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& cinéma
Manuel introductif progressif et complet, L’art du film offre les clés
d’entrée pour mieux voir et entendre les films au cinéma ou sur
petit écran.
KRISTIN THOMPSON
• Comment fonctionne un film et qu’est-ce que la forme filmique ?
• Quelles sont les possibilités offertes par la mise en scène, la prise de
D AV I D B O R D W E L L
vue, le montage et le son et comment ces techniques contribuent-
elles à la forme filmique ?
• Quels sont les principaux types et genres cinématographiques ?
• Comment faire l’analyse critique d’un film ?
• Quelles sont les grandes étapes de l’histoire du cinéma ?
L’ART
ARTDU
1200 photogrammes directement tirés des films. Un glossaire, un
en cinéma, les triple index (notions, noms, titres) et une vaste bibliographie
enseignants et complètent cet ensemble.
les cinéphiles qui
souhaitent découvrir David Bordwell et Kristin Thompson, par ailleurs auteurs – et autorités –
l’art du cinéma reconnus de nombreux travaux de recherches dans le champ des
et l’apprécier en études cinématographiques, signent ici la 10 e édition de ce livre de
connaisseurs. référence.
L’ART DU FILM
disponible gratuitement sur http://noto.deboeck.com
FILM
cinématographiques à l’Université du Wisconsin à Madison.
UNE INTRODUCTION
3 e édition française
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BORDWELL
978-2-8041-8536-7
L’ARTDU
FILM
UNE INTRODUCTION
Arts
& cinéma
D AV I D B O R D W E L L | K R I S T I N T H O M P S O N
L’ARTDU
FILM
UNE INTRODUCTION
3 e édition française
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de
spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com
ILLUSTRATIONS DE COUVERTURE :
Slumdog Millionaire (Danny Boyle, 2009)
Huit et demi (Otto e mezzo, Federico Fellini, 1963)
Inception (Christopher Nolan, 2010)
Couverture : cerise.be
Mise en page : Nord Compo
Imprimé en Belgique
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : décembre 2014 ISSN 1374-0938
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2014/0074/104 ISBN 978-2-8041-8536-7
À nos parents,
Marjorie et Jay Bordwell,
Jean et Roger Thompson
Notice des auteurs
David Bordwell est titulaire de la chaire Jacques Ledoux d’Études Cinémato-
graphiques à l’Université de Madison (Wisconsin). Il est l’auteur de The Film
of Carl-Theod r Dreyer (1981), Narration in the Fiction Film (1985), Ozu
and the Poetics of Cinema (1988), Making Meaning : Inference and Rhetoric
in the Interpretation of Cinema (1989), The Cinema of Eisenstein (1993), On
the History of Film Style (1997), Planet Hong Kong : Popular Cinema and the
Art of Entertainment (2000), Figures Traced in Light : On Cinematic Staging
(2005) et The Way Hollywood Tells It : Story and Style in Modern Movies
(2006), Poetics of Cinema (Routledge, 2008), et Pandora’s Digital Box : Films,
Files, and the Future of Movies (Irvington Way Institute Press, 2012). Il a
été récompensé, aux États-Unis, d’un « University Distinguished Teaching
Award », et a reçu un titre honorifique de l’Université de Copenhague. Il a
un site web (en anglais) régulièrement mis à jour et offrant des extensions à
L’Art du fil : www.davidbordwell.net
Kristin Thompso enseigne à l’Université de Madison (Wisconsin). Elle est
notamment l’auteur de Eisenstein’s Ivan the Terrible: a Neoformalist Analysis
(1981), Exporting Entertainment (1985), Breaking the Glass Armor: Neoforma
list Film Analysis (1988), Wooster Proposes, Jeeves Disposes, or Le Mot Juste
(1992), Storytelling in the New Hollywood: Understanding Classical Narrative
Technique (1999), Herr Lubitsch Goes to Hollywood: German and American
Film After World War I (2005) et The Frodo Franchise: The Lord of the Rings
and Modern Hollywood (2007). Elle contribue au blog www.davidbordwell.
net, et au site TheOneRing.ne ; dans le temps qui lui reste, elle étudie
l’égyptologie.
David Bordwell et Kristin Thompson ont aussi écrit ensemble Film history :
an introduction (1994, 3e édition : 2010), Minding Movies : Observations of the
Art, Craft, and Business of Filmmaking (University of Chicago Press, 2011)
et, avec Janet Staiger, The Classical Hollywood Cinema : Film Style and Mode
of Production to 1960 (1985).
A v a n t -p r o p o s
Si vous êtes au terme de l’adolescence ou proche de vos vingt ans, nous avons
quelque chose en commun. C’est au même âge que nous sommes devenus
curieux des films et du cinéma – certains diraient peut-être : obsédés.
Notre enthousiasme n’était alimenté que par l’amour de ce moyen d’expres-
sion et par les grands films que nous pouvions découvrir. Des classiques
d’aujourd’hui tels qu’Alphaville, 2001 ou Le Parrain, Les Dents de la mer,
Nashville, Pulp Fiction ou Chungking Express, étaient alors des nouveautés.
Au fil des ans et du développement de l’histoire du cinéma, notre curiosité
et notre passion n’ont cessé de grandir.
Nous avions bien sûr des préférences pour certains films et certains cinéastes.
Mais nous étions aussi fascinés par les innombrables possibilités qu’offre le
cinéma comme forme artistique. En tant qu’enseignants et écrivains, nous
avons ainsi parcouru de vastes domaines de recherche, en essayant d’appré-
hender les œuvres à partir de traditions très diverses – des avant-gardes du
muet au cinéma contemporain de Hong Kong, de Los Angeles à Paris ou
Tokyo. Nous avons autant écrit sur le Hollywood moderne, y compris sur
Le Seigneur des Anneaux, que sur des cinéastes ayant travaillé hors de Hol-
lywood, comme Carl Theodor Dreyer, Serguei Eisenstein ou Yasujiro Ozu.
Au cours des cinq dernières années, notre champ d’activité s’est étendu à
Internet, où nous alimentons régulièrement un blog avec les nombreux sujets
qui nous tiennent à cœur dans le cinéma.
Cette dixième édition de L’art du fil a été révisée dans une période de forts
bouleversements technologiques. Le numérique a donné au plus grand nombre
l’accès aux outils de production, en même temps qu’il changeait les modes de
distribution et d’exploitation. Vous pouvez aujourd’hui regarder des fil s sur
un ordinateur portable ou un téléphone mobile ; ils arrivent en salle sur disques
durs et non plus sous forme de bobines. Ce livre se concentre sur des concepts,
et les procédés techniques qui y sont étudiés restent au principe de toutes sortes
d’images mobiles – c’est pourquoi l’essentiel de ce qui constituait les éditions pré-
cédentes demeure valable. Nous avons cependant régulièrement élargi la réflexion
aux choix créatifs ouverts par le cinéma numérique.
Étudier les arts ne consiste pas uniquement à connaître des faits et des
concepts, même si ces deux aspects sont importants. L’étude des arts élargit
nos goûts. En dix éditions de L’art du fil , nous avons fait référence à un très
grand nombre d’œuvres célèbres, et à d’autres tout aussi nombreuses dont
10 L’art du film
vous n’aviez probablement jamais entendu parler. Cela fait partie de notre
projet : montrer que le monde du cinéma regorge de plaisirs inattendus, en
espérant vous en rendre curieux.
En abordant l’art du film à l’aide de concepts comme la forme, le style et le
genre, il ne s’agit pas d’oublier les œuvres au profit d’idées abstraites. Plutôt
de montrer qu’il existe des principes pouvant jeter un éclairage utile sur la
diversité du cinéma. Nous serions heureux que nos idées vous aident à com-
prendre les films que vous aimez et vous poussent à en découvrir d’autres
qui stimuleront votre pensée, vos sentiments et votre imagination de manière
imprévisible. Voilà ce que signifie, pour nous, l’éducation.
Avant-propos 11
Remerciements
De nombreuses personnes ont contribué, au cours des trente dernières
années, à l’écriture et aux révisions de ce livre. Nous voulons remercier Ernest
R. Acevedo-Muñoz, David Allen, Rick Altman, George Angell, Tino Balio,
Michael Barker de Sony Pictures Classics, Lucius Barre, John Belton, Joe
Beres, Ralph Berets, Jake Black, Robin Blaetz, Les Blank, Vince B ohlinger,
Eileen Bowser, Edward Branigan, Martin Bresnick, Michael Budd, Ben
Brewster, Peter Bukalski, Colin Burnett, Elaine Burrows, Richard B. Byrne,
Mary Carbine, Jérome Carolfi, Corbin Carnell, Jerry Carlson, Kent Carroll,
Noël Carroll, Paolo Cherchi Usai, Jeffrey Chown, Gary Christenson, Anne
Ciecko, Gabrielle Claes et l’équipe de la Cinémathèque royale de Belgique,
Bruce Conner, Mary Corliss du MoMA, Susan Dalton, Robert E. Davis,
Ethan De Seife, Dorothy Desmond, Marshall Deutelbaum, Kathleen Dome-
nig, Suzanne Fedak, Susan Felleman, Maxine Fleckner-Ducey du Wisconsin
Center for Film and Th ater Research, Don Fredericksen, Jon Gartenberg,
Ernie Gehr, Kristi Gehring, Kathe Geist, Douglas Gomery, Claudia Gorbman,
Ron Gottesman, Eric Gunneson, Debbie Hanson, Howard Harper, Dorinda
Hartman, Denise Hartsough, Kevin Heffernan, Paul Helford, Linda Henzl,
Rodney Hill, Michele Hilmes, Richard Hincha, Jan-Christopher Horak of
the UCLA Film Archive, Lea Jacobs, Bruce Jenkins, Derek Johnson, Kathryn
Kalinak, Charlie Keil, Vance Kepley, Christina King, Laura Kipnis, Barbara
Klinger, Jim Kreul, Don Larsson, Jenny Lau, Thomas M. Leitch, Gary London,
José Lopez, Patrick Loughney de la Library of Congress Motion Picture Divi-
sion, Moya Luckett, Mike Maggiore du Film Forum, Charles Maland, Mark
McClelland, Roger L. Mayer, Norman McLaren, Donald Meckiffe, Jackie
Morris du National Film Archive, Charles Musser, James Naremore, Kazuto
Ohira de Toho Films, David Popowski, Badia Rahman, Hema Ramachandran,
Paul Rayton, Daniel Reynolds, Matt Rockwell, Jonathan Rosenbaum, Cyn-
thia S. Runions, Leo Salzman, James Schamus de Focus Features, Ethan de
Seife, Rob Silberman, Charles Silver du Museum of Modern Art Film Study
Center, John Simons, Ben Singer, Scott Sklenar, Joseph Evans Slate, Harry
W. Smith, Jeff Smith, Michael Snow, Katerina Soukup, Katherine Spring, John
C. Stubbs, Dan Talbot de New Yorker Films, Richard Terrill, Jim Udden,
Edyth von Slyck, Susan White, Tona Williams, Beth Wintour, Chuck Wolfe,
James Yates, et Andrew Yonda.
Pour la préparation de cette édition, nous sommes reconnaissants à plusieurs
des personnes que nous venons de citer, mais aussi à Todd Berliner, Anna
Brusutti, Leslie DeBauche, Eric Diensfrey, Jane Greene, Jim Healy, Patrick
Keating, Sergio Andres Lobo-Navia, Christopher Lupke, Liza Palmer, John
Powers, Dave Resha, Leo Rubinkowski, Benjamin Smith, Robert Spadoni,
Mads Suldrup, et James Udden. Nous avons aussi apprécié les suggestions
12 L’art du film
de travail éprouvées. Les films ne sont pas seulement réalisés, ils sont aussi
produits. Et de manière tout aussi importante, ils sont étroitement liés à leurs
contextes sociaux et économiques. Distribués et projetés pour des spectateurs,
leur parcours, à chaque étape, est étroitement lié à l’argent.
Le chapitre 1 offre une vue d’ensemble de tous ces aspects du processus de
réalisation. Nous commençons par considérer l’art du film en général, et évo-
quons un film qui illustre toute l’habileté et l’efficacit du cinéma. Le chapitre
se poursuit avec une approche de la technologie, des pratiques de travail et du
versant commercial du cinéma – autant de composantes qui lui permettent
de naître et de survivre comme art.
C h a p i t r e
1
Le cinéma comme art :
créativité, technologie, commerce
1. L’art contre le divertissement ? L’art contre le commerce ?
2. Décisions créatives dans la réalisation
3. La mécanique des films
4. Réaliser un film : la production
5. Modes de production
6. Jusqu’au public : la distribution et l’exploitation
Les films font tellement partie de nos vies qu’il est difficil d’imaginer un
monde dont ils seraient absents. Nous aimons les regarder aussi bien en salle,
à la maison ou au bureau qu’en voiture, en bus ou en avion. Nous les empor-
tons dans nos ordinateurs portables, nos tablettes ou nos téléphones. Il suffi
aujourd’hui de presser un bouton sur ces machines pour faire apparaître des
films
Les films transmettent des informations et des idées, montrent des lieux et
des modes de vie que nous ne pourrions pas connaître autrement. Mais aussi
importants que soient ces aspects, il y a quelque chose de plus : les film
offrent des manières de voir et de ressentir que nous trouvons profondément
satisfaisantes. Ils proposent des expériences. Ces expériences sont souvent pro-
duites par des histoires, avec des personnages auxquels nous sommes amenés
à nous attacher ; un film peut aussi développer une idée, explorer des qualités
visuelles ou des textures sonores. Un film nous fait faire un voyage en offrant
une expérience structurée qui emporte notre esprit et nos émotions.
16 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
Tout cela n’est pas le fruit du hasard. Les films sont conçus pour créer des
expériences destinées à des spectateurs. Pour acquérir une compréhension du
cinéma comme art, il faut se demander pourquoi un film est conçu de telle
ou telle manière. Lorsqu’une scène nous effraie ou nous intrigue, lorsqu’une
fin fait rire ou pleurer, on peut se demander comment les réalisateurs ont
produit ces effets
Il est parfois utile, aussi, d’imaginer que l’on est soi-même celui qui réalise
le film. Au long de ce livre, nous vous inviterons à vous mettre dans la peau
d’un cinéaste. Cela ne devrait pas être un effort trop difficil : vous avez déjà
pris des images avec un appareil photo ou un téléphone portable, et très
probablement filmé en vidéo, ne serait-ce que pour enregistrer un moment
de vie – une fête, un mariage, votre chat furetant dans un sac. Le choix est
un acte central de la réalisation cinématographique. Vous n’y avez peut-être
pas pensé sur le moment, mais à chaque cadrage, à chaque changement de
position, lorsque vous avez demandé à telle personne de ne pas bouger ou
essayé de garder dans l’image un chien qui pourchassait un frisbee, vous
faisiez des choix.
Vous pouvez faire un pas supplémentaire avec un film un peu plus ambi-
tieux et contrôlé, en compilant par exemple plusieurs clips dans une vidéo
YouTube ou en enregistrant une performance musicale d’un ami. Là encore,
chaque étape suppose des décisions de conception fondées sur ce qui semble
susceptible d’affecter l’expérience du spectateur dans telle image ou tel son.
Et si vous commenciez votre vidéo par un écran noir qui s’illumine au fur et
à mesure que le volume de la musique augmente ? L’effet sera évidemment
différent si vous ouvrez avec un brusque raccord sur un écran blanc et une
explosion de musique.
À chaque instant, un cinéaste ne peut faire autrement que de prendre des
décisions créatives fondées sur la façon dont les spectateurs vont réagir. Tout
cinéaste est aussi quelqu’un qui regarde des films et qui pèse ses choix en
adoptant ce point de vue terminal. Il se demande constamment : si je fais
cela, plutôt que cela, quelle sera la réaction du spectateur ?
L’ensemble des choix disponibles a augmenté au fil du temps. À la fin du
xix e siècle, les images animées sont devenues un divertissement populaire
parce qu’elles répondaient aux besoins en imaginaire d’un large public.
Toutes les tendances qui émergèrent à cette époque – raconter des histoires,
enregistrer des événements réels, animer des objets ou des images, expéri-
menter avec la forme pure – avaient pour but de procurer aux spectateurs des
expériences inconnues dans les autres moyens d’expression. Les hommes et
les femmes qui réalisaient des films découvrirent qu’ils pouvaient se servir du
cinéma pour donner différentes formes à ces expériences. Que se passe-t-il si
l’on centre les acteurs et qu’ils déterminent ainsi la composition du cadre ?
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 17
nombre de décisions ont des conséquences sur ce que nous voyons et enten-
dons. Il y a des choix financiers et commerciaux relatifs au budget, à la com-
munication, à la distribution ou aux salaires. Il y a des choix artistiques : quel
éclairage, par exemple, permettra d’approfondir l’atmosphère de telle scène
romantique ? Suivant le genre d’histoire racontée, sera-t-il préférable de faire
savoir aux spectateurs ce que pense la ou le protagoniste, ou de lui conserver
un caractère énigmatique ? Lorsqu’une scène débute, quelle est la manière la
plus simple de permettre aux spectateurs d’identifier une époque et un lieu ?
Pour comprendre comment certaines décisions donnent forme au processus
de production, examinons plus en détail un cas particulier.
De plus près
Décisions créatives : Voir la nuit dans Collateral
Collateral de Michael Mann, sorti en 2004, est un thriller psychologique d’une grande force
visuelle, qui se déroule à Los Angeles au cours d’une seule nuit. Le mystérieux Vincent (Tom
Cruise) embauche un chauffeur de taxi, Max (Jamie Foxx), pour le conduire à plusieurs rendez-
vous. Lorsque Max apprend que Vincent est un tueur à gages, il tente d’annuler leur accord et de
s’enfuir, mais en vain. Au fil de la nuit, les deux hommes vont s’affronter verbalement et s’ache-
miner vers une ultime poursuite.
Mann et son équipe ont pris des milliers de décisions pendant la réalisation de Collateral. Nous en
évoquons cinq parmi les plus importantes. La première a eu une influence sur la forme générale
du film, les quatre autres correspondent à chacune des catégories évoquées plus haut : la mise en
scène, la prise de vue, le montage et le son.
Le scénariste Stuart Beattie avait d’abord situé l’action de Collateral à New York. Dans ce scénario,
Max était un loser à la vie terne, reclus dans son taxi. Vincent le harcelait, ressassant ses échecs
jusqu’à pousser Max à lui tenir tête. Lorsque Mann a été associé au projet en tant que réalisateur, il
a apporté différentes modifications à cette intrigue. Le décor est devenu Los Angeles. Max n’y est
plus un simple loser, c’est un homme intelligent mais un peu nonchalant, qui se satisfait d’obser-
ver le monde derrière le volant de son taxi et repousse sans cesse un projet personnel de société
de location de limousine. Cette nouvelle version du personnage, plus séduisante, devient notre
point de vue pendant l’essentiel du film. Nous ne voyons pas, par exemple, le premier meurtre,
mais restons avec Max dans sa voiture jusqu’au moment où un cadavre tombe violemment sur le
toit du taxi. L’histoire étant essentiellement composée du conflit entre Max et Vincent, la décision
de changer la personnalité de Max modifie aussi la confrontation entre les hommes. Le rapport
entre eux devient complexe, intégrant des moments de respect mutuel un peu réticent et même
quelques signes d’amitié. Ces décisions ont donc remodelé la forme narrative globale du film.
Le choix de Los Angeles a profondément affecté le style du film. Pour Mann, l’un des principaux
attraits de cette histoire de destins croisés était de se dérouler presque entièrement de nuit, de
18 h 04 à 4 h 20. Il voulait dépeindre l’atmosphère nocturne de Los Angeles, où la brume et les
nuages renvoient les lumières de la ville sur le vaste quadrillage des rues. Selon l’un des directeurs
de la photographie, Paul Cameron, « le but était de faire de la nuit de Los Angeles un personnage
à part entière, comme Vincent et Max ».
Ce fut une décision majeure, déterminante pour l’aspect visuel du film. Mann avait décidé de
ne pas utiliser plus d’éclairages artificiels que ce qui était absolument nécessaire. Dans une très
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 21
importante proportion des plans, il s’est contenté des lampadaires, des enseignes lumineuses, des
phares de voitures et d’autres sources présentes sur les lieux de tournage. Pour obtenir l’étrange
éclat de l’image du film, son équipe a mis au point une combinaison inédite de techniques de
prise de vue.
Prise de vue numérique Certains choix
relatifs à la photographie de Collateral
ont eu une importance centrale pour
son aspect final et ont entraîné de nom-
breuses autres décisions. Dans les produc-
tions hollywoodiennes traditionnelles, par
exemple, on chargeait les caméras avec
des bobines de pellicule photographique.
Les scènes nocturnes étaient éclairées avec
d’importantes rangées de projecteurs spé-
ciaux. Avec une lumière trop faible, les
zones les plus sombres se traduisaient à
l’image par un noir uniforme.
Mann et ses chefs-opérateurs ont décidé
de filmer certaines séquences de Collateral
avec des caméras numériques haute
définition, alors toute récentes. Utilisées
en extérieur avec très peu ou même
aucun éclairage complémentaire (1.1),
ces caméras étaient capables de resti-
tuer la lueur si particulière de la nuit à
Los Angeles. Ce que Mann exprimait en
disant : « La pellicule ne peut pas saisir
ce que l’œil voit la nuit. C’est pourquoi
je suis passé au tournage en vidéo numé-
rique haute définition – pour voir la nuit,
pour voir tout ce que l’œil peut voir, et
plus encore. Ce paysage morose, avec ses
collines, ses arbres et ses motifs lumineux
étranges, je voulais que ce soit le monde
traversé par Vincent et Max. »
Le chef-opérateur Dion Beebe était enthou Figures 1.1 à 1.3
siaste : « Le point fort de ce format, c’est Le tournage en numérique de Collateral.
son incroyable sensibilité à la lumière. Une caméra numérique au travail dans une rue sombre.
Nous avons pu filmer Los Angeles la nuit Comme dans un grand nombre de plans du film,
et vraiment voir les silhouettes des pal-
les immeubles de Los Angeles occupent une place
miers se découper sur fond de ciel, c’était
importante (1.1). La lueur glauque du paysage urbain,
passionnant » (1.2). Dans une scène parti-
où le numérique permet de faire se détacher quelques
culièrement sombre correspondant au cli-
max du film, les personnages deviennent palmiers sur le fond du ciel nocturne (1.2).
de simples formes noires dessinées par des Vincent poursuit l’une de ses victimes dans une bibliothèque
masses et des points lumineux de la ville dont les larges baies ouvrent sur la ville (1.3).
derrière eux (1.3). La montée du suspens Avec une pellicule photographique traditionnelle,
et notre effort pour discerner les person- les rues et les bâtiments auraient été uniformément noirs,
nages sont alors simultanés. avec seulement quelques points de lumière.
22 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
Fabrication d’éclairages Même si les caméras numériques pouvaient capter beaucoup dans les
environnements les plus sombres, les spectateurs avaient besoin de voir nettement les visages des
acteurs. Une grande partie de l’action se déroule à l’intérieur du taxi, où Max et Vincent parlent
en roulant à travers la ville. Il fallait éclairer leurs visages, mais sans donner la sensation qu’une
lumière avait été ajoutée pour cela dans la voiture.
Pour créer une lumière douce et diffuse, les chefs-opérateurs ont tenté une approche innovante
mettant en œuvre des plaques électroluminescentes, une technologie jusqu’alors employée dans
des montres ou des téléphones portables,
mais encore jamais pour un tournage. Des
panneaux en plastique flexible de diffé-
rentes tailles ont ainsi été fabriqués, équi-
pés au dos de bandes Velcro permettant de
les accrocher sur les sièges et au ciel de toit
du taxi (1.4, 1.5). Ces plaques pouvaient
ensuite être allumées suivant diverses com-
binaisons. Elles semblent très éblouissantes
en 1.5, mais, à l’écran, elles baignent les
visages des acteurs dans une faible lueur.
Dans un plan comme celui montré en 1.6,
nous pouvons croire que les personnages
sont seulement éclairés par les lumières
passant à travers les vitres de la voiture et
par celles du tableau de bord. L’éclairage
réduit sur les visages confère aux lumières
visibles au dehors une brillance dispropor-
tionnée, contribuant à faire de la ville ce
« personnage à part entière » que l’on évo-
quait plus haut.
Voici donc un cas où une décision artistique
a débouché sur une nouvelle technologie.
Depuis la réalisation de Collateral, une
technologie d’éclairage similaire, les LED
(diodes électroluminescentes) est deve-
nue courante dans les lampes de poche,
les tableaux de bord et les écrans d’ordi-
nateur. Des dispositifs à LED spécialement
conçus pour le cinéma sont devenus des
équipements centraux sur les tournages.
En trouvant la solution à un problème de
mise en scène, l’équipe de Michael Mann
Figures 1.4 à 1.6 a ajouté une possibilité à la palette des
Éclairages discrets. chefs-opérateurs.
L’une des plaques électroluminescentes (ELD) Montage sans couture Collateral contient
spécialement fabriquées pour l’intérieur du taxi (1.4). plusieurs scènes d’action dynamiques,
Plusieurs plaques ELD étaient accrochées à l’arrière dont un spectaculaire accident de voiture.
du siège passager pour éclairer Tom Cruise (1.5). Le taxi, roulant à près de 200 km/h, devait
Ces dispositifs produisaient une lueur ténue se retourner puis rebondir et faire plusieurs
sur les acteurs (1.6). tonneaux avant de s’immobiliser, sur le
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 23
toit. En se mettant dans la tête du réalisateur et de ses techniciens, nous pouvons imaginer les pos-
sibilités qu’ils avaient pour montrer cet accident.
L’équipe de Mann aurait pu laisser la caméra en un seul endroit et la faire pivoter pour suivre les
tonneaux de la voiture – une bonne idée, si l’accident était montré du point de vue d’un témoin
tournant la tête pour le regarder. Mais il
n’y a pas de tel personnage dans la scène.
Il a été décidé de produire une forme d’ex-
citation en faisant se succéder plusieurs
plans montrant les retournements de la
voiture, chacun saisi d’un point différent
le long de la trajectoire de l’accident. Il
aurait alors été possible d’utiliser plusieurs
véhicules et de réaliser autant de cas-
cades, filmées chaque fois par une même
caméra qui aurait été déplacée entre les
accidents pour prendre l’action depuis un
nouveau point de vue. Mais une telle pro-
cédure aurait été très coûteuse, et aucune
cascade ne se serait déroulée exactement
de la même manière, créant des effets
dérangeants de variations des positions
de la voiture au moment de l’assemblage
des plans – de mauvais « raccords dans
le mouvement », comme nous nomme-
rons cette technique de montage au cha-
pitre 6.
Au lieu de cela, l’équipe du film a privi-
légié une technique couramment utilisée
pour les grandes scènes d’action. Plusieurs
caméras ont été placées le long du trajet,
filmant simultanément (1.7). Cela condui-
sait à deux économies : une seule voiture
a suffi pour l’accident et la production a
évité le coût salarial entraîné par la démul-
tiplication des prises. D’un point de vue
artistique, les images ainsi filmées ont Figures 1.7 à 1.9
permis à l’équipe de montage de choisir Le montage d’un accident de voiture.
des portions d’un grand nombre de plans Sur place après la réalisation de la cascade,
pour les assembler de manière précise Michael Mann passe en revue les moniteurs vidéo
(1.8, 1.9). Il en résulte un flot de plans fas- qui montrent les plans tournés par les différentes caméras
cinants, chacun saisi au fil de la trajectoire qui couvraient l’action (1.7). Le résultat : une continuité
folle du taxi. sans accroc du mouvement du taxi. Dans l’un des plans,
Musique en mouvements Les composi- la voiture se retourne, son capot se décroche violemment
teurs de musique de film aiment dire que (1.8) ; il est suivi par un raccord sur un autre plan,
leurs morceaux devraient si bien servir pris par une caméra située plus près du sol,
l’histoire que le public ne les remarque où la voiture poursuit ses tonneaux vers le spectateur (1.9).
pas. Pour Collateral, Mann voulait que La caméra qui a filmé ce plan était protégée
James Newton Howard compose la dans un caisson en métal.
24 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
un é quipement pour l’éclairage, des studios de mixage pour le son, des labo-
ratoires sophistiqués, des effets spéciaux numériques. Cela implique aussi de
négociations commerciales. Des sociétés fabriquent l’équipement technique,
d’autres financent, d’autres distribuent le film et enfin des salles de cinéma,
ou d’autres lieux, présentent le résultat à un public. Dans la suite de ce cha-
pitre, nous observerons de quelle manière ces deux versants du processus
de réalisation – la technologie et le commerce – donnent forme au cinéma
comme art.
Figure 1.14
Plateaux de projection.
La plupart des salles équipées de plusieurs écrans emploient des plateaux de projection,
qui accueillent la pellicule sous forme d’énormes bobines pour la diriger vers un projecteur (à l’arrière plan gauche).
Le film qui se trouve ici sur les plateaux est une copie Imax 70 mm.
1.17
Figure 1.21
Pellicule Imax.
L’image Imax est impressionnée sur de la pellicule 70 mm qui défile horizontalement, ce qui permet à chaque
photogramme d’être dix fois plus grand que sur du 35 mm et trois fois plus que sur du 70 mm classique.
Les films Imax peuvent être projetés sur des écrans très larges sans perte de détail.
Danny Boyle, 2002) le caractère brutal de l’image sert l’atmosphère d’un film
d’horreur. Harmony Korine a tourné Julien Donkey-boy avec des caméras
mini-DV domestiques, puis a transféré ses images sur pellicules et les a tirées
plusieurs fois (1.23).
Avec les progrès de la technologie au cours des années 2000, la vidéo haute
définition (HD) est devenue un choix privilégié pour les tournages amateurs
ou professionnels en numérique. Aujourd’hui, l’expression « vidéo HD » se
réfère généralement à des formats numériques de 720p et 1080p. Ces déno-
minations renvoient à la quantité de lignes horizontales de l’image, le « p »
étant l’abréviation de l’anglais « progressive scan », « balayage progressif » :
chaque image est rafraîchie comme sur un écran d’ordinateur. Les images en
720p comptent environ 921 000 pixels, et les images en 1080p près de 2,1 mil-
lions. D’autres innovations ont conduit à des images dotées de résolutions
beaucoup plus importantes, plus nettes et détaillées. Les formats standards
les plus récents, souvent appelés « cinéma numérique », sont le 2K (auquel
on attribue généralement 2 048 pixels de largeur, soit environ 3,2 millions
de pixels au total) et le 4K (4 096 pixels de largeur, soit plus de 12,7 millions de
pixels au total). La figure 1.24
montre sous forme schéma-
tique les quantités relatives
de pixels dans ces formats. La
quantité d’informations aug-
mentant à la fois verticalement
et horizontalement, chaque
évolution démultiplie la réso-
lution : le 4K ne comporte pas
deux fois plus, mais quatre fois
Figure 1.24 plus d’informations que le 2K.
La résolution des quatre formats numériques standards. Chaque format d’enregistre-
Le système numérique d’image en mouvement ayant la plus basse ment pouvant produire des
résolution, le 720p, mesure 1 280 pixels de large par 720 pixels images de proportions diff -
de haut, soit un total de 921 600 pixels (ou 0,92 mégapixels). rentes (ce que l’on nomme le
Le 720p est employé pour la diffusion hertzienne, sur le câble
« format d’image », cf. cha-
et pour les vidéos sur Internet. Il y a ensuite le 1080 HD,
progressif ou entrelacé. Le HD mesure généralement
pitre 5), le décompte des pixels
1 920 par 1 080 pixels, soit un total de 2 073 600 pixels varie en conséquence.
(2,1 mégapixels). Le format 2K supporte au maximum Les images peuvent être enre-
2 048 par 1 556 pixels, soit 3 186 688 pixels (3,2 mégapixels). gistrées sur une cassette vidéo
Le 1080 HD et le 2K sont tous deux utilisés pour filmer,
numérique défilant dans un
le 2K restant aujourd’hui le standard des projections en salle.
Le 4K ne contient pas deux fois, mais quatre fois plus de pixels appareil relié à la caméra ou
que le 2K. Il mesure au maximum 4 096 par 3 112 pixels, être stockées sur un disque dur
soit 12 746 752 pixels (12,7 mégapixels). ou une carte mémoire. Après
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 35
Figures 1.25 et 1.26
Projection numérique en salle.
Les copies sont envoyées aux salles sous la forme de disques durs (1.25). Vous pouvez comparer cette image
avec 1.14, où l’on voit la préparation des plateaux de projection. La figure 1.26 montre un système de projection
numérique Sony. Le projecteur est alimenté par un serveur où sont stockés les films et les bandes-annonces chargées
à partir du DCP. Le contrôle tactile sur la gauche permet au projectionniste de choisir ce qui est montré à l’écran.
Le double objectif, à droite, est employé pour les projections en 3D.
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 37
L’écriture et le financement
À ce stade, deux rôles clefs émergent : celui du producteur et celui du scéna-
riste. La tâche du producteur est d’abord celle d’un financier et d’un organisa-
teur. Il ou elle peut être un « indépendant », qui découvre des projets et essaye
de convaincre compagnies de production et distributeurs de les financer. Il
peut travailler pour une société de distribution et inventer des idées de films,
ou être engagé par un studio qui lui demande de regrouper et coordonner
un ensemble de contrats.
Le travail du producteur est de développer un projet par l’écriture d’un scé-
nario, obtenir un financement et s’occuper du personnel qui travaillera sur
le film. Pendant le tournage et le montage, il est généralement le lien entre
le scénariste, ou le réalisateur, et la société qui finance le projet. Une fois la
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 39
Un seul producteur peut prendre en charge toutes ces tâches, mais dans
l’industrie cinématographique américaine actuelle son travail est davantage
fractionné. Le producteur exécutif est ordinairement celui qui s’occupe du
financement ou obtient les droits d’une œuvre littéraire – mais de nombreux
réalisateurs se plaignent que la qualité de producteur exécutif soit souvent
donnée, dans les génériques, à des gens qui ont fait bien peu pour le film.
Une fois la production lancée, un producteur délégué, véritable organisateur
du film, supervise les activités quotidiennes du réalisateur, de la distribution
et de l’équipe. Il est assisté d’un producteur associé, qui assure les relations
avec les laboratoires ou avec le personnel technique.
La principale fonction du scénariste est de s’occuper du scénario, ou script.
Il arrive qu’il envoie lui-même un scénario à un agent, qui le soumet à une
société de production. Un scénariste confirmé peut se permettre de rencon-
trer directement un producteur et tenter de le convaincre en proposant diff -
rentes idées au cours de ce que l’on nomme en anglais des « pitch sessions ».
La première scène de The Player, de Robert Altman (1992) fait une satire
des « pitch sessions » en montrant de célèbres scénaristes proposer des idées
éculées du genre « Pretty Woman avec Out of Africa ». Le producteur peut
aussi avoir l’idée d’un film et engager un scénariste pour la développer, ce
qui arrive souvent lorsqu’il a acquis les droits d’un roman ou d’une pièce de
théâtre et désire l’adapter pour l’écran.
Le scénario passe par différents états : un traitement, sorte de synopsis de
l’intrigue ; une ou plusieurs continuités dialoguées ; puis une version finale,
le découpage. Les importantes récritures sont courantes, et les scénaristes
doivent souvent se résigner à voir leur travail remis sur le chantier encore
et encore. Plusieurs scénaristes ont ainsi contribué au scénario de L’ombre
d’un doute, chacun ayant travaillé avec Alfred Hitchcock. La scène du dîner
étudiée plus haut fut conçue relativement tôt. Hitchcock pensait qu’elle était
centrale et, pour y préparer le spectateur, avait demandé à ses scénaristes de
retravailler les autres scènes se déroulant à la même table.
40 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
La préparation
Une fois le financement plus ou moins assuré et le scénario suffisamme
solide pour commencer à filmer, le cinéaste peut se préparer à la production
« matérielle ». Dans le contexte commercial, cette étape est nommée la pré-
production. Le réalisateur, qui peut avoir rejoint le projet plus tôt, ou être à
son origine, joue ici et dans les phases postérieures un rôle central. Il coor-
donne l’équipe pour créer le film. Même si son autorité n’est pas absolue, il
est généralement considéré comme la personne la plus responsable de l’aspect
final de l’image et du son du film
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 41
Figures 1.27 et 1.28
Prévisualisation d’un film.
Une page du storyboard des Oiseaux (Alfred Hitchcock, 1963) (1.27)
et une image d’une prévisualisation animée pour King Kong (1.28).
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 43
Le tournage
Le terme « production » renvoie à l’ensemble du processus de fabrication
du film, et en français il est privilégié pour désigner ses aspects financier ;
les cinéastes hollywoodiens l’utilisent souvent pour désigner la phase du
tournage.
Équipes et techniciens Au cours du tournage, le réalisateur supervise une
équipe de réalisation, qui comprend :
–– le script, connu sous l’ère classique des studios comme la script girl (au-
jourd’hui, un cinquième des scripts de Hollywood sont des hommes). Il est
responsable de tous les détails de continuité d’un plan à un autre : il note les
détails liés à l’aspect général d’un comédien (dans la dernière scène, l’œillet
était-il à la boutonnière droite ou à celle de gauche ? ), aux accessoires, à
l’éclairage, aux mouvements, à la position de la caméra, ainsi que la durée
de chaque scène.
–– le premier assistant réalisateur, un homme à tout faire qui organise avec le
réalisateur le déroulement des journées de tournage et prépare chaque plan
Figure 1.29
Le tournage.
Sur le plateau de Citizen Kane (1941), Orson Welles dirige depuis sa chaise roulante à droite ;
le chef-opérateur, Gregg Toland, s’accroupit sous la caméra à gauche, tandis que l’actrice,
Dorothy Comingore, reste à genoux. La script est à l’arrière plan à gauche.
44 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
avec son approbation. Dans le même temps il surveille le travail des acteurs,
s’assure des conditions de sécurité, et motive l’ensemble de l’équipe.
–– le deuxième assistant réalisateur, qui est le lien entre le premier assistant,
l’équipe de prise de vue et les électriciens.
–– le troisième assistant réalisateur, qui fait le messager pour le réalisateur et
l’ensemble du personnel.
–– le répétiteur (ou « dialogue coach », en anglais) qui fournit leurs dialogues
aux acteurs et dit le texte des personnages hors-champ pour donner la ré-
plique à ceux qui sont filmés.
–– le réalisateur de seconde équipe, qui filme les cascades, les extérieurs, les
scènes d’action et tout ce qui s’éloigne des principaux lieux de tournage.
Le travail le plus visible, pour le public, est celui des comédiens formant
l’ensemble de la distribution. Cette dernière peut comprendre des stars, des
acteurs célèbres, auxquels on réserve les rôles principaux, et dont on s’attend
à ce qu’ils attirent le public. La distribution est aussi constituée de seconds
rôles, ou acteurs de second plan, et de figurant , ces personnes anonymes
qui traversent une rue, se rassemblent pour une scène de foule ou garnissent
de vastes décors. Une part importante du travail du réalisateur est de don-
ner forme à l’interprétation des acteurs. La plupart des réalisateurs passeront
beaucoup de temps à expliquer comment une réplique ou un geste doivent
être joués, rappelant à l’acteur la place de la scène dans la totalité du film pou
l’aider à créer une interprétation cohérente. Le premier assistant réalisateur
travaille d’ordinaire avec les figurants et se charge, par exemple, de l’organi-
sation des scènes de foule.
Pour certains films, des parties plus spécialisées de la distribution nécessitent
une direction particulière. Les cascadeurs seront sous l’autorité d’un respon-
sable des cascades ; des danseurs professionnels travailleront avec un choré-
graphe. Si des animaux se joignent à la distribution, ils seront dirigés par un
dresseur. Il y a eu, dans l’histoire du cinéma, des dresseurs de cochon (Mad
Max, au-delà du Dôme du Tonnerre, George Miller, 1985), des dresseurs de
serpents (Les Aventuriers de l’Arche perdue, Steven Spielberg, 1981), ou des
dresseurs d’araignées (Arachnophobia, Frank Marshall, 1990).
Autre équipe spécialisée, l’équipe de prise de vue, dont le responsable est
le chef-opérateur, ou directeur de la photographie. Le chef-opérateur est un
spécialiste des procédés photographiques, de l’éclairage et de l’utilisation de
la caméra. Nous avons vu à quel point les deux chefs-opérateurs de Collate-
ral, Dion Beebe et Paul Cameron, ont joué un rôle important pour trouver
l’aspect visuel que désirait Michael Mann. Avec le réalisateur, le directeur
de la photographie met au point la façon dont chaque scène sera éclairée et
filmée (1.28). Il dirige :
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 45
Figure 1.30
Les effets spéciaux.
Sculpture d’un dinosaure miniature pour Jurassic Park (1993). Cette figurine fut ensuite scannée
pour pouvoir être manipulée numériquement.
Figures 1.33 et 1.34
Motion capture.
Pour Iron Man (2008),
Robert Downey Jr. a joué
dans une combinaison couverte
de marqueurs, conçue pour la motion
capture (1.33). On voit la même image
avec un ajout partiel de l’armure
du personnage (1.34).
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 49
De plus près
Éléments du vocabulaire de réalisation
Sous la pression des techniciens syndiqués et avec le succès de certaines productions, les pro-
ducteurs créditent maintenant la moindre personne travaillant sur un film. Simultanément, la
spécialisation des réalisations à gros budgets a généré son propre jargon. Certains des termes les
plus courants sont expliqués dans le chapitre. Vous trouverez ci-dessous d’autres termes qui appa-
raissent souvent dans les génériques.
Accessoiriste : Technicien supervisant l’utilisation de l’ensemble des accessoires et éléments de
mobilier placés dans le décor (en anglais, property master).
A.C.E. : Après le nom du monteur, dans les films américains ; abréviation pour « American Cinema
Editors », une association de monteurs professionnels.
A.S.C. : Après le nom du directeur de la photographie, dans les films américains ; abréviation pour
« American Society of Cinematographers », une association de directeur de la photographie pro-
fessionnels. L’équivalent britannique est B.S.C. ; l’équivalent français, l’A.F.C.
Bruiteur : Spécialiste des effets sonores, ou « bruitages », qui crée par exemple les bruits produits
par les déplacements des personnages en marchant ou en déplaçant des objets sur des surfaces
de qualités différentes (sur du sable, de la terre, du verre, etc.). Le terme anglais pour désigner le
bruiteur, « foley artist », vient du nom de l’un des pionniers du métier, Jack Foley.
Clapman : Technicien qui manie la claquette, ou clap, avant chaque prise. Si le français a adopté
une forme anglaise, le terme anglais est différent : il s’agit du clapper boy.
Directeur de casting : Personne qui recherche et auditionne les acteurs destinés à constituer la dis-
tribution du film (en anglais, casting director).
« Dolly grip » : Machiniste chargé des déplacements du chariot supportant la caméra, entre
les prises (d’un plateau à un autre, par exemple), ou pendant la prise s’il y a un mouvement
de caméra.
Effets optiques : Ensemble des modifications de l’image pouvant être réalisées en laboratoire : les
fondus, fondus enchaînés, volets, aussi bien que les effets de cache ou d’autres effets spéciaux
photographiques.
Étalonneur : Technicien de laboratoire qui, après examen du négatif, règle plan par plan les lumières
de tirage pour obtenir une certaine homogénéité des couleurs de la copie standard destinée à être
projetée dans les salles (en anglais, timer ou color timer).
« Greenery man » : Parfois l’équivalent de « fleuriste » ; membre de l’équipe de réalisation chargé
du choix et de l’entretien de l’ensemble des végétaux (arbres, herbes, fleurs, etc.) faisant partie
du décor.
Maquette : (1) Représentation miniature d’un projet de décor. (2) Effets spéciaux : décor, véhicule
ou personnage construits à une échelle réduite, destinés par des procédés de prise de vue et de
montage à se substituer à leurs équivalents « en vraie grandeur » (en anglais, model).
Peintre en décors : Membre de l’équipe chargée des décors, qui doit s’occuper de la peinture des
surfaces susceptibles d’être dans le champ de la caméra (en anglais, scenic artist).
Photographe de plateau : Technicien prenant des photographies des scènes tournées, pendant la
prise ou sa préparation, ainsi que des photographies des « coulisses » du tournage, par exemple
des autres techniciens. Ces images peuvent être utilisées pour vérifier des paramètres concernant
les éclairages, les décors ou les couleurs ; elles servent pour la plupart à la promotion du film (en
anglais, still photographer).
50 Partie 1 – L’art du film et la réalisation
Reprise vidéo (« Video assist ») : Utilisation d’une caméra vidéo accrochée à la caméra film permet-
tant de vérifier les qualités de l’éclairage, du cadrage ou de l’interprétation. Le réalisateur et le
directeur de la photographie peuvent ainsi faire des essais pour un plan ou une scène en l’enregis-
trant sur bande vidéo avant de filmer sur pellicule.
Steadicam : Système stabilisateur permettant de réaliser certains mouvements de caméra por-
tée ; il est constitué d’un harnais équilibré par un système gyroscopique, attaché à un opérateur
spécialisé.
Le montage
Les réalisateurs nomment souvent la phase de montage « postproduction ».
Cependant, cette phase ne débute pas simplement lorsque le tournage est
terminé : des membres de l’équipe de postproduction sont déjà au travail, en
coulisses, pendant toute la durée du tournage. Depuis l’avènement des outils
de postproduction numérique, de nombreux cinéastes préfèrent amorcer le
montage, le mixage, le travail sur les effets spéciaux et d’autres tâches impor-
tantes dès que la première prise est faite.
Le montage de l’image Le réalisateur ou le producteur aura probablement
engagé un monteur (ou chef monteur) avant le début du tournage, à qui est
confiée la responsabilité du classement et de l’assemblage des différente
prises. Le monteur travaille aussi avec le réalisateur pour prendre des déci-
sions de création, décider de la meilleure manière d’assembler les images.
« Deux mecs s’assoient dans un café pour essayer d’écrire un gag ; deux
mecs avec une caméra essayent de filmer le gag ; deux mecs dans une salle
de montage essayent de tirer quelque chose de sensé des rebuts abandonnés
sur leur bureau. »
David Mamet, cinéaste
Parce qu’il y a presque toujours plusieurs prises pour chaque plan, parce que
le film est tourné hors continuité et que le tournage par plan général / plans
de sécurité produit beaucoup de pellicule, le travail du monteur est souvent
énorme. Un long-métrage en 35 mm de 100 minutes, constitué d’environ
2 700 mètres de pellicule, peut avoir été extrait de 150 000 mètres de fil
exposé. Tourner en vidéo peut aussi générer un matériel considérable : The
Social Network a été monté à partir de 286 heures d’images. C’est pourquoi la
postproduction est devenue un processus très long pour les films hollywoo-
diens importants – elle prend souvent jusqu’à 7 mois de travail. Plusieurs
monteurs et leurs assistants peuvent être appelés à y participer.
En règle générale, le monteur reçoit aussi rapidement que possible, du labo-
ratoire, le métrage développé. Ce sont les rushes, plus rarement appelés, en
français, les épreuves. Laissant à son assistant monteur le soin de synchroniser
Chapitre 1 – Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce 51
Figure 1.35
Images de synthèse.
Pour la séquence de poursuite aérienne à travers Coruscant dans L’Attaque des clones,
l’acteur a été filmé devant un fond bleu ou vert, permettant l’ajout ultérieur des immeubles
et des véhicules créés en images de synthèse.
Index des notions
A animation par ordinateur 616‑618
–– 2D 240, 616
abstrait (voir : forme abstraite)
–– 3D 240, 289, 616-617
accéléré 269, 682
animaux (voir : dresseur)
–– dans Koyaanisqatsi 269, 604, 606-607
anti-blockbusters 785
accessoire 41, 49, 196, 198‑200, 524
arrêt sur image 140, 268, 271, 678
–– dans Un jour sans fi 198
art 18
acteur (voir aussi : interprétation) 47, 219‑222, 226,
–– distribution, exploitation 67
256, 374
–– divertissement vs art 18
ambiguïté 456, 713‑714, 775
–– le cinéma comme art 15
–– dans À bout de souffle 659
–– modes de production 57
–– dans Citizen Kane 179, 651
–– processus de production 37, 58
–– dans Do the Right Thin 651
assistant monteur 50
analyse critique 714‑722
assistant réalisateur 43‑44
–– de À bout de souffle 654
associatif (voir : forme associative)
–– de Do the Right Thin 647
attente 104-106, 130, 149, 245, 321, 340, 400, 463, 488
–– de L’Homme à la caméra 634, 679
–– dans Jurassic Park 102
–– de La Mort aux trousses 639
–– dans Le Magicien d’Oz 102
–– de La Valse des pantins 722
–– forme 100
–– de Le Chant du Missouri 696
–– surprise 102, 642
–– de Le Dossier Adams 685
–– suspense 102, 642
–– de Raging Bull 706
auteur 65‑67, 777
–– de Voyage à Tokyo 663
–– dans la nouvelle vague 777
–– organisation 718
–– le réalisateur comme auteur 65, 777
–– rédaction 718
avant-garde (voir : cinéma expérimental)
–– segmentation 123, 172-173, 644, 686, 707, 716
axe de jeu (voir aussi : règle des 180°) 369, 375-376
anamorphose (voir : Format large)
–– dans le système de la continuité 379
angle de cadrage 287
–– dans Mad Max 69, 382-383
angle incliné (voir : cadre incliné)
–– dans Voyage à Tokyo 668
animation 611‑630
–– traverser l’axe 382-383
–– animatics 42
axe de prise de vue 301, 309
–– animation partielle 613
–– cellulo 612-613 B
–– cinéma expérimental 585, 612
–– comédie musicale 545 bande-annonce 72
–– dessins 612, 618, 620 basculer le point (voir : point)
–– Duck Amuck 619, 659 biopic 523, 545
–– images de synthèse 616 blimp 768-769
–– maquettes 49, 266 blind booking 68
–– papiers découpés 612-613 blockbuster 18, 56, 75, 783‑784
–– pâte à modeler 613-614 Blu-ray 80-81, 91‑92, 127, 185, 629‑630
–– Pixar 215, 616 bout-à-bout 51
–– pixilation 615, 622, 681-682 bruiteur 49, 54, 426-427
–– types d’animation 612 bruits 49, 54, 426, 428, 442, 462
836 L’art du film
–– dans les films de Tati 428, 443 champ informatif (voir aussi : étendue du champ
informatif ; profondeur du champ informatif)
C 153‑156
cabaretera (genre) 520 champ-contrechamp 374, 379
cache 266, 285, 297‑298 –– dans Do the Right Thin 652
cache mobile 285 –– dans le cinéma primitif 746
cadence (voir aussi : vitesse) 25, 27, 268, 636‑639 –– dans Le Faucon maltais 373-375, 378
cadrage (voir aussi : format de l’image ; mouvement chef-opérateur (voir : directeur de la photographie)
de cadre) 287‑333 chevauchement de l’action 366
–– angle 287, 305 chevauchement des dialogues 769
–– dans Citizen Kane 502 –– dans À la poursuite d’Octobre Rouge 430, 445,
–– dans La passion de Jeanne d’Arc 304, 309 458
–– dans Le Faucon maltais 307, 372 chevauchement sonore (voir : pont sonore)
–– dans Les Lois de l’hospitalité 280, 309, 484 chevauchement spatial 231, 237, 242
–– dans Octobre 305, 366 chiaroscuro (voir : clair-obscur)
–– dans Playtime 244, 310 chorégraphe, chorégraphie 44, 66, 243, 256, 402,
–– dans The Social Network 306 543, 791, 794
–– définition 287 cinéaste (voir : réalisateur)
–– dimensions 292 cinéma direct 557-558
–– distance de la caméra 291, 302, 304, 310 cinéma expérimental 583‑610
–– écran large 86, 90, 294, 296, 354, 732 –– animation 585
–– fonctions 304 –– forme abstraite 587
–– hauteur 302 –– forme associative 598
–– Hawks 304, 319 –– forme non narrative 584
–– hors-champ 298 –– found footage 585
cadre incliné 301-302 –– intentions 583-584
cadreur (voir : opérateur) –– mise en scène 585
caméra, histoire et technique 735‑741 –– montage 585
–– Dickson 737 cinéma indépendant (voir : production indépendante)
–– Edison 737 cinéma numérique 32‑37
–– Lumière 32-33, 287, 737 –– caméra 21-23, 32, 64, 281
–– numérique 21-23, 32, 64 –– dans Collateral 21
caméra portée 314, 557‑558 –– DV 33
cameraman (voir : opérateur) –– formats 33
cascadeur 44, 205 –– résolutions 33-34
casting (voir : distribution) cinéma primitif (voir aussi : caméra ; classicisme
catégoriel (voir : forme catégorielle) hollywoodien ; impressionnisme français : D. W.
causalité, chaîne causale 137‑140 Griffith 735‑741
–– dans Citizen Kane 173 –– cadence de défilement 736
–– dans L.A. Confidentia 139 –– champ-contrechamp 746
–– dans le cinéma hollywoodien classique 168, 635 –– continuité 743
–– dans Les Dents de la mer 138 –– forme narrative 738
–– forme narrative 137 –– montage 739
–– motivation 116, 139, 168, 178 –– prise de vue 740
–– personnages 137 –– règle des 180° 376
cellulo 612-613 cinéma soviétique (voir : école soviétique)
180° (voir : règle des 180°) cinéma vérité 558
CGI (voir : images de synthèse) clair-obscur 116, 212-213, 306
champ (prise de vue) 148, 298‑300 clap 46
Index des notions 837
classicisme hollywoodien (voir aussi : Le Chant du Mis- –– durée 142, 365, 398
souri ; Citizen Kane ; Le Magicien d’Oz ; La Mort –– ellipse 175, 365, 398
aux trousses) 166‑169, 290, 734, 741‑748, 766‑772 –– fréquence 143, 397
–– analyse critique 634 –– ordre 141, 397
–– causalité 635 –– séquence de montage 399
–– clôture 152, 168 contraste 111, 115, 122, 201, 212, 234-235, 238, 355-
–– continuité narrative 409, 742 356, 411, 433, 486, 700, 710
–– développement historique 741 –– couleur 233, 258-260
–– effets spéciaux 498-499 contre-jour (voir aussi : décrochage) 336
–– forme narrative 742 contre-plongée (voir aussi : angle de cadrage) 305,
–– narration 166 505
–– profondeur de champ 156, 771
conventions 104‑105, 119, 170, 445, 524-525, 539,
–– raccord de mouvements 746
649, 731, 772
–– son 766
–– dans Le Magicien d’Oz 104
–– transparence 284, 743
copie 28, 30, 36, 70, 588, 739
climax 23‑24, 48, 151‑152, 166, 254, 440, 459, 468
–– dans La Mort aux trousses 151, 644 –– copie de travail 55
clôture 151‑152, 659, 713‑714 –– copie zéro 55
cohérence 113, 125‑126, 375 –– copies d’exploitation 55
comédie 218, 454, 527 costume 241-242, 490
comédie musicale 522, 525, 542‑548, 770 –– comme élément de la mise en scène 200
–– « backstage » 543-544 –– costumier 41
–– animation 545 –– dans La Dame du vendredi 200
–– conventions 547 –– dans Les Lois de l’hospitalité 249
–– genre 542 couleur 28, 196-197, 199, 202, 237
–– iconographie 546 –– contraste 201, 233, 238
–– récit 543 –– éclairage 201, 214
comédie romantique 518, 528 –– monochromatisme 201, 235
–– conventions 518 –– palette restreinte 232
complexité 113 –– tonalités 258
composite, compositing (voir : plan composite)
compositeur (musique) 23, 54 D
composition (voir aussi : espace) 232-243 décor 41, 241, 504‑505
–– contraste 233
–– dans Do the Right Thin 647
–– dans M le Maudit 752
–– dans Le Chant du Missouri 696
continuité 369‑400
–– dans Les lois de l’hospitalité 249
–– dans La Dame du vendredi 638
–– mise en scène 193
–– dans le cinéma primitif 743
décorateur 185, 750-751
–– équilibrage 354, 369
–– mise en scène 369, 380 décrochage 208, 211, 237
–– mouvement 375, 384, 393, 398, 402, 404, 408 2D (infographie) 616
–– profondeur 392 développement formel 122‑125
continuité dialoguée 39 développement narratif 122‑125
continuité intensifiée 397 dialogue 228, 230, 428, 460
–– dans L.A. Confidentia 391 –– dans Le Prestige 471, 473
–– dans Unstoppable 391 –– Hawks sur les dialogues 634, 638
continuité spatiale 369‑372 –– rythme dans La Dame du vendredi 634, 636
continuité temporelle 397‑401 –– son 422
–– dans Citizen Kane 400, 509 diégèse 135
–– dans L.A. Confidentia 392 directeur artistique 41
838 L’art du film
directeur de la photographie (voir aussi : prise de vue) –– dans Inglorious Basterds 190, 205, 210
21-22, 42, 44, 210, 214, 255, 258, 262-263, 281, 313, –– dans Ivan le terrible 215
486-487, 528, 660 –– dans L’Insoumise 212
distance focale 272‑281 –– dans Le Chant du Missouri 702
distribution (économie du cinéma) 37, 67‑69, 83 –– dans le cinéma hollywoodien classique 211
–– implications artistiques 83 –– dans Le Sixième sens 210
–– indépendance 70 –– dans Les lois de l’hospitalité 250
–– influences sur le style 85 –– dans Retour vers le futur 212
–– Internet 73 –– d’appoint 190, 210, 212-213, 215
–– majors 68-69 –– décrochage 208, 237
–– marchés domestiques 80 –– direction 208
–– marketing 74 –– frontal 207-208
–– platforming 71 –– high-key 212
–– sortie massive 71 –– latéral 208
–– studios 75, 80-81 –– LED 22
–– synergie 70 –– low-key 212
distribution (voir aussi : acteur, interprétation) 44 –– ombre portée 206
DIY 60‑61 –– ombre propre 206
–– dans les festivals 82 –– principal 210, 212-213
documentaire 62, 361, 552‑583 –– profondeur de champ 771
–– caméra portée 315 –– selon Fellini 214
–– cinéma direct 557 –– sources 209
–– définition 552 –– trois points 212
–– fiction et documentaire 64, 555-556 –– virtuel 215
–– film de montage 65, 558 –– zénithal 209
–– forme catégorielle 560, 679 école soviétique 734, 760‑766
–– forme rhétorique 571, 679 –– fin du mouvement 765
–– mise en scène 553 –– le cinéma de la NEP 762
–– narrateurs 578-579, 581 –– montage 763
–– opinion 555, 572 écran (voir : exploitation ; format d’écran ; projection)
–– portrait 558 effet Koulechov 361‑362, 381, 409
–– scénario 40 effets spéciaux 52‑53, 400
–– typologie 557 –– à la prise de vue 286, 400
documenteur 556 –– acteurs 48, 285
dolly (voir : travelling) –– cache 285
doublage 53, 461, 543, 774 –– dans Jurassic Park 46, 48
dressage, dresseur 44, 228 –– dans L’Homme à la caméra 681
DV 33 –– dans Le Seigneur des anneaux 52
DVD 55, 80, 82-83, 91‑92, 127, 185, 237, 255, 256, –– images de synthèse 52
342‑343, 413‑414, 481‑482, 513, 549‑550, 629‑630, –– projection frontale 285
726, 796 –– transparence 284
ellipse (voir aussi : montage ; forme narrative) 175,
E 365‑366
éclairage 27-28, 190, 205‑215, 241, 255, 258 émotion 105‑107
–– clair-obscur 212, 306 –– dans l’impressionnisme français 754
–– contre-jour 208 –– dans Le Magicien d’Oz 106
–– couleur 214, 238 –– forme 105
–– dans À bout de souffle 659-660 –– le contexte comme influence 107
–– dans Collateral 20 –– selon Woody Allen 106
–– dans Forfaiture 206, 745 émulsion 28, 623
Index des notions 839
équilibre de la composition du cadre 231‑233, 241 –– dans Citizen Kane 175, 772
espace 148, 232‑243, 318‑321 –– dans Hiroshima mon amour 364
–– cadrage 318 –– montage 364, 397
–– composition 232 –– tradition 105, 364, 772
–– espace aplati 237 flashforward 141, 143, 169, 365
–– indices de profondeurs 236, 240 –– dans Le Parrain 365
–– volume 236 –– son 464
étalonnage, étalonneur 49, 263 flou (voir : netteté)
étalonnage numérique 77, 263, 265, 268, 485 focale (voir : distance focale)
étendue du champ informatif 153‑156 fondu 399
évaluation de la forme 112 –– au noir 348, 398
–– critères d’évaluation 113 –– d’ouverture 348
expérimental (voir : cinéma expérimental) fondu enchaîné 348, 398-399, 499
explicite (sens explicite) 108‑109, 111, 689, 705 format de la pellicule 29-30
–– dans L’Homme à la caméra 683 –– 8mm 29
exploitation 37, 83‑92 –– 16mm 29-31, 62
–– art et exploitation 83 –– 35mm 29-31, 33
–– en salles 76 –– 70mm 29-30
–– festivals 78 –– super 8mm 29-31
–– hors des salles 76, 80 format de l’image 292‑295
–– influence sur le style 85 –– dans les films primitifs 292
–– Internet 81-83 –– écran large 86, 90, 354, 392, 732
–– pour les films DIY 60 –– en 35mm 27, 29-30, 32-33
–– télévision 80, 86, 380 –– format anamorphique 293, 295
exploitation fil 60‑61 –– format standard 34, 292-293
exposition 104, 149, 260 format d’écran 85-86, 88, 90, 392
–– filtres 262 –– exploitation 76
expressionnisme allemand (voir aussi : Le Cabinet du –– selon Bogdanovich 90
docteur Caligari) 734, 748‑752 format large 292‑296, 732
extérieur (voir : décor) forme 17, 93‑126, 483‑513, 731‑733
extradiégétique 135-136, 160, 406 forme abstraite (voir aussi : cinéma expérimental)
–– élément 135 587‑597
–– insert 405 –– Ballet mécanique 589
–– son 444, 452, 462, 464 –– thèmes 587
forme associative 598‑610, 679
F –– A Movie 598
faux raccord 370, 380-381, 411 –– dans le cinéma expérimental 598
festival 78 –– principes 600
fidélité 442‑443 forme catégorielle 559‑571
figurant 44 –– dans le documentaire 560
film de montage 65 –– Gap-Toothed Women 562
film noir 213, 659, 692, 771-772 –– spectateur 561, 570, 574, 607
–– À bout de souffle 654 forme narrative (voir aussi : causalité ; histoire ; nar-
–– développement historique 213, 771 ration ; récit ; temps et narration) 129‑185
film-puzzle 83, 146-147 –– causalité 137
–– en DVD 147 –– dans À bout de souffle 654
–– Sixième Sens (Le) 130, 789 –– dans Chungking Express 674, 677
filtre 214, 262 –– dans Citizen Kane 169
final cut 55 –– dans Do the Right Thin 647
flashback 141-143, 158, 182, 466 –– dans Duck Amuck 619
840 L’art du film
–– dans Le Grand Saut 120 narration (voir aussi : forme narrative ; histoire ; ré-
–– dans Le magicien d’Oz 111 cit ; temps et narration) 99, 104, 130, 133, 152‑166,
–– dans Les lois de l’hospitalité 248, 251-252, 254 642‑643, 686, 742‑745
–– dans Shining 119-120 –– dans Citizen Kane 169, 181, 501
–– dans The River 575 –– dans La Grande Illusion 325
–– style et motifs 511 –– dans le cinéma expérimental 584
motion capture 48, 215, 225-226, 617 –– dans le cinéma hollywoodien classique 166, 654
–– dans Avatar 225 –– dans Le Grand Sommeil 158
–– images de synthèse 225 –– dans Le Prestige 469, 477
motivation 115‑116, 139 –– dans Lebanon 154
–– causalité 139 –– dans les génériques 160
–– dans Les Lois de l’hospitalité 248
–– dans Citizen Kane 178
–– dans les thrillers criminels 529
mouvement apparent 25‑26, 597, 613
–– dans Mad Max II 165
mouvement de caméra, mouvement de cadre
–– dans Naissance d’une nation 153, 158
310‑323, 652-653
–– dans The River 575
–– basculement 282, 302, 311
–– dans Tootsie 154
–– caméra portée 314-315, 318 –– dans Voyage à Tokyo 664, 667
–– dans La Dame du vendredi 319 –– définition 130
–– dans La Grande Illusion 325, 484, 653 –– étendue du champ informatif 153-154
–– dans Psychose 323 –– hiérarchie des savoirs 154
–– dans Wavelength 325 –– mise en scène et narration 193, 198-200, 245-
–– fonctions 317-318 246, 248, 251
–– grue 312 –– mouvements de cadre et narration 320
–– panoramique 311 –– narrateur 164
–– plans longs 333, 341 –– narration restreinte 153-154, 642
–– recadrages 319 –– omniscience 153, 166, 168, 504, 643, 653
–– Steadicam 314 –– parallélisme 132, 472
–– temporalité 321 –– plan subjectif 156
–– travelling 312, 322 –– profondeur du champ informatif 156
–– types de mouvements 310 négatif 27-28, 55
–– zoom 316 néoréalisme italien (voir aussi : Michelangelo Anto-
mouvements cinématographiques (voir : classicisme nioni ; Federico Fellini) 773‑774
hollywoodien ; école soviétique ; expressionnisme –– héritage 776
allemand ; impressionnisme français ; nouvelle vague) –– narration 775
muet (cinéma muet. Voir : cinéma primitif) NEP 762‑763
multipiste (voir aussi : son stéréophonique) 459 netteté (voir aussi : profondeur de champ) 279-280
–– basculement de point 283
musique 436‑438, 605, 653, 667, 690, 769
–– netteté sélective 280
–– dans Arizona Junior 435
–– objectif 279
–– dans Citizen Kane 509-510
nouvel Hollywood (voir aussi : Woody Allen ; Robert
–– dans Collateral 23
Altman ; Peter Bogdanovich ; Francis Ford Cop-
–– dans Jules et Jim 436
pola ; Brian De Palma ; George Lucas ; Martin
–– dans Le Chant du Missouri 699 Scorsese ; Steven Spielberg) 782‑789
–– dans Le Prestige 470, 477 –– blockbusters et antiblockbusters 783, 785
–– selon Lynch 433 –– influences 788
Mutoscope 26 –– productions indépendantes 785
nouvelle vague (voir aussi : À bout de souffle ; Jean-
N Luc Godard ; François Truffau ; Les quatre cents
narrateur 182 coups) 734, 777‑781
844 L’art du film
Lorentz, Pare 164, 294, 574, 576-577, 580 Mann, Thomas 102
–– River (The 164, 574 Marclay, Christian 586
Losey, Joseph 462 Marey, Étienne-Jules 736
Lubitsch, Ernst 224, 518, 749 Marker, Chris 441, 629
Lucas, George 35, 52, 75, 202, 256, 616, 784-785 –– Jetée (La) 441
–– American Graffi 91, 256, 513, 783 –– Lettre de Sibérie 421
–– Guerre des étoiles (La) 72, 285, 425, 427, 459, Marsh, James 554
783-784 Martin, Steve 218, 362
–– Industrial Light and Magic 785 Mayer, Carl 749, 783
–– THX 1138 201-202, 235 Maysles, Albert 562
Lumet, Sidney 143, 150, 221 McClaren, Norman 237, 612-613, 615, 630
Lumière, Auguste 287-288, 292, 298, 737-738 –– Blinkety Blank 613
–– Arrivée d’un train en gare de La Ciotat (L’) 287- –– Neighbors 615
288 McQueen, Steve 335
–– Arroseur arrosé (L’) 738 McTiernan, John (voir aussi : À la poursuite d’Octobre
–– développement de la caméra 287, 737 rouge) 54, 269, 430
–– Petite Fille et son chat (La) 739 –– Piège de cristal 269, 295, 530
–– Repas de bébé (Le) 288 Méliès, Georges 191-192, 287, 740
Lumière, Louis 193, 287-288, 292, 298, 301, 737-738 –– forme narrative 287
–– Arrivée d’un train en gare de La Ciotat (L’) 287- –– mise en scène 191
288 –– Star Film 192, 740
–– Arroseur arrosé (L’) 193-194, 738 –– Voyage dans la Lune (Le) 192, 740
–– développement historique de la caméra 287, 737 Menzel, Jiri 234
–– forme narrative 287 Metro Goldwyn Mayer (société) 742, 783
–– Repas de bébé (Le) 288 Meyer, Stephanie 542
Lye, Len 260 Michell, Roger 334
Lynch, David 60, 308, 372, 433, 533, 760, 788 Miller, George (voir aussi : Mad Max) 44, 165, 314,
–– Blue Velvet 533, 760, 788 358, 382
–– Eraserhead 788 Minnelli, Vincente (voir aussi : Le Chant du Missouri)
–– Histoire vraie (Une) 60, 308 246, 779
–– Lost Highway 533, 760 Miramax (société) 70
–– Mulholland Drive 533, 760, 788 Miranda, Claudio 291
–– sur la musique 433 Mitra, Subrata 209
Mix, Tom 535
M Miyazaki, Hayao 68, 618
Mackendrick, Alexander 244 Mizoguchi, Kenji 158, 247, 335, 338
Maclaine, Christopher 302 –– Élégie d’Osaka (L’) 247
Maclean, Alison 216 –– Intendant Sansho (L’) 158-159
Malick, Terence 313, 453, 663 –– Sœurs de Gion (Les) 338-339
–– Balade sauvage (La) 663 Moaz, Samuel 154
–– son 453 Moore, Julianne 424
Mamet, David 50, 229, 532, 788 Moore, Michael 137, 164, 558
Mamoulian, Rouben 269, 403, 424, 768, 770 –– Fahrenheit 9/11 558
Man Ray 629, 758 –– Roger and Me 137, 164
Mann, Aimee 456 Moreau, Jeanne 436
Mann, Anthony 160, 281, 538 Morris, Errol (voir aussi : Le Dossier Adams) 552,
Mann, Michael (voir aussi : Collateral) 20-21, 23, 44, 558, 686, 689-695, 726
57, 104, 204, 255, 270, 440, 531 Morris, Glenn 562
–– Dernier des Mohicans (Le) 440 Morrison, Phil 61
–– Heat 204, 531 Morrison, Toni 130
Index des noms 855
Aventuriers de l’Arche perdue (Les) 44, 138, 150, Cabinet du docteur Caligari (Le) 169, 540, 750-751, 753
427, 784 –– style 226, 750
–– motivation narrative 138 Caché 140, 157, 406-407
–– personnage 138 Cadavres ne portent pas de costard (Les) 362
Avventura (L’) 168, 230, 232-233, 237, 246, 485 Cahiers du cinéma (revue de cinéma) 777
–– frontalité 230 Calvaire des divorcés 747
–– mise en scène 230, 235, 243 Capote 422
Carabiniers (Les) 779
B Cars 75, 215, 616
Babel 672, 790 Casablanca 66, 259, 418, 727
Back and Forth 323 Casanova 201, 235, 238
Balade sauvage (La) 663 Cauchemar de Darwin (Le) 574
Ballet mécanique 584, 589-600, 609, 622, 629, 670 Cendres et diamant 242
–– comme film abstrait 589 Cenere 264
–– montage par continuité 592 Cet obscur objet du désir 137
–– motifs 591 Chaînes conjugales 137
–– style 589 Chairy Tale (A) 615
–– thèmes 589 Chanson de Roland (La) 754
Bamboozled 33 Chant du Missouri (Le) 112, 260, 534, 544, 550, 634,
Bande à part 779 696‑705, 713, 716, 718-720, 726
Barber (The 533 –– analyse critique 696
Barberousse 277, 493 Chant du printemps (Le) 170
Batman 527 Chanteur de jazz (Le) 543, 767
Battle at Elderbush Gulch (The 389 Chantons sous la pluie 56, 322, 460, 481, 520-521,
Becky Sharp 770 543-544, 550
Belle de jour 157, 760 Charge de la brigade légère (La) 239
Belle Nivernaise (La) 755 Charge héroïque (La) 191, 441
Berlin, symphonie d’une grande ville 629, 679 Charlie et la chocolaterie 53, 127, 256
Better tomorrow (A) 792-793 Charlot débute 526
Blade Runner 91, 213, 286, 532 Charme discret de la bourgeoisie (Le) 194, 760
Blair With Project (The 73, 541 Che 35
–– marketing 73 Chevauchée fantastique (La) 384, 457, 668
Blanche-Neige 545, 612 –– axe de jeu 384
Blazzing Saddles 454 –– son diégétique 454-455
Blinkety Blank 613 Chicken Little 290
Blow Out 56 Chicken Run 614, 630
Blow Up 786 Chien andalou (Un) 629, 758-760
Blue Velvet 433, 533, 760, 788 Chinoise (La) 47, 207-208, 237, 240, 405-406
Bon, la brute et le truand (Le) 482, 513, 537, 550 Chomsky 65
Bonjour 402, 492 Choreography for camera 584
Bonnes femmes (Les) 778, 780 Chronique d’Anna Magdalena Bach 239-240, 301
Bonnie and Clyde 663 Chungking Express 103, 416, 422, 484, 533, 633,
Boy Meets Girl 240, 280 670‑678, 715, 718, 721, 726
Boys Don’t Cry 217-218 –– analyse critique 670
Brokeback Mountain 217-218, 789 –– forme narrative 672
Bubble 56 –– son 673
Bugsy Malone 524 Chute de la maison Usher (La) 586
Bye Bye Birdie 733 Cigarettes 789
Cinemania 561
C Cinq pièces faciles 785
Ça tourne à Manhattan 56 Cité des douleurs (La) 246
Cabinet des figures de cire (Le) 751 Cité sans voiles (La) 164, 679
Index des titres 861
Citizen Kane 43, 57, 66, 169‑185, 198, 323, 346, 400, Crime de M. Lange (Le) 107, 320, 779
425, 470, 493, 560, 651, 714, 771-772, 785 Crumb 558
–– ambiguïté 170 Cuirassé Potemkine (Le) 168, 409, 762, 766
–– attentes narratives 141, 169 –– influences sur le cinéma contemporain 16 , 346
–– cadrage 305
–– causalité 173 D
–– chronologie 172-173 Dame de fer (La) 452, 459, 556
–– contre-plongée 305 Dame de pique (La) 760
–– durée 142, 174 Dame du vendredi (La) 167, 170, 181, 439, 633,
–– flashbacks 175 634‑639, 665, 670, 715, 717-718, 726, 772
–– montage 198, 354 –– analyse critique 634
–– motivation 178 –– costumes 200
–– musique 508 –– dialogues 439
–– narration 155, 181 –– focale 273
–– objectivité 281 –– mouvements de cadre 319
–– panoramique filé 510 –– son 439, 445
–– parallélisme 179, 504 Dames 402, 770
–– plan séquence 176 Damned If You Don’t 583
–– profondeur de champ 281, 501-502, 771 Dancer in the Dark 33, 256, 343
–– schéma narratif 155, 180
Dans ses yeux 523, 533
–– séquences de montage 498
Danseur du dessus (Le) 544
–– son diégétique 425
Dark Knight (The 31, 37, 72, 290, 343, 360, 482
–– style 498
Dawn of the Dead 540
–– suspense 155
Day Night Day Night 158
–– temps narratif 155, 174
Début d’été 404
Civilization 744
Demain ne meurt jamais 75
Clerks 61
Demain on se marie 518
Clock (The 586
Cloverfiel 322-323, 789 Demoiselles de Rochefort (Les) 92, 543-544
Cœur fidèl 402, 755-756 Démon des armes (Le) 654
Collateral 20‑24, 35, 44, 57, 104-105, 120, 255, 343, Dents de la mer (Les) 91, 151, 420, 526, 541, 785
483, 530 –– blockbuster 783
–– lumières 22 –– causalité 138
–– montage 22 –– profondeur de champ 151, 317
–– motifs 21, 117 –– séquence de montage 151, 400
–– musique 23 Dernier des Mohicans (Le) 440, 537
–– prise de vue 21 Dernier Maître de l’air (Le) 42, 291
–– raccord de mouvements 24, 98 Dernier Tango à Paris (Le) 282, 294
–– séquences d’action 24 Dernière Corvée (La) 785
Condamné à mort s’est échappé (Un) 428 Dernière Séance (La) 785
Conflit de canard 619 Désert rouge (Le) 259
Contagion 138, 362-363 Déserteur (Le) 766
Conversation secrète 466-467, 786 Détective 90
–– bande sonore 466 Deux ou trois choses que je sais d’elle 457, 466
Coquille et le clergyman (La) 758-759 Dieux du stade (Les) 560-562, 670‑678
Coraline 290 Discours d’un roi (Le) 71, 451
Corde (La) 119, 336 District 9 35
–– plans longs 336 Dixième symphonie (La) 755
Cosmic Ray 401 Do the Right Thin 181, 367, 633, 647‑653, 670, 715,
Coup de foudre à Notting Hill 334 726, 788
Cours Lola, cours 146, 485 –– analyse critique 647
Creature Comforts 614, 630 Dog Star Man 62, 583
Cri (Le) 233 Don Juan 767
862 L’art du film
Mariage à la grecque 73 N
Marin des mers de Chine (Le) 791 Naissance d’une nation 108, 153, 200, 345, 744
Mars Attacks ! 100, 232 –– mise en scène 200
Martha Marcy May Marlene 790 –– narration 153
Mary Jane’s Mishap 743 –– plans subjectifs 158
Mass for the Dakota Sioux 583 Napoléon 292, 297, 727, 756-757
Matrix 72, 83-84, 529, 783, 794 Narrow Trail (The 746
Mauvais sang 213 Nashville 648, 670, 786
Maximum Overdrive 372 Navire blanc (Le) 773
Mean Streets 710, 784 Neighbors 615
Memento 83, 146, 157, 485, 532 Nibelungen (Les) 751
Memphis Belle 559 No Country for Old Men 446
Menace fantôme (La) (saga Star Wars) 77, 225 No Lies 556, 558
Mépris (Le) 342, 464 Nola Darling n’en fait qu’à sa tête 380, 652, 784, 788
Mère (La) 234 –– montage par continuité 380-381
Mes meilleures amies 519 Non réconciliés 169
Meshes of the Afternoo 62-63 Nosferatu 269, 540, 751, 758
Metropolis 727, 752 Nuit américaine (La) 19, 56, 307
Meurtre dans un jardin anglais 235 Nuit de San Lorenzo (La) 201
Milk 576 Nuit des morts vivants (La) 541
Million (Le) 403, 444 Nuit en enfer (Une) 532
Minority Report 532 Nuit et brouillard 354, 629
Miracle en Alabama 210 Nuits blanches à Seattle 519
Moi, toi et tous les autres 61, 293 Nuits de Cabiria (Les) 214
Momie (La) (1933) 541-542
Mon chien Tulip 616-617, 619, 630 O
Mon homme Godfrey 116, 139 Ocean’s 11 56
Mon oncle 486 Octobre 103, 168, 408-412, 484, 492, 685, 732, 763,
Mon oncle d’Amérique 403 765
Monde Nemo (Le) 616 –– angle de cadrage 143, 305
Monsters 61 –– durée 143
Monstres et Cie 616 –– montage par discontinuité 143, 366, 409, 412,
Moon 205 488-490
Mort à l’arrivée (La) 142 Oiseaux (Les) 42, 349‑351, 353, 364, 374, 376,
Mort aux trousses (La) 90-91, 134‑137, 150, 181, 384‑385, 387, 392, 492, 501, 597, 756
305, 521, 633, 639‑646, 664-665, 670, 716-718, –– montage 349, 355, 369
721, 726 –– storyboard 42
–– analyse critique 305, 639 Old Boy 35
–– durée 142 Old Dark House (The 770
–– éléments extradiégétiques 135, 444 Ombre d’un doute (L’) 39, 119, 493‑497
–– forme narrative 134, 142, 148, 150-151, 642 On achève bien les chevaux 365
–– plan subjectif 156-157, 642 On s’fait la valise, Doc ? 785
–– suspense 151, 642 One Froggy Evening 237-238
Mort du cygne (La) 234, 245 Or de la vie (L’) 61
Mother’s Day 585 Ossessione 773, 775
Mothlight 613 Où sont les hommes ? 73
Mouche (La) 205, 788 Out One 781
Mr. Arkadin 301
Mulholland Drive 533, 760, 788 P
Musketeers of Pig Alley 300 Paisà 774-775
My Hustler 335, 337, 346 Paradise Lost 347
Mystery Train 788 Paranoid Park 452, 459
866 L’art du film
U X
Ultime razzia 165, 660 X-Files 70
Umberto D 775-776 XXX 47
Unstoppable 391‑396
–– mixage sonore 427 Y
Usual Suspects 144, 150, 213, 532, 772 Y a-t-il un pilote dans l’avion ? 163
Yes Madam 791, 794
V You Ought to Be in Pictures 619
Vacances de M. Hulot (Les) 150-151, 403, 443-444
–– bande son 428, 443 Z
–– développement narratif 150 Zéro de conduite 759
Valse des pantins (La) 722‑726 Zodiac 35, 92, 343, 446
–– analyse critique 723 Zorns Lemma 103
Table des matières
Notice des auteurs........................................................................................... 7
Avant-propos................................................................................................... 9
Partie 1
L’art du film et la réalisation........................... 13
CHAPITRE 1
Le cinéma comme art : créativité, technologie, commerce ..................... 15
1. L’art contre le divertissement ? L’art contre le commerce ? .................. 18
2. Décisions créatives dans la réalisation..................................................... 19
De plus près
Décisions créatives : Voir la nuit dans Collateral.......................................... 20
3. La mécanique des film .............................................................................. 24
Des machines à illusion................................................................................. 25
Faire des films avec de la pellicule................................................................. 26
Les films comme média numérique.............................................................. 32
4. Réaliser un film : la production................................................................ 37
L’écriture et le financemen ........................................................................... 38
La préparation............................................................................................... 40
Le tournage................................................................................................... 43
De plus près
Éléments du vocabulaire de réalisation........................................................ 49
Le montage.................................................................................................... 50
Le montage son............................................................................................. 53
Implications artistiques du processus de production..................................... 56
5. Modes de production................................................................................. 57
Production à gros budget.............................................................................. 57
Production indépendante, « Exploitation Film » et DIY............................... 60
Production à petit budget.............................................................................. 61
Implications artistiques des différents modes de production........................ 64
Production et auteur..................................................................................... 65
870 L’art du film
Partie 2
La forme du fil ........................................ 93
CHAPITRE 2
Signification de la forme filmique . ............................................................ 95
1. La notion de forme au cinéma.................................................................. 97
La forme comme système.............................................................................. 97
La « forme » contre le « contenu »................................................................ 99
Attentes formelles......................................................................................... 100
Conventions et expérience............................................................................ 104
Forme et émotion.......................................................................................... 105
Forme et sens................................................................................................ 108
Évaluation..................................................................................................... 112
2. Principes de la forme filmiqu .................................................................. 114
Fonction........................................................................................................ 115
Ressemblance et répétition............................................................................ 116
De plus près
Décisions créatives : repérer des structures formelles..................................... 119
Différence et variation................................................................................... 120
Développement............................................................................................. 122
Cohérence..................................................................................................... 125
Résumé.............................................................................................................. 126
Quelques bonus DVD et Blu-Ray................................................................... 127
CHAPITRE 3
La forme narrative ........................................................................................ 129
1. Principes de la forme narrative................................................................. 130
Qu’est-ce qu’un récit ? ................................................................................... 131
Raconter une histoire.................................................................................... 132
Table des matières 871
Décisions créatives
Comment raconteriez-vous une histoire ? ..................................................... 133
Récit et histoire............................................................................................. 134
Causalité........................................................................................................ 137
Temporalité................................................................................................... 140
La fréquence : combien de fois revient un événement ? ................................ 143
De plus près
Jouer avec le temps.................................................................................... 144
Spatialité........................................................................................................ 148
Ouvertures, clôtures et développements........................................................ 149
2. Narration : le flot de l’information narrative.......................................... 152
Étendue de l’information narrative............................................................... 153
Profondeur de l’information narrative.......................................................... 156
De plus près
Quand les lumières s’éteignent, la narration commence................................ 160
Le narrateur.................................................................................................. 164
Décisions créatives
Choix narratifs.......................................................................................... 165
3. Le cinéma hollywoodien classique............................................................ 166
4. La forme narrative dans Citizen Kane..................................................... 169
Attentes narratives dans Citizen Kane........................................................... 169
Récit et histoire dans Citizen Kane................................................................ 171
Le temps dans Citizen Kane.......................................................................... 174
Motivation dans Citizen Kane....................................................................... 178
Les parallèles narratifs de Citizen Kane......................................................... 179
Schémas narratifs dans Citizen Kane............................................................. 180
La narration dans Citizen Kane..................................................................... 181
Résumé.............................................................................................................. 184
Quelques bonus DVD et Blu-Ray................................................................... 185
Partie 3
Le style.................................................. 187
CHAPITRE 4
Le plan : la mise en scène ............................................................................... 189
1. Qu’est-ce que la mise en scène ? ............................................................... 190
872 L’art du film
CHAPITRE 5
Le plan : la prise de vue ................................................................................. 257
1. L’image photographique............................................................................ 258
Les tonalités................................................................................................... 258
De plus près
Images numériques dans Le Seigneur des anneaux...................................... 266
La vitesse....................................................................................................... 268
La perspective................................................................................................ 271
2. Le cadrage.................................................................................................... 287
De plus près
Perspective virtuelle : la 3D......................................................................... 289
Formes et dimensions du cadre..................................................................... 292
Décisions créatives
Emplois des formats larges.......................................................................... 295
Le champ et le hors-champ........................................................................... 298
Décisions créatives
Position de la caméra pour un plan de The Social Network.......................... 306
Table des matières 873
CHAPITRE 6
La relation d’un plan à l’autre : le montage ............................................ 345
1. Qu’est-ce que le montage ? ........................................................................ 347
Décisions créatives
Pourquoi monter ? Quatre plans des Oiseaux.............................................. 349
2. Dimensions du montage............................................................................ 351
Des relations visuelles................................................................................... 351
Des relations rythmiques............................................................................... 358
Des relations spatiales................................................................................... 360
Des relations temporelles.............................................................................. 364
3. Le montage par continuité........................................................................ 369
Continuité spatiale : la règle des 180°............................................................ 369
Montage par continuité dans Le Faucon maltais........................................... 372
Quelques raffinemen ................................................................................... 378
Décisions créatives
Vous me regardez ? Raccords regard dans Fenêtre sur cour......................... 385
Montage alterné............................................................................................ 389
De plus près
Continuité intensifiée : Unstoppable, L.A. Confidentia et le montage
contemporain............................................................................................ 391
Continuité temporelle : ordre, fréquence, durée............................................ 397
4. Alternatives au montage par continuité.................................................. 401
Possibilités visuelles et rythmiques................................................................ 401
Discontinuités spatiales et temporelles.......................................................... 403
Décisions créatives
Le montage par discontinuité dans Octobre................................................ 409
874 L’art du film
Résumé.............................................................................................................. 413
Quelques bonus DVD et Blu-Ray................................................................... 413
CHAPITRE 7
Le son au cinéma . ............................................................................................ 415
1. Décisions sur le son.................................................................................... 416
2. Pouvoirs du son.......................................................................................... 418
Le son détermine notre compréhension des images...................................... 419
Le son dirige notre attention......................................................................... 419
3. Principes fondamentaux du son filmiqu ................................................ 422
Propriétés perceptives................................................................................... 422
L’intensité................................................................................................. 422
La hauteur................................................................................................ 423
Le timbre.................................................................................................. 424
Sélection, modification et combinaison......................................................... 426
Choisir et manipuler les sons...................................................................... 426
La sélection guide notre attention................................................................. 427
Le mixage.................................................................................................. 429
Décisions créatives
Montage d’un dialogue : la question du chevauchement.............................. 430
Superpositions et contrastes........................................................................ 432
Un flot sonore dramatique : Les Sept Samouraïs.......................................... 434
Son et forme filmiqu ................................................................................. 435
Motifs musicaux dans Jules et Jim.............................................................. 436
4. Dimensions du son filmiqu ..................................................................... 438
Le rythme...................................................................................................... 439
Rythme sonore et rythme visuel : coordination............................................. 439
Rythme sonore et rythme visuel : divergences............................................... 440
La fidélit ....................................................................................................... 442
L’espace......................................................................................................... 443
Son diégétique contre son extradiégétique.................................................... 444
Emplois du son diégétique : le son hors-champ............................................. 445
De plus près
Son hors-champ et point de vue subjectif : l’échange dans Jackie Brown........ 447
Emplois du son diégétique : la subjectivité................................................... 451
Jeux avec la distinction diégétique/extradiégétique....................................... 453
Perspective sonore...................................................................................... 457
Table des matières 875
CHAPITRE 8
Résumé : le style et la forme du film .......................................................... 483
1. La notion de style....................................................................................... 483
Décisions créatives
Le style et le cinéaste................................................................................. 485
Prise de décision : des techniques conjointes................................................ 486
Voir et écouter : le style et le spectateur........................................................ 488
2. L’analyse du style........................................................................................ 488
Quelle est la forme globale du fil ? ............................................................. 489
Quelles sont les principales techniques employées ? ...................................... 489
Comment les procédés techniques sont-ils structurés ? ................................. 490
Quelles fonctions remplissent les procédés techniques
et leurs structurations ? ................................................................................. 492
De plus près
Synthèse stylistique dans L’Ombre d’un doute............................................. 494
3. Le style dans Citizen Kane........................................................................ 498
Mystère et pénétration des espaces................................................................ 498
Style et narration : restriction et objectivité................................................... 501
Style et narration : l’omniscience................................................................... 503
Parallèles narratifs : les décors....................................................................... 504
Parallèles dans les autres techniques............................................................. 506
876 L’art du film
Partie 4
Typologie des film ..................................... 515
CHAPITRE 9
Les genres ......................................................................................................... 517
1. Comprendre les genres.............................................................................. 519
Définir un genre............................................................................................ 519
Analyser un genre......................................................................................... 522
Histoire des genres........................................................................................ 525
De plus près
Décisions créatives dans un genre contemporain
Le thriller criminel comme sous-genre......................................................... 529
Fonction sociale des genres........................................................................... 533
2. Trois genres................................................................................................. 535
Le western..................................................................................................... 535
Le film d’horreur........................................................................................... 538
La comédie musicale..................................................................................... 542
Résumé.............................................................................................................. 549
Quelques bonus DVD et Blu-Ray................................................................... 549
CHAPITRE 10
Films documentaires, films expérimentaux,
films d’animation ............................................................................................ 551
1. Films documentaires.................................................................................. 552
Qu’est-ce qu’un documentaire ? .................................................................... 552
Les frontières entre documentaire et fictio .................................................. 555
Genres documentaires................................................................................... 557
La forme dans les films documentaires......................................................... 559
La forme catégorielle : introduction.............................................................. 560
Décisions créatives
Inciter le spectateur à suivre la forme catégorielle......................................... 561
Un exemple de forme catégorielle : Gap-Toothed Women............................ 562
Table des matières 877
Partie 5
Analyses critiques....................................... 631
CHAPITRE 11
La critique de film : exemples d’analyse . ................................................... 633
1. Le cinéma narratif classique...................................................................... 634
2. Alternatives narratives au cinéma classique............................................ 654
3. Forme et style du documentaire............................................................... 679
4. Forme, style et idéologie............................................................................ 696
5. Appendice.................................................................................................... 714
Écrire une analyse critique............................................................................ 714
Résumé : quelques questions clés.................................................................... 722
Un exemple d’analyse....................................................................................... 722
Éditions DVD des films analysés.................................................................... 726
878 L’art du film
Partie 6
L’art du film et l’histoire du cinéma.................... 727
CHAPITRE 12
Changements historiques dans l’art du film :
conventions et choix, traditions et tendances ........................................ 729
Décisions créatives
La forme et le style à travers l’histoire......................................................... 731
1. Traditions et mouvements dans l’histoire du cinéma............................ 733
2. Le cinéma primitif (1893‑1903)................................................................ 735
Photographie et cinéma................................................................................. 735
Edison vs Lumière......................................................................................... 737
Forme et style du cinéma primitif................................................................. 737
Méliès, la magie et le récit de fictio ............................................................. 739
3. Le développement du cinéma hollywoodien classique (1908‑1927)........ 741
Hollywood et le système de production des studios...................................... 742
La forme et le style classiques........................................................................ 746
4. L’expressionnisme allemand (1919‑1926)................................................ 748
5. L’impressionnisme et le surréalisme français (1918‑1930).................... 753
L’impressionnisme........................................................................................ 754
Le surréalisme............................................................................................... 758
6. L’école soviétique (1924‑1930).................................................................. 760
Les artistes et l’État........................................................................................ 761
Le cinéma de la NEP..................................................................................... 762
La priorité au montage.................................................................................. 763
La fin du mouvement.................................................................................... 765
7. Le cinéma hollywoodien classique dans les premières décennies
du cinéma sonore (1926‑1950)................................................................. 766
Le passage au cinéma sonore......................................................................... 767
Problèmes et solutions.................................................................................. 768
Les studios, les genres et le spectacle............................................................. 769
Profondeur de champ et innovations narratives........................................... 771
8. Le néoréalisme italien (1942‑1951).......................................................... 773
Sortir du studio............................................................................................. 773
Un nouveau modèle de narration................................................................. 775
La fin du mouvement et son héritage............................................................ 776
Table des matières 879
KRISTIN THOMPSON
• Comment fonctionne un film et qu’est-ce que la forme filmique ?
• Quelles sont les possibilités offertes par la mise en scène, la prise de
D AV I D B O R D W E L L
vue, le montage et le son et comment ces techniques contribuent-
elles à la forme filmique ?
• Quels sont les principaux types et genres cinématographiques ?
• Comment faire l’analyse critique d’un film ?
• Quelles sont les grandes étapes de l’histoire du cinéma ?
L’ART
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