentation en énergie
électrique destinée à la consommation privée aussi bien qu'à l'éclairage public,
les réseaux de télécommunication et de télédistribution doivent être totalement
dissimulés. Lors de chaque tranche de réfection des réseaux ou de
réaménagement des sols publics, ces différents réseaux sont systématiquement
enterrés. Les branchements privés sont donc obligatoirement enterrés.
A l’occasion de toute modification ou remaniement des réseaux, les réseaux
inutiles et leurs supports anciens doivent être déposés. Les coffrets électriques,
de gaz ou de télécommunication sont installés à l'intérieur des immeubles dans
les niches appropriées selon les normes de sécurité en vigueur et ne doivent en
aucun cas perturber l’unité de l’architecture intérieure.

En cas d'impossibilité technique reconnue, ils sont admis en façade. Leur


implantation, soumise à l'avis du Directeur de la Culture de la wilaya d’Alger, ne
doit en aucun cas altérer les éléments d'architecture de façade, tels que les
k’bous, corniches, encadrement de portes, inscriptions, grilles de fenêtres, et
autres heurtoirs.
Les coffrets publics, armoires, postes de détente, installés sur le domaine public,
ne peuvent être implantés dans les abords des immeubles protégés au titre des
monuments historiques ou du secteur sauvegardé.

Pour toute opération d'aménagement sur les façades d'immeubles (y compris la


réfection des devantures), sont exigées la pose de fourreaux et les réservations
nécessaires pour permettre la pénétration ultérieure correcte des réseaux
souterrains de gaz, d'électricité, de télécommunication à l’intérieur des
immeubles el la mise en place des compteurs et coffrets.

Article USS 1.4 Surface et forme des parcelles destinées à la construction


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et si par sa configuration, l’unité foncière destinée à recevoir une
construction est vide suite à l’écroulement d’un bâtiment, elle doit faire l’objet
d’une reconstruction systématique pour restituer le continuum structurel
caractéristique de cette partie de la Casbah.
L’affectation de parcelles vides à des espaces de détente ou à des aires de jeu
peut être admise lorsqu’elles sont situées en amont d’une unité habitative (par
rapport au sens de la pente). Conformément au plan d’aménagement qui sont
produits à cette occasion, cette affectation fait l’objet, dans tous les cas, d’une

16
autorisation du Directeur de la Culture de la Wilaya d’Alger, en concertation avec
les Présidents des APC territorialement concernés.
Le regroupement de plusieurs parcelles vides pour être construites, lorsque leur
nature juridique le permet, n’est toléré que s’il produit une architecture
compatible avec les caractères structurels de l’architecture préexistante, dans le
respect de ses valeurs patrimoniales et paysagères.

Article USS 1.5 Implantation des constructions par rapport aux parcours
et emprises publiques

1.5.1 Alignement du bâti par rapport aux lignes de développement


urbain
Sauf indication contraire portée au document graphique, « l’alignement bâti
existant » est maintenu, en considérant ici comme alignement la ligne de
développement des enveloppes urbaines sur les parcours.
Tout aménagement précédemment réalisé en avancée sur cet alignement, qui ne
correspond pas aux éléments traditionnels constitutifs de la façade, doit donc
être démonté pour en restituer le nu originel.

1.5.2 Adaptations mineures


Des adaptations mineures peuvent être accordées si elles sont motivées par la
réalisation d'éléments architecturaux propres aux types locaux.
Exceptionnellement et après avis motivé du Directeur de la Culture de la Wilaya
d’Alger, en concertation avec les Présidents des APC territorialement concernés
l’implantation à l’alignement précédemment cité peut ne pas être imposé.

Article USS 1.6 Hauteur des constructions


Finalités
Le principe essentiel est de préserver le vélum général du Secteur Sauvegardé
de la Casbah d’Alger, qui est composé d'habitations de 2 ou 3 étages qui se
déploient le long de rues en escalier (formalisant ainsi un système de parcours
hiérarchisés en pente), d’où émergent des éléments signaux tels que les ‘k’bous’.
Les constructions existantes doivent donc garantir la pérennité de ce vélum
tandis que les constructions nouvelles doivent s'y insérer sans difficulté.

Hauteur des constructions existantes


Les immeubles protégés de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la Casbah
d’Alger, doivent être restaurés dans leur volume originel ou maintenus dans leur
volume existant, à moins d'indication contraire portée au document graphique,
en particulier pour ceux mentionnés comme s’agissant d'immeubles ayant subi
des surélévations et qu'il y a lieu de rétablir dans leur volume d'origine.

La surélévation des immeubles existants non protégés peut être autorisée.


Cependant, toute modification de la hauteur de ces bâtiments doit être justifiée
par des études de volume accompagnées de dessins, photomontages, ou tout
autre moyen permettant de représenter l'insertion de cette modification dans le
site et par rapport à l'architecture existante.
Ces documents feront apparaître, en même temps que les façades et coupes de
l'aménagement projeté, celles des immeubles voisins dans leur volumétrie et leur
hauteur. La modification doit, en outre respecter les conditions de hauteur, en
particulier du système des terrasses caractéristique de cette partie de la Casbah.

17
Article USS 1.7 Espaces libres

Espaces urbains
Sont considérés comme espaces urbains les espaces extérieurs d’usage
public tels que les rues et ruelles (appartenant au système hiérarchisé des
parcours) ainsi que les parcelles vides dont l’aménagement est autorisé
comme placettes et aires de jeu [article USS 1.4]

Revêtements de sol
- Les espaces méritant un réaménagement (parcelles vides réaffectées
comme placette ou aires de jeu) feront l'objet d'une étude particulière du
revêtement de sol (nature du matériau, dessin et mise en oeuvre ainsi
que des types et de l'implantation des éléments de mobilier urbain) sur
l'ensemble de l’espace.
- Le revêtement des voies à usage piétonnier est exécuté avec des
matériaux de forme géométrique simple se rapprochant des modules et
couleurs des pavés existants et conservés.

Mobilier urbain et éléments de signalisation


Les éléments de décor urbain sont, sauf impossibilité technique,
conservés et restaurés. Sur la totalité du territoire de ce sous secteur
du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger, les éléments de mobilier
urbain nouveaux sont portées sur des consoles communes apposées sur
les façades, sans qu’ils n’en masquent ou n’en altèrent l'architecture.
L’utilisation des mâts communs doit être réduite au strict minimum.
L'éclairage public disposé sur consoles est sauf, impossibilité technique,
accroché en limites (latérales) des façades.

Article USS 1.8 Qualité architecturale des constructions

1.8.1 Règles générales


Les dispositions générales et particulières énoncées dans le présent article
s'appliquent en considération des qualités architecturales d'origine ou dominantes
des constructions existantes. Si des interdictions ou des obligations résultant de
ces dispositions étaient de nature à contrarier l'application de ce principe, il
appartiendrait au Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger d'émettre les
prescriptions les mieux adaptées.
Tout bâtiment doit participer à la composition d'ensemble de la rue sur laquelle il
s'ouvre et l’unité habitative dont il fait partie. Il doit contribuer à la mise en
valeur du secteur, qui résulte de la cohérence générale de l'ensemble urbain.

Sont Interdits:
▪ Les architectures dont la typologie est étrangère à la zone et
incompatible avec son homogénéité.
▪ Les imitations de matériaux tels que simulation de parements de
briques, simulation de parements de pierres, fausses tuiles, pierres en
plaques agrafées de trop fine épaisseur.
▪ L'emploi à nu en parement extérieur de matériaux fabriqués en vue
d'être recouverts d'un enduit ou d'un parement, tels que les briques
creuses, carreaux de plâtre, agglomérés.
▪ Les matériaux pour constructions précaires notamment fibrociment,
tôle ondulée, les bardages et les panneaux de type industrialisées.

18
1.8.2 Règles relatives à l'entretien et la restauration des bâtiments
existants protégés ou conservés

1.8.2.1 Principes généraux


La restauration a pour but, tout en réalisant les aménagements satisfaisant aux
normes contemporaines d'habitabilité,
▪ de consolider et mettre en valeur les caractères d'authenticité de
l'architecture ancienne en supprimant leurs altérations ponctuelles.
▪ de conforter les éléments structurels: Consolidation de galeries et de
planchers, consolidation de toiture, réfection de couverture etc..
▪ d'améliorer l'aspect général du bâtiment en lui restituant une cohérence
architecturale globale.
▪ S'il s'agit d'une construction qui a subit des modifications telles que
rehaussements et surélévations, percements, altérations ou disparition
des éléments décoratifs initiaux, les travaux d'entretien et notamment
les ravalements, suivront les mêmes principes que pour la restauration.

Le respect de la composition générale des édifices impose la conservation ou la


restitution des corps de bâtiments originels. Le rythme parcellaire servant de
base à l'organisation du tissu urbain ne doit pas non plus être effacé, ni sur rue,
ni sur les limites séparatives qu’il comporte. Sur rue, la restitution des façades
doit respecter l'ordonnance issue de parcellaire ancien de la structure bâtie,
notamment le marquage physique de l'alignement ancien, les encorbellements,
la continuité de bandeaux etc..

Les bâtiments traditionnels (et plus généralement tous les bâtiments anciens)
doivent être dégagés des adjonctions et surélévations (telles que : constructions
adventices, hangars, conduits et canalisations parasites, tubes et câbles aériens,
installations diverses : climatiseurs, ventouses, antennes anciennes, enseignes et
leurs supports), sauf si certaines de ces constructions possèdent un intérêt
historique, archéologique ou architectural intrinsèque.

L'harmonie avec la composition architecturale de l'époque de restauration


retenue comme étant la plus significative doit être recherchée. Les percements
sont à restituer dans leurs proportions et matériaux d'origines ainsi que le
dessein des profils des menuiseries extérieures. Il en est de même pour les
toitures-terrasses, pour les rez-de-chaussée ou les encorbellements des étages.

En règle générale et sauf impossibilité technique, on conservera les matériaux


anciens constitutifs du bâti. Dans le cas de modifications importantes de l'état
originel ou si celui-ci ne présente pas de qualité suffisante, la restauration de
l’état le plus caractéristique et le plus significatif est recherché sur la base des
éléments archéologiques subsistants.

Lors des ravalements et remise en état, les éléments de décor doivent être
conservés et restitués. Le nettoyage des façades d'immeubles et détails
architecturaux n'est autorisé qu'à l'aide des seuls moyens garantissant le
maintient des éléments de décor: tout procédé chimique ou mécanique tendant à
attaquer la surface des matériaux est proscrit. Tous les éléments surajoutés
doivent être supprimés. Les anciens dispositifs obsolètes, disposés en toiture ou
en façades sont systématiquement déposés.

19
1.8.2.2 Toitures-terrasses
Les toitures-terrasses sont restaurées en restituant leurs dispositions de l'époque
de restauration retenue comme étant la plus significative. Elles doivent conserver
et recouvrer leurs formes et matériaux d'origine. Le remplacement de toitures –
terrasses traditionnelles existantes par des toitures en pente est interdit.

Le matériau de couverture est, sauf exceptions justifiées, le carreau de terre


cuite. Pour les couvertures de toitures, sont ainsi interdits les matériaux non
traditionnels tels que les bardeaux d'asphalte et les matériaux plastiques ou le
Fibrociment.

Pour ce qui est des éléments complémentaires de toitures, à l’image des souches
de cheminées et de ventilation, les souches anciennes ne peuvent être
supprimées. Elles sont soigneusement restaurées à l'identique.

1.8.2.3 Murs (de façade)

Enduits
Les enduits ciment, les crépis modernes, les enduits dits plastiques, passés au
rouleau ou raclés et les bardages (en matériaux modernes ou précaires) sont
interdits. Les enduits sont exécutés en mortier de chaux et sable ou à l’argile.
Tous les types d’enduits ne présentant pas une surface plane sont interdits.

Ouvertures et menuiseries
Baies et percements
Les ouvertures qui ne sont pas conformes à la structure des façades de l’époque
de restauration retenue comme étant la plus significative et à la cohérence de
l’architecture des immeubles doivent être supprimées. Les ouvertures modifiées
doivent être rétablies dans leurs dispositions antérieures.
Les percements d’ouvertures nouvelles ne peuvent être autorisés que lorsqu’ils
ne constituent pas une rupture de la continuité structurelle et architecturale de la
façade considérée (respect de la séquence des éléments de structure et
décharges en particulier). Les ouvertures nouvelles seront de formes et de
proportions traditionnelles respectant la composition générale de la façade.
Les grands percements ne sont autorisés à rez-de-chaussée que si la structure
primaire et portante de l’immeuble n’en est pas altérée.

Menuiseries
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et à l’exception des façades composites traduisant des états
cohérents d’époques différentes, les menuiseries doivent être homogènes sur
l’ensemble de la façade. Ainsi, seules les menuiseries des locaux d’activité à rez-
de-chaussée peuvent être différentes.
Les menuiseries métalliques ou en PVC sont interdites. Les menuiseries à refaire
sont en bois plein, semblables à celles d’origine. Quand elles ont disparu, il y’a
toujours lieu de se conformer à des modèles de l’époque du bâtiment.

Toutes les menuiseries extérieures doivent obligatoirement être en feuillure


intérieure des baies et non au nu de la façade. Les dispositions originelles (profil
des menuiseries et petits bois) doivent être conservées ou retrouvées et
restituées.

20
Portes (extérieures)
La composition et le dessin des portes doivent être compatibles avec le caractère
et l’époque de la construction ainsi qu’avec les menuiseries des autres
ouvertures. Suivant les cas, elles peuvent être:
▪ soit à larges planches doublées ou jointives et fixées par des traverses
intérieures
▪ soit à grands et petits cadres.
Les portes préfabriquées isoplanes sont interdites. Les fermetures des
commerces et entrepôts en PVC ainsi que les rideaux métalliques roulants sont
interdits. Seules sont autorisées les portes en bois à deux battants, sans oculus,
sur charnières ou paumelles.

Serrurerie et ferronnerie
Les ouvrages de serrureries anciennes ou de ferronnerie doivent être conservés
et restaurés tels que les grilles de protection des baies à rez–de–chaussée, pièces
d’appui, serrures, clous. Les éléments de quincaillerie ancienne (crémones,
poignées, etc..) seront, sauf impossibilité technique, récupérés et réutilisés in
situ.
Les éléments nouveaux en remplacement des éléments manquants doivent se
rapprocher des modèles anciens existants.
La quincaillerie en aluminium, en PVC ou en métal galvanisé, chromé ou brillant,
est interdite à l’extérieur, en particulier pour les poignées de portes, boutons de
tirage et heurtoirs, à l’exception des éléments en cuivre, en laiton ou en bronze.

Coloration
Le parti de coloration doit se référer d’abord aux couleurs des matériaux laissés
apparents, de l’époque des constructions et de l’harmonie d’ensemble de la
façade, en relation avec les façades voisines. Dans le cas ou des traces de
pigments anciens subsisteraient, elles serviront de base à la remise en teinte
complète et cette dernière n’est effectuée qu’après réalisation d’échantillons en
place de teinte et de dimensions suffisantes.
En règle générale, la coloration est définie par l’usage des badigeons à base de
lait de chaux.

Eléments structurels et de décors intérieurs


Les éléments qui confèrent la qualité architecturale à l’intérieur des immeubles
ne peuvent être détruits ou démontés. Ils doivent être conservés et restaurés,
qu’il s’agisse :
▪ des colonnes et arcs constitutifs des galeries.
▪ des cadres de fenêtres et des encadrements de portes.
▪ des panneaux de faïence et carreaux de céramique.
▪ des frises et bandeaux.
▪ des plafonds ornés de stucs ou voûtes.
▪ des rondins des planchers
▪ des dallages anciens et décors peints, y compris les sols anciens,
terres cuites, pavages, dallages des cours et patios.
Les caves voûtées doivent être dégagées, aérées et mises en valeur.

21
Article USS 1.9 Règles relatives aux constructions nouvelles

Principes généraux
Les constructions nouvelles doivent contribuer à la cohérence générale et assurer
la continuité urbaine de la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur
Sauvegardé de la Casbah d’Alger. Le permis de construire peut être refusé si la
construction par sa situation, son volume ou son aspect, est de nature à porter
atteinte au caractère et/ou à l’intérêt des lieux avoisinants.
Les constructions nouvelles doivent respecter l’échelle architecturale et l’aspect
général du domaine bâti environnant, les caractéristiques principales des
volumes, les compositions et couleurs des immeubles voisins.

Parties supérieures de constructions, toitures-terrasses


L’utilisation de toitures-terrasses peut imposer qu’un acrotère ou une autre
disposition constructive permette de donner à l’ouvrage un aspect plus en
rapport avec l’architecture avoisinante.

Les couvertures doivent être en matériaux de même nature que les matériaux
traditionnels. Leur emploi impose les mêmes règles de matériaux et de mise en
œuvre que celles édictées pour l’entretien et la restauration des constructions
existantes définies ci-dessous dans le titre III – section 2.

Les accessoires de couverture sont réalisés de façon à n’être que très peu
visibles. Sont également interdits:
Les souches de cheminées non proportionnées au volume général de la
construction et à la toiture, les gaines de fumée et de ventilation devant être
regroupées dans des souches communes de forte section.

Matériaux de façades, couleurs


Outre les restrictions sur les choix des matériaux apparents doivent être choisis
de telle sorte que leur mise en œuvre permette de leur conserver, de façon
permanente, un aspect satisfaisant.
Certains enduits, parements ou habillages peuvent être interdits en raison de leur
grain, de leur matière, de la brillance de leur couleur. Lorsque le choix se porte
sur l'emploi de matériaux traditionnels, les prescriptions définies ci-dessous dans
le titre III – section 2 pour la restauration des bâtiments existants s'appliquent.

Article USS 1.10 Règles relatives aux installations techniques diverses

Chauffage et climatisation
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, aucun appareil de chauffage, de ventilation, ou de climatisation
ne peut être laissé apparent, dans les cônes de visibilité des perspectives
urbaines qui y sont affirmées. Sont notamment interdits:
▪ En façade, les ventouses d'extraction des appareils de chauffage au
gaz, les blocs de climatisation (seules sont autorisées les grilles de
ventilation incorporées à la composition de la façade)
▪ En façade sur cour, comme en toiture, les conduits d'extraction
(fibrociment ou métallique) hors souches de cheminées. Les boites à
fumées et systèmes de filtrage des gaz extraits (cuisines, restaurants)
doivent rester dissimulés.

22
Antennes, antennes paraboliques
Les antennes paraboliques, râteaux et treillis, sont interdites en façades. Ils
doivent être, sauf impossibilité technique, dissimulées à la vue depuis tout lieu
accessible au public.
Disposées obligatoirement en terrasses, les antennes seront peintes de la couleur
du fond sur lequel elles s’appuient. Aucun câble de raccordement n’est admis à
l’extérieur, en façade ou en toiture. Ils sont disposés à l’intérieur du bâtiment.

Article USS 1.11 Règles relatives aux devantures commerciales


Devantures en tableau
Les devantures sont placées rigoureusement dans le clair des baies de
maçonnerie. Elles sont situées en retrait du nu des façades de façon à dégager
des tableaux d'une épaisseur minimale de 15 centimètres.
Les menuiseries des devantures doivent être de préférence en bois et peuvent
être réalisées à l'aide de métal coloré, si ce dernier matériau est compatible avec
le matériau d'encadrement des baies (enduit). Les couleurs foncées sont souvent
les plus adaptées, mais, si ces menuiseries sont de petites sections, des couleurs
plus vives peuvent être acceptées (les couleurs agressives, comme les couleurs
"fluorescentes", sont proscrites).

23
REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE II. DISPOSITIONS APPLICABLES AUX DIFFERENTS SOUS-


SECTEURS DU SECTEUR SAUVEGARDE

Section 2
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 2 [USS 2]
correspondant à la zone homogène du « tissu colonial »

Article USS 2.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Le tissu colonial homogène est représenté par une typologie architecturale de
bâtiments de rapport qui s’élèvent sur plusieurs niveaux. Ils sont alignés le long
des voieries tracées durant les premières transformations du tissu traditionnel.
Ces bâtiments assurent une continuité visuelle.
Les espaces publics y sont représentés par des boulevards qui s’affirment comme
de véritables cours pour cette partie de la ville, axes structurants et couture
entre la médina et les quartiers nouveaux. La partie du XIXème ou le tissu urbain
composé en îlots (qui peuvent recevoir soit des édifices publics soit des
immeubles établis sous Napoléon) et en voie orthogonales de dimensions
hiérarchisées, places urbaines.
Les grands changements dans la volumétrie et dans l’écriture architecturale
interviennent au début du XXème avec la restructuration du quartier de la marine
et l’implantation de bâtiment post-moderne.
Les dispositions d’architecture se poursuivent jusqu’aux années 30 avec des
gabarits respectés et une volumétrie similaire. Seule l’écriture architecturale se
plie aux mouvements stylistiques et aux modes de l’après guerre.

Article USS 2.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol

2.2.1 Occupation et utilisation du sol admises


Dans l’ensemble de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger,
sont admises les occupations et utilisations du sol de toute nature dès lors
qu'elles correspondent «aux fonctions urbaines de centre ancien » et sous
réserve des dispositions de l'article 2.2.2 ci-après. À savoir, notamment : les
constructions à usage d’habitation, d'hébergement hôtelier, d'équipement de
commerce et d'artisanat, de bureaux et de services.
Sont admises, en outre, sous les conditions suivantes :
Les installations classées liées à une des activités urbaines ci-dessus (activité
artisanale non polluantes ni nuisantes, services etc..) ou les extensions mineures
(inférieures à 10% de la surface hors œuvre nette initiale) d'installations classées
existantes, sous réserve :
• que cette extension n'amène pas leur classement dans une catégorie
supérieure ;
• que des dispositions soient prises pour ramener les risques et les
nuisances à un niveau compatible pour le voisinage ;
• que les besoins en infrastructures et réseaux ne soit pas augmentée
de façon significative.

24
2.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites
Sont interdits, sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur
Sauvegardé de la Casbah d’Alger, toute construction, installation, ou
aménagement qui par sa destination, sa nature, son importance ou son aspect
est incompatible avec la vocation, la salubrité et la sécurité d'un centre-ancien ou
avec le caractère architectural et paysager du lieu, en particulier :
▪ Les installations classées nouvelles, autres que celles respectant les
dispositions de l'article USS1;
▪ Les exhaussements ou affouillements du sol non nécessaires aux
constructions autorisées, à l'exception des fouilles archéologiques et
du terrassement nécessité par la mise en valeur patrimoniale
(architecturale, urbaine ou paysagère);
▪ Les constructions provisoires, à l'exclusion des baraques temporaires
de chantier.
▪ Tous travaux de démolition sur les immeubles, parties d’immeubles
ou éléments d'architecture protégés à l'article 5.2 du titre I du
présent règlement [y compris les éléments de décor intérieur,
notamment), à l'exception de ceux destinés à mettre en valeur leur
architecture originelle, toute dégradation des espaces protégés à
l'article 5.2 du titre I du présent règlement.
▪ La transformation des étages à usage d’habitation supérieurs aux 1er
étage des immeubles existants comportant une activité au rez-de-
chaussée, à des fins d'entrepôt de marchandises, ateliers ou comme
surfaces de vente complémentaire.
▪ Toute construction, dans les plantations urbaines à réaliser et sur les
espaces soumis à protections ou à prescriptions particulières à
l'exception :
▪ en sous-sol, de constructions enterrées telles que annexes
techniques ou parcs de stationnement.
▪ sur le domaine public, des éléments du mobilier urbain du
type : abribus, cabines téléphoniques, installations
sanitaires, kiosques, sculptures...., de signalisation routière
dans les conditions définies par les articles du titre I du
présent règlement,
▪ dans les espaces publics ou privés, s'il s'agit de la restitution
de parties anciennes, démolies, d'édifice dont les traces
archéologiques in situ ou apparaissant dans les documents
historiquement attestés, apportent la preuve de l'intérêt
patrimonial du bâtiment disparu.
▪ dans les espaces privés, d’éléments bâtis justifiés par la
nécessitée d'améliorer l'accessibilité aux étages (adjonction
d'un escalier, d'une galerie de desserte des logements sans
création de surface hors œuvre brute), ou par la nécessité
d'améliorer l'habitabilité des logements (notamment,
extension de surface de logements inférieurs aux normes
d’habitabilité, adjonctions de sanitaires. dans la limite
d'emprise de 10% de la superficie de l’espace sans excéder
25 m2), à condition que ces éléments ne puissent pas être
aménagés à l’intérieur même d'immeubles protégés et que
la qualité de l’architecture des façades qui bordent l'espace
ne l'interdise pas.

25
Article USS 2.3 Conditions de l'occupation du sol

2.3.1 Accès et voirie


Accès
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, pour être constructible, un terrain doit avoir accès à une voie
publique ou privée soit directement, soit par l'intermédiaire d'un passage
aménagé sur fonds voisin. Les caractéristiques des accès doivent permettre de
satisfaire aux règles minimales de desserte : défense contre l'incendie, protection
civile.
Les accès des garages collectifs, des parcs de stationnement et des garages
destinés à des véhicules encombrants peuvent être soumis à des conditions
particulières tenant compte de l'intensité et de la sécurité des circulations
automobiles et piétonnes.
Les travaux d’aménagement à rez-de-chaussée d'une construction de plusieurs
niveaux existante ou à réaliser touchant à la distribution intérieure, doivent
garantir un accès piétonnier aux étages depuis le domaine public, totalement
indépendant des locaux d'activité affectant ce rez-de-chaussée, que certains de
ces étages soient affectés ou non à la même activité. Cet accès peut être direct
ou par l'intermédiaire d'une cour, d'un jardin ou d'un passage situé sur la parcelle
ou un fond voisin.

Voirie
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et au niveau de l’ensemble de ses sous-secteurs, la création de
voies nouvelles, publiques ou privées, ouvertes à la circulation automobile est
soumise aux conditions suivantes :
▪ présenter des caractéristiques correspondant à leur destination (en
offrant une liberté de manœuvre pour tous véhicules de sécurité, de
secours, de collecte des déchets, et engins de nettoyage).
▪ permettre une bonne visibilité et assurer la sécurité de la circulation
des véhicules el des personnes.

2.3.2 Desserte par les réseaux


Eau potable
Toute construction neuve ou toute installation dans une construction existante
qui requiert l’eau potable, doit être raccordée au réseau public de distribution
d’eau potable, selon un branchement de caractéristiques suffisantes.

Assainissement
Toute construction neuve ou toute installation nouvelle dans une construction
existante doit être raccordée par des canalisations souterraines au réseau public
d'assainissement collectif. Les eaux pluviales doivent être évacuées
conformément au règlement sanitaire, soit vers le collecteur existant, soit par
tout autre moyen à déterminer avec les services techniques des APC
territorialement concernées, préalablement à tout projet. Les chutes d’eau vanne
et eaux usées sont interdites en façade.

Electricité - gaz - télécommunications


Les tuyaux d'alimentation de gaz et les câbles d'alimentation en énergie
électrique destinée à la consommation privée aussi bien qu'à l'éclairage public,
les réseaux de télécommunication et de télédistribution doivent être totalement
dissimulés. Lors de chaque tranche de réfection des réseaux ou de

26
réaménagement des sols publics ou de campagne de ravalement, ces différents
réseaux sont systématiquement enterrés. Les branchements privés sont donc
obligatoirement enterrés.
A l’occasion de toute modification ou remaniement des réseaux ou de travaux sur
les façades, les réseaux inutiles et leurs supports anciens doivent être déposés.
Les coffrets électriques, de gaz ou de télécommunication sont installés à
l'intérieur des immeubles et placés dans les parties communes ou privatives.
En cas d'impossibilité technique reconnue, ils sont admis en façade. Ils doivent
alors être le moins visibles possible du domaine public, en étant encastrés et
masqués par des trappes ou portillons, enduits ou peints de la couleur de la
façade. Leur implantation, soumise à l'avis du Directeur de la Culture de la wilaya
d’Alger, ne doit en aucun cas altérer au masquer un élément d'architecture de
façade.
Les coffrets publics, armoires, postes de détente, installés sur le domaine public,
ne peuvent être implantés devant les façades des immeubles protégés au titre
des monuments historiques ou du secteur sauvegardé. En cas d'impossibilité
technique majeure, il peut être toléré certains parcours en façade disposés de
telle sorte qu'ils soient le moins visibles possible (notamment en suivant la zone
d'ombre des encorbellements, des bandeaux filants, entablements et débords de
toiture, limites latérales des façades, avec des câbles de même couleur que la
façade).
Les traversées de voies et franchissements d'espaces séparant deux bâtiments
doivent cependant être enterrés. Pour toute opération d'aménagement sur les
façades d'immeubles (y compris la réfection des devantures), sont exigées la
pose de fourreaux et les réservations nécessaires pour permettre la pénétration
ultérieure correcte des réseaux souterrains de gaz, d'électricité, de
télécommunication à l’intérieur des immeubles el la mise en place des compteurs
et coffrets.

Article USS 2.4 Surface et forme des parcelles destinées à la construction


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et si par sa configuration, l’unité foncière destinée à recevoir une
construction est enclavée à l’intérieur d’un îlot obligeant, pour devenir
constructible, la création d'un accès à réaliser par démolition partielle ou totale
d’un bâtiment protégé au titre du PPSMVSS, la constructibilité peut être refusée.
Est ainsi déclarée constructible, toute autre unité foncière satisfaisant aux
exigences minimales d’accès et de distribution.

Article USS 2.5 Implantation des constructions par rapport aux voies et
emprises publiques

2.5.1 Alignement du bâti


Sauf indication contraire portée au document graphique, l’alignement bâti
existant est maintenu, en considérant comme alignement le nu extérieur du
mur de façade de l’immeuble. Il peut en outre être exigé que les aménagements
précédemment réalisés en avancée sur ces alignements (devanture sous
encorbellements de l'étage, marquises et auvents fixes, terrasses de cafés-
restaurants ou boutiques construites, en particulier), soient démontés pour en
restituer le nu originel.

Toute construction nouvelle doit avoir ses étages droits édifiés au droit de
l’alignement réglementaire, existant ou nouveau, des voies existantes, modifiées
ou à créer (le débord du toit étant autorisé).

27
Toutefois, une avancée ou un recul de la façade en étage par rapport à cet
alignement (encorbellement, balcon filant), peut être autorisée au-dessus du rez-
de-chaussée pour des parties de façades ainsi alignées sur les voies de largeur
supérieur à 8 mètres et à partir de 10 mètres au dessus du niveau du sol : les
saillies ne pouvant excéder 1 m par rapport à cet alignement, le retrait pouvant
être supérieur à 1 m que pour le dernier niveau.
Pour les constructions dont l'emprise ou l'implantation est imposée, l'implantation
par rapport aux voies suit les indications portées au document graphique.

2.5.2 Adaptations mineures


Des adaptations mineures peuvent être accordées si elles sont motivées par
l'insertion aux perspectives urbaines ou à la réalisation d'éléments architecturaux
propres aux types locaux. Exceptionnellement, l’implantation à l’alignement peut
ne pas être imposée:
▪ Si une autre disposition contribue à l’insertion aux perspectives
urbaines ou à une meilleure architecture, si elle permet de
sauvegarder des arbres, de respecter une marge de reculement
existante, de reconstituer une disposition architecturale originelle.
▪ Pour la reconstitution d’un immeuble, d’une partie d’immeuble ou d’un
élément ancien motivée par une documentation archéologique ou
historique.
▪ Pour les extensions de bâtiments existants, ainsi que les servitudes et
annexes d'une habitation existante, qu'il est impossible de réaliser à
l'alignement.
▪ Pour les installations d'intérêt général, d'intérêt collectif, les locaux
techniques divers, si les considérations techniques le justifient.

Article USS 2.6 Hauteur des constructions


Finalités
Le principe essentiel est de préserver le vélum général de ce sous secteur du
Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger, qui est composé d'immeubles de
rapport à plusieurs étages et combles (en attique) sur rez-de-chaussée, le long
des rues, d’où émergent très ponctuellement des éléments signaux tels que
beffrois et les hautes toitures des immeubles ou des monuments. Les
constructions existantes doivent donc garantir la pérennité de ce vélum tandis
que les constructions nouvelles doivent s'y insérer sans heurt.

Hauteur des constructions existantes


Les immeubles protégés au titre de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, doivent être restaurés dans leur volume originel (restitution des
éléments originels d'avant-corps, notamment) ou maintenus dans leur volume
existant à moins d'indication contraire portée au document graphique, en
particulier pour ceux mentionnés comme s’agissant d'immeubles ayant subi des
surélévations et qu'il y a lieu de rétablir dans leur volume d'origine.
La surélévation des immeubles existants non protégés peut être autorisée;
cependant, toute modification de la hauteur de ces bâtiments doit être justifiée
par des études de volume accompagnées de dessins, photomontages, ou tout
autre moyen permettant de représenter l'insertion de cette modification dans le
site el par rapport à l'architecture existante.
Ces documents feront apparaître, en même temps que les façades et coupes de
l'aménagement projeté, celles des immeubles voisins dans leur volumétrie et leur
hauteur, par référence aux documents de planimétrie ou alignement. La

28
modification doit, en outre respecter les conditions de hauteur relative et de
hauteur absolue.

Article USS 2.7 Espaces libres

Espaces urbains
Sont considérés comme espaces urbains les espaces collectifs extérieurs d’usage
public tels que les rues, places, avenues, boulevards, passages, ruelles.

Revêtements de sol
- Dans les espaces urbains couverts sur le document graphique par
l'indication légendée "Espaces soumis à protection particulière", les
pavages et dallages anciens ainsi que les sols en mosaïque sont, sauf
impossibilité technique, conservés et restaurés. Les espaces méritant
un réaménagement feront l'objet d'une étude particulière du
revêtement de sol [nature du matériau, dessin et mise en oeuvre
ainsi que des types et de l'implantation des éléments de mobilier
urbain) sur l'ensemble de l’espace.
Le revêtement des voies a usage prioritaire des piétons est exécuté
avec des matériaux de forme géométrique simple se rapprochant des
modules et couleurs des pavés et surfaces de mosaïques existants et
conservés.

Plantations
Les espaces urbains plantés, couverts sur le document graphique par
l'indication légendée "Espaces soumis à protection particulière"
doivent être conservés et entretenus. Tout abattage d'arbres doit
être compensé par la plantation d'arbres nouveaux à haute lige.

Mobilier urbain et signalisation urbaine


Les éléments de décor urbain ou de mobilier tels que: parapets,
emmarchements, petits monuments- sont, sauf impossibilité
technique, conservés et restaurés.
Les éléments de mobilier urbain nouveaux sont regroupés sur des
mâts communs ou des consoles communes pour en diminuer au
maximum le nombre; les indications sur console apposées sur les
façades ne doivent pas en masquer ou altérer l'architecture.
L'éclairage public disposé sur consoles est sauf impossibilité
technique. accroché en limites latérales des façades.

Article USS 2.8 Qualité architecturale des constructions

2.8.1 Règles générales


Les dispositions générales et particulières énoncées dans le présent article
s'appliquent en considération des qualités architecturales d'origine ou dominantes
des constructions existantes. Si des interdictions ou des obligations résultant de
ces dispositions étaient de nature à contrarier l'application de ce principe, il
appartiendrait au Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger d'émettre les
prescriptions les mieux adaptées.
Tout bâtiment doit participer à la composition d'ensemble de la rue ou de la place
sur laquelle il s'ouvre et l'îlot dont il fait partie. Il doit contribuer à la mise en
valeur du secteur, qui résulte de la cohérence générale de l'ensemble urbain.

29
Toute les façades d'un bâtiment neuf ou restauré, qu’elles donnent sur rue, sur
jardin ou sur cour doivent être traitées avec la même qualité et le même soin.

Sont Interdits:
▪ Les architectures traditionnelles étrangères à la zone
▪ Les imitations de matériaux tels que simulation de parements de
briques, fausses tuiles, fausses ardoises, pierres en plaques agrafées
de trop fine épaisseur.
▪ L'emploi à nu en parement extérieur de matériaux fabriqués en vue
d'être recouverts d'un enduit ou d'un parement, tels que les briques
creuses, carreaux de plâtre, agglomérés.
▪ Les matériaux pour constructions précaires notamment fibrociment,
tôle ondulée, les bardages et les panneaux de type industrialisées.
▪ Les parements ou éléments en béton armé laissés apparents ne
peuvent admis, bouchardés, polis ou bruts de décoffrage que si les
coffrages, la granulométrie et la couleur des agrégats et du ciment
donnent un aspect de finition de qualité.
▪ Les clôtures à caractère industriel telles que : grillages panneaux
préfabriqués en béton.

2.8.2 Règles relatives à l'entretien et la restauration des bâtiments


existants protégés ou conservés

2.8.2.1 Principes généraux


La restauration a pour but, tout en réalisant les aménagements satisfaisant aux
normes contemporaines d'habitabilité,
▪ de consolider et mettre en valeur les caractères d'authenticité de
l'architecture ancienne en gommant leurs altérations ponctuelles.
▪ de conforter les éléments du gros-œuvre: consolidation de charpente,
réfection de couverture:
▪ d'améliorer l'aspect général du bâtiment en lui restituant une
cohérence architecturale globale.
▪ S'il s'agit d'une construction qui a subit des modifications telles que
rehaussements, écrêtements, percements ou obturations de baies,
ruptures ou altérations de modénatures, disparition des éléments
décoratifs initiaux, les travaux d'entretien et notamment les
ravalements, suivront les mêmes principes que pour la restauration.

Le respect de la composition générale des édifices impose la conservation ou la


restitution des corps de bâtiments, cours, galeries, cage d'escalier et passages
cochers. Le rythme parcellaire servant de base à l'organisation du tissu urbain ne
doit pas non plus être effacé, ni sur rue, ni sur l'arrière de la parcelle où l'aspect
clos de celle-ci doit être préservé par le maintien des éléments marquant la
limite. Sur rue, la restitution des façades respecte l'ordonnance issue de
parcellaire ancien de la structure bâtie, notamment le marquage physique de
l'alignement ancien, les encorbellements ou les files d'arcatures, les entresols ou
attiques, la continuité de bandeaux, etc.., la régularité des rythmes horizontaux
et verticaux, les pignons.
Les bâtiments anciens, doivent être dégagés des adjonctions (telles que :
constructions adventices, appentis, hangars, conduits et canalisations parasites,
tubes et câbles aériens, installations diverses : climatiseurs, ventouses, antennes
anciennes, enseignes et leurs supports), sauf si certaines de ces constructions
possèdent un intérêt historique, archéologique ou architectural intrinsèque.

30
L'harmonie avec la composition architecturale de l'époque de restauration
retenue comme étant la plus significative doit être recherché notamment par les
encadrements, tableaux, linteaux, en pierre ou en bois: les percements sont à
restituer dans leurs proportions et matériaux d'origines ainsi que le dessein des
profils des menuiseries extérieures. Il en est de même pour les toitures, y
compris les fermes d'avant-corps ou pour les rez-de-chaussée, les
encorbellements des étages.
En règle générale et sauf impossibilité technique. on conserve les matériaux
anciens constitutifs du bâti. Dans le cas de modifications importantes de l'état
originel ou si celui-ci ne présente pas de qualité suffisante, la restauration de
l’état le plus caractéristique et le plus significatif est recherché sur la base des
éléments archéologiques subsistants.
Lors des ravalements et remise en état, les éléments de modénature et de
sculpture doivent être conservés et restitués. Le nettoyage des façades
d'immeubles et détails architecturaux n'est autorisé qu'à l'aide des seuls moyens
garantissant le maintient des éléments de modénature et de sculpture: tout
procédé chimique ou mécanique tendant à attaquer la surface des matériaux est
proscrit. Tous les éléments surajoutés doivent être supprimés des parements de
bois, de pierre et de brique d'origine dont la destination est d'être apparente. Les
anciens dispositifs obsolètes, disposés en toiture ou en façades sont
systématiquement déposés.

2.8.2.2 Toitures et toitures-terrasses


Les toitures et toitures-terrasses sont restaurées en restituant leurs dispositions
de l'époque de restauration retenue comme étant la plus significative. Elles
doivent conserver ou recouvrer leurs pentes (pour les toitures) et matériaux
d'origine (pour les toitures et toitures-terrasses). Le remplacement de toitures
traditionnelles existantes par des toitures – terrasses est interdit.
Pour les couvertures de toitures, sont également interdits:
▪ Les tôles ondulées, les bacs en acier et l'aluminium,
▪ Les autres matériaux non traditionnels tels que les bardeaux
d'asphalte et les matériaux plastiques ou le Fibrociment…
Le matériau de couverture est, sauf exceptions justifiées par le style de
l'immeuble, la tuile mécanique et faîtière à emboîtement. Le panachage de tuiles
neuves et anciennes de récupération est autorisé sous réserves qu'un minimum
de 50% des tuiles anciennes soient récupérées. Les tuiles neuves présentent
alors des dimensions et une couleur très proches de celles des tuiles anciennes.
On apportera un soin particulier au traitement de détail des rives, faîtage,
croupe et noues.
Les faîtages sont traités en tuiles hourdées au mortier de chaux. Les rives de toit
sont scellées à léger débordement. Les arêtiers doivent être fermés. L'emploi du
zinc est recommandé, en particulier pour les bâtiments postérieures au XIXème
siècle, pour les accessoires techniques.

Pour ce qui est des éléments complémentaires de toitures, à l’image des souches
de cheminées et de ventilation, les souches anciennes ne peuvent être
supprimées. Elles sont soigneusement restaurées à l'identique. Les souches
originellement construites en brique apparente, ne doivent pas être enduites
mais jointoyées au mortier de chaux.

31
2.8.2.3 Façades et galeries en maçonnerie

Murs (de façade ou de galerie) à l’origine en pierre de taille et/ou de


brique apparente
Les maçonneries en pierre de taille ou réalisées en brique apparente, qu’il
s’agisse soit de soubassements de murs construits dans leurs ensemble dès
l’origine, pour conserver des parements vus non enduits soit d’éléments de
modénature ou de structure (chaînes d’angles, tableaux, linteaux ou allèges de
baies, corniches et bandeaux, soubassements lucarnes, souches), soit de pierres
associées avec des plages d’enduits, ou de briques représentent des ensembles
d’éléments qui doivent être traités en matériaux apparents.

Les pierres très endommagées sont remplacées par de pierres de même nature
et de même couleur en respectant ou restituant les dessins et profils des
éléments de modénature et le calepinage de l’appareil de pierre existant.
Les interventions sur les éléments maçonnés en brique doivent se faire en
utilisant des matériaux de même dimension et de même caractéristiques que les
matériaux anciens existants, en en respectant les montages et les décors
d’appareil.
Les joints sont traités en mortier de chaux. La peinture sur la pierre est proscrite
à l’exception des badigeons au lait de chaux.

Enduits
Les enduits ciment, les crépis modernes, les enduits dits plastiques, passés au
rouleau ou raclés et les bardages en matériaux modernes ou précaires sont
interdits. Les enduits sont exécutés en mortier de chaux et sable ou à l’argile.
L’enduit laisse apparents les éléments de décor architectural et de structure, les
encadrements, les chaînages appareillés, sans former de surépaisseur par
rapport à leur nu.
Tous les types d’enduits ne présentant pas une surface plane sont interdits.
Toutefois, les enduits projetés dits « tyroliens ne peuvent être autorisés que pour
le traitement des façades conçues à l’origine pour recevoir ce type de finition.
Les revêtements de maçonnerie des XIXème et XXème siècles à parements
destinés à rester apparents, ne peuvent être enduits : ils seront conservés et
restaurés à l’identique.

Ouvertures et menuiseries
Baies et percements
Les ouvertures qui ne sont pas conformes à l’ordonnance de l’époque de
restauration retenue comme étant la plus significative et au rythme des façades
des immeubles doivent être supprimées. Les ouvertures modifiées doivent être
rétablies dans leurs dispositions antérieures.
Les percements d’ouvertures nouvelles ne peuvent être autorisés que lorsqu’ils
ne constituent pas une rupture de l’ordonnance architecturale de la façade
considérée (respect de la séquence des éléments de structure, décharges,
alignement des baies). Les baies nouvelles seront de formes et de proportions
traditionnelles respectant la composition de la façade.
Les grands percements (entrées d’entrepôts, garage) ne sont autorisés à rez-de-
chaussée que si la structure primaire de l’immeuble n’en est pas altérée.

Menuiseries
A exception des façades composites traduisant des états cohérents d’époques
différentes, les menuiseries doivent être homogènes sur l’ensemble de la façade.

32
Ainsi, seules les menuiseries des locaux d’activité à rez-de-chaussée peuvent être
différentes.
Les menuiseries métalliques ou en PVC sont interdites dans les étages. Les
menuiseries à refaire sont en bois, semblables à celles d’origine. Quand elles ont
disparu, il y’a toujours lieu de se conformer à des modèles de l’époque du
bâtiment.
Toutes les menuiseries extérieures doivent obligatoirement être en feuillure
intérieure des baies et non au nu de la façade. Les dispositions rapportées qui
réduiraient les proportions des l’ouverture sont interdites. Les dispositions
originelles : rapport entre menuiserie et vitrage, profil des menuiseries et petits
bois, doivent être conservées ou retrouvées et restituées.

Portes extérieures
La composition et le dessin des portes (et vantaux de portail) doivent être
compatibles avec le caractère et l’époque de la construction ainsi qu’avec les
menuiseries des autres ouvertures : elles peuvent être suivant les cas :
▪ soit à large planches doublées ou jointives, avec ou sans moulure
d’encadrement ou de calfeutrement et fixées par des traverses
intérieures ou des pentures
▪ soit à grand et petit cadres.
Les portes préfabriquées isoplanes sont interdites. Les fermetures de garages et
d’entrepôts en PVC ainsi que les rideaux métalliques roulants sont interdits seules
sont autorisées les portes en bois à deux battants, sans oculus, sur charnières ou
paumelles. Les fermetures basculantes ou coulissantes sont autorisées à
condition que les mécanismes soient totalement invisibles de l’extérieure.
Qu’elles soient habillées de bois et qu’il n’y ait pas de débord à l’ouverture sur le
domaine public (sécurité).

Occultation des baies


L’occultation des baies doit respecter l’époque de construction et le style
architectural de l’immeuble :
▪ pour les constructions dont les façades sont conçues à l’origine pour
comporter des contrevents, ceux-ci doivent être restaurés ou
restitués dans leurs formes, matériaux et dispositions originelles. Les
nouveaux contrevents sont semblables à ceux d’origine ou à des
modèles existants sur des immeubles comparables.
▪ Lorsqu’ils sont décoratifs, les lambrequins d’origine (immeubles du
XIXè siècle) sont maintenus et restaurés.

Serrurerie et ferronnerie
Les ouvrages de serrureries anciennes ou de ferronnerie doivent être conservés
et restaurés tels que les grilles de protection des baies à rez–de–chaussée, garde
corps balcons, pièces d’appui, pentures de volets, serrures, clous, judas. Les
éléments de quincaillerie ancienne (crémones, bergères, poignées) seront, sauf
impossibilité technique, récupérés et réutilisés in situ. Les gardes corps restaurés
des baies sont maintenus à leur niveau d’origine : les rehausses seront précisées
dans la demande d’autorisation de travaux.
Les éléments nouveaux en remplacement des éléments manquants doivent se
rapprocher des modèles anciens existants.
La quincaillerie en aluminium, en PVC ou en métal galvanisé, chromé ou brillant,
est interdite à l’extérieur, en particulier pour les poignées de portes, boutons de
tirage et heurtoirs, à l’exception des éléments en cuivre, en laiton ou en bronze.

33
Coloration
Le parti de coloration doit se référer d’abord aux couleurs des matériaux laissés
apparents, de l’époque des constructions et de l’harmonie d’ensemble de la
façade et avec les façades voisines. Dans le cas ou des traces de pigments
anciens subsisteraient, elles serviront de base à la remise en teinte complète et
cette dernière n’est effectuée qu’après réalisation d’échantillons en place de
teinte et de dimensions suffisantes.

Décors intérieurs et caves


Les éléments qui confèrent la qualité architecturale à l’intérieur des immeubles
ne peuvent être détruits ou démontés. Ils doivent être conservés et restaurés,
qu’il s’agisse :
▪ de cages d’escaliers anciens avec leurs volées et rampes.
▪ Des murs de refend ou de pignon en craie, pouvant être panachés de
maçonneries en brique.
▪ Des cheminées anciennes qui en sont solidaires, de leurs conduits,
manteaux et habillages, les dispositifs de fours en briquetage et les
niches qu’ils recèlent.
▪ des poutres, poteaux, liens du pan–de bois, corbeaux, entrevous.
▪ des éléments sculptés, frises, corbeaux, statuettes.
▪ des plafonds ornés de stucs ou voûtes.
▪ des parquets et dallages anciens, lambris, portes, alcôve, trumeaux et
décor peint, y compris les sols anciens, terres cuites, pavages,
dallages des cours et passages sous porches.
Les caves voûtées doivent être dégagées, aérées et mises en valeur.

Article USS 2.9 Règles relatives aux constructions nouvelles


Principes généraux
Les constructions nouvelles doivent contribuer à la cohérence générale et assurer
la continuité urbaine du secteur sauvegardé. Le permis de construire peut être
refusé si la construction par sa situation, son volume ou son aspect, est de
nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants.
Les constructions nouvelles doivent respecter l’échelle architecturale et l’aspect
général du domaine bâti environnant, les caractéristiques principales des
volumes, les compositions et couleurs des immeubles voisins.

Parties supérieures de constructions, toitures, toitures-terrasses


L’utilisation de toitures-terrasses peut imposer qu’un acrotère ou une autre
disposition constructive permette de donner à l’ouvrage un aspect plus en
rapport avec l’architecture avoisinante.
Les bâtiments ou équipements collectifs devant offrir une certaine monumentalité
peuvent présenter des volumes de toitures différents et employer d’autres
matériaux de couverture dés lors que l’architecture générale ne s’inscrit pas en
rupture ou en contraste excessif avec l’environnement bâti.

Les couvertures doivent être en matériaux de même nature que les matériaux
traditionnels. Leur emploi impose les mêmes règles de matériaux et de mise en
œuvre que celles édictées pour l’entretien et la restauration définies dans le titre
III – section 2 .

Les accessoires de couverture sont réalisés de façon à n’être que très peu
visibles. Sont également interdits:

34
Les souches de cheminées non proportionnées à la toiture, les gaines de fumée
et de ventilation devant regroupées dans des souches communes de forte
section.
Les lucarnes disproportionnées par rapport au versant qui les supporte, lorsqu’il
s’agit d’un système de couverture en toiture.
La pose de lucarnes de toit qui par leur nombre, leurs dimensions ou leurs
localisation dans la toiture seraient de nature à rompre l'harmonie de celle-ci.
Dans le cas du choix de toiture comme système de couverture, ce dernier doit
être compensée par la réalisation d'un autre couronnement ou par un traitement
particulier des façades identifiant clairement le dernier étage de construction (tel
que: attique, corniche, acrotère).

Matériaux de façades, couleurs


Outre les restrictions sur les choix des matériaux définies en annexe, les
matériaux apparents doivent être choisis de telle sorte que leur mise en œuvre
permette de leur conserver, de façon permanente, un aspect satisfaisant.
Certains enduits, parements, bardages ou habillage peuvent être interdits en
raison de leur grain, de leur matière, de la brillance de leur couleur. Lorsque le
choix se porte sur l'emploi de matériaux traditionnels, les prescriptions définies
dans le titre III – section 2 relatif aux matériaux pour la restauration des
bâtiments existants s'appliquent.

Article USS 2.10 Règles relatives aux installations techniques diverses


Climatisation
Aucun appareil de chauffage, de ventilation, ou de climatisation ne peut être
apparent en toiture. Sont notamment interdites:
▪ En façade , les ventouses d'extraction des appareils de chauffage au
gaz, les blocs de climatisation (seules sont autorisées les grilles de
ventilation incorporées à la composition de la façade, disposées dans
la feuillure ou l'encadrement des baies ou dissimulés dans l'ombre des
corniches et bandeaux filants des étages, en imposte ou allège des
baies, en soupirail)
▪ En façade sur cour, comme en toiture, les conduits d'extraction
(fibrociment ou métallique) hors souches de cheminées. Les boites à
fumées et systèmes de filtrage des gaz extraits (cuisines, restaurants)
doivent rester dissimulés.

Antennes, antennes paraboliques


Les antennes paraboliques, râteaux et treillis, sont interdites en façades. Elles
doivent être, sauf impossibilité technique, dissimulées à la vue depuis tout lieu
accessible au public. Dans les groupements d’habitations et immeubles collectifs,
il est exigé une installation collective. Elles seront peintes de la couleur du fond
sur lequel elles s’appuient. Aucun câble de raccordement n’est admis à
l’extérieur, en façade ou en toiture. Ils sont disposés à l’intérieur du bâtiment.

Article USS 2.11 Règles relatives aux devantures commerciales


2.11.1 Intégration de commerces dans les immeubles
Même si l'architecture commerciale occupe une place importante au sein du
Secteur Sauvegardé et de l’ensemble de ses sous-secteurs, elle ne doit en aucun
cas mettre en cause la qualité du patrimoine général et plus particulièrement
celle des immeubles dans lesquels elle s'insère.

35
Les éléments de maçonnerie de rez-de-chaussée, destinés dès l'origine de la
construction à rester apparents, seront dégagés. Il en est ainsi des linteaux et
arcs de maçonneries parfois cachés ou enveloppés par des habillages de second
oeuvre. Dans le cas où le gros oeuvre de l'immeuble a déjà été profondément
modifié, il peut être envisagé une reconstitution des formes initiales, pierres de
parement, rejointoiement, enduit gratté à la chaux ou des formes compatibles
avec la lecture architecturale de l'ensemble de la façade.
La continuité entre rez-de-chaussée commercial et le reste de l'immeuble, mis à
part le cas des devantures en appliques, est recréée en supprimant les éléments
formant un habillage opaque ou une coupure horizontale continue tels que stores
et bavettes, notamment. L'immeuble doit donner l'impression de reposer sur ses
pieds.

Nature des percements


L'installation ou la transformation d'un commerce doit être l'occasion de restaurer
aussi le soubassement de l'immeuble dans lequel il se trouve (voire l'ensemble
de la façade), et cela tout particulièrement pour les immeubles protégés. Les
maçonneries seront restaurés selon les règles précisées dans le paragraphe
concernant la restauration des façades.

2.11.2 Règles relatives aux devantures


Avant que ne soit conçu tout projet de devanture commerciale, il convient de
rechercher la position d'origine de la devanture, ou du moins celle qui correspond
au caractère des immeubles.
Même s’il existe schématiquement deux types de devantures (celles prises en
tableau de baies de maçonnerie destinées à rester apparentes, et celles en
applique venant habiller l'ensemble du rez-de-chaussée en dissimulant des piles
de maçonneries non dressées), le type le plus répandu dans un grand nombre
d’immeubles de ce sous secteur caractéristique du tissu colonial est celui des
devantures en applique disposées par travées.

Aménagement des devantures


Si des devantures datent de la construction de l'immeuble (deuxième partie du
19ème, début 20ème siècle), et si elles présentent un caractère particulier, ces
devantures doivent être conservées et restaurées suivant les dispositions
d'origine.
Lorsque ces devantures ont disparu, des vitrines d'expression contemporaine
peuvent prendre place, sous réserve qu'elles conservent le rythme général de
composition des anciennes devantures (bandeau et corniche devant le linteau,
habillage devant les piles, vitrage devant le clair des baies). Elles sont réalisées à
l'aide de matériaux aussi bien traditionnels (bois) que modernes (métal, verre,
etc...). Cependant, un soin tout particulier doit être pris pour donner une unité à
chaque devanture et éviter la multiplication des matériaux et des couleurs : les
couleurs foncées sont les plus adaptées, les teintes agressives sont à proscrire
(par exemple les couleurs "fluorescentes"), les teintes vives et le blanc ne sont à
utiliser que sur de petites surfaces.
L'aménagement des devantures doit, dans tous les cas, maintenir l'accès des
escaliers conduisant aux étages; le rétablissement de cet accès est imposé s'il a
été supprimé dans le passé, dans l'hypothèse où les étages peuvent encore
accueillir des logements.

36
Socles, soubassements et seuils des vitrines
Les socles, soubassements, seuils font l'objet, soit d'un traitement en harmonie
avec les devantures, soit d'un traitement en harmonie avec les éléments
constitutifs de la façade et en continuité avec le sol de la chaussée. Les
matériaux trop clairs et qui réclament un entretien important (les carrelages par
exemple) sont interdits.

2.11.3 Stores et Bannes


Les bannes outre leur conformité au règlement de voirie, doivent correspondre à
chaque travée de vitrines, s'intégrer à l'intérieur des baies de maçonnerie
lorsqu'elles existent ou être de la largeur des parties vitrées des devantures en
habillage, et en aucun cas ne créer des coupures visuelles continues entre le rez-
de-chaussée et le reste de l'immeuble.
Les bannes fixes sont interdites, toutes les bannes doivent être repliables. La
partie basse des bannes doit être située à une hauteur supérieure à deux mètres.
Les bannes formant saillies sont interdites dans les rues étroites lorsqu'elles sont
incompatibles avec le fonctionnement ou le caractère de la rue. Un espace libre
de passage d'une largeur minimale de 3,50 mètres entre les bordures extérieures
des bannes déployées doit être maintenu.
Leurs teintes doivent être choisies de préférence dans une gamme des couleurs
assurant une cohérence d’ensemble et une harmonisation avec les devantures
existantes. Des palettes de couleur peuvent être imposées par le Directeur de
Culture de la Wilaya d’Alger, en concertation avec les présidents des APC
territorialement concernés, dans le cas d'aménagement d'ensembles
architecturaux, de places ou de rues.

2.11.4 Occultations des commerces


Les éventuelles occultations métalliques des commerces doivent être à mailles
articulées ouvertes de façon à laisser la vue sur les vitrines pendant les jours de
fermeture. Les occultations à lames pleines peuvent être toutefois tolérées pour
les établissements de négoce de matériaux précieux (bijouterie, etc...), sous
réserve que le matériau utilisé présente un aspect satisfaisant (les grilles d'acier
galvanisé doivent être peintes). Par ailleurs :
▪ Les axes des rideaux roulants doivent être disposés à l'intérieur du
volume commercial.
▪ Le principe du découpage par travée doit être respecté.

2.11.5 Enseignes et pré-enseignes


Enseigne drapeau
Les enseignes (ou sigles) désolidarisées des vitrines et placées
perpendiculairement aux façades (enseigne drapeau), outre leur conformité au
règlement de voirie, doivent être de petites dimensions (1/3 de m2 au
maximum) lorsqu'elles sont opaques (c'est en particulier le cas des caissons
lumineux). Elles peuvent être d'une dimension supérieure à étudier pour chaque
cas, si elles sont constituées d'un simple graphisme faisant grille (qu'elles soient
lumineuses ou non), mais elles respectent le règlement de voirie et ne peuvent
pas excéder une hauteur de 0,80 mètres. Les enseignes sont placées entre le
rez-de-chaussée et le premier étage exclusivement. Elles sont interdites sur les
balcons, les étages supérieurs et les toitures. La partie inférieure de cette
enseigne doit être placée à une hauteur supérieure à 2,50 mètres par rapport au
sol; d'autre part, l'enseigne ne doit pas créer une saillie de plus de 0,80 mètre

37
par rapport au nu de la façade (dans le cas de rue étroite, l'enseigne doit laisser
un espace libre dans l'axe de la rue d'une largeur minimale de 3,50 mètres).

Enseigne bandeau
Les enseignes (ou sigles) désolidarisées des vitrines et placées parallèlement aux
façades (enseigne bandeau) sont constituées par un simple graphisme de lettres.
Elles sont mises en saillie de 5 à 16 cm du nu de la façade et peuvent être
opaques et éclairées en arrière, ou bien lumineuses ou encore au néon. Dans le
cas des vitrines en tableau, ces lettres peuvent être posées sur les maçonneries
ou sur les éléments de structure de l'immeuble sous réserve que leur fixation
n'endommage pas les supports et que celles-ci soient posées entre le rez-de-
chaussée et le premier étage. Dans le cas des vitrines en applique, l'enseigne
vient prendre place précisément dans le bandeau (ce peut être dans ce cas des
lettres peintes); la couleur du fond du bandeau, sur lequel se détachent les
lettres, doit être celle de l'ensemble de la devanture. Les caissons lumineux sont
interdits en enseignes bandeaux.
Les unes et les autres doivent correspondre aux besoins stricts de signalisation
de l'activité commerciale correspondante. En outre :
Les enseignes de marque à caractère publicitaire sont refusées.
▪ Un même commerce ne peut disposer que d'une enseigne de chacun
des types précédents;
▪ une enseigne supplémentaire peut être accordée par le Directeur de
Culture de la Wilaya d’Alger, en concertation avec les présidents des
APC de : la Casbah - Alger centre – Bab El Oued pour les magasins
donnant sur deux rues différentes.

2.11.6 Eclairages des enseignes et des vitrines


La coloration des lettres est laissée libre, mais elle doit se faire en harmonie avec
les couleurs des matériaux constituant la vitrine. Sont néanmoins proscrites
certaines couleurs de néon agressives qui modifient la coloration de l'espace
public.
La dominante des éclairages intérieurs des vitrines doit être le ‘blanc
champagne’; la plus grande liberté est laissée quant aux éclairages de couleurs
des éléments d'animation des vitrines dans la mesure où ils sont de faible
luminosité.
Un éclairage de façades d'immeuble par des projecteurs, en particulier des
trumeaux, est soumis à autorisation; il doit s'intégrer dans un plan d'ensemble
d'éclairage du Secteur Sauvegardé qui définit les couleurs dominantes de chaque
partie du tissu en fonction de ses caractéristiques architecturales, conçu dans
l'esprit des propositions du recueil de recommandations et d'intentions
architecturales et urbanistiques.
La coloration de cet éclairage doit, dans sa dominante, s'accorder parfaitement
avec celle des matériaux de l'immeuble, le plus souvent la pierre ou les enduits à
la chaux ou le bois et la brique. Des couleurs différentes sont admises dans les
dominantes des différentes zones.

2.11.7 Etals et terrasses


A l'exception des marchés, les étals ne sont pas autorisés à l'extérieur des
magasins. Cependant et dans le cadre d'un aménagement global de l'espace
public, des étals présentant entre eux une cohérence (même dessin de mobilier)
peuvent être autorisés par le Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger, en
concertation avec les présidents d’APC territorialement concernés Ils ne doivent
comporter aucune publicité.

38
Les terrasses couvertes, constituant une extension du magasin sur le domaine
public sont interdites, sauf dans le cas d'un projet global d'aménagement d'un
espace public ayant reçu l'accord du Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger, en
concertation avec les présidents des APC territorialement concernées.

39
REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE II. DISPOSITIONS APPLICABLES AUX DIFFERENTS SOUS-


SECTEURS DU SECTEUR SAUVEGARDE

Section 3
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 3 [USS 3]
correspondant à la zone homogène du « tissu mixte »

Article USS 3.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Le sous secteur correspondant au tissu mixte qui est représenté par une
typologie architecturale hétérogène, composée essentiellement de bâtiments de
la période coloniale enclavant et ceinturant des îlots encore permanents du tissu
traditionnel.
Dans cette partie de la Casbah, les bâtiments coloniaux sont alignés le long des
premières voies de percement tracées à l’occasion des interventions d’adaptation
et de transformations urbaines menées sur le tissu de la médina d’El-Djazair,
entre 1841 et 1854.
Ce sous secteur, qui regroupe à la fois habitat, équipements, commerces et
services, est donc constitué d’un tissu dense et mixte, où s’entremêlent
principalement deux typologies ‘habitatives’. Il est situé dans une partie centrale
du périmètre d’étude, qui englobe trios quartiers constituant la basse casbah:
Amar el kama - Souk el djemaa et Lalahoum.

Article USS 3.2 Nature de l'occupation et de l’utilisation du sol


3.2.1 Occupation et utilisation du sol admises
Dans l’ensemble de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger,
sont admises les occupations et utilisations du sol de toute nature dès lors
qu'elles correspondent et sont compatibles avec la «fonction habitative mixte» de
cette partie du centre ancien, à savoir, notamment, les constructions à usage
d’habitation, d'hébergement hôtelier, de commerce, d'artisanat et de services.
Sont également admis tous les établissements et équipements respectant les
conditions émises dans les articles USS 1.2, point 1.2.1 et USS 2.2, point 2.2.1
du Titre II.

3.2.2 Occupation et utilisation du sol interdites


Sont interdits, sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur
Sauvegardé de la Casbah d’Alger, toute construction, installation, ou
aménagement qui par sa destination, sa nature, son importance ou son aspect
est incompatible avec la vocation, la salubrité et la sécurité de cette partie du
‘centre ancien’ ou avec le caractère architectural et paysager du lieu. L’illustration
des installations et utilisations interdites est proposée dans les points 1.2.2 de
l’article USS 1.2 et 2.2.2 de l’article USS 2.2 du Titre II.

Article USS 3.3 Conditions de l'occupation du sol


3.3.1 Accès, Parcours et voirie
Accès
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, pour être constructible, un terrain doit avoir directement accès à
un parcours ou à une voie publics. Les caractéristiques des accès doivent
permettre de satisfaire aux règles minimales de desserte.

40
Sur les voies mécaniques de cette partie de la casbah (anciennes rues de
percement), les accès des garages, en particulier quand ils sont destinés à des
véhicules encombrants, peuvent être soumis à des conditions particulières tenant
compte de l'intensité et de la sécurité des circulations automobiles et piétonnes.
Les travaux d’aménagement à rez-de-chaussée d'une construction de plusieurs
niveaux, existante ou à réaliser touchant à la distribution intérieure, doivent
garantir un accès piétonnier aux étages depuis le domaine public, totalement
indépendant des locaux d'activité affectant ce rez-de-chaussée.

Parcours et voirie
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et au niveau de l’ensemble de ses sous-secteurs, la création de
voies nouvelles, publiques ou privées, est soumise aux conditions suivantes :
▪ Présenter des caractéristiques correspondant à leur destination
d’usage, en s’insérant dans le système hiérarchique des parcours
structurants (rues et impasses), caractéristique de l’intérieur des îlots
(permanences du tissu traditionnel) de cette partie de la Casbah, en y
adoptant le caractère piéton.

3.3.2 Desserte par les réseaux


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, l’ensemble des prescriptions d’alimentation en eau potable,
d’assainissement et d’installations de réseaux est illustré dans les articles USS
1.3, point 1.3.2 et USS 2.3, point 2.3.2.

Article USS 3.4 Surface et forme des parcelles destinées à la construction


Est déclarée constructible, toute unité foncière satisfaisant aux exigences
minimales d’accès et de distribution.
Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger et si par sa configuration, l’unité foncière destinée à recevoir une
construction est vide suite à l’écroulement d’un bâtiment, elle doit faire l’objet
d’une reconstruction systématique pour restituer le continuum structurel
caractéristique des îlots traditionnels encore permanents dans cette partie de la
Casbah.
Le regroupement de plusieurs parcelles vides pour être construites, lorsque leur
nature juridique le permet, n’est toléré que s’il produit une architecture
compatible avec les caractères structurels de l’architecture préexistante, dans le
respect de ses valeurs patrimoniales et paysagères.

Article USS 3.5 Implantation des constructions par rapport aux voies et
emprises publiques
3.5.1 Alignement du bâti
Sauf indication contraire portée au document graphique, « l’alignement bâti
existant » est maintenu, en considérant comme alignement la ligne de
développement des enveloppes urbaines sur les parcours dans la partie
traditionnelle encore permanente du tissu (de cette partie de la casbah) et le nu
extérieur des murs de façade des immeubles alignés sur les voies de percement.

Sur l’alignement de ces dernières, tout aménagement précédemment réalisé en


avancée, qui ne correspond pas aux éléments traditionnels constitutifs de leurs
façades, doit donc être démonté pour en restituer le nu originel.

41
Toute construction nouvelle doit donc avoir ses étages droits édifiés au droit de
l’alignement réglementaire, existant ou nouveau, des voies existantes (les
débords des toits étant autorisés dans les bâtiments donnant sur les grandes
voies de percement).

3.5.2 Adaptations mineures


Des adaptations mineures peuvent être accordées si elles sont motivées par
l'insertion aux perspectives urbaines ou à la réalisation d'éléments architecturaux
propres aux types locaux. Exceptionnellement, l’implantation à l’alignement peut
ne pas être imposée:
▪ Si une autre disposition contribue à l’insertion aux perspectives
urbaines ou à une meilleure architecture, et si elle permet de
sauvegarder des arbres, de respecter une marge de reculement
existante, de reconstituer une disposition architecturale originelle.
▪ Pour la reconstitution d’un immeuble, d’une partie d’immeuble ou d’un
élément ancien motivée par une documentation archéologique ou
historique.
▪ Pour les extensions de bâtiments existants, ainsi que les servitudes et
annexes d'une habitation existante, qu'il est impossible de réaliser à
l'alignement.
▪ Pour les installations d'intérêt général, d'intérêt collectif, les locaux
techniques divers, si les considérations techniques le justifient.

Article USS 3.6 Hauteur des constructions


Finalités
Le principe essentiel est de préserver le vélum général de ce sous secteur du
Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger, qui est composé d'immeubles mixtes
composés de l’annexion d’immeuble de la période coloniale et des bâtisses
traditionnelles et combles (en attique) sur rez-de-chaussée, le long des rues,
d’où émergent très ponctuellement des éléments signaux tels que beffrois et les
hautes toitures des immeubles ou des monuments. Les constructions existantes
doivent donc garantir la pérennité de ce vélum tandis que les constructions
nouvelles doivent s'y insérer sans difficulté.

Hauteur des constructions existantes


Les immeubles protégés au titre de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, doivent être restaurés dans leur volume originel (restitution des
éléments originels d'avant-corps, notamment) ou maintenus dans leur volume
existant à moins d'indication contraire portée au document graphique, en
particulier pour ceux mentionnés comme s’agissant d'immeubles ayant subi des
surélévations et qu'il y a lieu de rétablir dans leur volume d'origine.
La surélévation des immeubles existants non protégés peut être autorisée;
cependant, toute modification de la hauteur de ces bâtiments doit être justifiée
par des études de volume accompagnées de dessins, photomontages, ou tout
autre moyen permettant de représenter l'insertion de cette modification dans le
site el par rapport à l'architecture existante.
Ces documents feront apparaître, en même temps que les façades et coupes de
l'aménagement projeté, celles des immeubles voisins dans leur volumétrie et leur
hauteur, par référence aux documents de planimétrie ou alignement. La
modification doit, en outre respecter les conditions de hauteur relative et de
hauteur absolue.

42
Article USS 3.7 Espaces libres
L’ensemble des prescriptions relatives aux espaces libres urbains, à leurs
revêtements de sols, au mobilier urbain et éléments de signalisation est illustré
dans les articles USS 1.7, Section I du Titre II (pour la partie traditionnelle du
tissu) et USS 2.3, Section II du Titre II (pour les espaces sur lesquels se
déploient les immeubles qui s’organisent en alignement le long des premières
voies de percement de la période coloniale).

Article USS 3.8 Qualité architecturale des constructions


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, les règles générales de respect de la qualité architecturale des
constructions ainsi que les règles relatives à l'entretien et la restauration des
bâtiments existants (protégés ou conservés) sont identiques à celles énoncées
dans les articles USS 1.8, Section I du Titre II et USS 2.8, Section II du Titre II.

Article USS 3.9 Règles relatives aux constructions nouvelles


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, les principes généraux régissant les constructions nouvelles, la
forme de leurs couronnement, les choix des systèmes de toiture et de toitures-
terrasses, les matériaux de façade et leur couleur sont identiques à ceux énoncés
dans les articles USS 1.9, Section I du Titre II et USS 2.9, Section II du Titre II.

Article USS 3.10 Règles relatives aux installations techniques diverses


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, les règles relatives aux installations de chauffage, climatisation
et réseaux techniques diverses, sont identiques à celles énoncées dans les
articles USS 1.10, Section I du Titre II et USS 2.10, Section II du Titre II.

Article USS 3.11 Règles relatives aux devantures commerciales


Sur la totalité du territoire de ce sous secteur du Secteur Sauvegardé de la
Casbah d’Alger, les règles relatives aux devantures commerciales, sont
identiques à celles énoncées dans les articles USS 1.11, Section I du Titre II et
USS 2.11, Section II du Titre II.

43
REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE II. DISPOSITIONS APPLICABLES AUX DIFFERENTS SOUS-


SECTEURS DU SECTEUR SAUVEGARDE

Section 4
Prescriptions et servitudes définies pour le Sous-secteur 4 [USS 4]
correspondant à la zone homogène de la « Jetée kheireddine »

Article USS 4.1 Définition et typologie architecturale des bâtiments


Le sous-secteur correspondant à la zone de la « jetée Kheireddine » se déploie
dans la partie Est du périmètre d’étude, constituée d’une entité homogène où se
singularisent un ensemble d’unités monumentales (à l’exemple de Bordj el-F’nar
-tour du phare- ou les voûtes de la jetée dites ‘voutes Kheireddine’) et où
s’établissent aujourd’hui les quartiers de l’amirauté.
Grâce à l’union des îlots qui faisaient face à la ville (et qui ont donné à la médina
d’El Djazair son nom), la construction de cette jetée (par l’utilisation des pierres
du Penõn en partie démoli) a permis de doter la médina de ses premiers bassins
protégés, véritables noyau du port actuel d’Alger.
Le sous-secteur de la « jetée Kheireddine » correspond donc à une zone
singulière, tant par sa position générale que par ses caractères et dont
l’ensemble du tissu présente une valeur de monument.

Article USS 4.2 Prescriptions réglementaires


L’utilisation actuelle de la « jetée Kheireddine » comme un espace réservé,
affecté au ministère de la défense nationale, impose la production de
prescriptions spécifiques à l’ensemble de la zone.
L’ensemble des prescriptions particulières qui seront produites s'appliqueront
toutefois sans préjudice des dispositions prises au titre des législations
spécifiques et des servitudes d'utilités publique affectant l'utilisation du sol. En
particulier :
▪ Les immeubles classés « monuments historiques » ou inscrits à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et leurs
abords ainsi que les sites classés ou inscrits continuent à être régies
par les dispositions édictées par loi sur le patrimoine culturel
▪ Les vestiges archéologiques, mis à jour ou potentiellement enfouis,
conformément aux dispositions des articles relatif à l’archéologie de la
loi sur le patrimoine, appellent la consultation, pour avis, du Directeur
du Centre National de Recherche en Archéologie, pour tous les projets
de démolition, de restauration, de transformation, qui par leur
localisation ou leur nature peuvent compromettre leur conservation ou
leur mise en valeur à l'occasion des dits travaux.

Article USS 4.3 Variante d’aménagement


- Ouverture de la Darse au grand public
- Relancement du projet du millénaire
- Prise en charge du projet du musée de la marine
- Renforcement de l’aspect touristique et de loisir de cette zone historique
- Désensablement de la partie Nord de la jetée pour exploitation

44
- REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN
VALEUR DU SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

TITRE III. PRESCRIPTIONS PARTICULIERES

Section 1 : Règlement applicable aux voies spécifiques et parcours

Voies et parcours spécifiques


Le territoire de la Casbah d’Alger est traversé par un ensemble de parcours et
voies spécifiques, attribuant à un grand nombre de ses sites un caractère et une
identité propres. Il s’agit ici :
▪ Du parcours des mosquées, qui traverse la rue des frères Bachara, un
tronçon des rues Sidi Abdellah et Amara Said, la rue N’fissa, la rue
Barberousse et se termine par la rue Sidi Ramdane. Ce parcours,
affirmé par la présence de plusieurs mosquées classés sur la liste du
patrimoine national, est également caractérisé par ses activités de
commerce et d’artisanat.
▪ Du parcours Sidi Driss Hamidouche, Professeur Soualeh et Rabah Riah.
La première partie de ce parcours prend naissance à partir du Bd de la
victoire, en longeant la rue Sidi Driss Hamidouche (pour une première
intersection avec la rue Arbadji) et reprend son tracé en longeant la
rue Professeur Soualeh et aboutitssant à la rue Bab El Oued. Tandis que
la 2ème partie de ce parcours prend naissance à partir du Boulevard de
la victoire, en longeant l’axe Rabah Riah (pour une première
intersection avec la rue Amar Ali) et reprenant le même axe jusqu’à son
intersection avec la rue Ahmed Bouzrina .
Les deux parties du parcours, homogènes, sont caractérisées par la
présence de nombreuses fontaines publiques, ainsi que des activités de
commerce et d’artisanat.
▪ Des grands parcours commerciaux à arcades (Bab Azzoun - Bab El
Oued) ou des parcours formalisant la partie du Secteur longeant le
tracé et les rampes du front de mer (Boulevards Chéguevara –Amilcar
Kabral, entre le Square Port Saïd et la place Hallo Mohammed). Ces
parcours, caractérisés par une typologie architecturale d’immeubles de
rapport, adoptent des tracés convergents vers la place des martyrs, en
alignant des unités monumentales à l’architecture Haussmannienne
accomplie. Leur caractère commercial ou d’équipements structurants le
confère un haut niveau de centralité.

Prescriptions générales
L’ensemble des prescriptions réglementaires établies pour les Sous-secteurs,
régissent la qualité architecturale des bâtiments s’attestant sur les voies et
parcours publics, ainsi que les dispositions relatives à leur entretien et à leur
restauration.
Au titre du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger et conformément au plan
d’aménagement, l’ensemble des voies fera l’objet d’une revitalisation
fonctionnelle, attribuant à ces voies primaires un caractère propre qui intègre les
niveaux hiérarchiques définis par le système arborescent des parcours, selon un
schéma de distribution et d’association par secteurs commerciaux.
Sous la supervision du Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger et en
concertation avec les Présidents des APC territorialement concernés, ces parcours
feront l’objet d’une mise en lumière de l’ensemble de leurs unités monumentales.

45
Section 2 : Règlement applicable aux matériaux et techniques de
construction

Sous secteur USS-1


Tous les projets de travaux y compris ceux concernant les aménagements
extérieurs sont soumis à une demande d’obtenir l’établissement d’un permis de
construire, d’aménager, de démolir ou d’effectuer des travaux à l’intérieur du
bâtiment qui doit être déposée à la mairie.
Tous les projets objets d’un permis sont soumis à l’avis et à l’approbation d’un
architecte qualifié des sites et monuments historiques délégué auprès de la
mairie.
Tous les projets objets d’un permis doivent être élaborés par un architecte
qualifié des sites et monuments historiques.

Utilisation des matériaux dans le cadre de la restauration, réfection ou


réparation :
L’utilisation des matériaux dans le cas d’une restauration, doivent être
compatibles avec ceux déjà utilisés dans le site.
Il est strictement interdit d’utiliser du béton dans le noyau historique.
Il est strictement interdit d’utiliser le ciment comme enduit extérieur ou intérieur.
Les enduits doivent être effectués avec un mortier de chaux hydraulique selon la
tradition.
Les murs seront construits en brique respectant la typologie constructive locale.
Les planchers en bois doivent être restitués en bois.
La peinture acrylique est strictement interdite, les peintures à l’eau sont
autorisées.
Les colonnes des coursives du wast al dar seront remplacées par d’autres,
l’emploi du marbre ou des colonnes maçonnées est autorisé. Les colonnes en
béton armé sont interdites.
Les planchers seront couverts par des carreaux de céramique en terre cuite.
Les cours intérieures des maisons seront dallées de marbre.
Le mortier de chaux additionné au ciment ne sera toléré que dans les espaces
humides tels que cuisines et hammams.
Pour restituer la stabilité structurelle des maisons, il obligatoires de tenir compte
des chainages d’angles déjà utilisés dans la tradition (voir manuel).
Les techniques constructives et architectoniques utilisées doivent se conformer
au manuel élaboré dans le cadre de ce plan de sauvegarde.

Utilisation des matériaux dans le cadre de la reconstruction :


Tous les projets objets d’un permis de construire doivent être élaborés par un
architecte qualifié des sites et monuments historiques.
Tous les projets objets d’un permis de construire sont soumis à l’avis et à
l’approbation d’un architecte qualifié des sites et monuments historiques délégué
auprès de la mairie.

Dans le cas d’une nouvelle construction insérée dans le tissu traditionnel, il est
strictement obligatoire de se conformer à la rigueur du site.
Le respect de la typologie édificatrice tout en apportant une innovation
imperceptible.
Les matériaux utilisés doivent se conformer à ceux du site c'est-à-dire que le
nouveau projet utilisera les matériaux locaux d’une manière innovatrice, briques,
bois, mortiers de chaux ayant des performances actuelles lorsque ces derniers
sont disponibles.

46
Dans le cas ou il y’a une indisponibilité de matériaux traditionnels performants, il
est obligatoire de respecter l’homogénéité des façades en terme de matériaux,
typologie constructive et éléments architectonique. A l’intérieur on utilisera une
structure en métal compatible avec la maçonnerie de brique utilisée de manière
réversible et respectant les paramètres sismiques (calcul de la structure).
Les planchers et les couvertures et les enduits seront réalisés en fonction de la
structure métallique.
Les peintures acryliques seront tolérées dans tous les espaces intérieurs
puisqu’ils n’auront aucune incidence sur la structure.
A l’extérieur les murs seront badigeonnés avec une peinture à l’eau afin de
respecter l’homogénéité de la typologie des façades.

Sous Secteur USS-2 et USS 3 :


Dans la zone coloniale, la structure existante est celle des murs porteurs ayant
un soubassement en pierres de tailles surélevés de murs en moellons liés avec
un mortier de ciment. Les planchers sont des voûtains en brique sur poutres IPN
métalliques.

Utilisation des matériaux dans le cadre de la restauration, réfection ou


réparation :
L’utilisation des matériaux dans le cas d’une restauration, doivent être
compatibles avec ceux déjà utilisés dans le site.
Le béton armé est interdit dans le cas de consolidation et de restauration car
nous sommes toujours face à une architecture en maçonnerie. L’incompatibilité
du béton dans ce type de structure s’est vérifiée lors de séismes dans les pays du
Bassin Méditerranéen (Italie).
Le métal est préconisé dans les projets de restauration, réfection ou réparation.
Il est obligatoire de respecter l’aspect général de la perspective sur les façades
du front de mer, de la place des Martyres, et des différents boulevards
périphériques du noyau historique en terme de gabarit, de rapport plein et vide,
de rythme et d’éléments architectoniques.

Utilisation des matériaux dans le cadre de la reconstruction :


Tous les projets objets d’un permis de construire sont soumis à l’avis et à
l’approbation d’un architecte qualifié des sites et monuments historiques délégué
auprès de la mairie.
Dans le cas d’une nouvelle construction insérée dans le tissu colonial, il est
strictement obligatoire de se conformer à la rigueur du site.
Le respect de la typologie édificatrice tout en apportant un cachet innovateur.
L’utilisation de tous les matériaux de construction dans le cas de nouveaux
projets est autorisée tant qu’aucune atteinte irréversible du patrimoine
architectural et urbain n’est touchée.

47
Section 3 : Règlement applicable aux dispositions Parasismiques :

La sismicité historique de la Casbah d’Alger a révélé plusieurs séismes majeurs


dont un en 1365 et l’autre en 1716. Ces deux séismes majeurs ont détruits et
endommagés une grande partie du bâti d’Alger durant les périodes médiévale et
ottomane. D’autres séismes de moindre importance ont affectés le sol d’Alger et
ce jusqu’au 21ème siècle. Et depuis le 21 mai 2003, l’aléa sismique de la région
algéroise a été réévalué et un reclassement en zone III a été décidé.
La Casbah d’Alger reste très vulnérable aux effets des séismes car son bâti
présente une vétusté très importante.
Bien que les constructions de la Casbah ont été reconstruites en partie après
1716 avec un système constructif préventif (voir manuel des typologies
constructives), il n’en demeure pas moins qu’elles soient exposées à un risque
sismique permanent vu l’état de dégradation d’une grande partie du bâti
traditionnel.
Par ailleurs en l’absence d’un code parasismique ou d’un règlement technique
actuel pour les constructions traditionnelles (patrimoine), il est impératif de
reproduire le dispositif constructif sismo résistant tel qu’il a été utilisé par le
passé, ou alors une utilisation innovatrice tenant compte des matériaux peut être
adopté pour un renforcement parasismique des structures traditionnelles.
Les techniques de construction sismo résistantes ; décrites dans le manuel des
typologies constructives ; concernent dans un premier temps, la construction.
Pour cela il est impératif de restituer le chainage des angles et l’ancrage des
planchers dans les murs de la manière traditionnelle. C'est-à-dire utilisant du
bois ou des pierres de tailles. Il est également impératif d’ancrer les planchers en
bois au mois au 2/3 de l’épaisseur du mur afin qu’ils ne se désolidarisent pas en
cas de séisme.
Concernant l’échelle urbaine, il est impératif de réparer, restaurer et restituer les
sabats et les arcs de décharges afin de recréer le continuum structurel qui
permettra au tissu d’avoir un comportement sismique. Il est également important
de préserver et de reconstruire les maisons qui jouent un rôle de
contreventement et assurent la stabilité de l’agrégat.
Ces dispositions permettront d’une part au tissu et d’autre part aux constructions
de mieux se comporter sous l’action de forces sismiques.
Ces dispositions seront applicable dans le sous secteur USS-1 en attendant qu’un
règlement ou que d’autres dispositions parasismiques soient élaborés pour le
secteur sauvegardé.

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Section 4 Règlement applicable au patrimoine de l’eau [fontaines, puits,
Djebs]

Système des fontaines


Le système d’adduction et de distribution de l’eau dans la médina d’El-Djazair a
été marqué, aux cours de la période ottomane, par des travaux d’aménagement
de fontaines publiques, visant à assurer à un ensemble de quartiers de la ville,
un accès direct et permanent à l’eau potable.
De nombreuses sources historiques révèlent en effet qu’à cette période historique
en particulier, la médina d’El-Djazair connaît une multiplication de fontaines
publiques, qui est l’expression d’une maîtrise de plus en plus grande des
systèmes de captage des sources d’eau douce entourant la ville et de la
construction d’aqueducs (fontaines situées dans les parties basse et haute de la
ville mais également dans les mosquées de congrégation, certains palais,
ouvrages et complexes fortifiés).
Si une reconnaissance effectuée en 1840 a permis de dénombrer 73 fontaines,
situées sur des places publiques ou le long des rues (ce qui confirme le chiffre de
100 affirmé par plusieurs voyageurs dans la médina entre le XVIIème et le XVIIIème
siècles), il n’en reste aujourd’hui, du point de vue des œuvres construites, qu’un
nombre très réduit, certaines d’entre elles étant même réduites à un niveau
archéologique.

Prescriptions générales
L’ensemble des prescriptions réglementaires établies pour les Sous-secteurs, en
particuliers celles contenues dans les articles USS 1.8 [points 1.8.1 et 1.8.2],
USS 2.8 [points 2.8.1 et 2.8.2], régissent la qualité architecturale des fontaines
encore existantes, ainsi que les dispositions relatives à leur entretien et à leur
restauration.
Au titre du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger, l’ensemble des fontaines
encore existantes sont déclarées protégées et donc à conserver. Sous la
supervision du Directeur de Culture de la Wilaya d’Alger et en concertation avec
les Présidents des APC concernés et les services publics de gestion de
l’alimentation en eau potable, elles feront l’objet d’une remise en service et d’un
entretien leur assurant leur parfaite fonctionnalité.
La restitution de fontaines aujourd’hui disparues, lorsqu’elle est motivée par des
sources historiques et archéologiques affirmées, peut, conformément au plan
d’aménagement, être proposée mais doit recueillir l’avis du Directeur du Centre
National de Recherche en Archéologie.

Puits et Djebs

• Conservation et entretien permanent des djebs et des puits fonctionnels


même ceux existants dans des immeubles coloniaux
• Restitution du réseau ancien de collecte des eaux pluviales vers le djeb
dans les bâtiments traditionnels.
• Il est interdit d’utiliser les Djebs comme fosses septiques (en dehors de
leur usage d’origine)
• Réouverture et remise en service des puits comblés
• Le comblement des puits et leur transformation sont interdits
• Le curage des puits est recommandé pour des raisons d’hygiène.
• Ils convient de laisser les puits ouverts et de ne jamais les combler, ni les
utiliser comme exutoire d’eaux pluviales et d’eaux usées.

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REGLEMENT DU PLAN PERMANENT DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR DU
SECTEUR SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER

ANNEXES

Annexe 1 Rappel des dispositions applicables au Patrimoine et zones


archéologiques

Préambule
Le patrimoine archéologique que recèle le territoire de la Casbah d’Alger,
à l’intérieur des limites définies par son Secteur Sauvegardé, se reflète
dans un ensemble d’unités monumentales et de sites d’un potentiel
culturel et civilisationnel de premier ordre. En effet, les ressources
culturelles prouvées qui y sont présentes, se définssent à travers deux
formes de consistance :

▪ La première, monumentale, intervient sur les monuments


debout (Dépôt archéologique visible) ; elle permet de procéder
à l’identification des diverses interventions qu’ont subi les
édifices, dans le but d’en évaluer les valeurs de stratification et
d’authenticité, facteurs prédominants dans les décisions de
préservation et de mise en valeur lors de l’élaboration et la
réalisation du projet de restauration.
▪ La seconde, urbaine, intervient en majeur partie sur le dépôt
archéologique enseveli. Le dégagement des vestiges permettra,
une fois leur évaluation établie, de décider de la compatibilité
des nouveaux projets avec les conditions de leur conservation,
préservation et mise en valeur.

Champ d’application
L’ensemble des dispositions devant s’appliquer au patrimoine et zones
archéologiques de la Casbah d’Alger se déploie sur les deux territoires qui
constituent et conforment cette dernière. Dans la haute Casbah d’abord,
zone où la concentration d’anciens tissus urbains est déterminée en
majeur partie par un dépôt archéologique visible au potentiel prouvé,
appartenant aux époques médiévale et moderne (ottomane)
correspondant au sous secteur 1.
Dans la basse Casbah ensuite, zone définie par de grands espaces
ouverts, résultats des premiers travaux de rectification urbaine menés
entre 1831 et 1840 au niveau de l’ancienne place du gouvernement
(aujourd’hui place des martyrs) et contenant dans les sous-sols un dépôt
archéologique enseveli au potentiel prouvé d’une très grande valeur,
retraçant l’ensemble des étapes chronologiques importantes de
construction du site, dont les substrats remontent à l’époque antique
(phénicienne , romaine) ainsi qu’à la période médiévale et moderne
(ottomane) correspondant au sous secteur 2.

Zones archéologiques de saisine sur les dossiers d’urbanisme


Le secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger est couvert par un ensemble
de zones au potentiel archéologique prouvé. Dans l’ensemble de ces
zones, les dossiers de demandes de permis de construire, de démolir et
d’autorisations d’installations et travaux divers seront transmis au
Directeur de la Culture de la Wilaya d’Alger qui, en concertation avec les

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Présidents des APC concernés et le Directeur du Centre National de
Recherche en Archéologie, pourra décider et prescrire des mesures
d’archéologie préventive.
Conformément aux dispositions des articles 28-29-30-31-32-33et34 de
la loi 98-04 sur la protection du patrimoine culturel, les projets
d’aménagement affectant le sous-sol des terrains sis dans les zones
précédemment définies [voir annexes graphiques] sont présumés faire
l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

Annexe 2 Rappel des dispositions applicables au Patrimoine majeur


classé

Préambule
Le territoire de la Casbah d’Alger, dans les limites définies par son
Secteur Sauvegardé, se caractérise par la présence d’un grand nombre
d’unités monumentales et d’édifices majeurs, classés « patrimoine
national » : mosquées, mausolées, palais, bastions, fragments de
murailles, espaces publics etc…
L’enregistrement de l’ensemble de ces biens culturels ainsi que leur
catégorisation, qui s’effectuent à partir de listes arrêtées par le Ministère
de la Culture et publiées au journal officiel, sont précisés dans les articles
07 et 08 de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel.

Encadrement réglementaire des types d’intervention


Tous les types d’intervention énoncés dans les Titres I et II du présent
règlement au titre du Secteur Sauvegardé de la Casbah d’Alger sur les
Biens Culturels soumis à l’un des régimes de protection énoncées en
particulier à l’article 08 de la loi 98-04 du 15.06.1998 relative à la
protection du patrimoine culturel, sont régis par les articles 21-22-23-24-
25-26 de la même loi.

Orientations d’aménagement
Le Plan Permanent de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Secteur
Sauvegardé de la Casbah d’Alger PPSMVSS, qui s'applique sans préjudice
des dispositions prises au titre des législations spécifiques et des
servitudes d'utilités publique affectant l'utilisation du sol, propose un
ensemble d’orientations générales d’aménagement destinées à restituer
l’unité de complexes monumentaux transformés et remaniés au cours de
la période coloniale, mais également de doter plusieurs sites urbains de
plus de cohérence et d’homogénéité ou carrément d’un statut clairement
affirmé.
▪ Il s’agit ici de la restitution de l’unité du complexe de la
citadelle d’Alger par la suppression de la route TALEB
Abderrahmène de percement, qui la traverse de part en part et
qui divise actuellement plusieurs de ses unités en parties
distinctes. La solution adoptée permettra l’aménagement des
abords du monument, aujourd’hui espace de décharge ou
occupé par des indus occupants.
▪ Il s’agit également d’une réflexion portant intégration de
certaines unités monumentales aux places urbaines sur
lesquelles elles se déploient et qui les mettent en valeur :
Djamaa Djedid et Ali Betchine à la place des martyrs. Cette

51
dernière devant faire elle-même l’objet d’un projet
d’aménagement global validant les grandes options de sa
propre mise en valeur, à l’exemple de la délocalisation de la
station sauvage de bus.
▪ Il s’agit encore de l’aire de l’îlot Lallahoum où il est utile de
proposer l’aménagement d’un grand jardin archéologique qui
doit se proposer en continuité avec le jardin Marengo.

Dans l’ensemble de ces zones, les dossiers d’aménagement se


conformeront aux règles énoncées dans le point relatif aux ‘zones de
saisine sur les dossiers d’urbanisme’, annexe 1.

Annexe 3 Rappel des dispositions applicables à la gestion des ordures


ménagères et au ramassage des déchets et gravats

Préambule
Instituée par des textes législatifs et réglementaires dont la loi n° 83.03
du 05 Février 1983 relative à la protection de l’environnement, le décret
n° 84.378 du 15 Décembre 1984 fixant les conditions de nettoiement,
d’enlèvement et de traitement des déchets solides urbains et la loi n°
90.08 du 07 Avril 1990 relative aux modes de gestion des services
communaux et enfin, la Loi n° 01/19 du 12 Décembre 2001 relative à la
gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets.
Le secteur sauvegardé bénéficie de deux systèmes de collecte. Un
traitement particulier, composé d’un nombre d’âniers et de bennes
suffisant pour le ramassage des ordures et leur transport jusqu’à la
décharge centrale.
L’enlèvement des ordures qui est une tâche permanente et quotidienne
doit être renforcé par l’enrichissement de la cavalerie de ramassage, la
collecte devant couvrir toutes les rues et impasses de la zone
Le stockage des ordures ménagères et des déchets urbains doit être
effectué dans des conteneurs normalisés, tenant compte de la
réglementation en vigueur en matière de collecte et de tri, et remisés
dans des aménagements adaptés pour en faciliter le stockage et la
collecte.

Champ d’application
Ces prédispositions du système de ramassage édictées dans le
préambule sont applicables sur l’ensemble du territoire du
secteur sauvegardé composé de ses sous secteurs définies et
délimitées dans le titre I - article 5 du présent règlement :
- le système de ramassage traditionnel (ânier) concerne le
sous secteur U.S.S.1 et en partie celui du U.S.S. 3
- le système de ramassage classique (benne) concerne le
sous secteur U.S.S. et en partie celui du U.S.S. 2

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Ramassage de gravats
Tout dépôt de gravats est strictement interdit sur les rues, ruelles et
impasses, les parcelles vides et les espaces publics
Les gravats doivent être ramassés séparément des ordures, ils doivent
faire objet de tri pour récupération des matériaux traditionnels

Décharge publique
Tout dépôt d’ordure de provenance domestique ou de déchets divers tels
que matériaux de construction carcasses de voitures, décharge de
marché quotidien etc. est strictement interdit dans la zone. Des
emplacements de collecte d’ordure aisément accessible doivent être
prévus dans la zone.

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